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On a suivi les futurs pisteurs-secouristes

ON A SUIVI LA FORMATION DES FUTURS PISTEURS-SECOURISTES GARDIENS DE LA PISTE

On les a tous déjà croisés sur les pistes : croix jaune sur manteau noir, les pisteurs-secouristes veillent à la sécurité sur le domaine skiable. Mais qui sontils, et d’où viennent-ils ? Pour en avoir le cœur net, nous sommes allés suivre, en ce début décembre, la formation des pisteurs de demain à Val Thorens.

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UNE SÉLECTION EN 2 ÉTAPES

Assurer l’ouverture, la fermeture et la sécurité des pistes, secourir les blessés et déclencher des avalanches préventives : les pisteurs-secouristes ont de multiples casquettes et sont indispensables sur le domaine skiable. Pas étonnant que les candidats soient soumis à des tests exigeants, car ils doivent être capables de skier en toutes conditions et de réagir à des situations d’urgence. Après le test technique qui juge le niveau de ski, les candidats reçus doivent être titulaires des diplômes de secourisme PSE1 et PSE2. Ils peuvent ensuite suivre la formation de 5 semaines qui se termine par un examen qui déterminera si, oui ou non, ils deviendront pisteurs-secouristes 1er degré. Cela fait maintenant un moment que Val Thorens accueille à chaque début saison l’une de ces formations. La cuvée de cette année est composée de 24 candidats de toute la France, et selon les 3 maître-pisteurs (les formateurs), c’est un grand cru ! ACCUEIL, PRÉVENTION, SECOURS Tels sont les 3 commandements du pisteur et les piliers de la formation. Après une semaine de formation théorique sur le milieu de la montagne (météorologie, nivologie, réglementation…), place à l’action. Les 4 semaines suivantes sont passées en station, avec des mises en situation réelles et des ateliers. « Notre rôle est de leur donner toutes les ficelles

du métier pour qu’ils soient opérationnels tout de suite : certains sont embauchés le lendemain de leur examen ! », explique Jean-Marc Ambre, directeur de la formation et pisteur-secouriste à Val Thorens. Nous avons suivi une sortie visant à maîtriser le traîneau, qui sert à évacuer les victimes sur les pistes, et la « barquette » qui est utilisée pour les secours hors-pistes. Et une chose est sûre, ça ne s’improvise pas ! « Les stagiaires ont un niveau de ski excellent, mais il faut aussi prendre en compte que ce sont des victimes qu’on transporte et qui doivent être évacuées le plus confortablement possible », souligne Roxane Boute, en observation pour devenir maître-pisteur, et elle aussi pisteur-secouriste à Val Thorens. Les stagiaires suivent aussi des formations de secourisme, de recherche DVA et accompagnent les pisteurs lors d’une journée pour se mettre dans leur peau : pas le temps de souffler.

UN RYTHME INTENSE Engranger autant d’infos, c’est intensif, tant sur le plan physique que psychologique ! Pourtant, la bonne ambiance règne et les conseils sont donnés avec bienveillance. « L’esprit d’équipe est primordial, surtout pour les secours. Nous formons des personnes qui pourront être des collègues demain », explique Roxane. D’autant que les services des pistes sont en quête de sang neuf : le métier est dans une phase de turn-over avec des départs à la retraite à combler. Après le 1er degré, des évolutions sont possibles pour se spécialiser ou avoir de nouvelles responsabilités. (S.R.)

Amaya, 22 ans, Lyon

Je vais au ski tous les ans depuis que je suis née, et je suis passionnée de montagne. J’étais partie pour être monitrice mais ça n’était pas fait pour moi. J’ai alors pensé aux pisteurssecouristes, et je me suis dit que c’était le métier de rêve ! J’aime la polyvalence du métier : pas une journée ne se ressemble, c’est génial, et nous avons un super groupe sur la formation.

Loïc, 34 ans, Val Thorens

J’ai travaillé pendant 12 ans aux remontées mécaniques de Val Thorens, et j’avais envie de changement. J’étais bien sûr souvent au contact des pisteurs et je skie depuis toujours alors je me suis dit : pourquoi pas ! C’est un métier-passion, et pour l’instant j’aime tous les aspects : on aide les autres, on est au contact de la montagne et on a aussi des moments privilégiés comme l’ouverture des pistes.

Infosnews followed the training of future members of the ski patrol in Val Thorens : ensuring the opening, closing and safety of the slopes, rescuing the injured and triggering preventive avalanches. Candidates must be able to ski in all conditions and react to emergency situations. After the technical test which judges the level of skiing, the candidates must hold the first aid diplomas PSE1 and PSE2. They can then follow the 5-week training course.

PISTEURS-SECOURISTES Pour en savoir plus sur le métier et la formation : gretasavoie.com/pisteurs-secouristes-1er-degre

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