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DistributiOn Chimique

DISTRIBUTION CHIMIQUE

À la fois extension des équipes de ses fournisseurs et créateur de solutions pour ses clients, le distributeur chimique joue un rôle clé dans l’accompagnement des industries de formulation à la recherche de solutions toujours plus innovantes et respectueuses de l’environnement. Avec une équipe de 200 collaborateurs et un large portefeuille de spécialités, la filiale française d’IMCD est un acteur clé dans l’Hexagone.

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Par Sylvie Latieule

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IMCDplacelaformulation

Le marché de la distribution chimique se porte bien, stimulé par la croissance globale del’économie, et unetendancegrandissante à l’externalisation. Les grands fournisseurs de produits chimiques – appelés dans le métier commettants – confient de plus en plus la commercialisation de certains de leurs produits chimiques à des distributeurs. « Nous sommes une extension des équipes marketing, techniques et commerciales etsupply chain de nos fournisseurs», résume Olivier Champault, président de la filiale française et membre du comité exécutif du groupe néerlandais de distribution IMCD (chiffre d’affaires 2020 de 2,8 milliards d’euros).

Ce mouvement est la conséquence d’un recentrage des grandschimistessur leur cœur de métier,à savoirl’amélioration permanente de la performance opérationnelle, la recherche et le développement de nouveaux produits, la production et la commercialisation auprès de grands comptes stratégiques, les key accounts. Ce qui les amène à s’appuyer sur des distributeurs pour gérer les autres clients. Or ces clients peuvent être de toutes tailles. Autant des multinationales que des petits clients, voire des start-up, qui recherchent des produits parfois très spécifiques, et ontdes besoinstrèsdifférenciés en termes de support technique, d’aide à la formulation, de support règlementaire ou de taille de packaging.

Comprendre les megatrends

Si les distributeurs tirent leur épingle du jeu, c’est parce qu’au-delà de la gestion de ces clients grands et petits, ils ont su se doter d’une expertise unique. « Nous

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Olivier Champault, président de la filiale française et membre du comité exécutif du groupe IMCD. sommes leurs yeux et leurs oreilles et nous leur apportons une vision approfondie du marché», explique Olivier Champault. Cela signifie que, chez IMCD, on cherche à comprendre l’impact des megatrends sur les marchés afin de pouvoir anticiper les demandesfutures.Par exemple, dans le domaine des matériaux, la tendance est au respect de l’environnement à travers l’allègement (notamment dans le transport), le recyclage, la biodégradabilité ou le compostage. Dans les cosmétiques, la tendance est au naturel et au bio, à la beauté inclusive ou au sourcing responsable… Dans le domaine des coatings, un des gros thèmes est celui du naturel et de la réduction des émissions. « Nosfournisseurssontmobiliséspourapporter des innovations au marché. Mais nous aussi, nous avons des travaux à mener. Nous utilisons nos laboratoires pour évaluer ces avancées techniques et voir comment on va les formuler », explique Claude Delabeye, responsable de la division Coatings & Construction. Toutes ces remontées du terrain sont très précieuses pour les commettants, parfois éloignés des clients de petite et moyenne tailles, pourtant très innovants. Enoutre, IMCD apris, de longue date,leviragedes spécialités. Ceci l’a conduit à développer, en parallèle, un savoir-faire poussé en formulation, en particulier une connaissance intime d’ingrédients clés et de leurs interactions dans de nombreux secteurs d’application.

IMCD a développé un savoir-faire poussé en formulation.

LE GROUPE IMCD EN BREF

dans le monde • 2 775 M€ de chiffre d’affaires en 2020 • 3 298 collaborateurs • 50000 clients • Présence dans plus de 50 pays • 8 divisions • 62 laboratoires

d’application • > 90 entrepôts gérés par des tiers

en france • 200 employés • > 3500 clients • 4 laboratoires d’application

aucœurdesastratégie

« Ce savoir-faire combiné à notre connaissance des marchés et l’accès que nous avons au meilleur de l’innovation nous placent dans une position unique pour accompagner nos clients et leur fournir les meilleures solutions», ajouteEwenVirot,responsable communicationpourla France. Car le but d’IMCD est d’aider ses clients à trouver les réponses les plus pertinentes à leurs questions techniques pour leur permettre de développer et commercialiser, le plus rapidement possible, des produits innovants. Un support technique qui peut même aller jusqu’à la fourniture de formulations clés en main! Olivier Champaultexpliqueque songroupe a étéparmi les premiers de la profession à se focaliser exclusivement sur le secteur des spécialités. Très précisément depuis le rachat de la société française SPCI, distributeur exclusif de produits de spécialités qui s’était déjà structuré par marchés, au milieu des années 1990. Le groupe IMCD s’est ensuite fortement développé par le biais de multiples acquisitions tout en conservant cette même stratégie. Et c’est toujours cette focalisation sur les spécialités qui pousse IMCD à externaliser quasiment toutes ses activités logistiques. « Un distributeur qui n’a pas d’entrepôt, cela semble parfois contre-intuitif. Néanmoins, nous ne sommes pas dans le domaine des commodités où la performance se fait sur la logistique et sur l’aptitude à livrer des centaines de camions d’unmêmeproduit, chaqueannée.Déléguerlalogistique tout en en conservant le contrôle nous offre une grande flexibilité pour accompagner notre rapide croissance et nous permet de concentrer toute notre énergie sur notre cœur de métier, à savoir notre expertise dans la formulation, le support technique et les enjeux commerciaux», commente Olivier Champault. Dans le monde, IMCD compte plus de 90 entrepôts dédiés, pour la plupart en gestion déléguée.

Quatre laboratoires d’application en France

D MC © I Claude Delabeye, responsable de la division Coatings & Construction. Deuxième plus importante filiale du groupe, après la filiale américaine, IMCD France emploie aujourd’hui quelque 200 collaborateurs, sur un total de 3300 collaborateurs à travers le monde. Ils sont basés principalement à Saint-Denis (siège) et à Lyon, et environ 10 % des effectifs sont en home office. Les deux tiers des collaborateurs ont des formations de niveau bachelor, master ou doctorat, qui sont complétées par des formations internes pour proposer des prestations très techniques et personnalisées aux clients. Un grand nombre des collaborateurs d’IMCD sont amenés à devenir de vrais experts. « Nos gammes très larges et nos équipes très techniquesfontque lesclients viennent discuter avec IMCD », commente Olivier Champault. De par l’importance de l’équipe française, les huit grandes business units du groupe sont représentées dans l’Hexagone avec, à chaque fois, des équipes dédiées. Des matériaux avancés aux revêtements, en passant par les cosmétiques, la détergence, la nutrition ou la pharmacie, les marchés d’application

LABORATOIRE D’APPLICATION

À Lyon,400m2 sontdédiésausegment desCoatings

Fraîchement inauguré, le laboratoire de Lyon, dédié au business group Coatings & Construction d’IMCD, a pour vocation de tester et développer des formulations, tout en assurant des missions de formation pour les commerciaux du groupe ou pour des clients.

IMCD crée des formules d’orientation pour inspirer ses clients. d epuis peu, la division Coatings d’IMCD possède un tout nouveau laboratoire d’application, installé dans la banlieuede Lyon. Plusieurs dizaines de milliers d’euros ont été investis pour installer des locauxde400 m2 oùtravaillent quatre collaborateurspermanents et deux à trois étudiants en alternance, venus de l’Itech Lyon (école qui forme des ingénieurs et des techniciens). « La branche Coatings d’IMCD a été la première à avoir un laboratoire d’application », se rappelle Claude Delabeye, responsable France de l’activité Coatings & Construction qui mobilise aujourd’hui une équipe de 32 collaborateurs. « Puis, on a développé ce concept pour arriver à des laboratoires dans toute les business units, partout dans le monde ». Au préalable, ce laboratoire dédié au coating était installé à Grasse, mais IMCD souhaitait le développer et le localiser dans un site plus facile d’accès au niveau européen pour accompagner sa croissance. À Lyon, des essais de formulations sont réalisés en s’adressant à tous les segments du coating : peinture bâtiment intérieure et extérieure,peintures industrielles,encres, adhésifs,mastics, revêtement papier et textile… « Au total, une petite dizaine de marchés qui se comportent différemment en termes de croissance», explique Claude Delabeye. Le laboratoire s’appuie sur près de 1 600 échantillons de résines, charges, pigments, additifs… qui lui sont confiés par les quelque 70 fournisseurs d’IMCD - une vingtaine constituant le noyau dur de ses commettants. Ces ingrédients, qui sont déjà commercialisés ou encore en développement, vont permettre de tester, par exemple, des formulations de clients pour les aider à résoudre des problèmes techniques, ou pour mettre au point des « formules d’orientation» sur lesquelles ils pourront s’appuyer pour créer leurs propres produits. Avec toujours cette force du distributeur que d’avoir pu regrouper, dans un seul portefeuille, ce qui se fait de mieux sur le marché en termes de produits chimiques pour le coating - à l’exception des solvants - pour réaliser desformulations complètes.Responsable technique de cette BU Coatings, Élodie Ollivier-Pallud explique qu’au-delà de ces tests clients, « le but du laboratoire est aussi de développer des connaissances. Par exemple, dans le domainedes pigments,nousallonsrechercherles couples dispersant/pigment qui fonctionnent le mieux parmi tous nos échantillons pour nous permettre, par la suite,defaire despréconisationsaux clients ». À ceteffet, 110 m2 de paillasses ont été équipés de broyeurs et de disperseurs, nécessaires à la fabrication des formulations, ainsi que d’équipements analytiques (mesures physiques, caractérisation de films secs, résistance à l’abrasion humide, simulateurs de corrosion…). L’année prochaine, le laboratoire va bénéficier d’un nouveau test de brouillard salin, et installer un espace supplémentaire de 35 m2. Il sera dédiéaux pigments et aux concentrations pigmentaires pour des clients basés dans toute l’Europe.

Une vocation de formation

Enfin, au-delà de tous ces travaux de développement, le laboratoire est aussi calibré pour faire de la formation. Des commerciaux d’IMCD du monde entier seront appelés à venir se former à la paillasse pour avoir une connaissance approfondie des produits et pouvoir, par la suite, répondre avec plus de pertinence aux problématiques de leurs clients. « Nous allons aussi développer des séminaires clients sur des thématiques particulières. Des échanges qui nous permettent d’apprendre», confie Élodie Ollivier-Pallud. Ce laboratoire de Lyon s’inscrit dans un réseau de treize laboratoires dans le monde dédiés au coating, dont cinq installés en Europe. « Nous avons des laboratoires locaux, mais nous appartenons à un réseau global qui nous permet de bénéficier de l’expertisedechacun», conclutÉlodie Ollivier-Pallud.Une force defrappeinédite quipositionneIMCDcomme un acteur incontournable sur le marché des revêtements.

« nous sommes reconnus pour avoir développé une forte expertise et une bonne connaissance des dynamiques de marché», Olivier Champault, président de la filale française d’IMCD.

IMCD est réputé pour son large portefeuille de produits.

LES HUIT Business Groups D’IMCD

• Advanced Materials • Coatings & Construction • Food & Nutrition • Home care and Industrial & Institutional (I&I) • Lubricants & Energy • Beauty & Personal Care • Pharmaceuticals • Synthesis

auxquel s I MC D s ’adresse sont nombreu x. LaFranceabrite aussiquatrelaboratoiresd’application sur les 62 que compte le groupe dans le monde. Ils sont installés à Saint-Denis (Food & Nutrition et Beauty & Personal care), à Lyon (Coatings & Construction) et à Compiègne (Lubricants & Energy). Ce sont dans ces laboratoires que sont testés de nouveaux produits et de nouvelles formulations.

Un large portefeuille de produits

Dans ces laboratoires, IMCD s’appuie sur un portefeuille de produits qui lui sont fournis par ses commettants. « Dans tous nos domaines, nous avons de larges gammesdeproduitsquisontcomplémentaires et quinous permettent de réaliser des formulations complètes. Nous avons le privilège de compter les meilleurs fournisseurs parmi nos partenaires avec qui nous développons des relations exclusives et de confiance sur le long terme, et travaillons en totale transparence. Nous sommes reconnus pour avoirdéveloppé uneforte expertiseetune bonne connaissance des dynamiques de marché », complète le dirigeant. Mais si des sujets émergent ou en cas de « trou »dansson portefeuille,IMCDpeutaussi solliciter lui-même des commettants pour disposer de produits complémentaires. En revanche, il ne doit pas y avoir de conflit de gammes. Un produit donné n’aura qu’un seul fournisseur afin de garantir le bon développement des ventes de ce partenaire. « Nous sommes une extension de l’équipe commerciale de nos fournisseurs, et à ce titre, nous travaillons en totale transparence avec eux. Nous développons ensemble des produits. Nous sommes dans le même bateau », conclut Olivier Champault.

CULTURE DU RISQUE

Unpland’actionpour sensibiliser lapopulation

Le ministère de la Transition écologique a dévoilé une feuille de route pour mieux sensibiliser la population aux accidents industriels. Ce plan d’action compte six leviers pour favoriser les bons réflexes lors de la survenue d’un événement.

Par Dinhill On

13octobre

jOURNÉE DE LA PRÉVENTION DES RISQUES

en marge d’une visite sur le site d’Arkema à Jarrie (Isère), la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a présenté un plan d’action pour sensibiliser la population aux catastrophes naturelles et aux accidents industriels. Dénommée «Tous résilients face aux risques», cette feuille de route a été élaborée à partir des conclusions de la mission « culture du risque» publiée en juin 2021. « Ces risques d’origine tant sanitaire, que naturelle ou industrielle, nous ne pourrons jamais complètement les éviter. Le tout sera de savoir les prévenir(quandc’est possible), de pouvoirles affronter et de gérer leurs conséquences», déclare Barbara Pompili.

Dans ce contexte, le plan a identifié six leviers d’actions pour disposer d’un meilleur accès à une information pédagogique sur l’exposition aux risques, et de l’adoption de bonnes pratiques si le risque se réalise.

Toutd’abord,laministrea annoncélaconstructiond’un partenariat de long terme avec une association nationale, experte dans la prévention des catastrophes. Elle aura la responsabilité de porter le déploiement de cette culture du risque en créant des supports pédagogiques, enles partageant avec lescollectivités et lesélusetenles diffusant dans les médias. Le programme prévoit également l’organisation d’une journée annuelle de la résiliencefaceaux risques qui aura lieu chaque année, le 13 octobre, à l’occasion de la journée internationale de la prévention des risques de l’ONU.

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Un label pour les collectivités engagées

Barbara Pompili a également confirmé le déploiement d’un label «Résilience France Collectivités » pour valoriser les collectivités qui s’engagent pour la résilience de leur territoire via des initiatives de sensibilisation, des aménagements spécifiques desquartiers,etc.Enoutre, le siteWeb «Géorisques» va fairel’objet de développements pour devenir une plateforme de référence en matière d’informations sur les risques. Le ministère a également indiqué son intention de réformer les dispositifs réglementaires pour pouvoir privilégier une information individuelle et pédagogique sur les risques, notamment sur le fonctionnement des commissions de suivi de sites et des secrétariatspermanentspourlapréventiondes pollutions industrielles et des risques (SPPPI). Enfin, le plan comprend la mise en place d’une charte graphique cohérente etuniquepouruniformiser lesmessagesdeprévention.

RÉGLEMENTATION EUROPÉENNE La stratégie cSS impacterait 28 % du chiffre d’affaires de la chimie

Les leaders de l’industrie ont lancé, début décembre, un appel urgent à la Commission européenne pour travailler ensembleà l’élaborationd’une voie de transition pour l’industrie chimique européenne afin de soutenir les investissements ma ss if s n éc es s ai re s p ou r a t t e i n d r e l e s o b j e c y tifs du pacte ver t (Green D ea l) po ur l’Europe. Cet appel fait suite à la publication par le Cefic d’une première étude du cabinet Ricardo Energy & Environnement, sur les impacts commerciaux de la stratégie européenne CSS (Chemical Strategy for Sustainability). Pas moins de 12 000 substances pourraient entrer dans le champ d’application des deux propositions législatives à venir - modifications apportées au règlement CLP et application d’une approche générique de la gestion des risques (GRA). Le cabinet a conclu que le portefeuille le plus susceptible d’être impacté représenterait jusqu’à 28 % du chiffre d’affaires de la chimie. Les sociétés consultées (plus de 100) ont indiqué qu’environ un tiers de ce portefeuille pourrait potentiellement être substitué ou reformulé. Cependant, la capacité des entreprisesà remplacerles produits dépendra en grande partie des détails des réglementations à venir et de ce qui pourrait être techniquement

et économiquement faisable. Au plan économique, cela représenterait une perte nette de marché d’au moins 12 % du portefeuille de l’industrie d’ici à 2040.Les secteurs en aval les plus touchés devraient être les adhésifs et les produits d’étanchéité, les peintures, les détergents et produits d’entretien. Étant donné que seules deux des mesures proposées par la CSS ont été évaluées, l’imix aba pact cumulé de tous les autres changements proposés sera © P plus important. • S.L.

IFPEN ET BPIFRANCE S’ALLIENT POUR SOUTENIR LES START-UP

Lors du rendez-vous annuel de l’écosystème français de la Greentech organisé par le ministère de la Transition écologique, le Meet’Up Greentech, l’IFPEN et Bpifrance ont signé une convention partenariale visant à développer et soutenir les start-up du domaine. Avec cet accord, les deux associés souhaitent faire converger leurs objectifs respectifs : valoriser les résultats de la recherche publique et soutenir les start-up mobilisant des technologies de rupture dans quatre domaines : la mobilité durable, l’économie circulaire, l’efficacité énergétique et la qualité de l’air.

LOBBYING L’industrie chimique rédige un Livre blanc pour l’élection présidentielle

Alors que l’élection présidentielle se profile pour avril 2022, l’industrie chimique en France publie un Livre blanc. En une quinzaine de pages, il résume les points forts de cette industrie. Un rôle attesté par la place qu’elle occupe dans les plans «France Relance » et « France 2030».« Plus de deux milliardsd’euros d’investissement ont été «accélérés » dans les domaines de la production de principes actifs pour la pharmacie, de la décarbonation des procédés et du développement de nouvelles filières d’avenir », résume France Chimie. Néanmoins, l’industrie chimique doit poursuivre une triple transition énergétique, écologique et numérique et affronter la compétition mondiale. Pour cela, elle en appelle à une politique qui tienne compte du temps industriel nécessaire à ces transitions et qui lui permette de tirer son épingle du jeu dans la compétition intra et extraeuropéenne. Un soutien qui se résume en six propositions visant à soute-

LA CHIMIE

UN ATOUT POUR LA FRANCE

Propositions des entreprises de la chimie pour les élections 2022

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nir l’investissement productif de la chimie en France, garantir l’accès à une énergie bas-carbone compétitive, promouvoir un cadre européen en soutien à la croissance, répondre à l’évolution des métiers, créer les conditions de croissance dans les territoires et développer une offre de transport durable et compétitive. • S.L.

LE GOUVERNEMENT LANCE UN APPEL à PROjETS BATTERIES

Le gouvernement a lancé l’appel à projets « Solutions et technologies innovantes pour les batteries » dans le cadre du quatrième Programme d’investissements d’avenir (PIA4) et du plan France Relance. Il est opéré pour le compte de l’État par Bpifrance. Il a pour objectif de développer une offre nationale compétitive englobant l’ensemble de la chaîne de valeur des batteries. Cet appel à projets soutiendra la recherche, l’innovation et le déploiement industriel, en particulier dans les domaines de l’automobile, l’aéronautique et le ferroviaire. La demande de batteries est tirée par l’électrification de la mobilité, le développement des énergies renouvelables et l’accélération de la révolution numérique.

VÉRONIQUE GOUVERNEUR REMPORTE LE PRIX HENRI MOISSAN 2021

Tous les trois ans, le prix Henri Moissan récompense un chercheur ayant travaillé dans les domaines du fluor et des produits fluorés, depuis sa création en 1986. Cette année, le prix, dont la gestion est assumée par la Fondation de la Maison de la chimie, a été remis à Véronique Gouverneur, professeure de chimie à l’Université d’Oxford (Grande-Bretagne). Ses travaux portent sur le développement de méthodologies de synthèse innovantes en chimie du fluor, en mettant l’accent sur la synthèse asymétrique et la catalyse.

PLASTURGIE DURABLE La France, deuxième acteur européen de l’innovation

L’Office européen des brevets (OEB) a publié une étude dénommée «Brevets et plastiques de demain», recensant les tendances d’innovation sur la plasturgie durable sur la période 2010-2019. La France s’avère être le deuxième acteur européen le plus innovant derrière l’Allemagne. Ce sont près de 4 % des brevets qui ont été déposés par la France dans le domaine du recyclage des plastiques, et environ 4 % des brevets dans le secteur des bioplastiques. Selon l’OEB, l’Hexagone se distingue par son haut niveau de spécialisation, au travers de programmes de recherche comme celui de Michelin en recyclage, et de ceux de L’Oréal dans les bioplastiques. En dehors des grands groupes, la France détient une expertise renforcée dans le secteur du recyclage du plastique et dans celui des plastiques alternatifs, au travers de ses universités, de ses organismes de recherche publics (IFPEN, CNRS et CEA) et de ses PME. L’étude de l’OEB conclut que, bien que l’Europe s’avère particulièrement active dans la recherche fondamentale, elle n’exploite pas encore tout son potentiel pour développer ensuite ces technologies sur le plan industriel. • D.O.

ICIS S’INTÉRESSE AU RECYCLAGE CHIMIQUE

ICIS, division de Relx, fournisseur d’informations et d’analyses pour les professionnels et les entreprises, lance une base de données pour répertorier les différents projets de recyclage chimique dans le monde. Baptisée Recycling Supply Tracker – Chemical, la base de données fournira aux fabricants de produits de grande consommation, aux producteurs de produits chimiques, aux grands transformateurs et aux détaillants la vue la plus complète du marché émergent du recyclage chimique (volume de production, processus et matières premières, licences et investisseurs).

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