Paris Dubai
3 parcours
6/28 mars
Vidéo’appart
ExPOSiTiON OrGANiSéE PAr L’ASSOCiATiON PLASTiCA COMMiSSAirE : iNDirA TATiANA Cruz TExTE : MArC LENOT
Accueillir des inconnus chez moi pendant quelques jours en compagnie d’une médiatrice, ouvrir mon appartement à ces amateurs, leur dévoiler un peu mon intimité, offrir l’opportunité à ces explorateurs de voir des vidéos dans ma chambre ou dans ma salle de bain, échanger avec eux critiques ou anecdotes, partager ces expériences, découvrir avec eux des convergences, des cousinages, c’est tout cela que m’offre Vidéo’appart. Le bonheur de l’hôte, c’est aussi le choix des vidéos à montrer chez moi émettre des préférences, en débattre, trouver des convergences possibles, arriver à une certaine cohérence - et puis le contact avec l’artiste, inconnu qu’on découvre alors ou souvenir d’une rencontre passée qu’on peut maintenant approfondir à loisir. Mais, au-delà de ce plaisir individuel, hospitalier, réceptif, la participation à Vidéo’appart est aussi une insertion dans un réseau, dans un flux. Non content d’accueillir chez moi, je vais aussi aller chez les autres, flâner dans la ville, dans d’autres quartiers, découvrir d’autres hôtes, d’autres vidéos, d’autres artistes, être reçu à mon tour, curieux, honoré et reconnaissant. Et ce déplacement dans la ville sera aussi un déplacement de regard, un changement de point de vue, une nouvelle perspective. Tenteraisje (comme on le fera sans doute chez moi) de cerner les goûts, voire la personnalité, de mon hôtesse à partir des vidéos qu’elle aura choisi de montrer, mais aussi de l’endroit où elle les montrera, de la manière dont elles seront enchâssées dans son décor quotidien, ses livres, ses tableaux, ses meubles ?
Moi qui, d’emblée, chez un inconnu, regarde d’abord les livres de sa bibliothèque et me forge ainsi une première impression, je vais, ces soirslà, m’imprégner d’images et non de textes, me plonger dans ses choix ponctuels de vidéos d’un soir et non dans la sédimentation des lectures de toute sa vie. Cette connaissance d’autrui sera peut-être plus directe, plus fulgurante sans doute, plus déterminée aussi. Et ces regards nouveaux constitueront aussi des passerelles, des ouvertures vers d’autres mondes, d’autres cultures, d’autres visions. Non content de Paris, Vidéo’appart nous transporte aussi à Dubaï cette année : que savons-nous de cette ville, à part quelques images excessives ou simplistes, glanées dans les journaux ou lors d’un bref passage ? Comment aller plus loin que les stéréotypes, que les impressions fugaces, sinon par ce lien ténu, superficiel, incident, rhizomique qu’est l’apparentement des vidéos entre ces deux villes, la fenêtre ainsi ouverte sur un autre inconnu, le déplacement entre deux cultures sous la surface des apparences ? Nous envoler vers cet ‘Orient compliqué’ avec nos idées simples et recevoir en retour son ambivalence pour l’Occident à la fois attirant et repoussant, nous interroger sur notre regard simplificateur et orientalisant et sur notre posture coloniale du Maghreb au Golfe en passant par la Palestine, questionner sur un autre mode qu’ici les rapports entre la culture et la religion, entre la tradition et la modernité, entre l’individu et la collectivité, nous confronter aux regards interrogatifs, accusateurs ou dérangeants des héritiers vidéastes de Kateb Yacine, d’Edward Saïd ou de Mahmoud Darwich, voilà aussi ce que nous pouvons retirer de la passerelle que Vidéo’appart nous offre entre ces deux mondes.
11 > 14 mars
CIRCUIT NORD
CIRCUITNORD
1
Stalingrad
Guillaume 22 avenue de Flandres 75019 Paris
Courtesy the artist, represented by Frédéric Giroux
Stalingrad • Pte de la Villette • Crimée • Place des Fêtes
Barbara Noiret http://barbara-noiret.com
Pte de la Villette Hôtel Forest Hill Paris – La Villette – 2 28 ter, av. Corentin Cariou 75019 Paris
Stalingrad
1
3 Crimée St. Christopher’s Paris et Belushi’s 159 rue de Crimée, 75019, Paris
« Elle se leva donc et se mit à marcher de long en large avec une certaine raideur d’abord, car elle craignait que sa couronne ne tombât, mais elle se rasséréna bientôt à l’idée qu’il n’y avait personne pour la regarder. » Lewis Carrol, Alice - La reine Alice
22 avenue de Flandres 75019 Paris « une silhouette indécise suit une trajectoire connue d’elle seule dans les salles en ruine d’un Château désaffecté. La succession de ses entrées, traversées, sorties, de scènes ni tout à fait identiques, ni tout à fait différentes, entraîne le témoin dans une marotte d’enfant hypnotique, inquiétante, qui louche vers le jeu vidéo sans tout à fait en épouser les conventions. Aucun objet n’est donné à cette quête inlassable et cyclique, aucun prétexte, parce que le franchissement répété des obstacles suffit à constituer l’aventure».
4 Place de Fêtes Galerie Café au lit 15-17, rue Henri ribière 75019 Paris
Barbara Noiret, Alice, 2005 Vidéo, couleur, 3’45’’
Eléonore Espargillière
Guillaume 22 avenue de Flandres 75019 Paris
CIRCUITNORD
1
Stalingrad
CIRCUITNORD
1
Stalingrad
Guillaume 22 avenue de Flandres 75019 Paris Proposed by Metropolart cities & artists
Mohammed Mussalam
Laurence Nicola Entre délire et rêve... Dans une cellule, un personnage tourne autour d’un lit. Deux objets équivoques accom¬pagnent ses gestes obsessionnels : une arme, un outil ou un accessoire érotique ?
Laurence Nicola, Furrow / (sillon), DVD, 7’ 03’’, 2009
L’action se passe dans un ancien corbillard qui fut transformé en camping-car. une femme passe du temps à explorer ce lieu tout en ramassant méticuleusement les insectes morts à l’intérieur. Les gestes et les ustensiles utilisés par le personnage évoquent les attributs de la peinture de genre des Vanités : miroir, maquillage, bijoux, livre, dentier, insectes... La futilité de l’action nous rappelle la phrase de l’Ecclésiaste : « Vanité des vanités et tout est vanité ». Laurence Nicola, Vanitas vanitatum et omnia vanitas !, extraits vidéo, DVD, 10’ 57’’, 2009
Mohammed Musallam, PErFOrMANCE, 2008 Vidéo, couleur, 3’
in this Video, the artist tries to break through a curtain using his hand, legs, and body, but with no success. This is an indirect portrayal of daily life for Gaza’s more than one million and half inhabitants
Hôtel Forest Hill Paris La Villette 28 ter, avenue Corentin Cariou 75019 Paris
CIRCUITNORD
2
Pte de la Villette
CIRCUITNORD
Pte de la Villette
Miyoko Caubet
Maria Clark
Maria Clark, Le Mur d’en face, 13’
2
Hôtel Forest Hill Paris La Villette 28 ter, avenue Corentin Cariou 75019 Paris
Deux enfants tentent, par jeu, d’escalader un mur. Tandis que la bande-son évoque la réalité, parfois meurtrière, de l’obstacle de cette frontière, du Mur de séparation entre les territoires. Chacun des personnages (fictif) témoigne d’une histoire dans la langue de son pays : Ahmed et Pablo sont soldats, en Afrique du Nord, à Ceuta, d’un côté et de l’autre du mur qui sépare l’Europe de l’Afrique. Marika, une vieille dame, habite Mali Selmenci en ukraine, face au mur qui sépare son village de celui de Velké Slemence en Slovaquie. L’Enfant aux deux langues joue au ballon contre le mur de Nicosie sur l’île de Chypre. Avi et Abbou habitent à Jérusalem. ulrich nous indique comment le mur de Berlin a pu être franchi. Et enfin une jeune femme, qui, elle, marche sur les murs… un projet soutenu par la Ligue des droits de l’Homme et accueilli en résidences de création par la Métive Creuse (Limousin) et la Générale (Paris).
Les souvenirs, les désirs, les rêves et les fantasmes sont-ils les ingrédients avec lesquels nous nous construisons notre propre histoire et notre propre identité ? C’est à partir de cette interrogation que la vidéo « 12 septembre 2001 » a été créée. Les images qui défilent, tel un diaporama, sont fabriquées par l’esprit du narrateur. Sa voix intérieure s’adresse aux deux jeunes femmes qu’il voit évoluer dans la maison de leurs vacances, qu’il imagine maintenant délabrée. il se rappelle ses souvenirs et ses rêves, partage sa nostalgie avec elles, leur avoue ses fantasmes toujours vibrants à leur égard. Ces images sont un mélange de sa mémoire, de ses fantasmes, de ses émotions, de son vécu personnel des événements historiques, et sont des éléments constitutifs de son identité. Miyoko Caubet, 12 septembre 2001, 30’, 2009
Hôtel Forest Hill Paris La Villette 28 ter, avenue Corentin Cariou 75019 Paris
CIRCUITNORD
2
Pte de la Villette
CIRCUITNORD
courtesy the artist, represented by Heartgalerie
2
Pte de la Villette
Hôtel Forest Hill Paris La Villette 28 ter, avenue Corentin Cariou 75019 Paris Represented by Mamia Breteshé
Indira Tatiana Cruz
Reynold Reynolds
Dans Secret Life, une femme est prise au piège dans un appartement qui devient vivant. une installation sur deux écrans présente un appartement où la notion de temps disparaît. Sans la régulation du temps, la femme dans l’appartement n’arrive pas à se réguler. L’espace est vivant, il n’est plus passif, mais animé et fertile. La femme a une perception linéaire du temps mais le temps se contracte et se prolonge, il fait des boucles et se répète. Quelquefois, chaque seconde est un pas unique dans le temps, totalement indépendant du précédent ; quelquefois le temps s’écoule tranquillement, il est plus ou moins pesant ou discret. Philosophiquement parlant, sans la notion de changement, le concept de temps ne veut rien dire. Le changement fait le temps. Le changement est le moteur de la vie. Si rien ne change, la vie est immuable et donc impossible… Paz Aburto Guevara Traduction xavier Fayet
reynold reynolds, Secret Life, 2008, 5’
indira Tatiana Cruz, Présences, installation vidéo (projections + écrans) 2010
Présences est l’ensemble de plusieurs vidéos liées par l’anachronisme de leur histoire. Chaque vidéo prend sens face à l’autre. Présences est une installation qui se situe dans « l’étrangeté » où la solitude, la joie et le jeu se côtoient sans jamais se croiser.
St. Christopher’s Paris et Belushi’s 159 Rue de Crimée, 75019, Paris
CIRCUITNORD
3
Crimée
CIRCUITNORD
Brooke White
www.kaiducluong.com
Alexandra Loewe & Kai-Duc Luong, xix : Face à Face au royaume du Prince Héritier d’Angola, 2010, installation vidéo
Crimée
Courtesy the artist, represented by Mamia Breteshé
Alexandra Loewe & Kai-Duc Luong
http://www.alexandraloewe.com
3
St. Christopher’s Paris et Belushi’s 159 Rue de Crimée, 75019, Paris
www.brookewhite.net
Comment des actes liés au tourisme contribuent-ils à maintenir et perpétuer des mythes sur des lieux, des peuples et leurs cultures ? Cette vidéo étudie l’influence du tourisme sur certaines tribus de l’Est africain.
Correspondance aux frontières du monde de l’éveil et de celui du sommeil, à la découverte d’un autre xixe arrondissement. Brooke White, Crossing Over, 2008, DVD NTSC, 4’30’’
Adrien Heinz http://www.adrienheinz.com
Adrien Heinz, N°19 virtual mixed, 2 boucles de 3 ’
courtesy the artist, represented by Galerie Kernot Art
une multitude de visages se fragmentent, se morcellent, se mélangent. Les éléments se superposent pour laisser apparaître un seul et même portrait. De cette nouvelle image nait une représentation métaphorique de la ville, une entité vivante en mouvement, faite d individualités réunies dans un même espace. Les portraits filmés d habitants du 19e découpes en rectangle évoquent une construction géométrique urbaine organique. L’espace architectural se dématérialise tout comme la « chambre de projection ». Les vidéos projetées de manière presque anarchique sur les meubles de la chambre se déforment et se décomposent à nouveau. L’écran se perd dans la pièce devenue une ville miniature évanescente et irréelle, c’est une vision holographique et phantasme d un futur urbain revêtant une forme de plus en plus virtuelle.
Florence Girardeau http://www.florencegirardeau.org
Florence Girardeau, Séjours (stay), 2008, Vidéo monobande en boucle, avec son, 5’ en boucle
Séjours (Stay) évoque une disparition des corps, une fiction éventuelle, le souvenir de populations inconnues et dépersonnifiées. Des absences qui ne donnent pas leur signification, des objets de repos vidés, une multitude sans définition.
St. Christopher’s Paris et Belushi’s 159 Rue de Crimée, 75019, Paris
CIRCUITNORD
3
Crimée
CIRCUITNORD
Courtesy the artist & gallery Michel Rein, Paris
Maria Thereza Alves
3
Crimée
St. Christopher’s Paris et Belushi’s 159 Rue de Crimée, 75019, Paris
John McIlduff www.johnmcIlduff.com
Des trains passent. une femme court.Le mystère commence.
John Mcilduff, This is all i remember, 2005, 3’, 16mm
La migration des plantes est liée à l’histoire de la globalisation, en écho à la migration contrariée des personnes. Le marché des végétaux est l’un des lieux-limites de jonction entre premier et tiers mondes. What is the Color of a German rose ? exprime les paradoxes de cette exploitation. Dans une vidéo aux sons et couleurs suaves, mixte de programme éducatif et de démonstration commerciale, une jeune femme nous présente une succession de fleurs, fruits et légumes tandis qu’une voix-off masculine désigne leurs lieux d’origine. une géographie du commerce mondial est ainsi dressée à partir de la disponibilité des biens de consommation courante dans une ville européenne. De l’étal du supermarché au buffet en nature morte s’exprime l’orgie consumériste inventée par le capitalisme, faisant fi des conséquences écologiques d’un tel trafic quotidien à la surface du globe.
Maria Clark
Maria Thereza Alves, What color is the German rose?, 2005, Video numérique transferee sur DVD, sous-titrée en français, 6’14”
un miroir reflète une autre facette du paysage urbain du 19e arrondissement de Paris, avec vue sur le haut. une promenade sens dessus-dessous qui se détache du quadrillage terre à terre des rues et du point de vue unique du regard. une façon de vivre différemment un territoire, d’en casser les limites habituelles, de l’ouvrir vers un autre espace. Maria Clark, up side down
St. Christopher’s Paris et Belushi’s 159 Rue de Crimée, 75019, Paris
CIRCUITNORD
3
Crimée
CIRCUITNORD
4
Place des Fêtes
Courtesy the artists, represented by Hagalleria
courtesy the artist & galerie Schleicher + Lange
Tami Notsani & Laurent Mareschal www.amiwhatiam.com
Galerie Café au lit 15-17, rue Henri Ribière 75019 Paris
Laurent Montaron www.hagalleria.com
Mues questionne la notion d’identité individuelle et collective au travers d’autoportraits-robots et photos réalisés par des adolescents de la banlieue parisienne. ils muent, vulnérables comme des homards dans leur nouvelle carapace. Nous leur avons demandé de nous laisser l’ancienne, abandonnée pour grandir à nouveau. Elle est à leur image, mais ne leur ressemble déjà plus. Cette œuvre sera, nous l’espérons, un souvenir marquant de leur mue.
Laurent Montaron sait sonder les abîmes de représentation et d’imagination qui s’ouvrent face à l’image. Avec son exposition personnelle à l’institut d’Art Contemporain de Villeurbanne, Montaron a transformé l’espace d’exposition en espace d’expérimentation ; la projection devenant laboratoire de souvenirs et de reconnaissance, en bref : un véritable atelier d’opérations entre les strates symboliques, imaginaires et réelles constituant l’essence de l’image. Entièrement conscient du fait que video signifie en latin Laurent Montaron, early works « je vois », Montaron arrive à un niveau supérieur de ces réflexions, qui forment un centre d’intérêt de l’art actuel. En fait, nous ne voyons toujours que l’écho de ce qui se donne à voir et de ce qui est déjà vu. En effet, si video signifie « je vois », elle prend la forme d’un interlocuteur et de ce fait suscite l’expérience chez le spectateur de « regardeur regardé ».
il n’y a pas de temps ni d’espace entre nous. Les moments cèdent aux années, les gens cèdent aux nations et la proximité cède à la distance. Ces brèves images sont les dernières que je vois de proches, d’amis et d’inconnus laissés derrière moi dans de nombreux halls de départ de la Nouvelle-Orléans, à Beijing en passant par Dubaï. Ces témoignages sont extraits d’une conséquente série documentaire et ont étaient réalisés au cours de déplacements. ils exposent mes relations tumultueuses avec des lieux, leurs histoires, temps, espace, peuples et innombrables frontières. Ma destination est l’éphémère et la minutie, des aperçus de gens. Chaque personne représente une longue distance malgré un manque de garanties. Au final, j’espère que les nations m’oublieront et que les gens se souviendront de moi.
Stanislas Kalimerov
Tami Notsani & Laurent Mareschal, Mues (Am i what i am), 2009, , couleur, 16/9, muet, HDV transféré sur DVD, 2009
Proposed by Metropolart cities & artists
Lantian Xie
www.extranomadic.com
Lantian xie, Lantian xie lao lao et Lantian xie waiye
www.stanislas-kalimerov.com
Vidéo (10 mn) en noir & blanc sur les travaux du mathématicien Augustin-Louis Cauchy (1789-1857) sur le mouvement, les déplacements à l’intérieur d’un cercle matérialisé par la piste d’un cirque. Les personnages évoluent dans l’espace et tout en tournant dans le sens contraire des aiguilles d’une montre (donc tournant vers le positif) démontrent par leur marche répétitive différentes figures géométriques dans l’espace cercle. Les variables sur un chemin fermé, l’interdiction, le triangle, le carré.
Stanislas Kalimerov,Le Complexe de Cauchy, 2009, 10’
St. Christopher’s Paris et Belushi’s 159 Rue de Crimée, 75019, Paris
CIRCUITNORD
4
Place des Fêtes
CIRCUITNORD
Courtesy the artist, represented by Les Filles du Calvaire, Paris
4
Place des Fêtes
Galerie Café au lit 15-17, rue Henri Ribière 75019 Paris
Courtesy the artist, represented by Mamia Breteshé
Agnès Geoffray
Yun Aiyoung
www.agnesgeoffray.com
Entretien, entre Thierry Genicot, homme de radio et Agnès Geoffray, artiste.
Agnès Geoffray explique dans quelles conditions ses parents sont morts, comment elle en est venue à les remplacer par des parents fictifs et comment cela l’a amenée à l’art. S’attelant à une investigation de l’angoisse et des côtés les plus sombres de notre psyché, côtés qui ne font souvent qu’affleurer de façon presque anecdotique l’espace bien encadré de notre quotidien, Agnès Geoffray s’attarde à explorer l’espace liminal et virtuel existant entre réalité et fiction. Emmanuel Lambion Parodie d’interview ? récit véridique ? Fabulation ? Œuvre ? une même placidité traverse le film ; plutôt qu’à répondre, elle invite à laisser résonner les Ou. Ou peut-être s’agitil seulement, selon les mots de l’artiste, de « rendre plausible par une forme objective quelque chose de purement fictionnel ». Emmanuel Burdeau Au-delà de l’esquisse de définition de la fiction, c’est une réflexion critique menée en filigrane sur le statut du médium photographique, ses principaux usages sociaux et ses modes de diffusion. Mais encore, cette vidéo interroge la question de l’auteur et sa légitimation. Cécile Camart
Agnès Geoffray, interview ou comment mes parents sont morts ou comment j’en suis venue à l’art, vidéo, 15’, 2006
L’objet manufacturé, dessiné à la fois pour glisser dans l’air et protéger d’un éventuel choc, emprisonne le corps d’un individu dont le seul mouvement consiste à flotter dans un espace que l’on imagine infini. L’homme se tient immobile dans une position quasi-fœtale, il apparaît aussi vite qu’il disparaît, dans sa bulle. Le rythme de la respiration se fait plus lent comme pour entrer en hibernation. Paysage du futur réalisé à partir d’objets du quotidien, dont le titre mystérieux ressemble à un nom de code ou un mot de passe à déchiffrer. Tout ceci nous entraîne imperceptiblement vers la science-fiction. Des surfaces lisses aux revêtements parfaitement usinés, la vitesse, le confort, et beaucoup de poésie.
Yun Aiyoung, CM430, 2008, installation vidéo, couleur, sonore (vidéo en boucle)
Le premier enfant court/marche inlassablement. il ne semble pas savoir où il se rend malgré toute son énergie fébrile. Et nous entraîne dans sa danse pleine de vitalité, éternelle et joyeuse. Le second enfant, apparemment plus âgé, semble observer la scène. À moins qu’il ne nous regarde nous, spectateurs, depuis un endroit secret, un univers parallèle. Variation sur le temps présent, rendu visible par cet objet-écran fragile mais élastique, dont la couleur et la luminosité frappent l’œil, et d’une certaine manière le rassurent aussi. une branche artificielle, ornée de fleurs de tissu, fait office de socle, et maintient le ballon, le retient, lui donne un ancrage sur le sol bien réel de l’espace d’exposition. Pourtant Yun prouve une fois de plus son attachement à l’aspect onirique des choses. Yun Aiyoung, Ballon, 2008, installation vidéo, couleur, sonore (vidéo en boucle)
18 > 24 mars
CIRCUITCENTRE
CIRCUIT CENTRE
Sentier
4
14 rue Bachaumont 75002 Paris
2 Les Halles 3 rue de la cassonnerie 75001 Paris
Arts et Métiers 29 rue des Gravilliers 75003 Paris
St Michel
Marc 21 quai saint michel 75005 Paris Courtesy galerie AYYAM
St Michel • Les Halles • Sentier • Arts et Métiers
3
1
Ammar Al-Beik il arrive que l’ouïe se substitue à la vue, la tâche de la recherche se fait alors plus expérimentale, car il est difficile d’entendre la lumière enveloppant les objets comme de voir le son transperçant les membranes : éléments vidéographiques émoussés, vidéoclips de chansons, nombreuses informations, les armées, nos visages, des taureaux, des oiseaux, des mafiolas, des sources de lumière, du sexe, des meurtres, des nuages, un ciel bleu, l’aspiration à un soleil qu’on puisse écouter et voir et à des voix et des formes à notre ressemblance. Ammar al-Beik
Ammar Al Beik, TMy ear can see Trailer
Proposed by Metropolart cities & artists
Khalil Almozayen 1 St Michel 21 Quai Saint Michel 75005
Scene Failure combine des images entre un surveillant sadique de Guantanamo et son prisonnier dans la structure d’un renouvelé chromatique. Entre le surveillant qui pratique différents types de tortures avec des techniques modernes. Ou la torture, par les cris et les bruits, se dessine sur le corps du prisonnier, des peintures abstraites représentant le corps d’une femme.
Khalil Almozayen, TScene Failure, 6 min.30 s, 2008.
Marc 21 quai saint michel 75005 Paris
CIRCUITCENTRE
1
St Michel
CIRCUITCENTRE
Courtesy the artist & gallery Michel Rein, Paris
1
St Michel
Marc 21 quai saint michel 75005 Paris
Courtesy the artist, represented by Mamia Breteshé
Jean-Charles Hue
Alice Schÿler Mallet «Dans un motel de Tijuana, à la frontière mexicaine, un couple s’entre-déchire, un étrange couteau à la main dont le manche a été fabriqué dans un os de chien. Bientôt, l’homme, la femme et le chien seront fait de la même carne». JCH
Jean-Charles Hue, Tijuana, Carne Viva, David & Angela, 2009, œuvre vidéographique, 6’
Courtesy the artist, represented by Hagalleria
Laurent Marechal
http://l.mareschal.free.fr
www.hagalleria.com
Alex est libano-finlandaise et vit à New York. Le film est un portrait abstrait jouant avec les questions concernant la femme arabe, mais aussi artiste, voilée ou non, libre, contradictoire et ambiguë.
Performance réalisée dans le village palestinien de Wallajeh entre Jérusalem et Bethléem le 23 juin 2007. un homme laisse échapper du plâtre d’un sac percé, en marchant il laisse une ligne blanche derrière lui. Cette ligne marque l’emplacement où devrait être construit le « mur de séparation » entre israël et la Palestine… Laurent Marechal, White Line, 7’03, couleur, 16/9, son stéréo, HDV transféré sur DVD, sous-titré français ou anglais, 2007-2008
Alice Mallet, Portrait d’Alex
On traite de la diversité du sujet et de sa complexité, de l’exil, de la mixité de références culturelles. Des extraits d’œuvres d’Alex sont inclues dans le film, ainsi que des micro mises en scènes, esthétiques, absurdes, figuratives et non figuratives. Des éléments politiques apparaissent dans le film, critique de certaines sociétés, de stéréotypes, d’idées reçues et fausses. On parle néanmoins d’autres lieux encore : le Liban et les états-unis.
Marc 21 quai saint michel 75005 Paris
CIRCUITCENTRE
1
St Michel
CIRCUITCENTRE
Proposed by Metropolart cities & artists
Mohamed Harb
Mohamed Harb, Without windows 2010 , 2009, 5’30
St Michel
Marc 21 quai saint michel 75005 Paris
Collection du Fond régional d’art contemporain Ile de France
Till Roeskens
http://harb-art.blogspot.com
The work of video art-making in the Gaza Strip Gaza captive between four walls Video reflects the view of human life, a bond to the news and television screens, especially screens News ABCs of the war were made in the lexicon of our new gray Life in Gaza has become very sharp, humans battling the bond amount is between the legs of power that suppress the people Life in Gaza within the meter box to a person moves between News - War - Holy - the dream All scenes are made in me dream out of the windows Windows closed in Gaza and there is no windows You can not have only to go up to the sky Mohammed Harb Artist living between four walls in the big prison of Gaza
1
« C’est un écran blanc, c’est une ligne, c’est l’invention du cinéma, c’est l’invention de l’écriture. C’est un dispositif d’une simplicité enfantine, pour dire la complexité et la violence d’un monde que nous savons exister mais que nous oublions de voir. C’est la mise en espace, à deux dimensions, de la disparition, de la lacération et du morcellement d’un espace vrai, Aïda, Palestine, un espace où des gens expérimentent au quotidien la différence entre vivre et survivre. C’est un regard, qui tout en ne cédant pas au pouvoir des images, ne cesse de questionner la puissance de l’image. » Jury de la compétition française, FiD Marseille 2009. Amateur de géographie appliquée, Till roeskens appartient à la famille des artistes-explorateurs. Ce qu’il ramène de ses explorations, que ce soit sous la forme d’un livre, d’un film vidéo, d’une conférence-diaporama ou autres formes légères, n’est jamais un simple rapport, mais une invitation à l’exercice du regard, un questionnement à tâtons sur ce qu’il est possible de saisir de l’infinie complexité du monde. Ses « tentatives de s’orienter » s’élaborent avec le souci constant de toucher un public non averti et de rendre les personnes rencontrées co-auteurs de l’œuvre.
Till roeskens, Vidéocartographies : Aïda, Palestine, 2009, vidéo, N&B, son, 45’, arabe, sous-titré français
xavier Franceschi
Xavier 3 rue de la cassonnerie 75001 Paris
CIRCUITCENTRE
2
Les Halles
CIRCUITCENTRE
2
Les Halles
Xavier 3 rue de la cassonnerie 75001 Paris Proposed by Metropolart cities & artists
Ane Lan
Nada Al Jasmi
http://www.florencegirardeau.org
www.anelan.com
En s’identifiant à des femmes victimes de traumatismes liés à un passif avec le sexe opposé, comme le viol, le mariage, la perte d’un enfant, l’acte de prostitution, Ane Lan, Pacto Feminimum, Vidéo 12’, 2009 etc., Ane Lan arrive intelligemment à troubler le lien entre la victime et l’agresseur, suggérant ainsi que la douleur et le traumatisme de ces victimes trouvent leur place dans un rituel psychosocial à encore plus grande échelle, qui implique bien plus que la question du genre et de la construction de l’identité.
Avez-vous déjà fait un rêve qui s’était enflammé sur la surface de votre esprit? Ce rêve sans titre, je l’avais toujours en tête jusqu’à ce que j’en fasse une vidéo. J’ai vu plusieurs femmes saigner de l’eau, sans voix, elles dansaient mais étaient aussi paralysées par des gâteaux et du vin, du très bon vin, elles luttaient et étaient misérables mais célébraient aussi en silence, elles se contredisaient tout en sachant que c’était leur seul Nada Al Jasmi, untitled’ moyen de continuer à vivre. Sans titre est un collage de scènes surréalistes qui ont été tournées dans les toilettes/ studio de l’artiste et racontent l’histoire de la lutte de l’artiste avec cette contradiction où elle réclame et se révolte, en silence et en secret dans ses toilettes, pour ses droits en tant que femme et être humain.
Laurence Nicola http://www.laurencenicola.com
Courtesy the artist, represented by KernotArt
Florence Girardeau
http://www.florencegirardeau.org
Des coups portés qui ne laissent trace, un geste que l’on répète avec obstination toujours. une confrontation des surfaces sensibles, celle, concrète, où est projetée l’image, celle, fictive, de l’image lumière, et celle qui a préexisté, et a été filmée. Florence Girardeau, Taper dans le blanc, 2005, Vidéo projection, sans son, sur mur blanc / 2’ en boucle
L’action filmée se déroule dans le coin d’un laboratoire, le personnage enfile des charlottes de manière répétitive. On est dans l’univers du travail, de la rapidité et de l’efficacité. Puis les mouvements du corps s’adaptent avec peine à l’excroissance qui lui pousse derrière le crâne, dégénérescence hygiéniste ou hyperencéphalie liée aux temps modernes ? Laurence Nicola, 253 usage unique ou la communion, 2008, DVD, 10’ 29’’ , 2008
Xavier 3 rue de la cassonnerie 75001 Paris
CIRCUITCENTRE
2
Les Halles
CIRCUITCENTRE
Sinasi Günes
2
Les Halles
Xavier 3 rue de la cassonnerie 75001 Paris
Aurélien Bidaud
www.simulasyon.net
www.biztek.fr
Cette œuvre étudie des femmes vivant en Anatolie, ayant des caractéristiques culturelles particulières et une différente approche de la féminité. Sinasi Gunes, Anatolia, DVD Pal, 2’18, 2006
SR Labo - Sarah Roshem vanderstegen.com
Sr LABO propose une vidéo faite sur mesure pour l’habitant de l’appartement : Help yourself est une vidéo prophylactique qui aide l’occupant du lieu à passer le seuil de son habitat dans un état de réconfort. L’hostilité du milieu extérieur, la peur de rentrer chez soi et de se retrouver seul, être en retard et sortir dans la précipitation, rentrer chez soi épuisé de sa journée… font partie du vécu du citadin moderne. Sr LABO propose de travailler sur cette problématique. Grâce à un diagnostic de l’habitant Sr LABO va concevoir et réaliser un programme vidéo sur mesure pour faciliter ce passage entre intérieur et extérieur de l’habitat. Ce programme sera placé près de la porte d’entrée (ou sur le mur en face de cette porte) afin qu’en entrant ou sortant de chez soi, l’habitant puisse bénéficier de ce soin apaisant. Sr LABO takes care of you
Lorseque des caractères s’impriment, un espace-temps s’y loge. Traduction de lois, de pensées, de questionnements, ce texte fait couler beaucoup d’encre. Les textes juifs qui composent le Talmud interrogent constamment leurs interpretations jusqu’au paroxysme, restant par définition à jamais ouvert et innachevé. Des textes étapes d’un lieu commun
Dr roshem
Aurélien Bidaud, DreamCasher, 2010, DVD Pal N&B, muet, 9’
Le rêve n’est-il pas le prétexte de nos mémoires ?
Xavier 3 rue de la cassonnerie 75001 Paris
CIRCUITCENTRE
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Les Halles
CIRCUITCENTRE
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Sentier
Proposed by Metropolart cities & artists
Sarah Lahti
Aurélie et Morvan 14 rue Bachaumont 75002 Paris
Anita Lech
www.gomibike.com
La réalité appréhendée d’un point de vue pictural, la beauté de la Nature dans l’observé et dans l’image créée par l’observateur à partir de données tangibles rassemblées dans une nouvelle composition font inévitablement référence aux tableaux. Le temps comme facteur primordial inhérent au médium vidéo influe directement sur la conception de cette nouvelle matière.
Anita Lech, landscapes
Collection du Fond régional d’art contemporain Ile de France
Aurélien Froment
i try to make autobiographical work, and, at the end of the day, all my work is a self portait, in some way, shape, or form. This piece, which is one of a series of four separate videos, is no exception. i love working with the idea of art for entertainment, amusement, fine art as fun. Why not? i also love the idea that art can be more than just something pretty. So i’ve made a portrait of myself as a male gremlin. This piece works the best when it’s the backdrop for a DJ spinning dance tunes on a crowded dance floor. i purposefully made this piece with no music, even though the little guy is dancing. i purposefully made this guy dancing to a generic beat, so that he can dance to any beat, fast or slow, and the piece still works.
rabbit se présente comme un film pédagogique destiné à l’apprentissage de la confection des nœuds de marin. La caméra filme en gros plan les cordes et les gestes de réalisation des nœuds. A partir d’une comptine existante, basée sur l’idée d’association d’images pour faciliter cet apprentissage, l’artiste en a créé sept autres pour d’autres nœuds. Le texte des comptines apparaît en sous-titre. Les histoires enfantines qui se développent semblent guider la virtuosité de la démonstration manuelle. La vidéo met en jeu les notions de mémoire, de lien entre les choses sur le mode de la maïeutique. Sarah Lahti, Animated Gif, Smoking, video loop’
Marie Baloup et Gilles Baume
Aurélien Froment, rabbit, 2009 Vidéo HD, couleur, muet, durée 5’41’’, sous-titres en anglais
Aurélie et Morvan 14 rue Bachaumont 75002 Paris
CIRCUITCENTRE
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Sentier
CIRCUITCENTRE
Courtesy the artist, represented by Mamia Breteshé
Brooke White
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Sentier
Aurélie et Morvan 14 rue Bachaumont 75002 Paris
John McIlduff
www.brookewhite.net
www.johnmcIlduff.com
Prospecting est une vidéo qui montre des paysages depuis la perspective d’un prospecteur examinant la terre pour de futures exploitations – comme par exemple les exploitations agricoles ou pétrolières – à l’aide de divers moyens. Brooke White, Prospecting, 2007, 12’, single channel, DVD-NTSC Courtesy the artist & gallery Michel Rein, Paris
Maria Thereza Alves L’artiste, à bord d’un bateau au nord de la Norvège, camera à la main, filme son retour à la terre ferme. Maria-Thereza Alves, Along the coast, 2005, œuvre vidéographique transférée sur DVD, 1’
Cette video a été realisée à Joal, une petite île au large du Sénegal. En ce promenant sur la place, l’artiste a remarqué un nombre de vêtements abandonnés ou rejetés par l’océan. Certins ressemblent à des corps que la mer caresse et c’est très sensuel. Cette œuvre représente également une offrande à Joal. Maria-Thereza Alves, Time, Tide and Surplus Value, 2005, œuvre vidéographique transférée sur DVD, 4’15”
un poisson gèle dans un bloc de glace. une nouvelle découverte scientifique ? John Mcilduff, Of All the fish in the sea, 2005, 1’35’ Courtesy the artist, represented by Mamia Breteshé
Hugo Verlinde sculpture de Jean Isnard http://www.hugoverlinde.net
En 1755, le philosophe allemand, Emmanuel Kant, avance l’idée visionnaire « d’univers-îles » – nos actuelles galaxies – et rompt avec la pensée d’un univers limité à notre seule Voie lactée. Le cosmos devient dès lors un espace océan parsemé d’îles aux milliards d’étoiles. Hugo Verlinde, univers-îles, 2009, installation numérique, Ordinateur, algorithme spécifique, vidéo projecteur, altuglas Avec une sculpture de Jean isnard
Aurélie et Morvan 14 rue Bachaumont 75002 Paris
CIRCUITCENTRE
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Sentier
CIRCUITCENTRE
Collection du Fond régional d’art contemporain Ile de France
Elise Florenty
Arts et Métiers
Alexandra Loewe 29 rue des Gravilliers 75003 Paris
Anita Lech
Danke Für Nichts propose une expérience temporelle singulière : une zone de jeu de plein air est cadrée en plan fixe, en plongée, depuis la fenêtre de l’atelier de l’artiste à Berlin. Au premier plan, des branches sèches découpent l’image en une forme de grille. Filmé à la manière d’une caméra de vidéosurveillance, le square devient un théâtre d’opérations pour des enfants qui jouent à la balançoire, crient, courent. Le temps, rythmé par les mouvements de la balançoire, semble néanmoins comme suspendu. Mais au fil des minutes, différents changements s’opèrent, marqués par des effets visuels (fondus enchaînés, apparitions / disparitions des enfants). Des ruptures sont introduites dans le déroulement continu, tandis que les branches se couvrent progressivement de feuilles et cachent l’action, perceptible hors-champ par les sons de la ville. Elise Florenty trouve en la vidéo le mode essentiel de son expression. Son travail, fondé principalement sur le langage et sur les différents modes de traduction de certaines formes du réel, de certains évènements historiques, donne lieu en particulier à des films à la structure complexe intégrant prises de vues directes et dessins animés fortement graphiques où la réalité se trouve inextricablement liée à Elise FLOrENTY, Danke Für Nichts, la fiction. 2006, Vidéo, couleur, son, 15’. Son : Marcel Türkowsky
4
Gilles Baume et xavier Franceschi
Anita lech, back to the future
une chorégraphie des corps noyés dans une autre matière font un tout (ne sont plus qu’une seule et même chose). Les corps s’y définissent dans des limites qui sont devenues imperceptibles dans un mouvement perpétuel. La matière est rendue par la lumière et les échanges d’énergie.
Alexandra 29 rue des Gravilliers 75003 Paris
CIRCUITCENTRE
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Arts et Métiers
CIRCUITCENTRE
Kai-Duc Luong
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Arts et Métiers
Alexandra 29 rue des Gravilliers 75003 Paris
La guardia Cyril Cabirol & Fulvia Di Pietrantonio
www.kaiducluong.com
Selon le philosophe Edgar Morin, pour comprendre « l’être, l’existence, la vie, avec l’aide, aussi, du système », il s’agit « d’abord, de mettre sur toutes choses l’accent circomplexe ! ». un circomplexe est une représentation circulaire de la nature humaine qui remonte à l’astrologie ancienne, en passant par de Vinci, jusqu’aux modèles actuels de représentation psycho-évolutionniste. Construit autour de huit émotions bipolaires (la colère, la peur, l’anticipation, la surprise, la joie, la tristesse, le dégoût et la confiance) tracés par le psychologue r. Plutchik (1980), Circomplexe, un diptyque vidéo de Kai-Duc Luong, s’aventure dans le monde des émotions extrêmes exprimés par un homme et une femme apparaissant sur deux écrans séparés. En invitant le spectateur dans la participation du conflit émotif de ce couple, Luong essaie de répondre à des questions que bon nombre d’entre nous se posent: Comment marchent les relations dans le couple ? Pourquoi est-il si difficile de trouver une personne avec qui partager une relation durable ? Ce projet hybride est le résultat d’une série de collaborations artistiques, aux frontières de divers influences créatives – la dramaturgie, le vidéo-art, la danse et la musique minimaliste. Cependant, la collaboration ultime dans Circomplexe est entre les acteurs et les spectateurs jetés dans le tourment présenté dans la vidéo. Kai-Duc.Luong, Circomplexe, 2009, 10’38’’, Anglais, HD
La guardia, Supermodulor en appartements, 2009-2010, vidéo, 6’
Le projet Supermodulor s’appuie sur le modulor mis au point par l’architecte Le Corbusier, dès les années quarante. Ce système de mesure qui s’applique à l’architecture est arbitrairement basé sur les proportions d’un corps humain de 183 cm (226 cm, bras levé). il devient un super-héros, une créature de fiction agissant de manière performative dans l’environnement urbain ou domestique. En appartements, ce personnage, de la stature du modulor, en combinaison et cagoule noires, se déplace dans des pièces vides pour en estimer de manière inutile tout type de dimensions. Cet emploi impropre du modulor original souligne le caractère dérisoire du personnage, corps humain anonyme devenu instrument de mesure.
Alexandra 29 rue des Gravilliers 75003 Paris
CIRCUITCENTRE
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Arts et Métiers
CIRCUITCENTRE
Arts et Métiers
Alexandra 29 rue des Gravilliers 75003 Paris
Courtesy the artist, represented by KernotArt
Marc Molk
Maria Rebecca Balestra
http://www.molk.fr
« Marc Molk présente plusieurs vidéos qui prennent chacune la forme d’une confession. une exploration des différents registres du secret a lieu, allant du ragot à la révélation. Le dispositif : agencement de la lumière, silence du vidéaste, qui ne regarde pas le confident mais restait les yeux rivés sur l’écran de sa caméra, s’apparente à celui d’un véritable confessionnal. L’exercice, qui nécessite une mise à nue, une authenticité tâtonnante est en soi une épreuve pour ceux qui s’y sont prêtés. Qu’ils aient donné leur accord ensuite pour que ces films, crus, d’eux soient diffusés doit être salué, car il est toujours incroyablement plus facile d’être filmé que de se voir dans un film. Le médium vidéo est ici, par son apparente légèreté, sa trivialité, sa confidentialité, sa brièveté, le moyen de restituer idées et émotions dans leur forme magmatique, juste en amont d’une formulation claire qui leur enlève souvent beaucoup de leur poésie. »
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Marc Molk, Le dîner russe (i, ii, iii), 2010, 30’
Maria rebecca Balestra, The future is near. The future is now !
« … Dans la vidéo installation The future is near. The future is now !, Maria rebecca Ballestra prépare le spectateur à la voix visionnaire du poète, en proposant sur les pages du même livre un amoncellement d’oiseaux noirs s’envolant qui recouvrent ainsi l’espace blanc de la page. Le « livre sacré » fait face une animation vidéo 3d qui propose une plongée sur les tours de la cosmopolis consacrée à l’argent. La vison habituelle de la ville est mise en discussion par l’élément fantastique des vols d’oiseaux qui envahissent les cieux : signal funeste qui secoue l’homme depuis l’antiquité et qu’aujourd’hui nous ne sommes peut-être même plus capables de percevoir ni d’interpréter. Bien que le texte de rosenvzaig fasse référence à la tradition sacrée, Maria rebecca Ballestra souligne dans cette pièce la fonction poétique de la gestuelle de l’homme, qui dans l’union avec la nature se substitue à Dieu, en donnant une nouvelle vie aux choses… » Luca Bochicchio (commissaire d’exposition)
Alexandra 29 rue des Gravilliers 75003 Paris
CIRCUITCENTRE
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Arts et Métiers
CIRCUITCENTRE
Proposed by Metropolart cities & artists
Roberto Lopardo
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Arts et Métiers
Alexandra 29 rue des Gravilliers 75003 Paris
Catherine Helmer
Des fonctions vitales, des glissements de formes, des mutations corporelles qui dessinent la continuité à travers un trait qui ne se brise jamais. Catherine Helmer, Particules, Série vidéos. Animation, crayon - DV 2006. Extrait de la série: Sommeil, Souffle
Alexandra Loewe
http://www.alexandraloewe.com
Hommage à Courbet, à la Mère et à la Mort. il y a longtemps, nos parents inventaient des histoires pour faire face à leurs peurs, illustrer leurs préjugés les plus intimes et légitimer leurs fantasmes les plus illicites. Aujourd’hui, nous regardons ces histoires avec nostalgie et un sentiment d’émerveillement.
roberto Lopardo
Alexandra Loewe, Beyond Abstract : The Origin of the World (2009, série de quatre vidéos et dessins)
25 > 28 mars
CIRCUIT EST
CIRCUITEST
Alexandre Dumas • Belleville • Gambetta
1
Alexandre Dumas
Daphné et Aurélien 87 avenue Philippe Auguste 75 011 Paris
Alexandra Loewe http://www.alexandraloewe.com
Belleville
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17 rue Lesage 75020 Paris
Portrait fiction mortuaire où deux faits divers d’époques différentes se rencontrent.
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Gambetta 10 rue Belgrade 75020 paris
Alexandra Loewe, Marat Killed Me, 2006, vidéo 02’39’’ et photographies
Courtesy the artist, represented by Mamia Breteshé
Surekha
Gambetta 9, rue des Gâtines 75020 Paris 1
Alexandre Dumas 87 av. Philippe Auguste 75 011 Paris
Même en tant que super-femme, elle a besoin de préparer le thé, tel un acte super-humain. il s’agit donc d’un travail qui aspire à l’égalité et au désir fondamentale de devenir quelqu’un d’autre. Surekha, The Boiling Concept, 3’32’’ Concept & Performance : Surekha – 2006 Editing: ravi Aradhya & Surekha
Daphné et Aurélien 87 avenue Philippe Auguste 75 011 Paris
CIRCUITEST
1
Alexandre Dumas
CIRCUITEST
1
Alexandre Dumas
Daphné et Aurélien 87 avenue Philippe Auguste 75 011 Paris
Courtesy the artist, represented by Mamia Breteshé
Courtesy the artist & gallery Michel Rein, Paris
Jean Charles Hue
Hugo Verlinde Sculpture de Pauline Couble http://www.hugoverlinde.net
Pitbull carnaval, filmé à Monterrey au Mexique, présente un éleveur de chiens de combat. Ces combats sanglants et, même pour un amateur de corrida, à la limite de l’insoutenable, sont mélanges ici avec la passion de l’éleveur pour ses chiens, sa tendre complicité avec sa femme, et son cœur débordant d’amour. Jean-Charles Hue, Pitbull Carnaval, 2006, œuvre vidéographique, 34’12”
Au cœur du récit d’une jeune femme seule en plein questionement, Yvòn, comme une citation permanente, Jean-Charles Hue glisse un couteau dont le manche a été sculpté dans l’os d’un chien. Yvòn dévoile à son masseur/marabou au fameux couteau /psychologue ses hallucinations sexuelles. Nous la retrouvons, plus tard, sur les bas-côtés de la route, là où Yvòn vient fleurir les flancs de la dépouille d’un chien.
La sculpture en résine se dilate, se plie, se courbe et s’illumine pour nous faire découvrir un espace frémissant de vie. Fenêtre sur l’infini, les images ouvrent vers un ailleurs mais cet ailleurs semble froid et lointain… Si en un instant nous pouvions nous projeter dans le vide, quelle en serait la couleur ? Hugo Verlinde, Vide bleu violet, 2009, installation numérique. Ordinateur, algorithme spécifique, vidéo projecteur et résine polyester Avec une sculpture de Pauline Couble
« il prend la parole. À l’écran, le défilement d’un programme informatique. Ceci est le point de départ : une démarche dévoilée comme une offrande inaugurale. Mais le procédé s’arrête là, et l’œil ne verra plus trace de ce langage étrange. Chez Hugo Verlinde, l’écran devient la danse même du dévoilement. Ainsi, après le défilement de l’énigme, les images se grisent de tous les possibles. »
Jean-Charles Hue, Tijuana, Carne Viva, Yvòn, 2009, œuvre vidéographique, 10’30”
Gabriela Trujillo, livret du DVD Cosmogonies, Editions Lowave 2008 Hugo Verlinde, La levée du voile, vidéo, 6’, sonore
Daphné et Aurélien 87 avenue Philippe Auguste 75 011 Paris
CIRCUITEST
1
Alexandre Dumas
CIRCUITEST
Katrin Gattinger
Katrin Gattinger, Brise sur la Bastille, 2007-09, vidéo mini-dv, 2’38’’
Alexandre Dumas
Daphné et Aurélien 87 avenue Philippe Auguste 75 011 Paris
Thomas Zoritchak
www.katrin-gattinger.net
À première vue, une barrière orange entrave le chemin descendant de la place de la Bastille au Port Paris Arsenal. Mais quand les promeneurs passent au niveau de cette barrière, le spectateur de Brise sur la Bastille s’aperçoit de son échelle (moins de 10 cm de haut) et il se rend compte que la petitesse et la fragilité de cette dernière n’opposent en guise de résistance que le fait d’induire en erreur la perception du spectateur : alors qu’on croit quelques instants à la présence manifeste d’un module de barrière publique filmé dans la rue, on s’aperçoit que ce n’est qu’un petit bout de papier qui frétille dans la brise du canal. une barrière découpée dans du carton s’incline au premier souffle, se pliant aux assauts de forces manifestes et invisibles, puis reprenant sa place tel le brin d’herbe dont la souplesse lui permet à chaque fois de se redresser. Loin de l’énergie révolutionnaire de la prise de la Bastille qui a « soufflé » le bâtiment et pendant un certain laps de temps le sentiment d’oppression du peuple, la barrière – dont l’autorité ponctuelle n’est que visuelle – semble faire signe en s’agitant pour rappeler les barricades, ses cousines d’un autre temps.
1
http://tzworks.blogspot.com
Variation sur l’idée de dialogue. Le principe consiste à réarranger des récits existants en les modifiant au passage. La durée de chaque plan est préservée. La plupart sont entrecoupés d’un écran noir, l’objectif étant d’isoler et de mettre en valeur l’action qui nous intéresse. Volonté d’affirmer un nouveau point de vue sur des faits sans nécessairement réécrire l’histoire. Thomas zoritchak, A dialogue avec B : chapitre 8 (Beat it pal), 2009, 19’’ en boucle
Sarah 17 rue Lesage 75020 Paris
CIRCUITEST
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Belleville
CIRCUITEST
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Belleville
Sarah 17 rue Lesage 75020 Paris Proposed by Metropolart cities & artists
Catherine Helmer
Fatima Mazmouz
Catherine Helmer, à mes ordres, 1’31’’, Série de six vidéos - Dv 2004 Catherine Helmer, ma main tremble, 1’13’’, Série de six vidéos - Dv 2004
L’envahissement de soi. Ce sont des instants rejoués, révélateurs, cristallisant une pensée. il n’y a pas de début et de fin. Ce sont des moments extraits dans le quotidien. il n’y a pas de narration, il y a juste quelque chose d’ambigu qui conduit le spectateur à regarder autour, au-delà de ce qui lui est donné à voir. Proposed by Metropolart cities & artists
Elizabeth Monoian À travers une brume pharmaceutique, Je veux ressentir révèle le regard d’une culture attirée et complaise dans un état somnambule par le bruit de la culture contemporaine – la cacophonie du capitalisme qui crée un réseau qui pénètre notre personne à travers un espace public et privé. Mettant en parallèle l’arrêt de l’industrie avec les nouvelles technologies, Je veux ressentir remet en question notre proximité somatique et émotionnelle en rapport aux technologies. Elizabeth Monoian , i Want To Feel
Fatima Mazmouz, Made in Mode Grossesse La danse du ventre, 2009
« S’inscrivant dans un projet construit autour des représentations de la femme, cette vidéo met en scène une femme enceinte portant une tenue traditionnelle marocaine, dansant sur une musique populaire. Au fur et à mesure que la vidéo défile, le ventre de la femme enceinte apparaît nu, surplombant le premier plan de manière incongrue, enfin pour terminer sur une nudité presque dérangeante de la danseuse. L’impudeur de la visibilité du sexe disparaît face à l’étrangeté de ce ventre mouvant sur cette musique vernaculaire. Cette vidéo exprime avant tout l’exaltation suprême d’une difformité originelle. »
Sarah 17 rue Lesage 75020 Paris
CIRCUITEST
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Belleville
CIRCUITEST
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Courtesy the artist, represented by KernotArt
Katy Chang
Florence Girardeau, F = G.m1.m2 r2 2004, vidéo monobande, sans son, 10’ en boucle, projection ou mise en situation par rapport à l’espace
Jane (Katy Chang) et son amant Jingle (Ge Jin), réalisent un film d’horreur amateur contre l’expansion économique de la Chine. Dans le film, Jingle joue un démon qui poursuit dans tout Shanghai une jeune femme, interprétée par Jane. Katy Chang, Nanjing road, 11‘
Frédérique Chauveaux
Frédérique Chauveaux, S i l la g e s
Sarah 17 rue Lesage 75020 Paris Proposed by Metropolart cities & artists
Florence Girardeau
Le titre de cette vidéo est la formule physique déterminant la force de gravitation. Ces passants traversent l’écran, se croisent dans les interstices. ils subissent un décalage d’angle, l’axe de l’attraction terrestre semble déréglé, la verticale redevient une notion abstraite. Petite variation des lois gravitationnelles.
Belleville
Lit maison, Lit fleuve, Lit origine. une trace, un pli, un secret laissé derrière soi et qu’on ignore? un peu tout cela tout à la fois, ce projet tente de dire le soi, l’intime, le profond, l’obscur, l’insaisissable peut-être pour chacun, du soi-même, de l’autre… Corps ardents, Corps gisants, Corps fulgurants. Lents ou véloces, inlassablement ils traversent le lit.
Courtesy the artist, represented by Mamia Breteshé
Yun Aiyoung
Time garden est tiré d’une photographie de l’artiste, elle-même détaillant une installation vidéo réalisée en 2001. La photo est subtilement animée. Des gouttes d’eau en troublent la surface, prolongeant ainsi l’existence d’un moment passé. Le même instant ré-agencé, recyclé, émet l’hypothèse d’un temps parallèle dont la sérénité résonne et nous apaise.
Yun aiyoung, Time garden, 2005, vidéo, 2’50’’, couleur, muet
Sarah 17 rue Lesage 75020 Paris
CIRCUITEST
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Belleville
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Collection du Fond régional d’art contemporain Ile de France
Noam Toran
Sarah 17 rue Lesage 75020 Paris
Rikke Lundgreen
Noam Toran appartient à cette nouvelle génération de designers britanniques regroupé sous l’appelation de « Critical Design » qui développent des prototypes ou « objets hypothétiques », visant à stimuler une réflexion à partir d’une reconsidération des besoins négligés. En détournant l’usage conventionnel des objets et en construisant des « compléments d’objets », ces derniers se prêtent aux fantasmes et aux désirs de leurs utilisateurs. À partir d’objets qu’il a créés, Toran a réuni cinq narrations. Mis en scène dans des saynètes parfois mystérieuses et souvent amusantes, les cinq films ont été élaborés à partir de faits divers, de propos recueillis, ou sont entièrement inventés. Chaque production est donc le résultat d’un protocole où le designer répond à d’hypothétiques clients. il en est ainsi de la valise/baseball qui répond à un fait divers où un homme racontait qu’il avait perdu sa virginité sur un terrain de base-ball et depuis avait besoin de cette scène pour atteindre le climax. Le chariot répond à un autre fait divers qui racontait le traumatisme d’une hôtesse de l’air qui au cours de turbulences avait tant paniqué, qu’elle fut renvoyée en plein vol. Désormais incapable de reprendre l’avion, cet instrument serait censé lui redonner de l’assurance. Quant à la structure pour aspirateur, elle serait la réponse à la détresse d’un veuf qui aurait besoin de recréer seul la sensation érotico-aspirante qu’il obtenait du vivant de sa femme. Ces clients imaginaires assoient la dimension proprement fictionnelle du design, et les objets ainsi que les utilisateurs sont les protagonistes principaux de l’action. Film et objets revisitent les obsessions de Toran : solitude, fétichisme, méfiance de la normalité,… Alexandra Midal Noam Toran, Desire Management, 2004-2006, Film couleur Super 16mm et 35mm HD transposé sur DVD, couleur, son, 11’ 20 ‘.
Belleville
La vidéo a été réalisée en réponse au tableau Le Châtiment des luxurieux de Segantini, qui appartient à la collection de la Walker Art Gallery. Le tableau de Segantini dépeint des femmes aux cheveux bruns portant une robe argentée faisant presque un avec le paysage. Le tableau représente des femmes dans un état de transe, leurs âmes flottent entre le paradis et le purgatoire. La vidéo montre une femme semblable à celle de Segantini, mais au lieu d’être statique dans les airs, elle bouge tout en étant en lévitation. Ce léger mouvement ou cette non-passivité souligne sa lutte pour ne pas devenir une âme perdue et établit qu’elle n’a pas succombé à la punition ni à la domination. rikke Lundgreen, Ascension
Les sacrifices des animaux étaient souvent perpétrés dans les mythes de déesses et de grandes prêtresses. Dans l’art victorien, les déesses telles que Circe, Venus, Diana, Andromède étaient rarement dépeintes comme étant immobiles, passives et chargées d’érotisme. Manger un oiseau transforme l’acte rituel en une de consommation sauvage et obstinée et ranime la déesse en une femme de pouvoir. rikke Lundgreen, Eating a bird
Maud 10 rue Belgrade 75020 paris
CIRCUITEST
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Gambetta
CIRCUITEST
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Gambetta
Maud 10 rue Belgrade 75020 paris Proposed by Metropolart cities & artists
Carolina Ariza
Lantian Xie
Dans cette vidéo, des blocs architecturaux faits avec des carrés de sucre fondent très lentement de façon presque imperceptible.
Carolina Ariza, Sans titre (sucre), 2’30’’ 2008
John McIlduff
Des dessins sur un mur. un couteau caché sous un lit. raz se prépare à sortir.
John Mcilduff, , raz, 40’’, 16mm 2005
Lantian xie, immigrate, emigrate
il n’y a pas de temps ni d’espace entre nous. Les moments cèdent aux années, les gens cèdent aux nations et la proximité cède à la distance. Ces brèves images sont les dernières que je vois de proches, d’amis et d’inconnus laissés derrière moi dans de nombreux halls de départ de la Nouvelle-Orléans, à Beijing en passant par Dubaï. Ces témoignages sont extraits d’une conséquente série documentaire et ont étaient réalisés au cours de déplacements. ils exposent mes relations tumultueuses avec des lieux, leurs histoires, temps, espace, peuples et innombrables frontières. Ma destination est l’éphémère et la minutie, des aperçus de gens. Chaque personne représente une longue distance malgré un manque de garanties. Au final, j’espère que les nations m’oublieront et que les gens se souviendront de moi.
Maud 10 rue Belgrade 75020 paris
CIRCUITEST
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Gambetta
CIRCUITEST
Laurence Nicola
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Gambetta
Maud 10 rue Belgrade 75020 paris
Miyoko Caubet
Cette vidéo fait partie d’un ensemble de trois films évoquant la question de la Vanité et de sa composition allégorique dans la nature morte. Elle demande un regard contemplatif, sa fixité n’est que apparente. Laurence Nicola, Nature morte à la mouche, DVD, 6’10’’ en boucle, 2009
Rikke Lundgreen
Cette vidéo est une reconstitution du conte de fée La Petite Fille aux allumettes de l’écrivain danois Hans Christian Andersen. La vidéo joue sur l’imaginaire et présente une version alternative de la présentation habituelle du conte de fée. rikke Lundgreen, Girl with Matchsticks, La Petite Fille aux allumettes
“Maman” est une lettre audiovisuelle qu’une jeune fille adresse à sa mère dans une tentative de se libérer de leur relation fusionnelle et oppressante. Tout se déroule dans l’espace intime de la jeune fille, c’est-à-dire son lieu de vie d’une part et son espace mental d’autre part. Elle se réveille recroquevillée sur elle-même, puis se douche et se prépare pour démarrer sa journée. Lieu de vie, quotidien, réalité se confondent avec images symboliques par le biais de l’espace mental du personnage. La technique de la vidéo, l’utilisation de l’écriture sur l’image, les objets ou actes symboliques expriment l’espace mental de la jeune fille: ses sentiments, son imaginaire, son vécu subjectif. Ces différentes formes de langage lui permettent de mieux communiquer ce qu’elle ressent à sa mère – le pourquoi et le comment de ses frustrations, sa colère et ses angoisses. Elles permettent aussi de montrer la transformation qui s’opère en elle à mesure qu’elle se libère des chaînes de sa relation avec elle. Miyoko Caubet, Catharsis i : Maman, 7’10” ,2004 Le thème de « 33 ans, Paris, 2010 » est de montrer quelqu’un dans l’intimité de son appartement et de ses pensées puisque c’est le moment où aucun regard extérieur, aucune prise de recul sur nous-même ne vient interférer dans notre liberté de pensée et de mouvement. une femme est donc seule chez elle, dans une série de situations quotidiennes, intimes ou pas. Toutes les possibilités du langage vidéo sont mises en œuvre pour rendre accessible le point de vue subjectif du personnage, ce que son corps ressent, ce que son esprit se raconte : images abstraites, voix intérieure du personnage en off, ambiances sonores en rapport avec les pensées du personnage, etc. D’autres médiums, tels que l’image photo et l’écriture, apportent une dimension temporelle ou abstraite supplémentaire et permettent comme l’utilisation du langage audiovisuel d’accéder à la pensée subjective du personnage. Miyoko Caubet, 33 ans, Paris, 2010, 5’ ,2010
Marc 9, rue des gâtines 75020 Paris
CIRCUITEST
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Gambetta
CIRCUITEST
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Gambetta
Catherine Helmer
Marc 9, rue des gâtines 75020 Paris
Ingrid Ar
Catherine Helmer, Demi Sommeil, Série de six vidéos - Dv 2004
L’envahissement de soi. Ce sont des instants rejoués, révélateurs, cristallisant une pensée. il n’y a pas de début et de fin. Ce sont des moments extraits dans le quotidien. il n’y a pas de narration, il y a juste quelque chose d’ambigu qui conduit le spectateur à regarder autour, au-delà de ce qui lui est donné à voir.
une table, douze verres, une bouteille emplie d’un liquide rose, un bocal dans lequel se projette une vidéo en boucle ... le tout sur une table basse recouverte d’une nappe blanche. Non loin de là, une série d’artefacts accrochée au mur, forme un crucifix. Des sièges - un canapé - permettent au public de s’asseoir et de regarder la vidéo en dégustant un verre de ce liquide rose ... mais qu’y a-t-il dans ce liquide ? C’est ce que révèle la vidéo - des Jésus se dissolvent pour donner à boire un breuvage rosé.
ingrid Ar, Pink, Vidéo-installation, 2010
Proposed by Metropolart cities & artists
Chantal Dupont John McIlduff www.johnmcIlduff.com
L’auteure fait surgir du corps-écran de son partenaire des photographies de jeunesse en lui massant le dos. un corps à corps amoureux entre des images du passé et un présent marqué par le passage du temps. Cette vidéo questionne la mémoire du corps. Chantal Dupont, Corps à corps, couleur, 3’, 2009
Des enfants joue dans une foret. John Mcilduff, in The Woods, 40’’ 35mm 2007
Marc 9, rue des gâtines 75020 Paris
CIRCUITEST
3
Gambetta
Avec le soutien de la
José Man Lius http://www.youtube.com/josemanlius
Au premier abord, un film qui pourrait s’inscrire dans un registre « Kitch - Horreur Science-fiction ». Des Aliens visitent un musée d’anthropologie humaine (…) À un niveau de lecture plus complexe, un témoignage personnel et ironique sur la « perception de soi et le regard de l’autre » quand on est soi-même en position ethnique minoritaire (...) Je veux interroger le « regardeur » sur : - la perception subjective du public face au métissage, - la pérennité d’une œuvre d’art au regard de l’histoire et de l’évolution. José man lius, Autoportrait N° 4, DV-PAL F.16/9, 1’ (en boucle), 2009 Composition sonore : Jeremy Villecourt
Lyonel Kouro « un film en peinture à l’huile animée, presque totalement abstrait, qui raconte le rêve d’une histoire d’amour avec un cheval qui finalement se transforme en femme sublime… et… on se réveille ».
Lyonel Kouro, Le Cheval
Frédérique Chauveau, Entre Deux, vidéo installation, 2010
Grâce au soutien de la mairie du 19e arrondissement* de Paris, Vidéo’appart a consolidé, pour sa troisième édition, multiples relations qui ont enrichi le projet par la découverte et l’échange de nouveaux lieux. Aussi, pour le premier parcours de Vidéo’appart, le public pourra saisir sous un nouveau regard les chambres des hôtels Forest Hill et Saint Christopher’s investies par de multiples installations et vidéos. Nombreux seront les artistes, du 19e et d’ailleurs, qui viendront habiter d’autres espaces clés de l’arrondissement tels que le CentQuatre, La péniche cinéma ou la galerie Café au lit. Pour finaliser ce premier circuit et poursuivre le concept de Vidéo’appart, des vidéos seront également exposées dans un appartement métro Stalingrad. *Artistes du 19e arrondissement : Adrien Heinz, Florence Girardeau, John McIldurff, Laurent Marechal, Tami Notsami, Lyonel Kouro, Maria Clarck, Miyoko Caubet
Inauguration à l’espace Le CINQ Le 6 mars 2010
Ane Lan, Pacto feminum, 12 min, 2009. En s’identifiant à des femmes victimes de traumatismes liés à un passif avec le sexe opposé, comme le viol, le mariage, la perte d’un enfant, l’acte de prostitution, etc., Ane Lan arrive intelligemment à troubler le lien entre la victime et l’agresseur, suggérant ainsi que la douleur et le traumatisme de ces victimes trouvent leur place dans un rituel psychosocial à encore plus grande échelle, qui implique bien plus que la question du genre et de la construction de l’identité. Frédérique Chauveaux, Entre deux, 2010. Entre deux nous la montre elle nous parle de lui de lui et d’elle il s’agit lui tout comme elle elle tout comme lui Rage ! Maria Thereza Alves, What color is the German Rose?, 6 min 14 s, 2005. La migration des plantes est liée à l’histoire de la globalisation, en écho à la migration contrariée des personnes. Le marché des végétaux est l’un des lieux-limites de jonction entre premier et tiers mondes. What is the Color of a German Rose? exprime les paradoxes de cette exploitation. Dans une vidéo aux sons et couleurs suaves, mixte de programme éducatif et de démonstration commerciale, une jeune
femme nous présente une succession de fleurs, fruits et légumes tandis qu’une voix off masculine désigne leurs lieux d’origine. Une géographie du commerce mondial est ainsi dressée à partir de la disponibilité des biens de consommation courante dans une ville européenne. De l’étal du supermarché au buffet en nature morte s’exprime l’orgie consumériste inventée par le capitalisme, faisant fi des conséquences écologiques d’un tel trafic quotidien à la surface du globe. John McIldurff*, Doodling, 30 sec 16 mm, 2005. Un garçon dessine dans la boue sur la fenêtre d’une voiture. Inspiré par les dessins de Stephen Wiltshire. Laurence Nicola, Vanitas vanitatum et omnia vanitas!, 10 min 57, 2009. L’action se passe dans un ancien corbillard qui a été transformé en camping-car. Une femme passe du temps à explorer ce lieu tout en ramassant méticuleusement les insectes morts à l’intérieur. Les gestes et les ustensiles utilisés par le personnage évoquent les attributs de la peinture de genre des Vanités : miroir, maquillage, bijoux, livre, dentier, insectes... La futilité de l’action nous rappelle la phrase de l’Ecclésiaste : « Vanité des vanités et tout est vanité ».
Le CENTQuATrE, établissement artistique de la ville de Paris, soutient notre manifestation en accueillant quelques-uns des artistes de Vidéo’appart 2010.
Laurent Marechal, Vœux, 3’20, 2010. Performance réalisée le 8 janvier 2010 à Paris. Un homme porte un énorme sac dont il sort des chaussures, qu’il pose au pied d’un sapin de Noël installé sur une avenue parisienne… Vœux est un petit poème visuel où l’espace public devient privé et vice-versa. Lyonel Kouro, Le Cheval « Un film en peinture à l’huile animée, presque totalement abstrait, qui raconte le rêve d’une histoire d’amour avec un cheval qui finalement se transforme en femme sublime… et… on se réveille ». Sinasi Gunes, Anatolia, 2 min.18 s, 2006. Cette œuvre étudie des femmes vivant en Anatolie, ayant des caractéristiques culturelles particulières et une différente approche de la féminité. Surekha, Making Home, 2 min 25 s, 2006. Making Home est une vidéo dans laquelle apparaît une maison en mouvement par ellemême, dans elle-même. La narration explore l’intérieur d’une maison, et arrive à une femme dormant, tenant la silhouette d’une maison miniature. Le labyrinthe de souvenirs fait d’une maison son chez soi. La géographie d’une maison est sa mémoire. Les images de l’intérieur de la maison jusqu’à de magnifiques paysages se terminent sur un blanc, un subtil jeu entre rêve et réalité.
Miyoco Caubet, Catharsis I: Maman 7’10” ,2004 “Maman” est une lettre audiovisuelle qu’une jeune fille adresse à sa mère dans une tentative de se libérer de leur relation fusionnelle et oppressante. Tout se déroule dans l’espace intime de la jeune fille, c’est-à-dire son lieu de vie d’une part et son espace mental d’autre part. Elle se réveille recroquevillée sur elle-même, puis se douche et se prépare pour démarrer sa journée. Lieu de vie, quotidien, réalité se confondent avec images symboliques par le biais de l’espace mental du personnage. La technique de la vidéo, l’utilisation de l’écriture sur l’image, les objets ou actes symboliques expriment l’espace mental de la jeune fille: ses sentiments, son imaginaire, son vécu subjectif. Ces différentes formes de langage lui permettent de mieux communiquer ce qu’elle ressent à sa mère – le pourquoi et le comment de ses frustrations, sa colère et ses angoisses. Elles permettent aussi de montrer la transformation qui s’opère en elle à mesure qu’elle se libère des chaînes de sa relation avec elle.
Vernissage à La Péniche Cinéma Le 10 mars 2010 Afin de réunir le public dans un lieu convivial et directement ancré dans l’image, nous diffuserons en trois parties le travail d’artistes vidéastes. Aussi la première partie est consacrée à l’art et aux artistes de Dubaï. Dans un deuxième temps nous présenterons quelques œuvres des vidéastes de Vidéo’appart Paris et pour finir nous proposerons un « Open Vidéo » pour les artistes qui souhaiteront exposer leur travail. Ammar Al Beik, My ear can see Trailer. Il arrive que l’ouïe se substitue à la vue, la tâche de la recherche se fait alors plus expérimentale, car il est difficile d’entendre la lumière enveloppant les objets comme de voir le son transperçant les membranes : éléments vidéographiques émoussés, vidéo-clips de chansons, nombreuses informations, les armées, nos visages, des taureaux, des oiseaux, des mafiolas, des sources de lumière, du sexe, des meurtres, des nuages, un ciel bleu, l’aspiration à un soleil qu’on puisse écouter et voir et à des voix et des formes à notre ressemblance. Elizabeth Monoian, I Want To Feel À travers une brume pharmaceutique, Je veux ressentir révèle le regard d’une culture attirée et complaise dans un état somnambule par le bruit
de la culture contemporaine – la cacophonie du capitalisme qui crée un réseau qui pénètre notre personne à travers un espace public et privé. Mettant en parallèle l’arrêt de l’industrie avec les nouvelles technologies, Je veux ressentir remet en question notre proximité somatique et émotionnelle en rapport aux technologies. Katy Chang, Nanjing Road, 11 min Jane (Katy Chang) et son amant Jingle (Ge Jin), réalisent un film d’horreur amateur contre l’expansion économique de la Chine. Dans le film, Jingle joue un démon qui poursuit dans tout Shanghai une jeune femme, interprétée par Jane. Khalil Almozayen, Scene Failure, 6 min.30 s, 2008. Scene Failure combine des images entre un surveillant sadique de Guantanamo et
son prisonnier dans la structure d’un renouvelé chromatique. Entre le surveillant qui pratique différents types de tortures avec des techniques modernes. Ou la torture, par les cris et les bruits, se dessine sur le corps du prisonnier, des peintures abstraites représentant le corps d’une femme. Lantian Xie, Jeremy, Sativir, 2009. Il n’y a pas de temps ni d’espace entre nous. Les moments cèdent aux années, les gens cèdent aux nations et la proximité cède à la distance. Ces brèves images sont les dernières que je vois de proches, d’amis et d’inconnus laissés derrière moi dans de nombreux halls de départ de la Nouvelle-Orléans, à Beijing en passant par Dubaï. Ces témoignages sont extraits d’une conséquente série documentaire et ont été réalisés au cours de déplacements. Ils exposent mes relations tumultueuses avec des lieux, leurs histoire, temps, espace, peuples et innombrables frontières. Ma destination est l’éphémère et la minutie, des aperçus de gens. Chaque personne représente
une longue distance malgré un manque de garanties. Au final, j’espère que les nations m’oublieront et que les gens se souviendront de moi.
Françoise Anger, Je suis le feu, le feu me brûle, 8 min., 2007. Je suis le feu Le feu me brûle.
corps devient la clef de toute construction conceptuelle et créative et où le réel, le virtuel et le numérique s’imbriquent et se contaminent.
Roberto Lopardo Il y a longtemps, nos parents inventaient des histoires pour faire face à leurs peurs, illustrer leurs préjugés les plus intimes et légitimer leurs fantasmes les plus illicites. Aujourd’hui, nous regardons ces histoires avec nostalgie et un sentiment d’émerveillement.
John McIldurff, Doodling, 30 sec, 16 mm, 2005 Un garçon dessine dans la boue sur la fenêtre d’une voiture. Inspiré par les dessins de Stephen Wiltshire.
Surekha, F-Lovers, 7 min. 2006 F-Lovers est un jeu entre deux amants, qui échangent et jouent avec des fleurs. Les fleurs – ainsi que de leurs regards– agissent comme une métaphore à divers modes d’expressions sur l’amour et le désir.
Sofia Byttebier, Ring, 2008 Mon travail est sur le thème de l’autonomie. Je veux traduire le soi physique avec mon aspect psychologique. J’ai l’habitude de jouer avec ma bague comme une forme de pièce répétitive et continue de ma vie quotidienne, en particulier dans les situations de malaise et d’agitation. L’anneau, avec sa forme circulaire infinie symbolise l’action continue de jouer, cependant, il y a toujours une fin, lorsqu’elle tombe finalement au sol.
Mouvement éphémère, Expériences ME, 2007-2009 Mouvement Ephémère est un collectif brésilo-colombien de chercheurs-créateurs intéressé par le design en tant que lieu d‘expérimentations et d’implémentation des pratiques et usages. Nous considérons l’espace comme une interface interactive et transformable à partir des mouvements du corps. Ce monde simulé soustend une nouvelle perception spatiotemporelle et génère un environnement éphémère déterminé par un désir individuel ou collectif : soit par le biais des déplacements d’un groupe dans le milieu urbain, soit par des gestes simples d’un individu dans l’espace domestique. C’est un mouvement continu où le
Thomas Zoritchak, Série A dialogue avec B, Chap. 1 et 12, 2008-2009 Variation sur l’idée de dialogue. Le principe consiste à réarranger des récits existants en les modifiant au passage. La durée de chaque plan est préservée. La plupart sont entrecoupés d’un écran noir, l’objectif étant d’isoler et de mettre en valeur l’action qui nous intéresse. Volonté d’affirmer un nouveau point de vue sur des faits sans nécessairement réécrire l’histoire.
www.hagalleria.com À l’instar du diaporama de Tami Notasani, qui montre diverses mises en scène iconoclastes de la représentation sociale des morts, la vidéo de Sofia Byttebier et la gestuelle autour de sa bague, mettent en scène un rituel personnel. Il y a quelque chose de très sensuel, pour ne pas dire sexuel, dans ce travail. La vidéo de Laurent Mareschal complète le manque entre le sexe et la mort avec un petit rituel sensé être intime, déplacé ici sur une avenue du centre-ville. Il pose aussi la question du rituel, à quoi et à qui sert-il ? Que représente-t-il ? Crée-t-il un lien social ou se suffit-il à lui-même (Post-scriptum/Bagues) ? Tami Notsani, Post-criptum, 1 min. 48 s, 2009. Les plaques se déclinent comme des tableaux, tantôt abstraits, tantôt tendance Marie-Claire décoration, au début, on ne saisit pas où l’on va. Seuls quelques indices nous éclairent parfois sur la route du caveau. Dès cet instant, on lit ces plaques comme des messages d’outre-tombe… Laurent Marechal, Vœux, 3 min. 20 s, 2010 Performance réalisée le 8 janvier 2010 à Paris. Un homme porte un énorme sac dont il sort des chaussures qu’il pose au pied d’un sapin de Noël installé sur une avenue parisienne… Vœux est un petit poème visuel où l’espace public devient privé et vice-versa. Sofia Byttebier, Ring, 2008 Mon travail est sur le thème de l’autonomie. Je veux traduire le soi physique avec mon aspect psychologique. J’ai l’habitude de jouer avec ma bague comme une forme de pièce répétitive et continue de ma vie quotidienne, en particulier dans les situations de malaise et d’agitation. L’anneau, avec sa forme circulaire infinie symbolise l’action continue de jouer, cependant, il y a toujours une fin, lorsqu’elle tombe finalement au sol.
Galerie Lec lec tic Nouméa, Nouvelle-Calédonie Avec le soutien de la Mairie de la ville de Nouméa
IL ÉTAIT UNE FOIS… Des jeux et des hommes Curatrice : Indira Tatiana Cruz.
Exposition qui vous transporte dans un univers enfantin, irréel, quelque peu poéticofantastique. Carolina Ariza, Sans titre (sucre), 2 min. 30 s, 2008. Dans cette vidéo, des blocs architecturaux faits avec des carrés de sucre fondent très lentement de façon presque imperceptible. Fatima Mazmouz, Made in Mode Grossesse La danse du ventre, 2009. « S’inscrivant dans un projet construit autour des représentations de la femme, cette vidéo met en scène une femme enceinte portant une tenue traditionnelle marocaine, dansant sur une musique populaire. Au fur et à mesure que la vidéo défile, le ventre de la femme enceinte apparaît nu, surplombant le premier plan de manière incongrue, enfin pour terminer sur une nudité presque dérangeante de la danseuse. L’impudeur de la visibilité du sexe disparaît face à l’étrangeté de ce ventre mouvant sur cette musique vernaculaire. Cette vidéo exprime avant tout l’exaltation suprême d’une difformité originelle. »
John McIldurff, Doodling et In the Woods. Ces films font partie de deux différentes collections. La première, en 2005, s’intitule The mysterious Art of Dancing, la deuxième, en 2007, s’intitule DUMB. Lantian Xie, Customs & Immigration. Il n’y a pas de temps ni d’espace entre nous. Les moments cèdent aux années, les gens cèdent aux nations et la proximité cède à la distance. Ces brèves images sont les dernières que je vois de proches, d’amis et d’inconnus laissés derrière moi dans de nombreux halls de départ de la Nouvelle-Orléans, à Beijing en passant par Dubaï. Ces témoignages sont extraits d’une conséquente série documentaire et ont été réalisés au cours de déplacements. Ils exposent mes relations tumultueuses avec des lieux, leurs histoires, temps, espace, peuples et innombrables frontières. Ma destination est l’éphémère et la minutie, des aperçus de gens. Chaque personne représente une longue distance malgré un manque de garanties. Au final, j’espère que les nations m’oublieront et que les gens se souviendront de moi. Laurence Nicola, Furrow, 7 min 03 s, 2009. Entre délire et rêve... Dans une cellule, un personnage tourne autour d’un lit. Deux objets équivoques accompagnent ses
gestes obsessionnels : une arme, un outil ou un accessoire érotique ? Maria Clarck, Le Mur d’en face, 13 min. Deux enfants tentent, par jeu, d’escalader un mur. Tandis que la bande-son évoque la réalité, parfois meurtrière, de l’obstacle de cette frontière, du Mur de séparation entre les territoires. Chacun des personnages (fictif) témoigne d’une histoire dans la langue de son pays : Ahmed et Pablo sont soldats, en Afrique du Nord, à Ceuta, d’un côté et de l’autre du mur qui sépare l’Europe de l’Afrique. Marika, une vieille dame, habite Mali Selmenci en Ukraine, face au mur qui sépare son village de celui de Velké Slemence en Slovaquie. L’Enfant aux deux langues joue au ballon contre le mur de Nicosie sur l’île de Chypre. Avi et Abbou habitent à Jérusalem. Ulrich nous indique comment le mur de Berlin a pu être franchi. Et enfin une jeune femme qui, elle, marche sur les murs… Un projet soutenu par la Ligue des droits de l’Homme et accueilli en résidences de création par la Métive Creuse (Limousin) et la Générale (Paris). Rike Lundgreen, Ascension, eating a bird, Girl with Matchsticks. Le travail de Lundgreen établit des relations entre la forme, le cadre et le contenu. Aussi, nous sommes censés voir l’artifice de la
mascarade, la suture des images numériques et l’ébranlement de toute structure narrative unique. Il n’y a pas d’intrigue, pas de début, milieu ou fin à ses œuvres, seulement un cycle infini de dédoublements, de répétitions. L’absence, la perte et la mort apparaissent sous différents registres temporels, particulièrement aigus dans les films douloureux mais envoûtants de Rikke Lundgreen. Dorothy Rowes. Surekha, Making Home, 2 min 25 s, 2006. Making Home est une vidéo dans laquelle apparaît une maison en mouvement par elle-même, dans elle-même. La narration explore l’intérieur d’une maison, et arrive à une femme dormant, tenant la silhouette d’une maison miniature. Le labyrinthe de souvenirs fait d’une maison son chez soi. La géographie d’une maison est sa mémoire. Les images de l’intérieur de la maison jusqu’à de magnifiques paysages se terminent sur un blanc, un subtil jeu entre rêve et réalité.
Indira Tatiana Cruz indiratcruz@gmail.com
Vidéo’appart Dubaï Curatrice Dubaï : Mamia Breteshé
L’échange culturel est un des éléments moteurs de Vidéo’appart.
Artiste et Commissaire à l’origine de l’exposition Vidéo’appart
(des chambres d’hôtel par exemple) le quotidien de chacun d’entre nous.
Pour favoriser l’échange artistique entre les nations et leur mode de pensée, une version de Vidéo’appart sera organisée aux Émirats Arabes Unis en collaboration avec les représentants du monde culturel de la ville de Dubaï.
À Dubaï, cela représente la possibilité d’exposer de jeunes artistes dans des galeries prestigieuses, de promouvoir des vidéastes confirmés ou en devenir et de proposer différents modes de pensée qui viendront se confronter à une ville nouvelle et cosmopolite.
Vidéo’appart devient ainsi un socle d’ouverture et de promotion pour l’art vidéo non seulement en France mais aussi au niveau international. Il s’agit d’un moment d’ouverture, de rencontre envers autrui, mais aussi envers d’autres cultures et visions du monde.
Vidéo’appart est donc une synergie d’images, de pensées et d’expressions. Mais il faut prendre le temps, le temps de regarder, mais aussi de transiter, de déambuler dans la ville. D’où, ParisDubaï. Indira Tatiana Cruz
Nous proposons à Paris de partager et de découvrir dans le cadre d’appartements privés, mais aussi d’autres espaces de vie
L’Association Plastica remercie les artistes sans qui cette manifestation n’aurait pas eu lieu
Un remerciement aussi aux espaces d’art et de vie pour leur accueil
Barbara Noiret, Laurence Nicola, Mohammed Mussalam, Maria Clark, Miyoko Caubet, Reynold Reynolds, Indira Tatiana Cruz, Alexandra Loewe, KaiDuc Luong, Adrien Heinz, Brooke White, Florence Girardeau, Maria Thereza Alves, John McIlduff, Tami Notsani, Lantian Xie, Laurent Montaron, Agnès Geoffray, Stanislas Kalimerov, Yun Aiyoung, Ammar Al Beik, Alice Schÿler Mallet, Jean Charles Hue, Khalil almozayen, Mohamed Harb, Till Roeskens, Laurent Marechal, Ane Lan, Nada Al Jasmi, Sinasi Gunes, SR LABO, Aurelien Bidaud, Sarah Lahti, Anita Lech, Aurélien froment, Elise Florenty, Hugo Verlinde, La guardia, Marc Molk, Maria Rebecca Balestra, Roberto Lopardo, Catherine Helmer, Surekha, Thomas Zoritchak, Katrin Gattinger, Elizabeth Monoian, Fatima Mazmouz, Frédérique Chauveaux, Katy Chang, Noam Toran, Rikke Lundgreen, Carolina Ariza, Chantal Dupont, Ingrid AR, José Man Lius, Lyonel Kouro, Mouvement Ephemere, Françoise Anger, Delphine Kreuter.
Le Centquatre, établissement artistique de la ville de Paris, Café au lit, Galerie Hagalleria, La péniche Cinéma, Hôtel Forest Hill, Hostel St. Christophers et Belushi’s Paris.
www.hagalleria.com
Un grand merci aux partenaires qui ont soutenu Vidéo’appart La mairie du 19e, L’Ambassade de Norvège, Thales, Metropolart, Optoma, Arte, Beaux Arts Magazine, Paris Art, IESA
Ainsi que toutes les personnes qui d’une manière très généreuse ont acceptées d’ouvrir leurs appartements Guillaume, Jens, Andrea, Marc L., Xavier, Morvan, Aurélie, Alexandra, Aurélien, Daphné, Maud, Sarah et sa famille, Marc et sa famille L’Association Plastica remercie également la collaboration de tous les stagiaires et médiateurs qui ont soutenu d’une manière si passionnée cet événement Gilles Nicola Ross, Pierrette Doire, Alice Ecale, Sarah Obrecht, Marine Ronfaut, Charlotte Grammont, Ria Vatanen, Julien Feyt, Francesca Ercoli, Jeanne Quach, Johane Genoves, Solenn Razimbaud, Nadia Kalali, Marie Nguyen Phu Qui, Jean-Edouard Delreux, l’équipe qui nous a rejoint en cours de route.
Je remercie tout particulièrement Rodolphe Tolentin, Mamia Bretesché, Julie Navarro, Nicola Ross, Sarah Fossat, Aurélien Bidaud, Pierrette Doire, Carole et Fabien, Yannick, Mme Brigitte de Thesy, Hélène Janet, Ingrid et Hernani, Claude Corpechot, Liantian Xie, Frédérique Chauveaux, Ma famille et toutes les personnes qui ont su me faire confiance et m’ont donné la force de mener à bien ce projet.
Galeries Partenaires Paris
Partenaires Dubaï
Galerie Michel Rein 42 rue de Turenne 75003 Paris www.michelrein.com
Métropolart, Cities &artists www.metropolart.com
American University in Dubaï www.aud.edu
Green Art Gallery www.gagallery.com
Alliance Française de Dubaï www.afdubai.com
Ayyam Gallery www.ayyamgallery.com
Dubai Community theatre & arts centre www.ductac.org
Le plateau, Le Frac, Collection du Fond Regional d’art contemporain Ile de France Angle de la rue des alouettes et de la rue carducci 75019 Paris www.fracidf-leplateau.com Galerie KernotArt 14 rue Saint-Claude 75003 Paris www.kernotart.com Galerie Heartgalerie 30 rue Charonne 75011 Paris www.heartgalerie.fr Café au lit 15-17 rue Henri Ribière, apt. 1806 75019 paris www.cafeaulit.de
Courtyard Gallery www.courtyard-gallery.com
Dubai Madame www.dubaimadame.com
The Empty Quarter www.theemptyquarter.com Your Cultural Guide with a French Twist
Portfolio Gallery www.portfolio-gallery.com Mojo Gallery www.themojogallery.com
L’agenda, Cultural guide www.lagendagolfe.com/ Subscribe.asp JBS Electronics www.jbselectronics.com
The Jamjar www.thejamjardubai.com XVA Gallery www.xvagallery.com Carbon12 Dubaï http://carbon12dubai.com Artspace Dubai www.artspace-dubai.com Artsawa Gallery www.artsawa.com/site/index.php Conception du catalogue
www.video-appart.com
www.hagalleria.com