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ร dition franรงaise
I. 2011
Éditorial
Chers lecteurs, L’Italie célèbre le 150e anniversaire de son unification. L’Italie était à l’origine une « expression géographique » comme la définissait au début du dix-neuvième siècle Klemens Wenzel von Metternich, qui détenait les pleins pouvoirs sur l’Empire austro-hongrois, et elle est devenue de nos jours une nation moderne qui joue un rôle considérable dans le monde. Elle doit ce rôle à son histoire, à la beauté de ses paysages, à sa culture millénaire et à ses œuvres artistiques grandioses qui ont abondé au cours des siècles. Au cours des 50 dernières années, l’image internationale de l’Italie s’est diffusée aussi grâce à la capacité de création et de production des entreprises : le Made in Italy. De nos jours, à l’étranger, le Made in Italy signifie passion et culture, il est avant tout synonyme d’esthétisme, de qualité et de créativité. Ces trois termes sont associés à la production italienne par plus de 70 % des leaders d’opinion chinois et américains, interviewés dans une enquête récente menée par le Comité Leonardo. Ces termes sont pour la plupart associés aux secteurs dits traditionnels, soit le secteur textile et le secteur alimentaire, mais ils se sont progressivement étendus à des secteurs plus modernes, et tout particulièrement au domaine de l’ameublement et du design. Les racines du Made in Italy sont profondément ancrées dans la botte. Pour le découvrir, il faut connaître les territoires italiens, les villes, les bourgs, le savoir-faire et les compétences de toute la filière du réseau de production. C’est justement ce système de réseau qui caractérise la forme de production italienne contemporaine, qui s’explique par la coordination de petites entreprises, elles-mêmes insérées dans un contexte territorial spécifique. De nos jours, le Made in Italy est le seul système de production au monde dans lequel le projeteur intervient à toutes les étapes du cycle d’un projet : au moment de la conception, de la production, de la distribution et surtout lors des processus de consommation. Même s’il est originaire d’un pays autre que l’Italie, tout projeteur qui s’intègre dans notre système de production devient « italien » une fois qu’il s’est bien intégré dans notre système. Les projets internationaux d’architecture que nous avons présentés ces 13 dernières années dans « Incontroluce » illustrent le Made in Italy réalisé dans le monde dans le secteur d’activité de notre société.
Adolfo Guzzini
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Incontroluce
Table des matières
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Éditorial
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Étude Lumière italienne pour le siège du Ministère de l’Environnement chinois
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Projets Rolex Tower L’éclairage d’un nouveau site de Sanofi Aventis
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Northbridge Piazza
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Le Musée National Germanique et l’exposition permanente « Renaissance-Baroque-Siècle des Lumières »
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Magasin Faraone
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International School of Zug and Luzern
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Présentation officielle du nouveau MACRO
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The Briggait
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Une lumière biodynamique pour les fresques de Villa della Farnesina
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Musée du Design de Holon
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Le Siège de la banque Banco Nacional de España
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Nouveau magasin Desigual à l'Opéra
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Auditorium de La Porta del Parco
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Du haut de gamme pour des bureaux du Boulevard Saint-Germain
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Le siège social de Woodland Trust
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Le Complexe du Palais de Shirvanshahs
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Nouveau showroom Domestica
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Le nouveau bâtiment Pirelli
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IBM Software Executive Briefing Center
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Culture d’entreprise Ron Arad : Restless
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Anticorps / Antibodies Fernando et Humberto Campana 1989-2010
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LED - Lighting Exhibition Design iGuzzini Danemark
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Dean Skira, invité de la société iGuzzini Workshop « Lumière, art, technologie »
I. 2011
Étude
Lumière italienne pour le siège du Ministère de l’Environnement chinois Pékin, Chine
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Le bâtiment du 4C abrite le Ministère de l’Environnement chinois. Projeté dans un souci de durabilité qui se traduit par l’adaptabilité, la reconnaissance, la durabilité énergétique, l’accessibilité, le bâtiment ainsi créé concourt à la valorisation de l’identité locale. L’adaptabilité à l’environnement et l’intégration harmonieuse dans le contexte urbain ont influencé sa forme architecturale. Par son architecture, le bâtiment se démarque par sa connotation esthétique et formelle, et bénéficie ainsi d’une forte visibilité dans le paysage urbain de la capitale. Le bâtiment se démarque par son éclairage, car celui-ci révèle les détails d’architecture. La façade nord dénote une certaine fermeture, due à l’exigence de créer un écran entre le bâtiment et le réseau routier à grande circulation, de le protéger des vents froids hivernaux en provenance du nord ou du nord-ouest, et à l’exigence exprimée par les commanditaires de lui conférer un caractère solennel. Cette façade semble monumentale et compacte. L’architecte Occhiuto a imaginé un grand parallélépipède, suspendu à un volume vitré à double hauteur, dessiné par le balayage de pierres à grandes dimensions, et marqué de coupes horizontales et verticales qui matérialisent les ouvertures. La composition de base est interrompue et dynamisée par la présence d’éléments à grande échelle : deux loggias à double hauteur et une loggia à hauteur simple, qui accentuent l’idée de vide et par une coupe vitrée (la salle « crash ») qui parcourt à la verticale tout le bâtiment et ressort de la façade, qui elle représente à l’inverse l’idée de plénitude.
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Client Ministère de l’Environnement chinois
Structures et installations FMi- Favero & Milan ingegneria S.r.l.a.
Projet architectural mOa - Mario Occhiuto Architetture
Partenaires techniques iGuzzini illuminazione iGuzzini illuminazione Chine
Concepteur lumière Francesca Storaro
Photos : LV Hengzhong Images 3D avec l’aimable autorisation de Francesca Storaro Portrait : Rino Malgrande 1. Le bâtiment 4C éclairé aux couleurs des « Quatre Saisons » 2. Rendering du projet « Les Quatre Saisons » 3. Rendering « La Terre »
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Étude
Francesca Storaro Diplômée d’Architecture en 2007, elle est professeur et membre du conseil de direction de l’Académie de la Lumière. Elle est membre des plus grandes associations de Concepteurs lumière : AILD (Associazione Italiana Lighting Designer), AIDI, PLDA (Professional Lighting Design Association), IALD (International Association of Lighting Designers). Depuis 2009, elle enseigne auprès du master FSE de deuxième niveau pour les experts en éclairagisme architectural et artistique, à la Faculté d’Architecture de Venise. Toujours depuis 2009, la revue d’éclairage architectural internationale « Mondo Arc » a placé son studio parmi les 50 studios de Conception lumière les plus importants au monde. Parmi les interventions les plus prestigieuses et récentes, citons seulement : la Conception lumineuse, projet architectural, d’éclairagisme et direction des travaux pour la Biennale de Venise, 55è Exposition d’art Cinématographique, l’éclairage de la Piazza del Campidoglio à Rome, à l’occasion de la semaine de la mode, le projet d’éclairage du Palazzo d’Arnolfo à San Giovanni Valdarno, le projet d’éclairage du Château Visconti et de la place Sant’Antonio à Lucerne en Suisse, l’éclairage des coupoles du Correggio à Parme, l’éclairage des Villini delle Fate dans le quartier Coppedè de Rome, outre l’éclairage du bâtiment 4C à Pékin, siège du Ministère de l’Environnement Chinois et du bâtiment B2 pour l’Expo de Shanghai 2010, tous deux projets de Mario Occhiuto Architects. Elle a collaboré par ailleurs avec des architectes comme Massimiliano Fuksas, des studios d’ingénierie comme Favero & Milan et des artistes comme Mario Ceroli, et a assuré les aménagements de plusieurs expositions consacrées à Vittorio Storaro.
Lumière italienne pour le siège du Ministère de l’Environnement chinois
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Pour mettre en évidence ces quatre signes, Francesca Storaro a eu recours à des tonalités chromatiques différentes en s’inspirant des quatre saisons comme représentation d’un espace en pleine évolution. Celles-ci apportent des changements à l’espace, en suivant un processus d’évolution climatique et chromatique. L’idée de l’éclairage consiste à représenter l’espace et l’architecture qui le représente dans ce bâtiment à travers les quatre saisons et leurs symbolismes chromatiques. Les saisons symbolisent un renouvellement périodique de la nature et sont étroitement corrélées à la tradition astrologique des influx célestes sur le monde sublunaire ; elles rythment la nature et la vie humaine, et expriment une conception cyclique du temps. Dans la mythologie grecque et romaine, les divinités olympiques qui correspondaient aux saisons étaient : Flore pour le printemps ; Déméter pour l’été ; Dionysos pour l’automne ; Saturne pour l’hiver. Les saisons correspondent également aux moments fondamentaux de la vie des hommes : la naissance (printemps), la maturité (été), le déclin (automne) et la mort (hiver). En Chine, les quatre saisons sont par contre représentées par : le chrysanthème (automne), le prunellier (printemps), le paon (hiver) et le lotus (été). Francesca Storaro a eu l’idée de représenter chaque signe architectural à travers une saison précise. Elle a donc donné aux fenêtres verticales, qui expriment un processus en mouvement, en croissance, en évolution, l’attribution du Printemps, de l’élément Air et l’a représenté par la couleur Bleu, la couleur de la pensée, de la libération, de la sensation et de l’intuition. Les fenêtres horizontales représentent la stabilité, la ligne de la terre, l’horizon, ou un homme qui se repose et revêtent une forme statique qui fait penser à l’Automne et à l’élément Terre. L’automne est représenté par la couleur orange, la couleur de la croissance, de l’amour, de la cellule familiale, de la passion mêlée au sentiment.
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4. Rendering “La Luna” 5. Le bâtiment aux couleurs des « Quatre Saisons », sous un angle différent
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L’éclairage de ces fenêtres horizontales et verticales est obtenu grâce aux Glim Cube RGB, courbes pour les fenêtres horizontales, mais droits pour les fenêtres verticales. La salle Crash est un volume solide qui, en sortant de la façade du bâtiment, dépeint la plénitude et la prospérité. Elle a donc été associée à l’Été, à l’élément Feu et à la couleur Rouge, symbole de l’énergie vitale : il s’agit du signe du positif, de l’impulsion, de la puissance et de la conquête. Le rouge est créé par les Linealuce RGB. Les loggias sont des formes qui ont perdu du volume en partie, il s’agit de formes qui dérivent de soustractions, des vides qui expriment le manque et l’aridité. Elles sont donc comparées à l’Hiver, à l’élément Eau et à la couleur Verte, symbole de la connaissance, du mystère et du destin ; dans ce cas, les appareils utilisés sont les projecteurs Platea RGB. Sa fonction de bâtiment administratif justifie la nécessité de personnaliser la façade, en exacerbant son côté officiel et monumental. Les deux éléments de fixation à terre latéraux, symbole de stabilité, et l’élément de fermeture triangulaire couronnant le bâtiment, symbole de solennité, deviennent le cinquième élément, la quintessence, l’élément d’union. Ils sont la somme de la conception cyclique du temps, ils expriment l’année et sont représentés par la couleur Blanche : lumière pure, la couleur des couleurs parce qu’elle les contient toutes. Elle a toujours représenté la Pureté, la Candeur et la Sagesse. Il s’agit de la couleur de l’énergie. Étant donné que les saisons sont étroitement liées à la tradition astrologique des influx célestes sur le monde sublunaire, une fois le cycle des saisons terminé, géré de façon dynamique, les éléments architecturaux qui caractérisent le bâtiment (fenêtres horizontales, fenêtres verticales, vides et pleins) seront tous éclairés par le symbole de la Lune, par la couleur Bleue, jusqu’à minuit. En revanche, de minuit à l’aube, ces éléments se rapporteront au symbole d’où naît tout l’espace, la Terre, symbolisée par la couleur Orange. La gestion des changements de couleurs et des phases est confiée au Lighting Management System MasterPro.
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Projets
Rolex Tower
Client Ahmed Seddiqi & Sons Projet architectural Skidmore, Owings et Merrill - Bureau de New York Concepteur lumière BPI bureau de Shangai - Chiming Lin
Dubaï, Émirats Arabes Unis
La première Rolex Tower au Moyen-Orient a été inaugurée à Dubai, en présence de nombreux invités et journalistes. Le complexe, à la façade en verre spectaculaire où se reflètent les innombrables lumières de la ville, est signé par le studio d’architecture Skidmore, Owings et Merrill. La tour de Dubai accueille 25 étages d’appartements, avec deux appartementsterrasses, ainsi que 31 niveaux d’espaces commerciaux. La forme simple à l’extrême d’un parallélépipède semble recouverte d’un voile, grâce au recours à un verre à l’effet laiteux. En haut du bâtiment, l’opacité donne le relais à la transparence, avec un effet qui rappelle les pixels des images numériques. Le studio d’architecture et le concepteur lumière ont voulu recréer pendant la nuit le même type d’effet pixélisé. Depuis l’allumage du bâtiment, réalisé en février 2010, 800 appareils spéciaux à Leds, aux allumages diversifiés étage par étage et gérés par le système de contrôle, mis au point tous deux par iGuzzini, recréent l’effet laiteux et de plus en plus transparent vers le haut que la tour a pendant la journée. De nuit, un allumage plus intense est prévu au sommet du bâtiment, avec une espèce d’effet torche, comme si le bâtiment était couronné pour rappeler le logo Rolex. On a abouti à l’allumage final après une procédure où trois filiales différentes de la société iGuzzini ont développé chacune une partie du projet complexe.
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Entrepreneur de projets clés en main DCC -Dubai Contracting Company Partenaires techniques iGuzzini China Spécialiste en projet d’éclairage
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iGuzzini Italie Développement et production du produit spécial et du système de contrôle iGuzzini MO Assistance sur le chantier, maquette et installation
Photos : Oliver Jackson Photography 1. La Rolex Tower dans le contexte de la ville. Bien visible l’effet torche recherché au sommet du bâtiment 2.3. Différentes phases d’allumage du produit spécial
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Projets
L’éclairage d’un nouveau site de Sanofi Aventis
Client SOGAM Agence d’architecture Franco Cianfaglione SCGMA (Société Cianfaglione Gravereaux Maroun Architectes)
Massy, France
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Ce complexe, initialement prévu pour accueillir 2 500 personnes, est situé dans une zone protégée construite dans la rue de Paris, une rue qui relie l’autoroute au centre de la ville de Massy. Construit sur une surface de presque 6 hectares, le projet répond aux demandes de la ville de Massy : relier la zone d’activités aux zones résidentielles qui occupent le centre-ville, passer progressivement de l’urbain au non urbain et servir de point de transition entre les différentes fonctions de cette ville de l’Essonne. Outre cette demande, l’objectif consistait aussi à trouver l’équilibre entre l'exigence de visibilité émanant des investisseurs pour cet immeuble de bureaux et la nécessité d’harmonie urbaine.
Par ses dimensions, le projet marque une rupture, mais s’intègre parfaitement à l’urbanisme de la ville. Pour le bâtiment, on a utilisé les mêmes matériaux que ceux du secteur d’habitation : des briques, du verre, du béton. La façade principale est une immense boîte en verre et le bâtiment devient moins fermé et répétitif. À mesure que l’on s’éloigne de celle-ci, les autres façades sont de plus en plus désordonnées : la brique, le bois et les ouvertures apparaissent à un rythme aléatoire. En créant des failles visuelles d’une largeur de 15 m et en introduisant une passerelle en verre, on a l’opportunité d’obtenir un bâtiment d’une longueur de 250 m qui n’est ni monotone, ni répétitif, mais au contraire dynamique.
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Bureau d’études BETHAC
Partenaire technique iGuzzini illuminazione France
Photos : Didier Boy de la Tour 1. Façade principale du bâtiment
Installateur Phibor (groupe Vinci)
2.3.4. Vue postérieure du bâtiment avec les espaces verts
Paysagiste Emeraude Paysage Christophe Besson
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Le lieu relève le défi d’éloigner la pollution sonore et atmosphérique, pour offrir un espace de détente, de bien-être et de rencontre. Ce sont les valeurs clés du projet : il était primordial, pour le locataire et l’architecte, de mettre en avant la fonctionnalité des postes de travail (sobres, claires, tranquilles, reposants, propices à la concentration, statiques) et le confort, la détente, la chaleur des espaces en dehors des zones de travail (courbes, couleurs, vie). Les deux traitements contrastants réservés aux espaces intérieurs rappellent aussi le contraste existant entre l’extérieur, géométrique, rigide et froid et l’intérieur avec des courbes ondulantes et coloré de rouge. Livré fin 2009, le bâtiment de 39 000 m2
accueille aujourd’hui 1 200 salariés de la société Sanofi, locataire des lieux. Le projet comporte un hall gigantesque doté d’un puits de lumière, une cafétéria/restaurant surmontée d’une verrière, trois niveaux de parking souterrains, un niveau d’archives, un jardin paysager, un espace d’accueil des visiteurs, un auditorium de 350 places, des salles de réunions aux cloisons mobiles et même une salle de gymnastique avec vestiaire. Quant à l’éclairage, tous les bureaux sont éclairés pendant la journée par la lumière naturelle, qui entre par les failles qui vont du sol au plafond. La lumière artificielle prend le relais de l’effet de la lumière naturelle pendant les heures nocturnes.
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Projets
L’éclairage d’un nouveau site de Sanofi Aventis
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3.4. Deux détails architecturaux
Dans les espaces intérieurs, on a utilisé les appareils Minilaser, Pixel Plus, Laser et Pixel. L’auditorium est éclairé par des Deep Frame. Les voies intérieures sont recouvertes de tôle rouge, qui se déroule depuis le hall vers le jardin et sont éclairées par des projecteurs MaxiWoody, qui sont parfois encastrés dans le sol. Dans le hall, outre les appareils iRoll, on trouve aussi des suspensions Perroquet et un Perroquet à lumière indirecte est positionné au-dessus du comptoir d’accueil. Le jardin public comprend de nombreux bassins et des espaces verts pour une meilleure intégration du bâtiment avec l’environnement alentour. Dans cette zone, on retrouve surtout des iWay et des Pencil. La zone en face de la façade principale vitrée est éclairée par des appareils Lavinia sur mât, mais aussi en version applique apposée sur des pylônes.
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Projets
Northbridge Piazza
Client Mairie de Perth Concepteur d’urbanisme City Design Concepteur lumière WSP Lincolne Scott
Perth, Australie
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Dans le projet de revitalisation de l’administration de Perth de la zone de la ville réservée à l’hospitalité, avec des restaurants et des distractions, Northbrigde Piazza offre un espace ouvert où les gens peuvent s’asseoir et se détendre, en partie grâce à la présence d’un écran géant à LED, que l’on peut regarder aussi depuis les magasins et les restaurants adjacents à la Piazza. Le projet d’éclairage, mis au point par
WSP Lincolne Scott, est placé sous le signe de la sécurité et de la détente que la zone doit offrir. Mondoluce a apporté le support technique nécessaire pour identifier le meilleur produit pour créer une atmosphère accueillante. Les projecteurs Woody ont été installés sur des mâts pour éclairer la pelouse au centre de la place, offrant ainsi un niveau d’éclairage adéquat et confortable pour la place et ses visiteurs.
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Entrepreneur en électricité Downer Electrical Partenaire technique Mondoluce
Photos : Ron Tan 1. Éclairage de la salle à double hauteur, avec des effets scénographiques sur les murs 2. Vue de la Northbridge Piazza
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Projets
Le Musée National Germanique et l’exposition permanente « Renaissance-Baroque-Siècle des Lumières » Nuremberg, Allemagne
L’inauguration de l’exposition permanente intitulée « Renaissance-Baroque-Siècle des Lumières » au Musée National Germanique de Nuremberg qui s’est déroulée le 17 mars 2010, a marqué la conclusion des travaux de rénovation de la galerie qui date des années 1920 et est protégée en tant que patrimoine d’intérêt historique et artistique. Au terme d’une période de projet et de construction qui a duré six ans, le plus grand musée d’art et de culture germanique présente la partie essentielle de ses collections avec une majesté toute nouvelle. La nouvelle exposition de trésors qui remontent à la période du XVIe au XVIIIe siècles, mise en place à l’étage supérieur de la galerie, a été réalisée en imposant des critères muséographiques de pointe, et selon un concept innovateur de contenus. L’art du premier âge moderne, dont les chefs-d’œuvre d’Albrecht Dürer, de Lucas Cranach et de Veit Stoß, est exposé dans le contexte historique et culturel auquel il se rapporte pour favoriser une compréhension parfaite de la culture matérielle des siècles passés. L’ère temporelle commence à la découverte du Nouveau Monde autour de 1 500 jusqu’au rococo et au siècle des Lumières, à la fin du XVIIIe siècle. 1
Quelques milliers d’objets exposés, allant des peintures aux sculptures en passant par le textile, les bijoux et les médailles, sans parler des éléments de décoration et des instruments de musique, donnent vie à trois siècles d’histoire culturelle germanique divisés en catégories thématiques intitulées « Pèlerinage », « Réforme » ou « Nature et Antiquité ». Le Bureau Technique Communal et d’État d’Erlangen-Nuremberg (Staatliche Bauamt Erlangen-Nürnberg) a été chargé de concevoir et réaliser la rénovation de la galerie et de la nouvelle architecture d’exposition de l’étage supérieur. L’objectif principal de la nouvelle concession était de protéger et d’optimiser le patrimoine qui a une importance historique :
en éliminant les éléments de construction ajoutés au fil des années, on a récupéré la structure architecturale originelle du bâtiment. De plus, les projeteurs visaient surtout à faire ressortir les éléments exposés, en donnant à l’architecture d’exposition un caractère purement fonctionnel. Un système de présentation unitaire d’un point de vue structurel confère aux 33 salles, en partie très différentes pour ce qui est de leur construction, le caractère d’un corps d’exposition unique. Même le projet d’éclairagisme mis en place par LichtVision de Berlin s’est inspiré de ce principe de base, donnant la priorité à la meilleure visibilité possible des œuvres exposées, tandis que les appareils devaient être le moins visible possible.
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Client Germanisches Nationalmuseum Nürnberg Concepteur lumière LichtVision Berlin - Thomas Müller
Projeteur Bureau Technique Communal et d’État d’Erlangen-Nuremberg - Jürgen Wolff et Florian Kutzer (Staatliches Bauamt Erlangen-Nürnberg)
Photos : Lothar Reichel 1.2. Aménagement des salles
Partenaire technique iGuzzini illuminazione Deutschland GmbH
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Projets
Le Musée National Germanique et l’exposition permanente « Renaissance-Baroque-Siècle des Lumières »
3.4. Aménagement des salles
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Ce concept s’est matérialisé par des plafonds lumineux à lumière du jour et artificielle dans les salles de grande dimension, intégrés par un éclairage d’accent réalisé à l’aide de projecteurs Tecnica, qui ont même été utilisés dans les cabinets où ils constituent l’éclairage dominant par opposition aux grandes salles, où ils produisent un effet de lumière du jour. Grâce aux filtres de diffusion spéciaux, on obtient un passage délicat entre les cônes de lumière, et un effet harmonieux sur les murs d’exposition. Pour assurer une reproduction optimale de la couleur des peintures, on a opté pour des
sources de lumière halogène. L’éclairage est associé à un système de contrôle complexe qui assure une intensité lumineuse constante pour la protection des objets exposés. Dans les salles éclairées du haut, la lumière du jour est modulée au toit grâce à des lamelles présentes dans l’espace vide entre les panneaux du vitrage isolant. Des capteurs de lumière dans le grenier et dans les salles des collections mesurent l’intensité de la lumière présente et contrôlent les installations qui font de l’ombre, ainsi que la quantité de lumière artificielle le cas échéant.
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Projets
Magasin Faraone
Client Bijouterie Faraone Projet architectural et d’éclairagisme Iosa Ghini Associati
Milan, Italie
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Le concept de la nouvelle bijouterie milanaise de Faraone, Via Montenapoleone, confié à l’architecte Massimo Iosa Ghini, s’inspire d’une certaine préciosité, caractérisée par les signes l’entourant, qui délimitent l’espace et décrivent une exposition raffinée et élégante. Le projet a été fait dans un esprit de recherche d’équilibre, aux dires de l’architecte lui-même : « Le brut de la pierre coupée lisse et limpide, le fluide de l’or et des métaux précieux contenus dans un écrin de bois élégant ... Il faut les agencer dans des proportions adéquates pour obtenir un espace qui valorise le contenu et qui fasse le plaisir de tous les sens de ceux qui le vivent et le fréquentent. » L’intérieur de l’espace a été fabriqué avec des matériaux de la tradition, aux finitions recherchées et choisies avec une grande attention : des bois différents proposés avec des nuances chromatiques qui virent au gris, des verres ambrés, des métaux laitonnés et en bronze, une peau souple pour les sièges. Les ambiances sont délimitées par des modules de boiseries en bois mouluré qui rythment l’espace.
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Photos : Santi Caleca 1. Vitrines sur la Via Montenapoleone 2.3. Vues de l’intérieur
Les plaquettes d’exposition en cristal aux lignes carrées s’entremêlent et s’interpénètrent l’une à l’autre ; les luminaires encastrés offrent un spectacle de jeux de lumière et de chevauchements novateurs. Les cloisons périmétrales sont totalement adaptées à l’exposition et développées avec des plaquettes en cristal lumineuses qui mettent en valeur la couleur naturelle des pierres ; de ces longs volumes de lumière, d’autres en émergent qui s’étendent vers le centre de l’espace pour atteindre les rubans en bronze sinueux. Les sièges sont recouverts de peau souple couleur cuir ; le molleton est renfermé dans une bande en laiton polie à la main. Au sol, une moquette délimite les espaces d’échange et de vente. L’atmosphère est chaleureuse et accueillante. Trois éléments composent l’éclairage : les suspensions scénographiques réalisées sur commande par un artisan ; l’éclairage à LED des vitrines, spécialement conçu pour mettre en valeur les bijoux exposés ; les luminaires encastrés Deep Minimal aux halogénures métalliques pour intégrer et uniformiser le tout. La boutique s’élève sur deux étages, reliés par un escalier protégé par une cloison imposante fabriquée avec de nombreuses plaques de verre coloré, aux tonalités de jaune ambré et de bronze. Au premier étage, des coins salons sont à disposition des clients à la recherche d’un espace réservé et de plus de tranquillité. Cesare Settepassi, en bon bijoutier de famille ou en artisan contemporain citadin, sera toujours à disposition des clients et de ceux qui lui demanderont un conseil, sa vision, son opinion. De nature attentive et discrète, il sera cependant omniprésent aussi bien à l’atelier qu’à la bijouterie, témoin vivant d’une histoire, d’un passé et d’un futur au service de cette « famille », qui s’est élargie à tous ceux qui ont une prédilection pour le beau, le style et le bon goût.
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Projets
International School of Zug and Luzern
Client Fondation Don Bosco Projet architectural et d’éclairagisme Germann & Achermann AG
Baar, Suisse
L’International School of Zug and Luzern (ISZL) revêt une certaine importance dans le territoire de Baar : environ 1 200 élèves originaires de 50 pays différents sont inscrits à cette école, qui adopte un plan d’études international. L’ISZL comporte 3 sièges : Baar, Hünenberg et Lucerne. À Baar, sous la direction du studio d’architecture Germann & Achermann, un nouveau bâtiment a été conçu et construit pour en faire un collège. Le corps central se compose de l’amphithéâtre, une construction massive à moitié enterrée. Le bâtiment scolaire sur trois étages est représenté par une construction en bois avec une façade en verre et en métal.
Toute la construction est conforme aux normes Minergie (MINERGIE®), ce qui est gage de qualité pour les bâtiments neufs et modernisés. Le monde économique suisse, les Cantons et la Confédération font conjointement la promotion de la marque. Cela implique également le respect des règles spéciales relatives à l’éclairage. De plus, il a fallu tenir compte du fait que les constructions neuves sont divisées en trois secteurs d’utilisation différents : la « zone générale » qui indique les parties du bâtiment comme les couloirs et les cages d’escalier, les salles de classe et l’amphithéâtre. Dans la zone générale, on a utilisé principalement des appareils du Système Easy, munis de sources lumineuses fluorescentes
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Projeteur de l’installation électrique Scherler AG
Photos : Günter Laznia 1. Éclairage intérieur de l’école de nuit
Installateur de l’installation électrique Erzinger Eugen AG Hans Müller AG
2. Éclairage de la salle à double hauteur, avec des effets scénographiques sur les murs
PL-R qui, en dépit d’une puissance réduite, offrent un rendement supérieur par rapport aux sources lumineuses traditionnelles. De cette manière, il est possible d’obtenir, avec un nombre restreint de lampes, la puissance lumineuse exigée dans l’ensemble, en respectant ainsi de façon optimale les règles Minergie. Dans les salles de classe, on a utilisé un système à lumière réglable, le Mini Light Air, qui s’adapte automatiquement aux conditions de luminosité extérieure, en donnant seulement la quantité de lumière nécessaire à l’intégration de la lumière naturelle comme règle indispensable pour garantir les meilleures conditions pour l’enseignement. Les Mini Light Air à suspension émettent de la lumière directe seulement à 70 % et de la lumière indirecte pour les 30 % restants avec un effet lumineux vraiment agréable. L'amphithéâtre, qui présente une double hauteur de huit mètres devait être équipé d’un éclairage en mesure de permettre l’aménagement de grandes manifestations, de réunions et de représentations théâtrales. C’est pour cette raison que l’on a utilisé des encastrés Reflex qui permettent d’éviter des effets d’éblouissement, malgré une puissance lumineuse élevée. Enfin, dans l’atrium, l’éclairage est réalisé par des Pixel Plus à LED, en remplissant d’un côté les exigences Minergie en termes d’émission maximale d’une puissance définie par mètre carré et d’un autre côté, en parvenant à produire un jeu de lumières tel qu’il mette vraiment en valeur l'atrium par rapport aux autres pièces. Dans l’ensemble, on a ainsi réalisé un bâtiment d’une surface de 4 800 m2 qui représente, par sa structure moderne, un contraste stylistique avec beaucoup d’effet par rapport à l’église néo-baroque adjacente.
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Projets
Présentation officielle du nouveau MACRO
Client Mairie de Rome Direction des travaux Mairie de Rome Direction du Musée Luca Massimo Barbero
Rome, Italie
Le 3 décembre 2010, le nouveau MACRO a été inauguré et présenté au public. Vainqueur en 2001 du concours international organisé à cet égard, le projet des architectes Odile Decq et Benoit Cornette prend la mesure du quartier et de l’institution culturelle enfermée en son sein, procédant par inclusion, sans oublier de s’ouvrir sur la ville pour favoriser la diffusion culturelle. Il en découle une belle mécanique qui tourne en rond dans son parcours intérieur, et qui s’ouvre en deux brèches sur les rues et s’envole dans le ciel en couverture. Le musée désormais ouvert sur deux rues se présente sous deux aspects opposés, l’ancien et le nouveau.
L’entrée habituelle se fait sur l’axe des anciennes écuries qui donnent sur la via Reggio Emilia, dont la cour couverte d’une verrière et les deux ailes reliées par des galeries et le sous-sol constituent le premier bâtiment du musée. Le nouvel accès est un passage sous la proue vitrée du nouvel agrandissement, orientée sur la via Nizza, une petite place prolongée par une petite cour où se trouvent des ailantes japonaises et de nombreux cailloux, qui mène au cœur du bâtiment. Son volume se découvre progressivement en tournant autour du monolithe rouge de l’auditorium (200 places) qui représente le cœur
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Projet architectural et d’éclairagisme Odile DECQ Benoit CORNETTE architectes urbanistes Entreprise générale CDG
Entreprise générale de finition CLM
Photos : Archives iGuzzini 1. L’atrium avec le monolithe rouge
Partenaires techniques iGuzzini illuminazione France iGuzzini Rome
de l’organisme et attire par tous ses côtés. Il est situé sur un terrain de basalte noir qui était utilisé pour le dallage romain. La lumière filtrée par le vitrage zénithal coupe les ombres du poutrage et préserve la pénombre. Le vitrage, mis au point avec Simone Prouvé, auteur des fins tissages d’acier insérés dans le verre stratifié, joue son rôle à merveille, en dégradant la lumière sans imposer les ténèbres. Les hauts murs latéraux, peints en noir comme la charpente métallique, creusent la distance avec le ciel et encerclent l’écrin autour du bloc vermillon. Hall de triage et foyer central en même temps,
ce haut volume irrégulier est ceinturé par une mezzanine et parcouru par des passerelles suspendues en métal argenté qui indiquent le parcours de la visite à l’aide de flèches. La grande galerie (1 200 m2) se développe en angle sous une structure en acier noir, dont les arcs atteignent de 8 à 12 mètres de hauteur. Suspendue à ses arcs, une passerelle grimpe doucement dans le volume en direction de la terrasse supérieure, offrant ainsi au passage une vue panoramique des œuvres installées, et finit sur la terrasse carrelée de basalte noir, au centre de laquelle domine le plan incliné du vitrage du hall, judicieusement parcouru par un jet d’eau
2. Quelques-unes des passerelles suspendues vues du haut
rafraîchissant, citation explicite de la fontaine qui orne n’importe quelle place digne de ce nom à Rome. Sur le côté de cette place « suspendue », un café restaurant ouvre ses parasols. En prolongement de la mezzanine et sur l’axe de la rampe d’escaliers, la cafétéria s’installe par contre dans la proue, en position dominante au-dessus de l’entrée, avec un œil sur la rue et l’autre sur la petite cour d’accès. Laqué de rouge, le polyèdre irrégulier de l’auditorium surprend avec son intérieur de la même couleur. Satiné à l’extérieur, brillant à l’intérieur, éclairé par des Linealuce cachés au plafond et orientés vers l’orateur.
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Projets
Présentation officielle du nouveau MACRO
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Le projet d’éclairage du MACRO a été mis au point grâce à une étroite collaboration entre l’architecte Odile Decq et le directeur du musée, Luca Massimo Barbero, qui est le porte-parole des exigences en termes d’exposition et de gestion des espaces. Grâce au conseil technique de la société iGuzzini, qui est d’ailleurs le partenaire technique du musée, mais surtout une véritable entreprise partenaire, les appareils les plus adaptés ont été choisis pour les différentes exigences des diverses zones. Dans la « Salle Noire », on a utilisé des iPro noirs à décharge de 150W pour la lumière diffuse et des projecteurs Metro noirs à décharge
sur rail à suspension pour l’éclairage des œuvres. La « petite Salle Blanche » est par contre éclairée par des Linealuce fluorescents blancs gérés par un système de contrôle pour la lumière diffuse et par des projecteurs Tecnica halogènes blancs pour l’éclairage des œuvres. Il y a aussi des Vela blancs fluorescents pour l’effet « wall washer » sur les murs. Dans les espaces communs, on a utilisé des Perroquet noirs à lampe halogène et des Linealuce à fluorescence noirs. Dans le hall qui sert de liaison entre le vieux MACRO et le nouveau MACRO, on a utilisé des Linealuce à fluorescence blancs avec un système
de contrôle. Dans l’atrium d’entrée, des iRoll 65 à décharge avec émission up/down sont positionnés. La salle « Art et Vidéo » est éclairée grâce à des Deep Minimal gérés par un système de contrôle. Dans les espaces extérieurs, des luminaires encastrés au sol ont été utilisés avec Ledplus et pour éclairer d’une lumière rasante la couverture intérieure, des projecteurs Radius à décharge ont été utilisés. En qualité de partenaire technique, la société iGuzzini a également mis à disposition du musée un certain nombre de projecteurs Tecnica à lampe halogène et des Parallel à décharge pour d’éventuelles intégrations à réaliser à l’occasion d’expositions improvisées.
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3. La « petite Salle Blanche » 4.5. Extraits de la conférence de presse
Deux questions à Odile Decq
Comment est né le projet du MACRO ? Le projet du MACRO est né de la municipalité, c’est la municipalité qui a fait naître le projet, pas seulement en raison du fait qu’elle était le client, mais aussi parce que la ville, la structure de la ville, la composition de la ville, l’essence même de la ville est entrée dans le MACRO pour créer ce projet avec la place antérieure et la place supérieure, et entre les deux la promenade, le chemin, le parcours, ce qui reprend parfaitement la façon dont la ville de Rome a été construite. De place en place, on se promène et on marche. Selon moi, la ville de Rome c’est justement cela, l’essence même de la ville qui est entrée dans le musée lui-même. De plus, le dallage qui est en basalte est le même que celui des rues de Rome. C’est donc la ville qui est entrée dans le musée et le musée qui s’est ouvert à la ville.
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Dedans il y a beaucoup de lumière, comment avez-vous procédé en termes de lumière, entre lumière artificielle et lumière naturelle ? De nos jours, les musées et plus particulièrement les musées d’art contemporain ont besoin de lumière naturelle. Il fallait donc que la lumière naturelle puisse entrer facilement n’importe où dans le musée. C’est pour cette raison que l’on trouve dans les salles affectées aux expositions ce grand vitrage. En même temps, il faut aussi protéger de trop de lumière naturelle quand un artiste souhaite travailler dans un temps plus artificiel, ou quand tombe le soir. C’est pourquoi il faut aussi de la lumière artificielle qui permette d’éclairer tout l’espace, d’éclairer en particulier les salles d’exposition afin que la personne qui expose puisse attirer l’attention sur un point ou non, à son gré. Par contre, ce n’est pas le cas dans le foyer : on y trouve un espace public et les œuvres d’art sont par conséquent présentes. À certains points, il faut donc éclairer de façon particulière mais en général, le musée est plongé dans une lumière naturelle, et en particulier dans un environnement où, peu à peu, la lumière artificielle remplace la lumière naturelle, qui ne peut cependant pas être trop différente.
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Projets
The Briggait
Client WASP Foundation WASP’s Artist 1 Studios, Glasgow Sculpture Studios Ville de Glasgow Projet architectural Nicol Russel, Broughty Ferry
Glasgow, Grande-Bretagne
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Le Briggait, terme populaire attribué à ce bâtiment à Glasgow qui est l’ancien marché au poisson le long du fleuve Clyde, jouxte un clocher du XVIIe siècle qui caractérise l’horizon de Glasgow. Les architectes de Glasgow, Clarke and Bell, sont les auteurs du projet initial du Briggait inspiré des Halles, le grand marché de Paris construit entre 1845 et 1854. Inauguré en 1873 comme marché au poisson, il a été agrandi vers l’est en 1899 et en 1903. Quand le marché au poisson a été déménagé en dehors de la ville à la fin des années 70, le Briggait est devenu superflu et la Mairie a envisagé de le démolir. À l’époque, une fondation de bienfaisance (le Briggait Trust) avait été créée pour sauver le bâtiment et le transformer en centre commercial, qui tomba dans l’oubli quelques années plus tard. Actuellement, la Mairie, dans le cadre d’une stratégie globale pour la ville, la « Housing the Visual Arts Strategy » soutenue également par les fonds de la Scottish Arts Council Lottery, a rénové ce bâtiment qui accueillera 11 organismes spécialisés dans les arts visuels et servira à créer un quartier artistique dynamique dans la ville. Le Briggait se compose de trois grandes salles de l’ancien marché au poisson, restées vides ces dix dernières années. Le bâtiment peut accueillir environ 250 artistes dans 71 studios aux prix abordables et de grande qualité, un laboratoire de sculpture réalisé dans ce sens, ainsi que des structures multimédias, une bibliothèque spécialisée et un ensemble d’unités industrielles de création. La société iGuzzini a été invitée par les conseillers en électricité Buro Happold pour les aider en l’occurrence à éclairer la salle principale et l'extérieur de ce projet. À l’intérieur, la salle principale est éclairée par des appareils iRoll.
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Conseiller en installation électrique Buro Happold
Photos : Peter Iain Campbell 1. Éclairage de la façade
Installation électrique Mitie
2. Salle principale éclairée par les iRoll
Entreprise de construction principale Morris and Spottiswood
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Il s’agit de colonnes montées sur les colonnes en fer d’origine au charme rustique conféré par leur authenticité et leur finition irrégulière. L’éclairage ambiant est obtenu grâce à ces produits dans leurs versions à halogénures métalliques et fluorescentes compactes. La forme cylindrique rappelle les colonnes et le produit disparaît pour laisser place à la prestation. L’éclairage extérieur concerne deux façades très différentes. Du côté du bord du fleuve (Clyde Street), pour éclairer les colonnes, des Light Up
Professional ont été encastrés dans le trottoir. Leur flux lumineux s’intègre à celui des Miniwoody CDMTC enfilés derrière les colonnes, afin de faire ressortir l’illusion de profondeur. Du coté Bridgegate, les luminaires encastrés Light Up Professional, toujours utilisés pour mettre en valeur les colonnes, ont été implantés conjointement avec les Linealuce et les Miniwoody, en plus de quelques projecteurs Radius pour les trois fenêtres en hauteur sur la façade.
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Projets
Une lumière biodynamique pour les fresques de Villa della Farnesina
Direction du Musée National Romain du Palais Massimo alle Terme Rita Paris Direction technique Mauro Petrecca
Rome, Italie
Le nouvel aménagement de la section consacrée aux fresques de la Villa della Farnesina rentre dans le cadre de la mise à jour des critères d’exposition du Musée National Romain Palais Massimo alle Terme. L’objectif général a consisté à créer avec rigueur chronologique et philologique un parcours de visite où les différentes sections soient des domaines autonomes d’expérience, en les traitant comme des chapitres indépendants les uns des autres d’un récit unitaire. La profusion d’œuvres et de pièces tellement différentes en termes de matériaux, de techniques, de dimensions, de
chromatismes et d’état de conservation, pourra éclairer le public sur l’histoire et l’art romain par thèmes. Cette approche muséologique permet aussi d’expérimenter un système muséographique correct : en effet, dans les différentes sections, à la nature différente des pièces correspondent les instruments d’éclairage corrects, les bons chromatismes des cloisons, les supports plus adaptés, les légendes les plus claires et toutes les autres astuces nécessaires pour contextualiser les œuvres et faciliter l’expérience du visiteur, aussi bien sur le plan émotif que sur le plan pédagogique, critique et interprétatif.
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Projet architectural et projet d’éclairage Stefano Cacciapaglia Carlo Celia avec Anna Marcucci et Marco Tondo
Projet graphique Monica Cola avec Raffaella Cola
Photos : Roberto Lucignani
Réalisation des aménagements Fabrizio Meloni S.r.l.
2. Un des espaces reconstruits
1. Reconstruction du grand triclinium, avec la voûte cintrée éclairée
Spécialistes en éclairagisme Carolina de Camillis et Riccardo Fibbi
Dans la Villa della Farnesina, on a repensé la disposition des espaces avec l’intention de recréer, dans la mesure du possible, la séquence de perceptions visuelles d’origine : l’emplacement des espaces, des fresques et des mosaïques suit (ce qui est rendu possible aussi par la réorganisation à l’intérieur d’un espace de Musée) une séquence vraisemblable. De la longue fresque du Cryptoportique, bercée par le rythme du dispositif de décoration peint (où malheureusement les lacunes sont bien plus étendues que les parties de fresques, mais qui a été recomposé volontairement par de grands vides) le visiteur arrive, grâce à un riche dispositif pédagogique, à la grande salle où ont été reconstruits deux Cubiculums et le Triclinium. Ici, le positionnement des pièces et la séquence de prospection et chromatique permettent de revivre l’expérience de perception de l’espace de façon très similaire à celle dans les conditions initiales. Pour le recouvrement des volumes et pour les cloisons, on a choisi le gris et l’élémentarité géométrique absolue pour ne pas perturber le chromatisme des fresques, surtout avec les grands champs noirs du triclinium. Les grands moyens employés pour projeter l’aménagement de cette section correspondent aux critères d’éclairage des œuvres. On a voulu poursuivre la recherche commencée avec les environnements de la Villa di Termini où a été proposée avec succès « la lumière sans ombres » et avec le jardin peint de la Villa di Livia où le premier essai de lumière « biodynamique » a été réalisé : à travers l’éclairage artificiel, on reproduit les variations de la lumière naturelle, qui influence la perception des couleurs des fresques. Dans le grand triclinium, on a utilisé une toile thermo tendue à mémoire de forme pour recréer la géométrie de la voûte cintrée, déconstruite dans un esprit contemporain. À travers cette toile qui fait office de ciel artificiel, la lumière diffuse abonde « sans ombres », de telle sorte que l’essence de la matière n’ait pas le dessus sur la préciosité des peintures.
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Un système de contrôle gère la mise en œuvre de brefs cycles lumineux qui, en cent secondes, simulent la variation naturelle de la température de couleur et de l’intensité de la lumière du jour au cours de la journée (2700K-6500K), avec la variation correspondante de la perception chromatique des fresques. Le visiteur appréciera ainsi la variation des couleurs réalisée pendant toute la journée. Par contre, pour ce qui est de la conservation des articles, la présence de la toile translucide permet d’abattre considérablement les radiations dangereuses qui correspondent aux longueurs d’onde UV et infrarouges. La lumière biodynamique a été préparée en utilisant des sources de lumière à différentes températures de couleurs entre 2700 K et 6500 K
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Projets
Une lumière biodynamique pour les fresques de Villa della Farnesina
3. Cubiculum 4. Un des espaces de liaison
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contrôlés et gérés au moyen du système de contrôle Light Equalizer. Dans les Cubiculums, l’objectif est d’autant plus ambitieux en raison des difficultés de rendre lisibles au mieux aussi bien les fresques que les stucs présents sur les voûtes : de faire cohabiter à l’intérieur du même environnement la nécessité de lumière diffuse et de lumière indirecte rasante. Même dans ce cas, on a utilisé une toile translucide pour recréer un « ciel artificiel », idéale pour la lecture des fresques, avec le système de reproduction du cycle du jour qui trouve des échos encore plus spectaculaires émanant du riche et précieux chromatisme des cloisons. Un système linéaire aux sources LED, complètement invisible à l’observateur, complète le dispositif d’éclairage, en fournissant à des
fréquences prédéfinies une composante de lumière indirecte rasante sur les stucs de la voûte, en soulignant les reliefs grâce à la photométrie sélectionnée, à l’orientation et au positionnement. Dans les espaces de liaison entre les environnements reconstruits, où l’on a mis les fresques de parcours et les dispositifs pédagogiques de toute la section, on a toujours conservé le système « biodynamique » d’éclairage par le recours à l’invention de dispositifs de diffusion en forme « d’os de seiche » qui reprennent le cours des fresques et produisent un délicat effet « wall washer » sur les surfaces peintes, tandis que le flux de dispersion est absorbé par le fond gris des cloisons des espaces.
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Projets
Musée du Design de Holon
Client Mairie de Holon Projet architectural Ron Arad Architects Architecte principal Waxman Govrin
Holon, Israël
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En 2003, le studio Ron Arad Architects a été invité à concevoir le premier Musée national du Design devant être réalisé dans une zone de la ville de Holon développée récemment, à peu de kilomètres du sud de Tel Aviv, et qui devrait devenir le nouveau centre culturel et d’éducation du centre d’Israël. L’autorité locale a chargé le studio Ron Arad Architects de concevoir un musée conformément aux normes internationales, tout en jouant le rôle important qu’est la promotion du design et de l’architecture en Israël comme à l’étranger. Le Musée du Design de Holon (DMH) occupe un espace de 3 700 m2. La généreuse place au nord est un espace public, mais aussi une voie d’accès au Musée. La configuration du lieu en plateforme
est articulée par la disposition du musée sur deux niveaux échelonnés, reliés par une rampe sculpturale externe, la principale voie de circulation du musée. Ainsi, le parcours à travers le musée prend une dimension expérimentale, car il fait cheminer le visiteur à travers une série de vues intérieures spectaculaires à travers la cour intérieure du Musée. La notion de création et d’exploitation de la tension entre une disposition intérieure d’espaces efficaces « en boîte » et le recouvrement extérieur dynamique et tout en courbes constitue le principe de base du projet de tout le musée. La partie la plus grande du musée est recouverte de cinq bandes distinctes fabriquées en acier Cor-Ten qui
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Projet structurel Harmel Engineering
Photos : Uzi Porat 1. Extérieur du musée
Partenaires techniques Lighting System Italy (1982) ltd
2. Une des salles
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ondulent et zigzaguent à l’intérieur, en dehors et autour des volumes intérieurs du musée. Ces bandes constituent l’épine dorsale du bâtiment, en soutenant de grandes parties de celui-ci structurellement, et dictent en même temps sa position par rapport aux alentours. L’horizontalité topographique des bandes est mise en évidence encore plus par la gradation des patines traitées, et par l’usure consécutive de l’acier du bâtiment au fil du temps : les deux renvoient à la structure géologique propre au désert israélien. Les bandes sont toujours visibles au visiteur et servent de fil conducteur visuel qui parcourt tout le musée. Les deux galeries principales du Musée fournissent
une base opposée et différente pour l’activité de restauration : la galerie la plus grande, de 500 m2, utilise le potentiel d’éclairage naturel constant en Israël et est éclairée par des projecteurs Tecnica montés sur rail. La deuxième galerie plus intime, de 200 m2, offre une boîte noire qui permet plus de flexibilité. D’autres opportunités d’exposition sont données par les parcours du musée (deux autres « minigaleries ») et dans les espaces extérieurs entourés des bandes de Cor-Ten. Les autres projecteurs utilisés sont les Parallel, les luminaires encastrés Reflex et les iSign. Pour l’extérieur, on a utilisé des Platea, Kriss et Linealuce.
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Projets
Le siège de la banque Banco Nacional de España
Projet architectural Eduardo Adaro et Severiano Sainz de la Lastra XIXe siècle Projet d’éclairagisme Intervention
Madrid, Espagne
Partenaire technique iGuzzini illuminazione España
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Le siège actuel de Banco de España (la banque centrale espagnole) a été fondé au XVIIIe siècle pour offrir à Banco Nacional un siège plus en adéquation avec l’importance de ses fonctions, comme l’émission unique de pièces de monnaies et de billets pour tout le territoire espagnol, la fourniture de vivres et de vêtements aux forces armées et la réalisation des paiements de la Couronne à l’étranger. Elle se trouve Plaza de Cibeles, au cœur de Madrid, un lieu où se rencontrent la Calle de Alcalá et le Paseo del Prado. Ce bâtiment emblématique avait été conçu par l’architecte Adaro et inauguré en 1891.
Deux transformations ont été menées à bien dès lors : dans les années 1920, la banque Banco Nacional a été agrandie d’après le projet de Yárnoz et en 2005 la touche finale y a été apportée par l’architecte Rafael Moneo. Le bâtiment possédait un système d’éclairage traditionnel avec des lampes historiques installées sur des balcons de l’étage principal, qui utilisaient des sources à vapeur de mercure. En 2001, la banque Banco de España a invité trois studios, spécialisés dans l’éclairage, dont Intervento, à un concours d’idées qui devait répondre aux exigences suivantes : utilisation
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Photos : Tomás Antelo 1.2. Plusieurs points de vue du bâtiment
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de la technologie moderne et de ressources techniques plus évolués, tant pour ce qui est des sources de lumière que pour le système de contrôle ; émission minime de flux lumineux vers la voûte céleste, intégration des appareils d’éclairage pour un impact visuel minime, utilisation généralisée de systèmes d’appui et de fixation qui ne compromettent pas l’intégrité du monument. Le projet réalisé conserve les lampes historiques, mais a remplacé les sources à halogénures métalliques par des lampes fluorescentes compactes avec transformateurs électroniques, afin de pouvoir en régler le flux.
Ce type d’éclairage a été intégré par une ligne de lumière obtenue en installant des appareils Linealuce sur les corniches qui courent le long du bâtiment. Bien qu’il s’agisse d’une installation qui oriente le flux de lumière du bas vers le haut, la pollution lumineuse est nulle car l’ouverture du faisceau lumineux est très étroite, et les corniches de la ligne définie font écran au flux de lumière et le reflètent vers le bas. On a valorisé également le couronnement du bâtiment et les décorations, les rampes des balcons et le lanterneau ainsi que la sphère emblématique en or mise sur le mécanisme de l’horloge, éclairée par des Maxiwoody 100 W
au sodium. L’installation repose complètement sur des sources de lumière à LED. Chacun des appareils de l’installation est réglable, ce qui permet de créer des scénarios différents. On utilise le système de contrôle Master Pro. La nouvelle installation mise en place a permis une réduction de 33,5 % de la puissance nominale et de 49,7 % de la puissance maximale. Enfin, la maintenance de l’installation, compte-tenu du long cycle de vie des sources de lumière (50 000 heures) se réduit à seulement deux opérations annuelles de contrôle et de nettoyage des appareils d’éclairage.
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Projets
Nouveau magasin Desigual à l’Opéra
Client Desigual - Abasic S.L.U. Projet architectural Turull - Sorensen Arquitectos SL Design d’intérieur Federico Turull Neddermann
Paris, France
Le magasin que Desigual a ouvert à Paris, dans le quartier de l’Opéra, est devenu le nouveau flagship de la marque dans la capitale. Sa surface de 1 700 m2, distribués sur trois étages et situés au cœur de Paris, lui vaut sans doute ce qualificatif. Les traits distinctifs des intérieurs caractéristiques sont exacerbés. La recherche continue et le désir constant d’innovation qui caractérise la marque sont gages de nouveauté pour les intérieurs où les vêtements jouent plus que jamais un rôle principal et font partie intégrante de la décoration : des arbres créés avec des tee-shirts aux couleurs dégradées, des fleurs géantes en tissu, des fagots de chutes de tissu empilés sur les rayons, des murs recouverts d’habits du sol au plafond. Les cagettes de fruits se transforment en tables pour exposer les nouvelles créations comme si l’on était au marché. Des tableaux avec des messages comme « je suis la dernière offre » ou des mannequins personnalisés avec les photocopies des visages des employés attirent de façon humoristique l’attention et invitent les passants à entrer dans le magasin et profiter de véritables surprises.
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Partenaires techniques iGuzzini illuminazione España iGuzzini illuminazione France
Photos : Didier Boy de la Tour 1. Un détail de l’aménagement 2. Vitrines
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de sodium (« mini white son ») de 100W qui servent surtout à éclairer le mobilier et quelques panneaux. Ces projecteurs sont munis d’un écran anti-éblouissement de type verre à nid d’abeille pour augmenter davantage le confort visuel. Au rez-de-chaussée, la présence aux entrées de vêtements accrochés au plafond est une des caractéristiques qui démarquent les magasins Desigual. Les vêtements sont éclairés par des projecteurs avec des lampes dichroïques de 35W à ouverture de 24°. Même les vitrines sont éclairées par des projecteurs, mais dans ce cas on a recours à l’appareil Tecnica. Certains utilisent des lampes halogènes QR111 de 50W à optique spot, d’autres utilisent par contre une source de lumière à vapeurs de sodium de 100W avec optique spot.
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L’éclairage est primordial dans la création de l’atmosphère souhaitée. Une reproduction chromatique adéquate des couleurs caractéristiques des articles Desigual et des bons contrastes de lumière sont incontournables. On utilise surtout des lampes halogènes et des lampes à vapeur de sodium blanc, qui rendent l’espace plus chaleureux et accueillant, et mettent en avant les couleurs des vêtements. Il s’agit d’un éclairage par projection muni d’un système de rails électrifiés triphasés à suspension, qui utilise des projecteurs Lux pour lampes halogènes QR111 de 50W avec un faisceau lumineux de type super spot, lesquels éclairent en particulier les panneaux situés le long des périmètres, et des projecteurs Lux à optique spot pour les lampes à vapeurs
Projets
Auditorium de La Porta del Parco
Client Bagnoli Futura Spa Projeteurs Arch. Silvio d’Ascia avec Servizi Integrati et IDI Projet d’éclairagisme Silvio d’Ascia et Servizi Integrati
Naples, Italie
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Le projet de La Porta del Parco, un complexe de services intégrés au tourisme, la première des interventions de transformations de l’ancienne zone industrielle des aciéries Ilva de Bagnoli, est né avec un objectif ambitieux et explicite : créer une nouvelle zone citadine comme porte d’entrée au grand parc maritime de Bagnoli Futura. La Porta del Parco a en effet été conçue comme un grand espace public ouvert sur plusieurs niveaux et sans solution de continuité entre intérieur et extérieur du complexe, avec de grands plans inclinés qui permettent de dépasser progressivement le dénivelé de plus de 8 mètres entre l’altitude de la ville (Via Nuova Bagnoli) et l’altitude du futur parc urbain. La continuité est mise en évidence aussi par
l’utilisation du matériau céramique gris foncé pour le revêtement horizontal de cette zone qui rappelle la pierre volcanique des espaces publics de Naples. Le Complexe de Services Intégrés au Tourisme (avec une surface globale de plus de 40 000 m2 avec environ 16 500 m2 de parking souterrain) est articulé avec un intéressant mélange fonctionnel d’activités différentes : elle abrite, en plus de deux grandes places publiques, un centre de bien-être avec Spa, des piscines et un centre de remise en forme d’environ 7 000 m2 au total, une salle de conférences de 300 places, un espace d’exposition de 1 100 m2, un ensemble d’espaces polyvalents intérieurs et extérieurs, des magasins, des bars, des bureaux et des parking de 600 places.
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Conception exécutive et travaux Sled SpA - Misha Rae
Photos : Barbara Iodice 1. Vue du complexe avec l’auditorium et la Coupole du spa
Direction des travaux Servizi Integrati S.r.l. - Nicola Salzano de Luna I.D.I. S.r.l. - Paolo Minucci Bencivenga
2. L’auditorium de nuit
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La salle de conférence et la coupole d’entrée au centre de bien-être, deux lanternes en verre et acier, sont les seules protubérances dans l’espace urbain des grands plans inclinés, tous deux éclairées par iGuzzini. La salle de La Porta del Parco, - véritable devanture urbaine du Complexe sur la Via Nuova Bagnoli - est un volume compact et naturel, totalement transparent, recouvert d’une peau composée d’« éclats » de verre à basse émission. Dans ce bâtiment, l’idée de transparence conférée par l’utilisation de matériaux comme le verre et l’acier s’est conjuguée à un excellent rendement acoustique, grâce à des études spécifiques et à des solutions qui apportent des réponses concrètes à tout ce qui se rapporte
à l’acoustique ou à la luminosité. Une série de tubes phono-absorbants en mélamine positionnés le long des cloisons verticales de la salle, mis à des hauteurs différentes entre les axes structurels verticaux en correspondance avec les traverses métalliques des éclats de verre a permis d’atteindre une performance acoustique excellente à l’intérieur du volume vitré, en conservant le maximum de transparence vers l’extérieur. Ainsi, pendant la journée, l’auditorium reflète l’environnement alentour et pendant la nuit, il devient un signe lumineux en garantissant toujours une excellente acoustique. Dans la salle de l’auditorium, des projecteurs iTeka sont apposés sur les arcades pour produire l’éclairage général.
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Projets
Auditorium de La Porta del Parco
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3. La coupole de nuit 4. Salle de l’auditorium
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L’appareil à émission asymétrique de 150W est installé en couplage avec le flux retourné vers le bas et vers le haut pour créer, à travers l’émission indirecte, un éclairage doux et diffus qui est intégré ainsi à l’émission directe. Dans le foyer, des projecteurs Tecnica avec lampe à 50W et des luminaires encastrés Pixel Plus dans la version la plus grande, qui abritent des lampes aux puissances différentes, accueillent les visiteurs. Le projet de la nouvelle structure du complexe polyvalent de La Porta del Parco répond par ailleurs aux exigences d’économie d’énergie et de haute qualité environnementale : des sources d’énergie alternative se trouvent sur les grands fronts inclinés vers le sud et sud-ouest
des surfaces continues. Des panneaux photovoltaïques en monocristal garantissent l’autoproduction de plus de 20 % du besoin en énergie électrique journalier du complexe, ce qui équivaut à environ 256 000 Kwh/an. En outre, le projet prévoit la récupération d’eaux de source thermale à utiliser en partie dans les piscines destinées au traitement du centre Spa. Les surfaces vitrées utilisées pour les deux volumes-lanternes sont réfléchissantes et contrôlées par un système solaire. Même la coupole du Spa est éclairée par les appareils iGuzzini : Platea, Tecnica et Ledplus. Par contre, les appareils encastrés qui éclairent la place ne sont pas des appareils iGuzzini.
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Projets
Du haut de gamme pour des bureaux du Boulevard Saint-Germain
Donneur d’ouvrage CRPNAC Architectes Droles De Trames Architectes Eric Chazelle et Henri Raynaud BET TCE ARETEC
Paris, France
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Le bâtiment se trouve dans le VIIe arrondissement de la capitale. Implanté sur cour au sein d’un ensemble immobilier datant de 1886, il recèle une valeur patrimoniale. Il s’élève sur sept niveaux, coiffés par une verrière en acier de type Eiffel reposant sur des colonnes en fonte. Anciennement siège de la maison d’édition Rombaldi, le bâtiment avait subi de nombreuses transformations (création de plancher, d’un ascenseur et d’un escalier en supprimant les colonnes en fonte, les réseaux de gaines techniques, etc.). Drôles de Trames Architectes a été sollicité pour réaliser une réhabilitation de fond en comble, en créant tout le confort prévu pour un immeuble de
bureaux haut de gamme. L’éclairage du rez-dechaussée, du premier et du deuxième étage, est réalisé à chaque fois selon le même principe : des iRoll plafonniers assurent l’éclairage général de l’espace central ceinturé de colonnes en fonte, tandis que la zone périphérique, identifiée par un faux-plafond légèrement plus bas, est éclairée par des encastrés Wide Plus. Les pièces de passage et les sanitaires ont été regroupés derrière un mur de service noir, présent à chaque étage. Le clou du projet a été de restituer l’atrium central, en insérant un volume translucide, à utiliser en tant que salle de réunion, suspendu dans l’espace entre deux étages sous la verrière.
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Photos : Didier Boy de la Tour 1.2.3. Musée des Lettres et Manuscrits
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Ce volume est éclairé avec des appareils iSign plafonniers. On a opté pour ces mêmes appareils, installés en suspension, pour éclairer l’espace sous la verrière en formant une ligne idéale d’appareils qui suit la structure de cette dernière. Le sous-sol, exempt de lumière naturelle est éclairé avec des Compact Easy et des Wide plus. On a prêté une attention toute particulière aux détails de finition et au choix des luminaires pour souligner les qualités spatiales. Le projet se poursuit avec un aménagement sur mesure pour le locataire qui désire y installer le Musée des Lettres et Manuscrits (sur deux niveaux), avec des bureaux attenants.
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Projets
Le siège social de Woodland Trust
Client The Woodland Trust Responsable de projet Buro Four Architecte Feilden Clegg Bradley Studios Will Garner
Grantham, Royaume-Uni
Le nouveau siège social de Woodland Trust à Grantham dans le Lincolnshire, accueille les bureaux et l’espace de réunion pour son effectif de 200 personnes. L’objectif du siège social de 2 800 m2 consiste à créer un bâtiment très novateur et durable, conforme à sa certification BREEAM avec la mention « Excellent ». La stratégie de services se traduit par l’utilisation diffuse de la ventilation naturelle, la couverture écologique des toits, l’écran solaire, les façades
projetées pour un bon éclairage avec la lumière du jour, des systèmes light-shelf et une éventuelle utilisation d’une éolienne. Le Woodland Trust, malgré son nom et son activité, a eu pendant des années son siège social dans un bâtiment industriel avec des panneaux en terre cuite. Au moment du déménagement, on a pensé à un siège plus « bucolique », puis épuré en raison de motivations écologiques. On a choisi cependant
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Ingénierie structurelle Atelier One
Architecte paysagiste Grant Associates
Ingénierie des services Max Fordham
Coordinateur CDM PFB Construction
Conseiller BREEAM Max Fordham
Géomètre Ridge
Photos : Peter Cook 1. Extérieur du siège de Woodland Trust
un bâtiment sur un axe routier, comprimé entre un nouveau dépôt et des logements, près d’un bowling. L’extérieur modeste semble presque normal pour le lieu, il est à sa manière une pièce classique d’architecture sur un parking, dans un développement en ruban typiquement anglais et il est respectueux à tous points de vue de l’environnement. Il s’agit bien sûr d’un bâtiment conçu dans un esprit social. La « clairière » sociale extérieure s’ouvre directement sur un autre « cœur » social : le grand volume d’entrée, qui va directement vers le haut plafond éclairé par le soleil et donne sur des galeries aux deux étages supérieurs. Bien sûr, il ne suffit pas ici de se sentir uniquement au travail, il faut aussi être à l’aise. Depuis l’intérieur des bureaux, le bâtiment accomplit un de ces miracles : il capte l’environnement immédiat pour offrir un spectacle magnifique : l’horizon de bois qui bouge légèrement, la flèche de l’église, les toits d’une charmante petite ville de la campagne anglaise. Les innovations sont au rendez-vous, en commençant par le choix d’utiliser comme matériau de construction prédominant le bois : Feilden Clegg Bradley Studios a calculé que le carbone économisé en n’utilisant pas de structure en béton est le même que celui des neuf premières années de fonctionnement du bâtiment. Le client a obtenu exactement ce qu’il avait demandé : quelque chose qui inspire, innovateur et frugal - exemplaire et réaliste. Il a aussi été réalisé ce que souhaitait l’architecte FCBS : l’innovation au moyen de matériaux normaux comme le bois et la peinture. La société iGuzzini illuminazione y a contribué en intégrant un éclairage principalement naturel avec environ 100 lampes de Terra Y Light qui ont été prescrites pour l’éclairage direct et indirect. Les lampes peuvent être chacune contrôlées jusqu’à environ 50 % de leur puissance.
2.3. Quelques-unes des zones des bureaux avec les lampadaires Y Light
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Projets
Le Complexe du Palais de Shirvanshahs
Client Municipalité de la Vieille Ville de Bakou Partenaire technique PBC Company - Giandonato Boccia
Bakou, Azerbaïdjan
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Le Complexe du Palais de Shirvanshahs, construit au XVe siècle, compte parmi les perles de l’architecture de l’Azerbaïdjan ; il est devenu en 1964 le musée historique et d’architecture d’État. Dernièrement, il a été déclaré patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Le complexe se trouve sur le point culminant d’une des collines de l’ancienne forteresse de Bakou. Subdivisé de façon pittoresque sur trois terrasses superposées, il se voit de la mer et des hauteurs entourant la ville. À l’intérieur, il y a une habitation, le pavillon
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Photos : Emil Khailov 1.2. Vues d’ensemble du complexe
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Divankhana, la tombe de Shirvanshahs, la mosquée du palais avec un minaret, un bain turc, le mausolée du scientifique de cour Seyid Yahya Bakuvi et le portail d’entrée oriental ajouté par la suite. Vu que le complexe est soumis à des contraintes de conservation très sévères, l’installation électrique et l’installation des appareils ne doivent en aucun cas attaquer les surfaces. On a utilisé par exemple des Linealuce encastrés seulement pour la partie de revêtement récente, et donc non soumise à des contraintes
de protection. De plus, compte tenu de la richesse de la décoration des portails, le moteur du projet a été de valoriser les entrées et portails divers, sans que les corps d’éclairage ne soient envahissants. C’est pour cette raison que l’on a opté pour des projecteurs postés sur les toits des différentes constructions présentes dans le complexe. Cette modalité d’installation a été appliquée dans la plupart des cas, à l’exception des portiques du palais, où ont été posés à terre des projecteurs Radius dans la partie postérieure
des colonnes, en faisant passer les câbles dans les espaces vides des blocs de pierre ancienne : cette solution a permis de ne pas attaquer les matériaux précieux. L’habitation qui se trouve à l’intérieur du complexe est caractérisée par un portail majestueux éclairé par des projecteurs Radius, avec des niches aux ombres profondes et des fenêtres supérieures décorées avec ce que l’on appelle les « shebeke ». Tous les murs ont été éclairés de façon homogène grâce à des Light Up à LED.
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Projets
Le Complexe du Palais de Shirvanshahs
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Le Divankhana était le lieu des réceptions officielles et des réunions d’état. Au centre, on trouve une coupole en pierre avec des arcs brisés entourée du portique d’une cour fermée. Les arcades plus à l’intérieur sont éclairées par des projecteurs Radius qui s’appuient sur la terre. Dans la cour, au sud du complexe, il y a le mausolée octogonal du scientifique de cour Seyid Yahya Bakuvi et la mosquée du palais se situe près de la tombe. Sur le minaret, la date de l’édifice (1441),
a été reportée dans une élégante écriture arabe. L’éclairage des coupoles et du minaret est le résultat final de croisements de faisceaux de lumière produits par les iPro 150W et des Woody 70W, tous deux à optique spot. Dans la partie plus basse du complexe, en dessous de l’étage du palais, il y avait le bain turc qui a été détruit. Cependant, les restes nous donnent à tout égard des informations importantes sur l’agencement rationnel de ses pièces, et sur le système construit ingénieusement pour l’entrée
de l’eau et de son chauffage. Il n’était pas possible non plus dans cette zone de câbler les appareils et celle-ci a donc été éclairée par projection grâce à des Platea. L’effet est une lumière générale, sans ombres excessives. Une autre zone d’intervention où les contraintes ne manquaient pas a été la zone de passage où sont exposées des pièces archéologiques en provenance de différentes régions du pays. Dans ce cas, les points de lumière déjà existants ont été remplacés par de nouveaux iWay.
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3. Le Divankhana éclairé 4. Fouilles du bain turc éclairées uniformément
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Projets
Nouveau showroom Domestica
Client Domestica Ltd Projet architectural et d’éclairagisme Enzo Eusebi Nothing Studio Entreprise de construction Polidano Group
Msida, Malte
Cela fait plus de 35 ans que Domestica Ltd travaille en étroite collaboration avec Berloni depuis que le fondateur de Domestica a commencé à produire du mobilier de grande qualité sur mesure. Avant la libéralisation des importations, Malte était le seul pays qui produisait des meubles sous la licence Berloni ; à ce jour, elle importe toute la gamme de production. Le nouveau showroom Domestica à Msida a été conçu dans un esprit sensoriel et fortement accrocheur. Des objets sophistiqués se marient à la technologie d’avantgarde. Le visiteur se déplace entre des matériaux qui sortent de l’ordinaire, dans un espace où les hors-échelles peuvent le surprendre, où tous ses sens sont sollicités.
À l’extérieur, le complexe Domestica est caractérisé par deux volumes. Le premier volume, réalisé en ciment armé, est ensuite recouvert d’un enduit avec du matériau dérivé de la pierre locale Franka. L’effet global obtenu est celui d’un énorme bloc en pierre posé à terre en équilibre instable. Le deuxième volume est le fruit d’une technologie en verre et en acier. Le verre est de type structurel ultra-clair à modules rectangulaires soutenus par un système à soudures en araignée en acier inox, avec une structure arrière en acier de couleur blanc opaque. Pendant les heures du soir, l’éclairage artificiel veut mettre en avant le contraste entre la légèreté de la serre bioclimatique, éclairée de l’intérieur, et
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Photos : Enzo Eusebi Nothing Studio 1. Le bâtiment de nuit 2. Zone d’accueil 3. Zone d’exposition
la solidité compacte de la « pierre » obscure, éclairée seulement à quelques endroits. À travers la grande ouverture carrée sur la façade, une lumière colorée dynamique créée par des Linealuce RGB réalise une sorte « d’enseigne lumineuse ». Pour les parcours extérieurs, on a installé des luminaires encastrés Ledplus circulaires avec un effet « wall washer ». Dans la partie postérieure de l’édifice, on a utilisé des projecteurs Miniwoody, intégrés aux appliques à LED Glim Cube pour l’éclairage rasant du mur, en plus des projecteurs iTeka pour la zone du parking. À l’intérieur de la partie vitrée, on voit deux plateformes complètement blanches avec des parapets en verre ultra-clair transparent entrecroisés de piliers circulaires blancs. Le long des escaliers qui relient les étages, on a utilisé des Cestello à suspension à 4 groupes optiques, avec une lampe dichroïque à optique flood de 100W - outre les appliques Y light. À l’intérieur même du volume vitré domine le banc opaque qui fait penser à un squelette conservé dans un coffret en cristal. Pour rendre moins artificiel l’espace, on opte pour le vert sur la façade : des arbres au tronc étroit et au feuillage épais en forme de goutte, d’environ 5 mètres de hauteur afin que, sous le feuillage, on puisse positionner des objets d’au moins 1 mètre et demi de hauteur. Ces plantes sont éclairées par des encastrés circulaires Lightup avec une optique symétrique flood. La zone d’accueil est recouverte au sol d’un plancher en bois d’Iroko, avec une finition satinée, et elle s’ouvre sur un espace à double hauteur d’environ 5 mètres de hauteur. Depuis la porte d’entrée, on aperçoit la réception en pierre franka et pour y accéder, il faut passer sous la cloison inclinée recouverte de pierre. L’éclairage a été réalisé avec des encastrés circulaires Ledplus, qui fonctionnent dans certains cas avec des lampes fluorescentes, dans d’autres avec de la LED. Pour les zones d’exposition, on a utilisé des projecteurs Tecnica corps moyen de couleur noire, dimmables, dans des versions différentes à optique flood et spot et aux puissances différentes. Dans les zones de bureaux, on a installé des Light air à suspension avec écran dark VDU.
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Projets
Le nouveau bâtiment Pirelli
Client Pirelli RE Projeteur architectural Gregotti Associati International Conception de l’installation électrique Studio De Stefani
Milan, Italie
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La nouvelle construction se situe à l’intérieur de la zone Pirelli à La Bicocca. Aussi, on a imaginé une image architecturale qui la mette en harmonie avec les autres bâtiments présents dans la même zone (le quartier général de la société Pirelli RE et le Centre de recherche), afin d’offrir une représentation en cohérence avec l'image d’entreprise du groupe. Les choix de programmation et d’architecture pour la récupération et la transformation de toute la zone Pirelli et de ses bâtiments ont été faits pour mettre en évidence la continuité de la production, qui s’est implantée dans la zone au cours du XXe siècle.
Les appareils iGuzzini ont été utilisés pour assurer l’éclairage des différents espaces. Dans les zones bureaux, qui sont surtout agencés en open space, on a utilisé des Lineup dark Light pour offrir le confort adéquat. Ces mêmes appareils ont été utilisés pour garantir une continuité visuelle, même dans les zones de bureau qui ont été fermées par des cloisons de séparation, pour créer des zones avec plus de tranquillité et de silence. Le long des parcours, des zones communes et des couloirs, on a utilisé les mêmes appareils Lineup, mais dans ce cas avec une optique « wall washer ».
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Photos : Paolo Carlini 1. Le bâtiment de nuit 2. Zone à double hauteur avec le corridor
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Une étude particulière a été consacrée à l’éclairage de la zone à double hauteur centrale, qui est utilisée également à l’occasion d’événements. Dans ce cas, les encastrés The Reflex assurent la lumière générale, tandis que les effets de lumière d’accent sont obtenus avec les projecteurs Tecnica. Dans la zone la plus proche du corridor, des Linealuce encastrés ont été également introduits ; ils mettent en évidence le sens de légèreté et de suspension du corridor lui-même. À l’extérieur, dans la partie du jardin circulaire, on a utilisé quelques appareils iTeka.
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Projets
IBM Software Executive Briefing Center
Client IBM Italie Projet architectural et d’éclairagisme Iosa Ghini Associati
Rome, Italie
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Le Software Executive Briefing Center de Rome a été complètement rénové et se révèle beaucoup plus grand. Tout le projet, qui reprend de façon innovante et avec charisme les fameuses « rayures » du logo IBM, a été réalisé à l’initiative de l’architecte Massimo Iosa Ghini et de son studio. On a soigneusement sélectionné des technologies d’avant-garde dans le champ audiovisuel pour que les invités se sentent à l’aise et qu’ils vivent une expérience à forte valeur ajoutée. Le nouveau Software Executive Briefing Center de Rome se
trouve à l’intérieur de la même structure qui abrite le laboratoire international de développement de la société IBM Software Group. Le Software Executive Briefing Program de la société IBM a été conçu pour offrir des événements gérés par des professionnels, afin d’optimiser la valeur du temps que passent les clients chez IBM. Tout briefing, quel que soit l’endroit où il se déroule, prévoit normalement des présentations et des démonstrations pour sensibiliser les clients aux événements auxquels ils participent.
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Photos : Santi Caleca 1. Plafond et sol caractĂŠrisĂŠs par les courbes lumineuses 2. Certains espaces rappellent les bandes du logo IBM
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Projets
En écoutant, en discutant et en illustrant en quoi les nouvelles technologies IBM peuvent être utiles pour affronter et résoudre les problématiques techniques et commerciales, on s’éloigne du concept de communication traditionnel depuis le haut de la hiérarchie pour se rapprocher plutôt de celui d’un lieu de rencontre utile : une nouvelle agora. On a prêté justement une attention toute particulière aux lieux de conversation pour créer, même à travers l’éclairage artificiel une ambiance confortable : les appareils Lens à suspension ou en ligne continue ont été utilisés dans les salles où se déroulent des projections et des réunions.
IBM Software Executive Briefing Center
3. Plafond où sont introduites les réglettes 4. Une des salles affectées aux présentations et aux projections
Dans la salle de conférence, on a aussi intégré des encastrés Laser à LED. La caractéristique prédominante de l’espace architectural et donc des lignes douces des espaces ont été soulignées par l’utilisation de Ledstrip, des véritables bandes de LED qui parviennent à s’adapter aux formes les plus variées. Elles ont été utilisées aussi bien aux plafonds qu’aux sols. Dans certains cas, à l’intérieur du plafond, des réglettes fluorescentes ont été également introduites. Dans la zone de réception et dans la zone bar au-dessus des comptoirs, on a utilisé des encastrés Lineup.
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Culture d’entreprise
Ron Arad: Restless
Projet d’agencement RonArad Associates Projet d’éclairagisme DALD - David Atkinson
Barbican Center, Londres, Royaume-Uni 18 février - 16 mai 2010
Partenaire technique iGuzzini Royaume-Uni
L’exposition « Ron Arad : Restless » parcourt trois décennies de design par Ron Arad, depuis son approche initiale post-punk basée sur le montage de produits prêts à l’emploi jusqu’à son mobilier sculptural exclusif et hautement « épuré ». L’exposition au décor dramatique, conçue par Ron Arad Associates, emploie la technologie LED la plus récente pour les vidéos, mais on trouve également en exposition des projets d’architecture et des pièces de production industrielle. Parce qu’elle fait remarquer l’importance d’essayer des processus et des matériaux dans le travail de Ron Arad, l’exposition visualise point par point le développement des objets, depuis l’idée initiale jusqu’à la production finale. L’éclairage de cette exposition a été assuré par le concepteur lumière David Atkinson, directeur artistique de DALD. iGuzzini a été le partenaire technique de l’exposition.
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Photos : James Newton 1.2. Plusieurs salles de l’aménagement 3. Détail de la PizzaKobra
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Culture d’entreprise
Anticorps / Antibodies Fernando et Humberto Campana 1989-2010
Photos : Fabrizio Marchesi 1.2.3. Images de l’aménagement
La triennale de Milan 14 octobre 2010 - 16 janvier 2011
L’exposition illustre les traits marquants de l’œuvre des frères Campana, qui vise à mettre en lumière des sujets comme le recyclage, la fusion de matériaux naturels et de matériaux synthétiques, mais aussi l’intégration des cultures. L’exposition donne un regard particulier à leurs méthodes de travail, influencées par un grand nombre de sources d’inspiration : de la nature généreuse des forêts tropicales brésiliennes, aux improvisations des vendeurs ambulants en passant par les cloches des quartiers pauvres, des films à la musique, sans oublier l’art. À l’occasion de l’exposition, les frères Campana ont réalisé une installation inédite. La Triennale a pu éclairer au mieux les œuvres des designer, grâce aux appareils Perroquet qui offrent un éclairage ponctuel des objets.
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Culture d’entreprise
LED - Lighting Exhibition Design
iGuzzini Danemark
Deuxième édition, Milan 4 décembre 2010 - 10 janvier 2011
La société iGuzzini a participé à la deuxième édition du LED Satellite » un aménagement de « lumière d’auteur » qui peut être expérimenté par le public pendant toute la durée de la manifestation milanaise. Le rôle principal est joué par la Pinacothèque Ambrosienne avec « Métamorphoses lumineuses » de l’architecte et concepteur lumière Alessandro Colombini, projet que lui-même définit comme : « Une succession magique de couleurs saturées et enveloppantes qui transforment le poids solennel de la Bibliothèque et Pinacothèque Ambrosienne en un volume changeant, en accentuant son rôle architectural et sa fonction d’écrin d’œuvres d’art parmi les plus précieuses au monde. » Un projet où lumière et couleur ne font qu’un. Vive et intense, la lumière monte du bas et devient rouge, verte, bleue puis tout simplement blanche, pour ensuite recommencer. Depuis toujours convaincue de la nécessité d’une approche durable des projets d’éclairage, la société iGuzzini a choisi pour la façade de la Pinacothèque Ambrosienne les projeteurs Platea LED RGB, et pour le design Mario Cucinella et Piero Castiglioni.
Fondée en 2000 à Copenhague, iGuzzini Danemark a inauguré en septembre 2010 son nouveau siège, dans la charmante zone de Refshaleoen, un quartier vivant de créateurs et d’entreprises de conception, dans une zone industrielle. Un bâtiment strict des années 60, aux briques rouges et avec une vue suggestive sur le port et la place octogonale du Palais royal d’Amalienborg, abrite le nouveau site de iGuzzini DK. Au deuxième étage, un espace de 400 m 2, où la saveur de l’architecture industrielle d’origine est restée intacte, un projet contemporain est en cours : des installations apparentes et des plafonds très hauts caractérisés par de larges lanterneaux donnent la réplique au sol en résine et aux murs blancs, où de grandes fenêtres donnent sur les canaux de Copenhague, laissant entrevoir le patrimoine historique de la ville. Dans l’open space, les postes de travail et de conception s’intègrent parfaitement avec l’espace où sont exposés les appareils destinés à l’éclairage intérieur et extérieur. Au moment de l’inauguration, il fallait encore aménager le « laboratoire de la lumière », une véritable salle pour tester les effets de la lumière dans les différentes situations qui peuvent se présenter. Ce nouveau siège danois est également un espace « Partner Assistance » : des techniciens experts sont à disposition pour apporter tout leur professionnalisme et le savoir-faire d’une entreprise forte de ses cinquante ans d’expérience, pour identifier les appareils en mesure de réaliser un projet d’éclairage de qualité et contribuer à la diffusion d’un modèle énergétique alternatif.
Photos : Paolo Carlini
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Culture d’entreprise
Dean Skira, invité de la société iGuzzini
Workshop « Lumière, art, technologie »
Recanati, 27 octobre 2010
Munich, novembre 2010
À l’occasion du cours de formation « International Lighting Meeting », qui s'est tenu à Recanati, au siège social de la société iGuzzini illuminazione du 25 au 29 octobre, iGuzzini, qui place toujours parmi ses priorités la formation, a invité le concepteur lumière Dean Skira pour dispenser une leçon, en s’appuyant sur son expérience professionnelle, à environ 40 projeteurs d’éclairage et des distributeurs originaires de Hongrie, d’Ukraine, de Géorgie, de Grèce, d’Australie, d’Égypte, d’Israël, de Pologne, de Turquie et une trentaine de conseillers en éclairage de l’entreprise. Son intervention s’intitulait « Ciment, acier, bois, lumière et émotions ». Comme on peut le deviner, cette exposition n’était pas seulement technique. La lumière a été considérée comme l’instigatrice d’une expérience pas seulement biologique et visuelle, mais aussi et avant tout émotionnelle. Dean Skira a abordé aussi bien les aspects les plus techniques de la discipline, tels que le rendement chromatique, la température de couleur, l’intégration avec l’architecture, l’éblouissement, la direction et la localisation des produits, que l’aspect émotionnel conféré par l’utilisation de la lumière. Il a surtout fait remarquer l’importance de collaborer dès le début avec l’architecte, pour obtenir une intégration parfaite entre la lumière et l’architecture. La rencontre a été également une occasion pour présenter le volume « My Light » publié en Italie par Lupetti Editori.
La visite guidée à l’intérieur du BMW Welt de Munich en Bavière a marqué un des moments phares de l’atelier « Lumière, art et technologie » qui s’est tenu en novembre 2010 chez iGuzzini Allemagne. Les architectes et les projeteurs d’éclairage conviés on eu l’opportunité d’aborder les sujets de la lumière et son application, l’éclairage de musées et la LED dans le cadre de conférences et au laboratoire d’éclairage dénommé « Salle d’effets ». La soirée s’est déroulée sous l’enseigne « Lumière et goût » : les invités ont participé à une visite très particulière de la très célèbre œnothèque « Volkhardts Wein und Bistro », où une dégustation de vins délicieux et une très belle architecture ont servi de décor à des conversations agréables dans une ambiance détendue. Les deux lieux ont été choisis pour servir d’exemple de bonne intégration entre architecture et lumière, grâce à la collaboration instaurée il y a quelques années.
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Incontroluce
I. 2011
Incontroluce Revue semestrielle internationale sur la culture de la lumière XIIe année, 23 Rédaction Centre d’études et de recherche iGuzzini Fr.ne Sambucheto, 44/a 62019 Recanati MC Tél : +39 071 7588250 Fax : +39 071 7588295 rc@iguzzini.it iGuzzini illuminazione spa 62019 Recanati, Italy via Mariano Guzzini, 37 Tél : +39 071 75881 Fax : +39 071 7588295 iguzzini@iguzzini.it www.iguzzini.com Vidéo : 071-7588453 Projet graphique Studio Cerri & Associati Éditeur iGuzzini illuminazione spa Ont collaboré à ce numéro iGuzzini illuminazione China Ltd iGuzzini illuminazione Deutschland GmbH iGuzzini illuminazione España S.A. iGuzzini illuminazione France iGuzzini illuminazione Middle East iGuzzini illuminazione Schweiz AG iGuzzini illuminazione UK Lighting System Italy (1982) Ltd Mondoluce, West Australia (W.A.) PBC Company Photo de couverture Uzi Porat Achevé d’imprimer en : Avril 2011 Tecnostampa, Recanati
La rédaction décline toute responsabilité en cas d’inexactitudes et d’omissions dans la liste des crédits relatifs aux projets et fournis par nos collaborateurs. Toute réintégration ou rectification sera reportée dans le prochain numéro.
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