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COMMUNIQUÉ Pour diffusion immédiate Les étudiants en médecine du Québec appellent à un engagement concret du gouvernement canadien pour la santé environnementale lors de la 20e Conférence des Parties à Lima
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1 décembre 2014- Aujourd’hui, des délégués de plus de 150 pays se réunissent à Lima au Pérou pour la 20e Conférence des Parties (COP20) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Le Canada est signataire de la CCNUCC. Même s’il s’est officiellement retiré du protocole de Kyoto en 2012, le Canda a maintenu son engagement pour l’accord de Copenhague lors de la COP15, il y a 5 ans. Selon cet accord, le Canada s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 17% du niveau en 2005, et ce, d’ici 2020.
Les changements climatiques ont des impacts directs et des répercussions importantes sur la santé qui ont été bien démontrés. C’est pourquoi, IFMSA-Québec, la division communautaire et internationale de la Fédération médicale étudiante du Québec représentant l’ensemble des 3 700 étudiant-es en médecine du Québec, réclame au gouvernement fédéral de prendre des mesures concrètes et réalistes pour la santé de sa population lors de cette négociation internationale. «Le Canada a le devoir de redoubler ses efforts afin d’accomplir ses engagements sur la réduction des méfaits causés par les changements climatiques. », énonce Wenzhen Zuo, la coordonnatrice nationale du comité de santé mondiale d’IFMSA-Québec
Selon le British Medical Journal et The Lancet, les changements climatiques sont la plus grande menace à la santé mondiale du 21e siècle. Dans son rapport synthèse publié en octobre 2014, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) réaffirme que le réchauffement climatique d’origine anthropogénique affecte de manière prouvée et importante la santé de toutes les populations et ce, à l’échelle planétaire. D’après ces experts, le Canada n’est pas épargné; les conséquences frappent déjà la santé de nos citoyens à l’heure actuelle. Par exemple, nous notons une importante diminution de la qualité et de la quantité d’eau, une augmentation des décès dus aux maladies pulmonaires et cardiovasculaires, une augmentation des pollens et autres allergènes, l’érosion des côtes, des inondations, des vagues de chaleur, une explosion de maladies vectorielles infectieuses-comme la maladie de Lyme et l’encéphalite de St-Louis. Ces changements sont la cause directe d’une mortalité et morbidité augmentées chez les populations déjà vulnérables-comme les aînés, les enfants et les populations autochtones. Selon la Table ronde nationale pour l’environnement et l’économie, les coûts des conséquences des changements climatiques au Canada sont estimés à 5 milliards de dollars en 2020 et augmenteront entre 21 à 43 milliards de dollars d’ici 2050.
Le 7 octobre dernier, le Bureau du vérificateur général du Canada a émis un rapport sur l’état des efforts employés par le Canada afin réduire le réchauffement de la planète. Des déficiences notables ont été démontrées dans le plan d’action du gouvernement fédéral. Selon les estimations, le Canada va indéniablement manquer ses objectifs de réduction des émissions pour lesquels il s’est engagé en signant l’accord de Copenhague et ce, de plus de 100 mégatonnes.
«Pourtant, des études ont démontré qu’une simple planification urbaine supportant une meilleure utilisation du transport public, de la marche, ou du vélo permet d’augmenter considérablement les bénéfices positifs sur la santé, notamment en réduisant l’incidence des accidents cardio-vasculaires, l’obésité, la dépression, le cancer du sein et la démence.», explique Madame Zuo. «De plus, des actions, comme la protection des systèmes écologiques, d'agriculture et d’eau potable, permettent aussi d’améliorer la qualité de notre alimentation tout comme la qualité de l’air, ce qui a un direct impact positif sur la santé.» ajoute-t-elle.
C’est pourquoi IFMSA-Québec réclament un engagement concret du gouvernement canadien afin de : Prioriser la santé, la protection environnementale, et la protection des populations vulnérables dans les politiques canadiennes ainsi que durant le processus de négociation du COP20; Placer la santé au cœur de la prise de décisions lors de la COP20, en reconnaissant: a) les impacts cruciaux que les changements climatiques auront sur la santé publique des Canadiens; b) les co-bénéfices sur la santé des réinvestissements dans les énergies vertes et renouvelables et qu’ils peuvent compenser de manière importante les coûts reliés aux stratégies de réduction et d’adaptation aux changements climatiques; S’engager pour une entente internationale équitable, complète et audacieuse et juridiquement contraignante au cours du prochain COP20 afin de réduire l’émission de combustibles fossiles de 17% en-deçà du niveau de 2005, et ce avant 2020; Développer un plan stratégique basé sur des faits afin de réexaminer et de restructurer les politiques canadiennes actuelles sur la santé, l’économie et l’environnement, nécessaires pour atteindre notre objectif de CO2 ; Rejoindre la Chine et les États-Unis, en s’engageant auprès du Fond vert pour le climat du CCNUCC afin de renforcer les capacités en matière de santé publique des nations les plus défavorisées, qui seront les plus vulnérables aux conséquences des changements climatiques sur la santé; D’intégrer des stratégies visant à réduire les inégalités sociales de santé dans les efforts de contrôle des changements climatiques et dans l’implication des politiques de développement durable ayant des effets co-bénéfiques sur la santé.
En tant que futurs médecins, nous serons et sommes devant les conséquences des changements climatiques sur la santé. Ces derniers causeront une exacerbation des inégalités déjà existantes en santé et auront un impact disproportionné sur les populations qui sont déjà les plus vulnérables. « Nous ne pouvons plus continuer à fermer nos yeux devant les évidences scientifiques.», énonce Camille Pelletier Vernooy, présidente d’IFMSA-Québec. « Si rien ne se fait afin de maintenir stable les réchauffements climatiques en deçà de 2˚C d’ici 2050, tel que démontré par les études scientifiques, ce ne sera plus uniquement l’économie qui en souffrira, mais aussi la santé des populations. », conclue Madame Pelletier Vernooy.
À propos d’IFMSA-Québec IFMSA-Québec, la division internationale et communautaire de la Fédération médicale étudiante du Québec (FMEQ), représente et mobilise les 3700 étudiants en médecine du Québec autour des enjeux sociaux, culturels et mondiaux de la santé. Par ses projets de sensibilisation, de ses programmes d'échanges et de ses prises de position, IFMSA-Québec est vouée à l'amélioration de la santé d'ici et d'ailleurs. Pour plus de détails, www.ifmsa.qc.ca. -30Sources : Wenzhen Zuo Coordonnatrice nationale du comité de Santé mondiale, IFMSA-Québec Tel.: +1.514.850.9756 Courriel: nogh@ifmsa.qc.ca Camille Pelletier Vernooy Présidente, IFMSA-Québec Tel.: +1.438.820.1597 Courriel : president@ifmsa.qc.ca
Références : 1. 2. 3. 4.
http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar5/syr/SYR_AR5_LONGERREPORT.pdf http://collectionscanada.gc.ca/webarchives2/20130322165455/http://nrtee-trnee.ca/realitycheck-the-state-of-climate-progress-in-canada http://www.oag-bvg.gc.ca/internet/English/parl_cesd_201410_01_e_39848.html file:///Users/kellylau/Downloads/Our%20Uncashed%20Dividend%20%20The%20Health%20Benefits%20of%20Climate%20Action.pdf