Institut d'estudis occitans de París Documents per l'estudi de la lenga occitana N°48
F. ARNAUD & G. MORIN
Le langage de la vallée de Barcelonnette
Edicion originala Paris, Librairie Ancienne Honoré Champion, 1920 Document dins lo maine public numerizat per Archive.org
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PREFACE REMARQUES SUR LE PATOIS DE LA VALLÉE DE L'UBAYE La vallée de l'Ubaye ou de Barcelonnette, formée par des montagnes dont l'altitude varie de 2.500 à 3.i00 mètres, n'est en communication facile et permanente avec la région voisine que du côté du sud, par la route qui conduit à Digne, en passant parSeyne, et, du côté de l'ouest, par la route, achevée en 18831, qui conduit à Prunières, dans les Hautes-iVlpes, Du côté du nord, de Test et du sud, les cols qui mettent la valléeen communication avec la haute vallée de la Durance, le Piémont, les vallées
delaTinée, du Var (Alpes-Maritimes) et du Verdon (Basses-Alpes),
ne sont praticables que pendant une partie de l'année. Il semble que dans une région aussi isolée le patois aurait dû se conserver
mieux
qu'ailleurs.
français s'y est
Il
n'en est pas tout à
fait ainsi
:
l'usage
du
répandu de bonne heure grâce à l'émigration
périodique d'une partie des habitants qui, depuis longtemps, vont
chercher du travail en différentes parties de
la
France, sans par-
de ceux qui émigrent au Mexique et y passent une partie de leur existence. Depuis vingt ou trente ans le français fait de
ler
rapides progrès, et
il
est
grand temps de
recueillir le patois qui
est en voie de disparaître.
C'est à cette tâche que
MM.
F,
Arnaud
i. \oir le Guide de l'Alpiniste dans la région du Chambeyron, par W. A. B.
et
Morin, accoutumés à
Vallée de VUbaye, suivi de la Coolidge (Barcelonnette, 1898),
p. 12. F.
Arxald et g.
MoHi.N.
—
Le langage de
la vallée
de Barcelonnette.
i
p.
MEYER
parler le patois depuis leur enfance et en rapports constants avec les
paysans qui
le
parlent encore, ont consacré plusieurs années
de recherches assidues. Leur œuvre sera bien accueillie des linguistes voués à l'étude des langues romanes. Elle comblera une des
nombreuses lacunes qui existent encore dans notre connaissance des patois de
la
France.
Les spécimens que nous possédions du patois de la vallée de rUbaye étaient, jusqu'à présent, fort peu nombreux et très courts. En 1812, lorsqu'une première enquête sur les patois de l'Empire
français fut entreprise par le
Ministère de l'Intérieur, on
composa une sorte de glossaire comparatif des cinq arrondissements des Basses-Alpes, où ont été relevés un certain nombre de mots du langage de Barcelonnette ^. A une époque plus récente appartient la version de la
parabole de l'enfant prodigue faite
paruncurédela Condamine, dans la partie haute de la vallée, et publiée dans l'ouvrage de MM. Chabrand et de Rochas d'Aiglun, Patois des Alpes Coftiennes [\S11), pp 158-9, à la suite de laquelle .
imprimé un petit recueil de six proverbes patois. MM. Arnaud et Morin nous donnent une collection de Dictons et proverbes (pp. 248 etsuiv.) qui ne contient pas moins de 172 articles. Lorsqu'on étudie la langue d'une localité ou d'une région peu étendue, telle que la vallée de l'Ubaye, on rencontre très peu de est
faits
ayant un caractère véritablement local.
D'abord
il
faut bien se persuader qu'il n'existe pas de patois
parfaitement pur, c'est-à-dire où tous les mots soient de formation.
Dans
la vallée
de l'Ubaye,
comme partout, on trouve
des mots qui ont subi l'influence du français
il y a aussi des Morin en ont signalé Ily a enfin des formes véritablement provençales, mais
emprunts au piémontais plusieurs.
même
:
MM. Arnaud
qui sont venues d'une région plus
;
et
méridionale,
comme on
le
verra plus loin. Tout cela est naturellement à écarter, lorsqu'on
cherche à préciser les caractères du langage
1.
F
17,
Ce '203,
local. Cette élimi-
conservé aux Archives nationales sous dossier des Basses-Alpes. Yo'iv Romania, XXIV, bSl.
travail est
la
cote
PRÉFACE
III
nation opérée, les phénomènes qui s'offrent à l'étude s'observent le
plus souvent sur un territoire notablement plus étendu que
celui dont
on étudie l'idiome. L'objet qu'on doit se proposer est l'aire qu'occupent ces phénomènes. Quant à ceux
de déterminer
qui sont ou qui paraissent spéciaux k la localité étudiée,
ils
se
présentent ordinairement dans deux conditions très différentes.
Les uns se sont manifestés autrefois sur un territoire plus ou moins étendu, mais ont disparu ou se sont modifiés partout sauf dans la localité étudiée ce sont des phénomènes anciens dont l'aire s'est réduite peu à peu. Les autres ne se sont jamais produits que sur un domaine très restreint. Ce sont les phénomènes :
locaux,
ordinairement assez récents. Lorsqu'on
défini ces divers
phénomènes, on
a
a
relevé
et
accompli sa tache. Quant à
chercher k délimiter par des caractères linguistiques les limites de l'idiome étudié,
ce
une entreprise vaine, puisque ces même, ne peuvent
serait
limites n'existent pas, ou ce qui revient au
être constituées qu'k l'aide de caractères choisis arbitrairement,
de sorte que
la
circonscription
ainsi
formée
ne pourrait être
qu'imaginaire. La vallée de l'Ubaye,
comme tout
a ses limites géographiques
pas de limites linguistiques.
Bien plus,
le
:
elle n'a
langage qu'on y parle est loin
autre territoire,
d'être
absolument
prend en un point ou en un autre de la vallée. Et c'est ce que le Dictionnaire de MM. Arnaud et Morin met en évidence, puisque l'ouvrage comprend en fait trois glossaires celui de Barcelonnette, qui est le plus développé, celui de la Haute Ubaye, k l'est du chef-lieu,
uniforme
:
ce langage varie selon qu'on le
:
celui de la lîasse-Ubaye k l'ouest. Il
résulte de ces explications que les patois ne peuvent être
caractérisés avec précision que par la comparaison avec les patois
La méthode consiste ici k déterminer les du langage étudié et à les suivre dans la région environ-
des lieux voisins. traits
nante jusqu'au point
où
ils
disparaissent pour être remplacés
par d'autres. Malheureusement nous n'avons sur les idiomes parlés autour de la vallée de l'Ubaye que des renseignements insuffisants.
A
l'est,
au delk
du
col de
Larche,
les
patois
de
la
IV
MEYER
p.
vallée de la
Macra
et
de
la
Stura ne nous sont g^uère connus que
par des traductions plus ou moins sûres de la Parabole de l'enfant prodigue, les patois qu'ici, fort
du Piémont occidental ayant
peu étudiés ^ Vers
le
jus-
été,
sud, les patois de Saint-Etienne
de Tinée (Alpes-Mar.), d'Allos, de Seyne (Basses-Alpes) n'ont
non plus
d'études méthodiques. Cependant, beaucoup à prendre dans le Dictionnaire d' Honorât, comme l'a constaté M. Arnaud. Au nord, nous sommes un peu mieux renseignés grâce au livre de MM. Ghabrand et de Rochas d'Aiglun sur le patois du Queyras et du Briançonnais. Sur divers points de ces territoires le grand Atlas linguistique de la France, par MM. Gilliéron et Edmont, en cours de publi-
pas
pour Allos,
il
été l'objet
y a
cation, fournit d'utiles indications.
Si difïicile qu'il soit, dans les conditions actuelles, de démêler
du roman de la vallée de Barcelonon peut essayer d'en déterminer quelques-uns, qui, s'ils ne
les traits caractéristiques
nette,
sont pas absolument propres à
la vallée,
du moins ne
se pro-
pagent pas jusqu'à une distance notable de ses limites, AccEiNT.
— Les proparoxytons
n'existent
plus.
On
sait
qu'il
en existe encore dans une partie des Alpes-Maritimes, où suffixes âni eu,
ônicuse sont conservés avec
les
de
leur qualité
proparoxytons [doméneffue, niànegue, mensônega,
etc.).
Ici
:
margue (manche), messongea (mensonge), mounge (moine). Ces formes sont visiblement incohérentes. 11 est évident que margue appelle messorga
et
morgue. Mais ces irrégularités sont
quentes dans les patois, et elles ont dès
le
moyen
étrangères à la
commencé
fré-
se manifester
âge. Elles sont causées par l'admission de formes la localité. Ici je
ne vois pas clairement quelle est
forme originale. Peut-être mânegue,
1.
à
Biondelli, Saggio sui dialetti gallo-iialici
comme
à INice, car
il
y
(Milan, 1853-4), 515 et suiv.
de Vinadio, au S.-E. du col de Larche, on peut voir Ettmayer, Die provenzalische Mundart von Vinadio, dans Bausteine zur ronianische
Sur
le patois
Philologie, 1905, p. 211-223.
PREFACE
un verbe manegar (emmancher) qui pourrait être considéré de l'ancien màneguc^ mais il est bien possible soit importé. Pesscgue (pêche), d'autre lui-même manegar que mais il est probable que part, est donné comme paroxyton c'est un ancien proparoxyton dont l'accent aura été changé a
comme un témoin
;
de place.
il
—
^1. L'état anciendela phonétique persiste Voyelles TOMQUES. y a, comme au temps d'Uc Faidit, deux espèces d'à, l'a laix et
On
l'a estrcit.
que
sait
:
l'a eslrcit (a
suivi d'une nasale) passe à o
en quelques régions du Midi situées plus à l'ouest. Ce phénomène se manifeste aussi dans une localité située à peu de distance
au nord de Barcelonnette, à Aiguilles prononce pon, gront (pain, grand) ^
La dans
finale
-ariu devient
Basse-Ubaye
la
:
arr.
ou plutôt
-ier,
de Briançon), où on
-/e,
à Barcelonnette et
afatoalier (prunelier), amelanchier, aperiem
(rucher), avaissoulier (prunelier), etc., tandis que, dans la
Ubaye
cette finale devient iar
etc.
:
grains), au
clapiars (mauvais
Haute
chiaputiar (banc de menuisier), fém.
coussiniara (taie ^'oreiller),
~.
La prononciation ia, en ce cas, s'est manifestée à la fin du moyen âge sur un territoire étendu, qui maintenant paraît fort réduit.
Ugo
Teralh,
marchand de draps
et notaire à Forcalquier,
Bercnguiaria
dans son registre (1330-1332), barbiars, (leriar, etc. et on a des exemples nombreux écrit,
de
'^,
forme au
xv*" siècle
à
Seyne
^,
à Sisteron, à
à Berre et jusque dans l'Hérault
É.
—
Il
la
même
Digne, à Marseille,
'.
n'y a rien de particulierà remarquer sur
l'e
fermé
(ori-
Cliabrand et de Rochas, Ri/ots (hit Alpes C Miennes, p. 9. Atlas linguistique de ^\M. Gilliéron et Edmont donne pour Barcelonnette la terminaison -iar, voir cartes 8 (acier), 237 (charJ)onnier), 367 i. 2.
V
(cuiller), etc. 3.
Le
livre journal
de Maître Ugo Teralh, dans Notices
et
extraits,
XXXYl,
134. 4.
Voir Romania, XXVII, 359.
5.
Notamment
romanes,
t.
à
XLIX,
Montagnac p. 64.
(arr.
de Béziers)
;
voir Revue
des langues
VI
p.
gine latine
Mais
ê,
MEYEU
qui se conserve
î)
comme
ouvert, quelle qu'en soit l'origine
l'è
en ancien *,
provençal.
lorsqu'il est suivi de
deux consonnes dont la première est r, présente à Barcelonnette une particularité qui ne se rencontre pas dans toute la vallée, et qui se propage très peu au dehors. Elle consiste en ce que cet c se diphtongue en ea
:
cearcle,
plante légumineuse), feare (juears
(it.
earba
cubeart, (fer,
(herhe),
earis (ers,
anc. prov. ferre), gearp (gazon),
guercio), hearpe (herse), ineàrze (mélèze, anc. prov.
melze),peardre,queare (querre, quérir),
fieara (scie), seare (serre,
sorte de montagne), teara, «year^ (ouvert).
Ce phénomène, inconnu
à la Haute Uhaye, se continue à quelque distance vers l'ouest
teare
:
(terre) à
la
Javie,
le
sud
et
entre Sejne et Digne (Gill.-
Edm., carte 329), earsa (herse) à Châteaufort, com. de La Motte, tout à l'ouest du département (carte 689'-). desgeal (dégel), » Même phénomène en quelques cas avant / :
peal (poil), où
le
type latin a
^.
ouvert se diphtongue en oué et en ué. La nuance est sans
doute légàre, car
Quoi
en
soit, voici
syll.
ouverte
qu'il
OMe en
le glossaire
enregistre poudre et pucrc (porc).
des exemples des deux cas :
filhouel
:
(filleul), /'ouera (hors),
niouéla
(meule pour aiguiser). Voici un exemple de diphtongaison en oua
nouara (bru,
lat.
:
nôra, pour nùrus).
oué suivi de nasale bouen-a (bon, bonne), trouen (tonnerre, anc. tron).
oué^ en
syll.
fermée
:
bouesc (bois), couel (col de montagne).
acouerdi (accord), couerda (corde)
1.
couesta (côte), foucrt (fort),
L'origine est ordinairement ë en position, mais ce peut être aussi
position, par ex. 2.
^,
viriden,
llest malaisé d'arriver à la certitude, car,
pour La Javie, la carte 689 donne erse (et non 3. Noté wo {ouo) dans VAtlas linguistique (c. 328),
kworda
(c.
i
en
veart. si
la
earse) :
carte 329
pour
hwosk
le
donne
même
(carte
teare
lieu.
144),
kwol
325).
4. La diphtongaison est générale par tout le Sud-Ouest, dans les cas ici examinés, jusqu'à la partie orientale des Hautes-Alpes. On a korda au Monétier de Briançon, et kordo à Aiguilles, dans le Queyras à l'extrémité orientale des Hautes- Alpes [Atlas linguistique, c. 323). Pour le Queyi'as, Chabrand
et Roclias
d'Aiglun donnent couerdo.
PRÉFACE
VII
fouerça^ gouerja (gorge), mouerdre, mouere (moudre), niouestra
(montre, subst., échantillon), oucrt (jardin, anc. ort), pouerta^
Dans
oues (os), rouecha (roche), touerse (tordre).
ce cas la diph-
tongaison, notée «e, ua, est constatée dans la Provence orientale
de Marseille à Grasse, dès
le xv*' siècle.
oiié en syll. fermée et nasalisée
ué en
ouverte
syll.
(gerbier,
fouent
:
(lat.
fontem).
cuer (cœur et cuir), fuec^ luec
:
muel
;
mol us, pour mol a).
latin
duerme
we en
syll.
fermée
ué en
syll.
fermée et nasalisée
:
(dormir), miiere (mourir). liienc (loin).
:
Cette diphtongue oué ou ué doit tendre à oua, carie glossaire enregistre ouért et ouart.
Le
glossaire de la
Haute-Ubaye enredu latin sol a pour
gistre houRSC, souara (semelle en bois), dérivé
sôlea.
Bôda
rota) échappe à la diphtongaison,
(lat.
comme
presque
partout. Voir Mistral.
Devant une
labiale,
la
diphtongaison
do
ouvert latin se
fait
bôvem), ùou (lat. ôvum, traité comme ôvum), nôou (nôvem et nôvum). Il faut aller jusque dans les en oou, uou
:
hùou
Bouches-du-Rhône en
io
:
et la
Vaucluse pour trouver
hiàu iàu [Atlas linguist.^
posttonique latin se conserve.
l'altération d'«o
141 B).
c.
— La vallée de l'Ubaye
Posttoniques. l'a
(lat.
Il
est l'une des régions
persiste
même
suivi d's
:
où la
frema^ las fremas, à la différence de ce qui se passe en Savoie et dans la région lyonnaise où cet a s'atfaiblit en e lorsqu'il est, ou a été, suivi ds: fena, fcnes[fene là où Vs est éteinte).
çonnais et dans
que
le
lorsqu'il est
dans
la
sud de
ment
Queyras, au contraire,
ou a été suivi
d's];
plus grande partie du Midi la vallée
de l'Ubaye
ouvert, à Seyne, à
La
l'a
l'a
autrement :
la
Dans
le
Brian-
posttonique ne subsiste il
devient
o,
comme
feno, plur. la fena
posttonique, devient
e
^.
Au
légère-
Javie, à Digne, à Colmars, etc.
2.
Chabrand et Rochas d'Aig'lun, p. 7. Cette alternative d'o pour le sing., pour le plur. se manifeste déjà dans les mystères briançonnais de la fin du XV'' siècle, notamment dans celui de Saint Eustaclie. 2. Voir Romania, XXX, 397, note 3. 1.
et d'à
VIII
p.
MEYER
La conservation de l'a posttonique dans les mêmes conditions que dans la vallée de TUbaye, s'observe dans le sud-ouest des Basses-Alpes
et
dans
les
Alpes-Maritimes (moins
et Puget-Théniers). C'est ce qu'on
France
sieurs des cartes de V Atlas linguistique de la
exemple
H
les cartes
La voyelle
20
(aiguille),
voir par
;
50 (araignée),
(aire),
d'appui, en fin de mot, est
mots formés avec
de Grasse
l'arr.
peut vérifier à laide de plu-
après
i
c/i,
(/
etc. :
penchi
-aticu abeourâgi, coumpanâf/i, eâgi, eigàgi, estivàgi^ fcrrâgi, galandâgi (colombage, cloison mince). Le Vocabulaire relève aussi yâ^e, pi. gâgis, où je suppose que la forme du singulier a été influencée par le français. (peigne) et les
Il
le
en est de
même
le suffixe
dans presque tout
département, sauf dans
le
sud où nous retrouvons, à Castellane,
Hautes-Alpes
également
c'est
e; voir
:
finale
la
Dans
e.
les
Witlas linguistique, cartes
606 (fourrage), 688 (héritage), 815 (mariage) ^ et, spécialement le Queyras, le Dictionnaire de Chabrand et Rochas d'Ai-
pour
phénomène est déjà constaté dans les Basses- Alpes au commencement du xv" siècle fornagis (droits sur les fours),
glun. Ce
:
Jorgi, mesagi, à
en 1489
Seyne
-.
Signalons encore formagi à Forcalquier,
3.
Antétoniques. (dernier),
—
e
antétonique avant
haretar, haretier, janoulh
manifeste déjà au
moyen âge dans
passe à a
r, n,
le S.-E.
Il
:
darrier
Ce passage
(genou).
se
apparaît actuelle-
ment en diverses
régions. Il y aurait ici lieu d'établir des disy a, dès la plus ancienne période des langues romanes, des exemples d'e antétonique devenant a, mais il y faudrait toute une dissertation. tinctions, car
e,
i
il
antétoniques deviennent u avant b,
(hibernum), sublar
1.
La carte
9 (âge)
''.
On
/?07?ianJa,
XXVII,
381, 383.
Ibid., p. 422. 4. Mistral, sous sibla. 3.
v
:
exemples de ce
uhriac, fait,
donne -adje pour Barcelonnette, mais ce
erreur. 2.
a des
uveart
surtout en
doit être
une
PRÉFACE
Provence, dès
le
IX
commencement du
xiv''
siècle; voir
notamment,
pour uvern, Romania, XVIII, 429. de
ai,
tonique, s'affaiblit en
la
(acquare), eigret
l'antétonique
à
de l'épine- vinette), eiffueta,
eigar
:
eisâ, eisina,
heisar, feissar, meirina. Cf. aiga, aigre, aise, baila, etc.
beilar,
un
C'est
(fruit
ei
qui
fait
notamment dans d'Avignon
que
se
manifeste sur une aire très étendue, et
le
parler
représente
arrondissements
des le
Dictionnaire
d'Arles
(essieu
où il se manifeste, on
a déjà, à
Pour
de Mistral.
du phénomène on peut voir la *axillum) de V Atlas linguistique. Quant
l'extension actuelle
et
carte
484
à l'époque
Seyne, en 1411, feysenayas, dérivé
de faisa K Pareillement aou (noté au en prov. ancien et dans l'orthographe des félibres) de la tonique devient ooh avant l'accent. Comparez àoussa (hausse), et ooussâr (hausser) près, cloousén (saurai)
tum),
;
fâouta et fooutâr
;
;
sânupre (savoir)
soouprt
et
tâoula (table) et tooulâ (plancher de grange,
tabula-
etc.
Cette Nice)
;
:
claoure, clàous et le part,
loi
et
~,
s'étend à toute la Provence (moins l'ancien comté de
jusque dans
le
Gard. Voir
les cartes
257 (chauffer)
et
239 (chausser). Consonnes. de Die au
—
J'ai fait
moyen
âge,
remarquer que
jadis,
en traitant du langage
la distinction
du provençal
et
du
français, telle qu'on l'admet par tradition, est fondée essentielle-
ment sur le traitement des voyelles, mais que, dans les pays dits provençaux ou de langue d'oc, il y a des régions considérables qui, pour le traitement des consonnes, se rapprochent beaucoup du français
régions,
^.
La
vallée de Barcelonnette appartient à l'une de ces
comme
le
montreront
les observations qui suivent.
Il
Romnnin, XXVII, 376. Cependant le dictionnaire de Mistral ne marque pas cette différence dans le traitement A\iu, selon que cette diphtongue est tonique ou antétonique et il est vrai que dans la région d'Arles et d'Avignon elle n'est pas 1.
2.
;
sensil^le 3.
ou
l'est à
Romania, XX,
peine. 79.
'
MEYER
p.
remarquable que ce qu'on pourrait appeler le consonnantisme beaucoup plus bas, du côté du sud-est
est
français, se prolonge qu'ailleurs.
C
ou dernière consonne d'un groupe, passe régulièrement à ch. J'ai déterminé ailleurs l'aire de ce phénomène, qui, vers le sud s'étend jusqu'au delà de Digne et jusque dans le nord des Alpes-Maritimes. Je ne cite pas d'exemples devant
a,
l'initiale,
à
•
on en trouvera à foison dans le Vocabulaire mais, ce qui est notable, c'est qu'on y trouve aussi de nombreux cas de c pur: il y en a plus de quatre pages (pp. 24-6). Sans doute quelques-uns de ces exemples sont fournis par des mots pour Barcelonnette
:
;
visiblement empruntés au français [cabocha, cafard^
etc.),
plupart sont de formation provençale, seulement
la
ils
mais
ont une
origine plus méridionale et se sont infiltrés dans le langage de la vallée de l'Ubaye,
ancienne qui
ja
comme
ailleurs,
faisait préférer la
par suite d'une
prononciation ca et
mode
(/a
déjà
à cha et
2.
Les explosives entre voyelles se comportent c, ff
:
belua (étincelle). Pour voir reparaître
comme le
jusqu'à Mezel, Castellane, etc., où on a belugo tique, carte
493).
De même
g
en français,
il
faut aller
[Atlas linguis-
fouassa, Juar, lachua, near, sear,
urtia, et non fougassa, jugar, lachuga, negar, segar, urtiga. Mais il y a segur venu sans doute du Midi. Entre deux a le g Ces faits sont conformes devient i semi-voyelle plaia (plaga).
—
:
à la phonétique française
d'autre part, plaie.
et,
de
c
^ entre
:
Dans
fouasse, jouer, la
deux voyelles,
sauf a-a,
xv" siècle (et est sans doute plus ancienne) le
laitue,
neer^, etc.,
région du sud-ouest l'extinction est :
attestée
dès
near (necare) dans
Mystère de S. Eustache, v. 2046. t, d fea (brebis). Plus au sud on a fede, à La Javie, fedo, :
1. 2.
3.
neer.
le
à
Romania, XXIV, 529 et suiv.; XXX, 397 et suiv. Voir ce que je dis à ce propos, Rojnanin, XXX, 394, 398. La forme habituelle en anc. fr. est neier, noter, mais on trouve aussi
PREFACE
XI
A l'est la chute de la denau sud encore, puisque les Alpes-
Mezel, Castellane, Puget-Théniers. tale entre voyelles s'étend plus
Maritimes offrent partout,
sauf à
[Atlas linguistique, carte 173).
bedale), deal
On
Puget-Théniers,
fea
peut encore citer beal (canal,
*digitale, *ditalei), muar, les
(dé,
/î/a,
participes
passés féminins en -ia -ua.
Les formes anormales, c'est-à-dire venues du Midi, sont quentes badal, badalhar, badar, nadar, seda, etc.
fré-
:
Le traitement de particulière.
A
la
ainsi buaia (lessive)
latine -ata mérite
finale
Rarcelonnette
une mention
forme correspondante
la
est-aia,
plus au sud, bugade, bugado [Atlas lin-
;
guistique, carte 759). Citons encore agnelaia, part. pr. d'agnela/' (brebis quia mis bas), agulhaia (aiguillée), bealaia (étendue prairie entre cii^aia
ment
deux
(avoine) à
~,
beals), brassafa (brassée),
etc. L'aire
peu près limitée à
calaia
de
(descente),
de ce phonème, qui paraît actuelle-
la vallée
de Barcelonnette et au sud-
ouest des Hautes-Alpes, était autrefois plus étendue. Les finales
en-aia, pour
Seyne
^,
le latin -ata,
h Forcalquier, à
ont été constatées dès
Digne
'*,
à Sisteron,
mais
le
xv" siècle à
elles
ont été,
en divers lieux, expulsées par les finales en -ada qui paraissaient d'un meilleur langage.
Nous avons vu plus haut que 1'/ semi-voyelle venant de centre deux a se conservait plaia (de plaga). On peut faire la même remarque pour 1'/ semi-voyelle venant du groupe latin -di- entre deuxa: ra/ar (radi are), comme dans les Hautes- Alpes. Plus au sud c'est rajar ^. Mais si le groupe -di- n'est pas entre deux a, :
Voir poui' les formes de ce mot la carte 379 de V Atlas linguistique. peut voir aussi les cartes 81 (avoine), 7.31 (journée), 824 (matinée), qui du reste donnent des résultats qui ne sont pas tout à fait concordants. 2. La carte 81 de V Atlas linguistique ne donne sivaia, en dehors de Barcelonnette, que pour Orpierre, au S.-O. des Hautes-Alpes; mais j'ai constaté la même forme un peu plus au noi-d, dans le canton de Serres. Dans le reste des Hautes-Alpes, c'est généralement siva accentué sur la finale de même à Châteaufort et à La Javie (Basses-Alpes) plus au sud sivado. 3. liomania, XXVII, 361. 4. Cultirnyas, ilnd 397 (en 1437j. 5. Pour la période ancienne, que nous ne pouvons connaître que par 1.
On
;
;
,
il
MEYER
p.
Xll
s'éteint
cf. le
complètement
nom
;
envea (invidia),
de lieu Aléolans,
mea/i(medianum),
commune du canton du
Lauzet, pouar
(podiare), le partie, fém. pris substantivement, /)0«a/a (montée). netear prennent place les verbes en -ojar du provençal (nettoyer), manear (manier, prov. manejar), verdear (verdoyer,
Ici
:
prov. verdejar). l
entre voyelles, tend à passer à r (ling'ual, naturellement).
soulelhàour (lieu où Ton
côté de souléou (soleil), de les g-erbes)
avons
on a sourelhous
^,
visiblement,
affaire
même
n'en est pas de
verbe sourelhar.
et le
un cas de
à
fait
A
sécher
nous Mais il
Ici
dissimilation.
pour alahrena (salamandre) qui se
dit
malan et mara^i (croûte d'une plaie). Le marqué en d'autres territoires voisins sourelh (soleil), souret (seul), dans le Quey-
aussi arabrena, ni pour
passage
d'I k r est
plus
ainsi, aro (lat. ala),
Pour -IIAlpes [Atlas ras.
:
:
dans
cstere, estera (stella),
lin<juistique, c. 494).
Le
Barcelonnette, devient oura, ouro dans
Alpes
;
centre des Basses-
le
latin olla, qui est ouZa, à le
sud
et l'est des
Hautes-
voir la carte 818 (marmite) de V Atlas linguistique
On
-.
Ce
n'y en avait pas trace dans le Mystère de saint
remarqué qu'il Antoine de Vien-
qui est du xv" siècle et appartient au
Briançonnais où
passage nois
3,
d'/
ou
k r ne paraît pas ancien.
II
actuellement ce
fait est très
fréquent.
se entre voyelles, paraît avoir
vertir en es, d'où
dente
:
i
une tendance marquée à
formant diphtongue avec
eissala (échelle),
et ses dérivés
^.
C'est
l'écriture,
un phénomème
on ne peut guère arriver
1.
la
eisalier, etc.,
labrûs-
(lat.
sûrement
phonèmes
i
proven-
semi-voyelle
même. On
se transcription des textes anciens, sur la est la
Cf. Mistral, souleiaire, souleirdu.
A
Foui's (au sud de la vallée) le est Arouès (ci-après, p. 260). 2.
eissaleta,
à distinguer
s'inter-
voyelle précé-
très fréquent aussi bien en
ety, puisque la lettre qui désigne ces deux
guide approximativement, dans prononciation actuelle.
la
lambruissa
eissina (échine), essirouel (écureuil),
ca)
a
3.
Le Mystère de
4.
Il
nom
d'Allos (arr. de Barcelonnette)
saint Anthoni de Viennes (Gap et Paris, 1884), p. 150. y a dans le canton de Barrême (Basses-Alpes) une commune nommée Lambruisse.
PREFACE
qu'en français
çal
[peis^
Mais dans
et fort ancien.
pois
piscem devenu picsem)
région des Alpes
la
en un temps plus récent,
de
Xlll
s'est
il
à une nouvelle série de
étendu,
mots.
Le
exemples cités ci-dessus ne se rencontrent pas ailleurs. La carte 437del\l//as UrKjuislique (écureuil), permet d'en mesurer l'aire. Elle donne eyserouol pour Barcelonnette, eychiràou pour Châteaufort, eychirôoué pour La Javie, et, plus au sud, eskirôou pour Mezel, Greoux, Gastellane K Quant à la date où s'est produit le son eis- pour esc- elle ne peut être postérieure à la fin du xv*" siècle, époque où le fait apparaît dans les mystères briançonnais. Je citerai eysapur (prov. escapar), eysàmpa [iprow. escàmpa) dans le
Mystère de saint Pierre
le
manuscrit est des dernières années du
eychino
(échine) dans
le
composé en 1512 dans
le
/
de saint Paul (vv. 852, 2H3), dont
et
Briançonnais
forme
xv'' siècle, et la
Mystère de saint André
(v.
1438),
2.
intervocal en latin, mais final en roman, paraît se conser-
ver intact. C'est du moins ce qui résulte des formes beal, deal, citées plus seuil);
d'un
haut,
ot//a/
toit),
(
péal
(*gratale, augc^),
ffral
autel),
(pectorale,
peitràl
(poil), etc. L'aire
(*limitale,
lindal
poutre
traversière
de ce phonème est peu
éten-
due. D'après la carte 379 (dé à coudre) de Y Atlas linguistique^ elle
comprend, outre Barcelonnette,
l'est
des Hautes-Alpes et
partie septentrionale et centrale des Alpes-Maritimes.
de cette petite région (f/ea,
/
tombe, au sud
et
il semble qu'il y ait des exceptions Morin enregistrent mâou, mal, sâou, sel, quâou :
et quai, quel. Peut-être cette hésitation dépend-elle
tion où le
mot
se trouve placé
et se vocaliserait
Com|).
la
la
nord
et k l'ouest elle se vocalise
deau, dedau). Mais
MM. Arnaud
1.
Au
:
l
se conserverait avant
avant une consonne. C'est à
de
la
condi-
une voyelle
vérifier.
carte 437 (échine) qui conduit à peu près aux
mêmes
conclu-
sions. 2. Le Ml/stère de snirU André.. sous Ipychino. 3. Voir Mistral, (jrazuu.
,
p. p. l'abbé
Fazy (Aix 1883), au glossaire,
XIV Il
p.
MEYER
y aurait beaucoup d'autres remarques intéressantes
sur le patois de la vallée de TUbaye. Mais je ne
posé d'en faire
la
grammaire,
me
à faire
suis pas pro-
et les observations qui
précèdent
en
montrant
suffisent à en indiquer les principaux caractères,
phénomènes examinés. Je voudrais cependant indiquer encore un trait curieux. On sait qu'en provençal ancien un très grand nombre de participes en -ut sont
jusqu'où
s'étendent
les
mogui, pogut, valgut, seulement kla fin du moyen âg-e qu'on commence à rencontrer des infinitifs formés avec le thème du prétérit et la terminaison -er tonique '. Ici nous trouvons aguer (avoir), chaguer (falloir), à côté de la forme plusg-énéformés sur
le prétérit '.agut, begiit, cregut^
volgut, conceubut, deceubut, etc.
Mais
c'est
pouguer et pousquer (pouvoir), à côté depouire, qui une forme analogique, mais d'un tout autre caractère, i)aguer (valoir), vourguer (vouloir). On voit que ces réfections de l'infinitif sur le type du prétérit se manifestent surtout dans des
rale chaler,
est aussi
verbes fort usités. La carte 82 (avoir) de V Atlas linguistique
montre que Alpes, à
cette formation
l'est
s'étend à tout le
des Hautes-Alpes
Drôme, de Vaucluse
et des
On sait que l'expression
^
et
à
Bouches-du-Rhône
es agut, era
nord des Basses-
quelques parties de
la
3.
agut, etc. ausensd'eses^a^,
Provence dans les textes du xiii" au Mais on est peu renseigné sur son existence actuelle. MM. Arnaud et Morin nous apprennent (p. 292), qu'elle se maintient encore à Fours, dans le sud de la vallée, ou plus exactement dans la vallée du Bachelar, affluent r. g. de TUbaye. La carte S21 de f Atlas linguistique la signale {esaguda, au fém.), seulement au Plan du Var, dans les Alpes-Maritimes"'. La carte
era estât
est fréquente en
xvi" siècle
^.
Volguer, en rime, dans le Mystère de saint André (1512), v. 673, Voir Chabrand et Rochas d'Aiglun pouguer, varguer, vourguer. 3. Mistral indique pousqru^, vaugué, vougué, pour la région du Rhône. 4. Elle se manifeste aussi dans le nord de l'Italie comme feu Mussafia l'a montré dans ses Beitr-ige zur Geschichte der ronianischen Sprachen, 1.
2.
:
1862. 5. Il
faut dire que la phrase choisie (la chaleur a été tardive cette année)
XV
PREFACE
522 (nous avons été) donne syan agu, non pas au Plan du Var, mais plus au sud, au Gannet. En dehors de ces deux localités des Alpes-Maritimes, les cartes d21 et 522 n'indiquent l'emploi de la périphrase formée avec le participe passé du verbe avoir que dans la Franche-Comté et dans la rég-ion avoisinante. Ces remarques,
si
incomplètes qu'elles
soient,
pourront en
suggérer d'autres, notamment en ce qui concerne le lexique où on peut relever bien des mots dont l'étymologie est inconnue ^.
une idée du genre de recherches auquel peut donner matière le Vocabulaire que nous devons à MM. Arnaud C'est assez pour donner
et
Morin.
Paul Meyer.
amenait assez naturellement les {personnes interrogées venir l.
venue, es ven;/udo). Le précieux relevé des
à
employer
le
verbe
[est
noms de
sobriquets imprimé sous le titre de mériterait toute une étude.
«
terres, des
Langue du
noms de
terroir »
familles et des aux pages 177-248,
AVERTISSEMENT
Aux
éditeurs d'ouvrages du genre de celui-ci, il est encore, semblepermis de s'abriter sous le couvertd'aphorismesgrecsou latins. En ce qui concerne le Langage de la Valléede Barcelonnette, ;/ nesuffitpoint l-il,
d'invoquer le redoutable conseil Nonum prematur in annum. L'impression en fut commencée par M. François Arnaud en 1905 ; la présentation en est faite en 1920 par la Société d'études historiques, scientifiques et littéraires des Hautes-Alpes, qui, à ce sujet, peut citer
une
fois
grande
de plus
la
célèbre phrase
de Tacite
mortalis ani spatium... Oui,
:
quindecim annos,
événements de ces quinze années ont changé les destins de tant d'hommes et de tant de livres ! Et d'abord 1908 vit disparaître bien prématurément, à l'âge de 65 ans, en pleine vigueur intellectuelle, l'auteur principal du remarquable travail que nous publions aujourd'hui. François Arnaud, les
notaire à Barcelonnette, fut un de ces savantsde province qui honorent
grandement
la
petite patrie
:
histoire locale,
sciences
naturelles,
investigations de géographie alpine, études de droit comparé, philologie, rien n'échappait aux préoccupations de cet esprit merveilleusement curieux, ouvert et appliqué à bien faire. Des articles nécrologiques ont paru, louant sa féconde carrière, rappelant les titres parlés-
quels
il
s'était
imposée, la reconnaissance de ses compatriotes et à l'atten-
du monde savant. Nous citerons seulement la notice que M. Kilian, aujourd'hui doyen de la Faculté des sciences de Grenoble, lui consacra dans /'Annuaire de la Société des Touristes du Dauphiné {année 1908, elle est accompagnée d'un beau portrait et d'une liste p. 353-366) bibliographique plus précise que celle parue dans notre Bulletin (année 1909, p. 126-128). M. François Arnaud, membre fondateur de la Société d'études, tion
;
F.
Arnaud et G. Mokin.
— Le
langage de
'^
la vallée
de Barcelonnette.
II
INTRODUCTION LE DOCTEUR HONNORAT DE DIGNE
ET MISTRAL (ou plus La vallée de Barcelonnette ou de la moyenne Ubaye simplement /a Vallèîa, nom sous lequel elle était connue en Provence, Dauphiné et Piémont, depuis des siècles), séparée de la France et de ritalie par ses hautes montagnes que l'on ne franchissait que par des cois muletiers fort élevés, a conservé intact son vieux langage jusque ^
vers
le
milieu du xix^ siècle.
Pendant
cents ans qu'elle a appartenu à
les trois
la
Savoie (1388 à
1713), la langue italienne n'y a jamais été adoptée, pas plus d'ailleurs
que dans le restant de la Savoie. Le 15 janvier 1702, Victor Amédée II, duc de Savoie, pour arriver à la péréquation de l'impôt foncier dans ses l^ltats, fit mesurer et estimer à ses frais les territoires des diverses communautés du comté de Nice, dont la vallée de Barcelonnette faisait partie. Son édit ordonne qu'il
1. La moyenne Ubaye commence au-dessus de Jausiers, où la haute Ubaye sort des j^orges supérieures elle s'étend jusqu'au rocher de Méolans, où la basse Ubaye coule dans une gor^e étroite de 22 kilomètres de longueur, jusqu'à son affluent avec la Durance. La moyenne Ubaye traverse de l'est à l'ouest la vallée de Barcelonnette, qui comprend les pentes de tout le grand cirque des montagnes visibles de cette petite ville, et forme un tout bien défini au point de vue géographique et au point de vue linguistique. La haute Ubaye, avec son affluent l'Ubayette, a toujours été distinguée de la ValléiR, anciennement sous les noms de Vallis Mutia, ValUs Mucii et Vallis Monliam, et l'estencore maintenantsous le nom de Chastéous- Aoûts. Son langage, plus archaïque, diffère sensiblement de celui de la moyenne Ubaye. ;
INTRODUCTION
XXII
langue
sera traduit en et
intelligible
aux habitants des
pas en usage
même
française,
Larche, touchant
Mejronnes
pour
les
frontière actuelle.
la
communautés de « pour le rendre
langue italienne
dits lieux où la
n'est
».
*
Outre leur langue maternelle, dialecte assez pur de la langue d'oc, beaucoup plus de celui de Montpellier que de celui
se rapprochant
d'Arles, nos ancêtres
parlaient
donc couramment
le
parlaient bien, puisqu'ils l'enseignaient au reste de la
Vallèia
fournie
l'a
amplement pendant
les trois
français, et le
Provence
;
la
derniers siècles de
curés et d'instituteurs. Ces derniers étaientdes simples paysans instruits qui,
pendant
la
saison d'hiver, allaient ainsi gagner la
quelques louis d'or. On les appelait école d'où ce proverbe provençal ;
li :
mais on
gavots,
li
nourriture allait
à
et
leur
gavots an de groussié gue la
vesto.
Lorsque M. le recteur de l'Académie d'Aix voulut créer une école normale d'instituteurs, régionale pour les Basses-Alpes, le Var et les Bouches-du-Rhône, il décida de la créer dans les Basses-Alpes, e,t M. l'inspecteur. Dupuy-Montbrun, dans son rapport du 25 août 183*2, lui disait
:
« Il s'agit
maintenant de chercherl'endroitoùelle sera placée
avantageusement, « Des cinq arrondissements des Basses-Alpes Barcelonnette estsans contredit celuiquifournit il
en est une véritable pépinière,
l'école
normale.
il
le
plus
l'arrondissement de le
plus d'instituteurs
convient donc qu'il soit
le
;
siège de
>>
M. Guizot, ministre de
l'instruction
y fut établie^. En Provence, le français
n'était
publique, fut de cet avis et
l'école
même
dans
noces à Marseille,
comprenait «
«
compris que d'une infime minorité, fit, en 1841, son voyage de y avait une dizaine de magasins au plus où l'on
les villes.
le
il
Quand mon père
français et qui inscrivaient fièrement sur leurs vitrines
:
on parle français (comme aujourd'hui « english spoken » ou se habla espanol »), sauf aie baragouiner pitoyablement. Cette connaissance du français n'avait pas empêché nos aïeux de Ici
->>
Archives des Bouches-du-Rhône, B. 1015. L'instruction publique à Barcelonnette, F. Chaspoul, 189i. 1.
2.
Arnaud. Digne, Imprimerie
LE DOCTEUR HONNORAT
XXIII
conserver intacte leur langue maternelle. Qui l'aurait entamée ? Les étrangers au pays étaient si rares Jusqu'à la Révolution, un préfet à Barcelonnette, un officier commandant quelques invalides au fort de !
Saint-Vincent les
hommes
et c'était tout.
des communautés, les autres
Le juge
nommé
était
parmi
à l'élection
d'affairesdu pays, lesimpôtsétaientperçus parles trésoriers le
sergent à Barcelonnette
communautés représentaient
des contributions, ni des ponts
toute
et chaussées,
champiers dans
les
et la
police: pas d'employés ni
des eaux et forêts;
employés de la gabelle, curés, instituteurs, professeursau collège, tous étaient du pays et parlaient son dialecte exclusivement entre eux et avec
les habitants.
Au commencement du trations, des tribunaux, le
xix^ siècle, la création des diverses
augmenta
le
adminis-
nombre des fonctionnaires
;
mais
paysétait tellement fermé, tellement inconnu, queces postes n'étaient
pas enviés parlant
la
et, neuf fois sur dix, étaient occupés par des gens du pays, langue du pays. Jusqu'au milieu du siècle dernier, il ne
venaitpas dix commisvoyageursparanàBarcelonnette
un jour ou deux
;
ils
s'y arrêtaient
et repartaient.
Le second Empire n'aimait pas trop prendre ses fonctionnaires dans pays même, pour les avoir mieux dans la main dès ce moment, le nombre des fonctionnaires ayant augmenté dans une proportion consile
;
dérable et continue, l'infiltration étrangère s'accentua et attaquer l'usage du
-
vieux dialecte Barcelonais.
La guerre
par
finit
faite
dans
les écoles, dans les collèges, dans les bureaux publics, partout, à ce qu'on appelait dédaigneusement notre patois, finit par l'entamer. Le service militaire obligatoire, l'expatriation des jeunes gens et des jeunes filles
dans
les villes,
aidèrent à
la
déroute,
et,
un peu d'affectation
aidant, notre vieux langage a perdu sa pureté.
Non
certesqu'il ait été
ne parlent que
lui
abandonné Dans !
entre eux
;
les
campagnes, nos paysans
nos artisans, nos ouvriers font de
même;
nos millionnaires, retour du Mexique, l'emploient entre eux en jouant la manille et nos enfants aux écoles, au collège, en jouant aux billes
ou
à barres.
faut.
Mais ce n'est plus
Vous entendez
de.càZa
me
la
dire
:
le
pur dialecte Barcelonais, de bien s'en mé la. chèsa ou jardin, au lieu
deiscendé
cadiéra à Vhouért. Ce n'est plus que du français pa toisé
;
ce n'est plus qu'un patois.
Le résultat de
cette altération, au point de vue de
l'instruction
français, n'est pas brillant. Je ne sais ce qu'il en sera dans
un
siècle
du ou
INTRODUCTION
XXIV deux, quand
aura disparu,
il
doit disparaître un jour, car je crains
s'il
bien qu'il ne fasse que s'altérer de plus en plus sans s'évanouir complè-
tement
;
mais pour
le
moment
dialecte intact, à l'étude
du
nuit
il
français.
beaucoup plus que le vieux les confond d'autant plus
On
facilement qu'on les a rapprochés davantage. C'est en constatant celte dégringolade du vieux dialectede nos pères que M. Gabriel Morin, conservateur des hypothèques à Barcelonnette, un autreexcellent amique jeregretteprofondémentdene pouvoir nommer ici, sur le désir formel qu'il m'en a exprimé, et moi, tous enfants du pays, mus par un même amour, par un même respect pour tout ce qui a donné à notre pays natal une physionomie particulière, avotis songé formes, les à recueillir, s'il en était temps encore, les mots, les expressions, les locutions, les proverbes du dialecte alpinde Barcelonnette.
Nous nous mîmes bravement longues soirées
à l'ouvrage, dès
nous
d'hiver, et
1894, pendant nos
commençâmes témérairement un
Dictionnaire barcelonais -français.
Nous avions
pris
ou Dictionnaire de de Digne,
et
son
comme
guide
le
Dictionnaire provençal-français
langue d'oc du docteur Simon-Jude Honnorat, Vocabulaire français provençal (Digne, Repos,
la
imprimeur, 1856-1848).
Page par page, nous admirions la science profonde de ce savant modesteet presque oublié, l'étendue deses connaissances philologiques, l'exactitude de ses définitions. Que de fois, nous nous sommes donné la tâche de prendre un mot et d'essayer, chacun à part, de le définir, puis de réunir nos efforts et d'aboutir à ce qui nous paraissait la meilleure définition. Quand nous lacomparionsà celle d'Honnorat,elle nous faisait l'effet d'un essai de collégiens à côté de l'œuvre d'un maître. Il
nous vint
le
désir de connaître sa vie de labeur
de dévouement à son pays et décrite par son
petit-fils,
étude biographique
M. Charles Gueit,
parue
en 1883
(F.
Cassette, Paris), qu'il eut l'obligeance de aussi
nous procurer un opuscule,
consciencieux et
Nous la trouvâmes pieusement
à la science.
bien
dans une imprimeur, 17, rue
notaire à Vif,
Levé,
nous envoyer. Nous pûmes rare aujourd'hui, le Projet
d'un dictionnaire provençal- français, ou d'un dictionnaire de la langue d'oc, ancienne et moderne, par S.-J. Honnorat (Digne, Repos, imprimeur, 1840), qui contenait quelques détails autobiographiques. Quelle admirable existence
!
XXV
LE DOCTEUR HONNORAT
Né le Savril 1783, à Allos, tout en haut du bassin du Verdon, au hameau du Haut-Villard, à l'altitude de 1.759 mètres, il apprenait les premiers éléments du français elles premières notions du latin chez curé de l'endroit, lorsque
émigré
à la suite
la
Révolution vint
de son refus de prêter
le
le
le
priver de son maître,
serment civique.
Il
avait six
ans à peine. « Livré à moi-même, dans un âge oùje ne connaissais d'autre langue que le dialecte du pays, je me vis forcé, malgré le vif désir que j'avais de m'instruire, d'interrompre des études à peine commencées. » Il put se procurer un vocabulaire provençal-français, in-4°, de 1785,
qui lui fut de peu de secours, étant spécial au dialecte de Marseille et laissant tout à désirer sous le rapport de l'exécution «
je formai
un volume de papier blanc, auquel je donnai
nation et je et
*.
N'espérant pas cependant de pouvoir en trouver un plus complet,
commençai
mes additions. Voilà
travaillé
la
même
pagi-
y inscrire mes observations, mes corrections
à
»
et l'origine de son dictionnaire, auquel il a pendant cinquante ans, après avoir appris l'espagnol, l'italien
la
première idée
et le portugais, outre le latin et le grec.
Marié àseize ans, à M"® Rose Gariel, fille du notaire d'Allos, il allait, deux ans après, faire à Grenoble ses études de médecine et y conquit l'estime et l'amitié de Dominique Villars, le célèbre botaniste, professeur à l'Ecole centrale de l'Isère, dont il rédigea les leçons àl'âge dedix-neuf ans
2.
Villars le tenait entrés
de 1.300 espèces dont
il
grandeestime lui
fit
et
composa pour
cadeau et que
le
lui
un herbier
docteur Honnorat
conserva pieusement à côté de celui qu'il devait créer lui-même'. 1. Ce devait être le Dictionnaire de la Provence et du Comtat-Venaissin d'Achard (Aix, 1785). 2. Leçons élémentaires d'histoire naturelle professées par le citoyen Villars, rédigées par Honnorat son élève. Grenoble, an XI, in-4° de 292 pp. Leçons de botanique de M. Villars, professeur d'histoire naturelle, par S.-J. Honnorat. Grenoble, 1802, in-4'', fig. coloriées. 3. L'herbier de Villars fut acquis en 1853, à la mort d'Honnorat, par M. Reinaud de Fonvert, d'.\ix-en Provence. M. Amcdée de Fonvert, décédé à Aix, en 1872, a légué cet herbier à M. J. Achintre, de la même ville, avec lequel il avait publié, en 1871, un catalogue raisonné des plantes des environs d'Aix. (préface du Catalogue de J.-B. Verlot, 1872. M. Victor Achard, conservateur du musée d'histoire naturelle d'Aix, m'écrit « Quoique héritier de l'herbier de mon ami Achintre, je ne constate que quelques :
INTRODUCTION
XXVI
L'École de médecine de Grenoble ayant été fermée en 1802, Honnorat au pays sa jeune femme et ses deux enfants et vint continuer
laissa
pendant cinq ans ses études
un
Ici
à Paris.
caractéristique que je liens de
détail bien
M,
ancien
Pin,
directeur de TEcole normale de Barcelonnette en 1844, originaire du
comme le docteur Honnorat,
Villard-Haut d'Allos,
connu
et qui l'avait
accompagné dans ses courses d'herborisation « Une mère à Vizille épiait chaque jour au [»assage de
et
:
Gap
vers Grenoble,
confier son
fils.
Celle de
y furent hissés
et fils
si elle trouvait
;
M. Honnorat
sortir, sans traverser celle
Le pupille, beau Paris,
lui sourit
sur l'impériale
;
malle
deux chambres, l'une pour le jeune pour le pupille qui ne pouvait entrer ni
du mentor.
vieillard, venait
»
de Vizille en 1859, 1860,
1861,
du docteur. » ce furent cinq années de labeur acharné, pendant lesquelles
faire sa visite à M"'^
A
de lui
la
à Paris,
tuteur (dix-neuf ans), l'autre
<i
voiture
une figure engageante pour
Gandalbert,
la fille
apprit trois langues et enrichit son vocabulaire provençal-français de
il
30.000 mots. En 1807,
il
fut reçu docteur en
médecine de
la
Faculté de
Paris, titre particulièrement distinctif à cette époque, et, résistant
instances des savants qui voulaient brillant lui était assuré, fixer à
de
la
Digne, où
il
il
le
rejoignit sa
a passé le reste
retenir
femme
Paris où un
à
et ses enfants et
aux
avenir vint se
de ses jours dans la pratique austère
charité etdu devoir.
Nous ne suivrons pas M. Gueit dans l'exposé de admirable carrière médicale, nous ne dirons pas
la
cette longue et
grande part
qu'il a
prise à la création de l'établissement d'orphelins de Digne, son dévoue-
mélit pendant l'épidémie de lièvre maligne de 1814, dont
il
faillit -être
victime, pendant les épidémies de petite vérole de 1828 à Digne et de
1844 à Oraison, ni son habileté n'a
pu
les oublier.
parle docteur Honnorat dans d'une existence
Imbu
si
comme
la ville
de Digne
profondeur du
sillon tracé
chirurgien
Nous voulons montrer
la
les sciences qui
;
ont occupé tous les loisirs
laborieuse.
des leçons de Villars, honoré de son amitié,
le
docteur Honnorat
traces de la collection Honnorat; par-ci, par-là, je lis legs Honnorat à coup sûr n'a pas vingt types. J'ignore complètement ce qu'est devenu l'herbier. Depuis cinq ans, conservatenr du musée de la ville, je lui ai fait cadeau des 12.000 plantes que je possédais. » :
il
;
LE DOCTEUR HONNORAT devait conserver toute sa vie
passion des études d'histoii'e naturelle
la
réclamer
et enrichir cette science, sans
XXVIl
Is
bénéfice de
ses
patientes
recherches et de ses découvertes, que d'autres s'attribuaientsans aucun scrupule. C'était
ordinaire des savants modestes
lot
le
qui n'appar-
tenaient pas à la science officielle. C'est ainsi qu'en entomolof^^ie,
si le
des plus beaux papillons d'Europe,
docteur Bois-Duval
le
Thaïs Honnoralii
',
adédiéun d'autres se
les suivants, qu'il avait découverts aussi Papillo aleSafyrus Cleanlhe, Saiyrus Scipio, Palymnatus Donzelii,
sont attribués
xanor,
lui
:
Palymnalus Biperlii^. Parmi les coléoptères, M. lecomte Dejean Honnoratii
et le
lui a
dédié \epterostichus
carahus Honnoralii.
Sa collection paléontolof^ique, très riche en fossiles, en bélemnites surtout, avait été
bélemnites,
le
signalée à
Cuvier^,
ralianus. D'Orbigny lui a dédié
ceras Honnoratianus, et
En
Blainville
paleoleulhis Honnoratianus et
M.
:
a
deux
dédié
Varnmonites Honnoraliana.,
le
foxo-
Léveillé, le crioceraliles Honnoratii.
botanique, une graminée inconnue des botanistes porte son nom,
Honnoratiana
la festiica
herbier fut
commencé
;
elle lui
en 1808;
il
a
y
après, et, déjà paralysé du côté droit,
Mémoire sur
les
été dédiée par travaillait il
dictait
M. Donzel. Son
encore quarante ans encore à sa
fille
un
plantes du Dauphiné, in-8°, de 450 pa^es, une Table
alphabétique des noms patois ou vulgaires que les
lui
rhyncoteuthis Honno-
le
les plantes portent
dans
Basses-Alpes et une Classification des divers genres par famille.
Et que d'autres travaux perdus
!
Qu'il eût étéintéressantd'y trouver exposées les théories scientifiques
du docteur Honnorat? On en retrouve la trace dans son dictionnaire, par les définitions si exactesdesnoms des différents êtres qui composent les trois
règnes de
la
nature.
Le docteur Honnorat les théories
était
un croyant, un catholique
nouvelles n'avaient pas ébranlé. J'en trouve
mot sumi, punaise, où
il
dit
fervent", la
que
preuve au
:
Très reclierché et qui se paie 5 francs. Annales des Basses-Alpes, 1840. 3. Cette remarquable collection a disparu tout entière dans les soubassements de Ihôtel Boyer-Mistre (boulevard Gassendi à Dig-ne), lors de la construction de cet hôtel sur l'emplacement de la maison du docteur Honnorat. Si les géologues 1.
2.
le
savaient
!
INTRODUCTION
XXVIU
La punaise des lits offre une
«
particularité
remarquable qui est d'être
aptère (sans ailes), quoiqu'elle appartienne à une famille dans laquelle
on compte plus de mille espèces ailées. Partant d'un principe vrai, que l'exercice donne un grand développement aux organes, tandis que l'inaction produit l'effet contraire, M. de Lamarkacrupouvoirattribuer à cette cause, l'absence des ailes de la punaise des lits, qui, ne s'en servant pas, les a vues disparaître peu à peu. La même chose a lieu à l'égard de l'œstre des moutons V. Barbin), qui, appartenante un genre ailé, est cependant aptère. « Nous croyons qu'on peut expliquer ce fait d'une manière plus (
cette loi générale de la nature, que du Créateur que ce qui lui était indispensablepour son existence. Des ailes étant inutiles pour des êtres qui ne doivent non seulement pas voler, mais auxquels cette faculté serait nuisible,
satisfaisante par l'application de
chaque
être n'a reçu
puisqu'elle pourrait les écarter de leur proie, l'une de ces prévoyances admirables
si
ils
en ont été privés par
communes dans
la
nature.
»
La masse des faits accumulés par Darwin aurait-elleréussi à ébranler les convictions scientifiques du docteur Monnorat et à l'amènera admettre la théorie du transformisme ? Je ne le crois pas;, le docteur Honnorat toujours.montré intransigeant en religion
s'est
comme
ne pardonna jamais à Louis-Philippe son usurpation de
Légion d'honneur que
la Il
du
était
M. Pin «
Sous
;
connues dans
Honnorat
gouvernement de
Juillet.
:
voulait publier un
ministère Ghaptal, on
l'agriculture
il
reste d'accord avec la science officielle de son temps.
m'écrit le
lui offrit le
en politique;
et refusa la croix
mais les
il
fallait
ouvrage
pour
désignerlesplantes avec les dénominations
diverses régions.
De CandoUe fut chargé de l'ensemble,
Provence et le Languedoc. Courses multiples de divers côtés, dénominations non moins diverses et multiples suivant les localités, plus d'une rame de papier couverte par notre savant compatriote puis impossibilité administrative de donner suite M
fut
désigné pour
la
au projet de publication.
En
outre de l'herbier général,
j'ai
la
Durance
1.
n'ai
à
Avignon,
etc.
.
Honnorat
su par
plusieurs particuliers pour quelques localités
:
qu'il
en avait
Faillefeu, les bords de
.^
L'herbier de Faillefeu est chez M"' Teissier, ex-propriétaire de La Forêt. pu trouver trace de celui desbordsde la Durance à Avignon. F. A.
J^e
LE DOCTEUR «
En
1850, je lui
fis
une
HONNORAT
dans son
visite
XXTX
cabinet et pus
voir
son
herbier général composé de vingt à vingt-cinq énormes volumes, grand format, reliés en planchettes.
Il
eut l'obligeance d'en ouvrir un et d'en
tourner quelques feuilles. Je pus admirerla parfaite préparation, disposition et conservation des plantes, Il
y avait
avec tous leurs organes essentiels.
même un encadrement aux
les caractères
de
feuilles
reproduisant en dessin
la famille. »
Qu'est devenu cet herbier?
M. Pin va nous le dire. « En 1852, je rencontrai m'annonça que
nom
de
Seyne un M. Larey ou Hortet, qui était à l'agonie, et
Société linnéenne de Lyon,
la
l'herbier général, «
à
docteur Honnorat
le
si la
offrirait
il
il
ajouta qu'au
20.000 francs de
famille voulait s'en dessaisir.
L'année suivante, remontant d'Aix, en vacances, je m'arrêtai à
la
pour saluer mon ancien collègue Aubert lui demandai une flore pour examiner quelques
ferme-école de Paillerols, Pierre, de
la
Couche,
plantes des environs «
« « «
et :
— Laquelle Nous avons l'herbier de M. Honnorat. — Comment — M. Raibaud Lange acheté vente, avec d'autres ?
?
à la
l'a
articles
de ses collections.
«
— A quel prix — Cent francs
«
Vous
«
dans
la
« J'ai
dire
? !
si j'ai
!
pris
ma course au risque de ne pas trouver me donnait des jambes.
de gîte
nuit. L'indignation
appris plus tard que
le
fils
Honnorat, grand commerçant à
Digne pour la liquidation et, pressé de repartir, avait fait procéder à la vente du cabinet. La bibliothèque fut réunie à celle du conseiller Gariel et vendue à Grenoble à des prix dérisoires. En 1859, je trouvai la flore entre les mains de M. Verlot « Quel prix ? « Vingt sous « Sic transit gloria mundi. » M. Gueit, dans son opuscule précité, dit que l'herbier général fut vendu par M. Raybaud Lange au fils de M. Rendu, inspecteur général de l'agriculture. Ce n'est pas précisément exact. J'ai eu l'honneur de voir à Paris son fils, M. le docteur Rendu, professeur à l'École de Lille,
était arrivé à
:
—
—
!
médecine, qui m'a reprises dans
dit
que son père
et
lui
l'herbier d'Honnorat, mis
à
avaient
puisé à plusieurs
leur disposition par
M.
XXX
INTRODUCTION
Raybaud Lange mais qu'ils n'en avaient jamais fait l'acquisition. Il a eu l'obligeance de me montrer son propre herbier et quelques types déterminés par Honnorat avec le plus grand soin. Enfin M"® veuve Raybaud Lange, interrogée, écrit ;
:
L'immense herbier de M. Honnorat, travail de toute sa vie, est venu en notre possession au moment où mon mari nes'occupait presque plus de botanique. Il contenait beaucoup de plantes rares et intéressantes. M. Rendu en a pris pour sa belle collection, notamment une grande quantité de mousses. Le reste a été livré aux recherches de plusieurs botanistes, dont les noms mêmes m'échappent. Le dernier, après trois jours entiers de travail, n'a rien laissé que ce qui était bon ((
à brûler. »
Quel honneur pour la ville de Digne si elle avait conservé ce monument scientifique Mais nul n'est prophète dans son pays, M. Gueit, outre les trois ouvrages de botanique ci-dessus énoncés, signale encore d'autres ouvrages du docteur Honnorat 1° Le catalogue des insectes de Provence. 2° La flore des insectophiles, avec les herborisations du docteur Honnorat dans les Basses- Alpes. (Ces deux derniersénoncés au catalogue de la bibliothèque du docteur Honnorat [1853, imprimerie Maisonville, page 146] que possède la !
:
bibliothèque publique de Grenoble). 3° Dictionnaire des
vendu en 1853,
synonymes provençaux, dont
à Grenoble, avec
les
le
manuscrit
a été
autres ouvrages de sa biblio-
thèque. 4° Procès criminel intenté au sieur
Dominge
(Digne,
imprimerie
Guichard, 1834). 5° Table bibliographique des ouvrages provençaux imprimés depuis le
XVP
siècle
*.
Jepuis ajoutera cette
Gaudemard, son ami,
des œuvres d'Honnorat, grâce
liste
et à
M.
Isnard, archiviste des
Essai historique. C'est une étude sur
à
M. de
Basses-Alpes, un
les vieilles familles
de
la
bour-
geoisie et de la noblesse de Digne, dont le manuscrit a été acquis par
un bibliophile de l'Ardèche, le
M.
de Rozière, et dont M. Paul Arbaud,
savant bibliophile d'Aix, possède une copie.
Le manuscrit de cet ouvrage contenait 475 articles mais il manque un du n» 243, Favre au n° 390, Mourgues. Il est terminé par trois cahiers contenant 191 énonciations d'ouvrages anonymes, aux pseudonymes provençaux. 1.
cahier,
;
LE DOCTEUR HONNORAT ll'nfin
bibliothèque de Grenoble possède
la
graphie de
Provence
XXXI manuscrit d'une mono-
le
manuscrit, de 90 feuillets, porte
le n° H. 7667. travaux du naturaliste Honnorat auraient suffi pour mettre hors pair un savant ; mais combien ils sont dépassés par ceux du
Tous
la
;
le
les
philologue
!
Ce dictionnaire provençal-français, commencé par l'écolier, porté à 45.000 mots par l'étudiant, avait atteint, en 1840, 72.000 mots. Au point de vue du nombre, quelle distance parcourue depuis les dictionnaires antérieurs à celui d'Honnorat Le Diccionnari moundi, ou dictionnaire de la langue toulousaine de Donjat, n'en contenait que 3.000. Celui du P. Pellas, provençal-français, 12.000. Celui du Sauvage, languedocien-français, 15.000. Le vocabulaire provençal-français, par une Sociétéde gens de lettres, !
13.000.
Le dictionnaire patois du bas limousin, 8.000. M. Garcin, 10.100, et celui de M. Avril, 12.000. En outre, ces dictionnaires s'occupaient fort peu de l'étymologie,
Celui de
n'indiquaient pas
ne donnaient
mot
et se
ni la
la
nature des mots, négligeaient lesconsonnesfinales,
prononciation figurée,
contentaient enfin
C'étaient des catalogues de
des
ni les
définitions
synonymes du même
les
mots sans orthographe
plus défectueuses. fixe.
La langue provençale n'avait encore ni syntaxe, ni orthographe, ni fixité. Honnorat se mit à l'œuvre et fit une grammaire qui contenait un traité sur l'origine et la formation de la langue un traité sur V orthographe et un traité sur la prononciation, avec une notice bibliographique sur les ouvrages imprimés dans cette langue. Cette œuvre capitale a été perdue dans la tourmente de la liquidation de sa succession perte irréparable, perte impardonnable Nous pouvons nous faire une idée de l'importance de ce travail par les bribes qu'il en expose dans les 80 pages de son Projet d'un dictionnaire provençal- français, qu'avec une modestie et une franchise admirables et dont peu d'exemples ont été donnés, il soumit « aux dilférentes Académies des provinces méridionales de la France et à :
;
!
;
toutes les personnes qui voudraient seconder l'auteur par leur concours,
ou
l'éclairer
Comment citer.
par leurs lumières». analyser une
œuvre
aussi substantielle ?
Il
faudrait
tout
Je n'en donne un rapide aperçu que pour engager les philologues
INTRODUCTION
XXXII à la relire,
même après
du XIX® siècle. Pour débrouiller
œuvres
les
puissantes de
si
seconde moitié
la
chaos orthographique du provençal,
le
recon-
il
qu'un guide, l'étymologie et d'abord la recherche des le grec, le celte elle latin langues mères d'où le provençal est dérivé dégénéré ou le roman. Cette dernière langue existant bien avant le naît qu'il n'y a
:
serment de Strasbourg (842), son premier document
écrit
née de l'ignorance et delà barbarie qui suivirent de près l'Empire romain, où
dont
binaison des pronoms latins et ac/, d'où sont
venus
le
e/, /o, la,
illa,
illi,
las, los,
à
de
los,
pour de
t/as,
;
amar, d'amare
;
los,
;
argent d'argentum: etc
paraoula, de parahola
;
com-
etc.,
et
en
Puis on sup-
las, eic
fit
abus,
Puis intervint
l'habitude barbare de tronquer les mots, de les syncoper
manicla, de manicula
la
prépositions de
ilLœ et des
désinences qui tenaient lieu de ces articles et on
les
d'abusus
était
chute de
grec avait laissé une idée, par
t7/e,
provençal lou, de lou ou doou,
prima
la
langue latine savante n'était plus comprise.
la
Elle établit les articles,
connu,
:
ama, d'anima
;
surplis, de superpël-
licium. Les nombreuses substitutions d'une lettre
à une autre, ou amada, pour amata rada, pour rata. Il indique dans le dialecte de Barcelonnette le d changé en y mountaya, pour mountada, amaya, pour amada, etc
métagramme
:
;
:
Ensuite
il
indique
:
La métathèse ou transposition de lettres Irouba, pour turba. L'aphérèse ou retranchement d'une lettre ou d'une syllabe au commencement d'un mot pouslema, pour aposléma ord, pour sordidus. La prosthèse, ou addition d'une lettre au commencement d'un mot :
:
;
:
apruna, pour
prunum
;
hrusc, pour rascus
;
clap, pour lapis.
L'apenthèse, interpolation d'une lettre dans cendres, pour céneres
;
le
milieu d'un
mot
:
perdris, pour perdix.
L'onomatopée ou imitation de son tinlon, cacareliar Il n'oublie pas les altérations de mots kilogramme, en tilograna, tilo; madur en mûr, meir..., il les compare aujihybrides, aux mulets, et montre qu'ils sont inféconds et qu'on j)eut toujours retrouver le :
:
mot pur primitif en voyant les composés du même mot. Ainsi le mot: huàya dont les composés sont bugadoùm, bugadiéra et le vrai radical bugad.
Avec quelle ingéniosité régulière que
la
il montre que la langue provençale est plus langue française, que chaqueradical yformeune famille
naturelle, tandis
qu'en français
les
mêmes
radicaux sont
souvent
.
LE DOCTEUR HONNORAT mêlés dans
la
même
français a
:
roman
aqu, dérivé du
petr
le
:
:
aiguade, aiguiera
tandis
le radi-
que
le
;
aquarelle, aqueduc, aqueux; :
évier.
.
radical past, unique en provençal,
pâte, pâtissier,
:
latin
:
provençal a
l'eau, le
radical invariable,
pris de la langue d'oil
De même pour pâl
aqua,
latin
aigu, pris du
ei',
pour
famille. Ainsi
aigu ou aig du mot
cal
XXXlll
empâter
pasl
:
le
français a
pastel, pastiche,
:
pastille...
pélrir, pétrin, pétrisseur,....
Ilenconclutquerorthographedu provençal doitêtre constante, forcée, invariable et que son dictionnaire sera non celui de la langue telle qu'elle a existé autrefois, non celui de la langue telle quelle existe aujourd'hui, ce qui serait impossible pour un dictionnaire général à
cause delà variété des dialectes; mais bien celui de la
qu
elle doit être,
lanque
telle
en comprenant tous les dialectes, mais en n admettant
comme mot fondamental que
celui qui dérive
le
plus directement de
langue mère.
la
Ensuite,
il
montre avec quel soin
a
il
approfondi l'élude préliminaire
des radicaux, des désinences et des prépositions. Les exemples quil
donne de
ses études sur les radicaux
ier, iera,
alha, sur
la
préposition
:
:
bourg, canah, sur sont tout
de, des,
les
à
désinences fait
:
remar-
quables.
Supérieure est vraiment l'étude de la question de l'orthographe, où démontre que l'orthographe du provençal, comme celle du français, doit être étymologique, parce que celte langue s'est formée par écrit et non par tradition orale comme l'italien, qui distingue ses mots il
semblables par les princes, et
la
prononciation au
moyen de accent tonique 1
princîpi, les principes), tandis que
le
{prîncipi,
provençal et
le
français les distinguent par l'orthographe (ceint, cinq, sain, saint, sein, seing) Il
*.
montre l'influencede
sonore
la
voyelle qui
la
la
position de l'accent tonique, qui rend plus
porte et
éteint le son
des autres voyelles
comme dans âigla et aigloùn quise prononce eigloiin, mais doit quand même s'écrire aigloùn et comme dans comté et comté.ssa, qui se prononce coHm/e,ssa, mais doit s'écrire quand même comtéssa. 1.
Malgré l'autorité d'Honnorat, nous n'avons pas adopté, pour
barcelonais, l'orthographe étymologique qui étaitjustiliée la langue provençale rêvée par d'une petite région.
F.
AnNArn ET G. Mokin.
—
lui,
le
Vocabulaire
dansun dictionnaire de
mais ne pouvait convenir au dialecte spécial
Le Lnngsige de
la,
vallée de Barcelonnelle.
III
.
XXXIV
INTRODLCTION
montre la nécessité d'écrire les consonnes finales, quoiqu'elles ne prononcent souvent pas, sauf dans la montagne oii les anciens usages se sont conservés. Il proteste contre la tendance de substituer Il
se
Vo à
l'a final
Tétymologie
des substantifs et des adjectifs féminins, ce que défendent des composés.
et la création
ensuite re^ /amen./.
L'a et
?
l'o
portent pas l'accent tonique, des
e
muets, dont
le
Comment
qui terminent les
reglo
écrire
mots,
quand
doivent être prononcés éteints,
ils
et
ne
comme
plus ou moins d'ouverture distingue les dialectes.
n'admet donc pas l'altération de l'a celle de ion en ien^ ioun, iou^ ia, au Il
Quoique Honnorat
final
en o ou
non plus que
e,
consacré plus de cinquante pages
ait
à l'étude
de
ces questions dans l'opuscule que nous venons d'analyser si rapidement,
ajoute
il
<(
qui
:
Pour ne pas fatiguer plus longtemps
me
font l'honneur de
me lire,
des personnes
l'attention
je terminerai
ici
ce que j'avais à dire
sur l'orthographe et je réserverai de plus amples détails pour qui
spécialement consacré dans
lui S'era
le traité
grammaire. » grammaire est impardonnable,
la
du manuscrit de cette un mystère que je n'ai pu pex'cer, malgré plusieurs années de patientes recherches. Gomment se fait-il que le docteur Honnorat n'ait pas publié, avant ou en même temps que son dictionnaire, cette grammaire, qu'il annonçait six ans auparavant dans son Projet d'un dictionnaire provençal-français, comme devant précéder le dictionnaire? Cet Si la disparition
est
il
opuscule estde 1840 et
même du
le
dictionnaire n'a été publié qu'en 1846 et 1847.
précédé d'une grammaire, formation de la langue, un traité sur l'orthographe et un traité sur la prononciation, avec une notice bibliographique sur les ouvrages imprimés dans cette langue. » En outre, dans le dictionnaire même, il renvoie à chaque instant à la
Le
titre
dictionnaire porte
:
«
qui contiendra un traité sur l'origine et
grammaire^. Donc, en 1847, quand
1.
Voir:
1'"
vol., lettre
Voyez pour plus de
E 2*
vol.
page
G — N — QU — S
—
l
304 698 980 1111
le
la
dictionnaire était sous presse,
la
A,pagel,3« colonne et au mot Accent, page
détails la
grammaire à rarticleaccenf. De
1" colonne.
— —
— —
Tome •
— — — —
II
grammaire
19,
("colonne.
même aux
lettres
:
XXXV
LE DOCTEUR HONNORAT Qui est-ce qui
était prête.
a
pu en retarder
manque de
et
finalement en empêcher
force? M. Gueit,
il est vrai, nous apprend quen 1845, un an avant la publication de son dictionnaire, le docteur Honnoratfut frappé d'une attaque d'apoplexie qui lui paramais il ajoute qu'il eut l'énergie de corriger les lysa le côté droit épreuves de son dictionnaire, de dicter à sa fille M""^ Gandalbert, la
la
publication? Est-ce
le
;
alphabétique des noms patois des plantes des Basses-Alpes et
table
une classification des divers genres par famille. Après la publication du dictionnaire et jusqu'à son décès, il inscrivit ses additions, environ 2.000 mots ou observations, sur un exemplaire de son dictionnaire où il avait fait intercaler entre chaque feuillet une feuille de papier blanc.
M. Paul Arbaud, l'heureux possesseur de
cet ouvrage, m'a fait que toutes les additions et observations sont de la main du docteur Honnorat, d'une écriture un peu tremblée mais encore très lisible et sans ratures ce n'est donc ni
l'amitié de
me
le
confier
*
et j'ai constaté
;
la
force, ni l'énergie
mentale qui ont
pour publier cette grammaire
fait
défaut au docteur Honnorat
qu'il devait considérer
comme son œuvre
capitale, ne faisant qu'un avec son dictionnaire.
Je suppose que c'est largenl seul qui J'ai
retrouvé un prospectus de
la
a
manqué.
souscription du dictionnaire, qui
que l'ouvrage sera terminé, ou etc et il annonce qu'un vocabulaire français-provençal le complétera. La souscription n'a pas dû être importante, puisque six ans au moins après, une affiche-réclame que nous devons à l'obligeance de M. M;iignien, bibliothécaire à Grea été lancée
à la fin de 1841.
précédé d'une
Il
dit
grammaire contenant
noble, annonce que
le
,
prix primitif de 40 francs était réduit à 30 francs
payables par semestre et porte ce nota significatif «
plaires, les
été fait qu'au
peut-être pas lieu de longtemps
demande.
:
nombre de 600 exempersonnes qui ne veulent pas attendre le second, qui naura
Le premier tirage n'ayant
doivent se presser
de
faire
leur
»
Cet appel désespéré n'a pas dû être suffisamment entendu et je suppose la souscription complète des six cents exemplaires n'aboutit
même que pas,
quoique
le
Ministère de l'instruction publique en eût pris cent.
1. J'y ai pris les mots notés par fauteur comme spéciaux à notre langage marqués au vocabulaire par deux astérisques**. F. A.
et
XXXVI
INTRODUCTION
Je pense car cet
même que la souscription
homme,
si
consciencieux,
annulée par le docteur Honnorat, scrupuleux dans ses engagements,
fut si
aurait donné à ses souscripteurs tout ce
Le prospectus
que
le
prospectus leur avait pro-
aux communes, et je n'en connais pas une seule dans l'arrondissement de Barcelonnette qui possède le dictionnaire. La publication du dictionnaire a donc été une opération désastreuse au point de vue financier et le docteur Honnorat n'a pas dû retrouver la compensation des dépenses considérables qu'il a dû faire pour l'immense correspondance qu'a dû entraîner sa préparatioh, à une époque où une lettre et sa réponse coûtaient 2 fr. 50, et surtout pour l'édition de ce volumineux ouvrage de 2.400 pages avec le vocamis.
s'adressait spécialement
dans
la composition duquel entraient douze caractères que l'imprimerie coûtait fort cher. Les économies du docteur Honnorat, qui avait eu treize enfants, et qui était si modéré
bulaire, et
différents, alors
dans la fixation de ses honoraires et si généreux pour les pauvres gens, ne devaient pas être bien fortes. Depuis deux ans, du reste, la paralysie lui avait le
supprimé
les
ressources qu'il
30 décembre 1846, année de
la
tirait
de sa profession
et
publication du premier volume de son
dictionnaire, il empruntait par obligation notariée à Rose Breton, veuve Nolin, la somme de L500 fr. qui ne fut remboursée qu'après son décès \ Tout fait donc présumer qu'il a été dans l'impossibilité matérielle de publier sa grammaire, dont le manuscrit était certainement achevé en 1841, lors de l'envoi de ses prospectus de souscription qui
l'annonçaient, et à plus forte raison en 1847, lors de
dictionnaire qui y renvoyait le lecteur. Il a dû renoncer, la mort dans l'âme, à
la
la
publication du
publication de cette
didactique, résumé des études philologiques de toute sa vie
œuvre
il ne pouvait prévoir que ce qui resterait de l'édition de son dictionnaire serait vendu au poids du papier et que le manuscrit de sa grammaire disparaîtrait sans laisser de traces. ;
mais
Toutes nos recherches pour le retrouver ont été vaines et c'est sans grand espoir que nous faisons ici un appel à tous ceux qui pourraient nous donner un indice quelconque pour diriger des recherches ultérieures.
Nous prions nos
lecteurs de nous
pardonner cette
très
longue digres-
1 Bibliothèque de Grenoble. Note du notaire liquidateur de la succession contenue dans un cartable intitulé don de M. Maignien. .
LE DOCTEUR HONNORAT
XXXVll
sur celui qui a été pour nous un apôtre posthume, par l'admirable exemple de sa vie de labeur désintéressé, et un guide sûr dans l'œuvre modeste que nous avons entreprise. Suivant mot par mot le dictionnaire d'Honnorat, nous avions déjà fait
siori
A et B de notre dictionnaire barcelonais-français, contenant 388 mots de notre dialecte, dont 320 environ ne se trouvaient pas dans Honnorat. Un peu effrayé peut-être de la longueur du chemin les lettres
nous restait à parcourir, nous pensâmes qu'en négligeant tous les mots qui ne se différenciaient que par l'orthographe ou la désinence de ceux donnés par Honnorat, il serait suffisant de nous borner à donner les mots de notre dialecte inconnus d Honnorat et à faire ainsi un supplément barcelonais au dictionnaire d'Honnorat. Et même il nous vint un scrupule si /ou Trésor dou félibrige de Mistral contenait tous ces mots inconnus d'Honnorat, notre travail devenait inutile. Nous pouvions l'espérer, puisque le titre même lou Trésor dou félibrige annonçait qu'il contiendrait tous les mots usités dans le Midi de la France (dont nous faisons évidemment partie), les variétés dialectales à chaque mot et les termes populaires de Vhistoire naturelle. Nous nous procurâmes donc lou Trésor dou félibrige et recommençâmes notre travail, en n'y portant un mot que lorsqu'il ne se trouvait ni dans Honnorat ni dans Mistral. Nous fîmes alors, au cours de ce qu'il
:
travail consciencieusement accompli, des découvertes intéressantes.
D'abord, nous constatâmes qu'aucun mot de notre dialecte n'avait
donnés par Honnorat, ensuite, qu'une et de ceux des autres dialectes du Midi, donnés par Honnorat, n'étaient pas portés dans le Trésor dou félibrige. Ainsi, de S à Sal inclusivement, en quatorze pages, je relève les douze mots ci-après oubliés par Mistral Saba. Un des noms de l'engoulevent, selon M. Garcin, v. lardarassa, qui dans Honnorat occupe 23 lignes de définition. Sabarnau. Sarestier (6 lignes). été ajouté par Mistral à ceux
quantité considérable de mots de notre dialecte
:
Sabat. Radical dérivé de sapata (Il lignes).
Sahant. Saventasse (6 lignes). Sabedar. Savant, sage, devin... Sabourut. Hautain.
Sabr. Radical
(8 lignes).
Sabrenas. Fin, rusé, Sacia. Rassasiée.
*
INTRODUCTION
XXXVni Sagapena.
Gomme,
résine (14 lignes).
Sagoiignar. Presser vivement.
Sagôulhar. Dialecte limousin secouer un liquide, Sahagnier. Nom languedocien du sureau. Ces 12 mots, pour 14 pages du Trésor dou félibrige, donneraient ;
en moyenne, pour
les
2.361 pages de l'ouvrage entier de Mistral, 2.000
mots oubliés par lui. Prenant un peu plus loin à la syllabe les mots suivants omis par Mistral
si,
je trouve en quatre pages,
:
Sihlaire,
45
nom
de six poissons
à
Nice, auxquels Honnorat consacre
lignes.
Siéou,
nom
Et quoi
France
On
!
d'un échassier,
le
Sylvain, en Avignon.
Nice, Avignon ne feraient-ils pas partie du Midi de
la
?
dirait
que Mistral a ignoré,
ailleurs qu'à
Arles peut-être, les
termes populaires de l'histoire naturelle et leur traduction scientifique. Il
la
n'avait qu'à les prendre dans le dictionnaire d'Honnorat,
compétence
partie scientifique est traitée avec tant de
où toute
et tant d'exac-
titude.
Les promesses du
titre n'ont été
que
fort
noms
tandis que les termes scientifiques et les
pour
toire naturelle sont ainsi négligés
le
s.
m. aloès sacotrin, qu'on
tire
populaires de
Midi de
trouvons par contre, ceux de produits exotiques Sicoutri,
légèrement tenues la
et
l'his-
France, nous
comme:
de Sacotara,
îles
d'Afrique.
Lou Trésor dou félibrige paraît se désintéresser de l'étude des radicaux \ des désinences, des terminaisons, de l'étymologie, si puissamment traitée par Honnorat, en un mot, de toute la moelle scientifique d'un dictionnaire
comme faire
de 2.361 pages. Aurait-il voulu simplement
pourrait l'indiquer
un compendium
le
premier
titre
Lou Trésor dou
à l'usage des félibres,
Parnassum Provincise
félibrige,
une espèce de gradus ad
?
1. Trésor dou félibrige: AbvéviaXions R. radical, racine; pas de signe pour l'étymologie. Quelques exemples Privilégia, v. a., favoriser. R. privilège (à ce mot pas de racine). Alabre, adj., vorace, goulu. R. arabe. Alabrena, adj., tacheté, moucheté... R. alabreno. Alubreno, s. f., salamandre, reptile... R. Salaniundro. SaUimaiidro,s. L, salamandre. Voir alabreno. :
:
LE DOCTEUR HONNORAT
La
suite
du
titre
:
Dictionnaire provençal- français
but plus élevé. Venant après tous les
XXXIX etc.,
indique un
ildevait les remplacer et
les autres,
dépasser.
Quand Honnorat composa son l'étude des
dictionnaire,
grammaires comparées. Avant
il
lui,
fut un précurseur dans Raynouard, encore un
provençal de Briguoles, avait, dès 1816, publié plusieurs études sur
troubadours et
les
roman;
la
langue d'oc
Diez avait
F'rédéric
et,
1844, son Lexique
de 1836 à
commencé
publication de sa remar-
la
quable Grammaire des langues romanes en 1836, et c'était tout. Le dictionnaire d'Honnorat a été le premier essai de vocabulaire idéologique, conduisant de l'idée conçue au terme qui l'exprime, soit par des
rapprochements du tout et des diverses parties, soit par dérivations et variations de la racine capitale. On peut dire qu'à ce point de vue on n'a pas encore pu, pour le français, dépasser celui d'Honnorat pour le
provençal.
Mais quand Mistral dirait qu'il
a fait
son dictionnaire,
il
y avait Honnorat. On
Aucune préface n'indique
peine connu.
l'a à
doit à ce prédécesseur; à peine
s'il
l'indique dans
sa
la
part qu'il
nomenclature au
met négligeamment, après Iherho « lou doulour Hounourat le' de Sant'Ounourat cinéraire maritime (Basses-Alpes), auteur d'un né à Allos docteur Honnorat (1 786-1850) ^ motJic/ounart;
au mot ounoura/,
et,
il
:
^
dictionnaire provençal-français (Digne, 1846) C'est tout il
,
et
cependant
l'avait sur sa table,
le citer,
hélas
il
l'a
^.
bien connu,
grand ouvert
et
il
l'a
» il
lui
devait beaucoup,
copié largement
,
sans
!
Dans quelle proportion ? Dans les quatorze pages du Trésor dou félibrige j'ai trouvé trente mots copiés, les uns littéralement Saharquinado,
sabanli,
sacado,
allant de
6'
sacamandejea,
sacacje,
à Sal,
:
sagata,
sagasso, sagna, sago, sahi, salabre, salage, salagié, salmilé, salouira, *
ensabalas.
Les autres avec quelques légères variantes
:
Sabatorie, sabé, sabounage, sabouneto, sabounié, sacamand, sacorié,
sadou, safranous, saila, salabicans, saladou, salamalac, salaman-
dre, salie a.
Au Au
de 17S3-1852. de 18i6-1847. Il oublie de mentionner çal et toutes ses autres œuvres. 1.
2.
lieu
lieu
le
vocabulaire français proven-
INTRODUCTION
XL
Voici quelques exemples nécessaires
:
HONNORAT
MISTRAL
1846
1878
Sacagi ou Sacage, s. m. (sacâdgi ou sacâdge). On dit en Languedoc Manc/ear xoun sacage, pour manger
action d'ensacher, droit de
tout son soûl.
qui se prenait sur un sac de grain,
:
sacage de noses, une bonne
Un
Sacage, Sacagi (m.), sacatge rom. sacatge (v. fr. saccage),
(1.
g.)
m. minage s.
v. ensacage.
Grande
récolte de noix.
ensemble
quantité,
de
Ce mol signifie aussi saccage, ou droit de minage qui se prenait sur un sac de grain.
récolte de noix
Ety. de saca et de agi, litt. mettre au sac ou prendre sur le sac v. sac R.
sacage, en grande quantité. R. sac.
s. m. (safranié). Safraensemencée de safran, marchand de safran, et fig. banqueroutier, parce que autrefois on pei-
sacs
Un
;
un sacage, en
m. (Sa(1) s. ensemencé de samarchand de safian, banque-
Safranié, Safranié, fran
;
routier, parce qu'autrefois on peignait
en
enfant qui
jaune
rôdeur,
ier.
nose, une bonne manja soun sacage,
franière), terrain
qui avaient
Ety. de safran et de
;
tout son soûl
gnait en jaune les maisons de ceux failli.
de
sacage
manger
Safranier,
nière, terre
bruit, v. picadis.
;
maison
la
fait l'école
des
faillis
;
buissonnière,
V. barrulaire.
De De
routiès, de malandris,
safraniès et de couquis
H. BmoT. R. Safran.
Sagessa,
s.
f.
(sadgesse)
;
sapiença,
Sagessa, Sagesse
Saviezza, italien, sabieza et sabi-
duria esp.
;
Sabiesa cat.
;
Sabedoria,
port.
Sagesse,
prudence, bonne con-
duite, modération, modestie, habi-
Sagetat
(g)
esp. sabieza,
miane v.
le roi ;
René
porto
n'esgalo la sagesse
!
poussedo a un trésor Un trésor dount la richesso Voou mai qu'aquello de l'or. la
Gros, quatrins.
f.
Sa-
la
à la famille
de Si-
marco de sagesso
su lou front, la sagesse est empreinte
sur son front.
Ren
s.
Sagesso de Simiano. Devise donnée
exempte de vice. Ety. du latin sapientia, m.
s.
saggezza),
veta, sapienci.
par
sap. R.
it.
prudence, bonne conduite, modération, vertu, modestie, v. bragesse,
tude constante d'une vie réglée et
Qu
(b),
(rom, sabieza, savieza, cat. sabissa,
sagetat.
R. Sage.
LE DOCTEUR HONNORAT
Saga,
s.
XLl
HONNORÂT
MISTRAL
1846
1878
(sâgue). D. de Bar-
f.
de gerbes placées
celonnette. Tas
horizontalement, v. vacha.
Sago, (rom. siéa) s. f. Tas de gerbes placées horizontalement, v. molovaco. R. seco, banc de sable, ou sego.
Salabre, s. m. (salabré). Salabre, filet en forme de truble, attaché à
Salabre
(v.
f.
salabre, savre, saure,
se sert pour prendre le poisson dans les trous des bourdigues et dans les réser-
m. Petit filet rond dont on se sert pour prendre le poisson dans les grands filets, dans les réservoii's et dans les trous des bourdigues, v.
voirs.
begnoura, reirou.
un manche dont on
Salage,
m.
s.
Insalatura,
it.
;
salage.
(saladgi),
Saladura, esp.
;
Saï-
ga dura, port.
fllet),
s.
Salage. Salagi (m).
Salatge
(1.
salatiens, s.
Saliige, action
de
salaison,
saler,
g.), b. lat. salagium,
m.
Salage, action de saler, ce qui est
ce qui est salé, saison, temps où l'on
salé, lard salé,
sale, V. Siilat.
salai.
.
Ety. de sal, sel et de agi, de ago,
mets du sel, v. Sal. R. L'art de conserver les viandes par le moyen du sel était déjà connu, selon Goguet, des Égyptiens et des lilt.
je
temps où
l'on sale, v.
Crom/ia de porc per lou salage, acheter des porcs pour les saler.
De que
faren de tant de péis. Riscan de n'en faire un salage. J.
DÉSANAT.
Israélites.
Didymus,
l'un des
des Géoponiques,
trente auteurs
donne
déjà
R. Sala.
les
préceptes les plus sages et les mieux en tendus sur l'art de saler les viandes. Salagier,
Commis
s.
m.
(saladgié), salager.
qui levait
le
droit de sa-
lage sur les
lage sur les marchands de sel.
Ety. de salagi et de
Salagié, Salage
Commis
ter, v. Sal.
R.
(1), s.
m.
qui levait le droit de sa-
marchands de
sel.
Salager, salaget, salage,
noms de
fam. mérid. R. Salage. Sabatatz, ensabatatz, adj vl.
m.
pi.
Insabalés ou e/JsaAafès, épithète
qu'on donnait déjà aux hérétiques vaudois au siècle,
commencement du
comme
le
vers suivants du
xiii®
prouvent les deux poème de la Ci'oi-
sade contre les Albigeois
:
Ensabata, ensabatat
(1),
ado(ram),
ensabatat, insabalal. estsabatal, sabatat,
ada, T. lat. sabatatus.
porte des savates
S. Qui
:
Épithèle q u'on donnait aux hérétiques vaudois au xiii^ siècle. «
Ce nom leur
suet, à
fut donné, dit Boscause de certains souliers
INTKODUCTION
XLll
HONNORAT
MISTRAL
1846
1878
Anes mais tan gran
Go fan
ajust no vis pus que
d'une forme particulière, qu'ils cou-
[fus net].
paient par-dessus, pour faire paraître
sobrels eretges e sobrels sabatals V.
168.
tres et
Jamais si grand rassemblement (armée) ne vis depuis que je suis né. Comme (celui) qu'on fait contre les hérétiques et contre les ensabatés. Ety.
Ce nom leur
Bossuet, Hist §
71,
à cause
.
des
fut
donné, dit
Variât.,
liv.
XI,
de certains souliers
d'une forme particulière qu'ils coupaient par-dessus pour faire paraître les pieds nus, à l'exemple des apôtres
comme une marque
el
de leur pau-
vreté apostolique.
Ce mot
composé de
est en effet
pourvu sous-entendu remar-
sabata, et de la désinence a<3
de
souliers,
quables, singuliers,
;
comme
maou ensabataz
si
l'on
mais il ne vient point de savate ainsi que l'a avancé Bergier, dans son Dict. de Théologie,au motvAUDois parce que sabata, soulier, n'était pas encore pris dans un sens dépréciatif à cette époque. Le nom de sabalier ne s'est transformé en savetier qu'après l'introduction du cordouan ou cuir de Cordoue, qui fit d'abord appeler cordouaniers ceux qui l'empl.oyaient et ensuite cordonniers. Ce ne fut qu'alors que le nom de savetier fut appliqué aux sabatiers de bas étage. Il paraît étonnant que le savant M. Faurier, qui a traduit l'histoire en vers de la Croisade contre les Albigeois, n'ait pas connu l'éty. de
disait
;
;
ce
mot
sabatatz. Voici ce qu'il dit
apôde leur pauR. en sabato.
les pieds nus, à l'exemple des
comme marque
vreté apostolique.
»
LE DOCTEUR HONNORAï
XLUl
HONNORAT 1846
dans une note sur les deux vers que nous avons cités « L'auteur (du poème) ne donne jamais le nom d'hérétiques qu'aux Albigeois, proprement dits, l'épithète de sabalals, d'ensabatatz, s'applique toujours aux Vaudois... quant au motif de ce surnom d'ensabatatz, donné aux Vaudois, je l'ignore. » :
Ce dernier exemple montre
la
deux points de vue. D'abord il donnée aux définitions dans les deux un exemple concluant de la façon employée
est instructif" à
différence d'étendue
dictionnaires
;
ensuite
il
est
par Mistral pour s'approprier
le travail d'Honnorat. Honnorat, qui a retrouvé dans Bossuet l'étymologie du mot insahataz, a analysé le passage du § 72, livre XI, de V Histoire des Variations
avec
le
texte sous les yeux, sans le reproduire textuellement.
Mistral, qui a mis le texte entre guillemets, a voulu indiquer ainsi
textuellement dans Bossuet. Le texte exact de Bossuet, que nous donnons ci-après démontre que Mistral n'avait sous les yeux que le texte d'Honnorat qu'il copie exactement, en supprimant toutefois la mention de l'ouvrage, livre et paragraphe de Bossuet, mention qui aurait pu permettre de découvrir l'inexactitude de sa citation et la supercherie de son procédé. qu'il le copiait
Voici «
le
texte exact de Bossuet
C'est de là
donc qu'on
les
:
appela Jes insahbatés,
à
cause de certains
souliers d'une façon particulière qu'ils coupaient par-dessus pour faire
paraître les pieds nus, à l'exemple des apôtres, à ce qu'ils disaient, et ils
affectaient cette chaussure
lique. J'ai
pour marque de leur pauvreté aposto-
»
souligné tout ce qui diffère de
la
prétendue copie guillemetée
de Mistral.
Veut-on un autre exemple de l'emploi de ce système?
HONNORAT
MISTRAL
1846
1878
Merloudan,
s.
bas lim. ou plutôt
m. (merloudàn), d. t. de Tulle. Homme
Merloudan, s. m. Nom d'une statue que l'on voyait à Tulle et qui fut
XLIV
INTRODUCTION
HONNORÂT
MISTRAL
1846
1878
qui se tient droit et raide
une
comme
Ety.
On
lit
Dict.
de M. Béronie, surtout quand
sait qu'il était prêtre
le
:
Aymar, seigneur des environs de Tulle, ayant donné tous ses biens moines, ceux-ci
une statue en
lui
pierre, et
mar lou don
une autre
prit
par altération
nom de Merloudan et celle de
élevèrent
celui
à
de Graulo.
Gaulse son épouse. La statue d'Aymar le don prit par altération le
nom
tient
« Aymar, seigneur des environs de Tulle, ayant donné tous ses biens aux moines, ceux-ci luiélevèi'entune statue en pierre et une autre à Gaulse son épouse. La statue d'Ay-
avec peine l'explica-
suivante de ce mot, dans
jaux
hiomme qui se
;
droit et raide.
statue.
tion
on
détruite en 1793
le
Gaulse,
»
(Béronie.)
deiV/er/ou(fan,et celle de Gaulse
celui de Graoïila. « Ces statues furent
descendues,
1793, elles
et
dit-il,
de leurs niches, en
convenablement
formèrent
les
taillées,
deux premiers
degrés d'un petit escalier qui des-
cend à
la rivière
près
le
pont Choi-
sinet. »
Texte exact de M. BÉRONIE
^
:
Merloudan, s. m. Homme qui se tient droit et raide comme une statue Semblas Merloudan, tu ressembles à une statue. « Aymar, vicomte des Échelles, était seigneur de tous les environs de Tulle. En mourant, il donna tous ses biens au moines qui, en reconnaissance, lui élevèrent une statue en pierre. Ils en élevèrent une aussi à Gaulse son épouse. Nous avons vu ces deux statues placées dans deux niches gothiques à côté du clocher. Aymar le Don ou le seigneur, s'appela dans la suite Merloudan, et son épouse Gra-oulo. Nous les avons vu vénérer dans leur niches sous l'invocation de Sen Merloudan et Senta Graoulo. Ces statues furent descendues en 1793, et convenablement taillées. :
1. Page 140 du dictionnaire du patois du bas Limousin (Corrèze) et plus particulièrement des environs de Tulle. Ouvrage posthume de M. Nicolas Béronie, prêtre professeur émérite de rhétorique mis en ordre, augmenté et publié par Joseph-Anne Vialle, avocat. Tulle, imprim. J.-M. Drapplan, sans date, in-4°, 354pages. :
LE DOCTKUR HONNORAT elles
XLV
forment les deux premiers degrés d'un petit escalier qui descend à près le pont Choisinet. »
la rivière
Gela
suffit, n'est-ce
Quand Honnorat
pas
?
textuellement Béronie,
cite
il
le
met entre
guille-
mets.
Quand
Mistral annonce une citation de Béronie,
il
met entre
g"uil-
lemets, non un texte de Béronie, mais un texte d'Honnorat dont
il
ne
parle pas. Mistral a dû copier sur Honnorat, à 30 mots sur 14 pages, environ
5.000 mots et sans jamais
le citer,
de propos délibéré, car
il
cite
beau-
coup d'auteurs vivants et se cite lui-même avec abondance. Dans une seule page (p. 63), on compte vingt-deux citations avec le nom de l'auteur en petites capitales et combien d'insignifiantes !
au mot a/a
La troupo alado.
:
LAFARE-AL.\IS
au mot alahardi
:
Res
.
s'es alabardi.
M. DE
au mot arabe
TRUCHET
L'arabe d'où désert.
:
RICHARD-BERARD
Comptez les citations d'Honnorat. ... L'Ego nominor leo a pu être jadis une raison !
priation des biens
suffisante dans l'appro-
admis dans le une part assez belle dans la poésie, et l'auréole, complètement mérilée, que les félibres avaient mise à son front, était énorme et pouvait suffire à son ambi-
domaine de
la
matériels,
mais jamais
n'a été
il
pensée. Mistral, du reste, s'y était
taillé
tion.
Je ne saurais dire combien ces constatations m'ont été pénibles. J'aime
beaucoup
les
poètes, ces vales consolateurs de
Les premiers volumes que
j"ai
achetés
il
y
la
a
pauvre humanité.
quarante ans avec mes
économies d'étudiant, le noyau de ma bibliothèque, comprenaient Les Paroles d'un croyant, de Lamennais Le Livre des orateurs, de Cormenin
:
;
;
Paul-Louis Courier
;
4 volumes de Michelet
La
Justice, dé
Les poésies de Musset Celles de Victor J'ai
;
Proudhon
;
;
Hugo, y compris
les
Châtiments
chanté sa chanson de Magali,ei, sans
me
,'
et
Mireille.
faire trop prier, je dis
INTRODUCTION
XLVI encore volontiers
la
Vénus d'Arles d'Aubanel,
et les vingt-deux pre-
mières strophes du V^ chant de Mireille.
Comme
président du
Conférés
c'est
de tout
mon cœur que j'ai
Tu qu'as canta
du Club Alpin
me haussera
tenu à Barcelonnetle, tâchant de
Français de 1898,
sa belle langue poétique,
adressé à Mistral l'invitation suivante
lou Rose et
la
:
roco di Bau,
Pren lou bastoun dou pastre e vène eiçamoundaut, Ion de la fîèro Durenço, Jusq'au front blanquinèu de la bello Prouvenço, Per la draio di rego, escapant de la Crau Au Pasquié frés et dru, que ié porjon lis Aup.
En ribegeantde
Li
E E E
mount escalabrous, me
néeu sus Tesquino,
li
mêle, escalant
li
pin, dis adré tapant lou grés uscla,
Li sorgo, dévalant
li
ribo dis uba,
'
de cascado en cascado,
li baumo enfresqueirado E li prat, enebriant dou prefum de si flour Lou cassaire d'aucéou, lou cassaire d'amour.
Bagnan de
•
si
rièu, s'enrabiant a rousiga si rouino,
li
sis
embrun
De moun vièi Barcilouno e de sa grand valéio Lou bèu cièucle de l'o que dins lou blu pounchéio, La terro que veiras oundeja d'eilamount Di counglas dou Mount Blanc i colo de Touloun E dou Venlour, gardian di piano Counladino, Au Clapié, si mirant dins la mar Ligurino, F'aran ferni toun
E
giscla de
tis
âmo, 6
felibre réiau,
iue l'esbrihaudant uiau,
Anounciant au Miéjour qu'au founs de ta cervelo Cristaliso déjà uno perlo nouvello. Per naulri, qu'amiran toun parla majourau, E Miréio, e lou Rose, e Nerto, e Calendau, Cantaras moun nisoun! Ta muso trefoulido Rescaufara nost'àmo, un pau afrejoulido. Acabaras ansin lou pouèmo ideau Relrasènt d'aut en bas lou pais Provençau !
Je suis un admirateur sincère de l'œuvre poétique de Mistral, aussi ai-je hésité
hrige
;
longtemps
mais
qu'a été
le
la
à publier ces
docteur Honnorat,
l'a
féli-
emporté sur mes scrupules. On a trop homme, qui est une gloire des
oublié l'œuvre considérable de cet
Basses-Alpes.
remarques sur lou Trésor dou
nécessité de rendre justice à ce grand honnête savant,
LE DOCTEUR HONNORAT
Dans
séance littéraire
la
et scientifique
son président M. P. Martin, a exprimé
XLVII
de Digne, du 7 octobre 1809 \ regret de ne pas voir le nom
le
du docteur donné à une rue de Digne. Je m'associe de tout cœur au qu'il a exprimé et que cette Société n'hésitera pas à appuyer auprès de la municipalité de Digne. A côté du boulevard Gassendi, l'illustration dignoise du xvn^ siècle, la rue Honnorat, l'illustration dignoise du xix" siècle, a sa place marquée. Notre supplément Barcinonien au dictionnaire d'Honnorat était terminé. Aux 175 mots donnés par Honnorat comme spéciaux au dialecte
vœu
de Barcelonnette, nous en avions ajouté 2.303. Notre vocabulaire contenait donc 2.478 mots, une collection de locutions spéciales à notre dialecte et de dictons populaires;
Nous avons soumis notre Meyer, par
le
le
savant directeur de l'École des Chartes, qui a
Basses-.Alpes
les
une étude grammaticale
la
de cette
publication
série
anciens en langue vulgaire, qui va donner une base
des langues du Midi de
la
précédait.
M. Paul commencé
travail à la haute appréciation de
France.
Il
nous
bulaire complet du dialecte barcelonais.
a
si
de documents solide à l'étude
engagé à donner un vocaPaul Arbaud, de Ber-
MM.
luc-Perrussis, Nicolet et d'autres savants, amis de la vieille langue du terroir,
ont bien voulu nous y encourager. Nous ne pouvions hésiter, la tâche, à tenter l'œuvre complète.
malgré l'étendue de
Elle est terminée et 1°
Un
comprend, outre
par Honnorat,
comme
spéciaux
celonaises ou barcinonismes 2°
Un
cette étude
:
dictionnaire contenant 5.439 mots, dont 183 ont été donnés à
Barcelonnette, et 340 locutions bar-
;
vocabulaire de 504 mots de
la
haute Ubaye, dont 8 donnés
par Honnorat; 3°
Un
des huit terroir,
vocabulaire de 1.950 noms de parcelles extraits des cadastres communes du canton de Barcelonnette, formant la langue du et 100 étymologies raisonnées de noms de lieux de l'arron-
dissement de Barcelonnette
;
Une liste de 231 sobriquets des hameaux de ce canton 4°
familles et de
46 gentilés des
;
5° des
1.
éléments de grammaire barcelonaise.
Bulletin de la Société scientifique et littéraire des Basses-Alpes, 1899, p. 265.
INTRODUCTION
XLVIII
6° 171 dictons et proverbes barcelonais.
Les mots qui ne sont que du français patoisé ne sont point portés
dans ce
travail.
Ce ne sera pas un dictionnaire dans serions pas capable et
Ton n'aura qu'à
;
les définitions
s'y
le vrai
sens
ont été trop bien
du mol, nous n'en par Honnorat
faites
reporter pour tous les mots qu'il a donnés
;
ne
seront définis que les mots tout à fait propres à Barcelonnette. Ce sera
un simple vocabulaire, forcément incomplet à cause de l'altération si si profonde de notre dialecte, mais qui pourra, dans une certaine mesure, conserver la mémoire du vieux langage de nos pères.
rapide et
F.
ARNAUD
[Barcelonnette, 1905.]
Tout récemment a
été publiée sur le Z)' S.-J.
cumentée, accompagnée d'un beau portrait
et
Honnorat une étude
très
do-
de deux planches, Vune repré-
sentant la maison natale de Véniinent naturaliste-philologue, Vautre repro-
duisant une page de ses manuscrits. Celte biographie a paru dans
delà Société de
stalisti(|iie
de l'Isère
le
Bulletin
tome XIV, i9l9, p. 379-
(i^ série,
478), sous la signature de M. L.-A. Dessale, naturaliste bas-alpin, à qui elle a valu le 1" prix de la fondation du maréchal Villars dans le concours
ouvert par V Académie de Marseille.
M. Dessale na pas manqua dont
licite plusieurs passages.
d'utiliser la notice
—
Cette
même
dans Le D''S.-J. Honnohat, biographie publiéeen
(Note du Comité de publication de
la
de
M
.
François Arnaud,
notice se trouve 1
mentionnée
91 6 parl'abbéA.Richaud.
Société d'études des Hautes-Alpes.)
NOTA Tous
les mots en caractères gras sont ceux qui composaient Supplément primitif barcinonien au Dictionnaire provençal du docteur Honnorat. Tous ceux qui sont précédés d'une astérisque* avaient été donnés par Honnorat, dans son Dictionnaire
notre
comme
spéciaux au langage de Barcelonnette. Tous ceux deux astérisques **, ont été ajoutés par lui après la publication de son Dictionnaire (v. p. xv de la préface), comme spéciaux à ce langage. Tous les autres mots sont communs à ce langage et au provençal. Lorsque la définition d'un mot est suivie d'une parenthèse contenant la lettre H., et un mot provençal, cette parenthèse contient le mot similaire en provençal, tiré du Dictionnaire d'Honnorat. Nous rappelons ici que l'accent tonique, très important et très accentué dans le langage Barcelonais, est toujours marqué par un accent grave placé sur la lettre où il tombe, sauf lorsqu'il porte sur é fermé, dont l'accent aigu, qui ne peut être changé, indique l'accent provençal,
précédés de
tonique.
Enfin nous rappelons que dans
le
langage Barcelonais,
d'e muet, qu'on n'emploie pas de diphtongues ai,
dans
laid, oi,
dans boire,
et qu'il faut
n'y a pas
il
que prononcer séparément toutes graphiques,
telles
les lettres.
Les abréviations grammaticales employées par nous, sont celles usitées en pareille matière.
L'abréviation (Ghab. et de R.) veut dire
Cottiennes et en particulier du Queyras
brand
F.
et
:
»,
tiré
par
du
MM.
«
Patois des Alpes le D*" J.
A. de Rochas d'Aiglun. Grenoble, Maisonville et
Arnaud et G. Morin.
— Le langage de
la vallée
A, Gha-
Fils. 1877.
de Barcelonnette.
ABO
Abaoucàr,
n.
V.
ACA
Se calmer, en
parlant du temps. a. Loger et noum-ir chez Ai abari moun paire ; ai abarï
Âbarîr, v. soi set
:
Abouquih,
v.
Donner
a.
le
bouc
à la chèvre.
enfans. Etym.:
Mettre à l'abri
derrière les remparts (/ousAàris) (H.
Abouràr,
Calmer.
v. a.
Abouri, adj. Épais, touffu.
Abousquîr
Se
v. n.
(s',
gai-nir
de
bois. ahalir).
Âbelhiéra (la rouécha. Nom de lieu. Le rocher des abeilles sauvages
Abrasamà,
près du Lauzet, dans le Riéou das
Abrasàh,
Unfeàrts.
Abreviàr,
Âbenî-îa, adj. Venu. Se dit des «personnes et des choses Enfàn, :
agnèou, hla, ben ou inàou abeni.
AnEOunÀGi,
bestiaux et abreuvoir.
Abeouràr,
Abreuver
V. a.
les bes-
tiaux.
abramat),
Souder au
v. a.
feu.
Abréger.
v. a.
m. Abri.
Vient du mot
bric, rocher, sous le rocher.
Abrivàr,
v. a.
Abrivàr
(s',
Accélérer, abréger. pr.
v.
Se jeter brus-
quement sur quelque chose, sur des aliments on particulier.
Abeourôour,
s.
m. Abreuvoir.
Abrouàr,
Abè-rougé,
s.
m. Enfant de chœur.
Âblaiàr, v.
a.
Emblaver
(II.
abla-
v. a.
Faire approcher les
brebis du bord des champs, où se
trouvent des touffes d'herbes dites
ab rouas.
dàr).
Âblaîr, V.
gerbes à
s.
(II.
Abrivà, àia, adj. Goulu.
m. Breuvage des
s.
AbrIc,
Avide, pas-
adj.
àia,
sionné, affamé
la
Laisser
a.
mûrir les
Âboucàr,
Calmer, mortifier,
V. a.
(d',
adv,
La
face
Abouchounà-àia,
adj.
Sur
les
dents, faôe contre terre (H. adens).
Âbouissounîr (s', v. n. Passer à de buisson, se rabougrir en parlant des arbres. l'état
abominer.
àia, adj.
Usé
;
usé par le
travail (H. acabassi). Aufig.: qui n'a
plus le sou.
contre terre.
Âbouminàr,
Ébourgeonné,
adj.
îa,
Absulamén, adv. Absolument. Acabà,
réduire au silence,
Âbouchdun
Abhoutî, brouté.
grange.
v.
-
a.
Exécrer, haïr,
AcabXr,
Loc:
v. a.
Terminer, achever.
a acabà de ben faire,
mais rien
fait
Acagnardî,
il
n'a ja-
de bon, ia, adj.
AcAGNARDiR(s',
Qui a la flemme,
V. r.
S'acaguarder,
devenir paresseux,
Acanàr,
v. a.
Disposer du bois de
ACL
ADI
chaufTag^e pour le métrage.
La me-
sure de Barcelonnette est la càna ou huit stères.
AcARNASsi,
manger que de AcEinÀn, V.
viande.
la
m. Attaque d'apople-
s.
xie.
AccouBLÀn
Accoupler.
V. a.
n.
V.
(s',
Âccouchàlhas,
Consolider, apla-
V. a.
Acô, pron. dém. Cela. Loc: ni per il n'en a pas tenu compte.
s.
p.
f.
Acô
Acornî,
m. Fruit du
s.
Acoucounàr V. a.
m. Point annoncé au
s.
Caler
AcouÉHDi,
Âchabîr
n.
v.
is',
Se procurer:
siéou achahi éna fréma. J'ai pris
femme.
Acourà, doou frèit,
Acouràr
Achàmpa-nuéch,
porter à
V.
a.
a.
Âcimàr,
n.
v.
!
a.
Mettre les moutons
Acrupiàr
Se dit du soleil que la cime des soit à
pour pousser les
Donné par
qui donne à aclàp le
Ilon-
sens
d'entassement. Aclapàr,
v. a.
AcucHÀR,
V. a.
Adameiselî, allures
Amonceler.
V. a. Id.
}a, adj.
Qui.prend des
de demoiselle.
Adehàr, il
n. Convenir. L'i ou en a convenu tolérer,
v.
;
ses
fantaisies
à
un
enfant.
Aderé ou Aderéng, adv. De
suite,
l'un après l'autre.
A Couvrir, enfouir.
à
V. a. Accabler. Acubir de Agonir d'injures(H. atrepir"*
passer toutes lit,
Se mettre
pr.
Acubîr, soulisas.
a aderà,
m. Couverture de
v.
(s',
x'oue.
table (langage grossier).
AcucHouNÀR,
Achopper, heurter.
qui forme aclapàr.
v. n. S'affecter.
(s',
v. a.
AcEinÀii, V. a. Acérer, aciérer. s.
fi'oid.
Acrupiàr,
chèvres en avant.
Aclàps,
Acourà
Saisi.
à la crèche.
Gauler les noix.
interj. Cri
adj.
par le
Amasser, trans-
m. Heurt, achoppement.
s.
Âcipàr, V.
àia, saisi
Coter une
montagnes, soit à son lever, son coucher. Acîp,
croupeton.
V. a.
n'éclaire
il
A
AcouTÀn,
maison.
la
AcHAN.Vn, V.
(d'.
m. Accord.
s.
m. Noctam-
s.
bule, retardataire.
AcuAMPÀn,
cornouiller.
(s', v. pr. S'accroupir.
Acoucounduns
jeu.
Acô dePiéare,
de, prép. Chez.
Couches des
Accùs,
norat,
Acloutàr,
chez Pierre.
AccouTÀu,
Ackè
en parlant.
S'accoupler.
femmes.
quand
d'appuyer sur les mots
acô,
AccouBLÀH,
me
Appuyer, presser
v. a.
même
Acloutàr (s', V. pr. Se mettre à son aise (au propre et au figuré).
m. Accessoire.
s.
dit
nir.
Aciércr.
a.
AccESSôui,
Accident,
Habitué à ne
ÎA, adj.
Aclassàr,
Se
DiÉou siÀ
dj^ou.
!
Adieu
Loc: brûler
la
!
Rooubàr Va Se
politesse.
4
AGR
AFI
bête de somme qui chappe brusquement. dit d'une
Adoubàr,
Qui donne vo-
îa, adj.
m. Cor,
s.
Agantàr,
v.
Ado'us,
m. Source provenant du
s.
Adraià, àia, adj. Battu, en parlant
m. Versant exposé au
s.
Agàst,
m. Erable. Acer
s.
opuli-
Agerpî,
Gazouné, couvert
îa, adj.
d'herbes.
midi.
Adréch, écha, Adùre,
V, a.
adj. Adroit, adi'oite.
Aglàn, du hêtre.
m. Gland du chêne
s.
Apporter. Agnelàia,
Âfamàr,
Affamer.
v. a.
Âfanàr
(s',
Âfàtou,
s.
Ahaner.
v. pr.
Agnèou,
m. Fruit du prunelier
Âfatouliér,
m.
s.
a
(jui
mis
de
Agneau.
m.
s.
Faire
l'agnèou, agneler.
Agneliér,
Prunelier
Briançon.
Agouàrt,
m. Berger.
s. s.
m. Gros clou de char-
pentier. Crosse.
Afeciounà, àia, adj. Animé. Âfflaiàr
Agoubedî, îa(màou,
Reprendre
pr.
v.
(s',
haleine.
Afklaqui,
îa, adj.
Affourtîr,
à voir;
est bien malade.
à/jfre
de vèire,
Affrous-ousa,
fait
il
peur*
fait
peur
Agoulènsa, norhodon,
Agoura,
Mince comme un
s. f.
v. a.
s.
a.
Per-
fectionner un travail ad unguem. raffiner. Ex.:
en parla
Au afl-
nouU, un langage choisi. Âfiquès,
s.
m.
p.
Ornements,
f.
lette (H. affiquets).
Âfitàr, V. a.
Prendre un domes-
Agonir.
Verge
de saule,
a.
Gagnera quelqu'un
tout son argent.
Agouràr
v.
n.
son préjudice. Se
f...
Agoutàr, toi-
Gratte-cul, qui-
saule marceâu.
**Agouràr, v.
fil.
Âfilounîr et Afinoulir, v.
Mal tenu,
de l'églantier.
fruit
Agounlsàr,
adj. Affreux.
Âfilounî, îa, adj.
adj.
état.
se traîner.
v. a. Affirmer.
m. Chose qui
s.
mal mis, en mauvais
Agoubejîr (s', v. n. Se ti'aîner. Se pdua pa agoubejîr, il ne peut pas
Amolli.
Affre, hoc: Fài il
Brebis
s. f.
et
bas.
de Briançon (H. afatdua).
tique.
En venir aux
n.
v.
(s',
folius.
d'un sentier.
Adréch,
Agantàr mains.
souterrain des rivièi'es.
figuré,
durillon.
Agripper, rattra-
a.
per.
lontiers.
lit
Afitàr (s', V. pr. Se placer comme domestique. Se métré a nièstre.
Agacîn,
Raccommoder.
V. a.
Adounassî,
s'é-
tà, la
(s',
v. n. Tarir.
Se tromper à dedans.
La féa
brebis n'a plus de
lait.
a agou-
Se
dit
d'une source.
Agrachàr, Agradàr,
v. a.
Défoncer
v. n. Plaire.
la terre.
Âgragniàr dans un coin. Agranàr,
une vient toujoui's de son parrain donne àib, s. m.).
(H.
Prendre place
n.
Prunelle.
s. f.
Aguibouet,
m.
s.
s. f. Eau. Dounàr Vàiga Loc: Ondoyer un enfant.
Aiga,
Crépir, recrépir.
v. a.
Âgraneàr (s', v. sur un véhicule. Agréna,
Se cacher
n.
v.
(s',
Épine-vinette
enfhn.
Âgrimpàr,
v.
Agripper (H.
a.
Âgrivouéta
Eau-de-vie.
s,
Loc:
Aigre, acide.
en travers avec
faire aigre, forcer
Ângrivouéta,
et
Neige mêlée de
f.
s. f.
Aigre, adj.
v. n. S'agripper.
(s',
s.
pluie.
AiGARDÈN,
agrippàr).
a'n
Âigagnous-ousa, adj. Qui a le goût de leau, en parlant des légumes. Âiga-néou,
(Jausiers).
Aghipàr
5
ALÂ
AIB
f.
un
levier.
Griotte (h. agrueta).
m. Sauce à
Âiôli, s.
Aguoumendîr,
Aise
Agroumoulî-lîa, adj, Accroupi.
(d',
s.
Agrouvelîr
(s',
Groseille.
f.
V. n.
v. a.
Se recroque-
le bercail, se coucher.
Ajo'uc,
s.
m. Perchoir.
v. avoir.
Ajoucàr
Agùlua,
s.
(s',
Agùlha làrgea,
n.
de lieu
Se jucher.
Atteindre.
v. a.
(II'"
Âjùa. Aide, secours.
Ubaye).
Agulhàia,
s.
f.
Aiguillée de
Ajuàr,
v. a.
Âgulhér, pointues
;
Al, s.
s.
m.
Petite
roche
pointue. s.
f.
Erable champêtre. Las
nom de (II.
m. Rallonge.
m. Série de roches
s,
pelote à aiguilles.
Âgulhoun,
Aider.
fil.
Ajîtst, s.
Thuiles
v. n.
Aiguille.
f.
Ajougner,
Aia,
Renfermer dans le dans
bercail. S'ajassàr, se renfermer
viller.
Aias,
alholï).
adv. Doucement.
Ajassàr,
Agrounsèla,
Aguér,
l'ail (II.
v. a. Affrioler.
lieu
habit.,
c«
des
ayas). Bois en celtique.
m.
Alàbre,
Ail s.
(II.
m.
àlh).
Érable
commun,
peu estimé comme bois de chauffage. L'a labre es en mari bouésc; a leissà soun paire mûrir oou las dàou fuéc, l'érable champêtre, est un mauvais bois de chauffage il a laissé mourir son père au raz du foyer. (A Seyne on appelle ce bois jalàbre.) Acer ;
Âiàssa,
s.
f.
Pie,
ayasse, corvus
picn h. agàssa). s. m. Érable à feuille d'auAcer opulifolium (Fours) (H.
Âiàste,
communis.
àibas n'y a toujoùr ùna d'oou peirln,
Alabréna, s. f. Salamandre. On que sa blessure .est mortelle et qu'elle a la vue très courte. On lui prête, à F"ours, le langage suivant
des sept qualités d'un nouveau-né,
Si avièou d'uéis
bier.
agast).
Âibas,
croit s.
f.
p. Qualités.
Das
sèt
:
cduma ma souére
6
AMB
ALO
yeux
Si j'avais des
sa sèla.
bmme de su comme
en
garinèla, calarièou
ma sœur la vipère, je ferais homme de dessus sa selle. Alachàr,
choir un
Alduas, n. pr. Allos. Patrie d'IIonnorat. Chef-lieu de canton des Basses-
Alpes. Alougeirîr, v.
Alài, adv. Là-bas.
Alamoun, bâti
de
Alp et Aoup, s. m. Pâturage élevé. dit l'a/p de telle montagne, et
On
Tremble.
s. f.
Devenu gourmand.
Alefrî, îa, adj.
:
montagne de
Valp.
Alpét, éta,
Petite alp.
s.
Alegànt, ànta, adj. Arrogant.
Alpilhoun, Alegourà,
àia, adj.
Qui
a le loisir
de, qui n'est pas pressé, que a
Végour
pa
Alpin,
m.
s.
Petite alp.
m. Oiseau, pinson nive-
s.
roUo.
de...
Alki (de bouen. Loc: De bon Alèia,
Alén,
Alta, s. f, Déjeuner que dans une excursion. Aluiàr. V.
m. Haleine,
s.
aloi.
Allée.
s. f.
Alenàr,
V. n.
Alendrîr
(s',
souffle.
Amagàr
Respirer. v. pr.
Se parer,
faire
*Aleoupà, àia, adj. Fai-ceur, mau-
n.
Se bien cou-
adj.
Qui ne peut
V.
(s',
vrir. ia,
mère.
({uitter sa
Âmanouli,
vais plaisant (v. léoupa).
ia,
adj.
Bien en main
(IL amanoil).
Alestir, V. a. Apprêter.
Âmàoussa, Branche del'épinglier
s. f.
Mettre à sa place, en
a.
Âmamasi,
Aléta,
l'on porte
parlant des bestiaux.
toilette.
(v.
aile-
par les loups.
ancienne en bois.
l'araire
Albèra,
(II.
Bon pour être habité
Aloupatî, adj.
m. Pièce principale,
s.
Alléger.
a.
ougear).
V. Allaitei'.
s.
Mûre noire des
f.
ronces.
làna-charhe).
Alhàrt, Âliéia,
m. Ail sauvage.
s. s.
Fruit de l'alisier (H.
f.
alisa).
Aliéra,
m.
s. f.
(v. c.
Alisier.
s.
f.
Amàrou,
s.
Fraisé.
Osier, brin d'osier,
m. Fruit de l'ama-
AMAROuiKR,s.m.Merisier à grappes.
Lieu où poussent les
m.).
Âlongis,
s.
m.
Alouàr,
V.
a.
sonner, trùfas
p.
Retard, lenteur.
Bistourner
.alouàia.o,
;
assai-
pommes de
terre assaisonnées.
Alouesénc, énca, et Aloousénc, s. Habitant d'AUos.
onca,
s. f.
Amahîna, rouiér.
Alieiér, s.
alharts
*Amàoussa,
.
Amarùn,
s.
m. Amertume.
Amblùr,
s.
m.
Amblùr,
adj.
Ambra,
s. f.
Ilâbleur.
Qui
trotte à l'amble.
Framboise noire (IL
amhroisaj.
m. Abricot.
Ambricôt,
s.
Àmbriéra,
s. f.
boises;
nom de
Quartier à fram
lieu.
ÂKÈ
AML'
Ambrouécha, s. f.. Fruit de mûres l'ésinet.
ronce
Amusàlhas,
la
An
;
;
Amé, prép. Avec.
Amelàncha,
AMELA^•cHIK«,
An
m. Amelanchier
s.
cralœgus amelanchier.
Amendoun,
la
pigne du pin cimbro, pin couve. A-MENDRin,
Amiràr,
V. a. Mirer, ajuster.
il
Anadôour,
Amoulàr, V. a. Aiguiser. Loc: Voua ni viràr ni amoulàr, il ne se
m'anàva,
la
(Il
Anàr,
ne veut ni tourner
meule, ni aiguiser.)
Amoulèt,
s.
m. Aiguiseur.
Amoulounào,
v. a.
Amoulounja,
s. f.
Entasser.
Vkoutre noun, alternanEn an din Vhoutré,
e
an.
Cduma
a
L't
'na
banda
y a bien longtemps.
natation.
décide à rien.
y a quelques an-
année moyenne.
ajuste
Amirous, ousa, adj. Qui bien, avant de tirer.
Il
L'an prochain.
as d'ans ? Quel âge as-
Quan
En an
'f
L'an dernier.
(l'.
(l'àoutr'.
ces d'un
d'ans,
Amoindrir.
V. a.
nées. tu
m. Graine de
s.
(l'.
An que vèn Azerole.
s. f.
passa
p Amusettes.
s. f.
s.
m. Lieu propice
Loc: La léngua
v. n. Aller.
langue
la
vài gue.'...
à la
me
démangeait.
Comment
se
fait-il
Vài ben que fouguérou aqui, par bonheur je me trouvai là. Se leissà'nàr, mourir.
que
?...
anàr. Ind.pr. vôou, vas, vài, anàn,anà,
Infinitif: :
Manœuvre pour
allécher quelqu'un.
Amoulounjàr,
Imparfait
v. a.
Allécher, ama-
douer.
Amoun, adv. Là-haut, d'anioùn et
amdun (ràout. Amour de dîeou vous
fait
suer
Amoura,
(per
l'.
Loc: ça
Fruit de la ronce.
v. n. Boire en plongeant les lèvres directement dans
Amouriàr
(s',
anàvou, anàves, anàva.
Anchétas, s. f. Train de derrière du chevreau ou de l'agneau. s.
f.
Contre-fort.
Andàn, s. m. Foin ramassé par la faux dans chaque espace fauché dans le même sens d'un bout à l'autre d'un pré. Cet espace une fois fauché s'appelle la plana.
Àndi (do'una te
l'eau.
Amourgounir
(s*,
v. pr.
Se pelo-
tonner, se blottir
Amourtissamén,
s.
m. Droits de
d'.
Mets-toi à
ton
aise.
Entreprendre, a. v. Aneicàr, mettre en train. Anèica te, préparetoi.
succession.
Amoussàr,
:
S'en anén, allons-nous-en.
Ancoula, !
!
s. f.
van.
v. a. Eteindre.
*Amuelàr, v. a. Mettre les gerbes en gerbier, muèl.
Anélha, grange.
Anèou,
s. f.
s.
Anille d'une porte de
m. Anneau, bague.
8
AOU Ânequelir,
v. a.
API
Anéantir (H. ane-
courir).
Angounsèla
et
Angrousèla,
s. f.
Groseille, groseille à maquereau.
Angrousèla,
s.
f.
Groseille (voir
Olca, oschia, désignaient au moyen âge une terre labourable, entourée de haies ou de fossés. Le mot Oche a conservé en Poitou le sens de jar-
din potager clos (Chab. et de R.).
^(/rounsèla).
Animalàs,
Aoupilhoun,
m. Grosse
s.
nom de
bête.
Anîr, V. n. Las féas se fan anir. Les brebis se font couvrir.
oiseau.
Anîs, s. m. Toison d'agneau. Employé surtout au pluriel: anissés (H.
AouRE, ment.
*Aouravèlha,
agnin).
Anouna,
Seigle.
s. f.
Antfuna-de-san-Pol, hâtif de
saint
Paul,
m. Seigle
qualité
vouer au bleu.
m.
s.
le
Aparàr,
der-
garantir.
adv. Fort
Aparàr
D'en àouh' à Vkoutra, de l'aube au crépuscule. s. f.
!...
Pour aboudcr dans
v, a.
v, n.
(s',
Aparesi,
Défendre, soutenir
îa,
Se défendre, se Appai-essé
adj.
(H.
aperesit.)
tard sur le midi.
AouBÉNCHA,
Auti-e chose.
Aparàr, V. n. Tendre le coin de son tablier pour recevoir q.q. chose.
Anïifla (bàtre l'. Battre la campagne, n'être pas assidu à son travail. (Piquer une étrangère.) (à
Certaine-
sens de l'interlocuteur.
quelqu'un.
1',
Casse-noix,
housses.
:
nier.
Aouba-das tavàns
f.
s.
AouTRE QUE
l'an
s.
supé-
Anounciàia (pounTÀn l'. Loc.: être voué auhleu. Faire pourtàr VannounAntàn, adv. Autrefois,
;
AouTRAFÉs, adv. Autrefois.
rieure.
ciàia. Loc.:
alpe
m. Toison tondue des moutons (H. àous). Plus employé Âous,
au pluriel s.
Petite
exclamation.
Aoure,
Anouge, s. m. Agneau sevré de moins d'un an.
n. pr.
lieu.
le
Apeisà, àia, adj. Qui connaît bien pays.
Apeisàr
(s',
Aperiér,
s.
S'acclimater.
v. pr.
Aubier.
Aoubra,
s.
f.
AouBHE,
s.
m. Arbre.
m. Rucher.
Peuplier tremble.
Aoubréa (1', s. f. Nom de lieu, complanté de peupliers trembles (H. aouhria).
Apèrsi,
f.
Pêche.
Apetità, àia, adj. Qui a appétit.
Apetouirîs, rdun, V.
Àoucha (!', s. f. Las Àouchas. de champ, nom de lieu. Bonnes
Api,
terres défrichées depuis longtemps.
coum'
Nom
s.
c.
s.
Apia,
m.
s. f.
en''
adj.
m. Que petoui-
m. Céleri.
Hache
àpia, loc.
{lî.hàpia).
Fou à
lier.
Fouél
AQC
ARG
Aplanàr, v. a. En terme d'agripasser un billot de bois,
culture,
muni d'un timon
sur les
attelé,
et
jnottes pour les écraser.
V.
(s',
Prendre ra-
r.
adv.
Tàch'aqui,
Là.
ne
rien
place,
tout
va plus
!
D'aqui aqui, en un clin d'œil. Aquinsàr,
Aplanôour, s. m. Bloc de bois pour aplanir les champs.
Aplantàr
Aquî, reste en
(II.
Exciter un
v. a.
chien
aquissar).
Ahabréna, Aràgna,
alabréna).
s. f, (v.
Araignée
s. f.
cine, muser. V. n.
Pointer aujeude
v.
Dresser un pou-
Apouentàr,
Aràire-fdurca,
s.
Araire à la-
f.
quelle on n'attèle qu'une bête.
boules.
Apoulinàr,
a.
lain.
Apounchàr,
v.
Apountelàr,
Apountèou,
Rendre pointu.
a.
s.
Apoupouni, Apoupounîr,
Apoustàr poule
v. a.
(s',
l'air.
Choyer.
V. r.
Se
commence
qui
dit
à
d'une
des
faire
ceufs.
Aprair,
v. n.
Apparaître.
Arcàn,
s.
A
Fantaisie.
f.
(II.
que
arbasias).
m. Tronc d'arbre en-
s.
dans de grands éboulis ou dans les boues glaciaires, souvent à moitié pétriOé.
Arcanàs,
Ardî,
Convertir en prairie
v. a.
Aprimàr,
v.
Sortir
a.
tons au printemps quand plus rien à
la
Apprivàr,
les
mou-
il
n'y a
grange.
m. Augmentatif
s.
d'ar-
v.
a.
Apprivoiser
(s',
v.
pr.
(II.
ser.
mau-
bon cœur.
m.
bestiaux
bélier.
Donner
v. a. (11.
Arélha, S'apprivoi-
Faire
faire contre
Vardi,
s.
s/a tous
allez tous bien ?
vaise fortune
Are,
Bien portant,
îa, adj.
Vous
?
Areàr,
spprirndàr).
Apprivàr
ardis
Michèou
apradir).
la
pâture aux
arreàr).
s.
Soc de
f.
Aresoun.vr,
v. a.
l'araire.
Faire entendre
raison.
*Apréner,
Aquè!
laisser cou-
can
Apparèisse.
(II.
Arbatàr (s', v. pr. Se une pente.
ler sur
foncé depuis longtemps et conservé
(Enfant) gâté.
îa, adj.
airain.
d'arhèsias en testa
m. Appui pour sou-
tenir ((uehjue chose en
m.
s.
Arbèsia,
Arc-bouter.
v. a.
Aràn,
int.
v. a.
Apprendre.
Cri pour
pousser les
chèvres.
Aqukl, éla, pron.
Arestàncha, (11.
Arestànt,
dém.
Celui-là.
Aquést, esta, pron. dem. Celui-ci. Aquét, s. m. Charrette très forte pour le transport des blocs.
s.
f.
Bâtardeau écluse
restànca). s.
Arestiéra,
m. Bâtardeau.
s.
f.
Croupe de mon-
tagne, crête.
Argèn-viéou, argent.
s.
m.
Mercure,
vif
ARR
lô Arlkui,
Arribàr,
m. Extravagant.
s.
Ahmàri,
ASP
m. Armoire. Dansàr
s.
Arriver,
n.
v.
après la méssa,
devkn Varmkri, n'avoir plus rien à manger, danser devant l'armoire. Foutr'en cop de pé à Vannàri, se
dichas, arriver en retard.
mettre sur son trente et un.
arrigis.
Armeàs,
Se
dit
Artkou,
s.
m.
la
:
de
la
nèou
Orteil.
s. m. Bagage, paquet de hardes, bric-à-brac.
Ârtifàlha,
Armèla, s. f. Protubérance sur un peloton de fil dévidé par anneaux entrecroisés.
m. Gros peloton de
s.
lana charbe).
ArnA.,
teignes
àia, ;
diaire entre
les
parlant du
en
vermoulu,
Artdun,
Arnàr (s', V. r. Se vermouler, mangé par les teignes.
être
m. Harnais.
s.
Arnescàr,
V.
(li a, loc.
n'y
Il
a pas
AupiLuouN,
V.
Ârramblàr
(s',
Alpilhdun. pr.
v.
Se serrer
contre (H. se ramblàr). s.
Ahrapàr,
Arrapiounàr
Arzîl,
coùma
v.
pr. S'accro-
dans l'expression aigre Aigre comme du :
Tenir en bride.
v. a.
Arrentàr,
V. a.
Prendre et donner
à ferme. v.
a.
Écarter,
mettre
de côté. Arressàr
n. (v.
arzilduira).
On
dit aussi rezilàr. s.
f.
Grosse mouche
qui pique les brebis et les zilàr,
c'est-à-dire
queue
droite.
Arzouél,
s.
Ascla,
f.
si...,
s.
loc.
coucha,
Ârressàr,
Donner des coups
s.
partir
fait
ar-
avec
la
m. Orgeolet. anfractuosité
Fente,
m. Ane. L'àse me foùte Le diable m'emporte si
sarà inouért Vase
cher.
Arrenàr,
a.
d'arzil.
AsE,
Empoigner. (s',
m. Pain.
de rocher (Lauzet).
m. Avare.
v. a.
intermé-
bourgeoisie et les
Cosser.
Arzilduira,
m. Grande femme
s.
maigre.
Arràpa,
tête.
v.
Arzilàr, v.
un
chat.
Arpalhàn,
classe
;
vinaigre.
Harnacher.
a.
s.
*Arudàr,
de
Arnésc,
la
Gens de métier
s.
de boutique
paysans.
Rongé par
adj.
bois.
Arpa
Artisan, àna, et
AnMELiÈR, (v.
v. a. Porter.
neigequi portel'homme, ex.
Terre vague (H. her-
s. f.
màs).
fil
Arrigîr,
arribàr
yuan vèspras soun
...
loc.
et
acquéou que lou
(l'àne
sera
mort
d'un événement à venir très lointain. Couquïn couvi'en àse nègre.
Coquin
comme un
âne noir
(je crois
qu'on les calomnie). (s',
côté, se garer.
v. pr.
Se mettre de
et
aussi celui qui le pousse) en parlant
Asenét
et
asenoun.
AsPRE, adj. Acerbe.
s.
m. Anon.
ATÊ AssABOURÀR,
V. a.
Ass.vBOURÙN,
s.
AVE Assaisonner.
m.
Atèfe (bouésc
Assaisonne-
mestique
d'),
bois
;
11 s.
AssABOunXiaE,
s.
m. Gros os de
bœuf ou de jambon. Âssaleàr,
bestiaux
aux
le sel
assalegeàr).
sommes
AsiÈGis (siÀN, nous
blo-
la neige.
AssETÀR,
;
Élever, nourrir des
v. a.
Atrassàr lement à...
animaux jeunes. v. r. Aller habituel-
(s',
Atravalî,
Atravarîr
(s',
v. r.
buàia, encuver le linge. AssKTi,
m.
s.
Atupîh,
Petit siège.
foyer
Assetdun,
a.
Lorsque
neige
la
vous bloque, siàn assianiàs per
la
nèou.
;
au
s.
Âssoucià,
Assiette.
f.
Sommeiller.
Éteindre
v. a.
du
feu
le
réduire au silence.
fig.
Avàissou, s. m. Prunelle grosse prune noire sauvage. Avaissouliér,
AssiKiTA,
au
D'assis.
(d',
Âssianiàr, v.
Habitué
adj.
îa,
travail, qui travaille volontiers.
Asseoir, axsetàr la
V. a.
Atefeàr,
enfants, ou des
Donner
v. a.
(II.
qués par
Avalàr,
Concubin,
adj.
àia,
ine.
s.
;
m. Prunelier.
:
Dans le sens de comoou as avala ? L'as-tu
s. f
Cotoneasler vulgaris
v. a.
prendre. Ex encaissé ?
AssousTÀH,
V.
a.
Défendre qqun,
prendre sous sa protection.
AssousTÀR
(s',
V.
r.
Se
mettre
à
m. La broche. Loc.
s.
que la
lous quàlr' àstes.
peau
membres
;
les
et
il
est
Il
:
d',
être expéditif
en
Li n'a
os, les quatre
maigre
comme un
clou.
Âtàcou,
m. Morceau de bois pour arrê-
s.
attaché aux ter le
Avàns (avér besogne.
AsTE, resta
Avàna, (Lin.
l'abri.
que
cultivés
bois dur (IL atef).
ment.
le
m. Bois do-
d'arbres
(II.
tacoua).
Âtampanîr (s', v, r. Se dit d'une génisse qui prend le veau au bout de la première année (v. tanipàna).
Atàta.
s.
(s', f.
V. n. S'attabler.
Fruit de Vattatiér, la
viorne cotonneuse,
viburnuin lan-
tana (IL attàts). Ate,
s.
Avàou
En
(d'.
bas.
Avàras, s. f. p. Tiges formant la charpente ou la chaîne d'un panier.
AvÉN,
s.
m. Source.
filets à foin
nœud des cordes
Ataoulàr
Avàou. Là-bas.
m. Acte notarié.
Avenà, s. m. Avoine moulue en gruayx pour
grillée et faire
une
soupe très rafraichissante. AvENÀR. Alimenter une source.
Avenénc, AvÉR,
s.
adj. Affable.
m. Brebis
pris collectivement
;
et
moutons
l'avoir
;
la for-
tune.
AvERÀGi,
s.
m. Les bêtes
ovailles.
12
BAD
Âviassàr, sa voie
BAI
Mettre
v. a.
le bétail
trouver à son goût,
sur
aviàr).
(II.
ÂYOulountàr,
v.
a.
Trouver bon,
lountkr)
;
ou
semence.
telle
agréer
vou-
(II.
se dit de la ten-e pour telle
B Ba,
s.
m. Baiser.
m. Crapaud, goùnfle cduma'n bàbi : enflé comme un craBàbi,
s.
Babiôt,
m.
s.
Babiôta,
s.
f.
Badaukla,
f.
Petite
fille.
m. Gros pou de
s.
pi.
s. f.
Badèic,
s.
:
;
v. a. Battre.
s.
Bachàs,
s.
Bachàssa
m. Soufflet, coup. m. Auge, bassin.
Nom
de lieu, vallon horizontal qui retient les eaux comme (la.
un abreuvoir, bachàs.
Badôc,
s,
Badàire, s.
s.
Bavarder.
v. n.
lébore fétide, v. stéoure
(H.
m. Niais.
viorme (courdél) qui soutient
mon pour
de
{j)èrtia)
l'araire.
le ti-
Carcjuois
la faucille. s.
f.
Catin. Sorte de gros
beignet.
m. Gueulard.
m. Bâillon; espèce
loc.
Badôca, s. f. Poisson d'avril. Morceau de bois en forme de crochet fixé au milieu de la partie supérieure du joug [coulariva) où s'accroche un anneau en cuir ou en
Bagàssa,
Bachasseàr,
chansoun de, du ricochet.
(es la
C'est la chanson
Bacèl (èstre 6ou. Locution dont monde use sans ménagement se dit des personnes et des choses.
Bacèou,
m, Tuyau de fon-
tête.
Les lèvres.
tout le
Bacelàh,
sou-
crie
taine rustique, l)ec de cruche,
Badî-badô
Bagnàh, d'el-
bada-
Ihoun).
Bagnàr
v. a.
Mouiller,
baigner.
lou péal, suer.
Bagôt,
s.
m.
Outre.
Au
fig.
:
ivrogne.
Badalhàh.
Bâiller.
Bàia,
s. f.
Dans
Badalîn-badalàn. Pour imiter son des cloches clopin-clopant.
badoca.
Badàous
d'un troupeau.
;
(faire
dernier soupir. badàls.
qui crie
vent. *
Babouînas,
le
ouvrir la
Femme
m. Qui
Badarèou,
Petit enfant.
Diminutif d'Élizabeth,
s. f.
Bàbou,
Badàl,
Crier,
v.
souvent.
paud.
Babô,
Badàr, bouche.
lous.
Rendre
On emploie
le
aussi
Bàile,
s.
m.
Bàisa-cùou, pière.
s.
le
premier sens de
Chef des bergers
m. Culeron, crou-
BAO .
Baissa,
tie
s. f
En montagne,
par-
inférieure dans
une
.
abaissée,
BAR
crête.
m.
s.
Mouvement d'une Balaridoun, Balin,
Allure décidée cloche.
m. Tapage
s.
;
;
chevrotines.
(v. peitraléts).
Bàoule, s. m. Plancher sur lequel on jette les gerbes une fois
Bàouma,
m.
s.
Gros
insou-
longea
temps
rocher
ciant.
las
;
Baràgna
Bambàna,
s.
Petites noces,
f.
perdu.
Bàna,
*
Corne. Loc.
s. f.
TèsV aqui
:
;
nom
Barànca,
et
corne
Plantàr
là),
la
Baràt,
m. Bête
s.
vieille,
Troquer
Baratàr. vieille
;
hors
une
bête
Salsifis
des
frauder.
Bàrba-bouc,
Banahl-, ùa, adj. Cornu.
Barre de
de service.
bàna àou
geàrp, s'endormir profondément.
s. f.
m. Dispute, confusion.
s.
bàn' alài. Obstiné sans raison (tête ici,
:
à pic.
Bauàl,
m. Bain
s.
Rocher surplombant, de lieu Bàouma, noou bàoumas.
s. f.
abri couvert
Bambalhàn,
bàouc) et
(v.
battues.
gai.
m. Gros plomb de chasse
s.
m. (Lans)
s.
plus haut plancher d'une
le
grange
Balàns,
Ban,
Bàoudi, aussi
13
s.
f.
prés.
Banàrt, arda, adj. Têtu.
Banàsta,
Bàrba
Corbeille.
s. f.
loc.
Banastoun, n'en ai la
m. Petite
s.
homme.
coùnien hanastdun.
testa
J'en ai la tête qui
comme un
corbeille,
de peisàn (viéoure sus, Vivre aux dépens du bon-
me
saute (grosse
panier).
Banastounàia,
s. f.
Plein une cor-
* Barbansùla, s. f. Dans le sens de grosse bourde, une faute, une erreur, et propos déplacé (Honnorat ne donne pas cette dernière ac-
beille.
ception).
Bang-fustiéh,
s.
m. Établi de me-
nuisier.
Bàncha,
Bàndre,
s.
s. f.
Banqueta,
Barbàou,
m. Tabouret.
v. a.
Banktas,
s.
m.
s.
f.
Anémone des
m. Croquemitaine.
m. Gros pou de tête des moutons (H. barbin). Barbezîn,
Lancer.
s.
Haricots verts. s.
f.
Chaufferette
Bàrbia, ;
plate-bande.
Bàouc,
s,
Banc (H. banchoun).
s. f.
Banchîn,
* Barbànta, Alpes Larche).
Petit gerbier.
Bàoucha, s. f. Herbe folle qui dans les rochers, les ravins,
croit
les haies fH. bauca).
Dartre farineuse de
s. f.
la figure.
Barda,
s. f.
Espèce de bât souple.
Bardàssa, Moutard.
s.
Bardot,
m.
s.
des
deux genres.
Petit mulet.
BAR
14 Bariolas,
de
bai'yl,
BAT
p. Lunettes.
s. f.
nom de
Étym.
l'émeraude blanche
qui a servi à faire les premières lunettes.
m. Muraille, rempart,
s.
Barcilouna. Barcelonnette. Bartavki.a,
Champignons qui ne sont pas bons à manger. Ce mot n'est plus employé. *
:
Barri,
rocher à pic.
Barigo'ula,
Barjàca,
s.
f.
adj.
èla,
Bavard, qui
jase à tout propos.
Diminutif
Baiuàihe-auèla. Babillard-arde.
Barjarèou,
Perdrix l'ouge.
f.
èla, adj.
Bartoumiéou, n. pr. Barthélémy. Bartouméirét.
Babillard.
s. f.
s.
Bartavèou,
:
Barulàr, v. n. Aller à l'aventure
Babillard,
qui ennuie par son caquet (H. Bar-
rôder
(comme un
i-ouler
;
;
baral).
Barusquiér, iéra, adj. bi-ouillon.
gekire).
Basîr, V. n. S'évanouir.
Barlèfa,
s, f.
Bauoun,
s.
Balafre.
m. Bâton de chaise,
et
l'ondin.
rir
de
Barre pour fermer
s. f.
une porte (H. harraloùira), sens que barras (v. c. m.). Baroulha,
s. f.
même
Basouàr,
Flétri.
Rosser.
v. a.
Bassachèou, Basségue,
Étourdi.
me
:
rire.
Basî, îa, adj.
Barduira,
Ex
me faites mou-
fasè basir de rire, vous
m. Coup rude.
s.
Mouton
m.
s.
d'une
cloche.
Barra,
s. f.
En montagne, une
cor-
niche au flanc d'un rocher à pic, montagne de forme allongée. En breton
Bassina, Bàsta,
s.
Aa/v signifie sommet de la tête, d'une montagne, d'un rocher {Chab. et de
dans
R.).
(comme en
*
Barra, àia, adj. Fermé, borné, bouché, très peu intelligent. Baiiràl et Bauràou,
Barrabàn,
Barràr,
s.
V. a.
m.
s.
m.
Baril.
Fermer.
gaspillent pas le foin.
(à
Barriéra,
s.
s.
f.
m.
f.
Bassinoire.
Troussis d'une robe.
Bastàrt, arda, le
plaisir
de barra
Ruban que
l'on
tend devant les époux au retour de l'église, pour accrocher une étrenne.
;
se dit
heureux
piémontais).
Bastiàn-countràri.
Contrariant à
(comme en Piémont).
Basto'un-plantà (gardàr
loc.
à,
sans se
gêner dans la propriété d'autrui pécha vekrt). *
Bastoun-rimà,
s.
(v.
m. Entremet-
teur de mariages.
Femme
tiès
Bastuqueàr, v. a. Harceler, guer (II. boustiquikr).
fati-
Bastoun-vesti,
Nom
Bâtard
s.
d'homme
sens
Faire paître ses bestiaux
Brise-i-aison.
Barras, s. f. p. Sorte d'échelle qu'on met sur le fourrage dans la crèche des moutons, pour qu'ils ne Barreirdun, Fours)
s. f.
s.
m.
maigre (piémontais).
Bàstuqueàire, Bâta,
s.
f.
s.
m. Tisonnier.
Sabot des bêtes de
BEA
somme
BEI
par extension, peau morte
;
dure qui se forme sous des hommes. et
Batàl,
V. n.
(piém.),
garder les trou-
quartier,
peaux dans un quartier. Bâte
Accueillir froidement
frèit.
Loc. Métré la beàra de càire. Se fâcher (mettre son bonnet de tra:
vers).
Batailler, hésiter.
Bâte. Pour bàtre, battre
bâte en
pied
m. Battant de cloche.
s.
Batalhàr.
•
le
Beàs, s. m. Traîneau à fond arrondi pour le transport du fumier.
Beàssa,
Bèba,
Bateàlhas, s. f. p. Cérémonie et repas du baptême (H. hapteginlhas). Baptiser (H. bapte-
p.
Besace. Loc,
:
Fàr
s.
Moue.
f.
m. Rocher saillant dans la comme un bec Lou bèc de n. de lieu. C» de Jausiers.
s.
vallée,
;
l'àigla,
Bèca,
geàr).
s. f.
lasbeàssas, couper la poire en deux; partager le différend.
Bèc,
v. a.
Berger.
s, f.
Beàssas.
quelqu'un.
Bateàr,
15
Caresse, bécot.
s. f.
Rixe.
Becàia,
Batouiroun, s. m. Morceau de bois pour délayer la farine dans la mar-
Becàr,
v. n. Rester bouche bée ; badauder. Bèca Vi ! ah maintenant
mite.
reste planté, la bouche bée
Batèsta,
Batùa,
s.
f.
:
!
tu
!
s.
!
imbé-
!
Béch ou centra. jeu d'épingles.
Tête ou queue,
l'é-
tonnement. Beàl,
Becquée.
!
cile
Synonyme d'andàn.
s. f.
Bè intei-j. Loc. Ah bè, de ah bè noun veiè ! pour marquer
s. f.
m. Canal d'arrosage. Toril remplace le mot
Bechàr, v. n. Prendre ou mordre en parlant d'une pièce de bois qui porte sur un mur.
rent à Maurin, où riéou
non
usité.
Becôti,
Bedigàs, Bealàia,
s.
entre deux aussi
Étendue de prairie canaux d'arrosage a f.
;
même
la
signification
Double sac
à por-
ter le fumier. ;
les
Bèf, bèfa,
que pordans la monqui se porte dans le Queyras. oreilles,
adj. Prognat,
qui a la
lèvre ou la mâchoire inférieure avan-
cée (IL bèfe).
Bègou,
Beàra, s. f. Bonnet (H. bèrra) spécialement bonnet en forte étoffe recouvrant
signifie
brebis.
Bedôc, s. m. Suisse, bedeau (H. beddt et bedèl).
Bealiér, s. m. Préposé à la surveillance d'une beliéra (v. ce mot). s. f. p.
m. Lourdaud, bonne
s.
En Provence, hediga
qu'et-
gàour (H. bearàou).
Beàrias,
pâte.
m. Petite caresse.
s.
adj.
bègue.
*Begouleàr,
v.
Begouleàire,
s.
n.
Bégayer.
m. Bégayeur.
taient les jeunes filles
Beicàr, v. n. Bayer aux corneilles.
tagne et
Beilàr, v. a. Prêter.
16
BÉN
Beinét, éta, choses,
pan
Beisàr,
BES
adj. Béni,
pour
les
beinét, pain bénit,
Baiser; bàisou, je
V. a.
baise.
Beissétas,
pour retirer
Poignée de fer
s. f. p.
la
marmite du
vent l'f en s et l'on dit lassilhas pour
supposer qu'on pour hesfuélhas, fausses feuilles, choses ressemblant à des feuilles. En effet les copeaux de la hache ressemblent assez à des las filhas, ce qui ferait
hessuélhas
feuilles sèches.
Bêlas,
s.
f.
Les cartes habil-
p.
Benvoulér
(se fàihe, loc.
Se
faire
aimer,
feu.
** Beissuélha, s. f. Copeau à la hache. Dans les dialectes d'Allos, où ce mot est employé, on change sou-
dit
Benissduns, s. m. p. Petit repas, comprenant des bignétas (v. cm.) pour conclure une affaire ou préluder à un mai-iage.
lées.
Bejlèou, adv. Peut-être.
Bèou, BÈLLA,adj. Beau, belle. Loc. bel esfrài, un grand effroi, en bèou capoun, un fripon fieffé. Aqui se gàgn'en bel argèn, on y gagne
En
beaucoup d'argent. N'i a de bèous il en est beaucoup qui... Es de bèou faire, dire, vèire, c'est faque...
cile à faire, à
dire, à voir.
Nouèsira
lénga a acù de bèou, notre langue a ce privilège. Èstre de bèlla, être en
humeur. Es pa
belle bèlla,
il
faire
lou
toujdur de pas toujours facile,
n'est
bèou,
faire
bon accueil
;
indique une grande quantité.
Belèsme
adv.
(à, locut.
Avued'œil Bèubias,
(H. à belèinie).
s.
Salsifis
f.
des prés
;
dartres.
Beléssa,
s. f.
Beauté, chose agréaBerc, bèrca, adj. Brèche-dent.
ble, facile. *
Beliéra,
s.
Canal d'arrosage
f.
principal.
Belîgre, s.
Belùa,
m. Galopin.
s. f.
Belùrias,
Bendàr,
Bérchia, lieu,
Etincelle.
s. f.
v. n.
p.
Fanfreluches.
Etre en érection.
Heureusement. Ex bèn lui, bèn di que, heureusement que. Bèn-di.
:
di an éou, grâce à
Benesi,
îa, adj.
Bèrca, s. f. La brebis qui de dents, brebis vieille.
Béni, pour les per-
*
Brèche
f.
;
plu&
n.
de
C« de S» Paul.
Beridoun,
Beuigàs,
Bèhou les
s.
n'a
s.
m. Jeune agneau.
s.
m. Lourdaud.
BÈRou Cri pour appeler moutons, et surtout le bélier. !
!
Bernîc, adv. Bernique. Bés,
s.
m. Bouleau blanc.
sonnes.
Bénias
(las, s.
f.
p.
Châssis placés
sur le bât du mulet et auquel pend gi-and drap, ouvert de chaque
un
côté, bèris).
pour
porter les gerbes
(H.
Bescouél, s. m. Collet de mouton, bout saignant,
Bescouire, Beselàr,
v.
v. a.
n.
Recuire. Crier fortement et
d'une façon continue.
BES * Besèou, s. m. Cri de grands cris (H. besèl).
la chèvre,
Bét,
colostrum.
m. Besoin,
s.
Besoun (aguér
Avoir be-
db, loc.
soin.
Besoùn, (es de,
loc.
est néces-
Il
s. f.
Béte, v,
a.
Mettre.
Betoul,
s,
m. Bouleau.
loc.
Le
cas échéant.
Besqueirù -ÙA,
adj.
Bidoun^
Manquer, ne
lieu.
s.
n.
pr.
Nom
Bi-anche bifurquée
f.
m.
s.
Quartier
de gâ-
Accouchement de Barguigner, hé-
v. n.
S-Paul
:
BiGNÉTA,
s.
Bignéta, simple.
s.
BiJouN,
Besusclàu,
BiLLouN,
v.
a.
BÎMA, (jui n'a
besvèire, loc.
V.
s.
Au
fîg.,
personne
m. Térébenthine du
m.
Bille
de
bois.
Chèvre de deux ans pas encore fait de chevreau. s.
f.
s. m. Bascule d'un campagne (H. balandràn).
Bimbalét, puits de
Flamber superd'une
fait
V. a.
Frapper à coups re-
Bin,
s.
m. Taureau de deux ans.
Testa de bin, têtu.
plumée.
BEsvÈinE,
f.
doublés.
bétail.
comme on
bar-
Beignet.
f.
s.
BiMBÀR,
ficiellement,
Bigarré,
des ampoules naturelles de l'écorce où ce li(iuide s'accumule.
tous.
m. Le
Terme de mépris
pin et du sapin, recueillie en fendant
:
s.
m. Arrosoir.
(las.
BÎGALiiÀ, ÀiA, adj.
lantouniàr).
Bèstia, s. f. bête. Vous dirié soulamén pa : bèstia, perqué siés aqul. Loc. Il ne fait nulle attention à vous. Espu bèstia que l'an que oou eriàn
Bestiàri,
m. Antoriscus syl-
s.
;
jumeaux. Bestenteàr,
De quel De biais, de côté.
pour les Piémontais,
Bessoun-na, adj. Jumeau, jumelle. f.
?
riolé.
teau.
BessounàiAjS.
sens de côté.
;
grosse branche. Bessîn,
s.
Biérbas
(la,
le
lou prénes ?
vestris. Lin.
de lieu lieu planté de bouleaux {bes en latin). Béssa,
Bichachàn,
Irrégulier,
Besquilhàr, v. n.
Besséa
biais
Adresse, habileté.
fausse équerre.
pas avoir
volaille
m. Dans
côté le prends-tu
Besou.ns (FÀinE sous. Chier.
taillé à la
De que
Betterave.
Boisson.
s. f.
Biais, s.
Besoun, (dins en bouén,
Bindôc, adj. Déhanché. n.
Mal
voir.
Me
Arnaud et G. Morin.
— Le
Bîri-bîri? Int.
fas
Tu me surprends énor-
mément. F,
Béta-ràba,
Bevànda,
saire).
siter (à
m, Colostrum et sperme, de sa ressemblance avec le
s,
à cause
Beslông, adj. Oblong,
Besoun,
17
BIR
Pour appeler
la
chèvre, on se sert aussi de biti! bichi!
langage de
la vallée
de Barcelonnette.
2
BOU
BLÊ
18 BiscA,
s.
BiscXr, V.
Blôda,
Colère.
f.
Se fâcher, ennuyer.
n.
Bisèst (an,
m. Année bissex-
s.
Bisquét, Bissôc,
m. Terre-noix
s.
bi-
(II.
Bisalio'un,
m. Petit couteau de
s.
Blà,
m.
s.
Blàchas
Blé.
(las, s.
f.
Nom de
p.
lieu.
blacas, jeune chêne, par exten-
sion, bois taillis.
Blachiéra,
s.
Nom
s.
de
Oa-
lieu.
jouer.
à
En
Pomme
de terre cuite
m.
s.
m. Courtaud (H.
courbette
faire
à...,
V. a. Flatter,
solliciter,
part,
blandu. v. a.
Blâmer
(II.
blea-
inar).
Booudràr,
la
s. f.
Haute-Ubaye;
Nom la
de lieu bleue; ou
bien lieu où l'on a ensemencé du sei-
où poussent des bleuets.
Bléa,
s. f.
Bléc,
s.
s.
BoouMÎR,
adj.
Dans
le
sens de
V. a.
Blessàia
(s'es.
Elle
a
fait
une
fausse couche (H. blessada). Blésta,
s.
f.
Morceau de fumier
servant
s.
faire
à
les
s.
pi.
f.
Soufflets de
* *
lieu,
BÔHDA,
S.
f.
commune
Métairie.
d'Uvernet.
Nom
de
La cou-
Poitou indiquait par ce
de terre que deux bœufs labouraient en un an. l'espace
BOTTA,
S.
las buttas,
f.
?
Botte.
Comment
Loc.
Cduma
vas-tu
?
ciràr
administrer un mourant,
Bduba, mont).
s. f.
Bouchas,
s.
Bobo (comme en Piéf.
p.
Les lèvres (H.
boucas).
agglutiné.
Bléta,
Vomir.
faire pourtàr bottas, enrichir.
maladie.
la
foison (H.
forge (H. bàougeas et bouzas),
vhi la botta
Blesî, îa,
A
adv.
(À,
voûtes des fours à pain.
nom
main.
par
m. Pataud.
Booussdun, s. m. Banc de pierres blanches dans les marnes noires
tume du
Poirée.
m. Jet de lait sortant de à chaque pressée de la
tétine,
Mêler.
a.
v.
BôouDRES
Bôouzias,
Blàva, blavéta,
dans
Bonbon.
s. f.
BooucHOus-ousA, adj. Contenant beaucoup de bàoucha (v. c. m.)
oxfordiennes,
Blasimàr,
boti).
BÔFi-iA. adj. Enflé.
a boùdre, pêle-mêle.)
m. Lièvre blanc.
Blandîr ou BLÀNDRE,
pâli
Boule
f.
s.
Booudré,
f.
de vei'dure à Maurin.
Blanchoun,
la
Boucle.
s. f.
s.
BÔNA,
deux sous.
gle,
Bôdi,
Bèdi,
Bissôc, adj. Sot, maladroit.
p.
net.
à l'eau.
soc).
sis
Couper
piômontais, servant de maçon.
Petit rageur.
m.
s.
v. a.
Blu, ùa, adj. Bleu.
BôcHA,
tile.
De
BIOUC (coupàr,
Blouca,
BiscÀRT-ÀRDA, adj. Vif, éveillé.
Blouse.
s. f.
f.
Badine.
Bouchard, arda,
adj.
Qui a de
BOU grosses lèvres
surtout
bas (H. boucarut)
museau
BOU celles
d'en
mulet qui a
;
le
noir.
BoucouN DE PAN. Bouchée de pain (piémontais).
BouNDÉNFLE,
adj. Bouffi.
BouDouÎRE,
m.
s.
BouFFÉTS,
m.
s.
19 Soufflets
p.
du
feu...
Boufre, s. m. Plus ou moins grande quantité d'eau coulant dans un canal ou en rviisseau. En boufre d'àiga.
Homme ventru.
BouDÙFA, s. f. Toupie; sa pointe rampoùn.
s'appelle
BouÉN, BouÉNA, adj. Bon. Loc. teni bouén, donner de l'espoir. Se teni bouén, être satisfait de... Aco's de bouén liège, c'est très lisible. A la bouéna, à la bonne franquette, de bonne foi. Estre din soun bouén, être à son apogée.
Far
Bouérda, s. f. Corps étranger dans l'œil. Loc. Te siés pàncà leva la bouérda das uéis, tu n'es pas bien :
Bougea,
àia, adj.
Bougîlha,
s.
qui
remue
rut.
bougilhér) qui
mouvement.
est toujours en
Bougilhér,
En
(v.
f.
iéra,
Bemuant,
adj.
toujoui's.
Bouigui,
s.
m. Plancher de grange,
v. tooulk.
BouIna,
s. f.
BouiNÀR,
Borne.
v. n. Confiner.
Bouira, s. f. Dans le sens de sauce ou de soupe trop claire. Petit lait.
Bouîta,
s.f. Boîte.
réveillé.
BouItàr, v. n. Boiter (boiteux se
BouÉsc,
m.
s.
Faire de
Bois.
bouésc, couper du bois. Loc
:
Dansàr
bouésc couéntra bouésc, danser individus du
même
enti'e
BouLEGÀR,
Bouen Diéou de bouésc, frhire de vous a fa,
Boulhàca,
BouNDÀR,
de la mère Bon Dieu de
d'un fusteàire
(v. c.
m.).
de
mon
écuelle,
mon mon fils
vous a fait, moi j'ai fait donc votre grand'mère.
fils ;
je
suis
s.
m. Bois de ré-
glisse.
Boufalabàla, adj. Joufflu.
BouKARÈou, ÈLA,
Qui a de
adj.
grosses joues. Boufîga, sur
le
s.
visage.
f.
Vessie
;
bourgeon
aller juste.
Bouger
V. n.
;
v. a. se-
couer.
siéou vou-
ésire màire-gran. Prière
Bouesc dous,
:
sexe.
moun escuèla, moun enfkn iéou ai fa moun enfkn ;
bois, frère
encore
dit goï) signifie
Acà bouita ben.
s.
f.
V. n.
Gâchis, boue.
Bondir.
BouNiÀs, XssA, adj. Bonasse.
Boure, boura, adj. Se dit d'un animal qui a le museau tacheté de noir, et par extension d'une personne qui a la figure sale.
Bourèou (pàgade. Paiement qu'on ne peut différer. Bourra, s. m. Étoffe très grossière dont on fait les sacs et las estaménias (v. le mot lana charbe).
Bourgét (lou, n. hameau.
lieu, le petit
pr.
Nom
de
BRA
BOU
20 Bourgniôl,
m. Trou à la muun recoin.
s.
BouTÎ,
raille pour éclairer
Bourilhdun, le
m. Bourrelet
s.
clans
Bourjin,
BouUga,
s.
m.
Rhododendron
n.
Sauter joyeuse-
Bourneàr,
ment
;
Boarnîn,
m. Conduit en
s.
bois.
m. Action de bour-
s.
Boursa,
s.
La poche des
f.
testi-
Boursoun, s. m. Terme de mépris pour les enfants coins du bas des ;
sacs
;
Bousa, s. f. Dans le sens d'éboulement d'une masse argileuse détrempée.
Bouscatiér (jàri, champs et des bois. Bouscatiéra,
s.
s. f.
f.
s.
m. Rat des
Hangar
à bois.
Ti-aînée de bouses
sln, faire
Bout,
ficha bou-
A
la vlsta
boul,
enflé
:
enfla
comme une
BouvîNA,
Cependant (H. bou-
Btfuta, adv. taz).
de bouta,
s.
m.
Petit
homme
Bouteou,
s.
tonneau
;
tap
petit et gros.
m. Mollet.
m. Bout de fis. du fouet ou de corde de Vestamégna. Bouteiroun,
s.
f.
il
Loc.
le Il
:
parle.
L'ensemble de bêtes
B«AC, CA, adj. Écervelé, diable à quatre.
Bracàr (se, v. r. Se buter, se mettre en travers, prendre mal une chose. Bràca Vaqui, plante-toi là, Loc. mets-toi là a
Brafàr,
l'affût.
v. a. Bâfrer. s.
f.
Large courroie de de
cuir servant d'avaloire aux bêtes
s.
m. Culotte, pantalon.
Bràias à la gringrangrèissa,
s. f.
p.
Culottes tombantes.
Bram,
outre.
Bouta,
bouvina.
exagère tout ce dont
Bràias,
m. Gousset.
s.
m. Outre. Loc.
s.
coùni' en
Qui concei-ne
Bouvîn-ina, adj.
somme.
une scène.
BoussouN,
celle
bouvet fenièou, les rainures.
Bràia,
m. Tapage,
s.
m. Rabot pour houve-
:
de vache. BousÎN,
s.
bovines.
gousset.
Bouselàia,
pas bou-
BouvETÀR, V. a. Assembler des planches à languettes et à rainures. Le bouvet màscle fait les languettes,
bœuf.
cules.
boutiga dube
n'est
lar.
le
neàr.
la
pantalon
BouvÉT,
se dit surtout des animaux.
BouBNÈou,
Boutique. Dans le
tonné (Piém.)
(H. bourenc). v.
s. f.
Repu, gavé.
sens de brayette, as àrla, ton
de laine.
fil
Ia, adj.
Brama
s.
m. Grand
(en, locut.
cri.
En
rut.
Bramafàn, n. pr. Nom de lieu. Pâturage de mauvaise qualité, où les troupeaux ne trouvent qu'une nourriture insuffisante, de telle sorte qu'ils crient famine en rentrant au bercail (Chab. et de R.).
Bramàr,
v. n. Brailler.
*
BRA Bramàire-arèla,
BRE Braillard,
adj.
arde.
Brànda,
s.
Paroi d'une
f.
Brànda-beàssas, gandé. *
man-
s.
m. Dégin-
v.
Agiter,
n.
secouer,
chanceler, remuer.
Bràndou,
Brasse, longueur
f.
*Bràndou, s. m. Échelle en bois suspendue sur laquelle on place les pains séparés par des bâtons fixes.
A
Saint-Paul panatiéra doul ou trantoul). :
Brandoulhàr.
(II.
bran-
m. Paille
dans un champ pour indiquer que est
m.
Homme
panta-
Braiàssa,
s.
négligé
Bréa,
Race. Es de
s. f. Il
la maria mauvaise race.
est de
s. f. Mardonne comme
Bre.Vlha et Briàlha, **
maille. Ilonnorat
étymologie le mot brès, berceau. Voir le mot précédent bréa. Brec, s. m. Pierre dure cassée, rocher à pic, grosse pierre. V. bric. s. f. Tas de pierres de grosses pierres.
;
entortil-
lée au bout d'un bâton, qu'on plante
champ
Culottes,
dans sa tenue.
Brecàlha, s.
les bras.
p.
s. f.
lieu couvert
Brandoun,
Sur
Sage. Bravét, accort.
lon.
V. n. Brandiller, se
dandiner.
Brassée.
s. f.
(à la, loc.
adj.
bréa, loc.
m. Ronde, rondeau.
s.
Brave, Bràias,
;
Brandir,
Brass.\ia,
Brasséta
Brànda-gadàoula, s. m. Qui secoue les loquets des portes. Mendiant entremetteur de mariage.
ce
s.
entre les deux bras étendus.
geoire opposée au mur,
**
Brassa,
21
frappé d'une
saisie
(saisie-brandon).
Brandouns lia diméngea das, s. f. Le premier dimanche de la mi-
Brecalhàr,
Marcher dans
v. n.
les
pierres.
Brecasseàr,
Marcher dans
v.
n.
pi.
Mâchoires.
les pierres.
Brégas,
s. f.
Bregouleàr,
Parler beaucoup,
v. n.
carême.
d'une façon confuse.
*Bràndous, s. m. pi. Jeux, folies que de bràndous en testa, il n"a que folie en tête.
rieux, qui parle à tort et à travers,
A
m. Bras. Prénes moun bras per àquéou de san Joousè. Loc. (tu prends mon bras pour celui de saint Joseph), pour une enseigne. Qu'attends-tu de prendre ce que je te tends ? Allusion à un bras en bois portant un cierge dans l'éBras,
s.
Brasc, adj. et
au
de Barcelonnette.
Brusque, cassant (au
fig.).
m.
Homme
peu
sé-
qui ânonne.
s.
glise paroissiale
propre
Bregouliér,
Brèissa,
s.
Rayon de
f.
teau de cire.
miel, gâ-
Mel en brèissa
(H.
brèicha et brèssa). Brèissa, faire
la
s.
Le
f.
canelier,
avec
chaîne
les
pour en
fils
polo ton (H. canelier).
Brén,
s.
m. Son des céréales.
Brenàda,
s.
f.
Traînée
de
son
entre les poi-tes de deux amoureux.
22 •
BRI
BRO
Brenous,
adj. Sale,
Brès,
m. Berceau
s.
merdeux, vallon
;
*
en
forme de berceau. Bressàr,
que bressàr sa grava, passe tantôt
ici,
Uhkia
fai
L'Ubaye
loc.
tantôt
comme
ses graviers,
là, y portant en les berçant.
Bressôour, s. m. Table sur laquelle on pose le berceau pour le mettre au niveau du lit de la nourrice,
Bretouneàr,
v.
n.
Barboter
en
parlant (H. brelounegeàr).,
Brèvas,
Minutes des notaires.
s. f.
Brîc, Brkc, lou hrec
s. m. Bocher escarpé, doou Chamheirdun, s'ap-
pelle lou bric tout court à Maurin.
Brequilhdun, petit brec. Brigadèou-èla, gaude.
Brigoun,
pre le (v. le
adj.
Nigaud,
une femme,
de
viéii
Mauvais ouvrier, ros-
s. f.
Bro'ua,
bord,
s, f.
brdua, avoir
Aguer Vuel
k la
Se mette a labroua doou debalens, se mettre au bord du précipice,
Brouàs,
l'œil éveillé
s.
m. Touffe d'herbe,
m
Brouchoun,
s. Petit van à fond arrondi, à mailles très serrées, tissé
avec du bois ou de la paille, et servant à mettre le blé sur la trémie du tarare,
ou
le
pain sur
pelle
la
du
fournier.
ni-
s.
f.
Gros clou pour
chevrons, crosse
(II,
trafï-
cha).
s.
v. a.
Brouît, s. m. Bouillon, la partie liquide d'une soupe, d'une sauce, Brouît-espés, s, m. Soupe de pâte non égouttée. Mangeàr de... brouîtespés,
manger
partie
lana-charbe).
Brigounar,
Bràca,
Brouécha,
m. Braie pour romchanvre roui, ou échanvroir
mot
Vieille bête hors
sard,
fixer les
Brigadèous, s. m. Soupe faite avec de la farine délayée dans peu d'eau et qu'on frise à la main, *
m.
s
broc.
Bercer.
V. a.
Broc,
service. Injure à
Rompre
de.,,
sans séparer
consistante
de
la
la
partie
liquide. le
chan-
Broui de séou. V. Guigna [àigua],
vre,
Brigoun (chàmbas de,
loc.
Ban-
Brina,
s, f.
Gelée blanche,
Brîsa,
s. f.
Miette.
Briséttas,
s.
Bro'undas,
Broundîlhas,
s.
f.
Brindilles,
croche, bancal,
Pâte réduite en
f.
Broundèou,
s,
m. La pâte repliée
qui borde les tourtes.
petits grains qu'on passe au crible et qu'on fait sécher, pour les conser-
ver pour la soupe, dans la tàsca de
Broundilhàr, v. n. Folâtrer, passer son temps à des bêtises. Broundilhér, folâtre, éventé,
s, m. Un peu sérieux.
homme
las briséttas.
Brisouiras, (v.
s.
lana-charbe).
f,
p.
Droussettes
Brounzirà, àia, adj. Brûlé par le des plantes (Lavercq,
soleil, se dit
brusicà, àia).
s. m. Petite marmite à couvercle, anciennement en bronze.
Brounzîn,
Brouquéta,
s.
de
Allumette
f.
bois.
Brout,
m. Brin détaché d'une
s.
plante ou d'un ai'bre.
Broussa, avec
Caillé qu'on obtient
s. f.
le petit
en y ajoutant du
lait,
du beurre, sur un feu empêche l'ébullition on ti-ès en jetant de l'eau froide vinaigrée
Bufdun, adj. m. Bouffon. Bugadiéra,
Bugaddun,
s. f. s.
Lavandière.
m. Petite
lessive.
BuLH, s. m. État d'un liquide qui bout donnàr en bulh, faire bouillir une fois. ;
Bulhî,
mettre
lait et le lait
doux
23
BUV
BUÉ
Bouilli. Mette bulhi,
m.
s.
pot au feu.
le
Bulhîr, V. n. Bouillir.
;
Bùlou,
m. Fumiste. Faire
s.
lou
bûlou, faire le farceur.
(recuite).
Broutoutdurou,
Broutùra, Bruklha, Bruour, brouhaha.
Bùou
Bouture.
Cuire (avec déman-
V. n.
m. Pied-bot.
s.
s. f.
Vessie
m.
Bluttoir.
s.
BuHÀTA,
s. f.
fil.
Bure plus
boufiga).
fine
que
le
cadis (v. ce mot).
m.
Beui-re.
BÙRi,
s.
BusET
(se méttr' à cùou.
l'ortie).
m. Bûche à miel. Cura coùm'en brusc. Creux comme une Brusc,
(pè de,
Buràt,
Bruit sourd et confus,
comme
m. Bœuf.
s.
Buôufa,
Blé ou herbe.
s. f.
s. f.
Brusàr, geaisons
s. f.
Bùou,
m. Pataud.
s.
s.
jambes
la tête entre les
Se mettre dos en
et le
l'air.
ruche.
Busiàrt, arda, adj. Fripon
Brùsc, s. m. Dans le sens de poitrine éna vouas de brusc, une voix ;
creuse et profonde.
But,
s.
lante et burlesque.
But (pendre
le
f.
Brosse pour peigner
chanvre (H. pènchi). V.
le
mot
lana-charbe.
Brut,
s.
Buàia, boire
s. f.
Bruit.
Lessive. Coulàr buàia,
comme un
trou, couler la les-
sive.
Bûcha,
pendant
le
cochonnet à
la
dépend accepte la But perdu. Quand
partie.
le cochonnet a quelque part où on ne le voit plus du point de départ des
été lancé
joueurs. s. f.
Bûche en morceau.
Buérla et Bùrla,
s.
f.
Boule sur au jeu
laquelle on place les enjeux
de boules
Porter un
porte (souvenir de la pendaison de l'écu pour les tournois). Celui qui le
m.
lou, loc.
défi aux joueurs de boules d'un en-
droit en s.
m. Cochonnet, au jeu de
boules.
Bruscambîlua et Briscambîlha, s. m. Homme à la démarche chanceBrùstia,
(pièm.
menteur).
dit
buérla
(II.
bùrla).
BÙTA-BÔDA,
s.
m. Boute-roue.
m. Mobilier, bagage. BuvACHo'uN, s. m. Jeune bœuf,
Butin,
s.
bouvillon ou bouvard.
24
CAD
Cabôcha,
s. f.
Grosse
*Caboussàr, v. n. première.
la
Caboussàr, CABni,
CAl
Gadèou,
tête.
Tomber
la
tête
:
Cadiéha,
;
cabùssa,
Càca,
j'ai
Cacalétas,
de pain de chacune.
mal
à la tête.
la
dérivés:
en
Cadîs,
m. Bure
s.
Petits
loc.
Vomir.
Chaise.
s, f.
s.
m.
Cagaddur,
morceaux valeur d'une bouchée
s. f. p.
;
blanc-bec,
gi'ossière, cou-
leur de la bête, marron. Cafàrt,
Caca.
s. f.
Petit chien
Cadèous (kar lous,
V. a. Bosseler.
Cabùssa, s. f. Tête des choux. Par extension tête d'homme ai màou a la
m.
cadelùs,
parlant des enfants (H. Cadel).
m. Chevreau.
s.
s.
cadeloùn,
Blatte.
m. Lieu d'aisance.
s.
Cagàgna,
s.
Cag.\gna
de
f.
Diarrhée. mo'uissa.
Chiure de
mouche.
Surnom
Cacarôt.
d'homme. En
Dauphiné, crotte de chèvre ou de brebis (Chab. et de R.) Cachèia,
s.
f.
Mixture formée de
débris de fromage fort auxquels on ajoute du vinaigre (H. cacheti et casseya).
Cagagnèla, s. f. Poltron, froussard, sans énergie.
homme
Càgamelétas, Caga-nîn,
s.
m. Trembleur.
m. Dernier né d'une
s.
couvée, d'une famille. (H. caga
Cagàr,
nis)
v. n. Chier.
Gachoutiér, iéra, adj. Cachottier.
Gagàr à la réa, loc. Lâcher pied. Les bêtes trop faibles au labour chient dans le sillon au lieu de tirer. EnC anarè cagkr nouéstre chin ! (latin, Quo non ascendat !) Où n'arrive-t-il
Cacèia
pas
Cacheià-àia, adj. Cacheté.
Cachou,
s.
m. Coup
(en
piémon-
tais, caous).
(à la et
Cacèla
(à la,
loc.
A
califourchon sur les épaules (H. cagoya). Se dit aussi de celui qui
monte en croupe d'un
cavalier.
m. Cati par extension, soupe de farine tombée en colle (v. Gadàis,
s.
;
làna-charhe).
Càde,
s.
s.
m. Geneviner, oli de du genévrier.
càde, huile extraite
s.
f.
Basse-cour, la-
trines.
Gagàs
de
nèou,
s.
m. Grande
quantité de neige tombée en une fois.
Càgna,
m. Mouton ou brebis qui conduit les autres et qu'on distingue par des houpes de laine sur le dos. Cadè,
!
Cagarèla,
s.
f.
Langueur, noncha-
lance.
Caire,
s.
m.
Coté.
Nom
de
lieu,
rocher. Gàissa, cueil.
s. f.
Dans
le
sens de cer-
CÂM Calàia.
s. f.
Calàr,
V. a.
Calcinàr
Descente,
Cambré
etv. n. Descendre. v.
(se,
mauvais sang
r.
Se
faire
tête.
du
m. Amoureux.
s.
s. m. Lampe à queue, de forme que la lampe romaique l'on suspend (H. Calen).
même
ne,
et
Calèndas,
Càlha,
s.
Haricot
f.
(comme un œuf de Galhà,
bigarré
Au
fig.
médusé. Calhàndra,
s.
f.
Alouette.
Calhkt, s. m. Lait forme d'un coup sur
caillé, le
feu,
qui se
quand
m. Cochon d'un an masse de sang
s.
;
grumeau ou
petite
Galous.
m. Tige de graminée
s.
pédoncule de fleur
les
Femme
p. Mites qui mangent camoulà, aia, mangé par
s, f.
les étoffes
;
càmous.
Gamo'ufla,
Campàna.
Lampe
s. f.
m.
s.
â huile.
Afi'ront.
Cloche.
s. f.
Ancolie.
s. f.
Gàna, s. f. Mesure de longueur ancienne de seize pans, employée aujourd'hui pour quatre mètres.
Càna,
s.
Mesure de surface.
f.
Valait à Bai'celone 4 mètres carrés,
Càna de làousa. Mesure de surface pour les couvreurs (v. làousa).
;
au pluriel
:
bois, actuellement
s.
Mauvais
f.
champ
Cambadeàr, s.
Cambadôla, (à F"ours
:
v. n.
Faire la culbute.
m. Gambade, culbute.
Culbute, cabriole cambudèla).
Cambalôta,
s.
s.
s. f .
Corbeille. Honnorat**
donne cnnnstra. Candi.
Camhàha,
trente-deux pans
anciennement. Canasta,
.
Camàrga,
;
;
ca-
pierreux.
îa, adj.
Caneuiéra,
Ébahi.
Lieu planté de
s.
f.
f.
Dépit,
chanvre. Ganîna,
s.
colère
(on
f.
f.
Un
découvre alors la dent canine). De canlna, ab irato.
trachet de
Ganta,
fruits.
Cambéta (far la, loc. Passer la jambe par-dessus la tète d'un enfant.
On leur dit que cela les empêchera de grandir. Être plus grand Te fàou la cambéta, je suis plus grand
Tartine.
s. f.
Cantarîga,
s. f.
Cantharide.
m. Coin, angle. Mettre ou cantoun dàou gendre, reléguer dans un coin. Canto'un.
s.
:
que
toi.
la la
Gàna de bouésc. Huit stères de
caillé.
Idusses
perdu
46 décimètres, o centimètres carrés.
le lait aigrit.
Calhoùn,
Perdre a
il
boule.
Gampanéta,
caille).
adj. Bigarré.
àia,
loc.
cambré,
Camouflet,
Noël.
s. f.
(viràr,
vira
Càmous,
V. a. Courtiser.
Calénc, la
A
25
Camèou, s. m. Chameau. de mauvaise vie.
se chêmer.
;
Calegnàiré,
Galegnàr,
CAO
*Caoucàgna,
Càousa,
s.
s. f.
f.
Airée.
Chose. Bon sens.
26
CAR
Loc.
:
CAS
n'a gis de càousa,
n'a pas
il
de
Carôta,
jugement. Capitàni,
m. Capitaine.
s.
Crotte de chien.
f.
Capitàous,
m.
s.
Carrela,
L'ensemble
p.
Capitàr,
Dans
n.
v.
deviner, tomber sur
Carret,
A
Arriver, rencontrer.
Poulie,
s. f.
m.
s.
Petit
tal
bèn
Carréta,
s. f.
Carroun,
s.
Charrette.
m. Can-eau de
il
Capôchou, Capot,
tombé.
est bien
m. Capuchon.
s.
m. Abat-jour.
s.
vitre.
Carrousséta, s f Par corruption de cdua-rousséta, queue rousse, rouge queue, oiseau. .
.
capità,
monté sur
lit
roues.
sens de
le
Se capita
;
m. Sentier (H.
s.
carrairoun).
des bêtes d'élevage garnissant un domaine.
j'ourt.
s.
Carreiroun,
Càrta, s. f. Contrat de mariage pour les autres conventions on dit ;
Capouchîn, s. m. Capucin champignon carbonisé qui se forme à la ;
mèche de
la villiola
Capo'un,
Vhlte.
mouchil).
(v.
Gartô,
Carabinà, àia,
adj.
m. Personne rusée, peu moyens, et dont
s.
délicate dans ses
Polisson.
s. f.
faut se défier
il
Bien condi-
Casavèst,
tionné.
Garcàn,
Càsca-blà,
m. Vieux cheval.
s.
Cardalîna,
s.
Cardamîna,
s. f.
Chardonneret.
f.
s.
pée rendant
lascard.
;
m.
s.
Cax^aco.
Caille
f.
chant
le
onomatode cet oi;
seau.
Cresson
à grosses
Cascàr, v. n. S'emploie
feuilles.
lant
Careiro'un, Carîc,
m.
s.
m.
s.
Petit sentier.
Petit
tombent
manteau de
Carlét,
m.
s.
de pyrite de
Carmagnôla, Veste courte. Càrna,
s. f.
s.
f.
les grelots
des Brandons, qui
suit
le
s. f. p.
La
mardi
m.
Cueillerée à fond plat
(v.
gi'elot.
l'eau.
Lieu couvert d'éboulis
s. f.
Lacas).
Cassàou, s. m. Pince en bois pour couper les chevaux.
cervelle.
Gasseirôla,
Carôgna, s. f. Tucillage, fleurs jaunes terme de mépris charogne.
Cassîlha,
;
sonner un se-
s.
s. f.
Carôfla, s. f. Diminutif de Carogna, terme d'amitié.
;
n. Faire
v.
jaser, ébruiter
;
Cassa,
Cassa,
gras.
Carnavèlas,
Lou bla
Cascaviîou,
pour puiser
m. Dimanche
s.
par-
cret.
Carmagnole.
Chair, viande.
Cahnavàl-viél,
d'elles-mêmes.
Cascaveléar,
Cristal cubique
fer (H. carrelet).
**
en
mûres qui
càsca.
berger (venu de l'anglais). *
des récoltes trop
I
s.
f.
Cassiàn (san,
s.
s.
f.
à petits éléments.
Casserole.
m. Sans
souci.
Éboulis pierreux
—
Cassîna,
s.
maison avec
Petite
f.
domaine. Cassis,
s.
m. Groseillier noir.
*Cassu,
s.
m. Choux cabus.
:
Châtaigne.
f.
f.
caslàgna, tu
Me me mets
s.,
m. Brocanteur de
brebis.
Cendràia, Cenîsa,
mêlé de
s. f.
Grosse couvei'-
p.
s. f.
Cataracte des
p.
s. f.
s.
Centeniér, s.
Ceriéisa,
s. f.
Cerisier,
s.
Cavalarîa sôpia,
s.
f.
Cavalerie
Cavaliers,
f.
p.
Saints de
— 17 janvier. — 20 janvier. .
*
dont on
22 janvier.
s. f.
m. Cercle..
Oignon
qui s'écaille.
;
Je
rends. Di
:
céba, rends-toi. s. f.
s.
Ruban
f.
attachent
s. f. p.
entoure
de
Bandes de
la
partie
fil
leurs
toile
supé-
du bras d'une personne que
Chabessàl, s. m. Prune avortée, molle, blanchâtre, sans noyau.
Chabéstre,
s.
m. Licol
;
dé-
fille
vergondée.
Ciboulette, plan d'oi-
gnon.
Cebdus dusa,
do-
l'on saigne.
défaut du bois
me
Chevance,
•
.
interj.
Cerisier.
f.
Chabeliéra,
rieure s.
s.
Chabeliéras,
Saint Sébastien
Saint Vincent
re-
Cerise.
m.
dont les femmes cheveux.
:
Saint Antoine
de
maine.
Sauterelle.
m.
s.
fait
Cbabàssa, s. f. La partie du gerbier qui repose sur la terre.
Chabènsa, s.
m. Une centaine.
s.
m. Fromage
fond arrondi.
grotesque.
soump).
(v.
f.
Jument; grosse faute
Panier
bois
fin
Cendres; par cor-
p.
f.
cuite salée.
m.
au jeu de boules.
Cebéta,
s.
sans
s.
anses ni poignées, à
!
Débris de charbon,
f.
ruption de cendres.
Cer.\s,
Cavagndun,
Céba
s.
Centéna,
Cataràchas, yeux.
Céba,
Lessif.
s. f.
sciure.
Cènres,
Catalougna, ture de laine.
Ceàucle,
Cendre (n'a pas mercredi des
p.
Le
singulier).
cendres du jour, débris de
Castejàire,
Cavaléta,
m. Cimetière.
cendres.
hors de moi.
Cavàla,
s.
;
châtaignes bouillies).
fas petàr la
glace
s.
Cèndhes,
(Pié-
moundàis, marrons grillés
harôtas,
comme
Cementèri,
de s.
couches annuelles les pelures de la
les différentes
céba.
Renifler.
loc.
(tiràr,
Castàgna,
mont
que
se séparent
Gastéous
27
CAB
CEB
CuABÎR
v.
(se,
n.
Se marier
;
se
procurer. adj.
et particulièrement
Se dit du bois du noyer, lors-
Caboudou, brigadéous
s.
(v.
m. Caisse c.
m.).
à faire les
28
CHA
Chàbra, chàhra,
CHA
m. Chèvre. Rendre
s.
loc. Abêtir.
Faire lous uéls
de chàbra degoulàia, loc. Faire les yeux langoureux, mourants (d'une chèvre tombée dans un précipice).
Chahràca,
s.
Femme
f.
Chài-treinél,
m. La sabine ram-
s.
pante. * Ghairéas, s. f. p. Charrée, cendres lessivées, ou qui ont servi à la
lessive (H. chairel).
sans te-
Chalàia,
nue.
s.
f.
Trace
dans
la
neige.
Chabramouta, s. f. Faucheux (H. aragna cambaruda). Chabreàr,
femme
v.
Se
n.
dit
Vy chabréa après,
elle
d'une
homme
qui pourchasse un
lui
Chalamànt,
court
Chabréta, arrêter les
s.
Chevrette
f.
pour
eaux. Longue barre porpieds sur le devant et
tée par deux
s'appuyant en arrière sur sa queue.
CHABmÉRA (COUEL de
la
DE,
Ilaute-Ubaye,
U. pr.
tion, qui sert de couloir aux avalanches (Chah, et de R.), avec son diminutif chalanchdun et son augmentatif chalanchàssa.
Ghàle,
Col
de Saint-
c.
m
s.
Chalér,
Chacouéstre, s. m. Personne qui se tient mal, ébouriffée.
Chalouràssa,
et chicoulà,
plaisir
(H.
v. n. Falloir (v. s.
f.
chaguér).
Grosse chaleur
humide.
m. Cho-
s.
Régal,
chalou).
Paul.
Chacoulà
Faîtage du
toit.
Chalàncha, s. f. Nom de lieu. Pente raide dépoui-vue de végéta-
m. Chevreau.
s.
m.
s.
;
après.
Chabhét,
Chalaiôour, s. m. Petit chasseneige pour faire la trace.
Chamàh,
Appeler.
v. a.
colat.
Chachà. Grive toute blanche dessous et noire dessus, dite en français le blanc, ou merle de Corse.
Chamaroun, d'un mariage
Ghamatàn,
:
Chafooutre,
mal
s.
m.
Chàmba, recoin
il
f.
Jambe. Faire chàni-
d'un malade qui
se dit
;
commence
à
mar-
cher. s.
f.
Crotte de rat,
de Ghambàli,
Chaguér, il
s
bas, loc. Prendre courage
souris.
chai,
m. Chambard, va-
Fille qui se tient
Chafuérna, s. f. Bouge, obscur (H. caffourna).
gù,
s.
chamarot).
carme.
(Jausiers).
Chàgna,
m. Entremetteur
s.
(II.
v,
n. Falloir
faut; challe,
a fallu
;
chai,
il il
;
choou ou
fallait;
a cha-
faut.
Chài et CHÀiE, s. m. Genévrier. Plantar lou chài, célébrer l'achèvement d'une maison.
s.
m. Chambard.
Ghàmbas-culiéras (à. A califourchon sur les épaules, les jambes pendantes sur la poitrine du porteur.
Ghàmba-roubina se.
Jambe
,
s.
f.
Boiteux,
boiteuse, traînante.
CHA Ghambarleàia,
s.
Course lon-
f.
gue, fatigante et souvent inutile (H.
cambalassa).
*
Chancelàya,
nom de
loc.
Ban-
croche.
s.
Bas sur jambes,
éta, adj.
de
adj.
Rude, âpre au
goût.
Ghandeléta, glace
s.
Chandilhoun, (v. le
Stalactite
f.
de
suppositoire.
;
mot
m. Chenevotte
s.
lana-charbe).
Ghàndou,
boiteux.
Diminutif
f.
François.
Chancrù, ùa,
Chambeiroun, s. m. Espèce de chaussures de Fours, consistant en une peau qu'on attache sur le pied avec un lacet. Nom d'un massif de montagne de la Haute-Ubaye. *
Dent molaire
s. f.
lieu.
Chanchèta,
Chàmbas-à-brigoun,
Chambét,
29
CHA
m. Abonnement (H.
s.
Chambriéra, s. f. Bâton marquant le pied au jeu de boule dit rouléta et que le dernier joueur doit rapporter sous peine de perdre un
canJou). Prendre à chàndou, abon-
point.
régalade.
Chamoc, oca, adj. Triste, coi. Chamous. Chamois. Lous chamdusses fan Inur cuisina, loc. Les montagnes fument par la tourmente de neige (les chamois font leur cuisine). Ghamo'us, chamousel}.
m.
s.
Fille
coureuse (H.
Champanèlas (salàdas, des champs. Champiéu,
m.
s.
prend surtout au
fig.
s.,
f.
Salades
ner. Estre à chàndou, s'abonner.
Ghanèla,
;
*
Chanouîra,
qu'on
fait
guimbarde
femme
s.
f.
Lyre de
fixé
à
pour boire à
s.
un la
Gaule pour
f.
Chandun,
s.
m.
tube pour
Petit
lancer des grains, jouet
pour souffler le feu puiser à une fontaine. fer
;
tube en
tube pour
;
Chanso'un de badI badô (acô es Tout cela c'est parler pour
LA, loc.
rien
Mettre
dire.
chanxduns,
faire
bouche, au propre
part.
Champàrgna,
Tuyau
f.
abattre les noix.
ne
Coureur se en mauvaise
s.
barrai, petit baril,
Ghantàr,
s.
gdula en
la
venir
l'eau
comme
à
la
au figuré.
m. Service funèbre de
fer
sonner entre les dents nom grossier d'une
huitaine.
;
Ghantàr lou rout,
loc.
Chanter
le
;
cas.
qui se tient mal.
Champo'uns (sercàr,
loc.
Chercher
Chanastèl,
s.
m. Bois destiné à
chauffer le four, disposé en grille au
fond du four.
Ghancèou, (H. cabrion).
Ghantèou (de, adv. De champ (H. on dit aussi de chantil.
de cantel)
noise.
s.
m. Chevxon de
toit
;
Ghanù, ùa, Ghàou,
s.
adj.
Bien portant.
m. Choux. Loc.
:
Faire
chàou, marier la cadette avant l'aînée. (Il est d'usage d'offrir un chou à l'aînée
dans ce
cas-là.)
30
CHA
Chaouchà-àia, exagéré, foulé.
CHA Renforcé,
adj.
Chàple, *
Chaouchàr, Chaoucrù,
v.
Chàoufagéarlas, Chàoufa-liéch, le
Chaouliéra,
la paille.
m. Égoïste.
s.
pour chauffer
Fouler
a.
s.
Plante.
f.
m.
s.
Bassinoire
Chaps, mités de
s.
s.
m.
s.
m. Hachoir.
m. Marteau de fauLes deux extré-
p.
la trousse.
Chaputàr, Lieu planté de
f.
Chaplôour,
Chapouîre, cheur.
lit.
s.
m. Massacre.
s.
v.
a.
Hacher
choux.
Chaputilhàr, v. n.
Chaoumàr,
v. n.
Se
i-eposer,
pour
les brebis.
Chàoup, chfllp, chaouma (la, Noms de lieux. Synonyme de Jas vient de se reposer, chaumar. Leur forme ancienne est calma dans les
à
la
Liarder, mar-
chander pour peu de chose. ChÀra, s. f. Figure, loc. : Far la chàra, faire la moue a la chàra ;
cduma
lou cùou
d'en pàouvre,
;
chartes (Chab. et de R.)
Chaoussîna,
s.
f.
Chàouvia, Chapelàia,
s. s.
f.
adj.
Pierre
plein
pa
il
est
vira chàra,
n'en a pas fait cas chàra de mounina, figure de singe.
il
;
s.
m. Terre-noix
Charàire, chararèla, vard, bavarde.
Chaud.
Un
a
à (Jau-
à
Charàfi,
Corneille. f.
n'j
;
siers) (H. bisoc).
;
Chàout, àouda,
gros et joufflu
Charabôt,
Chaux.
Chaoussîna (pèira de. chaux calcaire.
co-
gnée.
cha-
s.
Charamèl,
nom
Ba-
adj.
m.
Fouillis d'objets.
s.
m. Chalumeau de
d'un hameau.
peau.
paille
Chapelù, s. m. Qui a les sourcils très longs et très fournis.
Charàr, v. n. Bavarder. Charàr coum'en bàrgni, loc. Parler beaucoup, comme un borgne.
Chapèou, s. m. Chapeau. Mettre louchapèou de la viànda, se mettre sur son trente et un, comme pour un grand dîner (avec plats de viande). Chapién,
monte
s.
m. Blé avorté, qui ne
s. m. Hache-paille et lame tranchante et large ser-
vant à faire les taillerins et à hacher les herbes (H. donne rassàire,
non
usité à Barcelonnette).
Chaplàr,
CHÀnBE,s.m. Chanvre. Loc. tre secàr lou chàrbe, faire ses
vailles (faire
v. a.
Hacher.
:
metrele-
sécher les linges de
l'accouchée).
Charbrouncle,
pas.
Chaplàire, aussi
;
du blé
;
s.
m. Nielle etcarie
anthrax.
** Charbouncle, s. m. Le charbon des céréales. Vredo carbo, plante de la famille des champignons.
Charbù-ùa,
adj.
Charchîlha
(v.
Filandreux.
garguilha).
CHA Char-dduca,
Carline à feuilles
s. f.
Charuéis,
m. Carvi, cumin des
s.
La nèou das
prés (H. charui).
d'acanthe.
Charélha,
s.
Feuilles des poi-
f.
31
CHA
reaux et des oignons (H. chalayas). Celluleux. Charelhà, àia, adj. Pain bien travaillé (H. carelaht) se dit aussi du bon gruyère qui a des
Dernière
ruéisses.
cha-
du prin-
neige
temps, qui tombe quand les charuéis ou carvis commencent à pousser.
Chasàl,
m. Grange en campa-
s.
;
Chargièu,
s.
m. Grosse tombée de
s.
Rue
s. f.
;
grosse poutre
qui porte les solives ou poutrelles, assez
Chaspàr,
v.
pour
forte
un
supporter
char.
v,
Chassa,
s.
Chastaneàr (l'ai manda, envoyé promener.
sur une hauteur.
Charouniàia, pris.
s.
Bien portant.
f.
Augmentatif de caràgna.
Charountàr,
v.
a.
Charier
de
s.
Femme
f.
de mau-
vaise vie.
Charpenàr, ter,
v.
a.
Nom
v. pr.
de
la
lieu,
dé-
Haute-
v.
Châtrer les ru-
a.
Chàstras, la
s.
f.
Raquettes
p.
neigeJ(H. chastrouas).
Chat à l'o'umbra (endurmerîa
m. Brouette,
s.
de
Je
de Jausiers.
à partir
Chastràr,
loc.
ches.
pour
Charoussét,
Nom
m.
s.
signant les villages
Ubaye,
côté et d'autre (H. carountegear).
Charoupia,
Chastelàr,
Chastéous-àouts,
Terme de mé-
de
Forcet, ficelle
f.
mant. Cela va très bien. adj.
Fouiller par-
fouet.
l'ai
Charnu, ùa,
a.
tout.
Charmant, adv. Très bien, parfaitement. Ex. aco fài ou vài char:
Palper, testoner.
a.
Chaspateàr,
neige.
Chariéra,
de
lieu,
Cherté.
f.
Nom
Chasalàs (lou, s. m. grande masure.
yeux, Charestîa,
gne, mauvaise grange.
Tripoter, pelo-
loc.
Il
sait
paroles
égratigner (H. carpigniar).
(il
en,
vous entortiller par ses endoi-mirait un chat à
l'ombre).
Charpîn,
s.
m. Gratelle, gale des *
chiens.
CuARPiNOus-o'usA, adj. Qui a
lou
s.
f.
Querelle,
ba-
v. a.
Labourer avec
la
charrue.
Charrùpou, riffée.
(à,
A
quatre
Pomme
de pin
loc.
Chatarèla,
s.
f.
(Jausiei's).
taille.
Charruàr,
m. Cheptel.
s.
pattes.
charpin.
Charpo'un,
Chàtàl,
Chatamiàou
s.
m. Personne ébou-
Chataràssa,
s. f.
Fredaine.
Chatarîa, s, f. Plaisanterie, tour joué à quelqu'un. Chatéissa,
s. f.
Folie de la chatte.
.
32
CHI
CHI
Chatîlha,
Petit
s. f.
petite quelec/iac/ia, ayant le dessous
morceau.
Chatoun, s. m. Petit chat, loc. changear sous chatduns, changer de :
fréquentation.
Chatoun,
des ailes jaune. Chîca,
Chiquenaude.
s. f.
Ghicaneàr, v. n. Ti-îchcr au jeu.
m. Fleur fermée de
s.
Ghicània et chicana,
s.
Triche-
f.
l'osier.
rie et querelle.
Chatouniér, pour le chat.
s.
m. Trou à la porte
Ghatounàr, v. n. Se dit du lièvre qui change souvent de place au moment où le chien va le pourChavàr, v. a. Creuser, Cdumha Chàva, Combe Creuse nom de lieu. ;
Chavaroùat, s. m. Trou fait dans meuble, par un filet d'eau,
la terre
ou en urinant.
Ghebeliéra,
n.
v.
Farfouiller,
f.
Tresse grossière
Ghèina, s. f. Tresse d'oignons chaîne delà toile (v. làna charbe).
Cheinouns, s. m. Chaîne pour tacher les vaches dans l'écurie. Chentiér,
se chamailler.
s.
at-
adj.
Qui vend
cher (H. charivendi).
Ghèta-chèta! Interj. Pour appeler la brebis. s.
m. Cri pour appeler
cochon.
La mésange ser-
s. f.
Personne
cpii
ne
jamais prendre un parti. s.
f.
Fruit
du
pommier
sauvage.
m. Faraud.
s.
Ghicriér,
s.
m. Pommier sauvage
CniÉH-iÉRA, adj. Cher. Ghîfou,
m. Dépit.
s.
s. f.
Chiffre.
Ghiffràr, v. n. Être
tourmenté d'une
question, réfléchir beaucoup. Chiffrét,
s.
m. Table de multiplica-
tion.
Ghignàrt, arda, adj. Dégoûté, difpour les aliments.
ficile
Ghimîn,
s.
Chiminèia,
m. Chemin s.
s. f.
f.
(II.
chamin).
Cheminée.
Chemise (H. chami-
sa).
Chin d'avér. Chien de berger.
Ghiarneàr,
v.
imp. Neiger. Chiar-
neige. s.
s. f.
Ghichourla, sait
Ghimîsa,
Ghià-chià,
Ghic,
Ghichiguè,
rurier (onomatopée)
;
m. Sentier {par cor-
Çherivènt, enta,
m. Quiquette.
s.
Chiffra,
ruption de sentier).
il
;
Ghîcre,
s.
en fil pour setons. Bande de toile, dont on entoure le bras d'une personne que l'on saigne.
néa,
tout
Ghîcra,
Chavourneàr, grabuge r.
*
Ghicateàr (se, v. n. Se disputer en paroles. Se dit des femmes sur-
Ghîchi,
suivre.
le
Chicanùr-ùsa, adj. Chicanier.
m. Grive de vigne, plus
Ghîn de fàoudas,
s.
m. Chien qui
a l'habitude d'être sur les les
jupons
;
chien de dame.
genoux,
CHO Chinchèra,
s. f.
Personne
Ghoula,
difficile â
s.
Chîncherin, adv. Clopin-clopant.
Chinquéta
des
Coït
loc.
(far,
a.
Piétiner, écraser
même
autre chose qui,
Ghoupisàr, v. les pieds, et
bonheur.
dit-on, porte
chiens.
Chiquét,
m. Petit coup de
s.
Chouquét,
vin.
cicat.
Chirivî,
m. Percerelte.
s.
Chirounàr (se, V. 1er ou se vermoudre.
Se vermou-
n.
m. Querelleur
m. L'enfant gâté,
Il
Ghoouchiéra,
où Ton foule
le
la paille.
v. a.
à des futilités.
caucada). CiMo'ussA,
Ghooussàr,
v. a.
CnooussÎNA,
s. f.
d'humeur
Ginsduses,
Chausser, bâter.
Femme
Giréta,
déréglée fait
!
m.
p.
f.
Glands des
Petit cierge
une
!
Int.
laisse sécher.
s'en sert
Cornes!
vieille
qu'on ficelle
Le
sacristain
pour allumer les cierges à
l'église.
Ghduc, chouca, adj. Ivre, enivré
F.
s.
passant
en
qu'on
!
Givàia,
ciouc/i).
Ghduchou,
s.
dans les débris de cierge fondus et
m. Diminutif de François.
Ghoubàna choubàna
(Piém.
étofi'e.
Gîra. s. f. Les cierges qu'on porte aux enterrements.
affli-
honteusement.
Cornes
Lisière d'une
triste.
Ghôrnia, iàssa.
s.
f.
chèvres.
Chaux.
Ghôrni, chôrnia, adj. Eteint,
Ghouà,
s.
V. a. Choisir.
Choousîr,
gé,
S'amuser à des
Gimoursiér-iéra, adj. Qui s'amuse
(H.
airée
Secouer, agiter.
v. n.
futilités.
Foulaison. Aire
paille,
Chicorée.
m. Cigale, cigare.
s.
Gigougnàr,
Fouler
s. f.
la
s. f.
Gimourseàr,
v. a.
Pour recom-
Gigàla (aguér sa, loc. Etre pris de vin. As agantà éna cigàla. Tu as pris un plumet.
faut.
Choouchàr,
loc.
le secret.
CiGÀLA,
préféré, le Benjamin.
Ciiôou.
(v. soca),
(estre a la, loc. Chucho-
CicÔRiA,
(II.
m. Cheveu (H. chevu).
(lou, s.
m. Javeleur
Ghùtus mùtus,
chavilhdun).
Choie
m. Couac, fausse note.
s.
mander
Chivàou-for. Jeu du cheval fondu. s.
s.
ter.
dans l'expression a pa chista mot, il n'a pas soufflé mot.
Chivilhdun,
Chdurou,
Chourou,
Chùchu
Ghistàr,
s.
m. Hoquet.
s.
Ghourlàr, v. n. Buvoter, laper.
m. Charivari.
s.
*Chiroun,
Chivù,
homme
Rossard,
f.
faible, sans énergie.
satisfaire.
Piém.
33
CIT
Gitdula,
adj. Niais.
Arnaud et G. Morin.
s. f.
I
— Le
s.
Avoine. f.
Prumex
acetorella.
Lin.
langage de la vallée de Barcelonnette.
3
u
COP
CLA
Claffir, V. caffir).
Cléa,
Couvrir, remplir (H.
a.
Ex.: es
clafjfl
de péous,
il
est
plein de poux.
Clàou, Clap,
Clerjoun,
Débris d'un pot de
m.
s.
Claie d'un parc à bre-
f.
Clignéta,
Coup sur
s. f.
fesses
les
s. f. p.
Glapàs,
s.
Les
s.
Clignement des
Clocha,
s.
Cloche, ustensile de
f.
cuisine en fonte, de forme ovale et
fesses.
à fond plat, à bords
élevés, dont
pierres plates.
Marcher dans
V. n.
f.
sacristain.
yeux.
m. Amoncellement de
Clapasseàr,
qui
;
amoncellement de pierres. Clàpas,
Petit clerc
m. Sonneur,
'Clîer, s.
terre.
Clàpa,
m.
s.
sert la messe.
Clef.
s. f.
s.
bis.
le
droits
parfaitement et jusqu'au bas tie inférieure,
et très
couvercle emboîte
pour cuire à
la par-
l'étouffée.
les pierres.
Cloousùra, Clapier,
CloousurXr,
pierres quelconques. Clàr, àra, adj. Clair.
de lieu
:
Riou-clar,
Dans
les
noms
Mount-clar
Clars,
s.
m.
p. Glas.
fig.:
Sounà
clars,
m. Quartzite.
Clàousis,
s.
m.
Nom de
lieu. L'en-
le
s. f.
La maison du curé
vieux langage de
Barcelon-
nette (Chab. et de R.).
Clavelàr,
Loc: nen
Il
va
nuit d'un froid terrible,
il
faire
une
va geler
ferme.
Clavèou,
fig.:
Glousser.
(voir cop).
s. m. Etoupe très grossière mal peigné, tête de loup.
Coco perdu
(l'i
a petà lou,
loc.
Il
;
a
la boule.
s. f. Chevelure. Bordure de non fauchées que le faucheur laisse par mégarde entre deux andans (v. c. m.).
plantes
Côoure, s.
V. n.
m.
Gôma,
V. a. Clouer.
vài encà clavelàr ùna.
s.
Côchi,
au
Clàoustra,
V. n. Cligner.
au f. Poule couveuse; personne maladive, qui se plaint
Co,
clos.
pour
s.
Clussàr,
s.
Paille préparée
souvent.
les glas.
Classàrt,
dans
Clugnàr, Clùssa,
Blanc d'œuf.
f.
m.
Clùi, s.
couvrir les toits.
claires. s.
Clôturer.
le
premier qui, ne descendant pas des terres noires, a les eaux relaClara,
V. a.
vmi, horizontal. ;
est le
Sonner
Clôture.
Clouét, éta, adj. D'aplomb, plat,
Riou-clar en descendant la vallée,
vement
s. f.
m. Amoncellement de
s.
m. Clou.
s.
m. Personne dure, qui
n'a pas de cœur.
Clavéta, s. f. Cheville en fer placée aux bouts des essieux pour mainte-
Cop, s. m. Coup. En co ou en cop de pé, un coup de pied. Dounàr cop,
nir les roues
Loc. Se dit d'un
mur qui
a
perdu son
cou
cou
aplomb, d'une pièce de bois qui a
Dounàr en
fléchi.
co
depè
a Varniàri,
*Coubéous, éousa, adj. Soigneux,
économe
se mettre sur son trente et un. s.
Côssas,
m. Bois fendu pour châ-
s.
Goubla
Goua, s. f. Jeu où les enfants se tiennent par la main en file le conducteur fait faire une course serpen;
tine, et les derniers à la
Teffet de la
sont
pour suivre, de faire des enjambées énormes, et quelquefois obligés,
sont projetés au loin. Jeu reux. Coua-lèva,
s.
f.
dange-
Jeu de bascule.
Faire cdua leva, basculer.
Coua de reinàrt, racines
Faisceau de
s. f.
engorge
qui
les
tuyaux.
CouÀGNA, CouÀR,
quand
s. f.
V. a.
le
Couvée.
Couver. Mettre couhr,
se
fil
continuer à
casse,
s.
Deux
loc.
s.
Goucàla,
s. f.
cultiva-
m. Couplet. Ampoule. Dans
loc.
le
précis d'avoir besoin de chier
sens
ou de
pisser.
CoucHÀR,
Pousser les bes-
V. a.
tiaux devant soi.
Goucheiràr,
v. a.
Goucheirdun,
s.
Pourchasser,
m. Levain.
Goucôia (far, loc. Faire la dîen mettant en commun les provisions de chacun. nette,
Goucounèla, s. f. Coquille vide de tous les hélix et principalement de
Loc: Duérbe
nia de coucounèlas,
comme une
il
d'uéis cdu-
ouvre des yeux
porte cochère.
CouDo'uN,
CouÉL,
dévider sans rattacher les bouts.
CouÀRP,
CouBLÉT,
l'escargot.
Amai'anthe.
Couple, attelage.
Goucha (aver,
queue, par
force centrifuge,
f.
labour, les mettent ensemble pour faire leurs travaux.
Queue.
s. f.
s.
(faire,
teurs, n'ayant cliacun qu'une bête de
trer les chevaux.
CouA,
(H. coubious).
Co'uBLA,
m. Corps. Se /a priàr couni'en cors sant, loc. Se faire prier longtemps, comme une relique. Cors,
35
s.
m. Coing.
m. Col de montagne (H.
s.
col).
m. Corbeau.
Couarpatduns, s. m. pi. ColinMaillard, où l'on joue les pieds attachés, ce qui vous fait sautiller comme de petits corbeaux. Celui qui a les yeux bandés a les pieds libres
Gouéla,
s. f.
Col de montagne (H.
col). s. m. Consul (H. cônEs paoou banc das couénsous, il
Gouénsou, sou. est
dans ses petits souliers
(il
n'est
;
se dirige vers
s'il
crie
au
:
un obstacle, on
lui
barra de fuéc, au lieu de pot comme en français.
noir,
Couassoun,
s.
m. Petite casserole.
Coubeàr, v. a. Ramasser avec soin, économiser (H. le donne, mais ne le définit pas. V. chez lui gouhegekr). :
pas au banc des consuls).
Gouéntra-péal
(à.
A
rebrousse-
poil.
CouÉRDA,
s. f.
Corde.
CouÉRDA DE PLANCHAS, Mesure de surface quatre mètres carrés de ;
planches.
COU
cou
36 CouÉSTA,
adj. Coi, étonné.
CouÈT, ÈTA, Couèta,
Natte, cadenette.
f.
s.
Coulàna, s. f. Collier rembourré qu'on met aux bœufs pour labourer.
Cotte, lieu, pente.
s. f.
m. Gros cabas en s. sparterie. en ou paillasson Couffin,
Cougea, s. f. Dans l'expression es de bla de cougea, c'est du blé :
versé, blé
mal
CouGEÀn,
nourri.
coulariva, joug).
CouGÙou, fait
a le collier
Le bec
femelle, noir.
blanc et la
est noir, tandis
Coulhôbre, adj. Diminutif amical de coulhdun,
m. Copeau de bois offi-
le
merle
jaune.
l'a
Coulhèti, adj. Diminutif amical de
coulhdun.
Marcher agneaux qui
Couéudas (aveu las,
comme
avec peine
loc.
les
Congourdeàr, CouiFR,
v. n.
Muser.
Çoulhounàr,
m. Boîte en bois pen-
S.
la ceinture
des faucheurs, conpierres à
tenant de l'eau et les
ai-
guiser les faux. Coffîn.
coulhôbre). s.
au
coiffure,
siècle
dernier,
femmes de Barcelonnette. deux qui
que
Il
la
des
n'y en
portent
la
(1904).
CouÎNA,
Couane du
S. f.
CouiRE, V.
a.
lard.
Cuire. Part, passé,
cuéch.
CouissiN,
s.
m. Coussin.
*Coulàia,
s.
f.
Avalanche.
a.
Tromper quel-
Coulhounàr,
v.
n.
Se
moquer,,
badiner. V. a. Glisser,
introduire
délicatement.
Coulôour, C'était
Coiffe.
f.
v.
qu'un.
CouLiNÀR,
CouiÉR, lÉuA, adj. Benêt, nigaud
CouÎFA,
Coulhoun, s. m. Bêta. Es pu coulhdun que Vàiga es longea, il est plus bête que l'eau n'est longue.
ont les jambes engourdies.
a plus
Le mâle
que
cinale.
(v.
rét).
Courge.
au rabot. Cocu. Primevère
due à
sens. à plastron
(voir enséas).
s. f.
s.
Même
Merle
Couleirét, blanc. Turdus torquatus (H. coulas. f.
s. f.
CouGo'uRDA,
s. f.
Beau-frère, belle-
CouGNÉT, s. m. Coin. Nom de lieu en coin, entre deux ravins. CouGNiÉKA,
l'épaule pour porter deux seaux et les tenir éloignés des jambes (H.
Coularivéta, s.
Collier
* Coularîva, s. f. Joug. Pièce de bois à deux crochets qu'on met sur
Coucher.
V. a.
Cougnàt, àta, sœur.
CouLÀRet CouLÀRT, S. m. les bœufs (H. coulas).
pour
s.
m. Couloir dans
la
roche.
CouLo'uNiA,
s. f.
Quenouille.
f. Chambrière, Coulouniéra, anse qui tient la quenouille rapprochée du corps de la personne qui
*
file (v.
s.
làna-chàrbe).
Couloump,
s.
m. Gâteau au beurre
et au lait, en forme de couronne que le parrain et la marraine offrent à leur filleul à la Noël (H. couroun).
cou Coulour,
cou
Dans
s. f.
sens d'appa-
le
rence, prétexte (Piém.).
Coulour de la bèstia,
adj. Autoritaire.
Co'uMBA,
Vallon,
s. f.
Coumbàl,
m. Dans
s.
couloir,
le
sens de
travers à supporter.
Coumiéras, s. f. p. Tas de neige amoncelé parle vent, Y oir enceàsses.
Coumoul, s. m. Foison tation de volume. Coumpanàgi,
mange avec le
le
augmen-
;
m. Ce que
s.
Ton
pain et spécialement
fromage (Chah,
et
de
s,
f.
s.
Corde qui joint deux attelles
f.
du joug à bœufs coujùsclas, les deux coulées de salive qui descendent de chaque côté de la bouche d'un ;
nourrisson (H. coungedungla). Tiràr de counjùscla, loc. Se dit de deux
bêtes de labour qui tirent l'une à j'à (à gauche), l'autre à hue (à droite).
Se
au figuré d'un ménage peu
dit
uni.
CouNQUisTÀR,
V. a.
CouNSÉou,
m. Conseil.
s.
CouNsÊNT, ENTA,
Conquérir.
adj.
Consentant.
R.).
CouNSÙLTA,
Coumprenèira,
énorme,
m. Congé.
s.
Counjùscla,
gorge, entre les rochers. Avec ses dérivés couinbalàs, coumbalét.
Coumbàt,
CouNJiÉT,
Tas
à la partie inférieure les
m. Ravin,
s.
Counfràn, s. m. grande quantité.
loc. Beige.
Coumandànt,
37
Compréhen-
Gountourt,
s.
s.
Consultation.
f.
m. Contour.
sion.
Countroulàr,
Coumprésa,
s.
Compréhension,
f.
Countùnia,
intelligence, conception.
contuni).
Councacèla
Enregistrer.
v. a.
loc.
far,
Faire
la
s.
f.
Continuité
(H.
De countùnia, continuel-
lement.
courte échelle.
CouRPOuRÀNÇA, Coundanatién (passar, loc. Accepter avec résignation, pardonner une faute.
Coundùch, s. m. Assaisonnement. Tuyau, conduit.
CouNDÙCHA, s. f. Conduite. Loc: la coundùcha, accompagner.
s, f.
Corpulence.
Coup, s. m. Écuelle de bois coiffe ou partie supérieure du chapeau. Loc: Préne lou coup, aller mendier. ;
Coupàr teàra à. Couper terre ou couper chemin, loc. Dépasser quelqu'un en marchant.
far
CouNÈissE,
Gouquèla, Connaître.
V. a.
Couneissènt, enta, adj. Bête
cm.) pour vi-
cieuse, ne connaissant que so{i maître, *
s.
s.
Counfourcha, perce-oreilles
m. s.
(II.
p. f.
Gonds.
aussi cura oourélhas.
On
(«.
s, f. Bande noire que femmes mettaient à la coiffe en
Comme
elle croisait
derrière la tête et l'epassait sous le
Forficule ou
fourcha).
Petite clocha
Couquèta, les
signe de deuil. Counfiéns,
f.
ragoûts.
dit
menton,
les
femmes
déjà
mûres
la
portaient pour cacher la peau ridée
du cou
;
de
là
son nom.
38 Couratèla,
s. f.
Couratiér,
s.
Gourbecèla, *
CRE
cou
p. Fiançailles.
Courdeiràia,
s.
f.
Aiguillée de
Gourdèou,
Guide unique
m.
s.
d'un attelage de charrette à plusieurs
gauche des chevaux.
colliers, à la
Gourdéta,
cordonniers se servent pour coudre. Corde
ge de
poissés dont les
fils
qui rattache
de
la
iia (v.
traverse
la
inférieure
coulariva au milieu de la pèr-
ces mots).
Gourréou,
v. a.
Gouréa,
Région. Couréa bàssa,
Coudre.
s. f.
Gourentîna, s. f. Patte de chat. Plante marécageuse rampante.
CousT,
s.
m. Coût.
Goustiplàr, v.
Gourjounàr (se, v. pr. Attacher cordons de ses souliers. Cournùas,
s. f. p.
Gournuissèl,
s.
Oreillons.
m. Trachée-artère.
(H. cornaissouer).
*Gourpét, Gourà,
s.
s.
m. Corset,
gilet.
CouRous, ousA,
CouTOuiT,
v.
n.
adj. Propre, agré-
Courir. Courre
Plantain.
m. La nuque.
s. s.
f.
Une
s. f.
p.
Personne qui se blague, un
men-
songe. s. f.
Crème
Gramàr, v. n. Commencer à geler. Désigne l'eau couverte d'une couche de glace sans consistance. Grap, cràpa, s. f. Agneau, brebis rebutée dans un lot à acheter. Fille dont la sœur puinée est mariée. v.
a.
Rejeter une brebis,
dans un marché.
able à voir, gracieux.
Courre,
Coutume.
Accoter.
CouTELÉTS, s. m. Plantago lanceolata.
Grapàr,
m. Mou de veau.
côte,,
s. f. Ce qui peut tenir lame d'un couteau.
la
Cràma,
les
presser
Serrer,
CouTELÀiA,
Cràca,
Courjdun, courregedun).
s. f.
v. a.
conduit mal.
lier (II.
a.
Goustù, ùa, adj. Qui est en en pente.
m. Calcaire du Bin-
m. Cordon de sou-
Panne, pièce de
f.
fortement.
ançonnais, de Serenne, Jurassique
s.
s.
bois soutenant les chevrons.
Goutrèina,
supérieur.
Souci (plante).
Co'uSER, V. a. Coudre.
sur
Gourentîn, îna, adj. Coureur.
s.
m. Courtaud.
s.
Gourtisîa,
CoutXr,
hàouta, doou meitàn, etc.
Gourgnôl,
m. Courroie des
s.
Courtiboi,
CousTÙMA,
CouRDURÀn. s. f.
*
souliers. Écouloir des eaux.
CousTÀNA,
Ligneul, assembla-
s. f.
viennent,
fil.
m. V. badùca.
s.
s'ils
Court-de-vîsta, adj. Myope.
Toile grossière.
s. f.
Gourdél,
m.
s.
après,\oc. Va-t-en voir
Jean (cours-lui après).
Courte échelle.
s. f.
Gourchouns,
CouRDÀ,
Fressure de porc.
m. Peseur public.
Crebà, àia, adj. Qui a une hernie.
Qui a li
dit.
fait faillite et
n'a plus
de cré-
GRE Crebàr,
Crever.
V. a.
Crebàr (se, v. faire une hernie.
Crebôsi,
s.
Créspa,
Se crever, se
p.
m.
Voile de crêpe pour
f.
Crespîna,
Petit enfant gros et
s.
Crégner, Crégjvfr
portent sur
Crest.
Craindre.
V. a.
(se,
V.
r.
Etre dégoûté
Loc: me crégnou pa de
vous.
Je ne suis pas dégoûté de vous, je
même
bois dans le
vei're
sans crain-
te.
s.
Se
ta, loc.
Croire;
V. a.
s'en crèire,
Crèis,
m.
s.
Accroissement,
le
croît.
Crèisse, V. n.
Croître.
Loc:
ni
Se dit d'un enfant ou d'un jeune animal arrêté dans sa croissance.
Né
coiffé.
la
crés-
Crésta-mouîssas,
s.
mouches
châtrerait les
s.
m. Avare, qui ;
étriqué.
m. Châtreur.
Châtrer. Raccommoder grossièrement. Crestàr éna
roda,
a.
raccourcir
le
Sembla
cercle
pris trop
creslà de fresc,
il
d'une
de jeu. est
tout
ahuri.
Crestfàn, adj. Chrétien. Marchàr
marcher pieds nus. pa crest iàn. Le cul ne
su ou crestiaji,
Creissènsa, Creissèns,
s. f.
s.
m.
Croissance. p.
Lou cùou
Douleurs occa-
sionnées par une croissance trop
ra-
pide.
es
craint rien.
GrestOUn,
Homme
m.
s.
impuis-
sant, qui n'a pas d'enfants.
Creissènt refooussi. Pâte ramassée avec fini le
Grîca,
s.
pain, et ne formant
plus un
Grîca,
L'arête d'un
s. f.
montagne;
toit,
f.
le
Aigreur qui se gosier (H.
cre-
ne puisse l'ouvrir du
façon qu'on
Cramoisi.
îa, adj.
Grenîlha,
s. f.
Acariâtre,
Fermer une porte au
Gricàr, v. a.
loquet, au verrou, à la tarjette, de
mour).
Anse d'un
grincheux,
dehors. fil
tor-
qui
se
Composé
:
descricàr, ouvrir.
s.
Crôta,
s. f.
Craie.
Crôia,
f.
Cave.
plaint toujours.
Grenilhàr, v. n.
Crier,
grincer,
Grouchét,
v. n.
du mal d'enfant.
Craquer; être prise
CnouÉCHA,
Grèmpa,
m. Agrafe.
s.
Choucù, ùa,
ronchonner. Cresinàr,
d'une
pointe du jour; ex.:
la
se levàr à la crica, se lever à l'aube.
Cremasoun, s. fait sentir dans CremesI,
Loquet tournant.
f.
rasdduira quand on a
la
pain entier.
du.
en naissant.
Crête. Levàr
f.
roue, lorsqu'il a
crèis ni crèba.
;
enfants
rebiffer (lever la crête).
Crestàr, V.
s'en faire accroire.
chance
m. Coulure grossière.
s.
Crésta,
;
quelques
la tête,
Crestàire,
Crèire,
*
Résille
f.
Crespinà, àia, adj.
court.
de.
s.
deuil.
membrane que
àia, adj. Crevassé.
Crebougnà,
39
CRO
adj.
s. f.
s. f.
Crochu.
Béquille.
Achat.
40
eue
Crôssa,
cuo Cùcu Cri pour jouer à cache avec un enfant.
Béquille.
s. f.
Croumpàire,
Croumpàr, V. a. Acheter. A crounipà en chut, loc. Il est resté coi, il
CÙCU
CuÉCH, ÉCHA, part.
m. Crochet de robe
s.
(Fours).
Crous,
s.
Croix; mettre su
f.
CuÉR,
s.
CuÉR,
s.
Crouséts, s. m. p. Soupe de pâte avec ou sans œufs, écrasée sous le pouce, en forme dé petites gaufres, (v. c.
s.
escoulàia
m.).
Cuisson.
m. Cuir.
Nom
de
lieu,
rocher
très pointu.
CuLÀn,
v. n.
Culàta,
s.
rière
Culer, reculer.
Culasse.
f.
Nom
d'une bêle.
Beau der-
de
lieu.
On
dit quelquefois culàtra.
Crousiéra,
s.
Carrefour et
f.
sens que peifràl
(v. c.
même
m.).
Crousta à bout, adj. Croûte levée; pain gras-cuit, dont la croûte s'est séparée de la mie. Croustiér,
CuLÎR, V.
a. Cueillir.
:
les
CuMÀscLE, s. f.
Crubecèou,
s.
s. f.
CuBÉART,
Couvercle.
m. Couvercle.
Crèche.
m.
s.
gre-
la
Gumàngle, s. m. Coin de fer terminé par un anneau, pour traîner les pièces de bois. A Saint-Paul quimkngle et dans le Queyras timàngle (Chab. et de R.).
plaies.
Crubecèla,
Têtard de
s. f.
:
m. Croûte sur
s.
Culéiréta, nouille.
Crousilhoun, s. m. Petite pièce voûtée au rez-de-chaussée.
Crùpia,
f.
m. Cœur.
Cugulhoun.
Petite croix.
mange en soupa
resté
est
il
coi.
bientôt
la
CuÉcHA,
et qu'on
est
médusé.
Se faire de crous de pàlha, se créer des chagrins. s. 1.
Cuit,
p.
Loc: Es lèou cuéch, il perdu. Es resta cuéch,
crous, tourmenter quelqu'un à fond.
Crouséta,
Guetter sans se
loc.
(far,
montrer.
n'a rien répliqué.
Crouquét,
cache-
!
m. Acheteur.
s.
Toit, couvert.
Cùou,
S.
S.
m. Crémaillère.
m. Cul. Vira
lou cùou,
dos Sibla li oou cùou, Loc. Va-t-en voir voir s'ils viennent,
tourner
le
;
:
Jean.
Vàou pasoun plén cùou
d'kiga.
Elle ne vaut pas cher.
CuBÉARTA, *
s. f.
Cubercèla,
Couverture.
s. f.
Cùou DE
CHIN,
s.
Cùou-terrous,
s.
Couvercle d'une
marmite, d'un pot.
marier)
(à
Cùbia,
s.
Cucàr, v.
f.
Obscurité, pénombre.
a.
Humer
(un œuf, etc.);
guigner.
CucHo'uN,
d'un
m. Tas, monceau.
Nèfle.
m.
Fille
unique
propriétaire
fon-
cier.
CÙOU dubèart, tes.
m. Personne qui de fermer les por-
s.
n'a pas l'habitude s.
m.
DAN CuQuÉT, mage.
m.
S.
DAR de
Asticot
*
fro3"
Curachdun, CuRÀLHA,
s.
Balayures
;
Curèiras,
brebis
;
Curbîr, v. a. Recouvrir par un labour le blé semé se dit aussi
pour semer seulement.
m. Jeune curé.
s. f.
vieilles qu'on
41
ne garde pas.
foin
Les restes du dans la crèche.
pi.
s. f.
ou de
la paille
(H. curilhas).
CuRALHÀR, V. a. Curer, nettoyer curalhàr éna féa, i-efuser une brebis dans l'achat d'un lot. ;
CuRÀR,
CuRRÉT,
Creuser, curer.
V. a.
V. a.
Petit
d'enfant
lit
roulettes.
*Cuviàire,
s.
m. Espèce de fau-
chet, râteau à dents de
Curàr riéous (aquéou chemin fài que, loc. Chemin en côte qui coupe des ravins successifs. CuRBÎR,
m.
s.
monté sur
bois écar-
tées (H. espalhàire). Cuvîssis,
m.
s.
p.
Ce qu'on en-
lève avec le cuviàire (H. cuviàias).
Couvrir.
D
Dabàs, adv. En bas. Dàise,
adv.
Dandeiréts,
Doucement
daisét,
;
tout doucement.
Dal,
s.
m. Faux, instrument.
Damàr, avec
la
v. a.
Enfoncer les pavés
Damas, s. donne aux deux supportent tojret à
f.
pi.
Nom
qu'on
petites colonnes qui
Vencréna, l'épinglet du
filet.
Dameisèla,
s.
Dameiselèta,
m. Demoiselle. s.
f.
Petite
demoi-
selle.
Dameiselôta,
f.
Petite
demoi-
Terme de mépris. Damén (tenir, loc. Observer
selle.
la farine et
adv.
Près,
auprès,
tout
près.
Darboun,
m. Taupe.
s.
Darbouniéra,
Dardalhàr, lant du soleil.
Dardèna, ou de
s.
Pièce
f.
en par-
deux
de
six deniers. Pila
dènas, grippe-sou il
m. Taupinière.
s.
v. n. Darder,
;
val
pa
dar-
n'a dar-
ne vaut pas cher. Ce
nom
provient du moulin d'Ardenne, près
Toulouse, où cette pièce a été frap-
tivement.
Damo'un, adv.
Pâte claire
p.
soupe.
dèna, atten-
m.
du fromage râpé, et qu'on verse dans le bouillon pour faire la
liards s.
s.
avec des œufs, de
Dapè,
hie (dàmai.
*
faite
En
haut, là-haut.
Dan, s. m. Boule servant de but au jeu de la buérla (v. c. m.).
pée, de 1710 à 1712 (Maurin bault,
Reçue numismatique de
Darèire,
s.
Raim1901).
m. Arrière, derrière.
42
DEF
Darèires,
m.
s.
DExM
Le mauvais bon grain
parole.
ça vient.
meisdun,
p.
se sépare du
grain qui
quand on vanne
le blé.
Defooutàr.
v.
f.
Manquer
sa
à
Defouàra, adv. Dehors defouhra hors de la maison. ;
Comme
Daré
(à, loc.
Darîr
(se, v. pr.
S'impatienter, se
brûler le sang.
Darrikr, èha, adj. Dernier.
Darriéh
En dernier
(d'en.
lieu.
Davàou, adv. En bas. qualité
Prendre de pensounàri, prendre
en pension Irabalhkr de menuisier, faire de la menuiserie dire d'ôi, denoun, dire oui, non. Acà es pa ;
;
de dire, ce n'est pas à
ùna de roouba,
j'ai
N ai
dire.
une robe.
Deàl,
s.
Debàda,
m. Dé
à coudre.
conj.
Pourtant,
v. a.
Détruire sans pro-
Degaliér, iéra, adj. Dépensier.
Degoukl,
m. Dégringolade. les mou-
s.
Uavér soun àou degouél, tons sont à
vil prix.
Degoulàr,
v. a. Précipiter,
déro-
cher.
Dego'ut, licide.
s.
s.
m. Précipice.
m. Petite goutte,
stil-
Dernière goutte d'un verre.
Egoutd'un néan-
moins.
Degrés,
toit. s.
m.
Marches, et non
pi.
l'escalier.
Debalènt ou dibalènt,
m. Pré-
s.
cipice (H. deshalenc).
Debanàr, perdre
Degalh.\r,
Degoulôour,
Deàgna, s. f. Petite quantité, un soupçon de... *
Refuser.
a.
fit.
comme, en
De, prép. De, de.
Defuîré, v.
Degàlha bèou tens, s. Qui perd son temps à des niaiseries.
n.
v.
Dévider
:
au
fig.
le sens.
chàrbe).
Debastàr,
v.
a.
îsa, adj.
Enlever
le
bât.
Délicat, discret,
Deilamount,adv. De ce côté-là de ;
Nom de lieu, hade l'autre côté de la rivière par rapport au village princiDeilài l'àigua.
meau
situé
pal.
D'ÉiRA
EN
LÀi,
adv.
Dedîn, adv. Dedans.
Deiscèndre, verb.
Defèr,
Déiscènta,
adj.
Etrange,
désagréa-
ble.
Defendùas, en défends.
A
l'avenir.
Dorénavant.
susceptible.
Défendre,
Personne (pa
là-haut. Deilavàou, d'en bas.
Debanèlas, s. f. Dévidoir pour mettre le fil en écheveaux (v. làna-
Decîs,
pronom.
Degùn, degùn).
s. f.
Deissamo'unt, adv. v. n. s. f.
Mettre au p.
Defîla, adv. Défile.
défi.
Terres mises
a.
Descendre.
Descente.
De ce
côté-ci;
là-haut. Deissavàou, d'en bas.
DEMÀN,adv. Demain.
Demanda (anàr en, loc. Faire une demande en mariage.
Dematîn, adv. De bon matin. de
Demèit, adv. deux.
Démens
moitié,
Desaveàrt, adj. Écervelé.
part à
(anàr en, loc. S'affaiblir.
v.
Amuser un
a.
en-
Devoir.
V. a.
Derabàr,
Se dépouil-
(se, v. n.
Desbardelàr, v. Enlever la bai'de,
Deramàr,
Desbardelà, sa barde, son
Arracher.
V. a.
Enlever
v. a.
la feuille
d'un arbre.
Derouchàr,
Dérocher.
v. a.
Desacoublàr. Séparer deux choses accouplées.
Au
Desafreiràr
m. Désaccord.
s.
(se, v.
Se déparquand deux
pr.
tager au jeu de quilles,
joueurs ont
même nombre
le
de
points.
Qui a jeté
fig.
Enlever
v. a.
dépravé, fuéc des-
:
la
corne
du pied des bêtes de somme. En chimin a desbatàr en àse, loc. Chemin rocailleux en diable (où les ânes se font sauter
Desacouérdi,
adj.
àia,
bât.
en dévergondé, excessif bardelà, un feu d'enfer.
Desbatàr,
Deràn (èou, prép. Au-devant.
Desbatàr tes jambes.
le sabot).
(se, v. pr.
Courir à tou-
Desbelà, àia, adj. Prodigue.
Desbôrt,
s.
m. Fluxion humorale,
convulsion, échauffement chez les s.
m. Malaise. a.
enfants.
Dissipé,
adj.
même
sens qu'entreniés. v. a. Se ne veut plus donner à têter à son agneau.
qui
Desanà, ÀiA,adj. Amaigri, exténué, pâle.
Desanàr, v. n. Employé seulement dans l'expression, ?ne sèntou desnriAr : j'ai une faiblesse, je m'en vais.
Desarenàr, Desarricàr,
Éreinter.
v. a. v.
a.
Désorganiser
maladroitement. Desassetàu,
Desbougrîr
(se, v. pr.
Se débrouil-
ler, se tirer d'affaire.
Desamàr ou deseimàr,
dit d'une brebis
cuvier.
Desbagageàr
le bât.
DÉounE,
Desàis,
Détourner du bon
a.
ler.
ie.
fant.
Desalùt,
Desaviàr, v.
chemin, déranger,
Demiéi, iéia, adj. Demi,
Demouràr,
43
DES
DES
v. a.
Desbousselàr,
ie linge
du
Égruger
a.
(v.
Desboutàr, v. n. Séparer les planches sciées d'un billot, que les scieurs de long ont laissé adhérentes.
Desbraià,
desbraiàia,
adj.
Dé-
braillé, débraillée.
Oter
Desbraiàr,
v. a.
Desbhaiàr
(se, v. r.
la culotte.
Donner tout
son bien, se dépouiller.
Desbroundàr, Tirer
v.
làna-chàrbe).
v.
a.
Nettoyer les
prés de montagne en enlevant les branches mortes de mélèze.
44
DES
Descadaissàr, ver le caclàis (v.
c.
DES Décatir, enle-
v. a.
Descadastràr,
v.
* *
Démantibu-
a.
sous desennemis.
et
Desentourtilhàr,
V.
a.
Démê-
ler, débrouiller.
ler.
Descadràr, choses
Faire ou dire des
v. n.
déraisonnables,
perdre
Desfaciàr, v.
la
boule.
Défigurer.
a.
Desfarcàr(se,
Se débarras-
v. p.
ser de, jeter.
Descarouîra,
Anàrà
la
s.
Désordre.
f.
Desfèci,
m. Fatigue morale.
s.
descarouîra, marcher à la
Desficalhàr,
ruine.
Deschàous,
àoussa,
Desfooutàr,
Dé-
adj.
v.
Deschangeàr, monnaie.
Faire de
n.
v.
Oesfournàr,
la
du
v. n.
Manquer
v. n.
Retirer le pain
à
un
Desgounsoulàr
désespérer,
(se,
v.
n.
Se
Descouse,
v. a.
v. a.
v. n.
1er à force
de
A
adj.
gros
bouil-
Découdre.
Desgeàl,
Découdre.
s-
m. Dégel.
Desgivitrà,
àia,
adj.
Débraillé,
le
dont
la
chemise forme des givltras
P'emme
décolletée.
Découvrir.
a.
Desgoouchir,
m.
s.
S'égueu-
lons.
(voir ce mot).
Descurbîr,
(se, v. n.
crier.
Desgarouét,
Descumanglàr, v. a. Arracher cumkngle (v. ce mot).
Refuser.
Desgàrgamelàr
s'affliger.
Descourduràr,
four.
Desfuîre,
Descoulanà, àia, adj. Dont la chemise est ouverte sur la poitrine.
Desdén,
Débrouiller.
a.
engagement.
chaussé.
* *
pa desennemis etchascùn
sions: sian a sous amis
m.).
v. a.
Dégauchir.
Dédain, dégoût,
Desgoubià,
mépris.
iàia, adj.
Gauche, ma-
ladroit (de des privatif et gàoubi, v,
Desdîch,
s.
m.
Tiéàii.
Pas desdlch.
c.
m.).
Je tiens le pari. Desgouissîr,
Desdîre, v. n. Perdre la fertilité, en parlant des terres ou des arbres
Desgoutàr,
fruitiers.
Desdemècres,
s,
m.
Effronté,
touche-à-tout. * *
Desembestiàr,
v.
a.
Désen-
nuyer, amuser le contraire à'embes;
tikr.
Desennemîs, usité
adj.
pi.
Ennemis
v.
a.
Démêler,
en
parlant des cheveux. v. n. Tarir.
Desgrouvelhàr, Desoringalhàr, meuble.
Desgrunàr, Desguèina, nance.
v. a.
c. a. s.
V. a.
f.
Écaler.
Démolir un
Egrener. Dégaine, conte-
;
seulement dans les expres-
Desjanàr,
v. a.
Mettre en perce.
DES Deslenguà, àia, propos déplacés.
Desmamàr,
adj.
Qui tient des
(se, v. r.
Despartîr, la
où
sous.
Destàgner,
le
Destapàr,
Se débarrasser
v. n.
v. a.
Disconvenir.
Déboucher, décou-
vrir.
Destégner,
Déraisonner.
V. n.
v. n.
rasdouira
Détacher à (v. c.
m.),
Despegàr,
v. a.
sur la
Destouchàr,
Qui a
la
poitrine découverte. v.
a.
s.
v. a.
Détordre.
Egarer, dissiper,
Destréch, s. m. Presse primitive pour écraser les graines de genièvre et faire Yestré
Fâcher, indis-
poser.
Despiéch,
Déranger.
v. a.
fourvoyer.
Despéi, adv. Depuis.
Despiachàr,
Déteindre.
v. a.
Destouérser, Destraviàr,
Décoller.
Despeitrinà, àia, adj.
v. n.
Desténch, éncha, adj. Déteint.
l'aide
avant de les mettre au four.
m. Dépit.
Despiéch (per, adv. De colère, ab
(v. c.
m.).
Destregnôour, s. m. Coin en fer qu'on enfonce dans le bois qui est au centre de la meule de moulin et qu'on retire, pour le remplacer par un coin de bois pour serrer.
irato.
Despiéch (venir ou poussàr per, loc. Venir ou pousser malgré l'absence de soins.
a.
Destrînc,
m. Embarras, trouble,
Despoupàr
(se,
s.
n.
Se luxer un
Desratelà, àia,
adj. Dératé,
(se, v. r.
la
Se rompre les
reins, s'éreinter.
s. m. Qui gâte ses haen peu de temps.
Desvél (toumbàr en, une insomnie.
qui
court sans souffler (H. desratal).
s.
Destrùci, bits
muscle.
Sevrer.
Destriàr, v.
détresse.
Despiechous, ousa, adj. Dépiteux, susceptible.
Desrenàr
;
Dessouta, et so'uta, adv. En des-
Le dimanche.
planche, chaque pain du pain voisin,
adv.
Destartavelà, àia, adj. Écervelé.
Desparlàr,
de
Desso'ubre (en, en dessus,
Sevrer.
s. f.
Desnevàia, s. f. Époque sol se débarrasse de neige.
Desnevàr de neige.
45
en dessus.
V. a.
Desméngea,
*
DEV
loc.
Avoir
Desverdeàr, v. a. Faucher avant matuinté (H. desverdegeàr). Déte,
s.
m. Dette.
Dessetàble, adj. Insupportable.
Devàn(ôou, prép. Au-devant. Loc: s'anar devàn se faire ombre à soi-
Dessesoux,
même.
s.
f.
Mauvaise
sai-
son.
Dessoousséta, adv. En cachette.
Devessàr,
Devén,
s.
v.
Se renvei'ser.
m. Voir defendùas.
46
DOU
DIS
Du
DiiVÈRS, adv.
côté de
disnàr. Allons diner; vène
vers,
;
Devinàlha, s. f. Devinette. Loc. devindun devinàlha, à l'aveuglette.
te
soupàr^
viens souper.
:
Dévoul,
sensible au
Ti'ès
adj.
Pour diable.
interj.
!
DicH, îcHA, part.
DôGou,
Du verbe
conclu. Loc.
Quel
est ton
:
nom
?
:
afin
qu'il soit dit,
que per pas pas
dises
?Tn
Vendrès,
que...
viendras, n'est-ce pas?
de dire, sous prétexte de voua que li siégue lou di, il ne veut ;
en convenir
;
Agité, ne pou-
m. Chien dogue.
s.
dire,
Cdu/na te disoun? (que le pur Marseillais francise Comme on te dit?). Disoun, on dit. Per te dire de... pour dit,
ÀiA, adj.
DÔBA, s. f. Daube (plat de viande avec sauce au vin).
toucher; débile. Diàstre
DivAGÀ,
vant tenir en place.
DOMINUM NÔSTRUM (eS PA PER, loC. Ce n'est pas pour l'amour de Dieu. Dôou,
art. Génitif
du.
:
DouçAMÀRA, s. f. Douce amère, solanuni dulcamara. Lin. DoucÉTA,
s.
Mâche, doucette,
f.
valeriana locusta. Lin.
Douéia,
s.
f.
Douve.
dire que,
per de
DouLHA,
afin que.
S. f.
Jarre à l'huile (latin:
dolium).
DiLÙNS,
s.
m. Lundi.
DiMÀRS,
s.
m. Mardi.
DiMÈcuES, Dijôous,
s.
s.
m. Mercredi.
s,
s.
s. f.
Distribution d'aumô-
funérailles.
m. Jeudi.
DivÈNDREs, DissÀNDE,
Dduna,
nes, le plus souvent à l'occasion des
Dounàr, v. n. Donner; céder Aquéla muràlha a dounà ; suppurer donner le repas aux bestiaux à :
m. Vendredi.
m. Samedi.
;
l'écurie.
DjMÈNCHE,
s.
m. Dimanche
(v.
Doundàr,
desméngea).
v. a.
Dompter
;
battre
ferme.
Dindàl et dindaliéra,
s.
f.
Seuil,
Doundîna,
s. f.
Volée de coups.
linteau d'une porte.
DiNDÀR,
Dounddun,s. m. Personne épaisse. Se dit au physique et au moral.
V. n. Tinter.
DiNS, adv. Dans.
Do'uNCA, conj. Donc.
DÎNTRE, adv. Dedans. Discouést, difficile
;
Do'uRGA,
D'accès
couésta, adj.
incommode
mal
;
DiscouRo'us,
o'usA,
adj.
dans une tenue délabrée peur à voir.
lieux.
Qui est
leuse.
DisNÀR,
V. n.
Dîner. Loc.
qui fait
;
Anén
se
S.
Noms
de
DoRMiLHOusA, adj. f. La sourcilNom de lieu, montagne.
Dous, Do'uAs,
que :
Cruche.
DouRMiLHo'us, o'usA,
en
main.
s. f.
:
adj.
cet adjectif a
Deux. Remardeux genres
dous homes, do'uas frénias.
:
EN G Dous que,
adv.
Depuis
que...
(Fours).
Druîsa,
Duc
Dkài,
m. Grand crible pour
s.
le
blé.
s.
(lou.
s.
f.
Draiôou,
Chemin des troupeaux.
s.
m.
Petit chemin.
f.
Engrais.
Nom de
lieu
;
hibou. Loc. Sàbe pa enté lou dùgou,
Dràia,
47
ETG
ce qu'il
il
ne
de dùgou, li chanta
sait ce qu'il dit,
ni
fait.
Duch, s. m. Conduit d'eau ravin dens la roche. C'est peut-être l'origine du nom précédent. ;
Passer dans les récoltes, sans précaution aucune. Dralhàr,
v.
n.
étroit
et
m. Petit drap en laine s. chanvre posé sur le matelas, et remplaçant le drap de dessous.
contre cœur (H. luérdre).
Drapier et Drapassiér, iéra, adj. Se dit d'une vache qui mange les
mir.
Drapét,
personne qui, couchant à deux, tire les draps du lit à elle, en bougeant toujours. étoffes, et d'une
DnÉcH, ÉCHA, en pente.
adj. Droit.
Drécha,
lieu
DuEcniÉRA, adj.
Driluàr,
En
droite ligne.
V. n. Jouir, s'épanouir
de
Droounàr Passer dans
Eàgi,
v. n.
m. Age. Loc. esjad'eàgi,
s.
:
est d'un âge avancé.
Eàris, j'à
Droounasseàr,
et
la nei^je fraîche (Fours).
s.
d'eàris,
m.
p. Ers.
elle
ers font, gonfler le tiaux qui en
Efkkt,
s.
Loc.
:
Anian-
est enceinte. (Les
ventre aux bes-
mangent
trop).
m. Domaine, pièce de
Durmir,
et
Duérme-dréch, Durbîr
s.
n.
v.
Dor-
m. Lendore.
Ouvrir durbi et dubèart.
et duérbe, v. a.
part, passé
;
au
DuRMÈNT, s. m. Sablière, pièce de bois posée sur le haut de la muraille pour recevoir les chevrons,
DuRMÎLHA,
oie.
il
Duérme
Péniblement, à
adv.
Duérdre,
s.
f.
Dormeur.
Durmilhdun, ouna, dormeuse.
adj.
Dormeur,
Egour, s. m. Envie de faire. Ai pa V égdur. Je n'ai pas envie. Eici, ad. Ici.
EiGADiÉRA, s. f. Aiguière contenant de l'eau tiède pour baptême.
EiGÀGNA,
s.
f.
manjà a Veigàgna,
terre.
(les
Engouloussàr (s', v. pr. Se terminer par un passage étroit.
gonfler le les
Rosée. Loc. elle est
:
A
enceinte
herbes mouillées de rosée font ventre aux bestiaux qui
mangent).
48
ÉIR
EiGAGNOus,
£1S
ousA,
adj.
Qui a
goût de l'eau en parlant des
le
pommes
de terre, etc.
dorénavant
en
d'èira
;
qu'à présent
Eiréta
m. La quantité d'eau Eigôour, que l'on prend à la fois dans un canal commun, pour l'arrosage d'une propriété quantité remplissant un canal d'arrosage ordinaire on dit s.
;
:
;
en eigoour d'kigua (H. aigàour).
lieux
Noms
l'eiràssa.
(!',
dérivés de
plats
que nous
disons
en
àira,
nom
ce
Saint-Paul à
à
un récipient muni d'un
manche,
servant à projeter l'eau pour l'arrosage des jardins
tandis que le
;
mot
sens donné ci-dessus, est remplacé par eigagi.
eigdour dans le
Eigreàsses,
m.
s.
p.
Aigreurs au
Eirî,
Barcelonais
Blé échaudé,
adj.
îa,
bien nourri
Eigrét, (II.
m. Fruit de
s.
l'épine-vi-
Eirôou interj. Cri pour un attelage à droite.
s.
Eiguèstre,
m. L'épine-vinette. s. m. Endroit hu-
mide. Eiguéta. L'eau dans laquelle ont
macarons ou les lazagnes breuvage chaud, agréable pour ceux qui l'aiment et dans lequel on ajoute même du vin. cuit les
:
EiLÀi, adv. Là-bas.
EiLÀi
(d',
adv.
De
Eirôou (mandàr,
EmouER,
m. Airée,
s.
ousa,
Aimer.
EisAMÉN, adv. Aisément.
Eisarmà, àia, adj. Desséché par une trop longue station près du éna plàia eisarpoêle. On dit aussi :
màia, une plaie Eisîna,
s.
f.
Hache,
présent
ustensile
de cuisine. s.
v. eisséta
(du
latin ascia).
Amadou
s. f.
Eissàia,
a.
De ce
s. f.
(II. èsca).
Essanger. côté-ci.
Pelle repliée en de-
Eissàia,
s.
Eissalàr,
f.
v.
Échelle. a.
Étendre du
foin,
des récoltes, du grain.
Einè, èia, adj. Aîné.
A
rouge.
Récipient,
dans (IL aissàda).
Plein une eiinina.
Einàn, adv. Avant.
Èira, adj.
irritée,
f.
Eissài, adv.
Mesure. Double dé-
s. f.
Heureux (H.
adj.
Eisa, aia, adv. Aisé.
ÈissA, l'autre côté.
calitre (H. esminn).
Eiminàia,
sur
hurdus).
EissAGÀn, V.
s. f.
la fois
l'aire.
Èissa,
v. a.
à
quantité
la
de gerbes qu'on foule à
EiLAvÀou, adv. Là-bas.
Eimàr,
Guider
loc.
droite.
Eimàble, àbla, adj. Aimable.
Eimîna,
faire al-
Eisa, adv. Aisément.
aigrél).
Eigretiér,
pas
anourri).
(II.
ler
Eirous,
gosier (H. àigras).
de aire,
iéra.
!
nette
désor-
ski,
mais.
EiGÀR, V. n. Arroser les près.
On donne
jus-
rèire,
d'èira en
;
;
d'èira en lài.
Eissaléta,
s. f.
Petite échelle.
Nom
EMB
EIS
Couél de
•de lieu.
mune de
Revel,
l'Eissaléta,
très
i*aide à
com-
Eissèla,
Eissaliér,
m. Degrés.
s.
Eissaliérs,
s. pi.
Eissaldun,
s.
Eissàlp,
Eissiéouta (man,
autour
Quartier
nom de
autre famille.
sœur d'une
scamhio.
It.
Eissandilhduns,
m.
s.
EissÀNGLA,
Écharde.
s. f.
;
part. Cuit à la
àia, adj.
se dit des œufs pochés.
Eissilhoun,
Nom de lieu rocher pointu,
m.
s.
serfouette, piochon
Eissîna,
s.
Eissirouél.
m. Bédane ciseau dont la lame est longue, plate avec un tranchant en s.
;
;
Echine
f.
nom
;
de
de
m. Écureuil (H.es-
s.
quiroou).
;
biseau (pour faire
les mortaises)
lieu, lou làous
ilas
;
Elssô,
pronom. Ceci.
Eissooudilhàia,
Échappée de
s. f.
soleil.
eissàou-
de Jausiers), à cause de la ressemblance, avec la bédane, des tiges d'ajoncs qui entourent ce petit
Eissooudilhàr, v. n. Brouir.
{c^
Eissùbli,
s.
m. Oubli.
Eissubliàr,
v.
Oublier (H.
a.
et-
chouhliàr, oublidàr).
lac.
EissÀRLA,
Archet de berceau
s. f.
Eissarmàr (s', v. pr. S'altérer, se dessécher par sa présence prolongée s'irriter en parlant à côté du feu d'une plaie. ;
Eissàrpa,
s. f.
Écheveau.
EissARTÀu,
V. a.
Défricher.
Eissàrts,
m.
s.
Eissartilhàr
p. (s'
sarticuler les pieds,
Eissàssa, ;
adv.
;
Se déen parlant du pr.
Échasse de lieu.
eitanpàou, aussi peu
aussi bien, qui signifie
:
comme
vraiment
bien. Eitàn
Bois défrichés. v.
:
;
eitanbén,
exclamation
!
li
voou,
j'irai
Eitartàn, adv. Autant.
Embabouîr, v. en paroles embabouinàr).
dir
a. (II.
Enjôler,
F.
étour-
embalouire et
grosse
Embàissa, s. f. Tout le linge qui ne va pas à la lessive linge de cou-
m. Reste d'un
tas de
leur, bas, etc.; tare.
f.
n.
:
s.
même,
bien.
;
s.
houe
Eisseiér,
Au-
Autant, aussi. Déri-
Eitàn, pi'ép.
vés
Eitàn, adv. Autant, tout de
bœuf.
hache
Eitaltàn ou eitartàn, tant.
(H. a rescia).
*
poêle
lieu.
Eissàoupre, de menuisier
nom
Main gau-
aiguille.
Chene-
p.
votte.
prés
s. f.
che. Eissilhà,
lieu.
Eissambiéras (faire, loc. Mariage entre le fx'ère et la sœur d'une famille avec le frère et la
Herminette, petite
s. f.
hache.
m. Échelon.
m.
s.
dernière
la
fait
Aisselle.
s. f.
EissÉTA,
Escalier.
d'une Alpe {ex-alp),
a
trousse sur le pré.
gra-
vir.
•
quand on
foin,
49
Arnaud et G. Morin.
— Le langage de
la vallée
de Barcelonnette.
.
ÉMO
EMB
so
Embalùn, s. m. Branle grand volume pour peu de chose.
Embournelàr, v. a. Mettre une dans des tuyaux de bois
;
Embanàr,
Mettre dans
a.
V.
Embanàr
Embanastàr
v.
(s',
r.
Jouer
la
tre).
culotte.
Embaragnàr
S'embarras-
v. r.
(s',
Embarliflàr, v.
Embarbàr
a.
A
Fours
savoir par où
EiMBASTÀiA,
s.
La
f.
culotte,
au
Embraîàr,
Embastàr, v. a. Mettre le bât. Parte pa lou jour qu'embàsta, loc. n'est janiais prêt à partir.
Embastàr
Embé
et
(s'.
Jouer
la culotte.
noir
;
rhamnus
s.
f.
Nom
de lieu
baissa).
Embelousàr(s', v. pr. Se blouser; se tromper,
S'aventurer
Embrecalhôour, s. m. Lieu plein de rochers difficiles à passer.
m. Abricot.
s.
**
Embrisàr
v. a.
(s',
Enchevêtrer.
v. pr.
S'engouer,
avaler une miette de pain ou une goutte d'eau de travers (H. s'engavaissàr).
Embèrlias,
s.
f.
p.
(à
Fours)
(v.
ensàrris),
Embroulh,
s.
m. Trouble, embar-
ras.
Emberlifàr,
v.
Barbouiller,
a.
avec q.q. chose de gluant.
Embestiàr, v.
a.
Embrounchà,
àia, adj.
Bourru (lU
ernbrouncà).
Ennuyer, embê-
ter.
Embuél,
s.
m.
Petit
peloton de
fil.
Embibàou,adj.
(v.
'unou) (Allos).
Embissiéous, iéousa, adj. Ambi-
Embulhàr,
Embouchèira,
s.
f.
Baisure,
au
point où les pains se touchent au four.
Brouiller le
v. a.
lil>
les cheveux.
Embullàr,
tieux.
Emboui,
m. Nerprua
(s', v. r.
Embrincalhàr, (v.
s.
pumilae, Lin.
au milieu des rochers.
Embricôt,
Emé, adv. Avec.
Embeissàia,
m. Entonnoir (H.
v. a. Culotter.
Embrecalhàr
jeu.
salir
s.
emboutkire)
Embràssa-pèiras,
s'embareirounàr.
:
;
Emboutôour,
Arriver au
pr.
v.
(s',
plir la
Barbouiller.
milieu d'apics et ne
Il
Emboutàr, v. a. Entonner remavec un entonnoir (pour faire de saucisse) remplir un tonneau. ;
ser (v. barragna et s'embarrar).
sortir.
bournèou).
(v.
Emboutàia, s, f. Provision de vin pour l'année (provient de bout, ou-
S'entêter.
v. r.
(s',
sa
une idée.
cervelle, enfourcher
source
v. n.
Abuser, duper.
Emé, prép. Avec.
Emmalurà,
adj.
Qui a
la
maia
malheureuse. s.
Embourîl,
m. Embarras, s.
m. Nombril.
Èmoucô, adv. Avec ça que tout cela soit
tadiéou,
;
emoucàfini.
ENA Empachàr,
V.
ENC
Empêcher.
a.
Empaoumàr, avec
V.
a.
paume de
la
Donner une la main au
Se rendre maître de
fîg.
f. p. indéf. Une, qualiun objet en deux parties. Énas beàssas, énas bràias, une besace, une culotte (H. au mot ùnas donne la phrase suivante du vieux langage
Énas, adj.
Empalficàr (s', v. r. Rester immobile comme un pieu.
giffle
51
fiant
:
;
l'esprit
de
quelqu'un.
unas novas vos vuelh contàr, c'est-àdire des nouvelles, las ùnas et las àoutras).
Empaoutàr
s'empooutousàr,
(s',
Enasseàr,
Se couvrir de boue. Empatouàr,
v.
a.
Envelopper une
la
race
Encà, encàra, adv. Encore.
partie malade.
Empedî, îa, adj. Empêché, embarrassé. Se dit surtout d'un ustensile. Empeg.Vr, v.
Coller avec de la
a.
poix, enivrer, soûler.
Empègna,
Renouveler
v. a.
d'un troupeau.
;
fig.:
Empeigne.
s. f.
Empénch, éncha,
Encabanàr: v. a. Coffrer, mettre en prison, rentrer les légumes verts dans des fosses recouvertes de branchages et de terre, pour l'hiver au enterrer quelqu'un.
Encacaruchàr
adj. Px-essé.
v.
(s',
r.
Se per-
cher.
Empèri (faire l',
Ioc. Faire le gros,
Encad.\r
faire merveille.
S'endormir profondé-
(s'.
ment. E.MPÉs,
s,
m. Empois.
Emplanàr,
Larger
v. a.
les
trou-
Encagnàr, mer.
enveni-
Exciter,
v. a.
peaux. E.MPonisduNÀR,
V. a.
Empountuà, àia, adj, Qui tient beaucoup à q.q. chose; qui y met de de l'acharnement; qui prend à cœur une chose. Li siéou pa empountuà, Ioc. Je n'y tiens pas, je ne suis pas un joueur passionné. la passion,
*
Empousinàr
(s', v.
r.
S'embour-
ber.
v. a.
Encambàr,
Empréndre, Empudàr,
v. n.
v. a.
v. n.
Empugnàr,
Empester.
Apprendre.
Empester.
v. a.
Empoigner.
En, éna, adj. indéf. Un, une. L'adjectif numéral se prononce un» (s',
v. r. S'en aller.
Démolir, crouler.
v. a.
Enjamber,
Encambarlàr (s', v. r. Se mettre jambe de ci, jambe de là.
Encaounàr
(s', v.
pr.
Se
tapir.
Encàousa, s. f. Cause. Loc: n'en siéou pa rencàousa. Je n'en suis pas la
cause.
Encapitàr,
Empouracàr,
Enanàr
Encalàr,
Empoisonner.
v. a.
que chose dans Encarreiràr,
Se mettre quel-
la tête.
Disposer,
v. a.
ar-
ranger. *
Encarrelàr,
v. a.
Étendre sur
le
carreau, tuer d'un seul coup.
Encarteiràr trampalàr.)
(s',
v.
pr.
(v.
s'es-
52
ENC
ENC
Encastelàr,
ENCLÀounE,
Mettre au milieu
v. a.
du jeu de marelle. Encendiàr de soutîsas.
loc.
Ago-
niser dïnjures (incendier).
donner provision
;
Enclore
a.
son
à
Enclapàr,
Ensevelir sous des
v. a.
Enclùn,
s.
Enclunsàr,
m. Enclume. Cabosser, bossuer
v. a.
un objet de métal, un chapeau
Enchantàr (s', V. un travail.
r.
S'endormir en
Enclussàr,
Encô
faisant
Enchantelàr, v. a. Faire rouler un objet sur une pente en le mettant de
v. a. Id.
Chez.
de, adv.
Encouàcha, s. f. Nœud que l'on fait au bout de Yatàcou (v. ce mot).
champ.
Encougourdàr
Enchaoussinàr,
v.
a.
Chauler
le
blé.
Enchapàr, v. a. Aiguiser la faux à coups de marteau. Au fîg.: faire de vives remontrances à quelqu'un en mauvaise part, chercher à circonve;
se mettre rond
(s', V.
Se griser,
p.
comme une
Encrapità, àia, adj. a
Perclus, qui
perdu l'usage de ses jambes (H.
encrepitàt).
Encre, encra, adj. Noir.
Enchatelàr (s', v. r. Commencer une race, former le noyau d'un chep-
Encrèire
tel.
Enchiminàr
(s',
v.pr. S'acheminer.
Enchoousounàr, v. a. Chauffer le four pour la première fois chaque ;
participant d'un four à son tour,
commun
le fait
et les autres n'ont plus
qu'à ramener le four à la
tempéra-
ture voulue.
(lat.
Enchoucàr
m. Mastic, encaustiincoslum).
(s', v.
Encrenilhàr
v.
(s',
s.
Encriéra,
s. f.
Encroucàr
Se tordre fil ou
pr.
Écritoire.
(s',
v.
pr. S'ankyloser
par l'immobilité prolongée sur un
humide (pour
les
animaux sur-
tout).
Encruncèou,
s.
m. Archet de ber-
ceau (H. escrunsèou).
m.
Ooujour
n.
p.
Les aïeux.
Apparaître
crête de la montagne.
à la
Lou souléou
enclma, le soleil se lève làr, trecimkr et aciniàr).
(v.
trecou-
;
sur lui-même, en parlant d'un d'un cheveu.
Encuéi, adv. Aujourd'hui.
Enciàns (lous, v.
Faire accroire.
Entaillure, cran
f.
pr. S'enivrer (H.
s'eAic/iouià/').
Encimàr,
(faire, loc.
Encréna, s. nom de lieu.
sol s.
courge.
Encoumbalàr (s', v. n. Tomber, couler dans un ravin [coumbal).
nir quelqu'un.
;
(H.
encussàr).
avocat.
Enchèst, que heurt
le bé-
pierres.
Éncha, s. f. Anche des clarinettes. Bagnkr Véncha, loc. Faire boire les musiciens
V.
tail.
Loc:
d'encuéi, à notre époque.
Enculà,
nom de
lieu
;
ancdula,
contre-fort.
Encumanglàr, v. a. cumàngle (v. ce mot).
Planter le
EN F
à
ENG
Endarnagàr;, v. a. Monter le coup quelqu'un l'indisposer contre un ;
autre.
Endarnàr
v. pr.
(s',
Se tromper
;
s'enfoncer (au' jeu).
Endarriér
loc,
(d',
adv.
En
der-
Ennuyer, importu-
v. a.
ner.
Enficàl, s. m. Crochet de fer fixé au Courbet du bât, dans lequel on passe la corde nommée tourtouriéra avant de la tordre avec le garot pour serrer la charge.
nier lieu.
Endesmenjàr
(s',
S'endiman-
v. r.
Endevoulîr, v.
a.
Rendre doulou-
dis uèch, loc. Laissé
en plan.
Endoubelà, àia, adj. S'applique aux ustensiles de cuisine encore embarrassés des restes de mets [de doba).
Mettre sur
la voie,
Endhéch, s. m. Endroit. Le côté opposé à l'envers. Endrechiéha, adv. Directement. Endro'una,
fig.:
Petite ruelle, la-
s. f.
trines.
Enfleitounàr, v,
Entraver les
a.
delette
et
un
l'articulation
Enfougounàr,
v.
Porter à la
a.
tête, entêter.
Enfreganàr,
Enfriiis, s.
m.
Engàfa,
f.
s.
Puer.
v. n.
Enfroumageàr, avec du fromage.
Assaisonner
v. a.
p. Récoltes sur pied.
Entaille, cran,
(H. endrùar).
d'une affaire compliquée.
Eneibàr
v. r.
(s',
Prendre une in-
*
Enfantas,
V. r.
(s',
S'embourber.
m. Gros enfant ou
s.
Moyen de
f.
Se
(s',
v.
dit aussi d'un
r.
se
tirer
S'empif-
conduit qui
s'obstrue.
digestion d'eau.
Enfangeàr
s.
Engamounàr
frer.
syno-
d'encréna.
Engàma, *
Endurcir.
bâton
appelé fleitdun.
nyme
v. a.
corde
brebis en leur repliant une patte de devant, et en passant entre la cor-
Endruisàr et Endrùar, v. a. Engraisser les terres avec du fumier Endursîr,
la
embrouiller.
Enfla, flàia et enfle, fla, adj.
*
v. a.
au
l'enfical;
Enflé.
reux au toucher.
Endraiàr,
Passer
Enficalhàr, v. a.
dans
cher.
En
Enfetàr.
53
personne âgée qui
fait l'enfant.
Engamounà,
Enganàr, Engansàr,
àia, adj. Empiffré.
v. a.
Tromper, duper. Entortiller quel-
v. a.
qu'un.
Enfantoun, Enfecîr,
s.
m.
Joli petit enfant.
v. a. Infester,
couvrir de
Engansàr
poux.
Engavàr,
Enfenoulhàr (s', v. pr. S'engager dans une mauvaise affaire.
Engàva gôrris,
Enfernét
(1',
aride, d'accès
s.
m.
difficile
Nom ;
de lieu
petit enfer.
pr.
v.
(s',
Se laisser
prendre. v. a.
Engaver. s.
m. Mets épais un cochon.
et lourd qui engaverait
Engavaissàr brisàr).
(s',
V.
pr.
(v.
s'em-
ENR
ENG
5i
Engeamounàr
*
ter,
se
mal
Engritàr
àia, adj. Fagoté.
Engeamounà,
*
Se fago-
v. r.
(s',
Engién,
(s',
s.
Se débrouiller
v. r.
v. a.
Enginiàr
(s'.
Engingî,
îa, adj.
Mal agencer.
S'ingénier.
Maladroit, entre-
pris.
Engèfi,
ment de
En gros (Piém.
Engroufîr
(s',
v. pr. S'agrifîer.
à
Enguènt, s. m. Onguent. L'enguènt de la Tanarduna, pour guérir les glandes; es Venguènt de mèste Arnàout, que fài ni ben ni màou.
Invention.
f.
Engimbràr,
1'.
ringr'oss.
m. Invention, habileté
s.
Engenîàr
(à
Engrôs
habiller.
Engèni,
S'exciter l'un
v. pr.
(s',
contre l'autre.
Eniràr,
Repousser un
v. a.
ali-
ment qui vous répugne. m. Contusion, gonflepeau après un coup.
s.
la
EngoubiX,
iàia, adj. Adx'oit.
Engouissanèou,
fil
embrouillé. Engouissîr,
v.
Emmêler, en
a.
parlant des cheveux.
Engoulàr,
Engoulounàr
Se perdre,
v. r.
(s',
en parlant de l'eau dans
le terrain.
Engranàr,
v.
Commencer
a.
dans
blé
à
trémie du
la
moulin.
Enlouitàr
(s',
v. a.
Mettre dans les
greniers, remplir les greniers.
Engravàr,
v.
Enlourdîr,
v.
ENMOuLÎn,
a.
Recouvrir
(s', v.
de
Prendre dans ses
pr.
En venir aux
mains.
Enmouralhàr,
v.
Mettre
a.
les
morailles au mulet.
Ennivoulàh
s. f. p.
(s', v. r.
Enprincipiàr, (II.
v. a.
v.
Enquitranàr,
v. a.
s.
Se couvrir de ciel.
Entreprendre,
imprincipiàr).
Enquiquinàr,
Enràbi,
Morailles.
a.
Importuner.
Engorger.
m. Ce qui vous
fait
en-
rager; inquiétude, chagrin.
Engreissàu,
v.
n.
a.
Engraisser.
Tout engraissa lou puérc, il ne faut pas être délicat, tout engraisse le cochon.
Enrabiàr,
v. n.
Enrealàr,
v. n.
EnreXr,
Engrilhàr, planches en
aba-
Amollir.
v. a.
grifîes.
Engrefîr
sembri-
sourdir.
commencer v. a.
(v.
Étourdir,
a.
nuages, en parlant du
pierres.
Engrefîr,
pr.
v.
Enmouràlhas,
Engraneiràr,
Agencer.
v. a.
Enleà, àia, adj. Prêt à s'emballer; qui ne demande qu'à sauter.
Enluéc, adv. Nulle part.
Engo'urt, o'urta, adj. Avide, goulu.
mettre son
Se prendre en
r.
sàr).
Engouler, avaler.
v. a.
v.
(s',
Enjimbràr,
m. Tas de
s.
Eniràr haine.
v.
grille.
a.
Empiler
des
v. a.
Enrager. Raviner.
Tracer
le
sillon.
Enré:ire, adv.
En
arrière.
premier
Enrooumàr,
Enrhumer.
V. a.
Enrouchôour,
m.
s.
Nom
de
Entàr, lieu
très pierreux. (s',
Se couvrir
V. r.
•,
V. a.
Ensacher.
bas).
Ensanglanter.
V. a.
Double boîte à claire-voie qu'on met sur le bât du mulet pour transporter le fumier. Se fait aussi en étoffe, ou même en peau de mouton doublée pour les Ensàrris,
m.
s.
p.
bergers d'Arles.
Enseàr,
v. a.
v.
(s',
Où.
Entamer.
Se
r.
une
faire
blessure en restant longtemps coula
même
du corps.
partie
Ententerîn, adv. Sur ces entre-
rement
(II.
esclàr).
Enseàs,
cellement de neige par
A Embrun
Enségnas,
s.
:
le
vent
(II.
peàs. p.
f.
La ceinture
V. a.
(H. enterlga).
Entéssa, adj.
Qui n'a de
f.
lait
la brebis.
*
Entramàlh,
s.
(s',v. r.
Garder
m.
Filet à foin
ou
à pêche. v. r.
(s',
v. r.
S'embrouil-
(s',
ler.
Entravessàr
Prendre
le
les roues.
Entrecoupàr
Abasourdir. le
(s',
Se contre-
v. r.
dire.
sou-
venir d'une chose. s.
m. Agacement des
s.
par un
EnsIn, adv. Ainsi.
Enstrumént,
Entesîl,
Entrecouél, adj. Qui est masqué pli de terrain.
Ensèns, adv. Ensemble.
Ensouvenîr
Fos-
contresens, metti*e des bâtons dans
d'Orion.
Ensourdîr,
m.
s.
dents donné par q.q. chose d'aigre.
Entramalhàr
m. Congérie. Amon-
s.
Entèrra-mouérts, soyeur.
de
Fêler, fendre sans
C[ue les parties se désunissent entiè-
ensiàs).
Entemenàr
lieu.
v. a.
qu'à un pis. Se dit de la chèvre et
Enseà, àia, adj. Fêlé.
*
se
;
faites.
Ensanousîr,
*
Enté, adv. de
ché sur
Ensài, adv. Ici (opposé à alài, là-
S'enivrer
V. r.
(s',
d'une charrette qui s'embourbe.
Entemenàr,
Ensàcha-bànas. Sobriquet d'un cocu (jui a son plein sac de cornes.
Ensachàr,
V. a. Greffer.
Entascàr dit
Enroulhousîr de rouille.
55
ENT
ENS
m. La grosse d'une
obligation, d'un jugement.
Ensthumentàr, V. n. Poursuivre devant les tribunaux l'exécution d'un acte ou d'un jugement. Ensuchàr, V. a. Assommer (H. ensucAr). M'ensùches emé toun renàr, tu m'assommes avec tes grogneries.
Entredurbir,
v. a. Entr'ouvrir.
Entrefouîre,
v. a. Serfouir,
Entrelusîr,
v. n.
Entremés, éssa,
Luire à demi. adj.
Indiscret,
audacieux, trop sans gêne, qui ne laisse pas les autres tranquilles, dissipé.
Entremuélha, éntre-miéja).
de Jausiers.
s.
Nom
f.
de
Trémie (H. lieu,
au midi
56
ESB
ESB
Entressentî,
adj.
îa,
Pourri par
place,
Esbarbàire, Esbarbàji,
Entrincàr, v.
Entrooucàr,
Mettre en train.
a.
Entrougnà,
(II.
Enfouir.
v. a.
adj.
àia,
Renfrogné,
Enivrer
;
rompre
la
s.
m. Auvent.
Envéa, s. f. (H. envégea). Envie {nœvus des Latins). Taches que des enfants apportent en venant au mon*
de et que le peuple attribue à une envie non satisfaite qu'a eue la mère pendant sa grossesse.
Envenîr
Enversàr (s', v. r. Se pencher appuyer dans un sens, à droite ou gauche (au jeu de boules), Envestiôour,
s,
m,
(v,
V. a.
Engrener
les ger-
bes, dépiquer, battre le blé,
bois,
sur laquelle Vesbarbàire bat
les gerbes (IL esbarbavouira).
Esbarbouiroun,
m. Bâton avec
s.
Vesbarbàire achève de faire
lequel
tomber
le
grain restant aux gerbes-
déjà battues,
Esbedrà, àia, adj. Déchiré.
S'en retourner,
v. r.
(s',
Grand ou-
Esbarbouîra, s, f. Grosse planche tenue penchée sur deux pieds de
tête, fatiguer.
Envàn,
Vesbarhàr).
EsBARBÀR, V. a.
blé,
m. Battage du blé
Esbarbalhà, àia, adj. vert. Se dit des yeux.
ref rogné.
Enubriàr,
m. Batteur de
s.
s.
à
à
bouvet).
Esbelioussàr et Esbèluissàr, v. n. dit du bois même sec qui, eu
Se
un
brûlant, produit souvent
vapeur,
des crépitements
jet
et
de des-
gerbes d'étincelles, esbelièousses. Envestîr,
v. a. (v, bouvetar).
Esbéoure, Envouleàr,
v, a.
Envourtouleàr,
Envelopper, v,
Envelopper
a.
(H. envourloulhàr).
Éouve,
adj.
Sans
coquille,
(s',
œuf
s.
m. Le pin
cimbro. s,
m. Attelage d'une
charrette à plusieurs colliers,
m. Air. Loc. Dounàr cTer en quoouquun, ressembler à quels.
:
qu'un,
EsBADARNÀR,
S'imbiber,
v. r.
a. AfTouiller.
v.
àia, adj.
Bossue, eu
parlant d'un œuf.
Esbourneàr, v. a. Fatiguer, affaisLou vent nous esbournéa.
ser,
Esbourràr, v. a. Enlever la bourre, au fig., houspiller quelqu'un..
le poil
;
EsBOURRAssÀR
(s',
V. pr.
Sc hous-
piller. V. 3,
Ouvrir à deux
battants,
EsBALANSÀR,
Absorber (H. em~
EsBouF, ouFA, adj. Essoufflé.
Esboumbà,
Èouve ou Pin èouve,
Er,
Esbéoure
Esboudelàr,
couvé, hardé.
Equipàgi,
v. a.
beoure).
*
Esbouselàr
(s',
v.
n.
S'ébouler,,
tomber en bouse. V. a.
Ouvrir à deux
battants,
EsBALOui, adj. Ébahi,
EsBRASSEÀR (s', v. pr, P'airc degrands gestes avec les bras (H, s'esbrassiàr).
ESC EsBRAVAGEÀR,
V. a. Efîarouclier.
EscALENiÉRAS,s.
*
Esbreoulhàr, v. a. Éblouir, esbriauder, emberluger.
EsBOEouNÀR
V.
(s',
Sc coui'ba-
i\
Esbrescàr,
s.
v. a.
Esbrisàr, v. (II.
Courbature.
f.
neaux
Ébrancher.
Réduire en miettes
a.
V, n.
(s',
a.
Eulevcr les
EsBULHENTÀR,
Ais, palisson.
m. Romaine
s.
Escaounàr
à
un
v. pr. S'infdtrer.
(s',
des deux
adj.
EscAPÀ DE GALÈRA, EscAPÀiA,
EscAPÀR,
g.
Sauf,
S.
m. Chena-
Escapade.
s. f.
v. n.
EscARABiLHÀ,
Échauder.
V. a. V.
(s',
Éprouver une
r.
Esbuscàr, v. a. Débiter les grosses branches d'un arbre, pour en faire
des fagots. EscABOuÉT,
moutons; au
sémillant,
Échapper, se tirer
s.
fig.,
m. Troupeau de grand nombre.
Escacalàt, escacamàt,
s.
m. Éclat
rire.
V. 3. Écai'bouiUer.
V. a.
Escafouiràr,
EscARÀiA d'avér. Grand troupeau de moutons.
EscARALHÀR,
avec
soin.
EscAFOuRÀR,
V. n.
Se
fendiller,
pommes de
parlant des
en
terre en
robe de chambre. EscAGASsÀn,
Escagassàr
Escarcèla,
s.
s. f.
m. Ranchet. Individu écervelé.
v. a. Déchirer.
EscARCiNÀR (s', v. r. S'époumonner à force de pleurer ou de crier. Escargàout, lent, qui
s.
m. Enfant turbumoqueur (II.
brise tout
;
esparagou).
V. a. (s',
V. a. Éparpiller.
EscARAsso'ux,
rure
Cacher
a.
Diminutif gra-
(s'.
Escarchèira, s. f. Accroc, déchi(II. escarchadùra).
Effacer. v.
Évcillé,
cieux du précédent.
EscARCHÀR,
EscAFAGNÀR,
adj.
ÀiA,
vif.
EscARABiLHÈTi
frayeur subite.
v.
Écraser. pr. S'affaisser,
Escarnàssas, s. f. p. Grosses cardes à laine, droussettes (H. escaràssas). (V. làna-chàrbe.)
s'accroupir. Esc.\GNA,
m.
d'un danger, d'une maladie.
bite.
EscAFÀR,
s.
pan.
tion, ébullition
EsBULuÎR
(voir courdéls).
s. f. p.
sauve.
S'ébrouer.
m. Violente commodu sang, frayeur su-
s.
Chaîne d'anprendre lou
d'àiga, loc. Pisscr.
EscANDÀL,
Esc.vp,
EsBROuNDELÀR, V. quignons d'un pain. Esbùlh,
pour
plateau.
Esbrisîvou, adj. Qui s'émiette fa-
EsBROUFÀR
p. (voir courc/^/).
calénc à l'écurie.
Escanèou,
esbrigàr).
f.
s. f. p.
d'osier
EscAMPÀR
cilement.
de
Escaleniéras,
EscALÉGNAS,
turei'.
Esbreounèira,
57
ESC
s. f.
Petit écheveau.
Escarnassàr,
v. a.
Cardasser.
.
58
ESC
**
Escarouîra,
Escarpins,
s. f.
m.
s.
ESC Petite crécelle.
p. Souliers fins.
Escàs (trabalhàr à 1', loc. Se dit d'un tailleur, cordonnier, travaillant chez lui
faisant le bruit: clof
EscLÔs,
a.
Agacer,
Ci'euser
a.
p.
de bois.
sécheresse; se dit d'un tonneau.
EscouÀ, ÀiA, adj. Qui a
EscouBA,
m. Secousse,
s.
Balayer.
V. a.
Escoubils,
Escharufèou,
m. Personne mal
s.
Escouén,
déployée (H. EscLAPÀR, Esclapàr
pr. Rire
v.
à
gorge
Fendre.
v. a.
;
Esco'uiRAR
s. f.
Gerçure, crevasse
à la peau.
EscLARsÏR,
V. a. Éclaircir.
Esclarsùra, fait jour
s.
f.
Jet
tout à
de lumière
coup
lange
de
la
(s',
V. r. S'excorier. (s',
V. r. Glisscr
où l'on fait glisser montagne.
adj.
vant
<Ti
Pur, sans
mé-
(II. escrèt).
Esclôf, s. m. Jouet que les enfants fabriquent avec un bâton creux, dans
s.
f.
champs en
sur
les arbres
Rigole sépapente, et ser-
l'écoulement des eaux.
Escoundàlhas, s. f. p. Jeu de cache-cachette développé. Celui qui fait (qui doit
à travers
nuages (H. esclarsiàrda). EscLENÎR (s', V. r. Se disjoindre.
les
èta,
escouf/(^n).
la glace.
rant deux
Esclapèira,
Balayures.
Dérober adroite-
a.
* Escoulouîra,
chute.
Esclèt,
p.
m. Dosse(II.
étroite
Se fendre se s'écraser dans une pr.
(s', v.
Balayures
* Escoulanchouîra, s. f. GUssoire pour les enfants sur la glace; gorge
s'esclafir).
briser la tête,
qui se
s.
EscouLANCHÀR (s',
p.
Petit balai.
m.
s.
Escoufiàr, V.
peignée. Esclafàr
m.
ment.
porte sur l'essieu.
il
s. f.
sac-
Eschantignôla, s. f. Pièce renforçant le brancard de la charrette, à
où
s.
(H. escoubllhas)
cade, à-coup.
l'endi'oit
queue
Balai.
s. f.
EscouBÀR,
EscouBÉTA,
Eschancoun,
la
coupée.
Escoubelhiérs, Escavardàr(s',v.pr. S'éclaircir, en parlant du temps.
[II. eissop).
Sabots ou souliers
Escluni, esclenî,adj.Déjointé par la
irriter.
dans l'étoffe; agrandir dans un habit ou une robe le trou laissé pour passer les bras et coudre les manches, aux épaules, en coupant avec des ciseaux autour de cette ouverture. V.
m.
s.
à semelle
les fournitures.
Escatineàr, v.
EscAvÀn,
brusquement et qui fait partir un bouchon .mis au bout opposé, en
journée pour celui qui
lui à la
donne
lequel glisse un piston qu'on pousse
chercher) n'a pas les
yeux bandés, mais reste en place. Tous les autres vont au loin dans toutes les directions, en criant: à las
gouérgeas Une !
fois cachés, ils crient
:
fàch. Celui qui fait part à leur re-
cherche, et les autres lâchent de rejoindre le point de départ sans
ESC
ESF
être vus de celuiquifait. Si ce dernier
Escuculhàr, v. a. Gagner tout son argent à quelqu'un.
en voit un il crie vista! et ce dernier prend sa place (v. vista). :
EscouNDouNS EscouNDRE,
Cacher.
V. a.
EscouHCHÀR, EscouRCHE,
En cachette.
adv.
(d',
V. a.
m. Raccourci.
s.
Escoureàssa, s. f. Liseron rampant des champs (H. courriàssa).
Escouréou
Nom de
où l'on recueillait la térébenthine du mélèze qui se dit escourré en Dauphiné (Cliab. et de R.); donné à tort par la carte d'état-major à la montagne au sud de Revel qui se nomme lous couréous. (1'.
Escourîlhas,
s.
f.
lieu
Eau perdue
p.
EscuÉCH, ÉCHA, adj. Demi-pourri, en parlant du bois. Esculiér,
Raccourcir.
d'une fontaine ou d'un canal d'arro-
59
m. Dressoir (H.
s.
escu-
deliér).
EscuPEÀGNA, EscupÎR,
s. f.
Crachat, salive.
Cracher.
V. a.
EscÙR, ÙRA, adj. Obscur, sombre.
EscuRÀR, EscuR.\R
Écurer
V. a.
la vaisselle.
S'obscurcir, en
V. r.
(s',
parlant du temps.
EscuRÀR faire
(s', V. r. Expectorer, des efforts pour débarrasser les
bronches.
EscuRSÎNA,
s.
Obscurité
f.
(H.
escu résina).
sage.
EscuRSÎR
EscouRNÀR,
un arbre en
V.
a.
Étêter,
couper
têtard.
*
(s',
Escursàr
V. r. S'obscurcir.
Se reti'ousser
v. r.
(s',
;
relever sa robe, ses manches.
Tomber, en par-
EsGo'uRRE, V. n.
Esdarenàr
lant des mailles d'un tricot.
v. n.
(s',
Se tordre
les
reins, séreinter.
Escousso'uiRA,
s.
f.
Chacune des
planchettes mobiles qui forment le
devant du graniér Escoutàr, V. Escoutelàia,
a. s.
(v. c.
m.).
Pour osculter. f.
Coups de cou-
EscRAMÀR,
V. a.
Escrancà,
àia.
adj.
Écarquillé,
par les l'huma-
tismes.
*
Esdrouàr,
v.
s.
à plus fort
EscRiÀR, V. s.
a.
Décrier,
m. Armoire.
EscMÎouRE, EscRiTÔni,
m. Au fig., qui que soi.
V. a. Écrire. s.
m.
Écritoire.
a.
Rosser (H. es-
drouyhn.
Esebîc, *
m.
s.
s'atta-
s.
Airelle
myr-
m. Personne malingre.
Esfangassàr
s'aplatir
Escrevîci,
Rossée (H. es-
f.
tile.
Écrémer.
brisj, perclus, raidi
EscRÎN,
s.
Èse ou Èise,
teau.
que
*Esdrouàia, (Irouya).
(s',
comme
v. r. S'affaisser,
ferait
un
tas
de
boue. *
Esfangassà, àia, adj. Affaissé.
EsKARFALHÀR,
V. 3.
Esfierpàr, v. a.
EsKiLÀR les fibres
(s',
du
Ébourlffcr.
Mettre en charpie.
V. r.
bois.
Se fendre suivant
60
ES G
EsFÔRS, S. m. en résulte.
Effort,
Esfouàr
V. pr.
(s',
Esfouirasseàia,
EsFOURNÀR,
ESM
Se
s. f.
V.
maladie qui
EsGuiRÀR,
fouler.
faille
Esjanglàr, v. adj.
àia,
Esladràr,
Fort en
Esfratàr, v. n. Se dit
du
lièvre
qui se dérobe aux chiens, sans qu'ils s'en aperçoivent.
EsFRÀi,
s.
m.
Fendre.
a.
v.
a.
Déchirer
(s',
V.
r.
(Jau-
Eslambiàr
m. Élan.
s.
Eslavà, àia. adj. Délavé, insipide,
poule qui secoue ses plu-
mes.
mal assaisonné. *
Esleoupàr,
v.
Singer
a.
quel-
qu'un..
Esgalinassàia,
s.
Roulée
f.
;
com-
bat de coqs.
EsLÎous,
m.
s.
EsGAMBiÀR,
a.
V. a.
Esgaragnàr,
Embrouiller.
Rendre boiteux.
v. a.
Égratigner (H.
esgourignàr).
Égratignure
f.
et d'écorce.
(s',
Eslouiràr tei-re
Esgargalhàia, s. f. Éclat de rire à gorge déployée (H. escarcalhàda). v. pr.
Rire à gor-
EsLÙc, fig.,
ESGARGAMELÀR
(s',
V.
J.
S'égO-
s. m. Qui ramasse branches des pins [gàrna).
a.
Effrayer, étonner
S'étendre par
v. pr.
s.
m. Jet de
moment
lumièi-e.
Au
coup inatten-
d'espoir,
du au jeu de boules. EsMAiÀR mouvoir.
V. a. Éloigner.
(s', V. r.
EsMALiciÀR,
Esgarnatiàire,
S'inquiéter,
s'é-
V. a. Irriter.
Esmaoufineàr en toc de pan, le ronger dans tous les sens avec les dents.
(H. esglariàr).
EsGRAFiGNÀR,
(s',
de tout son long.
EsLUGNÀR,
siller.
v.
v.
Eslioussàr, v. n. Faire des éclairs.
Esgaragnèira, s. (H. esgarranadùra).
Esgargalhàr ge déployée.
Éclair.
n. Se dit d'une branche qui, au lieu de se casser net, entraine des filaments d'aubier
Eslioussàr,
Esgalineàr, v.
Esglarîr,
S'étendre de
tout son long.
EsLÀNs,
Effroi.
Esgalinà, àia, adj. Ébouriffé com-
les
Se fendre, en
r.
siers).
colère.
me une
Déchirer.
(s', V.
parlant du bois.
sortir.
Esfoutrasseà,
m. Qui agace
s.
V. a.
Esgland.\r
Foirade.
Dénicher,
a.
* Esguiounàire, par des grimaces.
EsMARAviLHÀR
v. a. Égratigner.
EsGRAFiGNÈiRA,
S. f.
(s',
V.
T.
S'émcr-
veiller.
Égratignure.
ÈsME
(a bel,1oc. adv.
A
vue de nez.
Esguiounàr, v. a. Se moquer de quelqu'un en contrefaisant sa voix agacer par des grimaces (H. esgiou-
parlant des personnes qui
nàr).
un
*
;
Esmèc, èca, air
adj.
de hauteur.
Précieux, en affectent
ESP
Esmendàr,
Condamner
v. a.
Esmenusàr, pièce conti-e de
v. la
ESP EsPARSÉL
à.
Sainfoin.
Chasser les mou-
bois servant à séparer les bêtes à l'écurie.
Changer une monnaie, amenui-
V. a.
Espartéour,
EspÀSA,
Esmoulésa, s. f. Temps humide et chaud qui fait fondre la neige (esmouria). Étym.: es et moul, mol.
EsPAssAGEÀR
*
v. a.
Morceler.
S.
m.
m. Grosse pièce de
s.
ches, esmoucher (Rabelais).
Esmourcelàr,
EsPARsiou,
a.
ser (H. menudàr).
EsMouissÀR,
ou
61
grosses
Épée.
s. f.
Se prome-
V. r.
(s',
ner.
Espavànt,
m. Épouvantail (H.
s.
espavantàlh).
Esneblà, àia, adj. Qui n'a pas cette
que donne le bon soleil aux fruits, surtout aux prunes venu à l'ombre qui est dans la lune. fleur
;
*
Espeachàr,
Déchirer.
v. a.
Espeantà, àia,
adj.
Couvert de
haillons (v. péant).
;
Espeantàr,
EsNivouLÀR
v.
Mettre en hail-
a.
ennivoular).
(v.
lons.
EsNooussÀn (s', v. en parlant du temps.
n.
*
EsNouMBLÀR
(v.
EspÀLA,
Épaule.
EsPALÀ»
s. f.
EspELHÀR,
Se disloquer
blà.
Faire
manger
Espanselhàr
(s',
v. pr.
Manger
à
s'en faire crever la panse.
EsPARPALHÀR,
V. a. Éparpiller.
EsPARRADo'uN, S. m. Moutou qui porte une sonaille et qui conduit le troupeau. EspARRo'uN,
s.
m. Échelon.
EspÀRSA, s. f. Entaille sur le bord d'un canal d'arrosage plein d'eau et
abandonné tir l'eau à la
EsPARSÀR,
à
lui-même, pour répar-
bealàia.
s. f.
homme
ÀIA, adj. Dépenaillé,
ruiné.
Espélha-dindas,
s.
m. Avare, usu-
l'ier.
s.
en acci'ochant les cheveux dans un pré ou un jardin. Espelinàr, v.
veux
;
a.
f. ;
Roulée,
ravagée
Arracher les che-
enlever toutes les fleurs d'un
jardin.
Espelinàr (s', v. a. Se battre en se prenant aux cheveux. Espelinassàia,
s. f.
Grosse roulée
de coups. EsPELOUFRÎ,
ÎA, adj.
Hérissé.
*
V. a. Éparpiller.
Espar selhàia,
Écorcher, déchi-
Espelinàia, pelinàia,
S'épanouir.
v. n.
(s',
Épierrer.
Épiées.
l'é-
aux moutons le blé vert, lorsqu'il est trop vigoureux en automne.
sainfoin.
V. a.
EsPELHANDRÀ,
Espampàr lou
a.
s. f. p.
rer,
paule.
Espanàr
Espeireàr, v.
EspÈciAs,
desrenar).
V. r.
(s',
Se relever,
Champ semé de
Déchirer, v. a. Espenachàr, mettre en pièces, en morceaux (H. espeachàr).
EspEOULHÀR
(s',
V. r. S'épouiller.
62
ESP.
ESP
EspÉouTA,
Épautre.
S. f.
Espepineàr, v.
EsPKHA,
EspÈRDRE,
Épier, épiloguer.
a.
EspouÉLA,
L'affût, à la chasse.
s. f.
Esperlùc, ùca,
Gai, éveillé;
adj.
serein en parlant du ciel.
Espés,
s.
m. La
la
Canette
f.
làna-
(v.
EspouÉRi, s. m. Cloison en planches pour fermer l'ouverture extérieure d'un toit.
partie consistante
d'un mets, l'opposé de
s.
chàrbe).
Oublier.
V. a.
EspoounousÎR, v. a. Effaroucher, rendre peureux (H. espaourir).
partie
Espouissàia,
s.
Éclaboussure.
f.
li-
Espouissàire,
quide, dite: hrduit.
m.
s.
Clifoire
;
se-
ringue que font les enfants avec un
EspÉs, ÉssA, adj. Épais. Fig., lour-
daud.
autre tige fistuleuse.
EspEssÀR, V.
a.
Briser, fendi'e.
EsPESsÎR, V.
a.
Épaissir.
EsPETACLÀs,
s.
m. Chose
Espouissàr,
effroya-
EsPETÀcLE,
s.
m. Cliose surpre-
nante. EsPETACLo'us,
ousA,
adj.
Prodi-
Espetasseàias, ou
Espitasseàias,
Eclaboussures, coups de bec
jaillir
(H. espouscàr).
EspouîssES (avér d', loc. Avoir des éclaboussures; Au fig., prendre part aux largesses de quelqu'un. *Espoulàire,
m. Rouet qui
s.
sert
Espourcanteàr, v. a. Saboter un Agonir de sottises (Piém.:
travail.
spourcanté).
(H. pelassàou).
Espetrouissàr, v.
a.
Espoumpàsseàr
Effaroucher.
tir
Espetrounià, àia, adj. Emporté. s. f.
Faire
à faire les volues.
gieux, énorme.
EspÎA,
v. a. et n.
l'eau, gicler, éclabousser, flaquer
de
ble.
s. f. p.
sureau, une tige de courge, ou toute
Espoumpelàr
Épi.
(s',
v.
pr.
S'apla-
v.
pr.
Même
en tombant. (s',
sens,
EspiÀN,
m. Les épis dont tombé en battant
s.
grain n'est pas
le
EspouMPÎ,
Gonflé,
ÎA, adj.
les
EspouNDA,
gerbes.
EspouNCHÀR,
EspiÀR, V. n. Monter en épi.
Bord de
s. f.
V. a.
lit.
Épointer, abrou-
tir.
Espîc,
m. Lavande.
s.
EspiÉN,
s.
EspiNÀRc,
EspouNGA,
m. Mouchard, espion. s.
m. Épinard. Au
*
S.
Éponge.
f.
Espourquîssa,
fig.,
espiègle.
Espoursàr,
a.
a.
s, f.
Cochonnerie.
Épousseter,
se-
couer (IL espoussàr). Espingàr,
v. n.
Ruer, se débattre.
EspiouNÀR,
V. a. Épier.
EspiTÀL,
m. Hôpital.
s.
EsPLiMASSEÀR, V.
a.
Plumcr.
Espous, ousXia, s. Époux, épouse. Soaértoun d'espous, loc. Ils vont à la messe du premier dimanche qui suit leur mariage.
iEST
EspouTÎR, V. EsPHAviÉn,
EsPREvÎN,
EST
Écraser.
a.
m. Éparvin.
s.
EsPBÈs, adv.
A
EsQUÈHNi,
m. Mépris.
s.
Esquergnàr, Esquichàr,
Estància,
EsTÀR,
Rester. Sta
n.
v.
EsTARLENQui,
Abaisser.
Estartir, v. a.
s.
EsQuissÀR,
Petite
f.
Écraser, assommer.
a.
ia, adj. v. n.
EsTÉGNER,
Épreindre.
V. a.
Estavanî,
Estebeàr,
Abruti.
clochette,
Dépourvu. Es esquist d'en $ôou, il n'a pas même un sou. (A Saint-Paul on dit aussi :
aquhl.)
Esteiéra,
teau
v. a. s.
Tiédir.
Éteindre.
Romaine sans
f.
EsTAHLÀR,
V. a.
Renfermer
tivement les bestiaux pour 1', (
nom de
défini-
Estéis, éissa, adj. Se dit d'un fruit
Grotte
mou-
à Séolane, où se réfugient les la sieste. s.
Estàcha,
s. f.
Estachàr,
Grosse écurie.
m. Écurie.
EsTÀBLE,
EsTAMÀiRE,
s.
m. Étameur.
Estaminà, s. f. Même sens taménia (n'est plus usité). *
EsTAMPÈou, s.
s.
qu'e.s-
m.
Bruit, ;
tissu
EsTÈLA,
Planchelte qui sert
s. f.
(II.
passéta). Étoile.
s. f.
S.
f.
p. Tcnailles,
la
vacarme. de
douleur
fil
et
(v. ineissounénc).
Estendôour, s. m. Lieu où l'on étend le linge pour le sécher (H. estendiddur).
Estépa,
s.
Ais, palisson.
f.
Estesuràr,
EsTÈvE,
v.
a.
s.
Estiblàia, Estiblàilh,
Etre très parci-
et à la
mesure.
Manche de
f.
s. f. s.
l'araire.
Rossée.
m. Polissoir de
fi-
leuse (H. estiblàire).(Y. làna-chàrbe.)
laine.
EsTÀNCHA,
*
à ourdir
monieux au poids
Impi'imer.
m. Étain
Bûche refendue d'un
s. f.
mètre de long.
qué par
Estaménia, s. f. Drap de toile grossière dans lequel on transporte le foin ou la paille.
v. a.
la
EsTÉNC, ÉNCA, adj. Oppressé, suffo-
Attacher.
*
EsTAMPÀR,
maturité à
la saison,
EsTÉLA,
Étamer.
v. a.
de
EsTENÀLHAS,
Attache.
v. a.
fin
EsTÈLA,
l'hiver,
lieu.
pla-
slalera).
(latin,
qui n'est pas ai'rivé à
EsTAMÀR,
Extéuué,
adj.
ÎA,
Éreinter.
Esquist, îsta, adj.
Establàs
quiet,
Se baisser,
V. r.
(s',
clairine (H. esqullha).
EsTÀN,
Chambre de débar-
s. f.
maigre.
EsQuiNTÀR, V.
tons pour
Contenu d'une
f.
reste tranquille (pur latin).
Mépriser.
v. a.
s.
estancàda).
(II.
ras au rez-de-chaussée.
dessein.
v. a.
EsQuicHÀR
Esquîrla,
Estanchàia, eslàncha
m. Épervier.
s.
63
s.
f.
Étang; réservoir
d'eau pour l'arrosage.
Estiblàr, v. a. Rosser.
EsTiFLÀR, V.
a. Giffler.
64
EST
EST
Estîc,
Esticàr
(s', v. r.
EsTÎou,
s.
EsTÎRA,
de
S'appliquer.
*
Longue
traite
de che-
min. EsTiRÀR,
Estîssa,
de R.
EsTivÀGi,
Troupeau
s. f.
d'été.
pâturage d'été. EsTivÀR, V.
l'été
Estouàr
brèche que l'on
Rentrer chez
pr.
V.
(s',
Estràire, v. civàia estrni
soi.
EsTouBLA,
Champ moissonné,
S. f.
s.
m.
p.
nilha,
Chaume
(H.
estouhlduns). s.
m.
p.
Effrayer.
Épuiser
la ieàra
le
ourné
sol.
La
sa raci-
l'avoine épuise la terre avec
Estralouiràr
(s',
Gouttes d'eau
tombant d'une voûte d'écurie (H.
Même
v. pr.
qu'une
Pire
qu'eslouiràr.
Estouisîns,
v. a.
a.
son chevelu.
encore recouvert de chaume. Estoubliéns,
la lais-
Fenêtre, balcon et son
s. f.
Estrafooudàr,
Abriter.
V. a.
pour champ.
fait
ser écouler dans le
diminutif estrdun.
m. Étau.
Estouàr,
points sans l'arrêter complètement,
ÈsTRA,
au pâturage. s.
Estourcéous, s. m. p. Obstacles qu'on met en travers d'un canal d'ar-
et
passer
Faire
a.
m. Brèche servant
s.
rosage pour dévier l'eau en plusieurs
m. Redevance pour
s.
Dévier, sans
a.
à dévier l'eau d'un canal.
Petite quantité (Chab.
s.f.
v.
complètement, l'eau d'un canal, pour la faire tomber dans le champ qu'on veut arroser.
le linge.
Repasseuse.
f.
stisso).
EsTÔG,
Estourceàr,
Torrent
lieu.
l'arrêter
EsTouRcÈou, s.
EsTivÀLHA,
le
Repasser
V. a.
EsTiRÙsA,
et
la
m. Été.
s. f.
nom de Haute-Ubaye.
EsTOURÀis,
m. Caoutchouc.
s.
sens
outre,
outre.
Estrambeàr
v.
(s',
pr.
S'étendre
de tout son long.
estousin).
*
Estouisinàr, v. n. Dégoutter.
Estoumacàia, s. f. Indigestion. Se au figuré d'un chagrin qui pèse
Estrameàs,
droit qu'on
m. Coup de maladonne en tombant
s.
se
tout de son long.
dit
Estrampàl,
sur l'estomac. EsTo'uPA,
s.
f.
courrCenjàri Jin
Etoupe.
Empedi
las estdupas,
Empêtré comme un
rat
dans
loc.
les
EsToupÀR,
v. a.
l'étoupe, avec
Estoupîer, sière dont
ménias
EsTRAMPALÀR jambes.
m. Écartement, ou(à
on
(v. le
un
s.
Roucher avec de
fait les
très gros-
sacs et las esta-
mot làna-chàrbe).
V. V.
S.
Écartcr les
m. Individu por-
té à l'exagération.
Estrampalùra,
chiffon.
m. Étoffe
Saint- Paul).
(s',
EsTRAMPALuÈL,
étoupes.
.
s.
verture de pont
s.
f.
Propos
dé-
placé, bourde.
EsTRÀN, AN A, adj. Étranger. Estrancinàr,
v. a.
Tuer de
travail.
Estràngla-chat,
pour serrer
m. Appareil
s.
le billage
des pièces de
EsTuiLHÀiA,
EsTRANSi,
s.
m. Transe.
Dans
ÎA, adj.
EsTRANSiNÀR EsTRAPEÀR,
(s', V. r.
EsTRiÉN,
terre
la
et des oiseaux. Se dit au fig. de l'homme grimpant dans les rochers en s'accrochant avec les mains.
EsTRÀssA,
Estroumentir,
Estrassàr,
EsTRucÀiA,
EsTRucÀR,
v.
Ébranler, se-
s.
Action
f.
d'effon-
v. a. Défricher.
*
Répandre, gas-
a.
Estruniàr,
adj. Instruit.
Éternuer
n.
v.
(II.
eslernud.îr).
Estravachàr EsTRAviÀR,
v. n.
(s',
Estrunica,
Se coucher
EsTÙBA,
EsTRAviRÀR,
s.
gue
Égarer.
v. n.
EsTRAviouN,
m. Échelon de
v. a.
traite
EsTUBÀR,
Bouleverser.
Étuve.
s.
f.
lon-
fig.,
Fumigation. Étuver.
V. a.
EsTUBASSEÀR,
m. Confiture sans sucre avec le jus des baies de geniè-
Au
de chemin.
EsTUBÀiA,
claie.
Arnica.
s. f.
s. f.
V.
H.
Enfumcr.
s.
vre, cuites
et
écrasées,
réduit
au
EsTÙcH, ÙCHA, adj. Renfermé estùch,
feu.
œuf
EsTÙCH,
EsTRÉcH, ÉcHA, adj. Étroit
nom
;
EsTREMÀR,
EsTREMÀn
V. a. (s',
V.
EsTÙiT,
Enfermer. r.
Rentrer chez
s.
m.
EsvERENEÀR, EsviNEGREÀR,
s.
f.
Pâtisson
Arnaud et G. Morin.
(v.
palis-
— Le
langage de
Èta! interj.
la vallée
ùou
m. Relent. Loc: sente
s.
l'estùch, ça sent
soi.
Estrépa,
;
gâté.
le
renfermé (H. es-
tèis).
lieu.
F.
v. a.
EsTRÙcH, ùcHA,
à terre (pire qu'une vache).
*
Émottcr.
;
piller.
de
v.
drer.
moutons se vendent à vil prix, marché soun a dounacién, on les donne.
Estrè,
Éventrer.
a.
couer, émouvoir fortement.
les
à rebut de
Étrier.
EsTRouÉNT, s. m. Étron. Loc: fa 'na rima em' en estrouénl a la cima, rimer à l'impromptu, sans adresse.
Loc: Va-
Chiffon.
s. f.
vér se vèndoun estràssa de marcha,
pic, ser-
Volée de coups.
S. f.
EsTRissÀR Mo'uTAs,
Languir.
Gratter
V. n.
m. Petit
s.
m.
s.
EsTRiPÀR, V.
les transes.
avec les pattes, en parlant des poules
faite
Estrepôou,
*
fouette.
bois.
EsTRÀNsi,
65
ÈTA
EST
Étui. V. a. V. 3.
Tu
Envcnimer. Envcnimer.
n'es pas gêné.
de Barcelonnette.
FAS
FAL
66
s.
En
m. Maréchal ferrant,
Fàbre, forgeron.
latin, faber.
Falquiéra,
m. Haricot. Au
s.
somme
fig.
Faire, v.
a. Faire.
lune éclaire
est serein
fài vent,
;
Loc.
:
fài lùna,
fài serén,
;
il
vente
le ciel ;
faire
que plouràr, pleurer sans cesse que courre, être toujours en course; aco es pa de faire, cela ;
faire rèn
n'est pas à
faire
dcmàn
;
Faribourde.
Morceau de bois
f.
portant le bât
(v.
fouquiéra).
Famaràssa, s. f. Appétit dévorant, inanition parla faim (H. famalassa). F'ax, s.
m. Faim. Loc.
A pamài
:
de fan qû'Ubàia de set, il n'a pas plus faim qu'Ubaye n'a soif.
Fangeàs, Fàou,
m. Bourbier.
s.
m. Hêtre.
s.
farè 1res
y aura demain trois ans lou bla a fa lou très, lou noou, le blé a ans,
s.
:
lourdaud.
la
s. f.
servant de croupière aux bêtes de
Fach, fâcha, part. pas. Fait. F"aiôou,
Falibourda,
il
Fàouda,
Giron.
s. f.
;
le neuf pour un que tournes, tâche de revenir fài Vamdun, fài t'avàl, fài falài, Vensai, pour commander les fài bêtes de somme et de trait (pié-
rapporté le trois,
Fàoudas, p. Les jupons, chin de faoùdas, petit chien familier qu'on s. f.
;
fài
tient sur les genoux.
;
montais), se faire
oumê sous pariérs,
aller avec ses égaux. Fàitalài,
s.
Faoudàia,
s.
Un
plein
ta-
Farà,
m. Sceau en
s.
fer
blanc
(H. farradàt).
Farateàr,
m. Personne noncha-
f.
blier.
Farfouiller.
v. n.
Farindèinas,
s.
f.
p.
Fredaines.
lante, sans énergie.
Farinéta, Fais,
s.
Fàissa,
Fàissas
m. Faix. s. f.
enlevé
Maillot. s. f.
Falét, éta, adj.
beige, fig.,
pour
la
Nom
fus (H. farét).
De couleur
grise,
robe des mulets.
es resta falét,
il
la fleur.
Fariniéra,
de lieu. Bandes étroites recouvertes de végétation au-dessus de certains bancs de roche calcaire, dans un escarpement (Chab. et de R.). (las,
Au
est resté con-
s.
Farlantuàn, lantuàn
Farine dont on a
s. f.
(v. c.
s.
Coffre à farine.
f.
m. Lourdaud
;
/a/--
m.).
Farmîs, s. f. Fourmi (H. fourmiga) et farmisier, fourmillière.
Farèt èta, Fasouleàr,
s.
v.
Élégant, n.
son travail sans ardeur. Fastîdi,
s.
poseur.
Aller en faisant
m. Inquiétude.
FER Fatigua, àia, adj. Malade.
Favarouéta,
s.
f.
Fecîr, V.
Gesse
tubé-
Gesse
tubé-
reuse.
;
s.
f.
toucher.
Ferouge, ougea, adv. Sauvage.
reuse.
Féa,
Ferràgi,
Brebis.
s. f.
A toujour en brànda, loc. Il a toujours quelque chose qui cloche. L'i Feàre,
m. Fer.
s.
feàre que
Fèbre,
Fièvre
Ferraménta,
m. Février.
s.
Fége,
m. Foie. Au
s.
Ferratàlha,
fig.,
Péra
Ferùn,
qu'a lou fége, poire blette. Se maa-
Jàr lou fége,
être à
loc.
manger
(se
le
il
a volé (un foie)
couteaux
foie).
lou, qu'a voulà en fège
;
f.
Ensemble des un
s. f.
Ferraille.
Ferriéra (la. Nom de lieu, où se trouvent une source ferrugineuse, ou des pyrites de fer.
vàrda, faim canine,
Febriér,
s.
objets en fer qui entrent dans
goula-
fèbre
;
ferrer
meuble, dans un bâtiment.
feàre, elle l'a perdu.
s. f.
m. Action de
s.
un cheval.
II
toumbà en
tirés
Atteindre quelqu'un,
a.
en parlant d'un accident percer un furoncle, un abcès, etc.; en français :
Favatouèla,
es
67
FIÉ
Agànta
attrapez-le,
quelque chose de
fallut
prendre un
parti,
passer des
paroles aux actes. Fevèla,
peu d'importance.
m. Sauvagine.
s.
Fèt à prendre, loc. Quan nen vengué oou fèt à prendre ; quand il
s.
f.
Maillette
de
robe
(Fours).
Feissàr, V.
a.
Envmailloter. FiÀR,
Feissèla,
s. f.
Feissîna,
s. f.
Felàia,
s.
vésicule du
au
f.
fiel
Compte
Fagot de bois.
gne.
inquiétude
fiàsca).
(H. fe-
làgi).
Du
adj.
sexe
féminin
s'appliquantà un nom masculin, ex.: agnèou femèou, agneau femelle.
Femelàn,
s.
m. Les femelles en
Fén.
f>.
Fèns,
Fie, s.
te
fia
s.
s.
m.
f.
Toupie
li !
d'Allema-
m. Bouteille plate
(II.
Souffle, respiration.
m. Excroissance charnue.
Fie (anàr
de, loc.
raire lorsque la
rélha
Se
dit
de
l'a-
(le soc), n'est
pas horizontale, et que sa
pointe a
etc.,
m. Fumier.
m.
V. a. Flanquer (une en bacèou, un soufflet).
FiciiÀR,
m. Foin.
s.
s.
FiÉR, FIERA, adj. Fier. Loc. Fiel. fier,
Fèr, fera, adj. Sauvage.
Feràr en pouarc, cochon.
Loc.
trop de mordant.
général.
Fèr,
Fiàscou,
Fiât, s.
Femèou,
Fier.
v. a.
là-dessus.
Fiàrda,
Inflammation de la chez les moutons ;
vive
fig.,
Éclisse.
loc.
Anneler un
Anàr
marcher fièrement.
FiÉRA, l*""
:
gifle,
s. f.
Foire, grand marché,
lundi de juin, 26 août et 30
Barcelonnelte.
l^''''
à
.
FOU
FLA
68 Fiérpa, FÎGA,
s.
s.
Loque, charpie.
f.
Figue. Loc.
f.
Fiée.
Prendre
:
m. Jet de
s.
mamelon quand on
lait
de fïgas per de lanternas, prendre des vessies pour des lanternes (pour
Fleitdun,
s.
bou fïgas).
Flèou,
m. Fléau
Figuét, éta, adj. Blet, blette. Filèca,
quelqu'un. Filleul, eule.
s.
Les deux parties d'une pierre éclatée qu'on met de chaque côté des bornes. Filhouélas,
Filousiér,
s.
f.
p.
m. Cordon pour re-
s.
tenir la quenouille à l'épaule.
FiLÙSA,
s.
Fileuse
f.
(prendre,
sait
Qu
où
S'épuiser. !
Comme
déveQui passé? Qu'est-il de-
a engraissé, s'est
cette bête !
n.
v.
aquéla bèstia
fin a fa
loppée
sàbe que fin a fa a
il
'/
venu? m. Fin-fond
s.
nom
;
lieu.
enfLeitounàr). ;
personne pa-
Flamme de
s. f.
vétéri-
Flèouma,
s.
Flegme, paresse
f.
momentanée. Flést, V. n. Morceau enlevé nettement avec un instrument tran-
chant.
m. Houppe de laine, au des femmes.
s.
pluriel, affiquets
Floucàr, v. a. Laisser des houppes de laine à un mouton par ex;
tension, orner, parer, pavoiser.
Flouéta,
s.
Écheveau,
f.
touff'e
(H. ftàta) (v. làna-charbe).
Flouîna,
s.
Taie
f.
d'oreiller,
Flour,
s.
Fiôca,
s.
Flocon
f.
:
de
neige
fîouchè,
nei-
ger.)
Flouràs,
crème de
s.
;
moisissure
s.
m.
m.
Fil.
de.
Faire ses
Fooussî,
em-
barras.
Flàme-nôou, adj. Tout neuf (H. flambe-noou) s.
Flàouja,
îa,
f.
flambant
Flambée
Fouàcha, FouÀssA,
(H.
s. f.
adj.
Rempli complè-
V.
n.
Commettre
une
Fronde (H. frounda). Grosse bourde.
s. s.
f.
f.
Piochée.
Gâteau.
Nom
de
lieu.
Fouchiér, s. f.
m. Charrier.
s.
faute.
flamàda).
Flàndra,
;
tement.
Fooutàr,
Flac, adj. Apathique.
Flameiràia,
lait
FÔNSA, n. pr. Alphonse.
Souffle, respiration.
Flà-flà (faire
m. La fleur du non chauffée.
s.
lait
Flouriér,
Flou,
Fleur
f.
blanche du vin.
(Fours). (Piémontais
Flà,
(v.
housse de matelas.
FiN-FOUNS,
de
Flèouma,
Floc, làna-
(v.
chkrhe).
Que
m.
naire (H. flàmas).
Filhouél, ouéla,
Fin
s.
Boire avec excès.
a.
resseuse.
Mauvais tour joué à
s. f.
Fleitàr, v.
sortant du
le presse.
s.
m. Manche de
(H. fauchiér).
FoudIou,
s.
m. Tablier.
la
faux
FouÉL, ÉLA, adj. Fou,
FouÉNT,
FouÉRA, adv.
FountanIn,
folle.
Source, fontaine.
s. f.
69
FOU
FOU
Dehors.
Tiràr en
fouéra, loc. Se dérober.
beauFouÉRÇA, adv. Beaucoup coup de ex. fouérça gens, beaucoup de monde.
m.
s.
Source
d'eau
d'infiltration.
FouNTÉTA, mac. FouNZA,
Creux de
s. f.
l'esto-
Bas-fond.
s. f.
;
FouNzÈou,
:
;
s.
de deux lames fixées à un ressort unique recourbé, qu'on tient dans la main, pour couper la crinière des chevaux. FouGNÀiRE,
FouGNÀR,
V. n. s.
Fouira,
s. f.
FouÎRE,
V. a.
Bacule.
s. f.
FouRAviÀR
(se,
Fourca,
m. Araire qu'on
s.
V pr. S'égarer. attelle
d'une seule bête.
FouRÈST, *
Bouder.
s.
m. Hameau.
Fourfeàr, v.
a.
Imaginer, inven-
ter.
m. Fourneau.
Fdurfias,
Faucille.
s. f.
creux produit par un
Fourà-bourà, adv. Pêle-mêle.
m. Boudeur.
s.
FouGouN, FouicÎLHA,
FouQuiÉRA,
Ciseaux composés
p.
f.
m. Champ détrempé
s. ;
éboulement.
FouÉRT, TA, adj. Fort. FouFiAs,
qui s'éboule
Diarrhée, foire.
s. f. p.
tondre les brebis
Gros ciseaux pour (H. four fis). V.
fou fias.
Juron
Fouh\E.
de
Piocher. bénin,
FouRGOUNEÀR, diminutif
foutre.
FournXcha,
f.
Tisonner.
Four à cuire
le
pain.
FouiROus,
Foireux, euse.
o'tJSA,adj.
Fouissîr, V.
Remplir en pres-
a.
FouRNEÀR, V. a. au four.
s.
Foulatîn,
adj.
foulatin, poil follet
Foulatduns,
(II.
m.
s.
Enfourner,
V. a.
Faire des four-
nèous.
m. Fouet. îna,
et n.
travailler
FouRNELÀR,
sant.
FouIt,
V. a.
s.
Follet; péou foulét).
Fournénca
marnes pi.
Diablo-
(pèira,
noire, gréseuse
former
et
oxfordiennes, le sol
s.
f.
Pierre
des
schisteuse
servant
à
des fours à pain.
tins.
FouLASTREÀR, Fouleàr, v. n.
V.
m. Folâtrcr.
Muser, perdre son
FouRNÈou, qu'on
fait
s.
m. Tas de mottes
brûler dans les chanips.
de lieu, garni d'herbes épaisses, ou de ra-
Fouroustét ou froustét, s. m. Feu les enfants, à la Saintde joie Jean, dansent autour du froustét et l'éteignent en le foulant aux pieds
meaux
(v.
temps.
:
FouLLOusA,
s.
f.
Nom
feuillus.
FouNs,
s.
m. Fond.
Founssîna, n. p. Alphonsine.
froustir).
Fourniàr, rer la braise
s.
du
m. Râteau pour four.
reti-
FRU
FRA
70
Fourquèla, s. f. Morceau de bois fourchu que l'on met sous le cou-
de
vercle
quand
marmite
la
la
soupe bout. Se dit aussi d'un morceau de bois fourchu qui, appuyé à terre,
soutenir la charge,
à
sert
d'un côté du bât, pendant qu'une personne seule charge l'aufaite
tre.
FouRuouL,
s.
m. Verrou.
FouRROuLiiÀn,
V. a.
Frandeàr,
Passer sans pré-
v. n.
caution à travers les récoltes.
Frandoun,
m. Farceur, fron-
s.
deur.
Frangeât, v. en diagonale.
n.
Passer à travers,
FnÈiT, s. m. Froid. Fai en frèit que pela, que pela la griva, que co'ui, loc. Il fait un froid de loup (qui pèle).
Ven^ouiller.
Fréma,
s.
Femme. Lou
f.
Fousc, fdusca, adj. Ombrageux.
bâte sa fréma, loc.
Foussî
soleil.
(v. fouissi).
Foutràou, de
m. Une grosse quan-
s.
tité
FouTRALÀs,
aux
s'appliquant
Même
m.
s.
sens,
personnes.
En
homme, en foutralàs de gros homme, une grosse
Fregàr,
v. n.
Fresàr,
v.
Frotter légèrement.
Évider, dans une
a.
pièce de fer, la place de la tête d'une vis.
fbutralàs J'
Frésc, frésca, adj. Frais.
fréma,
Fresquiéra,
urt
femme. s.
colère. Fài venir
Me me mets hors
lou foutre (piém. uni la foutla).
faspetà lou foutre, tu
de moi. A ni foutre ni buli. Il n'a pas de sang dans les veines. Tout hdme qu'a pa'en poou de foutre, voou pa en foutre, Jean foutre !
Fràcha
Nom
(la.
de
vasse, éboulement (de
Cre-
lieu. :
frangere,
f ractum).
Frachàme,
s.
m. Amas confus de
n.
s.
Frayer, en parlant
s.
m. Frère.
Fràisse.s. m. Frêne.
Fràme, Tas.
;
Fringant,
Fricassoun, s. m. vreau ou d'agneau. Fricô,
m. Ce
s.
pim-
affriandé. F"oie
de che-
qui se
mange
entre la soupe et le fromage. Frisàr, v.
a.
Émietter.
Froumàgi,
s.
m. Fromage.
Frouminàr, v. a. Réduire en pousrendre la terre meuble.
frameàs, fràmi,
Frounda Frtfuncle,
adv.
De
front,
par
m.
s.
m. Furoncle.
Frounsîr,
v. a.
Froncer.
Froustîr,
v. a.
Fouler aux pieds.
Frùc, s.
(de,
tête.
des poissons.
FRÀmE,
adj.
frîca,
pant, coquet
sière,
choses brisées ou en désordre. Fraiàr,
Fraîcheur.
m. Fric,
m. La
s.
s. f.
v. a. Frotter.
Fretàr,
Foutràou, foutralàs, Foutre,
diable
pleut et fait
Il
s.
fruc, loc.
m. Il
Fruit.
A
ni enfàn ni
n'a pas d'enfants, ni en
vie ni en perspective.
Frùcha,
s.
Les
f.
fruits
en géné-
ral.
Fourbe.
la, adj.
Fuérle,
Fuérp, fuérpa, adj. F"ourbe, dissimulé (piém., furh). *
Fusàia, ou fusèia, s. f. La quantité de fil dont peut être chargé un
fuseau
(v.
làna-chàrbe).
Fùble de mdunde,
loc.
FuÉc,
de
s.
m. Petite casserole
s.
m. Parfum, fumet.
s.
m. Fagots avec s. dont on nourrit les bestiaux
FuRACHiÉu,
Feuille.
f.
Fouiller.
a.
terre.
Fun, Feu.
s. a.
FuÉLHA,
Fulhàr, v.
Fulhoun,
Assemblée
nombreuse.
feuille
Fuélha d'dungla, s. f. Plante marécageuse dont la feuille ressemble à un ongle, blanche d'un côté, verte
de
71
GAI
GAD
en hiver.
FunoEÀH, Fus,
Fureter.
V. a.
m. Fuseau.
s.
l'autre.
Baguette de fer des bouchers pour introduire le bout du la peau des bêtes soufflet dans Fuérja,
qu'ils
s.
Se
v. a.
servir de
la
Gabién,
m. Cabinet.
s.
Fusteàr,
Fusil.
Poutre.
v.
Travailler le bois
a.
menuisier.
Fustiér (banc,
s.
*
m. Gabion.
Gadàoula,
s.
Loquet,
f.
Gadàoula,
Gachi,
Gàffa,
cadole
m. Banc de me-
s.
îa, adj.
Sottise, maladresse.
s. f.
Gaffàh,
Fatigué.
Marcher dans
v. n.
l'eau
(H. passer à gué).
(H. cadaula). s.
f.
Femme
de mau-
vaise vie.
Gage,
s.
Barboter.
v. n. s.
m. Barboteur.
m. Gage au ;
pluriel
g agis.
v.
n. Agiter le lo-
Gagnàn de pa... (eitXn, loc. 11 vaut mieux ne pas. Éméché, légèrement adj. Gài,
v. a.
Agiter un liqui-
pris de vin
;
Gadaoulhàr, quet.
Gadoulhàr,
Gafoulhàb,
Gafoulho'un,
Gadàoulas (brànda, s. m. Menentremetteur de mariages.
diant
m.
s.
s. f.
nuisier.
f'nérja.
Gabinét,
Fùsta,
bi'ut,
vont gonfler.
Fuerjàr,
Fusîou,
f.
de.
Gadouilho'un,
Gài, s.
m. Souillon.
s.
;
m.
gai.
Geai.
Gàibe, adv. Guère.
72
GAL
Gais,
m.
s.
GAN
Bei'cail
des moutons
;
tombé,
loge du cochon (H. gay).
Gàla-bouên-tèns,
Galafateàr, v.
s.
m. Joyeux tèns).
GalôIs, ôisa, adj. Gaulois, oise.
Gâcher un
a.
tra-
Galamoun, Galapiàn,
mand
m. Goitreux.
s.
m. Propre
s.
Galôis
ùpa,
travers.
Goulu, gour-
adj.
(piém., galupp).
Gamà,
à rien.
De
(de, adv.
Galùp,
galvauder.
vail,
appartiennent (H. canèl).
lui
GalôI, ôia, adj. Gai, content.
bouén
drille (pour régala
pièce du joueur que du bouchon
la
Tuberculeux,
adj.
àia,
rachitique.
Galandàgi,
Colombage
m.
s.
;
cloison mince.
Gamacheàr,
V.
Essayer mala-
n.
di'oitement de faire une chose.
Galaveàrna, trou
;
s.
Creux, cavité,
f.
givre qui se dépose sur les
le long des cours d'eau, par les grands froids.
végétaux,
Galavernà,
Percé de
adj.
àia,
trous. éta,
adj.
:
s.
f.
Le corps thyroïde ris de veau ;
haricot blanc tacheté
ou d'agneau Galhà,
;
;
s. f.
femme
à tout le
où il .reste encore la couronne quelques ligaments. Gàmbi,
Se dit de la pâte qui a bien levé, du pain et de la pâtisserie quand ils ne sont pas compacts (à Saint-Paul galvé, va). Se dit aussi de la terre quand elle est douce el meuble. Galavét,
Gàlha,
Auge de maçon. Au monde. Gambajoun, s. m. Os de jambon Gamàta,
fig.,
2
g.
Surnom,
Gàmbi-dretch.
de
fils
boiteux qui ne Test pas lui-même.
Gambîs s. m. Collier en bois pour chèvres et brebis servant à porter la sonnaille ou clairine (II. ,
cambis).
Gampeàr, Ganàssa,
des
ganihàl).
(11.
Courir vite.
v. n.
glande.
adj.
Boiteux, estropié
adj.
ia,
d'une jambe
et
Mâchoire (H. gank-
s. f.
Bigarré,
cha).
de coq.
Gànchou, s. m. Serpe fixée au bout d'un long manche pour couper
tacheté.
Galhétas,
s. f.
Galhôfre,
s.
p. Fraises
m.
Personne sans
soins.
Galimafré,
s.
Galimafrèia, Galînà,
s.
f.
m. Gros mangeur. s. f.
Goinfrerie.
Jeu du bouchon sur
comme enjeu, des sous qu'on doit faire tomber d'une certaine distance, en lançant une
lequel on
met
pièce plus grosse.
Tous
les sous,
qui se trouvent ensuite plus près de
Longue perche d'epicea avec douille au bout, armée d'un crochet d'un côté et d'une pointe de les buissons.
l'autre,
pour
entraîner
faire
les
arbres par les torrents.
Gandèina,
Gandôlà
,
s.
Coureuse.
f.
s. f.
Cuvette en travers
d'une route, ornière, casse. *
Gandoulàia,
contenir de foin
s.
f.
Ce que peut
ou de paille un
GAR drap de grange (qu'IIonnorat
ap-
pelle buissau).
Gardàr,
Garder, dans le sens
v. n.
de garder pâturage, ou de
les
étroit
Gandouleàr,
Boire,
n.
V.
73
GAS
s'eni-
au mai-
bestiaux
rester
à la
son.
vrer.
Ganèl,
Gàrdia,
adj. (v. entremés).
Ganèou,
Femme
m.
s.
s.
;
ce
qu'il
faire
garder
le
robuste,
Garde du en coûte
f.
peau
trou-
pour
troupeau.
infatigable. *
Gangalhdun, peloton de fil. Gangasseàr,
s.
m. Noyau d'un
Garèla(de ou de garin-garèlaadj. Mal équilibré, de travers (piém :
garela, travers).
v.
Secouer
a.
for-
Gargaiôla,
tement. Ganîf,
m. Canif.
s.
Ganîpa,
s. f.
Gàoubi,
s.
Guenipe.
m.
ler
un
gosier
Mâchoire.
s. f.
Trop
Gapî, îa, adj.
des soupes de pâtes. ;
:
Gapiàn,
n. pr.
Gahacàka,
s,
f.
Œsophage.
m. Paresseux.
s.
Garguîlha,
ailleurs
s.
m. Chicaneur.
s. f.
Gorge en bois ou
pour conduire
Gargoulhamén,
Habitant de Gap.
Gargoulhàr,
s.
toits
ou
l'eau.
m. Borborygme.
v. n.
Grouiller dans
le ventre.
rade.
Garàgna,
s.
Noise.
f.
Garinèla,
Garagndun, s. m. Qui tout le monde, querelleur. parlant
adj.
d'un il
agace
Caverneux, en arbre. Chanta lou
Garbà, àia,
garbà,
le
à la régalade.
en métal, placée au bord des
m. Alerte, alga-
s.
;
Gargoulha,
se dit des
soupes de pâtes. Loc. lou pouéiou pa gapir, je ne puis le supporter.
dans
petit jet directement
Gargàs, *
Gàpir, V. n. Trop cuire
Gosier. Béoure à
Gargameleàr, v. n. Respirer péniblement et bruyamment. Corner, chez les chevaux.
se dit
cuit,
f.
Boire en faisant cou-
Gargamkla,
Gaucbe,
adj.
maladroit.
Gàounia,
gargaiôla.
Biais, adresse.
Gàouch, gàoucha,
s.
la
sonne creux.
s. f.
de vérinèla,
la
Gàrna,
f.
s.
Vipère
;
corruption
vénéneuse.
Branche de pin pour
fagots.
Garnîlha, s. f. Aiguilles sèches du pin, tombées sur le sol débris de gàrna. ;
Gàrçàn, adj. Mauvais que gar^àn de tèns ! quel sale temps ;
Garp,
!
GAnçÀR,
V. a.
Garcînas, sol
s.
rocailleux,
Donner, appliquer.
f.
p.
par
Nom
de
lieu
corruption
conduite
m. Grabat. s.
;
f.
Femme
de mauvaise
garce.
;
de
s. m. Maladie des agneaux, empêche de têter, comme muguet des enfants.
Gasèl,
graissinas,(de gresium,) lieu pierreux
qui les
(Chab. et de
le
R.).
s.
Gàrsa,
74
GER
GAZ
Gasilhàs,
m. Bourbier
s.
(H.
fjarilhàs).
Geàlhas, s. f. p. Le cou, le foie des cochons bas morceaux, ;
Gasilhàgi,
m.
s.
Barbotage,
mé-
Geamouna, s. mal fagotée,
* fille
lasse.
Gassàr,
V. a.
Femme
f.
qui
ou
s'habille
mal.
Remuer,
agiter le *
linge dans l'eau; secouer,
Gèarla,
Seau
s. f.
à
queue pour
traire les vaches.
Gast, gàsta, adj. Enragé inculte
;
ùou
Gâta,
s.
gsLst,
œuf
Grosse
f.
;
désert,
Gèarp,
gâté,
imitant
bille
m. Gazon.
s.
Gègi et gigèla, enfant (H. jiget).
s.
m.
bon
Bêta,
l'agathe.
Gelîna,
Gatignous ousa,
D'humeur
adj.
difficile. s.
GatilhXr,
du
curés
cimetières).
Qui craint
ousa^ adj.
Gatimous, ousa,
avaient
D'humeur
Gardàr
Gelinéta,
s. f.
la
les (les
jouissance des
Herbe aux mamelles
[scorsonera laciniata, Lin.).
Geliniér, adj.
:
;
V. a. Chatouiller.
chatouillement.
Poule. Loc.
f.
doou cura, garder curé être mort
m. Chatouillement.
Gatilhàire. adj Chatouilleur.
Gatilhdus,
s.
gelinas
poules
Gatîlh,
le
las
orde et
m.
s.
Propre coùma
la
Poulailler. Loc.
:
barra doou geliniér,
sale.
difficile.
Gemàr,
Gémir.
V. n.
Gatîvou, adj. Chatouilleux.
Genîc, icA, adj. Pur, véritable.
Gavàchou, Gavais,
m. Goitre.
s.
Geno'ul,
m. Jabot des oiseaux
s.
granivores (H. gavai). s. m.
Gavais,
m. Genou.
s.
Genoulhouns
(à
ou de, adv. Age-
nouillé, à genoux.
Ironiquement, pour
goitre.
Gens, famille.
s. f.
Ex
p. :
Les membres d'une
veici
vouéstras
Grande quantité de soupe ou de ragoût dans un seul
bèslias e gens, les bêtes et les
plat.
mes
Gavagnàia,
s.
f.
Gavèou, s. m. Fagot de branches de leurs feuilles qu'on donne à manger aux brebis fagot garnies
;
(Jausiers)
petit fagot (Thuiles).
;
voici votre
Geôrgi,
gens,
monde. La race humaine:
s.
hom-
m. Lourdaud.
Geôrgi-empègna,
s.
m.
Gros
lourdaud.
Gerbàn, s. m. Voleur de gerbes anciennement on le promenait dans la ville et on l'attachait au carcan avec une gerbe de blé fixée dans son dos. ;
*
Gàvia,
s.
très évasé (v.
f.
Grand vase de terre
pour laver
la
vaisselle
tiàna);noTa de lieu, vallon cir-
culaire et largement ouvert.
Gazàn,
s.
m. Gain.
Germàn-àna,
adj.
Germain.
GLA
Germàn (remua
GOU
de,
s.
m. Cousin
issu de germain.
Germas,
nom de
toupie tourne sans
la
Glàoudou,
;
Gèst,
m.
s.
Fasè
Geste,
mouvement.
remuez-vous, agissez. Acà fài pa gèst, cela ne convient pas, on ne peut pas s'en :
gèst,
GevItra et GiviTRA, s. f. Espèce poche que forme la chemise au-dessus de la ceinture, quand la chemise n est pas rentrée. Gigét,
s.
GiÉUA,
s.
Traite du
lait,
tité de légumes qu'on met à dans la marmite.
quanla fois
GiPÀH,
V. a. Plâtrer.
GiPÀs,
s.
GiPiÉRA,
m. s.
s.
f.
Glkt, éta, adj. Pain pas assez levé, serré
comme
Gloria, ria, loc.
de
la cire.
Vanité, Es pa de glô-
s. f.
C'est indispensable (ce n'est
Glourièta,
s. f.
Fournil, gloriette,
tonnelle. s.
f.
Gobelet dentelé en
Glo'ut, outa, adj.
Nom
d'une
fruits.
Gourmand,
avi-
de, glouton.
de
lieu
où se
gypses. Couél de la gipiéra, au midi de Barcelonnette. ,
Dispos, ingambe.
(de, loc.
perche, pour ramasser les
trouvent des
Girèla
c.
Glat en glat (de, loc. Petit à petit.
Glouba,
Plâtras. f.
(v.
fer-blanc ou en bois au bout
m. Plâtre.
s.
des
dit
fin
pas par vanité).
m. Bêta. f.
de pel
m.).
Glénde
de
Se
adj.
àia,
ardoises coupées
servir.
Gip,
m. Rasade.
s.
lieu.
Glassardà,
Loc.
changer de
place.
m. Grosse pelouse
s.
75
Imbécile.
Gnàcou,
adj. Niais (Uvernet).
Gnoc, s. m. Macarons ou brigadeaux trop gros et mal cuits (de rital. gnocchi).
Girouflàda,
s.
Gifle
f.
pleine
à
main, avec les cinq doigts de la main, par comparaison de la giroflée à cinq feuilles.
en aucune
en gis de mafaçon en gis de ;
;
près, à aucun prix.
GiscLE,
s.
Glaceiroun,
m. s.
GÔDRE
jaillissement.
Petit glaçon.
Glanda, s. f. Éclat de bois gros fragment de glace quand on la pioche à bord de tranchée.
v. a.
Soigner.
et GÔouDRE, v. u. Jouir de.
Anàr
Gôi, GÔiA, adj. Boiteux. loc.
Jet,
m.
Cuite d'ivrogne.
s. f.
GÔDER,
Gis, adv. Rien, pas niera,
Gnèca,
GôBi, GÔBiA, adj. Gourd.
N'a'gu,
Boiter.
Touché
goia
!
gôi, loc.
!
Gôjou, Gôui,
la
s.
s.
m. Butor.
m.
Vieille vache (H. dit
:
;
Glanda (restàr en, loc. Rester en panne, s'arrêter brusquement; quand
même sens
({uq
buvachdun). Cochon,
goret.
GOUBELÉTS (juA.R AS, boire avec excès.
ter,
loC.
Gobclot-
GRA
GOU
76 Goudeissàrt,
m.
s.
Nom
de
lieu,
GouDouNFLÀR, GouDouNFLE, glace
V. S.
II.
iii.
GôvA,
Enfler.
Reflux que
la
à l'eau des torrents.
fait faire
GouDouNFLE, GouÉRGEA,
s.
Cheneau, gorge,
f.
s. f.
gdula, loc. le
Il
Bouche. Es de bouéna n'est pas difficile pour
je le
mange par
Gourmand. Que gdula! quel gourmand! Loc: Avér lagouTà la sdusta, avoir la bouche à l'abri,
Grachàr,
premier
Jachérer,
v. a.
m. Bigarreau, cerise. Ensemble des ani-
Grafién,
s.
Graissa,
s. f.
engraisse pour la vente.
Gral ou gràla,
m. ou
s.
f.
Auge,
s. f.
être invité.
GouLÀiA,
s.
GouLAvÀRT,
Goume,
s.
Gounèla,
s.
s. f.
m. Goinfre.
Jupe
*
Graleàr, v. n. Sommeiller.
*
Gràlha,
Gramàr, lié la
froid. (It.
gargouille à sel.
Goura, agdura).
s.
f.
gonella).
Espèce de saule
s.
s. f.
f.
GousTA-souLÉT,
(v.
Saule-laurier
CorbeiUc.
s.
S.
m.
Égoïste,
m. Petite
m. Gouttière, égout du
toit.
têter.
GouTÉTA
s. s.
m. Chiendent.
Gran,
s.
m. Grain.
Gran,
s.
m.
Granàr,
Marguerite.
GouTouN, dimiu,
de
fil.
(à Jausiers).
Aïeul, aïeule.
s. f.
Graine.
v. n.
Granatîliia,
Produire son grain. s.
s.
m. Grènetier. f.
Les mauvaises
graines. adj. Grandelet.
Gràndous, s. m. p. Amygdales, glandes engorgées.
Gran d'uérgi, et
ficelle.
m. Peloton de
Gràmou,
Grandet, éta,
GouTÉTA, s. f. Maladie des enfants à la mamelle, qui les empêche de
s.
Ghamoun,
Granateàire,
GousTOus, ousA, adj. Savoui^eux.
un gra-
m. Broie
*
Gràna,
avare.
s.
Châtrer après avoir
ine (v. c. m.).
Grameisskou,
[salix daphnaides, Lin.).
Goutàl,
v. a.
Météoriser, gonfler.
Goura-màta,
GouRBÈLHA,
Pie, oiseau.
partie à enlever avec
Gràme, a.
s. f.
Gramacîs, adv. Grand merci.
Bouchée.
f.
m. Abcès
Gounflàr, V.
**
plaisir, volontiers.
m. Guéret.
s.
maux qu'on
manger. Gdula,
Gra (de, adv. Graduellement. De bouén gra, de gré me ven per gra,
labour.
loupe des arbres.
;
GouLA,
m. Tumeur au cou ou
s.
Gousse ou cosse des
s. f.
légumes.
Grach,
Gougnou,
Soigner, nourrir
v. a.
;
adj. Gonflé, enflé.
gargouille.
à la joue
Gouvernàr, les bestiaux.
bois défriché.
s.
m. Clou pour la deux ou quatre
glace, dont la tête a faces.
GRA Graniér,
Grand
m.
s.
coffre
de
bois pour loger les grains, dont la
paroi de devant est composée de planches mobiles glissant dans les
rainures des montants.
Granjàia,
s.
grange.
GuANouLuÀR,
V. n.
Gran
m. Blé avec
vestî, s.
rent, d'une rivière torrentueuse. La grava d'Ubàia. La Grava, place, à Barcelonnette, conquise sur l'ancien gravier d'Ubaye.
Gréa,
Le contenu d'une
f.
77
GRI
s.
marmites
Suie attachée sous les
f.
(P^ours).
Grèga, expression de défi. Loc. Di gréga, demande pardon.
Barboter. la balle.
Greiér
prép.
(à,
:
En pente douce
Gràouta, s. f. Crotte de boue séchée aspérité sur un chemin (H.
(H. graijer).
gréouta).
Greoulàr, v. a. Faire une rainure de chaque côté des planches destinées aux couvertures des maisons, pour faciliter l'écoulement de l'eau
;
Gràouta,
Graillon.
s. f.
Graoutous, ousa, adj. Raboteux.
Grapàout, s. m. Crapaud. Loc: A pa mai de bouén sens qu'un grapàout de cdua. Il n'a pas plus de bon sens qu'un crapaud de queue, Gràpas,
s. f.
Crampons pour
p.
la
Grapelous, ousa, adj. Rugueux. Grapiéisses,
m.
s.
p.
Criblures de
Grapins,
s.
m.
p.
Crampons pour
Gréoule,
s.
m. Loir
(v.
Jàri bous-
catiér).
Gréoulôour,
s.
m. Outil de char(v. cm.).
*
Grépa,
s.
Traîneau pour char-
f.
rier les pierres. s.
m. Cancalis. Lin.
Om-
bellifère qui porte des fruits à épines
crochues.
la glace.
Grapooudeàr,
Barboter dans
V. n.
Grés, ésa, adj. Se dit des légumes la dent, surtout de la
craquant sous
l'eau.
Grapoun, s. m. Passage difficile dans les rochers, d'où l'on ne peut ni monter ni descendre. Dimin. grapounét, nom de lieu, c" de Jausiers :
grapoun).
Gratàr,
v. a.
Râper.
Gratilhouns,
(à,
Gratùsa,
Gresilhàr, v. n. Brasiller.
s.
s. f.
m.
Râpe
m.
p. Graillons.
Gresilhouns,
s.
Grignoun,
m. Ane
s.
s.
f.
entier.
Grille.
Châssis à
pour passer le sable; planches et bûches entrecroisées pour sé-
grille p.
Morceaux
cher.
adv. Gratis (Piém.).
s. f.
salade.
Grîlha,
durs dans la pâte.
Grava,
Germer.
(H. esgreouràr).
Grepoun,
blé.
Gratis
v. n.
pentier pour gréoular
glace.
(v.
Grelhàr,
à fromage.
Lit pierreux d'un tor-
Grilhét,
Grîmp,
s.
Grimpét,
s.
m.
Grillon.
m. Piège à s.
rats.
m. Raidillon.
GUI
GUÈ
78 Grînga,
s.
Mauvaise
f.
Guèga, s. f. Haridelle. Se dit au d'une femme sotte et d'humeur
bête de
somme.
fig.
Griots (lous,
m.
s.
Les testicu-
p.
difficile.
Guèidoun,
les.
Grouàr,
m. Coup appliqué du ménœud dans le bois.
Grdugnou, sur
dium
replié
;
Grougnounàia, groùgnous.
Groula.
de
la
manche de chemise ou
s.
Une
f.
Guèit,
GnouMÀNT, ÀNDA, s.
Groumandoun, talon,
adj.
GuÈsPA,
Gourmand.
m. Jeu de car-
dans certains jeux.
s.
Groupàr,
V. a.
Grouvélha, Il
la
a.
(H.
(comme de l'œuf).
Enlever
la
coquille.
pas
le
sel,
de sucre,
grum).
:
haines
endor-
Guèta,
s.
Guêtre. Faire pelàr
f.
guèta, loc. Mettre en colère.
Même
m.
s.
sens que
càtfe
m).
Guichet,
s.
m. Targette, verrou.
Guigna (àigua, s. f. Potage à la au sel et oignons ou ail
graisse, (v.
Broùil
de séou).
Synonyme de
àigua boulida de Provence. v. a.
Remuer. Lou chin
guigna la cdua, le chien remue la queue faire quooucarèn a guigna de dé, faire q. q. chose avec la plus grande facilité, rien qu'en remuant ;
adj.
Tors, gauchi,
Gueàrs, sa, adj.
Engourdi par
sa,
s.
lou guespatiér,
telles
Guignàr,
Grùn,s. m. Grain de
Gueàrs,
m. Guêpier. Loc. ne réveilguêpier (en ranimant tels
pa
GuiÀGi,
grouvélha
est très jeune
Guêpe.
Guespatiér,
(v. c.
Coquille
f.
v.
m. Le départ au
s.
s. f.
souvenirs,
goui*-
ci'oup.
;
Aencà
Grouvelhàr,
etc. (H.
épier,
mies).
Nouer.
les petits poulets sortant *
lez
la
s. :
Fin
adj.
Nœud
m.
gruélha). Loc.
àou cùou.
Gourmandise.
f.
s.
Groumandoun, mand. Group,
Guetter,
a.
Gueitavenî,
reveilhé
;
V.
gàil).
jeu de cartes.
*
Groumandîsa,
m. Guet (H.
regarder.
m. Savetier.
s.
s.
GuEiTÀR,
volée de
adj. Sale.
GnouLHÉn,
tes
hant
à l'ou-
verture d'un sac.
Savate, gaupe.
s. f.
GnouLE,
d'étoffe
s.
tête avec la jointui'e
la
m. Morceau
s.
servant à donner du jeu au
Germer.
v. n.
déjeté.
le doigt. **
GuiGNÔCHA,
s.
f.
Détente
d'une
le fi'oid.
arme Guearsàr
(se, v. r.
Se gauchir.
s. m. Mouton, brebis qui de guide au troupeau.
Gueàgi, sert
Guèch, guècha,
adj.
Louche.
à
feu,
languette
de
la
gâ-
chette.
m. Instrument Guilhounét, s. dont le raccommodeur de faïence se sert pour percer.
HAR GuiNCHÀR,
du coin de
GuLÀR,
Guigner, regardei'
V. n.
l'œil,
Guînchas, chemin.
s.
pi.
Les lacets d'un
Gueuler.
V. n.
Gulhéta,
f.
s.
GusÀLHA, GusAHÎA,
n.
Se
s.
Guîspa
(H. ganigasseàr, n"
s.
f.
Petit-lait
Gredin.
s.
.
Gùsta, n. pr. Auguste. Gustin, n. pr. Augustin.
Gutôla,
2).
n.
Diminutif d'Au-
pr.
guste.
Diarrhée.
s. f.
,
GuîspA,
Gueuserie.
f.
d'un
dit
meuble dont les différentes parties sont mal assujetties et branlent (v. gantjassear)
Tas de gredins.
S. f.
GusÀs, ÀssA, v.
Bouchée.
f.
Gus, GÙSA, adj. Gueux, vaurien.
Guindàina, s. f. Espace très étroit entre deux maisons. Guingalhàr,
79
HUl
du beurre.
H
Habîtàlèpas,
m. Habita queue.
s.
Hàouta, s. f. Hauteur, crête. Lou seàre de Vhàoùta, dans la carte d'état-major, est devenu le Serre du Laus. Hardi,
Dans
adj.
îa,
le
sens de
Heàrpe, *
s.
Herpeàr,
m. Herse. v. a.
Herser.
Home, s, m. Les trois premières gerbes qu'on lie par le sommet et qu'on dispose en foi'me de trépied pour faire un gerbier.
bien portant.
Hàrpa, s. f. Grands pieds et grandes mains. On dit d'une personne grande et maigre A que d'hàrpas. :
On
dit aussi:
fi
a
harpa,
il
n'y a
personne.
Harpién,
s.
m. Ongle d'oiseau.
Harpalhàn, s. m. Personne grande, maigre, aux manières extravagantes; grand flandrin. IlÀHPis,
oiseaux.
s.
m.
Home, joie, tas
Home
s. m. Synonyme de Montde pierres sur une crête.
d'affaires,
Les
griffes
des
m.
HouÉRT,
s.
Hountas
(las, s.
sexuelles
m. Le maître
de
(v.
ouart).
f.
p.
l'homme
Les parties de la et
femme. HuissôT,
p.
s.
des cérémonies d'un enterrement.
s.
m. Petite ouverture.
80
Idèia, s.
A
JAL
JAB
Idée,
f.
encà d'idèias,
intention.
Loc:
pense encore aux
il
femmes. Ikra,
Imou, adj. des 2 g. Humide, tendre, moite huileux, en parlant de l'eau de la lessive. et
;
Imoulàia,
s. f.
Imoulésa,
s.
Innoucènt,
Humidité.
f.
Fài qu'en
Secousse.
bête qui n'avance que
enta,
adj.
Privé
de
couvert de
lieu
Ile;
f.
le
long des
ri-
vières.
Isèra (tenir per, loc. Tenir par
en état d'équilibre instable
Ismàgi, IssA
m. Grosse exécud'un acte notarié ou d'un juge-
Instrument,
s.
(pour misera).
Humidité.
f.
IscLA,
buissons et d'osiers
artifice,
raison, idiot.
toire
s.
iossa,
d'un pas à chaque effort (lesThuiles). L'aire à battre le blé.
s. f.
Imàou
lôssa,
pas per
s.
m. Image.
interj.
!
Allons! courage
!
IsTÀR, V. n. Rester, demeurer. Ite
ment.
s.
interj.
!
Va
t'en!
Se
dit
aux
chiens et chats. Altération du mot
Instrumentàr,
v. a.
Poursuivre en
vite
ou emploi du mot
latin ite.
vertu d'un acte public ou d'un juge-
Item (acô es soun,
ment. lo
!
interj.
Pour diriger
loc.
C'est son
genre. les
bêtes
à droite.
Ja, adv. Déjà.
Ja
!
gauche
Jacasseàr,
interjection, les bêtes
Jàbia,
s. f.
Jàble,
s.
de
pour diriger à trait.
Cage.
il
Jal,
m.
Bavarder.
Joie.
Loc:
fait plaisir à voir.
s.
m. Coq.
Gel.
m. Instrument des tonne-
liers servant à faire le j'arjàou (v. c.
m.).
Jài, s. vèire,
v. n.
Jalàr,
v. n.
Jalàs,
s.
Geler.
m. Coq.
fài jài
de
JAR Jalà d'ost,
m. Personne frileuse, en août.
s.
même
qui a froid Jalàbria,
s,
Lagopède, perdrix
f.
blanche. Jalét,
Jàri bouscatiér,
m. Poulet.
s.
Morceau du cou,
s. f. p.
amygdales, foie blanc et noir, poumons du cochon.
s. m. Rainure que l'on aux douves d'un tonnean pour enchâsser les pièces du fond (H.
Jarjàou,
m. (H. Jumèrri). Prode la vache et de ou du taureau et de la jument
Jaméari,
gargau). Jarjarîas, vicia
s.
duit prétendu
(Jumartj.
Jamduna,
s.
m. s.
Jan
s.
m. Qui
s.
m. Imbécile.
lumé,
fai
m.
Niais.
Jarre.
m.
s.
Gîte. Lieu
troupeaux (du
après
le
Remuer
niveler
;
Jàs dôou chamous (lou,
Jàssa,
Jan foutre,
Janskmin,
m. Jean
s.
Jansseliér,
s.
s.
s. f.
Jaounàssa,
Japàire,
s.
foutre.
Jassét,
s.
Javèla,
s.
f.
Jouta).
Grosse grive à
v.
l'on
m.
Jésus
cha-
(v.
Jàpa à l'àouba (surnom). Qui aboie
Jardilîn,
s.
fait
dès l'aube.
s.
m. Bêta.
(v.
Jiéra, s. f.
Lathyrus silvestris
Serrer,
n.
v.
s.
f.
Jigandèina,
Aknaud et g. MoRiN.
lui a
;
presser
Repos des bêtes (de
s.
f.
Grande femme
qui se tient mal.
— Le
;
passer son chemin
Jacere).
(Lin.).
m. Rat.
il
sans demander son reste.
jarjilin).
Jargîlier,
L't a
fait pitié.
voir de tout.
Jiblàr.
Monoi-chide
Il
din Varniàri,
serrer les fesses
Aboyer.
m.
Poignée d'herbe que la main en faucillant
(fài, loc.
fa vèire Jésus
chà).
v. n.
Se coucher, se
Petit yas.
f.
peut tenir à
Jepàta,
m. Litorne, grive qui
à la lune, qui crie
a.
(Fours).
(v. seséra).
B"" que de passage
de
giter.
Joue
s.
nom
Bergerie.
f.
(se,
m. Jasmin. {II.
le fu-
en parplacen-
du chamois.
s,
Jassàr
m. Vesce.
plumage jaunâtre
s.
où couchent
latin j ace re).
délivrance.
la
lieu. Gite
cupations.
Jàri,
tranquille
Baptiste,
mier de récurie, ta,
Jan fréma, s. m. Qui a des goûts de femme, qui se mêle de leurs oc-
Japàb.
Loc: Tranquilê d'oli,
lant des bestiaux, rendre le
Jan lou cùou,
Jàouta,
s. f.
Jàs (faire lou, loc. tient la
chandelle.
F.
m. Monorchide.
Jàrua,
les
Jan golrgou,
(Lin.).
Jarjilin, s.
Jas,
Niais.
Esparcette,
p.
f.
coum' éna j'àrra
Bride à bêtes.
s. f.
s.
onobrycoïdes
comme
Jan gèrba,
n'est à
m. Ratmuscar-
s.
din, loir (v. gréoule).
fait
Jàlhas,
l'âne,
81
JIG
langage de
la vallée
de Barcelonnette.
6
.
JUS
JOU
82 Jiléa, s.
Jouvita, prénom, pour Jovite. SS. Faustin et Jovite, frères, 15 février;
Gelée.
f.
Ruer.
Jingàr, v. n.
Ruer de côté
Jingàr en vàcha. comme les vaches.
corruption d'Eugène (Jovis-idos). Juàire,
m. Joueur
s.
[II.
jugàire).
JuÀR, V. a. Jouer. Loc: Juàr en pè de puérc, jouer un mauvais tour.
JîNCA, prép. Jusque.
JiSGLÀR, V. n. Jaillir. JîscLE,
s.
m. Jet
JuÀTS et juÉTS,
s.
une grosse poutre pour ter à dos d'hommes.
m. Benêt.
JoouNÀssA
(v. séséra).
Jôous (lou,
m. Le
s.
JouGNER,
p.
Barres de transpor-
JÙBi (faire, loc. Obéir, faire
*
nom de
V. a. Atteler
la
la
courbette.
jeudi.
Jop, jèpa, adj. Bigarré.
Joue de ràigla, de l'aigle.
f.
bois attachées perpendiculairement à
JiTÀH, V. a. Jeter.
JÔBi,
s.
liquide.
lieu, l'aire
au joug.
JouNCHA, s. f. Séance de labourage demi-journée de labour.
Juéias,
s.
p.
f.
La corbeille de
noces; atours; livrée. Far coure las juéias, faire courir aux fêtes pour
gagner un prix appelé Juéias. JuÉc,
m. Jeu.
s.
Jueto'un,
s.
m. Passionné pour
le
;
Jounglàr,
v. a.
Pincer entre deux
Jugatdun)
[II.
JÙGi,
objets.
Journàia,
qu'un
jeu
s.
homme
Étendue de pré fauche en un jour. f.
Mesure agraire élastique. Journée. Jourt,
s.
m. Jour.
soun
Faire
houén jourt, loc. Faire ses Pâques, Jo'uvE, jo'uvA, adj. et subs.
jeune homme, jeune
Jeune;
JouvÈNT, s. m. La jeunesse l'ensemble des jeunes gens et jeunes ;
Juguler,
a.
JuN,
JuN
s.
s.
îa, adj.
Jouvîr, V.
a.
m.
Cerfeuil.
Usé, élimé. User.
égorger,
m. Juin. adv.
(a,
JuNÀR,
V. n.
Jùscles,
s.
A
jeun.
Jeûner.
m.
p.
Postillons
JusT, jùsTA, adj. Jùst, adj. des
;
salive
De mesure
exacte.
deux genres. Tran-
quille. Ista just et
Jouvertîn, Jouvî,
V.
saigner au cou.
qu'on projette en parlant.
fille.
filles.
m. Juge.
s.
Julhàr,
sta
just,
reste
tranquille.
Just, adv. Exactement. just, loc.
évidemment.
Couma de
LAM
LAN
Là, adv. Pour dire assez. :
Làbra,
s.
Là
! là !
Bouen Diéou
Lèvre.
f.
de bouésc, quavè
las làbras duras Dieu que vous êtes cruel
loc.
!
Lama, s. f. Eau tranquille. Loc. béoure en lama, boire en plongeant :
m. Chien
s.
Làmbre,
poils très
à
museau dans
le
!
Labrî,
le liquide.
m.
s.
Lambruissa,
en train de devenir le seul chin de régas, chien des troupeaux et de faire dispai'aître le grand chien des Alpes, qui malgré sa beauté n'était bon qu'à défendre le troupeau con-
L.\ME, adj. Lâche.
les loups
(actuellement dispa-
rus).
morceau
Làmpa,
s.
s.
f.
Rhododendron.
f.
Peau des
comprise entre
bovidés
ventre
le
et
la
cuisse.
Làmpar, V.
n.
v. a.
Avaler d'un trait. des roues
Roter, en parlant
d'une voiture qui glissent ensemble
Labriàr, Lacas, la cassa.
Lach, *
Gros
(de pain).
longs sur les yeux, très intelligent,
tre
83
n. Faire la
V.
moue.
en travers sur
m. Nom de lieu. Pour Éboulement de pierres. s.
m.
s.
Lachàia.
m. Laitron.
s.
Lachùa,
Laitue
s. f.
Lactuca scariola
s. f.
Lampèri
Làna,
Petit-lait.
Lachkiro'un,
Laciiùa-fèra,
* *
(faire,
loc.
Faire
merveille, avoir du succès.
Lait.
s. f.
gelé, ou sur
le sol
la glace.
(II.
sachùga).
Laitue sauvage.
(Lin.).
s.
Laine.
f.
Làna-chàrbe, s. m. Etoffe grossière dont la chaine est en chanvre, et la
trame en laine (H. tirantèina).
Nous résumons
ici
toute
l'indus-
domestique du chanvre et de la laine pour réunir tous les termes trie
Ladre, adj. Voleur. Dans
de
fou. Siés
pa ladre m.
Lag.Is, s.
?
le
sens
Tu es fou ?
Gâchis, bourbier
sauce trop longue.
Làgna,
s. f.
Lagramùsa, Lagrîma,
s. f.
Chanvre
Lézard.
Larme.
en avoir
met
Lait, làida, adj. Laid, laide.
Laida, n. pr. Adélaïde. s.
f.
Après avoir desboosselà
Personne rusée.
fait
tomber
naissàr,
la graine,
rouir,
fosse pleine d'eau
on
Lama
:
/ou (7jàr/)e(égrugé le chanvre), c.-à.-d.
Tristesse, colère. s. f.
qu'elle emploie. ;
dans
le
on
le
nais,
de source, puis
le fait sécher.
Ensuite on le brise en le picànl pour le préparer à être passé au hrigdun (broyé), pour broyer les
LAN
LAN
84
en larges bandeaux de
en enlever tous chandilligneuse dont on se servait dans le temps pour faire des
ton
houns, écorce
qui se croisent.
allumettes soufrées.
lavés et séchés, sont peignés à las
tiges
et
On
passe ensuite à
le
las brùstias,
sorte de peigne qui permet de sépa-
rer
1° lous cochis,
très courte qu'on
étoupe grossière, ramasse en boule
pour faire l'étoffe très grossière qu'on appelle estoupiér ou bourra, dont on fait les sacs et las et qu'on file
estaménias. 2° Vestoùpa,
qu'on
pour
file
trame de
brins moins courts, faire lou
ou
chèina,
la
tieissin,
ou
la toile.
3° la rista, filasse
pour
fine,
for-
chaîne de
la
la
toile.
Dès
lors les
femmes
produits de
divers
sont
ces opérations
Laine. Lous àousses, ou toisons, à peignes doubles, dents de fer recourbées, dont une escarnàssas,
tre actionnée des
un banc et l'audeux mains, puis
a las
brisouiras,
droussettes, pei-
gnes
doubles, à dents
filés
par les
la
ceinture et
retenue à l'épaule par un cordon dit coulouniér
ou
filousiér,
et
le
fil
s'enroule au fus, fuseau, en passant
mduscla ou coche de métal fixée au bout du fuseau, pour retenir le fil pendant qu'on file. La charge pleine du fuseau la
creux,
s'appelle fusàia
,
fusée.
Les femmes, armant
leur doigt
de ces fusàias à las ou dévidoir et de trois fusàias en forment une écheveau. flouéta fil
debanèlas, travoulh
,
Les
dents droites, qu'on tient, un dans chaque main, qu'on fait chauffer
dans un chaudron plein de braise, et dont on trempe de temps en temps les pointes dans l'huile. Cette dernière opération a pour but,
non de diviser la laine, comme les deux premières, mais d'en séparer lous pignduns, laine courte, perdue, ou qu'on mêle quelque peu à la laine à filer pour faire la trame.
La laine
fine,
peignée,
destinée
chaîne, est mise en tra-
à faire la
chèous, ou poupées,
attachées
sur
on la file sur le tournét, ou rouet, muni de la mduscla et das alétas, ou branches de l'épinglier, et on obtient las bounila
quenouille,
et
binas, bobines.
On
les dévide
ensuite
au
deba-
nàire pour faire les gramissèous.
d'un morceau de peau dit estiblàire,
dévident le
droites, et
peignes à longues
enfin as pènchis,
dites filùsas, à la couldunia,
quenouille passée à
par
fil
partie est fixée sur
:
mer
fait
/ïoué^as, blanchies, sont
mises
sur levindou, dévidoir, et debanàias,
La laine destinée à faire la trame, ou teissiér, se file au tourl, rouet qu'on fait tourner d'une main, et forme las fusàias. Ici commence l'opération du œuvre doou leisserànd, tissage, tisserand
Pour
:
le
chanvre, au
dévidées, soit en grainicèou, peloton
Vespouelàire, rouet
moyen, ou en armelhér, gros pelo-
fait
las
espouélas,
moyen de
sans alétas, ou
ou
canettes,
LAN
LAO
qu'on mettra dans
la
navéta, na-
Lànfra, s. f. Chien errant, affamé; gourmand, parasite.
vette.
Pour faire la chaîne de la toile ou du drap, on met les grameicèous dans
la
de Vurdéou,
càissa
85
Lanfràssa,
Languir,
caisse
s. f.
Gros goulu. Attendre
n.
v.
avec
impatience, dépérir par ennui.
divisée en vingt compartiments, où
passe chaque
on
Vestèla^ et fils
sur
Lanlà,
courir les vingt
fait
chevilles
les
Languiso'un,
un des trous de
à
fil
Lans. En celtique,
de Vurdéou
vias de la chaîne.
Lansàr,
ensuite la chaîne sur le
moyen du
métier, au
tondue sur ploun, et
le le
ras/èou, râteau,
métier par lou
nom de
m. Lourdaud
s.
far
(v.
lantuàn).
Làou, s. m. Replat pour le repos des troupeaux en montagne. Lou seàre doou làou. nom de lieu, com-
La pièce est tenue
fils.
;
Ruer.
v. a
Lantuàn,
des verges, pour régu-
et dasvèrj'as,
lariser les
bois
lieu.
(ourdissoir), ce qui s'appelle far las
On met
Ennui,
s. f.
m. Indolent.
s,
teni-
métier s'actionne par
mune d'Uvernet lou làou doou chamdus, commune d'Allos. ;
las peànas, pédales.
La chaîne pour toile de chanvre a trempée dans l'eau de farine, puis séchée celle pour drap de laine, une fois sur le métier, est, pour en rendre le fil plus glissant, fortement mouillée avec une colle épaisse de farine de seigle, nommée cadàis, cati, qu'on étend avec une grarainée nommée brùslia, barbeau ou brossière. La toile de chanvre doit être descadaissàia, débarrassée du cadàis, et le drap de laine doit être dé-
Làous,
s.
m. Lac.
été d'abord
Laousét ou lousét,s. m. Petit
lac.
;
graissé par lou paranduriér, foulon-
Làousa ou làousa d'eigàr, s. f. Ardoise ardoise ou plaque de fer en forme de chapeau à corne, avec un manche au milieu, pour arrêter l'eau dans les canaux d'arrosage. Loc Plantàr la làousa [Claudite jam rivos). Clore une discussion, y couper court. ;
:
Làousa,
s.
f.
Ardoises de grès du
flysch, exploitées à .
Jausiers et à
la
Condamine, dont sont recouverts
le
les toits de la vallée, surtout depuis
débarrasser de l'huile qu'il contient. Le bâtiment où sont établis les
quantité nécessaire pour recouvrir
nier,
aux paràires, foulons, pour
paràires, s'appelle paroour.
Lancier,
s.
pour lancer d'une
et
m. Couloir naturel descendre les arbres
un
se vend à la canne,
siècle. Elle
quatre mètres carrés, en les recouvrant deux Il
fois.
y a 3 dimensions haut. 0™ 70. La grande 0™ 60. la moyenne :
:
forêt.
:
Lànda,
s. f.
Landàr,
Craque.
v. n.
Courir rapidement.
la petite 11
:
vaà la càna
— —
(v.
O"» 50.
cm.) en moyenne
LAT
86 50 gi'andes, ou
JLÈG
moyennes, ou
75
100 petites ardoises.
Grosse
Laousàssa, s. f. grosse pierre plate.
dalle,
Latùmia, s. f. Squelette, altération du mot anatomie (H. loutou-mia). Lava,
Lavàlhas,
Les tombes néolithiques sont formées généralement dans l'Ubaye de deux laousàssas mises de champ parallèlement et coiffées d'une troi-
On y trouve anneaux et de l'époque du bronze et surtout du commencement de celle du fer. sième.
fibules
mourtalaia).
s. f. (v.
s.
f.
Lavures (IL
p.
lavàgnas).
Lavàncha, Lavôour,
Avalanche.
s. f.
m. Lavoir.
s.
Lavouîra, s. f. Pierre plate, ou planche sur laquelle on lave le linge. Fài lavouira, c'est un plan incliné.
Es éna
lavouira,
femme
sans appas,
planche (H. lavavouira). Lapétas,
s. f.
p.
Lèvres (familier).
Lavouràh, Larc,
Lé,
Lardàr, v. n. Se dit d'un instrutranchant qui coupe très
ment
étincelles
m.
Gendarmes, qui partent du feu par
Lardouns,
s.
boules.
a.
v.
Lâcher
le
troupeau.
s,
au pluriel
m. Dans
sens de nœud cordes du bât, les
lasses,
le
tandis que la lidiira est
corde qui en
longue
Lkbre,
s.
s.
m. La bugrane Ononis
tescente (H. lebreiin).
frufrii-
Piège à oiseaux formé plate, levée en trébu-
Léca, chet.
Léca
lac)
;
mangear lasàgnas, m.
se
Rouleau de pour les
bois pour étendre la pâte
s.
gràssa brouécha
f.
(v. c,
:
Lécha,
s.
ber-
Grosse crosse, m.).
Carte non marquante.
f.
Lecîte, adj. Permis (étym. du
lat.:
licet). s. f.
Gourmand
(v.
Iknfran),
friand, délicat.
Lègi, adj. Ingambe, dispos.
Legîr, v.
Lateirouéla,
provençal:
lequéta.
Lèfra, s.
léca; en
linguéta, linguéla; en français
délecter.
Lasagnôour,
nique en
(faire, loc. Faire la
Feuilles minces,
s. f. p.
fig.:
s. f.
d'une pierre
nique, bernique. Petite léca se dit:
de pâte faite avec des œufs, et qui forment une soupa escoulàia (v. c
Au
Petit lièvre.
Lièvre.
f.
disant: léca,
raz de.
m. Lacet (H.
Lasàgnas,
la
fait le tour.
Las (oou, adv. Au s.
m.
;
cordes qui passent à l'arçon du bât,
Las,
s.
licosa (Lin.).
(H. largàr).
Las,
m. Lièvre de l'année.
s.
Lebrato'un,
Lebroutîn,
Larjàr,
Labourer.
m. Le cochonnet au jeu de
p.
éclat.
m.).
s.
Lebràou,
bien. *
v. a.
Large.
ja. adj.
a.
Lire
;
part,
passé
:
lijù.
Lègna,
s. f.
Fermoir en bois pour
LÈP les portes des écuries, granges, ar-
moires, et que l'on
main ou Lèga,
fait
tourner à
de Dieu
Lèissa,
Lesc,
pour
Tranche mince,
tar-
n. Laisser
tran-
Lènde ou lente,
Me
s.
Aleine.
il
du que tu
s.
A
Langue.
f.
Lengàssa,
s. f.
Lénga de pùta,
Mauvaise langue,
s. f.
avec une
s.
f.
Lentille.
Li lou ta-
lentitha, loc.
Il
Levàia
Leotô,
s.
m.
Lèou, adv. Vite,
Léoupa,
et leva, s.
levàda)
développement, LevXn,
s.
mes levàn,
f.
il
il
il
;
Se don-
Conscription. est de la classe
a atteint sou
est bien venu.
m. Levain. Loc.
:
A
elle est enceinte.
leràte
loto.
f.
pa).
:
Levènti,
tôt.
Grimace. Far la une grimace (H. aléou-
s.
téoupa, faire
d'a-
Levàte, s. m. Gifle. Te fdutou en (Pièm. un lavie Dei).
L'aine.
m. Le jeu de
(se, loc.
la levàia de...,
de... (H.
lentille). s.
Fressure
f.
LevXu de davàn ner du chemin.
n'en
large (on le lui boucherait
Léngue,
s.
Levadis îssa, adj. Qui n'est pas
Très mauvaise
Bugrane, arrête-bœuf.
s. f.
parién uiéna
s.
m. Faraud, poseur. Redingote.
Levîta,
s.
LiÀN,
m. Lien.
s.
LiÀN
f.
Doou BRÉs,
s.
m. Tresse
large pour maintenir l'enfant dans
Léoupa,
s. f.
Grimacier, mauvais
plaisant. s.
Lèpa,
le
berceau. LiÀNS,
m. La langue. Far anàr lou lep, parler beaucoup. A bouén lep, il a la langue bien pendue. l'habit
Levadéta,
Es de
mène pas
ma-
fixé et s'enlève facilement.
langue.
LentIlua,
Écriture
s. f.
Letrù, ùa, adj. Lettré, érudit.
que de
a tout à la langue.
Lènta,
Loc: Es
gneau.
langue médisante.
Lép,
Létra de man,
Œuf
m.
fas venir de tendes,
Lénga,
Prêt.
est bientôt perdu.
lest, il
nuscrite.
m'assommes. lénga,
lèou
me
quille (Piém.: lassé sté). Laissa star, fiche-moi la paix.
**
m. Nigaud. s. f.
Lest, lesta, adj.
Leissar-stàr, v.
pou.
m. Appât de bête morte
s.
Lésna,
tine.
Lécher.
V. a.
s.
les loups et les renards.
Lèri,
!
s. f.
dit aussi
:
Lepàb,
litt.:
On
Lèpa, s. f. Soufflet. dans ce sens lèp.
Lieue.
Lèi de Diéou! Juron. Trad. loi
la
à Taide d'une poignée. s. f.
87
LIB
s.
f.
Basque. Habit a lèpas,
de soirée.
s.
pente d'un LiÀRT,
s.
m.
s.
petit-lait quand
m).
Liens de
la
char-
m. Liard.
Liberdun, (v. c.
p.
toit.
m. Ce qui on a
reste
du
retiré la hroussk
LOU
LIS
Liborôn, Libràs,
m. Aliboron,
s.
m. Un vieux
s.
Lisxèou,
m. Table de multipli-
s.
Ex
poour que ploouve ! Ploupeur qu'il ne pleuve. Puisse-t-il pleuvoir, Vutinam des
cation. s.
Tartine.
f.
Lichàire,
s.
f.
li-
la
(H. lia-càmba).
Lichàr, v. LicHKT,
a.
Lécher.
LicHETÀR,
V. a.
LiCHiÉRA,
s. f.
LiÉcn,
m.
s.
Liège, v. Liéia,
Bêcher.
Lit.
Lignôta met.
sa, loc.
(a
s. f.
le
Loucha,
bois
Il
la porte.
effilé
comme
s.
m. Drap de
lit
(H.
la
s.
f.
scie; louve.
Lutte.
Par opposition
adj.
s. f.
La luette
à
manger
à
:
(H. /iio«Zë<a).
(tenir, loc.
Donner peu
un malade.
Loungétas,
s. f.
p.
Taillerins aux
herbes.
Lourdîn,
s.
m.
issenient, vertige
linsoou). s.
lec-
Lourt, da, adj. Qui a le tournis.
lin.
Linsouel,
la
LoouGiÈR, lÉRA, adj. Léger.
a son plu-
Promesse captieuse.
Grêle,
Lou dur-
sommeil,
lâche, sans cœur.
Louîta,
m. Seuil de
s.
LÎNGE, adj
Lîoura,
articles. Le, la.
Loougiér
LiNCHA,
Lentement, de
LouBA, Passe-partout,
m. Bûcher, provision
s.
Ardoisière.
(de, adv.
Loucha,
LiGNiÉH,
LîouME,
Vesse.
s. f.
ture.
de bois à brûler.
de
s. f.
LôFiA,
Lou, LA,
et le foin.
Lindàl,
LôousiÉRA,
mir, lou liège, le
Châlit.
Traîneau pour
s. f.
Longuement, à
loin.
Lire (H. leglr).
a.
(de, adv.
longue.
LoNGEÀ
m. Bêche.
s.
lo, j"ai
Longea,
Jarretière en
sière de drap faisant plusieurs tours
fil
ai
Latins.
m. Lécheur.
s.
Lichàmba,
un
:
guésse
m. Légume.
s. f.
Corde qui passe sous
bête bâtée.
Lîoura,
s. f.
Lipàire,
s.
et lourdîsa.
Éblou-
tournis, maladie
;
des moutons (H. lourdùge). Loutàr, V. a. Former des lots dans un troupeau l'acheteur et le vendeur choisissent à tour de rôle une bête et forment chacun un lot puis on tire au sort et le lot sorti est abattu, pesé et sert de base du troupeau pour l'estimation ;
Livre, poids.
;
LiPÀR, V.
m. Lécheur.
a.
Lécher.
Lisouart, s. m. Fer à repasser contenant du charbon.
entier.
-
'
Lo, adv. pour exprimer un désir.
m. Livre.
s.
Librét,
Lîca,
Livrée, cadeaux de
s. f.
noces.
bouquin. Libre,
m. Liteau.
s.
LivRÈiA,
un
livre,
MAC
MAC
Nom
de lieu et àoutar signifie autel. Vkoutarét, petit autel. N'y a-t-il pas le souvenir de quelque borne milliaire ? ou sur les hautes montagnes, le souvenir de quelque autel dédié aux matronnes ? Loutarét, n. pr.
de personne
àoutarét)
(v.
;
:
Lucàna, LucÀR, tion,
Luéia,
s.
des
Place
f.
;
s'emploie à Barce-
pour éteindre non celui de
foyer, et vèire
lampe)
loc.
fait
Il
;
voir 36
lûmes, faire
tous
(fài,
feu du
le la
clair
de
lune.
bêtes
LuNs, (lou,
;
Ta ! Prendre luéia de luéia ! en place couire^ prendre son rang au four. Troubàr luéia, se dit des chiens qui vaches
place des
se porte
il
(H. atupir, qui
lonnette
LÙNA
m. Lieu.
s.
voir,
lùme, éclaire-moi
éteindre la lampe
chandelles.
reluquer.
;
tuàr lou lùme,
Regarder avec atten;
me
fài
fa
avec envie
LuÉc,
;
:
beau à
vèire, c'est
bien
Lampe, lumière. Loc fài lùme de
éclairer
Lucarne.
s. f.
V. a.
Lùine,s. m.
far lùme,
89
m. Le lundi.
s.
à l'écurie.
Ludur,
s. f.
Apparence.
!
tournent et enfin trouvent leur place et se
s.
s. f.
la
peau.
Loutre.
m. Habitant des Orres
s.
m. voleur (Fours).
Lugndur, LùiA,
LÙBiA,
Loupe sur
(Hautes- Alpes) tous Uéris.
Lusc, lùsca, adj. Myope, louche.
LuÉNc, adv. Loin.
la
s.
LuRiÀou,
couchent.
Luéis,
Lùpia,
f.
LusÎR et LÙSE,
m. Éloignement. Morceau de fer reliant
s.
s. f.
rélha à la pèrtia
(v.
Lutàr
V. a. Luire.
Triompher de quel-
V. a.
qu'un.
ces mots).
M Macàu,
v. a.
Macarèou,
veinard
qu'on détache sur la planche à pâte. On la mange beaucoup en soupa es-
Heureux, qui a quel macarèou !
adj.
Que
réussi.
Macardun,
!
Interj. s.
m.
Bigre!
Soupe de pâte
en petit rouleau mince et qu'on détache en petits grains, avec le pouce ou sans œufs,
coulàia
(v. c.
Machàou,
!
Macarèou
chaque grain
l'index,
m. Maquereau.
S.
Macarèou,
appuyant
Meurtrir.
qu'on
étire
à
m.). s.
m.
Meurtrissure,
pinçon.
Machoc,
ôca,
adj.
Triste,
sou-
cieux.
Màchou pue.
(ôli
de,
s.
Huile qui
MAN
MAL
90 Machouéta,
s.
Chouette, scops
f.
aldovrandi.
Madônas,
s.
Fleurs
pi.
f.
du
narcisse.
Magàgna,
mes de
Malùr, s. m. Malheur. Ai agù malùr d'éna màla, loc. J'ai perdu une mule. lou
Maladie des pom-
s. f.
terre
;
clavelée.
Man, s. f. Main. Me ven pa a man^ ne suis pas en main, cela ne
loc. Je
me
Magàou,
s.
m. Béchard.
A man
convient pas.
Au
loc.
bouéna man,
Vi a
travail et le fait bien
Maiamén, adv.
risque de, ex
toulun).
Maigre coum'en comme une pioclie.
pic, loc.
Maire,
s.
f.
f.
(v.
*
s.
f.
Pétrin.
Malàn,
s.
blessures
adj. Maladroit.
sur
et
tendent
les
vers leur
guérison.
s.
:
de Vi crebar, peau.
la
Par
adv.
hasard,
si
m. Épidémie.
Manquer
loc.
à quelqu'un.
mancàr, Loc. Commettre une
faute.
Màncou,
adv. Au moins. Au moins cela.
(èou,
Màncou'co, loc.
cela
;
il
adv.
manquerait
ne
Au moins plus que
cela.
Malàte, Loc.
;
Pleine main de...
f.
Màncou-mâou,
Malàndra. Gerçure. Malàs,
de respect Se
peine.
enfants
qui
;
man
à
Mancàr à cooucùn,
m. Croûte qui survient
à la tête des
pelàr,
toutefois, enfin, à la suite.
màsca).
A
Malaise, adv.
s.
Manamàn,
s.
Maladuéch, écha,
:
au risque d'y laisser
Manàia,
Mère.
Màissa,
Màit,
Maigre
li
avance à son a man de, au
il
Mai, adv, Encoi'e, plus. (v.
de
d'y laisser la peau
risque
Malàta, adj. Malade. Malàte coum'en chin, très
malade.
Mandàh,
v,
éiroou, fais
a.
tirer
Envoyer, les
manda
bêtes
en de-
hors,
Mal à tradimén, loc. Mal du bon sens.
à pro-
pos, en dépit
Mandàr,
Ruer.
v, n.
Man dubeàrta, s. f. Palmée longueur donnée par une main ouverte, entre le bout du pouce et celui du ;
Malescàs, adv,
A
peine,
un tout
petit peu.
Malestrùch, s. m. malotru (H. malestrùc).
Malhéta,
s. f.
Malappris;
Petite agrafe pour
Maneaméns,
Méchant, plutôt
que malin. Malpàs, Malpassét. Passages dangereux.
*
m.
p.
Partie de
son embonpoint,
Maneàr,
v, a.
Manechàou,
Noms de lieux
s,
l'animal qu'on palpe pour reconnaître
robes.
Malin, îna, adj.
petit doigt,
s.
Manier, palper,
m. Maréchal
rant.
Manegàr,
v. a.
Emmancher.
fer-
MAN Manélha,
s.
MAR
Anse d'un chau-
f.
dron. Far manélha, loc. Se donner
bras à
le
la
promenade.
Manésc, ésca, main, qui a manasch).
Manéta,
Manéta
adj.
main
la
leste
à
la
(Piém.
Orchis noir.
s. f.
(faire. Faire le
Manganèl,
èla, adj. Traître,
four-
Manganèla,
s.
f.
Trahison, mau-
Manganèla,
s.
Chicorée, carotte.
f.
Mangeàr, V. a. Manger. Loc: mangeur coum^ en chancre, manger vo-
mangeàr couni' en sèitre, manger comme un faucheur, ;
un loup; mangearie lou beourie lou
brouit,
il
diable
et
mangerait
le
diable et avalerait le bouillon
;
man-
geàr din sous setlanC ans, avoir atteint ses 70 ans.
Mangeouira, s. f. Mangeoire, crèche pour les vaches ou crèche double pour les moutons. MANGKSOUN,
et
S,
f.
Dé-
mangeaison, prurit incommode qui oblige à se gratter.
ManIcla,
s. f.
Manicouqueàr,
v. a.
assolements à son champ
une partie en
:
en jachère et la troisième en semences de printemps. blé, l'autre
Mànteas, s. f. p. Sac de cuir pour conserver la farine à faire la soupe
Tripoter,
Mànza,
s. f.
Génisse.
Manzàs, àssa, s. Terme de mépris, venant de mànza, génisse.
Manzoun,
m.
s.
Petit bœuf, par
extension de manza.
Màou caduc
et
Màou
de téarra.
Epilepsie.
Màou
de la mouert, maladie mor-
telle.
Màoura (la. Las Màouras. Noms de lieux à l'aspect noir, à cause des bois de pin. Mà-que, conj. Pourvu que.
Maquèira
et
maquènia,
s. f.
Meur-
trissure des fruits (H. macadùra).
Maramàgn, s. humeur.
Manique.
f.
Querelle,
mau-
vaise
ma-
nipuler.
Maràn,
s.
m. Bouton recouvert de
croûtes.
ManIn, s. m. Chaudronnier. Riéou doou manin au quartier de Peiroulier, c« de B"». ;
Manipôli,
s.
m. Tripotage.
Manôbre,
s.
m. Manœuvre.
Manoufla, de peau où
Mans, s. m. p. Soles, en agriculA soun champ en très mans, il
(H. màntia).
vais tour, fourbi (v. manipùli).
Mangkoun
adv. D'un
loc.
(à,
revers de main.
fait trois
paquet au
be.
racement
revèssa
sauf pour le
ture.
jeu de cartes.
en loup,
tion pour les doigts, pouce.
Man Léger
91
il
s. f.
Mouffle; gros gant
n'y a pas de sépara-
Maràne,
s.
m. Aspérités rondes
qui recouvrent certaines
qu'on
pluie au
ardoises,
produites par des traces de
dit
moment de
Maràs,
s.
leur formation.
m. Émondoir.
Maratradimén, adv. Mal en pure perte.
à pi'opos,
MAR
92 Maravîlha
MAS pour
adv.
loc.
(de,
marquer l'étonnement.
Marcàr de pluéia, de
loc.
Annoncer
la pluie.
Marchandoun, s. m. chand colporteur.
Petit
mar-
Marèla, s. f. Jeu où, à cloche-pied, on fait avancer une pierre plate en la poussant avec le pied portant le corps, et on doit lui faire parcourir une à une les divisions d'une figure à compartiments tracée sur le sol.
(En Piém. marela signifie: écheveau.) Jeu embrouillé comme un écheveau. *
Marfuélh, s. m. Le feuillet, l'un des quatre estomacs des ruminants. V. n. Faire
Margéàr,
V. n.
Se
dit
de
la terre
la surface, api'ès
une
grosse pluie et après avoir été se-
rompre cette croûte avec la herse, si une pluie ne s'en charge pas, car elle empêche le
mée.
Desmargeàr,
blé de sortir de terre. Par extension
on
dit
:
Mauvais.
îa, adj.
Marri, sert
m. Couperet.
s.
Terme dont on se pour plaindre quelqu'un. îa. adj.
Marridoun,
o'una, adj. Malingre.
Marrouiér, risier à
m. Amaroulier, ce-
s.
grappes.
Mars, màrsa, adj. Qui commence en parlant du bois.
à pourrir,
Mars
(lou,
m. Le mardi.
s.
un temps
incertain. *
Marri,
Marsénc,
qui se durcit à
Avoir mau-
v. n.
Marquisàn, àna, adj. Les habitants de la Varaïta, ancien marquisat de Saluées.
Marràs,
;
Margalhàb,
Màrquar màou, vaise mine.
m. Semence de mars.
s.
Marsencàr,
v. n.
Faire les
semen-
ces de mars.
Martelèira, s. f. Marteau et aire pour rabattre la faux vanne qui ferme une écluse de canal (H. mar;
telièra).
Màrtrou,
Martre.
s. f.
bla margeà, desmargeà.
Màrgue,
Marzi,
m. Manche.
s.
Mariàrmas,
s.
f.
p.
îa, adj. Flétri
Màsca,
Hysope.
s.
(H. marsit).
Personne masquée
f.
;
sorcière.
Marlùssa, Marin,
s. f.
Morue. Mascaràr,
m. Vent du sud.
s.
Marmicheliàire,
s.
m. Fabricant
s. f.
Marmotte.
Au
fig.
Marmoutéar,
v. n.
Marmonner.
Marnét, éta,
adj.
Sale (H,
net).
Mâchurer.
m. Charbonnier
màou
rdj. s. f.
Massachàn,
Màssa de
Mâle. Batte, massue. s.
m. Pierre brute.
lavàr,
s.
f.
Battoir
de
lessiveuse.
Marneteàr,
Maroc,
Màscle, Màssa,
dormeur.
*
s.
(surnom).
de vermicelles.
Marmôta,
v. a.
Mascaroun,
s.
v. n. Salir.
m. Entêté.
Masséta, caisse.
s.
f.
Batte
de
grosse
.
MÉÂ
MEI
Massilhoun, s. m. Crochet en cuir collier où s'attachent les traits.
du
Massîs,
m. Massif, digue.
s.
Massôour, s. m. V. massa de lavar; nom de montagne dans la H'^-Ubaye. Masteàlha, mâché.
s.
Ce que Ton
f.
a
Mécha,
Mastrilhàr, v.
Mâchonner (H.
a.
Mat, mata, adj.
Nèou mata. Neige
f.
morte, où les cristaux ont disparu
(lat. aniicitias)
Mèches,
Meinuéch,
Matàna,
s.
Caprice
d'enfant.
ces, faire l'imbécile. v. a.
marquant l'approbapour menacer. f.
Marne. lieu.
mi-chemin de Larche au Col de
aux mèiras.
Meiràrma,
s.
Meiràstha,
s.
v. a.
rat
la
substantif
donne à
L'hysope.
f.
Belle-mère.
f.
Moissonner (Ilonno-
usité
mot comme
ce
tort
Barcelonnette
à
pour dire moissonneur
Nom
(lous.
de
lieu,
les
bercails.
Meirouna, de
Meànt,
s. s.
m.
dans de
Bercail, réduit.
m. Merle. Loc.
en pouli meàrle, gé,
Changer de
pr.
v.
(se,
Sérennes, ce mot signifie
A
Madeleine.
Méarle,
A
Mèire,
Meàna iMeisoun, nom de
*
Meiràr aller
Abîmer.
Matrassàr,
Meàns
s. f. Cabanes situées sur montagnes, qu'on n'habite que pendant le temps où l'on ramasse
MèiraS;,
place.
Mè!
s.
Mûrir.
v. n.
les récoltes.
Avoir des capri-
v. n.
!
m. Minuit.
les
Radical: mat.
Interj.
Ménagère.
s. f.
s.
Mèire, mèira, adj. Mûr.
m. Ci'êpe (mets). f.
agricul-
;
*
s.
m. Fermier,
s.
Meinagièra,
facilement en pelotes.
Matafàn,
Enfant.
s. f.
teur.
Meiràh,
Meàlha,
m. Le mercredi.
s.
Meinàia,
neige pleine d'eau, qui se comprime
Ah mè
mêle).
nez.
Mecîssas, s. f. p. Assiduités, fréquentation, invitations réciproques
Fou.
adj.
Mataneàr,
Morve du
s. f.
Meinagièr,
Mastrilhoun, s. m. Morceau qu'on mâchonne sans pouvoir l'avaler.
tion.
m. Mélèze (H.
s.
Meigrinèou, èla, adj. Maigrelet.
mastriguàr).
Mata,
Meàrze,
93
te voilà
:
Siés
bien arran-
s. f.
et faucheur).
Petite mèira.
Nom
lieu. Clôt tneyràn.
Meisê,
s. f.
Mademoiselle.
-
Meiso'un, s. f. Maison. A toujour meisdun passa ia oou cduel, elle est
jolis draps.
Méarme, ma,
toujours à adj.
séché.
Méarsa, s. f. Espèce, sorte. N'i a de touta meàrsa, il y en a de toutes sortes (H. inerça).
la fenêtre.
Amoindri, desMeissiràr,
v. a.
Meisso'un,
s. f.
MeissounXr,
Mâchurer. Moisson.
v. a.
Moissonner.
Meissounènc, ènca,
adj. Précoce.
.
Se
MES
MEN
94
des fruits et des
dit
pommes de
terre
Meissouniéra,
s. f.
Moissonneuse.
m.
**Meissouniérs, p. Suie fine qui brûle au cul des chauderons, en s.
jetant de petits éclats de lumière et
Mèl,
s.
Melkta,
*
os.
moitié.
:
Meoulhoun,
Omelette.
s. f.
Melîga,
s
Gomme
f.
nielia).
ou suc
résineux, qui coule des
MelOUS,
comme du *
OUsa,
adj.
Gluant
Mélèze.
On
dit
méarze.
com-
Merinjàna,
Aubergine.
s. f.
Merlatoun,
Diminutif de
m.
s.
Mesantàr,
Soupeser (H. ma-
V. a.
Méscla,
s.
Mélange de foin
f.
et
surtout de regain et de paille.
Memôria,
s.
Mémoire
f.
Mesclàr,
Mena, s. f. Filon race. Es de la bouéna mena, loc. Il est de la bonne race. N'i a de tout a mena, il y a de ;
toutes gens.
Menàia,
s.
Menàire,
Menàr,
f.
m.
s.
V. a.
Mendidoun,
diable,
s.
adj.
Moindre. ;
Messoungiér,
s. f.
Mépriser. f.
Messe avec
bouc d'un
Mestiér,
s.
Mensonge.
iéra, adj.
Messoungiéra,
m. Petit mendiant.
m. Imbécile
s. f.
Menteur.
Tussilage.
m. Métier. Far mestiér,
être utile. Ex.: las chàstras te farèn mestiér, tes raquettes te viendront
bien.
Menoun, s. m. Bouc conducteur du troupeau. Menuiseàr,
m. Mépris. V. a.
Messoungea,
an.
nuiserie.
s.
Mespresàr,
(v. soca).
Méndre, méndra, s.
Mesprés,
diacre et sous-diacre.
Mener.
s.
Faire un mélange.
V. a.
Méscle, méscla, adj. Mêlé, ée.
Méssa paràia,
Conduite.
Mèndi, adj. m. Pauvre mendiant (H. mendie).
Mèni,
la
mairo, maro).
santàr).
m.
s.
(II.
m. Noyau.
s.
m. Le maire de
s.
mearle.
miel.
Mèlze,
Mère,
mune
pruniers et des cerisiers. **
me-
Miel.
De
Mèlha, s. f. Maïs (Piém. Blé de Turquie.
gommeux,
(H.
m. Milieu.
m.
s.
La moelle
s. f.
os.
(de, loc. adv.
Meitàn,
Méoulha, sdula).
Méoulhas, s. f. p. La moelle des Quand on boit q.q. chose de délicieux, on dit me vài à las méoulhas, ça me va jusqu'à la moelle des
en serpentant.
Méit
Mens, adv. Moins.
Mentounét, s. m. Pièce qui reçoit le haut du loquet et le tient fermé.
V. a.
Faire de la
me-
Mèstre,
s.
m. Instituteur.
mettre à, loc. Se mettre, en service. Prendre a mèstre, prendre comme domestique.
Mèstre
(se
MOU
MIN
Mesùuas
a de, Joc.
(l'î
point à mesurer
C'est
Mélange de s. m. de seigle (H. miladiér).
Meteiér,
ment
et
Mîa,
MiRÀL,
fro-
Réduit.
s. f.
Micnoun, s. La michour de de
Mira de nas
un
y a des mesures).
(il
f.
la
que mal.
MiÉi, adv. Mieux. Siéspamiéi, loc.
pensez-vous donc
?
Que me
dites-vous là?
;
m. Fumier des moufumier de montagne pur. s.
grand nombre.
compagnés d'un joueur de vielle, qui, en temps de carnaval, allaient de maison en
f.
faisaient danser
recueillant
viande salée, etc. les
femmes de
maison, et avec les provisions
la
fai-
saient la fête.
MôDi,
Ilysope (H. mariàr-
Linaigrette, dont les
blanches
aigrettes
maison, la
s.
m. Mode, manière
d'être,
élégance.
s. f.
s.
m. Armoise commun.
s.
Missiréous, s. m. p. Troupe de jeunes gens au visage noirci (v. méissiràr), travestis et enrubanés, ac-
nia).
Minéta,
V. n. Mettre sa mise au déposer de l'argent.
;
Missimin,
Milànta, adj. num. Million; un très
Milèrma,
y. n. Viser.
des œufs, de
MiÉou, MiÉouNA, adj. Mien, mienne.
tons
Se mirer.
m. Miroir de poche.
Mlserîn, adj. Mince, chétif.
Miégea-miégea, adv. Par-ci, par-là;
Migdun,
s.
s. f.
fruits.
A (|uoi
(se, V. r.
MiRALHÉT,
jeu
Convention par laquelle on donne à ferme à moitié
tant bien
vue de neï.
Miroir.
MisÀR,
la terre.
Miciarîa,
A
(a., loc.
m.
MiRALHÀR
MiRÀR,
Douceur, tiédeur. téara, la chaleur
s.
95
se
conservent
longtemps.
Mînga, s. f. Petite éminence de Jeu du baculot, cochonnet. Une fois le baculot placé sur une
MôiA,
s. f.
Môti,
s.
Caprice, scène.
m.
(v,
moût); au
fig.,
bor-
né, imbécile.
Moue, s. m. Tête de ramasse pour la graine.
Moucn
!
trèfle
pour appeler
la
qu'on
vache
terre.
pierre, celui qui Ta placé dit l'autre
:
minga
fait
sauter le baculot, que
second doit rattraper avec la main et jeter contre la pierre en disant: as de fuéc. Le 2*' tâche d'empêcher le baculot de toucher la pierre. S'il le
n'y arrive pas,
MÎNoou,
a
perdu.
adj. Sot, butor.
m.
Les ânes attaun ti'oupeau transhumant.
Ministres,
chés à
il
s.
p.
MoucnÀiRE,
s.
m. Mouchoir.
;
répond: manda. Le premier
frappe et
(Jausiers).
Mouchét,
m. Morve chez
s.
les
brebis (Fours).
MoucHÉTAS,
s. f. p.
Pincettes pour
le feu. s. m. Morve qui coule mouchure d'une lampe (Honnorat le donne dans le sens de *
du
Mouchil, nez
;
mèche, lumignon). (H. moue.)
Mouél dôou pain.
pan.
La
mie
de
MOU
MOU
96
Mouéla, s. f. Meule pour aiguiser éboulement de terre détrempée, déjection boueuse d'un torrent. ;
MouÉRDRE, MouÉRE,
disant
Moudre.
s.
celui qui le
mounét
? (le
allumé en chat vit-
reçoit
répond
chat vit tou-
jours). Celui entre les
mains de qui
s'éteint
met un gage.
Montre; échan-
f.
*
tillon, exposition.
Moundàts,
m. Châtaignes cui-
s.
enve-
tes qu'on fait sécher avec leur
MouÉSTRE,
m. Monstre.
s.
s.
MouiNE, fer le
Moisissui^e,
f.
mousse.
m. Moine pour chauf-
s.
lit.
m. Poinçon d'une char-
s.
pente.
Mouîra,
Saumure.
s. f.
Mouirdun, de
m. La larve blanche
s.
Mouîssa,
Mouche.
s. f.
Mouissèrla,
s. f.
Mouissét,
s.
Grosses mouches,
m. Qui prend
mouche
facile-
(H. mousquet, usité
à Barcelonnette.)
Mouissilhdun, Moulàia,
s.
s.
m. Moucheron.
Déjection boueuse
f.
m. Mouture (H. jnou-
s.
riéi).
Mouligdus, dusa, adj. Mou comme de la mie de pain, pâteux (H. moule-
Pyramide de
s. f.
sommets
;
pier-
Mont-
joie.
m. Jeu de bascule.
Mdunta-càla,
s.
MouNTÉou,
s.
m. Monceau,
Mouràl,
m. Panier de sparterie
s.
tas.
l'on
MouRBÎN,
m. Inquiétude.
s.
MouRcî:ou ou moucèou,
m. Mor-
s.
ceau.
Mourdàcha,
s.
f.
Pinces avec les-
maux
rétifs
pour les
ferrer.
Mourdénia ou mourdeània, s. f. Morceau enlevé avec les dents en une seule fois (H. mordidùra). Trace laissée par les dents dans un fruit. Mourfeàr,
v. n. Bâfrer.
Mourgdun,
m.
s.
Pie-grièche
rousse (en Provence: ganagùas); indi-
gdus).
MouLOUN,
S.
m. Tas, monceau.
Mduna Appel du !
MouNÉT,
s.
m.
s.
m. Jeu où
vidu rageur.
Mourgdun,
chat.
s.
m.
Nom de lieu dans
lequel paraît être le radical
Petit chat.
MouNÉT viÉou? fait
Singe.
s. f.
quelles on prend les lèvres des ani-
d'un tori-ent.
Moulhéi^
dit
moundàis.
Religieuse.
s. f.
MouNjôiA,
que
qui tourmentent les chevaux en été.
la
MouNjA,
MouNÎNA,
:
met au museau des bêtes de somme.
l'abeille.
ment
aussi à Barcelonnette
res élevée sur les
Mouîne,
On
loppe (Dial. piém. moundàis).
Moufineàr, v. a. Mordre tout autour un morceavi de pain, un fruit. Mouffa,
:
(le
il
MouÉSTRA,
et
il ?)
tortillé et
mounét viéou
:
viéou encà
Mordre.
V. a.
V. a.
ceau de papier
l'on
passer de main en main un mor-
Mourgdun, duna, MouRÎLUA,
s. f.
adj.
:
mo'urre.
Grincheux.
Morille.
MOU MouRNÎFLA,
S.
MUG
Morveux.
f.
Mouta,
Mourniflôt,a. subs. Petit morveux.
MouRRE,
S.
Mourre,
s.
Mouta,
Morne. Hauteur
arrondie.
MouRRELiÉRA,
MouRRE pouRCÎN, Mourrina, mépris.
S.
m.
Au
s. f.
Pissenlit.
terme de
fîg.,
Qui a de grosses lèvres; qui est de mauvaise humeur. Moursénc,
adj.
m.
s.
Corde qui
relie
partie
la
basse
la vallée.
Mouta, (brulàr herbes et
la,
Loc. Brûler les
racines mêlées de terre.
** Moutéta, s. f. Petites graminées telles que les poa, les ers, les
festuca,
en long.
la trousse
Récolte de fourrages
dans
artificielles
de
Mourrùt, ùta,
s. f.
engrangée.
Mouta, (far la. Enlever dans des prés de montagne de larges mottes de gazon, pour former des prairies
Muselière.
S. f.
Hémorroïdes des
f.
chevaux.
m. Museau. m.
s.
97
qui
etc.,
croissent
par
touffes. *
Mourtalàia,
Dépôt de un tor-
f.
fait
lorsque, sa pente étant dimi-
rent,
nuée,
A
s.
boue que
pierres et de
il
ne peut plus
les
traîner.
Saint-Paul, on l'emploie pour une
mortalité
sur
extraordinaii-e
les
bestiaux (H. morlalàya).
MouRTuÔRUM,
m.
s.
Acte de
décès.
Mouscarous, ousa,adj. Qui prend la
mouche
Pointe en fer qui
s. f.
met au bout du fuseau
Moustéla,
s.
s.
f.
m.
Belette
;
au
Moustia, s. qu'on met
pour retenir
Cône creux en méà la pointe du fuseau le fil quand on file.
F.
s. f.
Émoussé
Motte.
Arnaud et G. Morin.
;
Boule
de
s.
f.
brebis,
de
Poitrine
salée etsé-
préparée par les ber-
V. a.
Emmailloter (H. mu-
r).
;
s.
Tout le maillot d'un temps pendant lequel
f.
le
l'enfant est au maillot. * Muèl, s. m. Gerbier. Loc. : sembla en muèl, elle est mal atti-
fée.
Muére,
Altération ûe mouscla. adj.
m.
:
f.
MouT, Mo'uTA, vé de cornes.
soleil,
Muàr,
enfant fig,
s.
gers en montagne.
MÙDA,
Giffle.
futée, qui a le nez pointu.
tal
Mo'uTA,
Moutounésa, mouton ou de
ci à
Moustardoun, personne
MouTouLo'uN,
neige durcie dans les mains, servant à la petite guerre d'hiver.
làna-
(v.
charbe).
(la,
Petite
chée au
facilement. (Lauzet).
Mouscla, se
s. f. N. pr. Nom de éminence ressemblant de loin, à l'horizon, à une petite mouta, motte de terre (c d'Uvernet).
Moutéta
lieu.
pri-
v. n.
Mourir (H. morir).
Muffîr, V. n. Moisir.
Mugèou,
èla, adj.
Borné, inintel-
ligent.
Le langage de
la vallée
de Barcelonnette.
7
NÈO
NÈB
98
Maladie des ens. m. boutons aux lèvres et dans bouche, qui les empêchent de
MiiRÉTA,
Muguet, fants la
;
têter.
Mùou.
m. Mulet.
s.
Mureàgna, lente
;
s.
Personne indo-
f.
enfant chétif, qui n'a
Cloison, galandage.
s. f.
Saumure.
Mùria,
s. f.
Murîr,
V. n.
Mourir.
Muruègna,
s.
Mut, muta,
adj.
(mureàgna)
v.
f.
Muet.
plus
qu'à mourir.
N
Nàda,
s.
Nadàu,
Nèbla
Natation.
f.
Nager.
V. n.
Nadoour, s. m. Endroit d'une rivière propre à la natation (H. nacladdur). Nais,
m. Routoir
s.
;
prairie maré-
NAissÀn,
V.
a.
le
(v.
mot lana-
çharbe). s.
m.
de danger que cela Nas,
m.
s.
Petite nappe.
Loc. adv.
N'arîsca!
Il
n'y a pas
A
Naseàire, adj. Qui
mira de
/jas,
flaire,
qui
met
m. Neveu (H. nehdul).
s.
Nec, nèca, adj. Ébahi. Es resta nec,
Naseàr,v.
Natùra,
n. Flairer (H. nasilhàr).
s. f.
Parties sexuelles de
Nèça,
s
Néa,
s.
m.
m. Négoce. Marchander.
v. a.
adj. Noir.
Neibàr (se, tomac avec de
Nerf
;
les
cartila-
v.
Se noyer
r.
l'es-
l'eau; se dit surtout
des bêtes. v. a.
Rouir,
Nèisse, V. n. Naître
Neissénsa,
(II.
Neige.
s. f.
Neàrf,
Nièce.
f.
s.
Néghe,
Stupéfier, interdire,
a.
Negouciàr,
Nélha,
femme.
s. f.
s. f.
(v. naissàr). ;
neissù, né.
Naissance.
Même
sens que légna
nilha).
Nèou,
s. f.
Neige.
Nèou das charuîsses (v rharuéis).
ges.
Neàr,
Necàr, v. rendre nec.
Neisàr,
son nez partout.
*
Brouillard
f.
soit.
Nez.
vue de nez.
la
Nebdu,
NEGÔci,
Napeiro'un,
:
s.
loc. Il est resté tué, coi.
cageuse.
à
bàssa,
épais.
v. a.
Nèbla,
s. f.
Noyer.
Nuage.
Nèou-malîna, en cristaux.
s.
f.
Neige sèche,
NOB Neige ramollie par en masse non criset qui a perdu son éclat
Nèou-màta. chaleur,
la
tallisée
99
NUÉ
;
NôçAS ou NouÀçAs,
s. f. p.
Fête et
repas de mariage.
Nôou.
numéral. Neuf.
adj.
névé.
Nôou, NÔouvA,
Nèou-pouvra, s. f. (v. nèou malina). Neige en poudre.
Nouàra,
s. f.
Bru, belle-fille.
NouÀsA,
s. f.
Noise.
Nesebic,
m.
s.
Neteàh,
Nevalhàia,
(v. esebic).
Noué,
Nettoyer.
v. a.
Neige qui tombe
s. f.
en petite quantité
nevalhàda).
(II.
Nevasseàr, v. imp. Se dit quand la neige ne se décide pas à tomber
franchement. *
Niàia,
Niàl, le
nid
;
s. f.
nichet ou
dans
s. f. (v.
Nièla,
f.
chachà).
Silénée.
s. f.
Agrostemma
Puce.
Niera (couel la. Nom de lieu. Col la Noire, à cause de la teinte vert sombre que lui donnent les serpen-
(Commune de Saint-Paul, entre haute Ubaye et TAïgue Blanche).
tines. la
Nîfla, s.
f.
Grimace (Piém. gniffa,
moue).
Nounciàr, Vouer à... Vieille coutume non chrétienne. Les femmes qui ont Un enfant malade le vouent au bleu ou au blanc jusqu'à
v.
priser
n. Renifler,
du
7
ans; les pauvres, au bleu,
salissant.
Celles
qui
ont
au blanc. *
Nouse,
*
Nousiér,
s.
NouTÀRi,
f.
s.
s.
Noix.
m. Noyer.
m. Notaire.
Nouvèla, s. f. Jeune brebis do deux ans qui n'a pas encore d'agneau.
Nôvas,
s.
f.
p. Nouvelles.
Nôvi, NÔviA, jusqu'au
s. Les fiancés. Les époux gardent ce nom mariage suivant dans la
même commune.
tabac.
NiN,
de
moins
nouveaux
Niflàr,
Méchante querelle.
f.
V. a.
githayo. Lin.
Niera,
s.
perdu plusieurs enfants vouent aussi l'enfant qu'elles portent au bleu ou
œuf couvain.
Niàstra, s.
laisse
m. Noël.
s.
NouÎRA,
l'âge
Nichée.
Œuf qu'on
m.
s.
adj. Neuf, neuve.
s.
m. Nid,
Nrs, NÎssA, adj.
Nissàr, v.
a.
Nucharleàr,
Trempé, mouillé.
Mouiller, tremper.
m. Gros hrigadèou grumeau à la soupe de pâte. NiÔC,
s.
NÎTA,
s. f.
Ni tu
m
;
gros
Limon, vase. vous,
loc.
Indifférent,
m.
Nom donné
sion au cochon.
v. n. Noctambuler, du cabaret ou d'ail-
leurs.
Nuchéta, soleil
s.
f.
Petite
éclipse de
sur Thorizon, quand
il
dispa-
un moment derrière un rocher pour reparaître ensuite et fait la petite nuéch (H. trelùs).
Nivou, adj. Nuageux. s.
tard
raît
sans personnalité.
Noble,
rentrer
NuÉcii,
par déri-
s. f.
^uïl Achàmpa-nuéc/i^
qui rouL^ la nuit. M'es vengù nuéch, loc. J'ai
eu une frayeur mortelle.
oou
oou
100 Nuîsa,
s.
Tort. Pourtàr nuisa,
f.
porter tort, nuire.
Nùsa,
s.
Ôbra,
l'épine-vinette.
Sorte
f.
de coton pro-
Travail.
s. f.
Ooulàia,
En
(en, adv.
s.
mè!
m. Huile.
marquant
interj.
la
sur-
entonnoirs, déterminés par les eaux dans les gypses du Trias, et ressemblant à de petites marmites.
prise.
Ooumé ou oumé,
Ome,
s.
m. Homme.
Oou, pron.
rel.
le,
Ooumént, à l'accusatif.
Quan oou choou, oou choou, quand il
le faut,
il
le faut [oou
Oou, pron. pers. vèire,
va
le.
pour Ex.
lou).
OouBRÀGi,
m. Objet.
s.
s.
OoucÈou,
s.
(v.
H.
es
chauve-
souris).
m. Métaph. Membre
feras
prendre par les
oreilles). Si las oou-
satisfait
li
sibloun pa
de ce
qu'il
!
s'il
n'est pas
entend!
Oourelhéta, s. f. Espèce de champignon rouge et gluant, ressemblant à une petite oreille. Tremella auricula. Lin.
viril,
Oouchiviéra, reste en
pour
me
ne se laisse jamais
ni ooucèou ni rata penàlha, sans per-
s.
Aumône.
(l'âne
sonnalité, qui n'a pas d'opinion arrê-
OoucÈou,
s. f.
OouRÉLHA, s. f. Oreille. Loc: es pa' nca tu que me maniarès las oou-
marcher
m. Oiseau. Loc:
ni
un nouveau-né
crèi).
rélhas, ce n'est pas toi qui
m. Clématite.
ni oiseau
prép. Avec.
Croit.
Ai'ér d'ooumént, avoir
rélhas
tée. (11 n'est
m.
s.
Ooumouîna,
vài oou
:
le voir.
Ooubùas,
pleine marmite
Ooulétas (couèl das, nom de lieu. Col où le terrain est percé de grands
aversion.
Oi, adv. Oui.
Ôli,
Une
s. f.
{H.oulàda).
Oc, adv. Oui.
Ôdi
duit par la piqûre d'un insecte sur
s.
f.
Femme
qui
montagne avec les troupeaux
faire le
Ooulàgna,
fromage. s. f.
Noisette (H. ave-
làna).
Ooulagniér,
Ooussét,
m. Ourlet.
s.
Ooutàgna,
s. f.
Planche de grange
(Jausiers).
Ooutàl,
s.
m. Autel.
OOUTAS (ÈSTRE PER s.
m. Noisetier.
Ooutdun,
s.
(v. Orlas).
m. Automne.
OUL Ooutounàia,
s. f.
OUT Automnée.
OÙLA,
Ooutounàr, v. a. Automner; garderies troupeaux pendant l'automne. Ooutounéncs, adj. Agneaux nés en automne, qui, jusqu'à un an, s'appellent anduge pour les mâles et tampàna pour les femelles, et après cet âge, nouvèous et nouvèlas. Ooutour, adv. Autour. :
Ooutre, adv.
A
travers.
Ooutùra, s. f. Hauteur. Oouvàn ou alaivouàn, adv. q.q. temps. Oouvàri,
s.
101
Marmite de géant. Lou nom de lieu, €"• d'Uvernet, entre lou Counenguiéou et la Bàouma Langea. s.
rièou de
f.
l'Oùla,
OuLivÀR,
Se former des vési-
V. n,
cules sur la peau.
Oumbrénch, éncha, geux, sens pr. et fîg. OuME,
adj.
Ombra-
m. Ormeau.
s.
OuMouÎNA, s. f. Aumône. L'espitàou fki Voumoulna à la Glèisa, Il
y a
loc, quand celui qui prête estplus
pauvre
m. Accident, dégât,
emprunte,
que celui qui
l'Hôpital fait l'aumône à l'Église.
préjudice (H. aouvkli).
Oouviéra,
s. f.
Casse-noix, cornus
caryocaractes. Lin.
Oouvîa,
s. f.
Oouvîr.
V. a.
(siffler
Entendre (H.aousir). Être pris
as, loc.
aux orgues).
Ortas. Employé dans l'expression èstre
per drtas, battre
Ost,
s.
Oste,
la
:
dîner à l'au-
Vaste,
berge.
Ah non!
Otarôc
!
adv.
(H. hâta!).
Eh
Oùart ou ouért, latin hortus).
oui s.
Nom de
Pas d'âne,
Ounglét (avér 1'. Loc. Avoir froid au bout des doigts ; avoir l'onglée. Ounglién.
?
m.
s.
Griffe, serre (H.
et ente ? adv.
OÙRA, s. bonne heure. OÙRAS,
Ota! interj. d'importunité, de surprise.
Orner (H. ornàr). d', s. f.
tussilage.
Oùnte
m. Aubergiste, auberge.
Loc: disnàr a
v. a.
oungldun).
campagne.
m. Août.
s.
s.
Oundràr,
Oungla (fuélha
Ouïe,
Orgues (siblàr de vin
m. Assaisonnement.
Ounchùn,
f.
Heure.
s. f. pi.
OuRATÔRi,
s.
Où
?
D'o'ura,
de
Prières.
m. Oratoire.
Ouravèla, s. f. Casse-noix. Nucifraga caryocactes. Lin.
!
m. Jardin (du lieu Couéldas :
OuRELHÉTAs,
S.
pi.
f.
Platitago
média. Lin. plantain moyen.
Ouérts.
OuÉs,
s.
OÙGNER,
Ourdre,
m. Os. v. a.
Oindre. Part, passé
:
s.
m. Ordre. Se dounàr
:
dunch, duncha. OuÎRE,
s.
durdre, loc Se débrouiller.
m. Outre.
OuissA (tîrar l', loc. Flâner. OÙLA, s. f. Marmite. Loc. Es sourt cduin en' dula, il est sourd comme un pot.
OuRTouLÀiA,
Ota
!
Otè duTA
interj.
!
!
s.
f.
Jardinage.
Assurément.
interj.
d'étonnement.
excl.
Debout allons
OuTOURÎSAR,
!
V. a.
OuTouRiSACiÉN,
S.
!
Autoriser. f.
Autorisation.
102
AL
Pàcha,
Accord, marché.
s. f.
Palfîc,
Pachôc, ôca, adj. Minutieux. **
Padèla,
s.
f.
Personne indolente,
Palhàr, v.
Pàga de bourèou,
Payement aucun, anticipé même.
sans délai Pagàire,
s. f.
m. Payeur.
s.
Palhàssa,
Pàiras,
f.
qui font le
gerbes et de la bête qui Pàla,
Palàia,
s.
la porte.
f.
nombre s.
ou impair
est pair
(H,
m. Mouffle.
s.
du bouchon
m. Pierre (v.
plate,
pour jeu
galina).
Palét en plaça,
boule bien
s.
m. Coup de
où la boule qu'on remplace celle que l'on visait.
pince de
s.
Litière.
Palhoulàia,
s.f.
Accouchée
(H.
s. f.
Corbeille en paille
Palhùn,
m.
s.
Même
sens que
palhèira (H. apalhùn). Pâli,
s.
m. Dais.
Palinca, s. f. Pain long. personne grande et mince.
Au
fîg.,
m. Palissade.
s.
Palisso'un,
s.
m. Pieu pour soute-
nir les haies.
Palôc,
s,
m.
Petit pal.
Paméns, conj. Néanmoins, pourtant.
tiré
Palfeàre,
bon ou la
n'est
palhouéra).
Palissa,
Paleàrma, s. f. Surface plus ou moins considérable moissonnée ou fauchée en une fois, (aux Thuiles). Palét.
(il
paillasses
palhdua).
Pelletée.
par, despàr).
Palan,
des
s. f.
Palhousa,
Pal-despàl. loc. Pair ou impair. Jeu de gamiiis. Ils cachent des billes dans la main et il faut deviner si leur
pourrir
tressée pour mettre les grains (H.
Pelle.
s. f.
sous
Es bouen
Paillasse.
s. f.
que dormir
fait
Palhèira,
p. Grandes cordes tour de la trousse de
s.
la litière
paille).
m. Père.
s.
ne
qu'à
Paie.
s. f.
Mettre
a.
les bestiaux.
Il
Paire,
immo-
Rester
pieu, se planter.
qu'a purir palhàssas ou pàlha, loc.
Pagàire, adv. Peu, guère. Pàia,
(se, V. n.
comme un
bile
paresseuse.
m. Pieu.
s.
Palficàr
tire
m. Barre à mine
maçon \U..pkou
ferré).
Pan, ta,
s.
m. Pain. Loc: pan de pù-
pain facilement gagné.
Pan (dîre, loc. Ouvrir la bouche pus dire pan, il est perdu.
jpo'ua ;
Panamàn,
s.
m. Essuie-main.
;
PAN Panàr,
m.
s.
(v.
pandulh),
Pando'ula, ;
s.
s.
f.
Personne dégue-
f.
rossard.
Paneiràia,
p.
Pàouta,
Attelles
du
;
mince.
Balle à jouer, pau-
s. f.
Boue.
s. f.
Paoutàs,
s.
m. Bourbier.
Paoutassarié,
m. Pain râpé.
s.
s.
et
Pàoume, s. m. Giffle appliquée la main ouverte.
m. Panerée.
s.
La corbeille placée sous la charrette claie suspendue au plancher et sur laquelle on place Paniéra,
Femme malpropre
f.
avec
Pangouns, s. m. joug de la charrue.
Pan gratà,
s.
personne très grande
Pàouma, me.
Pentecôte.
m. Rustre.
s.
Pantùrla,
sens.
Pandecoustas, nillée
Pàntou,
m. Panade.
s.
Panavèou,
même
Essuyer.
V. a.
Pancuéch,
103
PAR
Paoutassiér,
Bourbier.
s. f.
m.
s.
Qui aime à
f.
marcher dans
le gâchis.
;
le pain.
Panivèl,
m. Étoffe
s.
flottante.
au vent, un peu partout comme le jouet des vents au fig., se dit d'une personne qui papillonne. Paniveleàr,
n. Flotter
v.
trainer
;
Papa,
Pandufla,
ment
s. f.
s.
f.
Chiffon.
Pellicules
for-
dépôts du vin vieux dans
les
Papeirôla,
dée.
On
de lieu, made Rochas).
Petit papier.
f.
m. Papier timbré.
s.
La défense. lieu. Terrain disposé en (Chab. et de R.).
les bouteilles.
(la,
Parai
Panoulh, s. m Pièce d'étoffe attachée au-dessus de la queue d'une brebis pour l'empêcher d'être fécon-
s.
(Alb.
Papier MARCÀ,
Para
que
Nom
PAPAS (lous, melons arrondis
s. m. Nom que donnent Piémontais à notre pain blanc.
Panoucha,
m. Père.
les.
Pan môl, les
s.
Pàpa-chantèou, s. m. Nom qu'on donne à une grosse espèce d'agaric qui croît sur les racines des sau-
?
interj.
(pour pa verni
?).
Paràires,
m.
Paralùme,
s.
p.
Nom
de
terrasse
N'est-ce
pas
?
Foulons.
m. Abat-jour.
s.
l'appelle encore panavèou.
Paranduriér, Panoulha, panoulh.
s.
f.
Brebis portant lou
Paràr
Paràouda,
Panoun, s. m. Pan de chemise sortant de la culotte des enfants pan de la veste.
s.
(se, v. r.
Parasina,
s. f.
s. f.
m. Foulonier. Se défendre.
Parole.
Colophane.
;
Pansas, Pantài,
s. f. p. s.
Raisins secs.
m. Cauchemar.
Panteisàr, v. n. Rêver (H. paniaigeàr).
Parcinétas, la
s.
f.
p.
Les seins de
femme. Paré,
s,
f.
Muraille en pierres
sèches, escarpement calcaire.
Parêisser,
v. n. Paraître.
104
PAT
PAS
Paréou,
m. Couple,
s.
Pastàr,
paire.
*
Loc.
Pàrnas,
Pentures.
s. f. p.
Parôour,
installés les foulons (v. lana-charbé)
:
me
séques la paslèca, tu m'en-
;
Pastenàrga,
s.
Pastèou, Piège à
s. f.
rats. ;
Parpeleàr, Parùta,
s.
V.
Apparence,
f.
Pastét,
m. Soupe
s.
faite
Pastîs,
v. n.
m. Pâté.
s.
Pastissiér,
a. Patrouiller.
s.
m.
Pâtissier; pa-
trouilleur.
Pastissoun. Petit pâté; plur. Pâques.
s. f.
PASTOUN,
Pastourèla,
Pasql'Biràr, v. n. Pacager.
Passa,
s. f.
Passa,
s.
clef
de
la
mai-
Pastràs, fig.
son. Pàss'-estàcha,
m. Passe-lacet.
s.
m.
Qui devient plus grand que son père au fîg. présomptueux. Pàssa-pàire,
s.
:
;
Passarèla,
Passerelle.
s. f.
Passarilhas,
s.
f.
p.
!
!
Bergère.
f.
s.
Bergeronnette,
f.
:
m. Gros berger. Au
s.
lourd, lourdaud.
Pàstre,
s.
Pastroun,
m. Berger. s.
Pasturiéra,
m. Pasloùi'eau.
s.
f.
Abat-foin maçon-
de la grange à l'écurie, et fermé dans le bas par une porte à un mètre de hauteur.
né, allant
Raisins
Pàta,
secs.
Passa via ou passa t-en à un chien.
giffle.
morceau de
Petit
oiseau.
Occasion favorable.
m. La
s.
Pastoureléta,
m. Pâturage.
s.
m.
s.
pâte aigrie, servant de levain.
Pàsi, pàsia, adj. Paisible.
Pasquiér,
avec de
délayée dans de l'eau
la farine d'ers
Pastisseàr, v.
effet.
avantages.
Pàscas,
noix,
ou du bouillon.
Clignoter.
a.
Avoir belle appase montrer avec tous ses
Parutàr, rence,
Paupière.
s. f.
m. Marc de
s.
tourteau.
Parpalhoun. s. m. Papillon nom de lieu, commune de la Condamine. Parpèla.
Panais cultivé,
f.
pastinaca sativa. Lin.
nom de lieu. Parouira,
N ya
y en a
nuies.
m. Bâtiment où sont
s.
:
il
Pastèc, ca, adj. ^ruit desséché.
Causeur.
s.
per estèndre,
e
abondamment.
Parier, adv. Également.
Parlous, ousa,
Pétrir. Loc.
v. a.
per pastàr
Parier, iéra, adj. Pareil.
interj.
Va-
s. f.
Épacte
Pàta bagniàia,
main
mouillée,
;
s. f.
qui
chiffon
;
patte.
Fessée avec fait
la
plus de
!
mal.
Passeràt,
s.
m. Moineau.
Passîr, v. n. Flétrir.
Patàc,
s.
m. Pata, denier.
figure s. f. Masque mâchée et plaques jaunes au visage des femmes enceintes.
Pataceleàia,
Pàsta,
s. f.
Pâte.
Pàsta-mourtiér,
s.
m. Bouloir.
;
PAT V. a Bénir. Loc. que Bouén Diéou te patafiàle ! Que Bon Dieu te bénisse, ou que le
Patafiolàr, lou le
:
Diable l'emporte.
Patàgna, s. sans énergie. Patanù,
s.
f.
d'une maison où l'on voulait entrer.
Patîr
m. Le nu (Piém.). ;
s.
f.
Pet-en
p.
gueule. Jeu à trois.
lou leva
(per
Loc.
de.
pour l'achever.
dégue-
Patôla,
s.
Une flambée
f.
(H.
patàra).
nillé.
Pataràs,
m. Mauvais
s.
tor-
chon. Patasseàire,
m.
s.
Marchand de
chiffons.
Patouirdun, s. m. Bûche que pend au cou des chiens pour empêcher de courir. *
l'on
les
Patdun, ouna, adj. Tatillonneur, des timoré, qui a
scrupuleux,
Patkgue,
m. Tour d'échelle
s.
;
pâtis.
peines de conscience ridicules (syn.
de
Patèla,
Coup sur
s. f.
les fesses
(H. patelàda).
Patèlas,
s. f. pi.
Pans d'un habit,
quand ils sont courts. Sian pànca a patèlasde sàouma, loc,
nous ne sommes pas encore au bout de nos peines. Patentas s'ils
patét).
Patouneàr Patricôt,
etpatelétas
voir
Patin (béisar, (Baiser la patène à trouver fermée la porte
l'église ?),
Patingouélas,
Personne indécise,
Patanù, ùa, Adj, Tout nu
*
105
PEA
(liège,
viennent,
Va-t-en
loc.
Jean
!
(lis
tes
(v. pateteàr).
m. Mélange, mani-
s.
gance. Patrlmôni,
Pavana
s.
m. Patrimoine. en,
(estr'
s.
m.
Contrôleur
des contributions directes.
Faire
la
Pavouîra,
Gros inaras
s. f.
(v.
c.
mot).
m. Paveur.
Pavùr,
s.
Pavrài
? interj.
lettres patentes).
Patenteàire,
loc.
noce, être parti pour la gloire.
N'est-ce pas ?
pé à quoouqùn, aller aussi vite que-quelqu'un au Rguré, tenir pé à..., satisfaire à de pè en cima, de pied en cap. Pé,
s.
m. Pied;
tenir
;
Patèrs menus (dire de, loc. Bougonner, marmotter entre ses dents (les menus suffraiges de Rabelais).
Patét,
s.
m. Timoré,
Pateteàr,
V.
n.
tatillon.
Lambiner, bar-
guigner.
Patetùn.
Pè, s. m. Se dit d'un quartier de bête morte comprenant le pied et tout le
membre.
Péa,
s.
f.
Empreinte
sur
la
neige. s.
m. Scrupule exa-
géré.
Patîn-coufîn, loc. Ceci, cela et le reste.
;
Peàia,
s. f.
Même
sens
;
le
pied
en terme de chasse (H. peàda).
Peàgna, cardée.
s.
f.
Paquet de laine
BEC
PÉG
Péal, s. m. Poil (H. pél) ; Fendrié en péal per navér la méoulha, loc.
Pechàire ou pecaire interj. Ce mot, d'un fréquent usage, exprime
106
Il
un
couperait
en quatre,
liard
il
tondrait un œuf. fin, s. m. Fentes impercepcoupant les ardoises en lignes
marquées
droites. Lorsqu'elles sont
par un feuillet en calcaire blanc, ce sont des fentes du banc d'ardoises, parallèles entre elles tion
de
et
du
pente
la
devient
un sentiment de compassion tendre et ne peut se traduire en français que d'une manière approximative hélas le pauvre (J. Besson. Dàl brès à la
et bienveillante,
Péal tibles
!
à la direc-
banc,
qui
quand
inexploitable,
elles
:
!
!
to'umbo). * Pecheiràia, s. f. Cruchée, plein une cruche (H. pecheiràda).
Pechièu,
m. Cruche.
s.
Pèchou,
s.
Pècou,
s.
m. Gros bêta.
sont trop rapprochées.
Féal foulatin, Peàlha,
s.
s.
m. Poil
follet.
Trace des
f.
pieds,
piste.
Peàna,
Pédale.
s. f.
Peànt,
Peco'ul,
m.
s.
Pecouleàr,
Piétin des brebis.
s. f.
s'at-
Bâton court
et
m. Chiffon
s.
;
gros flocon
Timon de
s. f.
l'araire.
Pecouliéra,
s.
Peàs Uni, s. m. Lange de lin ou de coton.
Pébre d'àse, Pebroun,
s.
s.
m.
de
fil
au
fig.,
a
fig.,
avec
A
cloche-
plus grande
la
en dansant.
facilité,
Pecùnia,
Argent monnayé.
s. f.
d'une
m. Contrefort au
s.
muraille
pour
la
ren-
forcer (H. ancoula). larcin
Pè de puérc,
s.
m. Mauvais tour
(H. pé de porc).
chat.
Pedoun,
Pèça mèstre, s. charpente du toit. Peçàr, V
.
a.
f.
Tirant
de
m. Piéton.
s.
la
Péga,
Casser, mettre en
s.
oumé de
f.
Poix. Faire
couéire
péga, loc. Réserver à quel-
qu'un une surprise désagréable.
pièces.
Pechà,
mot); au
loc.
(à,
fig.,
Pè d'àncra,
m. Poivron. ;
Vache qui
f.
ce
sale.
pied, et au
bas
Sariette.
m. Pièce
s.
femme
Petit bâton.
(v.
Pè couquét
m. Lange (H. pedàs).
Peàs lanî, s. m. Lange de laine, dont on double le suivant.
Pèça,
m.
des pècous
Pèartia, s.
v. n. Courir.
s.
Pecoulét,
de neige.
du
qui
épais.
Peània,
Peàs,
m. Crottin
tache au poil des animaux.
s.
m. Péché. Faire
lou
pechk veart, loc. Faire paître ses bestiaux dans la propriété d'autrui, sans se gêner (v. bastoun).
Péga
douca,
s.
f.
bâton.
Péga
!
Pégar,
Zut
!
v. a. Poisser.
Réglisse
en
*
Pégue, adj. Ivre-mort.
Pegô,
m.
s.
Peirouél,
Cordonnier,
par
Peiroulàia,
Pegoumàs, s. m. personne sotte
Emplâtre de
Peiniér,
m. Pic noir
s.
;
nom de
lieu.
PèiRA, s.
Pierre.
f.
d'amoulàr,
Pèira
de lieu
Pierre à
f.
aiguiser (H. pèira cVaffilàr^ ou pèira
Un
f.
plein chau-
m. Chaudronnier.
s.
de B"*).
(c«
Pèis,
s.
m. Poisson.
Peîs,
s.
m. Pays.
Peisàn, s.
s.
Peirouliér,
Nom
Pegous, ousA, adj. Gluant.
(H.
dron (H. peirou/àda).
et laide.
;
m. Chaudron
s.
peiroou).
ironie.
poix
107
PEL
PEI
m. Paysan.
s.
Peisseleàr,
n.
V.
Fermer
au
loquet en bois (Fours).
mouéla).
Peissèou,
Pèira de chooussina,
Pierre
s. f.
m. Loquet en bois
s.
(Fours).
à chaux.
Pèisser, v.
Pèira de moulin,
s.
Meule de
f.
(
moulin.
Il . ph isser)
;
:
lou moulin.
Pèira fournàla,
s.
Pierre
f.
à
Peissoun, Peitràl,
Peiràlha,
s.
Toutes les pierres
f.
qui sont dans un
s. s.
m. Poisson. m.
Poutre
traver-
sière d'une charpente de toit.
(H. pie-
terrain
Peitraléts,
rilha).
s.
m.
pi.
Le
triangle
des toits simples (dont les fermes reposent directement sur compris entre le les dormants), haut des fermes et la poutre trasupérieur
Pèira mouérta,
s.
f.
Roche
(jui
se délite, roche schisteuse.
Pèira
virànda,
s.
Meule
f.
à
versière qui les relie des deux côtés
aiguiser.
Pèira vîva,
s.
f.
Pierre dure, qui
et qu'on appelle crousiéra.
Pèjou (gros. Gi'os
se casse à angles vifs.
Pèire
(san,
n.
de
pr.
Peihîlha,
s.
Peirîn,
m. Parrain.
s.
f.
rendant
le
s.
m.
chant
Pelàcha,
Onomade
cet
oiseau.
Poêle à
niais. frire.
même
s.
f.
La gribouillette,
sens que tira-péah
(v. c.
m).
Pelàgna, s. f. Épluchure, pelure pa éna pelàgna dcpouéri. Ce n'est ce n'est pas une pelure d'oignon ;
es
s. m. Perron d'un arbre de lieu, rocher ressemblant à un perron d'arbre.
Peirdun,
s. f.
Pela, àl\, adj. Pelé, pelée. Nom de montagne, commune d'Allos.
Pierraille.
Peirin-cougtiou,
Pela,
l'église
paroissiale de Barcelonnette.
nom
becquée
la
,
four.
topée
Donner
a.
au fig. alimenter peisser
;
;
pas quantité négligeable. PelXr,
v. a. Peler.
108 .
PEL
Peléta,
s.
PER
Peau mince
f.
épi-
;
derme. Pelhàire,
m.
s.
Pelletier.
Pelhàndra, s. f. Guenille, haillon au flg., mauvais champ de ;
blé.
m.
s.
Même
p.
sens que
Penalhàr, au four. Pènchi,
Passer l'écouvillon
v. n.
s.
Peigne à laine ou
f.
Pelhoun,
s.
m.
AqueV
Épillet.
es-
pia n très gratis per pelhoun. Cet épi a trois grains par épillet.
Pelinàia,
Pelinàr (se,
v. pr.
Se flanquer une
tripotée.
Pelota,
Balle à jouer, pelote.
s. f.
Pelouîra, s. f. Peau pendante (en terme de mépris pour la viande et pour les joues des vieillards) aponévrose (H. pelouiras). ;
Peloun,
s.
m. Herbe menue.
Pelouneàr,
n.
v.
Neiger à
Coup de peigne.
rossée.
Penchinàr,
Peigner.
v. a.
Penchiniéra,
Peigneuse (H. plouràr coum" éna penchiniéra, pleurer à chaudes larmes (comme une peigneuse). s.
f.
:
Pendant d'oreille.
Pendelôta,
s. f.
Pendent,
m. Pendant
s.
Penitència,
Pensa (qu
s.
sài
d'oreille.
Pénitence.
f.
en que,
A
loc.
quoi
pense-t-il ?
Péou et PEL. Racines de noms de montagnes élevées au sommet arrondi Lou Péouve, lou Pelvàt. :
flo-
cons (rares et si légers qu'ils se balancent dans l'air comme du papier fou, sans se décider à tomber).
Péouch,
s.
Peoulhét,
m. Pou. s.
m. Fruit de l'aubé-
pine.
Pelouniéh, iéra, adj. qualificatif
donné
fig.,
làna-charhe).
(v.
s. f.
en penchiniér). Loc.
Volée de coups.
s. f.
Penchinàia,
Au
pèisses à S' Paul (v. H'* Ubaye).
il
m. Écouvillon du four
s.
peigne ordinaire
Pelhéts,
*
Penàl,
(H, penàlh).
un quartier de pâturage où n'y a que du pelun (v. c. m.).
Peoulhetiér,
à
Péoure,
s.
s.
m. Aubépine.
m. Poivre.
Péou-revengù. Petit parvenu, va-
Pelous, ousa, adj. Poilu.
niteux.
Pelousa,
Noms
Pelouséta,
Pelouniéra.
de lieux couverts d'herbe me-
Pelùn,
Pepil, lia. pepil, c'est
nue.
m.
s.
Petit
poil,
petite
peau, petit flocon de neige, petite
Péra,
s. f.
Peràt,
s.
Pelùgna,
s.
f.
Pellicule.
Au
fig.,
Peluqueàr, rares flocons.
Loc.
:
Es pa
Per, prép. Par, pour.
herbe.
vétille.
Pupille.
un homme.
Poire.
m. Légère couche, en
parlant de la neige (H. pearkt).
Perdebouén, adv. Efl'ectivement, v. n.
Neigera
petits et
vrai (piém. perdahoun).
Per ensîque,
loc.
Par conséquent.
PES
Pereiçamoundàou,
adv.
Par
Pesouge, gea,
ici
dessus.
Pessègue,
Perésa,
Pessuàr,
Paresse.
s. f.
Pessùc,
Peresous, ousa, adj. Paresseux.
Peréta,
Petite poire dessé-
s.
s.
Periér, s, m. Poirier; gésier, second estomac des oiseaux.
reur,
Pernis,
f.
Perdrix (piém. pernis).
s. f.
Peroun, Pèrsi,
m. Tronc d'arbre.
s.
s.
Pêche (piém. pèrsi,
f.
pèrsico).
Pèrtia,
Timon de
s. f.
**
Pet,
s.
m.
ayant
s.
s.
m. Egoïste.
m. Poire desséchée au
Pet. Claudius,
Pésca,
empe-
homme
mort pour avoir retenu son fit un édit par lequel il permit à tous de péter en toutes sortes de compagnies {Cicero, in Epist. fam., lib. 9. César roq. '. était
vent,
(faire
dit d'un enfant qui,
lou,
loc.
Se
après avoir été
dangereusement malade et s'étant complètement rétabli, est devenu
Pêche du poisson.
s. f.
Pésca-bôrni,
s.
pèche à
l'on
Pkscàibe,
s.
Pescassarîa,
m. Affaire trouble,
Pét (curIous coum'en,
l'aise.
m. Pêcheur. s. f.
Endroit où l'on
Pescasseàr,
v. n. Patrouiller, bar-
Péta,
s. f.
Crotte.
s.
Petafooira,
s. f.
Pesôta,
s. f.
Pois,
Fruit de l'argou-
sier.
m. Poids.
m.
Es pa de péta de
de valeur.
Petafouiriér,
Pèse,
Curieux
chàbra, loc. Ce n'est pas objet de peu
boter. s.
loc.
jusqu'à l'indiscrétion.
barbote, patrouillis (H. paoutrùel).
Pés,
qu'un
robuste.
four.
où
Diminutif du
appris
Pet à l'èarba Per-tu-fas,
m.
s.
l'araire.
PertOUt, adv. Partout.
Perùssi,
fruit.
m. Pinçon.
chée au four.
s.
m. Pêche,
V. a. Pincer.
Pessuquét, précédent.
ital.
Pesant (H. pe-
adj.
sant).
Peréou, adv. Aussi.
*
109
PET
Petasseàias,
s.
s. f.
m. Argousier. p.
Grands coups,
frappement.
Vesce cultivée.
Peteàire, adj. Péteur.
Le D' Honnorat, dans sa bonté d'âme pour
les dyspeptiques flatulants, a eu révélation de cet édit accommodant à Cicéron, qui était mort depuis quatre-vingjt-quatre ans, lorsqu'un soldat, après le meurtre de Caligula, dénicha derrière une tapisserie où il se cachait et salua Empereur ce gros Claude qui avait mauvais estomac et les boyaux tristes. Mais Suétone a eu vent de la chose et en parle dans son Histoire des douze Césnrs (Tiberius Claudius Drusus, in fine) « Dicitur etiam meditatus edictum. quo veniam daret flatum crepitumque ventris in convivio emittendi, quum periclitatum quemdam prœ pudore ex continentia reperisset. » F. A. 1
.
le tort d'attribuer la
:
—
no
PIC
Peteàr, vis
PIN
n. Péter (U. petàr).
V.
peteàr lou loup su
A
pèira Je
la
Louésc, loc. Elle a été déniaisée.
Petéga,
Frayeur, frousse.
s. f.
Peïouàcha, Petouiràr,
s.
Se
v. a.
dit
Petrùssi, Pi. pi
(v.
sègue).
m. Petit morveux.
s.
Pour appeler
Patte,
pince (piém.
les poules.
Fié,
s.
f.
m. Conducteur des ponts
m. Argent monnayé.
s.
PiÉis,
s.
m.
piota).
Pis.
s.
Fondations d'un
PÎGNA,
m. Rusé,
s.
s.
délui'é.
pomme
Peigne,
f.
de
pin.
PÎBOu,
m. Peuplier.
s.
PiBouLA, s.
Pigna-CÙOU, s. m. Terme de méObséquieux, lécheur de bottes.
Peuplier.
s. f.
pris.
m. Pioche.
Pignàr,
PîcA (anàr de, loc. Jalouser, riva-
flatter
de
v.
Pignôta,
PicALHOUNS,
m.
s.
p.
Les écus.
m. Pioche-hache, qui une pointe et de l'autre une hache, dont on se sert pour dresser les canaux d'arrosage ou pour piocher les terrains traversés Pic-àpia,
s.
de racines d'arbre. PicÀR, V.
Frapper. Pichr
a.
d'eissina,
tomber sur
de
la face,
à la renverse.
PiCARÈSTA,
m.
Même
sens que
palet en plaça.
PicATÀs,
s.
m.
Pic, oiseau. adj.
Petit.
Faire
pichdun, loc. Économiser. s. f.
fig.,
f.
Marmite en terre
;
course ou travail for-
;
Pignouns,
m.
s.
p.
Laine courte
qui reste sur les peignes quand on a sorti la
longue
làna-charhe).
(v.
PÎGHE, adj. Paresseux.
PiGHÉsA, PijAs,
s. f.
s. f.
Pîlha,
s.
Paresse.
s. f.
Taches de rousseur.
p.
Evier f.
;
bénitier.
Maraude des
fruits
;
faire pilha, marauder.
PicHo'uN, o'uNA,
Picota,
Au
cé.
Pila, s.
s.
soulographie
a d'un côté
Peigner.
a.
main.
la
liser.
maure,
p.
f.
mur. PiEssÔT,
Piàouta,
Pic,
s.
Piesouns,
!
pîou
pîou,
!
Picùr,
d'un mâle
qui pourchasse la femelle
;
et chaussées; piqueur.
Frousse.
f.
Avoir son blé en rase campagne, exposé à tous les dangers être à l'abandon.
de valeur.
Clavelée.
Pinacle,
Picoun, s. m. Sorte de pioche à fer court et pointu, à manche long
pour manœuvrer les pièces de bois en grume.
et épais,
Picourèia (avér soun bla à
** Pimpilhétas, s.f. p. Ornements, habillements éclatants, mais de peu
la, loc.
s.
m. Pinacle Loc: Vèire
pinacle, endurer toutes les souffran-
ces imaginables.
Pinàout, s. m. Matière rouge et âpre qui se trouve dans les rayons
de miel.
PIS
Pin-cabàna, s. m. Pin maritime, dont les longues branches pendantes forment abri. PiNÉA,
s.
PiN-ÈouvE, Pindufa,
Bois de pins.
f.
s.
s.
Pissoun, PiST
!
interj. Fi! S.
f.
Peindre. Loc.
V. a.
Vi pintas
PÎNTRE,
s.
PiNTÙHA,
:
Aa)
Muser. Loc:
s. f.
de
noix
de ou
PisTouLKT,
m.
s.
Pistolet;
outil
des mineurs et des maçons pour faire des trous de mine ou de scellement.
Peinture.
i':la,
quantité
d'amandes, qu'on met à la fois au moulin pour en extraire l'huile.
aqui?
m. Peintre.
PioucKOU,
Puceau, pu-
adj.
Pista-péoure, s. m. Grincheux garçon épicier, garçon apothicaire.
celle.
PiouTÀR,
Usité sur-
V. n. Piauler.
tout dans l'expression
:
PiT, s.
nom
m. Le bout du bec.
Pita-brisas,
pr. Diminutif
s. f.
de Pierre.
Pépie; fleur de colchi-
que ou de crocus. PipÀR, V.
m. (surnom). Gagne-
s.
polil.
Pita-fermîs, PîpiA,
;
pouioii pua
pioutàr, je n'en peux plus.
Piï (lou, la Pissa.
moutons
Noms ({ui
de lieux. coule sur
autres bestiaux à l'en-
du légumes, etc.
silves-
Lin.
Pitème,
comme
:
grains,
m. Mets épais et lourd, grande quantité de fa-
s.
pris en trop
PissÀGNA et pissÈGNA, Pîssapàlha,
foin,
Pitàr, v.n.Fig., gober; becqueter.
m. Enlriscus
s.
m. Torcol four-
Ce qu'on donne aux
s. f.
et
grais, en sus
un escarpement. Pissachàn,
s.
millier (H. fourmiguiér).
Pit^nsa,
Fumer.
a.
Cascade, non franche,
tris.
La
graines oléagineuses,
PiNTÀH,
Personne
m. Synonyme de pma-
s.
PiSTÀGNA.
sèche de
Branche
es pintà, c'est bien fait.
Pîpi,
m.
s.
rouét.
mélèze.
Que
Pissa vinaigre, irascible.
m. Pin cimbro.
f.
m
PLA
m. Tamis
s.
Urine.
S. f.
à
large
voie.
PissÀR, V. n. Pisser. Loc. Pissàr darèire san Mourici, faire ses classes au Collège de Barcelonnette, ancien-
çon
à fatiguer l'estomac.
s. f. Poupée. Au fig.: doigt malade enveloppé d'une pièce de
Pitèta,
linge.
:
Pitre,
nement Collège de Saint-Maurice. PissAHÔTA,
s.
f.
Cascade.
m. Poitrine, gosier,
s.
jabot, estomac.
Pitroulha,
s.
f.
Lie,
Pissarouét, s. m. Pissote. Bout de tuyau d"où l'eau d'une fontaine coule
dicataire des places et
(H.
la
pissaràla,
rent).
dans un sens
fond de
la
barrique.
diffé-
m. Celui qui est adjumarchés de commune et les loue aux forains.
Placier,
s.
Plàgner,
V. a.
Plaindre.
112
PLE
Plài,
m. Érable plane.
s.
Plàia,
POO Plec,
Plaie.
s. f.
Plan, adv. Doucement, lentement. Plana,
Plancha,
s.
Planche
f.
madrier
;
servant de pont sur un torrent, rete-
nu d'un côté par une chaîne. Flancha,
mier qui s'attache sous les souliers (v. socas).
Plan-bagàssa,
s.
m. Flegme im-
pertubable.
fusil.
Pleideàr,
s.
Planète.
f.
Au
fig.,
épidémie.
m. Rez-de-chaussée.
s.
Plansoun,
m. Planson.
s.
m. Plaideur,'
s.
Qu'y
a-t-il ?
Plaît-il?
Plume.
Plimàlha, s. f. Épluchure. Aco es pa de plimàlha de pouèri, loc. Ce n'est pas chose de mince impor-
Plimàr,
s. f.
Rangée d'arbres au
V. n. Pleuvoir.
Ploouvîna,
s.
Ploouvineàr, Plot,
m. Plantin lancéolé
s.
Plumer; éplucher.
v. a.
f.
Bruine,
petite
pluie.
bord d'un champ. Plantai,
Plaider.
V. a.
s. f.
Plôoure,
Plantàia,
.
interj.
!
Plîma,
Loc:
tordu.
maladroitement un
tance.
Planéta,
Plan-pé,
Pli.
tirer
Pleideàire,
Plèti
Terre, neige ou fu-
s. f.
tirar pléc,
coup de
Voir andàn.
s. f.
m.
s.
Pléc, éca, adj. Plié,
s.
m.
Plouhàr,
v. n.
Bruiner.
Billot.
v. n. Pleurer.
(Riouclar).
Plourigueàr,
Plàoucha, s. f. Terre, neige ou fumier qui s'attache au soulier (H.
Pleurnicher.
Plourigous, dusa, adj. Qui est en
sôccas).
Plat (tenir de, loc. Chercher à ga-
gner
v. n.
Plourigôsi, adj. Pleurnicheur.
et à
conserver les bonnes grâ-
pleurs.
Plùa,
s, f.
Dent du râteau ou du
ces de quelqu'un.
peigne.
Plàta, s. f. Bande de terrain gazonnée et peu pentueuse, entre deux escarpements. Nom de lieu. Pente
(Fours)
unie sur le flanc d'une montagne.
pàou sdupa, mon peu de soupe.
Platàssa,
s. f.
Nom
de
lieu.
Grosse
plàta. Platelàia,
s.
f.
Le contenu d'un
plat, platée (H. platàda).
Platîna! (QuÉ=Quelle langue bien
pendue
Pleàr, V.
Pôou,
s.
m. Sorbier des oiseaux
(v. pùi).
adj.
s,
m. Planche
a.
très épaisse.
Plier (H. plegàr).
des 2 genres. Peu.
Pooufîc (mandàr oou, loc. yer au diable (pieu).
Ma
Envo-
Pooupàr (se, v. pr. Se dorloter. Dans ce sens H. donne pooupegeàr, V. n.
Poourîlha,
!
Platdun,
Plùi,
s. f.
PÔOUS ou pous, PoousÀR,
V. a.
Les pauvres. s.
m.
Poser.
Puits.
Pooutasseàr, la
Barboter dans
v. n.
PouÉRc,
boue.
d'encre
Pooutdus, ousa, adj. Boueux.
près
Pôoutre, pàoutra, s. Poulain, âne ou ânesse de 18 mois. Au fig., lourdaud.
m. Éboulement de argileuse détrempée (Jausiers).
Pôoutre, terre
Pôrtis,
s.
m.
s.
p.
Portiques.
Les
derniers portiques des rues de Bar-
celonnette ont disparu en face l'église Saint-Pierre, en 1891.
maladive. s.
m. Pouacre,
s.
homme
gros et gras, sans souci. Pouàia,
s.
Nom
donné aux retours de froid. La pouàia de sant Ours (17 juin), la
pouàia de san Jan (24 juin).
PouÀiRE,
PouERGÀs,
PouÉRi,
s.
s.
m.
Saleté.
m. Porreau. m. Petite langue de
s.
soulevée
vers la racine des
ongles.
Pouérse,
Présenter, donner
v. a.
PouERTÀR,
V.
enceinte. Loc.
:
sègre,
n.
Porter
;
être
pouert' allach' e se porte,
elle
allaite
et
aguiche encore.
PouGNER,
V. a. s.
Piquer.
f.
Piqûre.
Pouguèr, v. n. Pouvoir (voir pouire, pousquer, pouder).
PouGNOuN, roie
PouÀLE,
perdu
est
m. Gros cochon.
s.
s.
Pouéri,
peau,
tout
cochon).
PouERCARÎA,
m. Poêle.
m. Piquant.
s.
PouiLiÉRA,
m. Montoir.
s.
pouérc,
lou
PouGNÈiRA,
Montée (H. pouàda).
f.
;
(l'eau a pris le
fài
m. Dette d'auberge, pouf.
PouÀCRE,
m. Cochon tache papier. Vàigua a
s.
sur le
[H.pàrger).
PosT (a, adv. Commodément. Pot enclunsà. Au fig., personne PÔTi,
113
POU
POU
s.
f.
Corde ou cour-
attache le
qui
pouildun
au
bât.
PouALouN,
s.
m.
de
Casserole
Pouiloun, s. m. Bâton sous queue des ânes pour maintenir
terre.
PouÀni ou pouÉRi,
s.
m. Poireau
pellicule qui se détache autour
ongles de
S. f.
Pouisîn,
PortC.
POUÀRTA-VISTA OU POUÈRTA-VISTA, m. Longue-vue. Pouart' àiga ou pouert'
àiga,
s.
m. A(jueduc. Poueisîn,
s.
m.
s.
Pouentàr,
Petit
éboulement
Pointer au jeu de
boules. F.
Arnaud et G. Morin.
m.
s.
PouisouN, Pouîssa,
s.
s. f.
s.
Poussin
(IL
m. Poison. Maraude.
m. Poule avant
qu'elle
ponde. Poulènta,
m. Pont. v. n.
'
poussin).
Poulàs,
causé par Thumidité.
PouÉNT,
bât à la descente.
PouÎRE, V. Pouvoir.
POUÀRTA ou POUÉRTA, S.
;
des
main.
la
la
le
s. f.
Farine de maïs,
ou gruau de froment, cuire dans peu d'eau en
qu'on la
fait
tournant
toujours, jusqu'à ce qu'elle soit mi-
— Le langage de la vallée de Barcelonnette.
8
H4
POU
solide, et qu'on
sert
POU minces
PoupA,
séparés par du fromage de gruyère
PoupXr
en
lits
râpé ou autre. PouLÎ,
PouMiÉR,
m. Pommier.
s.
PouMPA, s. f. Gâteau fait avec la pâte du pain, mince et ajourée en quartiers.
Pdun,
Pomme
m.
PouNCH,
de
m. Point
s.
PouRCARÎA,
s.
PouRCÀs,
m. Gros cochon.
s.
cou-
PouNCHA,
s.
de pduncha,
partic. Piqué, ée.
Pointe. Loc.
f.
:
èstre
en délicatesse.
être-
:
dévorerait les mines de Golconde.
m. Étançon.
s.
PouNCHouN,
Sommet,
m.
s.
pointe, aiguillon.
Pounchoune.Vr,
V. n.
Petit
sali-
m. Cochon d'Inde,
s.
cobaye.
PouRSES,
m.
s.
Poindre.
Pourtissôt,
Balle
pi.
du blé
adj. Pointu.
temps
Pduner, v. n. Pondre miser au (II. poundre), foncer, chàou toujou pduner le participe passé est ;
n'avaient
devanture
ni
vitrage.
ni
L'entrée était étroite et fermée par
une espèce de vanne en bois glissant dans la rainure de deux montants, à hauteur de ceinture d'une personne. La marchande glissait ce pourtissôt
La
s'absentait.
elle
seulement,
jeu
m. Les boutiques dans le
s.
à Barcelonnette
quand PouNCHÙ, ÙA,
Petit cochon.
m.
s.
(H. pdusses).
Pduncha fîna(toulou bènde. Loc. une fortune énorme. Mangeariétou lou ben de pduncha fina, PouNGHiÈR.
m.
s.
gaud.
Pourquét,
PouNCH, pouNCHA,
il
Dodu, poupin. Cochonnerie.
f.
Pourcatoun,
ture.
pour
adj.
poùnia).
(II.
Terre
Poupù, ÙA,
PouRCATOUN,
s.
Se dorloter.
(se, v. rég.
Poupàs de teàra, s. m. détrempée par les eaux.
adj. Joli.
ÎA,
Chair.
s, f.
nuit
tout était fermé par
le
des volets pleins [H. pourtissoàu).
Pous,
m. Pouls.
s.
;
PoussÎN,
poust.
^oun meissounénc,
pomme
de Saint-Jean,
PouNsouN,
m.
s.
Pomme
rouge.
(v. De/
Pounsouneàr, au jeu
gens,
v. ;
a.
Exciter
pousser
à
s.
PouNTÈou,,
bois.
Petit la II'*
s.
Pousiniéras,
Pousquér, Po'ussA,
m. Petit pont. s.
m. Étancon
(v.
éboulement Ubaye).
s. f.
Poussiéou,
s. f.
v. n.
s.
Les Pléiades.
Pouvoir.
Mamelle.
m.
Lieu plein de
poussière, lieu sale.
apountèou).
Pountîn,
m.
au voc. de
dit
les
petits
coups.
PouNTÉT.
m. Poulain, on
Pousîn, s. aussi poulïn. Pousîn,
m. Poinçon.
s.
m. Poussin.
s.
*
s.
m. Balcon
;
perron en
Poust doubler
!
la
Mot indiquant qu'on mise au jeu de
doit
la gallna.
PRA *
Poustàl,
m.
s.
Poustalét,
Praquî, pralài, loc. adv. Par-ci,
Toit.
m. Petit
s.
toit,
toit
de mur, chaperon, *
Poustélhas,
ies fractures,
s.
115
PRE
par-là.
Qui est
Pràti, adj.
Attelles poul-
f.
planches (H.
petites
Pratîcas
(las, s.
à portée.
Les
p.
f.
clients,
l'achalandage.
posiélhas et poustélas).
Prefoundàr,
POUSTÉMA, Poutaràia,
de chambre
Pus.
S. f. s.
Poutaroun,
Potée
f.
;
plein pot
polaràda).
(II.
m. Petit pot
s.
;
sur-
PnÉGA DiKOU DE RESTO'UBLE, Mante prie-Dieu (sauterelle). Pregàr,
Preinàrt, s.
Preinàs, Poutîlhas,
s.
Prèire,
éra,
Barboteur,
adj.
PouTiNGo'uN,
de mariage *
m. Entremetteur
s.
s.
m. Ragoût
pommes de
des remèdes
fait
avec
(se,
Prendre
v. pr.
à tort et à travers.
PouTHiNGOus,
ousA,
adj.
Caco-
chyme, malsain, chassieux.
s.
f.
poute
interj.
!
PouTiiÔLA,
s.
f.
Diminutif
!
Morbleu
!
Prison
pri-
(H.
Même
Pré (H. prat) (piém,
s.
f.
Portion de
fil
Changer de
v. n.
poil.
Préne éna troucha, loc. Mettre les pieds dans l'eau en marchant, (piém
:
pié na trula). v. a.
Prendre.
Préou, adv. Aussi.
m. Prix. En
s.
niera, en gis de près, loc.
maEn aucune
gis de
Prairie.
m. Pré de montagne
adj.
et part.
Pris,
volé, arrêté.
Présa,
s.
f.
Prise,
même
de
tabac.
Presàr,
v.
a.
Priser; faire cas
s.
m.
de.
Près-fàch,
pra). s.
f.
(d'en, adv. D'abord.
Prés, présa, sens (}ue
Pouvra, adj. f. Pulvérulente, en parlant de la neige. Pra, s. m.
s.
façon, à aucun prix.
Lie.
Pouverîn, s. m. perht (v. c. m^.
Pramenii,
Premier
Près,
Poutre de la ghèta (piém. Pouler d'ia gâta).
PuadarIa,
Premeirouéla,
Préne,
de foutre.
iRevel),
Preisoun,
Premuàr,
terre écrasées.
Poutringueàr,
!
m. Prêtre.
s.
plus mince que le reste.
rebouteur.
;
Poutitè,
Poutre
pré.
pré.
sdun).
brouillon.
des
m. Un mauvais
s.
Bouillie faite avec
f.
toute espèce de farine.
Poutilhér,
m. Un mauvais
s.
Forte dépense.
f.
m.
S.
v. a. Prier.
nom. Poutéa,
S'abîmer, s'en-
v. n.
gloutir.
Entreprise a
forfait.
Prést, phésta, adj. Prêt. Preso'ur,
s.
m.
Caillette.
PUN
116 Prima,
PUT
Pun pugnét,
Printemps.
s. f.
Primàouba,
s.
du
L'aube
f.
jour.
Prin, prima, adj. Mince, fluet. Prinsé,
m. Chevreau de deux
s.
ans bistourné.
Quand
Prinsoun,
est
il
plus
jeune. Prôchi, adv. Auprès, Proufitàr, v.
n.
Dans
le sens
de
Proufoundàr, ;
V.
Creuser pro-
a.
Proumenàr,
lèns,
celui qui est dessous, et en levant
rapidement le poing inféi'ieur pour le mettre en haut. On dit des bêtises et celui qui rit montre les dents et reçoit un petit soufflet. Chacun à son tour répète les paroles
V. n.
il
y
Se promener.
Assez, le
sait
a bien
bien. bien.
Oou Li a
du temps.
Prôva,
s. f.
em-
Preuve.
Prouvàr,
V.
PuÉRC,
pouérc).
(v.
Vif,
a.
Prouver.
Pugnàia, s. f. Poignée. Tout ce que peut contenir de menus objets (grains, sel)
une main fermée.
m. Poignet.
PuGNÈT,
s.
PÙi,
m. Sorbier des oiseaux
s.
{soj'bus aucuparia. Lin.).
Nom de lieu, appendice chaîne principale, renflement d'un chaînon (Chab. et de R.). PÙi (lou.
de
la
PuN,
s.
m. Poing.
qu'il ait sur-
(n'aguéssou,
Plût
loc.
à
Dieu que j'en eusse. Puriàs,
m. Tronc d'arbre,
s.
particulièrement de saule,
terme
de
enfant
Prount, prounta. Adj. porté (Chab. et de R.).
ce
pris son adversaire à rire.
Pùra
engloutir, être englouti.
Proun, prou. sàbe proun, il
prdun
las
ci-dessus, jusqu'à
s'engraisser.
fond
pun pugnét, qu dèns a en bouén soufflet. Jeu où deux personnes mettent leurs poings les uns sur les autres en tenant le pouce de mouéstra
mépris
gâté
et
au
fig.
homme
Franc cdum^en puriàs,
et
pourri :
;
pour
malsain.
Se dit ironiquement d'une pei'sonne sur qui on ne peut pas compter. loc.
Purîr, V. n. Pourrir, es bouenqu''à
purir paillàssas, pourrir paillasses
n'est
il ;
il
n'est
bon qu'à bon qu'à
dormir. Put,
s.
PÙTA,
m. Putassier,
s. f.
PuTÀN,
s.
libertin.
Putain.
m. Putassier; veinard,
audacieux.
Putàn
!
exclamation. Juron.
Putasseàr,
femmes.
v.
n.
Courir
les
QUE
QUO
117
Q
Qu, pron. Qui. De qu siés, tu
?
Quel
est ton père ? (loc).
De bonne
Qualitàble, adj.
qualité,
Quarlét,
s.
ou
(se, v. n.
quésou
te
Quèsa
bien...!
!
Se
te,
qu'as
Petit cristal cubique
din ta sounàlha, tais-toi, aurait pas
La
certaines roches.
pèira das quar-
au bois des Allemands, au nord
de Barcelonnette.
Te que-
taire.
vas-tu te taire
qui se trouve dans
m.
fer sulfuré,
léts,
ses,
ou
vendable.
de
QuÉQUE, conj. Quoi que.
Quesàr
!
proun fen car
il
y
mal à dire sur ton compte.
Questiéns, QuiÈT,
s. f. p.
QuiÈTA,
Querelles. Tranquille,
adj.
calme.
QuÀsi, adv. Presque.
Quil et quiél,
Que, conj. Que. Loc: Pàoure que pàoure, bien que pauvre. Bèou que bèou, malgré sa beauté. Marcha que
marche toujours. Mdunta que mountarès, et de monter! Rêne
s.
m. Cri perçant.
QuiLÀn et QuiouLÂR,
v. n.
Pousser
des cris perçants.
QuiNSOUN,
m. Pinson.
s.
rnarcharès,
que rêne,
a
il
Quinsoun bastàrt, s. m. Mésangeou mésange-charbonnière
serrurier,
beau maugréer.
(II.
QuEÀRE, V.
Que de Diéou
sarralhiér).
Quérir, chercher.
a. !
interj
.
Pour témoi-
gner son affection. Que de diéou tu ! que tu es gentil C'est le parent du cadédis des Gascons.
Quinternét,
veurs des
s.
tailles
QuiouNÀR,
m. Livre des receanciennes, carnet.
V. n. Crier.
!
Quéiras, n.
pr.
Nom
de
lieu,
c»
s.
m.
p.
Les habi-
tants du Queyras.
nom de
nom
de
;
lieu.
Queirèl, la
queirèou, rasina (v.
plante très dure
fait
s.
c.
50
sommes
Quoouquarèn, pron. que chose.
indéf.
QuôouQUE,
adj. indéf.
m.).
Cette
Quooquùn,
pr. ind.
sauter la faux
?
Quouéta,
quittes.
m. Goudron.
Autre
Quéntou? quénta? pron. Lequel ?
s.
m.
comme un queirel, comme une pierre. laquelle
m. Quintal de
Siàn quiquis, nous
QuiTRÀN,
Queirèl,queirelhér, adj. Pierreux
s.
kilos.
Quiquis, adj. des 2 genres. Quittes.
d'Enchastrayes. Dim. queirdun. Queirasséncs,
QuintXou,
s. f.
QuouRA, adv.
Quel-
Quelque.
Quelqu'un.
Natte de cheveux. et conj.
Quand.
118
RAB
RAM
R Ràba,
Ràba
Rave.
s. f. !
excl. Zut
Rabalàr,
Rabalétas
s. f.
s. f.
Racét,
Raclures.
p.
En rasant
(de.
Rabanèla, Rabanét,
Ramasser.
V. a.
Rabalèiras,
Racàr,
s.
m.
p.
m.
p.
but
(II.
m. Tas de débris.
Rafatùn,
d'éclabousser.
Rabeiràr,
v.
a.
Faire traîner
du
ribeirar).
Ràgna,
A
l'abandon,
Ràia,
Rabeliér,
s.
Traîner.
Rabissa, s
f.
Feuilles perdues de
raves, choux, etc.
Rabouro'us,
d'un vase
m. Lambin.
Rabeliér, iéra, adj. Lambineur.
s.
Raiàs, s.
s. f.
s.
Raiàr,
v. a.
f.
vigoureuse des arbres.
Rablôt, ÔTA, adj. Râblé, courtaud.
Raser,
passer
tout
la voir.
;
s.
A
foison.
Araignée.
Ardeur du
soleil.
Répandre, en parlant
v. n.
pleuvoir
foi't.
m. Averse (H.
ràissa),
f.
Ràissa,
Averse.
s. f.
Ràissa, s.
m. Jeune pousse
m. Objets de rebut.
adv.
(a,
(v.
traîné (piém.).
Rabelàr,
Objets de rebut.
regagnoun),
Ràgis
*
s.
Ravauder.
s. f.
Ragagnoun, s. m. Blé de printemps, ou froment de Russie (H.
navigable, ni flottable adv.
Objets de re-
p.
près d'une chose sans
bois par un cours d'eau qui n'est ni
Rabél (ôou,
v. n.
Raflàr, v. n.
**
Rabatèou, s. m. Morceau de cuir ou de vieux chapeau qu'on applitjue contre la meule pour empêcher l'eau
s. f.
rafalàlha).
Rafatuègna,
Rabastùns, s. m. p. Même sens que rabastuéis (piém. rabastums).
Raccommoder.
v. a.
Rafateàlhas,
Balayui-es,
Rafateàr, s.
raci-
;
Radoubàb,
l'amassis.
Rabastuèl,
raisin.
Chevelu des
Racuènia, s. f. Vomissement, rachose de rebut.
caille
Rogatons.
Rabassôt, ôta, adj. Courtaud. s.
s. f.
nes.
Rabassét, éta, adj. Courtaud.
Rabastuéis,
Grappe de
s. f.
Racinîlha,
Ravenelle.
Racaille.
s. f.
m. Son.
s.
Ràcha,
le sol.
m. Radis.
s.
Rabascuîses,
Vomir.
v. a.
Racassàlha,
!
f.
Croûte de
lait
(H. ras-
quéta et ràsca).
Ràma,
s. f.
Ramàia,
Feuillage des arbres.
s. f.
Averse (H. ramàda).
RAN Ramàia de souén,
RAP loc.
Forte envie
de dormir.
Ramàr,
119
servant à niveler une mesure de blé
v.
Ramasser
a.
Rànda,
la feuille
loc.
la,
(à
;
*
à randa, jusqu'au bord,
A
pleins
bords.
d'un arbre.
Ramassàr en enfàn,
loc.
Ramassàr
Ranfôr,
Faire
rentrer un enfant en le corrigeant.
de
Ranganèla,
Rentrer chez
(se, v. n.
m. Mulet ou un cheval
s.
l'enfort. s.
f.
Personne mala-
dive.
soi.
m.
Ramastuèl,
s.
Ramatuèla,
s. f.
Ràmble
(à, loc.
Ràngla,
(v. rabasluel).
Accès, caprice.
A
s.
Même
f.
Chien
sens.
vieux on malade (H. ranger i).
Ranglàssa
pleins bords.
s.
Augmentatif de
f.
ràngla.
Rameàr,
v.
Effleurer
a.
d'une
Ranglasseàr,
pierre ou d'un coup quelconque.
Être toujours
v. n.
souffrant.
Rampa,
s. f.
Rampèou, prononce
s.
Crampe.
m. Banvi.
Nom
Ràngou, qu'on
tombés
et
m.) quand non gagnés.
On remet alors les sous sur le bouchon en ajoutant une mise. Coup du jeu de quilles qui égale le coup de l'adversaire d'où fa.r rampéou, éga-
Rangouleàr,
;
cai-esse.
Rànsou,
;
v.
n.
des lieux raboteux et fig.
Marcher dans de forte pente.
mener une existence
:
fatigante
et
peu
labolucra-
tive.
Rance
adj.
Ràntelét,
Rampineàr,
v. n. Râler.
Rangoulùn, s. m. Le râle de l'agole ronron du chat qu'on
nie
ler.
rieuse,
n'a qu'un tes-
à la galina (v. c.
les sous sont
Au
m. Qui
s.
ticule.
{U. ranci).
m. Hoquet de
s.
l'ago-
mucosités qui ne remontent pas facilement de nie,
la
petit râle
;
petites
gorge.
Ràouc, ràouca,
adj.
Enroué (H.
ràuc).
Rampuiràr,
v. a.
Rampoun,
s.
Attiser.
Raoucùn,
m. Croc, crochet.
Double crochet qu'on attache sous la semelle, au milieu du soulier, pour marcher sur la glace cram-
s.
m. Enrouement.
Rapatilhàr,
plumer (H.
(se,
v.
Se rem-
pr.
repatiàr).
Rapetasseàb,
v. a.
Rapién,
m.
Rapiécer.
;
pon.
s.
Gaillet.
galium
aparine, grimpereau.
Ràna,
s. f.
Rancét,
s.
Grenouille.
m. Serpe.
Rancùme,
s.
Rànda,
f.
s.
m. Rancune. Racloire, planchette
Rapiounàr,
(se, v. r.
S'accrocher.
Se prendre partout. Raplôt, ôta, rabiot
(v. c.
adj.
m.).
;
Même
sens que
RAV
RAS
120
*
Avoir prise
loc.
Rapouîra (avér, snr quelqu'un.
Rapùgas,
s,
Grappillons,
p.
f.
raisins d'arrière-saison et au fig., les
Rastêou,
s.
Rasa,
s.
Vomissements,
f.
v. a. Râteler. s. f.
que
Ce
m.
s.
Ébrancher.
m. Râteau.
Rastelèiras,
Raquèira, dégueulade.
m. Hache-paille.
s.
v. a.
Rastelàr,
restes.
*
Rassàire,
Rasseàr,
Rastelun, ramasse avec
p. et
l'on
le râteau.
s.
Rigole en tête des
f.
champs en pente, pour
recueillir
Rata,
Souris
s. f.
membre
;
viril.
Rata, àia, adj Rongé par les rats; Crégne pas lou pan rata, loc. Il ne craint pas d'épouser une veuve ou .
eaux sauvages.
et diriger les
Rasclàr,
Racler
a.
V.
;
frôler.
Rasclàr, v. n. Partir précipitamment sans demander son reste. Rasclèiras,
Raclures.
s. f. p.
Rasdouîra,
s.
à pâte et le pé-
trin.
m. Raisin.
s.
Rasîna,
!s.
Ratacounàr,
v. a.
Rata penàlha, Rateiroukla,
{festuca
f.
spadicea,
graminée très dure et coriace bêtes ne mangent pas. On plante entre deux prés de mon-
Lin.),
la
m.
s.
p.
Rognures,
s.
Rapiécer. f.
Chauve-sou-
ris (II. ratapenàtla).
Rasîn,
que
mère.
fille
Rataiouns, retaille.
pour
Raclette
f.
racler la planche
une
les
tagne pour marquer les limites. Rasiniéra,
s.
f.
Nom
montagne où pousse
Ratèla, essoufflé
course
Ràspa,
s.
s. f.
m. Rasoir.
Ràspa-Christ,
s.
m.
:
as
pa de
sans
être
îca, adj. Têtu, volontaire,
cduma
la
niùladùov papa.
s. f. pi.
v. n.
Quenottes.
Ravauder.
m. Peau de mouton qui Ravàs, sert de housse au collier des chevaux de charrette. s.
d'une avarice sordide.
Raspalhoun,
Rate. Loc.
gonfler la rate).
Ravalhàr,
Personne
m.
s.
sens que
(parce qu'on croit que la
Ratounas,
Râpe.
Même
peux courir
fait
Ratîc, ratic
Rasôour,
s. f.
tu
raièla,
des prés de
la rasina.
s. f.
lateirouéla (v. c. m.).
Raidillon. (H.
rapalhdun).
Raspateàr, v. n. Gratter, se dit des poules, et par extension s'accrocher par terre avec les mains.
Ravàssa, s. f. Rrebis à nez busqué, à tête pelée, à laine, grossière.
:
Raspeàr,
v. n.
Se
dit
d'un cheval
qui gratte le sol avec le pied.
Raspèour,
Ràssa
s. ra.
(en, loc.
{v . raspalhoun).
En
bloc.
Raviôlas,
s.
f.
pi.
Soupe égouttée
au fromage, composée d'épinards hachés, avec des œufs et du fromage, renfermés entre deux pâtes minces, coupées en petits carrés avec la rouléta, molette à main.
REB Ravouliàr,
Ravauder, fure-
n.
V.
ter.
Réa,
s.
f.
Raie
;
sillon.
Rebalàb, V. a. Entraîner quelqu'un rebalàr Vdula, en passant racler racler le fond de la marmite. Rebàsta, s. f. Tare. L'ensemble des objets nécessaires au charge-
ment d'une charrette, cordes,
nattes,
planches, etc. dont on retranche le
une charrette
poids, loi'squ'on pèse
chargée (H. embaissa).
Rebatùa,
f.
V.
n.
andàn
Se
rebéquer,
répliquer.
Reboundàh,
n.
V.
Rebondir.
Rebo'unt (de, adv. sant par ricochet.
En rebondis-
;
s.
Rebrîcàr,
v. n.
Rebroundàr,
Riposter.
v. a.
Émonder;
enle-
de bois mort qui couvrent au printemps les prés de montagne. ver les branches
Rebro'us,
s.
m.
Lait caillebotté et
épissé.
REBnusÀR,
v. n. (v. rehulir).
Rebufelàr, v. n. Refluer,
Relever les
cheveux
à
v,
a.
rebrousse-
et d'y
rester
Recalièou,
m. Retour de cha-
s.
leur. **
Recantoun,
s.
m. Recoin,
petit
réduit. v.
a.
Attraper
à
la
volée. s.
m. Son des grains
(II.
racét).
Recébre,
v. a.
Recetàr,
v. a.
Recevoir.
Estimer une mai-es de recela,
chandise et l'accepter c'est
Riposte.
f.
non loués
trois jours, sans payer.
Recé,
Rebecàr,
;
un objet de choix.
Rechàout, s. m. Reste de pâte du pain dont on fait de petits morceaux pour utiliser les vides d'entre les pains; dans le four, et qu'on fait cuire généralement à la bouche du four, ou après la cuisson des premiers pains. Cougeàr oou rechàout, loc. Coucher dans son lit de la veille non refait (au réchaud).
Rechoucàr, v. n. Copter, sonner en faisant aller le battant d'un seul côté de la cloche.
poils. s.
f.
pi.
Habit qu'on
passe du père au fds (H. reniudas).
Rebulîr,
inférieurs
Recassàr,
Double
s.
(v. c. m.).
Rebùgas,
Recalàda, s. f. Droit pour les troupeaux transhumants, qui mangent les montagnes communales, de descendre, en cas de neige prématurée, dans les pâturages communaux
;
;
Rebrîca,
121
REC
v. n.
Fermenter.
Rebulîr, v. n. Au fig: en parlant de quelqu'un qui se trouve dans la gêne après avoir été dans l'aisance.
Rebussîte (de, à l'autre sens.
adv.
A
rebours,
RecordXri (peXrdre lou. Perdre la (la mémoire).
boule
Recouîre,
v. a.
Cuire une seconde
fois.
Reconno'uisser,
v.
a.
Reconnaî-
tre.
Reco'urre, v.
a.
Reco'user, v.
a.
Vérifier.
Recoudre.
,
REG
122
RÉl
Se recro-
Retour
queviller.
Reguinàia de frèit, s. brusque et court du froid.
Recrùa, s. f. Changement brusque de temps.
(H. reguignàr). Se dit d'une
Recouquignàr
Recuéc.ha
(las.
Reguinàr, qui crie
broussa).
(v.
Reculàias
(se, V. r.
Nom
de
lieu
V. a.
V.
Recouvrir.
a.
Rekàch ÀCHA, Reflaiàr
Redresser,
re-
et part. Réduit.
adj. et part. Refait. v.
(se,
r.
Se
reposer,
Abondamment
adv.
(à,
refrescàr.
a.
Se
s.
m. Roi.
s.
m. Racine.
s. m. Renard les mensqueue de renard, filaments de racines rouges qui obstruent les tuyaux des fontaines. :
;
Reinardiér, iéra, adj. Se dit d'un la chasse au renard.
chien bon' pour
Rèire
Autre forme de
Rafraîchir.
pour rafraîchir dans
Rèi,
Reinàrt,
(H. refoufàr, regorger).
Refreissàr, v.
se l'emplumer, réta-
fig.,
Rèi,
trues
reprendre haleine.
Refoufa
Redingote.
blir ses affaires.
mettre en ordre.
Redùch, ùcha, adj
Au
viller.
Réde, nÉDA, adj. Roide. REDREissÀn,
ruer.
si elle allait
s. f.
Regoungilhàr (sE,v.r.Se recroque-
reculé, au fond d'un vallon.
Recuhbîb,
comme
Reguingôta,
regimber mule
Ruer,
n.
v.
f.
(en,
adv.
loc.
En
arrière.
Tiràr en rèire, loc. Reculer.
dit plutôt
Reire-boutîga,
s.
f.
Arrière-bou-
l'eau.
tique.
Refrenîr, v. n. Frissonner.
Rèire-gran,
Refrescàr,
v. a.
m.
s.
Rafraîchir.
Rèire-màrgue, Refresîr, v. a. Refroidir.
Régas,
s.
f.
p.
che
Les troupeaux
octobre.
remonter
fait
vers
leur
le bras. s.
m. Arrière-neveu. m. Arrière-point.
Rèire-pounch, Rèire-seso'un,
s. f.
m.
s.
Reirôla,
;
Bisaïeul.
m. Arrière-man-
s.
Rèires,
Regoudounflàr, v. n. Regonfler, on le dit des eaux qu'un
obstacle
au figuré,
Rèire nebo'u,
transhumants qui viennent d'Arles pâturer les Alpes, du 15 juin au 15
refluer
;
s.
s.
p. f.
Arrière-saison.
Les ancêtres. Sorte de
toile
à
mailles lâches pour faire égoutter
source (H. regounflar).
le
Regounguilhàr (se, et se regounguignàr, v. a. Se recroqueviller (H.
Reirouge, adj. Tardif. Se dit des plantes et des animaux (H. arrei-
recouquilhkr).
rouge
Regrès, s. m. Pain fait avec de farine de qualité inférieure. Reguinàia, ches ruade. ;
s.
f.
la
Semonce, repro-
fromage,
etc.
et darreirouge).
Réis,
s.
f.
tout foutù,
Racine (H.
ràma
rois).
Es
tout
est
e réis,
perdu, feuilles et racines. Réisa,
s. f.
Vieille racine.
REM
REP
Rejassàr, v. n. Enlever le fumier de dessous les bêtes, ou l'égaliser et le couvrir de litière.
Rejougner,
V. a.
Rejougner
(se,
Rejoindre. v.
logis.
Rejounch, ouncha, Ramassé, serré. *
Relàrc,
m.
s.
part.
et
adj.
Rallonge
d'une
table.
m. Élai-gissement.
s.
Relargeàr,
dont
Remuàr,
le
Se
v. n.
dit
Rèn,
s.
m. Rien.
Rén,
s.
m. Rein.
Renàire,
(se,
y. r.
d'une fem-
Se
s.
m. Relief
une
faire
;
tablettes
mur.
fixées au
Relenqui,
Rélha,
s.
Relôgi,
s.
Reloujùr, Relusîr,
Soc de
f.
la
s.
Renouas,
m. Horloger.
Remanier.
m. Remède. la
mes-
s.
f.
Rententèn, Rentier,
Remioutàr, v. n. Murmurer, grommeler entre ses dents.
Rentiers,
Remountar,
v. n.
a.
Bougonner, mar-
Remettre à
flot
(juelqu'un, en santé ou en afîaires
s.
Renoncer.
s.
m. Petite saucisse.
m. Fermier. m.
p.
Bâtons qui se
rette
pour tenir les planches. v. a.
Vanner
le blé
(H.
vanàr).
Réoule (aco ven
a, loc.
Cela vient
à propos.
Remourdùa de quartier.
s.
v, n.
Prix de fermage.
;
restaurer.
la
inquiet
dressent sur les côtés d'une char-
Reoulàr, v.
Se relever,
Hargneux,
adj.
cla (v. c. m.),
Remouleàr, monner.
Action de reno-
se, v. pr.
Renounciàh, Rènta,
Tourner
s. f.
m.),
(v. c.
(H. rendus).
Renvoyer.
v. n.
oussàr
Renôsi,
Reluire.
v, a.
s,
de
ma-
riage.
Renooussàr
v. a.
RemesclÀh,
i-epas
en pariant du temps.
Remaneàh,
que où
m. Second
s.
pente.
charrue.
Remandàh,
Remèdi,
Bougonneur,
terre
m. Horloge.
v. n.
adj.
qui grince.
;
Renooussàr, v. a. Remonter la du bas en haut d'un champ en
Exténué.
îa, adj.
roii-
m. Grognon.
Renooussàia, s.
(H.
noces, le dimanche qui suit le
hernie.
Releissét,
m. Cousin
Renàr, v. n. Grogner. Sercàrréna, chercher noise. grincheux
ventre grossit.
Relassàr
s.
Ruminer
v. n.
Renarèou, èla,
Relàrc,
me
Remua de germàn, issu de germain.
miàr).
Rentrer au
p.
iâ3
la lùna,
s.
lune diminue;
f.
Épo-
dernier
Repàous,
s.
m. Repos.
Répara (èstre à bri.
la, loc.
Etre à
l'a-
124
RET
RES
Repàst,
m. Repas.
s.
Repastoun,
m.
s.
Rescourche,
Petit
repas (H.
esco'urcha,
s.
s.
f.),
m. Raccourci (H Rescourche de Jan
lonc, raccourci qui n'en est pas
repasso'un),
RepatiXr
Se remplumer,
(se, V. r.
Resounàr, v. n. Discuter. Resounàr en bùou, offrir un prix convenable d'un bœuf.
se refaire.
Repatilhàr
(se, v. r.
Repetièra,
s. f.
un,
qui allonge.
id.
Revendeuse.
Repepiàire, arèla, adj. Rabâcheur.
Resouns (avér de, v. n. Se dispuPas tan de resouns, assez de
ter.
Repepiàr,
Rabâcher.
v. n.
démêlés.
Repîc isounar lou, loc. Horloge qui sonne la répétition. Replimàr,
Resouvî,
Faire peau neuve,
v. n.
Resouvîr,
au propre et au figuré.
v. a.
Resplendir,
Repounchduns,
m.
Jeunes pousses de certaines plantes, qu'on mange en salade. Repoustilhàr,
s.
v.
p.
Réparer tant
a.
Rephîn,
Diéoii, loc.
Petit son, recoupe.
m. Reproche. San reprôchi oou bouén Quand un reproche peut
Respouésta,
v. n. Glisser. s.
Glissade.
f.
Au
faire la resquilhéta, faire le pé-
ché mignon sur l'herbette Resquiquiàr per,
v. a.
fleurie.
difRcile,
se refaire au
jeu,
Se
rattra-
s'acquitter
(H. resquitàr).
mets qui donne des
Se
(se, v. pr.
fait. *
Reprouchàr,
dit d'un
**
Resseàr,
v. a.
Ressègre,
Émonder.
v.
Émotter,
n.
en
suivant la charrue.
renvois.
Repugàr, le raisin
Réponse.
s. f.
Resquilhàh,
s.
se retourner contre celui qui le
de digestion
Resplendir; re-
tentir.
fig.,
m.
s.
Reprôchi, Crespin fài
Résoudre, décider.
V. n.
Resquilhéta,
bien que mal un objet.
Résolu, détermi-
îa, adj.
né, hardi (H. resoulùt).
v. a. Répudier
;
grappiller
(H. rapugàr).
Les restes. Pourtar las repùgas, porteries vêtements qui ne vont plus aux autres. Repùgas,
s. f.
p.
Requinquilhàr
(se, v. n. S'habiller
avec soin.
Rescouéntre,
Restiéra,
s.
Resto'uble,
Rencontre,
occasion.
s.
Restoublàr,
v.
Rescourchàr,
v. n.
a.
Rencontrer.
Raccourcir son
chemin (H. escourchàr).
crête
en
m. Surchaumage.
v. a.
Restrégner,
Semer sur chau-
v. Ressei'rer. (se, v. r.
Diminuer ses
dépenses.
Retacounàr,
Rescountràr,
Arête,
me.
Restrégner
m.
s.
f.
montagne.
v. a.
Raccommoder,
rapetasser des bas, des souliers. Retàl, tation.
s.
m. Rénéfîce d'une exploi-
REV
RIM
s. m. Pièce de bois qu'on en travers sur les toits pour y
Retenàl, fixe
retenir la neige (H. retenàou).
Retiràia,
s.
Hospitalité pour la
f.
nuit (H. retiràda).
Retouérse,
V.
V. n.
Retràire,
V.
Ressembler
à.
Faire le portrait
de.
arzilàr).
s.
la sortir.
Rîba,
a.
(v.
m. Racloir emmanché pour ramasser la braise du four et Riàble,
Pente, berge,
montée. montre bien dans cette locution tiràr de plans a la riba, faire des plans de châteaux en Espagne, rêvasser sans
La
Retordre.
a.
Retràire,
Resilàr, v. n.
125
s. f.
signification de pente se :
suite.
Retrèta (attelàr en, loc. Atteler une bête derrière la charrette pour la retenir
Ribatèla,
Ribàssa, Revoir.
V. a.
Revendoulhéra, Revénge,
s.
Revengù,
s.
Revengù,
s. f.
Revendeuse.
m. Revanche. m. Revenu.
*
;
Renverser.
Reviéoure,
V. n.
Reviéoure,
s.
descendre sur la vière, sans bateau (v. rabeirar). s. f.
RiBÔTA,
Revivre.
Rîcla,
m. Regain.
ne veut pas qu'ils
Quelques quelques pierres suffisent à aillent.
reviràr l'avér.
Reviràr
(se, v.
Reviràr,
v. n.
Se
pr.
v. a.
et
de
R.).
Ravigoter.
Revîsta (sian gens de, loc. Nous nous reverrons bien. A la revîsta, au revoir.
Revourteàr,
v. a.
montée
facile.
Rivière.
Ribote.
s. f.
Riéissa,
RiÉou,
s.
Mauvais
s. f.
fusil.
Regain.
m. Torrent.
RiGÈNT, TA, adj. Rigide.
Rigoundèla, s. f. Gâteau de ménage fait avec de la farine et un peu de beurre; fouace.
rebiffer.
Aller mieux, en par-
malade (Ch.
Reviscouleàr,
s. f.
Retourner; faire re-
v. a.
Petite
s. f.
ri-
Ribou, rîba, adj. Abrupt.
venir les moutons d'un lieu où l'on
revertegàr).
faire
Ribéta,
*
Reviràr,
Ribeiràr, v. a. Flotter flotter du
bois, le
RiBiÉRA, v. a.
dif-
Ribasseàr, v. n. Aller souvent dans les lieux en pente (H. ribassegeàr et ribassiàr),
adj. Rassis.
Condamine. Revessàr,
Grosse montée
s. f.
ficile.
Reverdilhoun, s. m. Repousse des graminées. Nom de lieu entre le col de la Pare et le Berard, C°e de la
lant d'un
en pente, et
sur une pente.
Revèire,
cris et
Champ
s. f.
de qualité inférieure.
Retrousser (H,
RiGÔT, ÔTA, adj. Se dit d'une personne âgée qui se porte bien et est encore robuste.
Rimàia le soleil,
Rimàr,
(la, nom de lieu. Brûlé par ou autrefois incendié.
v. n.
Se
dit
de
la
soupe qui
brûle en s'attachant au fond de la
marmite (Chab. sans flamme.
et
de
R.).
Brûler
126
ROU
Rimarèou,
v. n.
v. a.
Risàlha,
s. f.
RispA,
s. f.
Rispét,
s.
Rîsta,
Rimàr peu
à
peu
Vannerie
blé.
Risée.
mot s.
làna-chàrbe). f.
Roubîna,
s.
Roubinàr,
Toile entiè-
rement composée du premier brin,
(v.
rôdou).
Rond, ronde.
Latte
latis
;
d'un
s.
f.
Jambe
boi-
chanvre.
Ravine.
f.
v. n.
Courir à travers
les roubinas.
Roubinàr,
Rouchàs,
m. Quenouillée de
s.
f.
f.
teuse.
froide.
qui ne contient pas d'étoupe.
Ristoun,
s.
Roubîna(chàmba,
Le chanvre serancé,
(v. le
Rouàsta,
s.
adj.
Roubîn, adj. Bai.
m. Petite bise
Rîsta sur rîsta,
*
RouÀNTjHouÀNDA,
toit.
Bise froide.
s. f.
pur brin
RouÀiA ou uouÉiA,
*
Rioulàr,
*
le
m. Fumeron.
s.
Rimasseàr, et longtemps.
ROU
v. n. s.
Languir au
feu.
m. Gros rocher.
Rouchasseàr,
Courir dans les
v. n.
rochers.
RivÉT,
m. Petit torrent. Dimi-
s.
nutif de riéou
;
trépointe.
RivETÀn, V. n. Couler, se répandre
;
RoucHASsiÉR, s. m. Fauvette des Alpes (v. alpin, avec qui on la confond q.q.fois).
se dit des liquides qui se répandent
en coulant le long du vase qui les contient mettre la ti'épointe à un
RoucHASsù, ÙA,
adj.
Couvert de
ro-
chers.
;
Roudoun,
soulier.
Rôda,
s.
Roue.
f.
Rôdou,
s.
RÔdou,
s.
m. Touffe de bois
taillis.
m. Gerbes mises en rond.
Règa, s. f. Rouleau d'étoffe; rondelle de bois pour amuser un enfant. Rois,
s.
buissons
;
m. Buisson, réunion de au pluriel
Rôouba,
s,
f.
v.
a.
Rôoubas, ments.
s.
f.
Rooumàs,
:
Habits,
vête-
m. Rhume (H. rhou-
(H. roca).
rond.
Rougàr, Roujàr,
Rouler.
v. n.
V. a.
Ronger (H. rouigàr).
Rouent, énda, S. f.
adj.
Rond.
Gale.
RouGNo'us, o'usA, adj. Galeux. s. f. Montagne où mamelonné.
RouGNo'usA,
RÔpi, adj. inv. Qui
marche
diffi-
cilement (piém. rupi, ratatiné).
Roua,
Roche
Foin et gerbes mis en
rousil).
màs).
robe.
s. f.
s. f.
;
Dérober. p.
Rouécha, Rouéia,
Ro'uGNA, s.
sonaille,
Rouéjou, s. m. Rongerie, rogaton mauvaise boule toute rongée (H.
rôissés.
Robe.
RoouBÀR,
m. Grosse
s.
gros grelot (H. reddun).
s. f.
Ourlet de dessous d'une
terrain est
Rouîna, nàs
s.
f.
Même
le
sens quarca-
(v. c. m.).
Rouîtas
(las,
nom de
lieu.
Les
ROU
RUL
ruines, de ruptse ou de ravinatœ.
Las gauche du tor-
rouitas, sur la rive
Rounflaire, adj. Bougonneur.
RouNFLÀn, V. n. Ronfler. Au bougonner, grogner.
rent des Sanières, sont sur l'emplacement d'un ancien habitat Ligure,
Rouléta,
;
gissement du vent. Rounflôt, 6ta, adj. Acariâtre, gro-
gnon.
Partie de boules où but très loin, et où, généralement, on marque un point à ceux qui mettent leur boule le plus près et le plus loin du but. Chaque joueur doit choisir et appeler le suis. f.
dernier appelle
rapporter
nom
la
serventa
la
:
branche qui
et sert à
marquer
le
Rouléta,
s.
Ro'unE,
Nom
de
lieu.
f.
L'ensemble des
m. La rougeole (H.
s.
henepion).
ce
Rousseléta (péra,
point de dé-
s.
f.
Poire rous-
sette.
Rousta,
m.
employé par
p.
s.
RousTÎ,
désigner l'école primaire. prisant
s,
et doit
Roulhousa (escôla. Terme méprisant emploj-é par les collégiens pour s.
Acariâtre,
bêtes chevalines.
les raviolas (v. c. m.).
Roulhousés,
2 g.
Lait de poule.
s. f.
RoussÀLHA,
Petite molette pour
f.
adj.
m. Chêne.
s,
Roussa,
Roussàri, !
porte
part des joueurs.
couper
Rounfldun, grognon.
le
vant avant que sa boule soit arrêtée, sous peine de marquer un point. Le
fig.,
m. Coup de vent mu-
Ro'unfle, s.
puis Romain, où l'on trouve des tombes de l'époque du bronze et de grandes tuiles romaines en quantité.
Ion lance
127
RousTÎH,
ti
Terme mé-
f.
Volée de coups.
m.
s.
Rôti.
v. a. Rôtir.
Rout, routa, adj. Défriché, converen terre labourable cassé. ;
Routapèça,
s.
f.
En désordre.
les collégiens
pour désigner les élèves de
l'école
Routas,
s.
p.
f.
Lieu anciennement
primaire.
défriché.
Roumàn, s. m. Poids de la roumàna (v. c. m.). Roumàna, s. f. Balance romaine
Ruà (la. Nom de hameau dont les maisons sont toutes disposées le long d'un chemin ou d'un torrent.
sans plateau.
RÙFA, s. f. Ride, pli mousse sèche et dure des pierres saletés accumulées sur la tête des enfants. ;
Roumiàgi, s. m. Fête patronale (H. roumavàgi, roumeiràgi).
;
Ronger. Ai pa qu'acô
RouMPE-cùou, s. m. Casse-cou. Au personne ennuyeuse, un fâcheux.
à ruîre, loc. Je n'ai pas
RouxDiNEÀn,
penser
fig.,
V. n.
Grogner
(v. re-
nàr).
Roundouleàr,v.n. Tourner autour. RouNFLA, s. f. Un loup, jouet qui ronfle en tournant.
Ruîre, V.
(à
Ruîssa,
a.
que cela à
ronger). s. f,
Écorce grossière d'ar-
bres (H. rùsca). Rùl,
s.
m. Rouille.
RuLHo'us, o'usA, adj. Rouillé.
SAN
SAL
128
Sabàout, s. m. Nœud que l'on fait avec la corde du licol autour du museau du cheval, pour le tenir mieux
m. Tracas tapage.
s.
Sabàta,
;
SabateXr, Sabla,
V. n.
s. f.
Sabloun,
Saldàr, v.
Soulier.
s. f.
Marcher beaucoup.
Sève
m. Savon.
s.
Salouîra,
on donne
v.
un
saligoter
Sabù, ùa, part, passé de sàoupre,
Chenal dans lequel aux brebis.
s. f.
le sel
Saloupeàr,
Sablous, ousa. adj. Sablonneux.
Souder (H, sooudàr).
a.
Salôp, ôpa, adj. Malpropre, salaud. *
sable.
;
m. Ce qui reste d'un sac fait tomber
s.
Sàlça (la. Nom de lieu complanté de saules, salices.
(v. siblouc).
Sabàt,
Salàp,
de farine, de blé, et qu'on en le secouant.
a.
Faire salement,
On
travail.
dit aussi
salapeàr.
savoir (H. sachù, su). Sal trissa,
Sacha,
s. f.
Sacduns, beàrias
Gros sac (H.
m.
s.
(v. c.
m.).
SacrebîouI
int.
p.
sàca).
Synonyme de
Sàfre, *
s.
Saga,
f.
Un
Sagàta,
s. f.
glaise.
Tas de gerbes placées
s. f.
Rejeton poussé sur
Sagateàr, v. a. Gâter, dégrader gâcher l'ouvrage.
marais.
Sal,
s. f.
Sala, néral.
s.
m. Abatteur. Abattre, saigner.
sanà doou nàs, loc.
adj.
11
n'a
A
pas payé à
l'échéance. s.
m. Sans
souci.
Sànctus (siàn pancà à, loc. Nous ne sommes pas encore au bout de nos peines.
;
Sagnàs (louet las sàgnas.Noms de Sagnous, ousa,
s.
v. a.
San-cassiàn,
pied d'un arbre coupé.
lieu,
Qui ne se dé-
adj.
cide à rien.
Sanàr,
norizontalement.
le
cus nigra.
Sanàire,
plein plat.
m. Argile, terre
s.
m. Sureau. Sambu-
San, sàna, adj. Sain.
Mendier.
v. n.
Safalàia,
Sel mi-fin.
f.
s.
Sampiàn, àna, Juron, altération
de sacre-diou. Sadàr,
s.
Sambuquiér,
Marécageux.
Sel de cuisine.
m. La viande salée en gé-
*
Sandaleàr,
*
Sànde
v. n.
(lou, s.
Clopiner.
m. Le samedi.
* Sànde (gràn, s. m. Second samedi après les foires de Barcelonnette, du l''"' lundi de juin et du 30
septembre, chel.
le
lendemain de
St. Mi-
Ce sont deux gros marchés
retours de foire.
;
SAR Sangàri, s. m. Épinard sauvage, herbe du bon Henri, Chenopodium bonus Henricus Lin.
Sanpkihe,
San sichàp (de soun,
loc.
Sàma
f.
MiTo'ucHA,
S.
A sa
m.
s.
Sarsitùra,
Sartre,
tète.
Sainte ni-
Statuette
m. Mauvais
s.
tailleur qui
Sarvènta,
s. f.
Sarvènta,
s. f.
Servante.
Poignée de fer avec la marmite du
crochet pour retirer
Santificètuh (me fas petàr lou,
Tu me mets hors de moi.
Sàou,
m. Sel de cuisine.
s.
Saoucéta
Faire trem-
loc.
(far,
de bois plantée verticalel'épaisseur de l'établi du menuisier et qui, armée de petites feu. Pièce
ment dans
dents de fer horizontales, sert
Sàouma,
s.
Sàoupre,
Anesse.
f.
V.
a.
Sàoupre
Savoir.
Nom
Sàouse (lou.
rouléta (v.
la
de lieu com-
s.
c.
s.
m.).
Serviette.
f.
m. Petite serviette
d'enfant, bavette.
Satisfàch, a, adj. Satisfait.
planté de saules autrefois.
Sàouta-sàouta,
s.
Sarvietdun,
m. Saule.
s.
de
les
Sarviéita,
dire, faire savoir.
Sàouse,
à rete-
planches que l'on rabote. Branche marquant le départ au jeu nir
pette.
*
Reprise (H. sarsi-
s. f.
va à la journée dans les campagnes.
en
plâtre.
loc.
(v.
dùra).
louche. Santibèlli,
m. Van ou crible pour
Sarsîr, v. a. Repriser.
de Barcelonnette.
l'église paroissiale
s.
m.).
c.
nom de
Saint-Pierre,
Sanpeire,
Sarnèou,
passer les grains et les brisetas
m. Herbe au coq.
s.
29
SEA
m. Bilboquet.
dans l'expression:
Sàvi, adj. Sage, siéa
fouel ou sàvi?
S.\ouvE, va, adj. Sauf.
Scaramùcia, Sàouvia, Sap,
tète
m. Sapin.
s.
Sapa,
Sauge.
s. f.
Sapkt,
m.
s.
Saquét,
Saràr,
s.
v.
Saciiet, bourse.
m. Scieur de long.
s.
Saràlha,
Petit bois de sapin.
m.
s.
Saràire,
train
Houe. Sottise, bévue.
s. f.
a.
Mettre un billot en
planches. Sarét,
m. Diminutif de
s.
f.
seàre.
Scie à main (H. serré-
la y.
Scamàr, pression
Sarilha,
V. a. s. f.
Scier.
Sécréta,
n.
Brûler,
dans
l'ex-
Séa,
s.
f.
Cachette avec
fer-
à secret. s. f.
Tamis
fin
(H. sédas), en
soie. V.
Seàra,
Sciure de bois.
Arnaui» et g. Morin.
v.
lou souléou scàmn, le soleil
:
brûle.
Seàr,
Saretàr,
F.
(surnom de mon
;
boute-engrand-père
l'avocat Arnaud).
meture
s.
Saréta,
m. Scaramouche
s.
batailleur,
Scupîr, V. n. Cracher (H. escupir).
Serrure.
f.
brûlée,
s.
a. f.
Faucher
{II.
segàr).
Scie, surtout celle des
scieurs de long.
— Le langage de la vallée de Barcelonnette.
.
130
SEN
SÈl
Seàra d'àigua, Seàre,
Scie à eau.
s. f.
s.
Seàrp,
s.
Serpent.
f.
Searpatàs,
Sèitre,
m. Gros serpent.
s.
Seàrp d'àigua, s. f. Espèce de ver qui vit dans la vase des ruisseaux et des sources (Chab. et de R.). Secànsa, mante. SecXh,
s.
Personne assom-
f.
Sécher
a.
Secaréssa,
ennuyer.
;
la pas/èca, tu
s.
f.
m'as
Sécheresse; con-
somption. Secèria,
s.
s. f.
Chicorée.
f.
Soie. Partie
de table qui entre dans
du couteau manche.
le
Sèi, adv. Ici. Ista sèi, restez ici.
Segdunt, segdunda,
s.
Agneau ou
brebis de trois ans.
Sègre,
V.
mâles)
Sègre
a.
(v.
Suivre
;
être en
riit
petouiràr).
hommes.
Seguignouéla,
m.
s.
s. f.
Sèic, s.
Seissànta, adj. num. Soixante.
donne
em-
comme
Pièce de harnais de
f.
Semàna,
Semaine.
s. f.
Semhlàr, v. n. Ressembler. S^7?ihl'à soun gran, il ressemble à son grand-père. Sembla que trouéna, on dirait qu'il tonne. Semenàr,
v. a.
Semenàliias,
Semer.
s. f. p.
Semailles,
Semencôntra, s. m. Poudre pour tuer les vers des enfants. Semeniéra, de R.).
s.
f.
V. a.
Traînée (Ch. et
Semôncer,
Semduner, v. a. Offrir. Part. pas. Semoust (v. soumoundre). Senkpas,
s. f. p. Clous pour souliers.
à tête plate
m. Chambard,
s.
ta-
s.
m. Petites bandes re-
couvertes de gazon, entre des escar-
Nom de
lieu (Alb.
de
R.).
Sènsa, adv. Sans. Istàr sènsa, rester sans le sou.
Sentîa,
s. f.
Sentrôli,
s.
Odorat, odeur.
m. Qui
à
tout
Flairer à
tout
flaire
propos.
siècle.
Tourmente de
m. Sureau
s.
charrette.
pements.
appartenant au vieux langage antéSèia,
sélha.
Séngle,
Manivelle
Segùr, adv. Sûrement. Très
bois.
Le contenu d'une
ciel
Segùr, ùra, adv. Sûr, certain.
XIV''
f.
page.
(Ch. seguignora).
ployé, quoique H. le
s.
Senevésc,
m. Mélancolie.
Segrenous, dusa, adj. État du un peu laiteux en hiver.
rieur au
Selhàia,
et large s.
Seau de
s. f.
m.).
manger énormément.
sèitre,
Sélha,
Semo'undre,
en rut (les femelles). Loc: Pouérta, alàcha, et se fai sègre. Enfant au ventre, enfant au sein, elle aguiche encore les (se faire. Etre
Segrén,
coumen
(v. c.
Faucheur. Manjàr
m.
s.
Selkta,
V.
Loc: M'as secà ennuyé.
(les
les prés
quatre sesteiràias de pré
serre).
Séda,
s. m. Mesure agraire pour de montagne comprenant
Seitour,
m. Colline arrondie (H.
(v.
neige.
sambuquier)
Sentroulàr,
propos.
v. n.
SES Séou,
s.
m.
Seoulàs,
Au Châtelard 214 cannes de mê-
Suif.
:
m. Mal qui vient an
s.
bout du soin de la nourrice; gerçure •aux mains (v. souclàme). Sera,
s.
m.
et
Bouéna
Soir.
f.
sera,
s. f.
Crête de montagne.
Au grand
(à la.
Serknta,
s. f.
SEnriLUKUA,
(v.
56 décimètres carrés.
A Jausiers 338 cannes, de huit pas chaque. La canne valant 4 mè:
83,
la sesteiràia équivalait à
15 ares, 7 centiares,
50
A
air.
estamégna).
Saint-Paul, la sesZejVà ja est com-
posée de 1296 pas, valant 95 décimètres carrés, 12 centimètres, et équivalait à 12 ares, 33
ServIcf,
s.
m. Service.
s.
m. Serviette d'en-
Tordus viscivorus. Grosso grive du pays, toute grise ou un peu bigarrée de jaune. Sestiér,
s.
s.
m.
Setier,
m.) et formant le quart
mesure de
d«i la
(v. c.
char-
ou salmée, qui est do huit dou-
bles décalitres. Sesteiràia,
14 décimètres, 89 centimètres car-
f.
grains, contenant deux eiminas
fjea,
A Meyronnes, elle était composée de 49 lances de 19 pans moins un quart, valant, led. pan, 25 centiares
fant.
Sesèra,
centiares,
décimètres carrés.
40
Serviciàble, àbla, adj. Serviable.
Servieitoun,
décimètres
carrés.
Épicéa.
s. f.
valeur, soit 9 ares, 54 centiares,
mètres
Serén, éna, adj. Serein.
Seréna
me
tres carrés, 45 décimètres, 11 centi-
bonsoir; hier sera, hier soir. Sériera,
131
SES
s. f.
agraire variable
rés
;
suivant
;
mesure
les
pays,
donc
à 12
ares,
A
Larche, elle était composée de
50 lances valant chaque 24 centiares, 46 décimètres, 8 centimètres carrés, et équivalait à 12 ares, 23 centiares,
40 décimètres carrés.
A Sesterée
elle équivalait
32 centiares, 30 décimètres carrés.
Pontis et
comprede 3 centiares, 94 dé-
la Bréole, elle
nait 200 lances
cimètres carrés et
68 centimètres
étendue nécessaire pour recevoir un sestiér [\.c. m.) de blé de semence. Dans l'ancienne communauté de elle Barcelone, comprenait 216 cannes et se divisait en deux eimi/i.'iias et en quatre quartiers. La canne de Barcelonnette valant 4 mètres
A Seyne, elle se composait de 19cannes de même valeur que la lance de la Bréole, et équivalait à 7 ares,
carrés, 46 décimètres, 5 centimètres,
de 500 cannes de
la
sesteiràia
valait
donc
'.)
ares, 63
carrés. Elle valait
donc
7 ares,
89
centiares, 36 décimètres carrés.
57 centiares, 88 décimètres carrés.
A
Saint-Vincent, elle se composait 3 centiares, 90 dé-
cimètres carrés, 34 centimètres car-
centiares, 69 décimètres carrés.
l'és
A AUos, elleconiportait312 cannes de même valeur et représentait donc
4 décimètres carrés.
et valait 11
ares,
84 centiares,
13 ares, 01 centiares, 09 décimètres
A Ubaye, elle se composait de 500 cannes de 1 centiare, 38 décimètres
carrés.
carrés, 14 centimètres cai^rés et va_
432
SIA
SIN
90 centiares, 70 décimè-
lait 6 ares,
tres carrés.
Au
Lauzet, elle se composait
de
2 éminées ou de 4 quartelées de 54
cannes chacune, et
la
canne
valait
16 pans.
A
la sesteiràia était celle
de Nice et se divisait en 16 monturauxqui se divisaient en douzièmes '. Sestriéra. élevées, où
Nom il
slslra, livèche
de
de
la
Prairies
lieu.
le
disent fort ancien,
avec
Romains pour
seau
Sestrière (route de Brian-
donné dansl'Ubaye
et ailleurs à bien
des lieux qui n'ont ni cols, ni chemins, mais qui sont pleins de sistra m.).
num. Sept. De
sèt
en
m.
et
Sètacùou,
s.
s.
f.
Sèti,
s.
m. Casse-cul.
la
dun
respect
licol
clieval
(v.
l'on fait
autour du mu-
pour
tenir
le
en
sabaout).
Sichàp (oou a fa de soun,
SiÉi, adj.
Siéita,
num.
il
l'a fait
poss.
Sien,
Six.
Assiette.
s. f.
SiÉou, siÉouNA,
adj.
sienne.
Signouéla,
s. f.
S.
Sigougnàr,
Manivelle.
Nœud du
m.
v. a.
bois.
Agiter, secouer
j
tourmenter une ser-
Nom de lieu. Grande de Meyronnes).
(la.
rêt (C""
Simagrèias, simagréas)
m. Siège.
Vous ;
Nœud que
à sa tête.
Silva 77.
stanteset).
choses incroyables plus du tout.
siblk
:
rure.
Soif.
Sias pà miéi, loc.
Loc.
Sifflet.
m. corde du s.
hésiter, biaiser,
Setantassèt, adj. (Métaphore)
Bancroche (piém.
Siffler.
a.
m.
s.
SiGNo'uN,
adj.
quatre, loc. Rarement. Sét,
clo-
Vioou cuou, cours-lui après. SiBLÉT,
—
Sèt,
SiBLÀR, V.
Siblduc,
çon à Pignerol) appelépar eux Pefra ou Porta, sistraria, et le font dériver analogue aux de sislere, s'arrêter, noms de la Siéta, la Pàousa. Ce nom est tout naturellement
(v. c.
avec
Arrive en automne, disnovembre.
pousse beaucoup de
déjà employé par les le col
Collier
f.
le chic.
paraît en
des Alpes.
de R.
et
s.
SiBLAÎuE, s. m. Merle mauvis, turdus ilsacus. Grive d'olivier ayant le dessous de l'aile un peu plus rouge
que
Méolans,
Chab.
Sibàrba,
chette pour les vaches.
dites des
vous n'y êtes
s. f. p.
Simagrées (H.
.
Sincô, adv. conj. Dès que, tôt
que (H.
Sînsa,
fo-
aussi-
sincàt).
s. f.
Prise de tabac
;
tor-
avec soin, de l'étude des cadastres anciens des depuis 1650, conservés au greffe du tribunal de Barcelonnette, aux archives des Bouches-du-Rhône (B. 1011, 1015, 1017, 1018), ou aux mairies d'Uvernet, de Faucon et de Revel. Ces renseignements seront utiles pour l'étude des anciens actes concernant les propriétés. 1. J'ai
extrait ces données,
Communautés de
la
vallée
F.
A.
soo che qu'on
brûler pour enfumer
fait
«t faire sortir les abeilles de la ru-che.
Sinsàr,
m. Priseur de
s.
Priser du tabac.
v. n.
Sinsilhouns
(v.
Sinsouns,
m.
s.
tabac.
sinsouns).
Les glands ou
p.
pendants des chèvres (H. cincinéls).
re
vous
SiouPLÉT.
S'il
Sîoure,
m. Ellébore
(II.
SÔOUle, sôoula, adj. Rassasié,
s.
plaît.
fétide, noi-
SisÀMPA,
s. f.
Vent
froid.
Sisclàr, V. n. Glapir, hennir, jeter
m. Cri
Sîssa,
s. f.
s. f.
[)as
Sîstra,
m. Pas de Sis-
s.
d'écolier
s. f.
ombellifère.
des prés.
Salsifis
Sissôla (pas de,
sonne,
(II. sissorla).
Plante.
Livèchemeum,
Meum
athamanticum.
SôcA, s. f. Galoche, chaussure avec semelle en bois. Sôca, s. f. Deux moissonneurs et un lieur ou une lieuse. Le premier moissonneur s'appelle lou menàire, le second, la truéia et le javeleur ou lieur, lou
chdurou. Loc.
Faire soca
:
ensemble ses fredaines, ou un mauvais coup.
•ensèns, faire
SôcAs,
s.
court counien so-
es
:
(comme
n'a jamais le sou
il
un saltimbanque, toujours s.
Souàstre,
m. Câble.
SouÀT,
s.
m.
s.
à court).
m. Sauterelle.
Sooutarèou,
de mouton
Peau
la farine.
Soubeiràn (pra.
Nom
de
lieu,
f.
p. {\.
plancha).
v. n.
Etre de reste, res-
ter. ** Soubre serén, s. m. État du ciel dans lequel on voit des espaces de serein bien bleu, entre des nuages
obscurs.
Soubrevèntre,
s.
m. Petite couver-
ture de berceau. So'ucHA,
s. f.
Souche de
bois.
m. Petite souche. Souchdun, Loc. Menkr quoouqu un couîn' Ubàia s.
:
lous so«c/iouns, traiter quelqu'un ru-
dement, brutalement (comme l'Ubaye entraînant des souches d'arbre).
Soudaine,
s.
m. Mal qui vient à
côté du bout du sein des nourrices.
Soude, adj. Rapide, raide éboulé brusque, en ou évidé en dessous parlant d'un tournant de chemin. ;
SôiA
!
interj. Soit
!
Zut
!
;
Sôou, en SOOU
s.
pré
supérieur.
Soubràr,
aigu.
Jeu de cartes se jouant à six personnes. SisÉTA,
m. Sauteur, saltim-
s.
Soubrà, àia, adj. Repu, dégoûté.
>un cri aigu.
Sîscle, s.
banque. Loc. outàire,
Excéder quelqu'un.
V. a.
SoouTÀiRE,
blanchie à
marsiéoure).
fa-
tigué de. (H. saddul).
Sooulàr,
Sinsàire,
133
sou
m. Sou. Loc: Gros cdum'
de tourna, maigrelet (Gros
comme deux
liards de beurre).
SôouLE, s. m. Comble. Loc: N'a soun sooule, il en a eu tout son
Souél,
SouÉN,
m. Le
s.
s. f.
afjù
SouÉRBA,
soûl.
Souérba
!
sol (H. sol).
Sommeil.
s. f.
Sorbe.
interj.
Zut
!
434
sou
SouÉRE,
s. f.
Sœur.
Soulelhôour, fait
sou
m. Lieu où
s.
l'on
sécher les gerbes, le linge, etc.
m.
s.
sont presque
tées
Soleil.
V. n. Souloir,
avoir l'habi-
tude de.Souliéaou souriéa(à Fours) avait l'habitude de (en vieux franil
:
soûlait
;
en
latin solebat).
s.
frais
m. Aire d'une grange,
SouMo'uNDRE, voy.
Soumouner,
:
m.
s.
;
fait
Souréiroun,
SouRELiiAR,
Bout, extrémité
(Commencement
ni
queue
Sourelhôour,
SouRLEvÀR.
ni tête.
s. f.
Sonaille.
Arle, loc.
On
buste
pourtaré pa sounàhV en on ne ramène des montagnes
d'un
(v. c.
lieu.
au
V. a.
enfant peu ro-
Même
sens,
m.).
Soulever.
SouRT, so'uRDA, adj. Sourd. Souslevàr, v. (à
Donner
a.
Soust,
gardé à
pre-
le
Lans).
Pourtàr
Etre vigou-
reux.
dit
m.
s.
que soulelhôour
mier labour
SouNÀLHA,
de
Exposer
a.
;
veau).
sounàlh'' en
Nom
V.
soleil.
de Téche-
et fin
m. Sur-
m. Lieu exposé au
s.
Sourélha-bùou.
au
soumdust.
de fil d'un écheveau par lequel on commence à dévider. (H. soum.) A ni soump ni n'a
s.
dité (H. sourditàl et sourdùgi).
particulièrement bout
il
de l'an-
soleil.
Ic suivaut.
a. Offrir
v.
participe passé
Arle
mois
six
Sourdîn ou sourdùn,
Soumiér, s. m. Poutre principale portant la charpente (Chab. et de R).
centéna,
pendant
née,
plafond.
Soump,
des soupes de pâte est longue et
s'explique par l'absence de légumes,
Soulét-éta, adj. Seul. Soulier,
soupes au bouillon de
ajoutant les
hrizétas, poviilhas et dandeiréts, la liste
çais
Ces soupes égoudes soupes de
luxe pour les réunions de famille. En
SouLÉR, il
lazàgnas,macarduns^
(voir: tallarins,
raviôlas, crouzéts).
(H. soulelhàire).
SouLÉou,
large plat par lits minces, séparés par du fromage de Gruyère râpé,
sOUSta,
une
adj.
couleur
A
l'abri
;
au jeu de
cartes.
:
;
SousTA,
s. f.
Abri.
Aguér
la
gdula
à la Crau que les bêtes assez vigou-
à lasdusta, être invité à dîner (avoir
reuses pour supporter le voyage.
la
Soupatelàr, v. n. Manier les pis d'une vache ou d'une chèvre, au
moment où on va
la traire.
Sd'upas escoulàias,
s.
f.
p.
Soupes
bouche
à l'abri
du besoin).
So'uTA, adv. Dessous.
m. Croupière.
So'uTA-couA,
s.
Soutoulùn,
s.
m.
Effondrilles.
(H. souiourun).
de pâtes diverses qu'on fait cuire à gros bouillons pendant un quart d'heure au plus, qu'on égoutte à la
souvenènsa, loc.
passoire et qu'on dispose dans un
temps.
Souvenènsa, (H.
f. Souvenance Aco es pa de ma Ce n'est pas de mon
souvenènci).
s.
TAB SouvENTRiÉRA, Spèch,
S.
Ventrière.
f.
m. Miroir.
s.
Italien
:
Suélh,
spee-
Nom
m. Aire.
s.
commune du
Lauzet,
de
lieu>
replat
en
montant au Col Bas.
ch io. Spinôla,
Adj. Uni, Suélhe, (Piém. seuil H. suélh).
Épingle.
s. f.
Sta nuéch. Cette nuit passée.
Sta sera. Ce
soir.
(De
par
l'It.
Stapèl,
Star,
Rester, demeurer
v. n.
s.
Palissade
f.
;
sta
(Piém
Stissa,
s. f. s.
f.
Qui
a
son suint, en
s.
Dossière.
f.
Sumî, adj. Trop cuit, qui a le goût du graillon. (Piém. Çiume).
Sùmia,
s. f.
SuMÎR,
v.
Punaise.
:
sleppa).
Stômi,
Suérgea, adj.
SÙKRA,
reste tranquille (latin pur).
Stéppa,
plat,
parlant de la laine.
m. Tapage, vacarme.
s.
lisse,
;
abréviation de questa sera).
quièl,
133
TAB
du feu
Petite goutte.
;
Couver, en parlant
n.
languir au feu, en parlant du
bois qui ne flambe pas.
m. Estomac. (Piém).
SÙOU-CÙOU,
Stou matin. Ce matin.
s.
m. Fessée
(II.
pete-
làda).
Stras,
m.
s.
Torchon,
chilTon
s. m. Surfaix, grosse de cuir qui prend sur la sellette et porte les deux boucles où passent les bras de la charrette.
Surfais,
(Piém. strass).
sangle
Strunîca, sÙA,
s. f.
Subrescôt, Suc,
s.
Arnica.
s. f.
Suie.
m. Subrécot.
s.
m. Sommet de
Placenta.
la tête
;
suc
SiRPuiis, ÉSA. Adj. Surpris.
pela, chauve.
Susina Suc,
s.
m. Suint de
la laine
(H.
pouérta,
s.
f.
Porte
bâtarde, dérobée.
surgé).
Suçamelànchas,
s.
m. Qui
pas s'alHrmer.
Suçamèou,
m. Fleur du
s.
s. f.
v. n.
SusTouNEÀR.
Sueur.
Pousser des soupirs. V.
n.
Diminutif du
trèfle
pi'écédent.
rouge.
Suçarèla,
Suso'uR,
SusTÀR,
n'ose
s. f.
Pierrée pour l'écou-
lement des eaux.
*
Tabalôri,
s.
m. Imbécile, nigaud,
niais.
Tabaquiéra,
s.
f.
Tabatière.
Tabasàr, grand bruit. Tabasôt,
v.
s,
a.
Frapper
m. Bordel.
fort,
à
136
TAN
TAI
Tabeàn,
m. Benêt.
s.
Tabeàrni,
Tal,
m. Calotte,
s.
Tabîc-tabôg. Adv. à tort et à
tra-
vers.
Tabùou,
Au
ficelle.
fîg
Talamén, adv. Tellement. Tàlha,
:
personne courte sur jambes. Tabuscàr,
V. n.
Tabusiér,
s.
Tac
Prendre
fuite.
m. Musard.
interj. Attrape.
!
Adj. Tavelé
Tacelà, àia,
tar-
(II.
selfit).
Tàcua, s. f. Clou pour souliers.
Tachaquî Tacoun, (v.
!
m.
pointue
tête
Reste
interj.
s.
à
Pièce,
là.
morceau
norat
s. f.
tafa).
l'expression
cite
font les tac.
palpitations
s.
Talhôour,
et
Tagukr,
n.
V.
tàgiie pas, cela
ne
Convenir lui
:
aco
l'i
convient pas.
Cri que l'on pousse Tah-luéia pour ordonner à une vache de se mettre à sa place à l'écurie (v. le m. !
luéia).
m.
plusieurs fois le tour du corps (H. tâlhàla).
se quesù?').
ou se teisàr,
(II.
talla-
Tromper, mysti-
v. n.
Tampàn, s. m. Agneau de printemps d'une brebis qui met bas pour première
la
fois.
s. f. Agneau femelle né en automne, et qui, avant l'âge d'un an, a pris l'agneau. Au fig.: personne de petite taille.
Tampàna,
Tampîh
(se, v. r.
Tampo'un'a,
tampduna,
la
s. f. se.
v. r.
(v.
de
Sempiffrer.
Débauche
livrer
à tous les plaisirs (se,
Tailloir
fier.
Taiola, s. f. Ceinture en étoffe de couleur généralement rouge, faisant
Taisàr
à foin.
m. Tranche d'un gâ-
Tambèn, adv. Aussi bien.
Frousse.
s. f.
s.
Talounàr,
m. Les fesses
plus particulièrement l'anus. Taféta,
s.
dduj^).
a dû être son origine.
Tafanàhi,
Mille-feuilles.
teau, d'un fruit.
à tic-
tafa, peur,
m.
s.
m. Couteau
s.
Talho'un,
tifa-tkfa
du cœur
Le mot piémontais
Talhét,
Hon-
comme une onomatopée du bruit que
des
Talharîns, s. m. p. Longues feuilles de pâte aux œufs, très amincie avec le lasagnùour (v. c. m.) qu'on étend pour la laisser séchera demi, qu'on replie sur elle-même en rouleaux de quatre ou cinq plis et qu'on découpe en petits fils avec lou chaplàire (v. c. m.) pour les faire sécher et les conserver. V. Sdupa escoulàia.
Talharinét,
Peur (Piém.
m. Percepteur
s.
contril)uli()ns directes.
ratacounar).
Tàfa,
L'impôt foncier.
s. f.
Talhàire,
la
ins-
Tal de la chàmba, s. m. Partie anguleuse du devant du tibia.
m. Jouet, planchette
s.
par une
traînée
m. Le tranchant d'un
s.
trument.
gifle.
de
la table
R.).
Tàna,
s.
f.
Tannière.
;
faire
bruyamment (Ch. et
TAR Tanarîda,
Tànca,
TAR
Cantharide.
s. f .
Barre qu'on ai"C-boute
s. f.
une porte pour
derrièi^e
v.
Tanîr,
tànca
la
(v.
fermer
v.
Convenir.
n.
te
*
petit,
les autres.
Tàoubra,
d'un
champ
Tàoula,
s. f.
(II.
s.
Bord non cultivé
tàoula et leva tàoula, mettre et ôter le
Taoulà, s. m. Espèce de plancher posé sur les tirants du toit d'une grange.
Taoulàr,
s.
s. f.
Tarrière.
Tard'ivou, adj. Tardif.
Tardounàr,
v. n.
Se
dit
des brebis
qui font un second agneau au prin-
Tardouniéra,
Taoulàr,
v. n.
Rester longtemps à
m. Bouchon. Tap débouta, épais, comme un
petit et
bouchon de tonneau, Tapàgi, s. m. (Fours L'ensemble des couvertures du lit (v. acclops).
s. f.
Brebis qui tar-
v. n.
Muser.
do'una.
Tarlanqueàr,
Tarlanquiér, iéra, adj. Musard.
m. Auvent.
table. s.
Taravèla,
temps.
couvert.
Tap,
Toile d'araignée.
Tarddun, s. m. Agneau de printemps d'une brebis qui a déjà mis bas en été ou en automne de l'année
*
homme
Lubie.
s. f.
tardive.
Loc: mette
Table.
s. f.
Taranîna,
précédente.
talbéra).
f.
taràlhas (H. teralher).
Tardéas (las. Nom de lieu. Lieu exposé au nord, où la végétation est
adj. collectif. Loc.:es/;)n-
uns que
Poterie de terre (H.
m. Potier déterre ou
s.
Taramàna,
Te tàna
convient bien.
tou voulùrs, ilssont tous plus voleurs les
Taraihér,
trànca).
Tanquéti, s. m. Homme poussah (H. tanquét).
Tàntou,
s. f.
marchand de
m. Nigaud.
s.
proun, cela
à tant.
Enfoncer;
a.
une porte avec Tandô,
Taràlha, teràlha).
Tànca-tànca, adv. Tant Tancàr,
cloches sont endormies. Vacarme, tapage (II. tarabast).
fermer
la
(v. trànca).
137
Planche à rebords étendre la pâte (H. tournouira). Planche à pain, et aussi caisse en forme de pétrin dans laquelle on échaude les cochons. Tarnouîra, s. pour travailler
Tarrou
et
f.
et
taroun,
s.
m. Rondin de
.
Tapàr,
Boucher, couvrir. Aco l'un pour l'autre, cela se compense. v. a.
tàp'aco, loc.
Taquè
!
Ça va
Cri des
bois gros et court (H. tàrrou).
Tarsénc, des fruits.
Tarabàsc, s. m. Grosse crécelle pour sonner les offices quand les
m. Métayer au
tiers
Tart, adv. Tard.
Tartaràssa,
chevriers (H. ta-
quet).
s,
au
fig.: vieille
Tartarîa, *
s.
s. f. Engoulevent grognone. f.
Crête de coq.
Tartùc, ùca, adj. Têtu.
;
438
TEA
Taruîs,
TEN
m. Débris terreux
s.
;
dé-
bris de fourrages.
Tarzàr, v. n. Tarder. s. f. Petit sac. Préne la tàmendier (prendre la besace). Fouél coum'éna tàsca, loc. Complète-
ÏÀscA,
sca, aller
ment *
Tascàia,
Teàs, s. m. Petite bûche de pin résineux dont on se servait auti'efois
Mendier.
v. n.
Dounàr teàra a tenir, occaun travail excessif. Avér tenir, avoir beaucoup de
enterré.
sionner
peine, n'en pouvoir mais,
Plein une besace.
s. f.
coupàr chemin à qucouqu'ùn. Estre sùbre teàra, être mort et non encore
teàra à
fou, fou à lier.
Tascasseàr,
ser q. qu'un en marchant, l'arrêter dans ses menées. Même sens pour
m. Mendiant.
Tascassiér,
s.
Tassa,
s. f.
Chopine.
Tassa,
s. f.
Taille usitée entre les
en guise de lampe. Tèbi, tèbia, adj. Tiède.
Tèbi,
m. Niais.
s.
boulangers et leurs clients. Tebiàr,
Tassèou, Tàsta,
m. Emplâtre.
s.
s.
Dégustation, échan-
f.
Tastàgna, Tastàr,
s. f.
V. g.
Tastouneàr,
Châtaigne.
n.
Tégner,
Agir en hési-
m. Qui
s.
tâtonne,
Terme de mépris.
Tavàn,
s.
Teindre.
a. et r.
Taire, se taire
;
m. Taon. V. n.
Teisso'un,
m. Blaireau.
s.
Se tenir debout, en parlant d'un petit enfant (H. tàita). Téla,
Bourdonner tour:
noyer, rôder autour (H. tavanegear).
Tavela, s. f. Bâton gi^os et court pour tourner le moulinet d'une charrette. Chambrière (piém. tavala) (H.
s. f.
loc.
Toile
(à
Fours
:
téara).
Telhous, o'usa, adj. Qui fait des fils, en parlant du fromage à la soupe, et du bois filamenteux. Tempiér, s. m. Pluie assez abondante pour bien tremper la terre, en
vue des semences.
taravèla).
Tchi-tchi-guè.
Mésange
à tête noi-
onomatopée.
Tchiounàr, !
Temploun,
s.
m. Tendoir
(v.
làna-
chàrbe).
v. n.
Ténch, cha,
Pépier.
Tè excl. Tiens Ah tè! Ah tiens Etonnement, déconvenue. Téa,
v. a.
Teisàr, v.
Tèita (far,
Tatuèl.
l'e;
m. Une goutte, une tape, un coup (H. tèchou).
à l'impér.: tàisa-te, tais-toi.
qui hésite toujours.
Tavaneàr,
s.
calotte,
Tècle, TÈCLA, adj. Interdit, ébahi.
tant, tâtonner.
Tastouniér,
Tèchi,
une
Goûter. V.
Tiédir. Fai
lou tebiàr, fais-le tiédir.
pour déguster.
tillon
v. infin., seul.
!
s.
f.
Pin résineux.
Teàra,
s.
f.
Terre. Loc.
Téncha,
«. f.
Teinture.
!
Tènda,
s. f.
Tendeso'un, :
adj. Teint.
coupàr
teàra à qucouqu'ùn, rejoindre, dépas-
Tendîlha,
Tente, s. f.
s. f.
Tension.
Morceau de
fer
i^e-
liant la rélha à la pèrtia (v. ces m.).
TES Tendu, ùa, adj. Vigoureux, courageux et tenace au travail. Tenèbras,
L'office
s. f. p.
des trois
derniers jours de la semaine sainte.
Tenénca,
lanarida).
s. f. (v.
Tenesoun,
s.
f.
de
tenir.
Testiéra,
s.
f.
m.
s.
Tetàni (faire en, touchant
Barcelonnette
faire.
m. Temps. Loc.
Agneau qui
tête
Dins
:
mon
à la fleur de
tens? quel âge asEn'dura de tens, l'espace d'une heure. Sikn doou même tens, nous sommes du même âge. tu ?
loc.
Au
jeu de
boules, en pointant, mettre sa boule
Tenir faire, s'entêter à s.
Repas d'un enfant qui
tète.
suivre son pas. Tenir dire, rabâcher.
Tèns,
Chevet.
s. f.
Testoureàs, adj. Stupide, hébété.
encore (Jausiers).
v. n. Jouer du point Loc: Tenir pè à qucouqu'un,
moun hèou tèns, âge. Quan as de
m. Tête-bêche.
s.
Testàrt, arda, adj. Têtu.
Tetàni, p.
Tenir pè, fixé.
Tèsta-cùou,
Tetàia,
Fermeté, consis-
tance.
Tengù, ùa, part.
139
TIC
cochonnet (Jausiers).
le
:
A
faire en tetdun.
Tetàr, v. a. Téter. On dit au jeu de boules téta quand une boule touche le cochonnet. Tetàr,
Sucer sa langue.
v. n.
Tetàr-do'us,
s.
m. Langage miel-
leux, persuasif.
Tenté la bàla, tente du furet.
la
bèn
Tentîr, v. n. Retentir. Loc.: tenti,
il
!
Jeu
A pa
pas soufflé mot.
n'a
Teàrra,
s.
Téoula,
s. f.
La
f.
*
terre.
Tuile.
sur la neige
v. n.
à
pour en accélérer
la
pl\i8
s. f.
Tamis pour passer
!-tià
f.
Tête.
Loc: Estre
testa,
être capricieux, écervelé.
Testa véouda,
s. f.
Mettre de
Cri pour appeler le co-
!
Nom
donné au cochon par
Écervelé, teste
les
petits enfants.
m. Grande écuelle sans
s.
oreille. s.
f.
Le contenu d'un
tian.
TÎBLA,
Tesîc, îca, adj. Phtisique.
vuide.
chon.
TiÀRou,
le méteil.
s.
(faire de, loc.
Tianàia,
couvert de neige.
Terséna,
tête
(v. letar).
TiÀN,
fonte.
Testa,
Tetduns
Tià
Jeter de la terre
Terrén, éna, adj. Qui n'est
Agneau qui
avec de l'eau dans une petite bouteille, l'agiter et téter Vécumequi se forme. Au jeu de boules
m. Personne s. un peu troublé.
Terralhàr,
m.
s.
la réglisse
Tèrou-lîrou, l'esprit
Tetdun, encore.
s.
m. Porc.
s. f.
Tiblàia,
Truelle.
s. f.
Tîbi sôli,
s.
Truellée.
m. Personne simple,
étourdie.
Ticoutà, àia, adj. Tiqueté.
140
TIR
TIR
Tirangouîna,
TiKissER, V. a. Tisser. s. m. Trame de mot làna-chàrbe).
la toile
Tieissîn, (v. le
Tiéoure,
Tiéoure (couél dôou.
où
se trouvent
trias,
les
ressemblant au
TÎFA-TÀFA,
S. f.
Tîra-péals
Nom
de
lieu
cargneules du tuf.
cheveux. Soun à
ligna. s. f.
s.
Engelure.
m.
Tilleul.
Tîmp, tîmpa,
(II.
adj.
tiinouncèla).
Ilarrassé (Jau-
siers).
m. Tirage d'une che-
s.
(C. et
Loc.
Tirer.
a.
Tiràr
:
Vouissa, flâner.
Tiràr castèous, loc. Renifler. Tiràr davàn lou jùgi, loc Citer en justice.
Tiràr péna, loc Avoir souci.
Timpàr
(se, v. pr.
Se gaver.
loc Extraire
Tiràr làousa,
m. Pièce de bois portonneaux à la cave au fig.:
TÎNDOu, tant les
sont à
de R.). Pièce transversale de charpente portant sur le durmènt (v. c. m.) et empêchant l'écartement du toit.
minée
TiRÀR, V.
Timoucèla, s. f. Palonnier auquel est passé un anneau en fer ayant un crochet tournant
tira péals, ils
couteaux tirés. Jitàr de soous à tira pAals, aux enfants qui les ramassent en s'attrapant q.q.fois aux cheveux. Tirant,
TiLuù,
pour
Expression
(à.
Grande frayeur.
Tîgna, s, f. Défi d'un saut en travers d'un ruisseau. Ex.: te foou éna
XÎGNA,
ky-
Enfilade,
f.
dire qu'on se dispute à s'arracher les
m. Tuf.
s.
s.
rielle.
s.
l'ar-
doise.
;
Sortir le pain
Tiràr pan, loc.
niais.
du
four. *
Tinelàia,
s. f.
Plein un cuvier.
Cuve. La tina de VOurs. Nom de lieu, bois' au-dessous de Booumdun, c* de Jausiers. Tîna,
Tinèou,
s.
Tin-tin,
s.
Va prés,
il
m. Cuvier
à lessive.
m. Folie. Lou Un-tin devenu fou un tanti-
est
;
net.
Coureuse.
s. f.
Tirassàia de
Même
Cendres,
las
loc
sens. (Probablement qui con-
tinue à faire la fête le mercredi des cendres, le carnaval étant fini).
TiRAssÀR,
Ubàya
V. a.
Traîner, charrier.
Ubaye
tiràssa,
charrie des
glaçons.
Tinta,
f iôpa
s.
f.
Toquade.
TiRASSo'uN,
et tiôpa-lànla. Benêt.
TiRÀiuE,
s.
m.
Tiroir.
Tira-làissa
ongtemps,
s.
(fa.
laisser
Faire
attendre
dans l'indécision.
s.
"m.
Jeune
homme
sale et déguenillé.
Tiret,
m. Écrou pour relier grosses pièces de charpente.
Tîra-founs, les
Tirassàia,
s. f.
s.
m.
Tiroir.
Tiroun, s. m. Lanière de cuir qui est à un des bouts de la sangle et passe dans l'anneau de l'autre bout,
pour serrer
la
sangle.
TOU TisouNEÀR,
V. n.
TOU
Remuer les
tisons
sans besoin. TÎTA,
m. Diminutif de Jean-
s.
qua
;
Touérse-coulhas,
m. Diminutif de Baptiste.
m. Point. Loc: Vi manen titou, il ne lui manquç
pa,
m. Bistour-
s.
s.
TOUFFOUR
et TOUFFOURÀSSA,
Temps chaud Touîna,
S.
f.
et étouffant.
s. f.
Veston.
est parfait.
il
TouiRÀR Toc,
tors; àignas iouértaXy
neur.
Tîti, s.
rien
fil
ruisseau à méandres nombreux.
Baptiste.
Tîtou,
fieou tduérf,
141
m. Morceau.
s.
s'ingénier.
Toc de marc-antoni,
loc.
Personne
sotte et désagréable.
Tàca,
ne
il
là?
m. Boule servant de but
rent
*
Toch, au jeu de TÔLA,
buérla
la
s.
qu'il
fait.
Que
que
l'y
tu fai»
;
bille. s.
ce
sait
touires, aqui ? Qu'est-ce
Noyau de pêche grosse
s. f.
V. r. Se tourner, Sâbe pa ço que se touirUy
(se
estagnon pour
Petit
f.
s. f.
Buissons qui entou-
champ sans former
un
de
haie régulière. Buisonnée.
m.).
(v. c.
Touîssa,
l'huile.
Espèce de fromage. s. f. Proumélte mai de toùma que de pan, loc. Promettre monts et merveilles (plus de beui-re que de To'uMA,
Loc.
Tôni,
m. Étron,
s.
ToouLÀ,
m. Plancher de grange.
s.
pain).
m. Ais
planche sur laquelle on fait les pâtes. Viràr toouliérs, loc. Perdre la boule. Toouliér,
TôTi,
et tôtoul,
Touàna, Touàr,
TouMBÀiA,
s.
n. pr.
s.
s.
f.
Abattis d'un ani-
mal de boucherie.
Toumbanèou, Seule traduction de
Homme
m. Simple.
s.
femme sans malice Synonyme de viratà Tôtou
;
m. Butor.
s.
Tôtou,
s.
(Ch. et de (v. c.
ou
R.).
m.).
m. Tonton.
Antoine.
m. Billon d'arbre.
neige.
il
(Il
a pas
n'y
Cepedant
neiger.
le
signifie neiger par
de
:
verbe
mot nevasseàr
quelques flocons,
non
par intermittence, mais chement).
fran-
TouMBÀR, v. n. Tomber. Toumbàr desoun lonc, tomber aplat toumbàr soun chapèou, laisser tomber son chapeau se toumbàr, tomber. ;
Touàr,v.n. Faire un touc
(v.
cm.).
* Touc, s. m. Conduit souterrain pour les eaux, formé de pierres
assez
entre
laissant un espace (On prononce tou.
grosses, elles.
:
(v. touàr).
TouÉRA, Touérse, R. tôrser).
;
Toumbarèou, s. m. Tombereau. Employé aussi dans le sens de la partie la plus profonde de la grange;
où s.
v.
f.
Chenille a.
;
aconit.
Tordre (Ch. et de
Au part, passé,
touért, ta;
l'on
accumule
le foin
qui doit être
retiré le dernier. Fenil.
To'uMPLE, gouffre.
s.
m. Eau
profonde,,
TRA
TOU
14:2
Toundesdun, moutons.
s.
Tonte
f.
*
des
ToupÉTA,
s. f.
s.
ToupÎN,
s.
m.
Pot à queue,
TouRTOUN
en
(v.
m. Pot
s.
à
queue un peu
plus gros que le loupin.
Toupinàia,
s.
Toupîns
(faire), loc.
bête de
le
temps.
Tout
Touràl,
m. Partie transversale
s.
de terrain inculte et en pente, séparant doux champs, en montagne. Muser.
Tourdouleàr,
v. n.
TouRDRE,
m. Giûve
s.
;
fig.
Tout à l'heure.
adv.
èira,
(H. tout
lira).
Toutoun, ouna,
Petit enfant (H.
s.
toustoun).
TouTijN, adv. Cependant, tout de
même, malgré Trabàl,
au
somme en
TousTÈNS, adv. Toujours, tout Etre mort et
Tour, s. m. Treuil pour monter les fourrages ou le Jjois à la grange.
cela. (Piém. tut un).
m. Travail.
s.
:
Trabalhàr,
nigaud.
v.
n.
Travailler. Tra-
halhhr de meuuisiér,
Tourmentîna,
s.
f.
Inquiétude
;
térébenthine.
Tourna,
s.
TocHNÀR,
comme
Soulto. n.
V.
loc.
travailler
menuisier. Aco es ben tra-
Lallût, voici
f.
Longue corde le
ventre.
enterré.
f.
passant sous
tou-
pina.
s.
qui serre la trousse de foin contre la
Plein une
f.
plat.
palras).
Tourtouriéra,
ToupÎNA,
m. Sang de cochon
espèce de beignet
Carafon, topette.
terre.
*
Tourtèou.
cuit dans la poêle ou sur l'ardoise,
une belle action.
Trach. Part. pas. de traire. Arra-
Retourner. Loc.
:
Toiirnnr dire, redire.
TouRNÉT, s. m. Rouet qu'on fait marcher avec le pied. (v. lana-
cher.
Tracuéou, s. m. iTouleau de laine formant une quenouillée.
cardée,
(v. liina-charhe).
charhe.
TouRNET, s. m. Sorte d'anneau en fer avec son tournant qu'on met au collier d'une bête, pour y attacher une longe. Tourniquets, s. m. pi. Lacets rapides d'un chemin. Nom de lieu.
Tourdun,
s.
m. Source, fontaine
s. f.
Tour.
laquelle est
f.
Crochet en bois
supérieure du joug, à
assujetti
le
timon de
l'araire.
Tradimiîn,
Trafàn,
s.
s.
m. Trahison.
m. Personne grossière.
Trafiàr, v. n.
S'entremettre pour
Trafiiàre, s.
s.
m. Rouet qu'on
tourner d'une main.
(v.
m. Entremetteur de
mariage.
TouRSÙ, sÙA. Adj. Tordu. TouRT,
s.
un mariage.
(Fours). To'uRE,
Trachouîra, fixé à la partie
fait
làna-charbe).
Trafegàr, verser
;
v.
n. Frelater,
marcher dans tous
boule-
les sens.
TRA Trafic,
ÏRE
m. Tracas, bruit,
s.
tra-
vail, peine.
Trafuélh,
m.
s.
Traire, V.
Trèfle.
Arracher. Loc: Traire
a.
loiipan, sortir le pain
Trajoun, timoucèla{v.
du
m.).
c.
Trambléta, peur surtout.
s.
f.
Trebastàr, v. n. Passer pardessus le bât. Chavirer, en parlant du bât lui-même.
la
mur de
Fermer (une
a.
porte)
tancar).
(v.
TRIBOULIN
et
(v.
v.
Troubler
a.
un
liquide.
Trecimàr
n. (v. trecoular).
v.
côté
ou au plafond, Trancàr, v. avec la tranca
genres.
escourilhas).
Trebouleàr,
fermer au
des deux
adj.
Trouble.
TrEBOL'LÙN
de
Frisson,
Trànca, s. f. Pièce de bois mobile qu'on place, en la forçant, delà porte qu'on veut
v. a. (v. ribeiràr).
Tréboul,
four.
Synonyme de
m.
s.
Traveàr,
143
Trecoulàr, v. n. Disparaître derrière un sommet. Lou souléou trecouéla, le soleil se couche (v. encimar).
Tràncha-nèou, s. m. Personne qui ouvre la trace dans la neige.
Trèina,
Synonyme de
s. f.
Tiniou-
cèla (v. c. m.).
Tranglàr,
v. n.
Avaler (H. tranque-
Ai pa tranglà de durmir. 3e n'ai pas pu fermer l'œil. Pouéiou pus Iranglàr.Je ne puis plus avaler. làr).
Tranquîle, cdum'éna jàra d'ôli cdumaBatîsta. Calme au possible.
Transàlhas,
semences de printemps sénc
(v.
cm.)
;
résidu de
la
Tràouc,
s.
mou-
m. Trou. v. a.
Trapilhàr,
sens une
v.
Trouer.
récolte sous
les
en tous pieds
;
piétiner (Ch. et de R.).
Tras,
s.
m. Morceau
Tras, àssa,
valeur
;
Tràssa,
s,
f.
troués).
Usé, de peu de
adj.
fatig^ué,
mal
à son aise.
Espèce
de...
de mépris). Travariàr,
Trempalàna,
Qui ne se
Trempàr, v. a. Tremper. Faire que trèmpa-touérse, loc. Ne faire que mouiller le linge et le tordre. Au fig. faire précipitamment une chose. Es trempa d'oli, secarè pa oou souléou ! pour dire qu'il est bête en langage familier En at-il une couche
(terme
:
;
!
Tréncafila,
une
Chanceler.
Trènt,
ber.
s.
f.
Reprise faite
à
étofi"e. Sivelle. s.
m. Trident.
Trentalhàr, v. n.
m.
s.
de sueur.
décide à rien.
!
(v.
trecoulàr).
(v.
adj. Mouillé
:
P'ouler
a.
frisson.
Trèmp, pa,
ture.
Traoucàr,
Trembler.
m. Tremblement,
s.
Tremountàr
mar-
dites
v. n.
Tremoulùn,
;
Récoltes des
s. f. p.
Tremoulàr,
v.
n.
Balancer, titu-
144
TRO
TRI
Trentanièr, s. m. (Fours). Petit gerbier de trente gerbes troupeau ;
Triscàr,
de trente bêtes.
Théoule,
Trepadour, Trepanàr, le
Triscoun,
m.
s.
Trèfle.
m.
s.
Feau
terrain (se dit de
Sal
Piler.
a.
travers irevi-
(v.
frissa^
prononcer
sel pilé, qui devrait se
Filtrer à
n.
v.
(II. trescàr).
m. Danse ancienne.
s.
Trissàr, v.
Palier.
Sauter, se l'éjouir
n.
v.
en faisant des bonds
:
sal trissàia.
Trissoun, s. m. Gros bâton rondin de bois pour piler le sel dans ;
nkr).
Trepougner,
v.
Piquer à plu-
a.
une pointe mé-
sieurs reprises avec tallique.
Tresparlàr,
n.
v.
Déraisonner,
délirer.
Trestégner,
ment terminé secoue encore de sangloter. Trevinàr,
rouécha
(v.
(|uand les l'écurie,
personne qui vient
la
Dans a
le
sens de
trevinà din la
trepanàr). s.
p.
f.
Épluchures.
blement. diable
n.
ou après
Où
Que tron
nie
diantre est-il allé
TuooucÀR,
voua? Que e.s anà ?
v. a.
?
Percer. Faire une
un champ de blé à An trooucà a VAdréch, commencé à moissonner à
Palpiter.
le
moissonner.
on
a
travail
;
hale-
s.
m. Synonyme
c.
m.).
d'es-
creux, en parlant des bêtes
(II. tri-
Passer
On dit
la nuit
aussi
:
trooucàr.
Trop,
s.
m. Troupeau. v.
a.
Trouver, rencon-
trer, découvrir.
Tro'ucha,
Trîlhe, trîlha, adj. Qui a le ventre
(faire.
au jeu ou à se divertir.
Troubàr, (v.
Tonnerre
.luron.
me veut-il? Enté tron
Troouquéta
Se dit bêtes ont trop chaud à v.
Triboulîn,
!
l'Adroit.
ter.
courilhas
Tron de Diéou
de Dieu! Le dieu armé du tonnerre des Gaulois portait le nom de Tarranis. N^i a en tron, il y en a terri-
trouée dans
v. n.
Triàlhas, Trianflàr,
sanglote-
avoir le frisson qui
;
Uklyua
sinfdlrer.
Faire entendre
n.
v.
échos d'un
les derniers
mortier.
le
s.
f.
Au
Truite.
fig.
:
prendr'éna tro'ucha, mettre les pieds
dans
l'eau.
Ihét).
Trinc,
s.
m.
Bruit, tapage, train.
Loc: ankr soun pichdun
trinc, faire
son chemin; lou trinc de meisdun, les soins
du ménage.
TuiNGAFiLA
(v.
trencafïla).
Trinquatàlha, s. f. Construction ne tiendra pas debout.
([ui
Trintràn,
s.
m. Train-train.
Troucuiér, s. m. Petit réservoir couvert et fermé où l'on conserve les truites vivantes.
m. Tonnerre.
Trouén,
s.
Troués,
s.
Troués
doou miéi.
m. Morceau
;
trognon.
Les
tronc du miliou.
Trougna,
s.
m. Grimace.
reins,
TU TboumpXr,
Tromper.
V. a.
Troumpa-lourdèou.
TÙA-GENS,
Attrape-ni-
Tùa-lùme, m. Crieur pu-
s.
Tuàire,
blic.
Tuàr,
Troumpeteàr,
v.
n.
Publier à son
de trompe. V. n.
Tonner.
Trounchét, Troussa,
m. Diminutif de
s.
Nom
trouncha.
de
s. f.
tenue dans un
lieu.
Charge de foin con-
filet,
Troussàr
Se tordre
Truc,
s.
Truble,
f.
;
Truie
s. f.
fumée.
f.
Fumer, en parlant sèia, faire de la tourmente de neige. Una que tuba, une histoire salée. Aquéla tuba ! Celle-là est un peu forte V.
n.
!
V. n. S'enfuir
Turbarnèla ou de
la
en courant.
tubarniéra,
et
Brouillard formé par
de
s.
f.
fumée
la
poussière (H. tubassiéra).
TuBÀs,
s.
Tuèla,
s.
ment
rocher
m. Fumée. Tuzèle
f.
Tuî,
(v. socca).
sorte de fro-
;
(H. tuzèla).
Tuérja, adj.
massif.
Trukia,
abattre les bes-
;
les
raanchotte.
m. Grosse pierre
s.
Tuer
des cheminées. Tubàr
reins.
Trùbla,
m. Éteignoir,
m. Abatteur.
s.
s.
TuBÀR,
trousse.
(se, v. pr.
très
lampe.
Tubàr,
Troussa, àia, adj. Malade, cassé en deux.
s.
v. a.
TÙBA,
Trouncha, s. f. Brebis qui a des cornes (Chab. et de R.).
Travail
tiaux, hoc. :tuàr lou lùme, éteindre la
Trounàr,
m.
s.
pénible, excessif.
gaud.
Troumpeteàire,
145
TLN
Bréhaigne, stérile.
f.
m. Pouillot {Sijlvia Onomatopée.
s.
fitis
insectivore).
Truéia (jeu de la Iruéia). Boule ronde (jue le joueur cherche à pousser avec son bâton dans un trou dit
que les autres qui tiennent chacun un trou autour de foula,
Tuine,
laisser
joueur, leur trou gardé par leur bâ-
Tuîs et tuisse, Tùlha, s. pas le coin
sonne
ton.
Trùfa,
s. f.
Trufiéra,
de
Pomme
s.
f.
pommes de Trùle,
s.
de terre.
Terre ensemencée
terre.
m. Boudin
;
au
fig.
il
m. La toux.
s.
Chien qui ne quitte du feu. Au fig. Pei'-
f.
:
Soulographie.
Tulîpa,
s.
Tulipàr
(se, v. a.
Tumàn,
s.
f.
Se
griser.
m. Terme de mépris.
s. f.
Tanièi'e
;
gîte
[souérte pa de sa tùnia, loc.
est insignifiant.
Arnaud et G. Morin.
Tousser
frileuse, douillette.
Tùnia,
:
Tu, pron. per. Toi. Es ni tu ni vous,
F.
v. n.
Butor.
gros enflé.
loc.
Accès de toux.
s. f.
(II. tussir).
idula, cherchent à
l'empêcher avec de réussir, que de prendre par le bâton du
m. Veston.
Tuisse et tuîssir,
tandis
leur bâton, tant
s.
Tuissarèla,
— Le
d'humeur casanière, de son gîte.
langage de
la vallée
il
du chien :
ne sort
de Baroelonnette.
est
Il
pas
10
*
UVE
ULH
146 Turcàn,
m. Brebis brehaigne
s.
Tùrnia,
C'est une erreur d'IIon-
{v. tuerja).
norat. On appelle turcan l'ensemble des agneaux qui ont un an en automne, qu'on n'engraisse pas encore pour la boucherie, qu'on doit conserver dans le troupeau, et qu'on
en
moins,
soigne beaucoup
s.
Chambre pauvre
f.
et
sale.
TÙRTA-BÀnnis,
maladroite
s,
m.
Personne
heurte partout en
qui
passant.
TuRTÀR, rudement.
Heurter, rencontrer
V. a.
vrais
Turcs.
u
UBÀc,s.m.Partie des montagnes exposée au nord peu ensoleillé et froid. ;
Ubacous, o'usa, adj. nord peu ensoleillé et ;
Ùsm,
s.
m. Œil; au
Uél de chàbra degoulàla, loc. Œil langoureux. Œil d'amoureux désespéré (œil de chèvre tombée dans un
Uél de pouérc,
m.
s.
loc.
p.
Œil
Les
m. Œuf. m.
s.
Uissènt,
s.
à
Urtia,
Ortie (IL ortlga).
s. f.
Usclàr, V.
Flamber
a.
Se
;
roussir en
m. Hiver.
s.
Uvernàgi,
l'é-
m. Absinthe (H.
chèns). Artemisia
eis-
absinthium
Lin.
Ulhàr, V. n. Gémir, en parlant du
de VUvernklha.
Uvernàlha,
maux qu'on Uvernàr,
m. Croquemitaine
s.
;
clope.
Ulhàsses,
s.
m. Grands yeux.
cy-
m. Œillet.
s.
m.
p. Petits yeux.
s.
f.
La quantité
d'ani-
nourrit pendant l'hiver. v. a. et n.
Hiverner.
Qui passe l'hiver en parlant des plantes. Privé des rayons du soleil en hiver. Gentille des habitants d'Uver-
en
adj.
terre, vivace,
net. s.
m. Redevance pour
s.
Uvernduge,
chien.
Ulhôtis,
ourdiddur).
rapproche davantage de urtica.
la nourriture
Ulhàrt,
pour
Ourdissoir,
chanvre (H.
(V. Ikna-chkrbe).
Uveàrt,
fripon.
offices
glise.
Ulhét,
l'on possède.
s,
parlant du poil et des plumes.
précipice).
Ufîcis,
que
ourdir le
pluriel: uéis.
Dans le sens un champ touchant
en, loc.
(fàir'
Urdèou,
Ivrogne.
s. mi.
celui
Uou,
froid,
adj. Ivre.
Ubriàc,
Uél,
Exposé au
Unién
précis d'acheter
VAN
Vàbre,
VÉL
m. Creux
s.
fait
par l'eau
dévoyée. *
Vachàira,
s.
néral, troupeau
f. Les vaches en géde vaches.
Vachétas,
s. f. p.
Vachoun,
s.
Colchique.
v. n.
"V^aràire,
s.
Verdoyer.
m, Veratrum album
Lin.
Varàl, s. m. Embarras au fig.: Faire de varàls, faire des embarras. ;
Varlét,
m. Cône du mélèze
m. Domestique de
s.
fer-
me.
(Fours).
Vàda, boules.
Vardeàr,
147
s.
Vàrs (couél de.
bévue.
fîg.:
Vadareàia,
Varicleàr, v. n. Rouler les yeux.
Ecart en jouant aux
f.
Au
Changement brus-
s. f.
de
lieu.
Vars
famille,
jus-
commencement du
qu'au
que du temps (Jausiers).
Nom
tombeau de
a signifié
xix" siècle.
Vartesà, àia, adj. Panaché.
il
Vàga de
rire
Vaguer,
v. n. Valoir,
Et de rire
loc.
!,
!
Varzèl,
Vadrié mai,
vaudrait mieux.
Vài en anàn,
loc.
Je vais bien
;
il
va bien.
Valà, *
s.
Valàmbre (sounàr s. f.
la
Varzelùa, adj. Qui a beaucoup de en parlant des vaches qui n'a que des mamelles et pas de lait. ;
s.
m. Ver de
terre.
Ve.Xbs, au pi. VEÀnsES,
Sonner
à, loc.
m. Tissu spongieux du
s.
vache.
VeXrp,
s.
m. Cris
désordonnés.
Dans toute la haute Provence et le bas Dauphiné (nous ajouterons et dans les pays de la frontière italienne), la vallée de Barcelonnette n'est désignée que par le mot Valèia. Es de la Valèia, il est de la vallée de Barcelonnette. Valèia,
de
varzèl,
m. Fossé.
à toute volée. *
pis
Veàrt,
Vallée.
s.
m. Aulne. Betula puhes-
cens.
VeXrt, veàrda, adj. Vert, verte.
:
*
Valeiénc, énca, adj. Qui est de
la vallée
Valéh,
de Barcelonnette. V. n. Valoir.
v. n.
venir; être actif.
Vèire,
s.
Vèire, V. à
m. Verre. a.
Loc: quête vèies?
Voir.
quoi penses-tu d'agir ainsi? De
vèire
noun
vèire,
loc.
d'oeil.
N'i a
pa per
cria
loc.
Valent a dire,
En un :
S'occuper
;
aller et
clin
venè vèire!,
Cela n'a rien d'extraordinaire.
Vèire lou souléou clar, conclure une affaire embrouillée.
loc. C'est-à-dire.
Vanegàr,
Veicî, adv. Voici.
Veirouéla,
Vélha,
s. f.
s. f.
Variole.
Veille, veillée.
Velhàia,
pose *
La réunion qui com-
s. f.
la veillée.
Velàr, V. n. F'aire le veau. s.
Vèn BEN
(acô
I
italien
Vèri-vèri
Ccst bien
loc.
iME,
e falto a
:
Vèndres (lou, s. m. Le vendredi. mànca en vèndres, loc. Il n'a pas tout son bon sens.
Vengùa,
Vendange.
s. f.
s.
s.
m. Tarare.
Ventàr,
V. a.
Ventàs,
s.
Ventuàia,
Éventer
Ventrksca,
f.
Verpatà,
àia, adj.
Versàna,
s. f.
s. m. Filet à foin qu'on museau des chevaux pour leur permettre de manger en marchant. Pouén li relever lou vertdulh^
loc.
n'a plus faim.
Il
Verzelùa, adj.
lard
Petit
(v.
m. Osier
s.
Veseicîta ;
le
poi-
du cochon.
Ventôour, s. m. Drap de grange qu'on met sous le venta ire pour ramasser le blé, et qui sert aussi à
varzelùa).
m. Veau. Anciennement de la H'«-Ubaye).
vel{v. vel au Voc.
(II.
vége).
vesaquîta).
(v.
Voisin^
Vesîn, îna, adj. et subs. ine.
m. Voisinage.
Vesinàgi,
s.
Vesineàr,
v. n.
Vkspras, *
transporter les gerbes. s.
Honteux,
Synonyme de bea-
*
Vèou,
adj.
Véreux.
attache au
Vése,
lard qui couvre le ventre et la trine
Vergougnous, ousa,
ta la fjuestién, voilà
Ventrée.
s.
menu
Brin de laine,
s. f.
Vesaquîta (Fours). Voilà. Vesac/uice dont il s'agit.
le blé.
m. Gros vent. s. f.
Verîlha,
Verto'ulh,
Ventabrén, s. m. Nom de lieu où le vent chasse la neige comme du son {bren). Nom analogue au nom de vènte-cul, très fréquent dans le bas Dauphiné (Chab. et de R.). Ventàiiie,
Pour appeler le
Interj.
!
et veni-
làia (v. c. m.).
Arrivée.
f.
Vénéneux
adj.
fragment.
pennello.
L't
Vendùmia,
Verenous, meux.
cochon.
m. Velours.
Velous,
fait
VÉT
VER
148
s.
Vèssa,
s.
Voisiner.
Vêpres.
p.
f.
f.
Vesse. Chien
qui,
quoique gros, n'est bon à rien. Étym. de vèssa, qui est pire qu'un :
pet.
Véous, véousa,
s.
Veuf, veuve.
Vkssa,
Veuài, adj. Vrai.
vaise
m. Procès-verbal.
Verbàou,
s.
Verdeàr,
v. n. Verdir,
en parlant
des plantes (H. verdegeàr).
Verdét,
s.
m. Vert-de-gris.
Verdét, s, m. Verdier, oiseau. Loxia Chloris Lin.
Verén,
s.
m. Venin (H.
vérin).
Pomme
s. f.
pomme. Vesse,
sauvage, mau-
Vicia pelegrina
Lin.
Vessiér,
Vèsta,
s.
couj'àr su i-ien,
sur
m. Pommier sauvage.
s. f.
ma
Veste. vèsta,
ôte-toi de là
ma
!
Loc.
(Va te
veste.)
Véta,
s. f.
:
tu n'es
Tresse de
fil.
Vài
te
bon
à
coucher
VIL
Véva,
s. f.
Véve,
s.
Veuve
m. Veuf
(H. véouse).
ViADÀSE,
grosse et
:
m. Sorte de
s.
passa
chandelier, et contenant de l'huile
ou du pétrole, et dans lequel plonge une mèche retenue par le vilhouloun
d'étonnement.
Intei'j.
!
Vilhôla, s. f. Lampe à huile, formée d'un petit récipient en verre muni d'une queue plantée dans un
(H. véousa),
Via (mandàr. Jeter, Loc. vial pour chasser un chien. ViADÀsE
blanche. Loc.
:
prune
Vài
te fa
(II.
•
velhola).
Vilhouloun,
viadàse, vas te faire pendre.
deux
m. Voyage
s.
;
fois
(une
fois, etc.).
de lieu fréquent dans l'Ubaye, Lou Villàr das Arnàouts, lou
Viajî (en, adv. Autrefois,
dans
fois,
les contes
:
comme
y avait une
il
fois.
ViANDÀssA, VÎAS,
s.
Viande grossière.
f.
Delà chaîne
s. f. p.
làna-
(v.
chàrbe). Vici, **
Villàr Chaslelàr.
Nom de lieu. Le peTrès fréquent dans l'U-
Villarét (lou. village.
tit
Viànda (chapèou de la, s. Le chapeau haut de forme, pour gros dîner.
baye.
Vînca, s. f. Lacet. Coude d'un chemin au fig. moyen détourné de duper quelqu'un. :
;
Vîndou, s.
m. Vice. s. f.
:
ViÉouRE,
*
Vindouléta,
Vintoulàr,
ViÉouRES,
Vigilha,
m. VîeiUesse.
m.
s.
s. f.
p.
s.
Les vivres.
s.
(se,
m.
Viola, s. musique.
ciréta
tour-
pr.
v.
Se vautrer
Petit sentier. Lat.: vi-
m. Établi de cordon-
Vielle, instrument
f.
Viou, VÎVA, adj. Vivant,
ViouDÀn,
V.
a.
de
vif.
Vider (H. vuidar).
ViouDE, viouDA, adj. Vide.
On
dit
aussi véoude.
nier.
ViLÀGi,
Agiter en
nant (H. ventoulàr).
ViÔL,
m.) à Revel.
Viladour,
Hirondelle.
f.
rola.
Vierge.
Synonyme de
s. f.
s.
a.
v.
(IL se ventoulàr).
V. n. Vivre.
ViÉHGEA,
(v. c.
S.
(v.
làna-chàrbe).
Vintoulàr ViKLH, viÉLUA, adj. Vieux. ViELHo'uNGE,
m. Dévidoir pour ré-
s.
duire les écheveaux en pelotons
Par une singulière interversion dans le sens de ce mot, on s'en sert q.q.fois pour désigaor la cause N'en siéou pa la victima, je n'en suis pas la cause. Victîma,
m. Lamperon,
s.
Nom
Villàr (lou.
ViÀji,
149
VIR
s.
ViLANÎA,
m. Village. s. f.
Viouloun,
s.
m.
Petit
m.). Violon, qui est
Vilenie.
Qui habite la ville. Le contraire de campagnai"d sobriquet des Barcelonais. Vilandrôis, ôisa, adj.
(v, c.
une
viol (v.
m.).
VîouTÀR
(se, v. pr.
Se vautrer.
;
VÎRA-viRA,
s.
c.
petite viola
m. Tourniquet,
150
zou
Viràia,
ZIS
Indisposition subite.
s. f.
Virabarquîn,
m. Villebrequin.
s,
VÎRABOUTÈou,
s.
m. Un gros mor-
Tourner.
V. a.
loc. Faire faillite.
Viràrla vèsta,
Changer d'opinion,
trahir.
Viràr cambré, loc. Perdre
la tête,
devenir fou.
m. Une
s.
fait
tour-
ner entre le pouce et l'index (v.io^ouf).
ViRAVôouTA, chemin.
s.
Contour d'un
f.
Visiéra,
s.
f.
Endroit
d"où
l'on
m. Asticot. Ver de
s.
la
s. f.
Vue.
s. f.
p.
Vôga,
s. f.
Fête patronale.
VôiA,
pour
s.
f.
Avives.
Volonté
d'agir,
ardeur
le travail.
Vôou,s.m. Instrument pour donner
VouLAMÉTA,
s. f.
Pctitç faucillo à
Voulàn,
s.
m. Faucille pour cou-
le blé.
Voulastreàr, v.n. Voleter(H. vou-
VouLOUNTo'us, ousA, adj. Porté de
Jeu de cache-cache. L'un des joueurs désigné par le sort les autres vont se reste en place cacher aussi loin qu'ils peuvent et poussent le cri devista ! A ce signal, le patient se met en quête et tâche s.
f.
;
!
m.).
lastriàr).
VisTA,
Zou
(v. c.
VivAs,
per
viande.
Vîsta,
m. Sulfate de cuivre.
s.
herbe.
Petite porte.
f.
peut voir.
Visdun,
ViTRiÔL,
la voie à la scie.
m. Gui. Viscum album Lin. s.
Vîsta bouvina (avér la. Loc. Pour exprimer qu'on voit toujours plus gros que la réalité. >
vous
Viratô,s.m. Disque traversé en son
s.
place et
dre le charbduncle giffle à
milieu par un pivot et qu'on
Viséta,
Celui-ci prend sa
vitriol
renverser.
Vise,
ce
« vista sus
semence dans une dissolution de pour empêcher le blé de pren-
'
lèri.
Viratalài,
».
joueurs,
de
le cri
Vitrioulàr, v. a. Passer le blé de
Même sens. Viràr toouliérs. Même sens.
Viràr
en tal
des
l'un
annonce par
le jeu continue.
ceau de pain. ViRÀR,
d'apercevoir qu'il
interj.
Allons
ZouNzouNEÀR,
V.
u.
VouNGE,
Vrai
adj.
? (pa.
VuÉcH,
adj.
num. Onze.
N'est-ce pas?
num. Huit.
VuN, VÙNA. Pour un, ùna.
Zistoun-zest,
!
tour; arabesque.
Zo'ubalinterj. Allons!
(onomatopée).
bonne volonté.
Bourdouner
s.
m. Contour, dé-
VOCABULAIRE DE LA HAUTE-UBAYE
(sAlNT-PAUL. MAURIn)
AVANT-PROPOS Le langage de
la
Haute-Ubaye nous paraît
être le langage ancien de
A
de Barcelonnette, mieux conservé dans cette région reculée, Maurin surtout, au fond de la vallée de l'Ubaye, à 25 kilomètres de
la
moyenne Ubaye,
la
Chianale, presque sans communications avec ses voisins,
la vallée
et à la
même
distance du premier
hameau le
italien,
langage
des ancêtres a pu se conserver à peu près intact, jusqu'au milieu du
de communication, les passages de entamer l'archaïsme de ce langage qui tend à se rapprocher de celui de Barcelonnette. Les terminaisons en el se transforment en èou, et les vieux noms des objets sont abandonsiècle dernier.
troupes en
Depuis,
été,
ont
les facilités
commencé
à
nés et remplacés par ceux de ta
vallèia,
qui paraissent plus distin-
gués.
Le peu d'influence du piémontais sur le langage de la Haute-Ubaye remarquable que le tiers des habitants est piémontais. Mais accepter la langue des domestiques serait déchoir; on la comprend, mais on ne la parle que pour se moquer d'eux, et elle ne est d'autant plus
s'infiltre pas.
Notre ami M. Paul Faure, ancien employé des Ponts et Chaussées, s'était chargé avec amabilité de me recueillir les mots du langage de Saint-Paul, et s'y était mis avec dévouement. Une mort prématurée est venue fermer le carnet où il les inscrivait, et que j'ai recueilli avec piété. Je tiens à conserver le
souvenir de sa précieuse collaboration. la Haute-Ubaye sont dus aux
Les trois quarts du vocabulaire de
AVANT-PROPOS
152 soins dévoués
et intelligents
de M. André Antoine, de
Gombremont
(Maurin), adjoint au maire, qui s'intéresse avec passion à tout ce qui
concerne son pays natal, Toutes
les
et à qui j'adresse ici
mes
observations mises en avant-propos
cinonien, relatives à Taccent tonique et à
au Vocabulaire de
la
la
vifs
remerciements.
au vocabulaire bar-
prononciation, s'appliquent
Haute-Ubaye. F. Arnaud.
Nota Dans ce Vocabulaire le signe (v. au Voc.) veut dire se reporter au Vocabulaire Barcelonnais. Quelques mots spéciaux au bassin de l'Ubayette y sont donnés mais en indiquant le hameau où ils sont employés. L'Ubayette, affluent de gauche de la Haute-Ubaye, vient du Sud-Est, est le passage le plus fréquenté entre la Vallèia et l'Italie, et l'archaïsme du langage y est plus efîacé que dans la Haute-Ubaye. :
:
;
HAUTÈ-UBAYE
153
A
Abatiàh,
Faire le baptême.
V. a.
AcHiÀMPA, s.f.Le caillé baltudu
ÀoussAs,
s.
Morceaux de forme des
p.
f.
met sur
cuir qu'on
lait.
la
chaussures, pour atteindre
AcÙT, ÙTA. adj. Exact, empressé.
la
mesui'e
exacte.
Afachiàr,
ApFnous,
V.
Cribler le grain.
a.
Apatrounîr (s', v. p. S'approprier. Arcàna, s. f. Cinabre.
SA, adj. Passionné, avide.
Afusquét,
Ornement
m.
s.
(v.
Archia,
afiquè au Voc).
Agnèl, au Voc).
A
m. Agneau
s.
agnèou
(v.
Arlàn.
Agraniàr(s',
s.
m.
Au
le pain,
rcvoir.
pèça au Voc. et
(v.
v. r.
Armousià,
Se cacher dans
s.
(v.
f.
amaoussa au
Voc).
Aigouàh,
Aruipatàr,
m. Récipient muni
s.
ce
d'un manche.
Ajouncs, Alich.vr
m.
s.
v. n.
(v.
secouj'àr au Voc).
Aliroun,
s.
m. Impériale
s,
;
AmbruIsses, ferrugineux
Amiscàh,
Amoura.
;
s. f. p.
lieu
sa
queue
Rhododendron ils
Mûre
f.
poussent.
et
Ampo'uas,
même
même (v. c.
s.
f.
graines
p.
Plante rampante rouges bonnes à
s,
(v.
Aoubéra,
m. Sep de v.
a.
la
Peuplier tremble.
sens que faire m. au Voc).
c.
v.
a.
la
brenàda
Mettre assiégis
m. au Voc),
vieux français
mettre
aneicar au Voc). s. f.
la
Àtou, conj. Aussi, de même. En
charrue.
Préparer,
dit
XspA, s. f. Partie du râteau où les dents sont plantées. AssiTouÀLA, s. f. Oseille sauvage.
Amuiàb, v. a. Entasser les gerbes dans la grange.
Anecàr,
Se
droite.
Assiagnar, (v.
manger.
Anast,
n.
ÀsE (dounàr l', loc. Refuser une demande en mariage, senienàr enàse,
framboise.
portant
v.
Arsilôuira, s. f. Grosse mouche munie d'un dard long, qui ne bourdonne pas et qui, lorsqu'elle pique une bovine, la fait arzilar (v. c. m.).
Faire des
Viser.
v. a. s.
où
n.
femmes en
d'une vache lorsqu'elle part avec
racine s'emploie contre les coliques.
Amachirounîr, v. machirùuns (v. c. m.).
Plante médici"
couche, Arzilar ou resilar,
m. Vignon sauvage.
Allegroun,
s. f.
comme que
sans attention.
nale pour tisane pour
Verser, en par-
(s',
Faire
v. a.
très vite,
soit,
Artumîlhas,
Draganlhe.
pi.
du blé
en train
sÈi, loc.
virèla ci-dessous).
un coin.
lant
Grenier pour
s. f.
REvÈiRE
Àtou I
!
itou.
interj.
AvARÀiRE,
s.
Debout m. Élébore blanc. !
HAUTE-UBAYE
154
B BOU
>
Babarèl et Bavarèl, pour enfants. Bachàs,
m. Bavette
s.
pour les
poules.
Bachassàia,
pour
s. f.
Aliments pétris
BàisacuLjS. m. Croupière du bât. s.
m.
auxquels on enlevait
Vieux bas,
p.
le
dessous du
pied et qui servaient de guêtres.
Baloùn, Bàlse,
m. Fagot de bois.
s.
s.
m. Précipice; cheminée
dans le rocher (provençal BÀous). Se dit aussi des banquettes de gazon entre deux à pic (Meyronnes). :
Balùstres,
s.
m.
p.
La
sainte
table. s.
f.
Petit banc, esca-
beau.
à la grange, posé sur les tirants. s.
m. Champignon
Bariàs,
s.
m. Gros
Nom
à pic (de hàri,
de lieu au sud du Chambeyron, lou Bariàs Coupa.
rempart).
tire
Petit canal d'arro-
f.
Bèrchia, s. f. Brebis qui n'a pas de dents, brebis vieille. Brèche. Nom de lieu.
Bèrou,
m.
s.
Bélier.
BiÀssA,
s.
BîGNAs,
s. f. p.
tas
f.
(v.
heàssa au Voc.;.
Beignets [w.bigné-
au Voc).
BiMBÀR,
V. a.
Imbiber.
BiNÀR, V. n. Faii'e le 2« labour.
S'amuser à des
futilités.
;
m. Laine cardée qu'on avec les mains en une longue s.
traîne.
Bartalàis, Basouîta,
Blàndre,
s.
m. Gros chardon. f.
Étagère.
Batouiroun, s. m. Fiche de bois servant à assujettir la trousse de foin sur le bât .Piston de la baratte à beurre.
f.
objet
Futilité,
v. n. Faire cas
BÔLA,
le
s.
;
corps.
f.
Morceau de
BouÀsc DE COUTERA, dont
de qq'un
pa blandi, vous m'avez
ex.: iii'avè
le bois
S.
sert à faire
pain.
m. Garrou, ulcérer la
peau.
BouFÀRDA, BouiRÈL,
gerbes
(à
blanc,
s. f.
Vent de tempête.
m. Moyette de 10
s.
Maurin).
BouLHo'uN s.
s.
insignifiant.
passé sur
Bardàna, s. f. Bardane; la racine est employée comme dépuratif.
Bàrt,
s.
BisouDiÉRA,
Bàouti, s. m. Plancher à claire-voie
Barbabouc, bran chu,
riéou au
sage.
BisouDiÀR, V. n.
Bànchia,
(v.
Bederîns, s. m. p. Les glands ou pendants des chèvres (v. sinsoùns au Voc). Beliéra,
les poules.
Balluàrts,
m. Torrent
s.
Voc).
m. Auge
s.
Beàl,
BLANC,
employé dans
S.
m. BouiUou
les fluxions
de
poitrine.
BouRÀis,
s.
m. Bourrache
;
em-
ployé contre les rhumes et fluxions
de poitrine.
155
HAUTE-UBAYE CHE BouRGNiÔL, S. m. Trou à pour les poules et le chat.
Bramouîra, Bhklou,
s.
Cloche
f.
la
Brouàr,
porte
les
Bnic,
Nom
m. Rocher.
s.
c.
de lieu, de Saint-Paul
Briéta,
Broc,
m. Fauteuil en
s.
Cafàouni,
s.
BuLÎR, V.
a.
Cavàgna,
bois.
m. Mélange de
Cagna, cagnota, s.
*
plu-
s.
Caillé
du
s. f.
s. f.
Futilité.
Gros panier.
m. Ail
s.
feuille
Chaboucèou, s. m. Anémone à de narcisse.
Chaboundàn,
lait.
s.
m.
Petit
réci-
pient en bois pour faire les brisétas l'écurie.
m. Vide-poches en pendu près du lit pour peignes
menus
m. Bœuf de 18
s.
fleurs
(v. c.
et
Souder.
Cebilhoun,
*
Chien.
f.
Pavé de
s. f.
Caloutiàr, toile
Marmite en bronze.
(Larche).
Coffre à habits.
f.
m.
s.
Calàta,
Soupe du cochon.
f.
s. f.
BusiQuiÉNA,
sieurs mets consistants.
Càissa,
l'eau,
m. Gros seau d'écurie.
s.
Cadabràs,
Càlh,
feu
le
de
mois à 2 ans.
Culotte.
s. f.
s.
BnôuNSA,
Bùou-vèire,
brec au Voc).
(v.
terre, avec
les faire cuire.
Brouégna,
lante.
tou bric de Fiébrenf,
pommes de
pour
chau'e.
;
m. Grosse pierre rou-
s.
Mettre sur
V. a.
s.
m. au Voc).
Cuabrôl, *
s.
Chai màt,
m. Chevreau. s.
m. Sabine (Meyron-
objets. nes).
Campàr
vîa, loc. Jeter, éparpiller.
Canamîlha,
s. f.
Chaipél,
Camomille.
Càpa de la chiminéia,
s.
f.
*
Man-
s.
m. Chapeau.
Chài-pougnènt,
Chalàtas,
s.
f.
s.
m. Genévrier.
p.
Chevrons du
teau de la cheminée. toit. *
Capàlas,
s.
f.
p.
Moyettes de
Chamoussèou, s. m. Anémone à de narcisse.
20 gerbes (à Meyronnes).
fleurs
Capalôuns, s. m. p. Moyettes de (à Meyronnes).
Chàoulia
iO gerbes
Caret,
s.
m. Brouette.
Cariàra, bouirèls (v.
Catùra,
s.
c. s.
f.
Rangée
Chaspisah,
de
Action extraordi-
naire. *
Cavàn,
dix
m.). f.
m.
Petit panier.
s.
f.
Cor-
v.
a. (v.
Choupisar au
Voc). .
Chastàn,
s.
m. Châtaignier.
Chahbouliéra,
lessif (v,
s.
f.
Chenevière.
Eau de lessive, chaireàs au Voc).
Cheiriàs, s.
et cHÀouviA,
neille.
s. f. p.
HAUTE-UBAYE
156
cou Chevalet,
m. Sauterelle (Mey-
s.
Chiabouns,
m.
s.
Les chevrons
p.
toit.
Chiaboussèl, Chianestèl,
dans
m. Tête de moine.
s.
m. Pile de bûches
s.
pour
le four,
Chiapoulàira,
le chauffer. s.
f.
Lame
tran-
chante et large, servant à faire les taillerins et à hacher les herbes (v.
chaplàire au Voc).
Chiapoulàire, Chiaputiàr,
au mariage des veufs. Chouàstras, s. f. p. (v. chàstras s,
Pomme
f.
de
pin
(Tournoux). Ciblé,
s.
CisÈL,
s.
m. Tamis. m. Ciseau.
s.
f.
Moitié d'une billote
Clapiàrs,
s.
m. Mauvais grains.
s.
f.
Clàpa,
de bois.
m, Hache-paille.
Claviàra,
m. Banc de me-
Cluîsses,
s.
s.
au Voc). Chukta,
Clapiers.
nuisier.
Serrure.
m.
s.
p.
Bottes de
ordinairement de 4 gerbes. CôspiA, s. f. Gousse de légumi-
paille,
Chiaramèl, prés gras
m. Ombellifère des
s.
longue tige cannelée, creuse à l'intérieur. à
blanche et
Chiarbouliéra,
s.
f.
Chenevière.
neuse (Melezenc). CouÀRT, s. m. Corne de chèvre ou de bœuf, trouée au bout, pour
sonner sa m. Corvi graine est employée comme vermifuge (v. Charuéis au Voc).
Chiaruàis,
s.
;
Chiambrî, adj. Bancal.
Chiampeiràr,
v.
temps de manger Chiatamùsa,
;
Pousser
a.
vite
leur donner le
les troupeaux, sans
les pourchasser.
s.
f.
Jeu de cligne-
les
CouîÀR,
vaches et brebis. s.
m.
CouissiNiÀRA,
(v.
couiér au Voc).
s.
f.
Taie d'oreiller.
Accoucher. CouLATiÀN, s. f. Fourrage qu'on donne à diverses bêtes avant de se
CoujÀ
(se, v. r.
coucher.
CouLOun,
s.
m. Tamis pour passer
le lait.
CouMASFÈssiA, loc Comuic que ce
musette.
Chiavàl,
s.
Chiavalét, Chiàl.
m. Charivari qu'on
s.
fait
ronnes).
du
Chirivîl,
Il
soit.
m. Cheval.
CouNDUCHAR, V. a. Assaisonucr. CouNDUcH-Tou, S. m. Aqueduc sou-
m. Chevrette.
s.
faut.
Chibrandèl,
m. Personne
s.
terrain. lé-
CouRDiÀRS,
s.
m.
Filets à
foin,
gère.
sans cordes.
Chibrèla,
s. f.
Chimissôla,
Personne évaporée.
s.
Jupon.
f.
Chiôrni, adj. Sourd.
Chioussiàr,
s.
m.
Chardon des
champs. Chiousùbla,
s.
f.
Chasuble.
CouRNÀR, couàrt
(v.
c
V.
n.
Sonner avec
le
m.).
m. Marbre de s. CouRNiÔL, Serenne, calcaires blancs veinés de vert pâle et de rose, du jurassique supérieur.
HAUTE-UBAYE
CounTÎNAS,
s.
CotrTAsÈRviA,
f.
s.
p.
Rideaux du
f.
Plante ressem-
CùcA,
blant au pissenlit, feuilles d'un vert
s.
m. Berceau.
Crouks,
s.
Cul,
Crousàr,
m. Berceau.
Nom
de
Crouskt,
;
CuLiÀRA,
la nuit.
Mangeoire des mulets B"« mangeoire des moutons).
Dabanàr
las
le
fil
s.
f.
Dévidoir pour
en écheveau
CuRBÎR,
Déoule,
Devoir
n.
v.
(v.
ce
(v.
commune
lieu,
— la culasse.
s.
S.
m. Scrvice
Labourer après
mot au Voc),
m. Poulain de 18
DisNÀR,
déoure
s.
m. Le repas des bêtes
matin. Dispenîble,
adj.
Habitué à
la
peine.
Desadùech, adj. Maladroit n'est pas en main. Desdejùn,
s.
DescutIr, v. Desguisîh,
;
DÔNNO,
qui
a.
v. a.
la
serrure.
Défaire, dépecer.
Démêler
s.
DouLHA,
Desterminà,
ai a,
adj.
DesviastXr
DouTRÎNA,
r.
Se dévêtir.
a.
Battre
quelqu'un
f.
Pot à eau.
s. f.
a.
Catéchisme. Mettre les gerbes
en moyettes. s. m. Tube {v.pissarouét duch au Voc). A begù oou dussdun
Dusso'uN, et
(se, v.
s.
Dreissàr, v.
Mauvais
caractère.
Aïeule.
Douçamèra, s. f. Douce amère, employée pour purger le sang.
les che-
m. Démêloir.
f.
(v.esdrouàr au Voc).
desgouisslr au Voc).
Desguisôr,
s.
DouiRÀR, V.
m. Déjeuner.
Desclavar, v.a. Ouvrir
(v.
pour
Louche.
f.
n.
Desvuechén,
Dementiàra, adv. du temps que...
veux
;
mois.
le
au Voc).
S.
V.
semé
avoir
debanè-
[v .
au Voc).
de lieu
Cuillière.
s. f.
de table. CuLiERÉTA,
(lebanar au Voc).
(v.
cùou au Voc).
CuLiÀR-FoucHiÉTA,
s. f.
Debanouîra,
(v.
Nom
f.
reculaia, la reculée.
m. Petit berceau.
s.
s.
CuLÀTA, s. f. N. de de La Condamine
Bercer.
V. a.
Crousôour, s. m. Planche adaptée au bord du lit pour mettre le
mettre
Aiguille de rochers;
s.f.
m. Cul
s.
CuLÀ,
lieu.
(à
CuGÙLHA,
m. Levain.
s.
Crouas,
Crùpia,
s.
s. f.
arête faîtière d'un toit.
Cheissènt,
berceau
m. Petite mangeoire. Une blague, une bêtise.
Crupioun,
lit.
plus clair.
157
de
la
fouént.
HAUTE-UBAYE
138
E
EiGALÀR,
V. n.
EiGÀGi,
m.
s.
EiGROUÀT,
Faire les fascines.
eùjoour au
(v.
Arbuste sem-
m.
s.
y oc).
>
pour mettre les grains dans
Enreinàr
blable à l'airelle à fruits roses.
Voc)
EinouÀL, s. m. Éparpillement des gerbes par un grand vent.
que...
EisÉRAS,
p. Airelles.
s. f.
EisiNÀR,
la
grange les fourrages pour les bêtes. EissARPiÀR, V.
au
(v.
a.
entrefduire
Voc). n.
V,
(v.
pic-npia
au Voc).
fleui's,
s.
temps
v. a. Jeter.
Erba jàouna,
s.
f.
mises dans
la
Galion
ses
;
pâte des bei-
gnets, arrêtent la dysenterie.
m. Boîte (du piémon-
s.
tais scatàla).
EscLATÈiRA,
m. Ilerminette. Empedoulî. adj. Embarrassé (v. empedi au Voc). Encacaruchàr (s', v. r. Se percher Eisso'uN,
Du
Entrementiàra, adv.
Escàtou,
EissARTÔouR,
s'embarrar au
(v.
(s'
(Larche).
Enviar,
Préparer à
n.
V.
les sacs;
ecope.
s.
Gerçui'c, crevasse.
f,
Escleiràr lou sanc, loc Purger le sang.
EscouÀR,
V. a.
Battre l'orge, ou le
supprimer
pour
fouler,
la
queue
très haut.
Encuàs, s. m. Enchassar, v.
Encouàcha,
(v.
cadàis au Voc).
a.
Mettre Venchas.
s. f.
au bout de Vatàcou
Encrousèl,
s.
Nœud qu'on fait cm, au Voc).
(v.
m. Archet de ber-
Engavé et constipé un gros mangement.
adj.
à fond après
Engraniràr, au grenier
EscouBÀs, s. m. Écouvillon du (v. pénal au Voc).
four
EscouÏHE,
v. a. Battre le blé.
EscouNso'uiRA,
Esgarbàr,
ceau.
Endùch,
qu'on appelle arésta.
(v.
v. a.
Mettre
le grain
engranéirar au Voc).
Engripounàr (s', v. r. (v. s^eiiiharràr au Voc.) à Meyronnes s'engrapounàr à Maurin.
s. f.
v.
a.
Vanne en
bois.
Déchirer
(v.
escarchàr au Voc). Espîc,
m. Angle, sommet.
s.
EssiMouÀiRA
et
Esquimouira,
s.
f.
Écumoire.
Estapèl vercle,
et
abri
EsTAPouN,
s.
m. Cou-
protecteur, bouchon.
;
Engrounsèla, s. f. Groseille. Les rouges douces, engrounsèlas arouàias les rouges aigres, engrounsèlas ;
Emmêlé en
parlant
des cheveux.
Ensachanouîra,
sécher
s.
toit) (v. estissa
s.
le bois à brûler. a. Répandre, gasCondamine).
Estramassiàr, v. s. f.
Pelle en bois
la
m. Petite quantité, au Voc). m. Balcon où l'on met
Estigouét,
dégoût du ÈsTRA,
àigras.
Enguisî, adj.
EsTÈRLE, s. m. Chamois dans deuxième année.
piller (La
HAUTE-UBAYE
159
EsTRAMEÀR (s', V. pr. S'abîmer de travail (Larche). EsTRAMPÀL, s. m. Ecartement, ou-
cache.
verture.
tout son long.
Fagouat, s, m. Quantité de foin qu'une personne peut porter. Fàoure, s. m. Maréchal ferrant (v. fâbre au Voc). Faoussét, s. m. Emondoir, Farniéra, s. f. Farinière. Farneiréta. Haute-Ubaye.
Nom
de
lieu
de
la
m. Personne sans malice. Fleinàia, s. f. Volée de bois vert.
Feàs,
s.
Gabôrni, s. m. Accroc. Gâcha, s. f. Affût, guet. Nom de lieu bouésc de Gâcha, c* d'Uvernet. :
Gachiàr,
v. n.
Chasser
à l'affût.
Gansàna, s. f. Gentiane. Gansanéta, s. f. Petite gentiane. Gaouchét, s. m. Le souci, plante. Garachiàr, v. n. Faire le premier labour (v. grachàr au Voc). Garagài, s. m. Fossé recevant le fumier et les urines des vaches. Garamàchias, s. f. p. Bas, sans le bout du pied. Gàrba, s. f. (v. CaÏKsa de Vurdèou au mot làna-charbe au Voc). Gavèl, s. m. P'agot de petites branches munies de leurs feuilles qu'on donne à manger aux bestiaux. Geubiâh, s. m. Moyette de vingt gerbes (à Maurin) (v. muèl au Voc). GiÈRLA, s. î. Seau ovale dans le bas, pour traire les vaches. GouÀLME, s. m. F'aîtage du toit. GouRBÎN, s. m. Bidon en fer-blanc
EsTREMÎLiiAs,
EsTRuiLÀR
Fleinàr,
Flésta, (v. hlésta
S. f,
p.
V.
(s',
Jeu dc cache-
r.
S'étendre de
V. a. F'ustiger.
s.
f.
Morceau de fumier
au Voc).
FouÀNs sÀNTAs,
s.
f.
Lcs fonts
p.
baptismaux.
Fracalôour, de
s.
m. Qui
n'a
peur
rien.
Fuélha gràssa, s. f. Rhubarbe. Fustiàr, s. m. Menuisier, et verbe menuiser.
GouRG, s. m. Réservoir d'eau pour arroser un jardin barrique défoncée. ;
GousTÀR,
s.
m. Le
l'epas
des bêtes
à midi.
Gràla,
Hache-pain lame emmouvant autour d'un anneau qui la fixe d'un côté sur une planche; nécessaire pour couper le pain de seigle de six mois. Gramàr, v. a. Lier les parties génitales d'un animal et les couper en-
manchée
s. f.
;
se
suite.
Gramassés, loc Grand merci. Gramissèl, s. m, (v. Grameissèou au Voc). Gramo'un, s. m. Chiendent, employé pour faire uriner. Grenîlha, s. f. (v. crenilha au Voc). Grouània (far la, loc. Fouler l'orge, pour Vescouàr. Grùses, s. m. p. Gruau d'avoine. Maurin (v. avenà au Voc). Grussàr, v. n. Croquer. GuÎTA, s. f. (v. goudèina au Voc).
.
HAUTE-UBAYE
160
L Ex.:
remplace
la
terminaison
Lachà,
s. f. (v.
Legnàia,
ou.
du
inul, vèl.
cjiZ,
s.
Coulée trop rapide
f.
sous
grain
mernle
la
qui
et
arrête le moulin.
lachàia au Voc).
Lasagnoun, s. m. Soupe ordinaire de lasàgnas (v. c. m. au Voc.) non
Lengabouîna, Lethîah,
égouttées.
Levau,
Lavouràr, v. a. Labourer en général. Les divers labours se disent Sousleiiàr, labour de printemps
Bistorte.
Faire les gerbes après-
v. n.
faucheur de
le
s. f.
m. Lutrin.
s.
blé.
:
Levèissa,
s. f.
Pain d'orge.
LiÀR, V. n. Lier les gerbes.
avant de semer l'orge.
m. Terre-noix.
Garachiàr. Premier labour.
Linsoulét,
Binàr. Deuxième labour.
LuÉc (en, adv. Nulle part. Lumenét, s. m. Coquelicot.
Curbir. Labour après avoir semé.
Lègna, s. f. Loquet en bois personne lente au travail.
;
au
LuQuÉT,
s.
s.
m. Cadenas.
fig.
Macarounéts, s. m. p. Macarduns m. au Voc.) non égouttés et mangés en soupe ordinaire.
Màha,
Macaro'uns
grasses,
ou
de las
p. Soupe de macarons dans lesquels on met du fromage
TÉLHAS,
frais
S.
sane
en y joignant un peu de
lait
Massèl (bétre oou),
Machoul,
Petit tas de foin.
Màstra,
de
m. Personne mala-
s.
s.
m. Houe triangulaire.
Malhôrgou,
s.
Mandré,
m. Instrument pour
faire les
s.
s.
m. Sot, gros
f.
niais
s.
f.
p.
Mangeoire
MANGANÈL,s.m.(v. atàcou au Y OC.)
bacèl
(v.
màii au
Petit pétrin.
Nom
v.
Maillet. n.
Commencer
le
de bonne heure.
Meàna,
s. f.
Écurie située entre le la grange.
rez-de-chaussée voûté et
Medàndas, s.
Pétrin
f.
s. f.
Matiniàr, travail
douves.
Manjouàiras, des vaches.
(v.
lieu.
Masséta,
droite; objet fruste, difficile à manier.
Magàou,
loc.
Voc). Mastréta,
m.
s.
m. Pissenlit; ti(v. mourre-
s.
rafraîchissante
au Voc).
chaud.
Machiroun,
Marne.
pourcin au Voc).
m.
{iduma) et qu'on tourne dans
le plat,
s. f.
Maripoijrcîn,
(v. c.
s.
f.
p.
Caleçons
(à
Larche) (piémontais). MeirXr, c.
v. n.
m. au Voc).
Aller aux tnèiras (v.
HAUTE-UBAYE
161
OUE Mèlse,
m. Mélèze.
s.
Meltàlha, Mèni,
m.
s.
m. La chèvre
s.
MouRi^rpA,
;
;
MouRSKNC,
m. Mentastre.
m.
s.
s.
Bercail.
dans sa longueur.
m. Morceau de pain
(à
MouRsouLAs,
Larche).
Centaurée pour cicatriser une coupure. s. f.
p.
;
l'écorce de sa racine s'emploie
MiÉiAS,
damine,
m. Longue corde du
s.
à foin, servant à lier la trousse
*filet
MiÀN,
Larche).
la neige pour en activer la fonte, permettre au blé de mûrir pratique très usitée à Maurin, dont le nom a formé le verbe (v. terralhàr au Voc).
fants.
Michét,
(à
Jeter de la terre
et
Menouîhas, s. f. p. Courroies pour aider à la première marche des en-
s.
Encrier
V. n.
sur
au pluriel,
mèntas est féminin (v. ce mot au Voc).
Mentàstre,
s. f.
MouRiNÀK,
Mille-feuilles.
Tussilage, (à La Gon-
s. f.
faire
le pas-d'âue).
MÎLHA,
s. f.
Perce-neige.
MiNGANÈLA,
s.f.(v. atlicou
MiNGOuN,
s.
m. Propre
m. Le marfuélh au Voc). MisFiJÉis,
s.
MouLÉGA,
s. f.
MousouNCHOUNÀR, v. a. Ficeler une trousse de foin quand on la lie au Voc).
avec des cordes.
à rien. feuillet
MiTÀiA,
MuL,
avec de la farine de grains de seigle germes. C'est un peu et les enfants
de
la
s.
MuRKT,
Pâte non fermentée
Tas de gerbes dans
la
m. Mulet.(y./m}ouauVoc). s.
m. Marmotte.
s. f. Lieu où il y a beaucoup de marmottes. Nom de lieu, fréquent dans la Haute et la Moyenne-Ubaye.
MuRETiÉRA,
et cuite, faite
(louçâtre
s. f.
grange.
(v.
mon-
lagrne s'en régralent.
N Nàous, Voc).
s.
m. Toison
(v.
àous au
nom de montagne. NivÈL,
s.
m. Niveau.
Nier, éra, adj. Noir. La Niera,
OuÀissA,
s. f.
Entaille arrondie.
Ouaissà, àia, adj. Ebréché. Ou.Vrla,
s. f.
OuÈRLA,
s. f.
(v.
Arnaud et G. Monix.
V. a.
Ronger des os
(à
rongent les os qu'elles trouvent.
Scamonée.
Herbe du bon Henri sangàri au Voc). F.
OuAssÀR,
Larche), en parlant des vaches qui
OuNCHÎs, s. m. Assaisonment ounchun au Voc).
— Le langage de
la vallée
de Barcelonnelte.
IL
(v.
HAUTE-UBAYE
162
OÙNGLA cHiAVELÎNA,
S.
Pied-
f.
d'âne, dont la fleur s'appelle
Les
soungiéra.
feuilles se
men-
mettent
sur les vésicatoires et les fleurs, en tisane, aident à cracher.
OuREÀn
Se
(s', V. r.
faire dessous,
se conchier.
Pachiàh,
V. n.
PACHiAssÀn,
ner
le pain.
Palliassoun,
m. Palais mis en
s.
m.
s.
Pailles
qui échap-
pent des gerbes en les battant.
Panàime,
m. Pâte qu'on
s.
cuire dans le foyer de la cheminée,
sous un plat couvert de cendres et
de braise.
Pan de miche,
s.
m. Pain de bou-
Pànes,
Mangeoire des mou-
s. f.
tons.
Paheàs, (v.
A
m.
s.
mur
m.
s.
Les fondations
p.
piesduns au Voc).
(v.
s. f.
Pic (oiseau).
PicHOUN SALA, s. m. Viande de cochon conservée en jarre dans le sel. PicÔLA,
s.
gouge,
Erminette à
f.
gorges à
faire les
sel.
PiGNÔTA, s. f. Marmite en cuivre ou en fer battu. Pîgre,
pic (Meyronnes).
Paresseux
adj.
PiGRÉssA, PIla,
m. Pâturage.
Pasquiàr,
s.
Pechiàra,
s. f.
Peisseliéra,
Pioche.
s. f.
tenant
s.
m.
p.
S. f.
(latin
le sol
qui
laousàssas,
Loquet.
de
toits
les
Paresse.
Pilier
s. f.
posé sur
Pennes bouts de fil qui restent attachés aux ensuples lorsque la toile est détachée du métier.
d'un
s.
piger).
bariàs).
Pèisses,
;
m. Vaciet uligineux [Vaccinium uliginosum Lin.). PetroussIar,
pour
langer.
;
m.
s.
PicHiÉRA, fait
péisses ci-
(v.
p.
Nom de lieu pic. Nom de lieu pic.
m.
s.
Pi:ouvou,
Piasouns,
Palùis,
m.
s.
dessus).
*
bottes.
Couper rherl)c avec
v. n.
Pelvàt,
m. Pelle à enfour-
s.
s.
Pelhéts, lier les
trousses, filets à foin.
Palassoun,
m. Quelque chose d'exun accident grave (v. oouvàri au Voc). OuvÀLi,
traordinaire,
Pelhàr,
V.
pavé,
le
Jeter le foin sur la
V. n.
la faucille.
m. Corde pour
s.
OusTÀn,
Discuter long-
n.
m. Qui bat
s.
meule [moutla).
Traiter d'un marché.
temps un marché. Paihàs,
OuiuARÀs,
qui se traîne dans les rues.
de maçonnerie,
la
maison
très
et sou-
en souvent
lourds
portent
plusieurs mèti-es de neige.
;
Pjcàr, v.
a.
PiSTOUN,
s.
Plantàlh,
Battre les récoltes.
m. Pilon.
s.
m. Plantain.
HAUTE-UBAYE
Pleisselàire,
m. Montant d'un
s.
cadre de porte.
Plouvènt,
*
m.
s.
PouRÀcHA,
s.
Asphodèle
f.
(à
Larche).
PouRSÈou, s. m. Sorte de fourche pour monter les gerbes sur le taoulà (v. c. m. elpouerse au Voc). PouRTiLHÔLA,
Nom
de
S.
Petite porte.
f.
pour
m. Morceau de
s.
d'un
bout,
faire las poutilhas (v. c.
m. au
quatre
Voc) ou lapou/èn^a. Preirét, s. m. Gentiane de printemps. Gentiana verna Lin., com-
mune
sur les pelouses élevées.
Pruinàr, oiseaux
(v.
m.
s.
Sorbier
des
pùi au Voc).
lieu.
QuiMÀNGLE, s. m. Crémaillère cumàngle au Voc).
Râble,
QuiMÀscLE,
(v.
s. f.
Rampio'uns,
s.
Reinéta,
p.
Gralerons
Réîre-valounet,
v.
n.
Ravigoter
s.
m. Drap de grange
s.
f.
Reséna,
s.
Resiniéra,
Rentrer les récol-
tes.
Regouchiàr,
Reguinàr,
v.
v. a.
n.
Redresser.
Au
fîg.,
f.
L'écho.
v. a.
Corniche d'un rocher
(v.
f.
s.
Restelhàrs, des mulets. Revartîn, lit
s. f.
s.
m. Le dernier
Nom
de
Regarder.
f.
rasina au Voc). (v.
rasiniéra
au
Voc).
sauter,
danser.
à pic (Meyronnes).
lieu.
Ren, adv. Pas.
La Reculée, nom de
v. n.
s.
de
Requintàr,
(v.
lieu.
Redouîre,
sa ra-
lieu.
ventoour au Voc';.
Reculàia,
Nom
Remànda,
(v.
reviscoulàr au Voc).
Rebuàgi,
;
les tisanes.
vallon.
m. Râteau.
s.
Polypode
s. f.
;
étancher le sang.
Rebiscoulàr,
cumàscle au
cine servait dans le temps à sucrer
ses feuilles fraîches pilées servent à
Rastèl,
(v.
Petite rèina.
s. f.
Reisdouça,
Brosse.
m.
m.
s.
Voc).
m. Gros troupeau.
s.
Ramasséta,
Rèina,
lieu.
bois fendu en
brenàda au Voc.).
(v.
Poterne, passage
s. f.
Nom de
PouTiLHÔouR,
toit
qui dépasse les murs.
PouRÀ,
PousTÈRLA, étroit.
m. La partie du
s.
163
s.
s.
m.
p.
Mangeoires
m. Partie du drap de
retourné sur les couvertures. ReviXgi,
s.
m.
(v.
ci-après rubiàgé).
Reviràr de bèstias, loc Ramener
IIAUÏE-LBAYE
164
SOL les bêtes
ce
mot au
Branche
flexible
du pacage
(v.
RiSTRE, adj. Avare.
Voc). Revôrtia,
pour
s,
f.
Rouas, s. f. p. Foin râtelé vert et ramassé, avant de l'entasser.
lier les fagots,
RiBATÀR,
Routa, rouler une
Faire
n.
V.
m. Grand drap de grange qu'on met sous le tarare pour
barrique.
RiMARKOu,
s.
m. Restes de bûches
recueillir
incandescentes qu'on retire du four et qu'on laisse brûler sur la
du
Éboulement.
s. f.
RubiXge,
s.
grain
le
Voc); sert aussi de foin.
bouche
four.
(v.
à faire
ventoour au des trousses
s. m. Le Raviné, nom de Lous Ruinasses, torrents de la
Ruinas,
RisouÀLAs,
raviôlas au
(v.
s. f. p.
lieu.
Voc).
Ilaute-Ubaye, c« de Saint-Paul.
S
Sàlça,s.
f.
Saléta,
s. f.
Nom
de
Saulssaie.
Nom de lieu. source salée.
Petite
minée par un crochet tranchant pour couper les branches. Sbhoulàr. v. n. Défeuiller; couper branches ayant encore
lieu.
Salouîra,
s. f.
Sansoulélh,
s.
Gargouille du
toit.
les petites la feuille.
m. Ostensoir.
ScABÔT,
Saouméta, s. f. Tartine (v. cània au Voc).
(à
à,
m. Escabeau.
Sclapiràr, ScLÔs,
Saoumétas (anàr
s.
Larche) v. n. Épierrer.
m.
s.
loc Aller dans ScouRiÀiA,
p.
s. f.
Sabots. Liseron.
l'obscurité.
Sàouses (plàntar,
loc. (planter
ScRÀssA,
s. f.
broussa
(v. c.
Sdràlh,
s.
des la
saules). Rester oisif.
Sargéa,
s. f.
Serge.
Sbarbelàr, v, a. Battre les gerbes esbarbkr au Voc). s. f. (v.
esbarboui-
ra au Voc).
Sbarbèous,
m.
p.
Gerbes bat-
tues avant de les metti'e aux cluisses (v.
c
après qu'on a Séie,
m.).
avec
m. Action de
laisser
tiaux.
fait les
gerbes.
m. Sureau. s.
m. Passage
étroit.
Nom
lieu.
Séni,
s.
m. Aïeul.
SiÀR, v. a. Faucher.
SiÉouRE,
Sbàtre, v. n. Promener les bes-
Sbranchôour,
s.
Séngle,
de s.
fait
m. au Voc).
trop de paille coupée dans un champ,
(v.
Sbarbelouîra,
Fromage
s.
m. Ellébore
(v.
varàire
au Voc). SÔLi (marchar, loc Marcher avec
s.
m. Perche
ter-
précaution.
HAUTE-LBAYE
SoupÀR,
m. Le repas des bêtes,
S.
165
Speràb,
le soir.
SousLEvÀB,
Faire le labour
V. n.
de printemps, avant de semer Spéra,
s.
Tacoula,
s.
de
SusÀMPA,
m.
Petite
Terra safrasùa,
tacoula
m. Diablotin
s.
(à
Neige qui tombe en
s. f.
lieu.
TesurXr
arrondie, au lieu d'être pointue.
Tafernét,
l'affût.
m. Chamois d'un an.
s.
petite quantité (v. nevalhàia au Vocr).
atàcou au Voc).
(v.
s. f.
Tacoulo'un,
Nom
L'affût.
f.
l'orge.
Chasser à
V. n.
Sterlé,
TiÀs,
Lar-
che).
m.
s.
TiNÉL,
s. f.
(se, v. r.
(v. teàs SiU
m. Cuvier
s.
Argile.
Se mesurer. Voc). (v.
tinèou au
Voc).
s. f. Bord de champ que charrue ne peut atteindre (v. tàoubra au Voc).
Talvéa,
TiNiÀR, V. n. Sonner le dernier de
la
la
messe. TÎTAS,
Qui hésite beaucoup quoi que ce soit.
Tàntia,
pour
s. f.
faire
TÔRTi,
Tantouniàr,
v.
Hésiter
n.
(v.
Tàouvia,
taoulà au
s.f.
Tardîvoul,
Voc).
Même sens adj.
En
â Larche.
retard
Tàrti,
(v.
m. Bord gazonné d'un Voc); billote de
touràl au
bois.
TouXba,
Napelus.
s. f.
TouÀiRou,
s.
m. Personne courte
(v.
TouvÉNA, s. f. Espace laissé par la charrue aux boi'ds des champs (v. tàoubra au Voc).
Mal réussir.
v. n.
s.
champ
s.
et épaisse.
lardivou au Voc).
Tariàr,
m. Pou.
s.
TouXr,
Taouvéna, s. f. Plancher à clairevoie posé sur les tirants du toit de grange
pin (à
(v.
lastouneàr au Voc).
la
Pommes de
s. f. p.
Meyronnes).
m. Pou.
Tèje, adj. Engourdi par le froid.
Ex. siéou tèje defrèit, par pléonasme.
Trapouànta,
s. f.
Couverture
pi-
quée.
:
Telhàr,
m. Métier
s.
Trechir, à
toiles et draps.
Télhas,
s. f.
Filaments de
p.
tome grasse ou du gruyère dans
la
les
soupes de pâte.
Terra prima,
s. f.
s.
Terra gravelùa, blonneuse.
Troumpatôri, rie, au figuré. Troupèl, lo'un, petit
Terra gràssa,
f.
Terre argileuse. f.
Terre
Soigner. s.
sa-
m. Planche pour-
m. Troupeau,
s.
troupe-
troupeau.
Trùfas bro'uas,
Terre légère.
s.
v. a.
tisser
s. f. p.
Pommes de
terre bouillies.
TuissiÉR,
Tùna,
s.
s. f.
m.
(v.
pùi&u Voc).
Loge du chien.
HAUTE-UBAYE
166
zou UissÈNT,
m. Absinthe, employée
S.
(Comme vermifuge. Urdîn,
la toile et
Nom
de lieu
lou rouchàs
:
de rUs, à Saint Ours,
c''
de Mey-
ronnes.
du drap.
Vàchia, s. f. Vache. Proverbe Vàchas a la pouà, filhas à la vallà, :
vaches montent volontiers dans montagne et les filles descendent
les la
m. Ouverture servant de
s.
fenêtre.
m. Chaîne de
s.
Us,
Vèou,
s.
m. Même sens que
vèl
(Meyronnes).
Verounîca,
s.
Véronique,
f.
thé
des Alpes.
volontiers dans le plat pays, pour s'y
VIXnda salàia,
marier.
Vachiarèla,
ValXmbri, Veiràs,
Vèl,
détrempée Vèl,
s.
Vélha
s. f.
m.
ViASTÀR
Éboulis
de terre pousin au Voc).
m. Veau
(v.
vèou au Voc).
(far'na, loc. Aller
(se, v. r.
se faisaient à la veillée, à
Se
VIràr de bèstias, les bêtes
sale et qu'on
Virât,
s.
ViHÈLA, VisÈL,
vêtir. loc.
Envoyer
au pacage.
m. Marmotte d'un an.
deman-
der une demoiselle en mariage. Les
demandes
Viande de
f.
fait séclier après qu'elle est restée quelques jours dans un baquet.
train.
Glacier.
m. (v.
Squile.
En
adj.
s,
s.
s.
bœuf ou de vache qu'on
s.
s. f.
Larcin du chat.
m. Fût à
ti'ois
pieds, avec
robinet, pour le vin.
l'écurie.
Velhàsses,
s.
éboulis de terre.
m.
Les gros
p.
Nom de
lieu.
ZaléTjS. m, Primula veris Lin.
m, Narcisse.
Zanoulhét,
s.
Zenepîn,
m. Génépy
s.
;
employé
comme
digestif et pour taire trans-
pirer.
Zouc,
s.
m.
(v.
coularîva au Voc.)
HAUTE-UBAYE
|
RONDE
Tout
las filhas
Soun
las fiIhas
que séi soun de Galoun. Pouàrtoun la rôouba fina, Vài ben L'huvert e mai la prima Las mantendrè bèn. ;
yan
a l'àiga
'men peiroual,
L'an leissà toumbài* oou soual, Lou peiroual s'intéressa,
Vài bèn
;
L'i farén béttr'éna
pèssa,
Lou mantendrè bèn. Passarè ben en magnin, lou sera ou lou matin Farén arangeàr l'afTàire, Vai ben;
Ou
Nous n'en coustarè
;
gàire.
Lou mantendrè bèn.
Oh
bè
!
paire viiè bèn
Que noustr'àse brama
rèn.
Chiàl (ju'àie rèn de lénga,
Vai ben
;
N'in farén ùna de ,
la
séngla
Lou mantendrè bèn.
67
BASSE-UBAYE
168
BASSE-UBAYE A PAUTIR DE REVEL
Os 259
mots de
Bassc-Ubaye nous ont été donnés par M. Louis Vigne,
la
professeur au collège de Barcelonnette, originaire du Lauzet, chef-lieu du
canton qui comprend toute
la
Basse-Ubaye. Nous
adressons tous nos.
lui
remerciements. F. A.
Abasacà,
àia, adj.
AccATÀR (s', pour s'élancer. AcHADOULÎR,
V.
Amourouàcha,
Exténué.
Se ramasser
ronce.
Choyer, dorlot-
ronce.
r.
Amourouns, V. a.
Anouàr,
ter (Lauzet).
m. Fruit du cornouil-
s.
(s',
V. pr.
Devenir pa-
s.
m. Gros
Aleiràr,
s.
V. a.
Pencher d'un
côté.
Allestîr en àoubre, V. a. Couper branches d'un arbre abattu.
Ambra,
s.
Framboise rouge.
f.
Ameirassî,
îa, adj. (v.
amamassl au
Fruit de la
le
dégoût d'un
f.
p. Clématite.
noyau détaché. d', loc.
Rance.
m. Terre vague (Lau-
s.
zet).
Arpateàr, Arpis,
Arribàk, Ascla,
V. n.
m.
s.
S'accrocher.
p. Griffes.
V. a. Serrer,
s.
f.
enfermer.
Fente, anfractuosité
de rocher.
Voç.).
s.
Bassèou,
m.
(v.
s.
Batourleàr,
Batùn,
barra).
m. Coup
violent.
v. n. Flotter
la
m. Pêche moUant, à
s.
Areneàs,
clou.
les
Bars,
AouBiJAS,
Aràn (goust
resseux.
Agùs,
de
pi.
Avoir
V. a.
Apeàrsi,
ler.
Agàrgassîr
m.
s.
Fi'uit
f.
aliment (Lauzet).
AcHAMPAssî, adj. En friche. AcuÀRNi,
s.
auvent.
s.
Bearàia, làia
m. Sol de
s. f.
au Voc).
plâtre.
Plein canal (v.
BASSE-UBAYE
Beatîllas,
s. f.
Miettes, pelits
p.
169
Bourjinquîn,
m. Rhododendron
s.
(Revel) (v. bourjln au Voc).
restes.
Berîar,
m.
s.
Bearàia ci-des-
(v.
Brigôlas,
sus).
BESERENÀR,v.n.(v, /)ese/ar au Voc).
Betouàna,
s.
BisBiLLÀR,
Brouquéta,
Sussurer.
V. n.
Broies pour rom-
p.
f.
le
Brouduscàr,
Arnica.
f.
s.
chanvre (Lauzet) au Voc). pre
(v.
brigoun
v. a. Cueillir le miel.
s.
Cheville en bois.
f.
Brusicà, àia, adj. Desséché, cas-
Blandîr,
Solliciter.
V. a.
sant.
BouNDA, s. f. Palhdusa au Voc), à gros ventre. Boure,
m.
s.
(v,
ce mot
Cytisus laburnum.
BuXl,
s.
m. Chute du rectum.
Busineàr,
Tinter.
v. n.
Lin.
Cambîs,
m. Collier
s.
(v.
ganibls
au Voc).
Campaneàr, mant. Càouna,
s.
v. n.
Clocher, en dor-
s.
CniÉRA,
s.
f.
Tanière de renard, de
CniERiÉR,
m. Cep de vigne. s.
m.
Lit
monté sur
roues pour enfant.
Chabùs,
s.
s. f. p.
Chambeirouneàr, montagnes. Chancreàs, tombe. CuAOussÎA,
s.
m.
s.
Cléda,
f.
s.
Lie du vin. V.
n.
Courir les
CouGÙLHA, cime pointue.
s.
v. n.
Rêvasser.
m. Grappe
lâche.
Séparation en plan-
Lam
(h. caussida).
p. Collier large
en lamelles de bois, pour empêcher un cheval de baisser la tête et d'en-
Point extrême,
f.
CouNTOUROuLÙ, Vieil arbre qui
Chardon aux ânes
m.
s.
CouMBOuL, s. m. Grosse foule coumdul au Voc). s.
(v.
m. Receveur de
l'enregistrement.
CouTELÎNA, s. f.
Cirsium arvense. Chapelets,
Clarîar,
ches.
m. Tranchée pour pro-
vigner.
Chàgnas,
du pommier
m. Pommier sauvage.
s.
Chourelhàr,
Carrelet,
Fruit
f.
sauvage,
blaireau.
Cap,
venimer avec ses dents une plaie ou d'arracher un séton.
teléts
s.
f.
Plantain
(v.
cou-
au Voc).
Crapîas,
s.
f.
p.
Mauvais blé pour
poules.
Creissén, Voc.)
s.
m. V. tirassdun au
BASSE-DBAYE
170
Damarésc,
Réunion de da-
m.
s.
me<î.
Damassùn.
Même
m.
s.
Desjanàr, V. une barrique.
Desmenusàr,
sens.
V.
Desendouàr
(se, V.
en séchant
Se déjoinVoc).
r.
escleni au
(v.
Quand une femme
est
souvent en-
ceinte, on dit que son mari
que
peur
a
se desenddue.
Desgavàb,
S. f.
DouNÉT
(pas, adj.
DouRDOui.H, s.
Endouàr,
loc. Moui'ir.
l',
Pas prodigue.
m. Grosse source.
s.
Douille.
f.
p. (v. èses
v.
au Voc).
(s',
Emmoulîr,
Engritàr (s', nir ennemis.
le
tonneau.
v. pr. S'irriter,
deve-
EnjinjI, îa, adj. Empaillé.
Ensorceler.
a.
Resserrer les dou-
v. a.
ves en humectant
EîssouRivÈou, adj. Volage.
Embarnàr,
v. pr. (v. s'einharràr
Entàr en bas, loc Refaire une partie d'un bas.
v,
Ramollir
a.
dans
Enterîn, adv.
En attendant, cepen-
dant.
l'eau.
EmplXnar, v. n. Éclairer la plaine, en parlant du soleil. Empluinàr,
Empoudrà,
Encapàr
mon-
DouLH.s. m. Jarre.
DuÀLUA,
EÏGASTRÙ, adj. Humide.
EmbarsXr au Voc).
la
.
,
V. a. Tirer d'embarras.
Eàri (viràr
ÈiRAs,
Faire
n.
naie d'une pièce. ter
Mettre en perce
a.
Attiser (Lauzet).
v. a.
àia, adj. Plein
de
feu.
(ben, v. a. Réussir.
Encharrucàr
(s',
v.
pr.
Entraficho'us, o'usa, adj.
Impor-
tun.
Envestî (bla,
adj.
Blé
avec sa
Rester
Esblandîh,
v.
a.
Répandre une
nouvelle. (s',
v. pr.
EncougulhXr (s', barràr au Voc). Encourdà, au Voc).
achemi-
v. a.
balle.
immobile.
Encoounàr
Au
fig.,
Enterinàr, ner.
àia,
Se
v. pr.
adj. (v.
teri-er.
(v.
s'em-
Esbramajàr,
v.
EsBRiLHOUDÀR, encroucà
a.
(v.
esbravajàr
au Voc).
EscLÀcHA, pressée.
s.
V. a. Éblouir.
f.
Vin de pi'emière
171
BASSE-UBAYE
EscouinE,
V. n.
s'escoairàr au
(v.
Voc). ESCOURINCHÀU
(s',
V. Y. (v. S^CSCOU-
lanchàr au Voc).
m.
s.
p.
Epis restant
adj. Effiloché.
EsLuissÀn, V. n.
(v.
EspouÀRi,
au
eslioussàr
Voc). EsMouTETÀR,
EsMuscLÀR
EspiNGouLÎA,
Epointei".
V. a.
pr.
V.
(s',
les
m. Bord du
s.
s. f.
Favàtou,
adj. Effrayé.
V. a.
Farine grossière.
m. .Terre-noix (Lau-
s.
zet).
Fedo\jn,
m. Jeune poulain.
s.
Femeleàr,
v. n.
Arracher
le
chan-
s. f.
s.
f.
Gampateàr, Voc).
Gandîr
Crèche des moutons.
[y.jklhas au Voc). v. n.
(v.
gampeàr au
m. Gros morceau.
s.
Foutimasseà, eàia, adj.
Mal
en
point.
m. Ecrasé.
Frougnàs,
s.
FroundXr,
v. n.
Passer sans pré-
caution à travers les
récoltes
(v.
(se, v. pr.
Gargatîara,
(v.
Garnatèou, s. m. Balai de gàrna ce mot au Voc).
Garoulha,
s.
Gavèou,
m. Sarment.
s.
Gearbatîa,
f.
s.
Noise.
m. Porte-gerbes
(v.
bénias au Voc).
Se
traîner.
Garbillà, àia, adj. Espiègle.
au Voc).
Exténué,
m. Maladie éruptive.
Gales, adj. Aimable.
Gàlha.
adj.
ÎA,
éreinté.
Gaietà, àia, adj. Bigarré.
Galèra,
estourceàr au
frandeàr au Voc).
vre mâle. s.
(v.
Voc).
Flanchuàs,
Redingote.
s. f.
lit.
s. f.
EsTRANTALÎ,
EsPETROuNEÀ, EÀiA,
Farnàssa,
ai-
Bande arrosée par une arestàncha (v. ce mot au Voc). EsTÔouTA,
EsToouTÀR,
Lever
épaules.
FacchIna,
m. Etui pour
s.
guilles.
EsFEoupÀ, ÀiA,
Flac,
EspiÀRTs,
après foulaison.
s. f.
(v.
courneissèou
Géic,
s.
m. Geai.
Geneirôtas,
s.
f.
maces. Gîba,
s. f.
Bosse.
p.
Façons, gri-
BASSE-UBAYE
172 ME.I
GiBous, ousA, adj. Bossu.
GoGÔ,
GiMEHE
Gràla,
(gis de, loc. Maladroit.
Glénde
(de, adj.
Gloua,
s. f. (v.
Glouta (péra
s.
f.
Première
loc adv. Un petit peu,
Voc).
f.
s.
Ideàrt, adj. Rêveur,
1
I
Janastèliia,
s.
f.
v, n.
Lagareàs,
m. Flaque
s.
JouvARTÎN,
Corbeille.
Janglasseàr,
JouvEÀRT,
Bavarder.
Lavàgnas,
L
s.
p.
(v.
m.
s.
s.
Lestîara,
d'eau.
m.
s.
Cerfeuil. Persil.
(v.
f.
arresliéra
au
Voc).
m. Bouillon blanc
s.
poutitè an
Planche à hacher.
Voc).
légèrement.
Lapàs,
(v.
(v. niuèl au Voc). m. Loquet. GuiouGNÉT, s. m. (v. chirdun au s.
GuiNCHÉT,
poire du printemps.
Idéa (en,
m.
s. f.
Gramùa,
Content.
glduba au Voc,).
de,
s.
LiNSOURÉr,
lavàlhas au
m.
s.
(v.
estaménia au
Voc).
Voc). Lèis et Lèra,
s.
f.
LîouME,
Arrogance, tou-
LuÉc
pet.
S.
m. Légumes.
(en, adv. Nulle part.
Lusambèart,
s.
m. Lézard
vert.
M Malandrinous, olsa,
Manjùlla,
s. f.
Maramàgna, Màruou, Mahrùcs,
s.
s.
s. f.
Querelle, dispute.
m. Terre m.
adj. Maladif.
Les vivres.
p.
très dure.
Omoplates
sail-
Moucô, prép. Avec cela. MouRRÉT (faire lou, loc Faire la moue. Mourruàrt, adj. Bourru (Lauzet) (v. mourrùt au Voc). MouRsouRÀiA,
lantes.
Mejàn,
adj.
Mejoun pechîar, s. m. Pot Mouàcra, s. f. Argent.
s. f.
Centaurée sca-
bieuse.
Moyen.
MouscARous,
à eau. la
mouche
(v.
oYtsa, adj.
Qui prend
mouissét au Voc).
173
BASSE-UBAYE
N QUI
PEO Neibà, àia, adj. Humide.
NiÈLA,
NiXrtha,
s, f.
Soulographie.
NiÀSTRA,
s.
(Même
f.
s.
Silenée. Agrostèma
f.
Githrago Lin. NiQUÉssA,
sens).
s.
Crampon, agaçant
f.
personnage.
OuMBRÉNCHA, ,sa,
S.
Salvia glulino-
f.
amen-
OouLivouNS, S. m. dduns au Voc).
p.
Palôrma, Voc).
paleàrma au
s.
(v.
f.
(v.
s.
f.
Casse-noix. Nuci-
OÙRDRE, s. m. Bande de travaiL Mounlàr en durdre, travailler un champ par bandes régulières.
Pampîlha,
s.
(v.
f.
s. m. Bois de SaintePrunus Mahaleb Lin.
Pessouiér, Lucie,
Pessègue,
pelouîru au
m. Pèche à noyau
s,
attaché, durant.
Voc). Panaveleàr, (v.
OuRAvÈLA,
fraga caryocactes Lin.
sauge.
v. n. Flotter
Parduàs,
Petelîn,
(Lauzet)
m. Graine d'épine-vi-
Petroussîn {v.petroussiàr au Voc.
m. Pauvre diable.
s.
s.
nette.
paniveleàr au Voc).
Paresoun (dounàr, s. f. Tailler la vigne de façon à faire pousser une
de
la
Ilaute-Ubaye).
Pi.ANT.\Ls, s.
m.
p.
Plantago lan-
ceolata Lin. tige.
ParIar
(fa,
Plevesîn,
loc
(v. co"uZ>/a
m. Douleur intercos-
s.
au Voc). tale.
Patiràs,
s.
m. Souffre-douleur.
Pavouiréta,
s.
Petite serpe à
f.
main (Lauzet). Peiriér,
s.
Peissiéra,
PouÀn,
m. Gésier. s. f.
Seuil de la porte
(Lauzet).
Pelhouns, Peoulhêts,
Plimàchou,
s.
m. Bouquet de
sti-
pes. v. a. Tailler la vigne.
PouiLOuN,
s.
m. Tronc
PouRsÎAR,
s.
m. Débris, poussière
d'arbre.
de grange. s.
m.
s.
Flocons.
p.
m.
p. Senelle.
QuiÈT, ÈTA, adj. Tranquille, coi.
PouscA, PuivÀ,
s.
s. f.
m.
Mauvais (v.
vin.
cagaddurau Voc).
BASSE-UBAYE
174
Rameàr,
Rességre,
Mettre plein jusqu'au
V. a.
bord.
RiBAs,
Ravaliàr,
V. a. Fouiller.
Reànd, Reànda, lans).
REBUssrrÈ
Réouma,
A
adv,
(À,
touissa au
RouLH,
s.
m.
Repouîha,
Cire des yeux.
s. f.
Repourous,
(v.
Routa f.
roumiàg i
Siu
TESTA,
S.
m.
p.
rabourdus on
s.
(v.
Ennuis, soucis, préoccupations.
au Voc).
Resclàoussa, pour arroser.
rul au Voc).
m.
ROUMPAMÉNS DE
m. Jeune pousse
vigoureuse des arbres
s.
Voc).
Ressource.
s.
(v.
(v.
rebours.
RouMEiRÀGi, s. f.
Voc).
RoicHÎN, s. m. Enrouement raoucùn au Voc).
Rond (Méo-
adj.
Parcourir, visiter.
V. n.
s. (v.
a
(àiga, adj.
enlevé
le
Eau à laquelle
gros froid.
Bassin d'eau
S Saîn,
s.
m. Graisse de porc fon-
due.
Saràp, Séic,
s.
s.
loc Quel crampon
!
sac.
SÔLi (marchàr, loc. Marcher lentement, avec précaution (idem H'"-
m.
sambuquiér au
Ubaye).
(v.
So'uara,
Selibànda,
s. f.
Senselîns,
s.
m.
p. (v. sinsduns
au
Subreteàrra SuÉiA,
SiNiscLÉT,
S.
Semelle en bois pour
/es, loc. 11 est
mort.
Lieu d'aisance.
s. f.
m. Taupe.
Tan fa-tan ba, loc. Qui dépense mesure qu'il gagne. m. Ti'anchée,
Tarîar,
s.
Telhàr,
v. n. (v. s.
s. f.
galoches.
Grand nombTe.
Voc).
Voc).
(que,
!
m. Petit
Voc).
TiMOUN,
SiNSA
m.
à
fossé.
telhdusau Voc).
(v.
cumàngle au
Torcha
(bo'uana,
s. f.
Bonne nour-
riture.
Toumbàia, Travéts,
s.
s. f.
m.
Affluence. p. (v. peitraléts au
Voc). Trempa,
s. f.
Piquette.
175
BASSE-UBAYE
Tkevàr,
V. n.
Fréquenter, parcou-
Trulhèiras,
me
rir.
Tbiàcla,
s. f.
Mauvais
s. f. p.
TuissERÈLLA,
vin.
Vin de deuxiè-
pressée. S. f.
Accès de toux.
Truél, s. m. (Laverc.)(v. toumbarèou au Voc).
UissÉT,
m. Petite porte
s.
;
ton-
neau.
ValàMbhe, adv. En Veàra,
s. f.
Véna,
train.
Bande.
Vearpatà, àia, adj. Vermoulu. VeXhses, Veissèou,
s. s.
m.
s. f.
ViGÎLiA,
s.
ViRouLEÀH,
VôouTA,
p. Gi'imaces.
Gousse. f.
s. f.
au Voc).
(v. ciréta
V. n.
Tournailler.
Moment un peu long.
m. Tonneau.
Prière de Jean
MARTEL, du
Lauzet, qui sent un peu le fagot
Bouén Dièou, bouén Dièou, léou siéou vouéstre,
Vous Sabè
sià
miéou.
lou bougre que siéou.
Me vôou cougeà moucô-t-adiéou ;
:
LANGUE DU TERROIR NOMS DES PROPRIETES
231 Sobriquets de familles.
46 Sobriquets et gentilés des hameaux.
ABREVIATIONS
— Commune de Barcelonnette. — d'Enchastrayes. — de Faucon. F"" — Je Jausiers, — de Saint-Pons. S'-Pons — de les Tliuiles. Th«« — d'Uvernet. Uv*' — Bâtiment rural. Bât. rur. — Bois futaie. B. — Bois B. — Teri-e labourable. Lab. — Lieu habité. Leur nom est en Lieu hab. Mont. past. — Montagne pastorale. — Pâturage. Pât. Btte
Ench^*
id.
jiera
\^^
id.
id. id.
id.
fut.
taillis.
tail.
T. cuit.
Vag. p.
— Terre cultivée.
— Vague. — Pour, lorsqu'à donné par
F.
caractère gras.
Arnaud et G. Morin.
— Le
la
suite
d'un
nom
le cadastre, est ajouté le
langage de
la vallée
propre erroné,
nom
de Barcelonnette.
véritable.
12
.
LE LANGAGE DU TERROIR
AVANT-PROPOS En
1887, devant la pénurie de documents intimes anciens, espérant
retrouver
d'âme de nos ancêtres dans la vieille langue du terroir, un hiver à relever les noms des parcelles qui territoire du canton de Barcelonnette.
l'état
j'employai
composent
tout le
Je dépouillai ainsi les celles des huit
matrices
communes
voisines
:
cadastrales de Barcelonnette et Faucon, Saint-Pons, Jausiers, les
Thuiles, Enchastrayes, Fours et Uvernet.
Ces matrices datent de 1833
à
1844 seulement; mais en
les
compa-
rant avec soin aux livres terriers antérieurs de 1804, 1757, 1702, 1640, je constatai qu'au point de n'était
que
la
vue des noms des parcelles, chaque
copie de celui qui
le
précédait
livre
*
Par suite de l'ignorance ou des prétentions
littéraires des copistes,
xvi' siècle, la communauté de Barcelone comprenait, outre Barcelonnette, Faucon, Enchastrayes, Fours, Uvernet, SaintPons et les Thuiles, les communes dEntraunes et Saint-Martin d'Entraunes, dans le haut Var. Avant leur séparation qui eut lieu en 1575, il n'y avait qu'un seul livre terrier, où toutes les propriétés étaient allivrées 400 livres de 25 sous chaque, soit 10.000 sous de 16 deniers chaque. La communauté de Barcelone ayant été Adroit-Faucon, IIubac-Faucon, Adroit-Droulha divisée en quatre quartiers (Saint-Pons), et Hubac de Droulha (Uvernet), chaque quartier eut son livre terrier, établi aux frais et par les soins du quartier. Ces livres ont été refaits en 1640 « à cause des orages de guerre et de la contagion universelle qui ont régné en ce pays*. » Ces livres ont dû être refaits avant la fin du xvii* siècle dans toutes les communautés de la vallée, sauf Méolans et Saint-Paul. En effet, lorsque le 15 janvier 1702, 'Victor-Amédée II, duc de Savoie, pour arrivera la péréquation de l'impôt foncier dans ses États, fit mesurer et estimer à ses frais les territoires des diverses communautés de la Comté de Nice, et ordonna à chaque communauté de refaire son cadastre, l'Intendant général Mallarede, de Nice, autorisa les communautés de 1.
les 7
Jusqu'à
la fin
du
communes de
:
*
Celui du quartier Hubac- Droulha est au greffe du tribunal de Barcelonnette.
179
LANGUE DU TERROIR
noms
quelques
un peu
s'étaient
complètement changé.
altérés,
mais
aucun
ne peut en être autrement
Il
;
le
n'avait
nom
été
d'une
propriété se transmet intact par tradition dans la famille qui la possède,
Du
ou à l'acquéreur en cas de vente. reste, la refonte
d'un livre terrier était une grosse dépense pour
ces pauvres cultivateurs (celle de 1640 avait coûté 400 pistoles de 10
on ne
livres), et
la faisait
que
lorsqu'il
tombait de vétusté et que
les
trop nombreuses mutations de propriétaires accomplies depuis une
cinquantaine d'années rendaient
On
le
les
recherches presque impossibles.
remettait alors à jour, au point de vue de l'attribution à chaque
propriétaire des parcelles qu'il possédait, mais sans toucher aux
noms
de ces parcelles, qui étaient fidèlement recopiés de siècle en
Tout
siècle.
ce qui tient à la propriété foncière y est fortement enraciné et subsiste tant qu'il n'y a pas eu de longues interruptions dans sa possession.
Même lui,
dans l'ordre politique ce qui immuable.
D'après celone de il
l'article
se rattache
13 des capitulations de la
1663, pour
être
membre du
sol reste,
comme
communauté de Barcommunauté
conseil de la
posséder pour 6 sous et quart de registre des terres de
fallait
communauté
allivrées 10.000 sous
10.08*2 hectares, les six
sous et quart de registre correspondaient à
être curiale sous l'empire
ô""*
romain
25 jugera, de 25 ares, 27 centiares, l'ist-ce
la
de registre. L'ensemble s'élevant à
6 hectares, 30 ares, 12 centiares
Pour
au
une simple coïncidence
?
il
fallait
la
12''*
posséder au moins 6^» 31^*
soit
ou bien
30*
75'"''
règle romaine a-t-elle
la vallée, sauf deux, à se servir des bases des anciens cadastre», « qu'ils ont riMiouvelés depuis peu «.Quand à Méolans et à Sainl-Paul, comme il n'y avait pas de ca'lastres sur lesquels on puisse se régler, il ordonna que chaque particulier ferait faire ses mesures à ses frais et dépens par les gens choisis par la communauté. la plupart des communautés, ou aux archives des Bouches-du-Rhône (B. 1011, 1015, 1017, 1018). Le 1" octobre 1739 une ordonnance de M. le premier Président et intendant de Provence enjoignit aux communautés de procéder à la confection des nouveaux livres terriers. Celles-ci reculèrent le plus possible cette grosse dépense, s'élevant pour un seul quartier à 1.600 livres, et ne s'exécutèrent qu'en 1757 et 1763. Ces livres terriers sont conservés dans les mairies des communes de Barcelonnette,
Ces cadastres sont conservés dans
Uvernet, Enchastrayes et Faucon. Après la création des communes actuelles, les livres terriers ont été refaits de 1791 à 1795, et n'ont été remplacés que par le cadastre actuel, accompagné du plan cadastral qui n'existait pas auparavant, et où les parcelles sont numérotée par section, tandis que sur les anciens livres terriers elles étaient portées à 1 article de chaque propriétaire, avec une désignation bien vague et la contenance.
AVANT-PROPOS
180 vécu une quinzaine de générations
On
?
siècles, c'est-à-dire
ne peut
le dire,
pendant une soixantaine de
pas plus qu'on ne peut fixer l'origine
remonte à l'époque romaine les noms des parcelles de notre cadastre remontent à la plus haute antiquité et forment la langue du terroir de nos ancêtres. Que nous apprendra-t-elle ? Le rigide commandant qui, par horreur des saints fort peu militaires du calendrier, appela son premier fils Quiqui, le second Riquiqui, le
du premier cadastre,
qui,
peut-être,
;
mais ce que l'on peut affirmer, c'est que
troisième Triquiqui
noms romanesques
farouche républicain qui
le
;
Brutus, des Cassius
;
la
fait
des siens
sentimentale mère qui affuble ses d'Isaure, de
d'Attala,
des des
filles
Mireille, laissent deviner
leur état d'âme.
effet,
du rude cultivateur qui les a faite, leur a donné le nom 103 noms suffisent aux parcelles de la
Bacelonnette,
intercalée entre celles de Saint-Pons au
Les terres défrichées sont
les enfants
mises en culture, et c'est bien
En
qui lui plaisait.
commune de
lui qui,
tâche
couchant, et de Faucon au levant. Ces deux dernières emploient,
première 259 noms nouveaux, et parcelles de leur
communes,
31
territoire.
seulement se retrouvent dans deux d'entre
désignations sont bien
dont
elles
mon
elles.
Ces
l'œuvre personnelle des premiers habitants,
doivent nous révéler
Tel était
la
seconde 142, pour désigner les Sur 504 noms employés par ces trois la
l'état
d'âme.
espoir en relevant les 1.952
noms qui
leur ont suffi à
désigner les 26 956 hectares du territoire du canton de Barcelonnette,
non compris
la
Condamine-Chatelard.
romanesques nos ancêtres; sur 1.952 noms, pas un seul qui rappelle une légende, un être surnaturel. Je me figure qu'en Bretagne il y en aurait eu plusieurs centaines. Ici, pas la moindre trace d'imagination des noms terre à terre, pratiques, tirés de la forme du champ, de son exposition, de son état d'humidité ou de sécheresse, de la composition du sol, des plantes ou des arbres qui y poussent, en un mot de ses qualités physiques seulement rarement un peu de moquerie, touchante chez les pauvres gens la gran pèça, désignant un lopin de quelques mètres. Certes,
ils
n'étaient pas des
;
;
:
Les surnoms donnés aux familles, et dont je publie
la liste,
remontent
à une très haute antiquité. Les familles, très prolifiques, se perpétuent sur le sol
où
elles
sont enracinées
;
à peine
si
quatre sur cent ont été intro-
LANGUE DU TERROIR duites pendant le xix® siècle, dans ces huit
celonnette
;
les
autres
noms
181
communes du canton de Bar-
se retrouvent
presque tous dans
les
cadastres de 1640, et dans les répertoires des notaires antérieurs à cette
époque. 11 en est de même des surnoms des familles, plus couramment employés que les noms et qui se perpétuent avec eux. Ces surnoms étaient une nécessité dans un pays où des familles du même nom, se pressaient dans des hameaux qui portent aussi le même nom, ce qui montre à l'origine que la famille élargie en clan a fondé elle-même le hameau dont elle avait défriché le territoire. Dans la seule commune de Fours, nous avons les hameaux nommés :
le
Villard-des-Arnauds,
les
Goins,
les
Maurels,
Dauriers, les Juans, les Gaillards, les Bêlions
les
Ricauds, les
autant de familles
qui s'y sont implantées, perpétuées, multipliées, et dont les branches
ont dû se distinguer par un surnom qui était
le vrai
nom
de chaque
famille nouvelle, et qu'on employait toujours dans les actes publics.
commission du grand sceau du 30 may 1743, adressée Grâce de Dieu, Roy de France et de Navarre, comte de Provence, Forcalquier et terres adjacentes, à son féal et amé Jean Manuel Casquoï d'Enchastrayes, le nommant consul de la Communauté de Barcelonne, quartier d'Hubac-Faucon. Cette famille Manuel existe toujours à Enchastrayes, et porte le même surnom. Je possède
la
par Louis, par
la
Que nous
disent ces surnoms qui sont bien de création autochtone ? Sur 328 surnoms il n'y en a pas trois méchants. Le montagnard est prudent il sait combien un surnom méchant est pénible à porter par une famille, entraîne de rancœurs, de haines, de vengeances, et il s'en ;
abstient
;
tout au plus quelques plaisanteries innocentes
:
Pissa-prin^
Jap'a Vàouba, Branda-heàssas, et c'est tout.
Après avoir
tiré,
de ce long et fastidieux travail, ces déductions qui
tiennenten quelques lignes, j'aurais laissé dormir cette liste de noms dans
quand M. Paul Meyer, à qui je la montrais, m'assura un certain intérêt, et je l'ajoute au vocabulaire Barcelonais, qui, sans elle, serait du reste incomplet.
mes
cartons,
qu'elle pouvait avoir
F. A.
182
LANGUE DU TERROIR
COMMUNES Abàs (Bàouma d'. Âbàs (Villar d\ Abat (Blachàssa d'. Abriés (l'adretch
Achàoud Achét
T. cuit., vag., pât.
d'.
(r. p. la
chaoup.
Fours.
Village.
Fours.
Bois
Id.
taillis.
Pâture.
Jausiers.
Labour.
Id.
Lab., bois.
S'- Pons.
Aco-de-Janét.
T. cuit.
Les Thuiles.
Adous (Aigua d'. Adrechàssas (las.
Vague, pât. Vague.
Uvernet.
Adrechôun
T. cuit.
Barcelonnette.
T. cuit., vague.
Fours Enche*
Labour. Labour, pré.
les Th«'.
(r.
Adrétch
(1.
(T.
Adrétch-de-souchôun. Afatouliér
(1',
Afatouiérs (lous.
T. cuit.
Âgneliérs (lous.
Hameau,
Foui's.
—
Th" — B"« — — J'e" — Uv».
Enchastrayes. Uv*'.
pré, bât.
Jicr»
—
Uv«».
rur.
Agrenàsses (lous Agulhiér (1'.
T. cuit., vague.
Fours.
T. cuit, vague.
Th"»
— B"e —
Jiers
Aiàrt (pra
d',
Aiàssa (coua
p. aliàrt. d'.
Aigla (champ de
Àigla (séare de
1'.
1'.
Pré.
Thuiles.
Pré.
Uvernet.
Lab.
Ench«».
Lab., vague.
Jiers
Ailhàous (lous. Airas (las.
Labour.
S'-Pons.
Id.
Ench".
Aisséta (T,
T. cuit.
Ajàstres (lous.
T. cuit.
Faucon. Fours.
Alàris (lous.
Maison, pré.
Uv-'t.
Aleiér
Lab., maison.
S'-Pons.
Bois
Uv«'.
(1'.
Aléta (bouesc d'
Allemàgna (1'. Allemàn (valloun de
AUemàns
(lous.
Alhoun (couesta Alôi (clôt
d'.
d'.
taillis.
Vague, 1'.
ter. lab.
T. cuit., vag., pré.
F°°.
Hameau.
gtte
Lab., aride.
Jiers
T. cuit.
Alôis (lous.
Lieuhab.pré,
Amàtas
Pré
pât.,
Faucon UV'.
bâtim. rur. (las.
St-Pons
_ Fours.
Id.
J'e".
—
Uv**.
—
LANGUE DU TERROIR NOMS
183
LANGUE DU TERROIR
184
COMMUNES
NATURE
Àspres
(lous.
Atatiér
(1'.
Atràch (clouét
Avalàncha
Bachàs.
(1'.
Pré.
1'.
Th«'*.
Lab., vague.
S'-Pons
Pré, pâture.
Uv«'.
Vague
Th«^
et bois.
— Ench«s _
Fo».
LANGUE DU TERROIR
LANGUE DU TERROIR
186 NOMS
LANGUE DU TERROIR NOMS
187
LANGUE DU TERROIR
188 NOMS
LANGUE DU TERROIR NOMS
189
LANGUE DU TERROIR
190
NOMS
LANGUE DU TERROIR NATURE
NOMS Carrellera.
T. cuit, vague.
Carrela
Id.,
(la.
191 COMMUNES S'-Pons. Uv«t.
id.
Cartounàl.
Pré, mélèzes.
Ench^s.
Cas (la. Cassas (las.
Vague.
Jiers
T. cuit., pât.
Fours.
Cassirôlas.
Lab., vague.
Ench^^
Castelàna, Chastelàna.
Labour.
S'-Pons.
_
Fours.
Catina.
Pré, vague.
Enche*.
Catinàs.
T. cuit., vague.
B"".
S'-Pons
Catôia.
Id.,
Catroun.
Ter. lab., vag.
Jiers
Cattàn.
T. cuit., vague.
pon
S'-Pons. pon
id.
Cavalàn.
Id.,
Cavalàs.
T. cuit.
Cavllha.
Bois.
les
Céa
Pré.
Jiers^
Pré, mélèzes. Labour.
Ench'"\
Cerisier (lou.
Cèrtas.
Lab., vague.
Id.
Cerviéra.
Hameau,
Id.
(la).
Cèllas (las.
id.
pré, pât.,
— Fours.
Th".
S'-Pons
— Fours.
vague.
Chabànas.
Vague.
S»-Pons.
Chai)àous (lous.
Pré.
Jiers
Labour.
Id.
Lab., pré.
Id.
Chàbe. Chabèrts (lous. Chabot. Chaboutouns (lous. Chàbra (pra. Chàbra fuélha. Chabrànda. Chabrié (riba de. Chabriéra (riba de. Chafrét ou Cliassét.
—
Ter. lab.
Id.
Pâture.
Ench''*.
Pré boisé.
Id.
T. cuit.
Fours.
Ter. labour.
Jier»
Lab., bois
taillis.
Fours
_ PourS.
Ench«^
T. cuit., vague.
L'v«i.
Id.,
Chàis (lous,
T. cuit., vague.
Ench". pon Fours
Chài
Labour, vague. Lab., vague.
Jiers
(lou.
Chàix.
id.
—
S'-Pons—
(la.
Hameau.
St-Pons.
(la.
Id.
Jiers_
Chalarèta.
T. cuit.
les Th"*.
Chalenchàbra.
Id.
Id.
Ghalouns
Hameau.
Fours.
Chalàncha Chalanéta
(lous.
— J'*".
—J
J'"".
'«'».
192
LANGUE DU TERROIR NOMS
LANGUE DU TERROIR NATURE
NOMS
Chàoup
Maison,
(la.
193
t.
COMMUNES cuit.,
gtte
prés, bois.
Chaourànt. Chaourenéta Chaourét.
(la.
Maison.
Enche*.
T. cuit.
Uv«'.
Vague.
Ench«s.
Chaouriéra.
T. cuit.
Uv«i.
Chàous.
Pré, pât.
Jiers
Chàoiissa (hàouta-bàssa.
Lab., vague.
Ench"».
Chaoussàlhas.
Id.,
Si-Pons.
Ghaoussét (lou. Chaouvèns. Chaouvét.
T. cuit.
id.
Uv«t.
Id.
Vag.,
— pon — Uv«'.
Jiers
cuit.
t.
Chapeliers (lous. Chapellns (lous.
Hameau. Lab., pré, pât.
Ench'*.
Chapèlla
Pré.,
les Th«*
(la.
Uv«t.
cuit.
t.
—
B"«
—
F»"
Uv^t.
Chapèllas
(las.
Pât.,
t.
cuit., pré.
Btte
_
Fours.
Chapoun.
Maison.
Ench"'.
C^iarbouneiratà.
T. cuit.
les The».
("Jiarbouniéras.
Pât., bois, sapin.
Charéta.
Pré, vague.
Ench"»
Charità.
Lab., vague.
— Fours.
Charléssa.
T. cuit., maison.
Si-Pons. pon
Cliaroiissét.
Ter, lab.
Jiers.
Charnàs.
Pré.
Ench«».
Charniers (lous.
Ter. lab.
Jiers
Chàrpas
Pâture.
Fours.
T. cuit., vague.
Uye'.
Pâture. T. cuit.
Fours. pon Fours
Chasàls (lous.
Pré.
les Th'=^
Chasarét (grand, pichoun. Chaslouns (lous. Chassa lèbre.
Id.
Uv«t.
Labour.
Enche».
T. cuit., vague.
F°°.
(]hassarét (lou.
Id.
Uv«t.
Chastàn (clôt. Chastèl (lou.
Id., bois.
Id.
Vague.
pon_
Chastèl (darèire.
Labour.
Jiers.
Chastèou (lou. Chastèou Reinàrt. Chastèou Riquét.
Maisons, lab., pré.
Fours.
T. cuit., pât., bois.
Id.
Lab., vague.
S'-Pons.
(las,
Cliarpét.
Charpétas Charriera
F.
(las. (la.
Ahnaud et g. Morin.
— Le hngaje de
_
la vallée
— Ench<'^
de Barcelonnette.
13
LANGUE DU TERROIR
49i NOMS
LANGUE DU TERROIR NOMS
195
LANGUE DU TERROIR
196
COMMUNES
NATURE
NOMS
Uv«t.
Couesta bèlla.
Pré, vague.
Couestéta
T. cuit.
les
Id.
Jiers_
(la.
Couétri.
Couétta (la. Couéstas (cîma
Cougn
las.
Cougnàs Cougnàs Cougnét
Pâture, bois.
Uv«t.
T. cuit.
les
Pré,
(lou.
Th«^
bois, vague.
Th«^ Ench".
(pra.
Pré.
Fours.
(lou.
T. cuit.
les Thés
(lou.
Id.
gtte
Pâture.
Jiers_
de Muret.
Id
Gougnetouns (lous. Cougnéts (lous).
T. cuit., vague.
Id.
T. cuit.
les Thés
Cougnoula. Cogourbét.
Id.
Id.
Lab., pât., vague.
Ench«^
Cougourda. Cougourdàn.
Vague, pré.
les The«.
Lab., vague.
St-Pons.
Coùgue
Bois.
pon_
Pré.
Ench''^
Labour.
Uv«t.
(lou.
_
Cougulhoun. Couimiàn. Couis (lous.
T. cuit., pré.
F°°.
Couites (lous.
T. cuit.
les
Coulét (lou.
Mais., pré,
Couléts (lous.
T. cuit.
CouUn. Couloumbiér
T. cuit., pât., vag.
F°°.
Labour.
St-Pons.
t.
cuit.,
vague.
(lou.
Couit (lou.
Id.
Coumba
L.
(la.
Btte
J'6'*.
Fours.
Th" — Ench". — Ench" — Fours
— J'e".
Uv«^
les The«.
Enches. hab.,
cuit.,
pré,
t.
_ Fours — Uv«».
Btte
vague.
Coùmb' amàra.
T. cuit.
les Th"».
Coumbafôrd.
Pré.
Jiers^
Coumbàl (lou. Coumbalàs (lou. Goumbalét (lou. Coumbalôt (lou.
T. cuit., vague.
gtte
T. cuit.
Jiers
Lab., pré., aride.
S*-Pons
Lab.
Jiers_
Coumbalôta.
T. cuit.
Uv«».
Coumbàl viélh. Coumbàr (lou. Coumbéta (la. Coumbétas (las.
Bois.
les
Ravin,
Fours.
Vague.
les Thés
Pré, vague.
gtte
T. cuit.
les Thés.
Counadèlla.
— Ench".
pon
.
F"".
— Fours.
The^
_
Enches.
F""^
J'*".
LANGUE DU TERROIR NOMS
197
LANGUE DU TKRROlR
198 NOMS
NATURE
COMMUNES Jiers
Creissànt,
Ter. lab.
Cremàia (la. Cremàias (las. Crès (lou.
Pré.
Ench«^
T. cul., pàt., vag.
Fours.
Id.,
Ench'=^
Cresènt.
T. cuit., vague.
p'on
Crespin (san.
Bois.
les Th«».
Crestoun.
T. cuit.
Id.
Crîde.
Aride.
F°°.
Cristoun.
ï. cuit.
les
(]roc (lou.
Pâture.
Fours.
Crômpa (la. Crômpas (las.
T. cuit., vag., pât.
\Jx<i
Pré, bois.
Fours. UV't Fours.
Crôta
id.
Bois.
(la.
Crôtas
id.,
T. cuit., bois, vag.
(las.
(a'otàs.
Th".
—
Fours
—
Pré, mélèzes.
Vague.
Id.
(Ilôts (lous.
T. cuit.
Uv'.
Croues (lous. Crouquéta (la. Crous (la.
T. cuit., vague.
B'"'
Bois
Fours.
taillis.
— Fours — Uv't.
T. cuit.
les ïh'-s
Ci'ousés (lous.
T. cuit., vague.
pon
Grouséta Croussét
(la.
Maison, vague.
Jicrs
(clôt.
Pâture.
S'-Pons.
_
Maison, pré.
Ench'*.
Grusquahelét.
Labour.
pon.
Cugulhiér.
Bois
Uv'''.
Crùpias
(las.
Cugulhouns
(lous.
Cugurét. Cug-ulet.
taillis.
Pâture.
Fours. Jiers
Id.
Culàlta
(la.
Montagne. Pré, maison.
Culotta
(la.
Lab., vague.
Gumené
(lou.
(la.
Cùrnias
(las.
Dagàs. (pra.
Dalàis (lous.
— Fours —
J3Ue_
Ench".
T. cuit
P'ours.
Id.
lesTh*-»—
Pré, pât., vague.
Ench''^
Lab., vague.
Dagàssa.
Dàgua
B"''.
P'on
(à-otôt.
Cura
—
F"».
Uv
'.
LANGUE DU TERROIR NOMS Dali et Dàlis.
Dastous (champ. Dastrous (champ. Dariéi (pra.
Dàvids (lous. Daviliéns. '
Debàt
(lou.
Debrinèis.
Declanàia
Défend (lou. Defendùas (las). Degniéras. Délai.
Délai la vîa.
Délai
1
àigua.
Délai lou riou.
Demeléna (clôt. Demi setoùr. Dents (su
las.
Desdèri.
Despartîas
(las.
Dessoùbre
(lou.
Destréilh (lou.
Devéna
(clôt.
Devilhèn.
Doouphin
(riéou.
Doouriér.
Dôous (la. Dos d'àse. Dormàs. Doudàda. Doueviér (lou. Dounàia (la.
Douzouna Dràia
(la.
(la.
Draiéta.
Drapoun
(seàre.
Droulhéta.
Duc
(clôt
Durànda.
dôou.
NATURE
199
LANGUE DU TERROIR
200
NOMS
LANGUE DU TERROIR NOMS Esclave
(r.
Esclezla
(1*.
Escoubas
(las.
Escoulouira.
Escoumbétas Escoundàias Esculéta
(las. (las.
Esininjaout.
Esparcétas
(las.
Esparcelhoun Espariét
(1'.
(T.
Esperànd
NATURE
COMMUNES
Labour.
Enche».
Pré.
les
Ter. lab.
Jiers_
Id.
Ench"
T. cuit., vague.
Uv«'.
Vague.
Th".
— Uv«'.
Fours.
Pré, bois,
(r.
201
vague.
les Th«s.
Ter, lab.
Id.
T. cuit.
les
Lab. pàt.
S'-Pons
Bois, vague, pré.
Fours.
Th".
T. cuit., vague.
Id.
Espitalèris.
Pré,
B"«.
Esprit (pra.
Pré.
S»-Pons.
Esprit (lou sànt.
Bois, vag., grange.
les Th««
Establàs
Bâtiment.
Fon
Pré, vague.
Uv«'.
(T.
(1'.
Estachét.
Estamenàia
t.
cuit.
— F°», _ les Th«^
Pré.
Fours.
Lab., pré.
Jiers_
Estànclî (T.
T. cuit., vague.
les
Estàncha
Vague.
(1'.
Estagnouél.
(F.
— Fours.
Th".
T. cuit., pré.
_ Fon _ S'-Pons — J'"* — Uv^K Id. — F°n.
T. cuit.
Uv«i.
Btte
Ench«*
Estànchoun Estarét
(1'.
(T.
Esterniou
(1'.
Estève.
Estrèch
Estréou
(1'.
(r.
Estrilliéra.
Estrilhoun
(1'.
Estrucàia.
Evésque(pont
Fours.
Lab., bruyère.
S'-Pons.
Vague. Labour, pré,
(1'.
Estreiéra
Id.
d'.
pât.
Id.
T. cuit., vague.
Fours.
Lab., vague.
Jiers_
Vague.
Id.
T. cuit., vague.
Uv't
Pré, bois.
Jiers.
— les Th"
Fàbre.
T. cuit., vague.
gtte
Fàbre (clôt doou. Fàbres (lous.
T. cuit.
les
Th«^
Id.
Id.
— J'^'^
F°".
LANGUE DU TERROIR
202 NOMS
203
LANGUE DU TERROIR COMMUNES
NATURE Btte
Toucounèti.
T. cuit.
Fouén sainéta. Fouén tearàssas. Fouént (clôt la.
Maison, lab.
S'-Pons.
Lab., vague.
Jiprs_
Maison,
les
Foulia
T. cuit., vague.
(la.
t.
cuit.
Th«^
F°".
Th«^
Fountairèr (lou.
T. cuit.
les
Fountanil.
Lab., vague.
Jiers_
Fouiitaràcha.
T. cuit., vague.
les Th*^*.
Founlarrâssa.
Id.,
Jiers_
Founlàssa
id.
— F"".
Labour, vague.
S'-Pons
F'ounthas.
T.cult.,pàt., grav.
Fours.
F'ountétes:
T. cuit.
les Th''«.
Founza
Pré.
XJvet
Près, bois.
Fours.
Maisons.
Ench«*.
(la.
(la.
Foupiii (clôt.
Fouràchas
ou Flourà-
(las
— Fours —
chas. Fo\i relia (la.
Vague.
Fours.
Fourèst hàout. Fouiia (la.
Lieu hab.
Jiers
Lab., vague.
S'-Pons.
Fournelàia
T. cuit.
F°°.
Fournelàs (lou.
T. cuit., pâture.
Ench"*.
Foiirnés (lou.
Rochers, vag.
Fours.
Fourniéra
Hameau.
Uv'i.
Four
(la.
(la.
(la.
Fourtùna
Fràcha
(la.
(la.
Frachàssas Fràicha
(las.
Franceliéra
Labour.
S'-Pons.
T. cuit., bois.
les Th<"«.
Hameau.
S^-Pons
Lab., vague.
Id.
Id.,
(la.
Fràichas.
F"".
id.
Ench'"*
—
— Fours.
Lab., pré.
S'-Pons.
Bois futaie.
Uv"*.
S'-Pons
Frandari.
Labour. Lab., vague. Maison, pré, pât.
Frandroun.
Lab., bois.
S'-Pons.
Frandrùt.
Lab., bois, vague.
Ench«*.
Franduél.
Labour.
Ench«s.
Fràta
Vague. T. cuit.
S'-Pons. pon
(la.
Franceliéras.
Francessàn.
(la,
Fi'atin.
Fràtres (lous.
Fréichiguiéra Freissinét.
(la.
J'""'"'.
—
Id.
Uv'.
Lab., vague.
Ench«».
T. cuit
Fours.
Vague.
S'-Pons.
Uv'.
B'
LANGUE DU TERROIR
204 NOMS
LANGUE DU TERROIR NOMS
205
LANGUE DU TERROIR
206 NOMS
LANGUE DU TERROIR NOMS
207
LANGUE DU TERROIR
208
NATUnE Heissàpa
COMMUNES
— Fours,
Uv^'
Bois.
(T.
Herbéttas.
T. cuit., vague.
les Th««,
Herlàt.
T. cuit., pré.
Jiers_
Hermàs (T. Hermassoun
(1.
Pré.
gtte
kl.
Id.
F°°.
—
F°".
Hiéra (sus ï.
Labour,
Mômes
(lous.
T. cuit.
les
Th".
Houért
(r.
Id.
Id.
—
Uv«'.
pi'é.
F<"i
—
Fours
— Uv*^
Jiers
Hoùras (pra
Vague.
Uv^t.
Hourtéts (lous.
Lab., vague.
Jiers_
Ilouspitàou (grand.
Pré.
Ilubàc
Vag. ,pré.,
las.
(r.
Hubàcs (lous. Hubagàs (T. Hubaguét.
Hubagous (T. Hubaguét (1'.
Pâture, vague.
— Ench". — Fours — F"". Id. — Fours.
T. cuit., bois.
Uv«t.
Vague, pât. Labour, vague.
Id.
T. cuit., pré.
Fon
Id.
t.
cuit.
Bttc
Id.
_ Fours.
Incùlts (lous.
T. cuit.
F°°.
Indéssa
Pré.
Ench^».
(T.
Inviôla (F.
T. cuit.
Iscla(l'.
Bois
Isclétta (r.
Isnàrdas
(las.
Jabèrt.
Jacéts (lous.
Jacomàrt. Jacquétta
Jiers
T. cuit.
gîte
Jiers
T. cuit., vague.
F°°.
Pré, vague.
Jacét (lou.
(la.
Jàia (riva.
Jalàs (lous.
F°*. gtte
taillis,
vag.
F""
^ pon
Uv^*. Jiers
LANGUE DU TERROIR NOMS
209
LANGUE DU TEKROIR
210 NOMS
LANGUE DU TERROIR NOMS
211
LAÎSGUE DU TERROIR
212 NOMS
LAiNGUE DU TERROIR
213
NATURE
Malùna
COMMUNES
Hameau.
(la.
Uv«i.
Mandèissa.
Bois, vague.
Id.
Manual. Maniera
Pré.
Jiers
Màoura
Lab., vague.
(la.
(la-las
Maouialiéra
Màouras.
Hameau,
S'-Pons.
cuit.
t.
Ter. cuit.
la.
_ pon _ Uv«' — FourS.
Rite
Ench'=**.
Maoureàl.
Id.
F°°.
Maourîn.
T. cuit., maison.
Btt.
Maoïirinas.
T. cuit.
Blte
Marbouésc.
Hameau.
Fours,
Maigaiita (fouént de.
Pré.
les
Màrg-ue (lou.
T. cuit., vag., mai-
pon
Maiidôna fclol de. Marin (pia. Marmét. Marquét. Marquél (pra.
Pâture.
Uv«'.
Pré, pâture.
Id.
T. cuit., pré.
Marquisas
Maison,
_
Jiers
_
Th".
son.
(las.
Labour, vague.
Uv't.
Pré.
les Th-^ t.
cuit.,
—
F"".
oseraie, pré.
Marrêl
(la.
Labour.
Ench".
Maison, pré.
Id.
Pré.
Jiprs
Marrét (seàre. Marrulàn. Màrse (lou.
T. cuit., vague.
Fours.
Martel, Marteloùu.
T. cuit., vague.
pon
Martin (clôt do.
T. cuit.
les
Martinet (lou. Martins (lous. Màrtra (champ de
Lieu hab.
Jiers^
Maison,
Lab., pré, vague.
.Martràl.
Labour.
t.
cuit.
Jie'»
Th«\
les Th"".
S'-Pons.
pon
Martràtes.
Pré.
Marzabî.
Vague.
Fours.
Màs
Lab., vague.
Ench•'^
(lou.
Mascaroun.
Masqua (champ de
la.
Pâture.
Fours.
Labour.
S«-Pons.
Massapàns.
T. cuit.
Uv«'.
Matràs.
T. cuit., bois, pât.
les
Mats
Maisons.
Jiers
Id.
(lous.
Th«^
Mazarîn (pra.
Pré, bois.
Mazèl (pra.
Pré, pât., vag.
Fours.
Méa
Pré, pât., vag.
Uv«'.
(pra de.
Jiers
les
Th«^
LANGUE DU TERROIR
214 NOMS
LANGUE DU TERROIR NOMS
245
NATURE
COMMUNES
Miràlha.
T. cuit., vague.
Uv«'.
Miralhét.
Labour.
Jiers
Miniéras.
Maison.
Miravàl.
Maisons,
Mois (lous. Mol (champ. Mouéra (pra la. Mouért de l'àse
Hameau.
Uv<".
Lab., vague.
St-Pons.
Pâture, vague.
Fours.
Mouissiér
(la.
(lou.
Mouissoun
touîssa de.
t.
cuit.
les Th««.
Bois, pât.,t. cuit.
Id.
T. cuit.
Uv«'.
Taillis.
Ench'*.
Moulanés. Moulin (lou.
Hameau.
Uv'.
Gravier.
les Th*-*
Moulinas.
Id.
UyoA
Moundeinoun.
Lab., bois.
S'-Pons
Moundduns
Hameau.
Uv«.
(la
(lous.
Moun<^ét.
Moourin
(lou clôt de.
— B"e _ _ les xh".
T. cuit., bois.
Fours.
Pré.
les Th<s.
Mouràilhes.
Pâture.
St-Pons.
Mourevét.
T. cuit., pré.
Uv«i.
Mourllha
(pra.
Mourina (la. Mourinas (las. Mourinoun. Mourjuan. Mourreliéra
Pré.
Ench'*.
Labour. Labour, pâture.
Id.
T. cuit.
F'ours.
Hameau.
Uv"'.
Pré, pâture.
Ench"".
Mourres (pra das. Mousson n s (champ de.
Pré.
S'- Pons.
Pré boisé.
Uv'.
Moutétta.
Lab., vague.
S'-Pons.
(la.
Moutiéra
(la.
Mont. past.
Fours.
Mouto\in
(pi'a.
Pré.
les
Murât (cougnét de.
Id.
Jiers
Musèlla.
T. cuit.
Uv'.
Murél (cougnet de.
Vague, pât. Maison, lab., pré. Vague, t. cuit.
Jiers
Vague.
Jiers
Murétta Muréttas
Mutin
(la.
(las.
(fort.
Th«^
les Th''^
— Enche».
Fours.
LANGUE DU TERROIR
246
N COMMUNES
NATURE
NOMS Nài (lou. Nài (champ dôou.
T. cuit., vague.
— Uv«'. les Th«s — Fours.
T. cuit.
les
Nàiges.
Lab., vague.
Ench".
Nais (lous.
Pré,
Btte
Nachàn
Jiers
T. lab.
(clôt.
cuit.
t.
The^
_
jiers
S'-Pons
_
Nàougiér.
Labour, pâture.
St-Pons.
Naréts
T. cuit.
les Th'".
(clots.
Nasdôou
Rocher.
Fours,
Nègre (champ.
T. cuit.
les
Negréou.
Lab., bois, pât.
S'-Pons.
prèire.
Th".
Neijàssas.
Pré.
Nibloun.
Labour.
Id.
Niera
Labour.
Ench^».
(la.
Nieras
(las.
Nitas
(las.
Nôou
(pra.
Noouplànas.
Rochers.
Fours.
Lab., pâture.
Jiers
Vague.
les
Pré.
Id.
N6ras(las.
Maison.
Nougiérs (lous.
Vag.,
Nouréngeas
Pât., vag.,
(las.
Th"\
Ench"*. cuit., bois.
t.
—
Ench*-*.
t.
cuit.,
les Th»-*
—
F«°.
les Th-^^
bois.
Oreouns (lous. Ouért (r. Oùlas (seàre das. Ouliva (teâra d'.
Oûme
(r.
(1'.
(r.
Outour (pra. Ouvésque (1'.
1'.
Id.
id.
— B"«. — Fours. les Th*^ — Fours. les Th«^
Uv"'
Pâture. t.
Th".
S'-Pons.
Lab., vague.
Pré,
(1'.
Ours (pra de Ourtoun (1'.
_ Ench«s.
Btte
les
cuit.
t.
Pât., vag., ravin.
(1'.
Ouragnoun
Oustalét
Bois,
Id.,
Oupilhoun Ouratôri
Ench^s.
Pré. T. cuit.
cuit.
Pré, bois.
Uv^'
T. cuit., jardin.
Btte
Pât., pré,
F°°.
t.
cuit.
T. cuit. Id.
pon_
— Fours. — Fours.
F°°
LANGUE
NOMS
DL
TERKOIR
217
LANGUE DU TERROIR
218 NOMS
LANGUE DU TERROIR NOMS
219
LA^GUE DU TEKROIR
220 NOMS
NATUUE
COMMUNES
— les Th«^ Th--^ — St-Pons.
Pibou (lou. Pichoun (pra. Pichouna (la. Piéou (grand.
ï. cuit.
S'-Pons
Pré.
les
Pré, pâture.
St-Pons.
Pré.
Id.
Picréssa.
Labour.
Jiers
— les Th''^
Pierre rouit.
Id.
Ench'»
Pigeounièr
Lab., pré.
Jiers
Lab., vague.
S'-Pons.
Id.,
Ench»^*.
Pignàssa
Pigoun
(lou.
(la.
(lou.
id.
Pilàte.
Labour.
Fours.
Pimaràs.
Pré.
les Th-'^
Pinaréas
Bois.
Id.
T. cuit., bois, pât.
les Th«»
T. cuit., bois.
Uv'i
Pinatèllas.
T. cuit., pât., vag.
S'-Pons.
Pinchinôis (lous.
T. cuit., vague.
Pinéa de Roussel.
Bois.
les
Piiiét (lou.
Lab., vag.
Ench'^'*.
Pinàs
(las.
(lou.
Pinatèlla
(la.
—
—
F<>°.
les The».
Th•^
Pis (lou.
Pré.
Jiers
Pissachàmp.
Labour.
S'-Pons.
Pissavîn.
Maison, vague.
Pissoun.
T. cuit., vag.
B"". pon
Ter. lab.
Jiers
Plaça d'àrmas.
Pâture, lab.
Uv*'.
Plais (lous.
T. cuit., pât.
Fours.
Plan (lou.
T. cuit., prés, vag.
Btie
Plancha
Ter. lab.
Jiers
Planet (lou. Plan de la crous.
Village.
Id.— Fours— J'"^
Maison,t. cuit, pât.
pon
Plantàia
Mais,, oser.,grav.,
Id.
Pistèrnas
(las.
(la.
(la.
— F'ours.
—
Fours
Jiers
pât.
Plantigoun.
Lab., vague.
Plàstra (pra de.
Vague,
Plàstras
Vag., pât., rocher.
les Th««.
Piastre (lou.
Pré, vague.
Enche^
Plat (pra.
Pré.
Id.
Platèl.
Vague.
Fours.
Pré, mélèzes.
Ench'=».
Id.
Poàges
(las.
(lous.
pât.
Jiers
Fours.
Pocha.
Pré, vag.
Pois (lous.
Id.
Id.
Pooutriérs (lous.
Lieu hab.
Jiers_
—
Uvet
LANGUE DU TERROIK NOMS
221
LANGUE DU TERROIR
222
COMMUNES
NATURK
NOMS Prèire (pra doou.
Pré.
Fours.
Prèire (clôt doou.
T. cuit.
les Th«''
Prèires (clôt das.
Pré.
Jiers
— Fours. _ B"«. —
Prèit (lou.
Pré.
les Th«=*
Prèits (lous.
Id.
S'-Pons.
Preniàs.
Maison,
Prima
Labour.
St-Pons
Id.
S'-Pons.
Id.
Ench««.
(teàra.
Prince.
Prioun.
Priounàs
(lou.
Priourà (lou. Prouvençàou. Pùi (lou. Puis (lous.
Punie
(la.
Purgatôri (lou. Pricatôri.
Quabét.
t.
cuit.
J''-'-\
F"".
— Ji"^
T. cuit., bois.
Hameau, bois, vag.
Id.
T. cuit.
Id.
Bois, pâture.
S'-Pons
T. cuit., bois.
Btte
Bois
taillis.
Ter. lab.
— Uv'. — Fours.
Fours.
Ench"
—
J''''^.
LANGUE DU TERROIR NOMS
223
LANGUE DU TERROIR
224 NOMS
LANGUE DU TERROIR NOMS
225
NATURE
COMMUNES
Ri SOU.
T. cuit., pat.
Rivet (lou.
ï. cuit.
les
Rôch
Id.
Rôchi.
Vague, rocher. Vague.
pon
Rôgou (champ.
T. lab.
Ench".
Ronùflou.
Id.
Uvet.
(lou.
Roqua
Th«^
Vague.
Fours.
Lab., bruyère.
Ench«s.
Vague, Vague.
les Th«*.
Roubieriérs.
Roubin.
Pâturage.
Id.
Roui/in (lou.
Ter. lab.
Jiers
Roubina
T. cuit., vag.
Btto
Roubiniérs (lou s.
T. cuit., maisons.
Enches.
Roucàs.
Lab., vag.
Jiers
Rouchàia et Rouchalha.
Pré boisé. Pré, maison.
(sus
la.
Roubàou. Ronbèit (clôt.
(la.
Rouchàs (lou. Rouchàs bagnà. Rouchàs de Michèou. Rouchàssa (la.
Ench"».
Id.
Bois. vag.
Id.
Maison,
t.
pon
cuit.
Fours
Id.
T. cuit., pré.
Rouécha
T. cuit.
S'-Pons.
Rouéchafèra.
Bergerie.
Jiers
Rouéchafrèra. Rouéia (la.
Pré,
T. cuit.
Rougiéra
T. cuil., vague.
Jiprs,
Bois,
les
(la.
t.
cuit., vag.
pon Uv<='.
Th". Ench".
Rougna (la. Rougnoun.
Id.,
Rouguiér.
T. cuit.
Fours.
Rouina Rouina
(la.
Pré, bois.
les
(pra.
Pré, mélèzes, vag.
Ench"^».
t.
cuit. id.
Th«^
Rouinas.
T. cuit., vag.
Fours.
Rouinéta.
Bois,
les Th«».
Rouitas
Lieu hab.
Jiers
Bois futaie.
Id.
(las.
Rouliéra
(la.
t.
cuit., pré.
Rouliérs.
Id.
Id.
Roullànd.
T. cuit., oseraie.
pon
Roumiér
Bruyère, vague.
Fours.
F.
(lou.
Arnaud et G. Monm.
— J'"".
Fours. pon
Vague, rocher.
Rouchouniéra. (la.
Uv*'
Th•^
Id.
cuit. t.
Fours.
Uv«t.
T. cuit.
Vag.,
_ pon _
Jiers
Pré.
Rouchassét. Roucliiuiéra.
cuit.
les
Rouchétta
(la.
t.
Le l&ngage de
la,
J'^f*.
vallée de Barcelonneite.
15
LANGUE DU TERROIR
226 NOMS
Roumins
(pras
NATURE
roumans
et pras.
Roumiou (lou. Roumouloun. Roundét (pra. Rounin (champ. Rouquiéts,
Rousét.
Rdussa
(la.
Roussel.
Rouset, roset
Roussdun. Roustanoun
(clol de.
Roustouloun.
Routas
(las.
Routta
(la.
Ruà
(la.
Ruàia (la. Rubiér (pra. Rupin (pi'a.
ilou.
227
LANGUE DU TERROIR COMMUNES
NATUBE
NOMS Saléa
(la.
T. cuit.
Btte __
Salas
(las.
Id.
pon
St-Pons.
T. cuit., vag.
Faucon.
T.cult.,vag., bois.
S*-Pons.
Sampettàn.
Vague.
Jiers
San Bastiàn. San Blài. San Flavi.
Lab., pré, vag.
Id.
Salouira.
Sambùou
(clol.
Pât., lab., vag.
Fours
Hameau.
Jiers_
— B"«.
Sanguinerétta.
Mont. past.
Fours.
Sanguinétta.
Id.
Id.
Ench«'^
Sània galhàrda.
Pré, mélèzes.
San Juaniér.
Id.
Fours.
San Lourôns. San Martin. San Medàr.
Hameau.
Jiers
T. cuit., vag.
les Th•'^
Pât., pré, vag.
Fours.
Sant'Aliér.
T. cuit.
Id.
Sant'Anna.
Id.
Jiers
Sàouma (la. Sàouma (lour margué Sàoumas ipra las.
Mont. past.
Fours.
Lab., vag.
Ench'«.
Pré boisé. Labour.
Uv'
de.
Sàoure.
Sàouse flou, ou Sàouze. Saoutoun. Saouvàn. Sapét (lou. Sarèis
(la.
Sarembrouns
(lous.
_
Fours.
FOUI'S.
—
les
Th«\
S'-Pons.
Hameau.
Encli*'*— J *''•».
Labour.
S'-Pons.
Bal., lab.
Id.
Bois lutaie.
Ench««
Pât., vag.
Fours.
Id.
Enche*.
Sarrét (lou.
T. cuit.
Sarrouliér.
T. cuil.,
Sartroun.
Ter. lab.
Jiers
Searànl.
Pâture.
Ench**.
Searàou.
Id.
Searàs (lou.
Bois, vag.
bruyère.
— les Th«« —
J'e>^.
Id.
les Th'^''—
Fours
—
F»"
—
Uv«'.
Seàre Bouréou.
Pâture.
Jiers
Seàre Brezés.
T. cuil., vag.
Id.
Seàre das Gadràns.
Pré.
Id.
Seàré das Beràouts. Seàre ^lou.
Lieu hab.
J'er«.
T. cuil., vag.
Bi'«_ Fours Ench^^
Seàre frèd.
Id.,
id.
B"«.
—
— lesTh"— Uv«'.
LANGUE DU TERROIR
228 NOMS Seàre
blàcha.
la
Seàre las trèinas.
Seàre meàns. Searét (lou.
Seàrp (clôt la. Sebeiràn (pra. Sebiéra
(la.
Séchas (las. Segoundarié. Seignàous (lous. Seignourié
(la.
Seil (clôt doou.
Seitoun
(lou.
Seitour.
Sèitre (clôt dôou. Seiziérs.
Sènsa (la. Serènta (la. Serint.
Serriéras
(las.
Sesiér (lou. Sesteiràia
(la.
Sestriéra.
Siblét (seâre.
Signourétta. Silèita (la.
Sistra (clôt de. Sivaiéra.
Sixt (san.
Sôlas
Soua
(las.
(sus la.
Soubeiràn (pra. Soucha (la. Souchiéra (la. Soufrainèra.
Souleiér (lou.
Soulélhabùou. Souleiôou.
Soumeniàrs.
Soumm. Sounaliéra (fouent.
NATURE
LANGUE DU TERROIR NOMS
229
LANGUE DU TERROIR
230 NOMS
LANGUE DU TKRROIR NOMS
231
232
LANGUE DU TERROIR NATURE
Truffîéra.
Truques. Turquiéra.
LANGUE DU TERROIR NOMS
233
SOBRIQUETS DE FAMILLE
SURNOMS
LANGUE SURNOMS
D[]
TERROIR
235
LANGUE DU TERROIR
236 SURNOMS
LANGUE DU TERROIR SURNOMS
237
238
LANGUE DU TERROIR SURNOMS
LANGUE DU TKRKOIR SUHNOMS
239
LANGUE DU TERROIR
240 SURNOMS
LANGUE DL TERROIR
SURNOMS
241
LANGUE DU TERROIR
242 SURNOMS
LANGUE DU TERROIR SURNOMS
243
LANGUE DU TERROIR
244 SUHNOMS
SOBRIQUETS DES HABITANTS DES COMiMUNES OU HAMEAUX
GENTILÉS Lous Barcinouléses.
Lous villandrôisés de Barcilouna.
On
dit aussi
:
Léoupa de vUa,
Moùre
singe de
museau
d'anguila,
Llcha-platèous,
Cùra-veissèous
Nôou sèous
cure-bassins,
;
Las Tèstas-grôssas de Meisoun-Meàna l^ous
Tumàns de Làrcha
Lous Chats de Certamussà;
douzaine,
Lous Fourestiers.
Lous Reinàrts de Sant-Oùrs
Lous Meirounéncs.
;
;
Lous Sant-Ourins.
;
Lous Gleizouléncs.
Lous Rimas das Gleizouélas Lous Pleissèous de Môourin
Lous Moourinéncs.
;
Lous Poutilhiérs de San-Paul
Lous San Pouléncs.
;
Lous Tournousquins.
;
Lous Infernéts dou Melezénc
Lous Banéts de Foulhouza
Lous Melezenquîns.
;
Lous Foulhouzéncs.
;
Lous Masquéts dou Chastelàrd Las Lichafrôias de Jôousier
Lous Chastelaréncs.
;
Lous Joousiéréncs.
;
Lous Coucha-Sàoumas de Gueiniér la
la
Lous Certamussàs.
Lous Chambéts de Meiroùna
Lous Strlssa-moùtas de
;
neuf sous
Lous Archéncs.
;
Lous Loups de Tournôus
d'anguille,
lèche-plat,
dougéna.
la
la ville,
Fràcha;
;
Lous Gueinieréncs. Lous Frachéncs.
Lous Esgarnatiàires de l'Hubàc;
Lous Hubacéncs.
Lous Trài-Souchas de Lans
Lous Lanséncs.
;
LANGUE DU TERROIR
246
GENTILÉS Lous Garda-clîàbras das Bouissouns Lous Bramàires de
Lous Culi-Pétas
la
d;is
Chalanétta
Davis
Lous Davisàns. Lous Saniéréncs.
;
Lous Enchastraiéncs.
;
Lous Dansàires de Sans-Pouéns
Lous Traficàns de Fours
La Vouratllha dou Coulét
Lous Fourniérs. Lous Baiasséncs.
;
Lous Goulétàns.
;
Lous Ghôoussets doou Villàrd la
Roussa
Lous
;
Lous Uvernoùges d'Uvernét Japàii-es
de
Màoura
la
Lous Uvernougés. Lous Moouréncs.
;
Lous Mangea-féges d'Alloués
Lous Alloussàrts.
;
Las Aiàssas.
;
Lous Bràndà-Beàssas de Revèl Lous Estubasseàs do Meoulàns
;
Lous Reveléncs.
;
Lous Meoulanséncs.
Lous Descoulanàs doou Loouzét
Lous Pista-pàouta de
la
Làousa
Lous Moueissilhouns d'Ubàia la
Lous Loouzetàns.
;
Lous Loousiérs.
;
Lous Pangouniérs de San-Vincèns
Lous Foutràous de
Lous Villard'abassés.
;
;
Lous Soufila-cèndre das Aias
;
Bréoula
Lous Breouléncs.
;
Lous Rima-Chàies de Pountis
las
Théoulas
Lous Roumoulounésés.
;
Lous Pountisséncs.
;
Lous Estrangla-chats dôou Martinet
Lous Leventis das Agnelièrs
Lous San Vincenéncs.
;
Lous Ubaiéncs.
Lous Coua Bàbis de Remouloun
Lous Demiéis de
la
Lous Martinétàns.
;
Lous Théouléncs.
;
Lous Anougés.
;
Lous Touerse-coulhas das Courdels (près Lauze, corn, de S'-Pons.) Lous Pica-gip de
Villars.
Lous Roussatiérs.
;
La Noubléssa doou Villar d'Abàs
Lous
Lous San Pounénes.
;
;
Lous Babanéls de Baiàssa
Lous Rapatèous de
Lous Ghalanétàns.
;
;
Lous Prétendus das Saniéras Las Fràscas d'Enchastràia
Lous Bouissounénes.
;
la
Laouza de San-Pouens.
Lous Courdeliers.
Lous Loousiérs.
LANGUE
247
TERROIR
DL-
Ces sobriquets de hameaux, généralement peu méchants, et donnant un peu de joie aux pauvres g^ens qui les emploient, sont usités dans toutes les Alpes.
Les vallées du Queyras bordent au N.-O. la Haute Ubaye et nous ici les sobriquets des hameaux du Queyras, mis sous la forme
donnons
de Lamentations deJérémie, en patois du Queyras et publiés en 1901, dans un journal des Hautes-Alpes. Nous respectons l'orthographe
employée par l'auteur anonyme qui Jean dou Barri
>>
a signé
:
«
et qui a recueilli cette pièce
dans le pays où elle a vu comparaisons intéressantes.
dit
Pour copie conforme
jour. Elle permettra au
le
:
curieuse, telle qu'on la lecteur des
LAMENTACIOUNS DOU QUEYKÀS (en patois de la vallée).
Incipit lainentalio Jpremi,T jtrophœlse.
—
Litcha-plats, d'Ambrun Bourguignous, de Sant-André Négo, Aleph. do Cliasteù-Rôous Chats, de Sant-Clament Picato-préires, de Routier; Tubouses, de Guillestro, enfert dès omès, purgatori dès muoiirès ;
;
paires,
;
;
é paradis dès feinès.
Beth.
— GouUrouses,
d'Escrins
de Risou
;
Djitnareous, de Vars
Esclnpo-Bouosc, de Pont-la-Peiro
;
grearès, de
Bramousse
se fasien
;
embe
;
l'efcita,
;
PeouUioiises,
de Ceillac
Peillocs,
la fiourijan
eiro
;
Curo-
embe
la
goudja e li passoun la raspa, mai aquelè Ibutuè meina soun tant rafîna, que li vouoroun pas mindja dedins.
—
RabaChabris, dou Veyer Routchassiers, dès Es'couiéres de la Chapeluo Foundurs de Clotchès, de Mountbardoun paùrès sanspreire de l'Uba, coula sus la pego, n'attendoun un de l'Escouirat GniMEL.
tiaire,
;
;
;
;
!
— Bazans, d'Arviô
Tana-péus, des Mourins speillo-tchins, doù Pasquier Relassas, des Meisouns Panens-longs, de la Vièro Fabricants d'escarnassès, de Countch Malcha-ferre, de la Char Martchands d'aiguo que lou diable béneito, de Brunissard Curo-toupins, de Vire Goudin
Daleth.
;
;
;
;
emporte
la
;
;
;
raço ensourcela di Badouïns.
;
;
LANGUE DU TEKROIR
248
—
Hé. Meyriès
Vatchiers, ;
dou Rouit Desbatas, des Souliers Brando-tasquès, dés doVi Tchastel que vouôroun estre preses per ;
scrafigno-papiers
;
,
;
bels.
—
Vau. cuelo
Tchapéous-crebàs, de Viéro-Viéio
Litcho-fourlchettès, dou Gountchant
;
d'Aguiès.
,
;
qu'es féneants servoun d'esNifla-tabac, dou Pé-la-Cassa
;
Espeillotchoun tenoun lés trésors d'Americo à plenès mouns.
lès
— Leissen en passant ZesPra<s-c?'Amoun< tomba sur lesPratsd'A\a\ei
Zain.
mouten
à Serre Chabrand fa virar les Quatorze laides de Countch. Veici lès Esparrouns, de la Rua les Espeillo-ratès, dei Serre li Chats, de Gouichard lou peïs de Mourinès, ounté se lèvoun quand lou sourel es su cimes. ;
— Lès Jaccous, de Peiro -Grosso
Hetii. les
;
;
les
;
Tchavo-marmotles de Cougn ,
Proutestanassesdésaresto-uerdj(^, de Fountg-illardo
pas de sourel, esta, pas de luno
ÏETH.
Veran
;
— Gamatès, come
de
Char
la
cjuelo infortuno
;
!
;
uvert
!
;
Testés-durés, dou Raous
;
Neçis, de Sant-
aquelés acaparaïres, espargnoun jamai ni vesins
lès reinarts,
ni fraïres.
—
loD. Protche de Sanl-Jean, et luen do'u Bouon Dieu, les fouolés Bloundès, dou Rous, dansoun et ramassoun d'espousc.
— Enfin, aquelès
Caph.
;
Belles
Tripès-loundjés, d'Abriès, que perdoun lour braïès
per les vies.
Lamed.
Mounta vaqui
;
—
Banastiers souflo-poutihès, de la Gharp
;
Aic/uès-buliès,
de
la
Tchampià-tortis, de Ristoulas, que se fan tant belles per agrada
la fin
:
dou Queyras.
Jérusalem, Jérusalem, counvertissé aquelès foutue canailles d'Abriès,
que dévien où Rous
et à la
Mounta e où an tout nega.
Pour
copie
conforme
Jan dou Barri.
:
DICTONS ET PROVERBES USITÉS A BARGELONNETTE
\. A Sànta Lùcia lous jourts crèissoun d'en sàout d'éna pùça.
A
la
Sainte Luce (13 décembre)
les jours croissent d'un saut (le soir,
nuer 2.
A mangeàr
et
à grattàr
A
<).
et à gratter,
il
suffît
de
cheval
donné, on
ne regarde
pas les dents.
A chasqu'ooucèou soun
Pour chaque oiseau son nid
nin es
est
beau.
A couma
las
limàças
;
.\.
Comme
s'ôou
pouérta tou sus.
li
A
dounà se regarda
chivàou
bèou. 5.
de puce
continuent à dimi-
commencer.
pas las dents. 4.
ils
matin pendant douze jours).
A manger
Fi n
qu'à coumençàr. 3.
le
car
les
limaces,
porte
il
toutes ses affaires sur le dos.
toujou quàouque feàrre que
11
a toujours
branle
gangasséa.
'(Il
quelque fer qui lui quelque indis-
a toujours
position). 7.
Einàn lou sén,
la
La barbe
bàrba vèn.
pousse avant
le
bon
sens. 8.
Couma
te fan, fài-li.
de 9.
10.
Conte arrestà es a meità
paià.
Chascùn sàbe ce que coui din
soun toupin.
Comme on te fait, la même monnaie). Compte
fais-lui
(Paye
arrêté est à moitié payé.
Chacun sait ce qui cuit dans sa marmite (Chacun connaît ses affaires).
11.
liège 12.
En àse de
natùra
sàbe pa
soun escritùra.
Frémas noun soun gens.
Bête qui ne sait pas
lire
son écri-
ture.
Les femmes, sans la signature de ne peuvent s'engager (ne sont pas des gens).
leurs maris
DICTONS ET PROVERBES
250
en' eimina i3. Chôou mangeàr de sàou ensèns per se counouisse.
mangé un double dé-
faut avoir
Il
calitre
de
ensemble,
sel
pour se
connaître. 14.
Lou gavoua
que
n'a
15.
La pèira
la
montagne
n'a
de
grossier que sa veste. vài toujour
oou
La pierre
cla-
va
toujours
au
cla-
pier.
pier. 16.
L'homme de
vèsta
la
de groussiéra.
Qu mesura,
Qui mesure, dure.
dura.
Un peu de honte
n. En pôou de vergougna eslèou
passi' vite.
passàia. 18.
que
Pèira
rôga
pren
pa
Pierre
roule
qui
Ces 18 proverbes sont usités aussi en Provence, Garcin (Marseille, 1823. V. Roche, impr.).
19.
20.
Riche e fouél
Qu Qu
nèis |)Ounchù po'ua pa
aval"
amàr
Diéou
pàia
tart,
mè
il
paie large-
ment.
Qu trabàlha
vieux.
Es lou peirouél que
vo'ua
C'est le chaudron qui veut
meis-
màchu-
rer la marmite.
Quan ma boursa
Quan
Qui ne travaille pas jeune, travaille
pa poulin, trabà-
l'i
a
Quand ma bourse est pleine, tout monde veut être mon cousin, quand elle est vide tout le monde
fai tin-tin,
pus de fén dins
le
;
me la
crùpia, lous àses se bàttoun. 27.
Dieu paie tard, mais
pàia
Ton lou mo'unde es moun cousin Quan ma bo'ursa fài tatà, ïou lou mo'unde m'a quità. 26.
ce qu'il veut.
doux.
siràr l'oùla. 25.
donnés par
Qui boit amer ne peut cracher
poùa pas scu-
Iha l'oussîn. 24.
fait
et
carré.
lare.
23.
pas
Qui naît pointu ne peut mourir
mû-
pir dous. 22.
Riche et fou
ce que vouél.
fài
rir carra.
21.
n'amasse
mousse.
mo'uffa.
Chôou pa vouguér peteàr pu
hàout que soun cùou. 28.
La matinàia
Vèou miéi un que sàbe que
dès que ceàrcoun.
il
n'y a plus de foin dans la
crèche, les ânes se battent. Il
faut
rester
dans
sa
condi-
tion.
29.
fài
quitte.
Quand
lajournàia.
La matinée
fait la
Mieux vaut un qui cherchent.
journée. sait
que dix qui
DICTONS ET PROVERBES 30.
Vôou
miéi
petèar deràn en
31.
Chôou jamài lachàr
devant un
peter
prêtre que crever derrière. lou bùou
Il
per l'estàcha. 32.
vaut mieux
Il
prèire que crebàr darrcire.
251
ne faut pas perdre
le
bœuf pour
vouloir garder sa chaine.
Lénga mùtta
On
a jamai esta bat-
tùa.
n'a
jamais tort en ne disant
rien.
33. Si fas pa
quan poues, farès pa
fais pas quand tu peux, ne feras pas quand tu voudras.
Si tu ne
quan voues.
lu
Ces quinze proverbes n"* 19 à 33 sont usités dans donnés par Chabrand et de Rochas.
le
Queyras, et
Tous les dictons et proverbes qui suivent sont plus spéciaux h la vallée de rUbaye. Je ne connais aucune poésie en langage barcelonais, et n'ai pu récolter que quelques rimailles grossières, indignes tout à fait du nom de poésie. On les chante en faisant lou bràndou, danse en rond des plus simples. J'ai presque honte de les donner; l'amour de l'exactilude seul peut me servir d'excuse. 34.
Tôni, moni, nas de chiii. Tara vêla, dôou moulin.
Lou mouUn
vira,
Tôni s'e&tira Lou moulin tràmbla, ;
Tôni sestràngla. 3."».
Tôni, môni, chinchibus.
Cura L'y
l'o'ula, di
que n'y
càga dedin,
pus
a
di (jue
[a'ncàra
L'y pissa dedin, di que 36.
;
n'y ;
la lava.
De fuéc et de flàma, Demouért subitàna, De rouécha pendènte, D'aiga courènta,
De gens dôou Doufiné Libéra nos, Domine. 37.
Lou bràndou de
Leiréta,
Que couja touta souléta Quand de rôsas, quand ;
de
[flours ?
Vira lou cùou mardo'us.
DICTONS ET PROVERBES
252
ôou liech, hugàda perdespiéch.
38. Dès, dès, pissa
Fài
Iste confèssôr.
39.
Laida de Tàssy Avié "na poula,
La méte din Toula. Tàssy bramàva, Laida plouràva. Ai de ma poula !
L'ai 40.
Lima
!
méssadin Toula.
Ce que chantonnent pour engager Tescargot
limassôla,
Souerte
ta banôla,
Toun peirin vendre. Te la coparè. 41.
Mounina,
mouniii' oou
cornes.
cùou [pela,
Làida bèstia, qu 42.
un
à
Dicton des enfants pour sceller un
Ce que crient les enfants en accompagnant le cortège d'un bap-
La meléta ôou cùou, Lou boussoùn trôoucà.
tême, pour se faire jeter des sous ou des bonbons.
jitàr.
Ce que disent les enfants, en frapune jeune branche en
Sibla, sabla,
44.
enfants
les
marché.
Peirin cougùou,
Ren per
Ce que disent singe.
t'a fa ?
Pàcha fâcha, lénga trâcha, Poun purî, degùn desdi.
43.
les enfants à sortir ses
Quoua de chàbra, Quoua de vèou,
pant sur
pour enlever Técorce pleine sève en bloc, et en faire un tuyau (c/ia-
Trài te lèou.
noùn). 45
.
que se regalàn mangeàr ensèns to'uma,
Si lou rèi sabié
A
[pérà, pan,
combien nous nous
poire, pain,
il
descendrait du trône
caban (manteau du manger tome,
Calarié dôou trône e pren-
et prendrait
caban Rèn que per mangeàr touma,
berger) rien que pour
[drié lou
[péra, pan.
46. Jean et
Jeànna fan l'amour gàrdou Tàse Jean et Jeànna fan l'amour E iéou gàrdou tou lou jour
E
Si le roi savait
régalons à manger ensemble tome,
iéou, pàoure,
;
;
le
poire, pain.
Formagio Les Italiens disent pane e père e pasto da cavalière. :
Jean et Jeanne font l'amour Et moi, pauvret, je garde l'âne Jean et Jeanne font l'amour Et je
le
garde tout
le jour.
;
DICTONS RT PROVERBES
Mè quan moun tour vendre Gardarè Fàse, gardarè làse Mè (juan moun tour vendre Gardarè l'àse qu voudrè.
2o3
Mais quand mon tour viendra, Gardera l'âne, gardera l'âne Mais quand mon tour viendra, Gardera l'âne (jui voudra.
;
;
L'air sur lequel se chante ce dernier motet a du caractère, et je serais heureux de pouvoir affirmer qu'il est originaire de la vallée de l'Ubave, aussi réfractaire à la musique qu'à la poésie.
Nèou decembrina
47.
La neige de décembre confine (Ne fond qu'en avril).
Vbriéou counfîna 48. A Pàsquas soùn bouénas.
las triàlhas
de Noué
A Pâques on mange volontiers ce qu'on dédaignait à la Noël.
L'huvèrt es din énas beàssas;
49. si
avril
devàn es darèire,
es pa
jàris lou
màngeoun
e lous
jamài.
L'hiver est dans une besace
pas devant
n'est
il
est
;
s'il
derrière, et
ne le mangent jamais. (On ne peut éviter l'hiver tôt ou
les rats
;
tard
Calèndas ôou fuéc, Pàsquas ôou juéc. Calèndas ôou juéc,
50.
S'il
De Pàscjuas a Pantecôuésta, Lou desséart es éna crôusta.
.
pain.
Nèbla
bàssa
Pas de
Noël,
il
fera
la
Noël,
il
fera
Pentecôte l'on na croûton de
qu'un
fruits).
les jours
commencent
à
grandir, le froid vous brûle. (eus
l)èou
Les nuages bas annoncent
Ij-
ràssa
le
beau
temps.
34.
Bouge d'ôou sera, Bèou tens espéra Roùge d'ôou matin,
espère
Pluéia en chimin.
arrive.
;
3.').
I
la
à
à
à
dessert
Quand
frèid couiènt. ;i.3.
froid
De Pâques pour
Jours creissènts,
32.
fait
beau à Pâques. S'il fait beau froid à Pâques.
Pàstfuas ôou fuéc. 'M
arrive).
il
Nuages rouges
Nuages rouges
L'y a counséou ôou joue, lou
lens vira.
le soir,
beau temps
;
le
matin,
la
pluie
Les poules tiennent conseil (ramagent) au poulailler, le temps va changer.
30. lacii,
sous
Las vàohas oourèn bèn de si à Sanl Agàta, l'àiga co'ure la
sabàta.
Si à
la
Sainte-Agathe
(5
février)
neige fond), l'eau court sous les semelles, les vaches auront beaucoup (la
de
lait.
254
DICTONS ET PROVERBES oourè de
57. L'i
SanVin'me las
bla, si a
se roumpè,
cèns lou glas dens.
Si à la Saint- Vincent (22 janvier,
glace s'attendrit,
la
y aura
il
de
beaux blés.
Oou mes de mars,
58.
Au mois de mars
caléns à
bas.
lampes
les
à
bas. (Cessent les veillées).
Oou mes
59.
Au mois d'avril Ne quitte pas un
d'abriéou,
Quittes pa'n fiéou.
fd (de tes vête-
ments). 60.
61
.
62.
Oou mes de mai,
Au mois de
Fài ce que te plài.
Fais ce qui te plaît.
Oou mes de Jun, Counsùltes degùn.
Au mois de juin, Ne consulte pei'sonne.
Oou mes
Au mois
d'ost,
L'huvèrt pren sounpost.
[dre.
Lou
jourt, de la
;
Au mois de septembre on pend
Lous caléns se tournoun pèn-
64.
d'août.
L'hiver se prépare
Oou mes do settèmbre,
63.
mai.
Chandeloura
l'ours séca sa pàlha, l'huvéart
les
crcis de (juarànta jours.
sèche sa paille
Si l'ours
si
s'en-
lampes. (Commencent les veil-
lées). (s'il
fait
Chandeleur (2 fés'allonge de quarante
beau) le jour de vrier), l'hiver
la
jours. 65. L'y a pas
que de
souléou
mai de sànde sènsa
amou-
fllhas sens'
ro'us.
Las vàchas lichoun
66.
la
brànda,
de samedi sans
plus
de
filles
sans amou-
de
70. Si
fài
bèou
pluèia ou nèou. à nouéstra
laissa
feniéra e lou pan a
la
lou
fen
paniéra.
dama à
coiffée
est
Cheval de Bois avant
(de nuages)
chandeliéra,
amène
rousse
Séolane
bouésc a soun
o'uras
rebord de
pluie
ou
de nuages,
cela ne présage rien de bon.
chapèou,
Einan très
le
va pleuvoir.
il
vent.
Seoulàna a soun mantèou Farè ni bouéii ni bèou.
Chivâou
crèche,
Lune
pluéia ou de vent poussa.
68.
1.
que
Les vaches lèchent la
67. Lîina ro'ussa
69.
n'y a pas
reux.
plôou.
De
Il
soleil,
la
;
a son
^
chapeau
trois heures, pluie
ou neige (Saint-Pons). S'il fait
foin au
(ménage
beau
le
fenil et
le
2 février laisse le
pain à la huche
foin et pain).
Le Cheval de Bois, montagne au sud-ouest de Barcelonnette.
255
DICTONS ET PROVERBES
A
A
Sànta Cattarina,
La féa ôou devina Nivou ou serén, Dôuna li de fen.
Sainte Catherine (25 novembre),
sait que le ciel nuageux ou serein, donne-lui la
brebis le
:
soit
du
foin.
ne faut plus mener les bêtes au
(Il
pâturage).
Das set àibasn'ya toujourùna
72.
Des sept qualités toujours
vient
l'une
d'ôou peirin.
d'un enfant,
de son
par-
rain. 73. L'àse li
de très mèstres
coua
la
Qu douna
74.
A
l'âne
de
queue
trois maîtres, la
sèche.
sécea.
redouna
et
lou
Qui donne
diable lou bastouna.
bâtonne.
rôdas et carèlas, 75. Frémas, mal ounchas, soun renarèlas.
entretenues
et
redonne
Femmes, roues
diable le
poulies,
mal
graissées),
sont
et
(mal
le
criardes.
Lou melhour médecin es
76.
lou
77.
Misera tiràssa làgna.
78.
Pan mufi, nin garni.
Aoubre
79. plat,
80.
est le tou-
debout,
Misère entraîne tristesse. Pain moisi, nid garni (Les pauvres gens ont beaucoup d'enfants).
fréma
de
Toùta càrna que
Arbre debout, femme
à plat sou-
tiendraient un État.
soustendrién en Estât.
pa en liàrd
Le meilleur médecin
pin (où l'on fait la soupe).
toupin.
s'estira
vôou
pàlha,
gran,
la lloura.
Toute chair qui s'étire ne vaut pas un liard la livre (se dit par moquequand quelqu'un s'étire en rie bâillant).
81.
ràma,
Es tou foutù réis,
mèarda
;
e fèns, tout en-
Lou pèas
l'a
addii,
lou lin-
Le lange et le
Chhou jamài
l'a
l'emportera
souél l'empourtaré.
83.
:
paille,
grain,
merde
et fumier,
apporté,
le linceul
racines,
tout ensemble.
sèns. 82.
Tout est perdu feuilles,
se desbraiàr avàn
de se coujàr.
(Il
eu en naissant
gardera jusqu'au tombeau).
faut jamais se déculotter Il ne avant de se coucher (II ne faut pas donner son bien de son vivant).
84. La counsciénça a couma la mangesoun qu la crègne, qu
touillement
noun.
d'autres non.
;
l'a
La conscience ;
les
est
uns
comme la
le
cha-
craignent,
256
DICTONS Kï PROVERBES
Las mounlàgnas lou matin, frémas lou sera.
Les montagnes
85.
las
Passa lou dijôous,
86.
la
mes
Passé
seniàna
le jeudi, la
es ôou souel.
terre (est finie).
87. Prèire e pigeouns an jamài remountà meisoun.
fait la
Qu bèn farè, ben troubarè. Qu ràouba 'n ùou, ràouba
88. 89.
bùou. 90.
Qu
se
lou
féa,
fài
loup lou
mangea. 91.
Qu
voua,
vài
Prêtre
Qui se mange.
Qu
viéou en
pas,
viéou
fera,
bien trouvera.
fait
brebis,
le
loup
le
Qui veut une chose va (la cherqui ne veut pas l'avoir, en-
cher)
voie 92.
pigeons n'ont jamais
et
Qui vole un œuf, peut très bien voler un bœuf.
qu noun voua,
;
manda.
semaine est par
fortune d'une famille.
Qui bien 'n
matin, les fem-
le
le soir.
en
;
(la
chercher).
Qui
vit
Qui
a
en paix,
vit
en bête.
bèstia. 93. 94.
ôou
Qu Qu
a d'enfàns, a d'enràbi. a
sîbla
liéch, a'n
espèça de
93. Sabâta pounch. 96.
làoula
e
chanta
foulié.
noun
viélha
chante au
tenir
lit
le
point.
Chàsque toupin trôba
Chaque marmite trouve son cou-
sa cur-
vercle (chaque chaussure a son pied).
Tan
vài
Tant va l'âne au moulin que se chemin.
Tàse ôou moulin, que
se fài lou chimîn. 98.
et
Vieux soulier ne peut
tén
bessèla. 97.
des enfants a du souci.
Qui siffle à table est un peu fou.
le
Tout chin que jàpa niouérde
Chien qui aboie ne mord pas.
Qu
Qui se couche bêta, bêta se
fait
pas. 99.
bèstia se cougea, bèstia se
lève.
leva.
100.
Très ans cadéou,
Résumé de
très ans
la
vie d'un chien.
chin, très ans vèssa. 101. Toundù, rebattu, mourdù.
Ce que
la cigàla t'a
les enfants disent à celui à
qui on a coupé les cheveux pour se
moquer de 102.
Qu
a fa la
lèi a fa
l'ongàma
(ou engàna). 10.3.
brén.
Lare à
Qui de
la
farîna, estréch
ôou
la
lui.
a fait la loi a trouvé le
moyen
tourner.
Large à
la farine,
serré au son (Lé-
sineur sans discernement].
257
DICTONS ET PROVERBES longeas
104. Paràoulas
105.
Viélha
Vôou miéi en bouén
éna maire, ista
seculà
;
Jamài bùou a braraà vécu.
mieux
la
ou es
vaut mieux une pai^ole nette que
Ce que disent
les enfants au han-
foucl,
le dos.
Jamais oncle n'a torché neveu. Celui qui
chi-
ou lou
chivàou es pa siéou.
ou
monte en croupe ne
cheval
le
lui
est fou,
appartient
pas.
Le
Lou cùou es pa chrestiàn.
cul
n'est
craint pas
Qu
prend
neton qu'ils ont mis sur
Aquéou que moùnta en
a la cacôla
11
si
li.
108.
111.
jours
tant de discours.
109.
110.
les
graisse.
107. Si siés en paire, vira te
vàou
Vieux soulier
sabàta cuélhe miéi
que tan de seculôrum.
siés
font
courts (Font perdre du temps.)
rounchùra. 106.
Pai'oles longues
fan lous
jours courts.
Le
tèn es lou peirîn.
pas
chrétien
(ne
coups).
les
vrai parrain est celui qui tient
l'enfant sur les fonts baptismaux. 112.
Qu
s'ôou
a
fa,
que s'ôou
liche.
Lou benéstre se poùa
113.
On ne
pa
gôdre. 114.
Qui se l'est fait, le lèche (Que chacun garde ses enfants.)
Jamài pèal de chàbra a stran-
Jamais
de chèvre n'a étranquand on trouve un cheveu dans la soupe, pour engager à
Toùta féa que bêla pèarde
éna goulàia.
116. Trista la bèstia qu'intra dins
117.
Toute brebis qui bêle, perd une bouchée (se dit à une personne qui parle beaucoup à table).
une une personne qui avale par mégarde une mouche). Triste la bête qui entre dans
et lous
hommes
par
la
(se
dit à
Les bœufs se laissent prendre par cornes et les hommes par la
Lous bùous se prénoun per
les
langue.
lénga. 118.
manger quand même).
autre
l'àoutra.
las cornas,
poil
glé loup (se dit
glà loup.
115.
pas jouir de son bien-
sait
être.
Lou papier es en bouén
poùarla ço que
li
Le papier
àse,
a
bon dos.
métoun.
119. Prôchi de la glèisa, luénc
de
l'église, loin de Dieu (Les ne sont pas les meilleures
Près de dévots
Diéou.
gens). F.
Arnaud et G. Morin.
— Le
langage de
la vallée
de Barcelonnette.
17
DICTONS ET PROVERBES
258 120.
Mouérta
mouért lou
la bèstia,
Morte
la
mort son venin.
bête,
verén.
Qu
121.
fàide bèn à n'en vilèn,
Qui
fai
122. Trabàl
coumençà es meità
du bien
à
un ingrat,
fait
à Dieu.
Travail
commencé
à
est
moitié
fini.
fach.
Qu debàna noun
123.
tèn
fait
honte
ount' à Diéou.
s'afàna,
qu
Celui qui dévide (l'écheveau) se foule pas, celui qui
ren.
fài
le
tient
ne ne
fait rien.
Se dit de l'impossibilité qu'il y a de mettre en place * une boule lorsqu'elle est immédiatement après le but (ce qui donne à la boule et au but l'aspect d'une tête de ravatte à
Moùre de ravàssa, se méte
124.
jamài en plaça.
nez busqué). 123. La coulôunia o6u nôurôou pegoumàs.
Qu
126.
leva la nièla
La quenouille à la ceinture honore
làs fai ou-
pauvre
la
d'oôu pan, *
mérita de crebàr de fan*
Qui enlève la nielle du pain, mérite de mourir de faim(se disait autrefois
quand
128.
Lou
trinc
Trois fléaux.
Plus on a de travail à
trinc.
on 129.
Chôou
le blé était rare et cher).
Euphraise au blé, Rhinouthe au pré, Filles à la maison.
ôou bla, ïartaria ôou pra, Filhas ameisoùn, Très des sesouns.
127. Pinàout
mangea lou
estachàr l'àse enté
le 11
faut
maître.
130. L'agnèou jop pouérta bounur ôou trop.
troupeau.
131.
132.
drès
La léngà n'a pa d'oués fài dounar su l'oués.
;
me
Mangea de bas tan que vou-
;
Coùgea de hàout tan quepouirès.
faire,
moins
soigne.
voua lou mèstre.
souvèn
vieille qui la porte.
attacher l'âne
où veut
le
L'agneau bigarré porte bonheur au
Il
en cuire de trop
peut vous
parler.
Mange que que (Il
tu
au rez-de-chaussée tant voudras couche aussi haut ;
tu pourras. faut se méfier des rez-de-chaus-
sées humides.) î. Tirer une boule si juste que la boule qu'on a tirée est remplacée exactement par celle qu'on a lancée.
DICTONS ET PROVERBES
Éna bouéna meinagiéra
133.
Une bonne ménagère
fài
vante
sa servènta la premiéra.
2S9
la
première
mier enfant, avoir une
sa ser-
fait
(doit,
pour pre-
fille).
134.
Tous lous trops gàstoun.
L'excès en tout est un défaut.
135.
Douge mestiérs, trége mi-
Douze métiers,
treize misères.
seras. 136. Peirouél
mài
enclunssà pren
137.
Chaudron cabossé ne
ja-
Cu a pan Cu a dèn
Du
pa dèn;
a
jamais
Degùn n'en sàbe
Quan Noué
pain, pas de dents;
Des dents, pas de
a pa pan.
pain.
D'un enfant et d'un poulain On ne sait jamais la fin.
138. D'en enfàn et d'en poulin
1.39.
finit
(L'egrottant a la vie longue).
fin.
la fin.
es sènsa lùna,
A
si
Noël sans lune, sur deux brebis,
tues-en une
as douas féas, tua n'en lèou ùna.
!
(L'hiver sera long.) 140.
A
Sànta
Catarîna,
la
A Sainte
féa
vouél de dina.
la
Catherine (25 novembre),
brebis veut son dîner (Ne peut
plus être envoyée au pâturage). 141.
A
A
Sànta Catarîna
Agues
fa ta farîna
A
Sant Andriéou Tè clàou lou riéou. 142.
Frèma, cat e can An de nieras tout
Sainte Catherine,
Aie
;
fait ta farine,
Car à Saint Andrieu Le torrent sera fermé
Femme,
chat et chien
Ont des puces toute
l'an.
(gelé).
l'année.
Frères et sœurs se disputent tou-
143.
Freinlha, crenilha.
144.
L'amoulèt gagna cin sôous,
JOUI'S.
n'en
mangea
L'aiguiseur gagne cinq sous et en
mange
set.
14;). Grebaria tous lous àses de la Cràou que n'oourlou pa en gamhis.
Tous raient
sept. les ânes de la Crau crèveque je n'hériterais pas seule-
ment d'un
collier
à
sonnette
(Je
n'aurai jamais de chance). '46.
Las messo'unjas pàioun
pa
patenta.
Les mensonges patente (Sont à
la
ne
paient
pas
portée de tout le
monde). 147. La graissa e loiv bouén tems pouan pa anàr ensèns.
Qui gras.
fait
trop
la
noce ne peut être
,
;
260
DICTONS ET PROVERBES
manda me 'n escoùma lou cumâs-
148. Sant' Ours,
pous cle,
;
sarié nègre
bàsta que siègue màscle.
Saint Ours, envoyez-moi un époux serait-il noir
pourvu
comme
qu'il soit
la crémaillère,
mâle.
que récitent les jeunes en sonnant la cloche le jour de fête de saint Ours (17 juin).
(Prière filles
la
149. Jàbia nouvèla, jài d'ooucèou.
150.
Qu
tèn tèn, qu a rèn réna.
151. Pléna
que siégue
gràngea,
la
lou màrgue doou rastèou
l'i
intra
Cage nouvelle,
joie
de l'oiseau.
Qui tient, tient; qui n'a rien, grogne. Pleine
que
soit
la
grange,
manche du râteau y entre
le
toujours.
toujour. 152. Quan vous calégnoun, vous mè quan en proumétoun proun vous tènoun, vous doùnoun doou ;
bastoùn. 153. Très très jallnas,
frémas,
très
chàbras,
nôou estàbles.
Quand
ils vous font la cour, ils promettent beaucoup; mais quand ils vous tiennent, ils vous donnent du bâton.
vous
Pour
trois
femmes,
et trois poules,
154. Filhas à la valà, vàchas à la
pouà.
il
trois
chèvres
faut neuf écuries.
Les filles aspirent toujours à descendre vers la plaine, les vaches à monter.
PROVERBES DE FOURS Quan
lou nivou ven d'Aroués, chàpa tanlèou que poués; Quan lou nivou ven de Joousiér, Pren ta chàpa te fài mestiér.
155.
Jita ta
;
Quand les nuages viennent d'Allos, Enlève ton manteau, aussitôt que tu [le peux Quand les nuages viennent de Jau;
[siers.
Prends ton manteau'; il te sera utile. (Ce proverbe étant du hameau de Bayasse à Fours, Arouès (AUos) est au midi et Jausiers au nord). 156.
La pluéia doou matin arèsta pa lou pèlerin.
157.
Ramàia d'eilavàr, Pren tons bùous
vai t'en la-
vouràr
Ramàia d'eilamoun, Pren tous bùous vai meisoun.
Pluie du matin n'arrête pas le pèlerin
(Ne dure pas).
Par l'ondée du couchant. Prends tes bœufs et vas labourer Par l'ondée du levant, Prends tes bœufs et rentre à
;
la
[maison.
t'en à
(Ondée du couchant est de courte au contraire de celle du
durée,
levant.)
DICTONS ET PROVERBES
A
158.
Nouéstra dama Chandeliéra, frèit ou gran neviéra.
Gran
261
A Notre-Dame
de la Chandeleure grand froid ou grosse
février),
(2
neige.
Lou mes de mai es de
139.
un
trent'
Le mois de mai a trente
et
un jours;
Si la pluie durait trente-deux jours
;
Quan
n'en ploourié trénta dous,
Farié de ben en tous.
Elle ferait du bien à tous. (Pluies de mai ne sont jamais de
trop longue durée.) 160. Pluéia
home sènsa
menùa, fréma barbùa bàrba,
d'aquéous très
pren te ben garda. 161.
barbe, tenez-vous sur vos
sans
gardes.
Lùna mecrùna, de cent en
Il
y a assez d'une nouvelle lune
du mercredi tous
cent ans ùna. 162.
femme barbue, hom-
Petite pluie,
me
Lùna nova din
très jours se
En
les cent ans.
trois jours après
lune, on est fixé sur
prôva.
la
le
nouvelle
temps pro-
bable. 163.
Parènse pluéia din
très jours
ennuéia.
Parents et pluie en trois jours ennuient.
Quan la lùna vira oou bèou, Din très jours Ti a de nouvèou.
164.
Quand
nouvelle il fait beau à la temps change dans les ti'ois
lune, le jours.
165. Estève, 166.
qu
Amour de
t'a fa t'eslève.
fràire,
amour de
Etienne, qui
Amour de (Amour
frais.
t'a fait
t'élève
amour de frêne
frère,
comme
casse
fraternel
!
le
frêne).
167. Bella mina, gàire eimàr,
Il
Couésta gàire de mouestràr. 168. Bèlla fdha, flour
de mai,
Dîns en jour beautà s'en 169.
en coûte peu de
mine en étant Belle
vài.
Quan
la fréma ven d'oou riéou Mangearié soun ômme viéou.
fille,
fleur
la
femme
la
calàn.
s'embareiroulas
chàbras en
vient du torrent,
femme
le linge, elle a
Loùs ômes noun en mountàn, 170.
sa beauté.
Elle mangerait son
(Quand
bonne
de mai,
En un jour perd
Quand
faire
indifférent.
homme envie. vient de laver
grand appétit.)
Les hommes restent en détresse dans les rochers à pic, en montant, et les chèvres, en descendant.
262 171.
DICTONS ET PROVERBES
Vôou miéi abeouràr en
cla-
pier qu'en noutàri.
Il
est plus facile
liquide
un
tas
de saturer de de pierres qu'un
notaire. 172.
Éna filha, bèlla filha Doués filhas, proun de ;
Très filhas, Iro de filhas Quatre filhas, mé la maire, Cinq diables couéntra lou ;
paire.
Une fille, belle fille Deux filles, assez de ;
filhas;
Trois
filles,
trop de
filles;
filles
;
Quatre filles et la mère Cinq diables contre le père.
^
p
ELEMENTS DE
GRAMMAIRE RARGELONAISE'
Dans
la
confection de ce petit traité, nous avons suivi pas à pas,
Éléments de grammaire provençale » de les derniers parus, afin que le lecteur qui aura sous les yeux cet ouvrage et notre traité, puisse se rendre facilement compte des similitudes et des différences existantes entre chapitre par chapitre, les
Don Xavier de
le
provençal et
«
Fourvières^,
le
barcelonais.
Nous marquerons toujours placé sur la voyelle où
un
é
fermé,
il
l'accent tonique par
tombe, sauf dans
le
cas
où
un accent grave il
tomberait sur
dont l'accent aigu, qui ne peut être changé, marquera
l'accent tonique.
Barcelonnette (Basse-Alpes), appelée fiàrci/o'unà, dans notre dialecte, porté jusqu'au commencement du xix^ siècle en français, le nom de Barcelone, d'où le vocable Barcelonais. Le nom latin est Barcino, d'où le mot savant barcinonisme. Je n'ai pas la prétention de grandir notre langage barcelonais à la hauteurd'une langue, puisqu'il n'a eu ni littérateurs ni poètes qui l'aient fixé mais qu'on me permette pour abréger, de dire « en barcelonais », comme on dit « en provençal. » 2.T)on Savié de Fourviére, Grammaire et guide de la conversation provençale, \\ignony Aubanel frères, imprimeurs, 1900. 1.
a
;
:
:
CHAPITRE
l^^
DE L'ALPHABET VOYELLES
Dans
langage barcelonais,
le
comme
dans
sept voix, ou voyelles, sons simples dont
Pendant
toute
le
le
provençal,
durée de rémission de chacun d'eux,
la
existe
il
signe distinctif est que les
organes de l'appareil vocal ne changent pas de position relative. Ce sont les sons représentés dans l'écriture française par les lettres a, è, e,
:
divers
:
o, ou, u.
i,
Le français possède un huitième son simple, qui n'existe pas en barcelonais ni en provençal
médiaire entre
dans
l'et o,
et
c'est la
;
qui, éteinte,
voix eu,
forme
comme
l'e
muet
dans feu, interfrançais,
comme
je.
A. Le son primordial,
est
a,
le
plus sonore et le plus facile à
le premier que nous prononçons en venant au monde, et le dernier, en sortant. Les Barcelonais n'ont pas remplacé Va sonore par Vo plus sourd.
émettre, avec tout l'appareil vocal largement ouvert,
Ils
ont conservé
En montagne pays plat,
si la
rapprocher
;
les il
terminaisons féminines en a des Latins.
faut se faire entendre et
voix ne porte pas,
il
mais en pays accidenté,
est il
comprendre de
presque toujours
loin.
facile
En
de se
n'en est pas ainsi. Les deux
berges d'un ravin profond ne seront distantes que de 100 mètres,
mais
pour descendre et remonter vers son encore qu'un à pic ne vous coupe pas pour grimper 300 mètres en hauteur directe, il faut une
faudrait demi-heure
il
interlocuteur,
chemin heure
;
à condition
!
Aussi combien, avec sa richesse en voyelles
montagnards
est-elle sonore, et porte-t-elle loin
a,
langue de nos
la
!
Faites l'expérience avec la phrase suivante, lancée à plein gosier
Français
:
Provençal
Jeanne, sangle :
Barcelonais
le
bât à l'ânesse, et descends
I
Jàno sénglo lou bast à la sàumo, e càlo Jàna, séngla la barda à la sàouma, e cala !
:
î
:
GRAMMAIRE BARCELONAISE Le français sera perçu à 40 mètres,
265
provençal à 60, et
le
celonais à 100 et 120 mètres. L'influence du milieu paraît feste la
comme chez
les
tempête, crient
:
marins, qui, pour être entendus dans
le
bar-
mani-
ici
le fracas
de
norouà, surouà, au lieu de nord-ouest, sud-ouest.
Le grand ténor Dupré la connaissait bien la sonorité de Va peutun peu en français. Les élèves de sa classe du Conservatoire, ayant à chanter les mots peut-être disaient nettement patâtra. Tous Barcelonais, sans s'en douter. E. Le second son simple, moins sonore déjà, que nous poussons en resserrant un peu les mâchoires, et en remontant la langue vers les ;
être en abusait-il
:
dents,
:
ouvert.
l'é
E. Le petit enfant prononce naturellement
mè mé, quand il est de bonne humeur. L En resserrant encore les mâchoires langue contre lèvres collées
aux gencives
fermé
:
bé bé, pé pé,
en arrière, et remontant
la
dents, mais en conservant toujours les
le palais et les
cédentes nous prononçons
l'e
et
aux dents comme dans
les
voyelles pré-
l'i.
Pour les autres sons simples, les lèvres quittent les gencives et les pour s'allonger en tuyau d'orgue, qui se rétrécit de plus en plus, à mesure qu'il se raccourcit en arrière, et que la langue avance, pour donner ainsi successivement les sons simples eu, o, ou, u.
dents,
:
Ces quatre voix forment une série bien distincte de la première, ce qui montre que les sons ou et eu sont des sons simples, comme o et u, que le son eu et l'e muet ne procèdent pas des sons è et e, et que notre e muel français est vraiment l'eu muet. Comparez
fameux
et
femme. Il
est
fâcheux que
les
voix ou sons simples eu et ou, ne soient pas
représentés dans toutes les écritures par des lettres spéciales, au lieu
de
l'être
par deux
distincts, et
dont
la
lettres,
qui expriment déjà séparément deux
réunion ne forme nullement
ou, mais bien les diphtongues
ou écrivent notre langue Le nom voyelle double, donné à ou,
lisent
sons
sons simples eu et
n'est
mais quelle source de difficultés pour
dira-t-on,
que convention,
les
étrangers qui
!
:
simple
Tout
é-u et o-u.
les
comme
n"a pas de sens
celui des voyelles dites simples
sente n'est pas double
;
il
est
doublement mal
Les auteurs provençaux qui ont adopté fermé, écrivent hèu, beau
;
mais
ils
la
;
le
;
signe qui
le le
son est repré-
choisi, voilà tout. lettre u
pour
le
se voient obligés d'écrire
son ou
bùou.
266
GRAMMAIRE BARCELONAISE
bœuf, quoique, dans ce mot,
Pour le
le
son ou soit
éviter ces anomalies, nous adopterons,
signe ou, qui sera surmonté
tonique portera sur
lui et qui,
le même que dans bèu. pour exprimer le son ou,
de l'accent grave, lorsque l'accent sans cela, indiquera toujours
le
son
ou fermé ou éteint, SYLLABES Si l'une des sept voyelles '.a-è-é-i-o ou u est réunie
consonnes qui
la
précèdent ou qui
beauté, et
heoutk,
aune ou plusieurs
comme la et grkt, dans ou comme dans le mot gràtch^
la suivent,
engrkt, ingrat,
:
guéret, le son unique émis devient une syllabe.
Ce qui
la
distingue
que pendant le cours de son émission divers organes de V appareil vocal changent de position relative. alors des sons simples, c'est
les
DIPHTONGUES, TRIPHTONGUES
La réunion d'un son simple ou d'une
syllabe, avec
un ou plusieurs
sons simples, prononcés dans une seule émission de souffle, forme les
diphtongues, triphlongues. divers organes
sion, les
Ici
encore, pendant
de l'appareil
le
cours de son émis-
vocal changent de position
relative.
ALPHABET L'alphabet barcelonais a vingt-trois sons parmi lesquels on compte sept voyelles et seize consonnes, qu'on prononce ainsi qu'il suit.
A, a, a. La lettre a a trois sons Le son ouvert (comme dans le mot français patte) lorsque l'accent tonique tombe sur lui c'est l'a tonique, ex. verità, vérité barra, barre. Le son fermé dans les autres cas c'est l'a atone, ex. féa, brebis frèma, femme; il se prononce alors comme dans le mot italien rosa^ ou dans le mot espagnol sénora. Enfin le son nasal, quand il est suivi d'un n ou d'un m c'est l'a nasalisé, ex. palan, champ, pan. Tous les mots féminins sont terminés en a au singulier et en as au \°
:
:
:
;
;
:
;
;
:
:
;
:
pluriel.
2° B, b, bé, 3" G, c, ce,
comme en français. comme en français.
GRAMMAIRE BARCELONAISE G,
Lorsque cest suivi d'un
c, ce.
personnes atténuent un peu
A,
il
dureté du
la
prononce
se
en
ts
267 Quelques
ts.
d'autres pronon-
tz, et
cent tch.
comme en français. Le t/ à la fin des mots se prononce <. Ex. Le français, Arnaud se prononce Arnàout ; grand se prononce gràni, en faisant sentir le t. Leur féminin est Arnaouda, granda, ce qui nous invite à mettre un d à la fin du masculin. 5° E, e, é. La lettre e a deux sons le son ouvert, comme dans le français père, ex. pèou, peau et le son fermé, comme dans le français 4° D, d, dé,
:
:
:
Ex.
été.
7"
péou, pou, féa, brebis. e/e, comme en français.
:
6" F,
f,
G,
gé
g,
boiteux
;
dur devant
est
a, o, et u
;
ex.
:
gahién, g-abion
Devante
et
on
i,
peu d'affectation :dzihous, dzerinàn, dzèzi, par 8*^
H, le
h, kche, n'est expiré
pour former
c
Ih (v. les lettres c et 9°
I,
L'i
gdi\
prononce dj; ex. igibdus, bossu, germàn, ger-
le
main, gégi, bêla, se prononcent djihous, djermàn, djèji,
avec
;
Gùsta, Auguste.
;
i,
comme
i.
que dans
les interjections.
son ch, et avec
/
pour former
avec un
On
l'emploie
//
mouillée,
/).
dans
le
français iris. l'accent tonique ne
atténué, presque muet, lorsque
est
final
le
et,
femmes.
les
tombe pas sur lui comme dans aharï, entretenu. Ex. libi, badaud, ou Vi final s'entend à peine.
:
barri, rempart;
L'i conserve toujours sa consonnance, même lorsqu'il est suivi d'un n ou d'un m formant syllabe avec lui, comme en italien et en espagnol. et se prononce comme le mot latin in, en nasillant légèrement Vn. Ex. vlndou, dévidoir bimbkr, frapper. 10" J, ], ji, devant a-o-u- ou, se prononce comme le g devant l'e et :
;
1'/' :
djo, dju, djou. Ex.
dja,
:
jàri, rat, Jàoiisier, Jausier
;
jus, jus
;
jouve, jeune. 11° L,
1,
èle,
Suivi d'un h,
prononce et
II
1'//
comme
le
mouillée française. Ex.
espagnol, dans llave,
t,
ou d'un
ment. Ex.
:
comme s.
:
abélha, abeille, se
gli des Italiens dans tagliarini, taillerins,
M, m, ème, comme en
13" N, n, ène, tale d,
en français.
forme
il
abeilla,
comme 12°
comme
clef.
français.
en français, sauf lorsqu'il est suivi d'une den-
Dans ce
cas,
jouvènt, les jeunes
on
le fait sentir
en
le nasillant légère
hommes; fendu, fendu
;
fèns fumier.
GRAMMAIRE BARCELONAISE
268 14° 0, o, 0, 15°
Ou, ou,
comme comme
en français
en français.
16° P, p,/)e', comme'en français. Nous n'emploierons pas la forme p h
et la
remplacerons par
f.
17° Q, q, qii, a toujours le son k français. 18° R, r, erre, comme en français. 19° S,
s,
20° T,
t,
èsse, té,
21° U, u, u, 22° Z,
z,
comme
en français.
conserve toujours
comme
le
son dur.
en français.
zéde, conserve toujours
le
même
son.
REMARQUES
Nous n'emploierons, en écrivant qui se remplace tantôt par
le c,
le
barcelonais, ni la consonne
dur, tantôt par
le y, ni la
/c,
consonne x
qui se remplace tantôt par deux ss, tantôt par is. Ex Massimin ou Messimin, Maximin eisèmple, exemple eisàt, exact. Nous n'emploierons pas non plus Vy malgré l'usage d'écrire en français Ubaye, Enchastraye, nous écrirons Uhkia, Enchastràia, pour éviter en français la confusion qui fît éclater de rire toute une :
;
;
;
:
classe
mon
:
du Lycée Lakanal, y compris fils,
nommant
les
affluents
le
professeur de géographie, quand
de gauche de
rUbaye, en prononçant le mot comme il doit Ubé, comme son professeur et ses camarades.
la
l'être
Durance, :
nomma
Uba-ieu, et non
CHAPITRE DEUXIÈME
ACCENT TONIQUE Est-il bien vrai
psalmodier
les
que dans
les
langues modernes on se contente de
mots, en donnant seulement plus de force et de durée
à la voyelle qui porte l'accent tonique-et en l'élevant d'un demi-ton ?
.
GRAMMAIRE BARCELONAISE
269
Quand nous sommes calmes, oui, mais que la passion nous anime, et nous élevons fortement le ton de la syllabe tonique. Qu'un homme, indigné d'une accusation, s'écrie ton de
est
l'i. 11
:
C'est horrible
«
monté de plusieurs tons
»
!
écoutez bien
a atteint la quinte et
il
;
le
même
l'octave.
L'orateur, l'acteur, rendent ainsi
mot musical,
le
charme
dieuse, et c'est ce qui nous
la phrase mélonous émeut, sans que nous
et
sachions pourquoi.
L'accent tonique permet de moduler et de donner
humaine
;
sans
la vie à la
cas de le dire, elle serait d'une
lui, c'est le
parole
monotomie
désespérante.
On
dit
souvent que
propice à
la
langue française n'est pas une langue musicale,
on trouve trop souvent dans nos opéras romances une note longue sur une syllabe brève, ou une note brève sur une voyelle tonique, ce que vous ne trouvez jamais dans un opéra italien. Une oreille délicate ou attentive en est blessée mais la plupart des chanteurs et des auditeurs la
mélodie,
de
et
fait,
français, dans nos mélodies, dans nos
;
n'y fait pas attention, tellement les auteurs les y ont habitués. Gela provient de ce que rarement Fauteur du libretto ou de la poésie est le
même que le
tout,
çaise,
il
l'auteur de la mélodie,
ou bien que,
même
si le
ne connaît pas ou ne cherche pas à étudier
au point de vue de
la
la
auteur a
fait
langue fran-
phonétique.
de votre cœur, chère Manon, tombait à vos pieds et vous disait avec élan Si l'élu
:
Mâ-non Vous
vôi-ci ton
â-mant.
.
une forte chute de potentiel
partiriez d'un frais éclat de rire et
s'en suivrait.
Et cependant, chère Manon, vous vous pâmez d'aise
quand
chaude vous chante, avec
sa voix
les
mêmes
stances que Paul Delmet a faites à votre intention
Mâ-non
v5i-ci le soleil.
C'est la faute à Delmet, début une note levée pour
Manon Mais pourquoi
me Ma
voici le.
.
.
direz-vous et écrire .
ne vous en
incorrections, les
:
;
il
n'avait qu'à mettre au
:
.
aperceviez-vous
pas
?
Serait-ce
l'amour, qu'on accuse de rendre aveugle, rend sourd aussi ?
que
GRAMMAIRE BARCELONAISE
270
Que
les
gens de goût protestent contre cette insouciance de nos
auteurs de mélodie, et bientôt ceux-ci n'oseront plus commettre de telles fautes
;
ils
étudieront,
respecteront Taccent tonique
ils
et,
recherchant,
ils nous donneront des œuvres musicales aussi parfaites au point de vue phonétique que celles des auteurs italiens et espagnols. Mais, changeant de ton sinon de sujet, revenons à Tétude de Faccent
retrouvant
les belles
de notre langue
sonorités
française,
tonique.
Nous n'avons pas
à
donner mots
les règles
l'accent tonique dans les
de cet accent sur
;
qui régissent la position de
ce qu'il faut montrer c'est l'influence
les autres syllabes
du mot. Pour que
porte l'accent tonique émerge, prédomine, tonne,
que
les
mot
autres syllabes du
il
la
syllabe qui
est
nécessaire
s'aplatissent, se rapetissent, s'éteignent,
même
deviennent sourdes, sinon muettes, ou
changent leurs voyelles
en d'autres voyelles moins sonores, suivant leur ordre de sonorité qui est,
en commençant par
Prenons
mot
plus sonore
la
:
a, è, o, otz, é, u, et
i.
du premier a oblige le second à s'éteindre, puisqu'il n y a jamais quun accent tonique par mot. Que dans un dérivé du mot àiga l'accent tonique quitte la voyelle sur laquelle il portait dans le radical et passe sur une autre voyelle voisine, moins sonore que l'a, sur un e par exemple, l'a qui par sa le
àiga, eau. L'accent tonique
sonorité supérieure à celle de
remplacé par une
l'e,
l'emporterait toujours, est forcément
moins sonore,
l'e, et vous avez eiguèsire, teraqueux pour la même raison eigàour, quantité d'eau d'arrosage. Même quand l'accent tonique tombe sur un second a, le premier s'éteint encore en e, comme dans éigàna, rosée, pour ne pas mettre deux a en concurrence et laisser mieux prédominer la voyelle tonique. Chacune de nos voyelles ou diphtongues, pour s'assourdir devant la syllabe tonique, ou bien passe du son ouvert au son fermé ex. barda, selle, bardot, petit âne hèla, belle, belàssa, grosse belle; mèir, mûr, méiràr, mûrir ou bien elle est remplacée par une voyelle ou diphtongue moins sonore; ou bien encore elle perd une de ses voyelles, ce qui rend la diphtongue moins sonore.
rain
lettre
:
;
:
;
;
Ai s'éteint en éi. Ex. àiga, eau, Aou s'éteint en àou. Ex. sàoupre, :
:
table, ^oouZà,
Aou
eigàr, arroser. savoir, soouprl, je saurai
;
tàoula,
plancher degrange àoussa-fe, relève-toi, oous^àr, relever.
s'éteint
pousse que de
;
en ou. Ex. la
:
bàoucha'
bàoucha, herbe
folle
;
boucheirenc, ou
il
ne
GRAMMAIRE BARCELONAISE
271
Aou s'éteint aussi en oui: /aojzrfas, les jupons, fouidiéou, tablier. Ea s'éteint en e. Ex heàl, ruisseau heliéra, gros ruisseau. Eou s'éteint en é, Ex. hèou, beau; heléssa, beauté; vèou, veau, :
;
:
velàr, faire le veau.
Eou
s'éteint aussi en év. Ex.
là s'éteint en
O
Ex.
i.
//'àr,
:
s'éteint
en ou. Ex.
s'éteint
même
en u. Ex.
Oou
s'éteint
en ou. Ex.
:
Oui
s'éteint
en ou. Ex.
:
Oué
s'éteint
en ou. Ex.
mouèla^ meule
Ué
s'éteint
;
en
:
;
lichàmha, jarretière.
homme
ô/ue,
:
béoure, boire; bevànda, boisson.
:
lier
:
;
oumenàs., gros
homme.
ôfrou, j'offre, uféart, offert.
plàou,
pleut, plouvia,
il
il
pleuvait.
fouire, piocher; fouéch, pioché.
bouésc, bois
;
bouscatier, grenier à bois
;
amoulàr, aiguiser. Ex.
u.
:
duérbe^ ouvrir
;
durbir, ouvrir
;
fuélha,
feuille, /"h/Aù, feuillu.
Uéi
s'éteint
en
ui.
Uou
s'éteint
en
u.
Est-ce
mots?
Il
le
Ex. Ex.
:
:
fruéi, fruit; fruitier., fruitier.
cùou, cul
hasard qui a déterminé
serait
;
la
recular, reculer.
place de l'accent tonique dans les
intéressant d'étudier le verbe eiguàr où cinq temps
seulement sur vingt ont conservé
le
radical pur àig, et l'ont
même
perdu à quelques-unes de leurs personnes, et où partout ailleurs radical s'est transformé en eig par la perte de l'accent tonique. pourrait en chercher
la
cause dans l'importance relative de ces temps
dans leur plus grande ancienneté,
etc.,
mais ce serait sortir du cadre
de notre étude.
CHAPITRE TROISIÈME
DE L'ARTICLE Les articles
le
On
.
GRAMMAIRE BARCELONAISE
272
mot commençant par une
Devant un en
s'élident
/',
On emploie
l'article
noms communs, excepté les
dans
1"
:
noms sont
peine
On
voyelle, lou, la, ddou, àoir
de l\ a V
comme
les
adjectifs
les
proverbes
liés à
en français et en provençal devant
ou ;
les infinitifs pris
dans
2°
certains verbes
énumérations
les
comme
les
substantivement,, 3°
;
quand
dans tirkr péna, être en
cercàr réna, chercher noise, etc.
;
met souvent devant
le
les
noms
propres,
comme
en grec, lors-
qu'on parle d'une personne très connue de son interlocuteur
;
Ex.
:
lou
Mariùun. Généralement les noms de rivières ne prennent pas l'article. Ainsi on dit a Ubàia, à l'Ubaye, en Bachelàr, dans le Bachelar, dé long d'Uhaiéta, sur les rives de l'Ubayette, riéou Bourddus a sodula, le torrent de Riou Bourdons est sorti de son lit. D'oou et Das doivent être invariablement employés pour rendre l'article français au, aux, dans les phrases de ce genre la fré/na das péals hlounds, la femme aux cheveux blonds l'orné dôou sac, l'homhie Jaque,
la
:
:
;
au sac,
CHAPITRE QUATRIÈME
DU NOM Tous
les
noms féminins se terminent en a et cet a est toujours atone^ noms en ta, qui correspondent aux mots latins en tas et
sauf dans les
aux mots français en
Quand
le
nom
té.
propre de famille est porté par une femme,
il
prend
souvent une forme féminine en a, mais alors, il est précédé de l'article. Ex. V Arnkouda, la Derhéza, la Mourina quand il est porté par les :
;
enfants,
on
le
met au diminutif en
et,
éta, ot, ota.
Ex. Arnooudét,
Derhezot, Moourinéta.
Les noms en aire sont masculin, et ont leur féminin en arèla. Ex. jukire, joueur
pêcheuse.
;
juarèla,
joueuse
;
pescaire,
pêcheur
;
:
pescarèla,
273
GRAiMMAIRE BARCELONAISE Les noms collectifs terminés en un, an sont masculins. Ex.
masclùn, L's, la
hommes
les
marquant
lou femelàn, les
;
des mots, se
le pluriel à la fin
loii
:
femmes. fait
toujours sentir dans
prononciation barcelonaise.
Dans
du Bachelard,
la vallée
es et devient ses
;
ex.
:
à Fours, cet s final est
accompagné de tous amis
lous amisses, les amis, au lieu de
:
;
tous crouzétes, soupe de pâte, au lieu de lous crouzéts. Cette particularité leur vient des Alpes-Maritimes,
dans des documents du disent
lou chkté, le chat
:
où M. Paul Meyerl'a signalée
paraissent éprouver une difficulté
un nom par une consonne,
à terminer ils
xv*' siècle. Ils
et à la faire sentir seule. Ainsi,
lous chktés, les chats, au lieu de
;
Ion
:
lous chats; lou drapé pour lou drap.
chat,
A
Barcelonnette cette terminaison en es au pluriel est employée pour lou coumls, noms, qui, au singulier, se terminent par un s. Ex. lecommis, louscouniisses ;enàous, une toison d'un mouton, lousàousses en anls, une toison d'un agneau, lous anisses en vis, une vis, de vises en coutelas, un gros couteau, de coutelàsses. Les augmentatifs sont terminés en as au masculin, et àssa, au fémiles
:
;
;
nin. Ex.
fréma,
:
chasàl, vieux bâtiment, chasalàs
femme
mépris. Ex. Il
:
freniàssa.
;
ônie,
;
homme, oumenks
expriment quelquefois
Ils
une
,"
idée de
pàsire, pâtre, pastràs.
existe des augmentatifs d'augmentatifs terminés en assàs, assàssa
aras, aràssa ;alàs, atàssa. Ex. nin, et pataràs
au masculin
;
:
;
pàta, chiffon, forme patàssa au fémi-
pouerc, cochon, pouercàs, gros cochon,
pouercassàs et pouercatàs.
Les diminutifs se terminent au masculin en oun,
ot, ef, etin, et
des sous-diminutifs en oussôt, atdun, etôun etindun. Ex. filhk, filhéta, filhetduna, et
même
filhetounéta
;
ont
fille,
enfant, eniani, enfanloùn,
enfantounét pilèta, poupée, pitetoùna, pitelounéta. ;
Les noms propres sont souvent contractés et défigurés, de façon à devenir méconnaissables
F.
:
Barthélémi,
Bartoumiéou, Miou
Etienne,
Stiéni;
;
Sébastien,
Dastiàn;
Pancrace,
Branckci
Anne,
Nandun, Nanèta, Nèna, Nèta;
Catherine,
Catin, Tina;
;
Agathe,
Gâta
Arnaud et G. Morix.
— Le langage de la vallée de Barcelonnette.
;
18
.
274
GRAMMAIRE BARCELONAISE Marguerite,
Goutduii;
Glotilde,
Tida,
Elisabeth,
Bèt;
Madeleine,
Nèna
François,
Chois, Chanchèta
Jean-Baptiste,
7V<a,
Auguste, ,
;
Tiii
;
;
Bépa, Je, Jijèla;
Joseph, etc
;
Gusta, Gulola,Tintin)
tin,
.
CHAPITRE CINQUIÈME
DES ADJECTIFS QUALIFICATIFS et les diminutifs
Les augmentatifs
moyen des mêmes désinences que communs. au
Tous
les adjectifs
des adjectifs qualificatifs se font
employées pour
celles
les
noms
féminins se terminent a
et les participes passés
fermé.
en à/a
mourlàoii, mortel, mourlkla
:
(Fàou en kouta
:
(Vkire en arélla d'èire
en erélla
d'èou en èlla d'é en a
dk
:
du masculin au féminin
et les participes passés passent
Les adjectifs f/'àoH
:
:
;
malkou, malade, malkoula bramkire, gueulard, hramarèlla ;
:
:
durmèire, dormeur, durmerèlla
;
;
hèou, beau, bèlla;
jâuve, jeune, joùva;
en kia
:
pintk, peint, pintkia.
Tous ceux qui se terminent par une des voyelles i, », ou par une croupouli, joli, poiilia consonne ajoutent un a au féminin. Ex. :
chù, crochu, crouchîia I^es adjectifs
humide.
;
;
ardent, ardent, ardènta.
en ou sont invariables. Ex.
:
tréhou,
trouble
;
iinou,
GRAMMAIRE BARCELONAISE Le
pluriel des adjectifs se
275
forme par l'adjonction d'un
5,
qu'on fait
sentir dans la prononciation. n'existe pas de désinence
Il
pour
comparatif et
le
le
superlatif des
adjectifs.
Le comparatif de supériorité s'exprime en mettant devantl'adjectif pu, mai, devant ceux commençantpar une consonne. Ex. pu ou mai, hèou, plus beau pus ou niiés devant ceux commençant par une voyelle. Ex. pus ou miés einiàhle, plus aimable. :
:
;
:
Pour
comparatif d'infériorité on
emploie mens, pa tant, pa ou pa éitknt hèou, moins beau. Le comparatif d'égalité s'exprime par les mots tant, eitànt, cduma, pa mens, qui se mettent avant ou après l'adjectif. Ex. Es tant bravé que tu il est aussi sage que toi es eitànt ou pa mens brave que tu ou bien es brave eitànt que tu ou es brave cduma tu. Le superlatif français, <rês, s'exprime en barcelonais, en faisant précéder l'adjectif des mots fouérça, mai que. Ex. Elle est très belle, es fouérça bèlla, es mai que bélla es mai que mai bèlla es bèlla ma que mai; es bèlla que noua sàbou, ou en répétant trois fois l'adjectif. Ex. es bèlla bèlla bèlla, ou en ajoutant de Diéou : moun ami de Diéou, mon très cher ami enpeis de Diéou, un très beau pays, et par contre, en peis doou diable, un très mauvais pays. Le plus se rend en barcelonais par lou mai. le
eitànt. Ex.
:
mens ou pa
tant
:
:
;
;
:
;
:
;
:
:
;
;
:
;
:
CHAPITRE SIXIÈiME
DE L'ADJECTIF DÉTERMINATIF § I«^
— Adjectifs numéraux cardinaux.
n'iaun, n'iaiina, même I. Un,ùna, quand il sert de pronom. On dit quand le pronom est suivi dun qualificatif. Ex. n'ai un gros. Il n'y a d'exception que lorsque ce qualificatif est bèou oubouèn; on emploie :
:
GRAMMAIRE BARCELONAISE
276
n'ai en bèou ; nai éna bouéna. En-éna, quand il on dit en orne, éna frema après les mots terminés par avié 'n chivaou la voyelle e, on emploie les formes élidées'n, 'na. Ex. 'me '/ja sàouma. Quand il s'applique à un objet composé de deux parties primitilas beàssas, vement séparées, comme las bràias, les culottes énas bràias, énas beàssas. Les les besaces, il se met au pluriel. Ex. Espagnols disent de même unos ojos, pour les yeux. 2. clous, douas: dous ornes, douas frémas. En provençal, deux a aussi un féminin dos Les adjectifs numéraux suivants sont invariables, sauf quand ils se
alors en, éna. Ex. sert d'adjectif,
:
:
;
:
;
:
:
terminent par un ou deux. 3.
GRAMMAIRE BARCELONAISE
277
— Adjectifs numéraux ordinaux.
§ II.
l®""
premier^ premiéra
;
2®
segdund^ segounda
;
3®
troisième, troisiéma
4*
quatrième, quatrièma.
On dit éna dougéna, une :
;
douzaine
;
en vintenkou, ou vintenàl, une vingtaine en trentenàou ou trentenal, une trentaine
;
;
en centenàl, une centaine.
La moitié de se dit au masculin mié devant une consonne et mièch devant une voyelle Ex. mié vèire, demi-verre mièch àoubre, demiarbre. Au féminin, il se dit mièja devant un mot commençant par une consonne: mièja pour tien, demi-portion et mièch devant ceux commençant par une voyelle mièch'oùra, demi-heure. En parlant des jours du mois, on met souvent dé entre le nombre :
:
;
;
:
cardinal et
le
nom
commencent par une consonne. Ex.
des mois, qui
:
lou dès de Jun, le 10 Juin.
On
emploie souvent
les
expressions suivantes
De très parts ùna, pour dire le tiers ; De quatre parts hna — le quart De cinq parts ùna le cinquième De dès parts douas deux dixièmes
—
De
très
cent parts douas
:
;
— — — —
;
trois
dixièmes
;
;
deux centièmes.
Quand il s'agit de demander, ou d'indiquer l'heure, on emploie le nombre cardinal. Ex. Quant es do'ura ? Quâura es ? quelle heure :
est-il?
— sét duras,
sonner; souènoun
sept heures
;
van pick
set duras, sept
sept heures sonnent;
set duras,
heures vont
an sounk nôou
neuf heures ont sonné cinq duras mens quart, cinq heures moins un quart; cinq duras e quart, cinq heuresetquart cinq e demi, cinq heures et demie cinq e des, cinq heures dix minutes cinq mens dès, cinq heures moins dix. (furas,
;
;
;
;
278
GRAMMAIRE BARCELONAISE
§ III.
—
Adjectifs possessifs
Au moun^ mon toiin^
ton
SINGULIER
ma, ma
;
ta, ta
;
soun, son
sa,
;
nouéstre, notre vouéstre, votre
;
;
lour, leur.
mous, mes
PLURIEL
mas, mes
;
tas,
;
sous, ses
;
vouéstra, votre
;
Au tes
sa
nouéstra, notre
;
lour, leur.
<of7s,
;
;
tes
sas, ses
;
nouéslres, nos; voaéstres, vos
;
;
;
nouéslras, nos vouéslras, vos
;
lours, leurs.
;
;
lours, leurs.
Moun, loun, soun s'emploient par euphonie devant les noms fémicommençant par une voyelle. Ex. moun âma mon âme toun espaso, ton épée soun umour, son humeur. nins
:
,
;
;
§ IV.
—
Adjectifs démonstratifs
noms masculins commennoms commençant par pioche aquél ome, cet homme.
Ce, cet, se rendent par aquéou devant les
çant par une consonne, et par aquèl devant
une voyelle. Ex.
Au
féminin
:
:
aquéou pic, cette
aquéla, cette.
Au
les
;
pluriel
:
aquéous, ces, au masculin
;
aquélas, ces, au féminin
on emploie ayués/ devant un nom comaquéstanimàou, cet animal et ayj;es^oi;, devant les noms commençant par une consonne. Ex. aquéslou cop, celle fois, et au pluriel aquéstous et aquéstas. Entre deux objets à choisir, ex. voués aquéla ou aquésta?, la Si l'objet est plus rapproché,
mençant par une voyelle Ex.
:
:
:
:
chose désignée par aquésta est la plus rapprochée de celui qui parle. On emploie rarement les adjectifs este, esta. Ex. este matin, ce :
matin
;
esta sera, ce soir
;
au pluriel
:
éstous, estas.
.
CHAPITRE SEPTIÈME
DE L'ADJECTIF INDÉFINI Ghàsqué, A, chaque,
tel. Ex.; chàsque viàgi, chaque fois chksquenchàsqua màda, tel pays, telle mode. QuÀouQUE, A, quelque; au pluriel quàouques, as; et souvent quàolQui, quelques. Ex. quàouque jour, quelques jours quàouques ornes, quelques hommes quàouquas frémas, quelques femmes quàouqui ;
ilréch,
:
:
:
;
;
;
fés, quelquefois.
Tàou, tal, Ex.
:
f.
TÀLA
tàl orne, tel
manieras,
au pluriel
;
homme;
telles gens, telles
QuÀou, QUAL,
QuÀLA
f.
;
tàous,
:
tàlas et quelquefois
tkla fréma, telle
femme;
tàli.
tàlas gens, talas
manières.
au pluricl
i
quàous, quàlas, quel, quelle, quels,
combinent avec le précédent. Ex. tal quai, tel quel tàla quàla, telle quelle. Dans le sens admiratif, il est remplacé par quenl, quénta. Ex. quénl ùme\ quel homme Degùn, na, aucun, ne; nul, nulle s'emploient comme adjectifs. Ex.: as degùn drech, tu n'as aucun droit a degùn biais, il n'a aucune habileté sènsa crénla degùna, sans aucune crainte. Pas un, pas UNAs'élident dans la forme suivante aco 's /)a 'nome, ce n'est pas un homme ai pa 'na ràba, je n'ai pas une rave. Mknt, ménta, maint, mainte, plusieurs. Ex. mèntafés, maintes fois. quelles, se
:
:
;
!
;
;
:
;
:
Gertàn. CERTÀNÀ, certain, ne, s'emploient très peu. Z)e certànas càousas se remplace par de càousas que 'ia. S'il a le sens de sûr, sûre, on :
rend par segùr, segùra. Ex. chose certaine. le
AouTRE, ÀouTRA
Même, méma
;
:
Aco
es
éna ckousa segùra,
c'est
ÀoiTREs, ÀOLTRAs, autrc, autrcs.
;
mêmes, mémas,
même, mêmes.
Tant, tàntou, signifie plusieurs, un grand nombre. Ex. fés, plusieurs fois
;
tant
que
siàn, tant
:
tàntou
que nous sommes.
Tout, toùta, tous, toutas, toutes, chaque, tout, tous. Ex. orne,
chaque
homme
une
;
tous pendus, tous pendus
;
:
tout
toutes enteras, tous
enterrés.
Pas
un, pas una, personne. Ex.
pas un qui
.
.
:
ni a pas un que...,
il
n'y en a
CHAPITRE HUITIÈME
DES PRONOMS PERSONNELS Les pronoms personnels sont
Première personne
Nom,
moi
iéou,
:
:
;
Dat. abl. a iéou, dé iéou, me, à moi, de moi;
Accus,
me, moi,
me
nous, nous
;
;
nous àoutres, nous àoutras, nous autres.
Seconde personne
Nom,
lu, toi
Dat, abl, à tu, ace,
le,
le, toi
l'OMS,
:
;
à toi, de toi;
;
vous;
vous àoulres, vous àoutras, vous autres.
Troisième personne
Nom,
éou, éla, lui, elle
Dat.
li,
à
lui,
à elle
;
;
Ace.
lou, la, se, le, la, soi;
Abl,
en, in, de lui, d'elle;
Nom,
éous, élas, eux, elles, les
Dat.
lour, à eux, à elles;
Accus,
se, si, se, soi
Abl,
en, in, d'eux, d'elles.
Les pronoms je,
:
;
;
tu, il, elle, sujets
lent dans le dialecte barcelonais.
des verbes, n'ont pas d'équiva-
Quand on
les
emploie devant
verbes, c'est pour appuyer sur l'idée qu'on exprime. Ainsi
:
les
iéou ploii-
rou, doit se traduire: moi, je pleure, car je pleure, se dit simplement: ploùrou. Cependant lorsqu'il y a opposition, comme dans la phrase Tu pleures, je ris, on dit tu ploùres, iéou riou. :
:
:
GRAMMAIRE BARCELONAISE Nous, VOUS, régimes
et
281
précédés d'une préposition, et nous, vous,
sujets de phrases, sont généralement remplacés par: nous àoutres, vous
àoutres. Ex.
La pu
:
voués venir
emé nousàoutres, veux-tu venir avec nous?
bèlla de vous koutras,
plus belle de vous..
la
complément le lou, est placé avant le verbe, il est remplacé par don. Ex. choouoou faire, il faut le faire. Il en est toujours Lorsque
le
:
dans
ainsi
Lorsque
les interrogations
àou voués?
:
lou, la, lous, las, sont
placent après. Ex.
:
le veux-tu? combinés avec me, li
et nous, ils se
Douna me lou, donne-le-moi ; Dâuna
li
lou,
donne-
le-lui.
employé que dans les locutions chacun pour soi parlkr de si même, parler de soi-même. On emploie aussi une autre tournure, et l'on remplace 5e par e'ou ou t'àofi/res. Ex. Chascùn s'àima quéou même, chacun n'aimeque soi. Are souvènbesùun d'en pu pichoùn quevkoutres, vous avez souvent besoin d'un plus petit que vous. Se est employé quelquefois dans le sens de nous. Ex. S'atàouleriàn Si, avec le sens
comme
celle ci
:
de
soi, n'est
chasciin per
guère
si,
;
:
:
dduge, nous nous mîmes douze à table.
En
combinent généralememt avec la particule explétive ne forme n'en. Ex. DiéouCen préserve ou Diéou ten'en préserve. Dieu t'en préserve. Dounà me nin, donnez-m'en.
sous
et in se
la
:
CHAPITRE NEUVIÈME
DES PRONOMS POSSESSIFS ET DÉMONSTRATIFS I.
Pronoms
possessifs.
MASCULIN
Lou miéou, Lou tiéou, Lou siéou,
le
mien;
le tien
le
sien
;
;
miens;
lous mièous,
les
lous tiéous,
les tiens;
loussiéous,
les siens;
282
GRAMMAIRE BARCELONAISE
Lou Lou Lou
nouéstre,
le
nôtre;
Ions nouéstres,
vouéstre,
le
vôtre
tous voiiéstres, les vôtres
lour,
le
leur
La miéouna, La tiéouna, La siéouna, La nouéstra, La vouésfra, La lour,
;
lous leurs,
;
les
nôtres; ;
les leurs.
la
mienne
les
miennes
la
tienne;
las tiéounas,
les
tiennes;
las siéounas,
les
siennes;
las nouéslras,
les nôtres
las vouéslras,
les vôtres;
las lours,
les leurs.
la
sienne
la
nôtre
la
vôtre;
la leur
II.
miéounas,
las
;
;
;
;
Pronoms démonstratifs.
Les pronoms démonstratifs ont deux formes en barcelonais PREMIERE FORME
Aquéslou,
celui-ci;
Aquésta,
celle-ci
Aquéslous,
ceux-ci;
;
Aquéstas,
celles-ci
Aquéou, Aquéla, Aquéous,
celui-là
Aquélas,
celle-là
celle-là
ceux-là
;
;
;
;
;
Eiço,
ceci
Ça,
ce
Acô,
çà, cela.
;
;
DEUXIEME FORME, PLUS EMPHATIQUE
Aquéstou d'eici, \ Aquésiou d'eiçki,] Aquésla d'eicl, Aquésta d'eiçài, ) Aquéstous d'eici, \ Aquéstous d'eiçài,) j)
celui-ci
celle-ci.
;
;
GRAMMAIRE BARCELONAISE
Aquéou Aquéou Aquéou
283
d'aqui, d'eilài,
celui-là.
d'alài,
Aquéla d'aqui^ Aquéla d'eilài, Aquéla d'alài, Aquéous d'aqul, Aquéous d'eilki, Aquéous d'alài, Aquélas d'aqul, Aquélas d'eilài, Aquélas d'alài,
celle-là.
ceux-là.
celles-là.
Eiçô ci^ Acôd'aqui,
ceci.
Aco Acà
cela.
d'eilài,
d^alki.
REMARQUES
Aquéslou, aquéou; acù^ qu'en français:
personne ou
ciço, ont le
même
la
chose
la
sens el
le
même
emploi
Les premiers indiquent
celui-ci, ceci; celui-là, cela.
la
plus proche, tandis que les derniers s'ap-
la personne ou à la chose la plus éloignée. Ex. Aquéstou aquéou plo'ura, celui-ci rit, celui-là pleure Aqànt'acô, iéou prendri ei'çd, prends cela, je prendrai ceci. Le pronom français, ce, combiné avec le verbe être, ne se rend pas en barcelonais, ou bien on le traduit par acà. Ex, es iéou ou aco s iéou, c'est moi es éou, c'est lui sarié bèou ou aco sarié hèou, ce
pliquent à
:
ris,
:
:
;
;
serait beau.
Eicî, aqui, signifient
ict
en français eicài, ;
L'emploi des pronoms démonstratifs de indiqué entre
sonne ou
la
la
personne ou
chose
la
la
chose
la
eilài, àlài signifient là-has.
la
deuxième forme
plus rapprochée et
plus éloignée de celui qui parle.
est tout la
per-
.
CHAPITRE DIXIÈME
DES PRONOMS RELATIFS ET INTERROGATIFS I.
Pronoms
relatifs.
Qu, qui Que, qui, que,
De que ou de
doftt.
qu, de qui, dont.
REMARQUES 1° Que signifiant qui ne peut jamais se mettre comme sujet au commencement d'une phrase, à moins d'être précédé du nom dont il La filla tient la place, ou bien d'un pronom tel que aquéou, ço. Ex. :
que
te
chante
plài, la jeune ;
ço que
me
fille
qui te plaît
me
vài, ce qui
aquéou que chanta,
;
celui qui
convient.
Qu peut parfaitement commencer une
phrase, sans antécédent Français. Ex. qu hen qui des il répond alors au qui des Latins, à celui qu m'aima me sera hen trouharà^ qui agira bien récompensé fark 2°
;
:
;
me
sègue, qui m'aime
Que avec
3"
le
suive.
sens dont
demande généralement
à être
accompa-
gné: ou bien du pronom personnel n'en. Ex.: Aquéla farina que n'en
fàou {que nen fas, que cette farine dont je fais
nen
bien des adjectifs possessifs a)
fài,
(tu fais,
que il
se
fait,
nen on
fài)
fait)
qui l'on parle. Ex.
c)
;
ou
,
:
.
.
b) toun, ta, tous, tas, vouéstres, vouéstras,
dont
petits pâtés
:
Moun, ma, mous, mas, nouéstres nouéstras, si c'est la personne iéou que ma fréma a. ., moi dont la femme a.
qui parle. Ex.
ont.
lous pastisso'una,
les
.
.
:
Tu que
tous ouncles an.
si .
.,
c'est la toi
Vous koutrés que vouéstres hlas soun mèirs sont mûrs
personne
à
dont les oncles vous autres ,
les blés
personne dont on parle. Ex. Es brulk sa meisâun, c'est celui dont on a brûlé la maison.
soun, sa, sous, sas,
aquéou quan
si
c'est la
:
GRAMMAIRE HARCELONAISE
Que
est
employé quelquefois
285
pour dont. Ex.: Vome que par-
seul
làvoun, l'homme dont on parlait.
A
La répétoùsa en qu croumpéres revendeuse à qui tu achetas ces prunes. Il se rend aussi par que^ suivi de me, nous, si c'est la personne qui 4°
qui se rend par en qu. Ex.
aquélas apriinas, parle
;
de
:
la
tu, vous, si c'est la
personne à qui l'on parle
;
de
li, si
c'est
hansùla, moi à qui on contait cette
me countàvoun aquéla barsornette; Tu que Catarina Vavle
ditch, toi à qui Catherine avait dit
Lou Countadin que
la
personne dont on parle. Ex.
las féas, le
Gomtadin
:
léou que
li
vendéres
ne se traduisent pas par lou quàou, la quàla,
5" Lequel, laquelle
La frénxa de qu es vengii nouéstre femme de laquelle est venu notre bonheur, La glèiso énle nous an bateà ou que nous
mais par de qu, en qu, enté. Ex.
bounùr, en qu avén
;
à qui tu vendis tes brebis.
:
fé, la
en qui nous avons foi. l'église dans laquelle on nous a baptisé. 6° Il en est différemment dans le sens alternatif, qui est une espèce d'interrogation. Ex.: Voùlou skoupre lou quai voues. Je veux savoir celui que tu veux.
an halek,
II.
Pronoms
Les pronoms interrogatifs sont
interrogatifs.
:
Qu? qui? quel? lequel? De qui de qui ? Dat. En qui à qui? Accus. Qu? qui ? Ablat. De qu ? de qui ? Nom.
laquelhle? lesquels? lesquelles?
Gén.
Que? que?
De quel de
En quel
Quel quoi
De que Quàou
1
1
quoi
?
quoi?
à ?
de quoi quel
Au
?
?
quala
1
quelle ?
MASCULIN.
Singulier.
Nom. Gén.
Lou quàou 1 lou quall lequel? D^dou quàoul dôou quall duquel?
GRAMMAIRE BARCELONAISE
286
Oou quàou? àou
Dat.
quai'!
auquel?
Accus. Lou qukou'l lou quai'! lequel?
D'dou quàou2 d'àou quai
Ablat.
?
duquel
?
Pluriel.
Nom. Gén.
Lous quàous ? lous quais'/! lesquels? Das quàous ? das quais'! desquels?
Dat.
As quàous'!
as quais'! auxquels?
Accus. Lous quàous'! lous quais'! lesquels?
Das quàous'! das
.\blat.
Au
quais'! desquels'!
féminin
La quàla
laquelle ?
?
etc
Las quàlas
? lesquelles ?
etc.
reMarqiiks
deux genres et des deux nombres, comme en français, aquéou que, qu éis aquéla que^ qu soun aquéous ou aquéque'! Qui est celui qui, qui est celle qui, qui sont ceux ou celles
Qu Ex. las
est des
Qu
:
éis
qui ?
Lequel ? laquelle ? se traduit encore par quénlou ? quénla ? Ex. Quénfou voués'/ Lequel veux-tu? Quénla voués? Laquelle veux-tu? Quel^ admiratif, se rend simplement pav que. Ex.: Quàme! Quel homme Que fréma ! Quelle femme Que hiious ! quels bœufs Que :
!
vàchas
!
!
quelles vaches
!
!
CHAPITRE ONZIEME
DES PRONOMS INDÉFINIS On, 1° •2"
l'on, se rendent par Un, iun. Ex. l'un déou Se comme en italien. Ex. :
:
:
vèire,
on doit
se véi
en moulôun
voir. d' eslrang iérs ,
on
voit
287
GRAMMAIRE BARCELONAISE
une foule d'étrangers se passa bèn la mounlàgna, on passe bien la montagne. 3" La troisième personne du pluriel comme en latin. Ex. Disièn ;
:
quankvoun
èstre aqui.
On
disait qu'ils allaient être là.
La deuxième personne du
4°
Quan
Ex.:
pluriel des verbes.
slà
mainte, tout vous fài desgoùst, quand on est malade tout vous dégoûte. 5° La deuxième personne du singulier des verbes. Ex. Quan siés aqui :
qu'espères, te languisses,
Personne, Degùn. Ex.: Plusieurs se rend par
:
quand on
Degùn
est là
di ren, personne ne parle.
fouérça, quàouquès uns,
nia mai que
N'i a fouérça, n'i a quàouquès uns, dirèn, plusieurs vous le diront. L'un et l'autre, l'un l'un
qu'on attend, on languit.
et
Vkoulre. Ex.
:
Vun Vi
mai que d'un. Ex. d'un que vous ôou-
:
vài,
Vkoutre resta,
va, l'autre reste.
y
Les uns, répété, ou les uns les autres,
:D'uns
d'iins et d'àoutres. Kx.
achkmpoun de hlk, d'uns de fen, d'koutres de pklha, du blé, les autres du foin, d'autres de la paille.
les
uns apportent
Rien, rèn, qui ne prend pas la négation ne comme en français. Ex. M'a ren di de nàou, il ne m'a rien dit de nouveau. Dise ren, ne dites rien. Mais si l'on veut appuyer on le fait précéder de la négation pa. Ex. Aco fki pa rèn, cela ne fait rien du tout. Chascùn prèn sa chasChacun, chacune, chascim, chascùna. Ex. cùna, chacun prend sa chacune. Quelque chose, quoouca rèn. Ex. Li a fa quôouca rèn, il lui a fait :
,
:
:
:
quelque chose.
Autre chose, chose chose.
;
Parlén d'koure, parlons d'autre quôouquarèn koure, quelqu'autre
le reste, koure. Ex.
rèn kouré, rien autre chose
Tou Vkoure m'es
;
:
facile, tout le reste m'est facile.
Tel, telle, taou, tkla. Ex.
:
Tkou que
se crèi riche
tel
qui se
croit riche.
Tout, toute, tout, tôuta. Ex.
soun
bèllas, toutes sont belles.
:
Tout
es bèou, tout est
beau
;
tàutas
CHAPITRE DOUZIÈME
DU VERBE AUXILIAIRE
ESTRE, ÊTRE
INFINITIF PRESENT
Estre, INFINITIF
Aguér
esta,
être.
PASSÉ
avoir été.
PARTICIPE PRÉSENT
Estèn,
étant.
PARTICIPE PASSÉ
Esta, estkia,
été, été.
Estas, estàias, au pluriel, PARTICIPE PASSÉ INDÉFINI
Aguènt
esta,
ayant
INDICATIF PRÉSENT
Siéou,
été.
GRAMMAIHE BARCELONAISE Era,
il
Erikn ou eràn, Erin ou erà,
289
était;
nous étions vous étiez
;
;
Eroun,
ils
étaient.
PASSE DEFINI Fouffiiérou,
je fus;
Fouguéres,
tu fus;
Fougue,
il
Fougueràn ou fouguereàn Fouguerà ou fouguereà
(plus nouveau)
,
fut;
nous fûmes
vous fûtes;
id.
Fouguéroun.^
ils
furent.
PASSE INDEFINI
Ai As
A
esta, kia,
siéou eslk, kia,
eslky kia,
siés estk, kia,
tu as été;
es estk, kia,
il
sian estas, kias,
nous avons été; vous avez été
estk, àia,
Avèn estas, kias Avè estas, kias,
An
j'ai été;
sia estks, kias,
soun
estks, kias,
a été;
;
estas, kias,
ils
ont
été.
PLUS-QUE-PARFAIT
Aviéou
esta, kia
ou èrou
j'avais été
eslk, kia,
:
etc.
PASSE ANTERIEUR
Fouguèrou
j'eus été;
estk, kia, etc.
FUTUR SIMPLE
'
Sari,
je serai
Sarès,
tu seras;
;
Sarè,
il
Sarén, Saré,
nous serons; vous serez;
Sarèn,
ils
sera
;
seront.
FUTUR ANTÉRIEUR
Oourï
estk, kia,
Oourès F.
estk, kia,
Arxaud et g. Morin.
— Le langage de
j'aurai été;
tu auras été; la vallée
de Barcelonnetle.
19
GRAMMAIRE BARCELONAISE
290 Oourè
esta, àia,
aura été
il
;
Ooiirén estas, àias,
nous aurons été
Oouré estas, àias, Oourèn estas, àias.
vous aurez été; auront
ils
;
été.
CONDITIONNEL PRESENT
Sariéou,
je serais
Sariés,
tu serais
Sarié,
il
Sariàn,
nous serions
Sari à,
vous seriez;
San en.
;
;
serait;
ils
;
seraient.
CONDITIONNEL PASSE j'aurais été
Sariéou esta, kia.
;
etc.
IMPERATIF PRESENT Siéies
ou
— S — Saguén — Sagiié Siéguen — le le
SOIS
siégues, s lé
;
qu'il soit
g lie,
;
seguén,
soyons;
segué,
soyez
séguen.
qu'ils soient.
;
IMPERATIF ANTERIEUK
Agnes ou
siéies
ou siégues
esta, kia,
aies été
;
etc.
SUBJONCTIF PRESENT
Que Que Que
Que 1.
siéie
siéies
siéie
siéien
ou
— —
Que siégue. Que siégues. Que siégue. Que saguén. Que sagué, Que siéguen \
que
je sois
;
que, tu sois; qu'il soit
;
que nous soyons que vous soyez ;
qu'ils soient.
Ces deux formes sont employées concurremment.
;
GRAMMAIRE BARCELONAISE
291
SUBJONCTIF PASSÉ OU IMPARFAIT
Que fouguéssou ou saguéssou, Que fouffuésses saguésses^ Que fouguésse saguésse, saguessiàn, Que fouguessikn
— — — Que fouguessik — Que fouguéssoun —
que je fusse; que tu fusses; qu'il fût;
que nous fussions;
saguessià,
que vous fussiez;
saguéssonn,
qu'ils fussent.
SUBJONCTIF PARFAIT
Que siégue
que
està^ àta,
j'ai
été;
etc.
SUBJONCTIF PLUS-QUE-PARFAIT
Que fouguéssou
esta, àia,
que j'eusse été
;
etc.
REMARQUES
On supprime les pronoms personnels devant toutes les personnes verbes, même dans l'interrogation ordinaire qui se marque par
1°
•des
l'accent.
Quand on veut
insister,
on emploie
le suffixe ti,
invariable.
Ex.: Siéou-ti'! suis-je? siàn-ti"? sommes-nous? soun-ti'? sont-ils? 2°
Les locutions françaises
invariablement par
Ex.
filles,
Ce
sont, c'étaient, ce furent, se rendent
même temps. ;
ce sont les
es la filhas.
Comme
3°
:
troisième personne du singulier du
C'étaient les Provençaux, èra lous Prouvençàous
:
comme
lier
la
on
l'a
vu, l'impératif a
la
troisième personne au singu-
au pluriel.
4° Lorsque le subjonctif est commandé par un verbe qui le précède, on emploie la conjonction que. Ex. v6ulou que siègues brave, je veux que tu sois sage. S'il n'est pas commandé par un verbe qui le précède, on peut supprimer la conjonction que. Ex. Siégue iéou prou eiro^us e veirès, que je sois assez heureux et tu verras. Fouguéssou :
:
esta choousl,
que j'eusse
été choisi; fouguessiàn mouérts,
que nous
fussions morts.
Le participe présent estent combiné avec en ou que, a le sens lorsque, vu que, attendu que, puisque. Ex.: en estent jo'uine anàvou cercà niàias, lorsque j'étais jeune, j'allais 5°
<ie
comme, pendant que,
.
GRAMMAIRE BARCELONAISE
292
me
chercher des nids. Estent que pàrtou, fki pars, fais-moi vite dîner. èstre,
au passé indéfini emploie souvent,
çal, le participe
sorte
que
français
les
lèou disnàr, puisque je
Employé comme verbe
comme
auxiliaire,
le
verbe
dans l'ancien proven-
passé d'aguér au lieu du participe passé d'èstre, de
deux
auxiliaires sont dans
un ordre inverse de
celui
du
:
Siéou agit,
j'ai été
Siés agù,
tu as été
Es
il
agù^
;
;
a été;
Siàn agùs, Sià agùs,
nous avons été vous avez été
Soun agùs,
ils
;
;
ont été.
Exemples: Quàn me siéou agù coujà, quand j'ai été couché. Siés^ agù esta à sa meisâun, tu as été à sa maison. Es agù aribà, cela est arrivé.
A
Fours, on emploie
même
cette
forme dans
le
sens direct: siéou
malade, de même qu'on dit Estre agù pour avér siéou agù pour ai esta au passé esta, avoir été, à l'infinitif passé défini, érou agù au plus-que-parfait, sari agù au futur antérieur, etc.
agù malàte,
j'ai été
:
;
.
CHAPITRE TREIZIEME
DU VERBE AUXILIAIRE
AVER, AVOIR
INFINITIF PRÉSENT
Avér OU aguér,
avoir.
INFINITIF PASSÉ
Avér agù,
ùa,
avoir eu, eue.
PARTICIPE PRÉSENT
Avént ou aguént,
ayant.
GRAMMAIRE BARCELONAISE
293
PARTICIPE PASSÉ eu, eue.
A(fii-iia,
PARTICIPE PASSÉ INDEFINI
Aguént agù^
ha.
INDICATIF PRÉSENT
Ai,
Ayant
eu, eue.
294
GRAMMAIRE BARCELONAISE FUTUR SIMPLE Oourl,
j'aurai;
Oourès,
tu auras;
Ourè,
aura
il
;
Oourén,
nous aurons
Oouré,
vous aurez
Oourèn,
ils
;
;
auront.
FUTUR ANTÉRIEUR j'aurais eu, eue
Oourl agù, ùa, etc.
CONDITIONNEL PRESENT
OourloUj
j'aurais;
Oouriés,
tu aurais;
Oourié,
il
aurait;
Oouriàn,
nous aurions;
Oourià,
vous auriez;
Oourién,
ils
auraient.
CONDITIONNEL PASSE
Oouriou agù,
j'aurais eu, eue
iia,
etc.
IMPÉRATIF PRÉSENT
Agues, Àgue,
aies
;
qu'il ait;
ayons
Aguén, Agué, Àguen,
ayez
;
;
qu'ils aient.
IMPÉRATIF ANTÉRIEUR
Agues agù,
aie eu,
ua,
eue
etc.
SUBJONCTIF
Que àgue, Que àgues,
PRÉSENT
que
j'aie
que tu
;
aies;
;
;
;
GRAMMAIRE RARCELONAISE
Que àgue Que açfuén, Que agué, Que àguen,
295
qu'il ait;
que nous ayons que vous ayez;
;
qu'ils aient.
SUBJONCTIF IMPARFAIT
Que aguésse, Que aguésses, Que aguésse^ Que aguessiàn, Que aguessià^ Que aguéssen,
que j'eusse; que tu eusses qu'il
eût
;
;
que nous eussions que vous eussiez;
;
qu'ils eussent.
A ces deux temps, l'élision se fait très souvent quàgues, etc. quaguésse, qu'aguesses, etc..
on
et
quàguCy
dit:
SUBJONCTIF PASSÉ
Qu'àgueagù^ua,
que
eue
j'aie eu,
;
etc.
SUBJONCTIF PLi:S-Ql'E-PARFAIT
Quaguésse
agii^ ua,
que j'eusse eu, eue
;
etc.
REMARQUES 1° Les deux formes de l'infinitif yl ver et Aguér sont aussi employées^ Tune que l'autre même la balance penche un peu en faveur d'^aguer. 2° Le verbe Aver sert à former des locutions intéressantes a) Avér d'acà dôou^ de la, de, signifie ressembler à, Ex. Aviêd'acô doôu pàstre, il ressemblait au berger as d'aco de la farmïs, tu ;
:
:
;
fais
comme
la
fourmi.
b) avér de signifie devoir être destiné à. Ex. si
mon
sort est de
mourir jeune ;acô avié
:
Si ai de mûrir jo^uve,.
</'ès/re, cela
devait être ainsi^
^
CHAPITRE QUATORZIÈME
PREMIÈRE CONJUGAISON INFINITIF PRÉSENT
Eimàr,
aimer. PASSÉ
Avér eimà^
avoir aimé.
PARTICIPE PRÉSENT
Eimànt, ànta,
aimant, ante.
PARTICIPE PASSÉ
Eimk,
àia,
aimé, ée.
PARTICIPE PASSÉ INDÉFINI
Aguént
eimk.,
ayant aimé.
INDICATIF PRÉSENT
Aimou^ Aimes Aima, Eimàn, Eimà, Aimoun,
j'aime; tu aimes; il
aime;
nous aimons vous aimez ils
;
;
aiment.
IMPARFAIT
Eimàvou,
j'aimais;
Eimàves, Eimàva^
tu aimais
Eimavàn ou eimaviàn, Eimavà ou eimavià,
nous aimions; vous aimiez;
Eimàvoun,
ils
il
;
aimait;
aimaient.
297
GRAMMAIRE BARCELONAISE PASSE DEFINI
Eimérou^
j
Emères
tu aimas
^
aimai
;
;
aima nous aimâmes; vous aimâtes;
Einié,
il
Eimeràn ou eimeriàn, Eimerà ou eimerik, Eiméroun,
ils
;
aimèrent.
PASSE INDEFINI
Ai
et ma,
aime;
j
ai
j
avais aime
j
eus aime
etc.
PLUS-QUE-PARFAIT
Aviéou eimà, etc.
PASSE ANTERIEUR
Aguérou ou Agiiéri eimk, etc.
FUTUR SIMPLE
Aimari, Aimarès, Aimarè, Aimarén, Aimaré, Aimarèn,
aimerai
J
;
tu aimeras il
;
aimera;
nous aimerons; vous aimerez ;
ils
aimeront.
FUTUR ANTERIEUR
Oourï
j'aurai
eiinà,
aime
etc.
CONDITIONNEL PRESENT
Aimariéou, Aimariés, Aimarié, Aimariàn, Aimarià, Aimarién,
J
aimerais
;
tu aimerais; il
aimerait;
nous aimerions vous aimeriez; ils
aimeraient.
;
;
;
298
GRAMMAIRE RARCELONAISE CONDITIONNEL
Oouriêou eimà,
PASSÉ
aimé
j'aurais
;
etc.
IMPÉRATIF PRÉSENT
Aima, Aime, Eimén, Eimà, Aimen,
aime
;
aime; aimons; aimez qu'il
;
qu'ils aiment.
IMPÉRATIF ANTÉRIEUR
Agues eimà, Ague eimà,
aies
aimé;
qu'il ait
aimé
;
etc.
SUBJONCTIF PRÉSENT
Quàime,
que j'aime que tu aimes; qu'il aime; que nous aimions; que vous aimiez; ;
Qu'aimes,
Qu'aime,
Queimén, Queimé, Quàimen,
qu'ils aiment.
SUBJONCTIF IMPARFAIT
Queimésse,
que j'aimasse que tu aimasses ;
Queim-ésses,
;
Queimésse, qu'il aimât; Queimessiàn, que nous aimassions Queimessià, que vous aimassiez; Queiméssen, qu'ils aimassent.
;
SUBJONCTIF PASSÉ
Qu'àgue eimà,
que
j'aie
aimé
;
etc.
SUBJONCTIF PLUS-QUE-PARFAIT
Qu'aguéssou eimà, etc.
que j'eusse aimé
GRAMMAIRE HARCELONAISE
299
REMARQUE
Le verbe eimkr
un exemple
est
tonique que nous aVons
parlait de
première diphtongue est en ki
;
quand
première diphtongue s'éteint en
èi.
syllabe
s'adoucit
est sur la terminaison, cette
il
comme
De même,
souder; ennuéiou, j'ennuye
les
verbes on ^
la
soude, et sooudàr,
ennuyer.
et ennuiàr^
la
dans pouér (ou je porte,
Sr'io«(/o», je
des verbes de cette conjugaison se
même quand
de l'accent'
est sur le radical, la
en ou quand l'accent tonique passe sur
terminaison, pour/àr, porter.
l'infinitif
il
De môme, dans
première syllabe du radical est en oué cette
l'influence
Quand
pag-e 270.
si},'-nalée
fait très
L'r qui
rarement
termine sentir,
un mot commençant par une voyelle le demanderait. Ainsi on dit cougek ensèns (coucher ensemble) et même cougeanséns^ au lieu de cougekr ensèns. une
liaison avec
.
CHAPITRE QUINZIÈME
DEUXIÈME CONJUGAISON INFINITIF PRÉSENT
Fenlr, INFINITIF
finir.
PASSÉ
avoir
Ave/" OU agiiér feni,
fini.
PARTICIPE PRÉSENT
Fenissèn, enta,
finissant, te.
PARTICIPE PASSÉ
Fenî,
ia,
fini,
ie.
PARTICIPE PASSÉ INDÉFINI
Aguènt
feni,
ayant
fini.
,
300
GRAMMAIKE BARCELONAISE INDICATIF PRESENT
Fenlssoii,
je finis;
Fenisses,
lu finis
Fenis,
il
;
finit;
Fenissèn,
nous finissons
Fenissè,
vous
Fenissoun,
ils
;
finissez;
finissent.
IMPARFAIT
Fenisslou,
je finissais
Fenissiés,
tu finissais
Fenissia,
il
Fenissiàn^
nous
finissions;
Fenissia,
vous
finissiez;
Fenissién,
ils
;
;
finissait;
finissaient.
PASSE DEFINI
Fenissérou,
je finis;
Fenisséres,
tu finis;
Fenissé,
il
finit;
Fenisseràn ou fenisseriàn, Fenisserà ou fenisserià,
nous finîmes; vous finîtes;
Fenisséroun
ils
finirent.
PASSE INDEFINI
Ai As
A
feni,
j'ai fini;
feni,
tu as
fenl,
il
Avèn feni, Avè feni.
An
;
;
nous avons fini; vous avez fini;
feni,
ils
ont
PLUS-QUE-PARFAIT
Aviéou
fini
a fini
feni,
fini.
,
j'avais fini
etc.
PASSÉ ANTÉRIEUR
Aguérou
feni, etc.
j'eus fini
;
;
GRAMMAIRE BAKCELONAISE
301
FUTUR SIMPLE Fenirî,
je finirai;
Fenirès,
tu finiras
Fenirè,
il
;
finira;
Fenirèn,
nous finirons;
Feniré,
vous
Fenirèn,
ils
finirez
;
finiront.
FUTUR ANTÉRIEUR
Oourl fenl,
j'aurai fini
;
etc.
CONDITIONNEL PRESENT Feniriéoii,
je finirais;
Feniriés,
tu finirais;
Fenirié,
il
Feniriàn, Fenirià,
nous vous
Fenirién,
ils finiraient.
finirait;
finirions; finiriez;
CONDITIONNEL PASSE Ooiiriéou ou aguésse feni,
j'aurais
ou j'eusse
etc.
IMPÉRATIF PRÉSENT
Fenis,
finis;
Fenlsse,
qu'il finisse;
Fenissén,
finissons;
Fenissè,
finissez;
Fenissen,
qu'ils finissent.
IMPÉRATIF ANTÉRIEUR
Agues
Ague
feni,
feni,
aies fini
;
qu'il ait fini;
Agiién feni,
ayons
Agué feni, Aguen feni,
ayez
fini;
fini;
qu'ils aient fini.
fini;
.
GRAMMAIRK RARCELOKAISE
302
SUBJONCTIF PRÉSENT
Que Que Que Que Que Que
fenisses,
que je que tu
fenlsse,
qu'il finisse;
fenissén, fenissé,
que nous que vous
fenissen,
qu'ils finissent.
fenlsse,
finisse
;
finisses
;
finissions; finissiez;
SUBJONCTIF IMPARFAIT
Que fenissésse, Que fenissésses, Que fenissésse, Que fenissessikn, Que fenissessià, Que fenisséssen,
que je que tu
finisse;
finisses
;
qu'il finît;
que nous que vous
*
finissions; finissiez;
qu'ils finissent.
SUBJONCTIF PASSÉ
que
Qu'àffue fenl,
j'aie fini
;
etc.
SUBJONCTIF PLUS-QUE-PARFAIT
que j'eusse
Qu'affuéssou feni,
fini
;
etc.
REMARQUES
Un grand nombre de participent alors de la suffixe is
verbes en
ir
ont un second infinitif en é et
troisième conjugaison en n'employant pas
aux temps suivants
le
:
Participe présent, Indicatif présent, imparfait, passé défini,
Impératif présent. Subjonctif présent et imparfait. Ainsi luzir, luire, a
présent
:
à l'imparfait
:
1.
Dans
infinitif lùze,
la
:
lùzou,
:
au participe
luzérou, luzéres, etc.
Haute-Ubaye, l'accent tonique sur
fenissèsse...
et fait
liizes, etc.
luziéou, luziés, etc.
au passé défini
que
un second
luzènt, a; à l'indicatif présent
l'e
de ce temps, est grave
:
GRAMMAIRE BARCELONAISE /ùze, que lùze, luzén, au subjonctif présent que lùze, que lùzes à l'imparfait que luzésse, que luzésses.
à l'impératif présent
:
303 luzè,
que lùzen.
;
:
.
.
Citons quelques-uns de ces verbes à double Tuisslr,
Luzlr,
tousser,
infinitif:
luisse;
304
GRAMMAIRE BARCELONAISE PARTICIPE PASSE INDEFINI
Affuènt rendù^ ùa,
ayant rendu, ue.
INDICATIF PRESENT
Rèndou,
je rends;
Rendes,
tu rends
Rende,
il
Rendèn
rend
;
;
nous rendons; VOUS rendez
,
Rende. Rèndoun,
;
rendent.
ils
IMPARFAIT
Rendiéou,
je rendais;
Rendiés,
tu rendais;
Rendié,
il
rendait;
Rendiàn, Rendià,
nous rendions; vous rendiez;
Rendién,
ils
rendaient.
PASSE DEFINI
Rendérou ou rendeguéroii, Rendéres ou rendeguéres, Rende, Renderiàn ou renderàn, Renderik ou renderà, Rendéroun,
je rendis;
tu rendis; il
rendit;
nous rendîmes vous rendites; ils
rendirent.
PASSE INDEFINI
Ai rendu,
j'ai
rendu
;
etc.
PLUS-QUE-PARFAIT
Aviéou rendu,
j'avais etc.
PASSE ANTERIEUR
Aguérou rendu,
j'eus
etc.
rendu
;
rendu
;
;
GRAMMAIRK BARCKLONAISE
305
FUTUR SIMPLE
Rendri^
je rendrai;
liendrès,
tu rendras;
Rendre,
il
rendra
;
Rendrén, Rendre,
nous rendrons;
Rendrèn,
ils
vous rendrez; rendront.
FUTUR ANTÉRIEUR Ooiiri rendu,
rendu
j'aurais
;
etc.
CONDITIONNEL PRESENT
Rendriéou,
je rendrais;
Rendriés,
tu
Rendrié,
il
Rendriàn,
nous rendrions
Rendrià,
vous rendriez;
Rendrién,
ils
rendrais; rendrait; ;
rendraient.
CONDITIONNEL PASSÉ
Oouriéou ou aguésse rendu,
j'aurais
rendu
;
etc.
IMPÉRATIF PRÉSENT
Rende, Rende, Rendén, Rende,
Rènden,
rends qu'il
;
rende
rendons
;
;
rendez; qu'ils rendent.
IMPÉRATIF PASSÉ
Agues rendu,
Ague rendu, Agnén rendu, Agué rendu, Aguen rendu, 1'.
AuxAUD ET G. MoRiN.
rendu rendu ayons rendu ayez rendu aies
;
qu'il ait
;
;
;
qu'ils aient rendu.
— Le langage de la vallée de Bavcelonnelle.
20
GRAMMAIRE BARCELONAISE
306
SUBJONCTIF PRÉSENT
Que rende, Que rendes, Que rende, Querendén, Que rende, Que rènden,
que je rende; que tu rendes; qu'il
rende;
que nous rendions; que vous rendiez; qu'ils rendent.
SUBJONCTIF IMPARFAIT
Que rendèssou, Que rendésses, Que rendésse,
que je rendisse que tu rendisses
;
qu'il rendît
;
;
Querendessiàn, que nous rendissions; Que rendèssià, que vous rendissiez;
Que rendéssen,
qu'ils rendissent.
SUBJONCTIF PASSÉ
Qukgue rendu,
que
j'aie
rendu;
etc.
SUBJONCTIF PLUS-QUE-PARFAIT
Quaguésse rendu,
que j'eusse rendu
;
etc.
VERBES PRONOMINAUX Pour former joint
aux verbes
les les
verbes pronominaux des trois conjugaisons, on pronoms me, te, se, vous, se. Ex. :
Me
marlou,
Te maries, Se maria, Se mariàn, Vous maria, Se marloun ou se marién,
je
me
marie
;
tu te maries; il
se
marie;
nous nous marions; vous vous mariez; ils
se marient.
GRAMMAIRE BARCELONAISE
307
VERBES PASSIFS Pour les verbes
passifs,
on
qui s'accorde en genre et en
es aclapàia,
je suis accablé;
sommes
accablés
se sert du verbe nombre avec le
:
du
sujet. Ex.
est accablée;
elle
soun aclapàias^
èstre et
participe passé :
siéou aclapà,
siàn aclapàs, nous
elles sont accablées.
CHAPITRE DIX-SEPTIÈME
QUELQUES VERBES IRRÉGULIERS § I.
Anà,
aller.
anknl^ allant.
Participe présent
—
—
passé
anà, àia,
allé, ée.
anàn, anà, vàn.
Indicatif présent
vàoiiy vas, vài,
Imparfait
anàvou,
j'allais.
Passé défini
anérou,
j'allai.
Futur
anari,
Conditionnel
anarteou, j'irais.
j'irai.
Impératif
vài, aiién,
Subjonctif présent
quàne, qn'ànes, qu'âne, qu'anén.
Imparfait
quanésse,
anà.
qirané, qu'ànen.
quanésses,
qu'anessiàn,
qu'anésse,
quanessià, qu'anés-
sen.
§ II.
— Valér, valoir.
|
Voulér ou Vouguér, vouloir.
PARTICIPE PRÉSENT
voulènt ou vonguént.
valent I
308
GRAMMAIRE BARCELONAISE
;
;
GRAMMAIRE BARCELONAISE
309
Indicatif présent
skbou, sàbes, sàbe^ sahèn.
Imparfait
sabiéou^ etc.
Passé défini
sabérou ou sachérou.
sabè^ sàboun.
Futur
sooupri.
Conditionnel
sooupriéou.
Impératif
saches, sache, sachén, sache sàchen.
Subjonctif présent
que sachésse ou que sabésse que sache ou que skbe.
Imparfait
§ IV.
Participe présent
—
— Faire, faire. fasènt.
passé
fàch, fkcha.
Indicatif présent
foou, fks, fki, fasèn, fasè, fkn.
Imparfait
fasiéou.
Passé défini
faguérou.
Futur simple
farl, farès, farè, farén, /are, farèn.
Conditionnel présent
fariéou, fariés etc.
— —
Impératif Subjonctif
fki, fkgue faguén, fasè, fkguen. que fkgue. que faguéssou et que faguésse.
Imparfait
§
V.
— Crèire,
Participe présent,
—
passé,
Indicatif présent,
— Crèisse,
croire.
creiènt.
creissènt.
creiù.
creissù.
crèiou;
crèissou
crèies
crèisses
crèi
;
crèis
;
creièn
;
;
;
creissèn
creiè
Imparfait
croître
creissè
;
;
crèioun.
çrèissoun.
creiéou
creissiéou
;
creiés.
;
creissiés.
Passé défini
creiérou.
creissérou.
Futur Conditionnel
creiri.
creisserl.
creiriéou.
creisseriéon.
:
310
GRAMMAIRE BARCELONAISE
Impératif
crèi
Subjonctif présent
.
Subjonctif imparfait
§
VI.
creisse
;
creién
;
creissén;
;
creiè.
creissè.
que crèie. que creiéssou que creissésse
que crèisse. que creisséssou que creissésse
— Viéoure,
vivre.
PARTICIPE
1
Nèisse, naître.
PRESENT
vivent.
neissènt.
viscu.
neissu ou nascu. INDICATIF PRESENT
vïvou;
.
GRAMMAIRE BARCELONAISE
311
SUBJONCTIF PRÉSENT
que
que
vive.
nèisse.
\
elc.
IMPARFAIT
que vivèssou ou visquéssou.
que neisséssou, nasquéssou. |
etc.
§
VII.
— Chaguér ou
Chaler,
falloir.
chagù.
Participe passé Indicatif présent
chàou ou chaV
Imparfait
challa.
Passé défini
chaque.
Futur
chadrè.
Conditionnel
chadria.
présent,
Subjonctif présent..
.
que chaque. que chaguésse.
.
Imparfarfait §
Participe présent
—
VIII.
—
Vèire, voir.
veiènt.
passé
vis ta.
v}st,
Indicatif présent
vèiou, vèies, vèi, veièn, veiè, vèioun.
Imparfait
veiéou.
Passé défini
veguérou.
Futur
veiri, veirès, etc.
Conditionnel
veiriéou.
Impératif
rèt,
veguén, reiè, vèien.
En
vé
vé
interjection
Subjonctif présent. ... Imparfait
§
Participe présent
passé Indicatif présent
IX.
!
!
regarde
— Ooufrir ou
vois
!
ufrîr, offrir.
ooufrèn, ooufrissent. ufèart, ufèarta.
ôfrou, ôfres dfra, ooufrèn, ooufrè, ofroun.
ou oufrissou, i.
!
que vèie. que i^eguésse.
S'emploient indifféremment.
oufrisses, etc.
.
312
.
GRAMMAIRE BARCELONAISE
Imparfait
oufrièou^ ou oufrissiéou
Passé défini
oiifriguérou.
Futur
oufrirï.
Conditionnel
oufririéoa.
Impératif
ô/ira, ô/re,
Subjonctif présent.
.
qu
.
Imparfait X.
oufren, oufrè, àfren.
offre.
quufrésse.
— Pouire et Pouguér,
pouvoir.
Déoure, devoir.
|
PARTICIPE PRÉSENT
pousquènt.
devènt. \
pouscù ùa
et pougii
degù, ùa. \
INDICATIF PRÉSENT
pouèiou
dévou
;
poués;
poùa pouvèn
déves
;
;
déou;
;
devèn
;
;
pouvè;
devè
pouén.
dévoua.
;
IMPARFAIT
pouvieou.
deviéou. PASSE DEFINI
pousquérou eipouquérou.
deguérou. FUTUR
pourri ou pouscrl.
déourl. •CONDITIONNEL
deourièou, devriéou.
pourriéou.
\
SUBJONCTIF PRÉSENT
que déve.
que pouéie. \
IMPARFAIT
que pousqué'isou.
quedeguèssou \
GRAMMAIRE BARCELONAISE
§
XI.
— Crégner, craindre.
cregnènl.
Participe présent
—
,
crènch^ cha.
passé
Indicatif présent
crégnou^
Imparfait
cregniéou.
Passé défini
81 H
es, e,
cregnèn,
è,
crégnoun.
crégniérou.
»...
Futur
crendrl.
crendriéou.
Conditionnel Subjonctif présent.
.
que crégne. que cregnésse.
.
.
Imparfait
De même: oùgner,
— —
/)OM(/^/jer,
oindre;
part, pas.: ounch, cha.
piquer;
part. pas.
Joùgner., joindre;
§
Participe présent.
..
joouacA, cha
jounch, cha,
— Gouire, cuire.
couiènt.
.
passé
XII.
:
part, pas.:
:
cuéch, cuécha
Indicatif présent
couéiou, couéies., couéi, couièn, coiiiè,
Imparfait
couiéou.
Passé défini
couférou.
couéioun.
Futur
eouirl.
Conditionnel
couiriéou.
Impératif
couéi\ couién, couiè.
Subjonctif présent.
.
.
Imparfait
§
Participe présent.
—
..
XIII.
.
passé....
Indicatif présent.
.
.
que couéie. que couiésse.
.
—
Plôoure, pleuvoir.
ploouvènt.
ploougù. plùou.
Imparfait
plouvia.
Passé défini
ploougué.
Passé indéfini
a ploougù.
Futur
ploourè.
Conditionnel
ploouria.
'
.
314
(iliAMMAlRli
Impératif
ploou.
Subjonctif présent.
.
Imparfait
§
XIV.
HARCELONAISE
— Tenir,
que ploougue. que ploouguésse.
Venir, venir.
tenir.
Passé défini
tenguérou,
Futur
lendrî,
vendri.
Conditionnel
tendriéou,
vendriéou.
Impératif
ten ou tènle^
ven ou vène.
Subjonctif présent,
que tengue, que lenguésse,
que vèngue. que venguêsse.
Imparfait Fouire, piocher Dire,
c/i're
venguérou.
Participe passé
:
:
foués fouéssa.
Participe présent,,
disent.
Participe passé.
rft'cA, a.
.
.
.
Indicatif présent...
dlsou, dl, es, di, disèn, dise,
Imparfait
dlsiéou.
Passé défini
disérou, diguérou.
Subjonctif présent,
que
disoun.
Prénde, prendre
:
Âdtire, apporter
:
.
.
.
prés, sa.
Indicatif présent.
.
.
prénou,
es,
prén, prenèn^
Imparfait
preniéou.
Passé défini
prenguérou.
Participe présent.
Participe passé.
.
Indicatif présent.
Clàoure, clore:
prenènt.
Participe présent. Participe passé.
dise.
.
.
.
.
.
adusènt.
adùch, cha. adùsou.
Imparfait
adusiéou.
Passé défini
adusérou.
Participe présent..
.
cloousèn.
Participe passé.
.
clk-ms, a.
.
Indicatif présent.
.
.
.
clkousou
Imparfait
cloousiéou.
Passé défini
cloouséron.
....
GRAMMAIRE BARCELONAISE Plaire, plaire
:
Participe présent.
pleiènt.
Participe passé.
pleiù.
.
.
Indicatif présent.,
plkiou,
315
plaies^
plài\
pleièn,
pleiè, plàioun.
Béoure, boire
:
Imparfait
pleiéou.
Passé défini
pleiérou.
Futur
pleiri.
Conditionnel
pleiriéou.
Subjonctif Imparfait
que plaie. que pleiésse.
Participe présent.
hevènt.
Participe passé...
begù.
Indicatif présent,,
bévou^ béves^ béou, bevèn,bevè
Imparfait
heviéou.
Passé défini
bevérou.
bévoun.
Futur
beouri.
Subjonctif présent,
que béve. que bevésse.
Imparfait Escriéoure, écrire
:
Participe présent,
Participe passé..
Métré, mettre
:
.
.
escrivent.
escrlch, a.
Indicatif présent.,
escr'ivou.
Imparfait
escriviéou.
Passé
escrivérou.
Futur
escrieouri.
Participe présent.
melènl.
Participe passé...
mes, méssa.
'
•
,
CHAPITRE DIX-HUITIÈME
DE LA PRÉPOSITION Les plus usitées sont:
I"
comme
en français. Devant un nom de lieu commençant par remplacé par en. Ex. En Arle, à Arles. 2° Couénlra, dans sa signification de contre. Quand il signifie auprès, est remplacé par d'à pè. Ex. Vène d'à pè iéou, viens auprès de 1°
A,
a,
une voyelle,
il
il
est
:
:
moi. 3° Davkns, avant, devant, tantôt précède son régime et tantôt le
Ex.: Chimina Vi davàns ou Chimïna davans éou, marche devant
suit. lui.
4" Darrié
làr.
ou Darèire, derrière,
Jujàs vèire
!
se place
comme
davans.
D'aquéou tèns, en ce tempsd'aquél ekgi! Pensez un peu à cet âge
De, de, a aussi
tf
le
sens de en,
à.
Ex.
:
!
Ai de ma testa Que ma tête me fait mal. 6° Ënco de, chez. Ex. Ai couja 'nco de Tïta,
!
!
:
j'ai
couché chez Jean-
Baptiste.
Entre, entre, parmi.
7°
8" Pér, signifie
par, pour, à travers, pendant Ex. Uagantérou per lous péals, je le saisis par les cheveux fài lou pér iéou, fais-le pour moi èraper chariéras, il était à travers les rues per ineissduns pendant les moissons. 9° Sènsa, sans. Il s'emploie sans complément à la fin des phrases. Ex. Siéou anà cercàr d'àiga è m'entdurnou sènsa. Je suis allé chercher de l'eau et je reviens sans une goutte. As en chapéou, iéou siéou sènsa. Tu as un chapeau, moi j'en suis dépourvu. :
:
;
;
;
;
:
10°
chez
Vers, vers, près de,
lui
;
on emploie devers. Ex. Culkta. 11° Après, après. 12°
à,
chez. Ex.: ai passa vers éou, j'ai passé
Quand on exprime du côté de Trouéna devers Culàta, il tonne du côté dfr
vers sa grknja, à sa grange.
Einkn, avant.
:
GRAMMAIRE BARCELONAISE
317
13° Dins, dans. 14° Dlntre, dedans. 15° Desempiéi, Despiéi^ depuis. 16° Dessous, dessoùta, sous, dessous. 17° Dessoùbre, dessus.
18°
Pendèn, durant, pendant. emhé, oumé, avec.
19° Ënié,
20°
En,
en.
21° Fouàra, de fouàra, hors, dehors,
22° Maoïigràt, malgré, 2H° Pràchi, auprès, proche.
24° Soùfa, sous. 25° Sus, su, sur. 26°
A
respèt de, en comparaison de.
27° D'eiçài, de ce côté-ci. 28° D'eilài, de ce côté-là, ou au delà de. Ex.
:
D'eilài ràigua,au delà
de Teau.
,
29°
De
30°
Enjusquà, fin que, jusqu'à. Per quant a, quanta.
31°
Ion de,
le long-
de.
CHAPITRE DIX-NEUVIÈME
DE L'ADVERBE §
Eicï, eiclta,
Per
eici,
I.
—
Adverbes de
lieu.
ici.
per aqui,
^SiT ICI.
Aquï, aquita, là. Amoùn, per amoùn, en haut, là-haut, par là-haut. Avàou, per avàou, eilén, per eilen, eilài,, per eilki, en bas, là-bas, de Tautre côté, au loin.
GHAMMAIHE BAHCKLONAISE
31 8
Eilamdun, perei'làmdun,
là-haut, sur cette hauteur-là.
Eilavàou, pereilavàou, là-bas, dans Eçài, pereiçài^
ici,
le
lointain.
de ce côté-ci.
Eiçamdun, pereiçamdun, sur
cette hauteur-ci.
Eiçavàou, pereiçavàou, ici-bas. Enté, où.
Dedïn, de fouéra, dedans, dehors. Çài noun lài, de viàffis, parfois. Luénc, loin. Prochi, près.
—
§ II.
Adverbes de temps.
Encuéi, aujourd'hui. Eira, maintenant. 1er, hier.
Demkn^ demain. Esta sera, ce
soir,
Tkrt, tard.
De
nuéch, à
la nuit.
Lèou, soudain,
tôt, vite.
Dins en tèns, jadis. Tout èira, tout à l'heure. Toujdur, j'amài, toujours, jamais. Mai, encàra, encore. Jà, déjà, déjà.
De fes que
lia, parfois.
Quan, quoura, quand. Sabràn, sùbre, soudain. Subit, tou d'en cùou ou cop, tout § III.
—
à
coup.
Adverbes d'ordre.
Einàn, avant. Après, après.
Proumieramén premièrement. ,
Darnieramén, dernièrement, Puéi, puis.
Segoundamén, secondement,
etc.
GRAMMAIHE BARCELONAISE IV.
§
—
319
Adverbes de quantité.
Pôou, gàire, peu, guère. Fouérça, beaucoup. Prou, assez. Quasi, quasimén, presque. Enckra^ encore, davantage, Soulamén, seulement. Tout, tout.
Trop, trop.
Quan? combien? §
V,
—
Adverbes de comparaison.
Mai, pus, pu, plus^ Mens, moins. Eiikn, autant. Miéi, mieux,
Puléou, plutôt. Pèjou,
pire.
Tambèn,
aussi bien,
§ VI.
— Adverbes
Ensïn, ainsi. Bèn, màou, bien, mal.
de manière.
•
Vite, vite.
D^ aise, plan, doucement, lentement.
Courentamén, couramment, Talamén, tellement, Voulountiér, volontiers.
§ VII.
—
Adverbes de doute, d'affirmation et de négation.
Belèou, hesski, peut-être.
Segùr, de Oc, 1.
pu
seç/ùr,
Pus devant une voyelle
riche.
sûrement.
oi, si, oui.
et
pu devant une consonne. Ex.
:
pus eimàble,
320
GRAMMAIRE BARCELONAISE Otarôi, oioiôi, oui (appuyé).
Noùn, nàni, non. Cèrla^ certes, /*às, pas.
Ensin,
ainsi.
Ooussli aussi.
Ensèns, ensemble.
REMARQUES Eicl et Aqiii déterminent l'endroit dont on veut parler. Pereici,
I"
le précisent moins. ne faut pas confondre eilhi avec eiçài,
peraquï^ 2°
Il
sont formés
eilamoun, eiçamdun,
:
etc.
trouve
sonne que
la
le lieu
;
indiqué parei/ài. Ex.: Anari eilamndun,
monteras
larès eiçamdun, j'irai là-haut et tu 3"
un
adverbes qui en
personne qui parle ei(;ki et,ses dérivés l'endroit personne qui parle, ou plus rapproché de cette per-
l'endroit éloigné de la oij se
et les
Eilai et ses dérivés indiquent
et tu
moun-
ici.
Les formes :/îeramoun, aperamoun^ peramoundàou,eic., indiquent
moins précis quamdun. Pour dire ou^, oc est plus familier que
lieu
4°
ai;
nàni
est
peu employé.
QUELQUES LOCUTIONS ADVERBIALES A
bel èime^ a refoufa^ à profusion.
Adaré^ l'un après
A
l'autre.
gratis, gratuitement.
De
long a, par
la suite.
Oou mai, oou mens, au
A
plus, au moins.
ou
tor ou a resdun, à tort
à raison.
Àoutrafés, autrefois.
Ben léou, ben mai, bien Ben talamèn, tellement.
tôl,
bien plus.
D'à coucounduns, à croupeton. D'aqui-aqul, jusque
Dèira en
lài,
là.
dorénavant.
GRAMMAIRE BARCELONAISE
321
De hiàis, de côté. De coiinlùnia, continuellement. De fés, de fes que ia, parfois, quelquefois. De lônga, sans cesse. De malin, ce matin. De mourre houndàun, la tête la première. De rahali'la, en rasant la terre.
En
luéc, nulle part.
Mai que mai, excessivement. Pdii à pôou, peu à peu.
Su ou
cop, sur le
champ.
Tout èira, tout à l'heure. Tout hèou just, tout juste.
CHAPITRE VINGTIÈME
Db:
LA CONJONCTION*
Les principales conjonctions sont £",
:
Coùma, comme
et;
Emai, aussi Que, que
;
;
Car, car;
;
Ni, nimki,
ni,, non
Mai, mais, pourvu Si,
si
plus
;
;
;
;
Or, or
;
Dounc
et
;
Entre que, tandis que Ensln que, ainsi que; Perqué, parce que D'abàr que, puisque Aoutramén, autrement; Paméns, cependant;
;
Emaco dôunca, donc
Oou, ou enté, où
que, avec cela qae;
Sènsa que, sans que
;
Per
;
;
fin que, afin que.
Quan, quoura, quand. REMARQUES I" Que est très usité dans le sens de car, parce que; il équivaut à Venim et à Vetenim des latins. Ex. Coure lèou vèire ta maire, qua rèn :
F. .\nXAt:i)
r.r
G. Mouin.
— Le
langage de
la
vallée de Barcelonnetle.
21
!
.
GRAMMAIRE BAHCELONAISPJ
322 va vite trouver
clurinï, te
crién
;
mère, parce qu'elle n'a pas dormi. Vène, que
ta
viens, car on t'appelle.
Mài^ combiné ou non avec que, signifie pourvu que, et veut le verbe qui suit au subjonctif. Ex. mkique vèngue, pourvu qu'il vienne 2°
:
!
:
mai
lou fàgue,
pourvu
qu'il le fasse.
Quoùra répété équivaut au nunc des
4°
çais, et
il
latins et
peut être alors considéré plutôt
conjonction. Ex.
quôura chàouf, quoura
:
comme
au tantôt des Fran-
comme
adverbe que
frèit, tantôt
chaud, tantôt
froid
Quan
répété équivaut au tant.
pouns, rtavié
na
.
que, Ex.
.
Quan de péras quan de pommes, il avait une
:
hanastàia. Tant poires que
pleine corbeille
CHAPITRE VINGT-ET-UNIÈME
DE Les interjections 1°
2°
3° 4° 5"
hei
LINTERJECTION
plus usitées sont
les
:
Pour la joie, la gaieté ah! eh! bon! ho ! hoi! Pour la douleur Ai! houi! hàais Pour la compassion p é chair e ! hé! las ! Pour la crainte et le désir ha ! ai ! hé ! ho ! Pour l'admiration et la surprise ah! hou! té! houdiou :
:
:
:
!
:
hoi!
!
6° 1"
8°
Pour l'aversion, le dégoût heh ! huéi ! pouài ! hue! Pour l'indilTérence hoou, poou ! Pour l'approbation àla, dame, certainement; èta, oui :
:
:
doute 9°
10°
;
vaqué,
Pour appeler hé! hou! hé! ohé! que! hé! Pour encourager anén, allons! courage oùta :
:
allons,
11°
jk! à 12°
da, sans
soit.
courage
!
zoii!
en avant
;
!
debout!
ïssa
!
!
Pour commander les chevaux Au hi! en avant gauche! hoon ! ô! halte! Pour marquer l'étonnement té! tiens :
:
.'
!
!
io ! à
droite
!
TABLE DES MATIERES
Pages.
f
Préface de M. Paul lée
Meyer [Remarques sur
de VUhaye)
le
patois de la val-
la
Société d'études
."
i
Avertissement du Comité de publication de
xvn
des Hautes-Alpes Etude sur le D"^ Honnorat, de Digne, par F. Arnaud
xxi
Dictionnaire barcelonais
de
Vocabulaire F.
la
1
Haute-Ubaye (avec un avant-propos de
Arnaud)
Vocabulaire de
Langue du
151 la
terroir
Basse-Ubaye (noms de propriétés
Sobriquets des habitants des Dictons
et
proverbes usités
à
168.
et sobriquets
de famille),
communes ou hameaux Barcelonnette
Éléments de grammaire barcelonaise Chapitre I". Alphabet
— —
— — — — — — — — — — — —
— — —
II.
Accent tonique
III.
De
IV.
Du nom
l'article
V. Adjectifs
(gentilés).
177
245
249 263
264 268 271
272 qualificatifs
274
VI. Adjectifs «déterminatifs
275
VIL
279
Adjectifs indéfinis
VIIL Pronoms personnels. IX. Pronoms possessifs et démonstratifs X. Pronoms relatifs et interrogatifs XL Pronoms indéfinis XII
et XIII.
Verbes auxiliaires
280 281
284 286 288
XIV, XV, XVI. V\ 2«, 3« conjugaisons XVII. Quelques verbes irréguliers XVIII. De la préposition XIX. De Tadverbe
296 307 316 317
XX. De la conjonction XXI. De l'interjection
321
Table des matières MAÇON, PROTAT FRÈKES, IMPRIMEURS.
322 323
Documents per l'estudi de la lenga occitana 1. Albert DAUZAT, Géographie phonétique d'une région de la Basse-Auvergne (1906) 2. Albert DAUZAT, Glossaire étymologique du patois de Vinzelles (1915) 3. Vastin LESPY et Paul RAYMOND, Dictionnaire Béarnais ancien et moderne (1887) 4. Joseph ANGLADE, Histoire sommaire de la littérature méridionale au moyen-Âge (1921) 5. Joseph ANGLADE, Grammaire de l'ancien provençal ou ancienne langue d'oc (1921) 6. Henry DONIOL, Les patois de la Basse-Auvergne. Leur grammaire et leur littérature (1877) 7. Darcy Butterworth KITCHIN, Old Occitan (Provençal)-English Glossary (1887) 8. Karl BARTSCH, Altokzitanisch (Provenzalisch)-Deusch Wörterbuch (1855) 9. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 1 (A-B), (1878) 10. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 2 (C), (1878) 11. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 3 (D-Enc), (1878) 12. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 4 (Enc-F), (1878) 13. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 5 (G-Mab), (1878) 14. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 6 (Mab-O), (1878) 15. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 7 (P-Rel), (1878) 16. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 8 (Rel-Sut), (1878) 17. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 9 (Sut-Z), (1878) 18. François MALVAL, Étude des dialectes romans ou patois de la BasseAuvergne (1877) 19. Joseph ROUMANILLE, Glossaire Occitan (Provençal)-Français (1852) 20. Emil LEVY, Petit dictionnaire Ancien Occitan (Provençal)-Français (1909) 21. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 1 (A-B) (1846) 22. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 2 (C-D) (1846) 23. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 3 (E-O) (1846) 24. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 4 (E-O) (1846) 25. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 5 (P-R) (1847) 26. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 6 (S-Z) (1847) 27. Jules RONJAT, Essai de syntaxe des parlers provençaux modernes (1913) 28. Vincenzo CRESCINI, Glossario Antico occitano (provenzale)-italiano (1905) 29. Henri Pascal de ROCHEGUDE, Essai d'un glossaire occitanien (1819) 30. Abbé de SAUVAGES, Dictionnaire français-languedocien 1 (A-G) (3e éd.1820) 31. Abbé de SAUVAGES, Dictionnaire français-languedocien 2 (H-Z) (3e éd.1821) 32. Achille LUCHAIRE, Glossaire ancien gascon-français (1881) 33. Camille CHABANEAU, Grammaire limousine (1876) 34. Aimé VAYSSIER, Dictionnaire patois de l'Aveyron 1 (A-Greda) (1879) 35. Aimé VAYSSIER, Dictionnaire patois de l'Aveyron 2 (Gredo-Z) (1879) 36. Jean-Baptiste CALVINO, Nouveau dictionnaire niçois-français (1905) 37. Jean-Pierre COUZINIÉ, Dictionnaire de la langue romano-castraise 1 (AF) (1850) 38. Jean-Pierre COUZINIÉ, Dictionnaire de la langue romano-castraise 1 (GZ) (1850) 39. Joseph ROUMANILLE, De l'orthographe provençale (1853) 40. Jean DOUJAT, Le dictiounari moundi (1811)