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SONASID : une performance positive dans un contexte difficile

Le producteur marocain de rond à béton et fil machine destinés au BTP et à l’industrie, Sonasid, affiche ses résultats : la société est parvenue à renouer avec une performance financière positive dans un marché national sur-capacitaire, malgré un recul de 9% de la consommation nationale du rond à béton. Le conseil d’administration de Sonasid, réuni le 20 septembre 2017 sous la présidence de Mohamed Ramses Arroub, a arrêté les comptes du 1er semestre de 2017.

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Malgré des conditions très concurrentielles dans le secteur du bâtiment et des projets de travaux publics qui enregistrent des retards dans l’exécution, le chiffre d’affaires de la société a connu une progression : 1.676 MDH contre 1.561 MDH au 1er semestre 2016. Cette évolution est due à l’augmentation du prix de vente moyen soutenue par l’augmentation des prix de la ferraille et du rond à béton au niveau international. L’EBITDA s’améliore pour atteindre 131 MDH par rapport à 19,7 MDH réalisés en 2016. Le résultat d’exploitation, quant à lui, progresse fortement pour s’établir à 70 MDH contre -40 MDH au 1er semestre 2016. Le résultat net redevient positif à 40 MDH comparé à -44 MDH sur la même période en 2016. S’agissant de ses perspectives, Sonasid entend continuer à développer son offre de produits et services, ses actions de rationalisation des coûts et ses initiatives de développement de la distribution nationale et internationale.

Climate Chance : en route vers la COP23 !

C’est à Agadir où s’est tenue la 2e édition du Sommet Climate Chance, le rendez-vous des acteurs non-étatiques du climat devenu désormais incontournable. Du 11 au 13 septembre, Agadir a rassemblé 400 inter - venants et plus de 5.000 participants venant de 80 pays à travers le monde pour échanger autour de la question du changement climatique. Retour sur l’événement...

Une nouvelle chance pour le climat

Du 11 au 13 septembre, Agadir a rassemblé 400 intervenants et plus de 5.000 participants venant de 80 pays à travers le monde pour échanger autour de la question du changement climatique. Retour sur l’événement...

Cette 2e édition du Sommet Climate Chance intervient dans un climat mondial tendu, marqué par la prolifération de phénomènes climatiques extrêmes: ouragans, typhons, inondations et autres catastrophes naturelles. Mais la mobilisation n’en était que plus évidente. Dès l’entrée, une foule de participants grouille, attendant patiemment d’accéder à la salle où s’est tenue la séance plénière. Une fois à l’intérieur, les sièges sont déjà tous occupés et l’ambiance générale est particulièrement solennelle. Co-organisée conjointement par le Conseil régional de Souss Massa et l’association Climate Chance, cette manifestation a également réuni le gratin des représentants de tous les groupes majeurs non-étatiques, dont Deo Saran, Ambassadeur Climat des îles Fidji, Etat organisateur de la COP23, Brigitte Collet, Ambassadrice chargée des négociations sur le changement climatique de la France, Hakima El Haité, Championne de Haut Niveau pour le Climat, et Matt Rodriquez, Secrétaire d’Etat à la protection environnementale. Un parterre d’intervenants de haut rang est rassemblé, pour aborder le sujet de la séance plénière placée sous le thème « 2 ans après l’accord de Paris : où en est-on de sa mise en œuvre ? » L’occasion de revenir sur les actions mises en œuvre depuis la signature de l’accord et de faire le point sur le progrès de l’action des acteurs du climat depuis l’édition 2016 de Climate Chance tenu à Nantes. Ces trois jours ont également été l’occasion d’échanger sur des thématiques communes aux acteurs du climat à savoir l’accès aux financements, la planification urbaine, les flux migratoires, la sécurité alimentaire… Et ce, à travers plus de 100 évènements en parallèle (focus, tables rondes, ateliers, side-events…).

Une 2e édition sous haute tension La polémique enfle depuis l’annonce du retrait des États-Unis sous la présidence de Donald Trump, avec un nouveau revirement : les États-Unis ne sortiraient plus de l’Accord de Paris sur le climat, contrairement à ce qu’avait annoncé le Président Trump en juin, et ce, d’après un récent article publié par le Wall Street Journal. Conclu en 2015 à Paris et ratifié par 200 pays, cet accord s’est donné pour but de limiter à 2° Celsius le réchauffement moyen du climat mondial d’ici 2100, et ce, en réduisant

les émissions de dioxyde de carbone et autres émissions de gaz à effet de serre dégagées par les combustibles fossiles. D’ailleurs, la COP22 de Marrakech a été l’occasion de préciser les cadres de cet accord, dans le but de renforcer la dynamique de l’action, fondée notamment sur des alliances et coalitions sectorielles rassemblant les acteurs non-étatiques. Le sujet a été naturellement soulevé dès la séance plénière d’ouverture du Sommet Climate Chance dont le thème « 2 ans après l’accord de Paris : où en est-on de sa mise en œuvre ? ». Les acteurs non-étatiques américains (Etats fédérés, villes, entreprises, centres de recherche, ONG…) qui, notamment à travers l’initiative « We Are Still In», ont réitéré leur mobilisation pour la lutte contre les changements climatiques, malgré l’annonce du retrait des Etats Unis de l’accord de Paris. Dans ce cadre, le Directeur en charge des mécanismes de développement durable à l’UNFCCC, James Graber, a souligné que « depuis l’annonce de Donald Trump le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris, la mobilisation des acteurs non-étatiques est grandissante

et leur coordination plus efficace ».

Feuille de route : des déclarations communes pour concrétiser l’action en faveur du climat Malgré cette conjoncture mondiale teintée par la démobilisation de l’un des pays les plus pollueurs au monde, la communauté des acteurs non-étatique continue sur sa lancée à travers des actions concrètes. D’un côté, cette édition du Sommet Climate Chance s’est penchée sur les défis auxquels sont confrontées les villes africaines en matière de changements climatiques. L’occasion de pousser la réflexion sur des stratégies urbaines visant à accroitre la capacité d’adaptation des villes et l’atténuation de leurs émissions de gaz à effet de serre. Des chercheurs spécialistes des villes africaines et du climat, des élus locaux venus de toute l’Afrique, des ONG actives sur le continent, se sont exprimés sur le sujet et ont réaffirmé leur engagement à lutter contre le dérèglement climatique à travers la signature de la déclaration des élus locaux et régionaux du continent africain. « Cette déclaration pose les jalons d’une collaboration africaine et internationale afin d’accroitre la capacité d’adaptation des villes et l’atténuation de leurs émissions de gaz à effet de serre », précise Awatif Berdai, présidente de la commission d’organisation du Sommet des Elus pendant la COP 22. D’un autre côté, le Sommet s’est achevé par la signature de la déclaration d’Agadir. Cette dernière a été signée par un grand nombre des principaux réseaux mondiaux d’acteurs non étatiques : CANInternational (point focal à la CCNUCC, représentant plus de 1000 ONG climat et environnement), ICLEI (point focal des collectivités à la CCNUCC), CGLU, C40, YOUNGO (la constituency des associations de jeunes à la CCNUCC), CSI : confédération syndicale internationale (point focal des syndicats à la CCNUCC), WECF et IPACC (association des peuples autochtones africains). Á cet effet, le président du Conseil régional de Souss Massa, Brahim Hafidi, a déclaré : « La déclaration d’Agadir sera portée à la COP23 en novembre prochain. Son adoption est un grand pas vers le renforcement du travail commun des acteurs non-étatiques mondiaux. Sa signature dans la ville d’Agadir vient

couronner les efforts entrepris par la région de Souss Massa, durant les 10 dernières années, afin d’accompagner la société civile marocaine dans sa lutte contre les changements climatiques». Á l’issue du Sommet, l’Observatoire Climate Chance a été officiellement lancé. Cet outil d’aide sur l’évaluation du progrès de l’action climat des acteurs non-étatiques à l’attention des décideurs, va permettre de mesurer les résultats des actions entreprises par les acteurs non étatiques. Un premier rapport sortira à l’automne 2018 avant le dialogue de facilitation et la COP24 qui se tiendra en Pologne.

Un sommet dans le sillage de la Cop 23 « La COP 23 se prépare dès maintenant. Et c’est à Agadir, là où se sont réunis les acteurs du climat que s’est fixé le cadre dans lequel ils ont rappelé leurs engagements, en préparation au dialogue de facilitation prévu par l’accord de paris en 2018. Ils y ont insisté sur les points suivants : Les acteurs nonétatiques sont des parties prenantes à la négociation. Le dialogue de facilitation de 2018 est une étape clé pour que les contributions actuelles soient à la hauteur des objectifs de l’Accord de Paris. Cet Accord a été adopté par consensus et il faut le soutenir, les acteurs nonétatiques insistent sur les enjeux de l’adaptation pour les territoires les plus vulnérables, notamment sur le continent africain, les promesses actuelles de financements ne sont pas adéquates pour relever le défi, le rôle et la participation des acteurs nonétatiques pour l’action sont essentiels, l’importance des réflexions sectorielles (Transport, Energie, Bâtiments, Agriculture...) , la science du climat peut bénéficier des connaissances des acteurs non-étatiques, la communauté des acteurs climatiques rassemble, en proposant une vision quant à la nature de la transition à réaliser, dans le respect des diversités de besoins. »

Exochems Environnement Africa: « Objectif 0 lixiviat » au Maroc

En marge de la deuxième édition du Sommet Climate Chance, la société Exochems Environnement Africa a présenté une solution pour le traitement de lixiviats, communément appelé le « jus de poubelle ». Grâce à un procédé hautement technique mis au point par la société, cette solution promet de faire disparaitre complètement le lixiviat. Mode d’emploi…

« Objectif 0 lixiviat », telle est la promesse d’Exochems Environnement Africa ! La société propose une solution spécialement conçue pour éliminer le lixiviat de nos décharges. Mais d’abord, qu’est-ce que le lixiviat ? Lors de leur stockage, les déchets produisent une fraction liquide appelée « lixiviats ». Riches en matières organiques et en éléments traces, ces lixiviats ne peuvent être rejetés directement dans le milieu naturel et doivent être soigneusement collectés et traités. Ainsi, Exochems Environnement Africa affiche son ambition de traiter ce lixiviat et faire disparaître tout le stock actuellement recensé dans les bassins de toutes les décharges en service et contrôlées dans le Royaume. « Aujourd’hui, nous nous focalisons sur un problème majeur qui touche notre pays et tout notre continent, à savoir le lixiviat. Quand on sait que 75% des déchets produits dans notre continent sont des déchets organiques et sont abondamment stockés dans nos décharges et produisent des centaines de milliers de m3 de lixiviats à leur tour stockés dans ces bassins, il fallait penser à une solution capable d’éradiquer ces lixiviats dangereux pour l’environnement (sols, Population, nappe phréatique…) », souligne Sylvia Pariente-Salama, PDG du Groupe Exochems, lors de la présentation de la solution à Agadir.

« Transformer les ordures en or », tel est le pari d’Exochems Environnement Africa Le directeur général d’Exochems est revenu, quant à lui, sur les spécificités techniques de la solution. « Exochems offre une solution unique d’un complexe bactérien fixé sur un support minéral spécifique. Ces micro-organismes sont de classe 1, selon les normes européennes, donc sans danger pour tout être vivant », indique-t-il. Concrètement, cette solution biologique répond aux problématiques liées au traitement des déchets au Maroc et apporte une revalorisation effective des lixiviats, boues de stations d’épuration urbaines (STEP), et à la réintégration des eaux traitées dans les circuits agricoles. Elle permet de faire disparaitre les nuisances olfactives, de diminuer les risques sanitaires pour les populations voisines des décharges et de lutter contre les gaz à effets de serre (GES), aidant ainsi à la protection de la nappe phréatique et des eaux souterraines. La solution a également un impact économique comme la libération du foncier anciennement occupé par les bassins de stockage.

Comment ça marche ? La solution mise au point par Exochems se

traduit, tout d’abord, par une étude de la topographie des bassins et du volume du lixiviat à traiter. Ensuite, par la pose dans les bassins de système d’aération, pour l’apport en oxygène dissous, enfin l’encensement des micros organismes. Ces bactéries vont digérer les matières organiques contenues dans les lixiviats. Elles agissent selon une triple action sur la fermentation des matières : modification de l’écosystème ambiant responsable des nuisances, destruction des molécules longues caractérisant les eaux uses lourdement chargées et transformation des gaz (NH4+, Nh3, H2S) en protéines. Ainsi, ce dispositif de traitement des lixiviats ne se contente pas seulement de masquer les nuisances olfactives, mais les éradique.

En second lieu, grâce à notre procédé qui aura encore transformé ce lixiviat, nous arriverons à pouvoir l’évaporer naturellement, ou de manière forcée (Grâce à des canons d’évaporation) jusqu’à la faire totalement disparaître.

Les ambitions d’Exochems Environnement Africa Exochems entend poursuivre son déploiement à l’échelle nationale, et ce, en dépit d’un contexte difficile et une prise de conscience lente par les autorités publiques, étant donné que les coûts relatifs au traitement de ces lixiviats ne sont pas pris en compte dans les budgets d’exploitation de la plupart des décharges nationales. La PDG d’Exochems, Sylvia Pariente-Salama, en appelle aux autorités locales et aux politiques pour une prise de conscience générale et en profondeur de ce phénomène qu’est le lixiviait, afin de tracer une vision commune et enfin réussir à l’éradiquer : « Nous avons des projets au Maroc. Nous avons déjà commencé à déployer notre solution de traitement à Rabat, Marrakech, Laâyoune, ou encore Mohammedia et Casablanca, nous espérons nous déployer à Tanger, Fès ou encore Agadir où la problématique des lixiviats est urgente à traiter. Notre chance aujourd’hui est d’opérer dans une dynamique positive au niveau des municipalités et un début de prise de conscience de cette problématique par les pouvoirs publics. De notre côté, nous sommes prêts à travailler main dans la main avec les municipalités et tous les acteurs de l’environnement dans la mesure où nous voulons inscrire notre plan d’action dans une stratégie nationale globale», affirme la PDG du Groupe Exochems.

Carte visite : Exochems Environnement Africa est active au Maroc depuis 2014. En étroite collaboration avec des acteurs nationaux et internationaux, Exochems a pu intervenir dans de nombreuses problématiques liées aux traitements des eaux usées, des lixiviats et des stations d’épurations. Exochems développe des solutions propriétaires biotechnologiques pour les pays émergents principalement, notamment en matière de : assainissement sanitaire public et privé, traitement des eaux usées (lixiviats, boues de stations d’épuration), traitement des odeurs, compostage et nettoyage des infrastructures OXG.

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