ICOMOS - Rapport annuel 2014

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Rapport annuel 2014


Contenu Message du Président

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Un réseau actif Chiffres clés

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La 18e Assemblée générale et son Symposium scientifique

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Honneurs

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Commémorations

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Chef de file dans la conservation du patrimoine culturel Diffuser les connaissances et la recherche scientifiques

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Le 50 anniversaire de la Charte de Venise 24 e

Nara + 20 – Le Document de Nara sur l’authenticité vingt ans après

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Déclaration de Florence sur le patrimoine et le paysage en tant que valeurs humaines

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Publications

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Un engagement inébranlable en faveur de la protection du patrimoine

Une organisation renforcée Nouveaux locaux pour le Secretariat international

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Au service de la Convention du patrimoine mondial

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Amendement des statuts

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Faire face aux urgences et alertes

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Nouveaux principes éthiques

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Informations financières

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Message du Président Chers membres et amis de l’ICOMOS, Revenant rétrospectivement sur le cours de l’année et du triennat écoulés, il me semble, comme l’a montré notre dernière Assemblée générale à Florence, que notre principale réussite aura été le développement, au sein de l’ICOMOS, d’un plus grand esprit d’ouverture. Ouverture qui donne à nos membres et à nos Comités la possibilité d’aborder tous les sujets qui leur paraissent importants en matière de conservation du patrimoine. Il est absolument certain que la véritable force de l’ICOMOS réside dans ses membres : dans la diversité de vos appartenances culturelles et de vos expertises professionnelles, à travers votre engagement inlassable, vous êtes l’ICOMOS. Grâce à la richesse de vos connaissances, l’ICOMOS constitue la plus grande réserve d’expertises en matière de protection et de gestion du patrimoine culturel à travers le monde. Je suis fier, de même que je suis humblement reconnaissant de présider cette organisation. De façon concrète, nous avons favorisé les adhésions en créant des opportunités nouvelles d’implication des membres au niveau international. Parmi elles, il faut souligner le développement de nos Comités scientifiques internationaux depuis l’adoption des principes Eger- Xi’an et la mise en place du Conseil scientifique. Les Comités scientifiques internationaux sont maintenant ouverts à tous ceux qui souhaitent apporter et développer leur expertise. Toutefois, pour que le succès soit complet, il est important que tous les Comités s’engagent dans cette voie.

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De toute évidence, les choses fonctionnent  ! Les trois dernières années ont vu augmenter de 18 % le nombre de nos membres, qui sont passés de 9148 en 2012 à 10793 en 2014, dans 144 pays. 15 nouveaux Comités nationaux ont vu le jour, que ce soit à travers la réactivation de Comités « assoupis », ou la création de nouveaux Comités. Le réseau compte aujourd’hui 110 Comités nationaux, ainsi que des membres individuels dans 34 autres pays. Nous souhaitons la bienvenue à ces nouveaux membres, et les félicitons pour leur ténacité à asseoir la présence de l’ICOMOS au Bangladesh, à la Barbade, au Bénin, en Bolivie, en Haïti, en Malaisie, au Mali, au Népal, au Niger, au Nigeria, en Oman, au Qatar, en Arabie Saoudite, à Singapour, en Tanzanie et à Trinidad & Tobago. Actuellement 3 nouveaux Comités sont en phase finale de création, la Jamaïque, la Jordanie et l’Azerbaïdjan. À travers ce rapport, vous découvrirez les nombreuses activités de notre réseau. Vous prendrez également la mesure de l’engagement inébranlable de l’ICOMOS au service de la conservation du patrimoine. J’espère que vous en apprécierez la lecture.

Gustavo Araoz Président de l’ICOMOS

Le nouveau Comité exécutif de l’ICOMOS (désormais nommé Conseil d’administration) 2015 – 2017

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Le Baptistère de Saint-Jean, de la Piazza del Duomo, Florence, en cours de restauration et annonçant la 18e Assemblée générale de l’ICOMOS


Un rĂŠseau actif


Chiffres clés

Membres : 10 793 Comités nationaux : 110 Présence internationale : membres dans 144 pays Nouveaux Comités nationaux : 15 depuis 2012 Comité national comportant le plus grand nombre de nouveaux membres en 2014 : ICOMOS France qui a accueilli plus de 300 nouveaux adhérents

Comités scientifiques internationaux : 28 Participants à la 18e Assemblée générale : 1650 participants et invités de 94 pays, 73 Comités nationaux représentés

Résumés reçus pour le Symposium de la 18e Assemblée générale : 1300 résumés soumis, 170 intervenants sélectionnés

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La 18e Assemblée générale et son Symposium scientifique Placée sous le haut patronage de Monsieur Giorgio Napolitano, Président de la République italienne et de Madame Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO, cette manifestation a réuni plus de 1650 participants et invités venant de 94 pays différents et représentant 73 Comités nationaux de l’ICOMOS. Ce moment fort de la vie de l’ICOMOS s’inscrit donc comme le rendez-vous incontournable des professionnels du patrimoine dans le monde.

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L’Assemblée générale a également élu un nouveau Conseil d’administration qui comprend des représentants des pays suivants : Afrique du sud, Allemagne, Argentine, Australie, Bulgarie, Chine, Émirats Arabes Unis, Espagne, États-Unis, Finlande, France, Grèce, Inde, Irlande, Israël, Japon, Mexique et Suède. Afin d’améliorer la gouvernance de l’organisation, l’Assemblée générale a procédé à des modifications des Statuts de l’ICOMOS datant de 1978 et révisé les Principes éthiques datant de 2002. Elle a également adopté la Déclaration de Florence sur « Patrimoine et paysages en tant que valeurs humaines », fruit du travail effectué durant le symposium scientifique, ainsi que 49 résolutions, incluant des nouvelles directions stratégiques pour l’ICOMOS. Le prix Piero Gazzola a été décerné au Professeur Henry Cleere et 12 membres ont été élevés au rang de membres d’honneur. À cette occasion, l’ICOMOS et le TICCIH (Le Comité international pour la conservation du patrimoine industriel) ont signé un nouvel accord de partenariat, actualisant l’accord précédant signé en 2000, attestant ainsi du nombre croissant de domaines dans lesquels nos deux organisations coopèrent et faisant suite à l’adoption en 2011 des Principes conjoints ICOMOS-TICCIH pour la conservation des sites, constructions, aires et paysages du patrimoine industriel. Le thème central choisi pour le Symposium scientifique était « Patrimoine et paysages en tant que valeurs humaines ». Les débats ont montré, comme l’a dit le Professeur Salvatore Settis, Président du Comité scientifique, que « la tâche d’évaluer un site – culturel ou naturel – et des valeurs immatérielles, dans le cadre du patrimoine mondial, peut être considérée comme une mission « humaniste » qui vise à sauvegarder et mettre en valeur les « valeurs » humaines garantissant l’esprit du lieu, l’identité des peuples, et, espérons-le, d’améliorer la qualité de vie de ceux qui y vivent ». Dans ce sens, le Symposium voulait promouvoir un large débat destiné à améliorer le dialogue interculturel en plaçant l’être humain au centre du débat culturel, dont les valeurs patrimoniales et paysagères constituent une synthèse commune. Sélectionnés parmi les quelque 1300 propositions de contributions reçues en provenance de 94 pays, 170 intervenants sont venus présenter leurs communications.

Celles-ci, d’une très bonne teneur scientifique, ont alimenté le travail en séance. Les actes du Symposium seront publiés en 2015. La 18e Assemblée générale a de nouveau été accompagnée d’un événement destiné aux étudiants et jeunes professionnels, le Festival de la jeunesse et du patrimoine de Florence, promu et organisé par la Fondazione Romualdo Del Bianco avec son Institut international Life Beyond Tourism. Plus de 250 étudiants internationaux provenant de plus de 20 pays y ont participé. Des jeunes professionnels ont également été impliqués dans les travaux du Symposium scientifique à travers la mise en place de rapporteurs junior, en binôme avec les rapporteurs senior. De plus, un certain nombre d’étudiants en conservation dans les Universités de Florence ont pu bénéficier d’une participation gratuite au Symposium. Toujours dans le but de favoriser les échanges et une meilleure connaissance réciproque, un forum des Comités scientifiques internationaux de l’ICOMOS a été organisé pendant l’Assemblée générale. Les Comités scientifiques internationaux qui le souhaitaient pouvaient venir présenter leurs activités, opportunité qui a rencontré un vif succès. En outre, plus de 60 évènements parallèles ou en soirée ont eu lieu au cours du programme de l’Assemblée générale - les plus importants étant les célébrations du 50e anniversaire de la Charte de Venise et du 20e anniversaire du Document de Nara sur l’authenticité. Avant l’Assemblée générale, le Comité exécutif (désormais dénommé Conseil d’administration), le Conseil consultatif, le Conseil scientifique et l’Académie ont également tenu leurs réunions à Florence. Le Conseil consultatif a examiné les amendements proposés aux Statuts et aux Principes éthiques ainsi que de nouvelles structures qui permettraient aux Comités nationaux de former un forum équivalent au Conseil scientifique. Le Conseil scientifique a examiné le nouveau plan d’action triennal scientifique. 25 Comités scientifiques et groupes de travail de l’ICOMOS ont par ailleurs tenu leur réunion statutaire ou scientifique durant l’Assemblée générale. Une généreuse subvention de la Fondation Getty et du Victoria Falls Fund de l’ICOMOS a aidé 56 professionnels de 42 pays à participer à cette Assemblée générale. Rapport annuel 2014 de l’ICOMOS

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COMITÉ EXÉCUTIF (2015-2017) Président : M. Gustavo Araoz, États-Unis d’Amérique Secrétaire générale : Mme Kirsti Kovanen, Finlande Trésorière générale : Mme Laura Robinson, Afrique du Sud Vice-Présidents : M. Alfredo Conti, Argentine M. Toshiyuki Kono, Japon M. Gideon Koren, Israël M. Peter Phillips, Australie M. Grellan Rourke, Irlande Membres du Comité exécutif : M. Nils Ahlberg, Suède Mme Sofia Avgerinou-Kolonias, Grèce M. Stefan Belishki, Bulgarie Mme Amel Chabbi, Émirats Arabes Unis M. Victor Fernandez Salinas, Espagne M. Pierre-Antoine Gatier, France Mme Pamela Jerome, États-Unis d’Amérique M. Rohit Jigyasu, Inde Mme Lu Qiong, Chine M. Christoph Machat, Allemagne Mme Olga Orive, Mexique M. Mario Santana Quintero Ex-officio : Présidents d’honneur : M. Michael Petzet, Allemagne M. Roland Silva, Sri Lanka Président du Comité consultatif : M. John Hurd, Royaume-Uni Coordinateur du Conseil scientifique : M. James Reap, États-Unis d’Amérique

Les résultats complets et les résolutions de la 18e Assemblée générale sont disponibles pour téléchargement sur www.icomos.org (À propos de l’ICOMOS > Gouvernance > Assemblée générale > 18e Assemblée générale - Florence 2014)

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RÉSOLUTIONS DE LA 18e ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 18AG 2014/01 Remerciements 18AG 2014/02 In memoriam 18AG 2014/03 Élection du Président, de trois Viceprésidents, du Secrétaire et du Rapporteur de la 18e Assemblée générale 18AG 2014/04 Adoption de l’ordre du jour 18AG 2014/05 Désignation des membres du Comité de Vérification des Pouvoirs, des membres du Comité des Candidatures, des membres du Comité des Résolutions et d’un Scrutateur et d’au moins deux Assistants scrutateurs 18AG 2014/06 Approbation des rapports et des comptes, quitus au Comité exécutif 18AG 2014/07 Rapport du Comité de Vérification des pouvoirs 18AG 2014/08 Rapport du Comité des Candidatures 18AG 2014/09 Élection des Président, Secrétaire général, Trésorier général, Vice-Présidents et du Comité exécutif de l’ICOMOS (Résultats de l’élection) 18AG 2014/10 Lieu du siège de l’ICOMOS 18AG 2014/11 Révision de la Déclaration d’engagement éthique (Principes éthiques) 18AG 2014/12 Vote du projet de résolution portant sur l’amendement des Statuts de l’ICOMOS 18AG 2014/13 Amendment des Statuts de l’ICOMOS 18AG 2014/14 Autorisation de demande de reconnais­ sance d’utilité publique 18AG 2014/15 Conclusions et résolutions du Symposium scientifique 18AG 2014/16 Nouveaux membres honoraires 18AG 2014/17 Projet de programme triennal de l’ICOMOS 2015-2017 18AG 2014/18 Orientations budgétaires pour 2015-2017 18AG 2014/19 Cotisations pour 2015-2017 18AG 2014/20 Délégation au Comité exécutif de la mise en œuvre du programme dans le cadre des budgets annuels 18AG 2014/21 Résolution pour la sauvegarde du patrimoine culturel en Syrie et en Irak 18AG 2014/22 Internationales Congress Centrum Berlin (ICC Berlin) 18AG 2014/23 Conservation du patrimoine de l’Avantgarde russe 18AG 2014/24 Conservation et gestion de Valparaíso et Chiloé, biens du patrimoine mondial 18AG 2014/25 Conservation du paysage culturel de la péninsule de Burrup dans l’archipel Dampier, Australie 18AG 2014/26 Sauvegarde du paysage minier de Rosia Montana et promotion d’un modèle de développement durable 18AG 2014/27 Suivi de la situation du patrimoine culturel en Crimée et Ukraine orientale 18AG 2014/28 Sauvetage du site du Patrimoine mondial de Machu Pichu 18AG 2014/29 Sauvegarde de la place de Mayo, Centre historique de Lima, Pérou


Accessoires de conférence et publications de la 18e Assemblée générale

18AG 2014/30 Site historique du Jardin National d’Athènes, Grèce 18AG 2014/31 Protection du patrimoine culturel et développement immobilier : le Monument à José Rizal, Manille, Philippines 18AG 2014/32 Autoroute « Camino de Santiago » : une menace pour le site du patrimoine mondial du Chemin de Saint-Jacques de Compostelle 18AG 2014/33 Le patrimoine culturel en temps de crise économique : perspectives et défis 18AG 2014/34 Promotion et développement des Orientations pour le patrimoine du vingtième siècle (développement en cours du Document de Madrid) 18AG 2014/35 Initative pour les Paysages ruraux du monde 18AG 2014/36 Déclaration de Canberra sur les parcs publics urbains historiques 18AG 2014/37 Faire en sorte que la culture et le patrimoine culturel soient reconnus dans les objectifs et cibles de développement durable proposés pour le Programme de développement des Nations Unies pour l’après-2015 18AG 2014/38 Cadre législatif pour la protection du patrimoine culturel urbain au Pérou

18AG 2014/39 Protection du patrimoine culturel urbain de Moldavie 18AG 2014/40 Les marbres du Parthénon : initiatives pour entamer un dialogue 18AG 2014/41 Conservation du patrimoine du réalisme socialiste et du modernisme socialiste 18AG 2014/42 Le voyage par-delà le tourisme durable : Life Beyond Tourism, voyager pour le dialogue 18AG 2014/43 Notre dignité commune : mettre en avant les approches fondées sur les droits de l’homme dans la conservation du patrimoine 18AG 2014/44 Accroître la participation aux réunions de l’ICOMOS grâce aux technologies de la communication et autres moyens 18AG 2014/45 Conception d’un label spécifique afin d’identifier les événements marquant le 50e anniversaire de l’ICOMOS 18AG 2014/46 Connecter les pratiques : soutenir les approches intégrant nature et culture 18AG 2014/47 Communication des comptes financiers et du rapports financier de manière plus transparante, avant approbation 18AG 2014/48 « Boîte à outils du patrimoine » de l’ICOMOS 18AG 2014/49 Activitiés sur les processus en amont dans le cadre du patrimoine mondial Rapport annuel 2014 de l’ICOMOS

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Honneurs LE PRIX PIERO GAZZOLA Le Prix Piero Gazzola fut créé en 1979 en mémoire d’un fondateur de l’ICOMOS qui fut l’un des plus grands défenseurs de la conservation et de la restauration des monuments et sites historiques et son premier Président.

Henry Cleere recevant le prix de Pia Gazzola, fille de Piero Gazzola, Jean-Louis Luxen, président du Jury et Cevat Erder, lauréat 2003 et membre du jury

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Tous les trois ans, lors de l’Assemblée générale de l’ICOMOS, ce prix est décerné à un individu ou à un groupe de personnes ayant œuvré avec distinction à l’accomplissement des objectifs de l’ICOMOS. Le lauréat doit être membre de l’ICOMOS et est choisi par un Comité de sélection. Lors de la 18e Assemblée générale, le prix Piero Gazzola a été décerné au Professeur Henry Cleere, membre d’ICOMOS Royaume-Uni depuis 1975 et membre du Comité exécutif de l’ICOMOS de 1981 à 1990, pour sa contribution émérite au travail accompli par l’ICOMOS dans la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial, en particulier en tant que Coordonnateur du patrimoine mondial de l’ICOMOS de 1992 à 2002, ainsi que pour son travail dans le domaine de la gestion du patrimoine archéologique. Henry Cleere fut, entre autres, Directeur du Conseil pour l’archéologie britannique de 1974 à 1991 ; rédacteur en chef de grands travaux sur la gestion du patrimoine archéologique : « Approches du patrimoine archéologique » (Londres, 1984) , « Gestion du patrimoine archéologique dans le monde moderne » (Londres, 1989) ; récipiendaire du Prix européen du patrimoine, en 2002, et du prix annuel pour la Conservation et la Gestion octroyé par l’Institut archéologique de l’Amérique, en 2010. Il a été nommé Officier de l’Empire britannique ; Membre honoraire de plusieurs organisations scientifiques internationales ; ainsi que Membre honoraire de l’ICOMOS depuis 2003.


NOUVEAUX MEMBRES D’HONNEUR À l’occasion de la 18e Assemblée générale, 12 membres ont été élevés au rang de membre d’honneur de l’ICOMOS pour les services éminents qu’ils ont rendus en faveur de la conservation des monuments et des sites.

Mme Kristal Buckley, Australie M. Jukka Jokilehto, Finlande M. William J. Murtagh, États-Unis d’Amérique M. Eugenio Pérez Montás, République Dominicaine Mme Angela Rojas, Cuba M. Carlos Scheltema, Pays-Bas

M. Giora Solar, Israël M. Augusto Villalon, Philippines M. Zsolt Visy, Hongrie M. Dionysis Zivas, Grèce M. Roberto Di Stefano, Italie (à titre posthume) M. Herb Stovel, Canada (à titre posthume)

Commémorations À LA MÉMOIRE DES MEMBRES DE L’ICOMOS DISPARUS EN 2014 Nesreen Bouza

Employée de la DGAM Syrienne, Mme Bouza a participé au cours ICOMOS e-learning tenu à Damas puis est devenue membre individuelle de l’ICOMOS. Elle était un conservateur très actif, diplômé de l’École de Chaillot, et a participé à la formation sur les mosaïques à l’ICCROM.

Alejandro Alva Balderrama

Ancien directeur de l’architecture et des sites archéologiques à l’ICCROM ; Fondateur des projets Terra et Gaia ; Fondateur du Comité scientifique international de l’ICOMOS pour l’étude et la conservation de l’architecture en terre en 1987 et son Président de 1990 à 1996.

Mario Coyula Cowley

Directeur de l’École d’architecture de l’Institut supérieur polytechnique José Antonio Echeverria (ISPJAE) ; Chef du groupe pour le développement intégré de la capitale ; Président fondateur de la Commission des monuments de La Havane ; et Directeur du Bureau d’architecture et d’urbanisme de la ville. Fondateur d’ICOMOS Cuba fondé en 1982.

Louis Bergeron

Expert international en patrimoine industriel ; Directeur d’études à l ’École des hautes études en sciences sociales EHESS - dont il dirigea le Centre de recherches historiques - CRH - de 1986 à 1992 ; Fondateur du CILAC en 1978 ; Président du TICCIH, Comité international pour la conservation du patrimoine industriel, de 1990-2000.

Karel Anthonie Bakker

Objecteur de conscience à l’apartheid ; Directeur de l’école d’architecture de Pretoria ; Expert pour l’ICOMOS sur les questions du patrimoine mondial ; Participation à l’élaboration et suivi des travaux pour plusieurs candidatures au patrimoine mondial en Afrique ; Pionnier dans la mise en place de concepts tels que l’évaluation d’impact patrimonial, l’interprétation et la présentation, les paysages urbains historiques en Afrique du Sud et au-delà.

Willem J. H. Willems

Expert en archéologie romaine aux Pays-Bas ; Inspecteur général de l’archéologie à l’Inspection d’état pour le patrimoine culturel ; Doyen de la Faculté d’archéologie, Université de Leiden ; Membre honoraire de l’Association européenne des archéologues (2003) ; Membre d’ICOMOS Pays-Bas et Co-Président du Comité scientifique international de l’ICOMOS sur la gestion du patrimoine archéologique (ICAHM).

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Patrimoine du socialisme : Le Café Mockba à Berlin, Allemagne


Chef de file dans la conservation du patrimoine culturel


Diffuser les connaissances et la recherche scientifiques LE CONSEIL SCIENTIFIQUE ET LES COMITÉS SCIENTIFIQUES INTERNATIONAUX Patrimoine de commémoration : l’entrée de Robben Island – prison du Président Nelson Mandela et maintenant site inscrit au patrimoine mondial

Les Comités scientifiques internationaux de l’ICOMOS sont en première ligne pour l’exploration des concepts émergents relatifs au patrimoine. Le Conseil scientifique est constitué des Présidents de chacun des comités, ou de leur représentant désigné, et joue le rôle d’instance de coordination et de forum de discussion. Depuis sa création en 2005, le Conseil scientifique a contribué à une plus grande ouverture des comités, puisque plus de la moitié des membres de l’ICOMOS appartiennent maintenant à un ou plusieurs comités. En 2014, le CAR (art rupestre) s’est réorganisé sous l’impulsion d’une nouvelle direction. 2014 a également vu s’initier un travail de création de comités sur de nouveaux thèmes, tel le PRERICO (sites religieux et lieux de rituel).


Membres de l’ISC20C (CSI Patrimoine du XXe siècle) faisant la promotion du « Document de Madrid » à l’occasion de la 18e Assemblée générale

En 2014, les travaux des Comités scientifiques internationaux ont porté sur les sujets suivants : ❱ La recherche exploratoire entreprise par l’ICIP (l’interprétation et la présentation) sur la part des reconstructions architecturales ou archéologiques dans les pratiques courantes de gestion du patrimoine. Selon la Charte de Venise, les reconstructions ne sont pas autorisées ; pourtant, avec la destruction délibérée des sites culturels patrimoniaux par des groupes extrémistes que l’on observe en Syrie et en Irak, la question de la reconstruction se pose, comme moyen d’atténuer les dommages, comme ce fut le cas à Mostar et à Tombouctou. Cette question sera par la suite approfondie et une réunion d’experts organisée en mars 2015 sur ce sujet par ICOMOS Émirats Arabes Unis ; ❱ L’ISCCL (paysages culturels) a lancé une initiative sur les paysages ruraux au niveau mondial, visant à définir un ensemble de critères et un atlas mondial, mais aussi à collecter des études de cas. Il s’est également investi dans les travaux consécutifs à la Charte de Baeza qui ambitionne la reconnaissance du patrimoine agricultural et de son rapport avec les droits humains ; ❱ L’approche du patrimoine culturel fondée sur la question des droits humains a aussi récemment émergé sous la houlette d’ICOMOS Norvège. En 2014, celui-ci a entre autres organisé sur ce thème, en avril, à Oslo, un atelier dont les résultats ont été présentés lors d’une conférence en marge de la 38e session du Comité du patrimoine mondial, en juin à Doha ;

❱ ICOMOS Inde a lancé une initiative relative au développement durable, qui sera l’objet, en 2015, d’une réunion régionale TheoPhilos (théorie et philosophie) à Bangalore, co-organisée avec le CIVVIH (villes et villages historiques) et partie intégrante du thème « Patrimoine et Démocratie » retenu pour la 19e Assemblée générale qui se tiendra en 2017 à New-Delhi ; ❱ En 2014, l’ISC20C (patrimoine du XXe siècle), a publié une seconde édition du « Document de Madrid – approches pour la conservation du patrimoine architectural du XXe siècle », prenant en compte les observations formulées après son adoption lors de la 17e Assemblée générale en 2011. Le « Document de Madrid » a depuis été traduit en 13 langues et doit être encore développé dans la perspective de la 19e Assemblée générale. L’ISC20C a également pris l’initiative d’identifier les différentes formes que revêt le patrimoine matériel et immatériel de la période socialiste. Considérant que le patrimoine du XXe siècle est sous-représenté sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, l’ISC20C entend stimuler les échanges et les débats et, en particulier, mieux prendre en considération la potentielle importance du patrimoine socialiste en Europe. Les membres de l’ICOMOS en général, et plus particulièrement les Comités nationaux en Europe centrale et en Europe de l’Est, dans les pays de l’ex-URSS, ont été invités à lancer des initiatives locales et nationales afin d’identifier, de conserver, d’interpréter, de répertorier et protéger les monuments de la période socialiste en tant que strate patrimoniale notable, témoin du contexte social, politique et culturel de la guerre froide dans une Europe divisée et représentant des réalisations et conditions de vie de l’après-guerre pour les générations futures. Rapport annuel 2014 de l’ICOMOS

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Comme toujours, de nombreux événements ont été organisés par les Comités scientifiques internationaux parmi lesquels : ❱ La conférence de l’ICLAFI (questions légales, administratives et financières) sur « Le statut des organisations non-gouvernementales et leur contribution à la conservation du patrimoine » et sa réunion annuelle, 12-16 janvier 2014, Tibérias, Israël ; ❱ La réunion de l’ICAHM (gestion du patrimoine archéologique) organisée conjointement avec la Conférence de préhistoire Indopacifique « Patrimoine mondial et meilleures pratiques de gestion du patrimoine archéologique en Asie du sud-est », 12-18 janvier 2014, Siem-Reap (Angkor) Cambodge ; ❱ Le symposium de l’ICTC (tourisme culturel), avec la participation du CIVVIH (villes et villages historiques) : « Les villes créatives en tant que destination touristique du Patrimoine mondial », 13-14 mars 2014, Florence, Italie ; ❱ La réunion de l’ISCSBH (patrimoine bâti partagé) : « Réflexion sur le patrimoine bâti partagé dans les sites asiatiques du Patrimoine mondial de l’UNESCO, et le patrimoine bâti partagé en Asie, en Australie et dans le Pacifique », 13-24 avril 2014 à Melaka et Penang en Malaisie et à Bandung en Indonésie ; ❱ La conférence internationale de l’ISCES (l’énergie et le développement durable) : « Vivre avec le passé », portant sur l’efficience énergétique dans les bâtiments historiques, 11 avril 2014, Dublin, Irlande ; ❱ Le symposium de TheoPhilos (théorie et philosophie) : « Le patrimoine dans le miroir du changement social. La réalité de la conservation, 50 ans après la charte de Venise », 8-10 mai 2014, Riga, Lettonie ; ❱ La réunion du sous-comité « Méditerranée » du CIVVIH (villes et villages historiques) : « Les cités portuaires fortifiées méditerranéennes au XXIe siècle : sites, valeurs et génie des lieux , 2-4 mai 2014, », Alanya, Turquie ; ❱ La réunion du comité ISCEC (l’économie de la conservation) et la conférence sur « La conservation intégrée et les 3 dimensions du développement durable », 21-23 mai 2014, Visby, Suède ; ❱ La conférence de l’IPHC (patrimoine polaire) : « L’avenir du patrimoine polaire », 25-28 mai 2014, Copenhague, Danemark ; ❱ La réunion du comité ISCMP (peintures murales) : 30 janvier-2 février, et conférence « Solutions sur mesure pour réparer les désastres commis par l’homme », 19-21 juin 2014, Esztergom, Hongrie ; ❱ L’atelier d’été du CIPA (documentation du patrimoine) : « Surveillance et modélisation 3D du patrimoine culturel », 5-12 juillet 2014, Paestum, Italie ; ❱ La conférence internationale organisée par l’ISCEAH (patrimoine d’architecture en terre) : « Le patrimoine vernaculaire, la durabilité et l’architecture de terre », VerSus 2014, 2e MEDITERRA, 2e ResTAPIA, 11-13 septembre 2014, Valence, Espagne ; ❱ La réunion annuelle de l’ICORP (la préparation aux risques), le 8 octobre 2014, liée à la conférence « Assistance culturelle – le patrimoine culturel et l’absence de prévention », 6-7 octobre, Porto, Portugal ; ❱ Le symposium de l’ICAHM (gestion du patrimoine archéo­ logique) : « Standards universels pour la gestion du patrimoine archéologique », 20-23 octobre 2014, Jishou, Hunan, Chine. 20

Rapport annuel 2014 de l’ICOMOS

COMITÉS NATIONAUX Les événements organisés par les Comités scientifiques internationaux complètent bien sûr les nombreux événements scientifiques nationaux et internationaux organisés par les Comités nationaux de l’ICOMOS ; pour n’en citer que quelques-uns, d’autres étant mentionnés dans les diverses sections de ce rapport : ❱ ICOMOS Géorgie et ICOMOS Arménie : coopération régionale pour le développement du patrimoine culturel – 8e atelier international des savoir-faire constructifs « Coopération des Comités nationaux de l’ICOMOS des pays de l’Europe centrale et de l’Europe de l’est pour la gestion des biens du patrimoine mondial » réalisé avec l’aide du programme partenarial culturel de l’Europe de l’est, 23-24 janvier 2014, Tbilissi, Géorgie ; ❱ ICOMOS Finlande : séminaire international « Le patrimoine multiculturel de Vyborg et sa préservation », 13-14 février 2014, bibliothèque de Vyborg ; ❱ ICOMOS France : conférence internationale « Le métal en plein air – sculpture extérieure métallique du XIXe siècle au début du XXe – identification, conservation, restauration », 4-5 décembre 2014, Paris ; ❱ ICOMOS Italie : conférence « Patrimoine culturel et techniques de restauration innovantes », 12 juin 2014, Naples ; ❱ ICOMOS Allemagne (co-organisation) : conférence internationale « Protection contre les inondations dans les sites historiques », 13-14 juin 2014, Dresde ; ❱ ICOMOS Costa-Rica : forum virtuel « Management intégré du risque et adaptation au changement climatique pour la conservation du patrimoine culturel et naturel », engagé en juillet 2014 ; ❱ ICOMOS Royaume-Uni : conférence « Patrimoine culturel immatériel au Royaume-Uni : promouvoir et protéger nos cultures et modes de vie dans leurs diversités », 20 septembre 2014, Londres ; ❱ ICOMOS Hongrie : conférence « Un patrimoine pour le futur, un futur pour le patrimoine », 25-26 septembre 2014, Balatonfüred ; ❱ ICOMOS Seychelles : conférence « Préserver et promouvoir l’architecture créole traditionnelle », 27-28 octobre 2014, Victoria ; ❱ ICOMOS Espagne : réunion internationale « Paysages culturels et patrimoine mondial », organisé par le conseil municipal de Madrid avec l’appui scientifique et la coordination d’ICOMOS-Espagne, 1-5 décembre 2014, Madrid. En outre, dans le cadre de la subvention obtenue pour 2013-2014 de l’Union Européenne, Mme Sofia AvgerinouKolonias, présidente du CIVVIH, a engagé une étude, avec le soutien des Comités nationaux européens, sur les impacts de la crise économique sur les divers champs du patrimoine en Europe.


18 AVRIL – LE PATRIMOINE DE LA COMMÉMORATION Comme chaque année, le 18 avril, l’ICOMOS a célébré la « Journée internationale des monuments et des sites », dont le principe a été approuvé lors de la 2e conférence générale de l’UNESCO en 1983. Inspiré par le centenaire, en 2014, du début de la Première Guerre mondiale 1914-1918, le thème en était « Le patrimoine de la commémoration ». Le but de cette journée internationale est d’encourager les communautés locales et les personnes privées, dans le monde entier, à prendre la mesure de l’importance du patrimoine culturel dans leur vie, leur identité, leur système social, et de développer la conscience de sa diversité, de sa vulnérabilité et des efforts nécessaires à sa protection et à sa conservation. Les monuments et les sites, incluant les formes les plus complexes et diversifiées de sites patrimoniaux que sont les paysages habités, sont les supports tangibles de la mémoire d’une partie de l’expérience humaine. De ce fait, par leur authenticité et leur intégrité, ils contribuent, à leur manière, à la commémoration et à la transmission des valeurs qui intègrent l’Histoire. Le thème retenu fournit dès lors l’opportunité de présenter ces édifices réalisés avec l’intention de commémorer un événement, une personne, une idée, etc.

Le patrimoine commémoratif prend des formes variées : inscriptions gravées, mausolées de facture architecturale exceptionnelle ou sculptures monumentales, éléments plus modestes reflétant des traditions vernaculaires ou lieux spécifiques, tels les cimetières ou les jardins de mémoire. Ce patrimoine inclut également des éléments auxquels on a conféré une valeur commémorative : par exemple des ruines ou des vestiges industriels équipés de plaques commémoratives, ou des jardins publics dont la toponymie commémore un événement historique ou une personne. Les comités de l’ICOMOS et d’autres organisateurs de plus de 45 pays ont mis en place des manifestations spécifiques pour marquer cette journée. La liste complète des événements est disponible à http://www.icomos.org/fr/ what-we-do/image-what-we-do/731-18-april-events-2014

PARTENAIRE DE LA CAMPAGNE URBAINE MONDIALE ONU-Habitat est le programme des Nations Unies qui œuvre pour un meilleur avenir urbain. Sa mission est de promouvoir un développement social et environnemental durable des établissements humains et la réalisation d’un habitat adapté pour tous.

Patrimoine en milieu urbain - l’Acropole d’Athènes, vue de la place Monastiraki

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Pendant le 6e Forum urbain, qui s’est tenu à Naples en septembre 2012, trois Comités scientifiques internationaux de l’ICOMOS, l’ISCEC (économie de la conservation), le CIVVH (villes et villages historiques) et l’ICLAFI (questions juridiques) ont tenu une réunion commune sur « L’apport de la conservation intégrée du patrimoine culturel pour une ville créative, réactive et durable ». Ils ont également organisé une manifestation spécifique parallèle intitulée « L’ICOMOS au Forum urbain mondial » animée par Luigi Fusco-Girard, président de l’ISCEC. Ces réunions ont mis en évidence la nécessité d’inclure la protection du patrimoine urbain et le rôle de la culture dans les objectifs du nouvel agenda HABITAT et, pour cela, de renforcer la coopération entre l’ICOMOS et le programme des Nations Unies pour les établissements humains. En 2014, l’ICOMOS a donc rejoint la Campagne urbaine mondiale en tant que membre associé. La Campagne urbaine mondiale regroupe des partenaires de la société civile et des personnes privées, unis par le désir commun de plaider en faveur du rôle positif des villes dans le monde entier et de promouvoir des règles, des stratégies et des pratiques d’urbanisation durable. Mise en place lors du 5e Forum urbain mondial en 2010, la Campagne est coordonnée par le programme ONU-habitat et pilotée par un comité de gouvernance issu des différents partenaires – http://www.worldurbancampain.org/. À travers ce partenariat, l’ICOMOS veut stimuler les approches créatives et l’innovation dans l’élaboration de la réglementation régissant la préservation et la revitalisation des cités historiques, des villes et des aires urbaines. Jeff Soule, membre exécutif du CIVVIH (villes et villages historiques) a participé au 7e Forum urbain mondial (Medellin, Colombie, 5-7 avril 2014) et a pris part aux groupes de travail du comité de pilotage de la Campagne urbaine mondiale.

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CAMPAGNE VISANT À INCLURE LA CULTURE DANS LES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE POUR L’APRÈS-2015 En 2014, l’ICOMOS a rejoint le noyau central du réseau conduisant la campagne pour l’inclusion de la culture dans les objectifs du développement durable, soutenant les efforts de l’UNESCO pour intégrer explicitement la culture « comme un facilitateur et un moteur du développement durable » dans l’Agenda de développement pour l’après2015. L’ICOMOS a été représenté dans le groupe de campagne par M. Hervé Barré (ICOMOS France) puis par M. Andrew Potts (ICOMOS États-Unis). Le groupe de campagne a élaboré une déclaration, signée par plus de 2000 organisations et personnes privées, adressée le 10 juin 2014 aux co-présidents du groupe de travail sur les Objectifs du Développement Durable responsable de la préparation du document relatif aux cibles et aux indicateurs du développement durable devant être soumis à l’Assemblée générale de l’ONU. Pour plus d’informations : www.culture2015goal.net. L’engagement de l’ICOMOS dans cette campagne a été confirmé par une résolution de sa 18e Assemblée générale à Florence, en novembre 2014 – résolution 18GA2014/37 demandant que la culture et le patrimoine culturel soient reconnus dans les cibles et indicateurs du développement durable dans l’Agenda pour l’après-2015 des Nations Unies.

Paysage agraire dans la vallée de Lea, Grand Londres, Royaume-Uni


INVITATIONS AUX MANIFESTATIONS SCIENTIFIQUES INTERNATIONALES Les événements suivants ne représentent qu’une partie de tous ceux auxquels l’ICOMOS a participé tout au long de l’année : ❱ « Patrimoine d’abord : vers une approche commune pour une Europe durable », présidence grecque de l’UE (1er semestre 2014), ministère de la Culture et des Sports, 6-8 mars 2014, Athènes, Grèce ; ❱ Première conférence internationale d’architecture et de design, 29-30 avril 2014, Amman, Jordanie ; ❱ 16 table ronde des experts de la fondation Romualdo del Bianco, 8-9 mars 2014, Florence, Italie ; e

❱ Conseil de l’Europe : 3e réunion du Comité directeur de la culture, du patrimoine et du paysage (CDCPP), 19-21 mars 2014, Strasbourg, France ; ❱ 194e session du Conseil exécutif de l’UNESCO, 2-15 avril 2014, Paris, France ; ❱ « Vision de l’Afrique urbaine - Pour un agenda urbain africain », 3 avril 2014, Bruxelles, Belgique ; ❱ Groupe de réflexion 2014 sur le patrimoine en Europe, ministère français de la Culture, 7-8 avril, Paris, France ; ❱ Conférence européenne pour la mise en œuvre du programme conjoint UNESCO-SCBD sur la diversité bioculturelle, 11-12 avril 2014, Florence, Italie ; ❱ Réunion pour l’inscription de l’ensemble transnational des fortifications côtières de l’est-Caraïbes, 8-10 mai 2014, St Maarten ; ❱ 5 session de l’Assemblée générale des États-parties à la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, 2-5 juin 2014, UNESCO, Paris, France ; e

❱ 5e réunion du Comité scientifique et technique de la Convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique de 2001, 11 juin 2014, Paris, France ;

❱ 25e congrès mondial de l’UIA, 3-7 août 2014, Durban, Afrique du sud ; ❱ Organisation des états américains : 6e réunion interaméricaine des ministres de la Culture et des Hauts fonctionnaires chargés de la culture, 12-13 août 2014, Port-au-Prince, Haïti ; ❱ 7e conférence des villes eurasiennes du patrimoine mondial, 24-27 août 2014, Aktau, Kazakhstan ; ❱ Forum mondial de l’UNESCO sur la culture et les industries culturelles, 2-4 octobre 2014, Florence, Italie ; ❱ Paysages culturels dans les sites Natura 2000 – vers une nouvelle réglementation pour la gestion intégrée du patrimoine culturel et naturel, 10-11 octobre 2014, Athènes, Grèce ; ❱ 13e conférence DOCOMOMO, 19-23 septembre 2014 Séoul, Corée ; ❱ Atelier international sur le développement durable du paysage culturel des rizières en terrasses des Hani de Honghe, co-sponsorisé par SACH et le gouvernement de la province du Yunnan et co-organisé par l’ICOMOS Chine, le bureau du patrimoine culturel du gouvernement provincial du Yunnan et les gouvernements locaux, sur le site du Patrimoine mondial, 27-31 octobre 2014 ; ❱ Conférence régionale de haut niveau – La réhabilitation du patrimoine culturel comme clé du développement durable, 27-28 octobre 2014, Dubrovnik, Croatie ; ❱ Conférence Euromed 2014, 3-8 novembre 2014, Limassol, Chypre ; ❱ Denkmal 2014 – cérémonie d’ouverture, foire de Leipzig, 5 novembre 2014, Leipzig, Allemagne ; ❱ ICCROM, 84e réunion du Conseil, 17-19 novembre 2014, Rome, Italie ; ❱ 9e session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, 24-28 novembre 2014, UNESCO, Paris, France ; ❱ Conseil de l’Europe, Assemblée parlementaire, Comité culture, science, éducation et média, 5 décembre 2014, Paris, France.

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Le 50e anniversaire de la Charte de Venise L’année 2014 a marqué le 50e anniversaire du deuxième congrès international des architectes et techniciens des monuments historiques, ainsi que l’adoption de la Charte internationale en faveur de la conservation et de la restauration des monuments et des sites, plus connue de nos jours sous le nom de Charte de Venise. Les futurs fondateurs de l’ICOMOS y jouèrent un rôle central : Raymond Lemaire fut le rapporteur du deuxième congrès international et co-auteur, avec Piero Gazzola et Roberto Pane, de la version définitive de la Charte de Venise.

Piero Gazzola, futur Président fondateur de l’ICOMOS, ainsi que des représentants de la ville de Venise, lors du deuxième congrès international de Venise en 1964

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En étendant le concept de patrimoine universel, formulé pour la première fois à Athènes en 1931, la Charte de Venise a cherché à appréhender la complexité croissante du patrimoine culturel, pour répondre notamment à une Europe d’après-guerre et à une classification du patrimoine en expansion. La Charte de Venise a tenté de poser le cadre de la valeur universelle, en partant du principe qu’en tant que culture matérielle, les œuvres créatives incarnent des formes variées de connaissance humaine. Au cours des cinquante années qui ont suivi sa promulgation, la Charte de Venise n’a cessé de retenir l’attention de toutes les générations de théoriciens, législateurs, universitaires et praticiens du patrimoine du monde entier à la recherche de conseils, d’inspiration et d’une validation de leurs efforts pour la sauvegarde du patrimoine culturel. Son indéfectible pertinence a été de nombreuses fois scrutée et passée au crible d’interminables exercices exégétiques cherchant à interpréter et expliquer sa signification dans un monde en mutation, où le rôle et la nature intrinsèque du patrimoine ne cessent d’évoluer. La pratique contemporaine de la conservation s’en est longtemps tenue aux principes de la Charte de Venise, tout en affirmant que la valeur et la signification sont déterminées culturellement, point qui figure également clairement dans le préambule de la Charte de Venise originale. Au cours des dernières décennies, un certain nombre de principes et de présupposés de la Charte de Venise ont été critiqués, adaptés et rajeunis. Les changements sociaux, économiques, technologiques et culturels de ces cinquante dernières années ont rendu nécessaire un examen critique de la Charte de Venise et de son influence.

Dans la mesure où il s’agit de son document fondateur, l’ICOMOS a célébré ces noces d’or en le mettant une fois de plus en lumière lors sa 18e Assemblée générale, dans le cadre d’une table ronde animée par Francesco Bandarin, ancien directeur général adjoint de la culture de l’UNESCO, autour d’intervenants distingués tels que Jukka Jokilehto, Stefano Gizzi, Carlos Flores Marini, Guo Zhan, Gustavo Araoz, Michael Petzet, Kristal Buckley et Pamela Jerome. Ce fut malheureusement le dernier événement international de l’ICOMOS auquel participa notre membre honoraire Carlos Flores Marini, ancien président d’ICOMOS Mexique, membre du Comité exécutif de l’ICOMOS de 1965 à 1972 et l’un des signataires de la Charte de Venise, décédé en janvier 2015. De nombreux Comités nationaux et scientifiques internationaux ont également consacré en 2014 des manifestations spécifiques à cet important jubilé, notamment le Comité scientifique international en charge de la théorie et de la philosophie de la conservation et de la restauration, qui a organisé une conférence intitulée « Les tendances du patrimoine dans le miroir du changement social. Réalité de la conservation – 50 ans après la Charte de Venise » à Riga (Lettonie) du 8 au 10 mai 2014. De même, ICOMOS États-Unis a consacré son 17e symposium annuel international, qui s’est tenu du 3 au 5 avril 2014 à Philadelphie, Pensylvanie, au thème « The Venice Charter at Fifty - A Critical Appraisal of the Venice Charter and Its Legacy », tandis que de son côté ICOMOS Pérou réunit, du 6 au 9 octobre 2014, un symposium international sur le thème « Conservación y patrimonio : Reflexiones a los 50 años de la Carta de Venecia » à Lima, en présence notamment de Carlos Flores Marini.

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Travaux de rénovation à grande échelle du temple Shoko-ji, désigné Bien culturel important, ville de Takaoka, Japon

Nara +20 Le Document de Nara sur l’authenticité vingt ans après Vingt ans après la conférence de Nara organisée en novembre 1994, l’ICOMOS a fait œuvre de précurseur en approfondissant et en explorant les perspectives socio-culturelles dégagées à l’époque par le document de Nara.


La conférence de Nara et le Document de Nara

Le Document de Nara et l’avenir : Nara +20

La notion de l’authenticité a été incluse dans les directives opérationnelles de la Convention du patrimoine mondial lors du premier Comité du patrimoine mondial de 1977. Pourtant, ces directives opérationnelles furent « mises à l’épreuve » dès 1978, à l’occasion de la proposition d’inscription du centre historique de Varsovie. Dans la mesure où Varsovie avait été entièrement reconstruite à la suite de la Seconde guerre mondiale, la recommandation de l’ICOMOS souleva la question de l’authenticité et le Comité décida de différer sa décision. La seconde recommandation, en 1980, souligna que le critère de l’authenticité ne s’appliquait certes pas au sens strict du terme, mais conclut que l’authenticité de Varsovie était pourtant en lien avec cette réalisation unique des années 1945 à 1966 et recommanda ainsi l’inscription de ce centre historique détruit à plus de 85 % et presque totalement reconstruit. En considérant le sens courant de ce terme, cette interprétation de l’authenticité n’apparait pourtant pas totalement convaincante. Ainsi, on voit que les difficultés à trouver un équilibre entre le cadre conceptuel initial de la Convention sur le patrimoine mondial et les exigences liées à la diversité des cultures variées sont apparues très tôt.

En reconnaisant que l’authenticité s’inscrit dans un contexte socio-culturel spécifique, le document de Nara a posé de nouvelles questions. Certaines d’entre elles ont été abordées dans les Recommandations d’Himeji publiées à l’occasion de la célébration du 40e anniversaire de la Convention du patrimoine mondial, accueillie à Kyoto par le gouvernement japonais.

L’initiative de ce qu’on a appelé l’Étude globale fut lancée en1988, destinée à analyser la Liste du patrimoine mondial ainsi que les listes indicatives, pour en identifier les lacunes et les redondances possibles. Quand un groupe d’experts tenta d’en élaborer le cadre théorique, il s’avéra incapable de dégager un consensus sur la méthodologie à adopter, conduisant ainsi à un constat d’échec. Ceci étant, au cours de ce processus, les approches privilégiant la signification des sites plutôt que leur matérialité recueillirent une plus large adhésion, soulignant ainsi la nécessité de renouveler la réflexion en matière d’authenticité. En 1992, le Comité du patrimoine mondial demanda que le concept d’authenticité et ses modalités d’application soient approfondis. Le Japon offrit alors d’organiser une conférence internationale dans la ville historique de Nara, où se déroula donc la conférence de Nara en novembre 1994. Le résultat a été le document de Nara, qui définit l’authenticité comme étant « le facteur qualificatif essentiel quant aux valeurs » et affirme également que « tant les jugements sur les valeurs reconnues au patrimoine que sur les facteurs de crédibilité des sources d’information peuvent différer de culture à culture, et même au sein d’une même culture » (art.11). L’authenticité est ainsi dissociée des aspects matériels d’origine du patrimoine, et définie comme un outil d’analyse de la crédibilité des sources d’information. Le document de Nara fournit une liste non exhaustive de quatorze sources d’information (art. 13). Cette liste inclut des éléments immateriels et dynamiques tels que l’usage et la fonction, les traditions et les techniques, l’esprit et l’expression. Quoique le document de Nara n’ait pas de force contraignante, il a imprégné les pratiques de conservation dans diverses régions et son influence s’est graduellement renforcée, de telle sorte qu’il a fini par être intégré aux directives opérationnelles de 2005, acquérant ainsi un statut véritablement normatif.

L’étendue et la profondeur du débat qui a eu lieu à Himeji ont convaincu Bunka-cho (l’agence japonaise en charge des affaires culturelles), ICOMOS Japon, Toshiyuki Kono (Vice Président de l’ICOMOS international), ainsi que les autres participants à la manifestation de la nécessité de poursuivre la réflexion. Ceci a eu lieu dans le cadre de deux réunions ultérieures, avec une participation plus large, qui se sont déroulées à l’université Kyushu de Fukuoka en 2013 et début 2014 . Ces réunions ont été suivies par la seconde conférence de Nara, qui a eu lieu du 22 au 24 octobre 2014 à la Prefectural New Public Hall de Nara, Japon. À la suite de discussions particulièrement riches, les experts qui participèrent à la conférence ont adopté à l’unanimité un nouveau document qui développe les recommandations d’Himeji et porte le titre de Nara + 20. Le document Nara + 20 peut-être téléchargé sur les sites suivants : Anglais : http://www.japan-icomos.org/pdf/nara20_en.pdf Français : http://www.japan-icomos.org/pdf/nara20_fr.pdf

Une voie vers le futur Il est important de souligner que Nara + 20 s’adresse à tous les acteurs de la communauté internationale concernés par la protection du patrimoine. Il n’a pas été conçu comme un nouveau document doctrinal, mais comme une invitation à poursuivre le dialogue, la recherche et à approfondir un certain nombre de concepts nouveaux, souvent controversés, de la conservation du patrimoine. Chaque paragraphe du document Nara + 20 appelle à des actions. Ainsi, lors de la réunion qui a eu lieu à Nara en octobre 2014, une série de propositions ont été faites au cours du débat général, à traiter par les diverses parties prenantes concernées, et notamment : ❱ la collectivité en tant qu’acteur principal et les praticiens du patrimoine en tant qu’usagers, ❱ collaborations interdisciplinaires ; synergies résultant de la coopération, ❱ reconstruction ; patrimoine vivant ; paysage culturel ❱ rapport entre authenticité et intégrité – patrimoine matériel et immatériel - patrimoine culturel et naturel, ❱ confiance et éthique ; dialogue entre les multiples acteurs.

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Déclaration de Florence sur le patrimoine et le paysage en tant que valeurs humaines Danse effectuée au cours de la Fête du Dragon ivre, un festival folklorique traditionnel et unique célébré par les poissonniers de Macao

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La Déclaration de Florence sur le patrimoine et le paysage en tant que valeurs humaines a été adoptée par la 18e Assemblée générale de l’ICOMOS et est le fruit du Symposium scientifique consacré au thème « Patrimoine et paysage en tant que valeurs humaines » organisé à cette occasion à Florence du 10 au 14 novembre 2014, et auquel ont participé plus de 1650 spécialistes du patrimoine provenant de 94 pays.


Ce texte important, dont le titre complet est « Déclaration des principes et recommandations concernant la valeur culturelle du patrimoine et des paysages en vue de promouvoir des sociétés démocratiques et pacifiques », se fonde sur la compréhension des droits des individus et des communautés à bénéficier du patrimoine culturel, y compris du paysage, droits symétriques à leur devoir commun d’en préserver l’authenticité et la diversité culturelle. La déclaration est destinée à favoriser une réflexion de fond sur la gestion du patrimoine, sur l’éthique et les pratiques. Elle s’inscrit dans une vision holistique d’un développement harmonieux centré sur l’importance du patrimoine culturel comme témoignage de paix et de cohésion. Le patrimoine culturel et le paysage sont fondamentalement indissociables du bien-être et de l’amélioration de la qualité de vie des communautés, ainsi que du renforcement de leur identité. L’objectif principal du symposium a été de contribuer au débat et de définir des principes, des stratégies, des normes et des pratiques susceptibles de contribuer à la reconnaissance des valeurs humaines du patrimoine culturel, ainsi qu’à la sauvegarde de la diversité culturelle. Il s’agit ainsi de placer l’homme au centre du débat culturel, dans le cadre d’un développement durable, harmonieux et interculturel. En conclusion des débats du symposium, la déclaration identifie cinq points principaux, incluant à la fois des principes et des recommandations : ❱ Partage et expérimentation de l’identité commune à travers le tourisme et l’interprétation Ce point recouvre plusieurs aspects importants, tels que la possibilité de responsabiliser et de renforcer l’autonomie tant des communautés que des touristes ; il évoque des thèmes tels que l’interaction et la communication culturelles, le développement des connaissances et l’évolution des perceptions, ou l’élaboration de cadres conceptuels pour le développement du patrimoine culturel. ❱ Le paysage comme habitat culturel Le paysage est reconnu comme faisant partie intégrante du patrimoine, en lien avec les valeurs de la nature et la biodiversité. Il s’agit d’un élément central de l’identité collective, qui doit être géré selon une approche holistique et collective. Il existe des lieux dans lesquels des stratégies de développement durable peuvent être mises en œuvre avec succès. La prise de conscience et l’action publiques sont indispensables.

❱ Développement durable grâce aux savoirs traditionnels Les pratiques et les techniques traditionnelles sont des ressources fondamentales pour la gestion du patrimoine culturel, à la fois matériel et immatériel. Elles occupent une grande place dans la « boîte à outils » de la conservation du patrimoine. Les savoirs traditionnels doivent être considérés comme un élément fondamental pour des programmes de développement technologiquement équilibrés et novateurs, ainsi que, plus généralement, pour le développement durable. Dans chaque pays, une telle démarche renforce la qualité de vie et encourage des techniques résilientes permettant de faire face aux défis et aux risques globaux. ❱ Initiative et responsabilité des communautés en matière de conservation L’avenir du patrimoine culturel réside dans la participation active des communautés dont le patrimoine constitue un élément vital du développement local durable. Cette problématique couvre plusieurs aspects tels que : engagement commun dans la mise en valeur du patrimoine, approche de bas en haut indispensable dans le cadre d’une sauvegarde et d’une gestion effectives du patrimoine, association de la conservation du patrimoine et d’un développement socio-économique durable. ❱ Nouveaux instruments destinés à la pratique de la conservation Toute une gamme de nouveaux instruments est en cours d’élaboration en ce qui concerne la pratique de la conservation – de la science pure et du débat théorique aux méthodologies opérationnelles, des phases de test à la mise en œuvre dans le monde entier. Il est indispensable d’encourager les nouvelles technologies susceptibles de promouvoir une croissance culturelle partagée, de manière également à faciliter la collaboration pour la standardisation et la simplification des procédures et des instruments. En conclusion, il est important de souligner que la Déclaration de Florence sur le patrimoine et le paysage en tant que valeurs humaines a pour ambition de placer la population au centre de la sauvegarde du patrimoine culturel et du paysage. Elle vise à prendre en compte la responsabilité et la dimension éthique de la sauvegarde de ce patrimoine pour les générations futures, tout en soulignant le rôle des communautés locales et des biens culturels dans le cadre d’un développement durable et harmonieux. La déclaration de Florence peut être téléchargée sur le site Internet de l’ICOMOS www.icomos.org sous (À propos de l’ICOMOS > Gouvernance > Assemblée générale > 18e Assemblée générale – Florence 2014)

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Publications Sauf mention contraire (vendeur externe), les publications peuvent être commandées via le Centre de documentation de l’ICOMOS http://www.icomos.org/en/documentation-center

COMITÉS NATIONAUX

ICOMOS France Les biens en série du Patrimoine mondial : Nouvel enjeu, nouveaux critères.

ICOMOS Argentine 40 Años - ICOMOS Argentina. (40 années- ICOMOS Argentine). Delheye, Pedro (ed.) ; Ciudad Autonoma de Buenos Aires, ICOMOS Argentina, 2014. 230 p., illus. ISBN : 978-987-29432-1-9

Actes numériques du colloque de Poitiers, France, 17-18 décembre 2012. Martinot-Lagarde, Jean-Louis (éd.) ; Palmi, Isabelle (éd.) ; Gottfried, Cédric (éd.). Paris, ICOMOS France, mai 2014. 196 p., illus. (Fre)

Contact et commande : ICOMOS Argentine

ICOMOS Australie Historic Environment, Vol. 26, No. 2 : World Heritage at 40 - The view from Australia. (Le patrimoine mondial à 40 ans, le point de vue australien). Winter, Tim (éd.). Victoria, Australia, Australia ICOMOS, 2014. 128 p., illus. ISSN : 0726-6715 (Eng) Résumé : http://openarchive.icomos.org/1509/ Contact : georgia.meros[at]deakin.edu.au

E-publication disponible au téléchargement à (pas de version papier) : http:// france.icomos.org/fr_FR/Formations/ Les-publications/Autres-publications/ Les-biens-en-serie-du-patrimoine-mondial

Dans le cadre du quarantenaire de la Convention du Patrimoine mondial, ce colloque a abordé la notion de biens en série par une approche transversale. À une explication épistémologique de la notion de paysage, en Europe et en France, a succédé un exposé du contexte politique et du cadre administratif de la gestion patrimoniale du territoire. La seconde session s’est penchée sur des cas d’étude de projets et sur l’implication des différents intervenants dans les biens en séries, les biens ayant récemment subi une extension, qu’ils soient inscrits et ou en voie de l’être, français, transfrontaliers ou dans des pays voisins.

ICOMOS Japon Progress report of Great East Japan Earthquake recovery : Present state of affected cultural heritage.

ICOMOS Finlande La conservation du patrimoine construit à notre époque : Essaie sur la conservation environnementale / Rakennussuojelu Ajassa : Pohdintoja rakennetun ympäristön suojelusta. Kovanen, Kirsti (éd.), Ehrström, Margaretha (éd.), Häyrynen, Maunu (éd.), Vepsä, Marjo (éd.), Kivilaakso, Aura (éd.).Helsinki, Finnish National Committee of ICOMOS, 2014. 175 p., ill., index. (Mul. : Eng/Fin) ISBN:978-952-67465-3-1

Cette publication présente les principes de la restauration, ainsi que des articles mettant en lumière la recherche et différentes notions concernant la restauration. La sélection de ces articles a été inspirée à la fois de la recherche finlandaise et des thématiques émergeantes autour de la restauration et de la conservation des œuvres de la fin du XXe siècle. Les auteurs développent à la fois théories et applications pratiques. Commande auprès d’ICOMOS Finlande.

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(Rapport d’avancement de la reprise après le Séisme au Japon : Etat actuel du patrimoine culturel affecté). Hanazato, Toshikazu (éd.), Kariya, Yuga (éd.), Yano, Kazuyuki (éd.).Tokyo, Japan ICOMOS National Committee / Japan Cultural Heritage Consultancy, 2014. 25 pages : illustrations. (Eng.)

Ce rapport résume les projets de restauration entrepris sur le patrimoine culturel qui a été touché par le tremblement de terre dans la région du Grand-Est japonais. Le rapport fait également mention des mesures de préparation aux risques qui doivent être mises en place à l’avenir. Contact et commande : ICOMOS Japon


ICOMOS Serbie Modern Conservation. 2nd issue. (Conservation moderne. 2e édition) Šekaric, Branka (ed.). Belgrade, ICOMOS Serbia, 2014. 315 p., illus. ISSN : 2334-9239. Contact : office@icomos-serbia.com

Le deuxième numéro de « Conservation moderne » contient des chapitres portant sur l’histoire, la théorie, la philosophie de la conservation, la pratique de la conservation, des entretiens et des critiques. Il présente des cas d’étude locaux et internationaux mais également en point phare une interview de Todor Krestev, expert bulgare de renommée internationale.

ICOMOS Slovénie International legal standards for heritage protection in a period of economic recession and tools for safeguarding protection standards. (Normes juridiques internationales pour la protection du patrimoine en période de récession économique et outils pour les sauvegarder). Stokin, Marko (ed.), Ifko, Sonja (ed.) ; Ljubljana, ICOMOS International Council on Monuments and Sites, Zdruzenje za ohranjanje spomenikov in spmeniskih obmocij, 2014. 77 p., illus. (Publications monographiques de l’ICOMOS Slovénie ; 01) (Eng) ISBN : 978-961-281-627-8 Contact : ICOMOS Slovénie

COMITÉS SCIENTIFIQUES INTERNATIONAUX CSI de l’ICOMOS sur la conservation des villes et villages historiques (CIVVIH) The role of the integrated conservation of cultural heritage for a creative, resilient and sustainable city (Rôle de la conservation intégrée du patrimoine culturel pour une ville créative, résiliente et soutenable). Actes du colloque ICOMOS-CIVVIH, Naples, septembre 2012. Colletta, Teresa (éd.). Milan, FrancoAngeli, 2014. 150 p., illus. (Textes variés en Eng, Fre) ISBN : 978-88-204-5079-3. Commander (20 €) : https://www.francoangeli.it/ Ricerca/Scheda_libro.aspx?ID=21422

Le livre offre un aperçu complet du développement intellectuel dans le domaine de la conservation urbaine au XXIe siècle, sur la base de l’évolution et du contexte opérationnel de la gestion urbaine, ainsi que du développement des politiques de conservation urbaine et des pratiques locales menées par les « experts » de l’ICOMOS.

INTERNATIONAL Secrétariat international de l’ICOMOS – Unité du Patrimoine mondial The Silk Roads : an ICOMOS Thematic Study (Les Routes de la soie : une étude thématique de l’ICOMOS). Williams, Tim. Paris, ICOMOS, 2014. 152 p., illus., cartes. (Eng) ISBN : 978-2-918086-12-3. E-publication disponible au téléchargement à http://www.icomos.org/images/mediatheque/ ICOMOS_WHThematicStudy_SilkRoads_final_ lv_201406.pdf

Les études thématiques constituent une synthèse de la recherche et des connaissances les plus récentes dans un domaine précis. L’objectif de cette étude est d’offrir une analyse des sites qui jalonnent les Routes de la Soie, susceptible d’être utilisée comme base d’analyse comparative par les États-parties qui souhaitent proposer des sites en série pour inscription au Patrimoine mondial des Routes de la Soie. ICOMOS international (ICOMOS-Allemagne) Patrimoine en péril : Rapport mondial 2011-2013 sur les monuments et les sites en péril Machat, Christoph ; (ed.) Petzet, Michael (ed.) ; Ziesemer, John (ed.). Berlin, hendrik Bäßler verlag. Berlin 2014 ISBN 978-3-930388-24-0 E-publication disponible pour téléchargement à http://www.icomos.org/images/DOCUMENTS/ Publications/HR2011-13final.pdf

Le Rapport mondial 2011-2013 sur le Patrimoine en péril est le dernier volume d’une série de Rapports mondiaux dont le premier a été publié en 2000. D’une approche strictement fondée sur la conservation, cette série de publications apporte des informations sur les dangers qui menacent notre patrimoine culturel dans le monde entier afin d’offrir de l’aide en cas de risques et de promouvoir des mesures pratiques pour les éviter ou du moins les atténuer. Comité consultatif de l’ICOMOS (ICOMOS Chine) Tangible risks, intangible opportunities : Long-term risk preparedness and responses for threats to cultural heritage. Actes du Symposium scientifique de l’ICOMOS, 31 octobre 2012, Pékin, Chine. Chabbi, Amel (éd.), Jerome, Pamela (éd.), Jigyasu, Rohit (éd.), Kelley, Stephen J. (éd.), Reap, James (éd.). Charenton-lePont, France, ICOMOS, 2014. 222 p., ill. (Eng) ISBN:978-2-918086-14-7 E-publication disponible pour téléchargement sur : http://openarchive.icomos.org/1509/

Le patrimoine culturel est exposé à de nombreuses catastrophes découlant de risques naturels tels que les tremblements de terre, les inondations, les cyclones et, de plus en plus, les risques d’origine humaine, comme les incendies criminels, les conflits armés et les troubles civils. Compte tenu de ces défis, le symposium du Comité consultatif de l’ICOMOS à Pékin s’est proposé d’évaluer ces risques et de mettre au point des politiques, des stratégies et des techniques de réduction des risques, de réponses d’urgence et de récupération en cas de catastrophes. Rapport annuel 2014 de l’ICOMOS

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Le Panneau des chevaux, Grotte Chauvet-Pont d’Arc, Ardèche, France, inscrite au patrimoine mondial en 2014


Un engagement inĂŠbranlable en faveur de la protection du patrimoine


Au service de la Convention du patrimoine mondial La Convention pour la protection du patrimoine mondial culturel et naturel a été adoptée lors de la Conférence générale de l’UNESCO du 16 novembre 1972. Depuis la première réunion du Comité du patrimoine mondial, l’ICOMOS a joué un rôle significatif en tant qu’organisation consultative, dont les missions principales consistent à évaluer les biens culturels et mixtes proposés pour l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial, à effectuer des missions de suivi et à établir des rapports sur l’état de conservation des biens culturels et mixtes du patrimoine mondial, à évaluer les demandes d’assistance internationale au titre du Fonds du patrimoine mondial, à effectuer des missions de conseil et des études thématiques, et à contribuer aux objectifs de la Stratégie globale. Pour plus d’informations sur le mandat de l’ICOMOS: http://www.icomos.org/en/what-we-do/involvement-in-international-conventions/world-heritage

Le Qhapaq Ñan - réseau de routes andin Argentine, Bolivie, Chili, Colombie, Equateur, Pérou - inscrit sur la liste du patrimoine mondial en 2014

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Rapport annuel 2014 de l’ICOMOS


Évaluation des candidatures à la Liste du patrimoine mondial Les 5 et 6 mars 2014, le Groupe de travail du patrimoine mondial de l’ICOMOS a évalué les informations complémentaires fournies par les États parties et finalisé les recommandations pour le Comité du patrimoine mondial relatives aux inscriptions sur la Liste du patrimoine mondial en 2014. L’ICOMOS a reçu de l’UICN des commentaires relatifs à 3 demandes d’inscription de paysages culturels, qui ont été intégrés dans les rapports d’évaluation et pris en compte par l’ICOMOS dans les recommandations Le cycle des évaluations pour 2015 a commencé en mars 2014 avec la réception des dossiers de propositions d’inscription et le démarrage du processus de sélection des évaluateurs et des experts missionnaires, en consultation avec les Comités scientifiques internationaux et les Comités nationaux de l’ICOMOS. Des missions d’évaluation ont été effectuées en septembre et octobre 2014. La Commission pour le patrimoine mondial de l’ICOMOS s’est réunie à Paris du 1er au 6 décembre 2014 afin d’examiner 35 propositions d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial, incluant 2 propositions d’extension de biens du patrimoine mondial. La Commission pour le patrimoine mondial était composée d’experts de la conservation originaires de 18 pays couvrant l’ensemble des régions du monde. Préalablement à la tenue des discussions, les membres de la Commission pour le patrimoine mondial ont soumis à un examen rigoureux un ensemble de documents comprenant les dossiers de candidature préparés par les États parties et diverses informations additionnelles, ainsi que les rapports des missions d’évaluation de l’ICOMOS et autres analyses fournies par des experts choisis pour leurs compétences scientifiques eu égard aux sites considérés.

Rapports sur l’état de conservation En 2014, l’ICOMOS a organisé 10 missions de suivi réactif, établi 55 projets de rapports sur l’état de conservation de biens culturels et mixtes et examiné 43 rapports qui ont été présentés à la 38e session du Comité du patrimoine mondial. Les rapports sur l’état de conservation ont été discutés lors de deux réunions qui se sont tenues au Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO en mars et avril 2014.

Déclarations rétrospectives de Valeur universelle exceptionnelle

la 38e session du Comité du patrimoine mondial. L’ICOMOS a également examiné 121 déclarations relatives à des biens situés en Europe et en Amérique du Nord.

38e session du Comité du patrimoine mondial La délégation de l’ICOMOS à la 38e session du Comité du patrimoine mondial (Doha, 15-25 juin 2014) était composée du Président accompagné de représentants de l’ICOMOS, de personnel de l’Unité du patrimoine mondial ainsi que de conseillers.

Révision des méthodes de l’ICOMOS concernant l’évaluation des candidatures En 2014, l’ICOMOS a initié un processus de révision de ses méthodes et procédures d’évaluation des candidatures à la Liste du patrimoine mondial. Tout en poursuivant la mise en œuvre des recommandations du rapport 2010, l’ICOMOS s’est fixé pour priorité de renforcer le dialogue et la coopération avec les États parties. Une communication directe avec nos personnels et conseillers devrait permettre de rendre plus intelligibles les recommandations de notre Commission pour le patrimoine mondial, et ainsi aider les États parties à mieux les prendre en compte pour apporter des réponses plus adéquates.

Autres activités En 2014, l’ICOMOS était présent à plusieurs réunions liées au développement de la Stratégie globale, et plus généralement à d’autres aspects concernant la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial tels que la réunion pour l’élaboration d’un Plan d’action régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes (Brasilia, 24-25 avril), et la révision des listes indicatives de l’Équateur (Quito, 8-11 septembre) et de la Mongolie (Oulan Bator, 6-7 octobre). En ce qui concerne les processus en amont et autres missions de conseil, l’ICOMOS a assuré la mise en œuvre des décisions du Comité du patrimoine mondial, en particulier des projets pilotes visant à identifier des possibilités nouvelles et à élaborer des dossiers de candidature. Des réunions ont été organisées avec les États parties concernés et des études de faisabilité ont été entreprises pour certains des projets pilotes.

L’ICOMOS a pris part au processus de révision des déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle, en lien avec le second cycle du rapport périodique. Ce processus est organisé selon le calendrier régional ; 80 déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle en provenance d’Amérique latine et des Caraïbes ont été révisées pour présentation à Rapport annuel 2014 de l’ICOMOS

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Apamée, Syrie - l’un des sites les plus touchés en raison de fouilles illégales, systématiquement effectuées, employant des bulldozers et outils électroniques pour rechercher des métaux, ciblant les mosaïques. Des fosses de jusqu’à 20 m de profondeur ont été signalées à travers le site

Faire face aux urgences et aux alertes SYRIE ET IRAK Une terrible guerre civile fait rage en Syrie depuis 2011. Le groupe extrémiste Daesh, ou soi-disant « État islamique », s’est emparé de Mossoul et a conquis une partie de l’Irak en 2014. La destruction systématique et délibérée du patrimoine culturel par des groupes fondamentalistes liés à Al Qaida s’étend de Bamyan (Afghanistan) à Tombouctou (Mali) et touche désormais également, outre la Syrie et l’Irak, la Libye, la Tunisie et le Yémen.


Groupe de travail de l’ICOMOS pour la Syrie et l’Irak Un groupe de travail a été mis en place, d’abord de manière informelle en 2012 pour la Syrie, puis de manière plus formelle consécutivement au vote unanime d’une résolution en faveur de la protection du patrimoine culturel en Syrie et en Irak lors de l’Assemblée générale de l’ICOMOS à Florence en novembre 2014. Les membres de ce groupe de travail sont actuellement Kirsti Kovanen, Rohit Jigyasu, Samir Abdulac, Bijan Rouhani, Gaia Jungeblodt et Regina Durighello. Ses activités en 2014 : ❱ Réunion internationale d’experts de l’UNESCO « Ralliement de la communauté internationale pour sauvegarder le patrimoine culturel syrien » organisée par l’UNESCO (26 - 28 mai 2014). L’ICOMOS était représenté à cette réunion de 3 jours par Samir Abdulac et Bijan Rouhani. Deux objectifs principaux avaient été fixés : d’une part l’examen de la situation présente en Syrie, assorti de la proposition de réponses concrètes à la sauvegarde du patrimoine culturel syrien ; d’autre part poser les bases d’une future coopération opérationnelle lors de la phase de reconstruction et de récupération post-conflit. ❱ Réunion d’urgence d’experts pour la sauvegarde du patrimoine culturel irakien (17 juillet 2014). Samir Abdulac, Regina Durighello et Bijan Rouhani ont participé à cette réunion d’urgence d’experts organisée par le bureau irakien de l’UNESCO en étroite coopération avec le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO. Participaient également à cette réunion des représentants du ministère irakien du Tourisme et des Antiquités, du ministère irakien de la Culture, de la Délégation permanente de l’Irak auprès de l’UNESCO, d’INTERPOL, de l’ICCROM, de l’ICOM et de l’IFLA. ❱ L’ICOMOS, partenaire du projet UE-UNESCO de « Sauvegarde d’urgence du patrimoine culturel syrien ». En octobre 2014, l’ICOMOS a signé un accord-cadre de coopération avec l’UNESCO et l’ICCROM pour la sauvegarde d’urgence du patrimoine culturel syrien. ❱ Participation de l’ICOMOS à la formation consacrée à l’« Aide d’urgence au patrimoine bâti de Syrie ». Cette formation était organisée conjointement par l’UNESCO, le Centre de conservation régional de l’ICCROM-ATHAR et le Centre régional arabe pour le patrimoine mondial de Bahrain (ARC-WH), dans le cadre du projet UE-UNESCO de Sauvegarde d’urgence du patrimoine culturel syrien. Le stage, qui comprenait plusieurs visites sur le terrain de sites archéologiques et culturels majeurs sur le territoire libanais, a eu lieu du 24 novembre au 6 décembre 2014 au bureau de l’UNESCO de Beyrouth. Deux membres du Comité scientifique international de l’ICOMOS pour la préparation aux risques, Rohit Jigyasu et Bijan Rouhani, figuraient au nombre des formateurs.

CONVENTION DE LA HAYE DE 1954 L’ICOMOS a été mandaté par l’UNESCO pour la préparation de deux rapports sur l’évaluation des biens culturels immobiliers soumis pour protection renforcée, au titre du

Deuxième protocole de 1999 à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé. Préparées avec la participation de l’ICORP (Comité scientifique de l’ICOMOS sur la préparation aux risques), les deux études comprennent : ❱ une comparaison du Deuxième protocole de 1999 et de la Convention pour la protection du patrimoine mondial de 1972, et plus particulièrement sur le concept de « plus haute importance pour l’humanité » en regard de celui de « valeur universelle exceptionnelle » ; ❱ une proposition de clarification du concept de « plus haute importance pour l’humanité », pour les patrimoines culturels immobilier comme mobilier, visant à déterminer une approche commune ; ❱ une proposition de critères d’évaluation et d’application de ce concept s’agissant de patrimoine culturel immobilier ; ❱ enfin, une proposition destinée à améliorer le formulaire de demande d’octroi de protection renforcée pour les biens culturels immobiliers, à l’usage des États-Parties. Il s’agit de permettre une meilleure appréhension du bien considéré, de la planification le concernant (par exemple pour les programmes de gestion, de conservation, de prévention des risques), mais également de prendre des engagements pour assurer la protection du bien et enfin d’offrir une méthode destinée à guider l’évaluation des nominations en vue d’une protection renforcée. Ces rapports ont été présentés par l’ICOMOS devant le Comité de l’UNESCO pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé lors de sa 9e réunion en décembre 2014. Les États parties se sont accordés pour dire que les recommandations de l’ICOMOS devraient servir de base à la proposition d’amendements des Principes directeurs pour l’application du Deuxième Protocole, auprès du Secrétariat de l’UNESCO, en vue d’un examen par les membres du Comité lors de sa 10e réunion. L’ICOMOS a été sollicité pour apporter son aide aux révisions durant la période 2015-2016. En 2014, l’ICOMOS a également poursuivi sa participation au réseau Bouclier bleu – prenant part aux réunions de Paris et de Rome, les 24 janvier et 16 mai 2014.

L’INITIATIVE « VOUS POUVEZ SAUVER LE PATRIMOINE » Lancé en septembre 2014 avec des partenaires de projet tels qu’ICOMOS-ICORP (Comité scientifique sur la préparation aux risques), YTU ICUS - (Université technique de Yildiz, Istanbul, Centre international d’études urbaines) et GEA SAR - Groupe de recherche et de sauvetage du GEA (Terre-Mère), le projet a pour but de sensibiliser et d’éveiller les consciences à la manière dont les risques peuvent menacer l’existence du patrimoine culturel, et comment les menaces et les dommages qui affectent le patrimoine architectural, peuvent être atténués par le biais de stratégies pro-actives dans les différentes phases de gestion, allant de la préparation et de la réduction des risques au sauvetage et à la reconstruction. Les activités comprennent divers expositions, conférences, ateliers et publications. Rapport annuel 2014 de l’ICOMOS

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ALERTES PATRIMOINE Les réseaux publics et professionnels de l’ICOMOS interviennent dans la procédure d’Alerte patrimoine destinée à promouvoir la conservation du patrimoine culturel et à attirer l’attention sur les menaces qui pèsent sur lui, mais aussi pour promouvoir de bonnes solutions de conservation.

Ville historique de Bucarest – Roumanie L’ICOMOS a exprimé, par la voix du CIVVIH (CSI sur les villes et villages historiques) et de son Comité national roumain, sa profonde préoccupation quant à la sauvegarde du patrimoine de la ville historique de Bucarest dans une lettre datée du 18 avril 2014, adressée aux plus hautes autorités du gouvernement roumain, au ministère roumain de la Culture, et à l’administration de la ville de Bucarest. Inquiet de la dégradation du patrimoine architectural et culturel de Bucarest, occasionnée par les démolitions, l’état d’abandon de bâtiments historiques, le développement urbain inconsidéré et la prise de mesures de réhabilitation inappropriées, l’ICOMOS a appelé les autorités roumaines, entre autres mesures, à faire cesser de telles démolitions et destructions, et offert son aide pour le développement de stratégies locales destinées à la préservation du patrimoine architectural de Bucarest, fondées sur un développement économique et social durable et une stratégie de conservation intégrée. Cette aide pourrait également être apportée dans des cas d’enjeux techniques délicats, ou lorsque des contraintes d’urbanisation problématiques menaceraient le patrimoine bâti.

Tour de Shukhov, Moscou – Russie L’ICOMOS a exprimé en mars 2014, par la voix de deux de ses Comités scientifiques internationaux - l’ISC20C (Patrimoine du XXe siècle) et l’ISCARSAH (Analyse et restauration des structures du patrimoine architectural), son inquiétude devant la situation alarmante pour l’avenir de la Tour de Radio Shukhov, conçue par Vladimir Shukhov en 1919-1922 à Moscou, Russie. Cette structure unique, chef-d’œuvre du XXe siècle célèbre dans le monde entier et illustrant les talents de l’architecture et de l’ingénierie russes, se voit cependant menacée d’être mise en pièces et de disparaître. Des lettres ont été envoyées à son Exc. Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, demandant que les autorités prennent des mesures immédiates pour prévenir d’autres négligences et le maintien en l’état de ce précieux témoin de la Russie du XXe siècle.

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Rapport annuel 2014 de l’ICOMOS

Palacio Bellas Artes, SaintSébastien/Donostia – Espagne Ce Cinéma des beaux-arts, dont on a célébré le centenaire le 12 septembre 2014, était menacé par un projet de redéveloppement inadéquat. Grâce aux inquiétudes exprimées par l’ICOMOS par la voix de l’ISC20C (CSI sur le patrimoine du XXe siècle) et les courriers adressés au gouvernement basque ainsi qu’à la municipalité de SaintSébastien demandant instamment que le bâtiment soit traité avec soin en gardant intactes son intégrité et son authenticité. Et suite à l’action conjointe de la société civile une Alerte patrimoniale a pu être évitée. Le directeur général du gouvernement basque a finalement annoncé que le Palacio Bellas Artes serait protégé en tant que Bien de Interes Cultural, niveau de protection le plus élevé en Espagne.

Déclaration du Bouclier bleu – Ukraine Le réseau du Bouclier bleu, dont l’ICOMOS est l’un des membres fondateurs, a publié en février 2014, en relation avec ICOMOS Ukraine et le Comité ukrainien du Bouclier bleu présidé par le président d’ICOMOS Ukraine, Mykola Yakovyna, une déclaration faisant état de sa profonde inquiétude pour la protection et la sauvegarde de l’inestimable patrimoine historique et culturel ukrainien, aussi bien pour les institutions qui les abritent que les hommes qui en prennent en soin – devant le conflit civil qui ébranle le pays. Cette déclaration a été suivie en novembre 2014 par une résolution de la 18e Assemblée générale de l’ICOMOS relative à la situation du patrimoine culturel de Crimée et d’Ukraine orientale.

RÉSOLUTIONS DE LA 18E ASSEMBLÉE GÉNÉRALE En complément des éléments ci-dessus, la 18e Assemblée générale de l’ICOMOS a également pris des résolutions concernant : la sauvegarde du patrimoine culturel en Syrie et en Irak ; l’Internationales Congress Centrum Berlin (ICC Berlin) ; la conservation du patrimoine de l’Avant-Garde russe ; la conservation et la gestion des sites du patrimoine mondial de Valparaíso et de Chiloé ; la conservation du paysage culturel de la péninsule de Burrup dans l’archipel Dampier ; le sauvetage du paysage minier de Roşia Montană et la promotion d’un modèle de développement durable ; le sauvetage du site du patrimoine mondial de Machu Picchu ; le rétablissement de la place Mayo, dans le centre historique de Lima, Pérou ; le site historique du jardin national d’Athènes, Grèce ; le monument de Rizal, Manille, Philippines ; l’autoroute Camino de Santiago : une menace pour le bien du patrimoine mondial de la Route de Saint-Jacques de Compostelle ; le cadre législatif pour la protection du patrimoine culturel urbain du Pérou ; et enfin la protection du patrimoine culturel urbain de Moldavie.


Une action conjointe de l’ICOMOS et de la société civile locale couronnée de succès : la sauvegarde du Palacio Bellas Artes, San Sebatian/Donista - Espagne

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L’aile du bâtiment occupé par l’ICOMOS sur le site de Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine


Une organisation renforcĂŠe


Nouveaux locaux pour le Secrétariat international En mai 2014, le Secrétariat international a déménagé de ses bureaux de la rue de la Fédération vers ses nouveaux locaux à Charenton-le-Pont. Toute l’équipe du Secrétariat international a travaillé dur pour que ce déménagement affecte le moins possible la bonne marche des services à un moment crucial du calendrier du patrimoine mondial, et dans la période préparatoire de notre Assemblée générale triennale.

L’intérieur et l’extérieur de la façade principale de la Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine, réhabilitée par Pierre Louis Faloci


Nous sommes désormais logés dans l’aile d’un bâtiment historique appartenant au Ministère français de la culture et de la communication, réhabilité pour le compte de la Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine par PierreLouis Faloci, architecte français qui fut préalablement chargé, entre autres, de la réhabilitation du musée Rodin. Situés à 10 minutes de métro à peine de la place de la Bastille, les nouveaux bureaux sont aisément accessibles depuis le centre de Paris. La Médiathèque est chargée de la collecte, de l’étude, de l’inventaire, de la conservation et de la mise à disposition des ressources documentaires de la Direction générale française du patrimoine. Elle abrite des documents remontant à la naissance du Service français des monuments historiques - parmi lesquels, notamment, les archives d’Eugène Viollet-le-Duc - ainsi que l’ensemble des dossiers relatifs aux bâtiments depuis leur date d’inscription (archives, cartes, photographies, livres et périodiques).

La synergie du Centre de documentation de l’ICOMOS avec la Médiathèque est évidente - la salle de lecture ultramoderne de cette dernière sera d’ailleurs à la disposition de nos visiteurs pour la consultation des documents de l’ICOMOS. Outre l’ICOMOS, d’autres organisation françaises dédiées au patrimoine sont hébergées sur le même site, à ce jour la Donation Lartigue et le Laboratoire d’anthropologie et d’histoire de l’institution de la culture (LAHIC). De plus, un auditorium et divers espaces de réunion sont à la disposition tant des comités de l’ICOMOS que de son Secrétariat international, ressource de choix pour se rencontrer et organiser des manifestations, tout en nous permettant de conduire dans les meilleures conditions de confort les réunions de travail nécessaires à l’accomplissement de notre mission de conseil et d’évaluation dans le cadre de la Convention du patrimoine mondial.

Vous y serez les bienvenus lorsque vous viendrez nous rendre visite à Paris !

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Amendement des statuts Les statuts de l’ICOMOS ont été adoptés en 1965 et amendés une seule fois en 1978. Cependant, l’ICOMOS a évolué de manière significative depuis 1978 et le monde dans lequel il agit a lui aussi changé. Par sa résolution 17GA 2011/10, la 17e Assemblée générale a créé un groupe de travail afin que des amendements aux statuts de l’ICOMOS et des propositions de règlement intérieur soient soumis pour adoption à la 18e Assemblée générale, en 2014. Le groupe de travail sur la révision des statuts, ainsi que les membres désignés par le Comité exécutif, ont formé le « groupe de travail consolidé », co-présidé par les précédents Secrétaires généraux Bénédicte Selfslagh et Dinu Bumbaru. Ces amendements ont été élaborés au terme d’un processus de consultation extensif, transparent et documenté de trois ans au cours duquel les suggestions des membres et des instances de l’ICOMOS ont été prises en compte et des juristes consultés. L’Assemblée générale réunie à Florence, en novembre 2014, a adopté à la majorité statutaire aux 2/3 la proposition soumise conjointement par le groupe de travail consolidé et le Comité exécutif, en y apportant des modifications mineures qui prenaient en compte les recommandations du Comité consultatif au stade de la dernière version de travail du projet. Les nouveaux statuts sont entrés en vigueur le 1er janvier 2015. Par la suite, selon un agenda établi au cours de la 18e Assemblée générale, l’ensemble des points du règlement intérieur seront élaborés en vue de leur adoption par l’Assemblée générale de 2017. Les nouveaux statuts reflètent les normes et pratiques actuelles sans modifier la structure de l’association ; ils clarifient la gouvernance et offrent de nouvelles pistes pour l’amélioration de la situation financière.

Les principaux changements sont les suivants : ❱ la reconnaissance de la dimension immatérielle du patrimoine culturel, ❱ le respect des principes éthiques de l’ICOMOS, partie intégrante des conditions d’adhésion des membres, ❱ l’adoption d’une politique sur la diversité culturelle et le multilinguisme afin de favoriser l’utilisation de plus de langues, ❱ la mise en place d’une nouvelle catégorie de membres, constituée des jeunes, ❱ l’extension du droit de vote aux membres individuels même s’il n’existe pas de Comité national dans leur pays, ❱ une meilleure transparence dans le domaine des finances et des comptes-rendus. D’autres changements concernent : la possibilité de créer des Comités transnationaux, l’institution des affiliés comme catégorie de membres, la reconnaissance du Conseil scientifique, la clarification des rôles des organes statutaires et des membres élus, une pondération des votes qui tient mieux compte du nombre de membres, et enfin l’organisation d’une Assemblée générale annuelle conjointement avec les réunions annuelles du Comité consultatif (désormais appelé Conseil consultatif) en vue d’adopter les comptes et le budget. Les nouveaux statuts de l’ICOMOS ainsi que l’ensemble de la documentation relative au processus d’amendement sont disponibles sur le site de l’ICOMOS (partie réservée aux membres) à l’adresse suivante : http://www.icomos.org/fr/a-propos-de-licomos/mission-et-vision/ statuts-et-politique

Débats en séance plénière lors de la 18e Assemblée générale

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Nouveaux principes éthiques La 17e Assemblée Générale a approuvé la résolution 17GA 2011/11 qui a également confié au groupe de travail sur les statuts la révision des principes éthiques en date de 2002 « notant l’importance que ces dossiers soient poursuivis d’une manière coordonnée ». Le groupe de travail sur les statuts auquel se sont joints des membres désignés par le Comité exécutif ont formé le « groupe de travail consolidé » qui a travaillé sur cette révision. Le groupe de travail consolidé est parti de la déclaration d’engagement éthique adoptée par l’ICOMOS lors de son Assemblée générale de 2002 et de l’enquête conduite par l’Académie en 2009 - 2010. Il a examiné la manière dont d’autres ONG traitent de l’éthique. Initiée en octobre 2003, la révision de la déclaration d’engagement éthique s’est faite selon un processus de consultation transparent, documenté et en prenant en compte les suggestions des membres et des différentes instances de l’ICOMOS.

Le processus de révision a posé cinq questions : ❱ Comment s’assurer d’une meilleure assimilation des principes éthiques par les membres de l’ICOMOS et de leur application ? Afin de faciliter l’assimilation des principes éthiques les dispositions ont été regroupées en cinq thèmes ou articles. Un langage clair a été utilisé en anglais et en français afin de faciliter la compréhension et rendre la traduction dans les autres langues plus faciles. Le Comité exécutif (désormais le Conseil d’administration) et les Comités de l’ICOMOS ont été invités à renforcer la communication autour des nouveaux principes éthiques, et les Comités nationaux à les traduire dans leur propre langue et d’inclure une mention dans leur bulletin d’adhésion. ❱ À qui s’appliquent les principes éthiques ? Aux membres de l’ICOMOS, ses Comités nationaux et scientifiques internationaux et aux autres organes statutaires (article 1-a) indépendamment de leur région, culture, spécialisation ou compétences.

❱ Quelle est la relation des principes éthiques avec les statuts ainsi qu’avec les textes doctrinaux et autres politiques de l’ICOMOS ? Les nouveaux statuts de l’ICOMOS font expressément référence aux principes éthiques dans le préambule et le premier paragraphe de l’article 6 sur les droits et devoirs des membres. Les principes éthiques précisent que les membres doivent respecter les statuts de l’ICOMOS, ceux de leur Comité national et le règlement de leur Comité scientifique international (article 6-f-1), les membres adhérent aux principes éthiques en devenant membre et en renouvelant leur adhésion (article 1-b). Les membres de l’ICOMOS ont l’obligation de prendre connaissance des textes doctrinaux de l’ICOMOS. Les dispositions éthiques incluses dans les documents tels que les Principes d’application du mandat de l’ICOMOS pour le patrimoine mondial et d’autres politiques ont été intégrées dans les nouveaux principes éthiques. ❱ Comment distinguer le caractère obligatoire ou non des dispositions ? Les principes éthiques de l’ICOMOS établissent des normes éthiques dans nos propres domaines d’expertise et contiennent à la fois des principes et des règles. La formulation permet d’identifier clairement les dispositions qui ont un caractère contraignant. ❱ Quel est le rôle des Comités nationaux et scientifiques internationaux par rapport aux principes éthiques ? Le rôle des Comités nationaux et scientifiques internationaux par rapport à la diffusion et mise en œuvre des principes a été renforcé (article 7-a). Les Comités sont invités à sensibiliser leurs membres aux principes éthiques et à assurer la traduction de ces principes dans le plus grand nombre de langues possible. La 18e Assemblée générale réunie à Florence en novembre 2014 a adopté par acclamation les principes éthiques proposés par le groupe de travail consolidé, et approuvés par le Comité exécutif et le Comité consultatif. Les principes éthiques de l’ICOMOS remplacent la déclaration d’engagement éthique de 2002. Les principes éthiques ainsi que l’ensemble de la documentation relative au processus de révision sont disponibles sur le site de l’ICOMOS (dans la partie réservée aux membres) à l’adresse suivante : http://www.icomos.org/en/about-icomos/mission-and-vision/ statutes-and-policies

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Informations financières au 31 décembre 2014 (en euros)

L’ICOMOS remercie le Ministère français de la culture et de la communication - Direction générale des patrimoines, la Ville de Paris, le Ministère autrichien de la culture, la Région wallonne de Belgique, et la Fondation Getty pour les subventions qu’ils ont accordées en 2014. Elle remercie en outre les Comités nationaux et les membres individuels suivants pour leurs contributions au Fonds Victoria Falls, qui facilite la participation des membres aux réunions institutionnelles : ICOMOS Monaco, ICOMOS Luxembourg, ICOMOS Suisse, ICOMOS Finlande, M. Giora Solar et M. Michael Turner (ICOMOS Israël).

L’ICOMOS souhaite également remercier les partenaires et sponsors qui ont soutenu ICOMOS Italie dans l’organisation de la 18e Assemblée générale, à Florence, notamment : Le Président de la République italienne, le Président du Conseil de la République italienne, le Ministère italien du Patrimoine et des Activités culturelles et du Tourisme, le Ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, et l’UNESCO ; ainsi que la Région de Toscane, la Province de Florence, la Municipalité de Florence, l’Agence italienne pour le commerce ITA, la Commission nationale italienne de l’UNESCO, pour leur soutien ; Life Beyond Tourism – Fondazione Romualdo Del Bianco, The Getty Foundation, P.T.I. Progetti Territoriali Integrati S.p.A., UniCredit, Carso Technologies, Fibre NET, De Feo Restauri, Officina Farmaceutica Santa Maria Novella, Acqua Fonte dei Medici, Consorzio Gragnano Città della Pasta,Fattoria Casa Sola, Consorzio Terra e Orti ; et des partenaires scientifiques : Università degli Studi di Firenze, CNR Consiglio Nazionale delle Ricerche, PAU –Università Mediterranea di Reggio Calabria, IULM Libera Università di Lingue e Comunicazione, Istituto universitario di Architettura di Venezia, Giambos Association Florence, Fondazione Spadolini Nuova Antologia, ITKI International Traditional Knowledge Institute, FICLU Federazione Italiana Club e Centri UNESCO.

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Rapport annuel 2014 de l’ICOMOS


État des recettes et dépenses 2014

RECETTES RECETTES DES ACTIVITÉS

950 347

❱ Contrats UNESCO

824 509

❱ Missions de conseil

87 764

❱ Autres contrats

38 074

AUTRES RECETTES

673 795

❱ Cotisations des membres

352 638

❱ Subventions

100 571

❱ Reprises de provisions

220 586

RECETTES FINANCIÈRES

23 565

TOTAL RECETTES (A) DÉPENSES

1 647 707

CHARGES D’EXPLOITATION

1 678 145

❱ Dépenses de personnel

585 147

❱ Autres charges d’exploitation

718 807

❱ Provisions *

374 191

CHARGES FINANCIÈRES

TOTAL DÉPENSES (B) EXCÉDENT OU DÉFICIT POUR L’EXERCICE (A - B)

3 106

1 681 251 - 33 544

* Inclut les provisions pour coûts, les cotisations sociales, les imprévus ainsi que l’amortissement et la dépréciation

Rapport annuel 2014 de l’ICOMOS

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Organisation internationale non-gouvernementale unique, démocratique et à but non lucratif, l’ICOMOS a pour mission de promouvoir la conservation, la protection, l’utilisation et la mise en valeur du patrimoine culturel à travers le monde. L’ICOMOS a été créé en 1965 à Varsovie suite à l’adoption, un an auparavant, de la Charte internationale pour la conservation et la restauration des monuments et des sites, également connue sous le nom de la Charte de Venise.

L’ICOMOS se consacre à l’élaboration des doctrines, à l’évolution et la diffusion de la connaissance, à l’amélioration des techniques de conservation et à la sensibilisation à l’importance du patrimoine. L’ICOMOS a construit un solide cadre philosophique, doctrinal et de gestion pour une conservation durable du patrimoine à travers le monde. En tant qu’organisation consultative officielle du Comité du patrimoine mondial pour la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial de l’UNESCO, l’ICOMOS examine les propositions d’inscription et donne des avis sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial.

Secrétariat international : Marie-Laure Lavenir, Directrice générale Gaia Jungeblodt, Directrice Administration Bernadette Bertel-Rault, Secrétariat Henri Verrier, Comptabilité Antonio Medina, Agent de bureau Patrimoine mondial Regina Durighello, Directrice du programme patrimoine mondial Gwenaëlle Bourdin, Spécialiste principale Apsara Sánchez, Assistante Tara Bushe, Assistante

11 rue du Séminaire de Conflans 94 220 Charenton-le-Pont France Tel. + 33 (0) 1 41 94 17 59 Fax. + 33 (0) 1 48 93 19 16 e-mail : secretariat@icomos.org www.icomos.org

Couverture : Panorama de Florence (Italie) © wallpaperscraft.com • Contenu : Réception de bienvenue de la 18e Assemblée générale, Fortezza da Basso, Florence © ICOMOS Italia • p. 5 © Mario Santana • p. 6-7, 13, 14, 44

Président de l’ICOMOS : Gustavo Araoz / Auteurs : outre les articles signés, les textes ont été écrits par : Samir Abdulac, Alfredo Conti, Pamela Jerome, Gaia Jungeblodt, Toshiyuki Kono, Kirsti Kovanen, Marie-Laure Lavenir, Monica Luengo, Bijan Rouhani / Coordination : Marie-Laure Lavenir, Gaia Jungeblodt / Rédacteur : Gaia Jungeblodt / Iconographie : Gaia Jungeblodt avec le soutien de Lucile Smirnov, Apsara Sanchez, ICOMOS Italie, ISC20C, ISCCL, Sofia AvgerinouKolonias, Pia Gazzola et certains auteurs mentionnées ci-dessus / Conception graphique et mise en page : Vanessa Paris / Traductions et relectures : (version française) : Groupe de traducteurs bénévoles ICOMOS France & ICOMOS Suisse (Daniel Baillon, Isabelle Hurdubae, Michèle Joigny, Olivier Labesse, Jean-Pierre Lewerer), Bernadette Bertel-Rault, Gaia Jungeblodt, Marie-Laure Lavenir, Lucile Smirnov.

© ICOMOS Italia • p. 16-17 © Wolfgang Bittner/Landesdenkmalamt Berlin • p. 18 © Flickr/Maynard and Glinda • p. 19 © Sheridan Burke • p. 21 © Sofia Avgerinou-Kolonias • p. 23 © Raffaella Laviscio • p. 24 © Associazione Archivio Piero Gazzola • p. 26 © Toshiyuki Kono • p. 28 © Sharif Shams Imon • p. 32/33 © MCC/DRAC • p. 34 © Federico Zuazo • p. 36 © DGAM Syrie • p. 39 © Fernando Espinosa de los Monteros • p. 40-41, 42 © Lucile Smirnov.

Rapport annuel de l’ICOMOS 2014 /Juin 2015 © ICOMOS 2015 Publié avec le soutien du Ministère français de la culture et de la communication Direction générale des patrimoines

Documentation Lucile Smirnov, Responsable du centre de documentation CRÉDITS PHOTO


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