#60
Edition du 25 octobre 2013
La Confrérie des larmes Exclu: Jean-Baptiste Andréa L'interview
SOMMAIRE A L'AFFICHE La Confrérie des larmes – JB Andréa EXCLU : L'interview de JB Andréa Sorties de la semaine
4-6 7-13 14-18
7ème ART Série : Bxl/USA Les Bureaux de Dieu – Claire Simon Il était une fois dans l'Ouest – S. Leone
19-20 21-23 24-26
Interview Dead Talking – Sergio Leone
27-29
A Lire Mots en bouche – La gastronomie
30-31
MUSIQUE Confection - Sébastien Tellier
32-33
BLU-RAY Voyage à Tokyo - Yasujiro Ozu 34-39 Dead in Tombstone – Roel Reiné 40-42 20 ans d'écart – David Moreau 43-45 No one Lives – Ryuhei Kitamura 46-49
La Semaine prochaine
50
Edition du
26 octobre 2013 REDAC' CHEF Fabi
REDACTEURS Djee Fabi Gérard Rocher Le Loup Céleste SnipizZ Takeshi29 Tenia54
CONCEPTION ET MISE EN PAGE Fabi Syntaxeror
SOUTIEN ET PUBLICATION Syntaxeror
CORRECTIONS Frahlt
A l'Affiche par SnipizZ
La Confrérie des larmes Jean-Baptiste Andrea
Le synopsis À Paris, Gabriel, la trentaine, élève seul sa fille Juliette. Ancien flic retiré des affaires suite à un drame personnel, l’homme a du mal à joindre les deux bouts. Un jour, une ancienne connaissance lui propose un travail bien rémunéré. S’il accepte le marché, Gabriel doit livrer des mallettes à travers le monde pour des commanditaires anonymes. Les termes du contrat sont clairs : il ne doit poser aucune question sur le contenu des valises et ne jamais essayer de les ouvrir. Intrigué et persuadé que ce job le fera sortir de son impasse financière, Gabriel se lance dans l’aventure. D'Istanbul à Bruges en passant par la Chine, il saute d’avion privé en avion privé avec sa mystérieuse cargaison. L’argent ne tarde pas à affluer. Gabriel est un homme pressé certes, mais riche. Si sa fille se plaint de ce père désormais absent, il ne peut enrayer une machine qui l’étouffe de plus en plus.
Le film Pour son premier film tourné en France, Jean-Baptiste Andrea nous propose ici un thriller-action intimiste, reposant sur un personnage central interprété par Jeremie Renier, énigmatique et inquiétant. Avec sa réalisation dynamique, ce film sort des sentiers battus et nous propose un spectacle a rebondissement quasi-inédit dans le paysage cinématographique français, avec un dénouement final qui en surprendra plus d'un. A noter, la BO de Laurent Perez Del Mar qui accompagne parfaitement les pérégrinations de notre héros. Un film original et déroutant qui vaut le coup d'œil. Note : 7/10
SnipizZ
Fiche technique Date de sortie : 9 octobre 2013 Réalisé par : Jean-Baptiste Andrea (Dead End, Big Nothing) Avec : Jérémie Renier, Audrey Fleurot, Mélusine Mayance & Bouli Lanners Durée : 1h 40min Scénario : Gaël Malry, Jean-Baptiste Andrea Distributeur : Rezo Films
SnipizZ
L'interview par SnipizZ
Interview exclusive
Jean-Baptiste ANDREA
Aujourd'hui, dans HCFR l'Hebdo, nous vous proposons un entretien avec JeanBaptiste Andrea, réalisateur et scénariste français. Son dernier film, la Confrérie des larmes, est actuellement à l'affiche. A 42 ans, il a déjà réalisé et écrit trois longs-métrages : Dead End en 2003, Big Nothing avec Simon Pegg, Alice Eve et David Schwimmer en 2006 et enfin, La Confrérie des larmes, sorti le 9 octobre dernier, avec Jérémie Renier et Audrey Fleurot. Par ailleurs, il a également participé à l'écriture du scénario d'Hellphone, sorti en 2007. Membre de l'association HCFR, il a gentiment accepté de répondre à quelques unes de mes questions.
SnipizZ : Salut Jean-Baptiste, merci d’avoir accepté de répondre à quelques une de mes questions pour HCFR l’hebdo. Ton parcours est singulier. Comment es-tu passé du statut d’étudiant français à celui de réalisateur et scénariste d’un long métrage produit et tourné aux Etats-Unis ? Jean-Baptiste Andrea : D'abord je n'ai jamais été étudiant en cinéma, j'ai fait des études très différentes pour faire plaisir à ma famille (en l'occurrence Sciences Po et l'ESCP). Mais j'écrivais et je tournais dans mon coin depuis que j'étais gamin. Je faisais aussi de la scène. La réalisation, ça a toujours été mon rêve. J'ai beaucoup écrit dans ce but, j'ai fini par rencontrer James Huth par le plus grand des hasards. Il venait de réaliser Serial Lover, on a travaillé ensemble, toujours en écriture. J'ai beaucoup appris de lui, notamment que l'écriture a des techniques sous-jacentes qu'il me paraît nécessaire de connaître même si on peut s'en affranchir par la suite.
C'est ce que j'appelle l'école américaine. Bref tous les projets que j'écrivais à cette époque avec un autre ami, Fabrice Canepa, nous revenaient avec un gros NON tamponné dessus, et quand on appelait pour savoir pourquoi, on nous répondait que notre univers était trop américain. On en a eu marre, on s'est dit qu'on allait financer un truc nous-mêmes avec nos économies, et on a décidé de l'écrire en anglais parce qu'on voulait pouvoir le montrer au plus de gens possibles. C'était Dead End. Par un autre hasard, toujours via James Huth qui en est devenu le producteur, le projet est devenu plus gros et a été tourné directement aux USA, alors qu'on prévoyait de le filmer dans la forêt du coin. Enfin quand je dis "gros" c'est relatif, on ne s'est pas payés et on a du mal à boucler le tout, mais on l'a fait! SzZ : Qu’entends-tu par techniques sous-jacentes de l’écriture ? JBA : J'entends le fait qu'un récit obéit à certains principes. Pour faire idiot, on pourrait dire: un début-un milieu-une fin. Au cinéma on a tendance à appeler ça une construction en trois actes, au sein desquels des déclencheurs ou événements plus ou moins codifiés peuvent se passer. Après tout ça c'est très théorique, et cette théorie n'a été forgée qu'après coup en analysant les grands récits légendaires, les contes, les oeuvres majeures de la littérature et du cinéma, etc… Certains ont naturellement l'instinct du récit et n'ont pas besoin de ces règles. Pour ma part, je pense qu'il est plus pratique pour un débutant d'en avoir conscience, ne serait-ce que pour s'en affranchir. Je ne pense jamais "technique" quand j'écris, je ne me dis jamais "tiens c'est le moment où telle chose doit arriver", c'est instinctif, mais j'ai quand même lu autrefois pas mal sur le sujet.
Une nouvelle fois, on a vu des récits Fin-Milieu-Début (Irréversible par exemple) ou des déstructurations complètes (Memento). En gros, il faut connaître les règles pour pouvoir les oublier. Pour moi la règle la plus importante et peut-être la seule à ne pas trahir est le fait qu'un héros doit avoir une arche, à savoir qu'il ne doit pas être le même au début de l'histoire et à la fin. Si l'histoire ne l'a pas transformé, ne lui a pas appris quelque chose, à quoi bon la raconter? SzZ : Avec Dead End, tu co-signes, avec Fabrice Canepa, un premier film de genre épouvante-horreur très réussi. Ce premier long métrage a eu une belle exposition grâce à une tournée mondiale dans de nombreux festivals. Cette première expérience a dû être extrêmement enrichissante ? JBA : Bien sûr. Pas tant les festivals et les récompenses, qui sont bien sûr très gratifiants, que le fait de réaliser mon rêve de faire un film. C'était incroyable. J'avais l'impression de rêver. Quand le tournage s'est arrêté (il a duré 18 nuits seulement) j'ai cru que j'allais faire une dépression, et ceux qui me connaissent te diront que je ne suis pas du genre dépressif! J'ai eu un énorme baby blues. SzZ : Puis en 2006, tu réalises Big Nothing, dont tu signes également le scénario avec Billy Asher Rosenfeld, dans un tout autre registre, avec un casting vraiment intéressant : David Schwimmer, Simon Pegg et Alice Eve. Comment le projet a-t-il vu le jour ? JBA : C'est très dur de faire un deuxième film, au moins autant que le premier. J'avais plusieurs projets en développement et tout d'un coup, dans ma frustration, je me dis que je ferais aussi bien de faire un casse pour financer un film. Ca m'a donné l'idée de ce type normal qui se laisse entraîner dans un truc abracadabrant, pas par malhonnêteté, plus par impatience, parce que la vie ne lui donne pas ce qu'il veut au moment où il le veut. Billy Asher Rosenfeld, qui avait joué dans Dead End et co-écrit certains dialogues, est arrivé pour peaufiner l'histoire et lui donner sa touche magique sur les dialogues. Il joue aussi dans le film. C'est un ami proche depuis mes débuts.
SzZ : Petit clin d’œil, on retrouvera le duo Simon Pegg / Alice Eve dans Star Trek Into Darkness de JJ Abrams. JJ Abrams a, en quelque sorte repris ton idée de casting, cela a dû te faire plaisir ? JBA : Lol oui je ne peux pas m'empêcher d'éprouver une certaine fierté à l'idée d'avoir casté Alice dans Big Nothing, elle n'avait rien fait d'important et j'ai tout de suite trouvé qu'elle avait quelque chose de spécial. En plus Simon et elle s'entendaient comme larrons en foire, donc ça me fait plaisir de les retrouver ensemble. SzZ : 2012 signe ton retour en France avec La Confrérie des larmes, film que tu as écrit avec Gaël Malry. Avais-tu à cœur de revenir tourner en France ? JBA : C'est Gaël qui m'en a convaincu, et je commençais à me dire qu'étant français, il était dommage de ne pas travailler ici, d'autant que c'est ce que j'avais toujours voulu au début. Je n'ai jamais cherché à m'expatrier, même si évidemment ça a été une expérience unique. SzZ : Comment s’est dessiné le casting ? JBA : Simple. J'ai vu Jérémie dans Cloclo et j'ai eu une sorte de révélation, il fallait que ce soit lui le personnage. Sur le papier, le héros était plus vieux, je l'ai donc rajeuni. J'ai rencontré Jérémie à Cannes, on s'est tournés autour en se reniflant pour voir ce que l'autre avait dans le ventre, et on a accroché. Il porte tout le film, c'était donc important de ne pas se tromper. Audrey, je la voulais parce que c'était pour moi la seule capable de lui tenir tête.
SzZ : Pourquoi avoir choisi le format 1,85:1 pour tourner la Confrérie ? JBA : Ma tendance est d'aller vers le 2.35 parce que c'est un format plus "cinéma". Malgré tout, je trouve que le 1.85 offre une intimité supérieure avec les personnages, vu qu'ils occupent plus de l'image. Pour la Confrérie, c'était très important parce que je voulais mettre le spectateur dans la situation de Gabriel, le héros. En plus, je savais qu'il y aurait pas mal d'intérieurs et un tournage très intense, et si tu n'as rien à cadrer en 2.35 ce n'est pas la peine de choisir ce format juste sous prétexte que ça te donne l'impression de faire du cinéma. Mais c'est un truc qui est venu avec l'expérience. Ca varie aussi de film à film. SzZ : La BO du film accompagne particulièrement bien ta mise en scène, notamment dans les séquences dynamiques. C’est Laurent Perez Del Mar qui a composé la musique. Comment vous êtes-vous rencontrés ? JBA : Par un ami interposé. Depuis mon premier film, je rêve d'une collaboration de long terme avec un musicien, d'évoluer avec lui de film en film. Mais c'est comme un mariage, l'âme soeur ne se trouve pas comme ça! Je n'avais trouvé personne jusque-là et j'avais adopté des choix musicaux ponctuels sur mes précédents films (morceaux, etc), qui leur convenaient d'ailleurs très bien. Pour la Confrérie, je voulais un vrai score. J'avais fait une recherche en France mais personne ne me tapait dans l'oreille. Je commençais à regarder du côté de l'Angleterre quand un ami m'a parlé d'un ami à lui, musicien. Je suis allé sur son site et j'ai su instantanément que c'était celui que je cherchais. Je l'ai appelé surle-champ. Laurent a commencé à travailler très tôt, est venu sur le tournage et a composé cette musique unique, tour à tour bouleversante où ultra-ryhtmée. Toutes les musiques dans la Confrérie, y compris les musiques diégétiques, ont été composées par Laurent. SzZ : Le film a reçu un accueil mitigé, penses-tu que le public n’a pas réussi à entrer dans l’univers que vous avez construit avec Gaël Malry ? JBA : Question complexe. D'abord, j'ai pu voir que le public rentrait au contraire dans cet univers à l'occasion de diverses projections tests, ou en sortie de salle après la sortie du film. Les gens me disent quasiment tous, "on a passé un super moment, on ne reconnaît pas du tout le film décrit par certains critiques".
Le problème vient de ces quelques critiques très virulentes qu'on a reçues, et qui ont pu retenir le public. On a en aussi eu des très bonnes, heureusement, mais il y eu assez de critiques violentes pour qu'on ne les manque pas, et elles ont déclenché une sorte de phénomène de meute. Il y a eu des situations incongrues où deux journalistes d'une même rédaction nous donnaient une critique exactement opposée. Evidemment, on peut ne pas aimer notre univers, où l'idée de fin qui choque beaucoup de gens, les fascine et les repousse à la fois. Mais le problème est plus large: il est difficile de faire du thriller en France, il est encore plus difficile de faire un film de genre, et nous nous mêlons ces deux choses. Accessoirement, le fait d'être estampillé "américain", même si je ne le suis pas du tout, nous fait nous heurter à des a priori et des résistances culturelles souvent inconscientes et d'une violence inouïe. Mais peu importe tout ça, le film est là et le public peut se faire son propre avis, voir La Confrérie des Larmes sans a priori et le comparer aux critiques. D'après ce que je lis sur le net, beaucoup de gens sont stupéfaits de la réception que nous avons reçue. En même temps, si je suis honnête, ça a été pareil sur Dead End et sur Big Nothing, le temps a juste tendance à effacer les critiques pour laisser parler les films. Mais les deux premiers ont eux aussi été massacrés en leur temps. SzZ : Quels sont tes futurs projets ? JBA : Je travaille sur un projet qui me tient à coeur de longue date, c'est très différent de ce que j'ai fait jusqu'à présent. C'est un film pour enfants très grand public. SzZ : Aura-t-on un jour droit aux versions Blu-ray de tes deux premiers longs métrages en France ? JBA : J'aimerais pouvoir répondre mais je l'ignore, mes deux premiers films appartiennent à des gros studios (Studio Canal et Pathé) et je ne suis pas du tout au courant de ces choses. Je sais juste que Big Nothing est sorti en Bluray aux Pays-Bas, c'est tout. SzZ : Comment as-tu connu HCFR et pourquoi t’être inscrit sur le forum ? JBA : Hmm, je crois avoir été là quasiment aux débuts de HFCR. A l'époque toute la communauté hifi était sur un forum Delphi qui est devenu incontrôlable faute de modération et HFCR est apparu, bien modéré, bien organisé. C'est la hifi qui m'y amené, pas le cinéma (comme on le sait ce sont les cordonniers les plus mal chaussés). Il y a encore une dizaine d'années les prix n'étaient pas aussi délirants que maintenant, et les échanges allaient bon train, j'ai beaucoup appris ici et sur Audio Asylum. SzZ : Merci d’avoir pris le temps de répondre à nos questions et à bientôt sur HCFR. JBA : Merci de m'avoir donné l'occasion de répondre à ces questions, à très vite.
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Pink Drame (01h37min) - Date de sortie : 23/10/2013 De Jeon Soo-il Avec Lee Seung-yeon, Seo Kap-sook Par un matin pluvieux, Su-jin descend d’un train dans une gare inconnue. Elle va en direction d’un bar, le Pink, afin d’y commencer un nouveau travail.
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Séries par Takeshi29
BXL/ USA Gaëtan Bevernaege
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"La Belgitude des choses" Il y a quelques années, Bruno Gaccio a surpris son monde en abandonnant Les Guignols de l'Info pour aller créer La Fabrique CANAL+, sorte de tête chercheuse chargée par la chaîne cryptée de dénicher ou d'initier des projets aptes à renouveler la "série à la française". Les débuts de ce concept appelé "La Nouvelle Trilogie" furent chaotiques et ne reçurent pas que des louanges critiques. Mais là, Gaccio a visé juste, très juste en développant ce projet de Gilles Galud et de sa société de production La Parisienne d'Images. Originellement diffusée sous la forme de trois épisodes de 30 minutes, cette série m'avait à vrai dire totalement échappé.
Il faut dire que je ne suis pas sériphage, loin s'en faut (Si un espace-temps parallèle existait, je le deviendrais certainement, mais bon...), et cette diffusion estivale (par C+) sous forme de téléfilm a attiré mon œil de petit curieux et d'amoureux de la création belge. Grand bien m'en a pris, ce "BXL / USA" est tout simplement du bonheur en barre. Humour ravageur, imagination permanente fleurant bon le surréalisme, rythme trépidant, émotion et poésie tout en délicatesse, esprit rock'n'roll. Bref, le cocktail belge parfait, un résumé absolu de ce que le plat pays sait servir de mieux. A signaler pour ceux qui attendraient un remake de "Good Bye Lenin !" (comme on peut le lire ici ou là) : n'oubliez pas qu'il existe peu de chose aussi éloigné qu'un belge et un allemand, alors... Ce road-movie sans la road bénéficie en plus d'une réalisation très soignée, originale mais modeste, et d'un casting "Champions du monde !", les terribles Florette, Léopold, Gratuite, Rudy et Pakos étant tous interprétés de manière magistrale, avec de mon côté un énième coup de cœur pour ce grand acteur, Charlie Dupont, malheureusement trop souvent abonné aux seconds rôles, et que je vais m'empresser de voir dans "Il était une fois, une fois". Et une confession pour finir : je suis définitivement tombé amoureux de la sublime Marie Kremer, qui m'avait déjà tapé dans l’œil dans "Dikkenek", charmé dans le pourtant très mauvais "Légitime défense", et qui vient donc ici de voler mon cœur. 8/10
takeshi29
7ème Art par Gérard Rocher
Les Bureaux de Dieu
Claire Simon
Synopsis Anne, Denise, Marta ,Yasmine, Milena sont les conseillères qui reçoivent, écoutent chacune se demander comment la liberté sexuelle est possible. Dans les bureaux de Dieu on rit, on pleure, on est débordées. On y danse, on y fume sur le balcon, on y vient, incognito, dire son histoire ordinaire ou hallucinante. Date de sortie : 05 novembre 2008 Durée : 2H Réalisé par : Claire Simon Avec : Anne Alvaro, Nathalie Baye, Michel Boujenah... Genre : Comédie dramatique Nationalité : français, belge,
La tâche est ardue pour les conseillères des bureaux de Dieu! Ces lieux sont le refuge au sein duquel des adolescentes et des femmes viennent conter leur embarras, leur désespoir face aux problèmes et aux interrogations qu'elles se posent au regard de la contraception et de l'avortement. Chacune à son propre souci, son propre drame personnel ou familial à confier. Elles attendent une solution, une parole rassurante ou le conseil qui pourra atténuer le poids qu'elles portent dans leur conscience et dans leur coeur. Des lois ont été mises en vigueur pour donner à la femme la liberté de maîtriser son propre corps mais cela suffit t-il? Les religions, la fierté masculine, l'ignorance de l'utilisation des moyens contraceptifs comme l'ignorance des fonctions du corps féminin sont des obstacles très durs à franchir. Que ce soit Zoé ou Nadine,Clémence ou Hélène, Adeline ou Margot, Angela ou AnaMaria, chacune pour diverses raisons n'ont plus que le recours au Planning Familial pour espérer une vie plus sereine. Devant ce flot d'appels au secours, dès la première heure et jusqu'à très tard le soir les conseillères et le médecin du Planning se relayent, écoutent ces femmes et instaurent un véritable dialogue pour tenter de trouver un remède. En ces lieux, à longueur de journée, un personnel dévoué et compatissant lutte de toute ses forces afin d'essayer de briser cette barrière qui empêche beaucoup de femmes de pouvoir enfin profiter de la totale liberté de leur corps au delà de tous les tabous qui se dressent devant elles. La jeune fille qui se doit de cacher la plaquette de pilule sur le dessus de la boîte aux lettres, l'ado qui avoue à sa mère avoir des rapports avec un garçon et se fait traiter de putain, la trentenaire qui pour sa situation personnelle et professionnelle ne se voit pas élever un troisième enfant mais aussi le garçon impatient qui désire savoir sur le champs si sa future femme est vierge: voici en partie à quoi est confronté le personnel. Les entretiens s'enchaînent à un rythme soutenu et d'autres situations se font jour tel que le dilemme de cette femme se trouvant au coeur d'un conflit mari-amant et croyant trouver ici la solution de reconnaissance de paternité de son futur enfant ou le cas pathétique de cette prostituée bulgare enceinte pour la troisième fois du même homme et ne sachant pas si elle le reverra un jour. Dans les bureaux de Dieu beaucoup de femmes ont honte d'elles et se culpabilisent.
Heureusement dans cet endroit refuge bien des questions sont posées, bien des confessions se font, bien des angoisses s'estompent, bien des drames se dénouent, en fait bien des coeurs et des consciences repartent soulagés. C'est un film d'une force inouïe qu'a réalisé Claire Simon. En usant d'un style mêlant fiction et documentaire, la réalisatrice s'est servie d'entretiens véridiques pour faire passer un message clair: beaucoup de jeunes filles et de femmes vivent leur sexualité avec difficulté. Elles subissent le diktat d'une certaine société dans laquelle les religions embourbées dans des principes"moraux" tentent d'imposer leur loi. Elles se heurtent aux pressions culturelles familiales, au point que cette merveilleuse attribution, la procréation, pesant comme une menace sur leur liberté sexuelle, devient un calvaire. Pour arriver à traiter ce sujet avec efficacité, Claire Simon a cru bon de faire participer dans son film des comédiens de renom et là l'essai est transformé. On ne peut que féliciter et remercier Nathalie Baye, Anne Alvaro, Michel Boujenah, Isabelle Carré, Béatrice Dalle, Nicole Garcia, Marie Laforêt, Rachida Brakni, Emmanuel Mouret, Lolita Chammah et Marceline LoridanIvens d'avoir participé à cette cause. Toutes ces actrices et acteurs se fondent dans ce flot de problématiques féminines en interprétant leur rôle avec beaucoup d'humilité et de persuasion. Pour toutes ces raisons, il est bon de voir cette oeuvre très forte afin de mieux appréhender toute l'utilité de ces bureaux de Dieu qui doivent être à tout prix protégés par nos dirigeants et continuer à se développer. C'est tout de même avec optimisme que j'ai vécu ce film qui nous montre que des étudiants sont prêts à apporter, malgré des pressions certaines, leur concours au Planning familial en temps que stagiaires. De plus voir de jeunes adolescentes assister à un cours fort bien mené sur la sexualité et la contraception c'est se dire que ces quelques jeunes filles seront un peu plus armées pour affronter une vie de femme qui n'est pas toujours rose. En tout cas Claire Simon apporte là avec ses acteurs une louable contribution afin que les femmes n'aient plus jamais à rougir ou à pleurer suite à leurs décisions les plus intimes. 8/10
Gérard Rocher
Cinéma "Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans..." par Djee
Il était une fois dans l'Ouest
Sergio Leone
Synopsis Histoire épique d'un mystérieux inconnu avec un harmonica qui s'allie à un desperado pour protéger une belle veuve d'un assassin impitoyable. Date de sortie : 27 août 1969 Durée : 2H 45min Réalisé par : Sergio Leone Avec : Charles Bronson, Henry Fonda, Claudia Cardinale,... Genre : Aventure et western Nationalité : Italien, américain
"Il était une fois le Cinéma" Tu sais, pour changer, aujourd'hui je ne vais pas faire ma Dalida, je vais te parler droit dans les yeux. « Il était une fois dans l'Ouest » n'est pas seulement le plus grand western de tous les temps de l'univers mon pote, c'est pas loin d'être en sus, le film parfait. Et me traiter de « coyote à foie jaune » ne changera rien, tiens le toi pour dit mon ami. Déjà la grande idée de Sergio Leone c'est de prendre Charles Bronson. Pas seulement car son visage est un paysage à lui tout seul, mais parce que Clint, il est bien gentil mais ça reste un gringalet, et je ne pense pas qu'il aurait été crédible pour incarner un spectre. Car entre toi et moi, «Harmonica » si c'est pas un fantôme, un esprit vengeur venu du passé pour châtier l'infâme, pour trouer les affreux, un type revenu d'entre les morts qui se prend des balles et qui, pourtant continue sa route sanglante, laissant son souffle musical annoncer son arrivée à chaque fois, comme pour prévenir, pour te laisser une chance, c'est quoi ? Un ange gardien pour la belle Claudia Cardinale qui me rend juste dingue dans ce film. Elle est d'une beauté à te couper les jambes, irradiant chacune des scènes où elle est, et il y en a un paquet, et c'est l'autre grande idée du Sergio, en faire l'héroïne, le personnage central, pas seulement la gonzesse qu'est trop bonne.
Comme si ça ne suffisait pas, prendre Henry Fonda symbole de la droiture, le mec de « 12 hommes en colère », cette icône de l'Ouest cinématographique qu'il adorait et en faire une raclure, un tueur d'enfant. Je ne sais pas mais, si ce n'est pas du génie, c'est quoi mon ami ? Et « Cheyenne » c'est pas du bâtard comme on les kiffe ? Plein de malice, merveilleux d'écoute quand la magnifique belle Jill en a besoin, loin de la brute que peut-être Bronson qui la pelote bien vu bien connu. Mais comment demander à un fantôme d'être prévenant, dis-moi ? Et surtout comment lui en vouloir tellement elle est belle, putain de moi ! Et c'est te raconter le monde qui grandit, la civilisation qui avance, bouffant ce monde, c'est allumer une allumette sur ton propre cul, c'est un moribond pourrissant qui veut voir la mer avant de calancher, c'est une intro de dingue, qui pose tout, qui te dit "Tu es là mais c'est moi qui raconte, laisse toi faire, regarde comme le temps est extensible, comme de quelques sons je fais de la musique". Une intro où on devait voir Clint, Lee et Eli, se faire trouer par Bronson. Connard de Clint qui refusa la proposition.
Djieke (qui le rentre directement en deuxième place de son Top10, parce que devant, il y a True Romance). 10/10
L'interview "Talking Dead...." par Djee
Sergio Leone Moi : Je ne sais pas comment on dit chez vous, mais, faut bien que je me lance, comment allez-vous ? Leone : Léger. Plus léger que je ne l'ai jamais été. Ici c'est comme j'aime sur bien des points. On prend son temps, on a le droit de se concentrer sur une goutte d'eau qui ploc sur un chapeau. Tu imagines, ce qui faisait ma spécificité, ma patte, c'est du quotidien dans les parages. J'aime bien. Moi : Vous êtes là depuis un moment maintenant, nous laissant orphelins et tristes de n'avoir pu visionner votre dernier projet sur la bataille de Stalingrad... Leone : Ma que, ce film a été fait ! Un bien mauvais film si tu veux mon avis mais que c'est comme ça! Moi : ah bon ? Leone : Si, ça s'appelle "Stalingrad", cornutto. Moi : Oui oui je sais, le Annaud ? Non c'est votre jugement sur le film qui m'interpelle. Je le trouve plutôt bon, il vous rend même hommage de nombreuses fois dedans ! Leone : Si ! Mais c'est une merde si je le dis. Tu es réalisateur toi ? Non je ne crois pas. En même temps je ne sais pas si ça se dit « le » Annaud. Il fait encore des films ce type ?
Moi : Oui oui, il tourne en ce moment même paraît-il, un tournage ultra-secret comme d'habitude. Leone : Il était bien ce Français tu sais et Dieu sait que je ne vous aime pas beaucoup, mais il a fait des choses que je n'ai pas comprises. Je l'avais choisi pourtant. Enfin, c'est du passé tout ça. Ça n'intéresse que toi ces conneries tu sais ? Moi : Je pense qu'on est beaucoup à s'intéresser à vous, c'est même pour ça qu'on m'envoie. Vous parliez de Dieu et je me demandais... Leone : Je t'arrête tout de suite, il est interdit de poser des questions sur Dieu. Tu le sais, tu as vu mon assistant et il a forcément insisté sur ce point. Moi : Mais j'ai vu personne. Leone : Tu n'as pas vu Stan ? Stannnnnnnnnnnnnnnnnn ! (Kubrick se point et ça barde pour son matricule) Bon on oublie mais maintenant tu sais. On ne peut faire confiance à personne, le petit personnel c'est partout pareil, il faut tout faire soi-même si on veut que ça soit fait correctement. Je t'écoute. Moi : Oui... Mais c'est Stanley Kubrick que vous venez d'enguirlander comme si c'était un roumain au feu qui voulait faire votre pare brise avec son éponge dégueulasse ? Leone : Si et ? Il est encore plus mauvais ici qu'en bas.
Moi : Je voulais terminer, puisque le temps qui m'est imparti est presque écoulé. Vous pensez quoi de la carrière de Clint ? Leone : Pour un type que j'ai pioché au hasard il m'a parfois étonné. Mais c'est un mauvais joueur, comme moi, il n'a pas voulu apparaître dans mon meilleur western tout ça parce qu'il devait être tué dans la scène d'ouverture avec Tuco et Constenza. Ça aurait eu de la gueule ou pas ? Et puis tu l'as vu son cinéma avec sa chaise vide pendant la campagne de je ne sais pas quoi là ? Pathétique. Il est attendu ici depuis un moment d'ailleurs, il n'a plus toute sa tête. Moi : Oh oui monsieur Leone. Leone : Et la Cardinale qui n'a pas voulu que je filme sous ses jupons alors que c'était dans le story board. Tu sais, parfois, réaliser des chefs d'oeuvre, c'est pas évident. Bon faut que j'y aille, j'ai spaghetti-party avec Mussolini, Botticelli et Christophe Colomb. C'est Sandro qui cuisine, il est de Florence alors il faut que je surveille sinon, ça va être raté. C'est comme tout, tu vois. Moi : Au revoir Sergio. Leone : Ciao petit.
Djee
A Lire par Fabi
"Terrine versus verrine" Je vomis la cuisine mesquine, son snobisme et ses portions pour avortons. Mais par dessus tout, je ne supporte plus son usage immodéré du mot "petit". "Alors, nous vous proposons un petit émincé de betterave accompagné de sa petite infusion de persil et de ses petits croquants au parmesan. A côté, une petite bouchée de truite sur son petit tartare de poivrons et enfin un petit feuilleté de poireaux et sa petite émulsion truffée ." Stooooooooooop ! Ma Granny, qu'ont-ils fait de ta cuisine?
Le dimanche lorsque nous débarquions chez toi avec les cousins, la maison était emplie d'une exquise odeur de coq au vin et de tarte aux pommes. Tu nous expliquais le secret de ton art : la "rawette". "Si la recette demande 250 g de sucre, pèse soigneusement ton sucre. Ajoute-le à ta préparation. Mais n'oublie pas la rawette!" En wallon de chez moi, cela signifie "un petit peu plus". Et de rawette de beurre en rawette de sucre et de crème, la tarte aux pommes de ma grand-mère était la meilleure du monde. Sa cuisine était la plus délectable de l'univers. A son image. Fondante, chaleureuse, généreuse, douce, tendre et inoubliable. Ma Granny cuisinait pour rendre heureux, pas pour épater. Là se situe peut-être la différence. Ma Granny savait ce qu'était l'amour. Et elle n'oubliait pas d'en rajouter une rawette. Ce "Mots en bouche" lui rend hommage, ainsi qu'à tous les vrais gourmands, qui salivent à la lecture d'un menu, à l'évocation de saveurs divines : chapon, bécasse, gigot, truffe, morilles, Gevrey-Chambertin ou nougatine... Ici les mots, onctueux et parfumés, fondent sur la langue et ravissent le palais. Ici il est question de gourmandise, de festins dispensés avec une prodigalité qui laisse rêveuse, de "truites roses comme de la chair de jeune fille", d'"huîtres d'Ostende mignonnes et grasses", de "poulettes tendres et bien en chair"... L'on s'y instruit du bon usage des viandes (Alexandre Dumas, Le Grand dictionnaire de la cuisine), de l'Art du menu (Grimod de la Reynière, Manuel des amphytrions) ou des richesse de Françoise (Marcel Proust, Du côté de chez Swann). L'on y découvre l'influence de la gourmandise sur la sociabilité et le bonheur conjugal (Brillat-Savarin, La Physiologie du goût) mais également comment Gargamelle, "étant grosse de Gargantua, mangea grande platée de tripes" (François Rabelais, Gargantua, Livre I, chapitre III). L'on sourit en accompagnant Nana au restaurant (Emile Zola, Nana) ou en revisitant certaines considérations pour le moins désuètes ("Hors de la france, toute nourriture est impossible") Ce livre m'a plongée dans une extase gourmande et confortée dans l'idée qu'entre terrine et verrine, mon coeur a irrémédiablement fait son choix. "Mots en bouche" a rejoint à mon chevet deux ou trois ouvrages nourrissants que je conserve possessivement à portée d'envie : l'intégrale des Nouvelles d'Edgard Allan Poe, les estampes de Katshushika Hokusai et mon recueil de shunga. Et chaque fois que m'effleurera l'idée stupide de me torturer avec un non moins stupide régime fashion, je relirai ce merveilleux passage de Brillat-Savarin : "Le penchant du beau sexe pour la gourmandise a quelque chose qui tient de l'instinct, car la gourmandise est favorable à la beauté. Elle donne aux yeux plus de brillant, à la peau plus de fraîcheur, et aux muscles plus de soutien; et comme il est certain, en physiologie, que c'est la dépression des muscles qui cause les rides, ces redoutables ennemies de la beauté, il est également vrai de dire que, toutes choses égales, ceux qui savent manger sont comparativement de dix ans plus jeunes que ceux à qui cette science est étrangère". Je t'aime, ma Granny.
Fabi
Musique par takeshi29
Confection Sébastien Tellier
L'Alliance Bleue enterrée, Tellier rime avec "Je sais ne pas me la péter" Sur la pochette, Jean-Baptiste Mondino bâillonne Sébastien Tellier à l'aide d’une partition musicale. Le message est clair : on met la clé sous la porte de l'Alliance Bleue, on quitte Cochon Ville, le gourou range sa mégalomanie fabriquée au placard, et pour un temps au moins, celui de ce "Confection", le musicien va reprendre le pouvoir.
La folie réelle même si entretenue médiatiquement du garçon continuera à agacer ou à amuser mais cette fois au moins personne ne pourra lui reprocher d'en faire des caisses artistiquement, de faire le beau. En effet le Sébastien ne se fait entendre que le temps d'un morceau modeste comme du Chamfort et prétentieux comme du Air, le single "L’Amour naissant" (http://youtu.be/dcsRiuzZbSU), tout le reste de l'album reposant sur de l'instrumental. Sobriété et Tellier ne semblent pouvoir rimer que sur le papier et pourtant c'est le terme qui vient immédiatement à l'esprit à l'issue de ces 35 minutes de rêve suspendu. Le Plessis-Buccardésien est un mélodiste hors pair, sa discographie est là pour le prouver, mais cette fois il se paie le luxe, non sans une certaine vanité, de ne se reposer que sur ce talent. Pas à une contradiction près, le bonhomme nous dit "Adieu" en gage de bienvenue, ou plutôt dit-il adieu à son personnage, délivrant un air ringard et beau comme du Vladimir Cosma. La suite sera elle aussi très cinématographique mais aussi littéraire, on croisera ici Ennio Morricone, là Douglas Sirk, là encore David Hamilton, on plongera dans la bande-son virtuelle d'un Philip K. Dick. Un instant seulement Sébastien se fait coquin-malin et s'habille en André Verchuren sous substances, sa "Waltz" invitant Papie et Mamie à prendre un peu d'acide avant de se rendre au bal du dimanche. A l'image de glorieux aînés tels que Gainsbourg, François de Roubaix ou encore un certain Bevilacqua, Tellier aime à travailler le tympan avec récurrence, à l'aide de mélodies faussement simplistes, il sait générer l'addiction auditive. Voilà, il est certain que cet album ne réconciliera pas le garçon avec ses détracteurs, ses sorties continueront à irriter ou à fasciner, mais il est également certain que derrière ce joueur fragile se cache avant tout un artiste de grand talent. NB : Arrêter de se gaver de Pépitos semble avoir réussi à Mr Tellier, peut-être une piste à étudier pour notre Grand Leader afin de remonter dans les sondages... http://youtu.be/66qKBq-0P6w 8/10
takeshi29
Test Blu-ray 2D par Tenia54
Voyage à Tokyo Yasujiro Ozu
Synopsis Un couple de personnes âgées rend visite à leurs enfants à Tokyo. D'abord reçus avec les égards qui leur sont dûs, ils deviennent bientôt dérangeants dans leur vie quotidienne. Date de production : 1953 Durée : 2H 16min Réalisé par : Yasujiro Ozu Avec : Chisu Ryu, Chieko Higashiyama, Setsuko Hara... Genre : Drame Nationalité : Japonais
Michel Ciment disait que les films d'Ozu étaient à la fois le comble de l'exotisme, mais aussi le comble du familier. S'il est un film parmi la filmographie d'Ozu qui en fait partie, c'est certainement son plus connu : Voyage à Tokyo. La trame du film est en effet on ne peut plus simple : un couple âgé effectue un voyage assez long depuis leur petit village jusque Tokyo, afin de visiter leurs enfants. Si ceux ci les accueillent au départ avec le respect qui leur est dû, tout ce beau monde est rapidement plus agacé qu'autre chose par la présence de ces vieux dont ils ne savent que faire et n'ont qu'une idée en tête : vaquer à leurs occupations quotidiennes. Seule la belle fille s'occupe chaleureusement d'eux avec un certain sentiment de culpabilité : son mari est en effet mort à la guerre il y a 8 ans. Ozu utilise cette trame pour brasser les thèmes très familiers et universels dont parle Ciment : les relations parents-enfants-petits enfants, la famille, le deuil, le travail, l'argent, la vieillesse aussi et surtout. Bref, la vie quotidienne, dans cette étude ozuienne de ce que Pérec appelait "l'infra ordinaire, en opposition à l'extra ordinaire, c'est à dire : ce qu'il se passe quand il ne se passe rien".
La sensation profonde de sérénité que dégage Voyage à Tokyo provient de là: si mélodramatique que soit le film, celui ci est comme les bateaux qu'on voit régulièrement avancer sur l'eau paisible. C'est la vie qui passe, le temps qui s'écoule, doucement, tout doucement, mais sûrement, au gré des épreuves, au gré des souvenirs aussi. Rien de méchant, rien de violent ou cynique chez Ozu. Jamais on ne jugera ces enfants capricieux et parfois radins qui ne se rendront compte que trop tard que "Une fois dans la tombe, tout est inutile". Pourtant, leur portrait est loin d'être flatteur : absents, pingres, capricieux, égoïstes, opportunistes et souvent menteurs, même la gentille belle fille est surtout vouée par un grand sentiment de culpabilité qu'elle exprimera douloureusement en fin de film. Ozu met en scène avec simplicité tout cette mécanique familiale. A travers ce que sont ses cadrages les plus célèbres (quasiment aucun mouvement d'appareil, camera positionnée à quelques centimètres du sol, échanges de dialogues tour à tour face caméra), c'est aussi son montage qui permet de peaufiner les oppositions et rapprochements : les actions ou les compositions se dédoublent, les effets sonores se reportent, et le montage fait le travail de fluidité, articulant le film. Car malgré 2h17, Voyage à Tokyo est d'une fluidité exemplaire. On pourrait pourtant ressentir une certaine passivité face à la mise en scène particulièrement épurée, mais rien de tout cela. Ozu et son monteur évitent les surcharges inutiles, les situations redondantes, et monte son récit avec un rythme d'horloger pour faire pointer avec sobriété l'émotion. Voyage à Tokyo, c'est un lyrisme poignant à travers les choses du quotidien qui passent paisiblement. Parfois, quelque chose survient. Parfois, non. Tempus fugit. Inexorabile.
Critique image Difficile à croire aujourd'hui, mais j'ai longtemps été un "Blu-Ray sceptique". Passées les considérations techniques ("c'est élitiste, faut encore racheter, faut changer de matos, les éditeurs vont recommencer à faire des disques faits avec les pieds"), mon principal problème était double. D'un côté, l'idée que cela allait permettre encore et toujours aux mêmes films de ressortir pour la 45e fois en vidéo (au hasard, les Kubrick chez Warner, les Hitchcock chez Universal, etc etc) alors que le DVD se concentrait enfin sur des titres invisibles mais importants. De l'autre, la peur que ces films invisibles soient aussi remisés parce que très mal conservés. J'avais donc dit à l'époque "Je passerai au Blu Ray quand on sortira des trucs comme du Ozu". 1 mois plus tard, BFI annonçait la sortie future de 32 films d'Ozu en Angleterre, dont 9 sont depuis sortis en HD (+ Floating Weeds, sorti chez Masters of Cinema). Aujourd'hui, c'est Voyage à Tokyo qui sort en France (après une sortie au Japon et bientôt une sortie aux USA chez Criterion), tiré d'une restauration 4K. Autant dire que c'est jour de fête. Le film était sorti chez Carlotta en DVD en 2007, et était visiblement coupé sur les 4 côtés. Le BFI avait donc édité le film en Blu Ray en juillet 2010. Partant d'un matériel obtenu auprès de Criterion, le résultat était sympa, mais restait largement perfectible, notamment à cause d'une patine assez agressive. Le 1er apport flagrant, c'est un aspect bien plus naturel de l'image.
Comme la patine est moins agressive, elle pourra donner une impression d'être moins détaillée (notamment parce que le BFI a un grain bien plus prononcé), mais ce n'est pas le cas, et ça se voit notamment au niveau des étoffes et des plans des acteurs face camera. Cependant, de nombreux plans, notamment les plans larges, restent assez diffus et manquent de netteté. Le film reste un film japonais de 1953, ça ne sera évidemment jamais La mélodie du bonheur. La 2ème différence évidente, c'est l'apparition d'une légère teinte sepia sur l'ensemble de la copie. Est-elle d'origine ou non ? Bonne question. En l'état, si elle est facilement visible, elle n'est pas forcément gênante. D'un point de vue plus global, la copie est en tout cas immaculée, et dotée d'une stabilité impressionnante que ce soit au niveau du cadre comme de la densité du grain et des contrastes. On pourra noter quelques séquences plus limites, à la 20e et à la 45e minute, par exemple, mais dans l'ensemble, le nettoyage a été visiblement intensif, et tout juste pourra-t'on noter la présence de quelques fines rayures, souvent uniquement visibles sur fond uni. La nouvelle restauration élimine clairement les nombreux défauts du BR BFI : sauts d'images, fluctuations des contrastes, tâches, poussières, etc. Tous les défauts de stabilité présents en 2010 ont pour ainsi dire disparus. Aussi, la nouvelle restauration 2013 débouche considérablement les noirs. C'est visible sur quasiment tous les plans. Mais ce n'est pas seulement un débouchage global, en augmentant la luminosité par exemple, mais une véritable meilleure gestion du contraste qui a été opérée. En définitive, l'apport de la nouvelle restauration est évident, non seulement par rapport aux précédents DVDs, mais aussi par rapport au Blu Ray BFI. D'un autre côté, Voyage à Tokyo ne sera jamais une restauration de démonstration. Quoiqu'il en soit, le résultat est plus qu'enthousiasmant, et on ne peut que se féliciter que des films comme celui-ci puissent sortir en HD dans cette qualité. Dans tous les cas, on peut définitivement se défausser de ses éditions précédentes.
Critique audio Malheureusement, on ne peut pas en dire de même pour le son, et c'est bien dommage. Voyage à Tokyo a toujours été un film à la partie sonore abîmée. Peut-on faire mieux qu'une piste qui craque de partout ? On peut là aussi se poser la question. Ce qui est certain, c'est que si ces craquements, ainsi que le souffle assez puissant présent tout le long sur le film, pouvaient être éliminés, la piste deviendrait largement méritante. En effet, si l'on exclut ces 2 défauts notoires et notables, les dialogues sont très clairs, très ouverts, et rarement étouffés. La musique présente par contre des distorsions variables, souvent légères, parfois plus importantes. Enfin, certains sons d'ambiance (bâteau qui passe au loin, musique d'ambiance au volume très faible) sont parfois presque complètement recouverts par l'intensité du souffle et des craquements de la piste. En l'état, s'il y a un maillon faible dans cette restauration, c'est clairement ces craquements et ce souffle qui subsistent.
Tenia54
Fiche technique Carlotta, 2013 (FR) BD-50, Zone B 1.37, N&B 1080p, AVC, débit vidéo moyen : 33955 kbps Japanese / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1071 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24bit) STF, amovibles Image : 8/10 Son : 6/10 Film : 10/10 A noter que Carlotta reprend l'ensemble des bonus de sa précédente édition DVD, tous upscalés soit en 1080i, soit en 1080p. Pas de nouveautés, donc, mais pas de pertes non plus.
Test Blu-ray 2D par Le Loup Céleste
Dead in Tombstone Roel Reiné
Le synopsis Le chef d'un gang sans foi ni loi, Guerrero Hernandez, est assassiné par les membres de son clan peu de temps après avoir fait évader son demi-frère d'une prison. Face à Satan, Guerrero propose alors un marché : lui livrer les six âmes des membres de son gang en moins de 24 heures pour échapper à la damnation éternelle... Année : 2013 Durée : 100 min Réalisateur : Roel Reiné Acteurs : Danny Trejo, Anthony Michael Hall, Mickey Rourke, Dina Meyer
Le film Ce western fantastique spectaculaire, bourrin et sanglant qui aligne sans temps mort et avec style (la mise en scène stylisée est rondement menée) de très nombreuses fusillades est un direct-to-vidéo soigné qui ne lésine pas sur la marchandise et qui plaira aux amateurs de films d'action.
Le Blu-ray
Fiche technique Le film
• Image Un transfert HD qui a beaucoup d'allure avec un ensemble définition/piqué qui impressionne (les détails des rides sur le visage buriné de Danny Trejo sont considérables), une palette colorimétrique léchée, des contrastes tranchants et une compression très maîtrisée.
♥♥♥♥♥
Le Blu-ray Disc
bbbbb
Format vidéo
Pistes sonores
Sous-titres
1080p24 (AVC) / [1.78]
- Anglais DTS-HD Master Audio 5.1 - Français (VFF) DTS 5.1
Français Anglais pour malentendants
Région
Éditeur
Date de sortie
B (France) Universal Pictures 01 octobre 2013
• Audio Des pistes sonores survitaminées (certains spectateurs ne manqueront pas de trouver le mixage trop excessif) dont la puissance des basses, les très nombreux effets explosifs, la richesse des ambiances, l'activité incessante des surrounds et la spatialisation du score sont jouissifs pour les oreilles.
Le Loup Céleste Vers le forum Blu-ray : ici
Test Blu-ray 2D par Le Loup Céleste
20 Ans d'écart David Moreau
Le synopsis Alice Lantins a 38 ans. Elle est belle, ambitieuse et fait preuve d’une impeccable conscience professionnelle au point d’en oublier sa vie privée. Bref, elle a tout pour devenir la prochaine rédactrice en chef du magazine « Rebelle », tout sauf son image de femme coincée. Mais lorsque le jeune et charmant Balthazar, à peine 20 ans, va croiser le chemin d’Alice, le regard de ses collègues va inexplicablement changer. Réalisant qu'elle détient la clef de sa promotion, Alice va feindre la comédie d’une improbable idylle... Année : 2013 Durée : 92 min Réalisateur : David Moreau Acteurs : Virginie Efira, Pierre Niney, Gilles Cohen
Le film
Malgré quelques clichés inhérents au genre, cette comédie romantique enlevée et pétillante est portée par un formidable duo glamour dont l'alchimie crève l'écran (Virginie Efira est irrésistible et Pierre Niney charmant), est peuplée de seconds rôles succulents et n'est jamais avare en situations comiques et/ou tendres. "20 ans d'écart" est donc tout simplement la meilleure incursion française dans le genre depuis "L'Arnacœur".
Le Blu-ray
Fiche technique Le film
• Image Un superbe transfert HD dont la définition mordante, le piqué aiguisé, la profondeur de champ évidente, les couleurs chics, les contrastes léchés et la patine argentique flattent en permanence la rétine.
♥♥♥♥♥
Le Blu-ray Disc Format vidéo
Pistes sonores
Sous-titres
1080p24 (AVC) / [2.35]
- Français DTS-HD Master Audio 5.1 - Français (Audio Description) Dolby Digital 2.0
Français pour malentendants
• Audio Une piste sonore espiègle qui délivre sans sourciller des dialogues compréhensibles, des ambiances riches et une musique aérée en s'appuyant sur l'équilibre de la scène frontale, sur le soutien évident de la scène arrière et sur le répondant du canal LFE.
Le Loup Céleste
bbbbb
Région
Éditeur
Date de sortie
B (France)
EuropaCorp
10 juillet 2013
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Test Blu-ray 3D par Le Loup Céleste
No one Lives
Ryuhei Kitamura
Le synopsis Un gang de criminels sans pitié prend un jeune couple en otage et le séquestre dans une maison abandonnée, au milieu de nulle part. Mais lorsque la jeune femme est sauvagement assassinée, son fiancé révèle une toute autre personnalité. Les rôles s’inversent et le gang se retrouve face à un tueur redoutable... Année : 2012 Durée : 84 min Réalisateur : Ryuhei Kitamura Acteurs : Luke Evans, Adelaide Clemens, Lee Tergesen, Derek Magyar, America Olivo
Le film Cette série B sauvage qui évoque les productions gore des années 80 est un slasher ultra-violent et décomplexé dont le scénario bien ficelé et riche en rebondissements surprenants, les personnages loin des clichés habituels, le charisme de l'impitoyable serial killer, la présence d'un humour noir bien senti, le rythme soutenu, l'ambiance poisseuse et les mises à mort graphiques combleront les fans du genre. Une bonne claque sanglante !
La 3D Mais qu'est-ce que c'est que cette 3D à la profondeur infime, à la sensation de volume absente et aux débordements/jaillissements inexistants ? Ah oui suis-je bête, il s'agit d'une conversion 3D allemande !
Le Blu-ray
Fiche technique
♥♥♥♥♥
• Image
Le film
Ce transfert HD tiré d'une copie 16mm, qui conserve avec bonheur le grain texturant admirablement bien l'image, est d'une clarté épatante (surtout que le film se passe à 90% dans des lieux sombres) et délivre des détails pointus, des textures délicates, une palette colorimétrique saignante, des contrastes riches et des noirs aussi profonds que précis.
Le Blu-ray Disc
• Audio
La 3D
Format vidéo 1080p24 (MVC) / [2.35]
Pistes sonores
Soustitres
- Anglais DTS-HD Master Audio 7.1 Allemand - Allemand DTS-HD Master Audio 7.1
Région
Éditeur
Date de sortie
B (Allemagne)
Sunfilm Entertainment
02 octobre 2013
Même si loin d'être mémorable, la VO (piste allemande non testée), d'une grande limpidité et d'une terrifiante précision, est soutenue par des voix fermes, par des basses équilibrées, par un score bien spatialisé et par une activité arrière qui ne fait pas de la figuration.
Le Loup Céleste
bbbbb
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La semaine prochaine
L'actualité des sorties cinéma ...
De nouvelles critiques musicales, littéraires ou 7ème Art...
Mais aussi des surprises, des coups de coeur et encore plus de tests Blu-ray (2D et 3D).
Rendez-vous le vendredi 01 novembre 2013 pour L'HEBDO n°61