Tête à tête Horizon - n°100

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ête à tête pour vALoriser Au mieux ses moTo pompes, mArc GAnsonré compTe insTALLer 2,4 hA De GouTTe à GouTTe.

Par Dominique Martin

Ma ferme entreprise africaine Agriculteur, entrepreneur, innovateur, chef de famille, leader paysan. Difficile d’être tout cela, surtout au Burkina Faso. Marc Gansonré s’est taillé un chemin, parsemé de chausse-trappes, sans croiser beaucoup d’aide. Quand d’autres préparent ici leur atterrissage, lui commence juste à décoller de la piste.

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ultiver du riz avec des poissons. Voilà sa dernière idée. « Ici c’est très propice au bord de l’eau. Sur cent cinquante mètres de long, je vais construire de petites diguettes avec des cailloux sauvages. Elles retiendront l’eau quand la crue se retire. Avant, pendant la saison sèche, je préparerai et je fumerai la terre. » A écouter sa voix fluide et grave décrire son projet en tous détails, on entend bouillonner comme une fougue de jeunesse. Tel enthousiasme est rare chez un homme de cinquante-cinq ans. Marc Gansonré a tant attendu. Il y a chez ce self made agriculteur tellement d’envies, longtemps réprimées, étouffées par le poids de tout un monde. Contre lequel il appuie sa longue silhouette et une volonté hors du commun. Au village, près de sa maison, il s’est lancé à creuser une fosse. Un digesteur. Marc s’est mis en tête de méthaniser les déjections de ses quelques unités de bétail, bovins, caprins et ânes. Le gaz remplacera le bois pour la cuisine de sa maisonnée. L’électricité éclairera son petit coin de village. Ici à Imasgo, les vingt-cinq mille habitants dispersés sont plongés dans le noir dès les dix-huit heures, bien loin des lumières de la ville de Koudougou à vingt-cinq kilomètres. Et puis l’essentiel, pour ce fou de la terre : « Cela me fera un très bon engrais. » Si le coup marche, Marc fermente déjà la suite : « Un deuxième digesteur avec un séchoir à gaz. » Sous sa casquette de fermier, il construit un plan, pièce par pièce. Une petite unité de transformation élaborerait de la tomate en poudre, peut-être même en cubes. « J’ai vu avec un artisan forgeron pour fabriquer des moules. »

L’agriculteur est en plein marathon pour se monter une ferme. Dernière étape, un site maraîcher improvisé au pied d’un bas-fond. Voilà quatre ans, la commune se dote d’une digue neuve. Sa construction noie une dépression longue de six kilomètres où surnagent aujourd’hui encore les cimes mortes de quelques arbres. Marc est le premier à flairer l’aubaine. Il trouve un terrain au pied de l’eau. Pour le cultiver, il doit traverser six kilomètres de brousse à moto. Sinon c’est vingt-et-un par la piste. Presque quatre hectares d’un seul tenant (3,75). Une belle surface. Ici, pour se nourrir, les familles travaillent trois à six hectares de cultures sèches, selon le nombre de bras et de bouches. Marc lui, il veut produire et vendre. Tomates, oignons, choux, maïs pour la rotation, tout ce que l’eau peut offrir. Le périmètre irrigué s’ajoute à d’autres surfaces, gagnées petit à petit. Marc en est à vingt-deux hectares cultivés dont dix-huit pour son « agri business ». Et dix autres en vue, avec de l’eau au pied. « J’y ferai une bananeraie et des oignons. Si tout va bien, je serai à vingt-huit hectares à la fin de l’année, la moitié en maraîchage. »

Il a ça dans le sang depuis l’enfance. En 1968, il a dix ans quand son oncle maternel l’initie à la culture des légumes. « Le chef du canton l’avait formé afin de nourrir les missionnaires et lui-même. J’ai appris avec mon oncle comment entretenir, arroser, faire les pépinières. Il a été mon premier formateur. » De cette expérience lui vient peut-être son grandiose appétit de nouveautés. Elles le titillent depuis la naissance. suite p. 32 avril -mai 20 13

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ête à tête Marc fut l’un des premiers bébés nés à la maternité d’Imasgo. Qu’elle qu’en soit la cause, c’est devenu sa marotte et il en est fier : « Une innovation ne passe pas devant ma porte sans que j’ai envie de l’essayer. » La retraite pour lui, ce sera son entreprise agricole. Construite ici, où il est revenu voilà quinze années. Après maints difficultés, détours et coupe-gorge.

Marc Gansonré a quarante ans quand il retrouve Imasgo, à la fin des années 90,

« Producteur agricole, je n'ai pas du tout commencé par là »

après six ans d’absence. L’oncle maraîcher est décédé. Son terrain abandonné. Le lopin est situé au pied de la digue qui jouxte le village. Marc demande à la famille qu’on lui laisse. Il commence à cultiver. « J’ai débuté par deux mille cinq cents mètres carré de pommes de terre la première année. » Mais les choses se gâtent. Le premier fils de l’oncle revient de Côte d’Ivoire où il avait tenté sa chance. « Il a commencé à me jalouser. J’ai essayé de m’associer avec lui. Mais on n’a pas pu s’entendre. » Le maraîcher doit se délocaliser. Il cherche. Il trouve les quatre hectares de son périmètre actuel. Non avec de l’argent, mais grâce à une promesse : « Un ami de mon père et ancien combattant avait donné sa parole pour cette terre. Il est décédé. J’ai demandé à la famille de la tenir. » Ainsi démarre sa nouvelle vie de maraîcher. On est en mars 2011. En plus des légumes, Marc injecte sur ce terrain toutes ses économies, plus de deux millions de francs CFA, pour monter un élevage de poules. Une tempête emporte le poulailler en 2012. « Nous n’avons pas d’assurances agricoles ici. J’ai tout perdu. Il fallait recommencer. J’ai donc décidé de me concentrer d’abord sur le maraîchage où je peux exceller. » En terre africaine, telle est la marche de l’entrepreneur. Se lancer, trébucher, se redresser. Naître paysan au Burkina Faso est un fait. Devenir agriculteur, l’aventure d’une vie. Totalement imprévue. « Je suis producteur agricole mais je n’ai pas du tout commencé par là. » Pour nourrir la famille,

mArc TesTe eT invesTiT DAns LA mécAnisATion LéGère eT Le TrAvAiL Du soL simpLifié.

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son père cultivait à Imasgo un îlot de six hectares. Des oncles lui avaient confié ce terrain en 1945, tout en restant les propriétaires. Le jeune Marc lui se passionne pour des études de comptabilité. Il vise l’université. Juste avant de passer le bac, son père décède. L’aîné des fils avait émigré en Côte d’Ivoire. Marc est le plus âgé. « Mes petits frères n’avaient pas fini leurs études. Ma mère étant veuve, on voulait la prendre en lévirat. La famille commençait à lui faire des misères. » Pour protéger les siens, Marc devient le chef de famille. Il reprend les terres de son père. On ne retire pas le terrain donné à un neveu. Avec cela, il hérite d’un âne, d’une charrette et d’une charrue. Et de trente-cinq têtes de bovins. « Il ne m’en reste que deux. Un éleveur Peul a tout emporté et traversé la frontière. » Tout cela se passait en 1980. Avec le temps, Marc a pu reconstituer une petite troupe de zébus, une quinzaine à ce jour. Il s’agit d’une forme d’épargne, et de sécurité sociale. « L’an dernier, je suis tombé gravement malade. J’ai prélevé cinq bœufs pour payer mes soins. Je n’aurais pas pu me soigner autrement. »

sur les terres paternelles, le fils emboîte tout

d’abord le pas de son père. Des cultures vivrières aux faibles rendements, huit à neuf cents kilos de grains par hectare. Très vite il trouve cela insuffisant. « Je voulais améliorer la productivité avec le peu d’outils dont j’avais hérités. » A l’époque, il y a trente ans, l’Etat entretient sur place un encadrement de proximité. « Nous avions trois conseillers. Aujourd’hui il n’en reste qu’un. Il n’est pas basé ici et il faut payer son carburant pour qu’il se déplace. » Marc noue des relations avec les techniciens locaux et d’autres de l’INERA (1). Il découvre ainsi l’intérêt des semences améliorées. Il se forme aussi : « J’ai appris les cycles de cultures, les méthodes de travail du sol. J’ai vite réussi à produire une tonne de grain par hectare. » Par la suite, fin 1995, il se lance dans l’aménagement de cordons pierreux enherbés, puis plantés d’acacias, afin de conserver les sols et leur fertilité menacée par l’érosion. Vaste chantier auquel il tente en vain d’associer ses voisins. In extremis, ce sont les groupements de femmes qui l’aident à collecter les pierres à la main et à charger les camions. « Nous avons fait seize voyages de neuf mètres cubes. » Ce soutien est autant physique que moral. A ce moment Marc émerge à peine d’une terrible série de coups durs. En 1990, il se marie, une première fois, avec une enseignante. Il veut améliorer son quotidien, se diversifier. A Imasgo, il n’a pas (encore) accès à l’eau. « Ni de marché porteur. » Il décide de se délocaliser. Il tente sa chance comme migrant. « Je suis parti dans le Sud où les terres sont fertiles, à proximité du marché ghanéen. » Il émigre à Léo, cheflieu de la province de Sissili.


"Avec Les commerçAnTs, on néGocie Les prix jusTe AvAnT De rAmAsser". pour mArc GAnsonré, Les proDucTeurs DoivenT s'orGAniser enTre eux pour mieux venDre.

Il trouve un site tout près de la frontière, au ras d’un cours d’eau. Cent vingt hectares à six kilomètres de toute autre concession. « J’étais très ambitieux. » Et imprudent : « On n’a pas légalisé l’affaire. » Entouré des encadreurs des services de l’Etat et des propriétaires, Marc se contente d’un procès verbal de palabres. Il embauche trois manœuvres. Avec l’appui de la direction régionale de l’agriculture, il bénéficie d’un tracteur pour défricher et les premiers labours. Il plante deux mille cinq cents bananiers. Il démarre un élevage de pintades et de poules. Ce développement n’est pas du goût de tous : « Les gens n’aiment pas le progrès. Fin 1993, j’ai eu des problèmes avec les propriétaires. Des éleveurs Peul se sont plaints que j’empiétais sur leurs pâturages. Le député de la localité a pris leur parti. Il a porté plainte contre moi. » Sur la route de Ouagadougou, Marc est victime d’un accident. Il reste alité de nombreux mois. A son retour, c’est le chaos. « Les manœuvres étaient partis. L’un d’eux avait été tué. Les gens ne voulaient pas qu’il soit enterré dans leur village. Certains avaient commencé à voler des poules et pintades. » Marc lâche l’affaire. Il abandonne ses bananiers. Il file près de la localité de Zoro où il a dégoté un terrain, à proximité d’un barrage. Un coin tranquille. « Personne n’avait travaillé là depuis treize ans. » Il prend quatre ouvriers. Il se met à cultiver des choux. « En février 1994 je défrichais. Le 30 septembre, je vendais ma première récolte pour 2,5 millions de francs. » Euphorique, il se lance dans le porc. « J’ai acheté des reproducteurs à Abidjan, du landrace belge et du large white pour faire des croisements. » Il sème des pépinières d’arbres en vue de planter des haies vives. Et récolte la tempête. « Du poison dans l’alimentation des porcs et du

sel dans le réservoir de la motopompe. » Les cochons crèvent. L’arrosage est mort. Pour sauver ses cultures, Marc fait appel aux services agricoles régionaux dont les entrepôts regorgent de pompes neuves. « Mais comme ils n’avaient pas les papiers, ils n’ont pas voulu en sortir une pour moi. » Le maraîcher voit dépérir un hectare et demi de légumes. Il essuie les critiques des villageois: « Ils ont dit que je n’avais pas le droit de planter des arbres ni de faire du porc ici car ils sont musulmans. » Ce nouveau coup dur disloque jusqu’à sa famille. « Nous avons divorcé ma femme et moi. Elle est décédée peu de temps après, en 1996. C’est là que j’ai décidé de revenir sur mes terres chez moi. »

Marc s’est remarié. Il est aujourd’hui père de six enfants. Quatre vivent avec lui et son

épouse. Richard l’aîné de ses fils a 25 ans. Il travaille avec son père. Marc a enfin réussi à construire. Une famille, dont il exerce la charge de chef, des terres, en partie irrigables, des équipements pour produire plus et innover, du personnel en nombre, tout cela chez lui dans sa commune natale. Il excelle dans les semences certifiées. Ses cinq hectares de sorgho l’an dernier ont dégagé chacun une tonne et demi brute. A cela s’ajoute du niébé. Pour décupler sa force de travail, Marc mise sur la traction animale et la mécanisation légère. « Je ne veux pas de tracteur, nos sols ne sont pas adaptés. » Il compte revendre les deux paires de bœufs qu’il conduit depuis quatre ans pour en racheter quatre neuves. Pour son maraîchage, il s’est équipé de trois motopompes, acquises en négociant les prix. Un motoculteur lui sert à tester une forme de zaï mécanisé : suite p. 34 travail du sol limité et fumure localisée. avril -mai 20 13

Découvrez plus en détail les pratiques, l’expérience et les analyses de Marc Gansonré sur www.horizon.coop, dans le cadre de notre série « Sur la piste des Paysans ».

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ête à tête Marc pense se doter ensuite de deux autres motoculteurs plus puissants. Il a testé l’arrosage au goutte à goutte. Il va couvrir presque deux hectares et demi. Tout cela sans prendre un seul crédit. « J’ai mis sept ans pour m’équiper. J’ai pris du retard mais je ne veux pas mettre en difficulté la famille. Certains ont perdu leur maison avec les crédits. »

acé r t e Vit

> Né en septembre 1958 à Imasgo (Burkina Faso). > Etudie la comptabilité jusqu’au niveau bac. > Reprend les terres de son père décédé en 1980. > Enchaîne deux exploitations au sud du pays. > En 2005 Secrétaire général adjoint de la Conférération paysanne du Faso. Puis président de la filière fruits et légumes de la FePaB > Depuis quatre ans développe son exploitation agricole.

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Depuis qu’il exploite son filon maraîcher, d’autres ont accouru au pied du bas fond inondé :

« J’ai compté quatre cent quatre vingt seize jeunes qui travaillent le long de cette rive. » Ils viendraient surtout Les ambitions de l’entrepreneur sont d’autres provinces. « Ici tu peux gagner trois cent mille grandes. Ses obligations de chef de famille le sont francs sur mille mètres carré par an au lieu de cent mille pour trois années de travail en Côte d’Ivoire. » Marc a, dittout autant. « J’ai trente et une personnes à ma charge. il, compté le nombre de camions, de caisses écoulées Je dois subvenir à leur alimentation, leur éducation, leur l’an dernier et enregistré les prix : « Cent quatre vingt santé et aux problèmes sociaux. » Pour ne pas faillir, et seize millions de francs sont passés entre les mains des se préserver, l’agriculteur s’est donné un cadre : « Les maraîchers sur les six kilomètres de la rive. » Ce jour premières années de mon héritage j’avais pris tout le de février, il a fait venir le camion d’un commerçant du monde à mon compte et je ne calculais rien. » Désormais, Ghana. Pas que pour ses propres tomates. Jusqu’au il sépare une surface de quatre hectares et demi du reste soir, les femmes des environs affluent pour apporter de ses affaires. Il y effectue les cultures vivrières, avec peu d’intrants, juste des semences améliorées pour sécuriser leur récolte. « On négocie les prix avant de ramasser. » Pour Marc, c’est bien ce qui manque aux producteurs de les rendements. En complétant avec les petits grains légumes : s’organiser pour issus du triage des cultures de semences, il s’assure mieux vendre. « Il nous faut des mécanismes pour sept tonnes annuelles. maintenir un prix minimum « Pour les neuf personnes Dori Mali Niger garanti. Un comptoir par de ma famille nucléaire BURKINA-FASO commune les fixerait pour une tonne suffit. » Les six Ouahigouya Kaya chaque période. » Avec de autres sont attribuées aux tels produits périssables, trois « cours » dont il a la IMASGO transformer est la charge. « Je commence à Koudougou Ouagadougou seule façon de réguler. répartir en août. J’incite les Diapaga « Notre seule usine de femmes qui le peuvent à Bobo-Dioulasso transformation de tomates travailler et produire une au Burkina a fermé. » Marc part de leur nourriture. Puis Banfora s’est peu à peu engagé je complète. » L’agriculteur Bénin dans la Fédération des leur fournit semences, Ghana Togo professionnels agricoles engrais et aide pour et la Confédération préparer les sols. Pour Côte d'Ivoire paysanne du Faso. « Il n’y les dons aux personnes a pas encore de politique nécessiteuses, Marc agricole dans notre pays. La profession souffre de met une demi tonne à disposition. Côté business, tout l’incohérence des textes et des stratégies développées. » est compartimenté. Une partie du périmètre maraîcher Elle n’est ni reconnue, ni soutenue : « L’Etat dit que nous ne est réservée à sa femme, une autre pour la famille, une sommes pas une composante performante. Or les petits troisième pour le fils aîné. Les ventes issues de certaines agriculteurs réalisent à eux seuls 40 % du PIB. Seulement parcelles alimentent les comptes ouverts pour chacun 6,5 % du budget national est réellement dépensé dans des enfants. Avec son épouse qui cultive ses oignons et l’agriculture selon notre propre étude qui ne tient pas sèche des tomates, ils font comptabilité séparée. « C’est compte du salaire des fonctionnaires, des routes, des mieux pour l’entente dans le couple. » Marc prépare les barrages, etc. » Marc vit ce mépris de façon directe. L’eau sols et pépinières. Il fournit les intrants, qu’il récupère en dont il profite pourrait vite se tarir. Une société minière nature à la récolte. Pour les huit travailleurs embauchés canadienne vient d’installer une station de pompage à pendant quatre mois, il a sa méthode. « Je les nourris et fort débit pour alimenter l’exploitation d’une mine de zinc. les soigne. Je donne les intrants. Je laboure. » Chacun « En quelques semaines, le niveau d’eau a fortement travaille sa partie. A la récolte, l’agriculteur enlève ses baissé. Il n’y a eu aucune concertation avec les autres dépenses. Le bénéfice est divisé en trois : « Deux tiers usagers alors que c’est la loi. » Pour le leader paysan, pour investir sur le site et ailleurs, le troisième pour le miser sur l’agrobusiness est un leurre. Une vraie politique travailleur. » Marc a sa propre parcelle. « Une fois les alimentaire serait d’accompagner les exploitations familiales. « Partir de celui qui veut travailler sur le plan technique et économique. Afin de dégager des surplus, que la femme transforme, les fils commercialisent, ça c’est du business. » ■

« il n'y a pas encore de po litique agricole dans notre pays. »

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charges enlevées, je me fais un salaire de 50 000 F par mois. Je dois travailler dur pour y arriver. »

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INERA : Institut de l'environnement et de recherches agricoles, c'est une structure de recherche du Centre national de recherche scientifique du Burkina Faso.


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