Magazine idîle #7 Décembre / Janvier 2012

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# 7 DEC 2011-JANV 2012 MAGAZINE GRATUIT DE NANTES & SA RÉGION


PORTR



SOM MAIRE 06 > PORTRAIT D’UN CONTINENTAL

08 > MISE À FLOT

10 > LES CALES

12 > UN OEIL SUR

Marie Carcuac, dénicheuse d’objets

Chronobus, caroussel, panier culture, graslin, mémorial...

L’atelier du Furoshiki

Lumière, s’il vous plait !

18 > CLICHÉS

20 > PORTRAIT D’UN NAUFRAGÉ

22 > LE TALENT DU N°

23 > LES BONNES ADRESSES

L’art dans la rue

Francis Mizio, l’imaginarium ilonantais

RE-Act, revalorise vos habits

Des idées pour les fêtes

30 > PORTRAIT 2.0

32 > RETOUR SUR

34 > ABCDD

35 > MADE IN NANTES

www.carnets-de-nantes.fr

Le 19ème Trou, streetgolf

Le chocolat à Nantes, fort en éco-responsabilité ?

Toit à moi, l’insertion par le logement

36 > LA PETITE HISTOIRE DE...

38 > IDÎLE DANS LE MONDE

40 > NANTAIS D’AILLEURS

42 > D’ÎLE EN ÎLE

La Tour Bretagne

L’école de la solidarité à Rusinga Island

Alexandre Launay à Sydney

Houat, azur et mer d’argent

46 > CARNET

48 > ESCALES

50 > ESCALES ++

À Ravenna, joyau de l’Adriatique

Décembre 2011 - Janvier 2012

Barbarie chante le temps des rêves

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ÉD ITO

GINA DI ORIO Rédactrice en chef

Numéro fétiche Nous avons tous une petite manie surréaliste, un processus étrange par lequel nous aboutissons à des constats jugés douteux ; ce petit quelque chose qui nous fait voir des signes dans tout un tas de chiffres, que nul ne sait qui a décidé un jour qu’ils nous porteraient bonheur ou malheur, et qui prennent la forme d’une prédiction dont nous ne sommes pas peu fiers. Par exemple, la «croyance numérologique interstellaire universelle» - il fallait donner du poids à la notion pour qu’elle paraisse sérieuse - peut nous faire additionner des dates précises, choisies sur le volet, pour arriver à une conclusion capilotractée : «ma date de naissance + l’anniversaire de pépé qui tombe un jeudi cette année + la pluie tombée il y a deux jours...Tu vois je te l’avais dit ça devait arriver, la machine à café est en panne !». Là, nous nous sentons parfois seuls. Surtout quand face à nous les yeux s’écarquillent, un sourcil se lève et une bouche se pince pour ne pas laisser le rire éclater. Mais comme dit mon ami psychologue : « La folie n’est pas un état constant ». Rassurant. Lorsque nous ne sommes pas pris pour fou, on nous traite d’ «originaux». Rassurant également. Bref. Le tableau est dressé

et cela m’amuse de constater que je ne suis pas la seule à penser que lorsque le raisonnement cartésien laisse place à l’intuition, les perceptions semblent beaucoup plus «subtiles». Lorsque les chiffres pleuvent, nous ne sortons pas le parapluie, bien au contraire, nous nous imprégnons de leur symbolisme pour nous expliquer les prochains faits plus ou moins marquants. Doux rêveurs ou accros de numérologie, il n’y aucun effet secondaire à «croire» que tout est finalement lié par un seul et même chiffre. Le 11 novembre dernier, la fin du monde était annoncée...Alors bon, quand à 7h07, j’ai commencé à écrire cet édito pour ce numéro 7, une petite voix m’a dit : «Ouh là ! ça doit devoir dire quelque chose !». Je vous avoue ne pas très bien savoir ce qui se passera lorsque vous aurez ce numéro en main, mais faites tout de même attention, on ne sait jamais ! Le mieux est encore de le prendre sur le comptoir avec doigté, de sourire au tenant du lieu qui a accepté sa garde temporaire, de l’ouvrir avec douceur et d’enfiler sans mouvement brusque vos binocles. Prêt ? Il ne vous reste plus qu’à tourner la page et voir si la magie du 7 a bel et bien opéré...

OURS Le magazine IDÎLE est édité par la société IDÎLE / SARL au capital de 5000 euros / 9 rue Louise Weiss, 44200 Nantes / contact@idilenantes.com / www.idilenantes.com Directeur : Damien Gillet / damien@idilenantes.com Rédactrice en chef : Gina Di Orio / gina@idilenantes.com Secrétaires de rédaction : Marylise Deveaux / Michel Di Orio Couverture : Photo : Kiwigraphie / Stylisme : Mamso / Assistante : Clémentine Jones / Modèles : Elise Pezzin & Nicolas Prévost. Publicité : Damien Gillet / pub@idilenantes.com Rédacteurs : Fabrice Gilard, Annick André, Gina Di Orio, Lydia Mammar, Stéphane Lemaire, Vincent Gillet.

Photographes : D. Gillet, François & Marie, GrahamandDairne. Remerciements : nos distributeurs, nos diffuseurs et nos annonceurs. Magazine imprimé par Cartoffset, La Billiais Deniaud, 12 rue Albert de Dion, 44630 Vigneux de Bretagne sur papier PEFC avec des encres végétales, Imprim’vert. Dépôt légal à parution. Le magazine IDÎLE est un bimestriel gratuit ISSN 2112-1834 ©Tous droits de reproduction réservés.

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PORTRAIT D’UN CONTINENTAL

Marie carcuac

DÉNICHEUSE D'OBJETS Par Gina Di Orio // Photo : Gina Di Orio

Un cadre posé sur le palier nous indique la porte de l’appartement de Marie ; une entrée en la matière plutôt bien choisie pour cette chineuse dénicheuse...

A

près l’école du Louvre, le centre Pompidou, un poste au sein d’une agence de conseil en design, Marie Carcuac quitte Paris pour Nantes et laisse une partie de sa formation derrière elle pour travailler en agence de communication. 13 ans après, comme dans ses rêves, Marie fait à présent tout ce qu’elle aime. Son sourire, lorsqu’elle parle de sa nouvelle activité, ne fait que trahir tout ce qui l’a toujours passionné : faire de l’objet son métier. « On ne vit qu’une fois et la vie est très courte : j’ose ! », c’est Marie qui l’a dit. Son enfance, elle l’a passée en Normandie à Ouistreham et lorsqu’elle fait appel à ses souvenirs, elle nous confie que ses grands-parents avaient une maison remplie de trésors. « Je jouais à l’antiquaire dans le salon. Je m’enfermais et je mettais des étiquettes sur chaque objet puis je les vendais.». Aussi, avec sa grandmère, chaque samedi, elle participait aux ventes d’objets à Emmaüs.

Sortir l’objet, le montrer, expliquer « qui » il était, tel était son plaisir pour que les gens le regardent autrement, qu’ils se l’approprient et éprouvent le désir de l’avoir. Aujourd’hui Marie se met à la recherche d’objets pour des commandes particulières. Elle nous avoue que les demandes du moment sont celles d’objets utiles, de mobiliers, de fauteuils, de chaises, de rangements et que la tendance penche pour le style scandinave. Marie se base sur les besoins et les budgets de chaque personne pour débuter ses enquêtes. « Même si c’est la

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mode, je ne souhaite pas me spécialiser dans le vintage, car ce que j’aime par dessus tout c’est le mélange des genres et des époques ». Le spectre de recherches de Marie est donc très large. Pour elle, c’est d’ailleurs tous ces mélanges qui créent une ambiance chez soi, qui permet de mettre en scène un intérieur plein d’âme. Elle souhaite faire prendre conscience aux gens, parfois aveuglés par une surconsommation jetable, que l’antiquité peut se mêler au moderne et que d’acheter un meuble ancien aux enchères ne coûte parfois pas plus cher que de faire ses achats dans un célèbre magasin suédois. « Nous avons tendance à perdre la valeur, le sens de l’objet. Il faut alors s’arrêter, le regarder, voir qu’il a 50 ou 100 ans et qu’il peut encore durer longtemps. ». Il est parfois dur de s’imaginer que l’on puisse mettre en scène chez soi un objet trouvé sur un trottoir ou peu mis en valeur dans une brocante. Marie nous raconte alors ses dernières trouvailles : « J’ai trouvé deux chaises dans un vide-grenier, elles m’ont tapé dans l’œil, elles étaient pourtant cassées. Il s’est avéré, après recherches, que ces chaises avaient été spécialement faites pour une auberge à Quimper, elles sont donc extrêmement rares ! ». Voilà donc, comment Marie redonne de la valeur aux objets, c’est en suivant le fil de leur histoire, en s’y attachant puis en les transmettant. Marie éclate de rire et nous délivre ô combien elle est émue par la poésie d’une chaise, d’un vieux tableau, combien c’est excitant de découvrir leur histoire, ceux qui les ont fabriqués, qui les ont utilisés, combien la patine et le bois ciré lui font de l’effet… Passage d’objets, passage d’histoires, Marie n’a donc pas fini de s’émerveiller • À visiter : http://ballroomselection.blogspot.com


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MISE À FLOT

LANCÉ

Le panier culture L’Association de Préfiguration d’un Circuit Court à Nantes et son agglomération a pour but : L’expérimentation, la structuration et la pérennisation d’un circuit court de la culture par le rapprochement d’artistes et de contributeurs sur le territoire. Alors que l’on connaissait le panier des AMAP, voici le panier culture en cours d’expérimentation avec Kontrat Dixion, La Conserverie, La Luna, Momo, PaQ’la Lune, POL et Vide Cocagne.

© Nantes Métropole

PROJETÉ

LA MÉDIATHÈQUE DE BELLEVUE

Un lieu convivial, une offre culturelle accessible à tous les publics, une attention particulière portée à l’accueil et aux besoins spécifiques des adolescents dans le quartier. Ouverture fin 2013.

EXPLIQUÉ

le cHRONOBUS

© Nantes Métropole

Découvrez sur le site Internet de Nantes Métropole, le Chronobus expliqué en 2 minutes 30 secondes. Pour renforcer l’offre de transport et la qualité de service, Nantes Métropole crée 10 lignes Chronobus. Plus réguliers, plus fréquents, plus rapides, plus accessibles, plus confortables : les Chronobus, sont attendus à Nantes à partir de septembre 2012 et visent un changement profond de comportement.

FIN DE CHANTIER

LE MANÈGE DES MONDES MARINS Début novembre a été marqué par la livraison du gros œuvre et la fin de chantier par les équipes d’ETPO et de DLE. François Delarozière et Pierre Orefice ont imaginé un carrousel géant de près de 25 m de haut et de 20 m de diamètre, peuplé de créatures sous-marines, implanté sur les bords de la Loire, à proximité des cales. Ce manège comportera 35 éléments mobiles sur trois niveaux : fonds marins, abysses, mer et bateaux. Ouverture du manège prévue le 14 juillet 2012. Le Manège des Mondes Marins © François Delarozière

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AVANT-PROJET

La Place Graslin revisitée Faire de la place Graslin une place préservée et embellie, favorable aux circulations piétonnes et à l’attractivité commerciale tout en conservant sa fonction de desserte, tel est le projet proposé par Yves Steff, architecte-urbaniste. La façade de l’Opéra Graslin sera rénovée en 2012, dans la partie centrale de l’hémicycle est prévue une fontaine, de grandes vasques fleuries égaieront la place, de nouveaux candélabres dans l’esprit du grand lustre du théâtre remplaceront les anciens... Travaux prévus de 2012 à fin 2013.

DÉBUTÉ

Prairie-au-duc un nouveau quartier dans un parc En imaginant un poumon vert de 14 hectares à la place des voies ferrées, Marcel Smets et Anne-Mie Depuydt envisagent un nouveau quartier au coeur de deux parcs, et le développent de part et d’autre du boulevard de la Prairie-au-Duc. A cette épine dorsale bordée d’îlots de profondeur égale mais de caractère varié, se connectent des voies transversales privilégiant circulations douces et espaces de vie urbaine. Cette trame de liaisons nord-sud, qui privilégie les piétons et cyclistes, complétera l’axe-ouest, desservi dès 2013 par une ligne de Chronobus qui connectera le quartier de la Prairie-au-Duc à la gare SNCF en traversant l’île d’ouest en est.

© Nantes Métropole

REPORTÉ

INAUGURATION DU MÉMORIAL De l'abolition de l'esclavage Unique en France, le Mémorial de l’abolition de l’esclavage marquera de manière solennelle le rapport à notre passé, avec l’ambition de promouvoir de nouveaux échanges, équilibrés et équitables, entre l’Afrique, l’Amérique et l’Europe. Son inauguration initialement prévue le 1er décembre 2011 est reportée à une date ultérieure encore non communiquée. En cause : Des défauts importants sur les plaques de verre portant les textes commémoratifs.

© Agence Roulleau architectes

© Groupe A5/Samoa

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LES CALES

L'ATELIER DU

furoshiki

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Quand un carré de tissu peut changer un quotidien... Par Gina Di Orio // Photo : Gina Di Orio

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I est 15h15, Aurélie Le Marec nous reçoit. Depuis fin 2009, elle anime des ateliers d’un genre particulier qui permettent d’initier petits et grands à un art ancestral japonais : le Furoshiki. Aurélie a toujours été attirée par les arts asiatiques. C’est en pratiquant la cérémonie du thé japonaise – ndlr : un rituel qui incite au calme et à la méditation autour de la préparation d’un thé vert – qu’elle découvre la technique du Furoshiki. « Il s’agit de plier un carré de tissu de telle manière à pouvoir en faire ce que l’on souhaite », nous explique Aurélie. Une démonstration nous éclaire : du tissu et quelques nœuds plus tard, voilà un sac à main ! Un saut dans l’Histoire nous apprend que le Furoshiki était déjà utilisé au VIe siècle pour envelopper et conserver des objets précieux. Sa fonction se diversifie entre le XIVe et XVIe siècle lorsqu’il est utilisé pour le transport des vêtements notamment aux bains publics. Le Furoshiki est indispensable dans la culture japonaise du XVIIIe siècle.

Le Furoshiki consiste à plier et à nouer un simple tissu ourlé pour en faire un contenant idéal quel que soit le contenu. Le tissu s’adapte à toutes les formes, ordinateurs, bouteilles, boites, et est assez solide pour supporter des objets plus ou moins lourds. Ainsi, tout, ou presque, peut être transporté dans le tissu. Au-delà de l’aspect pratique de contenant, il peut également se trans-

former en accessoire tel un foulard, un chapeau, ou pourquoi pas un paréo. Selon les envies de chacun, le tissu prend forme. « Je m’en sers comme sac pour faire les courses et également comme emballage cadeau… » confie Aurélie. Le Furoshiki remplace beaucoup de contenants jetables ou de papiers cadeaux que l’on ne peut réutiliser. En ce sens, cette pratique japonaise s’adapte aux préoccupations durables d’une société occidentale contemporaine. Lorsque l’on offre un cadeau emballé dans du tissu, ce même tissu pourra être réutilisé dans le quotidien ou servir pour offrir à nouveau un cadeau. Ainsi, le tissu se transforme en différents objets et se charge d’une histoire émotionnelle. La notion de réemploi est importante, car c’est un axe de développement du Furoshiki comme geste eco-citoyen. Pour transmettre son savoir, Aurélie organise, tout au long de l’année, des ateliers qui lui permettent de sensibiliser un public à une technique qui pourrait bien devenir une réelle alternative au quotidien. Dans ces ateliers, toutes sortes de tissus peuvent être utilisés, et nul n’est censé savoir coudre, il suffit de savoir faire des nœuds pour que le Furoshiki prenne forme. Ludique et pratique, la technique traverse les âges et offre la faculté à tous d’explorer le champ des possibilités d’un simple carré de tissu • À visiter : > www.latelierdufuroshiki.fr Les prochains rdv : > Atelier «parent-enfant» le mercredi 7 décembre 2011 à 10h au P’tit Qu’a Fait, troquet ludique, 11 rue des Olivettes, 44000 Nantes Info & réservation : 02 51 83 99 55 > Démonstrations & ateliers aux Flâneries de Noël à Orvault

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UN OEIL SUR

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LUMIÈRE,

S'IL VOUS PLAIT ! Par Gina Di Orio & Fabrice Gilard Illustration : Charlotte Galmiche // Photos : Ronan Rocher, Jocelyne Ollivier-Henry

« J’ai aimé, certes, par la suite, le Nantes reclus, encapuchonné, des pesantes brumes d’hiver, le dé perforé, rougeoyant à tous ses trous, au coin des rues, du brasero des marchands de marrons grillés et des marchands de galettes de blé noir. Mais l’été reste pour moi, depuis mon premier contact avec elle, la saison fatidique de la ville qu’on a appelée Nantes la Grise. » La forme d’une ville, Julien Gracq.

PARASOL OU PARAPLUIE *** Un vrai Nantais a toujours, sur lui, son parapluie. La légende veut qu’il pleuve tous les jours sur Nantes, c’est bien le propre, dans l’imaginaire commun, des villes situées un peu plus au Nord sur la carte. Néanmoins, malgré le crachin et les tempêtes passagères, la métropole nantaise reste une ville moyennement bien ensoleillée d’après NantesMeteo.fr et Reynald Artaud du site météo passion. Depuis 1991, la moyenne d’heures d’ensoleillement annuel pour Nantes est de 1796. À titre comparatif, la Provence enregistre pour la même période une moyenne de 2700 heures par an et le Finistère Nord 1435 heures, une des régions de France profitant du plus bas taux d’ensoleillement. Nantes n’est donc pas à plaindre, et de surcroit, si cela peut conforter le Nantais dans cet heureux constat, la ville n’enregistre qu’une centaine d’heures d’ensoleillement de moins

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L’ARCHITECTURE DU LUXE ***

que Bayonne, la ville où l’été ne meurt jamais. En termes de crus météorologiques, 2009 a été une année exceptionnelle, puisque nous avons enregistré 2099 heures d’ensoleillement contre 1587 en 2010. Et, depuis quelques années, la cité bat des records au printemps avec des jours très lumineux et chaud comme un été avant l’été. Ces chiffres pourraient donc faire taire les plus perplexes. Laurent D., ex-Lyonnais, relève néanmoins que « Lorsqu’il pleut, mis à part le crachin, il vente assez fort, je ne savais pas que Nantes était une ville aussi ventée. ». Les éléments se déchaîneraient donc à Nantes, la ville du tout ou rien. Fort est de constater que sur les quais de la Loire, le vent souffle quelques kilomètres plus vite et plus fort que dans le centre historique. Le souffle océanique semble remonter l’estuaire comme un courant qui ne perd pas en puissance. Pour en revenir au fameux parapluie nantais, mieux vaut qu’il soit résistant. Ce sont ces jours dévastateurs qui, malheureusement, restent ancrés dans la mémoire nantaise et perpétue une croyance : celle de la grise mine ambiante.

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Si la fonction première de l’architecture est intrinsèquement liée à la protection de l’être humain, son histoire témoigne d’une quête perpétuelle de lumière et de transparence. Depuis des temps antiques, on associe naturellement l’obscurité à l’absence de vision, la mort aux ténèbres et au contraire la vie à la lumière et sa présence à la connaissance et à l’intelligible. Dans l’histoire de Nantes, la lumière a marqué les esprits, car comme sa racine latine « lux » le dévoile, la lumière fut un vrai luxe à une époque. En effet, certains immeubles du centre témoignent encore d’un impôt sur les portes et les fenêtres, institué sous le Directoire en 1798. Plus le tenant des lieux avait d’ouvertures, plus l’impôt était élevé. D’où les fenêtres murées, encore remarquables aujourd’hui ; solution radicale pour payer moins. L’impôt disparaîtra au début du XXe siècle. Aujourd’hui, les nouvelles architectures nantaises prennent de plus en plus le parti de la lumière. Naturelle ou artificielle, la lumière ne quitte jamais les lieux d’habitation et de vie. Les ouvertures sont larges, la superficie du vitrage a augmenté, les espaces sont baignés de lumière. Entre 1953 et 1955, lorsque La Maison Radieuse de Rezé est édifiée, un des soucis premiers de son architecte, Le Corbusier, est que ses futurs habitants bénéficient d’un ensoleillement maximum et que la lumière soit prédominante. En 2011, cet attrait pour la lumière s’amplifie. L’immeuble Euréka sur l’île de Nantes, à l’angle de la rue La Noue Bras de fer et du boulevard Léon Bureau, fraîchement inauguré est une de ses bâtisses où le verre domine. On joue ainsi sur les reflets, ce qui provoque un mouvement perpétuel.

LUMIÈRES DE RUES *** ces architectures, il y a la rue

Hors de qui vit intensément le jour mais aussi la nuit, il faut donc que la lumière soit. Nos concepteurs de lumières n’ont pas oublié de rehausser la beauté de certains monuments nantais. Le Plan lumière approuvé en 2007 a été mis en place pour donner un nouveau visage nocturne au centre de Nantes. Après les quartiers du Château et de Bouffay, c’était au tour de l’axe Graslin-Royale d’être illuminé. Les objectifs esthétiques ont été tenus pour mettre en valeur la nuit le patrimoine naturel et bâti.


Mais qu’en est-il des quartiers alentours sans monument ni immeuble remarquables ? Historiquement très lié au développement de l’automobile, l’éclairage de la ville était uniquement considéré du point de vue de l’automobiliste. Mais le tout routier ne fonctionne plus, et les rues piétonnes se multiplient. Nous passons alors d’une architecture des lumières à un urbanisme des lumières. La lumière rassure, la lumière dissuade également les mauvaises intentions. Ne dit-on pas d’une rue mal éclairée, qu’elle est coupe-gorge ? Nantes et sa métropole enregistreraient un éclairage urbain peu homogène d’après certains. Une petite marche aux alentours laisse perplexes des baladeurs nocturnes. Colette R. habite l’île de Nantes depuis 10 ans : « Le boulevard de la Prairie au Duc est éclairé comme bon leur semble ». D’autres affirment que dans le centre de Nantes, finalement, nul n’est besoin d’éclairages publics tant les vitrines sont éclairées toute la nuit, ce qui apparaît pour certaines personnes comme une dépense énergétique inutile au service du marketing et pour d’autres une occasion lumineuse d’animer les rues commerçantes et de pouvoir lécher les vitrines, même en pleine nuit.

L’ÉCLAIRAGE ECO-OPTIMISÉ ***

Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) prévoit une optimisation de l’éclairage public tout en garantissant la sécurité des riverains. Mais pour éclairer une rue, les analyses et les bilans restent aléatoires d’après certains témoignages de riverains plongés dans le noir total de leur rue respective. En effet, il y a explication puisque l’éclairage public de la métropole s’inscrirait dans une démarche d’économie d’énergie. Il est d’ailleurs explicitement précisé et écrit dans le PLU de 2007 que « l’énergie la moins polluante et coûteuse étant celle que l’on ne consomme pas ! ». Sont utilisés les lampes à longue durée de vie, les ballasts électroniques, qui absorbent les pics de tension, et les systèmes de variation de l’éclairage en fonction de la lumière naturelle. Les halos nocturnes sont donc limités au strict nécessaire pour éviter les éblouissements et les perturbations sur la faune et la flore environnantes. Le nouvel eco-quartier Bottière Chénaie se montre exemplaire dans son projet de politique d’éclairage public. Le besoin d’éclairage varie suivant les usages d’un espace, l’éclairage n’est donc pas le

ronan rocher Créateur de «Comme Un Photographe» stage de photographies

« Écrire avec la lumière» La photographie utilise la lumière pour créer une image sur la pellicule ou le capteur de l’appareil photo. Selon son intensité, sa température, sa direction, la lumière naturelle offre aux photographes une large palette pour éclairer le visage de ses modèles. Avec un peu d’expérience et d’observation, le photographe peut diriger, diffuser ou moduler la lumière, au service de sa créativité. En journée, sous un ciel légèrement couvert, la lumière zénithale est naturellement diffusée par les nuages. Elle enveloppe les visages, atténue les ombres, adoucit la peau et souligne les tons chairs. Cette lumière, souvent jugée trop terne pour les paysages, donne des résultats intéressants en portrait. En début ou en fin de journée, la lumière est plus inclinée, voire rasante. Elle est également plus chaude. Elle met alors en valeur les silhouettes, réchauffe le teint, et, selon son intensité, permet de découper les traits du visage en jouant sur des clairs obscurs. En observant sa direction, en profitant de sa réflexion sur un mur ou de sa diffusion à travers une vitre salie par le temps, le photographe place et expose son modèle là où la lumière produira l’effet recherché sur son visage.

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même sur les cheminements doux piétons et sur les boulevards. Dans le rapport d’éclairage du quartier, il est spécifié que les traversées piétonnes bénéficieront d’ampoules dont « la lumière, proche de celle du jour, provoque à la fois l’envie d’y passer et un vrai sentiment de sécurité. ».

UN NOËL BRILLANT ***

Depuis 2004, la Ville de Nantes utilise, dans ses décors illuminés de Noël, des leds. Avec une consommation sept fois moins importante qu’une lampe à incandescence, plus d’une trentaine de sites sont mis en lumière. En 2010 c’était plus de 320 décors de Noël et plus de 50 rues et places qui profitaient de cette magie lumineuse. En dehors de l’hyper-centre, l’Union Nantaise du Commerce de Détail (UNACOD) tente chaque année de mener à bien l’illumination festive des différents quartiers. Sophie Binio nous éclaire sur le fonctionnement du dispositif : « Nous sommes en étroite relation avec les différentes associations de commerçants de la ville. En fonction du budget et des goûts de chacun, nous mettons en place les différents plans d’illuminations ». Chaque quartier commerçant est donc illuminé différemment et l’UNACOD soutient financièrement, grâce aux subventions de la Ville de Nantes, les différents décors. 60 à 65% du coût des illuminations sont pris en charge par la ville. Le solde de l’investissement reste à la charge des associations de commerçants. Le quartier, grand absent reste celui de l’île de Nantes. Les plus audacieux se trouveraient cette année dans le quartier de la rue Copernic et de nouveaux décors verraient le jour sur certains candélabres de la rue Fouré du quartier Champs de Mars.

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Nantes la grise ne tient plus tout à fait sa réputation. En dehors de la météo et des lueurs artificielles, son caractère et ses habitants y sont sûrement pour quelque chose. Nantes ne détrône certes pas encore Lyon la lumineuse. Mais, l’on ne peut nier la belle lumière du coucher de soleil sur la cité qui rend le ciel rosé, la Loire bleue « Danube », les toits noirs de jais et les cheminées rouges sang. Quand Nantes s’éveille en douceur sous une brume mystérieuse, elle s’endort finalement en couleurs •

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JOCELYNE OLLIVIER Henry Ethnologue, spécialiste du Groenland

« L’emprise de la nuit polaire» conversation extraite de son livre «Avec les Inuit du Nord Groenland» J’ai souvent ressenti cette force de la nuit polaire (...). La nuit polaire exerce une action paralysante et somnifère. On se sent impuissant face à ce long hiver qui impose sa volonté. (...) Elle peut ressembler à un élément, à l’égal de l’eau ou de l’air, dans lequel on est plongé. Mon esprit était engourdi et mes pensées ne dépassaient par le village et le chef-lieu.(...) Je me suis habituée à l’obscurité (...) parallèlement, je me suis étonnée de l’ampleur que la moindre contrariété pouvait prendre. Je connaissais «l’hystérie polaire» rapportée par des explorateurs tels que Steensby, Peary ou Rasmussen.(...) Aujourd’hui, je n’ai pas eu connaissance de comportements semblables. Le mode des Inuit a changé.(...) Le 18 février, on sait à quel endroit le soleil va apparaître. On le guette, on le salue, on le fête.(...) Le retour de la lumière est une véritable libération.

Charlotte galmiche a illustré ce dossier

http://univers2cha.ultra-book.com



CLICHÉS

L’art dans la rue Voici les 3 photos préférées de l’expression artistique dans nos rues. Participez à notre prochain concours : « photos ratées», envoyez une photo à contact@idilenantes.com. Vous avez jusqu’au 10 janvier ! + d’informations sur www.idilenantes.com (rubrique Clichés) et sur notre page Facebook.

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©Louisa Cornu 18

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©Damien ©Marc Leroy

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©Antoine Gripay numéro 7 Décembre 2011 / Janvier 2012

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PORTRAIT D’UN NAUFRAGÉ

FRANCIS MIZIO

l'imaginarium ilonantais Par Gina Di Orio // Photo : Gina Di Orio

Quelques grains de folie, une fascination pour le territoire insulaire et une grande dose d’humour et de dérision....Francis Mizio nous entraîne dans des scènes ouvertes qui flirtent avec l’imaginaire.

B

oulevard de la Prairie au Duc, sur l’île de Nantes, il est 20h. Comme chaque mercredi soir, ou presque, un troquet, le Melting Potes, s’anime de manière particulière. L’auteur de ce fourmillement : Francis Mizio. Entre autres informations personnelles et professionnelles, Francis nous confirme sa situation : « J’ai quitté Paris ». Depuis, il a posé ses valises sur l’île de Nantes, un territoire qu’il trouve fascinant, à tel point qu’il a décidé, au-delà d’y emménager, de tenter d’animer quelques unes de ses soirées. Francis se consacre entièrement à l’écriture et à ses activités littéraires depuis maintenant treize ans après une carrière dans le journalisme. Alors, Nantes fief du surréalisme, lui a inspiré des soirées littéraires du troisième type à l’image de ses recherches : les soirées Guanxi. En effet, Francis s’est entiché du fou littéraire, le Marquis de Camarasa, qui a écrit le fameux livre intitulé « La brouette ». Sur ce terreau fertile et des idées folles, Francis souhaitait occuper simplement un lieu et proposer, à ceux intéressés, de se réunir autour de rencontres, débats et animations sérieuses ou humoristiques littéraires, sociétales ou artistiques. Ainsi, Francis déniche ses futurs intervenants sur le territoire de la métropole nantaise. « Je suis venu m’installer à Nantes parce qu’on m’a toujours dit qu’il s’y passait pas mal de choses…et faire à présent partie de cette effervescence, et de voir toutes ses personnes réunies à ces soirées me donnent simplement des frissons », nous confie t-il. Les thèmes proposés sont tous plus détonants les uns que les autres et créent une mixture légère et euphorisante : Adios Hemingway, Formation à l’alibi et au braquage de banque, les personnalités multiples, l’Anthologie de la connerie militaire… Réunir

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des personnes qui ont des choses à raconter sur des scènes ouvertes, c’est le secret de cette alchimie qui crée une énergie particulière sur l’île. Agréablement surpris par le nombre de participants, Francis amplifie le mouvement et pousse le bouchon un peu plus loin en lançant en septembre dernier le P.I.P.I, le Parti Indépendantiste Populaire Immarcescible de l’Ile de Nantes.

Pour lui, l’île de Nantes est un territoire surprenant qui a une véritable identité. Il souhaitait en jouer et pilote à présent avec d’autres Nantais une petite révolution parodique de la politique sur cette terre insulaire.

Entre humour, surréalisme et fantaisie, Francis se délecte de toutes les participations et les idées surprenantes qui nourrissent un imaginaire latent. « La ville de Nantes, et plus particulièrement son île, se prête à ce genre de choses ». Pour Francis il ne s’agit pas de créer un groupuscule d’indignés mais de s’amuser et se distraire à coup de concepts farfelus pour mener des causes surréalistes. Sur le slogan scandé « île de Nantes, île flottante », la ligue surréaliste déploie son mandat. Tel un soldat de l’imaginaire, Francis mène une bataille bien réelle : titiller la folie en chacun, étirer les zygomatiques et redonner le goût pour la littérature car comme il nous le clame : « Si l’engouement pour la littérature était aussi grand que celui pour les Beatles alors le monde serait sauvé ! » • À visiter : > www.francismizio.net

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LE TALENT DU N°

RE-act revalorise VOS HABITS Par Gina Di Orio // Photo : RE-Act

Magalie, Pascale et Aurélie, 3 drôles de dames qui donnent une nouvelle vie aux habits...

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’aventure a débuté sous les meilleurs hospices et c’est ce que nous confirment les créatrices de la marque RE-Act. En effet, en 2009, le projet de fin d’études ambitieux de Magalie Pedrono, étudiante à l’époque à l’Ecole de Design, se voit primer au concours « génération développement durable » organisé par le magazine La Recherche, l’Ademe et Generali. C’est un rêve qui se réalise pour Magalie qui rencontre alors quelques mois plus tard Pascale Bereni et Adeline Letscher, séduites par le projet. Toutes les trois récupèrent, décousent, transforment et détournent d’anciens habits en de nouveaux. Alors que certains donnent des vêtements et laissent les trois acolytes dénicher les perles oubliées d’une penderie désuète, d’autres amènent leurs habits pour qu’ils subissent la transformation souhaitée. C’est réellement cette offre de service qui intéresse l’atelier. La démarche est innovante et permet une autre approche du sur-mesure, plus durable et également ludique. Re-Act permet à tous d’apporter un pantalon qui pourra, par exemple,

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être transformé en jupe, de voir naître de la même matière une autre forme, un vêtement nouveau et entièrement personnalisé. Avec Re-Act, plus question de jeter, il est important de réutiliser : Non au jetable ! Oui à la créativité durable ! C’est à la matière que RE-Act s’attache, tout est possible, il suffit juste de l’imagination, du savoir-faire et une dose d’inventivité avec un style atypique et à la fois intemporel. Pour la saison, RE-Act lance un appel à sweat, car contrairement à ce que l’on pourrait penser, la matière d’un sweat est idéale et permet une grande créativité. Qui sait quelle petite robe pourrait bien prendre vie à partir de votre vieux sweat ? Les idées affutées et les doigts de fées de Magalie, Pascale et Aurélie devraient en surprendre plus d’un…• POUR DÉPOSER VOTRE SWEAT CONTACTEZ L’ÉQUIPE : > react.nantes@gmail.com > http://re-act.fr


Le Carnet des bonnes adressesde Gina

Pour paraÎtre dans les Bonnes Adresses de Gina : gina@idilenantes.com Prochain thème phare : la Saint-Valentin !

Illustration : Marie Colucci


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Le p’tit qu’a fait

11 rue des Olivettes, 44000 Nantes 09 52 67 31 26 / leptitquafait.fr yolaine@leptitquafait.fr (Mardi, Jeudi 8h45 – 17h / mercredi , samedi 10h-18h / vendredi 8h45-20h30) Lieu original et convivial pour les familles. Yolaine vous y accueille et vous concocte des plats délicieux faits–maison avec des produits locaux, bio, de saison. L’espace jeux permet aux enfants de passer un agréable moment. Chaque semaine des ateliers pour tous les ages sont proposés : musique, théâtre, graphisme.

Délices

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A la bon’heure

4 place St Félix, 44000 Nantes

Ouvert tous les jours sauf lundi matin et mercredi 9h30 -14h/15h30 -19h30 samedi 9h-13h / 15h30-19h30 dimanche 9h30-13h C’est une épicerie gourmande et une mine d’idées cadeaux autour de la table et la cuisine. Vous y trouverez des gourmandises originales pour vos apéritifs, des produits locaux ou bio, (pour Noël, les glaces artisanales se déclinent en bûches glacées), des chocolats craquants et des thés jolis et délicieux...Le plus : des paniers gourmands à composer soi-même !

Cave VeryGood

28 bd de la Prairie au Duc, 44200 Nantes www.verygood.fr / Tél : 02 40 89 28 89 Sur l’île de Nantes, la Cave VeryGood vaut le détour pour préparer un repas de fête digne de ce nom. Trouvez le vin qui sublimera vos plats et également d’autres bonnes idées gustatives pour vos apéritifs : fromages, antipasti, foie gras…Vous cherchez des idées cadeaux pour vos proches, la cave regorge de grands vins, de vins bio ou nature. Ouverture nonstop la semaine de Noël 9h30-20h du lundi au samedi.

aves

scandin

Madam Bla

8 rue Armand Brossard, 44000 Nantes /Tél: 02 51 82 75 11 Le café /restaurant Madam Blå possède un petit je ne sais quoi qui vous scotche à votre siège. .. Une fois le seuil franchi, c’est un lieu auquel on s’attache véritablement et Birgitta la danoise, n’y est pas pour rien. À son image, l’atmosphère y est pétillante et c’est un vrai voyage gustatif inédit qu’elle nous propose. Goûtez donc aux saveurs Danoises, Suédoises, Norvègiennes ou Finlandaises dans une assiette soignée faite avec de délicats produits. Le menu est à 13€ en semaine ! Toute la journée, cafés, déjeuners et goûters sont servis. Le plus pour les enfants, un menu « børn » et un

Une belle rencontre...

coin où toute leur créativité pourra s’exprimer. Madam Blå est un véritable lieu de vie et d’échanges rythmé par des animations et des rencontres... La grande salle du fond peut accueillir 20 personnes pour des soirées ou sous réservations pour des diners de fin d’année par exemple ! Madam Blå est ouvert du mardi au samedi de 9h30 à 19h et des soirées sont au programme. ++ Une jolie sélection d’idées cadeaux, accessoires et décorations de Noêl ainsi que des friandises et produits à emporter vous attendent.


esign x du d u o d u Noya

La Cerise

16 passage d’Orléans, 44000 Nantes Face à la Basilique St-Nicolas www.lacerise-nantes.com La vitrine de la Cerise est une véritable ode au design pratique, ludique et parfois même insolite ! Au-delà de vos désirs, plein de surprises vous y attendent. À offrir ou à s’offrir, Frédérique a déniché des petites merveilles pour cette saison des fêtes. Nous avons littéralement adopté ces sous-verres en peau de vache française de C.Quoi, alliés à des sets en liège recyclé pour une table festive et très nature. Pour un zest de couleur, le service à thé et les plateaux à gâteaux de chez Jansen+co donnent le ton et appellent à la gourmandise. Auprès d’un feu de cheminée, n’oubliez pas le sac à bûches tout en feutre très pratique de chez Hey Sign. Côté cadeaux, pour affronter la pluie nantaise nous avons découvert les parapluies, signés 25Togo, qui vous protègent tels de vrais sous-marins, des housses Pijama très chics pour téléphone, tablette ou ordinateur, des horloges aux couleurs acidulées…Et plein d’autres trésors du design qui valent le détour.

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A

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Fantais

URGENT ! cadeaux originaux Côté cadeaux, pour soi et aussi pour les autres (Noël oblige tout de même),vous pourriez obtenir un sourire de la personne la plus difficile à combler... vous savez celle qui prend le cadeau, le regarde, le repose et qui dit à peine merci ;)

Mr&Mlle®

www.mretmlle.com L’agence Mr&Mlle® réunit le couple de designers nantais Bénédicte & Jean-Marie. Ils se tournent vers un design insolite et atypique; « réutiliser, détourner et associer » sont leurs marques de fabrique. Cet univers se retrouve dans la création de design d’objet et dans leurs projets en architecture d’intérieur.

Les Pingouins

www.lespingouins.com De jolis bijoux fantaisie en résine made in Nantes ! Esprit pop et couleurs acidulées sont au rendez-vous de la nouvelle collection des Pingouins. De 6 à 50€ vous trouverez à coup sûr votre bonheur ! Pour vous ou pour un cadeau, il n’y a plus qu’à choisir votre modèle sur la boutique en ligne.


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Viens Jouer à la maison

u ! C’est nouvea r assuré ! Coup de coeu

un concept store original

Renseignements : Aurore 02 51 82 63 95 ou directement à la boutique : 2 bis place Paul Emile Ladmirault - Nantes www.viensjoueralamaison.com aurore.nantes@vjalm.com

Au coeur de Nantes, s’est ouvert mi-novembre Viens Jouer à la Maison qui réunit une boutique, des ateliers ludo-éducatifs pour les 0-10 ans et leur mamans. À l’origine de ce projet, Aurore, maman d’une petite Victoire de 4 ans. « C’est en découvrant le concept à Asnières, que j’ai eu un coup de coeur ! J’ai eu envie de faire découvrir ce lieu plein d’éclats de rire à d’autres enfants. Nantes est la ville qui a m’a séduite, c’est ainsi que mon projet professionnel et devenu personnel en déménageant toute ma petite famille dans notre nouvelle ville d’adoption ».

Le concept : > Pour les 0-3 ans ateliers de préscolarisation, musique, gym… > Pour les 3-10 ans théâtre, gym, anglais... > Des goûters d’anniversaire > Des stages pendant les vacances > Des ateliers pour les mamans > Une boutique pleine de jolis produits !

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PORTRAIT 2.0

carnets de nantes

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.fr

Texte : Agnès Duverney // Photo : © Xavier Navatte courtesy galery Confluence Nantes

Agnès Duverney, 43 ans, a créé le blog carnets-de-nantes

C

arnets-de-nantes est né en 2009 de mon envie d’offrir aux Nantais une vitrine simple et cohérente de l’actualité des expositions au sein de leur ville, et ce, par des articles personnels sortant des dossiers de presse traditionnels et permettant un sentiment plus direct. L’idée a été ensuite d’enrichir et d’ouvrir cette curiosité des lecteurs vers d’autres expressions artistiques et d’autres régions. C’est ce qu’a permis la page Facebook du site : informer et former l’oeil, renouveler continuellement le regard sans jamais créer de monotonie. Co-rédactrice, Garance Hamon intervient avec sa rubrique «L’interview cigarette». Parce qu’elle pense, tout comme Filliou, que «L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art», qu’il ne faut pas créer de murs entre artistes et public mais plutôt décloisonner par tous les moyens. Garance Hamon écrit sur l’art contemporain depuis plusieurs années dans diverses publications. «Ma rencontre avec Agnès Duverney et son blog m’ont convaincue de mélanger questionnement journalistique et préoccupation artistique.». Ainsi est née l’Interview cigarette, une rencontre à la volée et imprévisible, «pensée et réalisée le temps d’une cigarette». Carnets-de-nantes devient donc une approche large, brève et ciblée en réseau, agrémentée d’articles et de catégories d’articles plus développés sur le site. www.carnets-de-nantes.fr, sur Facebook et sur Twitter également •

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RETOUR SUR

LE 19ÈME TROU

STREETGOLF

Par Gina Di Orio // Photo : Gildas Raffenel

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Un club, des balles et pour le traditionnel green, nous prendrons simplement la rue.

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n plein cœur de Paris, les rues se transforment en terrain de jeu pour le 19ème trou. Inventé il y a plus de vingt ans en Allemagne, le streetgolf ou golf de rue arrive en France il y a sept ans avec Philippe Missemer, président du collectif du 19ème Trou. Fraîchement arrivé à Paris, le golfeur « traditionnel » souhaitait continuer à jouer comme bon lui semble. Vite découragé avec des greens peu accessibles et trop éloignés - Paris c’est grand-, il décide de prendre son club pour jouer dans la rue et ainsi assouvir son envie de swinguer. En 2004, il crée le 19ème Trou et fédère autour de la pratique plusieurs autres curieux de ce loisir quelque peu atypique. Le matériel reste le même, on joue avec des wedges, en général, un type de club qui permet de lever la balle ; des putters sont également parfois utilisés en début et fin de parcours. Pour ce qui est des balles, David Lardier, membre actif du collectif, nous rassure, elles sont semi-rigides, et aucun accident n’est à déplorer jusqu’à ce jour. Quant aux sessions organisées, elles sont toutes tolérées et les streetgolfeurs sont le plus souvent bien accueillis. « Étonnés dans un premier temps, les passants s’approchent ensuite et s’y intéressent. ». Le 19ème Trou s’attache à faire respecter des règles lors de sessions organisées, car le streetgolf doit être encadré s’il veut perdurer. La rue est un lieu public, il s’agit donc de ne pas gêner les piétons et la circulation, de prévenir et de faire attention. En plus d’une technique affûtée, un streetgolfeur doit donc maîtriser son environnement et être conscient de tout ce qui l’entoure, tout comme ceux qui pratiquent le roller ou le skate en ville. Le coin le plus prisé pour taper la balle reste la Défense à Paris, d’ailleurs dans le milieu streetgolfeur c’est un des meilleurs « spots » de France voire d’Europe, c’est dire ! David nous explique : « Forcément, c’est un endroit où le

potentiel de jeu, d’obstacles et de cibles est assez élevé, même si dans Paris et d’autres villes des zones de jeu sont encore à découvrir… ». Les cibles préférées sont les poubelles car chaque balle doit être récupérable et le comptage des points obéit aux règles du golf traditionnel : moins on a de points, mieux c’est. Mais qu’y a t-il tout autour de la simple pratique ? David nous répond : « Il y a toute une culture urbaine, de la musique, des fringues, des artistes graffeurs…Le streetgolf gravite dans un réel univers ». Depuis 2007, tout cet univers se croise lors de compétitions organisées par le 19ème Trou et sous l’impulsion du collectif c’est le premier championnat de France de streetgolf qui a vu le jour cette année. Les champions ? L’équipe de choc, la Team du 19ème Trou, bien évidemment. Philippe Missemer, Mathieu Godin et Hobz (ndlr : d’ailleurs street artiste reconnu), les trois joueurs phares comptent bien réitérer l’opération dès l’année prochaine avec un Tour de France en plusieurs villes-étapes, de quoi essaimer la pratique et pourquoi pas voir se former de nouvelles équipes ? Au sein du 19ème Trou on parle même de la sortie prochaine d’un webzine… En attendant, nous avons testé pour vous le golf urbain avant la trêve hivernale, et, au-delà du loisir, nous lui avons trouvé un intérêt culturel puisqu’il nous a permis de découvrir autrement, de manière insolite, une rue, un quartier que l’on croyait connaître. Alors on lève les yeux, on scrute et on voit plus loin que le bout de son nez. En somme, le streetgolf offre de belles perspectives urbaines ! • À visiter >www.19mtrou.com

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Le chocolat à Nantes, fort en

éco-responsabilité ? Par Annick André // Photo : EverJean

Le cacao, avec ses importations “longue distance” et ses méthodes de culture souvent peu transparentes, pèse sur l’empreinte environnementale du chocolat. Que font Carli, Castelanne, Debotté, Guerlais et autres chocolatiers nantais pour alléger cet impact ?

A

défaut de cultiver des fèves sous nos latitudes ligériennes, la plupart des artisans sélectionnent leur matière première chez Valrhona. Cette entreprise incontournable privilégie une quinzaine d’origines à travers le monde et travaille en direct avec les producteurs. Pour les autres ingrédients, les chocolatiers font appel aux circuits courts dès que cela est possible. Chez Guerlais, la crème qui fait fondre la ganache vient de Montaigu. Nombre de fruits entrant dans le labo de Carli mûrissent dans les vergers voisins. Au niveau du boîtage, la tendance est à la réduction du papier et du carton. Chez “l’agitateur de papilles” de la rue Racine, on s’emballe pour des boîtes à couvercle et plateau uniques. Chez Castelanne, les boîtes sont en carton recyclé et les films dorés se font rares. Ces coffrets élégants sont livrés par palettes pour éviter le sur-emballage. Les ateliers sont souvent excentrés. Pas pour le plaisir de se mettre au vert mais pour pouvoir aménager des séparateurs d’eau et de graisse limitant la pollution des effluents. Et pour permettre l’installation d’extracteurs d’air favorisant le bon renouvellement de l’atmosphère. La responsabilité sociale de ces orfèvres du criollo est également engagée. Carli accueille depuis toujours des apprentis, au minimum 3. Guerlais a signé des contrats avec un C.A.T (Centre d’Aide par le Travail, désormais E.S.A.T., Établissement et Service d’Aide par le Travail) pour le nettoyage de ses bureaux et pour la réalisation de conditionnements. Au final, un des engagements les plus durables réside sans doute dans la volonté de perpétuer et renouveler un délicieux savoir-faire artisanal. Ce n’est pas Debotté, élaborateur de gourmandises depuis 1823 qui dira le contraire ! Quant à l’impact des chocolats de Noël sur nos hanches, ce n’est pas de leur ressort ! •

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MADE IN NANTES

Toit À moi,

L'insertion par le logement Par Gina Di Orio // Photo : Damien Gillet

Toit à Moi recherche ses donateurs pour l’achat de son 5ème appartement pour poursuivre sa mission d’insertion des personnes en situation d’exclusion.

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n 2006, Denis Castin prend conscience que si le geste qu’il vient de faire, donner une pièce à un sans abri, était multiplié dans le même temps par des centaines d’autres donateurs, alors peut-être que cette personne pourrait avoir un toit. C’est ainsi que lui vint l’idée de créer une association qui pourrait réunir des dons pour loger des personnes sans domicile fixe. Denis s’associe à Gwenaël Morvan, un ami et collègue de l’époque, pour créer Toit à Moi en 2007. Hélène Marquet rejoint l’association début 2011. « Avoir un logement est une des premières conditions à l’insertion. La première personne que nous avons logée a désormais trouvé du travail et a laissé sa place à une autre petite famille.», nous confie Denis Castin. Le principe est simple pour Toit à Moi, puisque tous les dons de particuliers reversés à l’association servent à acheter un bien. Ces personnes deviennent parrains de l’association et leur soutien est précieux. Parallèlement, des entreprises mécènes confirment leur engagement auprès de l’association pour désenclaver de l’exclusion des personnes qui sont encore dans la rue. « Grâce à l’équipe de l’association et ses bénévoles nous accompagnons également les personnes en situation d’exclusion pour qu’elles puissent retrouver un travail, recouvrer la santé et se sentir plus épanouie dans notre société », ajoute Denis Castin. C’est un challenge que Toit à Moi relève chaque jour. Déjà 4 appartements ont été achetés par l’association grâce aux dons. 3 de plus en 2012 ? Le pari est pris mais ne sera gagné que grâce à vous •

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LA PETITE HISTOIRE DE ...

Par Lydia Mammar // Photo : ©François & Marie, Licence creative commons Flick’r

La tour bretagne 36

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Levez la tête vous ne verrez qu’elle. Tranchant le ciel de Nantes, la mal-aimée a elle aussi sa petite histoire à nous livrer...

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oute la zone de la place de Bretagne et de la rue du Marchix, écrasée de bombes et reconstruite à neuf, surplombée par l’énorme Tour de Bretagne, plantée toute seule agressivement comme le pieu de Dracula au coeur de cette ville vampirique, est d’ailleurs le quartier de Nantes qui aujourd’hui me dépayse le plus : derrière les vitrages miroitants des nouveaux immeubles officiels, j’ai peine à faire encore transparaître l’enduit jaunasse, écaillé, l’aspect général de négligence pénitentielle, de quartier promis à la rénovation qui était celui des maisons ceinturant la place Bretagne, déserte et baîllante à deux pas de la rue du Calvaire comme un champ de foire de sous-préfecture aux jours sans... ». Voilà comment Julien Gracq, dans son livre « La forme d’une ville », voit ce quartier Bretagne et sa fameuse tour. La Tour Bretagne fait partie du paysage urbain de la Cité des Ducs, et l’on doit faire avec... qu’on l’aime ou qu’on la déteste. Elle est là, surplombant la ville : fière vigie et symbole de puissance pour les uns, tour infernale et simple verrue défigurant la ville pour les autres, elle ne laisse personne indifférent, au point que plusieurs années avant son inauguration, le 18 novembre 1976, elle faisait déjà abondamment parler d’elle.

Troisième tour la plus haute de «province» après celles de Lyon et Marseille, la Tour Bretagne a été édifiée sur l’ancien quartier du Marchix, après qu’il fut démoli en très grande partie en septembre 1943 par les bombardements américains. Ce quartier, déclaré insalubre en 1939 était promis à une rénovation en profondeur, appelée projet « Marchix ». Mais l’histoire en décida autrement : À

partir de 1945, le Marchix prit finalement une toute autre tournure, avec l’édification d’un vaste pôle administratif sur la place Bretagne, puis le percement de la rue de Budapest en 1952 et, une bonne vingtaine d’années plus tard, la Tour Bretagne. Initialement, il n’était pas question d’établir une tour à cet endroit, mais le terrain à construire n’était pas suffisamment vaste. De plus la déclivité de l’emplacement et la nature du sous-sol ne se prêtaient pas à d’autres réalisations : on opta donc dès 1968 pour une tour, qui donnerait à la ville une dimension supplémentaire, renforçant son rôle de métropole régionale. Les plans d’alors prévoyaient un parking souterrain de 6 niveaux incluant une station-service, un centre-commercial sur 3 étages, des bureaux et au sommet, une terrasse agrémentée d’un restaurant panoramique. Les travaux ne purent débuter que le 30 septembre 1971, sous la houlette de deux architectes, Claude Devorsine et Marcel André. La date de début des travaux fut notamment reportée parce qu’on oublia purement et simplement de déposer la demande de permis de construire ! Un acte manqué ? 5 ans plus tard et après de nombreux amendements au projet d’origine, le grand parallélépipède à section carrée de 144 mètres de haut sortit de terre : la Tour Bretagne, imposante construction de 29 étages, sans compter les étages techniques, de 27,20 mètres de côté, posée sur une épaisse chape de béton soutenue par des piliers, totalisant 2 hectares de surface habitable, comptant 8 ascenseurs et 7 escalators, était - enfin ? - née. Depuis 10 ans, et pour quelque temps encore la terrasse panoramique est interdite au public. En 2012, les Nantais pourront à nouveau grimper au sommet de la tour et avoir une vue à 360° sur la ville et ses environs : une aubaine pour ceux et celles qui rêvent de voir la Tour Bretagne rasée et pourront ainsi s’extasier sur le paysage, sans avoir la tour en ligne de mire ! •

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IDÎLE DANS LE MONDE

L'école de la solidarité

À RUSINGA ISLAND Par Vincent Gillet, correspondant au Kenya en juin 2011 // Photos : Vincent Gillet

Le lac Victoria, deuxième plus grand lac au monde, est bordé par l’Ouganda, la Tanzanie et le Kenya qui se partagent ses ressources et ses somptueux paysages. Sur la partie Orientale, dans la province de Nyanza au Kenya, Rusinga Island se dévoile.

C

ette île au milieu de nulle part est loin du tumulte et de l’agitation du tourisme de masse de la côte Indienne et de ses safaris. Les rares « musungus » - comme sont appelés les hommes blancs en langue swahili - qui débarquent à Rusinga Island, sont des médecins, des paléontologues, ou des pêcheurs expérimentés et aventureux. À peine arrivé, le choc est brutal, comme si l’on était dans un autre monde. Les us et coutumes restent traditionnels, même si les premiers paradoxes apparaissent : alors que la

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majorité de la population n’a pas d’eau ni d’électricité, beaucoup possèdent déjà un téléphone portable. Le désir de technologies, l’occidentalisation par les moyens techniques est latent, au-delà des traditions. La traversée de l’île d’Ouest en Est se fait à dos d’âne ou « pikipiki » pour rejoindre le petit village d’Utajo qui surplombe le lac Victoria. Dès l’aube des trainées de fumée s’échappent des habitations traditionnelles. Pendant que les femmes commencent à cuisiner pour la tribu, on aperçoit au loin, de petites embarcations en bois qui s’approchent du rivage, les


hommes reviennent d’une longue nuit de pêche. Sur la colline, les écoliers en uniforme s’en vont à l’école, s’amusant des cris des hippopotames qui résonnent dans toute la vallée. L’école que tous rejoignent est la « Sargy school », c’est là que Samwel Okomo, un homme du village décide de créer, il y a 5 ans, un lieu d’accueil pour permettre à 120 enfants orphelins âgés entre 4 et 11 ans d’étudier. Samwel a pour habitude de dire que « cette école est sa façon à lui de remercier et de permettre aux enfants du village d’avoir la même chance qui avait été la sienne 35 ans auparavant. ». En effet étant le seul survivant aujourd’hui d’une famille de 12 frères et sœurs, il considère comme un privilège d’avoir pu faire des études pour devenir professeur grâce au soutien d’un « européen ».

« Cette école a été très difficile à réaliser, et on doit se battre aujourd’hui pour continuer » souligne Samwel.

Il a investi du temps, de l’énergie et de l’argent avec l’aide de l’ensemble de la communauté pour réaliser ce projet. Mais cela ne suffit plus car la vie est dure sur l’île, le poisson n’est plus abondant et cette partie de l’Afrique doit faire face à de grandes périodes de sécheresse. Cependant conscient de l’enjeu pour leur enfants, les habitants d’Utajo refusent d’abandonner et grâce à un partenariat avec l’association African Union Youth Volunteer Corps (AU-YVC), de jeunes volontaires du monde entier viennent désormais apporter leur soutien à la communauté durant plusieurs mois en mission humanitaire. Ils aident ainsi à donner des cours aux enfants, organiser des activités, échanger culturellement en partageant des moments uniques. « Ainsi ce qui était une école d’aide locale devient peu à peu une école de solidarité internationale. ». Le prochain défi pour la communauté et une équipe de volontaires roumains est de construire de nouveaux locaux permettant d’accueillir un plus grand nombre d’enfants •

À visiter : >> http://africa-youth.org

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NANTAIS D’AILLEURS

PORTR

ALEXANDRE LAUNAY

À SYDNEY Propos recueillis par Gina Di Orio // Photo : A. Launay

De Montaigu à Nantes, Alexandre est à présent à Sydney pour une année de césure, un séjour pour mieux revenir.

P

ourquoi avoir quitté Nantes ? Depuis tout jeune, j’avais un idéal bien précis : Terminer mes études et vivre un an à l’étranger avant de vraiment construire ma vie en France et dans ma région que je considère particulièrement. Je suis donc très heureux de pouvoir réaliser ce rêve. Comment vous êtes-vous intégré ? Tout s’est très bien passé. Cela m’a permis de me rendre compte que je peux m’adapter à un tout autre système, malgré les quelques premières difficultés du début au niveau de la langue, des différences culturelles et des habitudes de consommation. Quel regard portez-vous sur Sydney ? Cette ville a pu m’apporter une ouverture d’esprit considérable que je n’aurais pu acquérir en restant en France. Nous sommes donc capables de pousser nos limites pour nous adapter, et c’est bien la première des choses que je retiens de mon voyage : Apprendre à se connaître soi-même ! Avez-vous rencontré d’autres Nantais ? Oui plusieurs, et bizarrement ce ne sont pas les personnes avec qui je retiens les meilleures expériences. Les Français sont en général beaucoup trop fiers du même périple en Australie, je ferai tout de mon côté pour ne pas l’être ainsi. ;)

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Qu’est-ce qui vous manque le plus à Nantes ? Mon job de chef de projet web marketing et le fait d’être stressé au quotidien par ce métier qui me passionne. Vous tenez-vous au courant de ce qui se passe à Nantes et alentours ? Oui, je suis énormément l’actualité et celle que j’aurais souhaité vivre, il y a quelques mois, est le départ du tour de France en Vendée car je suis passionné par l’événementiel. Qu’est-ce que vous apporte cette expérience d’expatriation ? Une assurance et confiance en moi, une maturité pour les prises de décision, une meilleure gestion du stress…Une expérience humaine à jamais gravée et surtout à partager ! Quels sont vos projets à présent ? Vivre le maximum de choses ici en Australie, découvrir encore plein de paysages et d’autres cultures, puis de revenir en France pour suivre encore une fois mon idéal : Me projeter en Vendée ou à Nantes avec une vie de famille et mon job passionnant. Quels conseils pour les Nantais qui veulent partir ? Préparer le voyage et surtout savoir pourquoi partir, pour quels objectifs et avec quels moyens •



D’ÎLE EN ÎLE

Houat

azur et mer d'argent Par : Stéphane Lemaire // Photos : CDT Morbihan/M.schaffner (p.42 & 44) // GrahamandDairne (p.43)

«île de sable effondré et de chemins rouges de trop de soleil, île au parfum maritime du lys de dune, ici la poignée de main tient lieu de boite à lettres et les mâts sont fiers d’y avoir accosté» Denis Heudré

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ace au golfe du Morbihan, à mi-chemin entre le continent et Belle-île, se dressent les falaises granitiques de l’île de Houat, vestiges des crêtes du Massif Armoricain aujourd’hui englouti. Avec le temps, la mer a séparé Houat de la presqu’île de Quiberon, créant ainsi un espace où justement, le temps lui aussi, est bien différent de partout ailleurs. Vous souhaitez longer la côte de l’île en voiture, fenêtres ouvertes, régler vos achats avec votre carte bleue, comme partout ailleurs ? Et bien ce n’est pas à Houat que vous trouverez ces «conforts». Cependant, vous en trouverez des bien plus simples et au combien plus agréables. L’île de Houat est une petite bande de terre de 3,3 km de long sur 1,5 de large. On y trouve un village, pas deux, village qui d’ailleurs porte le nom évident de «le bourg». Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Pas de voitures à Houat, elles sont interdites. Seules les bicyclettes accompagnent les pas des enfants cheminant vers l’école et le collège. Ils sont Houatais ou de Hoëdic, l’île voisine. >>>

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>>> La principale ressource reste la pêche artisanale.

Les bateaux colorent le port de Saint Gildas de leurs couleurs éclatantes, lorsqu’ils ne sont pas en mer, accompagnés de plus en plus de bateaux de plaisance, nombreux lorsque les beaux jours illuminent cette terre de nature. La beauté sera votre guide le long du sentier pédestre qui borde les falaises. Vous découvrirez la grande plage bordée de dunes se terminant de façon concave à la pointe d’En Tal. Vous sentirez les parfums de Lys, humerez un air marin, vif et sain transportant avec lui les cris des perdrix et autres faisans. Vous pourrez y voir des queues de lapins bondissant dans le sable des chemins traversants.
Houat est une bouffée d’air, une halte presque obligatoire dans un monde toujours en mouvement qui en oublie de prendre son temps •

L’ÎLE DE GROIX Département 56 // Sup : 3 km2 // Pop : 290 hab

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DE NANTES > GPS NANTES - QUIBERON : 2h16

> QUIBERON- HOUAT: 45 min



CARNET

À RAVENNA,

JOYAU DE L'ADRIATIQUE

Photos : sjmcdonough, pgiese, dvdbramhall

Une traversée de l’Europe d’aujourd’hui à moto, en solitaire. Par Stéphane Lemaire. Ravenna est située à 150 kilomètres au sud de Venise, sur l’Adriatique. Je me suis perdu dans son cœur pour y découvrir un joyau.

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’atmosphère y est tout de suite sympathique. La population sourit, rit. Les petites rues au style byzantin en font un labyrinthe rassurant et coloré. Les « Ciao » (bonjour) sont courants, ici on se considère les uns les autres, on se parle ! Ceci va m’occasionner une expérience rigolote à une terrasse de café. J’essaye le plus possible de me rendre dans les villes vers 18h30, 19h afin de sentir l’émulation de la fin de journée, les apéritifs amicaux et les rencontres familiales sur les grandes places. C’est un bon moyen de jauger une ambiance. Je tapote donc sur mon ordinateur. À côté de moi se tiennent quatre femmes d’une quarantaine d’années qui parlent et qui parlent et qui parlent, en italien, vous voyez ce que ça donne ? C’est volubile, plein de phrases accentuées, de gestes emphatiques. Des rires sonores ponctuent toutes les 3 secondes les dialogues. La discussion est trop rapide pour que je puisse la comprendre. Les femmes rient et l’une d’elles se tourne vers moi et me dit, enfin c’est ce que je comprends, qu’elle est désolée de parler de travestis et de sexe alors que je suis concentré à écrire un roman.

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Je ris et leur dis « va bene » en souriant, alors elles se marrent et se disent : « Si ça se trouve il est russe et il n’a rien compris du tout à nos échanges. » C’est un peu, voire presque complètement vrai. Je n’enchaîne pas la discussion, un moment d’absence. Bien sûr j’aurais pu leur dire que j’étais Français et puis nous aurions pu discuter un peu. Voilà de ces moments où l’on ne prend pas ce qu’il se présente. Je suis vraiment surpris par la beauté des personnes, hommes, femmes et enfants. Elles ne semblent pas simplement esthétiquement belles, mais leurs attitudes montrent une certaine élégance de vie, ouverte. Je déguste un vin de la région, très bon, fruité avec du corps et de l’allonge, un vin moyennement fort en goût avec des subtilités que je ne saurais qualifier vu ma nonconnaissance de l’œnologie, mais que j’apprécie fortement cependant. Des fruits rouges sûrement… Je m’en vais quérir un champ le long d’un canal pour y poser ma maison de toile et faire une bonne nuit, dans un état de contentement et de contemplation de la chance qui m’est offerte de vivre tout cela. Le lendemain après une séance « plage » je rejoins le centre à nouveau. L’architecture révèle des splendeurs, mais c’est surtout le calme et la sérénité qui émane de cette ville qui me séduit vraiment beaucoup. C’est une ville où rester un temps, une ville inspiratrice. Je me balade et découvre la tombe de Dante, le poète, je visite une exposition de gravure de Gustave Doré sur la Divine Comédie. Tout prêt, sur la place « Dantesque » attenante, je passe devant la maison du poète anglais Sir Lord Byron. Je comprends que ces artistes aient aimé passer du temps ici. La gentillesse des commerçants se confirme. Je prends un dernier capuccino avant de prendre la route pour Bologne et me perds en rêve dans la douceur du sourire de la demoiselle de service. Les paysages sont encore une fois magnifiques. L’Italie est pleine de surprises •

Suivez toutes les rencontres et aventures de Stéphane Lemaire sur www.idilenantes.com, dans notre rubrique « Carnet ». >> + DE RÉCITS ? Retrouvez en exclusivité son récit d’escale en Toscane dès à présent sur www.idilenantes.com

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ESCALES

Décembre À VOIR À VIVRE À NANTES & ALENTOURS

TISSÉ MÉTISSE Festival , 10 décembre Cité des Congrès

Autour d’une programmation artistique métissée et engagée, les pôles associatifs thématiques vous proposent animations et informations sur l’engagement citoyen.

CRAYONANTES Salon , 10-11 décembre

Salle de la manufacture de Nantes Accueille les amoureux de la BD avec les auteurs, scénaristes et autres passionnés du 9e art. Animations, BD jeunesse, vide-grenier, fanzines...

Un merveilleux ensemble de musique napolitaine qui perpétue, en chansons et en musiques, un portait politique et social de l’Italie, de la région du Vésuve, du XVIIe au XIXe siècle.

PARTONS POUR PLUTON Théâtre , 20 décembre Onyx

Depuis des années, M. Jambou entend la voix des extra-terrestres à l’intérieur de sa tête. Il propose une conférence pour vous en apporter LA preuve.

LES ROCKEURS ONT DU COEUR Concert, 17 décembre Stereolux

KILL THE COW Théâtre , 6 au 9 décembre TU Nantes

Un concert de rockeurs dont le billet d’entrée s’échange contre un jouet neuf pour un enfant défavorisé d’une valeur minimale de 10€, confié aux Restos du coeur.

Postulat n°1 de cette auto-fiction amoureuse : rien ni personne ne parvient vraiment à contrôler l’état révolutionnaire dans lequel peut nous plonger l’amour.

STEREOPTICK Spectacle, 5 au 9 décembre Grand T

Marché de Lëon Marché , 9 au 24 décembre Place du Change, Decré, Nantes

Tour à tour dessinateurs bruiteurs, hommesorchestres projectionnistes, conteurs accessoiristes, Jeanbaptiste Maillet et Romain Bermond vous invitent à découvrir un univers insolite.

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NEAPOLIS ENSEMBLE Concert , 9 décembre Théâtre municipal de Rezé

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Partez à la chasse aux créateurs, tous les jours de 12h à 19h. Le Marché de Lëon (Noël à l’envers) a été créé pour mettre en valeur les créateurs qui produisent en France, des pièces uniques et des petites séries.


ESCALES

Janvier

À VOIR À VIVRE À NANTES & ALENTOURS

STAND ALONE ZONE Danse, 18 janvier Stereolux

Il existe une Zone au délà des vastes périphéries, vestiges post-apocalyptique d’une civilisation, qui abrite une chambre cachée que l’ on dit merveilleuse et qui recèle le secret du monde.

L’OPÉRETTE EN MÉNAGE Spectacle ,du 8 janv au 13 mai La Cie du Café Théâtre

C’est une grande nouveauté à la compagnie ! Les dimanches seront drôles et chantant à la Compagnie du café-théâtre ! Un couple, une scène...de ménage et les plus grands airs de l’opérette...

DÉJÀ VU Spectacle, 20 janvier Onyx

Deux hommes aux prises avec le train-train quotidien tentent d’échapper à leur ennui profond, donner du sens à l’habituel et trouver un intérêt, une spontanéité, dans les taches quotidiennes.

BIS Salon, 18-19 janvier Cité des Congrès

Les Biennales Internationales du Spectacle, « le » rendezvous dédié à la filière du spectacle vivant, conjuguant diversité des débats, qualité des échanges et plaisirs de rencontres...

COUPE DU MONDE DE BABY-FOOT Sport, 5 au 8 janvier Salle Mangin Beaulieu Les meilleurs joueurs et joueuses internationaux (valides et handicapés) se sont donnés rendez-vous à Nantes. un évènement sportif incontournable du Grand Ouest.

Roméo et Juliette Spectacle , 17 au 26 janvier Grand T

Olivier Py crée une version ramassée, percutante qui rend sensible la liberté sauvage d’un monde où la jeunesse brisée des deux amoureux ne vieillira pas.

CHRISTINE SALEM Concert ,18 janvier Théâtre municipal de Rezé

Christine Salem est une des nouvelles voix marquante du maloya, une artiste entière et déterminée. Accompagnée d’un kayanm, son instrument fétiche,elle porte sa voix grave et son chant en créole.

AU MOINS J’AURAIS LAISSÉ UN BEAU CADAVRE Théâtre , 25-27 janvier Lieu Unique Vincent Macaigne, pertinent et audacieux, présente une version très libre et contemporaine de la pièce de Shakespeare. Un Hamlet révolté.

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ESCALES ++

BARBARIE

chante le temps des rêves Communiqué par la Bouche d’Air et Hop Là Diffusion

C’est sa vie qu’elle embrase...Barbarie nous transporte avec son nouveau concert le 15 décembre à la Bouche d’Air.

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’une jeunesse nomade Barbarie a gardé le goût de l’éclectisme et du voyage. Chanteuse, compositrice, comédienne, enseignante, peintre, elle aime à multiplier les expériences à l’instar de sa carrière qui l’a mené d’ensembles baroques en tournées internationales de chanson française en passant par le théâtre. Avec le temps des rêves, Barbarie Crespin se lance dans ses propres compositions et nous invite au voyage, un voyage qui a pris racine au pays des aborigènes. Elle nous fait découvrir, accompagnée de 2 musiciens, le fruit de sa rencontre avec 5 professionnels issus de parcours artistiques différents (créateur son, lumière, metteur en scène, chorégraphe, conseiller musical) et 9 auteurs, tous au service d’une sensibilité résolument personnelle. ... Barbarie porte en prénom le titre d’un livre de Mouloudji et d’une chanson de Léo Ferré. Sans doute cela lui confère-t-il ce petit quelque chose d’insoumis qui la plonge très jeune dans un univers quelque peu surréaliste. Après une période classique et baroque, elle prend un nouveau tournant vers l’expression théâtrale en arrivant à Nantes. Henri Mariel (Théâtre de l’Entr’acte) la met en scène dans plusieurs de ses spectacles comme comédienne chanteuse : « les lettres à un jeune poète » de Rainer Maria Rilke, « L’Autre Rivage »

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et « Jules Loiseau » d’Henri Mariel … En 2000, elle crée sa première compagnie musicale, Cabarève, et dans le même temps elle explore les différents timbres de sa voix avec Laurent Dinard (compositeur électro-acoustique) ainsi que dans la pratique des chants traditionnels bulgares. Depuis dix ans, elle interprète à partir de sa propre sensibilité les chansons de Jacques Prévert avec le pianiste Philippe Alaire, une aventure qui a déjà vu l’éclosion de trois spectacles, un album et un DVD. Barbarie s’est lancée dans ses propres compositions musicales sur des textes d’auteurs choisis... «Le Temps des Rêves » opus 1 « C’est ma vie que j’embrase !». En trio avec Adeline Guihard (piano et arrangements) et Patrice Sawka, batteur/percussionniste et mélodiciste... Mis en scène par Marina Tomé, élaboration corporelle avec Christèle Marin, lumières de Eric Joanesse et son de Fabrice Tison et Denis Maillard. Son nouvel album «Le chant de la gitane» sera disponible dès mi-décembre •

Barbarie chante le temps des rêves, c’est ma vie que j’embrase 15 décembre à 20h à la Bouche d’Air - Salle Paul Fort Réservation : 02 51 72 10 10




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