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Cardboard Laid Flat
Corentin Chastang
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MACADAM Cardboard Laid Flat
Lorsqu’au gré de mes pas, je croise des détails qui arrêtent mon regard, sollicitent mes émotions, mon instinct me pousse dans une longue réflexion pour leur donner un corps. C’est ce cheminement qui définit pour moi, ma notion du beau puis mes créations.
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L’inspiration me vint cet été, quand sur de longues avenues italiennes, je découvrais des déchets abandonnés sur les trottoirs, créant ainsi des natures mortes aléatoires. De nouvelles harmonies couleurs, de nouveaux volumes ou encore d’association de matières s’offraient à moi. Ces natures mortes gisaient partout, les pavés en étaient submergés, seul le bitume semblait demeurer sans fin et immaculé pour laisser rouler les voitures. Au-delà de la simple pensée de l’upcycling, je stoppais devant chaque encombrant, et un kaléidoscope d’idées se dévoilait. Mon œil disséquait chaque pièce à la recherche de la broutille, de la ligne, de la structure que je pouvais explorer et développer pour construire un vêtement. L’intensité de mes recherches était telle, que je ne vivais plus que dans cette projection. Sur les murs, des affiches décolorées, superposées les unes aux autres formaient des épaisseurs différentes et semblaient allonger sans fin l’asphalte à ses pieds. Les déchirures, les balafres du papier lessivé par les intempéries formaient une sorte d’unité. Une matière figée qui déployait une nouvelle forme. Une sorte de puzzle commençait à naître dans mon esprit. Point par point, tous ces détails s’imbriquaient, modélisaient toutes ces visions pour tenter de les rassembler en une seule construction. Une ligne de conduite unique comme le carton qui se plie et qui dans sa forme initiale ne fait qu’un. Il ne s’agit pas de faire revivre une matière, mais de la penser en un seul morceau, comme une ossature unique qui s’articule et se déploie. Un Macadam sans fin.
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Les détails m’interrogent sans cesse. Superposer, aligner, comprimer, restructurer... Tant de méthodes pour leur donner une autre esthétique, pour imaginer pas à pas un concept puis une collection.
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Remerciements
Je tiens à remercier dans un premier temps, Thierry Rondenet, Hervé Yvrenogeau et Bruno Barbier qui m’ont suivi tout au long de ce projet. Ainsi qu’aux intervenants professionnels et aux responsables de formation Céline Toledano et Stephane Wargnier de l’Institut Français De La Mode. J’ai également une pensée particulière pour ma marraine de promotion Christelle Kocher et ses conseils aiguisés. Je remercie Isabelle Tartière Sorbier pour la bienveillance dont elle a fait preuve.
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Je m’engage à édifier une tombe en or à ma très chère Bérangère Portella et sa patience. Un portfolio terminé, 40 mille mises en pages différentes, 20 mille shooting se succédant, ses week-ends privés pour être ma graphiste personnelle ainsi que 50 mille sautes d’humeur plus tard, notre amitié aura survécu et survivra d’un amour vivant comme l’a chanté Jean Pierre François. Il me faut également gracier mes innombrables petites mains, et accessoirement (vraiment accessoirement) amis, Geoffrey, Shannon, Nico, Andrea, Benjamin, Antoine, Mélanie, Margaux et Camille. Sans oublier Marraine et ma Reine Mère pour leur soutien.
Enfin, merci particulièrement à Éric, sans qui tout cela n’aurait été possible.
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Mille mercis à ma très talentueuse amie et designer textiles Isabelle Tlemçani, qui a créé le motif floral, la clef de toute cette collection. Ainsi qu’au Studio de Daniel Henry, qui m’a donné l’opportunité de sérigraphier ce motif sur mes propres tissus.
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Design graphique : Bérangere Portella Stylisme : Corentin Chastang
Imprimé à Paris Juin 2019
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Typographie utilisée : Noe Text Shooting orange : Gaëlle Dechery Mannequin 1 : Ivan Isker Mannequin 2 : Arnes Blazevic Shooting lookbook : Bérangère Portella Mannequin : Romain Ter Hofsteede Shooting studio : Julia Andreone Mannequin 1 : Martin Mannequin 2 : Chris Shooting nature morte : Bérangère Portella
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