HCFR l'Hebdo N°98

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#98 Edition du 31 Octobre 2014

Samba Ninja Turtles 22 Jump Street La Poursuite impitoyable Trust Me Panique Le Joueur d’échecs Lichtenberg Psychologie du pingouin et autres considérations scientifiques Strut Paris 1919 À l’aube du 6ème jour (The 6th Day) The Raid 2 The Homesman [3D] M. Peabody et Sherman...


Edition du 31 Octobre 2014 Numéro 98

REDAC' CHEF Fabi

REDACTEURS

Djee Guyness JMV Lazein Le Loup Céleste Pravda Saint-John Poivrot d’Arvor Sergent Pepper takeshi29 Ze Big Nowhere

CONCEPTION ET MISE EN PAGE Fabi - Laric

SOUTIEN ET PUBLICATION Syntaxeror Pixelounge

CORRECTIONS Fabi

Edité par l’association HomeCinema FRancophone (HCFR) association loi 1901 (JO 13/04/2002) siège social : 21, rue de Fécamp 75012 PARIS SIREN : 444 601 892 00029

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SOMMAIRE A l’affiche Le Loup céleste - Eric Toledano, Olivier Nakache - Samba

Le Loup céleste - Jonathan Liebesman - Ninja Turtles

La Légende de Manolo, Fury, On a marché sur Bangkok Bande de filles, Magic in the Moonlight, Le Grimoire d’Arkandias Chante ton Bac d’abord, Lili Rose, Patria obscura Heart of a Lion, Le Moment et La Manière, La Belle époque

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7ème ART Sergent Pepper - Joseph L. Mankiewicz - L’Aventure de Mme Muir (1947) Sergent Pepper - Phil Lord et Christopher Miller - 22 Jump Street (2014) Djee - Arthur Penn - La Poursuite impitoyable (1966) Guyness - Hal Hartley - Trust Me (1991) Ze big nowhere - Julien Duvivier - Panique (1947)

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COURT-METRAGE takeshi29 - Jan Pinkava - Le Joueur d’échecs (1997)

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INSTALLATION Laric, Snipizz, Steph Hifi - L’installation de Louis & Chantal

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A LIRE JMV - Georg Christoph Lichtenberg et Jean-François Billeter - Lichtenberg Pravda - Robert Benchley - Psychologie du pingouin et autres

considérations scientifiques (2012)

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MUSIQUE Lazein - Lenny Kravitz - Strut (2014) Saint-John Poivrot d’Arvor - John Cale - Paris 1919 (1973)

32 33

BLU-RAY Le Loup céleste - Roger Spottiswoode - À l’aube du 6ème jour (The 6th Day) Le Loup céleste - Gareth Evans - The Raid 2 Le Loup céleste - Tommy Lee Jones - The Homesman Le Loup céleste - Rob Minkoff - [3D] M. Peabody et Sherman :

Les Voyages dans le temps

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A l’affiche

Le Loup céleste

Samba

Eric Toledano, Olivier Nakache

S

amba, sénégalais en France depuis 10 ans, collectionne les petits boulot et Alice est une cadre supérieure épuisée par un burn-out. Lui essaye par tous les moyens d’obtenir ses papiers, alors qu’elle tente de se reconstruire par le bénévolat dans une association. Chacun cherche à sortir de son impasse jusqu’au jour où leurs destins se croisent...

Date de sortie : 15 octobre 2014 (118 min) Réalisateurs : Eric Toledano, Olivier Nakache Acteurs : Omar Sy, Charlotte Gainsbourg, Tahar Rahim, Izïa Higelin Nationalité : Français Genre : Drame, Comédie

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Après «Intouchables», leur comédie dramatique drôle et sensible qui parlait du handicap en racontant une belle histoire d’amitié, Eric Toledano et Olivier Nakache reviennent avec «Samba», une comédie sociale juste et émouvante qui s’intéresse aux sans-papiers en narrant une jolie histoire sentimentale jamais larmoyante ou moralisatrice portée par des acteurs impeccables (le couple élégant formé par Omar Sy et Charlotte Gainsbourg). Elle n’est certes pas aussi drôle que leur précédente comédie, le sujet comme le ton se voulant bien plus grave, mais elle regorge de charmes, trouve le juste équilibre entre légèreté (l’association et le réveillon) et profondeur (le centre de rétention de l’aéroport de Roissy), et vibre d’une foi en l’humanité touchante. Voilà donc un très beau film populaire d’une finesse et d’une intelligence certaines.

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A l’affiche

Le loup celeste

Ninja Turtles

(Teenage Mutant Ninja Turtles) Jonathan Liebesman

A

idés par la courageuse reporter April O’Neil et par un entraînement intense aux arts martiaux prodigué par leur maître Splinter, Leonardo, Michelangelo, Raphael et Donatello vont tout faire pour défendre la ville de New York, prise entre les griffes de Shredder... Date de sortie : 15 octobre 2014 (102 min) Réalisateur : Jonathan Liebesman Acteurs : Megan Fox, Will Arnett, William Fichtner, Whoopi Goldberg Nationalité : Américain Genre : Action, Fantastique

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Des tortues, des ninjas et des pizzas ... ...non vous ne rêvez pas, les plus célèbres reptiles de la bande dessinée sont de retour sur les écrans sous l’égide du producteur Michael Bay, dans ce blockbuster cool et branché boosté aux scènes d’action grandioses (la scène de poursuite dans la neige est un morceau de bravoure mémorable) et aux effets spéciaux numériques impressionnants (la motion capture apporte un réalisme inédit aux quatre héros), qui conserve l’esprit de l’œuvre créée en 1983 par Kevin Eastman et Peter Laird (malgré un changement notable des origines) en restant fidèle aux caractères de nos immatures Tortues Ninja (Leonardo est le leader, Raphael est le rebelle, Michelangelo est le guignol de service et Donatello le cerveau/geek de la fratrie) et en cultivant leur sens de l’humour même lorsque ça bastonne sévère. Après le scénario n’est guère original et devient rapidement prévisible mais le spectacle est tellement fun, spectaculaire, rythmé et efficace que l’on pardonnera volontiers cette faiblesse. Cette nouvelle version des «Ninja Turtles» mérite donc un gros Cowabunga !

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La Légende de Manolo Date de sortie: Mercredi 22 Octobre 2014 (1h 35mn ) Réalisé par Jorge R. Gutierrez Avec Diego Luna, Zoe Saldana, Channing Tatum, Christina Applegate, Hector Elizondo Film américain Genre Animation Depuis la nuit des temps, au fin fond du Mexique, les esprits passent d’un monde à l’autre le jour de la Fête des Morts. Dans le village de San Angel, Manolo, un jeune rêveur tiraillé entre les attentes de sa famille et celles de son cœur, est mis au défi par les dieux. Afin de conquérir le cœur de sa bien-aimée Maria, il devra partir au-delà des mondes et affronter ses plus grandes peurs. Une aventure épique qui déterminera non seulement son sort, mais celui de tous ceux qui l’entourent.

Fury Date de sortie: Mercredi 22 Octobre 2014 (2h 14mn ) Réalisé par David Ayer Avec Brad Pitt, Shia LaBeouf, Logan Lerman, Michael Peña, Jon Bernthal Film américain Genre Guerre Avril 1945. Les Alliés mènent leur ultime offensive en Europe. À bord d’un tank Sherman, le sergent Wardaddy et ses quatre hommes s’engagent dans une mission à très haut risque bien au-delà des lignes ennemies. Face à un adversaire dont le nombre et la puissance de feu les dépassent, Wardaddy et son équipage vont devoir tout tenter pour frapper l’Allemagne nazie en plein cœur…

On a marché sur Bangkok Date de sortie: Mercredi 22 Octobre 2014 (1h 33mn ) Réalisé par Olivier Baroux Avec Kad Merad, Alice Taglioni, Peter Coyote, Chawanrut Janjittranon, Claude Perron Film français Genre Comédie Serge Renart, un journaliste TV devenu has-been et Natacha Bison, une reporter de guerre écartée du métier parce que trop dangereuse pour ses collègues, se retrouvent obligés d’enquêter ensemble sur une affaire qui les mènera en Thaïlande à la recherche d’un des secrets les mieux gardés de l’histoire contemporaine.... Que s’est-il réellement passé pendant la retransmission télévisuelle de la mission Apollo 11, où pour la première fois, l’homme a posé le pied sur la Lune ?

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Bande de filles Date de sortie: Mercredi 22 Octobre 2014 (1h 52mn ) Réalisé par Céline Sciamma Avec Karidja Touré, Assa Sylla, Lindsay Karamoh, Mariétou Touré, Idrissa Diabaté Film français Genre Drame Marieme vit ses 16 ans comme une succession d’interdits. La censure du quartier, la loi des garçons, l’impasse de l’école. Sa rencontre avec trois filles affranchies change tout. Elles dansent, elles se battent, elles parlent fort, elles rient de tout. Marieme devient Vic et entre dans la bande, pour vivre sa jeunesse.

Magic in the Moonlight Date de sortie: Mercredi 22 Octobre 2014 (1h 38mn ) Réalisé par Woody Allen Avec Colin Firth, Emma Stone, Eileen Atkins, Marcia Gay Harden, Hamish Linklater Film américain Genre Comédie Le prestidigitateur chinois Wei Ling Soo est le plus célèbre magicien de son époque, mais rares sont ceux à savoir qu’il s’agit en réalité du nom de scène de Stanley Crawford : cet Anglais arrogant et grognon ne supporte pas les soi-disant médiums qui prétendent prédire l’avenir. Se laissant convaincre par son fidèle ami Howard Burkan, Stanley se rend chez les Catledge qui possèdent une somptueuse propriété sur la Côte d’Azur et se fait passer pour un homme d’affaires, du nom de Stanley Taplinger, dans le but de démasque

Le Grimoire d’Arkandias Date de sortie: Mercredi 22 Octobre 2014 (1h 32mn ) Réalisé par Alexandre Castagnetti, Julien Simonet Avec Christian Clavier, Ryan Brodie, Pauline Brisy, Timothée Coetsier, Isabelle Nanty Film français Genre Aventure Dans le village de Ronenval, tout semble normal. Trop normal pour Théo qui ne rêve que d’une chose : échapper à son destin de boloss. Un jour, il déniche à la bibliothèque un livre de magie qui contient les secrets de fabrication d’une bague d’invisibilité. Avec l’aide de ses meilleurs amis Bonnav et Laura, il décide de fabriquer cette bague. Surprise : Théo disparaît pour de bon ! Victime de trois sorcières, il reste bloqué dans l’invisibilité...Il se lance alors dans une course effrénée contre le temps. Arkandias, un étrange individu toujours à leurs trousses, est peut être le seul à pouvoir les aider.

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Chante ton Bac d’abord Date de sortie: Mercredi 22 Octobre 2014 (1h 22mn ) Réalisé par David André Avec Gaëlle Bridoux, Caroline Brimeux, Nicolas Dourdin, Alex Margollé, Rachel Motte Film français Genre Documentaire Chante ton bac d’abord raconte l’histoire tumultueuse d’une bande de copains de Boulogne-sur-Mer, une ville durement touchée par la crise. Un an entre rêves et désillusion. Imaginées par ces adolescents issus du monde ouvrier ou de la classe moyenne, des chansons font basculer le réel dans la poésie, le rire et l’émotion.

Lili Rose Date de sortie: Mercredi 22 Octobre 2014 (1h 30mn ) Réalisé par Ballouard Bruno Avec Salomé Stévenin, Mehdi Dehbi, Bruno Clairefond, Thomas Chabrol, Xavier Robic Film français Genre Comédie dramatique Ouvrier ou joueur de poker, Samir et Xavier vivent au jour le jour. Jeune femme brillante et future mariée, Liza a un avenir tout tracé. Ils et elle se retrouvent par hasard le temps d’un week-end pour un séjour aussi improbable qu’initiatique. Ils lui apprennent à se sentir Russe, font la course en marchant sur les mains, ils la protègent lors de leur confrontation au monde ; mais c’est elle qui leur apprendra ce qu’est véritablement la liberté.

Patria obscura Date de sortie: Mercredi 22 Octobre 2014 (1h 23mn ) Réalisé par Stéphane Ragot Film français Genre Documentaire Un photographe part sur les traces de ses grands-pères militaires morts depuis longtemps, Pierre le légionnaire et Paul le parachutiste. Il explore avec eux l’histoire de sa famille, une histoire bornée par les guerres, rongée par les silences et les non-dits. Il dévoile dans un film impudique le roman d’un pays, la France, en guerre avec elle-même.

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Heart of a Lion Date de sortie: Mercredi 22 Octobre 2014 (1h 39mn ) Réalisé par Dome Karukoski Avec Peter Franzen, Laura Bryan Birn, Yusufa Sidibeh, Jasper Pääkkönen, Pamela Tola Film suédois Genre Drame Lorsque Teppo rencontre la jolie blonde Sari, il tombe immédiatement amoureux. Mais ce n’est pas une histoire d’amour comme les autres. Car Teppo est le leader d’un groupe néo-nazi, et une surprise l’attend à la rencontre du fils de Sari. Il s’appelle Rhamadhani et il est métis. Quand Sari tombe enceinte, Teppo réalise sa chance de devenir père, et fait tout pour vivre en paix avec le jeune garçon. Issu d’un univers de violence, sous la pression de son frère et du groupe néo-nazi, il va être forcé de faire un choix. Un choix simple entre l’amour et la haine.

Le Moment et La Manière Date de sortie: Mercredi 22 Octobre 2014 (0h 59mn ) Réalisé par Anne Kunvari Avec Anne Matalon Documentaire français Anne luttait contre un cancer depuis 14 ans dont elle savait qu’elle ne guérirait plus. Avec la réalisatrice, une amie de longue date, elles décident de filmer ce que signifie la vie avec un cancer chronique, comment on apprivoise la maladie et comment on garde, malgré tout, le goût de vivre. Mais très vite, le cancer la rattrape. Elle avait préparé ce moment, elle qui voulait choisir « le moment et la manière ». Mais quand ce temps est venu, elle se heurte à des impossibilités, grandes et petites et la réalisatrice filme une dépossession. En s’ancrant dans cette histoire tragiquement banale, avec un grand amour de la vie, le film questionne comment on meurt « mal » aujourd’hui.

La Belle époque Date de sortie: Mercredi 22 Octobre 2014 (1h 26mn ) Réalisé par Albert Tudieshe Avec Gael Sall, Archibald Smith, Selim Zahrani, Kaya Blocksage Film français Genre Comédie dramatique Dans les années 2000, Karl un jeune homme de 20ans accompagné de ses deux acolytes Pac et Sisko, vivent leurs quotidiens partagés entre sexe, drogue et alcool et soirées entre potes...

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7eme Art Sergent Pepper

L’Aventure de Mme Muir Joseph L. Mankiewicz

E

n Angleterre, au début du XXe siècle, Lucy Muir, une ravissante et jeune veuve, décide de s’installer au bord de la mer avec sa fille et sa servante dans un cottage réputé hanté par le fantôme du capitaine Gregg. Loin d’être terrorisée, elle est au contraire fascinée à l’idée d’habiter avec ce fantôme. Un soir, il lui apparaît... Date de sortie: 1947 Date de reprise : Mercredi 22 Octobre 2014 (1h 44mn ) Réalisé par Joseph L. Mankiewicz Avec Gene Tierney, Rex Harrison, George Sanders, Edna Best, Vanessa Brown Film américain Genre Fantastique

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«Passent les vagues, l’amour demeure» La première mort qui ouvre le film est celle d’une renaissance : le deuil de Lucy lui permet enfin de vivre par ellemême et de prendre sa vie en main. Femme de caractère, elle assume son désir bovaryen d’aventure avec force et conviction et se met dès le départ à l’écart de la communauté des hommes. C’est contre sa belle-famille, ou l’agent immobilier qu’elle conforte ses choix, contre la peur coutumière des spectres qu’elle provoque la conversation avec le capitaine acariâtre. Veuve solaire, Lucy inonde de sa présence une maison hantée qu’elle illumine de vie, d’esprit et d’initiative.

Lors de la première montée d’escalier, magistrale de fluidité et de maitrise, Mankiewicz métaphorise avec lenteur et solennité la pénétration dans l’univers intime de cet homme, par l’arrivée de la caméra sur la maquette de son navire. Car c’est bien par les objets que le capitaine se manifeste d’abord : le tableau, au visage si étrangement lumineux dans la pénombre, et la longue vue ne cessent de l’affirmer : Lucy est observée. Ce regard, qu’elle attendait tant, va devenir la parenthèse enchantée de sa vie. Au gré de dialogues impertinents et à la répartie ciselée comme seule la grande comédie américaine sait en écrire, les jeux verbaux instaurent une complicité d’une délicatesse impressionnante, comme cette scène

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où Lucy cache le tableau pour se déshabiller, tandis que le capitaine lui fait malicieusement remarquer qu’il l’a regarde quand même, et quand il le souhaite. Réponse au désir secret de Lucy d’un amour total, idéal et immatériel, cette liaison utopique et rêvée accroit néanmoins sa mise à l’écart du monde. L’insistance sur les cloisons, les fenêtres, les portes, dessine une superbe alcôve, un écrin modeste et de velours pour le plus secret, car le plus beau des amours possibles. A plusieurs reprises, un point de vue extérieur permet de voir Lucy parler seule, et prendre pour elle les interventions intempestives de l’encombrant mais indispensable fantôme…

comme il le fait du champ de vision du spectateur, délaissé de cet idéal amoureux qu’on savait tous éphémère, mais auquel on avait fini par croire. L’épilogue qui suit est probablement l’un des plus beaux du cinéma sentimental. La fuite du temps, matérialisée par les vagues sur le poteau gravé du prénom de la fille de Lucy, fait inexorablement son œuvre, et l’on redoute autant qu’on commence à souhaiter la délivrance finale qui permettrait l’avènement du rêve.

Cette mélancolie, portée à un point d’intensité sublime par la musique de Bernard Herrmann, glisse lentement sur une destinée qui entérine l’échec du réel dans l’attente du retour à l’idéal. En rejoignant son amant éternel, Lucy accède à la légende et renverse le bovarysme par la victoire du romantisme : l’abri du monde mortifère, clos, théâtral et magnifiquement littéraire n’est certes pas le lieu des vivants, mais bien celui du sublime. Lucy avait commencé à vivre par son veuvage, et, tout en apprenant à aimer, se sera préparée à mourir.

Le projet le plus intelligent du récit consiste alors en la réalisation d’une œuvre littéraire, qui garantit autant la fusion du couple qu’elle lui permet une ouverture sur le monde. C’est dès lors l’attirance pour l’extérieur qui prend le dessus : la plage, le soleil, la ville, la pluie qui ne bat plus au carreau mais suppose, en pleine rue, la main d’un homme pour l’abriter sous un parapluie. Ce retour au réel sonnera paradoxalement comme un cauchemar rutilant, et l’adieu du fantôme qui refermera comme un rêve la parenthèse enchantée d’une année d’amour parfait. Au cours d’une scène poignante d’un adieu en forme de déclaration d’amour, la capitaine s’efface de la conscience de Lucy

Hollywood, usine à rêve et génie de l’utopie, n’a jamais aussi bien réussi à associer illusions mythologiques et émotions humaines.

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7eme Art Sergent Pepper

22 Jump Street (2014)

Phil Lord et Christopher Miller

L

es deux policiers Schmidt et Jenko, après être retournés au lycée pour mettre à découvert un nouveau réseau de trafiquants, retournent cette fois-ci à la fac pour démanteler un trafic de drogues.

Date de sortie 27 août 2014 (1h52min) Réalisé par Phil Lord, Christopher Miller Avec Channing Tatum, Jonah Hill, Peter Stormare Genre Comédie , Action , Policier Nationalité Américain

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Spring Break Dance Floor Régressons, assumons. Le premier opus ayant eu quelques saillies assez drolatiques, pourquoi ne pas donner sa chance au petit dernier ? La formule étant posée, point de surprise : bromance, comédie estampillée Amérique clinquante et autoparodique, action et dilettantisme. La bonne nouvelle, c’est que le début est aussi prometteur que l’était celui du premier chapitre. Avec un sens de la mise en abyme bien malicieux, les personnages reprennent le taf pour refaire la même chose, puisque l’enquête précédente a bien marché, mais avec plus de moyens. Cette cinglante ironie décomplexée d’Hollywood se regardant le nombril a quelque chose de jubilatoire, et Ice Cube en chantre de

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ce système pourri est un des grands moments du film. Il faut attendre la fin pour retrouver cet esprit dans un générique qui annonce les 240 prochains épisodes avec tout autant de lucidité et d’humour. Entre temps, il s’agit de remplir. Intrigue au niveau de la mer de Cancoon, enfilade de clichés sur les campus, fraternités, football, fêtes, etc. C’est assez peu intéressant, et assaisonné de scènes d’action qui n’apportent à peu près rien (un Hummer qui défonce le campus, certes, des gunfights molles et vaines). Quelques inventions, plus ou moins laborieuses, comme le trip sous acide et les split-screen qui fusionnent, témoignent d’une volonté de renouveler un peu. Mais le film se résume finalement à ce thème déjà bien présent et

qui semble totalement obséder la jeune garde comique américaine depuis Super Grave, à savoir les ambiguités homosexuelles de l’amitié masculine. C’est amusant au départ, parce qu’égratignant le mythe traditionnel de la virilité des héros hollywoodiens. Mais tout ne tournant qu’autour de ça, on se demande si ce n’est pas un nouveau prétexte pour insuffler le cahier des charges habituels exigeant que la comédie soit complétée par des mid tempos sentimentaux : la rupture, la solitude, la trahison, etc. Doté de bonnes scènes, d’un sens de la vanne et d’un manque de sérieux assumé qui garantissent une certaine fraicheur, le film n’en déclare pas moins des signes de fatigue.

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7eme Art Djee

La Poursuite impitoyable (1966) Arthur Penn

E

chappé de prison, Bobby retourne dans sa ville natale au sud des Etats-Unis pour régler quelques comptes. Certaines personnes à la conscience peu tranquille vont le traquer. Date de sortie: 15 septembre 1966 (2h15min) Réalisé par: Arthur Penn Avec: Marlon Brando, Robert Redford, Jane Fonda Genre: Drame , Policier , Thriller Nationalité: Américain

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Le jaguar avec la voix de canard. On s’essouffle à pointer les qualités évidentes des films, on s’obstine à sortir les scalpels, souvent en vain. Comment capturer l’essence de ce qui bouleverse vraiment ? Comment emprisonner un sentiment ? Je ne sais pas... Et c’est sans doute pour ça qu’on est minuscule, d’ailleurs.

En même temps, c’est pas simple. Ce mood qui éclaire, colorie l’arcen-ciel, c’est pas toujours tangible, rarement quantifiable en vrai, car on n’a pas la formule magique. Alors que là, mon ami, y a pas, c’est cramé. Enfin je trouve. Regarde la bête, le félin. Il fixe un point qui s’agite, loin devant lui. Il laisse sa respiration se fondre à l’atmosphère et peu lui importe si le chemin est sinueux, il avance à pas de velours, sûr de lui, face au vent. Pourvu que tu sois une bestiole à son goût, il sera inflexible quand tu te débattras entre ses griffes, quand il jouera avec toi comme avec une

boule de chiffon. Pourtant il n’est rien pour le détourner de sa proie. Ce point qui palpite et fait scintiller ses pupilles, palpiter ses papilles. Observe-le se mouvoir, souple et musculeux. Il laisse le vent le caresser comme le font parfois, quand on s’y abandonne, les mots qui font des phrases, ce coton hypnotique pour s’y lover, au bord d’une extase inespérée. son épanouissement, desserre son étreinte et souffle sur ces braises inL’as-tu vu tuméfié ? Ravagé, seul candescentes. Ce feu médecine. contre tous, qui se dresse pour dire non. Doit-on évoquer la montagne ? As-tu noté les ramasses-miettes, Et son ombre gargantuesque qui, qui se pressent, en quête de tout ce c’est troublant, écrase tout ce qui qu’il pourrait laisser sur le bord de la l’entoure. Elle se dresse massive, soroute ? lide dans les turbulences, imposant son tempo, de sa voix de canard au phrasé saccadé, frissons garantis. Il impose le respect et personne n’ose, pour une tonalité qui déconcerte ou une propension à déposer, ça et là, quelques points de suspension, se moquer. Les rires pourraient l’agacer. Vois la nonchalance, l’empathie, le courage, la droiture et la fermeté. Éclabousse toi de ce magnétisme.

As-tu remarqué la liberté qui semble filer entre ses doigts ? Lui qui flotte quand tous les autres sont scellés à leurs marques, bétonnés, si près du sol, tandis qu’il s’envole et suspend le temps, arrêté à ses lèvres. Il entretient le trouble, capture la vie dans la paume de sa main. L’enserre pour la protéger, s’éloigne pour trouver un terrain plus propice à Sens le souffle de celui qui s’invente sous tes yeux et dépose à tes pieds, scelle en ton cœur, autre chose que du jeu. Un peu de vie. Contemple Brando.

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7eme Art Guyness

Trust Me (1991)

Hal Hartley

A

travers les amours difficiles d’une adolescente rebelle et chipie et d’un électronicien violent et cynique, Trust me se veut une comédie grinçante sur l’Amérique profonde des classes moyennes.

Date de sortie 4 mai 2006 - en DVD (1h40min) Réalisé par Hal Hartley Avec Adrienne Shelly, Martin Donovan, Meritt Nelson Genre Comédie dramatique Nationalité Britannique , américain

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Antisocial (Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale, Tu masques ton visage en lisant ton journal)

Matthew et Maria, par nature ou par la force des choses, se sentent parfaitement étrangers à la société qui les entoure, et vont s’accrocher l’un à l’autre dès leur première rencontre, pour tenter de sauver ce qui peut l’être de leurs existences bousculées. Le côté presque traditionnel de la trame est explicite: ce sera le ton du film, la voix de son auteur, qui feront que le film est réussi, attachant, ou non.

Situé à l’exacte césure entre la décennie maudite et celle convalescente et désenchantée des années 90, Trust (le «me» est un ajout hexagonal) est le parfait reflet se son époque, trouble et incertaine. Des années Reagan, Hal Hartley garde une certaine esthétique colorée, qu’il atténue pourtant pour donner à son propos une tonalité un peu blafarde et perdue, annonciatrice de la colère et du dégoût de l’époque qui s’ouvre. Pas étonnant dans ces conditions de trouver dans les thèmes du film un certain nombre de messages sociétaux facilement déchiffrables. A travers ses deux héros, la voie à suivre est claire. Comme Matthew, refuser l’abrutissement des médias et les décisions d’entreprises cyniques destinées qu’à ne faire un peu plus de profit. Comme Maria, tuer le père, rejeter le canevas traditionnel de la future femme au foyer (pas d’enfant, pas de mariage) et s’en sortir par l’éducation.

sensés en avoir un peu plus de 20 et 17) car l’absence de repères, l’aspect paumé, sont tangibles chez l’un comme chez l’autre. Leurs réactions, leurs décisions ne cessent de nous surprendre malgré une personnalité que nous pensions claire et transparente en début d’histoire. Une des preuves de la qualité d’écriture se situe donc là: Matthew et Maria évoluent, murissent, changent de point de vue en (Matthew Slaughter, tu perds ton sang-froid. fonction des épreuves qu’ils subissent, au Repense à toutes ces années de service) point que jusqu’au bout, le spectateur ne saura jamais avec certitude jusqu’où les Très écrit, le film l’est. Presque trop, parfois. névroses et les blessures des deux entités La scène d’ouverture est très révélatrice du couple les porteront. de ce point de vue. Ce qui pourrait ressembler à du théâtre filmé repose donc énormément sur l’interprétation de ses acteurs principaux. Malgré leur talent (j’y reviendrai un peu plus loin), tout ne fonctionne pas de la même façon, et le gracieux, le drôle, ou le surprenant le disputent au maladroit, à l’inutile ou au longuet. Ainsi, la tentative de viol pour un 6-pack semble bien inapproprié, tombant un peu comme un bigoudi dans la bignouze tiède. Que dire de l’interminable queue de propriétaires de télés cassées sur le trottoir, Au moment du bilan, lorsque, pas ou des banlieusards dépeints comme tous entièrement transporté, on se demande barbus et fumeurs de pipe? ce qui s’impose entre qualités manifestes et défauts patents, le film ressemble à la grenade que porte avec lui Matthew tout le long de l’histoire: une arme que l’on croit d’abord désamorcée avant qu’elle n’éclate en nous avec un relatif retard, projetant ses éclats dans notre réflexion avec dispersion mais précision.

Ces petits moments pas totalement réussis contrastent fortement, du coup, avec ceux qui, au contraire, marquent la mémoire: l’ingéniosité d’une mère amatrice de gin maison, des rapports très biens écrits entre deux soeurs, ou cette scène pendant laquelle Maria réalise ce que voit d’une fille un jeune mâle de son âge. Car par la distance qu’il propose, et grâce au décalage qui est celui de ses personnages par rapport au monde qui les entoure, le L’élan du coeur, il vient clairement du côté film est attachant. de Martin Donovan (mais si, vous l’avez forcément vu dans une série !) et Adrienne Si le message n’est pas totalement original, Shelly (tragiquement décédée il y un peu il a le mérite d’être chaleureusement incarné, et assez brillamment illustré: les moins de 10 ans). Le couple fonctionne, au delà d’une gens ne te touchent pas, il faut faire le différence d’âge évidente à l’écran (33 premier pas. ans pour lui, 24 pour elle, alors qu’ils sont (Maria Coughlin, bientôt les années de sévices, Enfin, le temps perdu qu’on ne rattrape plus)

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7eme Art Ze big nowhere

Panique (1947)

Julien Duvivier

A

la suite d’un crime, on suspecte un innocent solitaire et original. Les soupcons qui pesent sur lui culminent dans une scene de foule dechainee ou, traque, il se refugie sur un toit.

Date de sortie: 2 octobre 2008 - en DVD (1h31min) Réalisé par: Julien Duvivier Avec: Michel Simon, Viviane Romance, Paul Bernard Genre: Policier , Drame Nationalité: Français

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Illusions perdues

comme un sourire qui viendrait déchirer le fil monotone des jours. C’est un condensé d’humanité qui C’est la fête foraine qui arrive ! se découpe en ombres inquiétantes La fête qui vient déverser ces flots sur les murs gris de cette petite de bruits et de lumières sur le pavé banlieue parisienne. humide de ce faubourg délavé. Un petit bout de planète coincé entre un terrain vague boueux et un Pourtant, au beau milieu des vieil immeuble balafré. préparatifs pour les festivités, une Un morceau de macadam où s’ébat tragédie vient assombrir ce ciel de bruyamment une faune disparate et lampions multicolores. pourtant si commune, si semblable. Dans une poubelle, le corps sans vie d’une femme. Un crime ! C’est la stupéfaction chez le petit peuple. Les braves gens du coin sont bouleversés par la nouvelle, tout le monde est sous le choc. A l’exception peut-être d’un certain Monsieur Hire.

Une vie de quartier banale entre ses petits commerçants gouailleurs, ses vagabonds fouineurs de poubelles, ses mères de familles vigilantes et ses ouvriers fatigués naviguant de petits boulots en comptoirs de bistrots. Mais aujourd’hui, il flotte dans ce ciel gris comme un air de flonflon, une odeur sucrée de barbe à papa,

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ligne blanche, ces gens qui suivent «les chemins qui ne mènent pas à Rome» on les montre du doigt dans le coin, on les marque d’une croix indélébile sur la poitrine. Et malheureusement, Monsieur Hire n’emprunte pas ces chemins balisés, préférant avancer seul et prendre les contre-allées.

Un drôle de monsieur, ce Hire, pas très causant. Un homme bizarre qui prend des photos de coins de rue, qui immortalise la misère, qui fixe la laideur sur pellicule. Une personne bien étrange, en effet: un célibataire des plus rangés, pas d’amis connus, des airs snobs presque dédaigneux, une carcasse immense ...Et une de ces gueules ! ...Bref, un original.

Mais la rumeur, le brouhaha populaire, les potins de coins de bistrots ont déjà élu leur coupable à ce suffrage universel du doigt pointé. Et l’arrivée de la belle Alice, ce cauchemar aux yeux de braise qui incendie le cœur de ce pauvre célibataire, ce cauchemar fatal et inexorable travesti en un doux rêve éveillé va précipiter la chute de Hélas, les originaux, dans le quartier, l’étrange Monsieur Hire... on n’aime pas trop ça. 1946. Duvivier rentre de son exil Les gens qui marchent à côté de la américain et peine à retrouver du

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travail et son statut d’antan. Il va se pencher sur le roman de Georges Simenon «Les fiançailles de Monsieur Hire» où il trouvera, dans la noirceur de ces pages (et grâce à une adaptation très libre de Charles Spaak et Duvivier luimême), un écho troublant à son retour des Etats-Unis et à une aprèsguerre houleuse et vindicative.

Nous sommes, dès le début du film, dans cet univers connu et reconnu, la signature de ce grand cinéma français d’avant-guerre: le quartier populaire, les petites gens, les fêtes foraines, les clochards et les putes. Duvivier se promène sur ces chemins balisés (qu’il a lui même défrichés) où tous les codes du réalisme poétique sont à l’oeuvre. Mais les petites gens ne sont pas comme d’habitude, le sourire n’est plus aussi franc, le cœur tient moins bien sur la main, quelque chose s’’est cassé. L’espoir, l’envie de vivre de ces années folles, de cet entre-deuxguerres cicatrisant s’est écroulé avec les restes fumants d’une Europe dévastée. L’optimisme béat et enfantin de «La belle équipe», l’espérance désenchantée du front populaire piétinés par les bottes sanglantes du deuxième conflit mondial. Le réalisme poétique a souffert dans cette guerre. Il a, lui aussi, laissé des plumes dans la bataille. La guerre l’a définitivement amputé, l’a entièrement délesté de cette poésie humaniste, de l’illusion du «plus jamais ça!». 22

Si la forme n’a pas bougé, si les vision de l’humanité violente et faubourgs du pauvre Paris restent désenchantée. gris et poisseux, si les manèges et leurs lumières artificielles illuminent encore les murs salis et les gueules cabossées des prolos parisiens; le fond, lui, s’est considérablement endurci. Cette poésie du pavé, cette béatification du prolétariat est derrière nous. Nous sommes dans une autre époque, les mômes sont devenus des hommes, la réalité ne fait pas de cadeaux, le réveil est douloureux. C’est une autre France que nous donne à voir Duvivier. Cette France qui ne lui a pas pardonné d’être parti aux EtatsUnis, cette France qui menace tout et tout le monde, qui tond les femmes en pleine rue, qui se venge des coupables comme des innocents. «Panique» est aussi cet écho macabre d’une fin de guerre qui n’en finit pas.

Duvivier creuse son réalisme poétique, le vide de sa noblesse, cette noblesse des sentiments, chasse l’optimisme de l’entre-deuxguerres à grands coups de pieds et abandonne son romantisme aux chiens. Il remplit sa coquille vide. Sa belle coquille aux zooms soignés, aux cadrages intelligents, entre contreplongées inquiétantes et gros plans équivoques sur le visage angélique de Viviane Romance. Il remplit cette coquille des sentiments les plus vils, d’un pessimisme glacial, d’une

Il fait ramper l’insidieuse rumeur dans ces ruelles humides comme un serpent venimeux, ce serpent qui prend en chasse l’excentrique Monsieur Hire (Michel Simon magnifique. Monolithique et pourtant si fragile) le poussant jusqu’au bout du chemin, jusqu’à la fin de sa course folle. «Panique» est le film des illusions perdues, du rêve brisé. Un réveil vaseux sur un coin de trottoir. Un souvenir embrumé et lointain, le souvenir heureux d’un bonheur simple et paisible qui se transforme en une gueule de bois cauchemardesque. Le coma d’un style, d’un art, d’une humanité, placés en mort cérébrale durant quelques années et se réveillant, hébétés, avec le même visage, la même carcasse mais le cœur sec, complètement vidé. Un retour à la réalité terrifiant où les hommes ne passent plus par le filtre trompeur du fantasme prolétarien ou des idéaux humanistes mais sont exposés là, sans fard, dans toute la laideur et la bêtise de la nature humaine. La guerre est finie. La naïve euphorie de l’enfant exécutée d’une balle dans la tête par le cynisme brutal de l’adulte. Bienvenue dans l’immédiat aprèsguerre.

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COURT METRAGE takeshi29

Le Joueur d’échecs (1997) Jan Pinkava

Pixar met la souris au coin «Le Joueur d’échecs» marque une rupture dans l’histoire de Pixar. Cette révolution artistique correspond au passage de John Lasseter à la production, la réalisation étant cette fois confié à Jan Pinkava. C’est avec ce film que l’univers propre aux studios se met réellement en place. L’homme apparait dans ce monde jusque-là réservé aux objets et

aux bestioles, et l’on y retrouve certes l’humour mais surtout un point de vue social qui sera dès lors l’une des marques de fabrique du studio à la lampe. A la fois inventif, tendre, émouvant, le tout teinté d’un humour subtil, ce court met en scène un personnage que l’on pourra rapprocher du Carl Fredricksen de «Là-haut» . Sous des dehors légers, ce film se confronte à des thèmes lourds tels que la vieillesse

et la solitude. Voici donc ce qui marquera l’entrée de Pixar dans la cour des très grands de l’animation, reléguant soudain Disney au rang de «faiseur». L’imagination avait définitivement changé de camp.

NB : Ce «Joueur d’échecs» a été présenté en complément de «1001 pattes» lors de la sortie en salles de celui-ci. Oscar du meilleur court-métrage d’animation 1998

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eri se lance dans une partie d’échecs. Il apparaît comme un gentil vieillard, mais en changeant de côté pour jouer avec les pions noirs, il devient son propre alter ego, plus rapide et plus jeune... Oscar du Meilleur court métrage d’animation en 1997. Film d’animation Américain de 4 minutes, Réalisé par Jan Pinkava avec Bob Peterson

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INSTALLATION Laric, Snipizz, Steph-Hifi

Concerts... Live !

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Nos hôtes ne sont pas loin du Zénith de Montpellier, sûrement un indice pour cette visite d’une installation Hifi orientée concerts… Rendez-vous donc dans une grande villa au fond d’un lotissement typique de cette région; Louis et Chantal nous accueillent à bras ouverts, on sent bien qu’ils veulent partager leur passion…

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Nous entrons directement dans la pièce où tout se passe, un grand salon de près de 40m², l’installation purement HIFI tient les trois quarts du mur du fond et un bon quart de la pièce. Il faut dire que les enceintes JBL 4344 MKII sont fort imposantes ! On se rend rapidement compte que beaucoup de petits détails ont été soignés, les cadres sont tous isolés avec un matériau absorbant, la montée d’escalier est masquée par un lourd rideau sur glissières, les meubles sont munis de patins, même les câbles de l’ensemble sont maintenus à distance du sol par de petits dièdres de bois. Les JBL 4344 MKII entourent un superbe meuble «SCHROERS & SCHROERS» modèle «Fly Plasma». Effectivement, on a l’impression que les électroniques volent… Le meuble est constitué de deux imposantes consoles en acier zingué sur lesquelles sont suspendues trois énormes plaques de verres qui supportent l’ensemble des électroniques.

Sur le dessus, une quatrième plaque de verre supporte une platine vinyle Micro Seiki DQX 1000 datant du début des années 80. S’ajoute a ce monstre une belle étagère du même fabriquant servant à stocker les CD/DVD/Blu-ray.

Cette partie amplification est complétée par diverses sources, la platine TD et le lecteur CD MCD500, nous les avons évoqués, mais aussi un lecteur Blu-ray Oppo 93, un décodeur CanalSat et un extraordinaire Tuner Marantz Esotec ST7 qui a la particularité d’intégrer un tube Coté électroniques, Louis et Chantal cathodique permettant de jauger la (Itofa et Itofette, sur le forum HCFR) ont puissance du signal AM/FM. largement fait confiance à la société McIntosh, un préampli C2300 dont les Les enceintes, JBL 4344 MKII 50th tubes d’origine ont été remplacés par Anniversaire de 1997, sont des légendes de rares Tesla E83CC NOS ; un lecteur ; la production a commencé au début CD McIntosh MCD500 et surtout une des années 80 et une V2 est sortie en partie amplification composée de deux 1997 pour le 50e anniversaire de la blocs McIntosh MC501 de plus de 500W marque. C’est cette version que possède ces derniers s’occupent du bas, haut nos hôtes, l’évolution majeure étant medium et aigu des deux enceintes. On dans le bas médium par l’adoption de notera par contre que c’est un ampli l’incontournable HP JBL 2123H (un des Stéréo Phase Linear 700 Série II (2 * 395W tout meilleurs HP dans cette gamme construit en 1978 !) qui s’occupe du canal de fréquence), et la compression en grave ; Louis justifiant cela par les besoins Néodynium (275nd). Cette version est en énergie que demande le 15’’ (38cm) très difficiles à trouver, étant réservées ME150HS. L’alimentation des enceintes à une distribution sur le sol nippon se fait à travers un filtre actif deux voies avant que certains importateurs n’en JBL M552. «détournent» quelques-unes de leur

Cablages

Louis et Madame se sont attachés à soigner tous les détails de leur installation. Le câblage n’étant, bien sûr, pas en reste. Câble HP Van Den Hul Revelation pour les 3 voies hautes (bas medium, haut médium, tweeter), Câble HP bi-wire LINN K400 pour les graves (que la paire grave utilisée, depuis la mise en place du VDH), Câbles SECTEUR : Tout en OLFLEX 100CY, câble XLR Oyaide PA-02TX, câble coaxial AudioQuest VDM-A, Câble Oyaide Across 750 Reference !

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marché initial. Mon petit doigt, enfin, moitié n’ont justement pas fait les choses disons celui de Louis, me dit qu’il y aurait à moitié en harmonisant patiemment moins d’une dizaine de paire en France ! leur matériel pour obtenir le résultat qui leur convient. N’oublions pas non plus qu’il faut interconnecter tout ca et là encore, rien Pour la partie Home Cinéma, nos hôtes n’est laissé au hasard, on trouve des câbles conviennent que ce n’est pas leur AudioQuest VDM-A, AudioQuest Wildcat, préoccupation principale, l’installation Oyaide (Sur toutes les électoniques), côté se limite à un grand plasma Panasonic enceintes, des Van Den Hul Révélation couplé au lecteur Oppo 93 et qui sert pour les 3 voies hautes (bas medium, haut principalement à diffuser des images de medium, tweeter) et des LINN K400 pour concerts qui affriolent nos compères. les graves; enfin la partie 220v secteur est confiée à une multitude d’Olflex 100CY. Justement, venons en au vif du sujet, Pas mal d’appareils assez anciens mais, l’écoute ! Louis avait pris soin de mettre en Hifi, l’âge n’a aucune importance, en chauffe son installation avant que nous avons bien compris que Louis et sa nous arrivions et comme à chaque

fois, nous lui demandons de nous faire une démonstration avant que nous testions quelques-unes de nos bandes son favorites, ceci étant d’autant plus important ici que nous avions oublié de prendre de quoi alimenter une installation plutôt «Hifi»… Les morceaux s’enchainent, pas mal de concerts rocks, pop, blues des années 70 et 80. Louis et sa chère et tendre sont des adeptes de concerts «live», concerts où ils se rendent régulièrement et comme je le disais en introduction, je les soupçonne d’avoir choisi leur point de chute dans le sud de la France (ils ont longtemps travaillé en région parisienne)

Materiel Home Cinema SOURCES Lecteur CD McIntosh Mcd500 Lecteur BR Oppo 93, coaxial AudioQuest VDM-A relié au DAC interne de la Mcd500 Platines TD Micro Seiki DQX1000 (1980) Equipage MC : Bras SME3012 Serie II (1972), cellule BENZ L2, câble Oyaide PA-2075RR Equipage MM : Bras LINN Basik, cellule AudioTechnica AT150-MLX, câble AudioQuest Wildcat Pieds d’origine remplacés par pointes «TTpoints» Tuner Marantz Esotec ST7 (1979), câble Oyaide Across 750 Reference, antenne Fanfare Décodeur satellite Csat PREAMPLI : McIntosh C2300, tubes d’origines remplacés par 6 TESLA E83CC modèle 32 NOS FILTRE ACTIF : JBL M552 2 voies AMPLIS : - 2 x bloc Mcintosh Mc501 (médium aigu) - 1 x bloc stéréo Phase Linear 700 Serie II (1978), 2x395w (Graves) ENCEINTES : JBL 4344 MKII 50th Anniversary (1997) Dotation : Grave : 38 cm ME150HS Bas médium : 25 cm 2123H Haut médium : compression 1’ aimant au neodymium Tweeter : 2405H Meubles « SCHROERS & SCHROERS » Modèle “Fly plasma” pour l’électronique et ‘’CD 40/DvD 14 ‘’ pour le stockage

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en fonction des salles de concert. Ils sont servis ici avec deux espaces désormais célèbres, l’incontournable Zénith de Montpellier (le second construit en France) et l’Aréna, une immense salle de concerts, spectacles, évènements qui a ouvert ses portes il y a seulement quelques années. A l’écoute la démesure est flagrante, on n’écoute pas un concert, on est dans la salle ! Certes, la scène sonore n’est pas forcément aussi ample que l’on pourrait le souhaiter mais quelle bande passante ! La définition est excellente, tout le spectre est là, heureusement que notre

ami a eu la bonne idée de surélever les enceintes du sol, cela permet justement une meilleure ampleur. Le grave est ferme et propre, on ne descend pas aussi bas qu’avec les spécialistes de l’infragrave mais sur les bandes son que nos hôtes affectionnent, rien ne manque. Le medium est ciselé aux petits oignons, ce 2123H est une pure merveille. Une note sur le niveau sonore quand même. Vous l’avez compris, ici on écoute du concert live et, en concert, il y a des décibels, il en est de même ici, on dépasse allégrement les 115dB ! On comprend mieux l’isolation acoustique et le

découplage de tous les meubles, cadres, bibelots! Le plus amusant étant que c’est bien souvent Madame qui pousse le son et Monsieur qui vient calmer ses ardeurs, ayant quelques frissons quand il sent que ses chères JBL 4344 MKII sont à la limite… Que retenir de cette visite ? Je crois que le principal fut la passion de ce couple pour la musique et son rendu sonore, c’est rare de voir cela et cela en est d’autant plus touchant. On sent bien qu’ils aiment leur matériel, leurs disques, le rendu de leur installation et bien sûr qu’ils s’aiment tout court ; il n’y a rien à ajouter, enfin si, un grand merci à vous.

Ah... L’analogique ! Une des pièces maîtresses de cette installation. Une platine Micro Seiki DQX1000 équipée de deux équipages, un MC avec Bras SME3012 Série II (1972), cellule BENZ L2, câble Oyaide PA-2075RR et MM avec Bras LINN Basik, cellule AudioTechnica AT150-MLX, câble AudioQuest Wildcat. A cela s’ajoutent des pieds d’origine remplacés par des pointes « TTpoints » fabriquées par TTweights au Canada. En clair, une pièce d’orfèvrerie! Ne nous y trompons pas, cette platine n’est pas reléguée au décor de la pièce, Louis et Madame s’en servent très régulièrement, il faut dire qu’avec les centaines de vinyles qu’ils possèdent, ils auraient tort de s’en priver. Mais, surtout, le son qui sort de cette platine, largement aidé par l’installation, nous a émerveillés par une dynamique rare…

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SnipizZ Passée la porte d’entrée, on tombe directement sur l’installation dans une pièce à vivre particulièrement bien décorée. C’est là que trône les deux JBL 4344 MKII, enceintes mythiques particulièrement imposantes. Entre ces deux mastodontes se trouve l’ensemble de l’électronique, McIntosh en tête, disposé sur un meuble déco qui en jette. A noter en particulier le tuner Marantz Esotec ST7, petite merveille technologique de la fin des années 70 disposant d’un mini tube cathodique permettant d’afficher la qualité de réception d’une station radio, incroyablement bien préservé et totalement fonctionnel. Bienvenue au Zénith du Corail, que le

Steph-Hifi

Nous voilà confortablement installés dans le canapé au milieu du salon, qui lui même est un parfait exemple du «quand on veut on peut». Mêler la passion avec du matériel de très haute volée, dans une acoustique maîtrisée et la praticité d’un salon tout a fait vivable où la déco est en raccord avec les goûts des propriétaires ! JBL monitor, MacIntosh, Filtre actif et multi-amplification (cf la description de Patrice), nous avons là une proposition d’un certain état de l’art de la haute fidélité, bien souvent apprécié et défendu par une communauté très active sur la toile. Tout cela nous met immédiatement dans l’ambiance avant l’écoute notamment le volume et l’emprise au sol des JBL qui de dos pourraient faire croire à deux jolies petites armoires normandes… Louis nous explique avec passion et grande minutie l’ensemble de son installation, il nous conditionne aussi au son de « la maison » fort et très orienté « live » blues, rock, pop avec une discothèque Numèro 100 98 - -HCFR HCFRl’Hebdo l’Hebdo

spectacle commence !

La puissance et la définition délivrée par cet ensemble stéréo est vraiment impressionnant. Bizarrement, l’absence de surround se remarque à peine tellement nous sommes enveloppés par cette puissante scène frontale. Sur un extrait en particulier, celui de l’épisode 8 de The Pacific (un débarquement sur une île japonaise par les américains en pleine seconde guerre mondiale), les balles sifflent et les explosions retentissent violemment. Le voisinage a dû prendre peur !

Nous nous trouvons ici en configuration HiFi, très orienté concert live pop-rock dans sa mise en œuvre puisque c’est ce style de musique dont raffole notre couple passionné. Forcément, vu la dimension des enceintes, le son est particulièrement onctueux et déploie une puissance impressionnante, des graves jusqu’aux aigues. Et forcément, c’est sur les démonstrations de concert live que les JBL sonnent le mieux. N’étant pas spécialiste de la HiFi, l’avis de Steph sur la question sera Cette installation représente clairement bien plus pertinent. la concrétisation de passions communes pour notre couple que sont la musique live Histoire de voir ce que cette installation et l’amour du son, avec une propension à peut délivrer avec des pistes de films, procurer des sensations fortes. Une belle nous passons quelques extraits Blu-ray. rencontre humaine et technologique.

très fournie en CD mais aussi quelques jolies pièces en vinyle. Louis et Chantal nous accompagnent alors une partie de la soirée dans un florilège de découvertes sonores mêlant explications sur l’artiste, découverte du morceau et ce au niveau « référence » d’un bon live… Quoi que dans certains cas, nos hôtes ne sont pas forcement d’accord sur ce que pourrait être le niveau référence, cette dernière défendant même une version de 3 à 6 dB de plus que notre hôte au grand plaisir de l’audience béate devant une telle profusion d’énergie sonore brute mais tout a fait maîtrisée. La scène sonore se déploie un peu a l’avant des enceintes, mais n’est pas projetée comme il arrive parfois avec certains systèmes haut rendement. Le relief se matérialise tout a fait correctement, le point le plus profond restant cependant au niveau des enceintes. Le message sonore est fouillé en mêlant rapidité, clarté, définition propre aux chambres de compression, mais sans aucune agressivité. Les grave, bas medium, medium et aiguë chantent vraiment de concert et aucun des prétendants ne semble pré-

senter de défaut de recouvrement et la bande passante semble sans limite. Une rapide comparaison entre le MCd500 et l’Oppo permettra de prouver par la très grande transparence du système la grande importance de la source et la qualité du MCD500 reléguant l’oppo à sa juste place. Le ressenti de la dynamique est explosif, l’association Mc, Phase Linear et JBL est parfaitement réussie, avec de la vie et une très bonne modulation. La balance tonale du bas medium à aigu est chaleureuse et dispose d’un certain poids participant grandement au confort d’écoute en proposant une pâte sonore avec « de la viande autour de l’os ». Le grave est très profond, très tendu, rapide, proposant des vrais coups au plexus. Par contre le niveau du grave le jour de notre visite était a mon sens trop élevé pour se faire une idée complète du système en dehors de ce pour quoi il a été fait. Malgré cela, vous pouvez me croire, je n’ai jamais entendu Jeff Buckley dans d’aussi bonnes conditions. Il s’est littéralement matérialisé devant nous et nous a produit lors de ce concert privé une de ses toutes meilleures performances !!!

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A LIRE JMV

Lichtenberg (2014)

Georg Christoph Lichtenberg et Jean-François Billeter L’humour, c’est comme le pinard, ça devrait être obligatoire.

plier les succès féminins alors qu’il est bossu et contrefait.

Mon admiration pour Lichtenberg ne date pas d’hier, puisque j’ai commencé à le lire dans les années ‘80, à l’époque dans la traduction de Marthe Robert, loin d’être aussi mauvaise que d’aucuns le prétendent aujourd’hui. L’humoriste reste très peu connu en France, alors toute nouvelle publication est la bienvenue, quand même elle n’emporterait entièrement pas mon adhésion, comme la récente traduction par Billeter.

Sur son amour de l’Angleterre : D 249 «J’aurais aimé avoir Swift comme barbier, Sterne comme coiffeur, Newton au petit déjeuner, Hume au café.»

Lichtenberg (Ober-Ramstadt 1742, Göttingen 1799) est un esprit universel : mathématicien et physicien de haut niveau, «philosophe» à ses heures, amoureux des femmes et de la vie, humoriste avant tout. Humoriste, à une époque où c’est une denrée rare, guère trouvable, et avec parcimonie, qu’en Angleterre (où L. voyagea à diverses reprises, rencontrant même le roi George III). Ailleurs, d’humour, point : en France les Philosophes des Lumières manient l’ironie, l’opposé de l’humour, avec férocité ; en Allemagne, ceux de l’Aufklärung se fondent sur l’esprit de sérieux et la lourdeur conceptuelle. Lichtenberg apparait donc comme un être à part, parfaitement intempestif et génial. Non qu’il joue sur sa marginalité : il est parfaitement intégré à la petite société de Göttingen, où sa vitalité et sa gentillesse lui permettent de multi-

Comme tout humoriste, L. est parfaitement inclassable. Alors qu’il est passionné par le mouvement des Lumières, que sa formation mathématique pourrait l’entraîner vers le pire des scientismes, il est constamment capable de garder ses distance avec la Raison, de s’en méfier : L.911 «A M. Kant revient certes le mérite d’avoir fait de l’ordre dans la physiologie de notre esprit, mais cette connaissance plus poussée de ses muscles et de ses nerfs ne va pas produire de meilleurs pianistes ou danseurs. J’ai aussi l’impression que le triomphe que l’on a fait à sa «Critique de la Raison pure « l’a entrainé trop loin.» Contre les journalistes ( prémonitoire !) : D 108 «Les journalistes se sont construit une petite chapelle de bois, qu’ils appellent aussi le temple de la gloire, où ils passent leurs journées à placer des portraits et à les enlever et font un bruit tel avec leurs marteaux qu’on ne s’entend pas parler.» C’est ce qui, chez lui, plaisait à Karl Kraus. A propos des mathématiciens : «Les soi-disant mathématiciens se sont acquis, en s’appuyant sur le peu de connaissances des autres hommes, une réputation de profondeur qui ressemble beaucoup à la réputation de sainteté des théologiens.» C’est un ex- mathématicien qui applaudit. Lichtenberg a toujours été un rayon de soleil pour tous les penseurs héroïques de l’univers germanique (héroïque, il faut l’être pour parvenir à penser en terre hostile) : Nietzsche, Kraus , Freud, Wittgenstein, tous l’aimaient, simplement parce qu’il leur faisait éprouver cet instrument de survie, le rire. Nul doute que Freud n’eût jamais écrit «Le Mot d’esprit et ses rapport avec l’inconscient» sans L.

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Lichtenberg est certainement celui qui réintroduisit le rire dans l’univers protestant, depuis longtemps fossilisé. Alors pourquoi ces réserves quant à l’édition Billeter ? D’abord, elle est intéressante puisqu’elle traduit, excellemment dans la lettre, un peu moins bien dans l’esprit, des textes jusque là inédits en français. Mais : comment accepter que le traducteur fasse imprimer son nom sur la couverture AVANT le nom de l’artiste qu’il ne fait que traduire, c’est à dire servir ? «JEAN FRANCOIS BILLETER LICHTENBERG» De qui se moque-t-on ? Cela me fait penser à cet enfoiré de metteur en scène à la mode qui avait osé faire imprimer son nom en gros sur une affiche, avec en petit : Macbeth, de Shakespeare. Sans commentaires. Alors, lisez les traductions de Lichtenberg, quelles qu’elles soient, mais évitez les commentaires oiseux de Billeter (il y en a en fait très peu) : c’est une question de santé mentale. Cela dit, le bouquin est très agréable à lire, car le génie de l’auteur annule la médiocrité du traducteur.

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A LIRE Pravda

Psychologie du pingouin et autres considérations scientifiques Robert Benchley

Un pingouin vaut mieux que deux tu l’au- J’acquérais cette Psychologie du pingouin en même temps que «Comment reconras. naître vos amis d’un grand singe» de Will Poufpoufpouf... Si certains ont cru qu’il Cuppy - je ne vous cache pas que mes ems’agissait là du bruit du pingouin, qu’ils plettes littéraires ont souvent une certaine allure - car en grande admiratrice de ce partent de suite et ne reviennent jamais. dernier, je n’avais pas manqué de remarJ’me suis faite eue, appâtée comme je le quer sur les quatrièmes de couvertures les fus et par un titre prometteur et surtout un fréquents rapprochements que l’on faisait pingouin bien rond en couverture. J’aime entre lui et Robert Benchley. les animaux bien ronds. Puis faut avouer Ni une ni deux, je me préparais à me gausqu’il est plutôt fendard à le voir comme ça ser jusqu’au genou et là...: Poufpoufpouf... le regard dans le lointain, un rafraîchisse- C’est à peu près le son que je fais lorsque ment dans la paluche, donc regardez-bien. je ne trouve ça ni bien ni mauvais mais Allez, en haut à droite, là ! Bon. Et ben cela que ça m’ennuie profondément. Quand je reste ce qu’il y a de plus drôle dans ce livre. m’ennuie j’émets donc le son d’une vieille charentaise qui se dégonfle, oui. Voilà. Et si un pingouin dodu drink à la nageoire Ah vous ne pourrez dire que vous n’avez ne vous fait pas doucement rigoler je ne rien appris de transcendant aujourd’hui ! Non mais. peux plus rien pour vous.

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Je n’ai pas ri une seule fois, souri tout au plus et encore. Vous me direz qu’il y a plus grave dans la vie, et vous aurez raison (n’en prenez pas l’habitude) mais plus grave que de couper les deux jambes à un pianiste on peut lui couper les mains et c’n’est pas une raison pour faire le foufou avec sa machette ! Donc déçue je suis. Là où je trouve Cuppy, son compatriote et contemporain, drôle, plein d’esprit et très érudit, Benchley ne m’a pas séduite avec ses petites histoires flirtant avec l’absurde mais plongeant surtout dans le j’ai-fermé-le-livre-y’a-deuxheures-et-j’ai-déjà-tout-oublié. A l’avenir, si palmipède sur la couverture il y a, je me méfiera.

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MUSIQUE Lazein

Strut (2014)

Lenny Kravitz

Always On The Run Malgré des pec’ saillants et des abdos 3D exhibés sur la pochette de ‘’Strut’’ (frimeur), le dernier LP de Lenny Kravitz est sorti le 23 septembre dernier dans une quasi-indifférence. Avant qu’il ne soit rabaissé, à tort et au fil du temps, au statut de chanteur à midinettes, l’intelligentsia du Rock élevait pourtant le multi instrumentiste au rang de divinité à l’instar du nain mauve de Minneapolis, leur éternel chouchou.

Un quart de siècle après son éclosion et 9 albums vendus à 40 millions d’exemplaires, Leonard Albert Kravitz a toujours foi en son art et son talent et tente à le prouver à travers ‘’Strut’’. La recette est toujours la même, hormis Craig Ross qui chatouille sa 6 cordes, Kravitz est quasiment le seul à tripoter tous les autres instruments (gratte, batterie, basse & claviers). Bien qu’il ne révolutionne en rien

l’univers Rock, son dixième skeud est une rafale de hits, dopé par une production mettant en avant tout le long une basse chaleureuse et ronflante et des arrangements pointus fleurant bon les 70’s. ‘’Strut’’ constitue certainement ce que Kravitz a proposé de mieux depuis ‘’Mama Said’’ (1991). Pour cet effort, il s’est abstenu de gonfler sa galette de ballades sirupeuses qui gangrenaient jusque là ses œuvres précédentes. On pénètre dans ‘’Strut’’ par une enfilade de titres qui lorgne sur la période 80’s de Bowie via ‘’Let’s Dance’’ dont l’intro (d’balle) ‘’Sex’’ et son entraînant riff cristallin et funky qui présente aussi quelques airs de famille avec ‘’I Was Born For Lovin’ You’’ de Kiss. Dans la même veine, ‘’The Chamber’’ fait du gringue à Blondie tandis que ‘’New-York City’’ plus suave mais funky est cajolé par un choeur féminin et des caresses de saxo. Sorti de cette première partie pétillante, de strass et de boule à facettes, Kravitz dirige la suite vers une voie Rock plus académique avec notamment ‘’Dirty White Boots’’ qui marche dans les empreintes du T-Rex de Marc Bolan de sa démarche lourde et puissante. ‘’The Pleasure & The Pain’’ est une ballade tricotée par une guitare omniprésente au milieu d’un orgue et de cuivres directement rapatriés des 70’s tout comme ‘’She’s A Beast’’ ou ‘’I Never Want Let You Down’’ badigeonnées de Stones grandcru et d’une guitare bavarde imitant les gimmicks de Keith Richards dans tous les coins. Le riff de ‘’Strut’’ descend directement de l’arbre généalogique de ‘’State Of Shock’’ fruit du génial duo Jagger-Jackson. Avant de s’accorder un rock à la Cochran fleurant bon le ‘’Summertime Blues’’ sur ‘’I’m A Believer’’ (qui n’est pas une cover des Monkees), Kravitz fait s’accoupler un saxo bedonnant à un harmonica sur ‘’Frankenstein’’ dans une ambiance suintant la Soul d’antan. Kravitz ne renie pas son passé en aiguillant ‘’Happy Birthday’’ sur une gamme blues ponctuée de rots de saxo, transper-

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cée par un refrain fédérateur qui évoque ‘’Let Love Rules’’, entonné bras dessus-bras dessous avec le support d’une chorale féminine. Malheureusement, ‘’Strut’’ se conclut sur un faux-pas. ‘’Oooh Baby Baby’’ est la seule véritable faute de goût de l’album qui écope d’un carton jaune à cause d’une chansonnette agaçante et écoeurante de choubidou-wap, affublée de paroles niaises.

En revenant à un style sobre et plus authentique du haut de son demi-siècle, Lenny Kravitz assume toujours autant ses influences (que certains qualifieront de recyclage) et récupère une partie de sa crédibilité artistique qu’il avait éparpillée sur les sentiers du star system ces dernières années.

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MUSIQUE Saint John poivrot d’Arvor

Paris 1919 (1973) John Cale

Paris est magique John Cale n’est pas n’importe qui. Pour ceux qui l’ignoreraient peut-être, le bonhomme a créé avec le regretté Lou Reed l’un des groupes les plus cultes de l’histoire du rock : le fameux Velvet Underground. Rien que pour cela le garçon mérite le plus grand des respects. Néanmoins, en dépit de ce statut de co-fondateur, celui-ci ne participe qu’aux deux premiers albums de la formation, le célèbre disque à la banane Velvet Underground & Nico ainsi que le plus expérimental White Light/White Heat en 1968. Il quitte en effet la formation suite à ce dernier album. Une incompatibilité d’humeur ainsi que des différends artistiques avec son ombrageux partenaire sont alors évoqués. Alors John se casse, certes, mais il ne cale pas pour autant. Il entame dés 1970 une carrière solo très prolifique qui dénombre plus de 30 disques à ce jour. Parmi ceux-ci figure une véritable merveille : Paris 1919 sorti en 1973. A l’image de sa pochette, la musique de Paris 1919 se révèle être diablement classe, diablement raffinée et divine-

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ment lumineuse. Loin des expérimentations du White Light/White Heat dont Cale fut l’une des principales forces créatrices, les chansons de cet opus procèdent plutôt d’une pop traditionnelle et mélodieuse, naviguant entre la ballade aux accents country «Andalucia», la tropicalisante «Graham Greene» et la grâce de «Child’s Christmas in Wales» avec un égal bonheur. Un bonheur empreint de délicatesse et de légèreté. Le disque ne contient que neuf chansons au total et semble un peu s’essouffler sur la fin avec « Half Past France» et «Antarctica Stars Here», la moins attrayante à mon goût, mais il ne s’agit là que d’un essoufflement tout ce qu’il y’a de plus relatif car l’album pris dans son ensemble demeure un envoûtement et vous escortera avec ou sans votre consentement sitôt la seconde écoute accomplie. Paris 1919 https://www.youtube.com/ watch?v=q5YHqWqhFkU

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Le Loup Celeste

À l’aube du 6ème jour (The 6th Day)

Roger Spottiswoode

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n rentrant un soir chez lui, Adam Gibson découvre qu’il a été remplacé par un clone. Face à une puissance industrielle commence pour lui un terrifiant jeu de piste dans lequel il doit reconquérir son identité sans pour cela perdre la vie... Nationalité : Américain Genre : Science-fiction, Thriller, Action Année : 2000 Durée : 123 min Réalisateur : Roger Spottiswoode Acteurs : Arnold Schwarzenegger, Michael Rapaport, Tony Goldwyn, Michael Rooker, Robert Duvall

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Ce thriller de science-fiction high-tech n’est pas un pensum sur la bioéthique ni une fable sur le clonage même s’il y est question des dérives de la génétique, mais bien une série B d’action à la Schwarzy correctement emballée (les SFX ont malgré tout pris un petit coup de vieux) où la mise en scène fonctionnelle de Roger Spottiswoode sert à mettre en avant le Chêne Autrichien (avec ses punchlines) et son clone dans une succession de gunfights aux pisto-lasers et de courses-poursuites motorisées plus ou moins convenus mais toujours rythmés. Un honnête divertissement que les amateurs de l’acteur apprécieront.a

Le Blu-ray Image Malgré des contours un peu appuyés voilà un transfert HD de bonne tenue qui délivre une définition solide, de nombreux détails, des couleurs métalliques appréciables, des contrastes bien gérés (heureusement car le film se déroule à 80 % de nuit) et des noirs parfaits, tout en laissant s’exprimer un léger grain argentique. Audio Des pistes sonores dynamiques et très enveloppantes qui diffusent une excellente spatialisation, ne cessent d’alimenter la scène frontale comme les surrounds avec une avalanche d’ambiances (l’activité dans le commissariat) et/ou d’effets spectaculaires (les va-et-vient des hélico-jets, les détonations des pisto-lasers) quasi-continus, et lâchent des basses très profondes. Mais les voix de la VF semblent comme détachées du reste du mixage et c’est bien dommage car celles de la VO sont parfaitement intégrées. Numèro 98 - HCFR l’Hebdo

Fiche technique Format vidéo 1080p24 (AVC) / [2.40] Pistes sonores Anglais Dolby TrueHD 5.1 Français (VFF) Dolby TrueHD 5.1 Sous-titres Anglais et Français Français pour malentendants Région : B (France) Éditeur : Sony Pictures Entertainment Date de sortie : 21 mai 2008

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Blu-ray

Le Loup Celeste

The Raid 2 Gareth Evans

A

près un combat sans merci pour s’extirper d’un immeuble rempli de criminels, Rama, jeune flic de Jakarta, doit infiltrer le syndicat du crime. Sous l’identité de « Yuda », un tueur sans pitié, il se laisse jeter en prison afin d’y gagner la confiance d’Uco, le fils d’un magnat du crime indonésien... Nationalité : Indonésien Genre : Arts martiaux, Polar, Action Année : 2014 Durée : 150 min Réalisateur : Gareth Evans Acteurs : Iko Uwais, Arifin Putra, Yayan Ruhian, Julie Estelle, Cecep Arif Rahman

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En tous points supérieur à son illustre prédécesseur, “The Raid 2” est une fresque mafieuse sauvage peuplée de personnages iconiques (le mémorable couple de tueurs frère et sœur) et riche en scènes furieuses, où la mise en scène de Gareth Evans, d’une hallucinante virtuosité, alterne à un rythme effréné montées de tension et morceaux de bravoure ultraviolents (la mutinerie dans la boue, la course-poursuite en voiture, le face-à-face dans la cuisine) sans oublier de laisser s’exprimer ses personnages lors des rares plages d’accalmie, même s’il s’agit avant tout d’une magistrale démonstration de style et de force où la générosité des scènes d’action n’a d’égale que la perfection absolue des chorégraphies. Un monument du cinéma d’action !

Le Blu-ray Image Les noirs sont parfois écrasés et quelques artefacts de compression sont bien visibles (un peu de bruit en basse lumière, du banding lors de rares plans et une apparition furtive de pixels) mais au final le présent transfert HD s’en tire franchement avec les honneurs. La définition est sérieuse, le soin apporté aux détails est particulièrement évident, les textures sont exigeantes (le bois usé, les murs délabrés de la prison, les lambeaux de chair, les tissus des costards), la palette colorimétrique aux teintes plutôt grises (même si le vert de la végétation et le rouge du sang sont de la partie) est pointilleuse et les contrastes sont loin d’être limités. Audio Des pistes sonores généreuses, immersives et agressives qui soutiennent aussi bien les moments calmes (l’ouverture dans la campagne avec le souffle du vent et le bruissement des herbes hautes) que les scènes d’action (la puissance des coups de feu, le froissement des carrosseries, la violence des coups portés, le craquement des os, la déchirure des chaires) grâce à une spatialisation copieuse et à des basses agrippantes. Numèro 98 - HCFR l’Hebdo

Fiche technique Format vidéo 1080p24 (AVC) / [2.40] Pistes sonores Indonésien DTS-HD Master Audio 5.1 Anglais DTS-HD Master Audio 5.1 Français (VFF) Dolby Digital 5.1 Sous-titres Anglais et Français Région : A (Canada) Éditeur : eOne Films Date de sortie : 08 juillet 2014

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Le Loup Celeste

The Homesman

Tommy Lee Jones

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n 1855, trois femmes ayant perdu la raison sont chassées de leur village et confiées à Mary Bee Cuddy, une pionnière forte et indépendante originaire du Nebraska. Avant d’entamer son voyage vers l’Iowa, là où ces femmes pourront trouver refuge, elle croise le chemin de Georges Biggs, un rustre vagabond qu’elle sauve d’une mort imminente. Ils décident alors de s’associer... Nationalité : Américain, Français Genre : Western, Drame Année : 2014 Durée : 123 min Réalisateur : Tommy Lee Jones Acteurs : Tommy Lee Jones, Hilary Swank, Grace Gummer, Miranda Otto, William Fichtner, Meryl Streep, Hailee Steinfeld

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Ce western dramatique sur le désenchantement de la conquête de l’Ouest, où l’ombre de John Ford semble parfois planer, est un road-movie (en caravane) rugueux et intimiste traversé d’images splendides, drapé d’une atmosphère poéticocrépusculaire chamboulante, porté par un faux rythme lancinant, illuminé par des acteurs talentueux (Hilary Swank est saisissante), habité de personnages haut en couleurs (la persévérance et la tristesse de Mary Bee Cuddy en opposition avec l’austérité et la nostalgie de Georges Biggs dont le voyage va s’apparenter à une rédemption) et guidé par l’amour sincère de son prochain, qui revalorise la place des femmes à cette époque à travers une narration certes classique mais d’une belle sensibilité.

Le Blu-ray

Fiche technique

Image Un transfert HD de toute beauté où les paysages comme les costumes et décors sont magnifiés par une définition impeccable, par la richesse et la finesse des détails, par la netteté des arrière-plans et par la tenue exemplaire des couleurs chaudes délavées, mais les contrastes comme les noirs fléchissent lors des plans éclairés à la bougie.

Format vidéo 1080p24 (AVC) / [2.39]

Audio Des pistes sonores volontairement épurées mais non moins enveloppantes qui véhiculent des voix claires, des ambiances tenaces (le bruit du vent et de la neige) à l’avant comme à l’arrière et un score bien mis en relief.

Sous-titres Français imposés sur la VO Français pour malentendants

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Pistes sonores Anglais DTS-HD Master Audio 5.1 Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1 Français (AD) DTS-HD MA 2.0

Région : B (France) Éditeur : EuropaCorp Date de sortie : 24 septembre 2014

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Le Loup Celeste

M. Peabody et Sherman : Les Voyages dans le temps [3D] Rob Minkoff

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. Peabody est la personne la plus intelligente au monde. Il est à la fois lauréat du prix Nobel, champion olympique, grand chef cuisinier... et il se trouve aussi être un chien ! Bien qu’il soit un génie dans tous les domaines, M. Peabody est sur le point de relever son plus grand défi : aider Sherman, son petit garçon adoptif, à se préparer pour l’école. Il décide alors de lui apprendre l’histoire et construit une machine à voyager dans le temps... Nationalité : Américain Genre : Animation, Aventure, Science-fiction, Comédie Année : 2014 Durée : 92 min Réalisateur : Rob Minkoff Doubleurs : Ty Burrell, Max Charles, Lauri Fraser, Stephen Colbert (VO), Guillaume Galienne (VF)

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Basé sur la série animée des années 60 “Peabody’s Improbable History” créée par Tee Key (les personnages sont apparus entre les années 50 et 60 dans le “Rocky and His Friends” et “The Bullwinkle Show”), ce film d’animation rythmé et loufoque produit par DreamWorks s’amuse à nous faire voyager dans le temps (la Révolution Française, l’Égypte de Toutânkhamon, la Renaissance italienne, la Guerre de Troie...) en compagnie de deux héros attachants. C’est formidablement animé, truffé d’humour et de dialogues très second degré (les calembours de M. Peabody), peuplé de personnages loufoques (MarieAntoinette, Léonard de Vinci, Agamemnon), mâtiné de courses-poursuites déjantés et instructif pour les enfants. Une aventure réjouissante !

Le Blu-ray Image

Une luminosité optimale, une définition admirable, un piqué redoutable, des couleurs idéales, des contrastes mémorables et des noirs formidables pour un master HD irréprochable.

Audio

Des pistes sonores énergiques aux canaux particulièrement actifs qui délivrent des sonorités précises, exploitent totalement l’ensemble de la scène 5.1 (l’emploi rigoureux de la scène surround), diffusent des effets bien démonstratifs qui s’amusent à virevolter d’une enceinte à l’autre avec un tracé palpable, et amplifient le rendu des scènes mouvementées à l’aide de basses solides.

La 3D

L’intensité de la profondeur, le réalisme des détachements (les scènes avec de la foule), la rareté des flous d’arrière-plans (une poignée de cadres rapprochés), la présence quasi-ininterrompue de débordements (bustes, décors, machine à voyager dans le temps, effets météorologiques) et le nombre conséquent de jaillissements, qu’ils soient de longues durées (armes pointées, vortex temporels) ou projetés (débris, objets divers, armes de jet, gâteaux), en font un spectacle en relief particulièrement généreux et addictif. Numèro 98 - HCFR l’Hebdo

Fiche technique Format vidéo 1080p24 (MVC) / [1.78] Pistes sonores Anglais DTS-HD Master Audio 7.1 Anglais Dolby Digital 5.1 Français (VFF) DTS 5.1 Sous-titres Anglais et Français Anglais pour malentendants Région : B (France) Éditeur : DreamWorks Animation SKG Date de sortie : 15 octobre 2014

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La Semaine Prochaine

L’Hebdo L’actualité des sorties cinéma ...

De nouvelles critiques musicales, littéraires ou 7ème Art... Mais aussi des surprises, des coups de coeur et encore plus de tests Blu-ray (2D et 3D). Rendez-vous le vendredi 7 Novembre 2014 pour

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En plus du site web et surtout de ses forums, HCFR s’est diversifié grâce au travail de Fabi et son équipe avec la mise en place du magazine HCFR l’Hebdo Depuis 2013, SnipizZ, avec la participation de nombreux invités, vous propose des émissions audio podcastées sur les thèmes du cinéma, du jeu-vidéo & des technologies du Home-cinéma et de la HiFi.


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