HCFR l'Hebdo N°62

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#62

Edition du 08 novembre 2013


SOMMAIRE A L'AFFICHE Gravity – Alfonso Cuaron 4-6 Thor : Le Monde des Ténèbres 7-9 Sorties de la semaine 10-13

7ème ART Les Clefs de bagnole – Laurent Baffie La Cage dorée – Ruben Alves Nous York – G.Nakache et H.Mimrane Le Nom de la Rose – Jean-Jacques Annaud

11-14 16-19 20-21 22-24

A Lire Hokusai – One Hundred Poets

25-27

MUSIQUE Love Blood – King Charles Reflektor – Arcade Fire

29-29 30-31

BLU-RAY The Iceman – Ariel Vromen Red State – Kevin Smith Constantinople (Fetih 1453) – Faruk Aksoy Age of Dinosaurs 3D – Joseph J. Lawson Pacific Rim 3D – Guillermo del Toro

32-34 35-37 38-40 41-43 44-49

La Semaine prochaine

50


Edition du

08 novembre 2013 REDAC' CHEF Fabi

REDACTEURS Alex322 Djee Fabi Gérard Rocher JMV Le Loup Céleste Manitao17 SnipizZ Takeshi29

CONCEPTION ET MISE EN PAGE Fabi Syntaxeror

SOUTIEN ET PUBLICATION Syntaxeror

CORRECTIONS Frahlt


A l'Affiche par SnipizZ

Gravity

Alfonso Cuarón

Le synopsis Pour sa première expédition à bord d'une navette spatiale, le docteur Ryan Stone, brillante experte en ingénierie médicale, accompagne l'astronaute chevronné Matt Kowalsky. Mais alors qu'il s'agit apparemment d'une banale sortie dans l'espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvérisée, Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l'univers. Le silence assourdissant autour d'eux leur indique qu'ils ont perdu tout contact avec la Terre et la moindre chance d'être sauvés. Peu à peu, ils cèdent à la panique, d'autant plus qu'à chaque respiration, ils consomment un peu plus les quelques réserves d'oxygène qu'il leur reste. Mais c'est peut-être en s'enfonçant plus loin encore dans l'immensité terrifiante de l'espace qu'ils trouveront le moyen de rentrer sur Terre...


Le film Après son chef d’œuvre : Les Fils de l'homme, Alfonso Cuarón était attendu au tournant avec son nouveau film, Gravity, sur lequel il bosse depuis maintenant 6 ans. L'attente a été longue mais salvatrice. En effet, ce nouveau longmétrage nous offre un spectacle somptueux ! Doté d'un casting épuré mais de grande qualité, le duo Bullock / Clooney, en pleine pérégrination spatiale, forme un duo à toutes épreuves. Il y a de fortes chances pour que l'on retrouve ces deux-là aux Oscars. Techniquement parfait, le film fait clairement office d'audace créative, tant sur la technique de prise de vue, inédite, que sur sa 3D, particulièrement appréciable. L’ivresse de l’espace nous saisit d’entrée de jeu, nous portant du début à la fin. On notera tout de même que parfois, le scénario en fait un peu trop. Toutefois, impossible de sortir indemne de ce film, tant on est marqué au fer rouge par la puissance épique du récit. Comme quoi, il est possible de faire de la SF à gros budget et de qualité ! Note 9/10


Fiche technique Date de sortie : 23 octobre 2013 Réalisé par : Alfonso Cuarón (Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban, Les Fils de l'homme) Avec : Sandra Bullock et George Clooney Durée : 1h 30min Scénario : Jonás Cuarón, Alfonso Cuarón Distributeur : Warner Bros. France Budget : 100 000 000 $

SnipizZ


A l'Affiche par SnipizZ

Thor : Le Monde des ténèbres

Alan Taylor

Le synopsis Thor : Le Monde des ténèbres nous entraîne dans les nouvelles aventures de Thor, le puissant Avenger, qui lutte pour sauver la Terre et les neuf mondes d’un mystérieux ennemi qui convoite l’univers tout entier… Après les films Marvel Thor et Avengers, Thor se bat pour restaurer l’ordre dans le cosmos, mais une ancienne race, sous la conduite du terrible Malekith, un être assoiffé de vengeance, revient pour répandre les ténèbres. Confronté à un ennemi que même Odin et Asgard ne peuvent contrer, Thor doit s’engager dans son aventure la plus dangereuse et la plus personnelle, au cours de laquelle il va devoir s’allier au traître Loki pour sauver non seulement son peuple et ceux qui lui sont chers, mais aussi l’univers lui-même.


Le film Après un premier volet fort bien réalisé par Kenneth Branagh, Thor est de retour au cinéma, cette fois-ci dirigé par Alan Taylor. Bien connu du monde des séries, il a notamment réalisé plusieurs épisodes de Sex & the City, Deadwood, Mad Men mais encore et surtout Game of Thrones. On pouvait donc espérer retrouver le super-héros au marteau dans les meilleures conditions. Et au premier abord, Thor : Le Monde des ténèbres apparait comme un bon divertissement, mais clairement sans surprise... Si le film bénéficie une nouvelle fois d'une belle direction artistique, différente du premier film mais tout aussi réussie, mais également d'une distribution de qualité, force est de constater que la mise en scène n'a rien de vraiment palpitant. On ressent vraiment une sous-utilisation du potentiel incroyable des têtes d'affiche : Hemsworth, qui a dernièrement fait ses preuves dans Rush (meilleur film de l'année selon votre serviteur) et Portman que l'on ne présente plus. D'autant que le film qui veut nous conter l'arrivée d'une catastrophe interstellaire se cantonne paradoxalement à quelques protagonistes dans des zones géographiques contenues, ce qui limite fortement l'enjeu du film... Pas de SHIELD, pas d'autres Avengers, un ennemi digne de Sauron sur le papier, mais aussi inoffensif qu'un bouffon vert et un climax indigne d'un Dieu tel que Thor. Le film souffre donc de nombreuses faiblesses, qui au final en font un semi-ratage inquiétant. Le pire dans tout cela, c'est que le spectacle n'a rien d'épique et s'oubliera très vite. En effet, surfant sur la vague de succès des super-héros au cinéma, Marvel Studio a du mal à trouver des idées originales dans son univers qui pourtant regorge de nombreux petits bijoux inexploités (mais peut-être inexploitables au cinéma, ce qui montre tout l’intérêt des comics sur papier). Est-ce là le signe d’un essoufflement profond de cette période euphorique et enthousiasmante pour Marvel ? J’ai espoir que Captain America, prochaine production Marvel Studio, réussira à renverser la balance. A voir... Note : 6/10


Fiche technique Date de sortie : 30 octobre 2013 Réalisé par : Alan Taylor (Game of Thrones) Avec : Chris Hemsworth, Natalie Portman, Tom Hiddleston, Idris Elba et Zachary Levi Durée : 1h 52min Scénario : Don Payne, Christopher Yost, Christopher Markus, Robert Rodat, Stephen McFeely et Joss Whedon Titre original : Thor: The Dark World Distributeur : The Walt Disney Company France Budget : 200 000 000 $

SnipizZ


A l'affiche

Sorties de la semaine La Stratégie Ender Science fiction (01h54min) - Date de sortie : 06/11/2013 De Gavin Hood Avec Harrison Ford, Asa Butterfield Dans un futur proche, une espèce extraterrestre hostile, les Doryphores, ont attaqué la Terre. Le très respecté colonel Graff et les forces militaires terriennes entraînent les meilleurs jeunes esprits pour former des officiers émérites. Ender Wiggin est sélectionné pour rejoindre l’élite.

Quai d'Orsay Comédie (01h53min) - Date de sortie : 06/11/2013 De Bertrand Tavernier Avec Thierry Lhermitte, Raphaël Personnaz Alexandre Taillard de Worms est grand, magnifique, un homme plein de panache qui plait aux femmes et est accessoirement ministre des Affaires Étrangères du pays des Lumières : la France. Sa crinière argentée posée sur son corps d’athlète légèrement halé est partout, de la tribune des Nations Unies à New-York jusque dans la poudrière de l’Oubanga.

En Solitaire Drame (01h36min) - Date de sortie : 06/11/2013 De Christophe Offenstein Avec François Cluzet, Samy Seghir Yann Kermadec voit son rêve se réaliser quand il remplace au pied levé, son ami Franck Drevil, au départ du Vendée Globe, le tour du monde à la voile en solitaire. Habité par une farouche volonté de gagner, alors qu'il est en pleine course, la découverte à son bord d'un jeune passager va tout remettre en cause.


A l'affiche

Sorties de la semaine Il était temps Comédie dramatique (02h03min) - Date de sortie : 06/11/2013 De Richard Curtis Avec Domhnall Gleeson, Rachel McAdams À 21 ans révolus, Tim Lake découvre qu'il a le pouvoir de voyager dans le temps... Au lendemain d'un réveillon de jour de l'an encore décevant, le père de Tim révèle à son fils que tous les hommes de la famille ont, depuis toujours, la faculté de voyager dans le temps

Inside Llewyn Davis Musical (01h45min) - Date de sortie : 06/11/2013 De Ethan Coen, Joel Coen Avec Oscar Isaac, Carey Mulligan Llewyn Davis est à la croisée des chemins. Alors qu'un hiver rigoureux sévit sur New York, le jeune homme, sa guitare à la main, lutte pour gagner sa vie comme musicien, et affronte des obstacles qui semblent insurmontables, à commencer par ceux qu'il se crée lui-même.

Mes séances de lutte Comédie dramatique (01h39min) - Date de sortie : 06/11/2013 De Jacques Doillon Avec Sara Forestier, James Thiérrée Une femme revient dans son village suite à la mort de son père, qui ne l'a jamais aimée. Elle rencontre un homme qui passe ses journées à cultiver la terre et à écrire. Chacune de leurs rencontres culmine avec un besoin pour eux de se confronter physiquement.


A l'affiche

Sorties de la semaine Violette Biopic (02h19min) - Date de sortie : 06/11/2013 De Martin Provost Avec Emmanuelle Devos, Sandrine Kiberlain Violette Leduc, née bâtarde au début du siècle dernier, rencontre Simone de Beauvoir dans les années d’après-guerre à St-Germain-des-Prés.

Le Médecin de famille Drame (01h33min) - Date de sortie : 06/11/2013 De Lucia Puenzo Avec Alex Brendemühl, Natalia Oreiro Patagonie, 1960. Un médecin allemand rencontre une famille argentine sur la longue route qui mène à Bariloche où Eva, Enzo et leurs trois enfants s’apprêtent à ouvrir une chambre d’hôtes au bord du lac Nahuel Huapi.

La Grâce Drame (02h12min) - Date de sortie : 06/11/2013 De Matthias Glasner Avec Birgit Minichmayr, Jürgen Vogel En quête d’une nouvelle vie, Maria et Niels sont partis s’installer avec leur fils Markus en Norvège, dans une région côtière et glacée. Leur couple continue pourtant de se disloquer, au gré des infidélités de Niels.


A l'affiche

Sorties de la semaine The Major Drame (01h39min) - Date de sortie : 06/11/2013 De Yury Bykov Avec Denis Shevod, Irina Nizina Un jour d'hiver, Sergey Sobolev, un commandant de police locale, est en route vers l'hôpital où sa femme s’apprête à accoucher. Surexcité, il conduit trop vite et renverse un enfant qui meurt à la suite de l'accident...

Sâdhu Documentaire (01h33min) - Date de sortie : 06/11/2013 De Gael Metroz Avec Suraj Baba ll y a 8 ans, Suraj Baba s'est retiré du monde pour devenir un sâdhu, un ermite isolé dans une grotte au coeur de lʼHimalaya. Tous les 12 ans, la Kumbha Mela réunit plus de 70 millions de pèlerins. Suraj y assiste pour la première fois.

Les jours heureux Documentaire (01h37min) - Date de sortie : 06/11/2013 De Gilles Perret Avec Raymond Aubrac, Robert Chambeiron Entre mai 1943 et mars 1944, sur le territoire français encore occupé, seize hommes appartenant à tous les partis politiques, tous les syndicats et tous les mouvements de résistance vont changer durablement le visage de la France.


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7ème Art par Djee

Les clefs de bagnole

Laurent Baffie

Synopsis Qui pensait que perdre des clefs de bagnole pouvait mener aussi loin ? Attention, l'aventure est au coin de la rue... Date de sortie française : 10 décembre 2003 Durée : 1h 34min Réalisé par : Laurent Baffie Avec : Laurent Baffie, Daniel Russo, Pascal Sellem Genre : comédie Nationalité : film français


On peut être d'accord ou pas. S'employer à défendre ou à descendre un film, parfois s'accorder à voir du beau dans du laid, pourtant, le monde est ainsi fait, il y a toujours quelqu'un pour aimer ce que déteste le plus grand nombre. Esprit de contradiction, goût de merde, on s'en bat les rouleaux, ça existe. Cultiver ce mauvais goût, mauvais puisque la majorité a toujours raison depuis qu'on a pris la démocratie pour modèle, c'est prendre sur soi quand on te moque et avaler son chapeau sans ketchup ou mayo, c'est défendre ce qui est indéfendable, c'est accepter de passer pour un con aux yeux de tous. Et en y réfléchissant un court instant, histoire de ne pas me griller le dernier couple de neurones qui se cache dans ma caboche, ça me va. Les Clefs de bagnole de Laurent Baffie, c'est le prototype même du film de merde. Un éclair de lucidité que l'accroche sur l'affiche aura approuvé. C'est un film qui parle de rien pour aborder, en fait, un maximum de sujets. L'amitié, le mensonge, l'humour, l'amour, le sexe, les joies d'aider les vieilles bourgeoises profiteuses, les gens qui se font chier et passent un moment à picoler des demis dans les cafés, pour faire simple, ça parle de la vie. Un peu comme Larry David et Jerry Seinfeld se sont escrimés à le faire pendant des années avec, Seinfeld d'abord et avec Larry et son nombril ensuite. Et en même temps, il faut être clair, c'est tout sauf un film. Le format d'abord, télévisuel au possible, qui pour l'amoureux des plans chiadés, du cinéma dans sa forme la plus belle, peut confiner au dégueulis visuel. Dans ce qu'il raconte ensuite car parler d'un type qui a égaré ses clefs de voiture pendant une heure et demi, c'est faire le choix de se couper de ceux qui aiment à avoir une histoire, avec un début, un milieu, voire pour les plus fous, une fin. Alors regarder Baffie se masturber, avec une flopée de potes qui sont connus et qui ne font que passer, ça fait rigoler ou pas, mais moi, j'ai bien aimé, car je pense être pourvu d'une couche de connerie tellement épaisse que ce film, il faut bien le définir par un mot, n'a fait que glisser, léger alors que s'il y a un mot qui doit venir aux lèvres des gens qui ont détesté, c'est lourd, 7/10

Djee


7ème Art par Gérard Rocher

La Cage dorée Ruben Alves

Synopsis Dans les beaux quartiers de Paris, Maria et José Ribeiro vivent depuis bientôt trente ans au rez-de-chaussée d’un bel immeuble haussmannien, dans leur chère petite loge. Ce couple d’immigrés portugais fait l’unanimité dans le quartier : Maria, excellente concierge, et José, chef de chantier hors pair, sont devenus au fil du temps indispensables à la vie quotidienne de tous ceux qui les entourent. Date de sortie française : 24 avril 2013 Durée : 1h 30min Réalisé par : Ruben Alves Avec : Rita Blanco, Roland Giraud, Joaquim de Almeida Genre : Comédie Nationalité : Film franco-portugais


Maria et José sont venus voici une trentaine d'années de leur Portugal natal s'établir dans un joli petit immeuble des beaux quartiers de Paris, mais le couple et leurs deux enfants, Paula et Pedro, ne sont pas d'heureux copropriétaires puisque Maria est la concierge de la résidence et José est chef de chantier dans une entreprise de maçonnerie. Ce couple modèle est très apprécié, faisant l'unanimité auprès du voisinage pour leur gentillesse, leur sens du travail et de la solidarité. Mais n'ignorons pas que bien souvent ce style de personnes est la proie des profiteurs! Maria et José travaillent très dur afin de réaliser un jour leur rêve: retourner au Portugal et justement l'occasion va subitement se présenter à eux à la suite d'un testament en faveur de José qui compte bien en garder le secret avec son épouse et ses enfants mais la curiosité d'une personne de leur entourage va provoquer un raz de marée en divulguant le secret. Le patron de José va tout faire pour garder ce chef de chantier aussi zélé, les copropriétaires sous la houlette de leur présidente ne reculeront également devant rien pour retenir la concierge modèle. Devant tant de "fleurs", le couple va t-il renoncer à ce beau projet de retour au pays ?


Voici donc l'histoire toute simple et tourmentée à la fois d'une famille portugaise. Ils travaillent dur le jour et même la nuit si besoin. Pour eux, il convient d'être adoptés par le patron, les collègues, les copropriétaires et les gens du quartier. Et pourtant, même si tous arborent de beaux sourires, ces sourires ne sont aucunement désintéressés. A toute heure, on peut avoir besoin de Maria! A toute heure, on peut avoir besoin de José! Et même le week-end dans son travail. Les voisins de la rue ont un service à demander, ils sont là. Nos portugais ne refusent rien, ils paraissent d'excellente humeur, naturels mais en fait ils sont fatalistes. Ils payent comptant tous ces gestes demandés sans cesse pour s'intégrer avec au fond de leur cœur l'espoir secret de retrouver un jour le soleil et surtout leurs racines. Puis un jour la chance arrive. Maria et José ont l'occasion unique d'envisager le retour au ¨Portugal et là, il va se passer un tremblement de terre. Ces gens qui ne sont même jamais partis en vacances doivent rester ici, ils sont là pour servir et comme ils le font bien, il faut absolument les retenir! Tous les moyens sont bons, on fait restaurer la loge qui n'a pas bougé depuis trente ans, on offre une promotion au maçon, on lui confie même la responsabilité de conduire un important chantier. Est-ce vraiment un cadeau ? Tous deux se posent la même question : doivent-ils quitter la France et cet entourage si généreux ? Difficile! Les enfants sont bien intégrés, ils fréquentent copains et copines et encouragent aussi comme ils peuvent leurs parents à franchir ce pas gigantesque.


Voici donc une comédie douce-amère que nous présente le réalisateur francoportugais Ruben Alves. Ce film reçut plusieurs nominations au festival d'Alped'Huez et à mon humble avis, ces distinctions sont méritées. Même si quelques clichés n'ont pû être évités, il n'en demeure pas moins que Ruben Alves a fait preuve d'imagination au niveau de son sujet et des différents gags ou réparties truculentes qui alimentent ce film. Je vous laisse les découvrir. La direction des acteurs est absolument irréprochable. Ce film respire la bonne humeur. Rita Blanco et Joachim de Almeida interprétant ce couple de portugais nous hypnotisent par leur jeu tout en finesse, plein de retenue et de naturel. Ils sont bien épaulés par Roland Giraud, le patron facétieux de José et Chantal Loby, son épouse, quelque peu maladroite et déconnectée du monde. Nous avons aussi le plaisir de retrouver Nicole Croisille, la présidente des copropriétaires, amoureuse de ses fleurs et de son jardinet dans la cour de l'immeuble. Il y a aussi les enfants pleins de dynamisme et "conseillers" de leurs parents et je dois dire que Barbara Cabrita dans le rôle de Paula est une actrice très attachante. J'aimerais citer aussi Barbara Vieira, une amie de Maria, très "folklorique" et pleine de talent. Si je peux me permettre de vous donner un conseil pour passer un moment de choix, ne manquez pas ce film car il s'agit là d'une bonne surprise alliant humour et parfois émotion. Le jury du Festival International du Film de la Comédie D'Alpe-d'Huez a fait le bon choix. Festival International du Film de Comédie de l'Alpe d'Huez (édition n°16) Prix du public Virgin Radio dans : La Cage Dorée Nommé Prix Spécial du Jury dans : La Cage Dorée Nommé Prix Coup de Coeur de la Profession - Digimage dans : La Cage Dorée Nommé Grand Prix Orange cinéma séries dans : La Cage Dorée 8/10

Gérard Rocher


7ème Art par Le Loup céleste

Nous York

Géraldine Nakache, Hervé Mimran

Synopsis Michaël, Nabil et Sylvain, trois trentenaires de Nanterre, débarquent à New York par surprise à l'occasion de l’anniversaire de Samia, leur amie d'enfance. C'est Gabrielle, elle aussi une amie de toujours qui a tout organisé... Année : 2012 Durée : 98 min Réalisateurs : Géraldine Nakache, Hervé Mimran Acteurs : Leïla Bekhti, Géraldine Nakache, Manu Payet, Nader Boussandel, Baptiste Lecaplain Chaîne : Canal+


Le Film ♥♥♥♥♥ Cette balade new-yorkaise entre potes un peu paumés est un film simple et pas prise de tête qui ne raconte pas grand chose mais qui vaut plus pour la complicité entre les acteurs, quelques beaux moments d'émotions (sur la fin) et une bande son entrainante. Un moment sympa même si le résultat, qui manque cruellement de lien et de pep's, est bien loin de la réussite de "Tout ce qui brille".


Cinéma "Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans..." par Djee

Le Nom de la Rose Jean-Jacques Annaud

Synopsis En l'an 1327, dans une abbaye bénédictine, des moines disparaissent. Un franciscain, Guillaume de Baskerville aidé du jeune novice Adso von Melk mène l'enquête. C'est l'époque ou l'Eglise, en pleine crise, se voit disputer son pouvoir spirituel et temporel. C'est aussi l'apogée de l'inquisition. Un thriller moyenageux très attendu préparé avec soin pendant trois ans, respectant le mieux possible l'époque et qui a coûté la bagatelle de dix-neuf millions de dollars. C'est également un film de Jean-Jacques Annaud toujours passionnément entraîné par ses sujets. Date de sortie française : 17 décembre 1986 Durée : 2H 11min Réalisé par : Jean-Jacques Annaud Avec : Sean Connery, Christian Slater, Valentina Vargas... Genre : Drame, aventure et thriller Nationalité : Film français, italien, allemand


« Star Wars 0 : Le Livre qui tue » Je vais te dire la vérité, j'ai failli l’appeler « Star Wars 0 : Le Livre qui tue » mais je me suis retenu (en fait non, je l'ai fait). Alors il est possible qu'à des moments, je me lâche en parlant de sabre-laser ou de la Force, il faudra faire avec. Déjà, c'est plein de mecs en robe. J'ai rien contre les mecs en robe sans en être particulièrement friand mais force est de constater qu'il y en a partout, dans le monde entier et visiblement, dans tout l'univers. Le Maître Jedi Guillaume de Baskerville, joué par James Bond, et son jeune Padawan, joué par Clarence Worley, arrivent dans un Temple où la Force subit de biens sombres et violents troubles. Purée ! T'as vu ? Tu ne pas dire que je n'avais pas pris les devants ! Star putain de Wars ! Bref. Nombre de disciples trouvent la mort en ces lieux, Sherlock de Baskerville et son Watson y sont dépêchés en éclaireurs à une réunion entre Bénédictins et Franciscains sous l'égide de la Papauté et en profitent, arrivant quelque peu en avance, pour éclaircir cette atmosphère opaque, lourde de secrets, sclérosée de non-dits et de cadavres à la pelle. Cinq morts en cinq jours!


Un festival de tronches de malade. Les moines sont affreux et c'est d'une justesse sans égal. Des rats émaciés, des cadavres sur pattes, crasseux, des mecs qui se flagellent, des robes de bures qui s'enfilent hors-champ, Grâce soit rendue au Tout-Puissant, qui parlent une langue qu'ils font tous semblant de capter alors qu'ils entravent que dalle, les fourbes. Les pauvres, on les voit peu et c'est des rats aussi. Les seuls qui parlent sont ceux qui savent, ceux qui comptent ou qui pensent avoir les clés du Savoir (Guillaume et sa magnifique fierté intellectuelle, anachronique en ces temps d'Inquisition), l'Abbé (Lonsdale merveilleux, qui parle pour l'Eglise) et Bernardo Gui (L'inquisiteur, le moine blanc, peu présent à l 'écran mais qui règle tout d'un claquement de doigts, comme si tout était blanc ou noir). Un donjon bibliothèque prison labyrinthe. La prison du Savoir, pour que jamais il n'éclabousse la Chrétienté. Un Maître qui est bouffé par son passé, qui en voit un maximum quand d'autres essaient de tout cacher, un livre qui tue, un moine noir, un autre bossu et qui parle l'ancêtre de l'Espéranto, un Novice qui apprend d'un Maître qui parle, qui protège, comme un père, et qui sera dépucelé, la légende dit que le petit Slater aurait vécu la même chose au même moment, dans une cuisine par une crasseuse au demeurant fort jolie. Un film sur la relation père fils, plus que Maître Novice. Une relation empreinte d'un profond respect, de révolte qui unit et que je trouve très juste. Pas de soumission ici, mais des taquineries, du dialogue, de la compréhension, comme on voudrait tous la vivre avec un père. Inquisiteur, hérésie, Franciscains, Bénédictins, Dolciniens et Philistins.

Djieke (qui aime bien les polars médiévaux).


A Lire par JMV

Hokusai

One hundred poets

Compilé par un lettré au XIII° siècle, le recueil de poésie "Cent poèmes par cent poètes" a su traverser le temps, donnant naissance à un jeu de cartes encore joué le jour de l'An au Japon. Il ne s'agit pas d'un "best of" de la poésie japonaise du VII° au XIII° siècle, certains poètes sont inconnus et certains poèmes sont loin d'être les meilleurs de leur auteurs respectifs. L'unité recherchée est purement thématique : chaque poème doit capter un instant unique de la vie quotidienne, un instant où la beauté se révèle dans sa fulgurante simplicité. C'est sans doute ce qui explique la résistance du recueil aux modes diverses : bien que sophistiquée, destinée à la caste dirigeante de la cour, cette poésie a quelque chose d'intemporel et de populaire.


Tout pour séduire l'un des plus grands artistes qui vécut jamais, Katsushika Hokusai, le "fou de dessin", qui choisit, à 66 ans, de graver une suite de bois en couleur partant de ces "tanka". Toute forme de poésie, à force d'être lue et ressassée, est guettée par l'académisme et pour éviter tout écueil de ce genre, Hokusai eut une idée géniale : dessiner non pas en fonction du sens que les érudits attribuaient à chacun des "tanka", mais à travers le regard ingénu d'une nourrice, d'un personnage populaire censé tout prendre au pied de la lettre. Ce qui met le lecteur occidental qui, comme moi, ne comprend rien à ces textes au même niveau que le regard du maître, celui de l'émerveillement face à une nouveauté absolue. De plus cette lecture naïve des poèmes reprend un art qui connut son apogée précisément à l'époque de Hokusai, celui du "kyoka".


Le "kyoka" est un poème qui respecte toutes les contraintes extrêmement strictes du "tanka", mais de façon parodique, humoristique (ce n'est pas un hasard si l'humour s'est développé au Japon comme ailleurs durant une période qui marqua l'apogée de la civilisation : durant, les périodes de décadence, on baigne dans la dérision, pas dans l'humour). Les estampes de Hokusai fournissent un équivalent visuel de l'interprétation humoristique du poème, immédiatement accessible puisque ne nécessitant pas de traduction. Pour des raisons inconnues, le grand maître ne termina jamais cette série, l'une de ses moins connues : 27 bois en couleurs sont achevés, 53 dessins préparatoires ont été retrouvés et Peter Moser, le formidable éditeur de cet ouvrage, a parcouru le monde entier pour retrouver des esquisses manquantes chez des collectionneurs privés (pas toujours disposés à les laisser photographier). La caractère inachevé de la série la rend encore plus passionnante : on sait que le fait de creuser les blocs de bois détruit automatiquement le dessin préparatoire. Ici, ce dessin, on peut souvent l'admirer et imaginer ce qu'aurait donné l'estampe. Le grand art naît à mon avis lorsque l'art savant le plus sophistiqué rencontre l'art populaire pour exprimer toute la force que ce dernier renferme. Rencontre rarissime, presque miraculeuse, qui se produisit chez Mozart et chez Hokusai aussi. 10 /10

JMV


Musique par Manitao17

Loveblood King Charles

Toute nouveauté éclaire, surprend et parfois retient l'attention. Loin d'une musique calculée, proche d'un Dali perturbé, l'approche de K.Charles est ouverte mais unique et peut-être majeure dans la panoplie folk et rock des années quatre vingt dix qui tente tant bien que mal de perdurer. Voix comparses d'heureux compères, style identifiable, inimitable et éclectique contenu dans des chœurs brisés, l'album "Loveblood" de 2012 contient les influences d'une génération relayeuse, avide de transmission et d'un choix réfléchi.


Du swing d'un BB.King à la voix soul d'un Ray Charles, King Charles ne tergiverse pas. Il radiographie un ensemble éclectique où la couleur devient le son. Les images s'affichent au gré des pulsions et le temps s'accélère aux cadences des diversités rythmiques en allant d'un "Lady Percy" proche du folklore américain à l'insondable "Mississippi Isabel" métaphore de souvenirs d'enfance et de tumultes collectifs. L'accompagnement varié de clappements de mains et de chants entraînants, accélèrent la basse et la batterie dans des épopées virevoltantes comme dans "Bam Bam". Respirer, suer et absorber des notes, les tempos relèvent d'une domination pittoresque et d'une culture proche d'une relecture capturée autour d'un Bob Dylan. L'auteur s'implante dans une démarche rebelle où chaque interprétation devient originale sans falsifier l'ascendance qui détermine son horizon artistique. Différent dans "Lady Percy", salvateur pour "Love lust" la beauté est éphémère et le marquage singulier. Le musicien d'origine grappille les gouttes des refrains de guitares sans trop s'éloigner d'un rock soutenu mais jamais agressif comme dans "Coco Chitty", les clameurs sont ironiques et parfois magnifiées par l'éternel où les prières sont proches comme pour "The Brightest Lights". La dimension donné à l'album ne semble pas avoir de limite particulière, la démarche en devient presque guerrière dans "Polar Bear". Créer cette album fait pour une écoute racoleuse, c'est papillonner à travers des mondes, étendre sa palette artistique mais aussi transmettre une œuvre accomplie qui réactive le jouissif universel. Reconnaissable parmi tant d'autres K.Charles nous permet d'assouvir le plaisir simple d'une nouvelle rencontre, peut-être pas la plus belle mais foncièrement marquante avec l'album "LoveBlood" pas indispensable mais frais.

Manitao17


Musique par takeshi29

Reflektor Arcade Fire

"Win et Régine, vous me devez une platine" Ceux qui ont l'habitude de lire mes critiques musicales savent que j'ai la fâcheuse habitude d'écrire des romans quand il s'agit de mettre en avant une pépite inconnue, un artiste dont personne ne parle, oublié par la sphère médiatique.


Donc cette fois j'ai décidé de faire court, d'une part parce que les Arcade Fire n'ont pas besoin de "publicité", parce que les critiques vont fleurir ici et là, et surtout parce que le dimanche on aime se reposer et ne pas être obligé de lire un bavardage de deux pages. Alors parlons peu, parlons bien... "Reflektor" est un album indispensable, essentiel, majeur, gargantuesque, autant que le fut en son temps le phénomème "Funeral". "Reflektor" est intense comme une nuit d'amour réussie, avec ses préliminaires, ses montées et ses descentes, ses va-et-vient. Les montréalais y retrouvent la formule magique du morceau qui monte, monte, monte pour provoquer au final une sorte d'éjaculation auditive, la folie juvénile de leurs débuts, ils vont rechercher les racines du rock pour mieux le moderniser et le triturer. "Reflektor" est l'archétype de ce que devrait être tout album moderne, à la fois follement ambitieux et terriblement efficace, exigeant et généreux. "Reflektor", telle une jeune fille timide, ne se donne pas facilement, il faut lui faire la cour longtemps pour mériter ses faveurs, il vous faudra plusieurs rendez-vous pour espérer un premier baiser, mais quand vous serez parvenu à la prendre dans vos bras, la jeune fille pourrait bien se faire tigresse, ogresse, elle vous mordillera, vous dévorera. "Reflektor" est un monstre tant par sa durée que par son intensité, il est effrayant, puissant et géant, mais surtout rend son soupirant terriblement vivant. "Reflektor" est un tueur à sang chaud, il mitraille le tympan et fait mourir de plaisir les platines. "Reflektor" est un royaume où se cotoient les vivants et les morts... http://youtu.be/7E0fVfectDo Un dernier mot pour toi Régine : "Je t'en supplie, chante encore en français, ENCORE ENCORE ENCORE ENCORE..." http://youtu.be/L35rpdiHH_8 http://youtu.be/_fFAKrIntzY http://youtu.be/r75BFcH4u2k 9/10

takeshi29


Test Blu-ray 2D par Le Loup Céleste

The Iceman Ariel Vromen

Le synopsis Richard Kuklinski, surnommé « The Iceman », est un tueur à gages qui travaille pour différentes organisations criminelles new-yorkaises et qui mène une double vie en cachant la vérité à sa femme, Deborah Pellicotti, et à ses enfants... Année : 2012 Durée : 105 min Réalisateur : Ariel Vromen Acteurs : Michael Shannon, Winona Ryder, Ray Liotta, Chris Evans, David Schwimmer


Le film Ce thriller noir inspiré de faits réels, est un polar mafieux à la réalisation soignée, à la reconstitution léchée de l’État du New Jersey dans les 70's, à l'ambiance glaciale, à la distribution de première classe (Michael Shannon, à la fois inquiétant et fascinant, vampirise l'écran) et aux seconds couteaux solides dont le minutieux récit, autant intéressé par l'étude psychologique de son anti-héros (à travers l'éclairage de sa vie familiale) que par l'exposition de sa vie criminelle, aurait juste mérité un véritable parti pris pour être encore plus passionnant. Un grand film noir !


Le Blu-ray • Image Un transfert HD solide mais pouvant paraître imparfait, qui retranscrit avec soin la signature visuelle singulière du film voulue par le chef opérateur. En effet, la photographie évolue au cours de la vingtaine d'années où le récit se déroule avec l'utilisation de divers filtres, du coup, un léger voile s'invite à la projection ce qui occasionne une perte de définition et nuit à la précision du piqué mais aussi à la profondeur des contrastes et des noirs. Pourtant, il s'agit bien d'une volonté artistique qui sied parfaitement à l’ambiance des seventies, comme le prouve la superbe palette colorimétrique aux teintes froides et automnales.

Fiche technique Le film

♥♥♥♥♥

Le Blu-ray Disc Format vidéo

Pistes sonores

Le Loup Céleste

Sous-titres

- Anglais DTS-HD Master Audio 5.1 - Français (VFF) Français 1080p24 DTS-HD Master Français pour (AVC) / Audio 5.1 malentendan [1.85] - Français (Audio ts Description) Dolby Digital 2.0

Région

Éditeur

Date de sortie

B (France)

Metropolitan Vidéo

09 octobre 2013

• Audio Des pistes sonores de qualité et spatialisées avec délicatesse (le mixage de la musique) qui délivrent des voix imposantes, une dynamique frappante, une balance frontale probante, des surrounds peu sollicités distillant quelques subtiles ambiances et des basses d'une exquise rondeur.

bbbbb

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Test Blu-ray 2D par Le Loup Céleste

Red State Kevin Smith

Le synopsis Trois ados partent retrouver une femme rencontrée sur internet pour un plan à trois. Drogués, kidnappés et enfermés en cage, ils atterrissement dans l’église du révérend Cooper, où lui et sa communauté qui exècrent l’homosexualité et la débauche, s’apprêtent à les purifier... Année : 2011 Durée : 88 min Réalisateur : Kevin Smith Acteurs : John Goodman, Melissa Leo, Michael Parks, Michael Angarano


Le film Plus habitué à nous livrer des comédies (comme "Clerks"), le réalisateur Kevin Smith surprend et nous propose avec "Red State" un déroutant thriller noir pamphlétaire teinté d'horreur, qui délivre une charge corrosive à l'encontre du fondamentalisme religieux et du gouvernement américain post-11 septembre à travers un inquiétant récit se déroulant en (quasi) huis-clos où les répliques cinglantes, les terrifiants sermons proférés par un Michael Parks au sommet de son art et l'assaut final épicent le tout avec une redoutable efficacité. Voilà donc une œuvre brutale et sans concession qui parvient à s'imposer comme une véritable bombe.


Le Blu-ray

Fiche technique Le film

• Image Malgré un rendu esthétiquement fade et la présence malheureuse de petits pixels de compression, voilà un transfert HD soigné à la définition pointue, au piqué précis, à la palette colorimétrique (volontairement désaturée) naturelle et aux noirs superbes.

♥♥♥♥♥

Le Blu-ray Disc Format vidéo

Pistes sonores

Sous-titres

1080p24 (AVC) / [1.85]

- Anglais DTS-HD Master Audio 5.1 - Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1

Français imposés sur la VO

Région

• Audio

bbbbb

Éditeur

B (France) Aventi Distribution

Des pistes sonores plutôt calmes (à l'avant comme à l'arrière) et essentiellement dialoguées même si le dernier quart d'heure remplit son office en nous offrant une spatialisation travaillée, des effets surround bien localisés (les coups de feu) et quelques bonnes basses fréquences.

Le Loup Céleste

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Date de sortie 26 juin 2012


Test Blu-ray 2D par Le Loup Céleste

Constantinople (Fetih 1453) Faruk Aksoy

Le synopsis Depuis des siècles, les empires byzantins et ottomans s’affrontent pour le contrôle de la cité légendaire de Constantinople. A la tête de l’empire byzantin, Constantin mène la résistance pour protéger le dernier berceau de la civilisation chrétienne en Terre d’Orient. Mais depuis l’accession au trône du redoutable sultan Mehmet II, les janissaires ottomans sont plus conquérants que jamais... Année : 2012 Durée : 156 min Réalisateur : Faruk Aksoy Acteurs : Devrim Evin, Ibrahim Celikkol, Dilek Serbest, Cengiz Coskun, Erden Alkan


Le film Première grosse production du cinéma turc, "Constantinople" est une ambitieuse fresque historique un brin nationaliste (les Byzantins et Européens sont caricaturaux même s'ils ne sont pas montrés sous un trop mauvais angle) qui souffle le chaud et le froid, pourtant, le spectacle est bien présent. La première partie qui pose les enjeux géopolitiques est un peu compliquée à suivre mais s'avère suffisamment documentée et rythmée pour ne jamais ennuyer, et la seconde partie vouée aux affrontements entre les deux armées s'attarde sur le siège de Constantinople. La reconstitution est soignée, l'armée de figurants (15 000) est bien visible à l'écran, les batailles sont épiques et sanglantes, plusieurs scènes sont mémorables (la fabrication du canon lourd, le hissement de l'étendard) et la musique est héroïque à souhait, mais le jeu des acteurs est un peu limité, la réalisation hésite entre statisme (lors des dialogues) et sensationnalisme (lors des scènes d'action où les ralentis stylisés et les plans iconiques sont légions), et les effets spéciaux ont malheureusement dix ans de retard (les incrustations trop omniprésentes des décors en première partie). Au final, "Constantinople" est une fresque historique avec autant de qualités (documentation, reconstitution, batailles, musique) que de défauts (nationalisme, jeu d'acteurs, réalisation, effets spéciaux) qui n'est au final rien de moins qu'un bon divertissement spectaculaire.


Le Blu-ray • Image La définition est bonne, le piqué est bien ciselé et les contrastes sont de bonne qualité mais l'étalonnage des couleurs laisse parfois à désirer, de la solarisation fait son apparition à plusieurs reprises et le master n'est pas parfaitement propre.

• Audio La VO, ample et riche en effets malgré une spatialisation pas toujours cohérente, possède une ouverture frontale massive, une scène arrière généreuse, des basses puissantes et une aération optimale de la musique. La VF, au doublage catastrophique, est en comparaison bien moins immersive et large.

Le Loup Céleste

Fiche technique Le film

♥♥♥♥♥

Le Blu-ray Disc Format vidéo 1080i25 (VC-1) / [2.35]

bbbbb

Pistes sonores

Sous-titres

- Turc DTS-HD Français Master Audio 5.1 imposés sur la - Français (VFF) DTSVO HD Master Audio 5.1

Région

Éditeur

Date de sortie

B (France)

Condor Entertainment

06 mars 2013

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Test Blu-ray 3D par Le Loup Céleste

Age of Dinosaurs Joseph J. Lawson

Le synopsis Grâce à une découverte capitale dans le domaine de la régénération cellulaire, une société de biotechnologie parvient à redonner vie aux dinosaures. Alors que les scientifiques exposent leurs nouvelles créatures pour la première fois au grand public, ces dernières parviennent à s’échapper du musée et vont provoquer un véritable chaos à Los Angeles... Année : 2013 Durée : 87 min Réalisateur : Joseph J. Lawson Acteurs : Treat Williams, Ronny Cox, Jillian Rose Reed


Le film Cette production fantastique The Asylum qui pille "Jurassic Park" dans les grandes largeurs (le score sonne comme du sous John Williams) et réutilise des passages inspirées de "King Kong" et "Alien 3" est une série Z proche de "Carnosaur" au scénario stupide, aux personnages idiots qui ont des réactions illogiques, aux acteurs mauvais (ils s'amusent quand même bien !), à l'intégration et à l'animation des dinosaures baclées, et au gore peu présent mais qui réussit pourtant à divertir et à faire rire (la marque de fabrique d'un bon nanar) parce que les dinosaures présentés sortent un peu de l'ordinaire (Allosaurus, Cératosaurus), parce que les scènes whatthefuckesques s’enchainent généreusement (voir une cinquantaine de reptiles géants déambuler dans les rues de Los Angeles et s'en prendre à tout ce qui bouge ça n'a pas de prix !) et enfin parce que les plans (totalement inutiles j'en conviens) sur le postérieur de l'actrice Jillian Rose Reed sont plaisants. "Age of Dinosaurs" est donc très nul mais vraiment fun.

La 3D Cette conversion 3D allemande, une fois n'est pas coutume, est légèrement supérieure à celle effectuée par certains diffuseurs vidéo grâce à une perception de l'espace un peu plus probante et à l'absence d'effet bizarre mais reste bien évidemment passable avec une fenêtre de profondeur trop peu étendue et des jaillissements tout simplement inexistants.


Le Blu-ray

Fiche technique Le film

♥♥♥♥♥

• Image

Le Blu-ray Disc

Ce transfert HD le plus souvent stable, claire, détaillé et bien définie malgré des plans à la mise au point défaillante ne souffre d'aucun défaut rédhibitoire mais le rendu télévisuel de l'image n'a vraiment aucun charme.

La 3D

Format vidéo

bbbbb

Pistes sonores

- Anglais DTS-HD Master 1080p24 Audio 5.1 (MVC) / [1.78] - Allemand DTS-HD Master Audio 5.1

Soustitres Aucun

• Audio Une VO (piste allemande non testée) frontale et assez plate qui ne fait que retranscrire un mixage au rabais où les coups de feu n'ont aucun impact, où les ambiances sont plus que limitées, où les effets surround sont rarissimes et où les basses sont atrophiées.

Le Loup Céleste

Région

Éditeur

Date de sortie

B (Allemagne)

Euro vidéo

05 septembre 2013

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Test technique Blu-Ray 3D par Alex322

Pacific Rim 3D Guillermo del Toro

Le film Surgies des flots, des hordes de créatures monstrueuses, les "Kaiju", ont déclenché une guerre qui a fait des millions de victimes et épuisé les ressources naturelles de l'humanité pendant des années. Pour les combattre, une arme d'un genre nouveau a été mise au point : de gigantesques robots, les "Jaegers", contrôlés simultanément par deux pilotes qui communiquent par télépathie. Mais même les Jaegers semblent impuissants face aux redoutables Kaiju. Alors que la défaite paraît inéluctable, les forces armées qui protègent l'humanité n'ont d'autre choix que d'avoir recours à deux héros hors normes : un ancien pilote au bout du rouleau et une jeune femme en cours d'entraînement qui font équipe pour manœuvrer un Jaeger légendaire, quoique d'apparence obsolète. Ensemble, ils incarnent désormais le dernier rempart de l'humanité contre une apocalypse de plus en plus imminente…


Depuis la rentrée, on ne peut pas dire que le calendrier de sorties de Blu-ray 3D se tarisse, car on enchaine les grosses productions les unes après les autres. Ce nouveau prétendant pour la sélection des meilleurs films 3D de l'année se nomme Pacific Rim, un blockbuster américain orchestré par Guillermo Del Toro, et retravaillé en postproduction par Stereo D, le studio aux doigts d'argent qui a déjà œuvré sur la 3D des hits comme Titanic 3D et plus récemment Star Trek 3D. L'impatience est immense, et Halluciner.fr se livre corps et âmes dans le visionnage 3D de ce nouveau contenu de plus de 2H20, et vous livre dans les onglets suivants, son ressenti et son analyse à chaud en ressortant de la salle de test 3D...3..2..1...WAR !


La 3D

Quand Goldorak rencontre Godzilla, et qu'on y met une pincée d'Avatar 3D cela donne des scènes de combats intenses dignes d'un Avengers 3D. Pacific Rim 3D est bien le blockbuster 3D que l'on attendait en cette fin d'année. Rêve de gosses pour tous les fans du genre, le film délaisse un peu son scénario pour se concentrer sur un sujet hautement stratégique : sa 3D. Et cela tombe plutôt bien puisque nous sommes là pour l'évaluer et la partager avec vous. Et il faudrait vraiment faire preuve de mauvaise foi pour nier l'évidence : Pacific Rim 3D est un produit complet de démonstration 3D, pour le plus grand bonheur des amateurs de 3D. Confié aux mains de Stereo D, les virtuoses de la 3D en studio, le résultat est à la hauteur de nos espérances : profondeur 3D qui impose le respect, et gamme de jaillissements permanents hallucinante sur la durée. Pour les plus pressés, vous pouvez directement aller au tableau de conclusion et passer à la commande, pour les autres, on continue cette synthèse de fin. Premier tour de force, l'effet de profondeur 3D qui est régulièrement excellent (au pire très bon), en dépit d'un environnement volontairement sombre, souvent de nuit, qui rappelle un autre maestro dont la 3D a su briller dans le noir : Underworld 3D. Alors que la 3D du dernier Iron Man 3D tombe en panne d'essence dès qu'il s'agit de séquence dans la pénombre, Pacific Rim se joue de toutes les contraintes techniques pour afficher un superbe détachement 3D, et des plans panoramiques dont la hauteur 3D donnent régulièrement le vertige. Même les plans semi-larges à rapprochés se montrent hautement efficaces, et seuls de rares flous furtifs classiques sur des arrière-plans viendront tenter de jouer les trouble-fêtes, sans succès. En matière de jaillissement, le film n'est pas venu non plus les mains vides, et compense sa faible utilisation des effets de projections 3D par une profusion rarement vue à date d'effets de jaillissements permanents.


On trouve tout d'abord les bustes, des bras, mains, décors qui s'étendent régulièrement à plus de 1m/1m50 hors du mur de projection, mais aussi certains objets comme les panneaux de contrôle holographiques des salles de commandes qui s'étirent presque jusqu'au milieu de la pièce dans un rendu proche de ceux homologues dans Avatar 3D ou Avengers 3D. On aura aussi de nombreuses occasions de voir des armes de combats jaillir à travers l'écran pendant les séquences d'affrontement. Mais qui dit jaillissement permanent, dit surtout jaillissement permanent d'effets météo et de particules, le type d'effet 3D optimal qui est le seul à chaque fois à avoir vocation à immerger intégralement votre pièce dans l'environnement de la scène jouée. Et Pacific Rim fait figure de Mozart dans le registre, car il assomme ses concurrents par le nombre, puisqu'il propose tous les types de jaillissements de particules liés à tous les environnements possibles, le tout au sein du même film. On se retrouve dans l'eau, et on profite de jaillissements permanents de bulles, particules et vagues. On est sur l'eau, et on subit (avec délectation) des rafales de pluie au milieu de la pièce. On s'approche d'un ciel ensoleillé : de superbes effets de lens flares viennent s'afficher à plus de 2m hors du mur de projection de notre salle de test. On évolue dans les airs ? Des nuages volumétriques 3D se chargent de parfaire le tableau. On a froid ? c'est normal car il neige, avec des flocons qui se déposent partout sur les meubles de votre salon. Idem pour de la braise flottante dans les airs à d'autres moments. Et après une courte introduction dans l'espace, on aura même l'impression de traverser des particules stellaires flottantes dans la pièce.


Jamais un film à date n'aura cumulé autant de durée de jaillissements permanents de particules sur l'ensemble de la narration (peut-être bien 40 à 45 minutes de séquences sur 2H20). Au final, pas la peine de chercher midi à quatorze heures, Pacific Rim 3D est un des top démo 3D de l'année 2013, mettant en scène des combats d'un autre monde au moyen d'un rendu 3D simplement hallucinant. Si on devait émettre une retenue, on pourrait arguer que le film essaye tellement en permanence de tabasser visuellement le spectateur, que par moment, l'incroyable niveau de détails et complexité des volumes 3D texturés pendant les phases nerveuses de combat, rend parfois la lisibilité générale un peu délicate par moment. C'est un petit détail à mettre sur le compte de l'excellence dans l'envie de faire du "too much" ! Un Blu-ray 3D qui rentrera les yeux fermés dans notre futur dossier comparatif annuel des 20 meilleurs Blu-ray 3D de l'année 2013 (dossier à venir fin décembre), à une place forcément très avantageuse. Il nous faudra aussi d'urgence rééditer notre dernier classement 3D des 30 meilleurs Blu-ray 3D catégorie 'film' (toutes périodes confondues), car ce Pacific Rim 3D a finalement des arguments pour espérer s'insérer dans le top 10 ! A découvrir prochainement...

Alex322


Fiche technique Titre Blu-ray 3D

Pacific Rim 3D Blu-ray 3D

Type de 3D

Conversion (Hybride 3D)

Date de sortie

US : 15/10/13 FR : 20/11/13

Format Version testée

US (VFQ DD 5.1)

Région Audio : Anglais Audio : Français Appréciation Globale 3D

CULTE

LES PLUS (+) • Un effet de profondeur 3D et de détachement 3D excellent sur la durée • Quelques plans panoramiques superbes sur la profondeur 3D, la hauteur et la perception de vertige 3D • D'innombrables effets de jaillissements permanents d'objets, personnages ou éléments de décors, qui sortent de 1m à 1m50 hors du mur de projection • Une profusion de séquences de jaillissements permanents de particules au milieu de la pièce : pluie, eau, braise, neige, particules stellaires, bulles... • Un rendu 3D très bon même de nuit ! • Un format d'image royal pour apprécier le show 3D : 1.85

LES MOINS (-) • L'effet de profondeur 3D qui se trouve diminué à de rares occasions • Quelques rares flous sur certains arrière-plans, mais aussi sur certains éléments en forts jaillissements permanents (bustes par exemple) • Un manque d'effets de projections pour parfaire le tableau


La semaine prochaine

L'actualité des sorties cinéma ...

De nouvelles critiques musicales, littéraires ou 7ème Art...

Mais aussi des surprises, des coups de coeur et encore plus de tests Blu-ray (2D et 3D).

Rendez-vous le vendredi 15 novembre 2013 pour L'HEBDO n°63


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