Le magazine indépendant des PME suisses Numéro 5 / Décembre 2014 – Janvier 2015 6 fr. 80 www.focuspme.ch
REUGE
Mélodies en boîtes depuis 1865 Kurt Kupper, chef d’orchestre de la manufacture de Sainte-Croix
Les meilleurs outils des pros pour les pros : les véhicules utilitaires VW. Quand on travaille dur, il faut des outils robustes et fiables. L’agile Caddy, le pratique Transporter, le spacieux Crafter et le puissant Amarok sont à la hauteur de toutes les tâches. Economiques et fiables, ils remplissent leur mission et vous aident à relever tous les défis. Alors choisissez les bons outils afin de pouvoir vous consacrer entièrement à votre travail.
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Av. de Provence 2 1007 Lausanne Tél. 021 620 62 62 www.lausanne.amag.ch
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impressum
édito
Bonheur, santé et prospérité pour 2015 !
WWW.FOCUSPME.CH NUMÉRO 5 / DÉC. 2014 – JANV. 2015 TIRAGE : 27 000 EXEMPLAIRES ÉDITEUR
W. Gassmann AG Längfeldweg135 Case postale 1344 2501 Bienne Tél. 032 344 81 11 info@focuspme.ch
I
RESPONSABLE ÉDITORIAL
Thierry Vial thierry.vial@inedit.ch
l est de coutume de souhaiter à tout un chacun de bons vœux pour la nouvelle année. Et, parmi les plus courus, l’amour, le bonheur, l’argent et, bien évidemment, la santé caracolent en tête de classement. Pourtant, c’est justement en matière de santé que les entreprises suisses peinent. Oubliant trop souvent que c’est du bien-être physique, mais également mental, de leurs collaborateurs que dépend la réussite de leur société. En effet, selon une enquête européenne qui couvre la période 2010-2014, la Suisse serait – presque – en queue de peloton des 31 pays analysés sur le sujet. Tout aussi alarmant, l’étude met en évidence la méconnaissance des règles par 45 % des employés en ce qui concerne les risques en matière de santé et de sécurité au travail. Cependant, même si, chaque année, on estime que les blessures pendant les loisirs sont deux fois plus nombreuses que celles sur le lieu de travail (voir dossier p. 28), les patrons auraient tout intérêt, déjà financièrement, à se pencher sur la question. Impliquer davantage les salariés semble un bon début pour remédier, dans les meilleurs délais, à ce fléau ; les encourager à prendre soin d’eux et à venir discuter avec une personne de référence au sein de la société ou à l’extérieur en cas de difficultés – que celles-ci soient liées à un stress, à un burn out ou à une situation de harcèlement – ne serait pas inutile non plus. La rédaction de FOCUS pme vous souhaite, à vous, lecteurs, le meilleur pour 2015. Et que prospérité rime avec santé au travail ! ●
RÉDACTRICE EN CHEF
Nathalie Praz nathalie.praz@inedit.ch ONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO
Laetitia Wider Florence Jacquinot William Türler Véronique Pennone Reinhard Steiner Alain Ciocca Frédéric Zamofing Vincent Michoud RELECTURE
Adeline Vanoverbeke GRAPHISME
Clémence Anex Inédit Publications SA PHOTOS
Vanina Moreillon Florence Jacquinot Fotolia Mercedes Riedy PUBLICITÉ
Serge Bornand Inédit Publications SA Avenue Dapples 7 Case postale 900 1001 Lausanne Tél. 021 695 95 67 serge.bornand@inedit.ch ABONNEMENT
E-mail : abo@focuspme.ch Prix au numéro : 6 fr. 80 Abonnement annuel : 60 fr. IMPRESSION
Ziegler Druck- und Verlags-AG CH – 8401 Winterthur Couverture : Kurt Kupper photographié par Vanina Moreillon
FOCUS PME
PHOTO : FLORENCE JACQUINOT
Adresse de la rédaction : info@focuspme.ch
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NATHALIE PRAZ RÉDACTRICE EN CHEF
suggestions
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Numéro 5 / Déc. 2014 – Janv. 2015
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VISION L’entreprise Reuge, une boîte à musique
CONCEPTION Mediancer développe les applications de demain
introduction
réalisation
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Edito Impressum Suggestions
informations
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L’actualité en bref
vision 14
La PME du mois
Reuge
explications 28 Prévenir les accidents au travail et en dehors
précisions 34
22 Mediancer, la révolution numérique dans les médias
Prévoyance
Attirer les collaborateurs grâce aux prestations sociales par Reinhard Steiner 36
conception
Wyssmüller, la véritable fondue fribourgeoise
Comptabilité
Le « cloud » en version comptable par Véronique Pennone 38
Communication
Appliquer le modèle « Paid, Owned, Earned » par Frédéric Zamofing
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28 52
COMMUNICATION Le super-héros manque sa cible
IMMERSION Interventions à haut risque
inspirations
immersion
42 Des idées de business venues de l’étranger à copier (ou pas…) SPÉCIAL FRANCHISES
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discussion
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50
Profession : pilote d’hélicoptère
consommation Cinq cadeaux à s’offrir pour Noël
Face-à-face
L’égalité salariale et l’intervention étatique
communication 52
Décryptage d’une publicité, USPI
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FOCUS pme est également disponible gratuitement sur iPad et iPhone
VANINA MOREILLON, MERCEDES RIEDY, PHOTOGRAPHEE.EU / FOTOLIA.COM, ROMAS29 / FOTOLIA.COM, FLORENCE JACQUINOT
EXPLICATIONS La santé au cœur des entreprises
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informations
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Peu de femmes dirigeantes
SURPERFORMANCE FÉMININE
9,1
PRESSMASTER/ FOTOLIA.COM
C’est, en millions de dollars, le chiffre d’affaires moyen d’une société dirigée par une femme, contre 8,4 millions pour celle gérée par un homme. Une info provenant d’un récent rapport de BNP Paribas, qui a sondé 2500 dirigeants d’entreprise fortunés.
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Pas facile pour les femmes d’être CEO. Et ce, malgré leurs performances en tant qu’entrepreneures (voir ci-contre). Diriger une entreprise n’est pas encore considéré comme une évidence au féminin. Pourtant, ce n’est pas la volonté qui manque aux Suissesses. Plusieurs initiatives, dont le Cercle suisse des administratrices (www.csda.ch) – lancé en 2104 et qui compte déjà près de 150 membres –, tendent à remédier à cette situation. Elles permettront peut-être de reléguer aux oubliettes cette « pseudo pénurie » de femmes éligibles aux postes de CEO ou d’administratrice, et de rattraper le retard pris sur nos voisins européens. Si la part des femmes dans les conseils d’administration des entreprises suisses s’accroît, elle progresse encore trop lentement. Elle est ainsi passée de 8,6 % en 2010 à 11,3 % en 2013, selon le rapport CS Gender 3000. De son côté, le bureau de conseil Egon Zehnder International a estimé la moyenne européenne à 20 %, contre 13,6 % en Suisse. Un écart qui a de quoi laisser dubitatif lorsque l’on sait que ces statistiques se montaient en 2004 à 8 % en Europe et 9 % en Suisse. La Norvège, qui a imposé des quotas en la matière, arrive en tête du classement (38,9 %). Même sans réglementation, la Finlande affiche un fort taux de présence féminine dans les exécutifs d’entreprise (32,1 %). Suivent la France (28,5 %), la Suède (27,5 %) et le Royaume-Uni (22,6 %). ● N.P.
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Elise Grossi aime les champagnes, et plus particulièrement ceux qui sont vendangés en biodynamie, ne contenant pas ou très peu de sulfites et quasiment aucun sucre. « C’est ainsi que ces nectars s’apprécient le plus, car leur goût reste net et franc », commente la Genevoise. C’est au mois de novembre dernier que cette décoratrice d’intérieur de formation a lancé Mademoiselle Bulles , une plateforme de vente de champagnes bio destinée aux privés comme aux professionnels. Celle qui a toujours fait attention à la provenance de ce qu’elle consomme est ainsi allée à la rencontre de nombreux producteurs dans la région de Reims, afin de sélectionner les vignerons qui travaillent en respectant la nature. Leurs champagnes naturels ont la particularité d’avoir des bulles très fines, puisque « leurs raisins sont pressés très doucement ». Mademoiselle Bulles entend donc promouvoir en Suisse ces maisons indépendantes qui offrent des champagnes à même d’accompagner tout un menu : apéritif, plat principal, fromage et dessert. La jeune entrepreneure collabore pour l’heure avec six vignerons, qui proposent chacun six cuvées différentes, allant du 100 % chardonnay au 100 % pinot noir. Intéressé pour les fêtes de fin d’année ? Elise Grossi livre personnellement à partir d’une seule bouteille, dont les prix oscillent autour des 50 francs, sur Genève et sa région. Plus d’infos : elise@ mademoisellebulles.bio ● N.P.
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« Mademoiselle Bulles » propose des champagnes bio
Un coaching pour le coworking Espace Voisins, un café proposant un espace de coworking, a été lancé par l’ancienne avocate Anne Ritz avec trois associés. Il a pris ses quartiers rue des Voisins 8, à Genève. Genilem Vaud-Genève vient de lui offrir un coaching de trois ans, d’une valeur de 85 000 francs. L’espace de 200 m2 offre des places de travail, une salle de conférences et proposera prochainement des produits du terroir à déguster midi et soir. La jeune entreprise entend rapidement ouvrir d’autres lieux similaires dans les communes du Grand Genève. « Certaines personnes ne seront plus obligées de se rendre au centre-ville pour travailler. C’est notre façon de résoudre en partie le problème de mobilité dans le canton », explique la fondatrice du concept. Les espaces, « des lieux d’échange et d’innovation », seront ouverts à tous, membres et non-membres, à partir de 7 francs l’heure. Plus d’infos sur www.voisins.ch ● N.P.
Recul des embauches début 2015 Les chefs d’entreprise suisses pourraient être réticents à embaucher lors du premier trimestre 2015. C’est ce qui ressort du baromètre Manpower de l’emploi publié en décembre. L’année 2014 avait pourtant été placée sous de bons auspices, avec des résultats positifs pour le recrutement. Les secteurs qui devraient constater une baisse des engagements l’année prochaine sont l’industrie manufacturière, la construction, les activités financières, les assurances, l’immobilier et les services aux entreprises. A l’inverse, une hausse des effectifs est attendue dans les sociétés actives dans les domaines de l’électricité, gaz et eau et de l’agriculture, chasse, sylviculture et pêche. ● N.P. FOCUS PME
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Coucous récompensés La PME vaudoise Swiss Koo a été créée l’an dernier par Martino d’Esposito et Alexandre Gaillard, deux amis d’enfance passionnés de bois. Elle vend des coucous suisses entièrement fabriqués à la main. La start-up vient de recevoir de l’association Genilem Vaud-Genève un coaching de trois ans, d’une valeur de 85 000 francs. Aujourd’hui designers et mécaniciens de précision, les associés sont à la tête d’un atelier lausannois qui fabrique des pendules entièrement montées sans colle, avec un bois technique très résistant afin d’en faire des objets qui dureront plusieurs générations. Les coucous sont vendus en plusieurs coloris et il y en a pour (presque) toutes les bourses, puisque les premiers modèles sont vendus à 520 francs. Le « Heidi Land » – une œuvre d’art proche de la haute horlogerie contenant une réserve de marche de huit jours, le tout peint à la main – atteint 3900 francs. A découvrir sur le site www.swisskoo.ch ● N.P.
Heureux comme un salarié en Suisse ? 80 % des employés suisses sont satisfaits de leur travail ou de leur employeur, selon une enquête réalisée dans 33 pays par Randstadt, spécialiste du travail temporaire. La Suisse se classe en 3e position, derrière le Mexique (1er) et l’Inde (2e), où les salariés sont les plus heureux. Pourtant, selon une autre étude menée par Decode Global Talent, 77 % des travailleurs de notre pays voudraient s’expatrier. ● N.P.
MATAGO / FOTOLIA.COM
Le statut d’entrepreneur indépendant a toujours la cote
Les métiers les plus rébarbatifs en 2014 sont… Le site internet américain de recherche d’emploi CareerCast a publié la liste des pires jobs de l’année 2014. Les critères retenus par ce classement sont l’environnement de travail, le revenu, les perspectives d’avenir et le stress. La médaille d’or revient à la profession de bûcheron, l’argent aux journalistes et le bronze aux militaires. Soit le même podium qu’en 2013. En revanche, il fait bon vivre pour ceux qui ont la bosse des maths ou pour les vocations liées à la santé. En effet, mathématicien est considéré comme le meilleur métier de l’année. Les viennentensuite sont profs d’université, statisticiens, audiologistes, ingénieurs, ergothérapeutes ou encore orthophonistes. Une information à faire passer aux étudiants. ● N.P.
FOCUS PME
Travailler pour soi en aménageant ses horaires. S’octroyer quatre semaines de vacances consécutives chaque année. Travailler depuis son salon ou sur la terrasse d’un café. Autant de fantasmes qui font rêver les salariés. Ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à penser favorablement à l’entrepreneuriat. 68 % en Suisse pour être exact. Et bien plus encore côté romand, puisque plus de 75 % d’entre eux pourraient envisager cette option. Le virus de l’indépendance ne touche toutefois pas toutes les couches de la population. Ce sont surtout les personnes avec une formation universitaire et âgées de 40 à 49 ans qui y sont le plus favorables. ● N.P.
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Fin annoncée de la gratuité sur Facebook
L
e temps où indépendants et petites entreprises utilisaient gracieusement leur page Facebook pour dénicher des clients est bientôt révolu. Dès la mi-janvier, vanter ses produits ou ses services deviendra quasiment impossible sans avoir à passer à la caisse. Le réseau social va intensifier ses efforts pour « traquer » ce qu’il appelle du « matériel promotionnel non payé », selon un article paru dans le Wall Street Journal. Autant dire que de nombreux entrepreneurs ne voient pas d’un bon œil cette nouvelle politique, ce qui ne semble guère perturber le géant américain. Selon une étude américaine, plus de 80 % des petites entreprises qui utilisent les réseaux sociaux pour promouvoir leurs activités le font principalement à travers Facebook. La promesse d’une utilisation gratuite ad vitam aeternam, comme le clamait haut et fort son fondateur, Mark Zuckerberg, n’est plus. Les utilisateurs se retrouveront donc bientôt dos au mur de leurs publications : payer ou voir leurs posts refusés.
Trois questions à Sébastien Fanti, avocat et spécialiste des réseaux sociaux. FOCUS PME
Que dire du change-
ment de politique d’utilisation du réseau social Facebook ?
Le côté noir de la force se révèle maintenant. On constate enfin que rien n’est gratuit dans la vie. Et cela, malgré les promesses faites auparavant par la firme américaine. Le temps de la monétisation absolue de Facebook est venu. D’autant plus qu’ils n’ont aucune concurrence. On a été bien ferrés, on va maintenant devoir payer. En réalité, Facebook n’est rien d’autre qu’une plateforme publicitaire. Et ceux qui ne voudront pas se plier aux nouvelles conditions d’utilisation verront probablement leurs publications analysées par la firme comme « à contenu marketing », bloquées dans leur diffusion. Les autres réseaux sociaux, tel Twitter, vont certainement suivre cette tendance à l’avenir. SÉBASTIEN FANTI
Avez-vous testé les posts marketing payants proposés par Facebook ?
Cela fait plusieurs mois que j’ai souscrit le service payant. Je reçois un récapitulatif de mes « posts marketing » payants, qui
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détaille leur nombre ainsi que le public touché. Ainsi, je sais que, la semaine dernière, la portée totale de mes publications payantes s’est élevée à 14 300 personnes. Dans la pratique, en dépensant 5 francs par post, le réseau social me promet de toucher entre 570 et 1500 personnes, ou 6 000 à 16 000 individus pour 40 francs. Et quel est votre constat en tant qu’entrepreneur-utilisateur ?
Comme annonceur publicitaire avec mon cabinet d’avocat, j’ai l’impression que mes posts publicitaires non payés, ceux dits « personnels » – et qui sont lus par mes « amis » –, sont mieux mis en valeur depuis que je paie certaines publications. C’est certainement un heureux hasard ! ● N.P.
informations
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Que s’est-il passé dans l’univers des Un nouveau traiteur à Genève : Palais Créations La société Palexpo SA, qui a l’habitude d’accueillir depuis de nombreuses années des banquets comptant entre 100 et 5000 personnes, vient de lancer un nouveau service de traiteur sous l’identité Palais Créations. L’objectif est de pouvoir mettre son savoir-faire à disposition d’événements qui se tiendraient en dehors de ses murs, dans des lieux prestigieux tels le Château des Bois à Satigny, le Domaine de Plein-Vent à Plan-les-Ouates, la Halle 22 à Vernier, l’Event Center de La Praille, la Villa Esprit3 au Vieil-Onex, l’Espace Hippomène, le Pavillon Sicli, le Cercle des Bains, Genev’ArtSpace au Quartier de l’Etoile, la Halle Sécheron, l’Arena, le Bâtiment des Forces motrices et la Société des Arts au Palais de l’Athénée. La nouvelle entité respectera bien évidemment les valeurs initiées par Palexpo SA que sont le développement durable et la labellisation Genève Région-Terre Avenir (GRTA).
Ou bien ? ! dans la tourmente
Qualimatest SA devient QMT Group
Qui veut acheter Ricardo.ch ?
Lancée en 2011, la PME genevoise Ou bien ? ! se voit contrainte de cesser ses activités. Du moins momentanément, selon le communiqué sur son site internet. Si les produits et le concept – des snacks sains créés à partir de fruits suisses et conditionnés dans des petites boîtes en carton — sont pourtant séduisants, les règles pratiquées dans la distribution, notamment par les grandes surfaces, ont mis à mal les finances de la PME. Espérons que l’entreprise saura, comme elle l’espère, rebondir en 2015…
La société genevoise, spécialisée dans la réalisation d’équipements de contrôle qualité intégrant des systèmes en vision et qui compte 18 employés, change de raison sociale pour devenir QMT Group. La création de cette nouvelle entité va de pair avec l’acquisition de la majorité du capital d’une société française appelée Saphir, active principalement dans les domaines de l’aéronautique, de la défense et de l’énergie. Située dans l’Isère, elle emploie 21 salariés.
Selon une information parue dans Le Matin Dimanche, le site de vente en ligne Ricardo.ch, fort de 2,3 millions de membres et qui totalise environ 20 000 ventes par jour pour 80 000 annonces publiées quotidiennement, serait à vendre pour 300 à 400 millions de francs. La réussite de cette PME qui emploie 140 salariés intéresserait, outre des groupes étrangers, les deux géants suisses de la presse Ringier et Tamedia.
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PME ces dernières semaines ? Prix SVC Suisse romande
Fondée en 2006, GeNeuro SA, une PME installée à Plan-les-Ouates (Genève), a signé un partenariat avec la société Servier, deuxième groupe pharmaceutique français derrière Sanofi. Le montant de l’accord – qui concerne la commercialisation d’un traitement à l’essai contre la sclérose en plaques — s’élève à 47 millions de francs. Ce montant pourrait cependant se révéler dix fois supérieur en fonction du développement des phases d’essais.
Mimotec SA remporte le prix Swiss Venture Club 2014. Cette entreprise valaisanne installée à Sion est le leader dans la production de micro composants par procédé de photolithographie, galvanisation et électroformage. Une technologie innovante qui lui a permis de se distinguer sur le marché. Employant 45 collaborateurs, elle fabrique plus de 1000 nouvelles pièces chaque année, essentiellement pour la haute horlogerie, mais également pour la technologie médicale.
Le chocolat suisse s’exporte toujours bien Daniel Bloch, le directeur de la société Camille Bloch, a confirmé au Journal du Jura qu’il comptait s’attaquer davantage aux marchés étrangers, notamment à la France, à l’Allemagne et à l’Europe du Nord. Pour ce faire, la PME a investi près de 30 millions de francs pour accroître sa production et sa logistique. Le fabricant, qui compte 180 collaborateurs, dont les marques phares sont Ragusa et Torino, réalise aujourd’hui 80 % de son chiffre d’affaires de 60 millions de francs en Suisse.
Désaccords dissipés chez Pavatex L’entreprise fribourgeoise, qui livre des panneaux isolants en fibres de bois, a vécu un mois de novembre mouvementé. Suite à l’annonce de licenciements découlant de la fermeture de l’usine de Fribourg, des employés s’étaient mis en grève. Leur but était d’obtenir la présence du syndicat Unia afin de les soutenir dans les démarches liées au renvoi de 47 collaborateurs. Le dialogue a abouti le 25 novembre ; la PME a ainsi précisé les mesures sociales d’accompagnement annoncées dès le début et complété certains points en tenant compte des souhaits de la représentation des employés.
CLÉMENCE ANEX + MACORVECTOR / FOTOLIA.COM
Le groupe Servier signe un partenariat
TEXTES : NATHALIE PRAZ
vision
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Kurt Kupper, CEO de l’entreprise Reuge depuis 2004.
FOCUS PME
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REUGE
Une petite musique d’avenir Reuge souffle cette année ses 150 bougies et s’offre pour l’occasion une manufacture de boîtes à musique flambant neuve. Cette figure emblématique de Sainte-Croix a renoué avec la croissance, grâce à la stratégie de son directeur général, Kurt Kupper, qui allie luxe, culot et malice.
TEXTE LAETITIA WIDER /// PHOTOS VANINA MOREILLON
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Un clavier avant et après l’opération.
Le polissage des claviers effectué par Didier Cote.
L’
épaisse couche de brouillard s’évanouit comme par magie à l’entrée de Sainte-Croix. « Ce n’est pas pour rien qu’on appelle ce lieu le balcon du Jura ! » Kurt Kupper, le directeur général de Reuge, nous accueille sur le perron de cette usine au charme suranné, une pointe d’ironie dans le propos. Rue des Rasses, le temps semble s’être figé plusieurs fois. Les traces du passé se retrouvent d’ailleurs un peu partout dans cette immense bâtisse de 1930. Dans la salle de trempe, on peut se pencher sur les horaires des bus reliant Yverdon à Sainte-Croix. L’affichette élimée indique les « horaires du 30 mai 1976 au 21 mai 1977 ». Avis aux nostalgiques. Un peu plus loin, des bouteilles de liquide vaisselle sans âge, graphisme d’avant-hier for-
Fendage des claviers.
cément, contiennent des solvants encore utilisés quotidiennement. Et quand l’employé des Services industriels débarque, il s’arrête bouche bée devant l’imposant tableau électrique. « Il était ébahi et m’a dit : « On n’en fait plus des comme ça, c’est une pièce d’histoire de l’électricité », raconte le directeur général, visiblement très amusé par ces contrastes. Savoir-faire helvétique Ce musée vivant est pourtant bien en activité. Certes, les 50 employés paraissent un peu perdus dans ces 6530 m2. Au plus fort de l’activité, dans les années 1960, ils étaient quatre fois plus nombreux. Le déménagement est prévu dans quelques mois : quelques milliers de mètres carrés en moins dans des locaux flambant neufs, dans la zone industrielle du Platon.
Le saviez-vous ? Dans les années 1930, et jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Reuge invente et fabrique les fixations de ski Kandahar. Un produit qui a sans doute permis à l’entreprise de surmonter la baisse de la demande pour les boîtes à musique durant cette période trouble.
FOCUS PME
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DR
La boîte à musique « Anastasia » intègre un mouvement Cartel Revolver.
Le fixage d’un mouvement musical.
Une boîte à musique Reuge allie le « Swiss made », la tradition, la neutralité, l’intemporalité et surtout le sur-mesure
FOCUS PME
Mais, pour l’heure, dans les salles successives, on étaye, on polit, on trempe et on assemble claviers et rouleaux avec des gestes séculaires. Un savoir-faire 100 % « Swiss made » et un seul but, mettre en boîte la juste vibration, la note idéale, l’essence même d’une mélodie. De son propre aveu, Didier Cote fait partie des murs. Engagé il y a plus de trente ans « pour son oreille musicale », il règne sur son domaine, l’atelier des claviers. « J’ai eu la chance de connaître Albert Reuge [le fils du fondateur, lire encadré page 19]. A l’époque, on évaluait encore la justesse d’une note au diapason », raconte l’artisan. Tous les claviers qui quittent l’usine sont passés entre ses doigts experts du polissage et de la découpe. Alors, quand il imagine que, désormais, certains d’entre eux vibrent dans les salons de chefs d’Etat, dans sa voix se mélangent fierté et émotion. « Ça fait quelque chose, tout de même… » Des objets uniques et personnalisés Pour Reuge, les grands de ce monde sont des clients comme les autres, ou presque. Et, Kurt Kupper en est convaincu, ses boîtes à musique uniques et personnalisables sont des cadeaux au prestige inégalable. « Dans les pays où la culture du cadeau est encore très vivace – de Oman à Tokyo en passant
Des cylindres musicaux à différents stades de fabrication.
par Saint-Pétersbourg –, une boîte à musique représente le présent diplomatique idéal. Il allie le « Swiss made », la tradition, la neutralité, l’intemporalité et surtout le sur-mesure. » Voilà le credo de Kurt Kupper : offrir à ses clients des personnalisations en tout genre, même les plus folles. Ces dernières années,
vision
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L’accordage d’un clavier musical.
Des claviers ébauchés.
des boîtes à musique uniques sont sorties des ateliers de Sainte-Croix, comme cette pièce Harry Potter avec mélodies du film et écran vidéo intégré, ou ces oiseaux chanteurs, version saison des amours, offerts comme cadeau à Kate et William par le souverain d’un pays arabe. Kurt Kupper se rend d’ailleurs souvent lui-même auprès de ses prestigieux clients à travers le monde. Comme au Tatarstan, une république de la Fédération de Russie, dont le président voulait voir le catalogue de la marque. « Je lui ai dit : « Je veux bien vous le montrer mais, le catalogue, c’est pour le peuple. Moi, j’ai besoin de comprendre quelles sont vos envies, votre vision. Je veux vous connaître », poursuit l’espiègle Kurt Kupper. Finalement, quatre modèles jouant l’hymne national de la république naissent de cette rencontre. Le plus prestigieux d’entre eux – et le plus cher –, produit en petite série, vient garnir la hotte de cadeaux de la présidence. Les autres, moins onéreux et manufacturés en plus grand nombre, vont à la première dame, aux ministères et aux membres des délégations. Tisser un lien sentimental « Ces grandes pièces qui valent parfois plusieurs centaines de milliers de francs posi-
tionnent la marque et donnent le sourire au directeur financier. Mais si on n’avait que des commandes de cette teneur, on n’aurait pas suffisamment de production. Pour que les employés travaillent et qu’on puisse assurer les postes, il nous faut du volume. C’est un grand écart permanent, et il faut trouver un équilibre. » Détenue à 92 % par le fonds luxembourgeois Cap Gamma depuis 2004, Reuge a véritablement entamé sa mue vers le secteur du luxe avec l’arrivée de Kurt Kupper en 2006. Pour sauver les emplois, le repositionnement était alors inévitable. « J’ai hérité d’un bijou poussiéreux qui cumulait les pertes et les exercices négatifs, constate l’ancien directeur général de Hublot, galvanisé par ce genre de défi. Le luxe, aujourd’hui, c’est une idée unique. Avoir une Ferrari ou une montre dispendieuse ne suffit plus à se distinguer. Et les gens, même les plus riches, fonctionnent à l’émotionnel. Avec Reuge, on essaye de retisser ce lien sentimental à l’objet, qui s’est totalement perdu dans le monde du luxe. »
Une boîte à musique, comment ça fonctionne ?
Une boîte à musique émet sa mélodie grâce à un cylindre hérissé de goupilles qui tourne sur un axe parallèle à un clavier doté de lamelles. Il soulève ces dernières afin de les mettre en vibration. Les boîtes à musique Reuge peuvent émettre, en fonction de la longueur des cylindres et des claviers, de 17 à 144 notes. Aucune mélodie n’est irréalisable, mais un morceau ne peut pas durer plus de 32 secondes. C’est un professeur de musique de la région qui se charge d’adapter les morceaux pour en tirer l’essence du thème.
Du dalaï-lama au pape Kurt Kupper tente un ballon d’essai avec Ferrari, un mouvement musical enfermé dans un écrin de métal très contemporain. C’est un succès ! L’entreprise vaudoise s’immisce alors dans l’univers du « corporate gift ». Il convainc l’hôtel The Peninsula de Tokyo d’en offrir lors des mariages, puis Mercedes, Lancôme, ou dernièrement un palace d’Athènes. A la tête d’une entreprise FOCUS PME
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L’entreprise en cinq dates 1865 Charles Reuge, natif du Val-deTravers, s’installe à Sainte-Croix. Le village est alors la capitale de la boîte à musique, avec une trentaine de fabricants occupant plus de 600 ouvriers. Il réussit la prouesse d’incorporer un rouleau musical et un clavier miniature dans un mouvement de montre. 1886 Albert Reuge, son fils, ouvre un comptoir de boîtes à musique à Sainte-Croix. Rapidement, il transforme l’atelier familial en une véritable petite fabrique. Au premier rang de l’industrie de la musique mécanique, les mouvements Reuge sont intégrés à des objets insolites (briquets ou poudriers). 1929 Le petit-fils de Charles, Guido, entreprend la construction de l’usine de la rue des Rasses. Il restera à la tête de Reuge pendant plus de soixante ans. Intuitif, novateur et créatif, il absorbe plusieurs concurrents, amenant une réelle plus-value à la marque. 1960 Reuge acquiert le fabricant français d’oiseaux chanteurs Lucien Bontems, une invention née en 1753. La manufacture élargit aussi ses compétences en étoffant largement son catalogue de mélodies. 2004 Cap Gamma devient l’actionnaire principal de l’entreprise et entame un repositionnement dans le luxe, avec l’arrivée de Kurt Kupper à la tête de la manufacture. Sébastien Bedouret lors du réglage d’une machine à accorder.
sans budget publicitaire, ce manager de défi pioche dans sa boîte à malice. Pour draguer le marché chinois, il donne un séminaire à la prestigieuse Université Tsinghua à Pékin. « Il faut savoir aller là où on veut être, glisset-il. Il faut qu’on parle de vous dans les bons cercles. » Et il tente des coups… Comme offrir un de ces mouvements musicaux au dalaï-lama en 2009. Il contacte alors l’Association bouddhiste suisse de la communauté Rigdzin, qui organise la venue du chef spirituel. Au bout du fil, le directeur propose à l’association de vendre sur son site internet une petite boîte à musique à 500 francs aux fans du leader religieux tibétain. « En deux semaines, ils en ont écoulé 20, ce qui a permis de financer la boîte à musique du dalaïlama. » Et c’est tout naturellement à Kurt FOCUS PME
Kupper que revient alors l’honneur de remettre le cadeau en mains propres. La presse immortalise l’événement. Sur sa lancée, le directeur de Reuge réitère l’exploit avec le pape et la princesse du Japon. « Star Wars » est aussi dans la boîte « Quand l’économie est mauvaise, il faut placer quelques VIP pour asseoir la crédibilité de l’entreprise. C’est une des raisons pour lesquelles nous travaillons beaucoup avec des fondations. Elles nous facilitent l’accès à ces personnes. En échange, nous leur proposons de vendre nos boîtes à musique sur leur site internet, sans avancer l’argent. Elle récupère juste la marge du magasin, un vrai contrat gagnant-gagnant ! » Pour Kurt Kupper, natif d’Aarau, rien de
vision
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Bertrand Goguely à l’œuvre.
Plumage d’un oiseau chanteur.
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La « Volière de la Cour » accueille deux oiseaux chanteurs.
mieux donc que de donner des histoires à entendre pour faire rayonner sa marque dans les médias. « Vous n’allez jamais faire un article sur Reuge si je vous vends une boîte de marqueterie traditionnelle. Par contre, si je vous parle de notre collaboration avec MB&F [éditeur d’horlogerie à Genève] qui nous a menés à créer cette boîte à musique en forme de vaisseau spatial qui joue le thème de Star Wars, ça vous intéresse beaucoup plus, non ? » Le directeur taquine son interlocuteur et poursuit : « La crédibilité de la marque, ce sont nos produits traditionnels. Il faut les préserver tout en innovant continuellement. » Une sentence qui résonne comme un plan pour l’avenir. L’entreprise a renoué avec les chiffres noirs et connaît même une petite croissance, si l’on en croit Kurt Kupper, peu FOCUS PME
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Les modèles les plus inattendus
MUSICMACHINE La plus geek, la plus spatiale. Cet étrange vaisseau développé avec Maximilian Büsser de MB&F est aujourd’hui une véritable vitrine de l’innovation pour Reuge. iREUGE « Un produit pour les fans d’Apple, de l’opportunisme dans le sens le plus positif du terme. » Le principe est simple : les batteries du smartphone se rechargent par induction et le mouvement musical s’active pour jouer une mélodie dès que l’objet vibre. SLIGHTLY WINDY Quoi de mieux pour se positionner dans le monde du design que de collaborer avec l’ECAL ? Cette création champêtre de José Ferrufino s’anime grâce au mouvement musical. Kurt Kupper, directeur général.
Une boîte à musique, combien ça coûte ? Les boîtes à musique Reuge couvrent une large fourchette de prix allant de 200 francs à 300 000 francs. Une stratégie qui proposerait une offre d’entrée de gamme plus large est actuellement à l’étude, qui permettrait de doubler la production actuelle.
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disert sur les chiffres. « On ne parle pas d’une augmentation du chiffre d’affaires de 20 %. Mais on est désormais stabilisé, alors qu’auparavant la seule chose qui était stable, c’était la baisse. » Intégrer un groupe du luxe ? Les ventes en magasin ont pourtant nettement décliné ces dernières années, une perte compensée par le développement du sur-mesure. Mais l’un des principaux problèmes de la PME est le réseau de distribution très complexe de ses produits. Reuge est à vendre, et son directeur a sa petite idée. « On est en discussion avec des groupes de luxe qui pourraient combler ce manque. On n’est pas pressé, mais quel que soit le passeport de notre futur actionnaire, il devra
souscrire aux valeurs suisses. Reuge est une entreprise assez politique. On est proche de la Confédération et du canton, on est enraciné et on n’a pas de concurrence directe. C’est un ADN particulier qu’il faut comprendre. » En intégrant un grand groupe de luxe, Reuge ne mettrait pas les pieds en terres inconnues puisque, en coulisses, la manufacture collabore très fréquemment avec certains, dans le très haut de gamme, Cartier notamment. Elle participe ainsi en toute discrétion à des créations de bijoutiers et d’horlogers. Avec 150 ans d’expérience, un écrin rutilant, un insatiable directeur et peut-être un nouvel actionnaire, en 2015, la petite boîte de Sainte-Croix pourrait bien entonner une mélodie surprenante de fraîcheur. ●
conception I Mediancer
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Mediancer, digitalement vôtre Depuis une vingtaine d’années, cette société lausannoise suit les développements technologiques en matière de nouveaux médias. Retour sur l’histoire d’une petite agence devenue pôle de compétence. TEXTE WILLIAM TÜRLER // PHOTOS MERCEDES RIEDY
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u CD-ROM aux applications mobiles en passant par la diffusion de magazines numériques sur tablette et la création de sites web : au fil des ans, la société Mediancer est devenue un véritable centre de compétence en matière de nouveaux médias, secteur dans lequel elle s’investit depuis une vingtaine d’années. Fondée en 1994, cette structure lausannoise de sept employés, récemment rachetée par le groupe de presse biennois Gassmann (éditeur de Focus pme), compte aujourd’hui une centaine de clients issus de domaines aussi variés que les médias, l’immobilier ou le sport. De l’appareil photo au Web Tout commence au milieu des années 1990. Ingénieur en électronique, Fiorenzo de Palma travaille alors chez Logitech, où il participe à l’élaboration du célèbre Fotoman, l’un des premiers appareils photo numériques grand public. C’est à l’occasion d’une série de voyages en Californie organisés par l’entreprise vaudoise qu’il décide de se mettre à son compte. « Plutôt que de perdre du temps à faire des business models, je me suis lancé au feeling », souligne-t-il. Un état d’esprit qui ne l’a jamais quitté. A l’époque, le Web en était encore à ses balbutiements et le « multimédia » se résumait au CD-ROM. Fiorenzo de Palma compte parmi ses premiers clients Edipresse et les imprimeries IRL, mais travaille également avec des agences de communication pour diverses multinationales, tels Philip Morris ou L’Oréal. Ces derniers avaient alors besoin de supports de présen-
tation compacts, notamment à l’intention des marchés étrangers. De fil en aiguille, l’entrepreneur étend son réseau et suit le développement des technologies, dont l’essor du Web. « A l’époque, le secteur était captif des agences de communication. La seule manière de se différencier consistait à se présenter en tant que pôle technologique et à mettre à disposition notre savoir-faire au profit d’entités qui bénéficiaient de clients finaux, mais pas des compétences nécessaires. » Ce modèle, aujourd’hui banal, n’a cependant pas fonctionné à l’époque. Les agences avaient peur de se faire « piquer » leurs clients. « Beaucoup ont préféré intégrer ces compétences qu’elles ne connaissaient pas plutôt que de les outsourcer », se souvient Fiorenzo de Palma. Si bien que certaines sont devenues trop lourdes et ont explosé en vol. L’équipe décide de changer d’optique et commence à démarcher elle-même ses clients. Une appli pour les supporters du LHC Avec l’arrivée de l’iPhone, la société se lance dans les applications mobiles, dont la distribution devenait subitement nettement plus aisée grâce à la plateforme de téléchargement App Store. « Le Web est un secteur très concurrentiel où l’on trouve de tout, souligne Fiorenzo de Palma. En tant qu’ingénieurs, nous avons voulu nous différencier en créant des produits plus pointus. L’avantage avec notre profil, c’est que nous ne sommes pas formatés et pouvons facilement nous adapter à de nouvelles technologies. » L’entreprise commence à développer des applications pour divers journaux, comme Bon à Savoir ou Le Temps, mais FOCUS PME
De gauche à droite : Antoine Cicognani, Kevin Do Vale, Fiorenzo de Palma, Bernard Sauterel Bekauri, Loïc de Siebenthal, Natacha Herth et Jérôme Chatelain.
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aussi pour les TL, la Ville de Lausanne et diverses agences immobilières. Parmi ses clients figure notamment le LHC, pour qui Mediancer a réalisé une application gratuite permettant aux supporters de suivre les matches en live, d’avoir les compositions des équipes, de revoir les moments forts des rencontres ou de suivre l’actualité du club. « Nous avons pu réaliser tout ce que nous souhaitions, relève le directeur commercial du club, Chris Wolf. Aujourd’hui, cette application est devenue indispensable pour maintenir le lien avec nos supporters réguliers et occasionnels. Cela nous permet également de générer des revenus grâce à des rubriques sponsorisées. »
Après l’iPhone, arrive l’iPad en 2010. Mediancer décide de lancer un système de lecture de magazines destiné à ce nouveau support, le MiPadE, qui compte aujourd’hui une cinquantaine de clients, soit la plus grande base installée du pays. Des produits sur mesure Entièrement développé en Suisse, ce système fonctionne sous forme mutualisée. Toutes les évolutions sont incluses dans la même plateforme. « Nous souhaitons que nos clients soient le plus autonomes possible », souligne Fiorenzo de Palma. Dans cette optique, le principal enjeu consiste dans un premier temps à comprendre (ou
conception I Mediancer faire comprendre) au client ce dont il a besoin. Bien souvent d’ailleurs, les principaux obstacles proviennent davantage de facteurs humains que purement techniques. C’est dans ce contexte que l’entreprise se rapproche du groupe Gassmann, à qui il manquait un pôle numérique. D’où le rachat qui a eu lieu au début de 2014. Aujourd’hui, Fiorenzo de Palma reste responsable opérationnel et directeur du développement. « Nous avons la même culture d’entreprise familiale, souligne-t-il. Il s’agit surtout de profiter de nos forces respectives : ils bénéficient de notre expertise technique et nous profitons de leur force de vente, notamment en Suisse alémanique, un marché difficile à atteindre pour une petite structure comme la nôtre. » Cela permet aussi à Mediancer de gagner en crédibilité et d’accéder à des appels d’offres plus conséquents, tout en résolvant certaines questions relatives à la pérennité de l’entreprise.
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Aujourd’hui, les activités mobile et tablette représentent près de 70 % du chiffre d’affaires de la société, le reste provenant de la création de sites web. Pour donner un ordre de grandeur, le tiers des applications développées coûte moins de 50 000 francs. Montres connectées dans le viseur Concernant l’avenir, l’entreprise creuse plusieurs nouvelles pistes. Notamment en matière de « beacons », ces petits émetteurs Bluetooth que l’on utilise en tant que système de géolocalisation de proximité en intérieur, par exemple dans les musées ou les showrooms, afin de transmettre des informations sur des articles exposés. Autre projet incontournable : les montres connectées, « un domaine où tout reste encore à inventer, notamment dans le secteur médical », souligne Fiorenzo de Palma. La marge d’évolution n’a de cesse de croître en matière de nouvelles technologies… ●
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réalisation
La fondue Wyssmüller en 9 étapes
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D’un produit basique du terroir, William Wyssmüller a transformé la fondue en une expérience sophistiquée, tout en gardant la convivialité qui caractérise ce mets traditionnel fribourgeois. TEXTE NATHALIE PRAZ
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Lancement de produits dérivés Pour accroître sa visibilité, il labélise les accessoires (caquelon, racloir, tour suisse, etc.). Parmi eux, la mesurette à fondue (un petit verre à blanc, ci-contre), qui permet de doser avec précision la quantité de liquide lors de la préparation : « La clé dans la réussite de sa recette. »
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Ouverture d’un nouveau département Fondue rime avec convivialité, et donc avec événements festifs. Son nouveau département créé en 2013 les conduit, lui, son équipe et les tours suisses utilisées pour le service, dans des soirées d’entreprise, à des événements sportifs, à la Foire du Valais. Un bon moyen de promouvoir la marque.
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Des recettes nouvelles L’accroissement des commandes pousse l’entreprise à externaliser la fabrication des fondues à un partenaire fribourgeois. William Wyssmüller se concentre alors sur la création de nouvelles recettes, comme la fondue « Assemblage », composée de gruyère AOP, de Bagnes 25 AOP et de vacherin fribourgeois AOP. Un clin d’œil à un canton cher à son cœur, le Valais.
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Des ventes boostées grâce au Net En 2012, le site de vente en ligne est lancé et rapporte déjà 15 000 francs de chiffre d’affaires supplémentaires ; résultat doublé en 2013 et toujours en augmentation de plus de 15 % en 2014. La PME atteint un CA global de 2,5 millions l’année dernière, dont 30 % proviennent des sachets de fondue.
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Le démarrage Maître fromager de formation, William Wyssmüller est devenu, en 1993, à l’âge de 25 ans, l’un des plus jeunes acheteurs de lait en Suisse, à Vuadens, dans le canton de Fribourg. Attenant à la laiterie, un petit magasin lui donne le virus du commerce…
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La recette du succès Il veut faire d’un produit basique, commercialisé et revendiqué par de nombreux autres fromagers ou industriels, un mets gastronomique. Hormis la sélection très rigoureuse de la matière première, il mise sur un packaging « premium » pour se faire mieux connaître encore.
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De la production à la vente En 2000, il a l’occasion de racheter un commerce à Pérolles-Centre (FR), puis, en 2006, une boutique à Vevey (VD). C’est lorsque la Migros l’approche pour ouvrir une enseigne liée au terroir à La Tour-de-Trême (FR) qu’il décide de se concentrer uniquement sur la vente et renonce à la production de fromage.
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Naissance d’une marque Le label « Les Fromageries Wyssmüller » voit le jour en 2007, avec 14 employés. Un an plus tard, la crise économique et la baisse des ventes contraignent le Fribourgeois à imaginer de nouveaux développements. Il crée alors un véritable univers pour ses fondues fraîches râpées.
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Et l’avenir « Les Fromageries Wyssmüller » laisse place, dès août 2014, à l’identité « Les fondues Wyssmüller, en Gruyère, Suisse » : un changement de raison sociale qui confirme l’ancrage et le développement de son produit phare. Dès janvier 2015, son objectif est de promouvoir sa marque avec de nouveaux projets innovants en Gruyère et en Valais.
explications
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La santé au cœur des entreprises En Suisse, pour chaque heure travaillée,100 personnes sont victimes d’un accident. Or les PME peuvent faire beaucoup pour la santé de leurs collaborateurs, également dans leur intérêt, car accidents et maladies nuisent lourdement au bon fonctionnement de l’entreprise. TEXTE THEO MARTIN // NATHALIE PRAZ
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es exigences de la vie professionnelle augmentent sans cesse : les travailleurs sont soumis à la pression des délais, inondés d’un flux continu d’information, confrontés à une concurrence accrue et à d’importants changements sociaux. Autant d’éléments générateurs de stress… et d’absentéisme professionnel.
Toujours plus de stress Les conséquences du stress sont en effet de plus en plus importantes. Environ un tiers de la population active suisse affirmait en 2010 se sentir souvent ou très souvent stressée sur son lieu de travail. En comparaison avec une étude du SECO datant de 2000, le nombre de personnes concernées est en réelle augmentation. Et ce, même si 90 % de celles ayant répondu au questionnaire en 2010 se disent satisfaites, voire très satisfaites, de leurs conditions de travail. Réciproquement, près de la moitié de la population travaille même en cas de maladie et seulement 5 % des absences pour des raisons de santé sont liées à des causes professionnelles. Ces absences peuvent être mises en corrélation avec la crainte de perdre sa place de travail dans les six mois à venir. Pression accrue, instructions peu claires, travail débordant sur le temps libre, heures supplémentaires, nécessité de démontrer sur son lieu de travail des sentiments qui ne sont pas en accord avec ceux réellement ressentis et discrimination sociale représentent les
principaux facteurs de stress, et peuvent également générer des problèmes de santé. Au contraire, un management favorable et un bon équilibre entre les domaines professionnel et privé ont des effets positifs sur le taux de stress ressenti. Beat Rüfli, directeur de Bizfit, entreprise biennoise de conseil aux entreprises et organisations, insiste sur un point : lorsqu’un collaborateur reçoit un feed-back sur ce qu’il fait et qu’il se sent reconnu dans ses fonctions, il perçoit ses missions comme utiles. Ce qui influe forcément sur sa relation à son environnement de travail. Conséquences des accidents non professionnels Car une mauvaise gestion de la santé au travail a des conséquences considérables pour l’entreprise. Ce dont ne sont pas forcément conscients les managers : de nombreux employeurs semblent encore considérer que la prévention des accidents non professionnels relève exclusivement du domaine privé, dans lequel ils n’ont pas à intervenir. Le bpa, centre suisse de compétences pour la prévention des accidents, rappelle toutefois que ces accidents ont des effets concrets sur la vie de l’entreprise. Celle-ci doit en effet s’adapter et s’organiser différemment en cas d’absence d’un collaborateur. Il faut trouver une personne de remplacement, la former suivant les cas, le travail effectif prend du retard, ce qui peut entraîner des difficultés à respecter les délais. Toujours selon le bpa, les entreprises auraient un in-
S’informer de manière personnelle et ludique La société Motio SA, à Lyss, a mis en place, en collaboration avec Helsana, un pool de prévention afin de sensibiliser les collaborateurs à l’importance de leur santé. Ils sont ainsi encouragés à vivre sainement et à intégrer de façon ludique dans leur quotidien des conseils pratiques et autres astuces, et cela de façon durable. D’autre part, les informations et feed-back sont directement communiqués aux collaborateurs, accompagnés de conseils relatifs à certains comportements, personnalisés en fonction des résultats du test de santé de chacun.
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Quelques chiffres – En Suisse, 1,5 million de personnes professionnellement se blessent, chaque année, pendant leurs loisirs ; deux fois plus que le nombre de travailleurs victimes d’un accident sur leur lieu de travail.
actives
– Le stress engendre des coûts de
10 milliards de francs, d’après un article de la Schweizer Illustrierte. – Les maux de dos sont responsables d’une diminution de 2 % du produit
intérieur brut.
JESADAPHORN/ FOTOLIA.COM
– Chaque année, 283
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nouveaux cas de pathologies liées à l’amiante sont enregistrés. – La facture des troubles psychiques se monte à 19 milliards de francs, selon un rapport de l’OCDE.
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La prévention santé des collaborateurs de Kuhn Rikon « Nous souhaitons, avec notre engagement dans la gestion de la santé en entreprise (GSE), créer un environnement de travail qui prend soin des ressources existantes », déclare Daniel Obrist, CFO de Kuhn Rikon, entreprise active dans la production d’ustensiles de cuisine haut de gamme. Dans le cadre de la GSE, l’entreprise a mis en place de nombreuses actions ces dernières années, parmi lesquelles :
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térêt économique concret à contribuer activement à la prévention des accidents non professionnels. Grâce à la mise en place de programmes de prévention à long terme, le taux d’absentéisme pourrait se trouver sensiblement réduit. Responsabilité des entreprises « Le monde et l’entreprise avancent à une cadence de plus en plus élevée », observe Beat Rüfli, de Bizfit. Plus et plus vite induit en effet une pression constante. Et, selon lui, la plus grande erreur des responsables d’entreprise est de se pencher sur la question de la santé seulement au moment où
quelqu’un est malade. Si la plupart des entreprises ne sont pas indifférentes à la question de la gestion de la santé des collaborateurs, elles pourraient néanmoins être plus actives : « Dans de nombreuses régions, il y a un retard à rattraper », estime Thomas Mattig, directeur de Promotion Santé Suisse, fondation de droit privée soutenue par les cantons et les assureurs, dont la mission est de promouvoir la santé et de prévenir les maladies. Thomas Mattig conseille donc aux entreprises de prendre leur part de responsabilité concernant la santé de leurs collaborateurs. Certaines d’entre elles auraient ainsi déjà
– des cercles de santé (trois à quatre fois par an) ; – une Journée de la santé ; – des activités sportives variées ;
Check-list pour les entreprises
– des stages de dévelop pement d’équipe (coopération, communi- cation, conflit).
Nul besoin d’investir beaucoup pour améliorer la santé des collaborateurs. Internet offre aux PME intéressées un grand nombre de check-lists et de supports prêts à l’emploi. Survol.
En outre, un temps de travail d’environ 15 % réparti sur six personnes est consacré au programme GSE Vital@ kuhnrikon et l’outil « PME-vital » initié par Promotion Santé Suisse est utilisé lors des entretiens personnels réguliers réalisés au sein de l’entreprise. Autant de moyens qui ont permis à Kuhn Rikon d’obtenir le label « Friendly Work Space », octroyé par Promotion Santé Suisse.
Promotion Santé Suisse La fondation Promotion Santé Suisse coordonne, en collaboration avec la Confédération, les cantons, les assurances et diverses associations, des activités liées à la gestion de la santé en entreprise (GSE). Les entreprises bénéficiant du label Friendly Work Space se distinguent par la mise en place de mesures systématiques de GSE. Aujourd’hui, près de 160 000 collaborateurs bénéficient de ces mesures au sein de leur entreprise. 25 % d’entre eux se déclarent moins stressés grâce à ces outils et près de 10 % sont plus productifs (source : étude Swing). Disponible sur le site internet de Promotion Santé Suisse, le « Check GSE » pour les petites entreprises (jusqu’à 100 employés) permet de calculer où l’entreprise se situe en matière de promotion de la santé de ses collaborateurs. Les résultats mettent au jour les carences et offrent des conseils pratiques. www.promotionsante.ch www.check-gse.ch
Helsana Les prestations « Helsana Business Health » couvrent trois domaines principaux de la gestion de la santé en entreprise. – Helsana offre à ses clients une aide à la mise en place d’un programme de gestion des absences et des conseils pour réagir rapidement aux absences et trouver des solutions avec les personnes concernées. – La promotion de la santé en entreprise permet d’identifier les situations de stress et de surmenage et d’y remédier grâce
FOCUS PME
à des mesures mises en place en collaboration avec les employés. – Le programme de gestion des générations analyse la pyramide des âges des différents départements de l’entreprise et permet de définir quels moyens doivent être mis en œuvre pour faire face au changement démographique. La mise en place d’une gestion de la santé dans l’entreprise est soutenue par l’un des neuf conseillers en gestion de santé d’Helsana. En collaboration avec les employés, des mesures sont ensuite établies afin de permettre la réduction du stress et du surmenage.
www.helsana.ch
Suva La boîte à outils « gestion des absences » de la Suva est conçue comme un moyen à la disposition des entreprises pour réduire la fréquence et la durée des arrêts maladie ou accident. Le site propose également deux tests destinés aux PME. – Le test « sécurité et protection de la santé au travail » se concentre sur des points légaux clairement définis. Il est consulté 150 fois par mois. – Le test « gestion de la santé dans l’entreprise » concerne la satisfaction, la santé et le bien-être sur le lieu de travail. Il est consulté 350 fois par mois. En plus de ces tests, la Suva propose des formations, des conseils et des ateliers. Des fiches conseils pour la prévention des accidents durant les loisirs sont consultables gratuitement sur le site internet. www.suva.ch www.suva.ch/waswo
explications
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« Il faut sensibiliser les patrons aux risques d’accidents non professionnels » Le bpa (Bureau de prévention des accidents) a conçu des programmes spécialement destinés aux PME. Christian Wyssmüller, conseiller pour les entreprises en Suisse romande et au Tessin, rappelle que l’organisme propose un questionnaire qui permet d’évaluer les moyens mis en œuvre pour éviter les accidents non professionnels. Les résultats de cette évaluation peuvent aider les sociétés à planifier des actions préventives supplémentaires, adéquates et personnalisées pour lutter contre ce fléau. FOCUS PME
Les entreprises se limitent-elles
trop souvent à anticiper les accidents sur le lieu de travail, en occultant les dangers en dehors des horaires contractuels ? CHRISTIAN WYSSMÜLLER Ce
n’est pas une obligation pour un employeur de s’investir pour cette cause, mais au vu des chiffres et de la situation dans les entreprises, c’est un besoin ! Certaines en sont plus conscientes que d’autres.
Statistiquement, davantage de salariés se blessent pendant leurs loisirs. Que peut faire le patron pour se prémunir contre cela ?
Le but est de sensibiliser de manière efficace et pratique à des risques connus, pendant les loisirs, à la maison ou sur la route. Pour cela, nous proposons un nouvel outil destiné aux PME, le Safety Kit (www. safetykit.bpa.ch). Il est composé d’une affiche, d’un film, d’un flyer et de quelques explications utiles, que peuvent utiliser le
chef d’entreprise ou le service RH dans leur communication aux employés. Pour les entreprises d’une certaine taille, nous offrons des conseils individualisés : sur la base d’une analyse méthodique, nous définissons les objectifs à atteindre et les outils à mettre en place. Quels sont les effets concrets des accidents non professionnels sur l’entreprise ?
La première conséquence est la souffrance des personnes accidentées. L’être humain est la préoccupation première de la prévention. Ensuite, en termes d’organisation, les absences dues aux accidents influencent la qualité des services et des produits, imposent une surcharge de travail aux autres collaborateurs, compromettent les délais fixés avec les clients et occasionnent des coûts indirects à la charge de l’employeur. Pouvez-vous préciser de manière chiffrée l’impact de l’absentéisme dû à un accident ?
Un million d’accidents de loisir ont lieu chaque année en Suisse ; 500 000 d’entre eux touchent des personnes qui exercent une activité lucrative. A l’inverse, le nombre d’accidents professionnels a diminué ces dernières années. Il faut rappeler que les conséquences des accidents se répercutent sur la société. Prenons l’exemple des coûts indirects, qui peuvent varier, selon le type d’activité de l’entreprise, de 2,5 à 5 fois les coûts directs. PROPOS RECUEILLIS PAR NATHALIE PRAZ
FOCUS PME
PINK BADGER/ FOTOLIA.COM
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reconnu l’importance d’une vie active et économique saine et réagi en mettant en place un programme de gestion de la santé en entreprise (GSE). Le rapport coûtsbénéfices estimé par Promotion Santé Suisse serait de 1 pour 5 : pour 1 franc investi, le retour serait de 5 francs. Pour les aider dans cette gestion de la santé, les entreprises disposent aujourd’hui d’un grand nombre de moyens et d’actions. Dans ce domaine, les initiatives ne manquent pas. Des outils spécifiques pour les PME Sur la question de la gestion de la santé dans l’entreprise, les PME ont tout intérêt à s’organiser et à mettre en place des stratégies car, par définition, leur activité repose sur un petit nombre de collaborateurs. Le
poids d’un arrêt maladie se fait donc lourdement sentir : si, dans une entreprise de cinq personnes, une seule tombe malade, l’ensemble du personnel est, de fait, réduit d’un cinquième. Il existe désormais plus de 100 check-lists destinées aux PME suisses (voir encadré). Ces check-lists sont des moyens pensés pour ces dernières afin de les aider à contrôler systématiquement les risques encourus dans l’entreprise. Pour la Suva, la prévention de la santé en entreprise est avant tout liée au chef d’entreprise. Experte en médecine du travail, Claudia Pletscher déclare, dans 20 Minuten : « Le chef doit poser des règles claires et montrer l’exemple. » Ce qui signifie aussi qu’il doit être conscient qu’un email envoyé un dimanche met son employé sous pression. A bon entendeur… ●
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Les prestations sociales, un atout pour attirer les collaborateurs Les prestations sociales offertes par l’entreprise jouent un rôle particulièrement important pour attirer des profils exigeants. Pourtant, le patron de PME n’est pas toujours bien armé pour faire son choix. Un récapitulatif des possibilités s’impose. TEXTE REINHARD STEINER
T
oute société active en Suisse doit obligatoirement assurer son personnel dans le cadre du 2e pilier depuis le 1er janvier 1985. Le législateur a fixé un cadre dans lequel les entreprises peuvent assumer cette obligation, soit en constituant leur propre fondation, soit en s’affiliant à une fondation collective ou d’association professionnelle. Un constat toutefois : de plus en plus de PME disposant d’une caisse de pension autonome ou semi-autonome envisagent de s’affilier à une institution col-
lective pour externaliser la gestion de leur 2e pilier. Le nombre de fondations LPP enregistrées a d’ailleurs diminué de plus de 500 unités ces dernières années et cette tendance perdure. La cause en est certainement une augmentation importante des nouvelles réglementations à la suite de l’introduction en 2012 des réformes structurelles de la LPP, comme la publication des frais de gestion, les prescriptions en matière de transparence, l’exercice du droit de vote. A cela s’ajoutent un environnement économique toujours plus concurrentiel, des marchés boursiers
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Reinhard Steiner, responsable 35 distribution pour Swisscanto. L’entreprise commune des banques cantonales figure parmi les plus grands promoteurs de fonds de placement, gérants de fortune et prestataires de solutions pour la prévoyance professionnelle et privée en Suisse.
volatils, l’évolution démographique défavorable entre actifs et rentiers, autant de facteurs qui rendent la gestion du 2e pilier de plus en plus complexe.
Le nombre de fondations LPP a diminué de plus de 500 unités
Choisir son mode d’affiliation A part les fondations pour certains corps de métier, deux possibilités s’offrent aux entreprises pour répondre à leurs obligations en matière de prévoyance professionnelle. 1) Une affiliation auprès des institutions collectives basées sur les assurances. Dans ce cas, les compagnies d’assurance vie proposent des solutions de réassurance complètes. Cette garantie a toutefois un coût élevé, qui se ressent forcément sur les intérêts attribués et donc sur l’avoir de vieillesse ainsi que sur les futures rentes de retraites. Certains experts estiment que cette diminution peut aller de 15 à 25 %. 2) Les institutions collectives autonomes. Ces dernières réassurent les risques invalidité et survivants auprès d’une compagnie d’assurance. La fortune est par contre gérée de façon autonome, permettant ainsi de réaliser des taux de rendement supérieurs dont profitent les employés des entreprises affiliées. Il faut toutefois relever que, pendant les années de forte baisse boursière, la fondation devra diminuer ses réserves. Peser le pour et le contre Ces deux modèles ont chacun leur raison d’être avec leurs atouts et leurs inconvénients. Les avantages des institutions collectives autonomes reposent principalement sur leur grande flexibilité au niveau de la composition du plan de prévoyance, sur des plans-cadres ainsi que sur le choix de la stratégie de placement. Dans le cas des institutions collectives basées sur les assurances, on a constaté par le passé que certaines compagnies avaient abandonné ce segment en raison du coût de la garantie. D’autres sujets font encore actuellement débat, comme les taux d’intérêt bas et la structure des portefeuilles des compagnies d’as-
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surance. La diversification des placements prend-elle suffisamment en compte les prescriptions légales LPP ? Avec une exposition des emprunts à taux fixe de presque 70 % par rapport à environ 40 % dans le cas des fondations collectives, une augmentation des taux obligataires de 1 % par exemple entraînerait, pour les obligations, une réduction de leur valeur de marché d’environ 2 à 4 %. Ceci amène les institutions collectives autonomes à investir davantage dans les valeurs réelles (immobilier, actions, matières premières), afin de réduire autant que possible les pertes en cas de hausse des taux. Attirer les collaborateurs Le domaine des assurances sociales et notamment du 2e pilier peut représenter un atout important pour attirer et conserver des collaborateurs compétents sur le long terme. La société doit réanalyser régulièrement ce domaine pour rester compétitive. Le changement du modèle de la fondation autonome en collective mérite alors une profonde et sérieuse réflexion. La direction doit convaincre ses employés de la nécessité du changement et obtenir leur accord ! Par la suite, le conseil de fondation ou de prévoyance (composé, selon la loi, d’une part égale de représentants de l’employeur et des employés) va étudier les différents modèles de prévoyance existants et définir celui qui lui conviendra le mieux. Il est conseillé de demander plusieurs offres, d’analyser et de comparer les diverses possibilités tout en optant pour un partenaire en prévoyance qui fournit un service rapide et d’excellente qualité. Finalement, le choix de l’entrepreneur entre les différents modèles de prévoyance dépend également de son secteur d’activité, de sa taille et de la façon dont il évalue l’évolution à long terme de son entreprise et des marchés financiers, tout en sachant que l’épargne est investie en moyenne pour plus de soixante ans (quarante ans, phase de constitution du capital, et vingt ans, phase de décapitalisation) pour chaque salarié. ●
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COMPTABILITÉ
Les nouvelles technologies au service de la comptabilité Les nouvelles technologies entraînent une mutation des métiers. Les paradigmes changent et les acteurs sont obligés de se remettre en question. Alors qu’on associe plus facilement technologie et industrie, le secteur tertiaire n’est pas en reste. La comptabilité suit la même tendance. TEXTE VÉRONIQUE PENNONE
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our satisfaire la demande des entreprises et des particuliers, de nombreux logiciels appelés « clouds » (nuage) voient le jour. Ils sont proposés en mode « SaaS » (Software as a Service). Ce qui signifie que seul l’accès à un service comprenant l’infrastructure (hardware), le logiciel, le système de backup et les mises à jour est à payer. Pour une petite entreprise qui ne dispose pas des compétences en interne, cela peut se révéler un calcul très intéressant. Les formules offertes sont relativement flexibles en termes de prix et permettent une facturation en fonction du volume de transactions à traiter, du nombre de salariés ou de la complexité (monnaies étrangères, interfaces…). L’engagement contractuel est souvent peu contraignant, la résiliation
pouvant s’effectuer dans un délai d’un mois pour certains. Des solutions personnalisées Ces outils offrent pour la plupart de multiples possibilités d’intégration. On peut, par exemple, imputer automatiquement les transactions bancaires des comptes que l’on souhaite lier à son logiciel. Il ne restera à traiter manuellement que les exceptions. Le gain de temps est considérable et évite la double saisie. La facturation client est aussi grandement facilitée par ces outils. La préparation des factures, basée sur des modèles, est rapide et ces dernières peuvent être partagées sur une plateforme sécurisée ou envoyées directement aux clients par e-mail. Elles sont instantanément intégrées à la comptabilité et
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au suivi des débiteurs. Afin de raccourcir les délais d’encaissement, certains logiciels permettent également un paiement par carte de crédit en ligne.
Les logiciels « clouds » présentent un danger accru
Une comptabilité ultra-mobile L’autre aspect très intéressant de ces nouvelles technologies est l’accessibilité et la collaboration qu’elles offrent. Les données sont disponibles depuis de multiples supports (ordinateur, tablette, smartphone…) et la gestion des utilisateurs est très souple. Cela permet d’intégrer diverses parties prenantes sur un même projet, ou de donner accès à la fiduciaire pour travailler en partenariat. Par ailleurs, ces outils offrent souvent la possibilité d’effectuer le suivi des temps/projets dans le même logiciel, depuis un smartphone par exemple. Le traitement des pièces comptables est aussi complètement revu. Il est ainsi possible de les dématérialiser et de les intégrer directement à chaque saisie (sous forme de scan). Ce qui assure une traçabilité totale et évite les recherches fastidieuses de factures. Fini les justificatifs dans les cartons à chaussures et les classements chronophages. Bien comparer avant de choisir son logiciel Bon nombre des logiciels proposés sur le Web sont toutefois paramétrés pour d’autres marchés que la Suisse. En effet, les limites de ces logiciels étrangers se trouvent dans leur capacité à satisfaire les contraintes règlementaires locales. La gestion de la TVA ou des BVR et le calcul des charges sociales sont parfois lacunaires pour un utilisateur soumis au système suisse. Il est donc important de bien choisir votre solution ! L’offre est encore restreinte dans notre pays, mais elle devrait néanmoins s’étendre ces prochaines années. Ces solutions informatisées soulèvent aussi les questions relatives à la confidentialité des données, au lieu de stockage et à l’accessibilité. Les « clouds » présentent un danger
FOCUS PME
accru, car la maîtrise de l’infrastructure est déléguée et le risque de voir les données exploitées à des fins malveillantes existe ! Le choix du partenaire est donc crucial. Le prix de la solution doit être pondéré en fonction de la qualité du service, car la qualité n’a pas de prix ! Dernière question importante à se poser avant de valider une telle option : quelles sont les conditions de résiliation du contrat ? Et surtout, comment récupérer les données historiques ? L’informatique en complément de l’expert Avec ces nouvelles possibilités, le rôle des professionnels du secteur pourrait bien changer. Les petites et moyennes entreprises ont-elles encore besoin de spécialistes pour les aider ? La réponse est très certainement oui. Bien que les sociétés aient accès de manière facilitée aux outils et puissent faire elles-mêmes une grande partie du travail, elles auront toutefois besoin de conseils et de s’assurer que le logiciel gère les règles applicables. Le rôle des professionnels va donc évoluer. Les compétences et connaissances en informatique devront être renforcées, afin d’aider les entreprises à intégrer et paramétrer ces différents outils. Les professionnels pourront se concentrer davantage sur le conseil et l’analyse que sur la saisie des données. La pression sur les prix étant de plus en plus forte, les PME seront plus intéressées à payer pour un service à valeur ajoutée que pour du volume transactionnel. Ces évolutions, comme tout développement, sont un doux mélange de risques et d’opportunités. Les logiciels émergents permettent une automatisation de plus en plus grande et des gains en productivité non négligeables. A l’heure où le temps est précieux, gagner en efficience peut s’avérer un avantage concurrentiel important, mais il convient de prendre les précautions d’usage avant de valider son choix. ●
OLGA ALTUNINA / FOTOLIA.COM
précisions
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COMMUNICATION
Paid, Owned, Earned, la réalité d’une communication intégrée Abrégés « POE », les Paid, Owned, Earned Media font partie des nombreux termes anglais de la communication utilisés par les spécialistes dans leurs recommandations. Servent-ils uniquement aux multinationales et aux agences de com ou concernent-ils aussi les PME ? Eclairage. TEXTE FRÉDÉRIC ZAMOFING
C
e ne sera une nouvelle pour personne, les médias sociaux ont radicalement changé la manière dont les entreprises interagissent avec leurs consommateurs. Parmi les 100 marques les plus importantes du monde, référencées par l’institut de recherche Interbrand, 98 ont un compte Twitter, 75 postent au moins trois informations par jour et 70 ont plus de 100 000 suiveurs, appelés « followers ». Pour rappel, elles n’étaient que 58 au début de l’année 2014 ! Ces changements de stratégie, irréversibles et en constante mutation, influencent également la répartition des budgets dédiés à la communication et, par là même, les investissements dans les médias. Si l’on se penche sur un passé pas si lointain, le mix communication appuyait les ventes par la publicité commerciale, la promotion, le marketing direct et les relations publiques. Ces disciplines, pilotées par les départements communication ou par la direction de l’entreprise pour des structures de plus petite taille, se sont développées pa-
rallèlement. Elles ont interagi de façon plus ou moins coordonnée. A l’ère de la digitalisation et de la complexité des médias, cette conception que l’on nomme « en silos » n’est plus viable. La combinaison et la synchronisation des moyens sont les clés du succès de toute entreprise communicante. Paid Media, la notion de base en publicité Diffuser des annonces dans la presse, planifier une campagne à la télévision ou en affichage, investir dans du référencement payant sur Google ou acheter des diffusions publicitaires sur les médias sociaux, toutes ces actions de communication ont un coût et requièrent une planification. Qu’elle soit classique, digitale ou un mix des deux, celle-ci a pour objectif de convaincre des prospects. C’est ce que nous appelons le « Paid Media », littéralement le média payé. Notion connue depuis la création de la communication commerciale, c’est le fait d’acheter du média publicitaire ou de contenu. Selon la Fondation statistique FOCUS PME
Frédéric Zamofing est le fondateur 39 de FZ Activation. Depuis plus de vingt ans, ce spécialiste de la communication et des médias a occupé des fonctions côté client et côté prestataire. Devenu consultant indépendant, il conseille les PME et leurs communicants dans un marché en pleine mutation. www.fz-activation.ch
JAMES THEW/ FOTOLIA.COM
FOCUS PME
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suisse en publicité (FSSP), ces transactions ont représenté un montant net de 4,2 milliards de francs dans notre pays en 2013. Elles devraient atteindre un résultat assez similaire pour 2014. La diminution des investissements publicitaires dans la presse a sérieusement érodé ce volume au cours des années, mais il se stabilise quelque peu, car l’analyse prend maintenant en compte une partie des investissements dans la publicité sur Internet, les bannières essentiellement. Owned Media, l’entreprise et sa valeur média Les moyens propres à une organisation relèvent quant à eux du « Owned Media », littéralement le média qui vous appartient. Ce domaine a subi un profond bouleversement avec Internet, puisqu’il inclut non seulement les canaux classiques qui servent à la promo-
tion de l’entreprise et de ses produits (points de vente, brochures, magazines clients, etc.) mais surtout les sites web des marques, les applications (Apps) et les pages entreprises et fans créées sur les médias sociaux. Ici, l’entreprise fabrique du contenu et contrôle directement les canaux destinés principalement à ses clients et partenaires, la fidélisation étant l’objectif principal. Le « Owned Media » requiert une culture d’entreprise où l’authenticité et la transparence ne sont pas de vains mots ! C’est là qu’entre en jeu une combinaison fondamentale avec le « Paid Media ». Synchroniser une planification dans les médias avec la mise en ligne d’une offre sur un site internet, un site marchand ou la création d’une App devient une association puissante pour l’acquisition d’une clientèle. Ces moyens engageant des investissements qui
Parmi les 100 plus grandes marques au monde, 98 possèdent un compte Twitter
Les interactions « POE »
Paid
Owned
Média payé
Média de la marque
Journaux // Télévision Magazines // Cinéma // Affichage Bannières publicitaires // Mailing SEM (référencement Google payant) Search // In-Store
Brochures // Magasins de détail Site internet de la société Communauté Facebook Applications mobiles, etc.
Public
Clients
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peuvent se révéler importants, on comprend que les entreprises – et en particulier les PME – soient confrontées à la répartition de leur budget entre « Paid Media » et « Owned Media ». Difficilement mesurables globalement puisqu’ils ne sont pas répertoriés, les moyens du « Owned Media » prennent une place de plus en plus prépondérante dans le mix communication. Le risque, pour les marques et pour les médias qui n’en perçoivent plus les revenus publicitaires, c’est le transfert pur et simple du « Paid Media » vers le « Owned Media ». Investir sa présence sur les plateformes digitales est un passage vital du mix communication 2.0. Mais supprimer massivement des moyens qui font connaître l’entreprise, son offre, et génèrent du trafic vers son « Owned Media » sans évaluer les conséquences, cela peut nuire gravement à la notoriété et aux résultats !
Earned
Bouche-à-oreille // Facebook // Twitter // Digg YouTube // Flickr // Blogs // Forums
Fans et « sceptiques »
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INFOGRAPHIE : CLÉMENCE ANEX / SOURCE : FORRESTER RESEARCH & MEC
Avis des consommateurs et autres
Earned Media, la résultante de l’équation Paid+Owned On l’a compris, l’objectif de la communication contemporaine, c’est d’intégrer tous les médias, payés et que l’on détient, pour atteindre un maximum de performance… et de viralité. Des études récentes démontrent, par exemple, que les téléspectateurs utilisent souvent un deuxième écran – une tablette ou un smartphone – pour surfer au même moment. Cette coordination active pénètre la sphère des médias conquis, le « Earned Media », pouvant créer du potentiel et du profit supplémentaire. Dans le « Earned Media » se retrouvent les éditoriaux journalistiques, les retours des consommateurs par le service après-vente et le bouche-à-oreille classique. Pour une part ascensionnelle du « Earned Media » cependant, ce sont les clients et les fans qui deviennent les canaux. La puissance, la rapidité de diffusion et la crédibilité de ces moyens sont considérables. Et ce média est pratiquement incontrôlable, car la part d’émotionnel y est grande. Les partages des utilisateurs de Facebook au sujet d’une marque ou d’un produit peuvent être aussi bien positifs que négatifs. C’est la loi de celui qui « parle » le plus fort et le terrain de jeu des influenceurs, qu’ils soient externes et neutres par rapport à l’entreprise ou engagés par elle. Expert dans cette discipline, le « community manager » est une fonction digitale en plein essor. C’est alors une nouvelle question de transfert du budget entre « Paid Media » et « Earned Media » qui entre en ligne de compte pour financer cette présence. Du point de vue du consommateur, client ou prospect, la distinction entre les trois familles de médias est peu perceptible ; l’interaction est naturelle, surtout pour la jeune génération. Si l’on se place du côté de l’entreprise, quelle que soit sa taille, cette alchimie revêt par contre une importance primordiale. L’enjeu est au cœur des stratégies de communication, des stratégies média, de la capacité de l’entreprise à s’adapter, à planifier à court terme... et même à repenser son organisation MarCom.● Pour en savoir plus : Nick Burcher, Paid, Owned, Earned, édité par Kogan Page Limited
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l Spécia ES IS H C N A FR
Des idées venues d’ailleurs Dix idées pour lancer son entreprise analysées par les experts de Genilem, l’association de soutien à la création d’entreprises, avec un conseil et un taux de réussite pour l’implémentation du projet en Suisse romande. www.genilem.ch TEXTES NATHALIE PRAZ
V and B
V and B, c’est l’endroit idéal pour déguster de nombreuses sortes de bières, de vins et de whiskies, sur place dans une partie bar ou à l’emporter. Les conseils et la convivialité du lieu en font une référence pour les afterwork, sans oublier les animations proposées : concerts, soirées thématiques et retransmissions TV (matches, événements, etc.). Il est difficile de planifier l’investissement total, tant il dépendra de facteurs comme l’emplacement, la surface, le nombre de salariés, mais la marque promet d’accompagner les franchisés dans leurs démarches de recherche de fonds. L’obtention de la franchise bénéficie d’une zone d’exclusivité et les conditions d’accès sont clairement définies. Toutes les infos sur www.franchise-vandb.com et sur www.vandb.fr
LipoPerfect
Les plus • Dans la tendance des bars à vin • On goûte, on déguste et on achète… • Animation assurée
Les plus • Complémentaire à d’autres soins et produits wellness • Technique non invasive • Moins cher qu’une clinique privée
Les moins • Législation au sujet de la vente à l’emporter • Concept existant pour les produits locaux / artisanaux
Les moins • Marché très concurrentiel : déjà de très nombreux instituts et cliniques spécialisés dans ce domaine
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Le conseil des experts de Genilem Trouver l’emplacement idéal pour garantir le succès
de réussite en Suisse romande
Le conseil des experts de Genilem Bien évaluer son marché potentiel avant de se lancer
FOCUS PME
MONKEY BUSINESS / FOTOLIA.COM, ROMOLO TAVANI / FOTOLIA.COM
de réussite en Suisse romande
Le culte du corps parfait a toujours la cote et la croissance de ce secteur d’activité est soutenue malgré la crise. Moins cher et moins agressif que la chirurgie, la lipoactivation est un procédé alternatif attractif. Le futur entrepreneur ne se trompera donc pas en investissant dans un centre LipoPerfect. Si le local représente une dépense mensuelle fixe importante, cette l activité ne nécessite qu’un salarié ou le manager Spécia seul ISES des centres déjà actifs en H C N A lui-même. Le chiffreFd’affaires R France est rassurant : entre 10 000 et 18 000 francs par mois. Seul bémol : les coûts initiaux d’investissement, qui tournent aux alentours de 35 000 francs. Plus d’infos sur www.lipoperfect.fr
inspirations
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Irrijardin Spécialiste des solutions d’arrosage et pionnier des kits piscines depuis le début des années 1990, Irrijardins a plus que doublé son nombre de franchises ces dix dernières années, pour atteindre 82 magasins en 2014. Proposant aussi une gamme de spas de qualité venue des Etats-Unis, la marque a de quoi concurrencer les acteurs suisses déjà installés. Le franchisé bénéficie d’un concept multi- domaines (ventes d’accessoires/produits pour la piscine, l’arrosage, le spa, etc.), ce qui lui permet d’assurer une bonne dynamique de chiffre d’affaires. De plus, grâce à un site marchand innovant et à son trafic visiteurs soutenu, les clients sont redirigés vers les magasins locaux, un autre moyen d’accroître les ventes de manière régulière (logique cross canal). De nombreux soutiens sont proposés aux nouveaux managers : gestion des points de vente, marketing et communication standard et digitale, montage du dossier financier, implantation, technique de vente, formation théorique et pratique sur les produits, etc. Plus d’infos sur www.irrijardin.fr Les plus • Offre complète en ligne • Moins cher qu’un pisciniste traditionnel l Spécia ES • Possibilité de « Do it Yourself » HIS C N A R F • Peu de concurrence en Suisse
Vet’Affaires Grâce à un marché pérenne, tiré à la hausse ces dernières années par la crise économique, l’entreprise Vet’Affaires a déjà pu ouvrir 140 franchises en France et bénéficie de 6 millions de clients attirés par les bonnes affaires vestimentaires. Pour toute la famille (femme, hommes, enfants, bébés), la gamme est très large, avec notamment une sélection de vêtements et de chaussures de marque à prix cassés. Les atouts de cette franchise sont, entre autres : un faible droit d’entrée (10 000 euros), une redevance de 3 % incluant la communication publipromotionnelle, un stock en dépôt/vente ne nécessitant aucun financement, une reprise d’invendus et une assistance à l’ouverture gratuite. Pour davantage de renseignements : franchise@vetaffaires.fr ou sur www.vetaffaires.org
Les moins • Les Suisses sont plus locataires que propriétaires • Autorisations et taxes pour la construction d’une piscine
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de réussite en Suisse romande
Le conseil des experts de Genilem Mettre l’accent sur l’aspect facile et pratique
LABDUE / FOTOLIA.COM, KIRILL KEDRINSKI / FOTOLIA.COM
Les plus • Pas d’investissement dans le stock • Surfe sur la vague du low cost • Très bon support pour des novices qui voudraient se lancer dans le commerce Les moins • Pas le choix de son assortiment • Coût des locaux en Suisse • Vêtements bas de gamme
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de réussite en Suisse romande
Le conseil des experts de Genilem Implanter les magasins dans des quartiers populaires
FOCUS PME
l Spécia E IS H C N A FR
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Big Fernand Dans ce jeune temple de la restauration, le hamburger est un art. Si les Mc Donald’s et autres antres de la « fast food attitude » sont décriés, Big Fernand est une expérience gustative en soi. Mais pas seulement. L’entreprise, dont la première franchise a vu le jour en 2013 et qui a reçu le prix Révélation de la franchise en 2014, offre aussi à ses clients un concept : des serveurs atypiques, affublés d’une chemise à carreaux, d’un tablier, d’un béret badin et, presque toujours, d’une moustache, le tout dans un cadre chaleureux où le bois domine, avec un « ton de service » décalé (le site internet en témoigne…). Bref, un excellent tremplin pour se lancer dans le domaine de la restauration, même si les marges de ce secteur sont faibles et que les horaires sont contraignants. Plus d’infos sur www.bigfernand.com Les plus • L’atmosphère, le lifestyle, le style décalé • Hamburger sur mesure • Traçabilité des ingrédients
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de réussite en Suisse romande
Le conseil des experts de Genilem Donner un côté « Swiss Style » au restaurant l Spécia ES HIS FRANC
Spé FRANC
O2 – Home services Garde d’enfants, ménage, repassage, assistance aux personnes handicapées et aux seniors, jardinage, aides temporaires… Rien n’échappe à cette entreprise qui agit depuis plus de dix-huit ans avec près de 170 agences. Les avantages d’une franchise dans un tel secteur sont nombreux et reposent surtout sur une forte demande, qui induit donc un potentiel de croissance important. En choisissant cette option, le franchisé sera accompagné entre autres dans la réalisation de son business plan, le choix du local, l’aide au niveau du marketing (enseigne, vitrophanies, etc.), l’accès aux partenaires déjà existants et, bien évidemment, une formation sérieuse et complète sur la gestion d’une telle franchise. Des formations e-learning et près de 400 procédures sont aussi à la disposition du franchisé via le site internet de la maison mère. Plus d’informations ainsi que le descriptif complet des coûts sur www.o2-franchise.fr Les plus • La professionnalisation des services d’aide à la personne • Permet de sortir du travail au noir • Création d’emplois Les moins • L’activité est-elle assimilée à du placement de personnes, dotée d’une réglementation propre en Suisse ? • Vigilance sur la politique salariale et la tarification de ce type de services
70%
de réussite en Suisse romande
Le conseil des experts de Genilem Se renseigner sur la législation suisse en vigueur pour ce type d’activité (autorisation)
FOCUS PME
SHIXXOR / FOTOLIA.COM, MONKEY BUSINESSI / FOTOLIA.COM
Les moins • Un concept de plus… • Garantir une haute rentabilité pour assurer les loyers suisses
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Mail Boxes Etc. (MBE) Cette entreprise est active dans un marché en pleine croissance, le soutien logistique aux sociétés (dont les services généraux sont de plus en plus externalisés) et aux particuliers. Grâce à ses trois départements « Emballages et expédition », « Graphisme et impression » et « Domiciliation et boîtes postales », MBE propose une multitude de services en un même lieu, idéal pour le client pressé. Côté franchisé, la formation (sept semaines initiales et en continu) est au cœur des préoccupations de la marque, qui soutient de manière très assidue le futur manager de la succursale. De plus, quelques services annexes permettent d’augmenter le chiffre d’affaires de la franchise, comme la location d’ordinateurs, le transfert d’argent ou encore la vente de fournitures de bureau. Plus d’infos sur www.mbefrance.fr
NIKOLARAKIC / FOTOLIA.COM, ALTERFALTER / FOTOLIA.COM
Les plus • Offre intéressante pour les business centers, incubateurs et espaces de coworking • Pertinent pour les nouvelles sociétés et les indépendants • Le « 3 en 1 » de la bureautique Les moins • Forte dépendance à l’emplacement de la boutique • Coût de la main-d’œuvre suisse • Maintenance et SAV à assurer
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de réussite en Suisse romande
Le conseil des experts de Genilem Les prix de ces services doivent être en adéquation avec le marché local
Geneviève Lethu L’art de la table et de la réception est un centre d’intérêt prioritaire pour de nombreux ménages. Ce secteur a toujours le vent en poupe grâce, notamment, aux émissions de télévision qui mettent en avant la convivialité des dîners dans des environnements agréables et chaleureux. Les quelque 100 points de vente Geneviève Lethu à travers le monde (répartis en France, en Belgique, en Turquie et au Japon) proposent des équipements innovants et de qualité qui permettront au franchisé de surfer sur cette tendance à long terme. Le propriétaire du magasin sera soutenu non seulement dans l’aménagement de son commerce, mais aussi, et surtout, dans la négociation des prix avec les fournisseurs, le choix des collections et la formation de l’équipe de vente. Plus d’infos sur www.genevievelethugroupe.fr Les plus • Vrai trend autour de la cuisine • Fort pouvoir d’achat en Suisse • Produits haut de gamme et de qualité
l Spécia ES IS H C N FRA
Les moins • Forte intensité concurrentielle • Dépendance de l’emplacement de la boutique
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de réussite en Suisse romande
Le conseil des experts de Genilem Capitaliser sur le renom et l’attractivité de la marque
FOCUS PME
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Spécia HI R F ANC
Codipaint
Le secteur de la conciergerie d’entreprise se développe Peindre à prix réduit. Voilà le credo de cette franchise depuis quelques années déjà. Pourtant, des enseignes européenne. Lancée en 2008, elle prévoit la création de voient encore le jour et certaines, grâce à leur diversité plus de 200 points de vente dans les cinq prochaines et au dynamisme de leur manager, arrivent à percer dans années. Présent en France et en Belgique, ce business ce business dont le chiffre d’affaires ne cesse de croître. bénéficie de l’attrait toujours croissant des consomC’est le cas de Zen et Bien, qui permet aux salariés mateurs pour l’aménagement de leur intérieur. Une large des entreprises de bénéficier d’une gamme de services gamme de peintures et d’accessoires permet de satisfaire très étendue allant de l’entretien des voitures aux courses tant les amateurs que les professionnels. Lors de en passant, bien sûr, par le ménage ou les démarches l’ouverture d’un magasin franchisé, Codipaint s’engage administratives. Pour le nouveau franchisé, l’accompagneà soutenir le manager dans le choix du local commercial, l ment, la transmission des procédures, les frais fixes les démarches administratives pour l’implantation, Spécia dans HISES limités (pas de local, peu d’employés, pas de stock) FRANC mais aussi à l’assister sur place en phase de démarrage, sont des conditions idéales pour se lancer en tant à lui fournir bien évidemment une gamme complète qu’indépendant. Plus d’infos sur www.franchisede produits avec la signalisation des normes en vigueur zenetbien.fr ou sur www.conciergerie-zen.com et à lui dispenser une formation de base. Plus d’infos sur www.codipaint.fr Les plus • Formalisation de l’offre de services Les plus • Formation aux services de la franchise • Reconnaissance d’une marque en franchise • Création d’emplois et lutte contre le travail au noir • Gamme de prix très avantageuse dans ce domaine • Peintures et accessoires sous un seul toit • Déjà présent dans deux pays européens Les moins • La crédibilité dépend davantage du franchisé Les moins que de la franchise elle-même • Concurrence sévère dans la région • Coût salarial élevé en Suisse de réussite • Des concurrents bien placés depuis longtemps en Suisse romande sur le marché
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de réussite en Suisse romande
Le conseil des experts de Genilem Communiquer aussi sur la qualité et pas uniquement sur le low cost
Le conseil des experts de Genilem A promouvoir auprès des multinationales et des ONG
FOCUS PME
KYRIEN/ FOTOLIA.COM, EKOSTSOV / FOTOLIA.COM
Zen et Bien
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discussion
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L’Etat doit-il intervenir auprès des PME pour limiter les inégalités salariales ? OUI
FOCUS PME
à l’intervention de l’Etat pour limiter les inégalités salariales
salariale entre les femmes et les hommes ?
JEAN-BERNARD SIEBER / ARC
Magaly Hanselmann Cheffe du Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes du canton de Vaud
L’Etat doit-il intervenir auprès des
entreprises privées pour assurer une égalité MAGALY HANSELMANN 7,7 milliards de francs par année, c’est ce que représente la part discriminatoire de cet écart salarial (OFS). Cette discrimination a des conséquences graves pour les femmes et leur famille. Elles sont ainsi plus nombreuses à être en situation de pauvreté ou à avoir recours à l’aide sociale. Etre payé-e de manière égale pour un travail à valeur égale n’est pas un privilège, c’est un droit. Il est absolument nécessaire qu’un débat public puisse s’ouvrir sur les mesures à mettre en place et sur la possibilité d’une régulation de l’Etat en la matière.
Envisager de contraindre les entreprises à des mesures, n’est-ce pas aller trop loin ?
Je suis persuadée que la plupart des employeurs, surtout dans les PME, ont à cœur de payer équitablement leurs employé-e-s. Cependant, certaines entreprises ne jouent pas le jeu, ce qui induit une concurrence déloyale et un dumping salarial. Par analogie, conduire en état d’ivresse est interdit par la loi. Personne ne remet toutefois en question le fait que l’Etat exerce des contrôles pour vérifier que ce principe soit respecté. L’article constitutionnel en faveur de l’égalité salariale ne semble pas être suffisant. Pourquoi, selon vous ?
Depuis 1994, la différence salariale a diminué légèrement, de 5,1 %. Cette tendance n’est cependant pas inscrite dans le marbre. Entre 2010 et 2012, l’écart salarial a augmenté, passant de 18,3 à 18,9 %. Il n’y a
donc pas de pente naturelle vers l’égalité. Parmi les facteurs explicatifs, le fait qu’aucun contrôle étatique ne puisse être exercé fait partie des difficultés déjà identifiées en 2006 dans un rapport du Conseil fédéral. Quelles autres pistes pourraient être privilégiées pour lutter contre ces discriminations salariales ?
De nombreuses mesures ont été prises aux niveaux fédéral et cantonal, toutes sur une base volontaire. Le Conseil fédéral a instauré en 2009 un Dialogue sur l’égalité salariale réunissant les partenaires sociaux. Ce Dialogue était lié à un moratoire de cinq ans sur une intervention de l’Etat, jusqu’en février 2014. Il était prévu que, dans l’intervalle, une centaine d’entreprises fassent examiner une éventuelle discrimination dans leur système salarial. Mais seule une vingtaine d’entreprises et d’organisations ont saisi cette opportunité. L’impact des mesures volontaires reste malheureusement marginal. Les employés peuvent pourtant déjà contester les différences salariales s’ils en sont victimes…
Pour qu’un-e employé-e prenne conscience qu’elle ou qu’il est moins payé que ses collègues, il faut que l’information sur les niveaux de salaire circule. La loi sur l’égalité protège les personnes discriminées contre les licenciements abusifs. Cependant, le climat de travail peut devenir si tendu que les personnes se voient obligées de renoncer à leur place de travail. Depuis dix-huit ans, seulement 300 actions en justice ont été entreprises. ● FOCUS PME
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Le Conseil fédéral souhaite que les entreprises de plus de 50 employés soient contrôlées afin de lutter contre les différences salariales entre les femmes et les hommes. Des mesures pourraient être prises en cas de discriminations. PROPOS RECUEILLIS PAR NATHALIE PRAZ
L’Etat doit-il intervenir auprès
L’article constitutionnel en faveur de l’égalité salariale ne semble pas être suffisant. Pourquoi ?
salariale entre les femmes et les hommes ?
L’affirmation selon laquelle l’égalité n’est toujours pas réalisée dans les faits se fonde sur la différence statistique entre le salaire des femmes et des hommes, qui est de l’ordre de 19 %. On omet cependant souvent de préciser que seuls 37,6 % de cette différence sont considérés comme inexpliqués, de sorte que l’écart potentiellement discriminatoire n’est que de l’ordre de 7 %.
CHRISTOPHE REYMOND L’Etat
n’a, d’une manière générale, pas à intervenir dans les rapports entre particuliers, ce qui constitue déjà un motif pour s’opposer à des contrôles obligatoires dans les entreprises privées. A cela s’ajoute le fait qu’aucun instrument n’est en réalité apte à établir avec certitude le caractère discriminatoire des différences salariales. Les évaluations ne peuvent en effet porter que sur la comparaison de profils. Or la législation n’impose pas un salaire égal pour un profil de même nature, mais pour un travail de valeur égale. Et l’évaluation de la prestation de travail effective appartient au seul employeur.
Envisager de contraindre les entreprises à des mesures, n’est-ce pas aller trop loin ?
Les mesures ne pourraient être que de deux ordres : soit des sanctions, soit la correction des discriminations. On ne saurait admettre que le non-respect (présumé) de l’égalité salariale soit érigé en délit. Quant à la correction des discriminations, si cette mesure paraît on ne peut plus simple sur le papier, elle l’est nettement moins en pratique. Si le contrôle révèle par exemple une différence inexpliquée et potentiellement discriminatoire en défaveur des femmes de 8 %, on ne saurait évidemment exiger de l’entreprise qu’elle rehausse schématiquement de 8 % le salaire de chaque travailleuse. Il faudrait procéder à une analyse fine des salaires individuels, ce qui serait peut-être supportable ou pas selon le nombre de collaborateurs de la société. FOCUS PME
NON à l’intervention de l’Etat pour limiter les inégalités salariales
Quelles autres pistes faudrait-il privilégier pour lutter contre les discriminations salariales entre femmes et hommes ?
Il ne doit plus guère exister d’employeurs qui rémunèrent moins bien les femmes parce qu’elles sont femmes. Dans le secteur privé, les salaires relevant de la liberté contractuelle, la phase de négociation revêt un poids non négligeable. Les femmes – dont il est souvent dit qu’elles ont plus tendance à être trop modestes dans leurs revendications – doivent peut-être se monter un peu plus ambitieuses dans la formulation de leurs prétentions. Les employés peuvent pourtant déjà contester les différences salariales s’ils en sont victimes…
Dans les causes relevant de l’égalité salariale, tout a été mis en œuvre pour que l’accès aux tribunaux soit aisé, puisque la procédure est gratuite, sans égard à la valeur litigieuse, et que, de surcroît, il suffit au demandeur de rendre la discrimination vraisemblable pour qu’elle soit présumée. Les moyens mis à disposition des travailleurs sont donc tout à fait suffisants. ●
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FOCUS PME
d’entreprises privées pour assurer une égalité
Christophe Reymond Directeur général du Centre patronal à Paudex
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Attention, super-héros en péril ! Toujours le même refrain, la publicité doit surprendre le public visé, « décaler » le message de façon à attirer l’attention et favoriser la mémorisation de la marque. Encore faut-il légitimer ce décalage et surtout établir un lien fort. Et, là, les héros se sentent parfois fatigués… TEXTE ALAIN CIOCCA
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e personnage de « super-héros » fait son apparition dans les bandes dessinées américaines des années 1930. Fantasme du surhomme aux pouvoirs extraordinaires, il séduit rapidement les enfants et les adolescents, mais également les adultes et particulièrement… les femmes ! A la fois le plus ancien et le plus célèbre des super-héros, Superman apparaît en juin 1938, suivi de près par Batman (1939). Doté de super-pouvoirs (force, rapidité, résistance, courage…), le super-héros possède aussi un équipement high-tech (carrément incontournable pour ceux ne possédant pas de super-pouvoirs, tels Batman ou Ironman). Le costume moulant et la double identité complètent souvent leurs attributs. Spiderman, Captain America ou encore Zorro figurent également au firmament de cette catégorie de personnages. Les super-héros dans la publicité De tout temps, les super-héros ont largement été utilisés dans la communication publicitaire. Voitures, produits détergents, boissons alcoolisées ou sodas, tous y ont goûté. L’industrie alimentaire n’est d’ailleurs pas en reste : « Le super-héros donnera à votre enfant les super-pouvoirs dont il a tant besoin à l’école et sur le terrain de foot… » Les producteurs d’épinards doivent une fière chandelle à la promotion gratuite assurée par l’un des leaders les plus mythiques de notre enfance… Popeye !
Aujourd’hui, les super-héros sont plus populaires que jamais, sauvant des pans entiers de l’industrie publicitaire de multiples façons ; rasoirs, voitures, spiritueux, écrans TV ou hi-fi, tout y passe. Même Amnesty International met habilement en scène un Superman pour démontrer que les superhéros… n’existent pas et que seuls les individus, bien réels eux, ont le pouvoir de changer le monde, en faisant par exemple un don à l’institution. On constate donc que, dans l’imagerie populaire, « l’homme aux multiples pouvoirs » appartient à tous, qu’il ne défend pas qu’une seule cause et qu’il peut se transformer en « représentant de commerce » pour toutes sortes d’idées, de produits ou de services. Savoir l’utiliser à bon escient Mais alors, comment faire pour que la marque s’approprie les pouvoirs du superhéros ? Sa mise en scène est déterminante. La marque ou le produit doivent rester au cœur du message et primer sur le personnage représenté. Volkswagen détourne son logo VW en le parant simplement des couleurs de Superman, jaune et rouge sur un fond bleu. Pas d’autre élément sur ce visuel, qui tire sa force et son impact de sa simplicité et de l’association très directe faite entre le super-héros et la marque VW. Celle-ci ne joue pas simplement avec lui, elle s’approprie ses couleurs, son ADN, son pouvoir. VW devient Superman. Autre exemple de réussite : Braun, pour ses rasoirs électriques FOCUS PME
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de précision. Ici, pas de personnage mis en scène, mais une barbe taillée en forme de sigle Batman. Du coup, l’utilisateur de Braun devient le super-héros ; c’est Braun qui lui transmet le pouvoir. L’USPI et le super-héros L’USPI (Union suisse des professionnels de l’immobilier) est une association qui distingue par un label les régies immobilières et autres acteurs du marché qui respectent un certain nombre de critères de professionnalisme, d’éthique et de transparence. Elle a décidé d’utiliser ce concept de super-héros pour illustrer la protection que représente le label pour les clients de ses sociétés membres. L’idée est certes louable, mais sa mise en œuvre est mal exploitée. Cet homme d’affaires qui dévoile un sous-pull rouge siglé USPI est tout sauf crédible et on peine à croire en ses super-pouvoirs… Mais, surtout, il manque ce fameux lien entre le super-héros et le label de l’immobilier. L’USPI se contente de dire « nous sommes FOCUS PME
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Rédacteur-concepteur et conseil en communication, Alain Ciocca dirige l’agence de communication Pulsion SA, qui élabore des stratégies et crée des supports de communication imprimés et digitaux pour des entreprises B2B ou B2C. www.pulsion.ch
des super-héros, nous veillons sur vous », mais l’argument est un peu court. Une référence à l’immobilier aurait été bienvenue, d’autant plus que bon nombre de ces personnages volent souvent entre les buildings de villes imaginaires... Pas de personnalisation du super-héros non plus, et son visage coupé ne rassure pas, au contraire : cet anonymat n’est pas vraiment apaisant ; le fond crépusculaire de l’affiche ne l’est pas plus.
En résumé, décaler sa communication, surprendre et chercher la rupture sont des démarches créatives essentielles, pour autant que la communication profite véritablement à l’émetteur. Il faut pour cela donner du sens à ce décalage et intégrer la marque dans le message de façon percutante, pour éviter que votre super-héros ne soit confondu avec un autre, vendeur de voitures ou promoteur de rasoirs électriques. ● FOCUS PME
immersion
60 % de l’activité consiste à transporter des marchandises.
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Il faut moins de dix minutes pour intervenir.
Pilote d’hélicoptère : le secours aéroporté Air-Glaciers patrouille dans le ciel valaisan depuis plus de trente ans. Ses pilotes continuent d’exercer une grande fascination sur le public. Rencontre avec l’un d’entre eux. TEXTE ET PHOTOS FLORENCE JACQUINOT
A
ucun jour ne se ressemble dans le quotidien de Patrick Fauchère, Flight Operation Manager chez Air-Glaciers. Chaque journée commence pourtant par les mêmes exigences. Dès l’aurore, la préparation des vols s’exerce minutieusement : briefing météorologique avec analyse des vents d’altitude et des précipitations, évaluation des routes aériennes avec indicateurs de difficultés des zones non survolables, calcul du poids à bord, contrôle visuel et technique des machines et prise de connaissance de la pression atmosphérique influençant les performances des appareils. Ces données sont partagées et recoupées au sein de sa flotte de 22 pilotes, répartie sur
17 hélicoptères : des pilotes dont on rappelle qu’ils naviguent à vue et à l’instinct. Un quotidien rythmé par les appels d’urgence Lors de la répartition des tâches, 60 % du temps de vol de la PME est alloué au transport de marchandises – une solution éprouvée quand il s’agit par exemple de construire un chalet d’altitude, où l’hélico remplace le camion –, 15 % est destiné au tourisme et à la plaisance – avec des services qui se déclinent du taxi aérien à l’héliski – quelques journées sont concédées au sulfatage des vignobles et enfin 25 % est octroyé à la fameuse activité de sauvetage. Ainsi, Patrick Fauchère, ce jour-là, est un peu comme à la
Quid de la facturation Lors d’un sauvetage, Air-Glaciers est rétribué au temps de vol et non pas au temps d’assistance. Et s’il faut moins de dix minutes à l’hélico pour se rendre n’importe où en Valais romand, il faut environ 45 minutes pour chaque sauvetage, le temps d’attente n’étant pas facturé. En Suisse, le prix facturé au patient reste abordable, alors que ces adaptations financières obligatoires impactent fortement l’activité. A se demander si, à terme, les frais de remboursement des interventions couvriront les frais de la PME, qui met ses hélicoptères au service du Valais.
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Fiche d’identité Nom Patrick Fauchère Métier Pilote d’hélicoptère Lieu Base de Sion, Valais Employés jusqu’à 220 intervenants avec les auxiliaires : pilotes, médecins, guides, etc. L’avenir Les lois européennes sont peu favorables à une PME quand la réglementation impose l’achat d’un Eurocopter biturbine pour le sauvetage et une formation additionnelle d’ambulancier pour les assistants de vol…
Le saviez-vous ? En Suisse, le sauvetage est privé, et si la Rega est une fondation financée par des membres et qui exerce ses services sur l’intégralité du territoire helvétique, une loi cantonale en Valais attribue la couverture du canton aux compagnies Air-Glaciers sur la partie romande et Air Zermatt sur la région alémanique. La limite géographique entendue entre les deux PME étant Sierre. Toutefois, en cas de besoin, les hélicoptères se portent mutuellement assistance et c’est l’appareil le plus proche qui intervient afin que l’appel au secours reçoive toujours une réponse rapide et favorable.
« C’est ma passion. »
tête d’une caserne de pompiers : d’astreinte pour le secours, il attend que le téléphone sonne. Et tout en gérant le département de vol, ses procédures et ses manuels, il sait que le 144 de Sion peut l’appeler à tout moment et que dans les cinq minutes – trente minutes la nuit – suivant l’appel, son Eurocopter doit avoir décollé. C’est le cas pour les interventions 24 h / 24, 7 j / 7, pour les cinq équipages dédiés jour et nuit. A l’instant même, l’alarme retentit : un patient à transporter d’urgence aux HUG. Il faut donc embarquer dans la machine avec un médecin exercé pour prendre en charge le malade et lui porter assistante et sécurité durant tout le temps d’intervention. Au retour d’une mission exceptionnelle de deux heures, la victime aura été secourue dans les meilleures conditions, celles qu’offrent des engagés passionnés. Une profession en constante évolution Cette passion du vol de montagne, Patrick Fauchère la vit chaque jour depuis 1982, date de son entrée dans la petite société valaisanne, où il comptabilise désormais 10 000 heures de vol. A l’époque, le Valais ne compte que deux hélicoptères et son métier lui vaut une grande implication locale et, selon ses mots, le respect du statut de curé du village : il connaît les noms des gens comme
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Les outils indispensables.
les noms des massifs. Il observe que la profession a aujourd’hui perdu de son prestige : les touristes, dont le nombre a été multiplié par trois en vingt ans, ne souhaitant pas être dérangés par le bruit des machines, les communes imposent de nouveaux horaires de vol et les limitations grandissent. Pourtant, les interventions sont de plus en plus nombreuses. En effet, les touristes et amateurs de montagne sont mieux assurés et, par conséquent, plus facilement enclins à appeler les secours, même en cas de simple fatigue. Ces derniers s’aventurent aussi parfois sans guide expérimenté pour vivre le « fun » vanté par les médias, prenant davantage de risques hors de pistes. Et lorsque l’hélicoptère ne peut se poser auprès des victimes, par exemple lors de conditions météorologiques difficiles, il doit atterrir au plus près et envoyer un guide et un médecin à pied pour leur porter secours. Malgré cette perte de reconnaissance, l’équipe n’en reste pas moins motivée et fière de pouvoir réagir en dix minutes de vol sur l’ensemble de la zone d’intervention, comme c’est le cas en établissant des ponts aériens avec onze hélicoptères en rotation au moment d’avalanches ou de glissements de terrain. Leurs missions sont avant tout exécutées, non pas pour la gloire, mais avec le cœur. ●
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Parce que vous le valez bien ! FOCUS pme a sélectionné cinq beaux cadeaux à s’offrir pour Noël. SÉLECTION FLORENCE JACQUINOT
Un drone qui se cache Après deux ans de développement, et un financement participatif triomphant le drone de poche s’apprête à voir le jour pour les Fêtes. De la taille d’un iPhone, il déploie ses pales comme un couteau suisse. Volant jusqu’à 40 km/h dans un rayon de 30 mètres autour de vous, son autonomie est de 12 à 16 minutes. Mais sa plus grande réussite est encore de vous envoyer, en live sur votre smartphone, les images filmées.
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Un champagne qui se savoure
Une caméra qui s’équilibre
Une montre qui décolle
Un smartphone qui imprime
Le P2, ou Deuxième Plénitude, de Dom Perignon, est un champagne rare. Millésime vintage de l’année 1998, ce vin sort de la cave de Richard Geoffroy au compte-gouttes cette année, pour régaler les connaisseurs d’excellence, toujours en quête de sensations magnétiques sous le palais. Issu d’un univers masculin, le flacon donne assurément aux dames le même plaisir des sens.
Petite caméra sportive, la Sony ActionCam AS100V, au design allongé, taquine les marques déjà en place en offrant l’excellence d’une image à stabilisateur intégré : fini le mal de mer au visionnage de vos films tournés sur les pistes de ski ! On en rêvait ! Tout comme on apprécie la montretélécommande wi-fi (de série) pour le retour vidéo, si pratique pour le cadrage.
Chronographe d’astronaute depuis des décennies, le modèle Speedmaster Dark Side of the Moon d’Omega rend hommage à la légende à laquelle il a participé. Voici une montre iconique au design repensé, dont la mécanique a été éprouvée sur la Lune. Emblème de l’esprit pionnier, dotée d’un cadran inédit en céramique noire, cette montre sportive et racée invite à l’aventure.
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La société Prynt assoit la tendance des photos instantanées en portant concurrence aux habituels Polaroid : son boîtier pour iPhone et Android permet d’imprimer vos images avec une grande facilité. Vous emboîtez votre smartphone dans cette mini-imprimante et, sans wi-fi, ni fil, ni électricité, vous pouvez sur l’instant en sortir votre photo sur papier glacé pour la partager.
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