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AMOS VOUS RACONTE : UN LEGS HISTORIQUE

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LYDIA BLOUIN

Véronique Filion, des Productions du Raccourci à Amos, a récemment entrepris la rédaction d’une collection de livres jeunesse intitulée Amos vous raconte, basée sur le circuit historique estival du même nom. L’impression du premier des dix livres, destinés à un public de 8 à 12 ans, sera achevée en novembre 2021.

Le contenu du spectacle Amos vous raconte son histoire, avec son propos historique et ses personnages issus de la réalité, demeurait intéressant et pertinent selon l’autrice, même après ce qui aurait été sa dixième et dernière année. L’idée de laisser des traces du spectacle, dans lequel les visiteurs peuvent revivre des scènes de la ville d’Amos à ses débuts, est venue d’une demande directe des visiteurs. « Le théâtre, c’est éphémère. Ce sont les spectateurs qui souhaitaient savourer encore Amos vous raconte rendus chez eux. » Ne pouvant financer la production de DVD de la pièce et trouvant cette option peu esthétique, Mme Filion a naturellement été attirée par le livre jeunesse : « Avec l’École La Rallonge, j’ai beaucoup travaillé avec des jeunes. J’ai fait beaucoup de spectacles jeune public. Ce que j’aime beaucoup des enfants, c’est que leurs intérêts ne sont pas formés encore. On peut encore les influencer. »

Véronique Filion a tenu à transposer des éléments du spectacle dans les histoires de la collection de livres. On peut donc y retrouver le jeune Amos Deseskers, adolescent curieux et fouineur qui prend des notes dans son calepin à propos des Amossois. Seul personnage imaginaire de la pièce de théâtre, il en est aussi le protagoniste. Interprété par Véronique Filion dans le circuit historique, il est devenu le narrateur des livres, écrits à la première personne et élaborés sous forme de carnets de notes.

Le premier livre traite du capitaine Yergeau, homme au caractère dur qui n’aimait pas les enfants et qui transportait les mineurs entre Amos et Val-d’Or. Présenté avec la calligraphie d’une machine à écrire ainsi qu’avec des notes manuscrites, le livre ressemble bel et bien à un carnet d’époque avec ses petits papiers et ses images à l’aquarelle au style rétro.

« Des fois, Catherine Dubé, l’illustratrice, a fait un mélange entre le visage du comédien qui interprète le personnage et le vrai, ajoute l’autrice. Il y a des pages où on voit des gens, des foules. Ce sont toujours ou presque des personnages qu’on voit dans Amos vous raconte. » L’écrivaine glisse également un mot de remerciement à la graphiste ayant mis en page le livre, Delphie Côté-Lacroix. L’écrivaine indique qu’elles ont toutes les trois préféré s’effacer dans le livre afin de laisser croire au lecteur qu’il s’agit de vraies notes d’Amos Deseskers.

Elle conclut en formulant un souhait pour cette collection : « J’aimerais vraiment, vraiment que ce livre-là sorte de la région. J’aimerais ça qu’il aille dans d’autres écoles, dans d’autres villes. J’ai énormément d’admiration pour les premières familles qui sont venues s’installer ici. Je me dis que cette fierté-là mérite de traverser nos frontières. »

Camille Dallaire

Richard Plourde

Réjean Gouin

Félicitations aux lauréats !

DMC photographe

ORGANISME OU ÉVÈNEMENT DE LA RELÈVE Festival d’humour émergent en Abitibi-Témiscamingue

• Pour l’audace de son équipe qui a cru à ce projet innovateur; • Pour avoir développé un nouveau créneau et fait rayonner des artistes de la région et d’ailleurs; • Pour cet événement qui s’est démarqué grâce à la qualité et à la variété de ces nouveaux talents ; • Pour avoir occupé le Poisson Volant et ainsi rejoindre un plus large public; • Pour le travail de l’organisation et de ses bénévoles qui en ont fait un moment de divertissement unique et attrayant.

DMC photographe

ORGANISME OU ÉVÈNEMENT DE LA PERSÉVÉRANCE Corporation de La maison Dumulon

• Pour la qualité de son offre de services au Magasin Général

Dumulon et à l’Église orthodoxe russe St-Georges; • Pour le souci de maintenir la valeur patrimoniale de ces lieux; • Pour son implication avec le milieu culturel en mettant sur pied de nombreux projets diversifiés; • Pour la production originale du théâtre déambulatoire

Boom Town à l’été 2021; • Pour la fierté de la population de Rouyn-Noranda face à cet organisme.

DMC photographe

CULTURE ET RURALITÉ Bibliothèque d’Évain

• Pour l’exploit du catalogage des 12 862 documents réalisé par une équipe d’une dizaine de bénévoles et rendu nécessaire pour assurer la pérennité de ses services; • Pour les 1 519 heures de travail soutenu par leur engagement remarquable; • Pour la réussite de ce chantier qui permet à la population d’Évain d’avoir accès aux différents services du Réseau BIBLIO; • Pour son souci à offrir un service de qualité à ses abonnés.

ARTISTE Ariane Ouellet

• Pour sa polyvalence autant avec la peinture, les métiers d’art (feutre et bijoux), l’écriture d’éditoriaux dans l’Indice bohémien, la photographie et les murales; • Pour sa vingtaine d’expositions solo et de groupe; • Pour avoir mené le projet de la gigantesque œuvre murale hommage à Richard Desjardins et avoir participé à plusieurs autres œuvres murales ici et en région; • Pour son implication sur le comité culturel de la Ville de Rouyn-Noranda; • Pour avoir amené de la couleur et de la beauté dans la zone piétonne du centre-ville en 2020 et 2021; • Pour transmettre l’amour des arts et le rendre accessible aux jeunes avec les murales réalisées avec les élèves des écoles Sacré-Coeur et des Kekeko, ainsi que ceux du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue.

C’est dans le cadre du 5 à 7 des Journées de la culture que la Ville de Rouyn-Noranda remettait ses Prix de la culture 2021. Le jury était composé de mesdames Suzanne Blais et Nancy Hardy et de monsieur Jeannot Germain.

Félicitations et merci aux lauréats pour leur contribution à la vitalité culturelle de notre communauté!

CONTRIBUTION AU RAYONNEMENT CULTUREL

Poisson Volant du FME

• Pour leur souci de dynamiser toujours de plus en plus la ville de Rouyn-Noranda; • Pour avoir inventé une infrastructure magnifique avec un symbole original et qui a amené une bouffée d’air frais tout l’été; • Pour avoir rendu disponible à d’autres organisations ce nouveau site; • Pour la création d’un espace ludique; • Pour avoir servi de tremplin à une nouvelle génération d’artistes; • Pour l’ambiance magique créée par des spectacles variés et de qualité dans ce site exceptionnel pendant tout l’été 2021, avec tout ce que la pandémie implique.

PRIX MORRISSETTE-PRONOVOST Rock Lamothe

Les contributions du milieu privé sont incontournables pour assurer la survie des organismes et projets culturels. Elles complètent les sources publiques de financement. Ce prix vise donc à reconnaître la contribution d’une entreprise ou d’un mécène. Suite à l’étude des candidatures déposées, le prix fut décerné cette année à Monsieur Rock Lamothe. Un web-reportage peut être visionné sur le lien URL suivant : https://youtu.be/OyRVU84uEcE PRIX CULTUREL CSSRN

DÉCLENCHEUR DE PASSIONS

Le Centre de services scolaire de Rouyn-Noranda a profité du 5 à 7 des Journées de la culture pour remettre, pour la 6e année consécutive, un prix culturel à un membre de son personnel. C’est à Mme Marie-Claude Noël, enseignante à l’école Notre-Dame-de-Protection, que fut remis ce prix. • Pour son dynamisme, ses talents d’organisatrice et ses initiatives qui contribuent au rayonnement de la culture à l’école Notre-Dame-de-Protection; • Pour ses nombreux efforts et les liens qu’elle a tissés avec le milieu artistique; • Pour ses démarches qui ont permis à tous les élèves de l’établissement d’enseignement où elle œuvre de vivre des expériences culturelles exceptionnelles au cours des dernières années; • Pour avoir grandement contribué à la réalisation ainsi qu’à la réussite de nombreux projets culturels d’envergure dont Les chiens-loups, Jukebox Noranda, Ces enfants merveilleux, Pignon sur le lac et Les capsules temporelles.

Sylvain Sauvageau

DMC photographe

CONTRIBUTION AU RAYONNEMENT CULTUREL

Pour cette catégorie, le jury a aussi offert une mention spéciale coup de cœur au Bar-Librairie Livresse.

Productions Trois Tiers NathalieToulousePhotographe

SPÉCIAL ACTION COMMUNAUTAIRE

- ACTION COMMUNAUTAIRE LE CENTRE D’EXPOSITION DU RIFT ET SES INDISPENSABLES BÉNÉVOLES

DOMINIQUE ROY

Dans la majorité des galeries d’art et des salles d’exposition, des techniciennes et des techniciens sont embauchés pour le montage et le démontage des installations. Le Rift de Ville-Marie est l’un des rares centres d’exposition pouvant compter sur une solide équipe de bénévoles pour effectuer ces tâches. Ce travail remarquable, effectué par des gens passionnés d’art et de culture, se traduit par un nombre incalculable d’heures de bénévolat et une économie importante d’argent, deux facteurs qui permettent à la population témiscamienne de bénéficier de la tenue d’expositions et de la Biennale Internationale d’Art Miniature (BIAM).

Émilie B. Côté est directrice artistique et coordonnatrice des activités au Centre d’exposition du Rift depuis 2016. Elle est persuadée que la BIAM n’aurait jamais survécu aussi longtemps sans les bénévoles : « La charge de travail au niveau de la réception des œuvres, de l’encadrement, de l’installation en salle est colossale pour une seule personne. » Quant aux expositions, il s’agit d’un travail qui doit se faire rapidement, ce qui serait impossible sans son équipe si dévouée. « On démonte le lundi matin, puis on installe la nouvelle exposition qui doit être prête pour le vendredi de la même semaine. C’est donc une semaine très chargée et un défi physique. Nous avons en moyenne trois à quatre bénévoles qui viennent plusieurs journées par semaine, selon les besoins de l’exposition à installer. »

Le recrutement de bénévoles est un enjeu de plus en plus problématique pour plusieurs organisations. Au Rift, c’est tout le contraire. Les amoureuses de la culture sont au rendez-vous. Elles travaillent avec acharnement et professionnalisme, et leur bonne humeur est contagieuse. Micheline Falardeau, Francine Marcoux, Diane Desrochers et Carmen Rochon font partie de l’équipe actuelle, et il y a parfois d’autres bénévoles qui s’ajoutent, selon les besoins. « Elles sont d’ailleurs des artistes en arts visuels et je pense que c’est leur façon de s’impliquer dans ce qu’elles aiment. Elles sont à la retraite et ont donc décidé de s’impliquer dans ce qui les passionne. Et puis, on va se le dire, elles sont vraiment en forme, parce que le travail à effectuer pendant les montages est très exigeant physiquement. On manie des outils, on démonte des structures de bois, on fait de la scie au besoin. » Pour la BIAM, Mme B. Côté ne peut passer sous silence l’implication de Jacinthe Lavigne qui a été là de 1992 à 2018. « Son implication aura certainement contribué à forger le visage de la Biennale depuis les débuts. » Toute cette action communautaire représente plus de 1000 heures de bénévolat par année, seulement pour le Centre d’exposition. Il faut aussi mentionner que le Rift compte sur une seconde équipe, cette fois-ci du côté du théâtre, qui a la responsabilité de l’accueil lors des spectacles. Incontestablement, l’action bénévole est au cœur de la réussite et du succès du Rift.

Au Centre d’exposition d’Amos…

Jusqu’au 7 novembre À partir du 12 novembre

CORPS ÉTRANGER II – Œuvres récentes L’INSAISISSABLE

MARIE-EVE FRÉCHETTE - SCULPTURE/INSTALLATION PATRICIA GAUVIN - TECNIQUES MIXTES

©GUILLAUME D. CYR L’IDÉAL N’A PAS DE MODÈLE

JOHANNIE SÉGUIN - PEINTURE

PLONGEONS

SVEN - ART NUMÉRIQUE

DONALD TRÉPANIER LUC GIROUARD

- ACTION COMMUNAUTAIRE -

UN PANEL DE DISCUSSION POUR LA PARFAITE VICTIME

LA RÉDACTION

Le 17 septembre dernier se tenait la 40e Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes sous le thème « Courageuses de toutes façons… À notre façon! » Dans le cadre de cette journée, le Calacs Abitibi et son comité féministe ont organisé une projection du documentaire La parfaite victime au Cinéma d’Amos. Le film d’Émilie Perreault et Monic Néron traite des difficultés à porter plainte en cas d’agression à caractère sexuel : « Le documentaire se veut une remise en question des méthodes d’un système réfractaire aux changements qui donne le sentiment aux victimes de devoir être “parfaites” pour que justice soit rendue », souligne Andéane Brouard, co-coordonnatrice de l’activité.

Des intervenantes communautaires étaient présentes pour soutenir les spectatrices et spectateurs pendant le visionnement. S’est ensuivi un panel de discussion sur des enjeux soulevés par le documentaire. Le panel de discussion était constitué d’intervenants experts du processus judiciaire, soit Geneviève Lamontagne du bureau du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), Terry Rankin et Stéphane Saulter de la Sûreté du Québec (SQ), Manon St-Amour du Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) ainsi que des intervenantes du Calacs Abitibi et de la Maison Mikana. « Ils représentent chaque instance concernée par le processus judiciaire. Toute la population était invitée à l’activité, qui était gratuite », précise madame Brouard.

Elle rappelle également que le Calacs Abitibi est un centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel qui œuvre auprès des adolescentes et des femmes victimes d’agressions à caractère sexuel et de leurs proches : « Nous faisons l’accompagnement judiciaire et nous sommes présentes à toutes les étapes du processus judiciaire. Également, nous faisons de la prévention et de la sensibilisation concernant la problématique dans les écoles et différents milieux selon les demandes et enfin, nous avons un volet de luttes sociales. Le comité féministe, lui, permet à des femmes militantes et féministes de se regrouper pour échanger sur des sujets concernant les enjeux liés au patriarcat, différentes actions politiques ainsi que d’organiser des activités pertinentes à leur mission. » Le comité féministe lutte notamment contre les agressions à caractère sexuel et la violence conjugale, sans s’y limiter.

À la fin du panel de discussion, Geneviève Lamontagne a clôturé la soirée en affirmant que « la parfaite victime, en tout cas si elle existe, je ne l’ai jamais rencontrée. D’ailleurs, on ne demande à personne d’être parfait ». De son côté, Mme Brouard a ajouté : « Nous sommes convaincues que le système de justice, même s’il n’est pas parfait, demeure indispensable à l’élaboration d’une société juste et équitable. »

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- ACTION COMMUNAUTAIRE LE LOGEMENT SOCIAL : UN IDÉAL POUR COMBATTRE LA PAUVRETÉ

AUDREY-ANNE GAUTHIER

Tenter de contrer la pauvreté a toujours été un des chevaux de bataille des organismes en action communautaire. Les initiatives locales afin d’améliorer la situation des personnes vivant en situation d’itinérance sont nombreuses, malgré le financement qui n’est pas toujours suffisant. Grâce à un réseau d’organismes communautaires et d’intervenants se donnant corps et âme pour améliorer la situation de l’itinérance sur le territoire, nous observons l’apparition de plusieurs initiatives visant à combattre la pauvreté et à améliorer la vie des individus qui en subissent les conséquences.

LE CHÂTEAU DE MARIE-ÈVE : UN PROJET CONCRET DE LOGEMENTS SOCIAUX

Le projet de revalorisation de l’ancien Château Inn sur la 3e avenue à Val-d’Or est un projet d’envergure qui est en branle depuis 2016. Grâce à des rénovations de plusieurs millions de dollars, le nouveau projet de logements sociaux le Château de Marie-Ève permet aux gens à faibles revenus d’accéder à un appartement dans des conditions salubres et sécuritaires. Stéphane Grenier, président du conseil d’administration de la Piaule, professeur et chercheur à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, nous mentionne que ce sont 41 logements distribués sur 4 étages qui seront offerts à la communauté. À ces logements s’ajoutent un espace de vie communautaire ainsi qu’un bureau avec un intervenant. Toutes les conditions sont présentes pour offrir du soutien et un milieu de vie sain aux locataires. Selon M. Grenier, la communauté a été très réceptive face à ce nouveau projet. « C’est important de pouvoir offrir aux gens un endroit où ils seront fiers d’y vivre. Le logement social c’est vraiment une porte de sortie pour ceux et celles à plus faibles revenus, et le bâtiment avait vraiment besoin d’être retapé. C’est beau, les personnes vont être vraiment bien. » HOMMAGE

Le nom de l’établissement n’a pas été choisi au hasard. M. Grenier nous rappelle l’assassinat de Marie-Ève Caron qui avait ébranlé la communauté. « À l’époque, si cette femme n’avait pas été dans la rue et qu’elle avait eu accès à un logement, quel qu’il soit, cette sordide histoire ne serait probablement pas arrivée. Nous n’avons pas été capables de lui offrir un logement et c’est pour cette raison que nous lui offrons un château. » Un hommage qui va droit au cœur et qui nous rappelle l’importance de lutter chaque jour contre la précarité de beaucoup trop de gens sur notre territoire.

TERMINER LE PROJET

Stéphane Grenier mentionne qu’il est encore possible de contribuer à la viabilité du projet. « Chaque logement aura ses fenêtres. Malheureusement, il nous manque encore beaucoup de stores pour mettre dans ces fenêtres-là. Il nous manque également du mobilier, donc si jamais vous avez envie de participer à ce projet d’une quelconque façon, nous sommes preneurs! »

Le Château de Marie-Ève est un merveilleux exemple de projet qui permet aux personnes en situation d’itinérance de sortir de la rue et d’avoir tous les outils nécessaires pour y arriver. En améliorant considérablement la bâtisse et en construisant des logements abordables, les personnes démunies pourront vivre de façon sécuritaire et pourront se construire une vie plus douce et plus belle.

- ACTION COMMUNAUTAIRE NUIT DES SANS-ABRIS : UNE 10E ÉDITION POUR ROUYN-NORANDA

KAROL-ANN BRISSETTE

La Nuit des sans-abris a tenu sa 10e édition le 15 octobre dernier à la place de la Citoyenneté et de la Coopération de Rouyn-Noranda dans une formule améliorée pour petits et grands.

La population a été invitée à participer à l’événement dès 17 h : feu, activités familiales, distribution de vêtements chauds ainsi que la traditionnelle soupe populaire. Durant la soirée, les gens ont été invités à se prononcer sur la question de l’itinérance dans un vox pop réalisé par l’organisme en travail de rue, Arrimage-Jeunesse. C’est un spectacle de variétés alliant discussions, entrevues et chansons qui a clôturé la soirée.

En plus d’orchestrer l’événement, le comité organisateur a installé des affiches dans plusieurs entreprises de la ville et a exposé huit silhouettes représentant huit histoires. Contrairement à l’an passé où celles-ci étaient plutôt situées au centre-ville, le comité organisateur a choisi de ratisser plus large quant aux nouveaux lieux d’exposition : « L’idée est de sensibiliser le plus de gens, donc de joindre les personnes qui ne viendront pas à l’événement », a souligné Marie-Michelle Aubertin, co-organisatrice de la Nuit des sans-abris de Rouyn-Noranda. D’ailleurs, dans le but de sensibiliser la population aux différents types d’itinérance, le comité organisateur s’est basé sur les observations terrain des intervenants du milieu pour créer les témoignages affichés. Pour souligner cette 10e édition, le comité organisateur a fait le choix de conserver le même genre de formule. Selon la co-organisatrice, Marie-Michelle, « le fait de préserver l’événement, c’est ça qui fait l’événement en soi ». Celui-ci est possible grâce à l’implication des citoyennes et citoyens et des partenaires qui sont solidaires face à la situation de pauvreté et d’itinérance.

- ACTION COMMUNAUTAIRE -

LE PARC DES SALTIMBANQUES DE LA SARRE REVITALISÉ GRÂCE À DES BÉNÉVOLES

GENEVIÈVE SAINDON-L’ÉCUYER

Parfois, il y a des lieux qui ne demandent qu’à être habités. Souvent, il suffit d’une idée, d’une étincelle pour raviver une flamme et dans ce cas bien précis, ça prend aussi des gens passionnés, engagés, qui ont à cœur leur communauté et qui veulent la voir rayonner. C’est le cas de Stéphanie Dupré-Guilbert, agente de projets à l’entrepreneuriat au Carrefour jeunesse emploi d’Abitibi-Ouest qui, en partenariat avec la Ville de La Sarre, a déposé le projet de revitalisation du parc des Saltimbanques pour en faire un espace public nommé Les Éclatés.

EXPOSITIONENLIGNE DU01AU30NOVEMBRE2021

COURTOISIE

Cette idée a pris naissance à la suite d’un appel lancé à la population afin de recruter des gens souhaitant œuvrer à titre de bénévole sur un projet à caractère artistique. Ce sont plusieurs citoyens et entreprises qui ont répondu positivement à cette invitation.

Avec les années, le parc des Saltimbanques, situé en plein cœur de la rue principale à La Sarre, était devenu un endroit désuet et très peu fréquenté. Stéphanie et son équipe de bénévoles ont donc décidé qu’il était temps pour la population de se réapproprier cet endroit en faisant de celui-ci un lieu invitant.

De plus, il faut savoir que le projet Les Éclatés est transitoire et qu’il cèdera plus tard sa place à la place Gilles Ste-Croix, qui sera nommée ainsi en l’honneur de M. Sainte-Croix cofondateur du Cirque du Soleil et originaire d’Abitibi-Ouest. Les installations seront donc temporaires et amovibles, elles pourront être déplacées au fil du temps et des besoins dans d’autres endroits qui nécessiteront à leur tour d’être investis. Les Éclatés ce sera aussi un endroit animé : un foyer et des sapins seront installés, la population pourra s’y rendre en tout temps pour profiter de l’espace ou participer aux activités qui y seront organisées.

Le développement culturel est au cœur des priorités de bien des citoyens et l’implication de tous ces gens dans le projet le démontre clairement. Cassiopée Bois, médiatrice culturelle à la Ville de La Sarre, mentionnait que lors d’une conférence donnée ici, Gilles Sainte-Croix avait affirmé qu’en Abitibi-Ouest, on a aussi le droit de rêver et de voir grand en ce qui a trait à la culture. Ce n’est pas parce que nous sommes dans un petit milieu que nos projets et nos idées doivent l’être aussi.

Parfois, tout ce que ça prend c’est un peu d’audace pour se donner le moyen de ses ambitions. Souvent, ça prend des gens généreux prêts à donner de leur temps pour aider à les réaliser. Ces gens-là, on les appelle des bénévoles et aujourd’hui on leur lève notre chapeau en disant merci.

GUILLAUMEVALLÉE - BLUEMEANIE

UNE CO-CRÉATION DE AUDRÉE JUTEAU,ELLEN FUREY, N.ZOEY GAULD,CATHERINE LAVOIE MARCUS ETDOMINIC LECLERC.

EXPOSITION DU19NOVEMBRE AU12DÉCEMBRE2021

100$LEPIEDCARRÉ(MINIMUM) VERNISSAGE LE 19 NOVEMBRE 2021

POUR UNE 10E ÉDITION,L’ACTIVITÉ BÉNÉFICE 100$LEPIEDCARRÉ (MINIMUM)ESTDE RETOUR POUR CLÔTURER L’ANNÉE.VENEZ MISER SUR LES OEUVRES ETENCOURAGER L’ÉCARTLORS DE L’EXPOSITION DES MEMBRES.

POURPLUSD’INFORMATIONS : WWW.LECART.ORG

167,AVENUEMURDOCH,ROUYN-NORANDA,QC

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