LA PRODUCT ION : MARCHANDE & NON MARCHANDE
L’activité économique peut se décomposer en 3 catégories d’opérations :
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Les opérations sur biens et services
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Les opérations de répartitions
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Les opérations financières
Les opérations sur biens et services portent sur leurs créations et leurs utilisations, c'est-à-dire la production, la consommation, l’investissement et les opérations avec l’extérieur. La création des biens et services passe par la production qui peut être marchande ou non marchande. La production constitue le moteur de l’économie. Un des problèmes qui se posent porte sur la mesure de cette production et sa fiabilité.
1) Les méthodes d’analyse et la mesure de la production a) Définition La production : Elle est l’activité qui consiste à obtenir des biens et services
destinée à la satisfaction des besoins des individus en combinant du travail et du capital. b) Production marchande & non marchande La production marchande s’échange sur un marché à un prix qui couvre au moins les coûts de production. C’est le cas de tous les biens et de la plus grande partie des services. La production non marchande est composée exclusivement de service qui sont fournis par les administrations publiques ou privées, à titre gratuit ou quasigratuit, c'est-à-dire à un prix inférieur au coût de production. (Education, justice, défense, etc) c) L’analyse en branche et en secteur économique Une branche économique regroupe les entreprises ou fraction d’entreprise fabriquant le même produit et permet ainsi à la comptabilité nationale de mesurer la production. Le regroupement le plus simple comprend 16 branches. Un secteur économique regroupe l’ensemble des entreprises ayant la même activité principales et permet d’étudier l’appareil productif par entreprise.
d) La mesure de la production Plusieurs agrégats permettent de mesurer la production : -
Le P.I.B (Produit Intérieur Brut), il mesure la richesse créée par toutes les entreprises résidentes de l’économie. Il est égal à la somme des valeurs ajoutées (= La production - Consommation Intermédiaires) elle est la différence entre la valeur des biens et/ou services produit par une entreprise et celle des biens et services utilisés pour la production (consommation intermédiaire). Les services non marchands sont aujourd’hui inclus dans la production nationale à partir de leurs coûts de production. Les activités économiques hors marché ne sont pas comptabilisées : les activités des individus ménagés, les activités dites souterraine, les activités bénévoles, etc. Le P.I.B constitue souvent l’indicateur principal du progrès dans nos sociétés, il donne des indications sur l’état d’un pays en matière par exemple d’importance des différents secteurs d’activités, du poids de l’activité nonmarchande, de la répartition entre la consommation et l’investissement, etc. Constitutive pour autant un indicateur de bien être.
e) Les limites de la mesure du P.I.B Le P.I.B présente des limites dans la mesure de la production : -
Parce qu’il ne renseigne pas sur les inégalités de répartitions au sein de la population.
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Il ne comptabilise que ce qui est monétaire et ne prend pas en compte les services produit au sein de la famille, entre amis, les activités associatives, etc.
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Les besoins de sécurités si ils sont satisfaits par des policiers, des caméras de surveilles, accroissent le P.I.B. Alors qu’une société apaisée serait moins « riche ».
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Il ne prend pas en compte les atteintes à l’environnement (pollué puis dépollué accroit le P.I.B).
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Le travail clandestin et la fraude fiscale ne sont pas pris en compte.
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La production non-marchande est évaluée à sescoûts de production.
La richesse d’une société ne se réduit pas à son P.I.B. Il faut prendre en compte son patrimoine (naturel, physique, humain, social et culturel) pour assurer un développement durable.
2) Le secteur public productif
Une partie de la production est réalisée par les entreprises publiques contrôlées majoritairement ou totalement par l’Etat pour les motifs suivants : -
Pour satisfaire des besoins collectifs (transports publiques, activité culturelles...).
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Pour répondre à des besoins individuels non satisfait par le secteur privé.
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Pour mettre en œuvre la politique industrielle décidé par le gouvernement = l’enjeu est l’indépendance nationale de certain secteur d’activité.
Pour des raisons historiques, culturelles et politiques la place du secteur public productif en France est l’une des plus élevéesde l’Union Européenne. Ce secteur emploi plus d’un million de salarié aujourd’hui. Néanmoins, les privatisations menées en France depuis quelques années réduisent la part de l’Etat dans le secteur productif. Elles peuvent prendre la forme d’une privatisation totale ou partielle (désengagement progressif par la vente d’une partie des actions ou par une augmentation du capital réservé au agent privés). 3) La concentration a) Définition La concentration caractérise l’augmentation de la taille des entreprises soit par éliminations de la concurrence soit par extension sectorielle ou géographique des activités. Le mouvement de concentration de l’entreprise continue tout au long du 20 ème siècle s’est accéléré depuis les années 90 sous les faits de l’internationalisation et de la communication qui amplifie le mouvement. b) Les formes de la concentration -
La concentration horizontale consiste en un regroupement d’entreprise produisant le même bien ou service pouvant conduire parfois à une situation oligopolistique (marché sur lequel le nombre de vendeurs est réduit) ou une situation de monopôle (un seul vendeur).
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La concentration verticale consiste en un regroupement d’entreprise situé au différent stade de la production ou de la distribution.
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La concentration conglomérale consiste en un regroupement d’entreprise ayant des activités différentes.
c) Les modalités juridiques de la concentration
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Elle peut être patrimoniale et dans ce cas s’exerce au travers des fusions et des absorptions.
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Elle peut être financière et prend la forme de prise de participation ou total (rachat d’action, offre publique d’achat).
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La concentration contractuelle permet par la signature de contrat d’établir des relations dans le temps.