1 minute read
des solutions existent
est diagnostiqué, la chirurgie n’est pas obligatoire. « Seuls les prolapsus symptomatiques sont traités. Cette pathologie ne met pas en danger la vie d’une patiente, mais peut affecter son quotidien. La boule peut engendrer des troubles urinaires ou empêcher d’aller correctement à selles. Elle peut également être douloureuse lors des rapports sexuels », explique le Pr Dällenbach. Et Séverine Benoist, infirmière en polyclinique de gynécologie, de préciser : « La présence de quelque chose d’inhabituel entre les jambes des patientes altère leur estime d’elles-mêmes. Certaines femmes n’osent plus sortir de chez elles, elles pensent que la boule est visible. Elles n’osent plus avoir de rapports sexuels. »
Cette boule peut être diagnostiquée par le ou la gynécologue de la patiente lors d’un simple contrôle.
Pour les soulager rapidement, le médecin peut poser un pessaire. Ce dispositif s’introduit dans le vagin et permet de garder les organes en place. La patiente le met le matin et l’enlève au moment d’aller se coucher. « Le pessaire permet de retrou- ver immédiatement la qualité de vie d’avant », poursuit Séverine Benoist.
Si la chirurgie est nécessaire, elle permet de remettre durablement les organes à leur place. Elle se fait par voie vaginale ou par laparoscopie, selon la nature du prolapsus, et nécessite une courte hospitalisation. La patiente doit éviter de faire certains sports ou de porter des charges de plus de cinq kilos pendant les deux mois qui suivent l’intervention.
Virginie*, 58 ans, a récemment été opérée d’un prolapsus génital. « Mon premier accouchement a été difficile, mon bébé s’est présenté par le siège. Je suis également hyperlaxe. Il y a quelques années, ma gynécologue a constaté que mon utérus et ma vessie étaient descendus. Je n’avais d’abord aucune gêne. Puis, j’ai commencé à sentir une boule et même à la voir en me baissant. J’ai essayé le pessaire, mais j’ai trouvé cela trop contraignant. Je suis soulagée d’avoir été opérée par le Pr Patrick Dällenbach. Il est trop tôt pour dire ce que cela va changer, mais je pense que c’était la chose à faire. »
Les pessaires sont des dispositifs mécaniques (cupules, anneaux ou cubes de soutien vaginal) introduits dans le vagin ou l’anus. Ils ramènent les organes descendus dans leur position normale afin de soulager les symptômes.
Exemple de chirurgie laparoscopique (sacrohystéropexie). Il existe plusieurs techniques de réparation du prolapsus, avec ou sans prothèse synthétique, par voie haute (cœlioscopie) ou par voie basse (voie vaginale), en fonction de plusieurs paramètres.