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Acheter plus pour gagner plus
Sur le marché des sites de promesses pécuniaires, on trouve Get Easy, Powerclouds ou encore Lyoness. Tous sont des systèmes dits “ pyramidaux ”, ce qui signifie que le profit ne provient pas vraiment d’une activité de vente comme annoncé, mais surtout du recrutement de nouveaux membres. Et plus il y a de nouveaux membres, plus le système génère de l’argent. Néanmoins, seuls les initiateurs (ceux qui sont au sommet) profitent des richesses de ce système. Quant à la base, ceux qui ont déboursé quelques dizaines, centaines voire milliers d’euros, ils sont dans le meilleur des cas, rémunérés à hauteur de leurs attentes et dans le pire, (dans la plupart des cas), perdants car l’argent investi est réel et les promesses de bénéfices bien factices. Richard poursuit : “ Je connais une dame de Sain-Pierre qui a investi plus de quatre mille euros dans des coupons. Elle y croyait vraiment et se réjouissait de retirer son argent. Cela fait maintenant plus d’un an et elle attend encore d’être rémunérée.” Le soit disant bénéfice peut normalement être retiré via une carte bancaire prépayée et commandée sur le site internet. Mais là encore, rien n’est moins sûr ! “Deux de mes filleuls n’ont toujours pas reçu leur carte et ne peuvent pas retirer leur argent. Ils se sont fait arnaquer
LA RÉUNION, UN BON FILON
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Quelques Sites Dangereux
u LYONESS u POWERCLOUDS u GET EASY (DES CENTAINES DE MILLIERS DE VICTIMES ET UNE ARNAQUE DE 108 MILLIONS D’EUROS) u GODEAL u MYCOIN (3000 VICTIMES POUR 400 MILLIONS DE DOLLARS)
Vous pouvez également consulter le site netbusinessrating qui établie régulièrement un classement des sites en fonction des preuves de paiements: www.netbusinessrating.com/fr
Ce Que Dit La Loi
La vente pyramidale est interdite en France depuis 1953 (Article L 122-6 du Code de la Consommation). Selon la législation française, “ Il est interdit de proposer à une personne de collecter des adhésions ou de s ’ inscrire sur une liste en exigeant d ’ elle le versement d ’ une contrepartie quelconque et en lui faisant espérer des gains financiers résultant d ’ une progression géométrique du nombre de personnes recrutées ou inscrites ” et “ cette interdiction est assortie de peines d ’ amende ou de prison. ”
Basée sur l’île de Malte, considérée par la France comme un des lieux où siègent nombres d’entreprises fictives, Profits 25 gère sur ses serveurs informatiques basés, eux, en France, des flux d’argent virtuels. Frédéric, de SaintAndré, regrette de s’être fait happer par ce système : “ Au début, j’ai acheté pour cent euros de coupons et j’ai gagné virtuellement un peu d’argent. Et puis, j’ai parrainé quelques personnes qui me faisaient confiance. Au bout de six mois, je n’ai plus touché le moindre euro et la société ne me répondait pas. De tout façon, cet argent, vu que ma carte ne m’a jamais été envoyée, je ne pouvais pas le toucher. Quant à mes filleuls, c’est pareil, ils n’ont pas encore reçu leur bénéfice, faute de carte.” Dans ce piège, le plus dur est de se dire que les petites sommes versées ne présagent rien de bon et de sûr. Ces systèmes jouent sur la détresse des gens.