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Les bonnes recettes pour bien choisir son MBA Le MBA, voie royale vers les directions générales, attire toujours plus de candidats. Formation lourde, exigeante, elle nécessite d'être choisie avec rigueur. ^ MBA, derrière ces trois lettres figurent des programmes très différents les uns des autres. Outre les MBA traditionnellement destinés aux jeunes cadres, se sont développées des formations Executive, à temps partiel, plus adaptées aux managers expérimentés souhaitant confronter leurs pratiques à celles de leurs pairs. Ces formations correspondent donc à des étapes de carrières différentes. L'Essec a clairement joué cette distinction en intitulant Essec MBA, au côté de son Essec & Mannheim Executive MBA, sa formation destinée aux jeunes issus des classes préparatoires. «Nos étudiants de l'Essec MBA pourront par la suite suivre des formations courtes ou de management général tandis qu'un ingénieur qui s'est d'abord spécialisé dans une fonction pourra faire un Executive MBA 6 ou 8 ans plus tard. Les deux options sont valables du moment que l'on intègre que la formation doit être permanente au long de
L'Insead, à Fontainebleau. Chaque formation correspond à des étapes de carrière différentes. Tavernier/Réa sa carrière », indique Laurent Bibard, directeur du pôle Essec MBA. Plus récemment, les MBA spécialisés ont fait leur apparition. «Notre formation reste un MBA généraliste de management qui permet awccadres travaillant dans le vin d'accélérer leur carrière et d'enrichir leur réseau dans ce secteur spécifique. Nous ac-
cueillons plus rarement des personnes en reconversion », explique Isabelle Dartigues, directrice du Wine MBA de Bordeaux école de management. L'Institut français de la mode propose de même un Global Fashion MBA, et ['ESC Toulouse, qui s'est fait une spécialité des MBA spécialisés, lance en février son troisième programme, dédié au transport et à la logistique. Quel qu'il soit, privilégiez un MBA accrédité par l'Amba (Association of MBA) ou un établissement labelliséEquisouAACSB.
pourquoi de plus en plus de programmes européens proposent des trimestres sur place mais aussi, dans le même esprit, dans des pays d'Asie. 70 % des étudiants de l'Insead profitent par exemple du campus de l'école à Singapour ou de l'échange avec Wnarton. i • > " 1 • Quant à l'École nationale des ponts et chaussées, elle a
Travailler son projet professionnel . Reste aussi à trancher entre des programmes sur un ou deux ans, ces derniers étant plus répandus dans les formats à temps partiel ou aux États-Unis. L'Amérique du Nord est d'ailleurs une destination qui attire de nombreux candidats, ne serait-ce que parce qu'elle est le berceau des MBA et qu'elle concentre les meilleurs MBA classes par le Financial Times ou le Wall Street Journal. Se former aux États-Unis est aussi le meilleur moyen de s'ouvrir les portes des entreprises locales, ("est MODE4 2510168100507/GFP/AVO/1
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opté dans son Tri Continent MBA pour un partenariat avec Temple à Philadelphie, qui permet aux participants d'étudier en France, aux États-Unis et de séjourner à Shanghaï et à Tokyo. * «L'essentiel pour choisir un MBA est d'avoir un projet professionnel, même s'il évolue par la suite. Au candidat de choisir le programme le plus à même d'y répondre», estime Pascal Krupka, directeur des programmes postgraduate de l'ESC Rouen. Qui sont les recruteurs ? Certains secteurs sont-ils plus représentés ? L'ambiance du programme ne doit pas non plus être négligée ; c'est pourquoi il ne faut pas hésiter à consulter des anciens ou des étudiants et à participer aux journées de présentation que proposent la plupart des écoles. « L'important est d'identifier le meilleur MBA pour soi. Ne présenter qu'un seul dossier n'est pas forcément la meilleure stratégie, car Von risque de ne pas être pris. Mais il ne faut pas non plus postuler à une dizaine d'écoles, car les dossiers demandent du temps et qu'il faut en privilégier la qualité», rappelle Caroline Diarte-Edwards, directrice des admissions à l'Insead. GAËLLF. GINIBRIÈRE
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Rechercher de la confiance et conforter la légitimité professionnelle Nathalie Balland est diplômée de l'ESCP-EAP en 2008.
Nathalie Balland : v Le MBA m'a aidée à améliorer mes méthodes et mon rythme de travail. » DR
^ PASSER du département de développement local de la Caisse des dépôts, où elle est entrée en 2001 avec un DESS d'urbanisme, à son département international, puis à un poste de directeur d'investissements dans sa filiale de capital investissement, , CDC Entreprises, c'est le parcours atypique de Nathalie Balland. Lorsqu'elle décide en 2006 de suivre une for-
mation, c'est pour conforter sa capacité d'évolution. «Je souhaitais me renforcer sur certains aspects techniques, mais aussi élargir mes connaissances et me doter d'outils pour évoluer dans le métier du capital investissement et plus largement dans le monde de lentreprise et y conforter ma légitimité professionnelle », explique-t-elle. C'est le choix de l'European Executive MBA de l'ESCP-EAP qui s'impose. « Le format Executive permettait de concilier mon
activité professionnelle et mes études, ce qui était un impératif à mes yeux. Après m'être renseignée auprès d'anciens de différentes écoles et pris quèlques contacts, j'ai opté pour l'ESCP-EAP où dès les premiers contacts j'ai apprécié que le sérieux de mes interlocuteurs soit dénué d'arrogance, et que l'ambiance concilie exigence forte et affabilité », observe Nathalie Balland. La diversité de la promotion et la culture internationale de l'école la confort
tent dans son choix, qu'elle ne regrette pas. « La formation a porté ses fruits : le MUA m'a aidée à améliorer mes méthodes et mon rythme de travail, et à approfondir les enjeux stratégiques des entreprises et de leur financement. Il a contribué à ce que je sois nommée directeur d'investissements. Je crois que l'on vient souvent chercher dans ce type déformation un surplus de confiance et que l'on en repart avec un surplus d'ambition », conclut-elle. Propos recueillis par G. G.
Le coaching se fait une place dans les programmes Cette composante devient un argument pour séduire les candidats. >> ETAPE déterminante dans la carrière d'un cadre, le MBA permet à la fois une montée en compétences et une évolution personnelle forte. Pour accompagner cette maturation des participants, nombre de programmes proposent du coaching et un suivi personnalisé. «L'accompagnement assuré par l'école me semble un critère de choix déterminant pour les candidats, surtout dans un programme comme le nôtre où 80% des étudiants changent de pays, de fonction ou de secteur, et 30%
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évoluent sur les trois facteurs à çois Chanlat, directeur du la fois», reconnaît Sandra programme. A HEC, la construction du Schwarzer, directrice du service carrière de l'Insead. Dans projet de carrière fait partie cet établissement, les partici- intégrante de la formation, pants sont invités à s'inscrire depuis la réflexion sur ses sur un site dédié à la carrière ambitions professionnelles avant même le début de la for- jusqu'à la préparation des mation. entretiens d'embauché et la rencontre de recruteurs et Construire sa personnalité d'anciens. Plutôt que De son côté, l'Executive d'accompagner une recherMBA de Paris Dauphine propose deux types d'accompagnement. « Le premier est orienté vers la carrière, le profil des participants, leurs projets professionnels. Lautre revêt un aspect plus personnel, car ce type déformation transforme forcément les participants », estime Jean-Fran-
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che d'emploi '- nombre d'entreprises sponsorisent leur collaborateur -, l'Executive MBA de l'EM Lyon privilégie l'échange à travers des rencontres entre participants et employeurs pour les aider à mieux définir leur évolution interne. L'Executive MBA de l'Insead assure de son côté un processus de développement du leadership très complet
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(tests, coaching de groupe, observation par un pair du participant dans son entreprise). Dans un registre plus collectif, l'Essec & Mannheim Executive MBA s'assure les services d'un coach professionnel pour atténuer les tensions inhérentes à tout travail au sein d'une équipe multiculturelle. .G.
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Quand les MBA s'adaptent à la crise Jordi Canals, doyen de l'IESE, décrit ces évolutions. ,
de profondeur à son travail, peut permettre à l'entreprise d'être au service de l'intérêt social et non de son propre intérêt.
Quelles sont les ' " ' '-• s répercussions de la crise sur les diplômés MBA de HESE ? Jordi CANALS.- Chaque année, 20 à 25 % de nos diplômés partent travailler dans les banques d'investissement. Cette année, la proportion sera plutôt de l'ordre de 10 à 15 %, et les recrutements dans la finance seront certainement revus à la baisse dans les prochaines années. Il faut cependant noter que certains secteurs ne sont pas touchés par la crise, comme l'énergie ou les high-tech. Comment les business schools peuvent-elles s'adapter à la crise ? Une école comme l'IESE repose sur deux fondamentaux qui l'aident à s'adapter à de nouvelles circonstances. Dans notre programme
« Un cours de finance s'enseignera différemment, par exemple en insistant plus sur la gestion des risques. C'est aussi ce qu'attendent les étudiants », affirme Jordi Canals. DR MBA, 48 % des étudiants sont européens et 52 % viennent du reste du monde. Notre population d'étu-
diants est donc très globale, ce qui nous permet de cibler des candidats sur tous les continents et donc de compenser. Par ailleurs, l'école a une très grande proximité avec les entreprises, qui lui permettent de bien connaître leurs problématiques et d'y répondre en travaillant sur de nouveaux contenus. Quelles évolutions vont intervenir dans le MBA ? Nous allons certainement renforcer des modules d'enseignement sur le leadership et l'éthique, sur l'importance des valeurs dans la prise de décision. Il me semble également important de donner à nos étudiants une meilleure connaissance de l'environnement politique et économique global. La crise que nous vivons actuellement
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est certes globale, mais chaque pays y apporte une réponse différente. Il est donc important de maîtriser ses différences pour être un manager global. Le MBA de l'IESE propose depuis des années un focus sur les questions éthiques. Est-ce suffisant '. • pour changer les comportements • • • • des dirigeants ? Ce n'est effectivement pas suffisant, maîs c'est cependant très important. Le management ou, de façon plus générale, le leadership, est composé à la fois de connaissances techniques, de savoir-faire, de capacités stratégiques et tactiques et de valeurs. L'enseignement éthique doit aider les étudiants à réfléchir sur comment un comportement éthique peut donner plus
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Les attentes des participants et des candidats sont-elles également en train d'évoluer avec la crise ? Les objectifs d'un étudiant MBA sont toujours les mêmes : avoir une bonne formation technique en gestion, développer son leadership, élargir son réseau et préparer une carrière internationale. Ces quatre objectifs sont toujours là. Ce qui a changé, c'est l'environnement dans lequel les futurs managers vont devoir évoluer. Un courb de finance s'enseignera différemment, par exemple en insistant plus sur la gestion des risques. Et c'est aussi ce qu'attendent les étudiants. L'IESE a fêté fin 2008 ses 50 ans. Comment envisagez-vous les cinquante prochaines années? L'IESE est une école qui a un sentiment de mission : aider à ce que, dans notre société, les entreprises et les dirigeants soient plus compétents et de meilleurs professionnels afin de résoudre une partie des problèmes qui se posent : éducation pour tous, innovation, développement scientifique... Il s'agit aussi de former des gens de haut niveau pour faire en sorte que le « talent crunch », c'est-à-dire la pénurie de talents, ne soit plus un problème de court terme. Propos recueillis par GAËLLE GINIBMÈRE
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Opter pour un cursus aux Etats-Unis porte des États-Unis, on se crée un réseau qui y sera plus fort », estime-t-il. Harvard, Kellogg, Chicago BS, > C'EST aux États-Unis Tuck... Il visite les campus qu'Axel Robine a prospec- des différentes écoles qui té différents MBA, après l'intéressent avant d'arrêavoir passé quatre ans ter sa décision. dans le conseil en stratégie dans le groupe Monitor à Un réseau d'anciens Londres.. , ,. actif et loyal « C'est l'environnement « Non par lubie, mais parce que les deux, meil- de Tuck, sa philosophie, leurs MBA européens se qui m'a le plus plu. La petitrouvent au Royaume-Uni te taille des promotions et en France. Je suis diplô- -250 étudiants - m'a vraime de Dauphine et de HEC ment séduit : je connais et, après mon expérience à toute ma classe et je peux Londres, il ne me semblait accéder très facilement à Axel Robine: «C'est pas opportun de suivre un tout professeur pour des l'environnement de Tuck, MBA européen. Se former questions académiques ou sa philosophie, qui m'a aux États-Unis ouvre la une aide dans ma recher- le plus plu. » DR
Axel Robine est étudiant de la Tuck Business School.
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HWe d'emploi. Et même si le tives en Asie. «Je suis réseau est plus petit qu'à ouvert à toutes les opporHarvard il est très actif et tunités. Néanmoins, après loyal : les anciens mettent six ans à l'étranger, j'envientre 4 et 8 heures pour sage fl terme de repasser répondre à mes e-mails ! », par la France. » assure Axel Robine. •' Son stage comme Actuellement en deuxième brand manager chez Colannée, il suit depuis début gate Palmolive lui a permis Janvier des cours à l'Indian d'affiner ses choix dè réoSchool of Business à Hyde- rientation de carrière. rabad dans le cadre d'un « C'est aussi l'avantage échange. d'un MBA en deux ans, pouvoir tester pendant le Découvrir stage d'été ses idées. Si j'ai une nouvelle culture été ravi de mon expérience, Une occasion de je souhaite renouer avec découvrir une nouvelle des rôles plus stratégiques, culture mais aussi de figu- mais cette fois en entreprirer au réseau des anciens se », commente Axel Robide l'établissement indien ne. G. G. et de s'ouvrir des perspec-
Comment financer ? Les pistes de financement d'un MBA ne sont pas à négliger. Nos conseils pour trouver la bonne solution. ^•AVEC des prix oscillant entre 19000 et 50000 euros, voire beaucoup plus pour certains programmes Executive, la question du financement est essentielle dans le choix d'un MBA. Bourses, taux d'emprunt préférentiels ou report des mensualités de remboursement auprès de certaines banques... Les écoles donnent accès à quèlques pistes. Certains Fongecif (organismes de financement du congé individuel de formation) peuvent aussi prendre en charge tout ou partie d'un MBA. Cela reste exceptionnel, mais pas hors d'atteinte à condition de soigner sa lettre de motivation et parfois de renouveler sa demande. Autre interlocuteur : son employeur. Pour obtenir son sponsoring,
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pourquoi ne pas proposer en échange de renoncer à certaines primes ou bonus ou encore de travailler durant la formation sur un projet interne à l'entreprise ? Les sociétés ouvrent en effet plus facilement leur portefeuille si elles peuvent tirer partie d'une teUe formation.
Dix bonnes raisons de faire un MBA 1 - Donner un coup d'accélérateur à sa carrière. * 2- Acquérir une vision plus globale et stratégique de l'entreprise. 3- Se doter de compétences généralistes pour être un interlocuteur polyvalent. 4- Compléter son expérience par des compéten-
ces théoriques afin d'élargir ses responsabilités et assumer des postes de direction générale. 5- S'ouvrir sur le monde des affaires internationales. 6- Se réorienter vers de nouvelles fonctions, un nouveau secteur, un nouveau pays. . ,
« Fiscaliser » les frais Certains malins profitent même des missions de consulting et des projets d'études menés tout au long du MBA auprès de sociétés tierces pour négocier une rémunération sonnante et trébuchante... u v Enfin, pour tous ceux qui auront trouvé portes closes, une dernière astuce ne doit pas être négligée : la possibilité de passer les frais de formation (inscription, hébergement, voyage d'études, ordinateur, frais kilométriques...) en frais réels afin de les déduire (dans la limite d'un plafond) de l'assiette de ses impôts. G. G.
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7- Gagner en maturité, se développer sur le plan professionnel et personnel. 8- Prendre du recul sur ses pratiques quotidiennes. 9- Acquérir une légitimité professionnelle. 10- Se construire un réseau international.