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la métropole de rouen préempte chapelle-darblay

économie circulaire

la métropole de rouen préempte chapelle-darblay

Le site est créé en 1927 sous le nom de Société nouvelle de papeterie (Sonopa) à Grand-Couronne (Seine-Maritime).

Le 11 février 2022, Nicolas Mayer-Rossignol confirme une piste évoquée le 15 octobre 2021 afin de relancer l’entreprise dans les papiers pour ondulé (ppo) issus du recyclage.

le projet avait été évoqué le 15 octobre 2021, au terme d’une journée mémorable… la métropole de rouen a effectivement lancé, le vendredi 11 février, la préemption de la papeterie chapelle-darblay située à grand-couronne (seine-maritime). la décision, qui a bien été notifiée au propriétaire finlandais upm, a été annoncée lors d’une conférence de presse tenue par nicolas mayer-rossignol. l’objectif est de « revendre derrière » pour « préserver un savoir-faire et orienter l’avenir de ce site vers l’économie circulaire, le recyclage papier-emballage », a précisé le président ps de la métropole de rouen. une nouvelle phase de négociations s’ouvre jusqu’en mai en raison des délais de recours, tandis qu’upm a indiqué vouloir étudier les éventuelles suites à donner. la préemption notifiée ne concerne que le foncier à hauteur de 5 millions d’euros. une deuxième opération doit porter sur les machines, soit un montant de 3 millions hors taxes, selon la métropole. « nous allons maintenant passer à l’étape suivante et voir officiellement avec tel ou tel industriel solide et crédible la faisabilité d’un projet industriel tourné vers l’économie circulaire et la réindustrialisation », a souligné nicolas mayer-rossignol.

les fibres PaPetières Peuvent se recycler 25 fois

C’est un chiffre qui rompt avec les assertions habituelles : d’après une étude de l’université de technologie de Graz, en autriche, les fibres papetières peuvent être revalorisées jusqu’à 25 fois sans perte d’intégrité majeure. le chiffre admis jusqu’à présent était bien moins élevé : « les résultats mettent résolument fin à l’idée reçue selon laquelle les emballages à base de fibres ne peuvent être recyclés que quatre à sept fois avant de perdre leur intégrité. ils soulignent que les fibres de papier et de carton sont beaucoup plus durables qu’on ne le pensait auparavant », commente Winfried muehling, directeur général de pro Carton, l’association européenne des fabricants de carton et de cartonnage. À l’heure de la transition écologique, qui plaide notamment pour le remplacement du plastique par la cellulose, l’étude démontre que « plus le même article d’emballage peut être recyclé, plus son impact sur l’environnement est positif ». pour développer l’économie circulaire des emballages en papier, carton plat et ondulé, sans oublier la cellulose moulée, la filière européenne doit augmenter son taux de collecte – soit, aujourd’hui, 84,2%, pour un objectif de 90 % d’ici à 2030 – et veiller au tri des différentes sortes afin de parvenir à une pâte valorisée de qualité. lors de la conception des emballages, le choix entre fibres vierges et recyclées dépend essentiellement des usages : le contact alimentaire direct ou l’aspect de surface dans le luxe conduisent ainsi à privilégier des fibres vierges. hs

reconversion

dans le cadre d’une reconversion vers l’emballage, l’entreprise pourrait ainsi produire des papiers pour ondulé (ppo) à partir de papiers et cartons à recycler (pcr). cette initiative était défendue par le binôme veolia et Fibre excellence, avec une capacité évaluée à 400 000 tonnes. le jeudi 14 octobre, antoine Frérot, le patron de veolia, présentait dans un communiqué son projet mené avec son partenaire canadien. dans ce dispositif, veolia doit assurer l’approvisionnement en pcr quand Fibre excellence prend en charge le ppo. l’énergie doit provenir d’une chaudière

de cogénération biomasse alimentée par des déchets organiques collectés en normandie, en Bretagne et dans les hauts-de-France. l’investissement complet s’élève à 120 millions d’euros et 250 emplois sont maintenus. dévoilé dans la dernière ligne droite, ce projet avait été recalé par upm au profit d’une offre conjointe déposée par samfi invest, spécialisé dans l’hydrogène, et paprec, dans le traitement des déchets, mais dénoncée par les pouvoirs publics et les syndicats.

transition

dans l’après-midi du 15 octobre, paprec confirmait que les deux acteurs allaient bâtir sur chapelle-darblay « un écopôle industriel permettant d’inscrire le territoire dans la transition écologique en créant de nouveaux emplois locaux. » montant total de l’investissement : 450 millions d’euros à terme. reste que la production d’hydrogène est jugée hypothétique par les détracteurs de cette solution. dans un communiqué en date du 15 octobre, Bruno le maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la relance, et agnès pannier-runacher, ministre déléguée chargée de l’industrie, regrettent le choix d’upm en faveur de samfi et paprec. les deux ministres estiment que « l’offre alternative de veolia mérite d’être examinée dans le détail.» construit sous le nom de société nouvelle de papeterie (sonopa) à grandcouronne (seine-maritime) en 1927, le site devient chapelle-darblay en 1968 et passe sous le contrôle de Kymmene en 1990 qui fusionne dans upm. la papeterie faisait partie d’un ensemble industriel qui en comprenait une autre à saintÉtienne-du-rouvray. si cette dernière, alors spécialisée dans le magazine, est actuellement exploitée par le britannique ds smith pour le papier pour ondulé (ppo), chapelle-darblay, équipé en désencrage, fabriquait du papier journal entièrement recyclé. avec une capacité de traitement de 40% des pcr récoltés en France, l’usine, jusqu’à l’annonce de la mise en vente en septembre 2019 suivie de la fermeture en mai 2020, constituait le premier débouché de la collecte française à hauteur de 480 000 tonnes hier et 350000 à la fermeture. les deux machines à papier affichent 130 000 et 250000 tonnes de capacité. l

henri saporta

Des solutions D’emballages complètes et éco-responsables

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