IFDC Report V36No4 (French)

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Volume 36, No. 4 ISSN 0149-4521 www.ifdc.org

IFDC Actualité des travaux et progrès de l’IFDC

Compétence de base de l’IFDC : L’équité entre les sexes est essentielle pour vaincre la faim Les femmes forment la grande majorité des pauvres dans le monde et plus de la moitié des illettrés du monde sont des femmes. De même, les filles représentent la majorité des enfants d’âge scolaire qui ne sont pas scolarisés. En tant que gardiennes du foyer, les femmes assurent en grande partie la satisfaction des besoins fondamentaux de la famille, mais elles ont plus de difficulté à accéder à l’information et aux ressources nécessaires pour assumer cette responsabilité. L’IFDC croit que le renforcement des capacités des femmes et l’équité entre les sexes sont essentiels pour transformer la vie des femmes et des familles touchées par la pauvreté. Quand des femmes accèdent à l‘autonomie, la société entière en bénéficie – les membres de la famille sont en meilleure santé, un plus grand nombre d’enfants peuvent aller à l’école, la productivité agricole s’améliore et les revenus augmentent. « Au moins la moitié des 900 millions de producteurs de subsistance de la planète sont des femmes. Les progrès en matière d’appui aux femmes pour qu’elles fassent ce qu’elles font le mieux sont trop lents », a déclaré Margaret Catley-Carlson, présidente du Partenariat Mondial pour l’Eau et membre du Conseil d’administration de l’IFDC. « Les problèmes de propriété limitent la capacité des femmes à obtenir des crédits ; elles sont exclues des systèmes sociaux et décisionnels ; et les services de base – l’eau et l’enseignement primaire – leur sont trop souvent

Les femmes bangladaises participent à un atelier de formation pour devenir de meilleures productrices et entrepreneurs.

difficilement accessibles. Heureusement, Il existe un nouvel éventail de mécanismes prometteurs tels que : l’utilisation des récoltes pour accéder au crédit ; le renforcement des réseaux qui doivent atteindre les producteurs ruraux pour prospérer ; et la facilitation de l’accès aux semences, aux intrants agricoles, aux informations et aux marchés. Ces mesures aideront énormément. Les leaders politiques pourraient aider davantage. »

(La suite á la page 18)

ARTICLES DE FOND 10 ans de progrès du projet Les Divisions Afrique de Kyrgyzstan/KAED paraît dans l’IFDC lancent de nouveaux USAID Frontlines projets

L’IFDC conduit la recherche sur les engrais intelligents

L’IFDC félicite l’USAID pour ses 50 années de service


IFDC IFDC Report est une publication trimestrielle de l’IFDC. Sauf

indication contraire, les articles parus dans IFDC Report tombent dans le domaine public et peuvent être librement reproduits. Il suffit d’indiquer la source et d’envoyer une copie de tout article reproduit. L’abonnement est gratuit. Une version électronique est accessible sur le site www.ifdc.org. L’IFDC est une organisation internationale publique, régie par un Conseil d’administration international composé de représentants de pays industrialisés et de pays en voie de développement. Le Centre à but non lucratif est soutenu par diverses organisations d’aide bilatérale et multilatérale, des fondations privées et des gouvernements nationaux. L’IFDC se concentre sur l’accroissement durable de la sécurité alimentaire et de la productivité agricole dans les pays en voie de développement par le développement et le transfert de technologies de fertilisation des cultures efficaces et respectueuses de l’environnement et l’expertise en commercialisation agricole.

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Scott Mall RÉDACTRICE EN CHEF Lisa Thigpen CONTRIBUTIONS DE Ketline Adodo, Anna Brasher, Clyde Beaver, Jean-Claude Bidogeza, Hiqmet Demiri, Courtney Greene, Ishrat Jahan, Philip Karuri, JeanPierre Kisamare, Jyldyz Niyazalieva PHOTOGRAPHES Dalil Batyrov, Abdul-Mojeed Olakunle Dabiri, Rob Groot, Aime Kikuru, Scott Mall, Danielle Mbesherubusa, Albert Toose CONCEPTION Heather Gasaway COORDINATION DE PRODUCTION Donna Venable DISTRIBUTION Jane Goss et David Wright

CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’IFDC M. Peter McPherson (États-Unis), Président du Conseil Gerard J. Doornbos (Pays-Bas), Vice-président Margaret Catley-Carlson (Canada) Josué Dioné (Mali) John B. Hardman (États-Unis) Osamu Ito (Japon) Agnès M. Kalibata (Rwanda) Patrick J. Murphy (États-Unis) Mortimer Hugh Neufville (États-Unis) Rhoda Peace Tumusiime (Ouganda) Vo-Tong Xuan (Vietnam) PRÈSIDENT DIRECTEUR GÈNÈRAL DE L’IFDC Amit H. Roy - membre de droit

L’IFDC signe un protocole d’accord de cinq ans avec la Fondation Syngenta L’IFDC et la Fondation Syngenta pour une Agriculture Durable (FSAD) ont récemment signé un protocole d’accord de cinq ans (PA) visant à appuyer les technologies et les services agricoles pour aider les petits producteurs à augmenter leur production agricole de manière significative et durable.

Marco Ferroni, Directeur exécutif de Syngenta et membre du Conseil consultatif du VFRC.

Spécifiquement l’IFDC et la FSAD collaboreront sur des activités relatives au développement de systèmes de semences de cultures non-hybrides. Les deux organisations favoriseront des investissements en phytologie et livraison des produits (tels que des industries semencières nationales renforcées) pour soutenir l’objectif d’accroissement de la productivité. En outre, l’IFDC et la FSAD peuvent coopérer à la fourniture de services de développement des entreprises, d’assistance technique et de collaboration pour la recherche et le développement en vue de réaliser les objectifs du PA. Marco Ferroni, Directeur exécutif de la FSAD, est également membre du Conseil consultatif du Centre Virtuel de Recherche sur les Engrais (VFRC), qui a été créé par l’IFDC en 2010 pour coordonner le développement de la prochaine génération des technologies d’engrais. Ferroni et Ian Barker, le chef de partenariats agricoles de la fondation, ont participé à la récente réunion du Comité Afrique du Conseil d’administration de l’IFDC. Ferroni a présenté un aperçu de la FSAD et discuté du PA. « Il existe des opportunités pour la FSAD et l’IFDC de travailler ensemble en Afrique pour améliorer la vie des petits producteurs sur le continent », a déclaré Ferroni. Dans sa réponse, Dr Amit Roy Président directeur général de l’IFDC a remarqué, « Je suis d’accord avec Marco. L’expertise de la Fondation Syngenta dans le domaine des semences, couplée à celle de l’IFDC dans le domaine des engrais est une puissante combinaison. Nous rechercherons des opportunités d’utilisation de nos expertises respectives pour le compte des producteurs d’Afrique. »

SECRÈTAIRE DU CONSEIL/CONSEILLER JURIDIQUE DE L’IFDC Vincent McAlister - membre de droit IFDC Divisions: Eurasie (EAD) Afrique de l’Est et Afrique Australe (ESAFD) Afrique du Nord et Afrique de l’Ouest (NWAFD) Recherche et Développement (RDD) Acronyms: AGRA - Alliance pour une Révolution Verte en Afrique CASE - Systèmes et Entreprises Agricoles Compétitifs COMESA - Marché Commun pour l’Afrique Orientale et Australe DGIS - La Direction générale des Pays Bas pour la coopération internationale PPE- Placement profond des engrais Ftf - Initiative Alimentaire pour l’Avenir ha - hectare(s) GIFS - Gestion intégrée de la fertilité des sols PA - Protocole d’accord t - tonne métrique CER - Communauté Économique Régionale SFSA - Appui aux activités de sécurité alimentaire USAID - Agence des États pour le Développement International VFRC - Centre Virtuel de Recherche sur les Engrais

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EAD

L’an 2011 marque le 10ème anniversaire de l’IFDC au Kirghizistan Le projet kirghiz de suivi du Développement d’Entreprises d’Intrants Agricoles (KAED) au Kirghizistan et les projets antérieurs (KAED et KAED II) ont été décrits dans le numéro de novembre/décembre de FrontLines, le bulletin d’information de l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID). L’IFDC a lancé ses activités au Kirghizistan en 2001 avec le projet KAED financé par l’USAID. Le KAED a soutenu le développement des distributeurs d’intrants agricoles et aidé à augmenter la production agricole en encourageant l’utilisation des technologies améliorées dans la vallée de Ferghana. Les activités se sont par la suite élargies pour inclure le développement du marché des intrants agricoles au Kirghizistan du Nord et intégrer les marchés agricoles dans tout le pays. Selon FrontLines, « Les succès des projets KAED et de suivi de KAED ont transformé le programme en un nom connu partout dans le pays. » Le projet de suivi a été élaboré dans le cadre de l’Alliance pour le Développement Mondial de l’USAID. « L’alliance est un exemple typique de la façon dont le partenariat public-privé permet de résoudre les problèmes de sécurité alimentaire par une productivité agricole accrue », a dit Dr Hiqmet Demiri, chef de partie du projet. « Le projet KAED espère que ses succès serviront de signal à d’autres dans la région et ouvriront la voie

Le directeur d’agronomie et d’élevage, Ubaidulla Abdullaev, démontre des technologies agricoles améliorées pendant une journée paysanne de KAED.

à de nouvelles initiatives de partenariat public-privé pour traiter des questions de sécurité alimentaire. » Le projet travaille avec 34 000 producteurs qui cultivent des variétés améliorées financées par l’USAID et 80 000 autres qui adoptent de meilleures pratiques d’agriculture et d’élevage. L’article de FrontLines se trouve à 1.usa.gov/rtUbjC.

Participants à une journée paysanne de KAED.

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Roy visite le projet réussi de KAED au Kirghizistan

Dr Amit H. Roy président-directeur général de l’IFDC (troisième à partir de la gauche) rencontre des représentants du groupe de l’Eurasie Kirghizistan, dont Tatyana Mussorina directrice de développement des entreprises (extrême gauche), la directrice générale adjointe Elena Yanbaeva (deuxième à partir de la gauche) et le directrice générale Omer Doganci (deuxième à partir de la droite). Le personnel du Projet de suivi KAED accueillant la visite de Roy – Dr Hiqmet Demiri chef de partie (extrême droite), Djahongir Djumabaev, directeur du programme éducation/ agent de liaison du gouvernement (troisième à droite) et Alisher Kasymov Directeur général (au centre). Des machines agricoles de John Deere® se voient à l’arrière-plan. John Deere ® est une société basée aux Etats-Unis, qui vend des équipements agricoles dans le monde. Cette société fait partie du partenariat public-privé avec le projet de suivi de KAED par le biais de l’Alliance pour le Développement Mondial de l’USAID.

Roy (à droite) examine le maïs dans l’exploitation avicole Tri-T de Les membres du personnel du projet de suivi de KAED avec Dr Amit Roy, Timur Kavun (au fond avec casquette) au Kirghizistan du Nord, président-directeur généra de l’IFDC. sous le regard du directeur général de KAED Alisher Kasymov.

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Le projet AAPI participe à l’Initiative Alimentaire pour l’Avenir Le projet Accélérer l’Amélioration de la Productivité Agricole (AAPI) financé par l’USAID met l’accent sur l’initiative mondiale pour la sécurité alimentaire du gouvernement des États-Unis connue sous le nom de Feed the Future (FtF). Les activités de FtF seront mises en œuvre dans les régions du sud et du sud-ouest du Bangladesh, coïncidant avec les efforts du gouvernement du Bangladesh pour relancer la production agricole dans le Sud. L’intensification de la production du riz, la diversification de la production agricole, le renforcement de la capacité des agriculteurs et des petites entreprises à développer des relations commerciales, le renforcement des capacités de recherche et des services de vulgarisation font partie du programme de FtF et sont compatibles avec la stratégie du projet AAPI. En tant que partenaire principal de l’initiative FtF, l’AAPI élargit ses activités. Un plan opérationnel a été approuvé pour la mise en application de la technologie de Placement Profond des Engrais (PPE) sur plus de 1,2 million d’hectares servant à la riziculture d’ici à mars 2013. Des progrès significatifs ont été enregistrés durant la première année d’exécution du projet AAPI : plus de 829 000 producteurs ont bénéficié directement du PPE qui a produit une augmentation moyenne de 20 pour cent des rendements de riz en utilisant trois fois moins d’engrais azotés, qui sont des produits coûteux. Les micro-entrepreneurs ont placé leurs propres fonds sur la base de frais partagés dans l’achat de plus de 300 machines de briquettes d’engrais pour satisfaire la demande des producteurs en urée Guti. Le Ministère de l’Agriculture et le Département de la vulgarisation agricole apportent un ferme appui à la diffusion de la technologie du PPE et se sont engagés dans les zones cibles à fournir aux producteurs des informations utiles sur le PPE. L’élan suscité au cours de la première année de l’AAPI indique que des progrès substantiels peuvent être faits en étendant la diffusion du PPE à d’autres zones agricoles importantes au Bangladesh avec les mêmes avantages accumulés pour les producteurs qui adoptent la technologie. Le plan d’extension aura pour cible 107 upazilas (sousdistricts) dans 20 districts conformément à la stratégie de FtF et maintiendra une intervention régulière dans la région

de Mymensingh (17 upazilas dans deux districts). L’AAPI continuera de traiter simultanément des facteurs liés à l’offre et à la demande pour réaliser une hausse rapide de la demande et assurer une offre efficiente. Le plan d’extension prévoit également la collaboration avec d’autres projets financés par l’USAID – l’Initiative sur les Systèmes Céréaliers pour l’Asie du Sud (CSISA) et la Réduction de la Pauvreté par l’Augmentation de la Compétitivité des Entreprises (PRICE).

Le projet AAPI accueille des représentants de l’USAID Le 23 octobre, le projet AAPI a accueilli des représentants de l’USAID de Washington, D.C. Dina Esposito, directeur du programme Nourriture pour la Paix de l’USAID ; Paul Novick, cadre senior du programme Nourriture pour la Paix ; Amy Sink, chef par intérim de l’équipe du Bureau de la sécurité alimentaire; et Ananta Hans-Cook, directeur du bureau Asie, ont visité les bénéficiaires du projet AAPI. La mission de l’USAID/Bangladesh était représentée par Richard Greene, directeur de mission ; Ramona el Hamzaoui et David Yanggen du bureau de croissance économique ; et Aniruddha Roy, responsable de site. Le site choisi pour l’événement était le village de Rakudia dans l’upazila de Babugonj, district de Barisal. Le village a 150 ha de terre cultivable avec 250 ménages agricoles, dont 30 sont dirigés par des femmes. Les principales cultures pendant la saison Aman (été) et Boro (hiver) sont le riz, les légumineuses, les légumes et les bananes. La délégation de l’USAID a rendu visite à des bénéficiaires du projet Le PPE est employé sur plus de la moitié de la région pendant la AAPI dans la région de Barisal. saison actuelle d’Aman.

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ESAFD

Nouveaux projets de l’IFDC en Afrique de l’Est et en Afrique australe Les activités de l’IFDC commenceront bientôt dans le nouvel État du Soudan du Sud par le biais du projet Semences pour le Développement (S4D) élaboré par le Ministère de l’Agriculture et de la Sylviculture du sud du Soudan et financé par l’USAID et la Fondation Howard G. Buffet par le biais de l’Alliance pour une Révolution Verte en Afrique (AGRA). L’IFDC fournit également de l’appui dans la région par de nouveaux projets en Ethiopie et en Tanzanie.

Semences pour le Développement (S4D) au Soudan du Sud, 2011-2013

Bien qu’environ 85 pour cent de la population du Soudan du Sud dépendent de l’agriculture pour leurs moyens d’existence, la plupart pratiquent une agriculture de subsistance. Très peu emploient des intrants agricoles (engrais, semences et produits de protection des cultures) ou ont une expérience de l’agriculture comme entreprise commerciale.

S.E. Anne Itto, Ministre de l’Agriculture et de la Sylviculture du Soudan du Sud; Dr Amit Roy, Président directeur général de l’IFDC ; Dr Rajiv Shah, administrateur de l’USAID ; et d’autres visitent un champ de démonstration agricole au Soudan du Sud.

En mai 2011, l’USAID, le Royaume des Pays-Bas, l’IFDC et l’AGRA ont signé un communiqué pour formaliser leur engagement commun à promouvoir la sécurité alimentaire et le développement du secteur privé agricole au Soudan du Sud. Après la signature du communiqué et compte tenu de la crise alimentaire imminente, l’IFDC et l’AGRA appuient le projet S4D, qui aidera à transformer l’agriculture au Soudan du Sud de l’agriculture de subsistance traditionnelle en un système agricole commercial scientifique et compétitif.

En tant que membre de l’équipe des activités d’appui à la sécurité alimentaire (SFSA) d’ACDI/VOCA, l’IFDC aidera à renforcer les systèmes d’offre et de distribution des intrants agricoles et facilitera l’accès des producteurs aux intrants agricoles et leur utilisation. L’IFDC soutiendra également le développement des agro-industries du secteur privé pour la production et la commercialisation des semences. D’autres activités incluent des programmes de formation sur le développement du marché des intrants agricoles, la gestion des ressources naturelles et les pôles d’entreprises agricoles, l’organisation de voyages d’étude internationaux pour des fournisseurs d’intrants agricoles et de journées paysanne et des démonstrations pour faciliter le transfert de technologies et d’informations et des ateliers annuels sur la politique d’intrants agricoles.

L’IFDC sensibilise les agriculteurs aux avantages de l’utilisation des semences de haute qualité et des engrais minéraux et aux moyens d’accroître leur productivité et leurs revenus. Un important composant du projet sera un programme de bons pour améliorer l’accès des agriculteurs aux intrants agricoles si nécessaires et pour renforcer les entreprises des distributeurs d’intrants ruraux. Le projet S4D vise à commercialiser les produits de la chaîne de valeurs agricoles, capter l’esprit d’entreprenariat des distributeurs d’intrants agricoles, des sociétés semencières, des agriculteurs, des transformateurs de produits alimentaires et des banquiers. Par exemple, l’IFDC et l’Agricultural Market Development Trust (AGMARK) ont récemment aidé six sociétés fournisseurs d’intrants agricoles à participer à la première foire commerciale agricole du pays, qui a été organisée par l’USAID. L’IFDC et l’AGMARK ont installé et géré un magasin modèle d’intrants agricoles à la foire pour démontrer les types des produits et services agricoles que les distributeurs offrent.

Programme de Croissance Agricole – Développement de la Commercialisation Agricole (AGP-AMDE) en Ethiopie, 2011-2015

Le secteur des intrants agricoles en Ethiopie fait face à un certain nombre de contraintes incluant un faible niveau de participation du secteur privé à l’importation d’engrais. L’objectif du projet AGP-AMDE est de réduire durablement la pauvreté et la faim par l’amélioration de la productivité et de la compétitivité des chaînes de valeurs qui offrent des opportunités de revenu pour 6

les ménages ruraux. Le projet est mis en œuvre par l’ACDI/VOCA et financé par l’USAID dans le cadre de l’initiative FtF.

Chaîne de valeurs des principales cultures (NAFAKA) en Tanzanie, 2011-2015

Bien que le secteur agricole en Tanzanie se développe, plus de 40 pour cent de la population vivent dans des régions où les pluies irrégulières causent des pénuries alimentaires périodiques. Pour renforcer la sécurité alimentaire dans le pays, le projet NAFAKA améliorera la compétitivité et la productivité des chaînes de valeurs du maïs et du riz tout en étendant les avantages de cette croissance aux femmes, aux jeunes et à d’autres groupes vulnérables. Le projet est mis en œuvre par l’ACDI/VOCA et son équipe SFSA et financé par l’USAID dans le cadre de l’initiative FtF. L’IFDC travaillera avec des fournisseurs d’intrants agricoles, des producteurs et des institutions financières pour renforcer la disponibilité d’intrants agricoles de qualité et pour démontrer leur utilisation appropriée au niveau des exploitations. D’autres activités de l’IFDC incluent le renforcement de l’offre de semences de maïs et de riz, la promotion des technologies d’accroissement de la production, l’organisation de programmes de formation de formateurs sur la Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols (GIFS), l’introduction de systèmes d’information du marché et l’aide au gouvernement tanzanien et à d’autres parties prenantes pour créer un environnement politique favorable à l’utilisation des intrants agricoles.


Le projet SEW participe à des activités de la Journée nationale de l’arbre conjointement avec l’Année internationale des forêts de l’ONU, 2011 Le projet Production Énergétique Durable par le Reboisement et l’Agroforesterie dans l’Albertine Rift (SEW) est centré sur l’amélioration de la disponibilité et de l’accès à l’énergie durable dans l’Albertine Rift (Burundi, République démocratique du Congo [RDC] et le Rwanda). Le projet SEW, financé par la Direction générale de la coopération internationale des Pays- Bas (DGIS), accélère l’intensification agricole par l’amélioration de la fertilité des sols, la commercialisation des produits et la réduction de la concurrence entre la production alimentaire et la production énergétique.

Rwanda. Les méthodes traditionnelles de production de charbon sont inefficientes au plan énergétique, entraînant de pertes en bois élevées et des dommages environnementaux. Le projet SEW a introduit des techniques de production et des fours améliorés, qui augmentent la quantité et améliore la qualité du charbon tout en employant moins de bois et en causant moins de dommages à l’environnement. Les reboiseurs comprennent la nécessité d’intégrer la chaîne de valeurs et de la lier aux marchés de charbon de bois afin d’avoir des prix concurrentiels pour les arbres et le charbon de bois.

Dans le cadre de la Journée nationale de l’arbre des activités eurent lieu en octobre dans les provinces du Nord de la RDC et du Sud Kivu en appui à l’Année internationale des forêts des Nations Unies, 2011. Des jeunes plants ont été distribués à de nombreux participants. La Ministre de l’Environnement du Nord Kivu, Chantal Rugenera Kambimbi, qui participait à l’événement a salué ces efforts de reboisement. Les activités de reboisement sont essentielles pour assurer les moyens de subsistance de beaucoup dans la région de l’Albertine Rift.

Le projet SEW promeut des fourneaux de cuisine qui consomment moins de charbon de bois dans les villes et moins de bois dans les zones rurales. Cet effort réduira la consommation mondiale de bois et diminuera également la pollution.

Des activités liées à la Journée nationale de l’arbre se sont tenues également au Rwanda en novembre et au Burundi en décembre. Le projet SEW contribue actuellement au reboisement dans les trois pays du projet par la promotion de plantation productive sur des parcelles privées. Pour garantir une productivité accrue, des jeunes plants de haute qualité sont nécessaires. Cela dépend : 1) de l’accès à des semences de qualité pour planter en pépinières; 2) de bonnes pratiques de gestion des pépinières pour assurer le développement de plants vigoureux ; et 3) la transplantation appropriée des jeunes plants dans les parcelles des producteurs suivie de bonnes pratiques de gestion culturale (par exemple, sarclage) pour favoriser la survie des jeunes plants. Afin de favoriser la croissance des arbres, les agriculteurs doivent employer également des engrais : les parcelles de démonstration du projet SEW servent à informer les agriculteurs au sujet des engrais. En 2010, 30 tonnes de phosphate naturel ont été importées de la Tanzanie et utilisées sur les parcelles de démonstration du projet SEW. Cet effort se poursuivra en 2012 les engrais étant appliqués deux semaines avant la plantation.

Au Burundi et en RDC, le projet SEW introduit des fours plus efficients en énergie parce que les fours traditionnels consomment de grandes quantités de bois et causent plus de dommages environnementaux. Les nouveaux fours emploient moins de bois pendant le processus de fabrication de briques. À long terme, le projet aidera à améliorer le bilan énergétique de la biomasse dans l’Albertine Rift en encourageant la plantation d’arbres et en réduisant la consommation de bois par l’introduction de diverses technologies économes en énergie.

RDC

Un élève dans la province du Nord Kivu en RDC est fier de participer à la journée de plantation d’arbres en octobre.

L’équipe de SEW porte une grande attention aux principaux aspects techniques pour que les jeunes plants soient sains et que les plantations d’arbres soient faites dans des conditions optimales. Pour y parvenir, une approche peu commune a été mise en œuvre dans la région - le travail à forte intensité de maind’œuvre (HIMO) sur les terres privées. Ceci a contribué à une plus grande qualité de la plantation et aidé à réduire la pauvreté en fournissant des offres d’emploi à court terme. L’approche HIMO est reconnue par le Burundi et le Rwanda comme un mécanisme de réduction de la pauvreté. Le projet SEW a également appuyé des ateliers de sensibilisation à l’importance du reboisement. Le charbon de bois est un important combustible de cuisine au Burundi, en RDC et au

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NWAFD

L’IFDC développe des chaînes de valeurs durables et promeut une agriculture rentable en Afrique de l’Ouest

Récolte de riz en Afrique de l’Ouest.

La crise alimentaire mondiale provoquée la flambée des prix du pétrole et des produits de base en 2007-2008 a accentué la nécessité pour les pays d’Afrique de l’Ouest de baser leurs stratégies de réduction de la faim et de la pauvreté sur des solutions de production et de consommation agricoles régionales. Par l’intermédiaire de deux importantes communautés économiques régionales (CER) – la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Économique et Monétaire d’Afrique de l’Ouest (UEMOA) – les gouvernements ouest africains se sont engagés à faire de l’agriculture un levier pour l’intégration régionale. L’IFDC appuie l’UEMOA et la CEDEAO dans la mise en œuvre de leur vision régionale d’un secteur agricole durable et rentable basé sur des exploitations familiales et des entreprises agricoles productives et viables. Par le biais de projets nationaux et régionaux, l’IFDC contribue à l’augmentation de la productivité et de la compétitivité de l’agriculture ouest africaine. 8

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Développer des chaînes de valeurs efficientes par des pôles d’entreprises agricoles

L’IFDC met en application une approche holistique pour promouvoir des systèmes agricoles productifs, viables et orientés vers le marché. En Afrique de l’Ouest, des pôles d’entreprises agricoles sont créés autour de cultures rentables telles que le maïs, le soja et le beurre de karité. Ces pôles rassemblent tous les acteurs qui contribuent au développement de chaînes de valeurs efficientes – producteurs, distributeurs d’intrants, transporteurs, transformateurs, commerçants, banquiers et autres prestataires de service. Une chaîne de valeurs relie les nombreuses étapes que suit un produit du champ du producteur à la table du consommateur. Par le biais du projet De milliers à des millions (1000s+) l’IFDC collabore avec des organismes publics et privés pour


promouvoir l’agro-industrie dans sept pays d’Afrique de l’Ouest – le Bénin, le Burkina Faso, le Ghana, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Togo. Ces divers partenariats ont eu comme résultat l’établissement de 218 pôles d’entreprises agricoles qui travaillent au développement de chaînes de valeurs viables et rentables. Plus de 700 000 producteurs et des milliers de petites entreprises ont vu leurs revenus augmenter et leurs conditions de vie s’améliorer.

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Relier les producteurs aux marchés

L’intensification durable de l’agriculture requiert une stratégie soigneusement élaborée qui relie les systèmes d’exploitation agricole fortement diversifiés des petits producteurs à des chaînes d’approvisionnement spécialisées, renforce les capacités des divers participants et s’attaquent aux principales causes des insuffisances du marché. Une des méthodes les plus réussies que l’IFDC a développée pour augmenter le nombre de producteurs entrant dans le secteur de l’agriculture commerciale est celle de Systèmes et Entreprises Agricoles Compétitifs (CASE). Utilisant la solution CASE, des petits producteurs sont intégrés dans des chaînes de valeurs locales, nationales, régionales et mondiales organisées autour de cultures ou de denrées spécifiques. L’IFDC non seulement aide à renforcer et à professionnaliser les producteurs mais aussi appuie la croissance du secteur des intrants agricoles, les infrastructures de transport et les industries de transformation et de commercialisation qui facilitent l’expansion de l’agro-industrie et renforcent les chaînes de valeurs. Le projet Relier les Producteurs aux Marchés (FtM) financé par l’AGRA facilite ce processus au Nord Ghana.

cultures sont recueillies auprès de 120 distributeurs d’intrants agricoles et 63 agents recenseurs et sont postées sur le Réseau des Systèmes d’Information des Marchés Agricoles de l’Afrique de l’Ouest (RESIMAO). Les données sont assemblées et diffusées par des canaux multiples comprenant des services de messages courts et des émissions de radio rurale. Des rapports mensuels sur les prix des engrais sont produits avec des données provenant de plus de 100 points de collecte. Cette initiative pourrait s’étendre à tous les pays d’Afrique de l’Ouest en 2012.

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Création d’un environnement politique favorable au développement du marché d’intrants agricole

La réglementation de l’offre et de la demande d’intrants agricoles et la formulation de politiques commerciales transfrontalières efficaces sont des étapes cruciales pour créer un environnement favorable à la production et au commerce concurrentiels des intrants agricoles. Cela fait partie des objectifs du projet de MIR+. La libéralisation de l’approvisionnement et de la distribution des engrais dans la région sans des instruments de réglementation

Puisque les marchés jouent un rôle central dans le développement agricole, l’IFDC met l’accent sur les relations entre les producteurs et les marchés domestiques et les marchés d’exportation par le renforcement de la collaboration avec le secteur privé dans l’élaboration et l’exécution de ses projets.

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Améliorer l’accès à l’information sur les intrants agricoles

Parmi les principales contraintes à une plus grande efficience de l’utilisation des intrants agricoles figure le manque d’information sur les techniques et le marché. L’IFDC a aidé des CER à installer un système d’information régional sur les intrants agricoles pour assurer aux producteurs l’accès en temps utile à des informations fiables sur la qualité, les meilleures pratiques, les prix et les avantages des intrants. Dans le cadre du projet MIR+, un réseau de collecte de données a été mis en place au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Mali, au Niger, au Nigeria et au Sénégal. Des données sur les semences, les engrais et les produits de protection des

Des produits sains sur un marché ghanéen.

(La suite á la page 10) 9


Chaînes de valeurs durables (suite de la page 9) appropriés encourage la circulation (à l’intérieur et entre les pays) de produits fertilisants déficients en poids, mal étiquetés et/ou frelatés. Avec l’appui technique de l’IFDC, l’ECOWAS et l’UEMOA ont lancé le processus d’harmonisation des cadres juridiques nationaux pour le contrôle de la qualité des engrais en mettant l’accent sur la vérité dans l’étiquetage des engrais commercialisés dans la région. L’IFDC a également aidé à finaliser un certain nombre de règlements d’application relatifs à la certification des semences et à l’enregistrement des pesticides, qui doivent être adoptés par les organes statutaires de la CEDEAO. L’IFDC contribue également à l’harmonisation des cadres juridiques nationaux pour la production et le commerce des semences et des pesticides.

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Amélioration de l’accessibilité des intrants agricoles

Des réseaux et des services d’intrants agricoles de qualité Assurer aux agriculteurs et à leurs organisations l’accès à des intrants agricoles de qualité en temps utile et à des prix raisonnables est un énorme défi pour la plupart des pays africains. L’IFDC cherche à améliorer l’offre d’engrais et les systèmes de distribution : en renforçant les capacités techniques et managériales des distributeurs d’intrants et en facilitant leur mise en réseau et leur accès au crédit pour assurer la fourniture aux producteurs d’intrants de qualité et au moment requis.

Des subventions intelligentes Le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) a commandité une étude sur les programmes de subvention d’engrais dans huit pays africains. Selon le NEPAD, la subvention des intrants agricoles est une réponse des gouvernements à la crise alimentaire mondiale. Mais beaucoup de produits subventionnés n’atteignent pas les producteurs et les subventions nationales tendent à évincer le secteur privé naissant. L’IFDC a introduit le programme de bons, un système qui permet d’administrer les subventions pour la fourniture et l’utilisation des intrants agricoles. Ce programme s’appuie sur des distributeurs privés qualifiés pour mettre les intrants dans les mains des bénéficiaires visés, leur permettant ainsi d’entrer dans l’économie de marché. Au Nigeria, le programme de bons mis en œuvre par l’IFDC a connu un grand succès avec plus de 16 000 tonnes d’engrais minéraux distribuées à 171 000 producteurs dans quatre États en 2010, et des ventes du secteur privé atteignant 10,6 millions de dollars US. L’IFDC promeut cette approche favorable au marché auprès des décideurs politiques nationaux et régionaux.

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Mise à jour des recommandations d’engrais en Afrique de l’Ouest

La plupart des recommandations relatives à l’utilisation des engrais en Afrique de l’Ouest datent de plusieurs décennies et sont obsolètes. De plus, elles sont standardisées et uniformes malgré la diversité des sols, des cultures, des systèmes agricoles et le contexte changeant dans lequel opèrent les petits producteurs.

André de Jager (à gauche), directeur par intérim de la Division de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique du Nord visite des distributeurs d’intrants dans l’État de Kano au Nigeria.

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Des pratiques GIFS dans un champ de maïs.

L’IFDC a entrepris de réviser les recommandations relatives aux engrais au Bénin, au Burkina Faso et au Ghana, se concentrant sur les produits de base (sorgho, maïs et manioc) et d’autres cultures importantes dont le cacao. Ce travail était basé sur la modélisation quantitative et les outils spatiaux pour simuler la croissance des cultures et produire des recommandations localisées à l’aide d’outils tels que l’évaluation quantitative de la fertilité de sols tropicaux (QUEFTS) et le système d’aide à la décision pour le transfert de technologies agricoles - système d’information géographique (DSSAT-GIS). Avec l’appui technique de l’IFDC et d’autres partenaires, l’ECOWAS et l’UEMOA appuient un effort concerté en vue de définir un plan d’action pour la mise à jour des recommandations nationales d’engrais pour les principales cultures dans la région.

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Promouvoir des technologies agricoles innovantes en Afrique de l’Ouest

L’IFDC a introduit, en Afrique de l’Ouest, le placement profond des engrais (PPE), une technologie qui stimule la production du riz. Quand les agriculteurs emploient le PPE, ils placent des super granules d’engrais (urée ou une combinaison d’engrais) à une profondeur de plusieurs centimètres dans le sol pour améliorer l’efficience de l’utilisation de l’azote. Cela entraîne

des rendements beaucoup plus élevés tout en utilisant moins d’engrais et en réduisant les dommages environnementaux. L’ECOWAS et l’UEMOA se sont engagés à soutenir un effort régional pour promouvoir la technologie du PPE dans la sousrégion. L’IFDC promeut la GIFS pour une intensification agricole durable en Afrique de l’Ouest. La GIFS combine l’utilisation des engrais minéraux avec des amendements organiques du sol (résidus de culture, compost et engrais verts) et d’autres pratiques de gestion améliorée des sols, des cultures et de l’eau susceptibles d’augmenter la productivité agricole tout en protégeant l’environnement et en maintenant ou en améliorant la base des ressources naturelles. Des formateurs locaux travaillent actuellement à la diffusion des connaissances théoriques et pratiques relatives à la GIFS dans treize pays de la sous-région. La collaboration de l’IFDC avec l’UEMOA et l’ECOWAS a permis de transformer les politiques et les initiatives agricoles de façon à faire avancer l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. Les succès enregistrés dans la sous-région au cours des vingt dernières années ont incité l’IFDC et ses partenaires à étendre la diffusion des approches GIFS et CASE en Afrique de l’Est et en Afrique Australe dans le cadre d’une initiative continentale visant à améliorer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des populations rurales.

Une proposition de politique augmentera l’utilisation du manioc au Nigeria Pour une utilisation plus efficace du manioc et l’écoulement des excédents sur le marché, le gouvernement fédéral du Nigeria a proposé de rétablir une politique et de promulguer une loi stipulant que les boulangeries doivent employer 10 pour cent de farine de manioc dans leurs produits. Bien que le Nigeria soit le plus grand producteur de manioc au monde, l’utilisation du manioc dans les aliments, les boissons et les produits commerciaux n’a pas été maximisée et ses producteurs restent parmi les plus pauvres d’Afrique. Scott Wallace, représentant de l’IFDC au Nigeria, croit que la politique proposée stimulera la production et l’utilisation de manioc. Le projet Manioc Plus de l’IFDC enseigne aux producteurs associés au projet de nouvelles techniques de production, qui améliorent des rendements du manioc. « Nous

aidons les producteurs à passer de la production de subsistance à la production commerciale », a déclaré Wallace. « Ils apprennent à maximiser les rendements tout en abaissant les coûts. » Le partenaire de l’FDC, Dutch Agricultural Development & Trading Company (DADTCO), offre aux producteurs du projet un marché garanti pour leur produit. Le manioc s’abîme rapidement après récolte. Pour réduire la durée et le coût de transport du manioc à l’usine de transformation, DADTCO envoie des unités de transformation mobiles autonomes à trois emplacements près des champs des producteurs participants dans l’État de Taraba. Ces unités exécutent la première étape de la transformation ; le gâteau de manioc qui en résulte est ensuite amené à l’usine de DADTCO à Jalingo pour continuer la transformation. 11


RDD

Dans un des laboratoires scientifiques de l’IFDC (de gauche à droite) : Dr Rick Austin, coordonnateur des services analytiques ; Dr Sabesh Kanagalingam, chef supérieur leader de projet de recherche ; Danny Brown, analyste de laboratoire ; et Job Fugice, Jr., analyste de laboratoire.

Diriger les recherches sur les engrais intelligents Pendant des années, les institutions de recherche et les entreprises privées ont mené des recherches approfondies et mis au point des variétés de semences plus efficientes, des produits de protection des cultures plus efficaces et de meilleures pratiques en matière de fertilité des sols – tout cela dans un effort collectif visant à accroître la production alimentaire dans le monde. Mais jusque récemment, il manquait sur cette liste l’avancement d’une technologie – celle des produits fertilisants intelligents conçus pour agir et réagir sur la base des conditions environnementales et des cycles de croissance des plantes. De nombreuses sociétés et organisations conduisent des travaux de recherche et de développement (R&D) sur de nouveaux engrais pour des cultures de haute valeur commerciale sur des marchés très développés. Par contre, l’IFDC, et en particulier sa Division Recherche et Développement (DRD), mène des recherches pour mettre au point des engrais efficients et bon marché, conçus spécifiquement pour les petits producteurs des pays en voie de développement.

pour l’azote intelligent face à l’environnement (ESN®) engrais à libération contrôlée d’Agrium. L’ESN® est le produit fertilisant intelligent de plus grand volume dans le secteur de l’agriculture à grande échelle (sauf la Chine). « Grâce aux équipements dont il dispose, l’IFDC est aussi efficient dans le développement technologique que n’importe quelle entreprise privée - et dans de nombreux cas beaucoup plus », a déclaré Kanagalingam. « Nous avons des laboratoires de recherches et des serres pour valider les technologies prometteuses. Nous avons aussi des usines pilotes pour valider la faisabilité de la fabrication. Tout est ici sur le campus de l’IFDC, ce qui accélère nettement le processus de développement. »

« Cela allège le fardeau sur vos épaules de savoir que votre marché cible n’est pas un objectif en mouvement », a dit John Shields, directeur intérimaire de DRD. « Nous développons des produits pour les petits producteurs des pays en voie de développement un groupe ayant des besoins très spécifiques - et cela nous garde très concentrés sur notre mission. »

La ‘balle magique’ recherchée par Kanagalingam et d’autres scientifiques de l’IFDC est ce qu’il appelle formellement « engrais intelligent ». Selon Kanagalingam, toute technologie donnée peut avoir une seule opportunité de conquérir les agriculteurs. « Les petits producteurs des pays en voie de développement ont très peu à dépenser sur des intrants agricoles. Nous pouvons les convaincre d’essayer pour une campagne agricole, mais si les résultats ne sont pas mesurables, nous pouvons les perdre pour de bon. Compte tenu de cette réalité, nous devons développer des produits qui réduisent au minimum les risques pour les producteur, qui soient faciles d’emploi et qui offrent le plus de sécurité possible. »

Dr Sabesh Kanagalingam a été recruté depuis deux ans comme chef de projet de recherche de l’IFDC pour appuyer les efforts de développement des technologies d’engrais de l’organisation. Il a précédemment travaillé comme spécialiste de l’innovation

Cependant, il n’existe pas de méthode anti-échec en agriculture. Les sécheresses et les inondations imprévisibles sont le lot des agriculteurs à travers le monde. Le problème d’accès en temps utile à une offre en intrants agricoles abordable, bien

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que s’améliorant dans certaines régions continue de freiner l’amélioration des rendements agricoles. La question de prix abordables est importante étant donné les revenus très limités des petits producteurs. Mais l’équipe de la R&D de l’IFDC n’est pas découragée par ces défis. En fait, ce sont ces défis mêmes qui inspirent leurs efforts de développement. « Il existe déjà dans le monde des produits qui démontrent que la technologie des engrais intelligents est une réalité », a déclaré Kanagalingam. Il y a sur le marché une variété de semences de maïs qui a été génétiquement modifié pour maintenir un rendement stable dans des conditions de sécheresse. « La réponse aux phénomènes météorologiques extrêmes varie suivant le moment où le stress se produit pendant le cycle végétatif et le niveau de fertilité des sols. » Dix ans auparavant, cela aurait ressemblé davantage à de la science-fiction qu’à un fait scientifique – du moins à des non spécialistes. « Nous avons atteint un moment dans l’histoire où notre compréhension de ce qui est possible dans le domaine du développement des technologies peut servir à résoudre des problèmes du monde réel – inondation, sécheresse, réduction des terres arables, émissions de gaz à effet de serre, faible fertilité des sols et ainsi de suite. » Il existe un potentiel sans limites. L’introduction d’engrais plus intelligents servirait également à compléter les programmes GIFS. De même que les techniques GIFS sont adaptées aux conditions spécifiques des sols dans des régions ciblées, en théorie, les engrais intelligents peuvent également être adaptés aux besoins spécifiques des sols et des cultures. « Dans un monde parfait, un engrais intelligent pourrait aider à assurer le succès des efforts de GIFS, même si un producteur ratait une ou deux étapes dans le processus de gestion de la fertilité des sols », a dit Kanagalingam.

de recherches agronomiques en dehors de l’IFDC. « Bien que nous puissions être la seule grande institution axée sur le développement, il existe de nombreux chercheurs de valeur dans le monde qui se concentrent sur les mêmes problèmes que nous. C’est pourquoi je me réjouis du VFRC qui a été conçu pour relier à distance des chercheurs travaillant à des solutions technologiques similaires dans le monde. » Comme d’autres organisations de recherche, l’IFDC cherche des subventions pour soutenir ses efforts de développement technologique. « Bien que le VFRC ait été créé par l’IFDC, le financement de notre équipe n’est pas garanti. Nous devons démontrer, juste comme le font d’autres groupes, que la technologie que nous poursuivons vaut un investissement substantiel », a déclaré Shields. L’USAID a fourni l’investissement initial pour le VFRC, d’autres pays et ONG pourraient suivre. « Le VFRC représente une nouvelle et étonnante opportunité pour l’avancement de notre Pression », a dit Kanagalingam. Au sens le plus pur, le centre permet à des scientifiques qui travaillent sur des technologies similaires de passer de la concurrence pour le financement à la collaboration sur la recherche. La structure et la portée du VFRC créent un environnement qui permet de s’assurer que les meilleures idées sont rapidement dépistées dans le processus de développement.

« Nous développons des produits pour les petits producteurs des pays en voie de développement - un groupe ayant des besoins très spécifiques - et cela nous garde très concentrés sur notre mission. »

Le VFRC a été qualifié potentiel changeur de jeu. Dans une interview récente, Shields a noté : « Il y a eu très peu de percées importantes dans le domaine de la technologie des engrais pendant les 30 dernières années. La plupart des avancées dans le domaine des technologies agricoles ont été dans les secteurs des semences et des produits de protection des cultures. Même les avancées dans le domaine de la GIFS ont dépassé le développement des engrais. »

Mais Shields a précisé que cela a commencé à changer au cours des Mais même si un large assortiment dernières années. « Le VFRC est un de nouveaux engrais intelligents appel de clairon aux experts du entrait sur le marché aujourd’hui, Directeur intérimaire de la DRD de l’IFDC développement des engrais dans l’acceptation par les producteurs le monde pour leur dire que c’est resterait un problème. Selon maintenant le temps de développer Kanagalingam, l’approche les engrais qui seront nécessaires pour classique dans le domaine du développement agricole aider à alimenter plus de neuf milliards de personnes d’ici à 2050. international est celle qui consiste à pousser la technologie vers Le centre recherche des innovations – des idées qui changent le les producteurs – en investissant du temps et des ressources pour jeu. Et cet appel à l’action s’accorde parfaitement avec la mission les convaincre qu’une technologie donnée leur sera utile. « Nous actuelle de l’IFDC », a dit Shields. devons repenser notre stratégie de marketing en ce qui concerne les petits producteurs. Nous devons faire passer l’information Quelle que soit la source de ces nouvelles technologies – que ce concernant la technologie avant le produit lui-même – créer soit l’équipe de recherche sur les engrais intelligents de l’IFDC ou l’intérêt et l’enthousiasme au sujet de ce que la technologie peut d’autres groupes recrutés par le VFRC – des percées substantielles faire pour eux quand elle deviendra disponible. » Kanagalingam sont essentielles pour l’avenir de l’intensification agricole dans s’est abstenu de discuter des percées technologiques spécifiques les pays en voie de développement. Avec des scientifiques du de l’IFDC pendant les 24 derniers mois (du fait des règles de monde entier œuvrant ensemble à cette cause commune, les confidentialité de l’IFDC), mais il a indiqué qu’il est satisfait des avancements visés et les nouvelles innovations sont inévitables. progrès obtenus. Et il n’a pas manqué de signaler d’autres efforts

- John Shields

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Le VFRC tient la troisième réunion de son Conseil consultatif

Le Conseil consultatif du VFRC des conseillers s’est réuni les 30 et 31 octobre 2011, à Amsterdam, aux Pays-Bas. Le conseil de 14 membres représente un large éventail d’experts internationaux dans les domaines de l’agriculture, des engrais, de la sécurité alimentaire, du développement durable, de la pédologie et de la philanthropie internationale. Le VFRC est une initiative de l’IFDC visant à stimuler le développement et la commercialisation de la prochaine génération des engrais et des technologies de production susceptibles d’aider à alimenter une population mondiale croissante et à assurer une sécurité alimentaire durable. Sanjib Choudhuri, directeur exécutif de VFRC

Le VFRC est une solution mondiale à un problème mondial et comprendra les travaux de multiples institutions de recherche et d’entités commerciales collaborant pour faire avancer un agenda technologique unifié en vue d’améliorer les engrais.

de la réunion, le Conseil consultatif a également passé en revue un programme préliminaire des nouvelles priorités de développement technologique. Le comité exécutif est présidé par Dr Jimmy Cheek. Dr Rudy Rabbinge sert de vice-président. Les autres membres incluent Mark Huisenga, Peter McPherson, Pr Ruth Oniang’o, Dr Juergen Voegele et Dr Prem Warrior. Le comité scientifique est présidé par Rabbinge et inclut également Dr Marco Ferroni, Dr Renfang Shen et Ajay Vashee. Le Comité de commercialisation est présidé par Warrior et inclut Mark Huisenga, Assetou Kanoute et Luc Maene. Choudhuri conduira une petite équipe du personnel de VFRC basée à Washington, D.C. Avant d’entrer au VFRC, il a été vice-président pour la stratégie mondiale, le marketing et le développement des entreprises à JohnsonDiversey, un développeur mondial au capital de 3 milliards de dollars US et un fournisseur de produits chimiques de nettoyage et d’hygiène et de systèmes pour des équipements institutionnels et des usines de production d’aliments et de boissons. Il a également occupé de hautes fonctions à DiverseyLever, Molson Companies, McKinsey & Company et Procter & Gamble. Pour plus d’informations sur le VFRC, visitez son nouveau site Web (www.vfrc.org). Le site contient un aperçu du VFRC, de courtes biographies de membres du Conseil consultatif, des nouvelles et des renseignements de contact.

La mission mondiale du VFRC devrait être approuvée et soutenue financièrement par de multiples bailleurs de fonds internationaux. L’USAID a récemment fourni un deuxième financement pour le VFRC. Les principaux résultats de cette réunion incluent la reconduite du Conseil consultatif ; la nomination du comité exécutif, le comité scientifique et le comité de commercialisation ; et la nomination de Sanjib Choudhuri comme directeur exécutif du VFRC. Lors 14

Réunion inaugurale du Conseil consultatif du Centre Virtuel de Recherche sur les Engrais tenu à la Banque mondiale à Washington, D.C. De gauche à droite : M. Peter McPherson, Dr Amit Roy, Dr Roelof (Rudy) Rabbinge, Dr Marco Ferroni, Dr A.K. Singh, Dr Juergen Voegele, Assetou Kanoute, Ajay Vashee, Pr Ruth Oniang’o, Mark Huisenga, Dr Renfang Shen et Dr Prem Warrior. Dr Jimmy G. Cheek et Luc Maene sont absents.


TRAINING

La participation aux formations internationales spécialisées a doublé : l’accroissement de 2011 montre que la formation continue est essentielle pour les professionnels de l’industrie d’engrais L’IFDC organise des formations spécialisées dans le monde depuis sa création en 1974. Pendant les premières années, les formations étaient conduites par un ou deux experts de l’IFDC voyageant pour former un ou deux professionnels de l’industrie sur un flanc de coteau tranquille ou dans une petite salle dans un village reculé. Pendant les trois dernières décennies, les formations sont devenues plus sophistiquées, avec environ 700 ateliers formels, des voyages d’étude et des programmes de formation spécialisée à l’intention d’environ 10 000 participants représentant 150 pays. En dépit de cette croissance, le but des programmes de formation est demeuré le même – diffuser des technologies de production agricole et des stratégies de commercialisation auprès de Pressionnels qui les utiliseront pour contribuer à une sécurité alimentaire durable. 2011 a été une année remarquable pour l’Unité de coordination des ateliers et des formations de l’IFDC (TWCU), qui organise cinq à sept programmes de formation par an. Il a été noté une augmentation de 198 pour cent de la participation globale en comparaison de 2009 et une augmentation de 59 pour cent par rapport à 2010. Il importe également de noter une augmentation de 298 pour cent du nombre de pays représentés aux formations au cours des deux dernières années. « Je pense que les augmentations récentes de la participation à ces formations montrent que les professionnels de l’industrie

reconnaissent que la formation continue est essentielle à leur succès », a indiqué Dr Paul Wilkens, scientifique de l’IFDC et formateur à plusieurs des programmes de formation. « La chaîne de valeurs des engrais est en rapide mutation. Les formations fournissent des informations actualisées sur la production d’engrais, le développement de la chaîne de valeurs, la commercialisation et les politiques d’engrais, qu’il est difficile de trouver ailleurs. » Bien que tous les programmes de formation au cours des deux dernières années aient connu une forte participation, celui sur les système d’aide à la décision pour le transfert des agrotechnologies (DSSAT) tenu en mai s’est distingué par le nombre de participants jamais atteint à l’IFDC. « Nous avions prévu de tenir la formation au siège de l’IFDC », a dit Timothy Karera, directeur de TWCU. « Mais le nombre de participants inscrits était si élevé que nous avons dû utiliser les installations d’une université locale. » Karera a également de grands objectifs pour les formations internationales 2012. « Nous conduirons huit formations dans sept pays sur des thèmes hautement pertinents qui répondront aux attentes des participants impliqués en augmentant la productivité agricole et en améliorant la sécurité alimentaire dans le monde. » Les thèmes de 2012 s’étendent de l’amélioration des retours sur investissements parmi les petits producteurs aux options de production des engrais. Le calendrier complet des formations internationales 2012 se trouve sur le site Web de l’IFDC et au dos du présent bulletin.

Les participants d’un programme de formation visitent des serres au siège de l’IFDC à Muscle Shoals, Alabama, EtatsUnis.

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Le point des activités des membres du Conseil d’administration de l’IFDC et du VFRC L’IFDC et le VFRC sont régis par des conseils internationaux composés de représentants de pays développés et de pays en voie de développement. Quelques points saillants des activités récentes des membres du Conseil :

mondiale et l’importance de l’investissement dans la recherche sur les nouveaux engrais. La vision du VFRC est que les petits producteurs du monde entier ont facilement accès à des technologies d’engrais qui soient durables, abordables, efficientes et sans risques pour l’environnement.

Margaret Catley-Carlson, présidente du Partenariat Mondial pour l’Eau et championne des questions de l’eau et du développement international, a donné une conférence sur le thème « Nouveaux mondes de l’eau » dans le cadre de la série de conférences Margaret Catley-Carlson des lauréats du Prix mondial de l’alimentation tenue en octobre à Des Moines, Iowa, États-Unis. Cette conférence présentait des mesures susceptibles d’atténuer la pénurie de l’eau résultant de la croissance de la population et du développement. Dans certaines régions du monde, les retraits dépassent l’approvisionnement naturel en eau.

Sous la direction de Cheek, l’Université de Tennessee s’est concentrée sur l’amélioration de l’expérience éducative des étudiants, améliorant le programme de bourses de recherche et de bourses d’études aussi bien que le programme d’extension et de service. L’Université de Tennessee est actuellement classée parmi les 50 principales institutions publiques.

Catley-Carlson a joué le rôle de modérateur d’une conversation sur « l’agriculture verte » pendant le dialogue de Borlaug Prix mondial de l’alimentation. La discussion visait à trouver des solutions pour réduire les impacts négatifs provoqués par l’intensification, particulièrement l’épuisement des sols et de l’eau et la perte de biodiversité. Les innovations proposées pour améliorer la durabilité de l’agriculture incluaient l’irrigation goutte à goutte, des pratiques améliorées de gestion des sols, des systèmes intégrés agricultureélevage, le biochar et le PPE. Catley-Carlson a qualifié le PPE de « gagnant-gagnant » parce qu’il permet de réduire le ruissellement, accélère la croissance des cultures et réduit les coûts pour les producteurs et pour les gouvernements. Le panel d’experts comprenait Dr Kwesi Atta-Krah, directeur général adjoint, Biodiversité internationale ; Dr Daniel Hillel, scientifique principal, Institut Goddard pour les études spatiales de la NASA ; l’Institut de la Terre de Colombie; Dr Rattan Lal, professeur de pédologie, Collège de l’environnement et des ressources naturelles de l’Université de l’Etat d’Ohio ; Dr Sahr Lebbie, viceprésident de la région Afrique, Heifer International ; et Dr Johannes Lehmann, président du Conseil d’administration, International Biochar Initiative.

Cheek est président du Conseil consultatif du VFRC depuis sa création en 2010. Il préside également le comité exécutif du conseil. Dr. Agnes Kalibata a été renommé Ministre de l’Agriculture et des Ressources Animales (MINAGRI) par le Président Paul Kagame du Rwanda. « On ne change pas une équipe qui gagne ! » a déclaré Kagame lors de la cérémonie de prestation de serment. Depuis la nomination de Kalibata en 2009, le Rwanda connaît la sécurité Dr Agnes Kalibata alimentaire. Les chaînes de valeurs du maïs, du riz et du blé ont fait des progrès considérables pendant son mandat. Sous la direction de Kalibata, chacune des 30 régions du Rwanda produit maintenant assez de nourriture pour satisfaire ses besoins, et plus de la moitié d’entre elles produisent des excédents qui génèrent des revenus. La part du budget national allouée à l’agriculture augmente, conformément à l’engagement pris par le pays dans le cadre du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA). Le Rwanda fut le premier pays à adopter le PDDAA. Kalibata a été auparavant Ministre d’État et secrétaire général de MINAGRI. Elle a également dirigé un projet de la Banque mondiale au Rwanda. Elle est membre du Conseil d’administration de l’IFDC depuis 2008. Elle préside le Comité Afrique du Conseil et est membre du comité exécutif.

Catley-Carlson est membre du Conseil d’administration de l’IFDC depuis 2006. Elle préside le comité budgétaire du Conseil et fait partie du comité exécutif et du comité audit.

Dr Jimmy Cheek

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Le 26 septembre 2011, Dr. Jimmy Cheek, chancelier de l’Université du Tennessee (Knoxville), a présenté un aperçu du VFRC au Conseil d’administration de The Fertilizer Institute. Cheek a souligné le rôle essentiel de l’industrie des engrais pour assurer la sécurité alimentaire

Prof Dr Ruth Oniang’o

Pr Ruth Oniang’o a été renommée présidente de l’Association Sasakawa pour l’Afrique (SAA), une ONG internationale de développement agricole. La SAA améliore la productivité et la rentabilité agricoles pour les petits producteurs en encourageant l’adoption des variétés à haut rendement et de pratiques culturales améliorées.

Oniang’o est professeur de nutrition à l’Université des Grands Lacs de Kisumu (Kenya) et fondatrice et rédactrice-en-chef de African Journal of Food, Agriculture, Nutrition and Development (AJFAND). Elle est également la fondatrice et


Tumusiime et Dr Josué Dione, directeur de la Division sécurité alimentaire et développement durable de la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique, ont participé à un Oniang’o a été membre du Conseil d’administration de l’IFDC de panel de discussion de haut niveau. 2002 à 2008. Elle a été présidente du Comité Afrique et membre Parmi les autres panélistes figuraient du comité exécutif et du comité des programmes. Elle est membre du Conseil consultatif du VFRC depuis 2010 et fait partie de son Elisabeth Atangana, Présidente Dr Josué Dione comité exécutif. de l’Organisation Panafricaine des Producteurs Agricoles ; Dr Ferima Un colloque sur le thème « La sécurité alimentaire : le rôle de Coulibaly-Zerbo, chargé de nutrition la recherche dans la perspective internationale et celle de pour l’Afrique de l’Ouest à l’Organisation Mondiale de la Santé ; Wageningen » s’est tenu le 24 Dr Shenggen Fan, Directeur général de l’Institut international de novembre 2011, pour marquer recherche sur les politiques alimentaires ; et Dr Noel Marie Zagre, le départ à la retraite de Pr Rudy chargé de nutrition au Fonds des Nations Unies pour l’enfance Rabbinge comme professeur de développement durable et de (UNICEF). sécurité alimentaire à l’Université de Wageningen. A la fin du colloque, Tumusiime est membre du Conseil d’administration de l’IFDC Rabbinge a prononcé un discours depuis 2010 et membre du Comité Afrique. Dione est devenu d’adieu sur le thème « Perspectives en membre du Conseil d’administration de l’IFDC en janvier 2011. Il rétrospective ». est également membre du Comité Afrique. Prof Dr Rudy Rabbinge Pendant sa carrière de 40 ans, Rabbinge a dirigé divers programmes et missions agricoles dans les pays en voie de développement. Il a été président du conseil scientifique et des partenariats du Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale (GCRAI) et est membre du conseil d’administration de l’AGRA. Rabbinge est également un ancien membre du sénat du Parlement néerlandais. chef du Programme Rural de Vulgarisation, une ONG basée au Kenya qui soutient les groupements de producteurs pauvres en ressources engagés dans la production et la transformation agricoles au niveau communautaire. Oniang’o a également été membre du Parlement du Kenya de 2003 à 2007.

En outre, Rabbinge a été membre du Conseil d’administration de ‘IFDC de 1996 à 2006. Il a été vice-président du Conseil, président du comité des programmes et membre du comité exécutif. Il est membre du Conseil consultatif du VFRC depuis sa création en 2010 et est vice-président du conseil. Il est également membre du comité scientifique et du comité exécutif.

S.E. Rhoda Peace Tumusiime

Le 31 octobre 2011, le Commissaire de l’économie rurale et de l’agriculture de l’Union Africaine (UA) S.E. Rhoda Peace Tumusiime a accueilli les délégués à la célébration de la Journée africaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle 2011 à Addis Abeba, Ethiopie. « La sécurité alimentaire et nutritionnelle est à la base de la survie et de la santé… », a déclaré le président de l’UA, S.E. Jean Ping.

Le thème de la journée était « Investir dans le commerce intra-africain pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique », a dit Tumusiime. « Investir dans le commerce intra-africain, dans le contexte du PDDAA, est une action à haut impact, nécessaire pour améliorer la transformation agricole du champ à la table, et tout au long de la chaîne de valeurs, pour atteindre l’un des Objectifs du Millénaire pour le Développement qui est de réduire de moitié la faim et la pauvreté en Afrique d’ici à 2015. »

IFDC est intronisé au Panthéon d’ingénierie d’Alabama

L’IFDC a été informé que l’organisation sera intronisée au Panthéon d’ingénierie d’Alabama dans la catégorie « société/ institution ». La cérémonie aura lieu le 18 février 2012, à Huntsville, Alabama, États-Unis. Steve Holt, président de la Chambre de commerce de la région de Shoals, basée à Florence, Alabama, et Curtis Lewey, président de technologie chimique appliquée, également basé à Florence, ont nominé l’IFDC pour cet honneur. « Au nom de l’IFDC et de son Conseil d’administration, nous nous réjouissons du fait que notre organisation sera intronisée au Panthéon d’ingénierie de l’Alabama », a dit Dr Amit Roy, Président directeur général de l’IFDC. « Nous sommes fiers que l’IFDC soit reconnu pour ses importants travaux et les contributions significatives que l’organisation apporte, non seulement dans les secteurs du développement agricole mais également dans le domaine de la recherche et du développement qui contribuent à l’amélioration des technologies d’engrais qui changent la vie des petits producteurs dans le monde. » Selon la description sur son site Web, « Le Panthéon d’ingénierie est régi par un Conseil consultatif de 20 membres. Ce corps établit les critères de sélection des membres, et détermine l’éligibilité des candidats et la façon dont ces candidats seront élus au Panthéon d’ingénierie. Tous les candidats doivent répondre aux critères établis par le conseil pour chaque catégorie. » 17


Compétence de base de l’IFDC

(Suite de la page 1)

Les méthodes améliorées de production de charbon de bois augmentent les opportunités de revenu pour les femmes rurales.

Division de l’Eurasie

L’IFDC promeut l’équité entre les sexes dans la mise en œuvre de ses projets, dans le domaine des formations et l’élaboration des politiques. Au Bangladesh, le projet Améliorer les moyens de subsistance des riziculteurs atteints du SIDA (ILSAFARM) est attentif aux besoins des femmes. Quoique la grande majorité des ménages agricoles soient dirigées par des hommes, le projet ILSAFARM vise 10 pour cent de participation des femmes dans toutes ses activités. A la fin du projet en décembre 2010, cet objectif était atteint dans six des sept activités. Dans seulement une activité – la formation des producteurs de briquettes d’urée – la participation des femmes était inférieure à 10 pour cent. C’était parce que les femmes au Bangladesh jouent un moindre rôle dans les affaires (particulièrement les entreprises d’engrais) en comparaison des hommes, en particulier dans les zones rurales. L’ILSAFARM a été financé par l’USAID. Le projet AAPI facilite également des opportunités pour les femmes. L’objectif de 20 pour cent de participation féminine a été atteint. En 2010, 222 réunions se sont tenues avec 8 979 participants dont 1 794 (20 pour cent) étaient des femmes. Les femmes sont encouragées à développer des micro-entreprises, telles que la possession de machines à fabriquer des briquettes. L’intérêt pour l’entreprenariat a augmenté en raison du succès d’autres femmes productrices de briquettes. « Au Bangladesh, les femmes constituent la moitié de la population rurale. Mais l’inaccessibilité des intrants et le manque de contrôle sur les ressources, les services et la prise de décision empêchent la participation des femmes aux activités des projets de développement. Cette situation est causée par des facteurs structurels (démographiques, économiques, juridiques et institutionnels) et également par des facteurs religieux et 18

comportementaux », a indiqué Ishrat Jahan, économiste – chercheur et représentant résident de l’IFDC. « En dépit de ces contraintes, nous avons réussi à inclure un grand nombre de femmes dans les activités du projet de l’IFDC. Nous avons adopté une approche qui consiste à encourager l’épouse, la sœur, la fille ou la mère du producteur à participer activement à la diffusion des technologies innovantes comme le PPE. Cette approche a été couronnée de succès. »

Division de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique Australe

Le Marché Commun pour l’Afrique Orientale et Méridionale (COMESA) est une CER qui comprend 19 États africains. Le Programme régional des intrants agricoles du COMESA (COMRAP) est un projet de deux ans, financé par le Programme de facilitation de l’alimentation de l’Union Européenne. En tant que partenaire de facilitation, l’IFDC exécute le composant développement des distributeurs d’intrants de COMRAP. Le projet forme actuellement 5 760 distributeurs et 2 000 de leurs agents. Au mois de juin 2011, 5 126 distributeurs d’intrants et 1 600 agents ont été formés dans huit pays. Parmi les bénéficiaires de ces formations, 2 253 sont des femmes. En outre, 114 formateurs (dont 32 femmes) ont bénéficié de programmes de formation de formateurs. Ils auront à former à leur tour des distributeurs et des agents de distribution dans leurs pays respectifs. Le projet Accélérer l’Intensification Agricole pour la Stabilité Sociale et Environnementale (CATALIST), financé par DGIS sous la supervision de l’Ambassade royale des Pays-Bas, est un projet régional de cinq ans mis en œuvre par l’IFDC et de nombreux partenaires. Le projet qui a commencé en 2006 promeut l’intensification agricole pour renforcer la paix et favoriser la stabilité environnementale au Burundi, en RDC et au Rwanda. Le projet CATALIST promeut l’adoption de nouvelles technologies


couplées avec un meilleur accès et l’utilisation accrue des intrants agricoles. Reconnaissant que les femmes sont l’épine dorsale de l’agriculture dans la région, le projet a assuré le transfert d’informations et de technologies aux femmes autant qu’aux hommes parmi les petits producteurs. Ainsi, plus de 250 000 producteurs ont été formés par le projet CATALIST dont près de 50 pour cent étaient des femmes. « L’une des choses qui vraiment me frappent au sujet des femmes impliquées dans le projet CATALIST et SEW est leur espoir en un avenir meilleur malgré les années de guerre et leur cortège d’horreurs », a dit Dr Deborah Hellums, spécialiste en appui aux programmes de l’IFDC et chef du Programme recherche agro-économique. « Bon nombre d’entre elles vivent dans des régions ravagées par la guerre civile, mais ensemble elles s’organisent et vont de l’avant, en utilisant les informations et les technologies promues par l’IFDC pour améliorer les rendements agricoles et vendre leurs produits sur les marchés locaux. Elles se consacrent totalement à rendre la vie meilleure pour leurs familles, particulièrement pour leurs enfants. » Le projet Moyens de Subsistance et Entreprises pour le Développement Agricole (LEAD) financé par l’USAID, aide à augmenter la productivité agricole et les revenus des petits producteurs en Ouganda. Appliquant l’approche chaîne de valeurs au développement agricole, le projet améliore la productivité par la formation, l’accès aux intrants agricoles de qualité, le renforcement de la capacité de commercialisation et la compétitivité du marché sur la base de meilleures relations commerciales. Plus de 1 250 distributeurs d’intrants ont été formés par le projet dont 77 pour cent étaient des femmes. Le projet LEAD fait une différence dans la vie des femmes ougandaises et de leurs familles.

Le projet Développement Économique à la Base par les Pôles d’Entreprise Agricoles (DEB-PEA) au Mali a organisé des formations sur le développement des entreprises et la distribution d’intrants agricoles dans les zones rurales. En 2010, 10 789 participants en ont bénéficié ; 46 pour cent étaient des femmes. Le projet Alliance Stratégique pour le Développement Agricole en Afrique (SAADA) financé par DGIS comprenait trois parties. Le projet 1000s+, mis en œuvre dans sept pays en Afrique de l’Ouest, était sous SAADA-A. Le projet 1000s+ a signé près de 1 000 accords de partenariat entre 6 000 organisations de producteurs (2 660 groupements de femmes). Le projet 1000s+ a changé la vie de centaines de milliers de producteurs et de productrices. Des femmes ont reçu les outils nécessaires pour améliorer leur vie et celle de leurs familles. SAADA-C couvrait l’intensification agricole combinée avec une approche holistique des questions socio-agricoles telles que l’équité entre les sexes, la conservation des ressources, le VIH/SIDA, les programmes d’alimentation scolaire et la prévention des conflits, par le biais de multiples projets.

Nouveaux projets

L’IFDC participe à deux nouveaux projets en Ethiopie et en Tanzanie (voir à la page 6). L’USAID a attribué un contrat de cinq ans pour la sécurité alimentaire à l’équipe ACDI/VOCA SFSA, un consortium de plusieurs organisations engagées dans le développement agricole et la sécurité alimentaire, dont l’IFDC.

Division de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique du Nord

Le Programme d’Amélioration du Coton en Afrique de l’Ouest (WACIP) a augmenté les revenus des producteurs et des productrices dans les secteurs du coton et des cultures non cotonnières en améliorant les rendements et l’efficience de l’utilisation des intrants agricoles. En 2009-2010 le projet a formé 836 348 producteurs dont 333 952 femmes. Des formations portant sur la gestion et l’évaluation des biotechnologies, la biosécurité et les risques et problèmes liés au coton génétiquement modifié ont été dispensées à 4 023 personnes, dont 1 036 étaient des femmes. Le projet WACIP s’est également investi dans l’amélioration de la quantité, de la variété et de la qualité des produits pour augmenter les revenus des transformateurs de coton – des égreneurs, des artisans et des travailleurs de l’industrie textile. Le WACIP a formé 1 319 artisans (1 072 femmes) et a introduit des artisans auprès d’experts internationaux du design. Ces derniers les ont aidés à développer de nouveaux produits textiles qui ont été présentés à des foires internationales à New York et à Ouagadougou. Le projet a également aidé des artisans au Mali à développer des technologies textiles appropriées et a fourni à 1 000 femmes des cardes fileuses manuelles, un outil traditionnel servant à préparer le coton pour la filature.

Une femme artisan avec une carde fileuse manuelle au Mali.

(La suite á la page 20) 19


Compétence de base de l’IFDC

(Suite de la page 19)

Le projet AGP-AMDE sera axé sur la promotion de l’approche chaîne de valeurs pour stimuler la croissance agricole et les revenus des producteurs éthiopiens. Le rôle de l’IFDC dans les deux projets est d’améliorer les systèmes d’approvisionnement et de distribution des intrants agricoles et de fournir aux producteurs les incitations et les connaissances nécessaires pour une utilisation efficiente des intrants agricoles. Un des domaines transversaux du projet AGP-AMDE est l’équité entre les sexes. En Ethiopie, les femmes comptent pour 60 à 80 pour cent de la production alimentaire. La production agricole pourrait augmenter de 15 à 40 pour cent juste en fournissant aux femmes les mêmes moyens que les hommes. Le projet se fixera comme priorité de s’assurer que les activités incluent des niveaux appropriés de participation des femmes comme bénéficiaires, agents de changement et partenaires de projet. L’équipe de SFSA (l’IFDC compris) a récemment lancé le programme NAFAKA financé par l’USAID pour stimuler la

sécurité alimentaire en Tanzanie. L’objectif est de travailler avec des producteurs (particulièrement des femmes) dans les chaînes de valeurs du maïs et du riz pour accroître les revenus et améliorer l’accès des familles rurales à des aliments variés et nutritifs. L’IFDC reconnaît le rôle crucial que jouent les femmes dans l’agriculture dans le monde. Des femmes dévouées et déterminées servent de balises d’espoir pour beaucoup de villages ruraux pauvres. Elles sont souvent les seules chargées du bien-être de leurs familles et sont habituellement confrontées à l’équilibre difficile entre le travail et le soin des enfants et d’autres membres de la famille. Pour soutenir ces femmes, les projets et les initiatives de l’IFDC continuent de mettre l’accent sur l’équité entre les sexes, la formation des productrices et des distributrices d’intrants agricoles, les droits fonciers, l’équité sociale et financière et les réformes de politique.

Journée internationale des femmes rurales Selon le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies les femmes produisent entre 60 et 80 pour cent des aliments dans la plupart des pays en voie de développement. La Journée internationale des femmes rurales célébrée le 15 octobre, est une occasion annuelle de reconnaître et d’appuyer les rôles multiples que ces femmes jouent, spécialement comme agricultrices et petits entrepreneurs. « Pour commémorer la Journée Internationale des femmes rurales 2011, il convient de se souvenir de la défunte Wangari Maathai. Son travail dans les secteurs de la biodiversité et de l’environnement avec la participation des femmes rurales d’Afrique est remarquable et demeurera toujours vivant », a dit le commissaire de l’UA et membre du Conseil d’administration de l’IFDC Rhoda Peace Tumusiime. « Les filles et les petites-filles de l’Afrique ont devant elles l’exemple des contributions de Maathai pour les générations à venir. » Première femme africaine à recevoir le Prix Nobel de la Paix, Maathai est davantage connue pour avoir encouragé les femmes des villages à planter des arbres dans tout le Kenya. « Le rôle des femmes dans l’agriculture dans le monde entier est crucial pour la sécurité alimentaire des ménages et la nutrition des enfants. Pourtant, les immenses connaissances locales des femmes ne sont souvent pas reconnues, ni utilisées ni appréciées. Chaque mère veut voir son enfant en bonne santé et sa famille heureuse », a dit Pr Ruth Oniang’o, membre du Conseil consultatif du VFRC. « Elle veut avoir les capacités et les connaissances nécessaires pour accéder et cultiver la terre, récolter et transformer les produits agricoles et pouvoir assurer à ses enfants une alimentation saine. 20

Des femmes rwandaises plantent des arbres pendant la Semaine nationale de l’arbre.

Nous devons commencer à canaliser les ressources vers les programmes féminins d’une façon significative, en appuyant les initiatives et les organisations locales et en ciblant les ONG dirigées par les femmes. Les femmes rurales doivent prendre les rennes pour assurer la sécurité alimentaire des ménages et éradiquer la faim. Les femmes rurales comptent dans l’agriculture. » Représentant près du quart de la population mondiale, les femmes rurales contribuent largement à la fois au bien-être de leurs familles et au développement des économies rurales. L’IFDC salue ces femmes pour leur engagement à améliorer leur vie tout en aidant à améliorer la sécurité alimentaire dans le monde.


L’I FDC produit de nouvelles vidéos Les éléments nutritifs primaires dans la croissance des plantes : éléments secondaires et oligo-éléments

L’IFDC a produit « Les éléments nutritifs primaires dans la croissance des plantes : éléments secondaires et oligoéléments », la dernière d’une série de cinq vidéos qui se concentrent sur l’engrais et son importance pour des cultures saines et abondantes. La narration est de John Shields, directeur intérimaire de la Division recherche et développement de l’IFDC. Cette vidéo décrit le rôle des éléments secondaires et des oligoéléments dans la croissance de plantes. Les vidéos précédentes comprenaient une introduction aux engrais et un aperçu des éléments nutritifs primaires – l’azote (n), le phosphore (p) et le potassium (k). La série sera empaquetée pour la distribution dans les lycées, les universités et les services de vulgarisation agricole aussi bien que sur des sites Web éducatifs et pour des décideurs de développement agricole. L’objectif est d’atteindre le public le plus large parmi ceux qui s’intéressent à l’agriculture et à l’agronomie.

La révolution du manioc

« La révolution du manioc » est un documentaire innovateur qui montre comment un partenariat entre le secteur public et le secteur privé transforme la production de manioc en une entreprise commercialement viable. La vidéo présente le projet Manioc plus au Nigeria, une initiative conjointe de l’IFDC et de la Dutch Agricultural Development & Trading Company (DADTCO). Le projet Manioc plus aide les petits producteurs à passer de la production de subsistance à la production commerciale du manioc en les reliant à des marchés à valeur ajoutée. Le film a été produit pour l’IFDC par Communicating for Change.

Notre terre, notre avenir

« Notre terre, notre avenir » suit des agriculteurs de l’Afrique centrale qui apprennent à augmenter durablement la production agricole par l’utilisation de la GIFS. Le film a été dirigé et produit pour l’IFDC par Dr Toon Defoer et son entreprise de production MOOV-ON. Le film de 90 minutes, sous-titré en français, est disponible à la galerie visuelle de l’IFDC. Une version de 10 minutes en anglais se trouve à dai.ly/isfminafrica. Le film intégral sous-titré en anglais sera disponible bientôt.

Le Placement Profond de l’Urée : espoir pour l’autosuffisance alimentaire en Afrique de l’Ouest

« Le Placement Profond de l’Urée : espoir pour l’autosuffisance alimentaire en Afrique de l’Ouest » présente l’introduction et l’expansion de la technologie du PPU dans la sous-région. Le PPU a été introduit en Afrique en 2009 après que son efficacité a été prouvée au Bangladesh et dans d’autres pays asiatiques. Cette technologie est une méthode de fertilisation plus efficiente et plus respectueuse de l’environnement que la pratique traditionnelle d’épandage de l’urée à la volée. En outre, l’PPU augmente les rendements agricoles. Les vidéos produites sur l’IFDC et ses projets peuvent être trouvées à la galerie visuelle de l’IFDC (www.ifdc.org/Media_Info/ Video_Gallery). Dans les nouvelles connexes, Farming First a lancé « L’histoire de l’agriculture et de l’économie verte » une vidéo animée qui montre comment l’agriculture peut aider à établir une économie verte mondiale, incluant une production alimentaire accrue, une utilisation plus efficiente de l’eau, l’amélioration des moyens de subsistance et des ressources accrues au bénéfice des petites agricultrices. La vidéo peut être vue sur le site Web de Farming First á www.farmingfirst.org/green-economy/.

L’université de Wageningen accueille la Conférence scientifique mondiale sur l’agriculture intelligente face au climat Plus de 160 participants provenant d’institutions scientifiques, d’universités, de gouvernements, d’organisations internationales, d’organisations de producteurs, du secteur privé et de la société civile de 38 pays se sont réunis pour la Conférence scientifique mondiale sur l’agriculture intelligente face au climat (GSCSA) à Wageningen, Pays-Bas, du 24 au 26 octobre. Cette conférence a défini les priorités scientifiques qui mèneront à une agriculture intelligente face au climat. L’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture des Nations Unies définit l’agriculture intelligente face au climat comme « une agriculture qui augmente durablement la productivité et la résilience (adaptation), réduit/élimine les émissions de gaz à effet de serre et facilite la réalisation des objectifs nationaux de sécurité alimentaire et de développement. »

Le comité exécutif de la GSCSA a été présidé par le Pr Rudy Rabbinge, ancien vice-président du Conseil d’administration de l’IFDC et vice-président actuel du Conseil consultatif du VFRC. Dr Jean-Claude Bidogeza, scientifique post-doctoral à la Division de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe a également participé. Bidogeza a noté que « l’engrais » n’a pas été mentionné souvent par les principaux orateurs ou les participants comme un des principaux ingrédients qui pourrait fermer ou réduire les écarts de rendement en Afrique subsaharienne (SSA). Bidogeza croit qu’il faut un travail de plaidoyer sur l’utilisation des engrais en SSA et que des conférences telles que la GSCSA sont de bonnes plates-formes pour que l’IFDC partage des expériences au sujet de la façon dont son travail affecte la vie des petits agriculteurs. L’Université de Californie, Davis, États-Unis, accueillera la GSCSA en 2012. 21


Le Conseil d’administration de l’IFDC et le Comité Afrique se réunissent à Nairobi, Kenya

Des membres du Conseil d’administration de l’IFDC (Margaret Catley-Carlson et Osamu Ito) lors de la réunion du Conseil. Des membres du Conseil d’administration de l’IFDC (de gauche à droite : Josue Dione, Vo-Tong Xuan, John Hardman et Pat Murphy) écoutent un rapport au cours de la réunion.

Le directeur d’ESAFD Rob Groot (à gauche) avec des membres du Conseil d’administration de l’IFDC Gerard Doornbos et Rhoda Peace Tumusiime à l’inauguration des bureaux élargís d’ESAFD à Nairobi.

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Patrick Heffer, directeur du Service agriculture à l’Association Internationale de l’Industrie des Engrais, fait une remarque lors de la réunion des partenaires d’AfricaFertilizer.org.


Des membres du personnel de l’IFDC (de gauche à droite) Richard Jones, Corky Snipes, Kelly Kelley et Charles Ngutu (à l’arrière) écoutent pendant une réunion du personnel tenue avant le Conseil d’administration de l’IFDC.

Jason Scarpone, Président directeur général du Partenariat Africain pour les Engrais dans le secteur de l’agro-business, a participé à la réunion des partenaires d’AfricaFertilizer.org.

Des membres du Conseil d’administration de l’IFDC (de gauche à droite) Pat Murphy et Margaret Catley-Carlson, Henk Breman, chef de partie du projet CATALIST, Agnès Kalibata, membre du conseil, Amit Roy, Président directeur général de l’IFDC et Rob Groot directeur d’ESAFD célèbrent la sélection de Breman comme récipiendaire du Prix membre du personnel international exceptionnel décerné par le Président du Conseil d’administration de l’IFDC 2011.

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P.O. Box 2040 Muscle Shoals, AL 35662 USA

Phone: +1(256) 381-6600 Fax: +1(256) 381-7408 Website: www.ifdc.org E-mail: general@ifdc.org

Calendrier des formations internationales 2012 Programme de formation

Dates

Lieu

Coût (dollars US)

Relier les producteurs agricoles aux marchés en Afrique (en français)

9-13 avril

Bamako, Mali

$1.300

Améliorer la productivité agricole et les revenus nets des petits producteurs par l’utilisation efficiente des éléments nutritifs et de l’eau (en partenariat avec le centre Agricultural Research Organization Volcani

6-10 mai

Tel Aviv, Israël

$1.600

Avancées technologiques dans le domaine de la fertilisation et de la production agricole

18-29 juin

Etats-Unis (Alabama, Missouri, Illinois et Californie)

$1.900

Outils d’aide à la décision pour la production agricole, les recommandations d’engrais et la variabilité climatique

2-13 juillet

Arusha, Tanzanie

$1.300

27-31 août

Nairobi, Kenya

8-19 octobre

Etats-Unis (Alabama, Missouri et Washington D.C.)

12-16 novembre

Bangkok, Thaïlande

$1.600

3-7 décembre

Accra, Ghana

$1.300

Accroître le commerce des intrants et des produits agricoles par des systèmes d’information innovants en Afrique Conception et mise en œuvre de stratégies de commercialisation des intrants agricoles dans les pays industrialisés et les pays en voie de développement Granulation des engrais et options de production de NPK Développement et gestion des entreprises d’intrants agricoles par des chaînes de valeurs durables

$1.300

$1.900


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