HCFR l'Hebdo N°64

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#64 Edition du 22 novembre 2013


SOMMAIRE A L'AFFICHE Casse-tête chinois – Eric Klapisch 4-6 Captain Phillips – Paul Greengrass 7-9 Violette – Martin Provost 10-13 Sorties de la semaine 14-17

7ème ART Elle s'appelle Sabine – S. Bonnaire Conan le Barbare – John Milius

18-22 23-25

A Lire La Fermeture – Alphonse Boudard Le bleu est une couleur chaude – Julie Maroh

26-28 29-30

MUSIQUE Makasi – Fredy Massamba

31-32

BLU-RAY Dune (la série) – John Harrison Scarface – Brian de Palma La Malédiction de Chucky – Don Mancini

33-35 36-38 39-41

La Semaine prochaine

42


Edition du

22 novembre 2013

REDAC' CHEF Fabi

REDACTEURS Djee Eloch Fabi Gérard Rocher JMV Le Loup Céleste Tenia54 Takeshi29

CONCEPTION ET MISE EN PAGE Fabi Syntaxeror

SOUTIEN ET PUBLICATION Syntaxeror

CORRECTIONS Frahlt


A l'Affiche par Tenia54

Casse-tête chinois Cédric Klapisch

Le synopsis Xavier a maintenant 40 ans. On le retrouve avec Wendy, Isabelle et Martine quinze ans après L’Auberge Espagnole et dix ans après Les Poupées russes. La vie de Xavier ne s’est pas forcément rangée et tout semble même devenir de plus en plus compliqué. Désormais père de deux enfants, son virus du voyage l’entraîne cette fois à New York, au beau milieu de Chinatown. Date de sortie : 4 décembre 2013 Durée : 1h 54min Réalisé par : Cédric Klapisch Avec : Romain Duris, Audrey Tautou, Cécile de France Genre : Comédie dramatique, romance Nationalité : Français


Le film De manière extrêmement évidente, Casse tête chinois n'est pas le film qui intéressera les réfractaires à L'auberge espagnole, et encore plus Les poupées russes. C'est d'une trivialité sans nom, un divertissement très simple mais qui se prend certainement trop au sérieux (pas forcément avec prétention, mais du sérieux oui), alors qu'on parle d'un protagoniste qui est probablement l'archétype du con fini, dont le gamin de 8 ans comprend mieux la vie que lui (si si, je vous assure). J'aime assez L'auberge espagnole, un peu moins Les poupées russes, à cause, justement, de l'attachement à Xavier, le con fini en question, au détriment d'un film cosmopolito-choral que j'aimais bien, avec tout plein de personnages, en fait, assez sympa. Casse tête chinois continue la lancée des Poupées russes (sans qu'un revisionnage express de celui-ci ou du précédent film ne soit nécessaire cependant), Xavier est donc maintenant séparé de sa nana, qui part à New York avec leurs 2 gosses.


Et voilà. C'est là probablement le 2e écueil du film : la trivialité prend tellement le dessus, tant dans le résultat final que dans les nombreuses petites choses de la vie bien plus amusantes et intéressantes que les vignettes spécifiques utilisées dans le film (la carte verte, l'ex qui revient, le père absent), qu'il ne se passe en fait pas grand chose dans Casse tête chinois. Ah si, quelques clichés ci et là, notamment le New York multi-culti où Xavier parle espagnol grâce à un pote black pour trouver un job afin d'embaucher un avocat pour obtenir une carte verte avec une Chinoise. Et puis, évidemment, ne pas oublier de mettre une scène de vaudeville avec les amants qui finissent à poil sur le toit (dans le cas présent, les amantes lesbiennes, qui auront rendu hilare le public écossais de ma salle, dans ce qui m'a semblé être probablement le plus gros cliché français de base : ces français qui se foutent à poil dans leurs films d'auteurs pour faire rigoler les chaumières. Qu'ils sont oufs, ces français). Et enfin, un enrobage Homme-Moderne de toutes ces mésaventures avec un gros Skype en haut à droite de l'écran (marrant, j'ai pas ça chez moi quand je chatte en web cam). A la fois facilité scénaristique permettant de gambader de ci de là, mais probablement aussi un aveu de faiblesse de la part d'une équipe qui n'a vraisemblablement plus rien à dire d'intéressant sur le sujet, toute l'appréciation du film tiendra donc à ce point de détail : l'indulgence face à un film qui ne fait qu'enchaîner les petites touches, zigzaguant à droite à gauche sans but. Dans le genre "récits de la vie ordinaire", il va sans dire qu'un Before Midnight est mille fois plus enrichissant. Pour autant, Casse tête chinois se regarde assez facilement, sans ennui mais sans réelle passion. C'est divertissant mais oubliable, en somme, et on ne peut espérer que 2 choses : soit l'équipe du film revient au film complètement choral et délaisse son protagoniste de moins en moins intéressant, soit il vaut mieux qu'elle s'arrête là. 7/10

Tenia54


A l'Affiche par Tenia54

Captain Phillips

Paul Greengrass

Le synopsis Capitaine Phillips retrace l’histoire vraie de la prise d’otages du navire de marine marchande américain Maersk Alabama, menée en 2009 par des pirates somaliens. La relation qui s’instaure entre le capitaine Richard Phillips, commandant du bateau, et Muse, le chef des pirates somaliens qui le prend en otage, est au cœur du récit. Les deux hommes sont inévitablement amenés à s’affronter lorsque Muse et son équipe s’attaquent au navire désarmé de Phillips. À plus de 230 kilomètres des côtes somaliennes, les deux camps vont se retrouver à la merci de forces qui les dépassent… Date de sortie : 20 novembre 2013 Durée : 2h 14min Réalisé par : Paul Greengrass Avec : Tom Hanks, Catherine Keener, Barkhad Abdi,,, Genre : Drame, thriller Nationalité : Américain


Le film Captain Phillips est un film de suspense qui dure 2h10. En 2013, c'est mauvais signe. Et effectivement, ça ne rate pas : les 2h10 semblent interminables. Autant l'histoire de base est probablement un récit très intéressant de survie dans l'inconnu, mais le problème, c'est que la passivité du protagoniste durant environ les 2/3 du film est résolument ennuyeuse. Il faut l'avouer d'emblée : même Greengrass n'est pas capable de faire d'un fait divers qui tiendrait en 2 min au JT de 20h un film intense, hormis certainement les 5 dernières minutes, parce que Captain Phillips, c'est un film sur un mec qui se fait pirater son bateau et qui ensuite finit avec 4 pèlerins dans un bateau de survie. Et voilà. Et ça dure 2h10. On pourra déjà rigoler doucement devant tout le 1er tiers du film, hilarant de bêtise involontaire, transformant le film en un espèce de Maman j'ai râté l'avion, les quatre pirates somaliens rejouant le rôle des 2 méchants débiles se faisant avoir par toutes les astuces les plus pourries du monde. C'en devient presqu'insultant pour les pirates en question, qui passent sérieusement pour des abrutis de 1ere tant l'équipage et Phillips abusent des trucs les plus simples du monde, mais passent pourtant inaperçus. A ce rythme là, les "rebondissements" se comptent sur les doigts d'une main de lépreux, visibles à 10km à l'avance, et n'amènent qu'à une 2e moitié de film chiante comme pas permis, car (donc) d'une passivité sans nom.


Que s'y passe-t'il ? C'est simple : après 1h de film où, en gros, un équipage de 25 personnes s'amusent avec 4 Somaliens pieds nus, 5 mecs dans un bateau se font courser à 2 à l'heure par un très gros bateau (qui sort parfois de nulle part pour faire peur avec son gros klaxon, comme ça, pour le fun). Et pour essayer de rendre le tout un peu palpitant, le film se met alors à gueuler de partout. C'était déjà le cas dans la 1ere moitié du film, mais ça en devient encore plus flagrant maintenant que l'action est dans un espace confiné au milieu de nulle part. Sauf que ça ne rend pas le film palpitant, ça le rend insupportable. C'est criard comme pas permis, avec une musique devenant tellement pompeuse et hurlante qu'elle en masque les dialogues qui deviennent par moments incompréhensibles / inaudibles. Et tout ça jusqu'à une conclusion qui, à ce niveau là, aurait pu arriver 30 minutes plus tôt ou 2h plus tard que ça aurait été pareil. Alors oui, il y a Tom Hanks qui s'en sort plutôt bien. La mise en scène est pas forcément dégueu. Mais c'est juste un film de 2h10 qui n'a le contenu que de 20 min. Et si les 5 dernières minutes sont d'une intensité climatique plus qu'appréciable, l'heure 55 qu'il aura fallu se farcir avant est bien trop cher payée pour ces quelques instants.

Tenia54 4/10


A l'Affiche par Eloch

Violette

Martin Provost

Le synopsis Violette Leduc, née bâtarde au début du siècle dernier, rencontre Simone de Beauvoir dans les années d’après-guerre à St-Germain-des-Prés. Commence une relation intense entre les deux femmes qui va durer toute leur vie, relation basée sur la quête de la liberté par l’écriture pour Violette et la conviction pour Simone d’avoir entre les mains le destin d’un écrivain hors norme. Sortie : 06 novembre 2013 Réalisé par : Martin Provost Avec : Emmanuelle Devos, Sandrine Kiberlain, Olivier Gourmet Genre : Biopic, drame Durée : 2h 19min


Elle s’appelle Violette Leduc, elle est née bâtarde en 1907, à Arras (Pas de Calais). Martin Provost lui consacre un film, Violette, actuellement en salle. Le film revient sur sa rencontre avec Simone de Beauvoir. C’est juste après sa lecture de L’invitée, juste après la guerre, que Violette décide, au début du film, de donner son tout premier manuscrit à Simone de Beauvoir. Rencontre littéraire pour l’une, obsédante pour l’autre. C’est l’écriture, toujours, qui dominera leur relation. De toute façon, "on ne peut pas être amie avec Violette", comme le dit Simone. Mais au fait, qui est Violette Leduc? Le film se focalise sur plusieurs étapes de la vie de l’auteur. Décryptage… Si l’on en croit Martin Provost (le réalisateur), sa vie littéraire, qui commence pendant la guerre, peut se résumer en 7 chapitres qui découpent (un peu maladroitement) son film. "Maurice" (Sachs), celui qui lui donne envie d’écrire, par la haine renvoyée. "Simone", qui la lance, la maintient, la transporte en littérature. "Jean" (Genet), son ami, qui tantôt l’exalte, tantôt la fâche. "Jacques" (Guérin), le parrain. "Berthe" (Leduc), sa mère, objet de son premier livre, de sa vie surtout. "Faucon", la découverte capitale. Et enfin, "batârde", l’essentiel, ce qui construit Violette dans le film, totalement, inlassablement. 2h19, c’est tout de même parfois un peu long pour raconter Violette. Même si le film parvient à trouver un souffle particulier, exaltant, presque, dans ses moments de vie. Violette ça aurait pu être n’importe qui mais c’est une grande prêtresse des mots. C’est sur ce point que revient le film, en plusieurs parties, qui permettent de se faire une vision personnelle de Violette Leduc, femme et, avant tout, écrivain. Violette écrit pour raconter sa vie. D’abord, asphyxiante, celle de son enfance, de ses doutes et de ses retards. Celle surtout des impossibles amours auxquelles pourtant elle s’accroche à grand renfort de cris et de larmes. C’est la première partie du film, pendant la guerre. Puis affamée, dans son désir de Simone, qu’elle aime mais qui n’est là que pour l’écriture, par devoir de révéler une plume.


Seconde partie du film, plus hystérique. Et enfin, pour clôturer le film, une vie de ravages, où elle conte ses expériences sexuelles tout autant féminines que masculines. Ce n’est pas une histoire d’amour que raconte Violette, car il n’y en a pas. Violette, se sent seule, se croit seule, se rend solitaire par son caractère. La caméra s’obstine à la filmer seule, pleurant, geignant, en gros plan comme pour accentuer sa solitude, l’écraser. Elle écrit l’érotisme sans le vivre pour autant. Violent contraste entre ce qu’elle écrit dit en voix off et ce que montre l’image. Pourtant,malgré le "gouffre" (terme employé par Simone de Beauvoir) qu’elle ressent entre la vie vécue et l’érotisme du livre, elle est la première femme à parler du désir comme "aucune autre auparavant" (selon Simone de Beauvoir). Elle n’épargne rien: "C’est baroque. C’est un sexe d’homme dans une main de femme. C’est pourtant la racine du monde", écrit-elle entre autre, après une nuit d’amour fade filmée par Martin Provost. De ses amours homosexuelles, à son mariage éphémère, Ravages parlera sans discontinuer. Et surtout, elle contera sans retenue, son avortement. Érotique donc, féministe peut-être, comme le sent inlassablement Simone de Beauvoir dans son soutien. Féminine, pas tellement. Violette reste surtout une femme qui ne voit pas les êtres mais "écri(t) pour les aimer" (Violette Leduc dans une lettre à Simone de Beauvoir). Enfin, de sa fiction de solitude, Violette passe à l’apprivoisement. C’est la dernière partie du film. Elle quitte Paris, tombe amoureuse d’un coin de verdure. Et là, celle qu’on n’a pas reconnue, celle qui répète sans cesse "personne ne veut de moi", se comprend enfin.


Pas totale parce qu’amputée d’une reconnaissance paternelle et maternelle, elle écrit enfin sa vie, depuis sa naissance. Avec en plus, cette certitude d’être arrivée au bout. De se connaitre différemment. Pleinement. Et d’accepter qu’elle n’est pas seule dans sa souffrance "mon cas n’est pas unique, j’ai peur de mourir et je suis navrée d’être au monde" (extrait de La Bâtarde, Violette Leduc). Martin Provost fait de cette bâtardise une condition d’artiste, notamment dans une scène où Jean Genet se dit orphelin. Le réalisateur voit d’ailleurs dans cette femme comme un double de lui-même, que l’art sauve. Biopic original, si l’en est, parce qu’il revient sur la vie d’un personnage peu connu donc à priori peu attirant, Violette parle avant tout d’un écrivain qui a connu un succès tardif. La bâtarde surgit après 3 autres livres au succès moindre, L’asphyxie, L’affamée, Ravages. Mais surtout, il montre aussi une face de Simone de Beauvoir moins mythique, moins posée. La Simone sans Sartre, loin de ce que le cinéma a l’habitude de nous montrer du célèbre écrivain du "Deuxième sexe". Pas de grands effets, ici, mais des moments de vie d’une femme qui grandit en s’écrivant au monde. Martin Provost, ne s’en sort pas si mal avec ses portraits de femmes inconnues. En 2010, il avait parlé de Séraphine, peintre méconnu, la presque sœur de Violette. Des femmes que seules l’écriture, la peinture, bref que l’art seul fait avancer, pas l’égocentrisme. Et c’est au bout du chemin qu’elles finissent par l’apprendre… Violette s’installe alors paisiblement à la campagne et ne fait plus qu’écrire, en silence, sans cris, apaisée.

eloch 8/10


A l'affiche

Sorties de la semaine Les Garçons et Guillaume, à table! Comédie (01h25min) - Date de sortie : 20/11/2013 De Guillaume Gallienne Avec Guillaume Gallienne, André Marcon Le premier souvenir que j’ai de ma mère c’est quand j’avais quatre ou cinq ans. Elle nous appelle, mes deux frères et moi, pour le dîner en disant : "Les garçons et Guillaume, à table !"

Capitaine Phillips Drame (02h14min) - Date de sortie : 20/11/2013 De Paul Greengrass Avec Tom Hanks, Catherine Keener Capitaine Phillips retrace l’histoire vraie de la prise d’otages du navire de marine marchande américain Maersk Alabama, menée en 2009 par des pirates somaliens.

L'Apprenti Père Noël et le flocon magique Animation (01h25min) - Date de sortie : 20/11/2013 De Luc Vinciguerra Avec Nathan Simony, Benoît Allemane Cette fois, c’est officiel : Nicolas est le nouveau père Noël. Sacrée responsabilité pour un petit garçon de 7 ans ! Mais à deux jours de sa première tournée, Nicolas doit faire face à une terrible crise.


A l'affiche

Sorties de la semaine Victor Young Perez Biopic (01h50min) - Date de sortie : 20/11/2013 De Jacques Ouaniche Avec Brahim Asloum, Steve Suissa Victor Young Perez, 136 combats, 91 victoires dont 27 par KO, Champion du monde des poids mouches, est sur le ring. En face de lui Kurtz, le soldat allemand ; 20 centimètres et 20 kilos de plus que lui.

La Maison à La Tourelle Drame (01h20min) - Date de sortie : 20/11/2013 De Eva Neymann Avec Dmitriy Kobetskoy, Katerina Golubeva Hiver 1944. Une mère et son fils de huit ans traversent l’Union Soviétique à bord d’un train pour rejoindre leur famille. Au cours du voyage, la mère tombe gravement malade et doit être hospitalisée d’urgence. L’enfant se retrouve alors livré à lui-même dans une ville inconnue et rapidement confronté au règne de la misère et l’indifférence.

Torben et Sylvia Animation (01h15min) - Date de sortie : 20/11/2013 De Anders Morgenthaler Avec Sidse Babett Knudsen, Frank Hvam Torben, une jeune pomme, poursuit un rêve, être la star du rayon fruit du supermarché. Mais son rêve va s’envoler alors qu’il attrape un charmant ver, prénommé Sylvia, qui est bien décidé à devenir ami avec lui.


A l'affiche

Sorties de la semaine Borgman Thriller (01h53min) - Date de sortie : 20/11/2013 De Alex Van Warmerdam Avec Jan Bijvoet, Hadewych Minis Camiel Borgman surgit dans les rues tranquilles d’une banlieue cossue, pour sonner à la porte d’une famille bourgeoise. Qui est-il ? Un rêve, un démon, une allégorie, ou l’incarnation bien réelle de nos peurs ?

In the Land of the Head Hunters Documentaire (01h05min) - Date de sortie : 20/11/2013 De Edward S. Curtis Avec Maggie Frank Motana, fils d'un grand chef indien, part à l'aventure pour acquérir des pouvoirs surnaturels. La nuit, il rêve de la belle Naïda. Il se promet de l'épouser à son retour. Mais la jeune fille est aussi convoitée par le féroce Sorcier qui règne sur les chasseurs de tête.

Vermeer et la musique Documentaire (01h25min) - Date de sortie : 21/11/2013 Vermeer et la musique, l’exposition de la National Gallery sur Johannes Vermeer, le peintre de la célèbre « Jeune fille à la perle » arrive au cinéma jeudi 21 novembre à 20h ! Diffusée en exclusivité au cinéma, l’exposition filmée à Londres explore le thème de la musique à travers les œuvres fascinantes du maître néerlandais (16321675).


A l'affiche

Sorties de la semaine Quand Sisyphe se révolte Documentaire (01h30min) - Date de sortie : 20/11/2013 De Abraham Segal Avec Franck Planeille, Roger Grenier C’est à Lourmarin, village du Lubéron, que débute ce film sur la présence d’Albert Camus aujourd’hui. Lourmarin où repose Camus, où vit Catherine, sa fille. Marion Richez, jeune philosophe, cherche à comprendre l’éclairage que donne Camus aux questions vitales et aux situations critiques de notre temps.

L'Héritage Drame (01h58min) - Date de sortie : 20/11/2013 De Mauro Bolognini Avec Dominique Sanda, Anthony Quinn Rome, années 1880. Ferramonti décide d'arrêter son four pour vivre de ses rentes et d'abandonner à son sort sa descendance...

Spike 1 et 2 Animation (01h11min) - Date de sortie : 20/11/2013 De Eric Tosti, David Alaux Presse Programme de courts métrages d'animation : Spike et Spike 2.


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Documentaire par Gérard Rocher et Takeshi29

Elle s'appelle Sabine

Sandrine Bonnaire

Synopsis Un portrait de Sabine Bonnaire, autiste, réalisé par sa soeur la plus proche. Récit de son histoire à travers des archives personnelles, filmées par la comédienne sur une période de 25 ans, et témoignage de sa vie aujourd'hui dans une structure adaptée. Sortie : 30 janvier 2008 Durée : 1h 25min Réalisé par : Sandrine Bonnaire Avec : Sabine Bonnaire et Sandrine Bonnaire Genre : Documentaire Nationalité : film français


Bonnaire, le bruit et la fureur Le sujet est casse-gueule au possible, la réalisatrice (elle-même protagoniste) probablement la plus mal placée pour faire preuve de la distance nécessaire pour aborder sans un trop plein d'affect la vie brisée de "sa" Sabine. Et pourtant le miracle se produit : en disciple de son mentor Pialat, Sandrine Bonnaire frappe fort, sa rage et son amour transpirent à chaque plan, et atteint son but : nous mettre K.O. 9 /10

takeshi29


Toute petite, Sabine laisse entrevoir des signes comportementaux inquiétants qui alertent son entourage et les enseignants. Elle semble en souffrance, mais la jeune fille arrive tout de même à trouver le bonheur au sein de sa famille. Elle voyage, elle s'exprime, elle danse, elle rit et elle manifeste un don certain pour le piano. Le décès de son frère et la déstructuration de son milieu familial vont bouleverser sa vie. Choquée, Sabine devient méchante et agressive et s'enferme dans sa bulle, à l'image d'une autiste. Le milieu médical ne va rien arranger en la plaçant durant cinq ans dans un hôpital psychiatrique d'où elle ressortira littéralement détruite et plongée dans un monde obsessionnel et dans un profond mutisme. Les voyages, la danse, le rire et ce formidable don pour la musique se sont envolés. Victime du manque de structures spécialisées pour les personnes autistes, elle est alors placée, après un an de difficiles recherches, dans un centre d'accueil où elle apprend comme elle peut à revivre et à s'exprimer, en compagnie de quelques compagnons d'infortune dans la campagne charentaise.


C'est un long ruban de vingt-cinq ans de la vie de sa petite soeur que Sandrine Bonnaire déroule dans ce documentaire. Enfant, Sabine possède un comportement singulier et perturbé dont son entourage ne parvient pas à évaluer le handicap. A douze ans, fillette qui, jusqu'alors, fréquentait une école dite "pour enfants anormaux", intègre le collège de son frère et de sa soeur. Mais la fillette se révèle parfois violente et agressive. Elle ira jusqu'à se déshabiller dans la cour, ce qui incite les autres élèves à la délaisser et à la surnommer "Sabine la folle". Devant cet état de fait, Sabine est déscolarisée et restera chez elle jusqu'à l'âge de vingt-sept ans. Toutefois elle semble être heureuse et se montre inventive et créatrice. En plus de son intérêt pour l'anglais et la géographie, elle tricote, confectionne de ravissantes poupées de chiffon, voyage et prend quelques cours de piano. Là, le résultat est sidérant car très vite elle interprète à merveille des oeuvres de Bach et de Schubert. Elle va même jusqu'à composer avant d'être frappée de plein fouet par une tragédie familiale. Dès lors, elle va se renfermer et devenir plus violente, plus grossière et plus agressive. Le noyau familial étant dans l'impossibilité de gérer son état, elle est internée en hôpital psychiatrique. Sabine est désormais gavée de tranquillisants, prisonnière d'une structure scandaleusement inadaptée à son cas. Après cinq ans d'internement, elle a beaucoup changé, son aspect s'est modifié ainsi que ses expressions et ses dons si précieux se sont volatilisés. L'Etat et la médecine ont accompli une oeuvre funeste : la destruction de Sabine.


Elle se retrouve maintenant dans un centre d'accueil, dont il faut louer le travail, la patience et la passion des éducateurs qui oeuvrent pour la reconstruction d'un être prisonnier du manque de moyens mis au service de la santé publique. C'est un documentaire plein de tendresse mais aussi teinté de révolte que Sandrine Bonnaire dédie à sa petite soeur. Ces souvenirs ont ainsi été collectés pour interpeller nos consciences au sujet de ces personnes handicapées que notre "généreuse" société laisse sur le bord du chemin faute de moyens et de structures. Bien sûr, en regardant ce film ne vous attendez pas à tout apprendre sur l'autisme. Il met bout à bout des scènes où se mêlent les périodes de doute, les périodes de joie et aussi de désespoir. C'est un terrible cri d'alarme que nous lance la réalisatrice, motivée jusqu'au fond des tripes par ces personnes qui, encore aujourd'hui, se morfondent à l'écart de la société, ignorées de la plupart de nos politiques, beaux parleurs et trop souvent ravageurs d'espoir. Pensent-ils aux parents contraints de quitter leur emploi afin de veiller jour et nuit sur ces personnes difficiles à comprendre et à gérer ? Que leur proposent-ils, si ce ne sont que des paroles de réconfort qui ne réconfortent personne ? Voici où réside l'efficacité de ce film intimiste, terriblement tendre et émouvant. Sabine a deux visages, le premier est celui d'une jolie jeune fille différente des autres, mais très entourée par son noyau familial, ce qui lui permet d'exprimer ses joies et ses passions ; le second celui d'une jeune femme détruite par un manque de structures médicales adaptées à son cas. Souhaitons de tout coeur que Sabine se reconstruise grâce au dévouement de ses éducateurs et à l'amour des siens. Sandrine Bonnaire nous prouve de façon émouvante qu'elle poursuit sa lutte pour une cause qui la touche profondément au travers de l'amour qu'elle porte à sa soeur. Ce film a obtenu le Prix Fipreschi de la Critique Internationale en 2007 7/10

Gérard Rocher


Cinéma "Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans..." par Djee

Conan le barbare

John Milius

Synopsis Pour Conan, le légendaire guerrier cimmérien, ce qui avait commencé comme une vengeance personnelle va se muer en combat épique pour sauver Hyboria d’une puissance maléfique surnaturelle. Face à ses ennemis, aux terrifiantes créatures et aux épreuves d’exception qui l’attendent, Conan va peu à peu comprendre qu’il est l’ultime espoir d’un peuple… Date de sortie : 07 avril 1982 Durée : 2h 07min Réalisé par : John Milius Avec : Arnold Schwarzenegger, Max von Sydow, James Earl Jones Genre : Aventure et fantastique Nationalité : Américain


Un barbare sinon rien Tu permets que je t'appelle Conan ? Je sais qu'avant la fin de ce petit texte, je vais mettre la note maximale à ce film. Car je suis toujours scotché. Du début à la fin. Essoufflé, subjugué, amusé, effrayé, hypnotisé. Je redeviens ce môme qui vibrait en t'admirant la première fois, Conan. La deuxième aussi. Et puis la troisième. Tu permets que je t'appelle Conan ou pas ? Un film unique qui va jarter un autre film unique (à mes yeux) de mon top 10 car c'est comme ça, il y a des pulsions qu'on a le droit d'assouvir. C'est un devoir, même. C'est tellement pas évident de parvenir à ça, hein, Conan ? Car on nous a prouvé par la suite qu'un personnage aussi grand soit il ne suffit pas à faire un grand film, je pense ici à l'affreuse suite réalisée par Fleischer, et aussi à cette grosse bouse qui pue sa mère de remake avec l'Hawaïen. Un Hawaïen, putain. Pourquoi pas un Autrichien avec les dents du bonheur pour jouer ce barbare destiné à devenir roi ? Ou alors, faut avoir une vision. Car c'est ça, c'est la vision de Milius (et un peu d'Oliver Stone peut-être) qui fait de ce film la plus éclatante représentation du Cimmérien mais pas seulement. C'est aussi et surtout un sommet d'aventures, avec un village attaqué par des géants, car entre nous, qui sont ces gens pour un enfant si c'est pas des géants. Voir ton père dévoré par des chiens, ta mère qui perd la tête et lâche ta petite main.


Devenir esclave, gladiateur mais ne jamais oublier que c'est le feu et l'acier qui coulent dans tes veines. Nu, libre, poursuivi par les loups et rencontrer Crom dans son tombeau, le Dieu de ton peuple, de ton enfance dans son antre et t'habiller de la peau de tes chasseurs. La première heure est tellement hallucinante que j'en suis toujours autant sur le cul. Et cette musique, Basil, t'es qui pour faire ça ? C'est fou ! Ne jamais pouvoir, vouloir oublier Thulsa Doom et ses yeux. Un homme, un animal à sang froid, aussi laid qu'un noir avec les cheveux longs. C'est la magie, les sorciers, des serpents géants, des orgies où on mange de la soupe, le lotus noir, c'est manger des brochettes de caméléon et trouver ça bon. C'est devenir voleur et traverser ce monde en fusion avec un arkanien. Regarder fleurir ces tours, ces minarets dans les cités (Marine putain !), voir grossir les rangs de cette religion et retrouver ceux qui ont fait ce que tu es. C'est trouver l'amour, aussi. Et le perdre. Mais je t'entends. Oui même si je ne te comprends pas, je t'entends. "Il a vieilli ! Les effets là, c'est un dessin animé ?" Je t'entends geindre, petit bégueule nourri à la bouillasse lisse numérique. Et la Joconde, elle a vieilli aussi. C'est une vieille croûte maintenant. Et je vais te dire, moi aussi j'ai vieilli et je t'emmerde. Il ne faut pas confondre patine et temps qui passe. Même si l'une ne va pas sans l'autre. Merci à toi Conan.

Djieke (qui rigole pas) 10


A Lire

par JMV

La Fermeture

Alphonse BOUDARD

Depuis la fin de la deuxième Guerre Mondiale, on a assisté à une progressive disparition du politique en tant que tel au profit de la morale, jusqu'à aujourd'hui où toute décision, si mineure soit-elle, est prise au nom du Bien absolu. Il faut reconnaitre que c'est pratique : tout opposant étant traité de débile, de psychopathe ou de nazi, on gagne un temps précieux en s'évitant des débats aussi oiseux qu'inutiles. Time is money, et nul doute qu'on finira par supprimer carrément les élections si coûteuses pour désigner les dirigeants selon le résultat de sondages manipulés, ce qui est déjà le cas dans les faits. La loi sur l'interdiction de la prostitution qui, à moins d'un tsunami, sera adoptée comme toutes les autres sans le moindre débat réel, me touche tout particulièrement, pour des raisons personnelles, littéraires et philosophiques.


La prostitution : l'ensemble de la "classe politique", de Sarkozy à Royal en passant par DSK s'en indigne. Sans rire. L'indignation c'est tendance, aussi ne vais-je pas louper une occasion de manifester la mienne, quand même elle n'aurait pas tout à fait le même objet que celle de nos élites. Faire la pute, c'est pas très rigolo. Il se trouve qu'il y a bien longtemps, jeune onaniste venu poursuivre de médiocres études dans la capitale, je résidais dans une mansarde sise à l'angle de la rue Saint Denis et de la rue Quincampoix : ça ne s'invente pas et au début, je vous laisse imaginer le tableau... En passe de devenir sourd, je fus sauvé de la déchéance par la gentillesse d'un certain nombre de filles charitables qui, me trouvant sans doute brave mais un peu couillon, acceptèrent de m'honorer de leur amitié. Et, là, changement de perspective, je vis l'envers du décor : non, le trottoir, c'est bandant pour personne, y a des clients, y a des salauds qui ne se trempent jamais dans l'eau, y en a même qui te pissent dessus ou te découpent en rondelles. Pas fier de lui, le Jean-Mi, d'avoir pu triquer devant tout ça. L'envers du décor, c'est quand même pas inutile de le connaitre quand on prétend légiférer sur le sujet. Ou bien quand on prétend faire un film : je doute que le mec qui a tourné ce navet interminable, kitsch et bouffi de prétention qu'est "L'Apollonide" ait jamais connu une pute autrement que comme client...Un qui en connaissait un rayon rapport au turbin, c'est bien le nommé Boudard. Il aurait même pu finir souteneur, l'Alphonse, mais il refusa. C'était un homme bien. Comme Brassens ou Desproges, mais plus oublié qu'eux, y a peut-être des raisons à ça...


On a compris que je suis résolument contre le principe du tapin, je devrais donc soutenir les abolitionnistes au pouvoir. Eh bien pas du tout. On peut prendre une décision au nom du Bien, encore faut-il être capable d'en mesurer les conséquences réelles et parfaitement prévisibles. L'ami Boudard l'a vécue, la première prohibition, la fermeture des bordels en 1946. Et qu'a-t-il constaté sur le terrain ? Une dignité retrouvée pour les femmes ? Que nenni ! Chassées des maisons closes, les filles se retrouvèrent par milliers sur le trottoir, sans la moindre protection contre le froid, les maladies et les tordus de tous poils que les flics ne pouvaient même plus repérer (les bordels constituaient un abcès de fixation pour les pervers). On était au bord du gouffre, et on venait de faire un grand pas en avant...Hormis les bouquins de Boudard, le seul qui donne une petite idée de cette horreur est celui de Jeanne Cordelier, mal écrit mais peu importe. Le film avec Miou-Miou, assez édulcoré, en dit toujours plus sur le sujet que les productions récentes. Comme toujours merveilleusement écrit (à la différence de Céline, l'argot, Alphonse, il ne l'a pas appris par correspondance), "La Fermeture" brosse un portrait hilarant, et jamais démenti depuis, du prix de vertu abolitionniste Marthe Richard : ancienne pute, engagée dans la Résistance la veille de la libération de Paris pour figurer sur la photo, opportuniste politique, très fortement soupçonnée de meurtres crapuleux, mais ayant échappé aux Assises grâce à la confusion d'une époque troublée, elle est l'incarnation de ce que le mensonge peut générer de pire ( à propos de tartuferie, je tiens à citer cette réflexion attribuée à une ex-future première dame de France, proche des milieux abolitionnistes : "Se faire sucer par une femme de ménage, ça n'est quand même pas bien grave !" sans commentaire...). Alors la deuxième abolition, celle qui se veut définitive , quelles conséquences ? Les mêmes que la première, en pires : privées de trottoir, les filles vont devoir bosser en masse sur Internet, avec des risques encore accrus (eh oui Ozon, faire la pute, c'est pas une sinécure). Les clients pauvres, privés d'exutoire, risquent de se transformer en maniaques et en serial-killers. Quant à nos élites, pas de problèmes, elles continueront à se fournir en chair fraiche auprès de leurs amis des réseaux mafieux. Alors, oui, la prostitution, c'est mal. Mais les prostituées, foutez-leur la paix, ce sont des femmes bien.. 9/10

JMV


BD par Eloch

Le Bleu est une couleur chaude

Julie Maroh

« Mon ange de bleu Bleu du ciel Bleu des rivières Source de vie… » "Chacun aura pu interpréter et s’identifier au livre à sa convenance. Je tenais toutefois à repréciser le point de départ. Il s’agissait également de raconter comment une rencontre se produit, comment cette histoire d’amour se construit, se déconstruit, et ce qu’il reste de l’amour éveillé ensemble, après une rupture, un deuil, une mort. C’est cela qui a intéressé Kechiche. Aucun de nous n’avait une intention militante, néanmoins j’ai très vite pris conscience après la parution du Bleu en 2010 que le simple fait de parler d’une minorité telle qu’elle soit participe à en défendre la cause (ou le contraire, selon.) et que cela nous dépasse complètement."

Julie Maroh


C'est une BD qui commence par la mort, l'absence, le manque. Ce qu'il reste d'une personne dans une vie. Ici, c'est Emma qui pleure Clémentine, qui ne lui a laissé que ses journaux intimes. Des journaux, tantôt naïfs, tantôt révoltés où elle se (ra)conte de ses années d'ados un peu paumée, à sa jeunesse. Nous n'avons de Clémentine que des esquisses, celle de la jeune fille malheureuse qui se cherche à travers ses échecs amoureux avec les garçons. Puis, celle de la jeune femme anéantie, qui ne comprend plus rien à ce qui lui est arrivé. On comprend les éléments éparses de sa vie, dans la vision de son enterrement: elle a été aimé fortement par un garçon, son erreur de jeunesse, elle a aimé son métier: professeur. Et surtout, elle a aimé Emma. On le sait, car ces trois entités participent à son enterrement, ce sont les souvenirs de sa courte vie. Une vie de disputes avec son grand amour. Dispute parce que l'acceptation de l'homosexualité, du regard des autres, entravera la reconnaissance du début de la relation. Puis disputes car ce sont deux personnages en décalage, elles le disent dès le début "beaucoup de choses nous séparent". Et Clémentine, toujours se sent seule. Elle s'abandonne rarement, sauf dans les scènes d'amour, les actes charnels qu'elle vit avec Emma. Et c'est d'ailleurs dans un "orgasme mortel" (ce sont ses mots), qu'elle quittera Emma. Son coeur lâche, elle garde en mémoire son amour. Pour la BD, dur de la lire après le film, ça n'a quasiment rien à voir. Clémentine et Emma sont ici des esquisses, on a peine le temps de les voir s'aimer, car on passe un temps infini à lire un journal intime d'ado, pas toujours agréable à lire, souvent "cul-cul la praline" mais il reste de belles planches, par moment, muettes, où tout se joue magnifiquement dans des regards (la scène de la découverte des parents de Cklémentine notamment). Des esquisses donc, où l'histoire d'amour a peu de temps pour se développer mais se révèle pourtant forte et charnelle quand il le faut. C'est surtout l'empêchement qu'à voulu montrer Julie Maroch Et surtout, elle porte un regard presque militant sur l'homosexualité et le chemin pour l'accepter, la vivre, sans se soucier des autres, dans l'abandon à l'autre...

eloch 7/10


Musique par takeshi29

Makasi (2013) Fredy Massamba

28/10/2013 – 20h58 Oui oui oui mon chouchou congolais est de retour. Presque trois ans après le formidable "Ethnophoby", je vais enfin pouvoir me délecter à nouveau de ses compositions déstructurées, de cette musique qui semble dire merde à l'homme blanc.


"Quand le léopard se fait chat trop choupinet" 28/10/2013 – 21h51 Non non non mon chouchou congolais est devenu sage. "Makasi" promettait la "force du léopard", il se révèle plus proche du petit chat ronronnant sur les genoux de sa mémère. La production et la réalisation sont impeccables, le son est propre comme la chambre d'un palace, les extravagances du passé ont disparu, remplacées par un travail appliqué où la rumba congolaise semble comme avalée par une soul "à l'occidentale", où les guitares "seben" pleurent plus qu'elles ne dansent. Les featurings, de qualité, semblent avoir été pensés pour coller à la mode. Je cherche à comprendre ce qui s'est passé mon cher Fredy, ce qui t'a poussé à transformer ta musique tellement africaine en musique tellement "World", et soudain en feuilletant les pages du livret, je tombe sur le nom suivant : Russell Elevado. Game Over... http://youtu.be/ESmgEBe_6kc

takeshi29 5/10


Test Blu-ray 2D par Le Loup Céleste

Dune (la série) John Harrison

Le synopsis An 10191. L’univers est totalement gouverné par la recherche d’une substance source de vie et de pouvoir : l’Épice. Les alliances entre les différentes puissances se font et se défont dans le seul but d’obtenir cette Épice. Paul est l’héritier de la Maison des Atréides. Son père, Leto, est envoyé sur Dune, la planète-désert, seul endroit où l’on trouve l’Épice, afin d’en surveiller la production. Leto est assassiné, et une guerre se prépare... Année : 2000 Durée : 280 min Réalisateur : John Harrison Acteurs : Alec Newman, Saskia Reeves, Ian McNeice, Matt Keeslar, William Hurt, Julie Cox, Barbora Kodetová


La série Cette adaptation télévisuelle de la saga littéraire mythique de Frank Herbert n'égale certes pas la version de David Lynch, la faute à un jeu d'acteur trop théâtral, à des longueurs, à un rythme en dents de scie et surtout à des CGI/incrustations aujourd'hui affreusement dépassés, mais la plus grande fidélité au roman, le développement plus prononcé de l'univers d'Arrakis (les us et coutumes du peuple Fremen), la puissance évocatrice de nombreuses séquences et le gigantisme de certains décors en font une ambitieuse mini-série de science-fiction (surtout dans les années 2000) où le voyage initiatique de Paul Atréides reste toujours aussi prenant.


Le Blu-ray • Image En dehors des CGI dont l'aspect passe très (très très) difficilement le cap de la HD, il s'agit d'un transfert plutôt bon qui possède une belle définition, une agréable finesse des détails (les costumes en profitent bien), des couleurs pétantes et des contrastes soignés.

• Audio Des pistes sonores HD (celles en Dolby Digital n'ont pas été testées) qui manquent d'une véritable amplitude multicanale mais qui délivrent néanmoins des voix claires (mais un peu étouffées sur la VF), de bons effets à l'avant (un peu aussi à l'arrière) et des basses bien présentes.

Le Loup Céleste

Fiche technique Le film

♥♥♥♥♥

Le Blu-ray Disc Format vidéo

1080i25 (AVC) / [1.77]

bbbbb

Pistes sonores

Soustitres

- Anglais DTS-HD Master Audio 5.1 - Anglais Dolby Digital 2.0 - Français (VFF) DTS-HD Français Master Audio 5.1 - Français (VFF) Dolby Digital 2.0

Région

Éditeur

Date de sortie

B (France)

Filmedia

11 septembre 2013

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Test Blu-ray 2D par Le Loup Céleste

Scarface Brian de Palma

Le synopsis Au printemps 1980, le port de Mariel Harbor fut ouvert aux milliers d’immigrants venus chercher le fameux « rêve américain ». L’un d’eux trouva le long des avenues baignées de soleil de Miami … richesse, pouvoir et passion au-delà de ses espoirs les plus fous. Le prix du rêve : le sang et la drogue. Il s’appelait Tony Montana. Le monde se souviendra de lui sous un autre nom… Scarface. Année : 1983 Durée : 165 min Réalisateur : Brian De Palma Acteurs : Al Pacino, Steven Bauer, Michelle Pfeiffer, Mary Elizabeth Mastrantonio, Robert Loggia


Le film Ce remake du "Scarface" de 1931 est un polar noir violent à la mise en scène flamboyante, au scénario prenant, aux dialogues mythiques (“Say hello to my little friend !!”), aux nombreuses scènes d'anthologies (le massacre à la tronçonneuse dans la salle de bain ou encore l'assaut final) et à la bande originale exaltante où Al Pacino livre un numéro d'acteur ahurissant. Un chef-d’œuvre du 7ème art qui reste encore aujourd'hui un inestimable monument cinématographique !


Le Blu-ray • Image Des scènes accusent une certaine douceur et quelques plans pêchent par un lissage un peu visible, néanmoins, le film trouve là un écrin de choix grâce à une restauration magnifique qui respecte le rendu argentique de l’œuvre et qui délivre une définition remarquable, une finesse des détails inédite, des couleurs éclatantes et saturées, une gestion des contrastes proche de la perfection et des noirs intenses.

• Audio La VF en DTS 2.0 mono, dépourvue de graves et d'ampleur, aux aigus agressifs et qui met trop en avant la voix des comédiens, ne peut bien évidemment pas rivaliser avec le remixage en DTS-HD Master Audio 7.1 de la VO, dont l'amplitude de la dynamique, de la spatialisation et de la musique 80's de Giorgio Moroder, la diversité des ambiances servies à la scène arrière et la présence des basses mettent une vraie claque sonore !

Le Loup Céleste

Fiche technique Le film

♥♥♥♥♥

Le Blu-ray Disc Format vidéo

bbbbb

Pistes sonores

Sous-titres

- Anglais DTSFrançais HD Master Anglais pour Audio 7.1 malentendan 1080p24 - Anglais DTS ts (VC-1) / 2.0 [2.35] - Français (VFF) DTS 2.0 mono Région

Éditeur

Date de sortie

B (France)

Universal Pictures

06 décembre 2011

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Test Blu-ray 2D par Le Loup Céleste

La Malédiction de Chucky Don Mancini

Le synopsis Lorsqu'un mystérieux paquet arrive chez Nica, elle n’y prête guère attention. Mais après l'étrange décès de sa mère, Nica commence à suspecter que la poupée rousse avec laquelle joue sa nièce pourrait être la source de ce déversement de sang et de chaos... Année : 2013 Durée : 96 min Réalisateur : Don Mancini Acteurs : Fiona Dourif, Danielle Bisutti, Brennan Elliott


Le film La poupée tueuse la plus culte du cinéma revient enfin avec "La Malédiction de Chucky", un slasher en huis clos qui revient aux fondamentaux de la saga et qui s'écarte de l'aspect parodique des deux épisodes précédents. La mise en scène est soignée, l'ambiance est entretenue avec efficacité, les meurtres sont bien sympathiques (mort-aux-rats, électrocution...), les punchlines du petit rouquin aux yeux bleus sont toujours aussi savoureuses et les SFX/CGI sont réussis, mais le scénario est trop classique et ne parvient malheureusement pas à faire naître la peur. Ce sixième film reste néanmoins un opus de qualité.


Le Blu-ray • Image Issues d'un tournage 100% numérique, les images délivrées sur le présent Blu-ray Disc sont justes sublimes. La définition est extrêmement précise, le piqué est prodigieux, l'étalonnage des couleurs est appliquée, les contrastes sont puissants et les noirs sont aussi denses que lisibles.

• Audio Des pistes sonores suffisamment dynamiques, équilibrées, immersives (les ambiances sont diffusées avec précision sur l'ensemble des enceintes) et pesantes (le canal LFE libère des basses lourdes) pour assurer le spectacle.

Le Loup Céleste

Fiche technique Le film

♥♥♥♥♥

Le Blu-ray Disc

bbbbb

Format vidéo

Pistes sonores

1080p24 (AVC) / [1.78]

- Anglais DTS-HD Français Master Audio 5.1 Anglais pour - Français (VFF) malentendants DTS 5.1

Sous-titres

Région

Éditeur

Date de sortie

B (France)

Universal Pictures

1er novembre 2013

Vers le forum Blu-ray : ici


HCFR le Podcast Les adaptations de Comics au cinéma Ce mois-ci, Clément & Xavier vous proposent une émission sur les adaptations de Comics au cinéma, et plus particulièrement les adaptations Marvel. Pour l'occasion, ils reçoivent deux invités passionnés de comics : Jérôme Tournadre, spécialiste Comics pour le Dailymars.net & Belasco, passionné de Comics, animateur du Podcast MO5.COM. Ensemble, ils reviennent sur les différentes étapes qui ont marqué l'avènement des adaptations de Comics au cinéma et ils tirent un premier bilan de cette période particulièrement chargée en sortie de films du genre.

Pour écouter l'émission, cliquez ICI !


La semaine prochaine

L'actualité des sorties cinéma ...

De nouvelles critiques musicales, littéraires ou 7ème Art...

Mais aussi des surprises, des coups de coeur et encore plus de tests Blu-ray (2D et 3D).

Rendez-vous le vendredi 29 novembre 2013 pour L'HEBDO n°65


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