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ÉDUCATION 16 À
- ÉDUCATION L’ÉDUCATION SELON FÉLIXE LECLERC, ÉLÈVE AU SECONDAIRE
JADE BOURGEOIS
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Félixe Leclerc a 12 ans et elle commence tout juste l’école secondaire, en art dramatique, à Rouyn-Noranda. Elle aime les arts, l’histoire pour en apprendre plus sur ses ancêtres et comprendre comment on en est arrivé à aujourd’hui, l’éducation physique pour bouger… « J’aime toutes les matières, je pense! » raconte Félixe en riant. La jeune élève est éloquente, passionnée et a la tête remplie de bonnes idées : j’ai donc discuté avec elle de sa vision de l’éducation quelques jours avant la rentrée scolaire.
OUVERTURE SUR LE MONDE
Pour Félixe, la meilleure façon d’apprendre reste de vivre des expériences. Quoi de mieux que le voyage pour s’instruire, dans ce cas? « J’aime beaucoup beaucoup partir en voyage. J’aime voir comment les autres vivent, leurs croyances et leurs manières de faire. C’est vraiment l’fun de voir ça de ses propres yeux et ça nous apprend beaucoup plus que de lire ça dans un livre. »
L’ancienne école primaire de Félixe, l’école Sacré-Cœur à Rouyn-Noranda, deviendra d’ailleurs cette année la première école primaire internationale en Abitibi. Une très bonne nouvelle selon la jeune élève : « Nous avons fait une murale dans notre école qui représente tous les pays de la Terre, c’était vraiment beau et je suis contente que notre école puisse s’ouvrir à d’autres horizons. » Et de nouveaux horizons, Félixe est bien outillée pour en découvrir : « Mes parents m’ont appris leurs valeurs comme le partage, l’amitié et l’amour, mais le reste c’est moi qui décide, par exemple, si je crois en une religion particulière. »
SON ÉCOLE DE RÊVE
Questionnée à propos de son école de rêve, Félixe est positive et optimiste : « D’année en année, les écoles commencent à ressembler de plus en plus à mon école de rêve! Avec les écoles internationales, les classes extérieures, les nouveaux projets qui sont entrepris, ça fait
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des écoles avec du mouvement et de la vie qui sortent du cadre devoirs-études-devoirs-études et qui s’ouvrent à autre chose. »
Lorsque je lui ai demandé ce qu’elle ferait si elle était enseignante, Félixe n’a pas hésité une seconde. « Je ferais comme plusieurs de mes profs : prendre une marche par semaine le matin. Ça nous aidait beaucoup à nous concentrer sur la matière et à bien travailler. » Elle aimerait aussi tout particulièrement que des personnes originaires d’autres régions ou pays viennent les visiter en classe pour leur enseigner des choses sur elles-mêmes ou sur leur pays d’origine : « Ce serait l’fun de voir le point de vue de quelqu’un qui vient d’un environnement différent. »
LE 12 SEPTEMBRE DE 13 H À 16 H
SUR LE SITE DU POISSON-VOLANT
[CHEMIN DE LA GRANDE PLACE, PRESQU'ÎLE DU LAC OSISKO]
INSCRIPTION ROUYN-NORANDA.CA/AANR
- CONTE -
DES CONTES POUR ENFANTS LUS… PAR UNE DRAG QUEEN!
CAROLINE SIGOUIN ET MARGUERITE CARON
Le mercredi 14 juillet avait lieu à la bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda la première soirée de la série estivale de Lecture au parc. Petit(e)s et grand(e)s – comme le duo filleulemarraine que nous sommes – ont eu la chance d’entendre Lucie la luciole, lue par nulle autre que la drag queen Phoenix Mockingbird (interprétée par Jeanfrançois Cossette, qui a aussi écrit l’histoire). Depuis plusieurs mois déjà, Phoenix a entrepris une tournée de lectures de contes pour sensibiliser les enfants à la différence. Nous avons profité de l’occasion pour lui poser quelques questions, ainsi qu’à son public.
ENTREVUE AVEC PHOENIX
M. Pourquoi as-tu choisi d’être une drag queen?
P. J’ai toujours eu ça en moi, je crois. Je suis aussi comédien dans la vraie vie, et un jour, j’ai vu à la télé Mado Lamotte, une drag queen très connue à Montréal. Et elle me faisait rire! Je me suis dit : Wow! J’essaye ça moi aussi! Je me suis rendu compte que j’avais du talent, puis ça fait 23 ans que je fais ça maintenant.

M. Pourquoi est-ce que tu t’appelles Phoenix?
P. En fait, le premier nom de mon personnage, c’était Perruche, parce que quand je suis sur scène, je parle beaucoup! Au fil du temps, mon personnage est devenu moins clownesque, plus féminin, mon look a changé. J’ai aussi dû prendre une pause pour des raisons de santé. Donc quand je suis revenue sur scène, comme un phénix qui renaît de ses cendres, j’en ai profité pour changer de nom, tout en restant dans les oiseaux.
C. Pourquoi est-ce qu’une drag queen décide de faire des lectures de contes pour enfants?
P. Après 23 ans, je cherchais des façons de me renouveler, et j’ai réalisé que même si les mentalités avaient beaucoup évolué au niveau LGBTQ+, il restait du chemin à faire. Je travaille dans les écoles, et j’ai été témoin de jeunes qui se faisaient
POUR DU CONTENU 100% RÉGIONAL
agacer encore aujourd’hui. Je me suis dit que ça pourrait être intéressant de commencer à faire de la sensibilisation, mais quand ils sont tout petits. Ne serait-ce que de les mettre en contact avec un personnage drag queen. Parce que le fait que je sois drag queen n’est pas un élément sur lequel j’élabore nécessairement pendant le conte, mais ça peut les amener à se poser des questions, à en discuter.
C. Comment choisis-tu les histoires que tu vas raconter?
P. Je veux qu’elles abordent le thème de la différence, quelle qu’elle soit. Au départ, j’ai été approchée par la Coalition d’aide à la diversité sexuelle de l’Abitibi-Témiscamingue pour faire la lecture de leur conte Être unique, c’est génial! Ce que j’ai accepté avec plaisir. Après, je me suis dit que je pouvais parler de la différence en général. Donc quand je lis un livre sur le sujet et qu’il m’interpelle, je fais la demande de droits d’auteur pour pouvoir en faire la lecture publique. Pendant la pandémie, par contre, les délais de traitement des demandes ont explosé. Comme j’avais une série de spectacles qui s’en venait, j’ai décidé d’écrire un conte moi-même pour arriver dans les temps.
C. Peux-tu nous parler un peu de toute la mise en contexte autour du conte?
P. C’est une prestation assez théâtrale. J’ai fait affaire avec la compagnie de production Chien pas de médaille, dont Stéphanie Cloutier fait partie, celle qui a fait mes illustrations, et Étienne Jacques, avec qui je travaille dans d’autres productions de théâtre. On a mis ça sur pied, on a pensé à un décor, à un espace pour accueillir les enfants. Bon, ici, j’ai pas apporté mes décors, parce que c’est des boîtes avec des livres dedans… on était déjà bien servis à la bibliothèque! Le maquillage, c’est le même que j’utilise depuis des années. Le costume, je l’avais déjà, mais je trouvais qu’il était très approprié. Il me fait penser à Fanfreluche. Il est devenu un peu la signature des contes. Les enfants me reconnaissent avec ce costume. Il y a un logo qui a été fait aussi par Stéphanie. M. À quoi ressemblent tes spectacles pour adultes?
P. (Rires) Euh, bien, c’est des spectacles qui ont généralement lieu dans des bars. Les gens ont un petit verre dans le nez… et on les fait rire en racontant des blagues, disons, salaces. On parle de sujets qui concernent les personnes de 18 ans et plus.
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