
5 minute read
ArtisAn
Nicolas Izquierdo SCULPTEUR À LA TRONÇONNEUSE
Élagueur de formation, Nicolas Izquierdo a abandonné son métier mais n’a pas lâché sa tronçonneuse. Désormais, c’est avec elle qu’il travaille le bois pour produire de monumentales sculptures et répondre aux envies de ses clients.
Advertisement
La tronçonneuse… Nicolas Izquierdo l’a toujours utilisée pour son métier ! Installé comme paysagiste dans la région de Lorient, il se spécialise en effet rapidement dans l’élagage des arbres. Pendant une quinzaine d’années, coupe et entretien de chênes, de cyprès ou de sapins, vont rythmer son quotidien. Autodidacte, l’homme a aussi une fibre artistique et il souhaite la développer. « Je me suis d’abord essayé à la taille orientale, explique-t-il. C’est le principe du bonzaï, mais sur un arbre de 25 mètres de hauteur. » Mais il veut aller plus loin. Un séjour en Savoie, où il découvre les sculptures à la tronçonneuse réalisées par les bûcherons locaux, va opérer comme un déclic. De retour en Bretagne, tronçonneuse en main il commence à sculpter. « Au départ c’était juste pour m’amuser mais j’ai vite été passionné », sourit-il.
Pas de regret
L’artiste apprend vite et, histoire de se jauger, il décide de présenter une œuvre à la biennale de la sculpture monumentale de Mellionnec. À défaut d’obtenir un prix, l’œuvre taillée dans le tronc d’un if de 4,5 mètres de haut, au sommet duquel il a sculpté une mouette, est immédiatement acquise par un visiteur. Forcément il persévère. Les chouettes, les champignons ou encore les aigles, qu’il présente désormais régulièrement dans des expositions, séduisent les amateurs. Pendant un temps, il va cumuler son travail d’élagueur et sa passion de la sculpture. Il y a trois ans, il se décide pourtant à arrêter le premier pour se consacrer exclusivement à la seconde. « Je ne le regrette pas », assure-t-il aujourd’hui. Installé en Centre Bretagne, dans la commune du Mené-Plessala, il s’affaire pour répondre aux commandes qui se multiplient. Au fil des expositions et grâce à son site Internet, l’artiste s’est fait une réputation et son talent est désormais reconnu bien au-delà des frontières régionales. « Je réalise des sculptures à la demande, explique-t-il. Je m’adapte aux souhaits des clients qui peuvent être des particuliers, des entreprises ou des collectivités. » Pour l’essentiel, elles sont réalisées à partir de troncs, transportés à l’atelier avant d’être débités. « Je commence par dégrossir à la tronçonneuse avant d’attaquer les finitions avec des outils électriques : fraiseuses, meuleuses ou encore perceuses. » L’artiste peut également se rendre à domicile et réaliser des sculptures sur un tronc d’arbre existant et déjà coupé. Régulièrement, lors de fêtes locales, il propose aussi des démonstrations en réalisant en direct et devant le public, une sculpture unique.
Faire évoluer son œuvre
S’il entend continuer à travailler sur le chêne, le cyprès ou encore le cèdre, Nicolas Izquierdo envisage de travailler aussi des matériaux à base de résine ou de fibres de verre. « Des matériaux plus légers et qui permettent de proposer des sculptures d’extérieur plus pérennes et demandant moins d’entretien », explique-t-il. Parallèlement, l’artiste qui travaille principalement sur le figuratif souhaite faire évoluer son œuvre avec une touche d’inspiration végétale et proposer des expositions à côté du local qui lui sert désormais d’atelier.
Sculpture NIZ
Le Moulin du vau Hamon – Le Mené-Plessala 06 13 74 90 60 www.sculptureniz.com
La ferme des Roses TOUTESTBON DANSLECOChON

Producteur de porc pour la grande distribution, la ferme des roses, à Neulliac, propose également une vente de sa production en direct. Outre les saucisses, les côtes et autres rôtis…, les amateurs peuvent aussi y trouver des rillettes, des terrines et des pâtés.
À la ferme des roses, l’élevage de porcs est une affaire de famille ! Celle de la famille Le Hellaye. Ici, sur les terres du hameau de Kerfelen, dans la commune de Neulliac, on est éleveur et agriculteur de générations en générations. Alors, lorsqu’en 1990, leurs parents décident de prendre une retraite bien méritée, Anne-Michelle et ses deux frères, Gwénaël et Yvanick, n’hésitent pas bien longtemps et s’associent pour poursuivre l’aventure. Le Gaec des roses, qui deviendra quelques années plus tard, la ferme des roses, est né. « C’était déjà un bel élevage, se souvient Anne-Michelle. Outre leur activité de naisseurs et engraisseurs, avec un cheptel d’environ 150 truies, ils cultivaient une cinquantaine d’hectares de terre. » La production, des céréales mais également beaucoup de pommes de terre, permettait d’assurer une partie de l’alimentation nécessaire au bétail. Depuis, cette volonté d’autonomie n’a pas varié. Bien au contraire. Elle s’est développée en même temps que l’exploitation. Trente ans plus tard, la ferme des roses affiche désormais 550 truies et cultive 340 hectares de terres disséminés sur les communes de Neulliac, Kergrist et Noyal-Pontivy. Outre les trois associés, l’exploitation compte cinq salariés, dont deux de leurs enfants, Alexandre et Guillaume.
Saucisses et terrines
Pour l’essentiel, la production qui avoisine tout de même 17 000 porcs par an, est abattue à Josselin puis vendue directement à une enseigne de la grande distribution, par le biais d’un groupement d’éleveurs. Comme par le passé, les récoltes de l’exploitation (blé, maïs, pommes de terre…), cultivées sur le mode d’une agriculture raisonnée, sont consommées par les cochons. Pour leur bien-être et pour éviter le recours aux antibiotiques, ceux-ci sont soignés avec des traitements à base de plantes ou d’huiles essentielles. Des particularités qui expliquent la qualité de la viande de porc de la ferme des roses. Une qualité d’ailleurs de plus en plus appréciée par les consommateurs qui viennent s’approvisionner en direct à la ferme. « Cela fait maintenant une dizaine d’années que nous proposons ce service, précise Anne-Michelle. L’idée nous avait été suggérée par des visiteurs lors d’une opération porteouverte, organisée en 2012. » Depuis, la formule est bien rôdée. Le client doit passer sa commande avant le 15 du mois, pour une livraison le dernier vendredi du mois. Pour l’essentiel, il s’agit de colis (classique ou spécial grillade), d’un poids d’environ 16 kg et comprenant saucisses, chipolatas, côtes, filet mignon, rôti, poitrine… Il est néanmoins possible de commander uniquement des saucisses, des chipolatas ou encore des côtes, vendus 7 € le kilo. Pour permettre de réfrigérer ou de congeler les produits facilement après l’achat, la viande est mise sous vide par portion. Depuis un an, la ferme des roses propose également des terrines, des rillettes et du pâté. Réalisés par la conserverie de l’Abbaye, à Langonnet, ces produits sont également commercialisés dans différents établissements du Centre Bretagne.
La ferme des Roses
Kerlefen - Neulliac 06 15 06 16 94 earldesroses@orange.fr

Chocosaurus !




