Mémoire d'architecture: "A l'entre des milieux, habiter la nature".

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Dédicaces

A mes chers parents, ceux qui ont attendu avec patience les fruits de leur bonne éducation, leurs dévouements et sacrifices

A mon cher frère et sœur source d’espoir et de motivation

A tout ami et personne chère à mon cœur

Je dédie ce modeste travail, qu’il soit témoin de ma gratitude et mon affection.

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Remerciements

Je tiens tout d’abord à exprimer mes sincères remerciements à Mme Toumadher Ammar pour sa patience, sa rigueur et sa disponibilité durant la préparation de ce mémoire. Ce travail ne serait pas aussi riche et n’aurait pas pu avoir le jour sans son aide et encadrement.

Je présente également mes profonds remerciements à toute personne qui a contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce mémoire.

Je remercie ma chère famille et mes amis pour leurs continus soutiens et encouragements.

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6 Sommaire Saisir le milieu et son rapport avec l’homme 1. Le concept du milieu 16 2. Milieu naturel 17 3. Milieu social 18 4. L’entre-deux 19 5. L’humanisation des choses 20 6. Interaction entre l’homme et son milieu 22 7. Retour à la source : en quête de nature 23 8. La Biophilie, faire corps avec la nature 25 9. La manifestation de la Biophilie dans l’architecture 26 Entre nature et architecture 1. Introduction à la notion d’écologie 27 2. Différentes approches écologiques30 3. Principes croisés 35 4. L’architecture comme expérience écologique de l’être au monde 36 5. Architecture écologique 37 01 02 Dédicaces 3 Remerciements 5 Avant-propos 8 Introduction 9 Problématique 10

De la notion à la

7 Sommaire 03 04 l’interactionHammam-Lif,desmilieux 1. Présentation du contexte 48 2. Limites urbaines et naturelles 49 3. Évolution urbaine de Hammam-Lif et son rapport avec le milieu naturel 50 4. Trois milieux: mixité du paysage 52 5. Zone d’intervention, site de Ain Zarga 67
conception 1. Vers la mise en forme du projet 74 2. Projet de référence 75 3. Intentions 79 3.1. Le bien: Communion entre Homme et Nature 79 3.2. Le beau: Architecture biophilique81 3.3. Le vrai: Architecture écologique85 4. Processus conceptuel 87 5. Ambiances recherchées 88 Conclusion générale 92 Bibliographie 94 Table des matières 98 Table des figures 102 Annexes 106

Avant-propos

Le projet de la cinquième année a été élaboré en ayant recours à l’approche participative. C’est une approche où tous les acteurs concernés par le projet sont impliqués dans le processus de conception et de recherche. Le contexte d’étude a été préalablement désigné, celui d’Hammam-Lif, en collaboration avec des intervenants de la gouvernance locale afin de répondre au mieux aux besoins des usagers de l’espace.

Le projet en question a été développé au sein du studio Demopolis1 dont la démarche conceptuelle suit les principes de la gouvernance participative tout en collaborant avec les différentes communes. Cette démarche a pour but d’orienter et d’approcher les étudiants des problématiques du contexte actuel. Trois moments ont ponctué le déroulement du premier semestre :

1. Diagnostic territorial spatial : une analyse a été faite en groupe sous l’égide de 4 thèmes : paysage, mobilité et accessibilité, patrimoine et typo-morphologie.2.Diagnostic territorial social : vise à approcher les lieux en tant que représentations sociales « rituels, scénarios d’action, mémoire collective…».3.

Mise en forme d’un plan de cohérence en groupe qui prévoit un ensemble de projets spatiaux-sociaux.

Dans une phase ultérieure, chaque étudiant devait s’approprier les données récoltées en groupe et réfléchir à comment développer son propre projet architectural. L’idée était de poser une problématique qui émane du contexte urbain et social préalablement étudié. Il fallait par la suite répondre à cette problématique par la mise en forme d’un projet en cohérence avec ce même contexte.

1 Les enseignants responsables de ce Studio sont : Adnène Ben Nejma, Faiza Bouricha, Ferdaws Belcadhi, Férida Sellem, Hajer Kacem, Hédi Derbel, Moncef Frourati, Zouhaier Abbes.
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La nature désigne un ensemble de phénomènes et de situations qui sont fortement évolutifs et dont la transformation n’est pas seulement du fait de l’homme mais aussi de sa propre dynamique.

Cependant, dans les premières civilisations humaines, la notion de nature n’existait pas. Les milieux ont été relativement peu affectés par les activités humaines. Tout élément composant du milieu naturel (faunes, flores, eau, géologie…) faisait partie de la sphère environnante de l’humain qui lui aussi en faisait partie.

« Bien des sociétés dites “primitives” nous invitent à un tel dépassement, elles qui n’ont jamais songé que les frontières de L’êtrel’humanités’arrêtaientauxportesdel’espècehumaine»2humainconnaîtdepuisunmomentuneaccumulationdes acquis techniques et idéologiques. Par conséquent, ceci l’a poussé à exercer une influence croissante sur l’environnement. Le concept de l’urbanisation a pris naissance en détriment de l’espace naturel. Créant ainsi une limite de plus en plus visible entre l’homme et l’environnement naturel. Dans ce contexte, la notion de la nature telle qu’elle est connue aujourd’hui commence à aller dans le sens, où tout ce qui n’a pas été touché par la main de l’homme est considéré comme de l’ordre de la nature. La nature est donc tout ce qui résiste devant les exigences humaines.

Tous les organismes modifient et bâtissent l’environnement où ils vivent. Pour y habiter : le bâtir suppose l’habiter. C’est parce que nous habitons le monde d’une certaine manière que nous le bâtissons comme cela ; et nous l’habitons pour autant qu’il est déjà bâti. Par ailleurs l’étude des relations qui s’établissent entre ces organismes et leur milieu détermine l’objet des sciences écologiques et humaines3

Avancer la question de l’harmonie entre homme et nature à partir de la problématique que pose l’ère à laquelle nous vivons : l’ère de l’anthropocène ou littéralement l’ère de l’homme, qui à cause de ses agissements œuvre au changement climatique et à la destruction de l’équilibre de la mère nature, est devenue pressante4. Chose que nous tentons de l’approcher ici-bas.

2 Phillipe Descola, Par-delà nature et culture, Gallimard, 2006, p. 15.

3 Robert SAMUEL, et Robert CHENORKIAN. « Étudier les interactions hommes-milieux, pourquoi et comment ?», Robert Chenorkian éd., Les interactions hommes-milieux. Éditions Quæ, 2014.

4 Testot, Laurent. « Le défi de l’Anthropocène », Les Grands Dossiers des Sciences Humaines, vol. 25, no. 12, 2011, pp. 21-21.

9 Introduction

Saisir le milieu et son rapport avec l’homme

Problématique

La problématique à laquelle nous tentons de répondre dans ce travail part d’un constat simple et se déploie sur trois échelles.

Le grand Tunis comporte un tissu compact hautement urbanisé. Ce dernier s’accroît de plus en plus en dépit du milieu naturel. Les habitants du grand Tunis se dirigent aujourd’hui vers d’autres régions comme Bizerte, Tabarka… à la recherche de ce brin de nature sauvage tant convoité dans le GrandBienTunis.qu’il

soit gommé mais pas inexistant, puisque la ville d’HammamLif se réserve d’avoir un potentiel naturel et paysager inexploité, et dont le principal représentant est la montagne de Boukornine. Elle occupe une position centrale par rapport aux 4 gouvernorats de Tunis. De plus, c’est un repère symbolique et visuel pouvant être perçu de plusieurs points de la métropole.Opposé

à la banlieue Nord, qui est connue par son aspect balnéaire, Il est facile de détecter que les potentialités de cette portion du grand Tunis sont en désuétude. Ceci nous amène à nous poser une première question et qui interroge l’échelle du territoire :

Comment peut- on valoriser cette portion du territoire du grand Tunis, tout en pensant au rapport indicible entre l’homme et la nature ? Comment contribuer à faire un équilibre des activités entre le nord et le Sud du grand Tunis ?

Le djebel Boukornine, avec sa richesse florale et faunistique, ses sources thermales, la beauté du paysage, ses circuits écotouristiques et ses sites archéologiques constituent un bien important, d’ampleur unique aux niveaux national et Cependantinternational.desconstructions

anarchiques rampent progressivement vers la montagne, chose qui a impacté négativement l’environnement. Sur le plan paysager, ces constructions non contrôlées détériorent le paysage vert et naturel. Sur le plan écologique, ce type d’occupation de l’espace périurbain a fait fuir plusieurs types d’espèces animales et causé l’extinction d’autres végétaux55Leparcnational de Boukornine, Direction générale de l’Environnement et la qualité de vie, Edition novembre 2006.

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Saisir le milieu et son rapport avec l’homme

Le respect des équilibres écologiques préexistants permet d’obtenir pour les créations humaines un rendement du milieu plus fructueux, élevé et durable, ainsi qu’une qualité supérieure de la vie pour l’homme lui-même6 C’est par cette affirmation que nous en venons au second questionnement qui porte tout son intérêt à la ville d’Hammam-Lif elle-même et à son environnement proche :

Comment créer un espace écologique incitant à la valorisation du patrimoine naturel ? Comment penser le développement urbain dans le respect de la nature ? Comment habiter la montagne sans détruire sa faune et sa flore ?

Malgré la valeur du mont de Boukornine, celui-ci reste une image d’arrière-plan devant la ville et ses habitants. Etant donné que c’est un espace mal entretenu, et connu par les fréquentations douteuses qui s’y déploient. Il demeure infranchissable, infréquentable par le commun des résidents aussi bien du grand Tunis que d’Hammam-Lif.

Il n’empêche que de nos jours, de nouvelles attitudes et fréquentations émergent. Certains habitants d’Hammam-Lif et du grand Tunis sont à la recherche d’expériences inédites qui leur permettent de vivre en immersion avec la nature tout en n’ayant pas à s’éloigner de leur périmètre d’habitation. Ils sont à la recherche d’une nature sise au bas de leur porte, pour un moment furtif mais signifiant. Ceci a été accentué par la crise sanitaire du covid-19. Mais les pratiques qui commencent à prendre place ne peuvent s’épanouir pour donner raison à la fois à l’homme et à la nature, due à l’absence de dispositifs sécuritaires, de la difficulté d’accès et de la carence d’espaces d’accueil pour ceux qui sont à la recherche des bouffées d’air propre. Ceci nous amène à une question d’ordre spatial et architectural :

Comment réconcilier ville et montagne ? Comment créer un espace qui renforce la relation de l’homme avec la nature ?

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6 « MILIEU, écologie », Cesare F. SACCHI, universalis

Méthodologie

Au tout début de notre travail nous avons commencé par un travail de collecte de données et d’informations auprès des différentes collectivités locales publiques et privés. D’ailleurs nous avons consolidé nos investigations par une enquête1 qui nous a permis de bien ouvrir la perspective.

Ce mémoire tente de développer une démarche conceptuelle qui veuille renforcer les liens de l’être humain avec le milieu naturel vierge dans un contexte urbain tout en préservant l’intégrité de l’espace. Nous prenons alors en considération la relation de l’homme avec les différents milieux.

Le travail se développe ainsi sous quatre étapes :

Nous commencerons par saisir la notion du milieu, s’introduire à ses composantes naturelles et sociales et comment le milieu urbain se crée. Puis nous développerons le rapport de relations que l’homme a avec le milieu pour en arriver au besoin de fuir vers la nature et les différentes manières pour assurer un meilleur bien-être dans l’espace.

Dans la deuxième partie, Nous introduirons les différentes notions d’écologie du général au spécifique à notre objet d’étude. Pour en tirer les principes en commun et comment ils se sont employés dans l’architecture vernaculaire et écologique.

Ensuite, Nous développions une analyse approfondie du contexte d’étude qui est la ville d’Hammam-lif et le rôle de ses éléments naturels non seulement dans son histoire mais aussi dans son urbanisation. En termes d’analyse nous étudions également ses deux franges naturelles, côté mer et côté montagne.Ladernière partie, consiste à une réflexion écologique et sensible qui met en valeur l’élément naturel et se base sur les constats de l’approche théorique.1Voirannexe

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Etat de l’art

Pour une valorisation du Parc National de Boukornine: Centre d’accueil récréatif. Présenté par Wahbi Imen sous la direction de Mme Chihaoui moufida

Ce Mémoire traite des forêts périurbaines et leur relation à l’urbanisation. Etant donné qu’elles sont situées dans l’aire d’influence des villes et parfois intégré même directement dans l’espace bâti. Elles sont soumises à des pressions multiples : urbanisation croissante, fréquentation non organisée, convoitise foncière… On évoque ainsi leurs rôles sur plusieurs axes : écologique, économique et social, mais encore leur gestion durable afin de favoriser la résilience des milieux et maintenir la biodiversité. Dans un second lieu, ce mémoire traite la notion du tourisme vert, une forme de tourisme durable, basé sur la découverte et le respect de la nature, et ses différents impacts.

Prenant ainsi, la forêt de Hammam-Lif comme un contexte d’étude et le site de Ain Zarga comme site d’intervention pour aboutir à une échelle micro. L’intervention est sous forme des parcours en boucle avec différentes activités (escalade, tyrolienne, repos, observation, ateliers de loisirs de nature) et un centre d’accueil récréatif comme projet ayant comme programme des sports de nature, centre de navire, équestre et espace de bien-être.

Quand la nature écoute l’architecture, Conception d’un projet écotouristique à la Galite. Présenté par Mnif Rania sous la direction de M Hasni Amine

Ce mémoire étudie les relations entre l’Homme, la nature et l’architecture. En présentant le besoin et les bienfaits du retour à la nature sur l’homme mais aussi à l’étude des outils de la perception de l’architecture par le corps humain et les composantes d’une ambiance architectural adéquate. Ce mémoire dévoile également le changement de la relation entre la nature et l’architecture, d’une source d’inspiration dans la manière de bâtir vers une architecture qui s’éloigne de cela.

Le contexte étudié est l’archipel, la Galite, qui est le seul écosystème insulaire en Tunisie avec une nature qui affleure plusieurs spécifiés et richesses. Cependant cet archipel est dans un état qui se dégrade et en abandon. Il s’agit d’une intervention écotouristique ou on vide un tourisme durable et des activités touristiques qui respectent les ressources naturelles, culturelles et sociales. Ceci se constitue par un ensemble de parcours par zonage dans la nature ou chacun a des sensations et expériences différentes. La fonction de l’intervention est un logement conçu à partir d’une inspiration des formes de la nature que contiennent les arbres (nodules) et l’Homme (neurones) pour définir les limites.

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Introduction

Le milieu n’est pas uniquement le contexte environnant et le site, mais toutes les entités qui sont propres à un organisme. Ces données accordent aux êtres de vivre de la manière dont ils vivent. Elles admettent alors une relation étroite avec l’architecture et influence la nature d’habiter.

Saisir le milieu et son rapport avec l’homme

1. Le concept du milieu

Le mot « milieu » comporte plusieurs significations suivant le champ d’étude. Il désigne alors à la fois une expérience spatiale et un concept scientifique.Ceque

le concept de « milieu » a d’original, c’est qu’il semble s’être construit aussi bien dans les sciences humaines que dans celles de la nature. La sociologie construit le concept de milieu social et l’écologie celui de milieu naturel.Augustin

Berque le considère comme deux niveaux. Le premier est celui du topos envoyant à l’enveloppe matérielle ou le concret. Le deuxième est celui de la chôra impliquant l’existentiel qui se situe au-delà de cette enveloppe et se détermine par la relation relative au monde7

7 Augustin Berque, Ecoumène, introduction à l’étude des milieux humains, éd Belin, Paris, 2000. Figure 1. Le milieu, deux niveaux de compréhension Source: composition personnelle
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Saisir le milieu et son rapport avec l’homme

2. Milieu naturel

Le milieu naturel est une distribution géographique des phénomènes. Dans ce principe l’écologie s’intéresse à chercher les facteurs qui composent le milieu naturel. Ceux-ci ne se réduisent pas qu’aux facteurs climatiques (température, luminosité, vent, pression atmosphérique). Ajouter à ces derniers des facteurs abiotiques (mécaniques et chimiques) ainsi que des facteurs biotiques (interaction du vivant sur le vivant). C’est alors que le milieu naturel va être définit comme écosystème8

Figure 2.Un écosystème: un ensemble de facteurs,personnelleSource

Il s’agit alors d’apercevoir le milieu comme un ensemble de lois qui définissent les êtres et les évènements, mais pas comme un cadre géographique. C’est un lieu d’échange concret et permanent entre le milieu et son habitant.

8 Jean-Marc Ghitti, « Le milieu : ses significations et ses valeurs », Le Portique [En ligne], 25 | 2010

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Saisir le milieu et son rapport avec l’homme

3. Milieu social

3.1. Milieu naturel comme origine du milieu social

On ne peut pas évoquer d’environnement naturel sans mentionner le paysage. C’est par le paysage que la société s’approprie son environnement.

Dans ce contexte, on admet que l’environnement naturel détermine l’esprit du peuple, le milieu social. Montesquieu admet qu’il s’agit d’expliquer les mœurs et les comportements que se donne un groupement sur la terre. Le milieu naturel influence les modes de vies mais ne les détermine pas.

« Les données naturelles conditionnent les formes prises par les rapports sociaux localisés qui, variant en fonction des contraintes économiques de chaque période historique,modifient à leur tour les milieux naturels »9 Picon B., (1978), l’Espace et le temps en Camargue : essai d’écologie sociale, Actes/Sud, le Paradou, 260 p.
Figure 3. Le milieu naturel l’arrière des sociétés, Source personnelle
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Saisir le milieu et son rapport avec l’homme

3.2. La fabrique du milieu social par l’habitus

L’homme sujet devient un acteur. Il transforme en permanence son milieu social. L’habitus, c’est la concrétisation du milieu qui devient sujet. Le milieu est un artéfact qui peut être considérés alternativement comme cause ou comme effet10

En sociologie, c’est une notion développée par Pierre Bourdieu. L’habitus est défini comme la manière d’être, l’ensemble des habitudes ou des comportements acquis par un individu, un groupe d’individus ou un groupe social issus d’une histoire collective.

Le sociologue Marcel Mauss voit l’habitus comme un « lien » réunissant plusieurs dimensions d’ordres physique, psychique, social et culturel11

Figure 4.Le lien social, Source: aliyanya. com avec modification

4. L’entre-deux

Le milieu désigne toujours une globalité, un tout qui vient rassembler en lui la diversité des faits. Ce que signifie être « au » milieu, c’est précisément être entre les deux. Il désigne le milieu ressenti non plus en termes de rapports à sens unique nature/société mais en termes d’actions et réactions réciproques1210JulietteGrange.

L’habitus, de la philosophie à la sociologie et retour.. Marie-Anne Lescouret. Pierre Bourdieu, un philosophe en sociologie, PUF, pp.35-64, 2009. 11 12https://www.toupie.org/Dictionnaire/Habitus.htmJean-MarcGhitti,«Lemilieu:sessignifications et ses valeurs », Le Portique [En ligne], 25 | 2010

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Saisir le milieu et son rapport avec l’homme

4.1. Le sens du milieu ou la médiance, le milieu vécu

Augustin Berque avait développé cette notion de médiance. Elle se dit aussi d’être le sens du milieu combinant, dans le cadre d’un individu ou d’une société, le niveau physique et le niveau à la fois phénoménal et symbolique.

Il s’agit d’un assemblage d’échange entre l’homme et son milieu. La médiance ne se limite pas à l’écosystème. Elle n’est pas simplement écologique, elle est éco-techno-symbolique. C’est notre milieu vécu14

5. L’humanisation des choses

5.1. Le milieu urbanisé

Figure 5. Le vécu: combinaison du naturel et social, Source: personnelleIllustration

C’est le « produit » historique d’un rapport nature/société. Le phénomène urbain est abordé selon les deux niveaux suivants : « 1) Comme une structure matérielle formée sur la base d’une population,d’unetechnologieetd’unordreécologique;2)Commesystèmed’organisationsocialecomportant une etstructuresocialecaractéristique,uneséried’institutionssocialesunmodèletypiquederelationssociales»15

13 Fudo, le milieu humain, Tetsurō Watsuji, édité par Augustin Berque, paris, CNRS 14 Milieu, art, génie du lieu, Augustin Berque, issu.com

15 Wirth L., 1979 [1939], « Le phénomène urbain comme mode de vie », in Grafmeyer Y. & Joseph I. (traduction et présentation), L’école de Chicago, Paris, ed. Champ urbain, p270.

C’est «Le moment structurel de l’existence humaine»13
20

5.2. Le rapport de l’homme avec l’urbain

Depuis l’antiquité la citoyenneté se réalise dans le milieu urbain et où s’engage la réflexion sur l’homme. L’existence urbaine devient de plus en plus le lieu de l’humanité ; Où l’homme puisse trouver tout le nécessaire à l’acquisition de ce qu’exige la vie, dont principalement le travail.

Le sens de vivre en ville comme dimension originale et spécifique de l’existence humaine, c’est dans les échanges et la communication entre les hommes.Ledérèglement de la vie urbaine a pour conséquence une remise en cause des valeurs humaines. La ville devient proprement inhumaine : un espace livré au bruit, à la pollution, à l’insécurité, à l’agressivité.

Loin de fuir la ville et la maudire, il nous faut plus que ne jamais prendre soin d’elle comme l’espace incontournable et privilégié de notre humanité16.

16 L’homme et la ville Par Paul MOREAU, professeur de philosophie à l’Université Catholique de Lyon

Saisir le milieu et son rapport avec l’homme

6. Interaction entre l’homme et son milieu

6.1. Différentes formes de relations

Être en relation avec un milieu comprend trois significations :

Il peut désigner ce qui dissocie et discerne : la limite ;

Celui qui sépare : l’écart ;

Et enfin ce qui met en relation : le lien.

La limite ne doit pas être confondue avec l’écart. La limite élimine mais l’écart met à distance. Deux êtres, pour être en relation l’un avec l’autre, n’ont pas besoin d’être l’un à côté de l’autre : c’est possible d’être complètement séparés et des signes soient partagés. Cet échange de signes définit la relation. Cet espace, il tient les deux êtres en lien. Ce qui fait alors milieu, c’est l’étendue organisée en espace de communication 17

6.2. De l’affectivité

Le lien entre un être et son milieu permet de générer des valeurs affectives. Vivre dans son milieu, sa bulle, revient à n’être en relation qu’avec soi-même. Les sentiments qui y sont liés sont alors de l’ordre de la satisfaction et de l’appartenance. En outre être à l’écart de son milieu apporte de la frustration et du malaise dû au vide crée entre les deux.

Ces derniers seront renforcés par l’obstacle, c’est qui vient se mettre au milieu et coupe la continuité18 « Le milieu : ses significations Portique

Figure 6.Interaction avec le milieu, Source personnelle
22
17 Jean-Marc Ghitti,
et ses valeurs », Le
[En ligne], 25 | 2010 18 Ibid

Saisir le milieu et son rapport avec l’homme

7. Retour à la source : en quête de nature

7.1. De l’existentiel à l’affectif

L’homme est pleinement intégré à la nature. Il ne peut exister que grâce à sa relation aux éléments fondamentaux. Comprenant l’air qu’il respire, la terre qu’il travaille, l’eau qui est source de vie et le feu qu’il a domestiqué19LaNature

ici, est à la fois mère originelle et source de vie mais, elle déclenche aussi des émotions et des pulsions irraisonnées. Entre un lieu de fuite et d’attraction, entre force et beauté, la Nature se pose comme un ensemble20Larelation

au milieu naturel peut certes s’inscrire dans un contexte social, culturel, politique, et être ainsi construite et définie. Mais nous pensons qu’il s’agit pour beaucoup de l’expérience même de l’individu, d’une attitude d’ouverture vers l’autre, la Nature, l’animal, le végétal, voire le minéral21

19 Bethemont, J. (2001). Berque, Augustin (2000) Écoumène, introduction à l’étudedes milieux humains. Paris, Belin, 271 p. (ISBN 2-7011-2381-X). C

20 Stéphanie Chanvallon. Anthropologie des relations de l’Homme à la Nature : La Nature vécue entre peur destructrice et communion intime. Anthropologie sociale et ethnologie. Université Rennes 2 ; Université Européenne de Bretagne, 2009.

21 Ibid

Figure 7.Échapper l’urbain, Source: Flickr.com avec modification
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Saisir le milieu et son rapport avec l’homme

7.2. Se ressourcer

A notre époque, la communion avec la nature devient un besoin urgent. Ceci demande plus qu’une fenêtre ouverte sur un paysage, vivre la nature « sauvage » est une nécessité exponentielle. La nature devient alors, par contraste avec le milieu urbain du quotidien et les modes de vie, une sorte d’aventure.Leretour

vers la Nature permet de retrouver une forme de sérénité. Être en harmonie avec celle-ci apporte de l’apaisement et de la sérénité.

Certaines activités physiques sont pratiquées en pleine nature. Elles offrent aux acteurs une expérience inédite : détente, sensations fortes, dépaysement, enchantement22… :

Ainsi les sports de nature sont associés aussi bien aux loisirs, qu’à la compétition ou la découverte du patrimoine. Les éléments naturels y sont mis à l’honneur pour des pratiques diverses et variées :

L’eau sous forme de Canoë : canoë kayak, canoë, aviron, canyoning.

Plongée : plongée de loisir, plongée sportive.

La terre comme, Cyclisme : toutes les activités sauf les activités en salle: soit le VTT, VTC, vélo, cyclisme, cyclotourisme, cross, cyclo-cross, trial,…

Equitation : toute l’équitation sauf les disciplines pratiquées en salle ou en manège, soit « équitation, randonnée équestre, « cheval », attelage équestre…Marche

: randonnée, course d’orientation, trekking…

Les activités dans la montagne : escalade, randonnée, alpinisme, spéléologie.Et

l’air en tant que, Voile : toutes les formes de voile, y compris la planche à voile, les courses et régates...

Sports aériens : parapente, parachutisme et ascensionnel, deltaplane, vol à voile, ULM, aviation.

22 Les activités sportives de nature In : Les pratiques sportives en France : Enquête 2000 [en ligne]. Paris : INSEP Éditions, 2002(généré le 05 août 2021). Disponible sur :

Internet
<http://books.openedition.org/insep/843>.Figure8.Activitésdanslanature,Sourcepersonnelle

Saisir le milieu et son rapport avec l’homme

8. La Biophilie, faire corps avec la nature

L’idée de biophilie avait été présentée par le psychanalyste Erich Fromm comme l’amour passionné de la vie et de tout ce qui vit. C’est l’idée que l’homme possède une connexion innée avec la nature et les êtres vivants

Certaines sociétés comme celle japonaise ont intégré la biophilie dans leurs pratiques quotidiennes. Ceci se manifeste dans le Shinrin-Yoku, littéralement traduit par « bain de forêt », autrement dit marche en forêt.

En effet, dans une société, on passe 90% de notre temps à l’intérieur. Notre exposition à un environnement extérieur naturel est désormais limitée.

Figure 9.Bosco Verticale, Stefano Boeri à Milan, Source: archidaily.com avec modification
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Saisir le milieu et son rapport avec l’homme

Ce concept a été notamment repris dans l’architecture sous le terme de « Biophilic Design ». Ce terme fait référence à une conception architecturale favorisant une reconnexion avec notre environnement naturel. En intégrant dans la conception des composantes qui vont directement et indirectement nous reconnecter avec la nature. Le terme de biophilie est plutôt entendu ici comme le lien inné à la nature au sens large et n’est pas réduit à la seule dimension du vivant23

9. La manifestation de la Biophilie dans l’architecture

14 Modèles de conception biophilique est un rapport élaboré par Terrapin Bright Green cite les grands principes du design biophilique24 :

• Lien visuel avec la nature et avec les systèmes naturels Lumière dynamique et diffuse

• Variabilité thermique et renouvellement d’air Perspective et refuge

Figure 10.Biophilie en symbiose comSource:l’architecture,avecarchitonic.

23 Mémoire master 2 : Matériaux naturels et expériences sensibles, Cécile Pélissier sous la direction de Roland Vidal,Ecole national supérieur de paysage.

24 Article : Biophilie dans les bâtiments : une façon de renouer avec mère nature et d’être en meilleure santé ? ELOÏSE SOK, Visionary insights.

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10. Conclusion

D’un côté, le milieu est une composition. Il faut comprendre la relation entre les êtres connectés au même espace pour le déchiffrer. D’un autre, l’être est le produit de son milieu, et le milieu est produit par cet être. Le milieu est une dynamique d’inter-engendrement25

Le milieu est également l’empreinte et la matrice de nos existences, cause et conséquence, créant et créé : «L’êtreindividueletsonmilieuformentl’unitédel’être»26

Ceci dit nous avons tenté dans ce chapitre de saisir la notion de milieu par ces différentes appréhensions. Nous en retenons que la relation homme milieu est une relation très intime. IL y est question d’échanges mutuels et de transformations perpétuelles qui vont dans les deux sens garantissant le devenir de chacun.

Nous en retenons aussi que pour aménager un lieu, il faut se pénétrer de son sens et saisir sa propre dynamique. Le concepteur devrait ainsi tenir compte de certains paramètres afin de donner lieu à un produit contextualisé:

• Ne pas nuire à l’écosystème par lequel se traduit le milieu et lequel il manifeste sa concrétise le vrai du milieu

• Respecter les représentations sociales du milieu avoir de l’éthique et de la morale envers les sujets en questions, agir en bien

• Respecter les formes maîtresses des paysages existants, faire beau27

Dans le chapitre qui va suivre nous allons approcher la notion d’écologie, celle-ci est indissociable de celle de milieu, chose que nous avons pareillement constaté dans le chapitre 1.

25 Jean-Marc Ghitti, « Le milieu : ses significations et ses valeurs Le Portique [En ligne], | 2010 Augustin Berque, Ecoumène, introduction l’étude des milieux éd Belin, 2000. Milieu, génie lieu –une interprétation

»,
25
26
à
humains,
Paris,
27
art et
du
mésologique-, Augustin Berque

Entre nature et architecture

1. Introduction à la notion d’écologie

Le terme d’écologie a été retenu par Haeckel en 1866 pour désigner la science qui étudie les rapports réciproques entre les êtres vivants et le milieu où ils vivent.«

La science des relations des organismes avec le monde environnant, c’est-à-dire, dans un sens large, la science des conditionsd’existence»28

2. Différentes approches écologiques

2.1 Ecologie du paysage

L’écologie du paysage se base sur l’idée de l’hétérogénéité des espaces et des milieux, et représente un rôle « organisateur ». Elle avance que les activités humaines sont l’essentiel facteur de l’évolution paysagère. Elle prend en compte explicitement l’espace et le temps.

Parmi les théories29 qu’elle défend il y a la théorie de la hiérarchie. Celle-ci suppose que le paysage est un système hiérarchisé qui peut être subdivisé en niveaux d’organisation inférieurs (écosystèmes, communautés, populations, organismes) et intégré dans une succession de niveaux supérieurs (régions, biomes, continents, biosphères)30

Figure 11.La théorie de la hiérachie

28 Ernst Haeckel, Morphologie générale des organismes.

Source personnelle

29 La théorie de la percolation s’intéresse au processus physique de flux d’une « information» à travers un «réseau ». La théorie biogéographique des îles, c’est une théorie fondamentale en écologie qui se fond sur les particularités de distance et de taille des îlots les uns par rapport aux autres. La théorie des perturbations : les perturbations sont des phénomènes d’origines naturelles ou anthropiques qui créent de l’hétérogénéité spatiale.

30 Gérard Chouquer, « Françoise Burel et Jacques Baudry, Écologie du paysage. Concepts, méthodes et applications », Études rurales [En ligne], 167-168 | 2003

30

2.1.1 Concepts

L’écologie du paysage s’étend dans l’étude de la connexion ou de la fragmentation des formes naturelles, de la résolution spatiale et de la dépendance d’échelle. Elle peut ainsi participer à l’aménagement et à la gestion des espaces avec ses nombreux concepts, notamment avec la question des « corridors verts », celle des haies, ou encore en suggérant le respect des connexions dans le tracé et le modelé des infrastructures de transport31

Figure 12. Visualisation des concepts de l’écologie du paysage Source personnelle

2.1.2 La symbolique du paysage:

Le paysage c’est l’aspect visuel du milieu. Sa schématisation est faite à travers la perception et va de pair avec l’aménagement matériel du milieu. Elle se réinterprète par plusieurs modes d’expression soit littéraire, picturale ou artistique. Le paysage peut être compris comme représentatif de la dimension subjective du monde, sensible et symbolique. Il est historicisé, culturalisé, et correspond à la projection et la perception individuelle de l’environnement32

Figure 13. L’interprétation du paysage dans l’art japonais

31 Ecologie du Paysage, Jonathan Lenoir (MCU), jonathan.lenoir@u-picardie.fr Unité ”Écologie et Dynamique des Systèmes Anthropisés” 32 Environnement, paysages et milieux chez Augustin Berque, Laboratoire Junior Ecologie : Natures et Expériences.
31 Entre nature et architecture

2.2 Ecologie urbaine

L’émergence de plusieurs enjeux environnementaux liés aux villes a conduit les urbanistes à réintroduire la dimension naturelle dans la dimension urbaine,d’où la notion d’« écologie urbaine ».

L’idée était de porter l’attention aux les interactions entre les milieux (air, sol, eau) liés aux environnements urbains. L’écologie urbaine consiste à faire de la ville un lieu de relation avec la nature qui doit être conçu pour améliorer la qualité de vie humaine.

L’écologie urbaine consiste à zoner différents écosystèmes couvrant l’ensemble du paysage et leurs interactions. Pour atteindre le meilleur équilibre entre l’homme et son cadre de vie. Les villes sont devenues des milieux de vie où cohabitent nature et hommes, et pas seulement le fruit de relations socio-économiques. Ensuite, tout en estimant les particularités sociales de la communauté, l’écologie urbaine préserve le lien entre l’environnement et

Figure 14.Nouveau espace urbain, Source: THE ABC/ Carrying Capacity of Ecosystems blog avec modification)

Requalification urbaine à Pic Ville,Sfax _ Musée de mémoire de lieu, ENAU, issuu.com
32 Entre nature et architecture
l’économie3333AliFOURATI,
2.2.1 Principes

2.3.1 Présentation et interdisciplinarité

C’est la conceptualisation des relations entre l’homme et la nature, et des relations entre nature et sociétés. C’est un pont entre les sciences sociales et les sciences de la vie. Elle admet comme objectif la compréhension le rôle écologique de l’espèce humaine afin de minimiser son impact sur l’environnement. Par conséquent, l’écologie humaine s’inscrit dans une approche interdisciplinaire qui étudie l’interface entre biologie/culture et société/milieu de vie. Elle représente une interface entre plusieurs champs d’études comme la biologie, l’écologie, la physique, la médecine, l’anthropologie et notamment l’architecture35

Figure 15. L’écologie humaine, un courant pont Source personnelle

2.3.2 Les enjeux de l’écologie humaine

La notion d’interactivité est au centre de l’écologie humaine. L’homme influence son environnement immédiat et vice-versa.

• La notion d’environnement : Indiquant au grand du terme, non pas uniquement le milieu naturel mais aussi l’aspect social, culturel, etc.

• La biosphère36 et ses caractéristiques sont prises en considération, englobe l’ensemble des milieux de la planète Terre

• Ces interrelations dynamiques entre les populations humaines et les écosystèmes de l’environnement différencient les phénomènes sociaux et naturels3734Leterme

a été initialement utilisé en 1921 par les représentants de l’École de Chicago de sociologie. Il était alors question d’étudier les interactions entre les différents groupes de population humaine dans la ville de 35Chicago.Catherine

RHEIN, «L’écologie humaine, discipline-chimere», Dans Sociétés contemporaines 2003/1-2 (no 3649-50)L’ensemble des organismes vivants et leurs milieux de vie

37 Mieux comprendre la Multi-, Inter- et Transdisciplinarité à travers l’exemple de l’Ecologie Humaine

2.3 Ecologie humaine34

Entre nature et architecture

Figure 16. Vers une compréhension du rapport de l’homme avec la nature, Source: eu-logos.com avec modification

2.3.3 Principes et méthodes de l’écologie humaine

Les principes de l’écologie humaine sont les suivants38 :

1. Tout organisme vivant impacte son milieu environnant dans un système global, qui se caractérise par une circulation des éléments constitutifs des espèces vivantes dans la Biosphère.

2. Les écosystèmes vivants sont des systèmes ouverts. Des échanges d’énergie et de matière ont lieu entre ces écosystèmes et la biosphère.

3. Les êtres humains se distinguent des autres êtres vivants par leur capacité à modifier et contrôler leurs conditions de vie en fonction de leur identité culturelle.

3. Principes croisés39

Tout changement dans l’une composantes.lesnatureld’uncomposantesdesécosystèmeinfluenceautres

Pour survivre tout organisme s’adapte aux environnementaux.changements Tout naturelle.existentressourcestablerefficacechangementdoitsurlesquidefaçon

Tout changement est une suite ordonnée de acceptable.retrouvel’écosystèmejusqu’àmodificationscequeunéquilibre

38 Mieux comprendre la Multi-, Inter- et Transdisciplinarité à travers l’exemple de l’Ecologie Humaine

39 L’écologie humaine : carrefour des disciplines. Enjeux, pratiques, perspectives - Nicole VERNAZZA LICHT –24èmes Journées de la S.E.H.

35

Pensée, construite, perçue, vécue, l’architecture exprime un rapport raisonné de l’homme à son environnement. Elle offre les moyens d’une appropriation de l’espace à travers un jeu formel entre les limites et les usages. L’architecture évolue aujourd’hui vers une autre manière de percevoir son impact sur le milieu naturel et social. Impliquant une évolution de plus en plus consciente aux dimensions écologiques de l’architecture à travers l’écoconstruction40Cettetendance a évolué pour nous rappeler que l’architecture, comme l’urbanisme et le paysage, rattache les hommes à la territorialité. L’architecture est le lieu du lien, L’espace vivant qu’elle interpelle renvoie à un « être au monde », une expérience particulière vécue avec l’environnement à travers les limites, les matériaux et les ambiances41 (…) Mettre l’accent sur la relation : entre les leslangages,entreinstitutions,entrepersonnes,leslesentreformes»42

Figure L’architecture,17. une expérience vécue avec Sourcel’environnement,personnelle

40 Olivier Lehmans, « L’architecture comme expérience écologique de l’être au monde : le lieu du lien », Éducation à l’environnement ligne], Volume 10 |

41 Ibid

42 Caune, J. (2010). Pratiques culturelles et médiation artistique : la construction du lien social. In Liquète, V. (coord.), Médiations. Les Essentiels d’Hermès (p. 97). Paris : CNRS Éditions.

4. L’architecture comme expérience écologique de l’être au monde
36 Entre nature et architecture
«
relative
[En
2012.

5. Architecture écologique

5.1 Définition du concept

L’éco-architecture est une architecture dont l’objectif est de minimiser l’impact des constructions sur l’environnement par l’efficacité dans l’utilisation des matériaux, de l’énergie, de l’espace et de l’écosystème en général. Elle fait ainsi référence à une conception qui crée des environnements de vie sains. Ce concept vise à minimiser les impacts environnementaux négatifs, la consommation d’énergie et l’utilisation des ressources naturelles et humaines43

Figure 18. Objectifs et outils de l’architecture écologique, Source personnelle

5.2 Manière de construire44

Forme du bâtiment et orientation du bâtiment : Les deux facteurs contribuent de manière significative à l’efficacité énergétique du bâtiment. Une construction économe en énergie contribue également à une masse de composants élevée à l’intérieur, qui sert de masse de stockage thermique, en assurant un stockage de chaleur suffisant en hiver et un bon stockage frigorifique en été.

Matériaux de construction : Les matières premières qui permettent de réduire leur impact sur l’environnemental, mais également de préserver la santé de ses utilisateurs.

Les matériaux de construction écologiques comprennent, par exemple le bois et l’argile.

37 Entre nature et architecture
43 Article : ECO ARCHITECTURE, hisour.com 44 Ibid

Entre nature et architecture

Isolation et protection thermique : Un critère important qui affecte le chauffage et donc les besoins énergétiques d’un bâtiment est l’isolation. L’isolation peut se faire dans une construction écologique, notamment à travers l’enveloppe du bâtiment thermique. Dans la plupart des cas, afin d’assurer l’isolation thermique, des matériaux sont ajoutés.

Qualité socioculturelle et fonctionnelle : Le troisième volet du caractère écologique d’un bâtiment réside dans les rapports socioculturels et fonctionnels. Ils sont le support pour faire accepter une construction à ses usagers et la société en général. Des principes sociales comme l’intégration, la santé, la qualité de vie, la sécurité et la mobilité et d’autres d’ordres esthétiques et culturelles comme le design sont intégrées dans le concept de construction.

La maîtrise de la consommation d’énergie d’un bâtiment : Récupération d’énergie naturelle, citant l’exemple de l’installation d’un système de ventilation et de refroidissement naturels, Mise en place des systèmes d’énergies alternatives comme l’électricité photovoltaïque ou éolienne dans le but de réduire les apports extérieurs d’énergie et si possible, construire des bâtiments à énergie positive45

45 L’architecture écologique (principes), Revue Architecte de bâtiments : https://www.architecte-batiments.fr/ architecture-ecologique/ Figure 19.Ecole par andrade morettin arquitectos, Source: designboom.com avec modifications personnelles

38

Entre nature et architecture

5.3 L’architecture vernaculaire manifeste d’une architecture écologique, qui interagit avec le milieu

Cette architecture, dite vernaculaire, est une architecture traditionnelle propre à un territoire et une culture donnée. Il s’agit du témoignage d’un savoirfaire ancestral transmis de génération en génération. C’est la « science du concret ». Le microclimat et les avantages offerts par les ressources locales dictent l’utilisation de différentes formes, matériaux et techniques. Ayant comme exemple les constructions en bois dans les régions forestières ; les murs en pisé ou en briques et couvertures en tuiles lorsque les sols sont argileux ; les toitures en ardoises ou en lauzes dans les régions schisteuses… Grâce à l’expérience des anciens, l’architecture traditionnelle tenait également compte des risques liés au relief et au climat : terrains inondables, couloirs d’avalanches, zones sismiques, etc46

L’Afrique est connue pour ses pratiques ancestrales de conservation des biens et des cultures constructives, qui possédaient plusieurs manières et méthodes de compréhension et d’interprétation des ressources diversifiées. Certains architectes et concepteurs ont essayé d’allier le symbolique et la technicité, ceci en s’adaptant aux caractéristiques du milieu, en recyclant les savoir-faire et les techniques constructives locales et en réinterprétant les usages et les pratiques sociales dans les constructions nouvelles47

Figure 20.Exemples de construction vernaculaire, Source: Collage personnelle

47 Léo Noyer-Duplaix, « Henri Chomette et l’architecture des lieux de pouvoir en Afrique subsaharienne », In Situ [En ligne], 34 | 2018, mis en ligne le 27 avril 2018, consulté le 30 avril 2019.

46 Dominique GAUZIN MÜLLER, « ARCHITECTURE ÉCOLOGIQUE ou ARCHITECTURE DURABLE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 22 Mai 2021.
39

Entre nature et architecture

5.3.1 En Tunisie, Djerba

Construction et forme :

• Les annexes de stockages des aliments sont orientées au nord surmontées par des voûtes. Une forme qui favorise la circulation de l’air.

• Ghorfa chambre à l’étage, c’est la chambre à coucher d’été car elle reçoit par ses ouvertures la brise de mer.

L’emploie des coupoles et des voûtes qui reçoivent les rayons solaires d’un seul côté contrairement aux toitures plates, Assurant ainsi une fraicheur dans la pièce.

Patio ajouté à son rôle fonctionnel de circulation et autre sociale de préservation de l’intimité familiale. C’est un espace bioclimatique grâce à l’ombre tournant qu’il génère.

Figure 21. (Photo personnelle) Figure 22. Coupe sur Ghorfa Figure 23.Coupe sur le patio d’un Houch Djerbien, Source: Mémoire, une approche de valorisation du patrimoine de l’île de Djerba avec modification
40

Entre nature et architecture

Orientation et rôle bioclimatique :

le patio d’un Houch Djerbien, Source: Mémoire, une approche de valorisation du patrimoine de l’île de Djerba avec modification

Figure 25. ( Photo personnelle)

• Circulation de l’air est assurée grâce aux différentes ouvertures avec un emplacement et une orientation précise favorisant celle-ci.

• Le fait d’enterrer les ateliers de tissage permet aux rayons solaires d’y pénétrer d’avantages.

Matériaux :

Des ouvertures élevées assurant l’évacuation de l’air chaud suite à l’effet de pression, permettant ainsi la climatisation des espaces.

Bois de palmier comme agent structurel utilisé pour les poutres, linteaux,Alguescoffragesèches pour l’isolation au niveau des toitures

Argile comme liant

Les murs sont en pierre mais aussi elle est employée pour le renforcement des soubassements et les saillies. Une forte inertie thermique.

--> Cette architecture est l’union des 3 approches : Le contexte, Le social et la Figurefonction.24.Coupesur

Figure 26. ( Photo personnelle)

41

Entre nature et architecture

5.3.2 En Egypte, Gourna village

Très axé sur une approche alliant fonction, culture, conditions économiques et spécificités géographiques, Hassan Fathy s’est fortement engagé en faveur d’une architecture typique à son milieu et respectueuse de ses caractéristiques autant physiques que symboliques48

Les défis présentés devant l’architecture d’Hassan Fathy par le climat étaient :

• La grande différence de température entre le jour et la nuit et comment stabiliser la température intérieure en créant un microclimat indépendant.

L’absence des nuages qui aident à filtrer les rayons solaires, et donc la présence de lumière directe pendant la majeure partie de l’année.

• Les énormes gains de chaleur directs et indirects sur le sol et les surfaces exposées du bâtiment.

48 Mouna SEDREDDINE et Hassane KHARMICH, «Le milieu en architecture, entre réinterprétation du concepteur et perception de l’usager Cas du village de Gourna au Louxor (Egypte) et des immeubles Sémiramis à Casablanca (Maroc)», P49 Figure 27.Village Gourna au Louxor, Hassan Fathy , Source: WWW.millesworld.com avec modification
42

Quant aux points qui peuvent être mis en faveur :

• Le vent dominant frais du nord-ouest qui offre une possibilité de refroidissement passif si on lui donne les moyens de traverser le bâtiment•L’évaporation facile fournie par l’air très sec, qui est une opportunité très efficace de refroidissement avec la combinaison d’un courant d’air et de l’eau.•Des grandes quantités constantes de lumière directe du soleil, une excellente occasion de fournir un éclairage naturel constant pour les espaces intérieurs

Le malqaf, tour à vents, est le capteur de vent arabe traditionnel qui se trouve dans de nombreuses variantes situées sur le toit pour être utilisée pour l’entrée d’air. Le malqaf peut y être intégré un appareil d’eau pour humidifier et refroidir le courant d’air entrant.

La cour, qui est généralement située au milieu des espaces résidensiels. Peut être ouverte ou couverte par un dôme, et a généralement de la végétation ou une fontaine pour rafraîchir. Elle est généralement utilisée comme sortie dans le système de refroidissement passif utilisé dans la conception.

La coupole sur trompes, aide à faciliter la circulation et la distribution du courant d’air dans tout le bâtiment

49 Thierry Paquot, « Hassan Fathy, construire avec ou pour le peuple ? », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique[Enligne], 109 | 2009, mis en ligne le 01 juillet 2012, URL : http://journals.openedition.org/chrhc/1907.

«
[…] Les voûtes, les coupoles, les arcades, la forme cubique de certaines maisons coiffées d’un dôme, les moucharabiehs, les escaliers, les associations de pierre et de brique, les ouvertures et les claustras, confèrent une incroyable dignité à ces constructions […].»49
43 Entre nature et architecture

Entre nature et architecture

L’utilisation de différents niveaux de plafond, aide également à la circulation de l’air et à ombrager les espaces

Le moucharabieh, sous forme d’écran solaire traditionnel créé à partir d’un motif géométrique de bois perforé qui entoure les fenêtres, permettant ainsi à la fois l’intimité et la pénétration indirecte de la lumière du soleil

Le système de voûte nubien, pour aider à la circulation de l’air dans le bâtiment. C’est le seul moyen de couvrir le bâtiment en brique de boue, réduisant ainsi considérablement les coûts.

Grilles murales, pour fournir un éclairage indirect au soleil et une ventilation

sustainability from tradition, Ramez New schématique illustrant les différents techniques, Source:

fr/hassan-fathy-architecte-egyptien/Source:https://www.milleworld.com/Gourna,

44
continue5050Learning
Khalil,
Castle University, https://issuu.com/ramezkhalil/Figuredocs/dissertation28.Coupe
Figuresensesatlas.com29.New

Synthèse

Dans ce chapitre, on introduit la notion générale d’écologie. Cette notion évoque les études des rapports réciproques entre l’environnement et les êtres vivants qu’il abrite.

Ces champs d’études nous montrent le rôle de l’architecture comme étant un témoignage de l’expérience écologique, commençant par l’architecture vernaculaire jusqu’à arriver à l’écoconstruction. Ou ces derniers sont les manifestes de la contextualisation de l’architecture à travers l’utilisation des ressources naturelles et humaines locales.

Figure 30.L’écologie entre concept et domaine d’étude, Source: schéma personnel

45 Entre nature et architecture

1. Présentation du contexte

Hammam-Lif, l’interaction des milieux

La ville de Hammam-Lif est une commune de la banlieue sud de Tunis et une délégation du gouvernorat de Ben Arous. Elle couvre une surface totale de 1515 Ha. Elle présente plusieurs potentialités historiques, géographiques et paysagères notons la montagne, les sources thermales, la mer...

Figure 31. Emplacement de Hammam-Lif par rapport à trois échelles (Source auteur) N
48

Hammam-Lif, l’interaction des milieux

2. Limites urbaines et naturelles

Figure 32. Les limites de la ville ( source auteur) N

Limite urbaine: Découpage administratif

Limite naturelle: La montagne

Limite naturelle: La mer

Limite ferroviaire

Les éléments naturels qui se trouvent à Hammam-Lif présentent des limites devant cette ville et ses habitants. Cette ville est saturée, elle est limitée par la méditerranée du méditerranée au nord-ouest et le mont Boukornine au sud-est.

Une ligne ferroviaire traverse la ville et la divise géographiquement et socialement en deux: ville côté mer et ville côté montagne.

49

Hammam-Lif, l’interaction des milieux

3. Évolution urbaine de Hammam-Lif et son rapport avec le milieu naturel 51

1747: Les premières constructions sont installées à proximité des sources thermales au pied de Boukornine. Les bénéficiaires étaient les dignitaires et les notables de Tunis.

Il y a eu aussi, l’édification du Palais Beylicale de vacances profitant des sources thermales et du paysage Ceparticulier.futunlieu de villégiature.

Il y a eu construction de la voie ferrée Tunis/ Hammam-Lif permettant la liaison à la capitale. Dans cette période coloniale un carré a été conçu avec des boulevards perpendiculaires et parallèles au rivage qui constitueront le noyau initial d’Hammam Lif .

L’avenue principale Habib Bourghiba qui va de la gare au Casino s’articule autour d’un rond point d’où partent deux diagonales en direction de la voie ferrée.

La station thermale et balnéaire d’Hammam-Lif a vu le jour. Né alors, le besoin d’étendre la ville et de profiter des opportunités foncières fait jour. C’est ainsi qu’un nouveau lotissement dénommé « champ de courses » est mis en œuvre à l’ouest de la ville.

51 Leila Ammar, Hammam Lif, naissance, essor et transformations d’une station thermale et balnéaire au sud de Tunis, 18801960, Al-Sabîl : Revue d’Histoire, d’Archéologie et d’Architecture Maghrébines [En ligne], n°8, Année 2019.

50
1882 1905 1905 1935 N

Hammam-Lif, l’interaction des milieux

Une deuxième extension est intégrée à l’est. Le découpage des terrains en diagonales est articulé par des placettes. Cette organisation dialogue avec les contraintes topographique: parcelles prises entre les contreforts du Boukornine et le chemin de fer. Six axes perpendiculaires au rivage et six autres axes parallèles à la voie ferrée organisent une ensemble d’îlots plus vastes.

Le 4ème tracé est conçu par Michel Deloge dont le principe était de prévoir les quartiers nouveaux en bordure de mer. Les premiers bidonvilles à Hammam Lif apparaissent. Ils viennent s’installer dans des zones de carrières à proximité des industries et fabriques. Ainsi se développe des îlots avec une trame irrégulière coté montagne qui suivent la topographie.

Figure 33.La morphogène de la ville et les différents époques historiques, Source: Composition personnelle

51
1935 1955 1960

Hammam-Lif, l’interaction des milieux

4. Trois milieux: mixité du paysage

Mer Urbain

4.1. Mer4.1.1. Évolution du front de mer

Figure 34. Ancienne carte postale du casino, Source:

La ville de Hammam-Lif représentait une ville balnéaire, une destination de baignade et de détente à proximité de la capitale.

Le front de mer a été longtemps caractérisé par la dominance des constructions balnéaires et touristiques.

Figure 35. Ancienne vue de Hammam-Lif,Source:

52

Hammam-Lif, l’interaction des milieux

Montagne

Le casino n’est plus l’élément marquant du profil urbain littoral, il est désormais étranglé entre les bâtiments SNIT d’une hauteur de R+7. Les constructions en front de mer ont désormais une fonction d’habitation. De plus, il y a eu la mise en place d’une corniche en aménagée. Le casino est un bâtiment historique qui avait une vocation hôtelière.

Figure 36. Coupe sur l’avenue Hbib Bourghiba Source: auteur Figure 37. Skyline du profil urbain avenue Hedi Chekir (La corniche), Source auteur Figure 38. Le casino Source auteur Figure 39.La corniche Source auteur
53

Hammam-Lif, l’interaction des milieux

4.1.2. État de l’environnement

Le sens des vents dominants Rejet provenant de l’assainissement du Lac de RejetTunis

clandestin de l’ONAS

Rejet de la zone industrielle de RejetRadesdeoued miliène

Figure 41. Les digues de HammamLif, Source auteur N

Figure 40.Schéma des courants d’eau qui causent la pollution, Source: Article HammamLif: Ville oubliée… Plage défigurée, La presse

Avec la mise en place des digues sur une partie de la plage de Hammam-Lif servant à protéger le littoral contre l’érosion. Avec l’ajout de cette limite entre les habitants et la plage, celles-ci ont participé au changement du paysage littoral de cette ville.

54

Hammam-Lif, l’interaction des milieux

En conséquent, une pollution de l’eau a été provoquée par les courants d’eau qui stagnent dans les concavités des brises lames.La mer de Hammam-Lif est devenue impraticable.

stagner au niveau des digues Source auteur

4.1.3. Fréquentation

Vue l’interdiction de baignade dans la mer de Hammam-Lif des nouveaux types de fréquentation sont apparus au bord du littoral profitant de la richesse maritime et des panoramas.

Les nouvelles activités sont alors la pêche,le footing, laFiguredétente...42.Eau

Figure 43.Les activités au niveau du littoral source auteur

55

L’accès à la ville de HammamLif se fait par plusieurs voies véhiculaires ayant différents débits. Les accès principaux sont l’entrée sud-ouest venant de Ezzahra à travers la GP1 et aussi celle au sudest venant de Hammam- chatt de l’autre sens de la GP1. Il est aussi permis par des voies secondaires à faible et moyen débit des deux côtés de la commune.

La mobilité est assurée par différents moyens de transport publics comme 3 stations de train et un grand arrêt de taxis collectifs.

Hammam-Lif, l’interaction des milieux

4.2. Urbain4.2.1.Accès4.2.2.Trame urbaine

Figure 44.L’accès physique à la commune, SourceAccèsauteuràhaut débit

Figure 45.Plan des différentesSourcetramesauteur N N

La morphologie urbaine reflète les différentes périodes historiques traversées par la ville. La trame en damier représente le carré centrale qui est le noyau originaire de Hammam-Lif tracé durant la période coloniale. Celle qui est orthogonale s’est développée durant la période post-coloniale en continuité avec le premier noyau. La trame organique est due à des contraintes topographiques.

Accès à moyen débit Accès à faible débit Station taxi collectif Station de train Trame en damier Trame orthogonale Trame radiocentrique organique
56
Trame
57 Hammam-Lif, l’interaction des milieux 1. Dar El Bey 1 2 4 5 6 7 8 9 3 6. Dharbet el sif 7. La gare 8. L’avenue Hbib Bourghiba 9. Le pointrond 2. La casino 3. L’église 4. La sirène 5. Le municipalstade Les points de repères de Hammam-Lif reflètent la valeur et la richesse historique et paysagère de la ville. Ils sont concentrés dans sa partie centrale. 4.2.3. Les repères Figure 46.Les points de repères, Composition personnelle N

Hammam-Lif, l’interaction des milieux

4.2.3. Les percées

Percées sur la mer

Percées sur la montagne

L’urbanisme de Hammam-Lif fait relation entre les deux éléments naturels: la mer et la montagne, ce qui permet d’avoir des percées ouvertes sur ces derniers. On voit ainsi la dominance de la montagne par rapport à la mer, elle est visible de chaque point de la ville et sur différents typologies urbaines.

L’avenue Hbib Bourghiba est marqué par l’ouverture des deux percées de chaque coté, une sur Dar El Bey qui ancre la montagne et l’autre sur le casino qui marque la mer. Un alignement de palmiers a été ajouté pour renforcer la perspective vers ces deux éléments phares

Au niveau de l’Avenue Hbib Borguiba

Figure 47. Exemple des percées au niveau de l’urbain, source auteur Figure 48.Coupe au niveau du Balas Disca, source auteur Figure 49.Illustration perceptuelle de l’état actuel de L’avenue Hbib Bourghiba, Source auteur
58

Hammam-Lif, l’interaction des milieux

Figure 51.Carte postal montrant la vue la montagne depuis le casino

Figure 52. Percée actuelle depuis le casino vers la montagne, Photo personnelle

La carte postal montre l’avenue de l’Hbib Bourghiba comment elle a été pensée contre son état actuel. Avec la morphogenèse urbaine de la ville et avec la valeur que cette avenue porte, plusieurs couches ont été ajoutées qui ont effacé ces percées préalablement conçus. Par contre la dominance de Boukornine est toujours dominante.

4.2.4. Paysage urbain

Figure 50. Vue panoramique au niveau du rond point Source personnelle lors dans un travail en groupe

Cette vue panoramique représente un échantillon du paysage urbain Hammam-lifois. Une scène urbaine hétérogène et mixte caractérisée par le mélange de plusieurs hauteurs et styles. Il y a le style colonial, Ajouté à ce dernier l’arrivée de style contemporain actuel avec l’introduction des nouveaux matériaux comme le verre, créant ainsi un éclectisme fastidieux.

59

Hammam-Lif, l’interaction des milieux

Figure 53.Paysage architectural au niveau du carré central, Source auteur

On remarque la concentration du modèle coloniale dans le carré centrale, le noyau originaire de la ville construit dans la période de la colonisation française. Dans ces bâtiments, on remarque la régularité des alignements entre les bâtiments et au niveau de la hauteur qui ne dépasse pas un R+1 mais encore au niveau des différents éléments architecturaux. De surcroit, il y a aussi la récurrence et l’uniformité des modules comme celui des arcades ou les fenêtres.Avecles

changements des vocations, les commerçants se sont appropriés et ont modifié ces constructions pour qu’elles soient adoptés à leur activités. Désormais on voit des friches et des étales qui encombrent le paysage urbain.

4.3. Montagne4.3.1.Accès et circuits52

La montagne de Boukornine est protégée par décret ministériel depuis 1987. Depuis le parc nationale a été crée. L’accès véhiculaire de la ville vers le parc se fait à travers 6 voies notant principalement celle menant vers le chalet vert et celle du Dar Bey....

Plusieurs circuits sont aménagés au sein de la montagne, permettant au visiteur de profiter de la nature et contempler les panoramas qu’elle offre. On note 5 circuits principaux:

Circuit du chalet vert, il caractérisé par accès facile et le plus de fréquentation. Ce circuit est parsemé de formations de thuya de Berbérie et abrite plusieurs fleurs rares comme le cyclamen de Perse, la tulipe et des nombreuses orchidées.

52 Le parc national de Boukornine, Direction générale de l’Environnement et la qualité de vie, Edition novembre 2006.

60

Hammam-Lif, l’interaction

Le circuit El Ab’eb-Dhirwit Ennaka, ce circuit est marqué par la beauté des panoramas et la possibilité d’observer quelques animaux.

Le circuit El Ab’eb - Dhirwit Ennaka - Ain Zarga, Il contient une source d’eau saisonnière située dans une foret de thuya, un champ fermé pour la réintroduction de quelques mammifères, des aires de repos et un parcours de santé équipé.

Le circuit de oued ksab, suite aux précipitations, un court d’eau suit le lit du oued ksab bordé par des haies constituées de myrte, de laurier-rose et de chêne Kermès...

Le circuit du sommet, la brume enveloppe souvent cette station qui abrite plusieurs espèces végétales devenant plus abondantes avec l’altitude.

EnnakaDhirwit

Figure circuit au niveau de auteur
54. Les accès et
Boukornine Source
61
des milieux Ain Zargga Ab’eb Le sommet Circuit du chalet vert-Circuit du EnnakaAb’eb-DhirwetvéhiculaireOuedsommetCircuitKsabAccèsCircuitCircuitAb’eb-DhirwetEnnaka-Ainzargga
N

Figure

Les deux

Hammam-Lif,

Un

Des vues le grand Tunis. Une entre le milieu urbain et le milieu naturel

Figure 57.Source Tunisia Randonnée
62
l’interaction des milieux
panoramiques ouvertes sur
harmonie
observatoire au niveau de Ab’eb permettant de contempler la ville. La beauté des paysages verts
cornes un repère, visible depuis toutes les parties du grands-Tunis.
Figurepersonnelle55.Source56.Photo personnelle
La colline de Gammarth Korbes Figure 58. Source Tunisia Randonnée Figure 59.Source Tunisia Randonnée
63 Hammam-Lif, l’interaction des milieux Figure 60.Les repères au niveau de la montagne, Source auteur 1 2 4 5 6 7 8 3 1. Réémetteurs de télévision au sommet 2. Écomusée 3. Chalet vert 4. Parking 5. Dharbet el sif 6. L’usina 8. Ain Zarga7. Carrière de chaux N

4.3.3.

Hammam-Lif,

Le climat dans cette montagne est caractérisé comme méditerranéen sub-humide avec une température moyenne annuelle de 18C. La sensation de chaleur et fraicheur dépend de l’exposition du versant, vent mais aussi de l’altitude. La pluviométrie moyenne est de 500 à 600mm avec 420 mm au pied du mont et 770 mm à son sommet. On tient compte que l’été est toujours sec.

Les vents dominants sont du coté Nord-Ouest ce qui affecte la hauteur et l’inclinaison de la végétation entre les deux cotés.

Figure 61.Les principaux espaces végétales et leur situation, source auteur 64
l’interaction des milieux
Climat53
558mAltitude Vents dominants du coté Nord-Ouest 32m300m 420mm 500 à 770mmPluviométrie600mm 4.3.4. Richesse florale54 53 Le parc national de Boukornine, Direction générale de l’Environnement et la qualité de vie, Edition novembre 2006. 54 FigureIbid 62.Profil topographique avec la pluviométrie, Source auteur

Hammam-Lif, l’interaction des milieux

Il existe 525 espèces végétales qui varie selon l’altitude et la géologie du sol. Ces espèces peuvent être divisés sous plusieurs catégorie d’après leurs rôles. Notant ainsi ceux qui porte un rôle structurel conter l’érosion sur les pentes fortes comme la thuya de Berbérie, la chêne vert, l’alfa... d’autre qui ont rôle médicinale comme le romarin, lavande... et enfin ce qui représente un emblème végétal comme le cyclamen, les orchidée, la thuya, Coronille...

4.3.5. Richesse faunique55

Il existe environ 25 espèces de mammifères, 50 espèces d’oiseaux, 16 espèces de reptiles et de batraciens et d’un nombre très élevé d’invertébrés (ver) au sein du parc nationale. Notant principalement 5 grands groupes spécifique à Boukornine:

(Punaisefasciée,Maurus,d’arachnidesespècesPlusieurs(Scorpionlycose,épeiretique..)etd’insectesverte,soldat,mantereligieuse,coccinelleàseptpoints,grandesauterelleverte,libellule..)

Les arthropodes

25 espèces de papillons sont présentes, telles que la belle dame, le vulcain, la piéride de chou, le pacha à deux queues, le machaon, le zygène du trèfle,le sphinx du pin... La majorité porte un emblème régional et sont caractérisée par la beauté des couleurs, la rapidité du vol et l’agilité des mouvements

Coin des ornithologues

Club entomologistesdes LesLesmammifèresreptiles

Les visiteurs peuvent observer plusieurs espèces d’oiseaux parmi lesquelles des rapaces (aigle de Bonelli, aigle royal, buse féroce, épervier d’Europe, milan noir...) et d’autres nocturnes (des chouettes, hibou grandduc..). Il y en a également d’autres oiseaux migrateurs tels que la huppe fasciée: emblème du parc, le pigeon biset, la tourterelle des bois, le grand corbeau, le rouge-gorge, l’alouette des champs se nourrissant des graines, l’hirondelle des fenêtres qui se nourrit d’insectes volants. Au printemps, le parc accueille des oiseaux chanteurs (chardonneret élégant, bulbul, verdier…) créant ainsi une belle ambiance sonore.

L’enclos du parc abrite le cerf de Berbérie, le mouflon à manchettes et la gazelle de montagnes. Parmi d’autres, on peut citer le sanglier berbère et plusieurs espèces de rongeurs dont le porc-épic, le rat rayé, le lérot, la petite gerbille et le mulot. Les insectivores sont représentés par les chauves-souris, le hérisson.

Les carnivores du Jebel Boukornine sont le chat ganté, le renard roux, la mangouste qui fréquentent les endroits ombragés. Ces derniers jouent un rôle important en limitant la prolifération du sanglier. Il contribue aussi à nettoyer du milieu naturel en consommant les ordures.

L’existence de plusieurs espèces de reptiles comme la tortue grecque, le caméléon commun, la tarente de Mauritanie, le lézard, la vipère de Mauritanie qui est le plus dangereux reptile du parc, la couleuvre... Cette dernière, fréquente souvent les collectivités humaines où elle se pénètre dans les habitations, les jardins et les caves.

65
55 Ibid

Hammam-Lif, l’interaction des milieux

4.3.6. Phénomènes observés, trace de l’homme Le mont a été envahi par des quartiers anarchiques et non organisés qui s’étalent de plus en plus. Ces derniers détériorent le profil paysager et la

La présence de quelque piste et escaliers facilitant l’accès et les mouvements dans la montagne. Ces aménagements sont principalement présents au niveau du circuit du chalet vert et le circuit ab’ebdhirwet ennaka qui sont les plus fréquentés. L’escalier qui emmène du parking vers ab’eb pour aboutir sur l’écomusée est caractérisé par une pente dure.

D’autresécurité.part

du paysage, Source: croquis

on trouve des circuits glissants et pouvant présenter un danger pour ses utilisateurs. La traversée est impossible sous quelques climatiquesconditions

Le sport, la randonnée, la marche, le pique-nique sont des pratiques qui se sont accentuées après la crise sanitaire.

Figure 67.Les voies de passage, Source: travail en groupe Figure 68.Source Tunisia Randonnée Figure 69.Source Wildly Figure 63. Photo personnelle Hay Mallasine Figure 65. Photo
66
personnelleFigure64.Perception
personnelleFigurepersonnelleFigurepersonnel66.Photo70.Photo

Hammam-Lif, l’interaction des milieux

5. Zone d’intervention, site de Ain Zarga

5.1 Situation et limites

Limite routière

Canal Majerda souterrain

Canal Majerda

Servitude du DPH et du canal

Cours d’eau ouvert N

Figure 71.Emplacement du terrain par rapport à la commune et ses limites, Source auteur

Le terrain se situe au pied de la montagne dans la zone Ain Zarga. Il est à la frange de l’urbain et limité par le canal de oued Majerda. A l’extrémité du terrain on trouve la porte de la réserve nationale, Le parc nationale de Boukornine. Il se trouve sur une zone inondable et il est borné par des cours d’eaux. Le terrain est accessible par une voie routière.

67

5.2 Ouverture sur les milieux

Il s’agit ici d’une vue dirigée vers l’accès du terrain montrant les constructions mitoyennes.

Les quartiers anarchiques ont envahi le pied de la montagne, cette vue montre le tissue urbain non organisé a proximité.

Le terrain est en liaison avec le littoral et tout le golfe du Tunis par le biais du visuel.

Figure 72. Les vues sur sites et topographique,Sourceprofilauteur

Canal Oued majerda cap-bon

Pour le côté sud du terrain on est confronté directement à la montagne.Leterrain a une pente douce allant de +27m à +75m

Hammam-Lif, l’interaction des milieux
69

Figure 73.L’accès au parc qui est dul’aboutissementsite

Figure 74.L’intérieur de cette réserve national

Le Parc National de Boukornine a été créé en 1987. Il s’étend sur une superficie totale d’environ 1939 ha. Il se situe à proximité d’un tissu urbain dense (Grand Tunis), ce parc joue un rôle écologique important en produisant de l’oxygène, en réduisant les nuisances dues aux diverses pollutions et en adoucissant le climat local.

5.3 Ain Zarga et mémoire collective

Ce site est le siège du festival de Ain Zarga, qui se fête tous les 1er mai de chaque année. Il est considéré comme une occasion pour fêter l’écologie.

Les familles y affluent pour passer une journée en plein air et c’est là une tradition des habitants de la ville qui gravissent la montagne pour accueillir le printemps.Desspectacles d’animation, un défilé de majorettes et des représentations théâtrales produites par des clubs scolaires dans la région, des spectacles de chant se font pour la célébration du festival.

Hammam-Lif, l’interaction des milieux
70

Synthèse

Hammam-lif est une ville à grandes potentialités paysagères avec ses eaux thermales, ses collines et son littoral. De plus d’autres historiques avec les différentes époques... Elle est à proximité du centre-ville et facilement accessible à travers la voie nationale GP1 mais aussi la voie ferrée.

Elle obtient une grande richesse naturelle non exploitée qui constitue sa raison d’être. Le milieu naturel est donc originaire du milieu urbain qui conçut de façon à lier les deux et les mettre en valeur. Mais aussi originaire du milieu social comme cette commune est divisée en deux parties : ville côté montagne et autre côté mer qui n’abritent pas les mêmes fonctions et aussi les habitudes .

Une montagne désertée et non aménagée avec des usagers qui veulent en profiter des qualités paysagères et naturelles mais aussi de ses biens faits sur le corps et l’esprit.

Figure 75. Hammam-Lif: une ville à mémoire Source: schéma personnel

De la notion à la conception

« On ne trouve jamais l’objet architectural d’un côté, le paysage de l’autre, mais toujours des alliances et des compositions entre des règnes, des matières, des fragments de nature très différente. Jamais un objet qu’il faut intégrer au paysage (...), mais une pente commune où l’objet devient paysage en même temps que le paysage devient architecture (...). »56

1. Vers la mise en forme du projet

La conclusion tiré suite au premier chapitre nous a emmené à réfléchir aux trois principes de l’expression créatrice :

Garder l’esprit et formes du paysage.

Respect des valeurs sociales. S’assurer à ne pas nuire les écosystèmes du milieu.La biophilie Communion entre l’homme et la nature écologiqueL’architecture

Figure 76. Concepts, Source: schéma 56personnelDagonet,Béguin cité, 1995

74
75 De la notion à la conception 2. Projet de référence Lieu: Corée du sud Architecte: GEEUMPLUS Surface : 224 m² Année: 2021 Concepts tirés: La biophilie et la préservation des écosystèmes. École forestière pour enfants de nationall’ArboretumdeCorée Figure 77. Vue d’ensemble, Source: Archdaily Figure 78. Processus conceptuel, Source: Archdaily avec modification

De la notion à la conception

Manifestation de la biophilie

Figure

Figure

Figure 79. Lien directe avec la nature, Source: Archdaily avec modification
76
80. Plan masse, Source: Archdailymodificationavec
81. Revêtement de façade, Source: Archdaily

Source:

Figure

Figure Coupe longitudinale, Source: Archdaily avec
77 De la notion à la conception
82.
Figuremodification83.Potager,
Archdaily avec modification
84.Source: Archdaily avec modification

Centre de services de camping à Louna

Il est situé dans la commune d’architectes du groupe Dachong, village de Louna, situé dans la zone montagneuse orientale de la ville de Xingyi , province du Guizhou. Le site est un bassin fermé entouré de montagnes. Le côté ouest du site est proche d’une montagne, tandis qu’une route et une piscine apparaissent à l’est.

Lieu: Xingyi, Chine Architecte: Atelier Li Xinggang Surface : 306 m² Année: 2017 Concepts tirés: Communion entre nature et architecture LacRoute d’accès Montagne Mantou Figure 85. Croquis conceptuel de l’architecte

3 niveaux de conception sont utilisés

L’exploration de la façon dont la modernité et la métaphore évoluent avec le territoire. Le projet s’intègre au paysage unique de Louna avec le biais de l’élévation changeante du sol de la montagne à la forêt de montagne, mais encore L’utilisation de matériaux d’inspiration locale a enrichi l’espace d’une sensation vernaculaire tout en mettant en valeur l’intemporalité.

L’utilisation de matériaux et de méthodes de construction locaux mélangent le béton avec les matériaux disponibles, notamment la pierre. L’utilisation de matériaux d’inspiration locale a enrichi l’espace d’une sensation vernaculaire tout en mettant en valeur l’intemporalité et les qualités adaptatives des méthodes de construction traditionnelles. Les méthodes modernes d’amélioration, mais le respect de l’artisanat traditionnel ont contribué à servir cet espace moderne.

L’ancien puits sur le site est également préservé et l’eau de source naturelle est collectée pour l’aménagement paysager et l’utilisation du centre de services et du camping.Dans ce projet l’eau d’une source naturelle est collectée pour un intérêt fonctionnel et paysager. Elle est utilisé comme une manière pour faire une continuité et intégrer le paysage à travers la réflexion.

79 De la notion à la conception

De la notion à la conception

3. Intentions

3.1. Le bien: Communion entre Homme et Nature

La relation qui unie l’homme à son milieu naturel et architectural est emprunte d’un flux d’interactions permanentes qui amène un constant rééquilibrage et une perpétuelle adaptation.

Créer des liens sociaux – répondre aux besoins des usagers

Figure 86.Espace communautaire de partage, Source: illustration

Figurepersonnelle87.Activités

dans la nature, Source: illustration personnelle

Cercle de Homme/Hommerelations:Homme/Nature

80

De la notion à la conception

Nous proposons ainsi un projet de station de camping avec le programme d’activités suivant. Afin d’assurer les intentions recherchées de créer des rapport inter-relationnel qui renforcent les liens entre homme et environnement naturel.

Figure 88.Répartition des fonctions, Source auteur

81

De la notion à la conception

3.2. Le beau: Architecture biophilique

Au moins neuf éléments relient l’architecture à la nature : les quatre éléments récurrents que sont l’eau, l’air, la terre et le feu, en plus de la gravité, l’usure et l’altération, la résistance et les ressources de la matière, la lumière et le

• La nature dans l’espace

Elle traite la présence directe, physique et éphémère de la nature dans l’espace. Ceci est réalisé à travers la création des liens directs et sensibles avec ces éléments naturels, voire avec la diversité, le mouvement et les interactions multisensorielles. Il s’agit de prendre en considération le paysage par sa dimension contemplative mais aussi immersive.

Lien visuel avec la nature Échapper le paysage urbain et faire face aux milieux naturels quelque soit le paysage vert du mont ou le paysage littoral ouvert sur le golfe de Tunis

face au naturel, Source: schéma personnel

S’orienter vers les milieux naturels afin de renforcer le lien et la sensation d’escapade recherchés. De plus, privatiser les unités à l’aide des éléments naturelles et espaces tampons

Figure 90.Renforcer l’expérience naturel, Source: schéma personnel

82
Figurevivant.89.Faire

De la notion à la conception

Immersion sensorielle en pleine nature

Lien invisible avec la nature

Figure 91.Centre contemplatif Windhover

Architecte: Aidlin Darling Design

La présence de l’eau

Un élément naturel qui stimule l’expérience sensible dans un lieu donné à travers la vue, l’ouï ou le toucher. En outre c’est un élément symbolique dans la culture et l’histoire de Hammam-Lif (eaux thermales,Oueds, mer).

Exemple : L’eau dans ce projet apporte une continuité entre le bâti et l’extérieur. De surcroit il ajoute une dimension sensorielle à l’architecture.

• Analogies naturelles

Ce sont les évocations biologiques, non-vivantes et indirectes. Les objets, matériaux, couleurs, formes, séquences et modèles que l’on trouve dans la conception qui fournissent un lien indirect avec la nature.

Figure 92.«Root bench» à Seoul, Yong Ju Lee, Source: contemporist.com

Figure 93.walkway in Phoenix at the Arizona Center, source archdaidly

Figure 94. Organique, Source Pinterest
83

De la notion à la conception

Lumière dynamique et diffuse.

Les variations d’intensité de lumières et d’ombres qui changent dans le temps peuvent créer des conditions s’apparentant à la nature.

Figure 96. Ambiances lumineuses,

Source: onechitecture.com

Forme géométrique issue de la Théorie des Graphes rappelant les ramifications d’un arbre.

Arborer la traversée du projet de l’urbain vers la montagne voire des activités publiques vers des activités privatives à l’aide d’une branche principale qui se ramifient vers les différents espaces et se réunit dans un espace communautaire.

Figure 95. Schématisation de l’arborescence, Source: schéma personnel

Analogie naturelle: L’arborescence des formes
84

De la notion à la conception

• La nature de l’espace: Ceci concerne les configurations spatiales dans la nature. C’est ce qui dépasse notre environnement immédiat renvoyant ainsi à notre fascination pour l’inconnu, les vues obstruées et les moments révélateurs.

Perspective

Créer des espaces bénéficiant d’une bonne perspective favorise le sentiment d’ouverture et de liberté et procure un sentiment de sécurité et de Surélevercontrôle.lesniveaux

Figure 97. Dedans/dehors, Source: schéma personnel

afin de libérer les perspectives de façon que chaque usager des espaces qui ont pour la détente et le contact avec la nature ait un paysage ouvert.

Figure 98. Libérer les perspectives, Source: schéma personnel

Figure 99. Stimuler la traversée dans le naturel , Source: schéma personnel

Montagne

Une expérience spatiotemporelle qui stimule le vécu dans l’élément sauvage caractérisé par les changements de hauteur et des niveaux, entre obscurité et ouverture...

85
Ville

De la notion à la conception

3.3. Le vrai: Architecture écologique

Eclairage naturel: Minimiser la consommation d’énergie tout en optimisant la pénétration des rayons solaires durant toute l’année et toute la journée ceci avec le biais de la forme et l’orientation des éléments.

naturel:Ventilation

Optimiser la forme des bâtiments dans le but de garantir un confort physique et thermique pour les usagers de l’espace d’une façon naturel.

Collecte des eaux pluviales: Intégrer l’élément naturel autrement tout en récupérant des ressources naturelles comme la mise en place d’un système de collecte des eaux pluviales pour qu’il soit utile.

Figure 100.Source auteur Figure 101.Source auteur Figure 102.Source auteur
86

De la notion à la conception

Arborer le terrain

Planter le terrain par la Thuya de berbérie (la couverture générale de Boukornine et portant un emblème végétal régional) tout en suivant la trame de l’urbain ce qui permet de créer une continuité. Les arbres plantés se densifient en allant vers la montagne. Étendre le tissu végétal permettra aussi d’intégrer un habitat pour certaines espèces comme les oiseaux.

Figure 103. Étendre la couverture végétale, Source auteur
87

De la notion à la conception

Matériaux de construction

Les matériaux de construction seront le bois de chêne et la pierre qui est extractable a partir du sol du terrain1. Ses roches gréseuses sont destinées à la production de pierres de construction (moellons et pavés). Ceci est en terme de structure, murs et revêtement. Ces matériaux sont écologiques ce qui permet de réduire leur impact sur l’environnemental et garantir un confort pour les usagers.

Création des serres et des activités dédiées aux potagers

Dans l’objectif de préserver les fleurs à emblème végétal national et régional de Boukornine comme le cyclamen. De plus ces dispositifs ajoute une ambiance spatiale de jeu entre couvert/découvert.

88
1 Voir Figurerecherchées,Figureannexe104.AmbiancesSourceauteur105.Matériaux,Source:Freepik.com
89 De la notion à la conception Figure conceptuel,106.SchémaSourceauteur 4. Processus conceptuel Superposition de couches 2: arborescence3:meilleurmontagnelesorganique4:d’arbre1:fonctionnelProgrammeLatrameCouverturestimulantcourburesdelapouruneintégrationLesvoiesintérieurs:

De la notion à la conception Des vues 3D et ambiances

Figure 107.Vue 1, Source auteur Figure 108.Vue 2, Source auteur
90
5.

De la notion à la conception

Figure 109.Vue 3, Source auteur Figure 110.Vue 4, Source auteur
91

Conclusion générale

Les objectifs de ce mémoire étaient de créer un espace de communion avec une nature vierge au cœur du grand-Tunis ; en sachant que le grand Tunis est un contexte hautement urbanisé caractérisé par un style de vie dynamique et frénétique. Nous cherchions à franchir les limites entre l’urbain et la nature, la nature et l’homme.

Nous partions alors d’une approche théorique qui nous introduit aux différentes dimensions de la notion de milieu. Une première dimension naturelle où le milieu est définit alors comme un écosystème, un ensemble de facteurs qui interagissent les uns sur les autres. Une seconde sociale qui est influencée par le contexte géographique.

Un aspect du milieu est dit concret, matériel et autre symbolique spécifique à chaque société par lequel un lien se crée et un échange interrelationnel prend place pour donner naissance à la médiance ou au sens du milieu. La médiance est un terme qui a été introduit par Augustin Berque. Il s’agit d’un assemblage d’échange entre l’homme et son milieu. Il renvoie à notre milieu vécu.

92

Dans le cadre du développement de la notion de milieu, nous sommes spécifiquement intéressées aux principes de la biophilie. Cette dernière signifie l’amour inné pour la nature qui se développe dans l’architecture comme un moyen de renforcer la relation de l’homme avec le milieu naturel tout en assurant son bien-être. C’est un concept que nous employons afin d’apporter de la concrétise à nos objectifs.

Nous avons aussi traité dans ce travail, les composantes et la manière de faire une architecture écologique voire contextualisée avec les matériaux, les ressources locales, le fait de minimiser la consommation en énergie... et comment celle-ci est une projection du rapport de l’homme avec son environnement.Notrecas d’étude comme nous l’avions développé dès le début s’est porté sur la ville d’Hammam-Lif. Il s’agit d’une ville qui communique avec deux milieux naturels, la mer et la montagne.

Ce fut le point de départ de nos interrogations et de notre travail théorique porté sur la notion de milieu et la notion d’écologie. Le volet recherche nous a mené à concrétiser notre projet en nous appuyant sur trois principes ou concepts : le beau, le bien et le vrai.

La biophilie, l’écologie et la communion entre homme et nature se sont des manières qui ont émergé et servi la pensée autour d’une architecture contextualisé et s’intègre dans un environnement à l’entre des milieux.

93

Bibliographie

Livres

• Augustin BERQUE, Ecoumène, introduction à l’étude des milieux humains, éd Belin, Paris, 2000.

Robert SAMUEL, et Robert CHENORKIAN. « Étudier les interactions hommes-milieux, pourquoi et comment ? », Robert Chenorkian éd., Les interactions hommes-milieux. Éditions Quæ, 2014.

Articles et publications

• Jean-Marc GHITTI, « Le milieu : ses significations et ses valeurs », Le Portique [En ligne], 25 | 2010

• Olivier LEHMANS, « L’architecture comme expérience écologique de l’être au monde : le lieu du lien», OpenEdition

Catherine RHEIN, «L’écologie humaine, discipline-chimere», Dans Sociétés contemporaines 2003/1-2 (no 49-50)

• Jacques BETHEMONT, « Augustin (2000) Écoumène, introduction à l’étude des milieux humains », cahiers de géographie du Québec Berque, Paris, Belin, 271 p. (ISBN 2-7011-2381-X)

«Environnement, paysages et milieux chez Augustin Berque», Laboratoire Junior Ecologie : Natures et Expériences. Journée du 26-02-2018,

• Gérard CHOUQUER « Françoise Burel et Jacques Baudry, Écologie du paysage. Concepts, méthodes et applications », Études rurales [En ligne], 167-168 | 2003, mis en ligne le 17 décembre 2004, consulté le 31 mars 2021.

94

• Aurélie CHON2, Isabelle HAJEK et Philippe HAMMAN, «L’écologie urbaine, qu’est-ce que c’est ?», Presses universitaires du Septentrion

Jonathan LENOIR (MCU), «Ecologie du Paysage», jonathan.lenoir@upicardie.fr Unité ”Écologie et Dynamique des Systèmes Anthropisés”

• Nicole VERNAZZA LICHT, «L’écologie humaine : carrefour des disciplines. Enjeux, pratiques, perspectives», 24èmes Journées de la S.E.H.

• Augustin BERQUE, «Milieu, art, génie du lieu», issu.com Chantal BLANC PAMARD, «Événement, avènement ? À la recherche d’une nature partenaire», OpenEdition

• « Mieux comprendre la Multi-, Inter- et Transdisciplinarité à travers l’exemple de l’Ecologie Humaine »

Mouna SEDREDDINE et Hassane KHARMICH, «Le milieu en architecture, entre réinterprétation du concepteur et perception de l’usager Cas du village de Gourna au Louxor (Egypte) et des immeubles Sémiramis à Casablanca (Maroc)»

• « ECO ARCHITECTURE» , Architecture Biologie Energie, [en ligne], «L’architecturehttps://www.hisour.com/fr/eco-architecture-28943/écologique(principes)»,RevueArchitecte de https://www.architecte-batiments.fr/architecture-ecologique/bâtiments,

• Paul MOREAU professeur de philosophie, « L’homme et la ville» , l’Université Catholique de Lyon.

• Les activités sportives de nature In : Les pratiques sportives en France : Enquête 2000 [en ligne]. Paris : INSEP Éditions, 2002 (généré le 05 août 2021).

95

ELOÏSE SOK, Biophilie dans les bâtiments : une façon de renouer avec mère nature et d’être en meilleure santé ? Visionary insights.

• Léo Noyer-Duplaix, « Henri Chomette et l’architecture des lieux de pouvoir en Afrique subsaharienne », In Situ [En ligne], 34 | 2018, mis en ligne le 27 avril 2018, consulté le 30 avril 2019.

• Dominique GAUZIN MÜLLER, « ARCHITECTURE ÉCOLOGIQUE ou ARCHITECTURE DURABLE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 22 Mai 2021.

Mémoires et thèses

• RAMEZ Khalil, Learning sustainability from tradition, New Castle University, BERHOUMAissuu.comFarah,Une

approche de valorisation du patrimoine de l’île de Djerba, ESAD, issuu.com

• Cécile PELISSIER sous la direction de Roland Vidal, Mémoire master2: Matériaux naturels et expériences sensibles, Ecole national supérieur de paysage, issuu.com

• Ali FOURATI, Requalification urbaine à Pic Ville,Sfax _ Musée de mémoire de lieu, ENAU, issuu.com

• Stéphanie CHANV ALLON, Anthropologie des relations de l’Homme à la Nature: la Nature vécue entre peur destructrice et communion intime, Anthropologie sociale et ethnologie. Université Rennes 2; Université Européenne de Bretagne, 2009.

96
97

Table des matières

Dédicaces

Remerciements

Avant-propos 8

Introduction 9

Problématique 10

Méthodologie 13

Chapitre 1 : Saisir la notion du milieu et son rapport avec l’homme

1. Le concept du milieu 16

2. Milieu naturel 17

3. Milieu social 18

3.1. Milieu naturel comme origine du milieu social 18

3.2. La fabrique du milieu social par l’habitus 19

4. L’entre-deux 19

4.1. Le sens du milieu ou la médiance, le milieu vécu 20

5. L’humanisation des choses 20

5.1. Le milieu urbanisé 20 5.2. Le rapport de l’homme avec l’urbain 21

6. Interaction entre l’homme et son milieu 22

6.1. Différentes formes de relations 22 6.2. De l’affectivité 22

7. Retour à la source : en quête de nature 23

7.1. De l’existentiel à l’affectif 23

7.2. Se ressourcer 24

8. La Biophilie, faire corps avec la nature 25

9. La manifestation de la Biophilie dans l’architecture 26

10. Conclusion 27

Chapitre 2: Entre nature et architecture

1. Introduction à la notion d’écologie 27

2. Différentes approches écologiques 30

2.1 Ecologie du paysage 30

2.1.1 Concepts 31

98
3
5

2.1.2 La symbolique du paysage: 31

2.2 Ecologie urbaine 32

2.2.1 Principes 33

2.3 Ecologie humaine 34

2.3.1 Présentation et interdisciplinarité 34

2.3.2 Les enjeux de l’écologie humaine 34

2.3.3 Principes et méthodes de l’écologie humaine 35

3. Principes croisés 35

4. L’architecture comme expérience écologique de l’être au monde 36

5. Architecture écologique 37

5.1 Définition du concept 37

5.2 Manière de construire 37 5.3 L’architecture vernaculaire manifeste d’une architecture écologique, qui interagit avec le milieu 39

5.3.1 En Tunisie, Djerba 40 5.3.2 En Egypte, Gourna village 42

6. Conclusion 45

Chapitre 3: Hammam-Lif, l’interaction des milieux

1. Présentation du contexte 48

2. Limites urbaines et naturelles 49

3. Évolution urbaine de Hammam-Lif et son rapport avec le milieu naturel 50

4. Trois milieux: mixité du paysage 52

4.1. Mer 52

4.1.1. Évolution du front de mer 52 4.1.2. État de l’environnement 54

4.1.3. Fréquentation 55

4.2. Urbain 56

4.2.1. Accès 56

4.2.2. Trame urbaine 56

4.2.3. Les repères 57 4.2.3. Les percées 58

4.2.4. Paysage urbain 59

4.3. Montagne 60

99

4.3.1. Accès et circuits 60

4.3.3. Climat 64

4.3.4. Richesse florale 64

4.3.5. Richesse faunique 65

4.3.6. Phénomènes observés, trace de l’homme 66

5. Zone d’intervention, site de Ain Zarga 67

5.1 Situation et limites 67

5.2 Ouverture sur les milieux 68

5.3 Ain Zarga et mémoire collective 70

6. Conclusion 71

Chapitre 4: De la notion à la conception

1. Vers la mise en forme du projet 74

2. Projet de référence 75

3. Intentions 79

3.1. Le bien: Communion entre Homme et Nature 79

3.2. Le beau: Architecture biophilique 81

3.3. Le vrai: Architecture écologique 85

4. Processus conceptuel 87

5. Ambiances recherchées 88

Conclusion générale 92

Bibliographie 94

Table des matières 98

Table des figures 102

Annexes 106

100
101

Table des figures

Figure 1. Le milieu, deux niveaux de compréhension Source: composition personnelle 16

Figure 2.Un écosystème: un ensemble de facteurs, Source personnelle 17

Figure 3. Le milieu naturel l’arrière des sociétés, Source personnelle 18

Figure 4.Le lien social, Source: aliyanya.com avec modification 19

Figure 5. Le vécu: combinaison du naturel et social, Source: Illustration personnelle 20

Figure 6.Interaction avec le milieu, Source personnelle 22

Figure 7.Échapper l’urbain, Source: Flickr.com avec modification 23 Figure 8.Activités dans la nature, Source personnelle 24

Figure 9.Bosco Verticale, Stefano Boeri à Milan, Source: archidaily.com avec modification 25

Figure 10.Biophilie en symbiose avec l’architecture, Source: architonic.com 26

Figure 11.La théorie de la hiérachie Source personnelle 30

Figure 12. Visualisation des concepts de l’écologie du paysage Source personnelle 31

Figure 13. L’interprétation du paysage dans l’art japonais 31 Figure 14.Nouveau espace urbain, Source: THE ABC/ Carrying Capacity of Ecosystems blog avec modification) 32

Figure 15. L’écologie humaine, un courant pont Source personnelle 34

Figure 16. Vers une compréhension du rapport de l’homme avec la nature, Source: eu-logos.com avec modification 35 Figure 17. L’architecture, une expérience vécue avec l’environnement, Source personnelle 36

Figure 18. Objectifs et outils de l’architecture écologique, Source personnelle37

Figure 19.Ecole par andrade morettin arquitectos, Source: designboom.com avec modifications personnelles 38

Figure 20.Exemples de construction vernaculaire, Source: Collage personnelle 39 Figure 21. (Photo personnelle) 40

Figure 23.Coupe sur le patio d’un Houch Djerbien, Source: Mémoire, une approche de valorisation du patrimoine de l’île de Djerba avec modification

102

Figure 22. Coupe sur Ghorfa 40

Figure 24. Coupe sur le patio d’un Houch Djerbien, Source: Mémoire, une approche de valorisation du patrimoine de l’île de Djerba avec modification 41

Figure 25. ( Photo personnelle) 41

Figure 26. ( Photo personnelle) 41

Figure 27.Village Gourna au Louxor, Hassan Fathy , Source: WWW. millesworld.com avec modification 42

Figure 28. Coupe schématique illustrant les différents techniques, Source: sensesatlas.com 44

Figure 29. New Gourna, Source:https://www.milleworld.com/fr/hassan-fathyarchitecte-egyptien/ 44

Figure 30.L’écologie entre concept et domaine d’étude, Source: schéma personnel 45

Figure 31. Emplacement de Hammam-Lif par rapport à trois échelles (Source auteur) 48

Figure 32. Les limites de la ville ( source auteur) 49

Figure 33.La morphogène de la ville et les différents époques historiques, Source: Composition personnelle 51

Figure 35. Ancienne vue de Hammam-Lif, Source: 52

Figure 34. Ancienne carte postale du casino, Source: 52

Figure 37. Skyline du profil urbain avenue Hedi Chekir (La corniche), Source auteur 53

Figure 38. Le casino Source auteur 53

Figure 36. Coupe sur l’avenue Hbib Bourghiba

Source: auteur 53

Figure 39.La corniche Source auteur 53

Figure 40.Schéma des courants d’eau qui causent la pollution, Source: Article Hammam-Lif: Ville oubliée… Plage défigurée, La presse 54

Figure 41. Les digues de Hammam-Lif, Source auteur 54

Figure 42. Eau stagner au niveau des digues Source auteur 55

Figure 43.Les activités au niveau du littoral source auteur 55

Figure 44.L’accès physique à la commune, Source auteur 56

Figure 45.Plan des différentes trames Source auteur 56

Figure 46.Les points de repères, Composition personnelle 57

103 40

Figure 47. Exemple des percées au niveau de l’urbain, source auteur 58

Figure 48.Coupe au niveau du Balas Disca, source auteur 58

Figure 49.Illustration perceptuelle de l’état actuel de L’avenue Hbib Bourghiba, Source auteur 58

Figure 51.Carte postal montrant la vue la montagne depuis le casino 59

Figure 50. Vue panoramique au niveau du rond point Source personnelle lors dans un travail en groupe 59

Figure 52. Percée actuelle depuis le casino vers la montagne, Photo personnelle 59

Figure 53.Paysage architectural au niveau du carré central, Source auteur 60

Figure 54. Les accès et circuit au niveau de Boukornine Source auteur 61

Figure 55.Source personnelle 62

Figure 56.Photo personnelle 62

Figure 58. Source Tunisia Randonnée 62

Figure 57.Source Tunisia Randonnée 62

Figure 59.Source Tunisia Randonnée 62

Figure 60.Les repères au niveau de la montagne, Source auteur 63

Figure 62.Profil topographique avec la pluviométrie, Source auteur 64 Figure 61.Les principaux espaces végétales et leur situation, source auteur64

Figure 63. Photo personnelle 66

Figure 67.Les voies de passage, Source: travail en groupe 66

Figure 69.Source Wildly 66

Figure 64.Perception du paysage, Source: croquis personnel 66

Figure 65. Photo personnelle 66

Figure 68.Source Tunisia Randonnée 66

Figure 66.Photo personnelle 66

Figure 70. Photo personnelle 66

Figure 71.Emplacement du terrain par rapport à la commune et ses limites, Source auteur 67

Figure 72. Les vues sur sites et profil topographique,Source auteur 69

Figure 73.L’accès au parc qui est l’aboutissement du site 70

Figure 74.L’intérieur de cette réserve national 70

Figure 75. Hammam-Lif: une ville à mémoire Source: schéma personnel 71

Figure 76. Concepts, Source: schéma personnel 74

104

Figure 77. Vue d’ensemble, Source: Archdaily 75

Figure 78. Processus conceptuel, Source: Archdaily avec modification 75

Figure 80. Plan masse, Source: Archdaily avec modification 76

Figure 79. Lien directe avec la nature, Source: Archdaily avec modification 76

Figure 81. Revêtement de façade, Source: Archdaily 76

Figure 82. Coupe longitudinale, Source: Archdaily avec modification 77

Figure 83. Potager, Source: Archdaily avec modification 77

Figure 84.Source: Archdaily avec modification 77

Figure 85. Croquis conceptuel de l’architecte 78

Figure 86.Espace communautaire de partage, Source: illustration personnelle 80

Figure 87.Activités dans la nature, Source: illustration personnelle 80

Figure 88.Répartition des fonctions, Source auteur 81

Figure 89.Faire face au naturel, Source: schéma personnel 82

Figure 90.Renforcer l’expérience naturel, Source: schéma personnel 82

Figure 91.Centre contemplatif Windhover Architecte: Aidlin Darling Design 83

Figure 92.«Root bench» à Seoul, Yong Ju Lee, Source: contemporist.com 83

Figure 93.walkway in Phoenix at the Arizona Center, source archdaidly 83

Figure 94. Organique, Source Pinterest 83

Figure 96. Ambiances lumineuses, Source: onechitecture.com 84

Figure 95. Schématisation de l’arborescence, Source: schéma personnel 84

Figure 97. Dedans/dehors, Source: schéma personnel 85

Figure 98. Libérer les perspectives, Source: schéma personnel 85

Figure 99. Stimuler la traversée dans le naturel , Source: schéma personnel85

Figure 100.Source auteur 86

Figure 101.Source auteur 86

Figure 102.Source auteur 86

Figure 103. Étendre la couverture végétale, Source auteur 87

Figure 105. Matériaux, Source: Freepik.com 88

Figure 104.Ambiances recherchées, Source auteur 88

Figure 106.Schéma conceptuel, Source auteur 89

Figure 107.Vue 1, Source auteur 90

Figure 108.Vue 2, Source auteur 90

Figure 109.Vue 3, Source auteur 91

Figure 110.Vue 4, Source auteur 91

105

Enquête

Profilsocialedes

Annexes

106
enquêtés

Dans le cadre d’une approche participative et dans le but d’investir la société civile au plus dans la conception, une enquête a été faite à l’aide de wildly. C’est plateforme qui vous permet de réserver des activités authentiques en plein air, des hébergements écotouristiques et plus important que cela de découvrir la nature Tunisienne d’une façon unique, tout en la préservant.

Cet enquête a été faites sur un échantillon de 495 personnes ayant des différents profils.

107
Carte géologique du massif de Bourkornine
108

Le projet est inscrit dans une planification d’une vision globale à l’échelle de la montagne de Boukornine permettant de donner vie à celui la tout en le connectant à la ville. Ce master plan a été élaboré dans un travail en groupe lors une phase antérieur et a été présenté auprès du conseil municipal de la commune de Hammam-Lif.

109

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