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Pontivy et le cyclisme UNE HISTOIRE PLUS QUE CENTENAIRE

La création du Véloce Club Pontivyen en 1893 ; le premier passage du Tour de France, en 1938 ; Les nombreuses épreuves organisées dans la ville ou sur le vélodrome tout au long du XXe siècle… Plus que centenaire, l’histoire qui unit Pontivy et le cyclisme apparaît particulièrement riche. Réalisée par Jérôme Lemesle, responsable des archives municipales, une exposition composée de 20 clichés grands formats accrochés sur les grilles des bâtiments publics de la ville, fait revivre les grands moments du cyclisme pontivyen.

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Les premières décennies du cyclisme pontivyen

Le vélocipède arrive à Pontivy par l’intermédiaire d’artistes forains dans les années 1880. C’est alors un objet coûteux que peu de gens peuvent s’offrir. Les rares propriétaires et ceux qui ont pu en louer s’en servent non pour se déplacer mais pour des promenades dont le boulevard d’Alsace-Lorraine est le lieu privilégié. Si plusieurs courses sont organisées dans le Morbihan dès le milieu des années 1880, il faut attendre le 14 juillet 1888 pour voir la première course à Pontivy. Le 22 septembre 1892, a lieu une course qui a un grand retentissement. Cette épreuve organisée à l’occasion du centenaire de la proclamation de la République, en vient même à éclipser le but originel de la manifestation. Dans les années qui suivent le nombre de propriétaires de bicyclettes augmente sensiblement. Par ailleurs, plusieurs d’entre eux se réunissent et créent en juillet 1893 le Véloce Club Pontivyen, qui est, encore aujourd’hui, la plus vieille association sportive pontivyenne. On y trouve des personnalités de la ville comme le brasseur Émile Duringer, l’entrepreneur Joseph Vernery et le futur député et sénateur Alfred Brard. Dès le mois d’octobre, le club organise sa première course sur la Plaine. L’année suivante elle organise son premier 100 km, qui est remporté par Joseph Vernery. Cette course a lieu presque tous les ans jusqu’à la Grande guerre.

Le vélodrome et le premier âge d’or

À l’issue du premier conflit mondial, le vélo est vraiment entré dans les mœurs. Aussi, les compétitions ne tardent pas à reprendre avec de nouveaux champions comme les frères Paul et Ferdinand Le Drogo ou Jo Kergoff. Ferdinand Le Drogo, plus particulièrement, porte haut les couleurs de la ville. Il est le premier Breton à porter le Maillot Jaune lors du Tour de France en 1927. En 1931, alors que personne ne s’y attend, il devient vice-champion du monde.

Le reste de sa carrière est en dent de scie. Il enchaîne les bons résultats et les contres performances. Cette époque est aussi celle du développement des vélodromes, or, à Pontivy, les courses ont toujours lieu sur un vélodrome improvisé sur la Plaine. Il faut noter à ce propos que l’une des dernières courses ayant eu lieu sur la Plaine est la première course « de dames » qui s’est tenue le 14 juillet 1925. Le 9 mai 1926, un vélodrome en terre battue est inauguré en grande pompe. Il fonctionne une petite dizaine d’année avant d’être laissé aux cours d’éducation physique des élèves de Joseph Loth. Les années 1930 marquent le développement des courses sur route. Non seulement, des courses régionales traversent régulièrement la ville mais des manifestations cyclistes sont organisées presque chaque année, à l’occasion du Raid Hippique. En 1938, la ville est, pour la première fois, traversée par le Tour de France.

Un nouvel âge d’or

La Seconde guerre mondiale aurait pu mettre un terme aux manifestations cyclistes. Pourtant, il n’en est rien. L’année 1942 voit la résurrection du vélodrome à l’occasion de courses organisées pour venir en aide aux prisonniers de guerre. Dans les années qui suivent, et ce jusqu’à sa fermeture définitive dans les années 1950, celui-ci connaît une activité intense. Sur sa piste en terre battue apparaît une nouvelle génération de coureurs qui connaissent de brillantes carrières et donnent au cyclisme pontivyen un second âge d’or. Fernand Picot, Jean Gainche, Émile Le Bigaut et Lucien Teisseire, entre-autres, participent à plusieurs Tours de France notamment sous la direction de Paul Le Drogo, devenu directeur sportif de l’équipe de L’Ouest. Picot y remporte une étape et y porte le maillot vert. Jean Gainche remporte à plusieurs reprise le Tour de Côte-d’Ivoire (y battant notamment Fausto Copi) et remporte une étape sur le Tour de France. Pontivy connaît une activité cycliste intense. De 1954 à 1979, y est organisée une course à laquelle participent tous les grands champions de l’époque, le circuit de la demi-lune. Cette manifestation connaît un grand succès mais s’essouffle à partir de 1964. C’est également à cette époque que les grands champions pontivyens prennent leur retraite. D’autres champions apparaissent occasionnellement. Pierre Le Bigaut remporte deux étapes du Tour de France en 1983. Les années 2010 voient l’avènement des féminines du VCP. Audrey Cordon-Ragot, devient à plusieurs reprises championne de France entre 2007 et 2020. Marie Le Net devient championne du monde sur piste en 2018.

Course inaugurale du vélodrome en 1926 Course féminine sur la Plaine en 1925

Affiche de la première course cycliste à Pontivy

Fête populaire s’il en est, le Tour de France génère de multiples animations dans les communes qu’il traverse. Si certaines ont préféré les annuler pour cause de crise sanitaire, d’autres ont choisi de les maintenir. C’est notamment le cas à Pontivy et à Radenac. Pontivy

>> Vendredi 4 juin

Conférence « Sport Santé : les bienfaits du vélo ». 19 h, Institut de Formation des Soins Infirmiers (IFSI)

>> Tous les soirs dès le 9 juin

Vidéomapping sur la tour du château des Rohan.

>> Vendredi 11 juin

Causerie autour du Tour. 20 h, palais des congrès

>> Vendredi 25 juin

Spectacle « Robic by Laborde : le vainqueur du Tour 47 raconté par un écrivain ». 20 h, palais des congrès

>> 25 et 26 juin

Concerts gratuits. De 19 h à 22 h 30, parking des Pyramides

>> 26, 27 et 28 juin

Village du Vélo : écran géant avec retransmission des étapes bretonnes, animations grand public, buvette-restauration… De 10 h à 19 h, square Lenglier 26 juin : 14 h, démonstration de Skate/BMX, panneaux Street Art, animation de rue et déambulation en centre-ville. 15 h, courses écoles de vélo et minimes. 27 juin : à partir de 10 h, marché des producteurs. À partir de 14h, animations de rue et déambulation. 28 juin : arrivée de l’étape Lorient-Pontivy. À partir de 13 h, animations sur le parcours. À partir de 15 h 30, passage de la caravane publicitaire. À partir de 17 h, passage des coureurs.

Radenac

>> Samedi 26 juin

Grande cyclo-randonnée « Jean Robic, l’enfant de Radenac », avec quatre circuits proposés (155 km, 110 km, 65 km, 22 km) et un circuit pédestre « Circuit du P’tit Tacot » (12 km).

>> Dimanche 27 juin

Midi : apéro musical, restauration sur place suivie de la 2e étape Perros-Guirec - Mûr-de-Bretagne / Guerlédan en direct sur écran géant. Rétrospective Jean Robic et inauguration de la stèle de Jean Robic par Christian Prudhomme, directeur du Tour de France. Animation musicale dans le cœur du bourg.

>> Lundi 28 juin

Matin : marché des producteurs locaux, animations. Midi : restauration sur place, suivi de la 3e étape LorientPontivy en direct sur écran géant. Vers 14 h, passage de la caravane du Tour. Vers 16 h, passage des coureurs.

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Maraîchère bio

ISABELLECULTIVESONJARDIN à POMPALA

Depuis plus de dix ans, Isabelle Collias cultive ses légumes dans son jardin de Pompala, à Baud. L’ancienne tenancière de bar devenue maraîchère bio passionnée, propose ses légumes sur différents marchés et dans les paniers de deux Amap de la région.

« Je ne vais pas au travail, je vais jardiner. » Sur un lopin de terre d’un peu plus d’un hectare, situé au lieu-dit Pompala, dans la commune de Baud, Isabelle Collias cultive son jardin avec bonheur et passion. Ancienne patronne de bar, à Réguiny et à Saint-Gonnery, rien ne la prédisposait à devenir une maraîchère bio. Une évidence puis un coup de pouce du destin, vont pourtant l’amener à changer d’horizon professionnel. « Mère d’une fille puis de jumeaux, quelques années plus tard, je ne souhaitais pas élever mes enfants derrière un bar », assure-t-elle. Mais que faire ? Son installation dans une maison à Bieuzy, va lui apporter une réponse. « Le propriétaire m’avait proposé un petit bout de terrain, se souvient-elle. J’ai commencé à jardiner et ça a été le déclic. » C’est décidé, elle va en faire son métier ! Après l’obtention d’un bac pro agricole en 2008, elle bénéficie d’un legs pour s’installer sur un terrain familial situé au lieu-dit Pompala. Pour transformer la friche en jardin, le travail ne manque pas. « J’ai commencé à défricher à la bêche », sourit celle qui a mis un point d’honneur à ne rien emprunter pour s’installer. « Sans emprunt auprès d’une banque, j’avais moins de pression sur les épaules », précise Isabelle.

50 variétés de légumes

D’entrée, la culture bio et sans OGM, s’impose comme une évidence à la toute nouvelle maraîchère. Bénéficiant des conseils de voisins et d’amis convertis à ce type de culture, elle voit ses premiers plants sortir de terre au printemps 2009. « On ne devient pas maraîcher après seulement neuf mois de formation et j’ai fait pas mal d’erreurs au début, reconnaît-elle. J’ai sans doute aussi un peu bénéficié de la chance du débutant. » La chance mais aussi et surtout du travail… beaucoup de travail. Sans mécanisation, tout se fait à la main. La préparation de la terre, les semis et les récoltes bien sûr, mais également les serres qu’elle achète d’occasion et qu’elle remonte sur son terrain. Pendant un temps, pour remplir son rôle de mère et celui de maraîchère, elle installe même un mobil-home dans son jardin de Pompala. « Mes enfants gardent d’ailleurs de grands et bons souvenirs de cette époque », glisse-t-elle. Les efforts ne tardent pas à payer et les légumes qu’elle propose sur les marchés de Rohan, de Languidic et de Lochrist, ou dans les paniers des Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne), de la région, sont plébiscités. Chaque année, elle cultive ainsi une cinquantaine de variétés de légumes. « J’aime faire des expériences pour leur présenter de nouveaux légumes, précise Isabelle. Toutes ne sont pas concluantes mais à chaque fois c’est le retour des clients qui importe. »

Au Jardin de Pompala

Pompala – 56150 Baud 06 66 74 39 29 Vente le jeudi, de 18 h à 19 h.

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