HCFR l'Hebdo N°103

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Edition du 12 Decembre 2014

Astérix : Le Domaine des Dieux Hunger Games - La Révolte : Partie 1 Catacombes La Griffe du passé The Taste of Tea King Cobra La Colline des potences ONKYO PR-SC5530 - L’Atmos au quotidien L’Invention des jours heureux On s’y met ? La mort des grands hommes St. Anger Paris Transcendance Sexy Dance 5 : All in Vegas


Edition du 12 Decembre 2014 Numéro 103 REDAC' CHEF Fabi

REDACTEURS Djee

Guyness Hugo S. Igor Laric Lazein Le Loup Céleste Pravda Saint-John Poivrot d’Arvor Sergent Pepper SnipizZ takeshi29 Ze Big Nowhere

MISE EN PAGE Fabi - Laric

CORRECTIONS Fabi

SOUTIEN ET PUBLICATION Laric - Syntaxeror

Edité par l’association HomeCinema FRancophone (HCFR) association loi 1901 (JO 13/04/2002) siège social : 21, rue de Fécamp 75012 PARIS SIREN : 444 601 892 00029

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SOMMAIRE A l’affiche Djee - Louis Clichy et Alexandre Astier - Astérix : Le Domaine des Dieux Le loup céleste - Francis Lawrence - Hunger Games - La Révolte : 1

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La French, Mr. Turner, Repas de famille Retour à Ithaque, White God, Iranien Les Héritiers, Praia do Futuro, Paddington 24h du Mans 2014, God Help The Girl, Les Ascensions de W. Herzog

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7ème ART Lazein - John Erick Dowdle - Catacombes Djee - Jacques Tourneur - La Griffe du passé Sergent Pepper - Katsuhito Ishii - The Taste of Tea Pravda - David et Scott Hillenbrand - King Cobra Guyness - Delmer Daves - La Colline des potences

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MATERIEL Laric, SnipizZ, Hugo S. - ONKYO PR-SC5530 - L’Atmos au quotidien

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COURT-METRAGE takeshi29 - Sandrine Dumas - L’Invention des jours heureux takeshi29 - Benjamin Busnel - On s’y met ?

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A LIRE Saint-John Poivrot d’Arvor - Isabelle Bricard - La mort des grands hommes

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MUSIQUE Igor - Metallica - St. Anger Ze Big Nowhere - Zaz - Paris

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BLU-RAY Le Loup céleste - Wally Pfister - Transcendance Le Loup céleste - Trish Sie - Sexy Dance 5 : All in Vegas

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A l’affiche Djee

Astérix : Le Domaine des Dieux

Louis Clichy et Alexandre Astier

N

ous sommes en 50 avant Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les Romains… Toute ? Non ! Car un village peuplé d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur. Exaspéré par la situation, Jules César décide de changer de tactique : puisque ses armées sont incapables de s’imposer par la force, c’est la civilisation romaine elle-même qui saura séduire ces barbares Gaulois. Il fait donc construire à côté du village un domaine résidentiel luxueux destiné à des propriétaires romains. : « Le Domaine des Dieux ». Nos amis gaulois résisteront ils à l’appât du gain et au confort romain ? Leur village deviendra-t-il une simple attraction touristique ? Astérix et Obélix vont tout faire pour contrecarrer les plans de César. Date de sortie : 26 novembre 2014 (1h25min) Réalisé par : Louis Clichy Avec : Roger Carel, Guillaume Briat, Lorànt Deutsch Genre : Animation , Aventure , Comédie Nationalité : français , belge

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Il était une fois en Armorique Hé, les copains, j’ai vu Astérix : Le Domaine des Dieux ! Bouh !!! Oui, je sais, tout le monde s’en bat l’intestin grêle de mon avis sur le dernier Astérix. Pourtant, comme dirait Armstrong, je me lance. À la base, j’avoue, j’entrave que dalle à l’engouement du monde civilisé pour les aventures des Gaulois. Crois-moi, je ne fais pas mon «hater» de base. Pour tout te dire, je ne déteste pas Astérix (contrairement à ce péteux de Tintin). Avant d’envoyer tes tomates sur ma belle petite gueule et ainsi gâcher des fruits qui ne feraient pas tache dans ton assiette (même si c’est pas la saison), je dois te dire que ce n’est pas de ma faute. Et surtout que je n’ai rien contre ceux qui préfèrent les nains au plus charmant des cow-boys solitaires. C’est la faute à mon éducation ! Quand j’étais gamin, l’organe officiel qui a fait ma culture, c’était TéléPoche. Et dans TéléPoche, c’était pas Astérix, la star, mais Lucky Luke. Alors voilà. Je connais pas trop, même si un phénomène pareil, c’est un peu comme pour Jésus, on est tous un peu au courant du délire. Même si c’est pas ton délire. Tout ça pour dire : je ne suis pas un ayatollah défenseur des moustachus d’Armorique. Et en écrivant ça, je me rends compte que, ayatollah, moustachus, voire Armorique, dans la même phrase, ça peut valoir un séjour à Guantanamo. Je vais faire gaffe dorénavant.

Pour autant, j’aime beaucoup Alexandre Astier. Je ne ferai pas l’offense de présenter le mec mais il a toute mon admiration. J’y allais donc pour lui. Pour sa verve, son œil, et sa famille. Et ils sont tous là, ou presque, Franck Pitiot parvenant même dans un élan de grâce qui lui est coutumier,

Et un film qui commence en convoquant Saul Bass dans son générique et qui poursuit en citant King Kong ou Le Seigneur des Anneaux, avec moi, ça peut suffire à mon bonheur. Il se trouve, en plus, que c’est bien réalisé, par on sait pas trop qui du coup, rythmé sans être essoufflant et, péniche sous le manteau, c’est pas laid. Attends, j’ai pas dit non plus que c’était beau, mais enfin, quand tu vois le matériel de base (ordure que je suis) ça ne pouvait pas être pire. Si ? Ah. Bon, pardon.

à glisser un « C’est pas faux » qui fit se retourner deux-trois mecs dans la salle pour voir si c’était un mirage. Puis, une grève de tortue romaine et un esclave qui jacte comme un permanent Sinon, il y a juste un truc qui me de la CGT, j’adhère. chiffonne, c’est le titre. Le héros, c’est pas le petit moustachu, mais le gros, le Lionel Messix des Gaulois avec le maillot argentin en pantalon, Zobélix, alors je ne comprends pas son absence en tête de gondole. De là à dire que Mimi Mathy est derrière tout ça, il n’y a qu’un pas pour nous. Trois pour elle. C’est quoi ce racisme anti-gros rouquin ? Je ne suis pas d’accord. C’est moche. Et comme chacun sait : «Verbal diarrhea modium, libidum jactae sadarone o pantheum». Médite.

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A l’affiche

Le loup céleste

Hunger Games - La Révolte : Partie 1 Francis Lawrence

K

atniss Everdeen s’est réfugiée dans le District 13 après avoir détruit à jamais l’arène et les Jeux. Sous le commandement de la Présidente Coin, chef du district, et suivant les conseils de ses amis en qui elle a toute confiance, Katniss déploie ses ailes pour devenir le symbole de la rébellion. Elle va se battre pour sauver Peeta et libérer le pays tout entier, à qui son courage a redonné espoir. Date de sortie : 19 novembre 2014 (2h3min) Réalisé par : Francis Lawrence Avec Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth Genre : action , Drame , Science fiction Nationalité : américain

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Troisième et avant-dernier volet de la saga cinématographique adaptée des best-sellers de Suzanne Collins, «La Révolte : Partie 1» sort de l’adolescence et passe à l’âge adulte en nous proposant une dystopie résolument plus sombre à la tension dramatique certaine et à l’atmosphère insurrectionnelle captivante, qui se focalise sur le cheminement psychologique de sa charismatique héroïne balancée au cœur d’une guerre de propagande médiatique, où la gravité des évènements qu’elle va vivre et les émotions qu’elle va ressentir vont lui permettre de s’émanciper pour de bon. La bataille finale contre la dictature du Capitole approche à grands pas !!!

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La French Date de sortie: Mercredi 03 Décembre 2014 (2h 15mn ) Réalisé par Cédric Jimenez Avec Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Céline Sallette, Mélanie Doutey, Benoît Magimel Drame français Marseille. 1975. Pierre Michel, jeune magistrat venu de Metz avec femme et enfants, est nommé juge du grand banditisme. Il décide de s’attaquer à la French Connection, organisation mafieuse qui exporte l’héroïne dans le monde entier. N’écoutant aucune mise en garde, le juge Michel part seul en croisade contre Gaëtan Zampa, figure emblématique du milieu et parrain intouchable. Mais il va rapidement comprendre que, pour obtenir des résultats, il doit changer ses méthodes.

Mr. Turner Date de sortie : Mercredi 03 Décembre 2014 (2h 30mn ) Réalisé par Mike Leigh Avec Timothy Spall, Paul Jesson, Dorothy Atkinson, Marion Bailey, Ruth Sheen Biopic britannique Les dernières années de l’existence du peintre britannique, J.M.W Turner (17751851). Artiste reconnu, membre apprécié quoique dissipé de la Royal Academy of Arts, il vit entouré de son père qui est aussi son assistant, et de sa dévouée gouvernante. Il fréquente l’aristocratie, visite les bordels et nourrit son inspiration par ses nombreux voyages. La renommée dont il jouit ne lui épargne pas toutefois les éventuelles railleries du public ou les sarcasmes de l’establishment. A la mort de son père, profondément affecté, Turner s’isole. Sa vie change cependant quand il rencontre Mrs Booth, propriétaire d’une pension de famille en bord de mer.

Repas de famille Date de sortie : Mercredi 03 Décembre 2014 (1h 30mn ) Réalisé par Pierre-Henry Salfati Avec Eric Carrière, Francis Ginibre, Noëlle Perna, Lorella Cravotta, Ludivine Manca Film français Genre Comédie Mr Poggi rêve de la mairie de son village. Il est carrossier et de droite. Avec sa femme, la pulpeuse Bernadette, ils invitent leur beau-frère et belle-sœur , Bruno et Huguette , profs de gauche, pour un déjeuner dominical . Le thème des retrouvailles est explosif : « qui va prendre Mamie à noël ? » Le repas de famille peut commencer… Tous les ingrédients sont là… La politique, les histoires d’héritages, l’éducation des enfants, la religion et même la drogue. Les cigales chantent, les parents gueulent, les enfants trinquent… C’est la journée la plus délirante de l’année et ça serait dommage de la rater. Au fait ? Mais qui va prendre Mamie à noël ?

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Retour à Ithaque Date de sortie : Mercredi 03 Décembre 2014 (1h 35mn ) Réalisé par Laurent Cantet Avec Isabel Santos, Jorge Perugorria, Fernando Hechavarría, Néstor Jiménez, Pedro Julio Diaz Ferran Film français Genre Comédie dramatique Une terrasse qui domine la Havane, le soleil se couche. Cinq amis sont réunis pour fêter le retour d’Amadeo après 16 ans d’exil. Du crépuscule à l’aube, ils évoquent leur jeunesse, la bande qu’ils formaient alors la foi dans l’avenir qui les animait … mais aussi leur désillusion d’aujourd’hui.

White God Date de sortie : Mercredi 03 Décembre 2014 (1h 59mn ) Réalisé par Kornel Mundruczó Avec Zsófia Psotta, Sándor Zsótér, Lili Horváth, Szabolcs Thuróczy, L.Monori Drame hongrois Pour favoriser les chiens de race, le gouvernement inflige à la population une lourde taxe sur les bâtards. Leurs propriétaires s’en débarrassent, les refuges sont surpeuplés. Lili, 13 ans, adore son chien Hagen, mais son père l’abandonne dans la rue. Tandis que Lili le cherche dans toute la ville, Hagen, livré à lui-même, découvre la cruauté des hommes. Il rejoint une bande de chiens errants prêts à fomenter une révolte contre les hommes. Leur vengeance sera sans pitié. Lili est la seule à pouvoir arrêter cette guerre.

Iranien Date de sortie : Mercredi 03 Décembre 2014 (1h 45mn ) Réalisé par Mehran Tamadon Avec Mehran Tamadon Film français Genre Documentaire Iranien athée, le réalisateur Mehran Tamadon a réussi à convaincre quatre mollahs, partisans de la République Islamique d’Iran, de venir habiter et discuter avec lui pendant deux jours. Dans ce huis clos, les débats se mêlent à la vie quotidienne pour faire émerger sans cesse cette question : comment vivre ensemble lorsque l’appréhension du monde des uns et des autres est si opposée ?

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Les Héritiers Date de sortie : Mercredi 03 Décembre 2014 (1h 45mn ) Réalisé par Marie-Castille Mention-Schaar Avec Ariane Ascaride, Ahmed Drame, Noémie Merlant, Geneviève Mnich, Stéphane Bak Film français Genre Comédie dramatique D’après une histoire vraie. Lycée Léon Blum de Créteil, une prof décide de faire passer un concours national d’Histoire à sa classe de seconde la plus faible. Cette rencontre va les transformer.

Praia do Futuro Date de sortie : Mercredi 03 Décembre 2014 (1h 46mn ) Réalisé par Karim Aïnouz Avec Wagner Moura, Clemens Schick, Jesuíta Barbosa, Fred Lima, S. Timoteo Drame brésilien Donato, sauveteur brésilien sur la plage de Praia do Futuro, assiste à la noyade de deux hommes mais ne peut en sauver qu’un, Konrad, un touriste allemand dont il tombe amoureux. Pour vivre pleinement cette histoire, il décide de tout quitter pour le suivre en Allemagne. Des années plus tard, Ayrton, le jeune frère de Donato devenu un homme, le retrouve à Berlin. Chacun en quête de sa propre identité tente de renouer le fil de leur histoire.

Paddington Date de sortie : Mercredi 03 Décembre 2014 (1h 35mn ) Réalisé par Paul King Avec Ben Whishaw, Hugh Bonneville, Sally Hawkins, Nicole Kidman, Julie Walters Film français Genre Comédie Paddington raconte l’histoire d’un jeune ours péruvien fraîchement débarqué à Londres, à la recherche d’un foyer et d’une vie meilleure. Il réalise vite que la ville de ses rêves n’est pas aussi accueillante qu’il croyait. Par chance, il rencontre la famille Brown et en devient peu à peu un membre à part entière. 10

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24h du Mans 2014 Date de sortie : Mardi 09 Décembre 2014 (1h 30mn ) Film français Genre Documentaire La 82e édition des 24 Heures du Mans En imposant un nouveau règlement technique très innovant, l’Automobile Club de l’Ouest, - créateur et organisateur des 24 Heures du Mans depuis 1923 – a lancé un incroyable challenge aux engagés : consommer moins mais aller aussi vite ! Incroyablement disputée, cette 82e édition a prouvé que ce règlement ne touchait en rien aux performances, au spectacle ou à l’intensité de la compétition, avec une bataille intense dès le début de la course. Ferrari grâce à Fisichella/Bruni et Vilander à la surprise Oliver Turvey appelé deux jours avant le départ à remplacer Marc Gené au pied levé et qui l’emportait en LM P2 jusqu’aux performances des Dempsey, Barthez et Halliday en GTE Am, revivez sans rien manquer la 82e édition des 24 Heures du Mans.

God Help The Girl Date de sortie : Mercredi 03 Décembre 2014 (1h 51mn ) Réalisé par Stuart Murdoch Avec Emily Browning, Hannah Murray, Olly Alexander, Pierre Boulanger, Cora Bissett Film britannique Genre Drame La jeune Eve écrit des chansons en rêvant de les entendre un jour à la radio. À l’issue d’un concert, elle rencontre James, musicien timide et romantique qui donne des cours de guitare à Cassie, une fille des quartiers chics. Dans un Glasgow pop et étudiant, ils entreprennent bientôt de monter leur propre groupe. Un film musical de Stuart Murdoch, leader du groupe Belle & Sebastian.

Les Ascensions de Werner Herzog Date de sortie : Mercredi 03 Décembre 2014 (1h 15mn ) Réalisé par Werner Herzog Avec Reinhold Messner, Hans Kammerlander Documentaire français Projection de deux documentaires de Werner Herzog. La Soufrière : En 1976, Herzog se rend en Guadeloupe alors que le volcan de La Soufrière menace d’entrer en éruption. D’après les sismographes, s’annonce une catastrophe inévitable dont la puissance pourrait être équivalente à celle de cinq bombes atomiques. 75 000 habitants sont alors évacués de Basse-Terre. Herzog part à la rencontre d’une poignée d’habitants qui ont choisi de rester, au péril de leur vie. Gasherbrum : Les alpinistes Reinhold Messner et Hans Kammerlander, entreprennent l’ascension de deux sommets de l’Himalaya culminant à 8000 mètres, d’une seule traite, sans camp fixe, sans radio ni oxygène. Messner a déjà gravi ces deux sommets, mais les enchaîner ainsi, sans retour au camp de base, serait un exploit inédit. Numèro 103 - HCFR l’Hebdo

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7eme Art Lazein

Catacombes (2014) John Erick Dowdle

U

n réseau de souterrains complexe et inextricable émaille sur des kilomètres le sous-sol de Paris: Les catacombes, la dernière demeure d’innombrables âmes. Lorsqu’une équipe d’explorateurs s’aventure au cœur d’une partie inconnue de ce labyrinthe d’ossements, ils percent avec effroi le secret de la véritable vocation de cette cité des morts. CATACOMBES est un voyage au cœur de la folie et de la terreur, qui extirpe des tréfonds de l’âme humaine nos démons les plus intimes, afin qu’ils reviennent nous hanter tous. Date de sortie : 20 août 2014 (1h33min) Réalisé par John Erick Dowdle Avec Perdita Weeks, Ben Feldman, Edwin Hodge Genre Epouvante-horreur , Thriller Nationalité : Américain

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Ossement d’épaule

Ouais...je l’avoue, j’ai aveuglément succombé à la superbe affiche de «Catacombes» : la Tour Eiffel sataniquement retournée comme un crucifix, ses talons ancrés dans un Champs de Mars morbide jonché de crânes humains, le tout dans des coloris sombres et violents qui me font instantanément penser à la grande Jeanne Mas bien plus qu’à ce monsieur Stendhal. «Catacombes» (aka «As Above, So Below») est un énième found-footage qui permet de dissimuler les carences d’un réalisateur ou sa maladie de Parkinson. Procédé génial à l’origine et popularisé depuis par «The Blair Witch Project» en ‘99 (soit le film le plus rentable de l’histoire du cinoche) et sa cohorte d’ersatz horrifiques convaincants tels que «Rec.», «The Butcher» ou «Cloverfield» mais aussi de chapelets de merdes comme l’interminable série found-footage de gueule «Paranormal Activity». Scarlett Marlowe est docteur en archéologie. On la découvre sous terre, en Suède, en Iran à la recherche d’un écrit ancestral qui lui indiquerait l’emplacement de la pierre philosophale : une roche censée changer tous les autres matériaux en or (même les couilles ?!) et

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procurer la vie éternelle... Elle dégote fissa l’indice et en feuilletant la fameuse page A4 en pierre, elle apprend que son Graal serait enfoui quelque part dans les intestins de Paname et que même Indy Jones y savait pas ! C’est son cul posé sur le site des Thermes de Cluny situé boulevard Saint-Michel face à Gibert Joseph que Doc Squelette étale son CV face caméra et nous dévoile son plan. Pour le mener à bien, elle recrute un de ses confrères ainsi qu’une grappe de locaux (Papillon, Souxie et Zed) qui parcourent les catacombes comme le prolo les couloirs du métro.

au détour d’une galerie de la secte de celles qui marchent en cercle un cierge à la main et les miches à l’air, une sonnerie vintage de téléphone qui retentit, des apparitions furtives en pagaille, des râles, des cris, des glissades, des plongées dans le noir, des matières visqueuses...et 2-3 effets horrifiques ou numériques qui produisent leur petit effet de surLa poignée d’aventuriers pénètrent prise (la Golf en feu, les corps qui les fondements de la capitale par jaillissent des murs...). l’un de ses nombreux orifices et notamment ici dans le XIIIème arron- Malgré une fin qui manque de dissement via un tunnel de la voie consistance et certainement de de chemin de fer désaffectée de la moyens, quelques incohérences petite ceinture de Paris (Ah bon ? scénaristiques deci delà, des scènes Par là, vraiment ?...). de remplissage et un cadrage qui 6 millions de corps humains déchar- fout la gerbe plus d’une fois, la nés sont entassés dans les entrailles troupe de spéléologues d’outrede la vieille Lutèce et provoquent tombe s’en sort honnêtement nicette odeur fétide et éternelle qui veau acting et permet de mainteimbibe les quais du RER de Châte- nir «Catacombes» hors de la fosse let-Les-Halles. commune au fond de laquelle s’enPendant plus d’une heure, l’expédi- tassent la plupart des found-footion claustrophobique s’apparente tage. à un train fantôme avec l’apparition

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7eme Art Djee

La Griffe du passé (1947) Jacques Tourneur

J

eff Bailey, un détective privé, est engagé par Sterling, un joueur professionnel, pour rechercher sa complice Kathie qui l’a trahi. Mais lorsque Bailey la retrouve, il en tombe amoureux...

Date de sortie : 30 mars 1949 (1h37min) Réalisé par : Jacques Tourneur Avec : Robert Mitchum, Jane Greer, Kirk Douglas Genre : Policier , Drame Nationalité : Américain

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Mi-homme, Mitchum. Lorsque l’ombre se déchire, sa silhouette émerge. Un chapeau, un imper, reconnaissable entre mille, il est l’animal de la nuit lucifuge. La nuit, quand il pleut des ennuis. La cigarette collée au bec, sans elle il serait presque nu, il gratte l’allumette et son visage apparaît. En dragon des bas-fonds, il expire volutes et nuages menaçants qui nimbent l’atmosphère d’un voile sombre et froid. Comme un prélude à la mort.

Le regard du coyote est imbibé. Deux billes perçantes éclairées des reflets d’un trépas inéluctable sous des paupières tombantes d’alcool et de marijuana. Ou des heures planqué là, à veiller le macadam. Un œil vicieux et l’autre sexuel, qui caressent, qui encadrent, qui fusillent.

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Il sait qu’il est pris dans les fils de la toile d’araignée même s’il est encore incapable de discerner l’arachnide. Pourtant, il a l’assurance de ceux qui s’en battent les coudes, ce souffle de liberté qui ressemble à l’indépendance, qui transcende un monde figé, en noir et blanc. L’énergumène est large de hanches et d’épaules, il se déplace comme un funambule toujours sur le qui-vive, un peu pataud. Le genre de mec qui, d’une pichenette, projette son clope sur la moquette en guise d’au revoir. Il est robuste, dur à cuire, il manque de pot mais voit du pays. L.A des ruelles, Frisco des tripots et cette béance en son cœur qu’il appelle Acapulco. Mensonges en collier de perles, flashback sur un lourd passé, voix-off nicotine et visiblement Kirk crapote, pas Bob. Il faut être femme, fatale et vénéneuse, pour le mener par le bout du nez. Luciférien à la classe anthropophage, c’est quand il ouvre la bouche que ça devient insondable. Comme s’il fallait que sa voix s’ourle de velours, qu’elle ricoche d’ironie en douceur ou qu’elle tonne la menace. Le chapeau posé sur sa gueule concassée, une fossette creusée à la serpette sur ce menton-péninsule qui termine sa drôle de ganache d’Elvis cabossé. Dur et doux à la fois.

Il slalome les embrouilles mais marche en plein dedans, il enjambe les macchabées qui poussent sur sa route et incarne mieux qu’un autre le noir dans le noir, la vulnérabilité tragique habillée en rocher, un caillou qui se sait condamné à un destin funeste.

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7eme Art Sergent pepper

The Taste of Tea (2003) Katsuhito Ishii

L

es Haruno habitent une petite ville de montagne près de Tokyo. Sachiko, la cadette de huit ans, cherche à faire disparaître son double géant. Hajime, son frère, lycéen, vit son premier amour. Yoshiko, la mère, décide de sortir de sa retraite pour faire un retour très remarqué dans le monde du film d’animation, sous le regard de son mari, Nobuo, qui pratique l’hypnose thérapeutique. Quant au grand-père, ses excentricités inquiètent toute la famille.

Date de sortie : 20 avril 2005 (2h23min) Réalisé par : Ishii Katsuhito Avec : Takahiro Sato, Maya Banno, Tadanobu Asano Genre : Comédie dramatique Nationalité : Japonais

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Les mérites de l’épure La poésie a-t-elle besoin d’être explicitée et illustrée de façon littérale ? Une fulgurance surréaliste renvoie, dans un texte d’Eluard, à notre appréhension propre, dans les méandres informulés de notre imaginaire. Chez Dali, déjà, leur part d’immensité me semble réduite. Le surréalisme au cinéma souffre de cette problématique. Transposer une métaphore par une incrustation numérique est en ce qui me concerne tout sauf séduisant, et The Taste of Tea abuse, surtout dans sa première partie, de tels procédés. Poussif, interdisant au spectateur de contaminer l’univers de son propre imaginaire, il épuise sa charge poétique en un temps record. Ce n’est cependant là qu’un des aspects de ce film à l’hétérogénéité impressionnante. Sur près de

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deux heures trente, The Taste of Tea va à peu près tout essayer. Si cette exhaustivité peut irriter, elle a néanmoins le mérite de toucher juste le temps de quelques séquences qui marquent. Paradoxalement, dans un film qui propose des passages en manga, un clip déjanté, et ne cesse de surprendre par son changement de registre, c’est bien la lenteur générale qui le caractérise le mieux. Soucieux de ses cadrages, attentif aux différents membres de la famille qu’il suit, il parvient à nous rendre attachante cette communauté et propose d’émouvants décrochages qui parviennent à circonscrire l’indicible des tourments humains. C’est un volet qui claque et qui dit l’amour d’un grand père, une partie de go silencieuse pour la naissance de l’amour, ou une conversation devant un étal pour son extinction. Pudiques, silencieux, ces instants

sont d’une grande pureté et fonctionnent peut-être d’autant plus qu’ils sont en contraste avec les effets poseurs du reste. Cette alliance étrange est probablement constitutive de la culture japonaise, faisant cohabiter dans un même personnage des élans exubérants et une pudeur secrète, à l’image du grand père dont on retrouve les livrets d’animation, déclaration d’amour qui ressemble beaucoup à celle que fait le cinéaste à tous ses personnages. Car la véritable poésie se loge dans cette épure. C’est celle, délicate, du regard d’un amoureux, éconduit ou sur le point d’être regardé à son tour ; c’est l’ennui délicat d’une enfant sur la terrasse en bois de sa maison, et le son du jardin qui l’entoure.

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7eme Art Pravda

King Cobra (1999) David Hillenbrand et Scott Hillenbrand

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es scientifiques testent un produit qui augmente l’agressivité de l’homme et des animaux. Ils donnent naissance à une créature mutante ressemblant à une sorte de serpent géant : un monstre de plusieurs mètres de long qui sèmera la terreur une fois échappé du laboratoire… Date de sortie : 01/01/2005 (01h33) Titre original : King Cobra / Anaconda 2 Réalisé par David Hillenbrand , Scott Hillenbrand Avec : Pat Morita , Scott Hillenbrand , Casey Fallo , Hoyt Axton , Joseph Ruskin , Courtney Gains , Eric Lawson , Arell Blanton , Jerry Kernion , Michael Leopard , Erik Estrada , Nick Jameson , Megan Blake , Efren Ramirez Genre : Science-fiction , Horreur , Épouvante Nationalité : États-Unis

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«L’électricité, c’est plus l’après-midi du matin»

distingué énervés - Une petite bourgade - Un maire complètement bouché qui Vous n’entravez strictement rien à ne veut pas voir le danger (et qui dans mon titre, hein ? Moi itou, et pourtant 80% des cas souffre d’une surcharge cette phrase est balancée le plus pondérale manifeste, je serais curieuse sérieusement du monde par le zhéros de savoir l’origine de la corrélation du film. Remarquez que ça n’est pas plus inconsciente qui mène à pouvoir + incompréhensible que «Les japonais crétinerie = gros) ne sont pas fait pour courir mais pour King Cobra, produit par «Hill & Brand», durer»... Je ne sais s’il faut en déduire réalisé par David et Scott Hillenbrand et que les nippons sont plus duracell avec, dans le rôle principal masculin... que durs à cuire, mais l’ambiance est Scott Hillenbrand. Comme quoi, il ne maintenant placée. suffit pas d’avoir du fric pour faire des King Cobra, c’est de la série Z à haute films, encore faudrait-il avoir ne seraitteneur philosophique ! ce qu’une once de talent, surtout (je déconne, vous pouvez remettre vos quand, comme ici, on sent qu’en plus deux neurones bien au chaud dans de l’histoire de base, les deux frangins votre poche). s’inspirent également des Dents de Quid de l’histoire ? Je pourrais, si la mer pour la mise en scène des fainéante j’étais, prendre plein de p’tits attaques... En très pure perte. Pas un morceaux de critiques précédemment pet de tension, pas un frisson vous écrites sur divers films de bébêtes, vous parcourant l’échine, c’est long, lent, mélanger tout ça et vous présenter l’air laborieux, z’êtes là sur votre canap’ à de rien le résumé de ce film. beugler des «Bouffe-le mais BOUFFECar depuis Les dents de la mer, et peu LE ! Qu’on en finisse !». importe qu’il ne s’agisse pas de requins, Après, tout n’est pas à jeter dans King mais de cobra, d’abeilles tueuses ou de Cobra : ragondins vindicatifs, 90% des films - Du flic qui doit se boire l’équivalent de de ce genre suivent la même trame à quatorze thermos de café dans tout le savoir : film, en prenant la pose à chaque fois - Un ou plusieurs animaux très très - De l’ado qui vient folâtrer dans les bois

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avec sa biatc... dulcinée mais qui avant de se faire (forcément) dévorer, nous gratifie de sa sublime ressemblance d’avec une Alizée moustachue. Je sais, ça peut émouvoir. - Des mues de serpents géants en draphousse trempé. Bon vous laissez pas avoir, hein, c’est pas très folichon malgré tout ça, et je vous quitte sur ces belles paroles : «L’électricité, c’est plus distingué l’après-midi du matin». Bon dimanche.

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7eme Art Guyness

La Colline des potences (1959) Delmer Daves

U

n jeune voleur de pépites d’or s’enfuit en toute hâte, blessé, du lieu de son méfait et est accueilli par le docteur Joseph Trail. Il le soigne et le cache de ceux qui sont à ses trousses. En échange, le malfrat promet au médecin de travailler à son service. Un jour, ils apprennent qu’une femme disparue est la seule survivante de l’attaque d’une diligence. Ils partent alors à sa recherche...

Date de sortie : 1959 (1h46min) Réalisé par : Delmer Daves Avec Karl Malden, Gary Cooper, George C. Scott Genre : Western , Drame Nationalité : Américain

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Oh, cette eau, Gary Gary est eau, indispensable à la vie. Gary est art, fourmillements dans le falzar. Eau ou art, tôt ou tard, tu siroteras Gary par petites gorgées dionysiaques. Gary est une source. Mais pas une vulgaire, qui ne servirait qu’à inspirer. Une source de jouvence et de lumière qui, bien informée, jaillit en ruissellements limpides. Gary est un lac où, à la tombée de la nuit, les grands fauves pelliculaires, les voraces cinéphiles, viennent régulièrement se ressourcer, purifier leur organisme de la grisaille quotidienne, avant de repartir hanter les vastes plaines artistiques, à la recherche de nouvelles proies cinématographiques. Gary est une eau pétillante, comme son regard clair, qui ne laisse aucune

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place à la stagnation. Un torrent de connivence et d’humour chaleureux la nourrit en permanence. Gary est l’eau profonde d’un lac supérieur. Si limpide qu’il troublera le reflet du grand échassier venu plonger son bec fin pour satisfaire son désir d’altitude. Gary est une eau folle qui s’est infiltrée dans mon âme et me fait croire à la possibilité d’une amitié imaginaire, syndrome d’une maladie mentale délicieuse, connivence miraculeuse impossible dans ce canular qu’est la vraie vie. Gary est une eau-de-vie, qui enivre le temps d’une aventure, une eau de parfum qui trouble avant de disparaitre sans laisser de trace, une eau courante qu’aucune canalisation ne pourra diriger, qu’aucun robinet ne pourra tarir. Gary est une eau oxygénée, épousant

les courbes d’un glacier sans âge, d’abord cascadeur de la période muette, puis étoile solaire lorsqu’on permit à sa voix, à l’intonation voilée, de faire vibrer les cordes fébriles des foules douées de sensibilité. Une existence de la plus belle eau, dont Hemingway écrira : «Coop est un homme bien. Aussi honnête, droit, aimable et intègre qu’il le paraît. Si on inventait un personnage comme Coop, personne n’y croirait. Il est juste trop bien pour être vrai». Franck James, fils d’Alice, pouvait-on l’inventer ? Gary, seul homme à qui j’ai envie de hurler mon amour à chaque apparition, seule eau que j’ai envie de boire pure, essentielle à mon équilibre, et dont ma soif ne sera jamais étanchée.

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MATERIEL Laric, SnipizZ, Hugo S.

L’Atmos au quotidien

Onkyo PR-SC5530

Le Dolby ATMOS en général, et en Home-Cinéma en particulier, est un des sujets chauds du moment. Dolby nous promet une immersion sonore que des systèmes classiques 5.1 ou 7.1 ne seraient pas capables de reproduire. Sur le papier, cela semble intéressant mais encore faut-il pouvoir mettre en place quatre enceintes supplémentaires (pour le moment, ndlr) dans un contexte domestique et surtout avoir des bandes son cinéma encodées en Atmos. Seul Transformer 4 est disponible à ce jour. (d’autres Blu-ray arrivent dans ce format. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le fil de discussions dédié du forum)

Si Dolby ne peut rien faire pour vous côté enceintes (bien qu’il y ait la proposition de modules haut-parleur diffusant vers le plafond, non testés ici faute d’avoir pu disposer du matériel adéquat), par contre ils ont adapté le procédé Dolby Surround (DSU) pour gérer ces enceintes supplémentaires avec des bandes son « classiques » aussi bien Stéréo que 5.1 ou les plus rares 7.1. Il était fort intéressant de pouvoir mettre cela en œuvre dans des conditions correctes. Grâce à nos divers contacts et discussions au cours de l’été et concrétisés lors de l’IFA à Berlin en Septembre, Onkyo Europe nous a proposé de tester leur préampli PR-SC5530 fraichement débarqué dans nos contrées…

dieux, vous trouverez tout ceci sur le site C’est une constante sur les produits Onkyo du constructeur. qui continuent à certifier une bonne partie de leur gamme. A cela s’ajoute, et c’est un Pour résumer, ce 5530 est le vaisseau ami- des premiers produits disponibles à le faire, ral de la marque Onkyo. Il se présente sous les dernières technologies HDMI 2.0 avec la forme d’un préampli A/V haut de gamme support du HDCP 2.2 et donc à savoir gérer qui vient épauler le 5509 sorti l’an dernier. de la vidéo 4K à 60 Hz. La conversion vidéo Dans les grandes lignes, c’est un pré-am- 4K de sources HD (upscaling) est assurée pli A/V qui a la capacité inédite de gérer par une puce Qdeo, le tout passé entre les le son multicanal « Dolby Atmos® » sur 11 mains d’une calibrage ISF. Canaux donc quatre de plus qu’un appareil conventionnel comme le 5509, nous Déjà du solide, de quoi bien «s’amuser» reviendrons plus loin sur les configurations ! Mais ce n’est pas tout, ce 5530 est bien possibles. Il est certifié THX® Ultra2™ Plus, évidemment doté des tout derniers raffigage d’un certain sérieux coté restitution nements en matières de connectique résonore et respect des bandes son cinéma. seau, avec Ethernet, Wifi, Bluetooth, de la

Le PR- SC5530 Onkyo nous a donc mis à disposition son préamplificateur audio/vidéo PR-SC5530 pendant un long mois et nous avons ainsi pu « vivre » avec la bête suffisamment longtemps pour en appréhender toutes les caractéristiques. Pas la peine de vous citer toutes les spécifications du produit, ce serait long et fasti-

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Au final c’est un produit extrêmement complet auquel nous avons affaire, on n’en attendait pas moins d’Onkyo qui avait déjà montré la voie avec le 5509 aux caractéristiques proches (hors Atmos et HDMI 2.0). Et comme il faut bien parler finance, ce PRSC5530 sera disponible pour un peu moins de 3000€ ce qui le place dans la norme des cendre un peu plus dans les infrabasses et produits de cette gamme. surtout être plus logeables que les 4645C d’origine. Pour les besoins de nos tests AtLe décor mos, nous avons ajouté quatre enceintes deux voies avec tweeter a dôme inversé et Laissez-moi vous présenter l’installation HP de 16cm au plafond en configuration « qui a été utilisée pour cette prise en main Atmos », et les mêmes enceintes en posiet nos tests pour HCFR. tion avant haute couplées à deux colonnes Nous sommes en présence d’une salle dé- Lyrr en Wide pour la version « NeoX ». Mais diée au Home-Cinéma, d’une surface res- nous y reviendrons. pectable de 26m2 (6,20m x 4,50m). Cette salle a été construite sur la base d’une «boîte dans la boîte». La dalle du sol qui inclut un plancher chauffant/refroidissant est montée sur des supports souples la découplant de la dalle béton/fondation. Les murs ont été construits en appui sur cette dalle, découplée des murs extérieurs par une liaison souple. Enfin, le faux plafond est constitué de rails et dalles Rockfon noires de 20 et 40mm.

gestion des radios internet et des services de diffusion de musique, notamment Spotify ou encore Deezer, sans oublier la prise en charge des fichiers audio haute résolution, compressés ou non (MP3, FLAC,WAV, AAC…), en regrettant quand même l’absence du support Airplay. Fait notable, Onkyo abandonne le procédé de calibration audio «Audyssey» au profit d’une solution maison baptisée AccuEQ. Ce point sera approfondi un peu plus loin. Avantage d’être uniquement un préampli, le 5530 offre une connectivité très large. Vous avez à disposition des sorties pré-out en RCA et des pré-out symétriques XLR, sur l’ensemble des 11.4 canaux qu’il sait gérer. Tiens, d’où sort ce «.4» ? Le 5530 sait gérer deux canaux LFE distincts, certes les bandes son cinéma ne contiennent qu’un unique canal LFE mais notre préampli est capable d’appliquer certain traitements différenciés à ce signal : dé-corrélation, délai, phase, en prenant les mesures de calibration en compte, et ainsi alimenter deux canaux «distincts». Ces deux canaux étant à leur tour dédoublés sur l’Onkyo pour alimenter éventuellement deux couples de caissons. Numèro 103 - HCFR l’Hebdo

Cette construction participe bien évidement au traitement de la salle et à cela s’ajoute un mur avant absorbant noir mat. Les murs latéraux sont en «Calibel», de la laine de roche compacte, pour la partie absorbante et d’une partie de double placoplatre sur les parties réfléchissantes. Ils sont peints de couleur chocolat foncé mat. Enfin des étagères DVD/BD font office de pseudo panneau de Schroeder et des panneaux acoustiques de 10cm et de construction maison clôturent la partie traitement acoustique. Vous remarquerez le sol carrelé, mais avant de crier à l’hérésie, sachez que c’est un choix délibéré, détestant la moquette et les parquets à titre personnel. Les différents traitements de la salle ont en charge ce qui n’est pas fait par le revêtement de sol. Côté matériel, l’audio est restitué par un ensemble JBL Synthesis One 7.2 d’une bonne dizaine d’années, qui donne toujours autant satisfaction. A noter que les deux caissons de graves passifs d’origine ont été remplacés par des versions maison, à base de JBL GTI W12, principalement pour des-

L’amplification est variée. Les avant sont confiées à des amplificateurs Yamaha P5000, les caissons à un gros ampli McKie, et les effets (latéraux, arrière et plafond…) à des blocs Rotel. La source principale est un lecteur Oppo 103D. Habituellement c’est un ampli Denon 3313 utilisé uniquement en préampli qui fait office de tour de contrôle de l’ensemble. Il est ici remplacé par l’Onkyo 5530. Pour l’image, un large écran trans-sonore de 3m80 diffuse l’image issue d’un JVC X3. L’écran est équipé de la toile «transonore pour tous» de Chris 24, bien connue sur notre forum et dont je suis l’un des artisans. L’ensemble est piloté par un iPad (ou iPhone) via le logiciel Roomie. Au quotidien Voilà pour le planté de décors, comme je vous le disais en introduction, nous avons eu ce pre-ampli pendant quelques temps et ainsi pu prendre la mesure de son intérêt dans une installation « domestique », bien évidement la salle et son environnement jouent beaucoup sur le rendu, il vous faut bien garder cela en mémoire. Nous avons donc eu le temps de nous familiariser avec les réglages, la calibration et tous les petits détails d’utilisation qui ne peuvent se juger que dans la durée. Je dois dire que dans ce contexte, le 5530 s’en tire haut la main. Alors, certes, la documentation n’est pas forcément très claire sur quelques cas de configurations avancées, comme la configuration des « wide » par exemple, mais globalement le préampli est très agréable à utiliser. Les fonctions tombent sous la main et le côté pratique n’a pas été oublié avec USB et HDMI en face avant, triple HDMI en sortie capable d’alimenter une seconde zone, application iPad/iPhone dédiée et intégration à l’existant (Roomie) en quelques secondes. Bref,

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un appareil qui fait le travail et qui se fait mesure là où l’Audyssey en réclame 6 à 12 oublier, pour moi c’est un critère important. (voire plus en version Pro)… Mais plus que ces données techniques, c’est le rendu auOn notera quand même que si l’Onkyo dio qui était bluffant et notamment la belle 5530 est compatible Bluetooth, L’Airplay gestion des quatre enceintes supplémenn’est pas supporté, c’est vraiment dom- taires au plafond. mage sur un tel produit. Accu…ité Nous le disions en introduction, Onkyo a délaissé Audyssey au profit de son propre système AccuEQ pour la calibration audio. Connaissant bien ma salle (!) ou j’utilise habituellement l’Audyssey MultiQ XT de mon Denon 3313, c’est avec une certaine circonspection que j’appréhendais les résultats de l’AccuEQ. Avant notre rencontre avec Hugo et Clément, j’avais fait plusieurs calibrations de test et j’avais été assez bluffé par les résultats. Distances et niveaux étaient parfaitement cohérents alors que l’AccuEQ n’utilise qu’un point central de

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qu’une mise en œuvre dans le contexte précis d’une salle plutôt bien traitée mais on peut dire que l’AccuEQ tiens largement la route, même si je doute qu’il puisse rivaliser avec les mesures multipoints ainsi que le traitement dont est capable l’Audyssey Pro. Reste qu’Onkyo semble sûr de son coup et on peut reconnaître qu’il semble avoir fait le bon choix. Et au final c’est tant mieux. Il est toujours intéressant pour le consommateur d’avoir des systèmes concurrents. Cela fait progresser tout le monde ! Les différentes configurations

Nous n’avons pas lésiné sur les moyens et avons mis en place trois configurations difConnaissant Hugo et son affection pour le férentes : système Audyssey, je l’avais déjà averti de ne pas juger l’AccuEQ sur le papier et de - Configuration « A » : 7.1 (avec deux caisvoir (entendre) d’abord ce qu’il en est… sons) + Top Front + Top Rear (7.2.4) : La Vous lirez un peu plus bas qu’il s’est accor- configuration ATMOS de référence, avec dé sur mon point de vue. Bien sûr, ceci n’est quatre enceintes au plafond dont une paire

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située à l’avant des spectateurs et une paire légèrement à l’arrière des spectateurs. A noter qu’il n’est pas possible de configurer l’ampli en Top Front + Top Middle ou Top Middle + Top Rear, de même le mode NeoX n’est pas utilisable dans cette configuration, la documentation du 5530 restant muette sur ces deux points. - Configuration « B » : 7.1 + Front Height + Wide (11.2) : C’est la configuration recommandée pour le NeoX, avec une paire d’enceintes en position frontale haute et une paire d’enceintes en position stéréo avancée par rapport à la scène frontale. Dans cette configuration, on se retrouve avec sept enceintes en position frontale. Côté gestion des quatre enceintes supplémentaires sur le 5530, seul le mode DTS NeoX gère les Wide, le mode Dolby Surround (DSU) ne les prenant pas en charge. - Configuration « C » : 7.1 + Front Height (FH) + Top Rear (9.2.2) : Cette configuration hybride est à mi-chemin entre les recommandations ATMOS et celle du NeoX, avec une paire d’enceintes en position frontale haute et une paire d’enceintes au plafond, située légèrement à l’arrière des spectateurs. Là encore, impossible d’associer Front Height et Top Middle. Côté gestion des quatre enceintes supplémentaires sur le 5530, les modes Dolby Surround (DSU ) et DTS NeoX sont compatibles avec cette configuration. Sur le papier, c’est une configuration intéressante qui permet d’utiliser aussi bien le NeoX que le DSU, on verra qu’il en est autrement dans les faits.

Pour les extraits, outre les quatre démos Dolby ATMOS, nous avons principalement utilisé Transformers 4 dans sa version Bluray américaine avec piste Dolby ATMOS, La Stratégie Ender en Blu-ray dont la piste audio DTS HDMA 7.1, qui est une pure démo surround et basse, et le DVD Aero avec piste DTS 5.1 de Jean-Michel Jarre, la démo parfaite de musique multi-canal sur laquelle il était intéressant de voir (entendre) le traitement DSU. Avant chaque écoute dans les différentes configurations, nous réalisons une calibration via l’AccuEQ, dont la simplicité de mise en œuvre et la rapidité de calcul nous a particulièrement surpris, en bien. Numèro 103 - HCFR l’Hebdo

La calibration se fait, comme nous l’avons spécifié plus haut, en un seul point, au niveau de l’écoute des spectateurs, avec deux séries de bruit rose envoyées à chaque enceinte. Le calcul semble tout à fait cohérent et correct, hormis sur les caissons qui sont surestimés au niveau du volume. Certainement la limite du micro de calibration qui ne doit pas descendre si bas dans les fréquences. En cinq minutes, le calcul est terminé. Nous changeons simplement les Et ce, d’autant plus que nous avons repousfréquences de coupure des enceintes que sé plusieurs fois ces journées de tests ayant nous alignons sur les 80 Hz. un mal fou à récupérer des sources Atmos. C’est finalement avec la mise à disposition Une mise en place complexe des outils de démo Dolby et l’achat aux US de l’unique Blu-ray disponible, à savoir J’avais déjà bien dégrossi le terrain avec Transformer 4, que nous avons pu coml’installation du préampli, les câblages et mencer cela. surtout les huit enceintes supplémentaires, selon la configuration, mais soyez conscient Finalement c’est lors de la semaine du 19 que tout ceci est complexe et long à mettre novembre que nous avons pu nous réunir en place… D’autant que nous avons eu et passer deux jours immergés dans l’atdes questions sans réelle réponse de la mosphère de l’Atmos… documentation, qui est souvent confuse eu égard à la jeunesse du produit et de la A l’écoute technologie Atmos. Par exemple nous n’arrivions pas à utiliser le DTS NeoX en confi- Nous débutons l’écoute en configuration guration « A ». Après avoir cherché pas mal «A». Sur les démos Atmos, l’Onkyo en de temps et effectué différents essais, cela mode Atmos classique, on se sent tout de était tout à fait normal, le NeoX n’étant uti- suite enveloppé par la piste audio qui nous lisable qu’en configuration avec des Front englobe complètement. Les sensations Height et pas des Top Front… ! De même sont bien là avec une précision très satisfainous n’arrivions pas à déclarer les Wide en sante, que ce soit sur la perception sonore configuration « B », il fallait en fait aller dans ou encore sur la localisation des éléments un menu différent de celui où l’on définit sonores qui ne traduit pas de déséquilibre, les enceintes… ( !) . Tout ceci ne peut s’ap- avec en bonus des sensations physiques préhender qu’en y passant du temps. grâce aux JBL GTI 12 qui délivrent un grave abyssal. De plus nous tenions à faire le tour de cet Nous passons ensuite «La Stratégie Ender» appareil et de l’Atmos de manière globale en mode Dolby Surround, ce qui permet à plusieurs avec un essai collectif le mieux l’exploitation des enceintes au plafond. maîtrisé possible. Ce fut fait sur deux jours Dans cette configuration, le DSU et l’Onkyo en compagnie d’Hugo S. grand amateur de 5530 font un travail de traitement particuconfiguration 11.4, fan d’Audyssey et ayant lier pour alimenter les enceintes au plafond déjà pu entendre le 5530 lors de la présen- et nous devons reconnaître que c’est totatation en avant-première en juillet dernier lement crédible. Ensuite, nous passons un puis sur Londres un peu plus tard. Enfin extrait du Blu-ray «Transformers 4», avec Clément alias SnipizZ, grand amateur de sa piste Atmos, l’Onkyo 5530 lui aussi en cinéma et gardien du temple des podcasts mode Atmos. Enfin, sur Aero avec sa piste HCFR était lui aussi de la partie, sa dispo- DTS, l’Onkyo en mode Surround (DSU) et nibilité et proximité simplifiant un peu les vidéo coupée, l’immersion est incroyable, choses. Je précise que d’autres personnes permettant d’apprécier le travail de spaavaient été conviées mais les différents em- tialisation réalisé par Jarre, un excellent plois du temps et déplacement nécessaires moment. Ces toutes premières impresont eu raison de leur motivation. sions n’auront en fait été que le prélude à la confirmation que ce processeur Onkyo PR SC5530 est «bien né» et est capable de transcrire une reproduction Audio pouvant procurer beaucoup d’émotion. Puis nous avons physiquement déplacé les enceintes afin de se retrouver en configuration enceintes type «B» (avec 2 Triangle Lyrr en Wides). Le 5530 a donc été reconfiguré en conséquences et re-calibré AccuEQ. Là, première surprise, cette calibration AccuEQ

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initiale, l’AccuEQ a su retrouver les mêmes valeurs de distance que précédemment. Chapeau bas ! Ensuite, à un moment pendant la calibration AccuEQ, lors d’un moment de silence, entre deux mesures, j’ai quitté la salle en ouvrant/fermant rapidement la porte et en faisant un peu de bruit. Ce qui a fait que la calibration AccuEQ a très largement baissé le trim de la voie testée. à une position est très rapide (2/3 minutes), mais aussi très précise quant à la bonne détection de la distance des enceintes. Tout ce qui nous aura permis de défricher une reproduction en processing DTS NeoX 11 et une configuration Dolby Atmos du type 7.2.2 Front Height. Sachant qu’il faut garder à l’esprit que le Dolby Surround (DSU) actuel ne sait pas gérer des Wides.

Ceci permet de démontrer tout le précis et sérieux de cette calibration AccuEQ, que nous pensions être des plus «simplistes». En effet en n’utilisant qu’un point de mesure, il nous semblait probable qu’il serait difficile de rivaliser avec l’Audyssey et ses multiples points. J’avais prévenu mes deux acolytes que mes mesures avec REW montraient que l’AccuEQ faisait un excellent travail, tout aussi bien que l’Audyssey. Force est de constater qu’effectivement le résultat est très convaincant. Ne généralisons pas trop vite cependant, ce qui est vrai dans le contexte de cette salle relativement optimisée ne sera peut-être pas vrai ailleurs.

Nous avons ensuite enlevé les Wides pour passer en configuration «C» et le 5530 a été reconfiguré en 9.2.2 (Front Height et Top Middle). Après re-calibration, l’essai en DTS NeoX 9, sans les Wides donc, n’apporte rien de très intéressant. En revanche aussi bien les démos Atmos que la reproduction en Dolby Surround (DSU) de «La Stratégie Ender» ont été très immersifs et ceci net- Après une nouvelle calibration sans que tement plus que dans la configuration «B». personne ne bouge, nous nous sommes retrouvés dans un contexte Atmos Top Nous décidons donc de revenir sur la configu- Front / Top Rear (configuration type «A») pleinement opérationnel. C’est clairement ration «A». cette configuration qui, de notre point de Ici se sont passés deux faits intéressants, vue commun, s’est confirmée être optid’abord la détection des distances qui male. Nous avons alors entamé des essais n’était plus la même que précédemment… plus longs des divers titres déjà écoutés/viAprès recherches il s’est avéré qu’étant assis sionnés. Ils s’avéreront être bien mieux reà 3 sur le canapé, nous l’avions fait reculer produits, comprendre sont plus immersifs, d’une vingtaine de centimètres, ce qui fait que dans les précédentes configurations que lorsque le canapé a été remis à sa place testées («B» ou «C»).

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Nous avons un petit regret de ne pas avoir pu tester le HDMI 2.0 faute de projecteur adapté, un essai rapide sur un écran 4K (Sony 9500) n’a pas laissé transparaitre de soucis, ni bien sûr en 1.4 dans notre configuration habituelle. Néanmoins nous n’avons pas testé cette partie à proprement parler. Conclusion Je dois dire que ces quelques semaines passées avec cet Onkyo 5530 furent à la fois intenses et fort enrichissantes. Un appareil sans gros défauts, assez facile à mettre en œuvre et une entrée de plein pied dans le monde Dolby Atmos, avec un Dolby Surround parfaitement mis en œuvre. Avant nos deux jours de tests, j’avais vécu quelques temps avec cet Onkyo 5530 et je savais globalement à quoi m’en tenir, je savais déjà que c’était un très bon appareil, bien né avec des capacités techniques intéressantes (HDMI 2.0, Atmos, 11.2(4) canaux…), je savais que l’AccuEQ était vraiment bien mis en œuvre et je savais que dans le contexte de la pièces, la configuration avec quatre enceintes « Atmos » en plafond (configuration «A») était la meil-

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leure. Et surtout, j’étais vite devenu adepte de l’immersion supplémentaire apportée par cette configuration, y compris sur des bandes sont non Atmos, le traitement Dolby Surround (DSU) faisant de véritables merveilles.

avons suffisamment visité de salles HC pour savoir qu’il existe d’excellents rendus sonores en 5.1 ou 7.1, et bien évidement le contexte particulier de la salle utilisé joue certainement sur notre ressenti mais croyez nous, il est intéressant d’essayer dans de bonnes conditions et l’Onkyo 5530 sera un Nos deux jours passés avec Hugo et Clé- très bon catalyseur d’atmosphère… ment avec ces configurations sont allés dans le même sens et je crois pouvoir dire que beaucoup de nos a priori se sont envolés ! Au moment où j’écris ces lignes, le préampli est en partance chez Onkyo et je Je tiens à remercier notre staff relation pro. vous avoue que je l’aurais bien gardé un pour le travail accompli à l’IFA (et ailleurs), mes deux acolytes qui se sont bien pris au jeu peu plus ! de ce test et enfin Onkyo Europe qui en plus Bien sûr, nous n’affirmons pas que ce type de nous mettre à disposition ce 5530 nous de configuration est indispensable à une l’a laissé suffisamment longtemps pour que bonne expérience Home-Cinéma, nous nous en prenions toute la mesure.

SnipizZ Alors que le Dolby ATMOS à la maison est l’une des attractions de cette année, je dois vous avouer que j’étais particulièrement sur la réserve quant à l’efficacité et l’ergonomie de la chose. Bien que mon expérience home-cinéphile se limite au 7.1, ce test sur deux jours était l’occasion de se faire une idée approfondie de la chose. Il faut dire que la salle dans laquelle est réalisé ce test m’est particulièrement familière puisque j’ai l’occasion de passer chez Patrice (Laric) assez régulièrement, à l’occasion de nos différentes pérégrinations pour HCFR. Cette salle est bien amortie, malgré la présence de carrelage au sol que certains qualifieraient d’hérétique. Sauf qu’en l’état, avec le plafond Rockfon, pas de souci particulier. Le kit 7.1 composé de JBL Synthesis One associées à deux gros caissons y fait des merveilles. En y associant l’Onkyo PR SC5530, il a fallu trouver et positionner quatre enceintes supplémentaires. Par chance, Patrice ayant à sa disposition quatre petites surround peu profondes lui a permis une intégration parfaite dans le plafond Rockfon. De plus, l’Onkyo 5530 étant compatible DTS Neo X 11, Patrice avait tout prévu pour réaliser ce test dans différentes configurations. Clairement, les premières écoutes en configuration plafond (Configuration «A»), difficile de trouver un défaut. Pourtant initialement sceptique, cette première approche m’a clairement convaincu. Sur les démos Numèro 103 - HCFR l’Hebdo

Atmos, les sensations d’enrobage sont assez incroyables. Avec «La Stratégie Ender» et sa piste audio DTS HD-MA 7.1 du tonnerre, l’immersion est bel et bien là, les sensations aussi. Enfin, avec «Transformers 4» et sa piste Atmos, malgré la profusion d’effets sonores lors d’une bataille robotique finale, la piste audio reste totalement cohérente et non brouillonne. Le métal qui s’entrechoque et les canons qui vrombissent traversent la salle et offrent un spectacle assez impressionnant. Après une petite calibration AccuEQ de la deuxième configuration («B»), nous avons recommencé les mêmes écoutes, cette fois-ci en mode DTS Neo:X. Globalement, la scène frontale est très présente, au détriment des surrounds qui semblent moins perceptibles. A titre personnel, j’ai trouvé cette configuration bien plus brouillonne, déséquilibrée et je n’ai pas trouvé les sensations ressenties dans la configuration précédente. Par curiosité, nous avons changé de mode en passant en Dolby Surround. Avec ce mode, les Wide ne sont pas gérées et donc inactives, mais l’ensemble m’a paru plus cohérent et mieux équilibré. Nous terminons le test par la fameuse configuration «C» hybride 7.1 + High Front + Top Rear, en supprimant les Wide pour remettre les Top Rear. Toujours avec les mêmes extraits, nous relançons les écoutes en alternant les modes DTS Neo X et Dolby Surround. Là encore, le Dolby Surround s’en tire mieux que le DTS Neo X, qui est clairement moins précis. Malgré tout, cette dernière configuration reste en deçà de la configuration «A» Atmos de référence (les quatre enceintes au plafond).

Les Plus : - Support du Dolby Atmos - 11 vrais canaux (et quatre sorties sub) - THX Utra II - Dolby Surround (DSU) convaincant - HDMI 2.0 & HDCP 2.2 (enfin !) - AccuEQ rapide et convaincant Les Moins : - Documentation déroutante - Pas de support d’AirPlay - Manque de souplesse dans la configuration des enceintes

Vous pouvez discuter de cet article dans les sujets suivants du forum: L’Onkyo PR-SC5530 et le Dolby Atmos en général.

Au final, la configuration «Atmos» (A) s’avère être particulièrement convaincante, qu’il s’agisse d’une source avec piste Atmos d’origine ou via conversion d’un signal 5.1 ou 7.1 en Dolby Surround. Rappelons que nous étions ici dans des conditions quasi idéales, avec une pièce réservée à l’utilisation Home-cinéma, traitée acoustiquement. La pièce est clairement adaptée à une utilisation d’enceintes au plafond. Qu’en serait-il dans une autre pièce, non dédiée et non traitée acoustiquement ? La mise en œuvre peut s’avérer fastidieuse dans un salon, avec un câblage et la fixation d’enceintes au plafond. Ce type d’installation nécessite donc des conditions particulières pour pouvoir être exploitée convenablement et cela n’est pas offert à tous. Les fabricants proposent des solutions d’enceintes réfléchissantes, entendez par là des enceintes ayant un ou plusieurs hauts parleurs orientés vers le plafond pour y faire réfléchir le signal, mais là encore, cela nécessite des conditions particulières notamment la hauteur, forme et dimensions de la pièce. Toutes ces questions devront se poser à l’avenir pour les futurs acquéreurs d’un tel système et nul doute que cela va alimenter les discussions sur nos forums. Quoi qu’il en soit, mes doutes se sont vites évaporés lors de ce test immersif de deux jours. Je tiens particulièrement à remercier Patrice et son épouse pour leur accueil toujours aussi chaleureux, ainsi qu’Hugo S. avec qui nous avons partagé ce grand moment. Et oui, HCFR c’est aussi et surtout de belles rencontres

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Hugo S. Ayant eu le privilège de pouvoir assister à un test en profondeur d’un exemplaire du tout nouveau processeur Onkyo PR SC5530 équipé du Dolby Atmos, je tiens tout d’abord à remercier Patrice (laric), ainsi que son épouse pour leur disponibilité et la chaleur de leur accueil, qui auront permis que ce test puisse avoir lieu. Un événement auquel participait également Clément (SnipizZ)… tout ce qui fait que ce test est ainsi l’expression de cette communauté de passionnés de Home-Cinéma qu’est HCFR.

contexte spécifique de cet essai, j’ai été vraiment bluffé par les résultats, tant pour ce qui concerne Atmos, que plus paradoxalement par le rendu audio que permet le AccuEQ (dans l’installation où a eu lieu ce test…). Alors le tout premier contact aura été une écoute en configuration Type «A». Ceci d’abord avec les 4 trailers encodés Atmos, suivis de la reproduction en Dolby Surround (DSU) de quelques extraits (surtout la scène de bataille à la fin) de la piste DTS MA 7.1 du BD «La Stratégie Ender». La reproduction était des plus immersives, car subjectivement crédible et avec un grave «physique», comme il m’a rarement été donné l’occasion de pouvoir écouter.

Alors et pour ce qui me concerne, ce n’était pas ma première rencontre avec ce processeur Onkyo PR SC5530, que j’avais déjà pu écouter à Paris en Juillet 2014 et plus particulièrement apprécier dans les locaux Dolby à Londres en Août 2014, lors d’une démo privée Atmos. Sachant que dans ces deux contextes, le firmware Atmos du 5530 n’était pas encore totalement finalisé.

Dans la seconde configuration «B», que je connais très bien étant équipé de la sorte chez nous, mon impression est que la reproduction DTS NeoX 11 est du même niveau d’immersion que ce à quoi je suis habitué à la maison. Toutefois la reproduction 7.2.2 FH en DSU, tout comme le pur Atmos de Transformers 4, m’auront un peu laissé sur ma faim…

J’étais donc particulièrement intéressé de pouvoir enfin découvrir la version finalisée et commercialisée de cet Onkyo PR-SC 5530. Ceci tant du point de vue d’un processing Atmos «mature», que des résultats à l’écoute de la toute nouvelle génération de calibration AccuEQ, une technologie propriétaire Onkyo. En effet cette année Onkyo a décidé de ne pas poursuivre son long partenariat avec Audyssey, ce qui fait que l’excellente calibration/correction acoustique Audyssey MultEQ XT(32) ainsi que le Dynamic EQ ne sont plus intégrés dans leurs produits.

Nous avons ensuite enlevé les Wides pour passer en configuration «C». L’essai en DTS NeoX 9 n’a pas été du tout concluant, par contre tant les divers trailers Atmos, que la reproduction en DSU de «Ender’s Game» ont été perçus comme immersifs et ceci nettement plus que dans le contexte précédent (type «B»).

Maintenant, sans plus tarder, pour les impatients et en quelques mots : dans le

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Nous sommes donc repassés en configuration «A» qui s’est confirmée être optimale dans le contexte de l’installation de Patrice. Sauf pour le titre DTS Aero de JM Jarre dont

la reproduction en DSU, m’a semblé être plus «brouillon» ayant l’habitude de l’écouter chez moi en DTS NeoX 11, mais ça reste un détail. Alors mes conclusions personnelles après ce long essai qui se sera déroulé sur 2 jours est tout d’abord que le AccuEQ de l’Onkyo PR-SC5530 n’est pas du tout un «ersatz» de correction comme je le pensais au départ. Maintenant ce système propriétaire Onkyo - développé semble-t-il conjointement avec Dolby -, inclut-il une correction physiologique spécifique ou une/quelques « manipulations » du LFE/grave, qui conduit à ce grave réellement «physique» que nous avons pu apprécier chez Patrice ? Je ne saurai le dire. Toujours est-il que le résultat perçu est auditivement des plus impressionnants. Ensuite le rendu Atmos que permet ce 5530 est vraiment immersif. Bien sûr il a été conçu pour cela. Mais toujours est-il que, dans le contexte de cette installation, l’interprétation Atmos que permet le 5530 est réellement effective, avec subjectivement aucun point négatif ou gênant. Ces mêmes impressions sont également valables pour les processings Dolby Surround (DSU) et DTS NeoX 11. Que l’on pourra ainsi avantageusement utiliser sur tous les mixages 2.0/5.1/6.1/7.1 actuels, qu’ils soient Dolby ou DTS. Tout ceci fait que nous avons affaire ici à un ensemble des plus cohérents, qui fait que - de mon point de vue -, ce tout nouveau processeur 5530 est une belle réalisation… même si c’est sans Audyssey.


Les podcasts HCFR, A écouter ! Depuis octobre 2013, HCFR vous propose des émissions podcastées sur les thèmes du cinéma, du jeu-vidéo & des technologies du Home-cinéma et de la HiFi. C’est avec une grande joie que nous abordons cette seconde saison de podcasts, avec un beau programme à la clef. Si vous ne connaissiez pas l’existence de ces émissions audio web-diffusées, alors il faut absolument que vous y jetiez une oreille. Lancées il y a un an, nous cumulons plus de 21h de programmes et 10 000 écoutes. Avec Xavier, nous lançons donc la saison 2 d’HCFR le Podcast Cinéma, émission dédiée, comme son nom l’indique, au 7ème Art. Après six premiers épisodes, nous souhaitons vous proposer toujours plus de contenu avec cette année de nouveaux thèmes et plein d’invités. Le premier épisode de cette seconde saison était l’occasion de faire le bilan des films sortis au cinéma cet été. Nous vous proposerons en novembre prochain une émission spéciale films comics. Pour ce qui est du Podcast Jeux-vidéo, après deux premiers épisodes d’actualité dédiés à l’E3 et la gamescom, nous avons travaillé avec BennJ et JulianF le concept de l’émission et nous vous proposerons désormais un épisode tous les mois. Actualité, tests de matériels divers et de jeux, dossiers et débats seront de la partie. Enfin, dans la continuité du Podcast Tech, nous allons avec Patrice (Laric) vous proposer une émission sur les installations dédiées fin-novembre. Nous enchaînerons avec un épisode sur la HiFi avec Stéphane (StephHifi) où nous débattrons d’un sujet déterminé avec différents invités. Pour conclure cette fin d’année, nous vous proposerons une émission spéciale, hors-série, entièrement dédiée au dématérialisé, qui conclura l’année 2014 des Podcasts d’HCFR. Bref, un beau programme en perspective, que nous tenions à vous présenter. Merci pour votre fidélité et à très vite ! Pour écouter nos émission, flashez le QR Code ci-dessus ou rendez-vous sur http://www. homecinema-fr.com/podcast/ SnipizZ


COURT-METRAGE takeshi29

On s’y met

Benjamin Busnel

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mai 2012. Alors que la France élit son président, Thomas et Sabine se disputent. Résultats à 20 heures.

Date de sortie inconnue (15 min) Réalisé par Benjamin Busnel Avec Sabine Moindrot, Thomas Suire, Jonathan Louis Genre Comédie Nationalité Français

François Hollande, c’est un peu ton mec ou ta meuf Voter pour quelqu’un reviendrait-il à s’engager en amour ? C’est à cette question que tente de répondre ce court mettant en scène un couple en proie à des doutes ce fameux 6 mai 2012. Ce jour-là nous avons tous dû faire confiance à quelqu’un, remettre une partie de notre avenir entre

les mains d’un homme politique, comme nous le faisons quand nous nous lançons dans une relation amoureuse. Avec humour, Benjamin Busnel démontre que la vie à deux n’est pas un long fleuve tranquille, que ce soit avec sa moitié ou avec le politique que l’on choisit. Pertinent, n’est-ce pas François ?

L’Invention des jours heureux Sandrine Dumas

D

eux femmes étrangères, l’une russe, l’autre chinoise, vivent en France, et font des petits boulots. Olga et Mai, si différentes, partagent toutes les deux la même réalité, celle des immigrants. Pas de quoi rêver et pourtant…

Date de sortie inconnue (26 min) Réalisé par Sandrine Dumas Avec Katerina Golubeva, Yanan Li, Eliott Olivrie Genre Comédie dramatique Nationalité Français

Deux femmes... debout et belles

solaires. Le regard, compatissant mais jaNe pas tomber dans le misérabi- mais réducteur, que porte la rélisme et le lieu commun quand alisatrice sur ses deux héroïnes on évoque le sujet des immi- emporte le spectateur dans un grants n’est pas chose aisée. monde rude mais où l’amour C’est pourtant ce pari que re- et les petits riens du quotidien lève admirablement Sandrine donnent du sens à la vie. Dumas au travers de ces deux portraits de femmes, à la fois fortes et fragiles, émouvantes et 30

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A LIRE Saint-John Poivrot d’Arvor

La mort des grands hommes (2013) Isabelle Bricard Tirez le rideau, la farce est jouée! Mourir c’est vraiment rien con, je pense pas être le seul à le penser. Et pourtant, ça fait des millénaires que ça dure ces conneries. Les gens passent, les uns après les autres, et se mettent dans la tête qu’il faut bien arrêter de vivre un jour ou l’autre. C’est la vie qui veut ça, qu’ils vous racontent, ces tas d’cons. Alors que non justement : c’est plutôt la mort. CQFD. Faut vraiment être bête à bouffer du foin pour arguer du contraire. Ça vous montre un peu le manque de volonté et de jugeote des êtres humains dans leur ensemble. Incapables qu’ils sont de remettre la fatalité en question un seul instant. Bille en tête de claquer d’une manière ou d’une autre, qu’ils se sont mis dans le sifflet. Et on peut dire qu’ils y mettent du cœur à l’ouvrage, les moribonds. Pour ça, faut être juste, ils savent faire preuve de fantaisie, les salauds, quand il s’agit de crever ou de faire crever. Époumonés dans les siècles, écartelés dans les coins, empoisonnés en loucedé, découpés en cadence, brûlés vifs en spectacle, éparpillés aux quatre vents... Plus d’un tour dans leur sac ces fanatiques... Imagination débordante ! Cette imagination tu peux la trouver dans ce bouquin que je te présente présentement, qui concerne le trépas des grands hommes. Et sans vouloir te spoiler le livre outre mesure, je peux te garantir que tous les protagonistes meurent à un moment ou un autre dedans. Pas de suspense. Je peux te dire qu’il y a de l’instinct de mort qui traîne chez le grand homme. Il se l’inflige à lui même ou il l’inflige aux autres, parce qu’il est partageur. J’ai pas compté mais je peux avancer sans

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me tromper que pas même la moitié des gusses présents dans ce bouquin sont morts de cause naturelle ou de maladie. Souvent des artistes d’ailleurs, des illustres, qui s’éteignent s’étiolent tout doucement. Tandis que les morts violentes c’est plus pour les gouvernants tu vois, les puissants, les friqués. Ceux à qui on peut prendre la place. Le génie d’un artiste tu peux pas lui prendre, c’est déjà moins dangereux. Prenez par exemple : - Céline, qui mourut d’une hémorragie cérébrale, officiellement juste après avoir fini d’écrire «Rigodon», officieusement juste après avoir entamé la lecture de «L’élégance du hérisson». - Rabelais, qui succomba à 58 piges de maladie, non sans avoir emprunter le magnifique titre de cette critique à votre féal et dévoué en guise de dernier bon mot. - Sophocle, mort de joie après avoir été déclaré vainqueur d’un concours de poésie. Y a du suicidé en nombre aussi parmi les grands hommes. Et dans le lot y a du vraiment déterminé encore. Je te narre juste le cas peu orthodoxe de Caton d’Utique, homme politique Romain de l’antiquité, qui s’enfonça une épée juste en dessous de l’estomac, ce qui eut pour effet désagréable de z’y foutre ses boyaux hors. Or, et tandis qu’il sombrait dans le coma, son médecin profita du fait que ses intestins n’étaient pas touchés pour tout lui remettre en place dans le buffet, et enfin le recoudre. Initiative qui ne fut guère du goût de l’aspirant trépassé, qui furieux au réveil, rouvrit sa plaie et se déchira les boyaux de ses propres mains. Alors ? T’y crois toujours pas à mon histoire d’instinct de mort après ça ? Y a du snob jusque dans le tombeau également. Du bien gratiné. Ainsi le cas de ce milliardaire canadien, qui ne voulant pas clamser comme l’un de ses vulgaires employés, décida de s’enquiller une balle en or dans la tirelire. Question de standing tu penses. A macchabée de première bourre, asticot d’élite. C’était son idée. On le regrettera pas des masses le bonhomme, on va pas se mentir. Faut le mentionner aussi, y a du brave parmi les braves devant la faucheuse. Même si je vous ai dit que je trouvais ça vraiment débile de céder à la mort, chez certains, y a vraiment du savoir-mourir, qu’on le veuille ou non. Parmi ceux-là beaucoup de condamnés à mort, beaucoup de guillotinés. Vous connaissez

tous les derniers instants de notre bon Loulou national par exemple, le seizième vous savez : roi dégommé sur l’autel de l’histoire, qui noble jusqu’au bout de la culotte, pardonna à ses peuples de lui vouloir retirer la tête. Et puis y a de la mort vraiment conne aussi. Conne à un point qu’on croirait une mauvaise blague : - Marguerite de Bourgogne, qui fut étranglée avec ses propres cheveux. Ses propres cheveux quoi ! Non mais Allô ! - Brinvilliers l’empoisonneuse, qui condamnée à la décapitation tenta de se suicider à grands coups de bâton dans l’anus, mais qui fut finalement stoppée dans sa besogne par ses geôliers. Dans le cul la bourrique. - Charles VIII, qui se fracassa le crâne contre le linteau d’une galerie basse de son château d’Amboise alors qu’il se rendait à une partie de jeu de paume. A Seulement 27 ans. - Même sanction pour Louis III, qui s’explosa la ganache à un linteau en poursuivant une gueuse qui résistait à ses avances. Comme qui dirait puni d’avoir pensé avec son zguègue. - Pietro Aretino, qui tomba à la renverse et se fracassa le crâne après avoir bien golri à une bonne blague. Xptdr le mec. Et tant d’autres encore... Et même que si t’es un peu curieux t’as qu’à le lire toi même le bouquin. J’vais quand même pas faire tout le boulot à ta place. Moi en tous cas je vous l’avoue tout net, j’ai pas l’intention de crever une seule seconde. Jamais. Je l’ai pas du tout l’instinct de mort. Ça m’intéresse vraiment pas ce genre de lubie. J’ai déjà assez des miennes à satisfaire. Vous allez peut être me trouver excentrique mais j’en ai rien à foutre. Au diable la tradition. J’veux pas crever. J’dis ça parce que j’ai un peu les glandes depuis qu’une cartomancienne m’a prédit une fin désastreuse : empaler par une grosse saucisse congelée que c’est le projet... En conséquence j’ai décidé d’arrêter de fréquenter les supermarchés et les partouzes. Simple mesure de précaution. J’ai vraiment pas l’intention de mourir j’vous l’ai dit, et encore moins l’intention de rester dans les annales. J’en ai pas l’étoffe. Et puis j’m’en fous. Tant pis pour la gloire.

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MUSIQUE Igor

St. Anger (2003)

Metallica

Il tape sur des casseroles Ha! Ho! Pouah! Bouh! Le voilà! L’affreux, le vilain, le paria! Mal-aimé, le déshonoré, le fils indigne, le mal-né! Il est venu de loin, nul ne l’attendait. On disait Papa sénile et impotent, trop vieux pour ses conneries. On ne l’a pas vu venir. Il en parlait sans cesse le vieux de son sale rejeton à venir...il en faisait des tonnes... il déblatérait des heures, à n’en plus finir...c’était à pleurer, à se rendre fou. Et qu’il serait grand - le plus grand - et qu’il serait beau - le plus beau des beaux - et qu’il vous en foutrait plein votre sale tronche de médisant. Il nous l’a rabâché l’ancêtre, son triste sourire au coin des lèvres...que la disette c’était fini, les vaches maigres oubliées! Et du retour du roi...et du m’astu-vu et m’as-tu-entendu. Délire de vieille personne, qu’on se disait nous autres les sceptiques. Pure divagation de cerveau décrépit. Faut dire à notre décharge qu’il donnait des signes avérés de faiblesse, son bulbe à penser. En thérapie de groupe, ils lui ont cramé le neurone, tous ses psychologues pompeurs de monnaie. Il n’était plus qu’amour et convalescence, Papy...paix fraternelle...retour des vieux copains, amitiés retrouvées... Ha! Ça carburait dur, là-haut! Et que ça réfléchisse! Et que ça intellectualise! Et que ça sous-entende! Et que ça sous-jacente! Le pauvre Papa, il n’avait jamais connu ça. Lui donc si simple et bourru. Lui qu’on disait beau dans son esprit simple de bon garçon. Lui qu’on admirait de part le monde

pour sa belle spontanéité! Ils nous l’on bousillé. Mais Ho! Wahou! Ha! Il disait vrai, le vieux schnock! Il est là. Bel et bien là. Le fils promis. Mais pas si beau...même bizarre qu’on dirait. Il a de drôles d’airs de pas-grandchose le môme. Il a le regard de travers des mauvais jours...l’air de je-ne-sais-pas...un peu bêta...gentiment niais. Et cet œil mauvais! Malsain! Méchant! Bah! À faire peur. Il est rustre mais alors! Rustre. Brut de décoffrage. Simplet pour les langues de vipères. On sent le produit pas fini, mal fignolé. Forcément ça déchante. Après toutes ses promesses! Ses grand-guignolages! La déception. Et agressif, par là-dessus! Il faudrait s’approcher...que quelqu’un s’y colle... mais non! Il est trop vilain. Et il mord. Et il cause...il cause...comme Papa. À s’en retourner la tête. Il n’en finit plus de ne pas finir. Et que ça tourne en rond! Et de la redite! Il a des idées, ça oui. Ça fuse, ça gicle. C’est du propre. Mais qu’il est lent, qu’il se répète.

Il a bien un truc que ses frères n’ont pas. A bien y écouter. Il a du cœur ce diable. Et de l’amour! Et de la haine! Et du vécu! Et du à-vivre! C’est tout de même pas rien. Mais faut être décidément bien patient avec lui. Il a la rage de la naissance dans la douleur. Il devient parfois franchement puissant quand on l’inspecte un peu. Quasiment beau...comme une lueur d’espoir au fond du tunnel putride dans lequel s’engaugeait son paternel depuis des lustres. C’est peut-être bien sa plus grande force. C’est lui le messager de l’espoir, du renouveau. Il est une promesse, ni plus ni moins...un regard glissé vers des jours meilleurs... un peu de rêve au rabais pour ceux qui y croient encore. On s’y attache au petit. Doucement. On lui trouve un drôle de charme. On s’accroche aux vagues illusions de gloire à venir qu’il nous suggère d’un air entendu. On se régale de ses frasques, de ses risibles redites. On se ferait presque à sa détestable apparence. Et on rêve un peu, beaucoup... un coup d’œil au père grisonnant, un sourire...à quand le prochain?

Mais allez! Osons et persévérons. Écoutons.

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MUSIQUE Ze Big Nowhere

Paris (2014) Zaz

Paris truqué Paris, la putain de plus belle ville du monde ! Des putains de centaines d’années d’Histoire. Pas de l’histoire avec un petit «h». Pas de dîner de victoire électorale au Fouquet’s entouré d’une cour de lèche-culs avides de privilèges ou même d’actrice ratée passant par la petite porte de derrière pour aller câliner un président mal aimé qui finira par passer, lui aussi, par la petite porte de derrière. Non mon pote !! De l’Histoire avec un grand «H» et des grosses couilles. Des rois violents et bagarreurs, bouffant et picolant autant qu’un Depardieu des grands jours, troussant les manantes sur la paille, claquant les culs dans de grands éclats de rire. Des cathédrales qui montent jusqu’au ciel et chatouillent les pieds de Dieu lui-même; des curetons plus athées que le Diable et des brigands qui feraient passer Mesrine pour l’Abbé Pierre. Un Paris bouillonnant. Un Paris violent et créatif. Des siècles de luttes et de fêtes. Des centaines d’années de rire, de pleurs et de sang. Un peuple excessif rompu à tout les exercices, qui a pris la curieuse habitude de tout faire dans les rues : Couper les têtes et les planter au bout d’une pique ou baiser sous les portes cochères. Des rues qui sentent le sang, la pisse ou les parfums les plus doux. Un melting-pot de goûts, d’odeurs et de couleurs. Des cons à chaque coin de rues et des héros sur chaque trottoirs.

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Des tapineuses plus intéressantes que des énarques et des échevins experts en coups de putes. Pigalle qui montre son cul au Sacré-Cœur, Notre-Dame, la Tour Eiffel et des bars à putes centenaires. Paris, quoi ! Et puis tout à coup, ça !! ZAZ !! Zaz qui reprend les chansons de Paris. Ces bijoux qui ont traversé les âges et qui caressent nos oreilles d’une nostalgie bonhomme. Ces chansonnettes comme des parures accrochées au cou de Paris la Belle et qui font briller ses jolis yeux dans le monde entier. Voilà que notre Hippie en carton décide de venir les tremper dans la gadoue et d’y pourrir son sarouel dèjà bien crasseux. Alors ? Un effort sur les orchestrations de certains morceaux dont «I love Paris» que la «Quincy Jones touch» vient sauver des scats merdeux de la beatnick millionnaire. Pour le reste, quelques effluves de Jazz Manouche et de trop rares traits de Swing 50’s viennent tenter de hausser le niveau de ce disque à pognon, cette énième tentative de soutirer du fric aux sourdingues que le nom de Zaz n’a pas encore touché. Des duos avec ce pauvre Thomas Dutronc, qui après sa reprise de «Manhattan-Kaboul» sur l’odieux album-hommage à Re-

naud prouve qu’il n’est pas fait pour les duos (aussi). Ou Charles Aznavour, sorti en catimini du coffre-fort qu’il loue en Suisse pour venir laver son dentier et se gargariser sur «J’aime Paris au moi de Mai». Et puis Zaz bien sûr. Une voix maniérée et forcée à l’extrême qui en fait le pendant féminin de l’immonde Christophe Maé et de ses cordes vocales vinaigrées. Des «scats» Jazzy crachés à la va-vite et en dépit de toute cohérence rythmique, qui feraient passer «Scatman» pour Billie Holiday. Des arrangements flottants et parfois incohérents. Un disque auquel les gros efforts d’un orchestre «Big Band» bien construit et ne déméritant pas, n’y feront rien. L’ensemble manque cruellement de cohésion et d’un beau supplément d’âme qu’hélas ne peuvent fournir, ni une artiste mineure un peu fadasse, ni une Major Company désincarnée aux yeux plein de dollars. Alors Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! ... mais le Paris de Zaz oublié !

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Blu-ray

Le Loup Celeste

Transcendance

Wally Pfister

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ans un futur proche, un groupe de scientifiques tente de concevoir le premier ordinateur doté d’une conscience et capable de réfléchir de manière autonome. Ils doivent faire face aux attaques de terroristes anti-technologies qui voient dans ce projet une menace pour l’espèce humaine. Lorsque Will Caster, le scientifique à la tête du projet est assassiné, sa femme se sert de l’avancée de ses travaux pour « transcender » l’esprit de son mari dans le premier super ordinateur de l’histoire. Pouvant désormais contrôler tous les réseaux liés à Internet, il devient ainsi quasi-omnipotent... Nationalité : Britannique, Chinois, Américain Genre : Science-fiction, Thriller, Drame Année : 2014 Durée : 112 min (version cinéma) / 119 min (version longue) Réalisateur : Wally Pfister Acteurs : Johnny Depp, Rebecca Hall, Paul Bettany, Morgan Freeman, Cillian Murphy, Kate Mara

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Évoquant le cinéma de Christopher Nolan, le premier film de son ancien chef opérateur, Wally Pfister, est un thriller 3.0 ambitieux à mi-chemin entre la science-fiction paranoïaque (liée aux dangers de la technologie virtuelle), la fable écologique et le drame romantique, dont l’inspiration de la mise en scène, la qualité des effets spé-

ciaux, la noirceur du propos, le suspense de l’intrigue et le talent des comédiens font mieux accepter l’intellectualisation un peu trop prononcé du récit, l’absence d’émotion, le formatage du discours humaniste et la paresse du rythme. Pas transcendant (c’est facile je sais) mais pas trop mal réussi pour un premier film, ce thriller

futuriste parvient sans mal à piquer notre intérêt avec un intéressant sujet polémique porté à l’écran par des acteurs de prestige (j’ai pas pu m’en empêcher). Une bonne surprise pour ma part.

Le Blu-ray Image Le film a été tourné en 35mm mais cela ne se voit malheureusement pas car le grain a été abusivement gommé (utilisation massive de DNR), ce qui donne à l’image un aspect numérique au rendu trop doux. Les contours ont du coup été artificiellement renforcés (edge enhancement) sur les plans larges pour tenter de pallier à cette douceur mais c’est bien évidemment grossier. Les contrastes ont également été trafiqués en post-prod et sont beaucoup trop violents (des blancs écrêtés et des noirs oppressants ou délavés), ce qui a pour conséquence de faire disparaître de nombreux détails dans la pénombre. De plus, les teintes de peaux sont parfois mal saturées et des traces de compression (colour banding) sont visibles sur plusieurs séquences. Après il ne faut pas en vouloir à M6 Vidéo (qui nous livre tout de même la meilleur édition mondiale avec steelbook lenticulaire, version longue inédite 2D et version cinéma 3D) car il s’agit d’un master international fourni par Warner Bros. et toutes les éditions (US, DE...) souffrent donc de ces défauts. Tout n’est heureusement pas à jeter car les textures sont bien détaillées et naturelles, la définition est décente et la richesse des couleurs est remarquable avec de superbes primaires. Le résultat est au final loin d’être affreux et une majorité des spectateurs ne s’apercevront même pas des défauts précités (l’absence de grain étant pour beaucoup source de qualité), mais une production de cette envergure méritait mieux que ce master bidouillé. Audio Malgré un mixage original globalement peu expressif (il faut dire aussi que les scènes d’action se font rares jusqu’à l’explosif dernier acte) et plutôt sobre, ces deux pistes sonores proposées en DTS-HD MA 7.1 sont beaucoup plus probantes que les images avec un champ acoustique immersif. Les dialogues sont soigneusement intégrés à la centrale, la dynamique s’envole dans la dernière ligne droite, les ambiances naturelles (pluie) ou non (bourdonnement électrique) s’épanouissent sur tous les canaux comme les effets directionnels (coups de feu) et la voix non situable du Caster dématérialisé (l’expérience Dolby Atmos proposée lors de son exploitation en salle se ressent ici), la scène arrière dresse avec subtilité de nombreux petits bruits, le score de Mychael Danna submerge à plusieurs reprises l’espace sonore et le canal LFE, discret la première heure, se réveille avec force lors de l’attaque final. La 3D Une conversion inutile réalisée à la va-vite pour le marché chinois par StereoD (pourtant à l’origine des meilleures 3D converties) à la demande du studio pékinois DMG. Les jaillissements sont inexistants, les débordements se comptent sur les doigts d’une main (un buste, des nanites et un tournesol), les détachements sont insuffisants et la fenêtre de profondeur est dans 70 % des cas bien insuffisante, si ce n’est lors des plans larges ou panoramiques, surtout que tous les arrière-plans sont floutés lors des plans rapprochés. Numèro 103 - HCFR l’Hebdo

Fiche technique Format vidéo 1080p24 (MVC) / [2.40] Pistes sonores Anglais DTS-HD Master Audio 7.1 Français (VFF) DTS-HD Master Audio 7.1 Sous-titres Français Français pour malentendants Région : B (France) Éditeur : M6 Vidéo Date de sortie : 05 novembre 2014

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Blu-ray

Le Loup Celeste

Sexy Dance 5 : All in Vegas

Trish Sie

A

lors qu’un danseur de rue de Miami, Sean ASA, emménage à Hollywood rêvant de fortune et de gloire, il se retrouve confronté aux contraintes quasi insurmontables requises pour réussir dans le milieu professionnel de la danse. Mais lorsque l’équipe qu’il forme, avec la belle et opiniâtre Andie WEST, se qualifie en finale d’un reality show de qualité sous les paillettes de Las Vegas, il trouve alors l’occasion de réaliser son rêve... Titre original : “Step Up All In” Nationalité : Américain Genre : Musical, Romance Année : 2014 Durée : 112 min Réalisateur : Trish Sie Acteurs : Ryan Guzman, Briana Evigan, Adam Gary Sevani, Misha Gabriel Hamilton

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Comme toujours le scénario est classique (à la fin l’amour et la danse triompheront) et suit les codes du genre à la lettre, peu de surprise donc du côté des personnages sexy et stéréotypés, de la romance maniérée et des bons sentiments, mais ce n’est

pas pour cela que cette saga fonctionne aussi bien. Non, sa réussite est à aller chercher du côté des incroyables numéros de danse aux chorégraphies pêchues et aux prouesses physiques évidentes, que la bande son (un condensé d’énormes tubes

judicieusement mixés) dynamise un max. Dans la droite lignée des précédents opus, “Sexy Dance 5 : All in Vegas” plaira à tous les passionnés de danse.

Le Blu-ray Image Il n’y a vraiment rien à reprocher à ce transfert HD sublime qui transcende chaque séquence par sa luminosité ambiante, sa définition exemplaire, ses détails ultra-précis, ses couleurs chaudes explosives, ses contrastes sidérants et ses noirs riches. Audio Des pistes sonores fougueuses qui distribuent des ambiances (le public) enveloppantes réalistes, animent très généreusement tous les canaux, diffusent une BO hip-hop terriblement dynamique et ne manquent vraiment pas de coffre lorsqu’il est question de lâcher les basses. La 3D Une 3D mémorable qui nous plonge au cœur des numéros de danse avec encore plus de réalisme que ses aînées. La fenêtre de profondeur est très bonne et ne souffre que rarement d’une baisse d’intensité (arrière-plans flous sur les plans rapprochés), les détachements sont d’un naturel confondant, les personnages (têtes, bustes, bras et jambes) débordent régulièrement du cadre et les jaillissements, qu’ils soient projetées (du sable et des objets divers) ou de longues durées (des faisceaux lumineux et des cotillons), sont étonnants. La danse à portée des yeux ! Numèro 103 - HCFR l’Hebdo

Fiche technique Format vidéo 1080p24 (MVC) / [1.85] Pistes sonores Anglais DTS-HD Master Audio 5.1 Français (VFF) DTS 5.1 Sous-titres Français Anglais pour malentendants Région : B (France) Éditeur : Universal Pictures Date de sortie : 25 novembre 2014

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La Semaine Prochaine

L’Hebdo L’actualité des sorties cinéma ...

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En plus du site web et surtout de ses forums, HCFR s’est diversifié grâce au travail de Fabi et son équipe avec la mise en place du magazine HCFR l’Hebdo Depuis 2013, SnipizZ, avec la participation de nombreux invités, vous propose des émissions audio podcastées sur les thèmes du cinéma, du jeu-vidéo & des technologies du Home-cinéma et de la HiFi.


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