La Tarentaise va aux J.O. ! Pyeongchang 2018

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© Samy Chardon

La Tarentaise

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SKI ALPIN SKI CROSS SLOPESTYLE HALFPIPE SNOWBOARD CROSS SAUT A SKI BOBSLEIGH SKI NORDIQUE

VA A U X

J.O! PYEONGCHANG 2018

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© C. Cattin

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Alexis Pinturault Taïna Barioz AnneSophie Barthet Julien Lizeroux Victor Muffa t-Jeandet Clément Noël Adrien Théaux Tiffany Gauthier Johan Clarey Brice Roger Maxence Muzaton Laura Gauché Jean-Fred Chapuis Chloé Trespeuch Marielle Berger Sabbatel Sacha Théocharis Tess Ledeux Antoine Adelisse Lou Barin Kevin Rolland Marie Martinod Thomas Krief Léa Lemare Lucile Morat Jonathan Learoyd Loïc Costerg © Samy Chardon

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COURCHEVEL 1850 +33 (0)4 79 08 26 41 www.jeanblancsports.com


Sommaire

Calendrier des épreuves 02 La Plagne, terre de champions 04 Hommage à David Poisson 06

SKI ALPIN Les règles 07 Alexis Pinturault – Courchevel 08 Taïna Barioz – Courchevel 10 Anne-Sophie Barthet – Courchevel 11 Julien Lizeroux – La Plagne 12 Victor Muffat-Jeandet – Val d’Isère 14 Clément Noël – Val d’Isère 15 Adrien Théaux – Val Thorens 16 Tiffany Gauthier – Tignes 18 Johan Clarey – Tignes 19 Brice Roger – La Plagne 20 Maxence Muzaton – La Plagne 22 Laura Gauché – Tignes 23

FREESTYLE Les règles 25 Jean-Fred Chapuis – Val Thorens 26 Chloé Trespeuch – Val Thorens 27 Marielle Berger-Sabbatel – Les Arcs 28 Sacha Théocharis – Méribel 30 Tess Ledeux – La Plagne 32 Antoine Adelisse – La Plagne 33 Lou Barin – Val Thorens 34 Kevin Rolland – La Plagne 35 Marie Martinod – La Plagne 36 Thomas Krief – Méribel 38

SKI NORDIQUE Les règles 40

SAUT À SKI Les règles 43 Léa Lemare – Courchevel 44 Lucile Morat – Courchevel 46 Jonathan Learoyd – Courchevel 48

BOBSLEIGH Les règles 49 Loïc Costerg 50

COUP D’ŒIL DANS LE RETRO Les anciens médaillés olympiques 54 Les sites et infrastructures des J.O. d’Albertville 1992 56

HORS SERIÉ

Hors série INFOSNEWS 73 350 Montagny Chef Lieu +33 (0)4 79 410 410 infosnews.fr Editeur SARL INFOSNEWS Siren 818 149 395 Impression Lorraine Graphic Directeur des éditions Gaëtan B. Coordination Aurélie D. Rédaction Johanne B. Aurélie D. Sabrina M. Pascal S. Graphisme Clara B. Johanne B. Jérémy T. Amandine P. Publicité Gaëtan B. Yoann R. Sabrina M. Sarah F. Ludo R. Ont contribué à ce numéro... Céline L. Géraldine V. Katrien S.


Calendrier des J.O

Ce calendrier liste les horaires de retransmission à la télévision française. Il va falloir se lever tôt... ou se coucher tard ! Samedi

Dimanche

Lundi

Mardi

Mercredi

Jeudi

Vendredi

10 11 12 13 14 15 16 3H30

3H

Descente hommes 2H15 Johan Clarey Slalom géant Adrien Théaux femmes Maxence Taïna Barioz Muzaton Brice Roger

SKI ALPIN

Combiné hommes 3H Super G hommes Alexis 2H15 Pinturault Johan Clarey Slalom femmes Victor Adrien Théaux Muffat-Jeandet Brice Roger Maxence Muzaton

11H30

Ski de bosses hommes Sacha Théocharis

SKI ACROBATIQUE

13H35

SAUT À SKI

Tremplin normal hommes Jonathan Learoyd

13H50

Tremplin normal femmes Léa Lemare Lucile Morat

4H15

Snowboard Cross femmes Chloé Trespeuch

SNOWBOARD

BOBSLEIGH

VENDREDI 09 Cérémonie d’ouverture à 12h LUNDI 26 Cérémonie de clôture © Agence Zoom / S.Chardon / G.Facciotti / C.Cattin


Samedi

Dimanche

Lundi

Mardi

Mercredi

Jeudi

Vendredi

Samedi

Dimanche

17 18 19 20 21 22 23 24 25 3H

2H15

3H

5H

Slopestyle femmes Tess Ledeux Lou Barin

13H30

Grand tremplin hommes Jonathan Learoyd

2H15

Slalom hommes 3H Descente femmes Combiné femmes Alexis 3H Pinturault Team Event Tiffany Anne‑Sophie Gauthier Barthet Victor Julien Lizeroux Laura Gauché Muffat-Jeandet Laura Gauché Clément Noël

Slalom géant Super G femmes hommes Tiffany Alexis Gauthier Pinturault Laura Gauché Victor Muffat-Jeandet

5H15

2H30

Slopestyle hommes Antoine Adelisse

Halfpipe femmes Marie Martinod

5H15

3H30

5H15

Ski cross femmes Ski cross hommes Halfpipe hommes Marielle Kevin Rolland Jean-Fred BergerChapuis Thomas Krief Sabbatel

13H30

Épreuve par équipe hommes Jonathan Learoyd

1H30

Bob à 4 hommes Loïc Costerg

Ce programme est susceptible de modifications.


LA PLAGNE, CRÉATEUR DE CHAMPIONS Véritable vivier d’athlètes évoluant au plus haut niveau, la Plagne est fièrement représentée sur les plus grandes compétitions internationales. Le Club des Sports de la Plagne revient sur le parcours de ses champions, tous animés par la passion de leur sport.

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Antoine

Adelisse

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Brice

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Sele nn ctio Marie

Martinod Forfait

Blessure

Ben

Valentin

DISCIPLINE : SKI SLOPESTYLE ÂGE : 21 ans SON COACH : Greg Guenet SES FORCES : c’est un compétiteur né, tant qu’il n’est pas sur le podium il ne sera pas satisfait. SES FAIBLESSES : il peut trouver des problèmes là où il n’y en a pas. PARCOURS AU CLUB : Antoine gagnait presque toutes les compétitions dans sa jeunesse. À 17 ans il termine 5ème des Championnats du Monde et participe aux J.O. de Sotchi.

ANECDOTE : lors de sa première séance de test avec la section freestyle, il devait faire un saut au snowpark. Il est parti du même endroit que les autres jeunes mais il avait des skis qui glissaient beaucoup. Il s’est donc envolé et a posé beaucoup trop loin. Résultat : une bonne chute mais dès le lendemain il est retourné au Club et a dit qu’il voulait absolument faire du freestyle !

DISCIPLINE : SKI ALPIN VITESSE ÂGE : 27 ans SES COACHS : Benoit Jacqmin en Minimes (13-15 ans) / Lucien Broche en FIS (15-17 ans) / Cédric Broche en FIS et au Comité de Savoie. SES FORCES : son physique, son abnégation, son potentiel, son engagement. SES FAIBLESSES : il a du mal à reproduire en course ce qu’il est capable de faire à l’entrainement. PARCOURS AU CLUB : Brice a gravi tous les échelons au sein du Club, du pré-club (8 ans)

jusqu’au groupe FIS (courses internationales) grâce à ses résultats et son investissement. ANECDOTE : il a voulu arrêter le Club en minime pour devenir vétérinaire mais a décidé de continuer son sport préféré.

DISCIPLINE : SKI HALFPIPE ÂGE : 29 ans SON COACH : Greg Guenet SES FORCES : un mental d’acier, il se transcende lorsqu’il est sous pression. SES FAIBLESSES : il est (très) mauvais perdant. PARCOURS AU CLUB : il a commencé le freestyle en ski de bosses puis s’est vite orienté vers le halfpipe. À 16 ans il prenait son premier départ aux X Games.

ANECDOTE : plus jeune, il partait skier seul, il décalait les filets d’entrée du halfpipe pour prendre le plus d’élan possible et faire les plus gros sauts. À 14 ans, il montait déjà à 4m de haut au‑dessus du pipe !

DISCIPLINE : SKI HALFPIPE ÂGE : 33 ans SON COACH : Greg Guenet SES FORCES : ambitieuse SES FAIBLESSES : elle peut avoir un peu trop d’entrain. PARCOURS AU CLUB : Marie a eu un parcours très atypique, elle a fait de la compétition à haut niveau jusqu’à 22 ans avant d’arrêter le ski pendant 6 ans. Lorsqu’elle apprend que le halfpipe

va devenir épreuve olympique en 2011, elle va progressivement revenir dans le haut niveau et décrocher l’argent aux Jeux de Sotchi en 2014. ANECDOTE : lorsqu’elle a essayé son premier backflip sur la neige à 10 ans, le coach lui a dit de ne pas s’inquiéter et qu’il était là si elle ne tournait pas assez. Elle est partie sans mettre assez de rotation et a fini dans ses bras !

DISCIPLINE : SKI HALFPIPE ÂGE : 25 ans SON COACH : Greg Guenet SES FORCES : il est très assidu dans son approche de la compétition, chaque détail est réfléchi, il est à l’écoute. SES FAIBLESSES : il ne croit pas toujours à 100% en ses capacités. PARCOURS AU CLUB : Ben aurait très bien pu faire du ski alpin mais malheureusement

il n’excellait pas dans cette discipline, il s’est donc orienté vers le freestyle et a fait son chemin au coté de Kevin. En 2011, il gagne le Globe de Cristal à la maison ! ANECDOTE : à l’époque le magazine Ski Chrono était très spécialisé en ski alpin et Ben et ses amis donnaient le surnom de Chrono aux skieurs alpins. Ben n’a jamais caché sa passion pour cette discipline et a reçu le joli surnom de Ski Chron’s.

Antoine Adelisse is a born competitor, his goal is the top 3.

Brice Roger is physically strong and is highly committed.

Kevin Rolland is mentally very strong, he transcends when he is under pressure.

Marie Martinod is very ambitious and enthusiastic.

Ben Valentin concentrates on each detail and he is a real listener.


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DISCIPLINE : SKI ALPIN TECHNIQUE ÂGE : 38 ans SES COACHS : Roger Possoz / Lucien Broche SES FORCES : l’expérience, le mental, sa connaissance de lui-même, sa gestion de la course. SES FAIBLESSES : son âge avancé maintenant, son physique sur les dernières secondes de courses PARCOURS AU CLUB : du fait de l’éloignement de ses parents, Julien a eu un parcours plus

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Julien

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Tess

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Maxence

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Loic

Costerg

difficile pour suivre l’entrainement du Club des Sports (moins de séances de ski). Il n’a néanmoins jamais rien lâché et cela a certainement contribué à lui forger le tempérament qu’il a aujourd’hui. Julien Lizeroux has a lot of experience and he knows himself.

DISCIPLINE : SKI SLOPESTYLE ÂGE : 16 ans SES COACHS : Timothé Hagnerelle / Hugo Bourthoumieux / Greg Guenet SES FORCES : déterminée à gagner, finir seconde n’est pas une option pour elle... SES FAIBLESSES : son mauvais caractère lorsqu’elle ne réussit pas ce qu’elle veut faire. PARCOURS AU CLUB : elle est entrée à 9 ans dans la section freestyle du club. Elle a toujours voulu avoir le même niveau que les garçons de

son âge. À 13 ans elle a fait son premier podium international et s’est vite imposée parmi les meilleures skieuses mondiales. ANECDOTE : lorsqu’elle était petite, elle est tombée. Elle saignait de la bouche et pleurait fort, pas parce qu’elle s’était fait mal, mais parce qu’elle avait perdu sa dent de lait dans la neige et qu’elle ne pourrait pas la donner à la petite souris...

DISCIPLINE : SKI ALPIN VITESSE ÂGE : 27 ans SES COACHS : Benoit Jacqmin en Minimes (13-15 ans) / Lucien Broche en FIS (15-17 ans) / Cédric Broche en FIS et au Comité de Savoie SES FORCES : son abnégation, son potentiel, son instinct, son feeling de course. SES FAIBLESSES : il manque de confiance en lui et a tendance à diminuer ses performances. PARCOURS AU CLUB : un parcours en partie identique à son coéquipier Brice Roger.

ANECDOTE : il avait tendance à oublier ou laisser trainer ses affaires un peu partout, il était surnommé Gaston Lagaffe.

CLUB DE BOBSLEIGH LUGE, SKELETON DE LA PLAGNE SES COACHS : Bruno Mingeon / Max Robert ÂGE : 30 ans SES FORCES : sa persévérance, il ne lâche rien. SES FAIBLESSES : son impatience. PARCOURS AU CLUB : une discipline embrassée sur le tard en 2010 et rapidement un passage en Coupe du Monde en bob à 2 et à 4 (saison 2012-13). Depuis, la seule équipe

de France de bobsleigh mène sa barque ou plutôt son bob sur les plus grandes compétitions internationales.

Tess Ledeux is determined to win, a second place is not an option for her.

Maxence Muzaton’s potential is high and he follows his instinct.

Loïc Costerg is very persistent and hard working.

Photos © Samy Chardon

Zoom sur

La Plagne et ses clubs de sports Le Club des Sports de la Plagne revendique plus de 50 ans d’histoire avec pas moins de 17 médaillés olympiques au compteur, de Danielle Debernard en 1970 à Marie Martinod et Kevin Rolland en 2014. Avec le Club des Sports de la Plagne, le Club des Sports de Montchavin-la Plagne, le Ski Club de Plagne Montalbert, le Ski Club de Champagny et le Club de Bobsleigh, Luge, Skeleton de la Plagne, les structures d’encadrement sportif en place démontrent l’engagement et la recherche de performance dont ils font preuve à l’image de leur station.


Hommage

David Poisson

Parce qu'il sera dans les esprits de tous les athlètes pendant ces Jeux qu'il convoitait, Infosnews a souhaité rendre hommage à David Poisson et donner la parole à ceux qui l'ont connu à travers cette passion qu'il aimait tant et qui l’aimait tant. BRICE ROGER : Le meilleur des hommages à lui faire, c'est d'aller vite. Plus on ira vite, plus on sera avec lui. De là-haut, il nous verra avec son père...  Brice Roger: The best tribute to him is to go fast. The faster we go, the more we will be with him. From up there, he will see us with his father... TAÏNA BARIOZ : C'était un gars d'une extrême gentillesse, avec toujours un mot gentil et le sourire aux lèvres, bien à l'opposé de son physique de gros dur ! Un des piliers de l'équipe de France de ski, et il nous manque tous les jours. Taïna Barioz, Alpine Ski French Team: He was a very kind guy, always with a kind word and a smile on his face, quite the opposite of his tough looks! One of the pillars of the French Team, and we miss him every day. VICTOR MUFFAT-JEANDET : Ça a été terrible d'apprendre la nouvelle même si je n'étais pas sur place. C'est quelqu'un qui avait des valeurs et qui représente beaucoup pour nous. J'espère qu'on va lui rendre hommage de la meilleure des façons par nos résultats. On ne l'oubliera pas. Victor Muffat-Jeandet, Alpine Ski French Team: It was terrible to hear the news even though I was not there. David was someone with values ​​and who represented a lot to us. I hope we will honour him in the best way we can by our results. We will not forget him.

LAURA GAUCHÉ : Merci David de nous avoir fait vibrer, avec tes acrobaties et tes exploits. Quant à nous, nous allons continuer à pratiquer ce sport que tu aimais tant, à te faire honneur et à donner le meilleur à chaque fois comme tu le faisais toi-même. Laura Gauché: Thanks David for making us vibrate, with your acrobatics and your exploits. As for us, we will continue to practice the sport you loved so much, to honour you and to do the best we can each time like you did. ADRIEN THÉAUX : C'était quelqu'un avec beaucoup de charisme, tout le monde se souvenait de lui, de par son physique et sa personnalité. Quelqu'un avec un cœur énorme ! Pour moi c'était bien plus qu'on coéquipier, c'était un pote ! Il m'a toujours tiré vers le haut. On rigolait beaucoup ensemble, on avait un peu le même humour. Il y a tellement de chose à dire et à la fois si peu dans ces circonstances. Je sais juste qu'il ne me quittera jamais. Adrien Théaux: David was someone with a lot of charisma, everyone remembered him, by his physique and his personality. Someone with a huge heart! To me he was more than just a teammate, he was a friend! He was a motivation for me. We laughed a lot together, we had the same sense of humour. There is so much to say and so little in these circumstances. I just know that he will always be with me.

TIFFANY GAUTHIER : Merci David pour tous les magnifiques moments que tu nous as fait vivre et partager pendant ta superbe carrière. Et merci pour cette soirée PréOlympique cet été où on a ri jusqu'aux larmes à tes côtés... Tiffany Gauthier: Thank you David for all the wonderful moments you made us live and share during your wonderful career. And thank you for this pre-Olympic party this summer where we laughed to tears by your side... ALEXIS PINTURAULT : David incarnait la joie de vivre à l’état pur, c’était la personne qu’on voyait toujours avec le sourire. Un roc au cœur de guimauve. Alexis Pinturault: David embodied the joy of living in a pure state, he was the one we always saw with a smile. A solid rock with a gentle heart. ALEXANDRE POUYÉ, FONDEUR DE PEISEY‑VALLANDRY : Avec David on était du même club, c’était mon voisin, mon héros... et les héros ne meurent jamais. Alexandre Pouyé, cross-country skier from PeiseyVallandry: With David we are from the same club, it’s my neighbour, my hero and heroes never die.


SkiAlpin

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DISCIPLINE

Ski Alpin Cette année, en plus des 5 disciplines traditionnelles hommes et femmes, une nouvelle voit le jour : une compétition par équipe mixte entre nations. En tout, cela fait donc 11 raisons de se scotcher devant les épreuves de ski alpin en février !

Entre les épreuves de vitesse et de technique, il peut parfois être difficile de s'y retrouver ! Alors pas de panique, on vous (re)explique comment ça marche...

- Le slalom géant propose des virages plus larges, il y a 30 portes ou plus, espacées de 10m voire plus. Comme pour le slalom, il y a 2 manches.

CE QU'IL FAUT SAVOIR...

- En super géant (ou super G pour les intimes...), les virages sont larges et des portes (larges également) sont placées sur certains tronçons. La pente est plus forte que pour le slalom géant et les portes sont plus éloignées (minimum 25m). C'est une sorte de compromis entre la descente et le slalom géant.

- Le ski alpin comprend deux types d'épreuves : celles de vitesse et celles de technique. - E n vitesse, on retrouve la descente et le super G. - E n technique, il s'agit du slalom géant et du slalom. - Une autre épreuve combine les 2 (vitesse et technique) en associant descente et slalom : le combiné alpin. Facile non ?

VOUS VOULEZ PLUS DE DÉTAILS ? Alors, dans les grandes lignes... - Le slalom se caractérise par des virages serrés et rapides. Il y a entre 55 et 75 portes pour les messieurs et entre 45 et 60 portes pour les dames. Si le skieur a des bâtons longs et droits et des petits skis, il est sur un slalom ! Sur ce type d'épreuve, il y a 2 manches.

- En descente, discipline reine du ski alpin, la vitesse moyenne des skieurs est d'environ 100km/h avec des pointes à 140km/h tout de même ! Leurs skis sont les plus longs. Fort mental et force physique recommandés ! - Le combiné alpin comporte une descente et un slalom. Les temps des deux parcours effectués le même jour sont additionnés et permettent d'établir le classement final.

NOUVEAUTÉ PYEONGCHANG 2018 : L'ÉPREUVE PAR ÉQUIPE ENTRE NATIONS En 2018, la compétition par équipe mixte entre nations est ajoutée au programme des épreuves des Jeux de PyeongChang. Les concurrents s'affronteront sur un parallèle utilisant portes et fanions du slalom géant. Chaque équipe est constituée de 4 concurrents (2 dames, 2 messieurs) du même pays et 16 équipes s'affronteront par élimination. The Alpine Ski discipline counts 5 events open to men and women divided into the categories: speed (Downhill and Super G), technical (Giant Slalom and Slalom), and the combination of both (Combined). The Slalom is characterised by around 50 sharp and fast turns, the Giant Slalom proposes around 30 larger turns, the Giant Slalom has larger turns and gates spaced at a larger distance, we count an average speed of 100km/h on the Downhill, and the Combined is composed of a Downhill and Slalom competition. New in 2018 is a mixed team competition, each team is composed of 4 competitors (2 women, 2 men) of the same country, 16 teams confront one another on a parallel slalom.


SkiAlpin

© Luaigi Fracasso

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Alexis

Pinturault SKI ALPIN - TECHNIQUE

Le champion de Courchevel, déjà médaillé à Sotchi, a vu sa vie rythmée par le ski depuis son plus jeune âge. Si son palmarès est déjà bien rempli, Alexis Pinturault est loin d'en avoir fini avec les podiums et la victoire. Le géant et le combiné semblent être tes disciplines de prédilection. Comment expliques-tu que ce soit là que tu excelles ? Je ne trouve pas vraiment d'explications précises. Pour moi cela vient, en ce qui concerne le géant, de ma précocité dans cette discipline. En effet, j'ai depuis un très jeune âge performé en géant, principalement grâce à ma technique. Pour ce qui est du combiné, je pense tout simplement que c'est dû à ma polyvalence : je suis capable de m'adapter très vite d'une discipline à l'autre, ce qui est forcément un avantage pour cette épreuve. On te voit de plus en plus sur des courses de vitesse, en Super G notamment, c'est ce vers quoi tu tends à évoluer ? Dans le futur oui, j'aimerais toucher à tout et me lancer dans les disciplines de vitesse. Cependant cela viendra avec le temps, aujourd'hui j'ai encore beaucoup de choses à réaliser dans les disciplines techniques. Donc la descente ce sera pour plus tard ! Tu t'entraines depuis l'automne 2017 avec un préparateur physique personnel ainsi qu'avec le groupe France géantistes et polyvalents : tu te sens prêt pour aborder les Jeux ? Oui, ces modifications m'ont permis de me sentir mieux entouré et d'avoir des entrainements plus personnalisés. Je sentais que les choses devaient évoluer dans ce sens-là. Ce seront tes 2ème J.O. après ceux de Sotchi où tu as décroché le bronze en géant. Abordes-tu PyeongChang avec la pression de la médaille ? Non, je ne ressens pas forcément la pression de la médaille. Je sais ce que j'ai à faire là-bas : réaliser mon meilleur ski. La médaille c'est simplement la récompense. Je pense cependant que l'expérience de Sotchi va m'aider pour PeyongChang car maintenant, je sais à quoi m'attendre. Les J.O., c'est tellement différent de la Coupe du Monde, avec le Village Olympique, le grand nombre d'athlètes, les médias, etc. Tu connais déjà la Corée en matière de ski ? Qu'en penses-tu ? Non je ne connais pas du tout, je n'ai pas pris part à l'épreuve test de la saison dernière. Pour moi ce sera une totale découverte ! GÉRALDINE V. Alexis Pinturault won a bronze medal on the Giant at the Olympic Games of Sochi. His first Olympic experience will surely help him, he already knows what to expect. He started skiing at the age of 2, on the slope Pralong in Courchevel in front of the family hotel Annapurna. The Giant and Combined are his favourite disciplines, but he participates more and more in Super G and Downhill competitions.

STATION Courchevel

ÂGE 26 ans

PALMARÈS Médaillé de bronze en géant lors des Jeux de Sotchi (2014) Médaillé de bronze en géant lors des Mondiaux de Beaver Creek (2015) 3ème du classement général de la Coupe du Monde en 2014, 2015 et 2016 Vainqueur du petit globe du Combiné en 2016 et 2017 Vainqueur du géant de Val d’Isère et du combiné de Bormio en décembre 2017

L’INTERVIEW 5 SENS Que regardes-tu à deux fois avant de t'élancer sur l'épreuve ? La piste, la première porte. On est face à la pente et il n'y a plus que nous pour l'affronter. Par rapport à ta carrière, quelle est la personne que tu as bien fait d'écouter ? Avec l'expérience, aujourd'hui je pense qu'il faut surtout s'écouter soi-même. On peut recevoir de bons conseils de ses proches ou de son staff mais avant tout, il faut savoir se faire confiance, prendre ses propres décisions et suivre son instinct. À part ton sport, où touches-tu ta bille ? En moto. En général, comment te sens-tu quelques minutes avant une course ? Il y a de l'adrénaline, ce petit stress qui fait que tu as envie d'en découdre et de t'élancer. On se sent exister à l'idée d'y aller. Quand et où as-tu goûté à ton sport pour la première fois ? J'avais 2 ans, c'était sur la piste du Pralong à Courchevel devant l'hôtel familial Annapurna !


0€ 0 0 ts

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Inscriptions sur les3vallees.com


SkiAlpin

© Francis Bompard / Agence Zoom

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TAÏNA

Barioz SKI ALPIN - TECHNIQUE

Ta carrière sportive a été marquée par plusieurs blessures : comment gères-tu ces coups du sort ? Il y a toujours plusieurs phases dans une blessure. D'abord le coup dur qu'il faut digérer, puis accepter et aller de l'avant. Chaque jour est un nouveau défi, les petits progrès deviennent vite de grandes victoires. Lorsque l'on remonte sur les skis, même si au départ la joie de retrouver la glisse est bien présente, il y a aussi des moments compliqués car la confiance est longue à revenir. Mais une fois qu'on remet un dossard sur le dos, on se dit que ça valait la peine de se battre ! J'ai toujours beaucoup appris de mes blessures. Et même si je m'en serais naturellement bien passée, elles font partie de mon histoire. Tu as désormais passé une bonne partie de ta vie dans le ski de haut niveau et en équipe de France : peux-tu nous raconter ? J'aime cette vie palpitante, toujours dans les sacs pour aller découvrir de nouvelles pistes partout dans le monde. Les sensations que le sport de haut niveau procure sont intenses et uniques. J'ai connu toutes sortes d'émotions, bonnes ou mauvaises, mais les déceptions permettent d'apprécier d'autant plus les bons moments ! Le sport est une belle école de la vie comme on dit. J'ai l'impression que quoi qu'il advienne plus tard, j'aurais les armes pour gérer toutes les situations. Courchevel est un vivier de bons skieurs alpins : comment expliques-tu cela ? Je pense que c'est avant tout un état d'esprit. Courchevel est une station de haut niveau, qui joue dans la cour des grands. Il en va naturellement de même pour son Club des Sports. Le terrain de jeu sur lequel nous évoluons est un atout pour la performance, et les grands événements sportifs organisés par la station sont une source d'inspiration dès le plus jeune âge.

Ton père et ta mère étaient sportifs de haut niveau : leurs parcours, leurs valeurs t'ont influencés ? Le sport a toujours eu une grande place à la maison, tout comme les récits passionnés de mes parents sur leurs années sportives ! Je les remercie de m'avoir fait découvrir ce milieu, de m'avoir sans cesse encouragée de manière bienveillante dans ma pratique du ski. Ce sont mes meilleurs supporters. Comment te prépares-tu physiquement ? Comment skies-tu aujourd'hui ? La période de préparation physique commence début juin par un gros bloc d'entraînement avec beaucoup de musculation. Mais comme notre entraînement est varié, j'ai la chance de pouvoir passer beaucoup de temps dehors en montagne et en vélo. J'attache beaucoup d'importance à la récupération aussi, car je dois prendre soin de mes genoux. Aujourd'hui je me sens bien physiquement et j'ai récupéré à 100% de ma dernière opération. Sur les skis les sensations sont bonnes, et je retrouve jour après jour la confiance. Il me reste encore quelques caps à passer pour être à mon meilleur niveau mais je suis sur la bonne voie. Tu connais la Corée en matière de ski ? Qu'en penses-tu ? Je ne suis jamais allée en Corée, je vais donc visiter ce pays et ses pistes de ski lors des J.O. Et c'est génial de se dire qu'après plus de 10 ans sur le circuit Coupe du Monde, j'ai encore de nouveaux endroits à découvrir ! GÉRALDINE V.

Originally from Courchevel, Taïna Barioz grew up with her parents, both high performance athletes, in an amazing ski resort that welcomes big sporting events, an infinite source of inspiration for Taïna. After a 9th place on the Giant during the Olympic Games of Vancouver in 2010 and several injuries, Taïna worked hard and is more motivated than ever!

© Olivier Brajon

Après une première expérience olympique à Vancouver, Taïna rêve de retrouver les sensations magiques que seul cet événement planétaire peut offrir...

STATION Courchevel

ÂGE 29 ans

PALMARÈS 9e du géant des Jeux Olympiques de Vancouver (2010) 3e du géant de Liens (Coupe du Monde, 2009) Championne de France de géant en 2016

L’INTERVIEW 5 SENS Voudrais-tu faire un clin d'œil à quelqu'un ? La famille, mes amis. Ils sont mon plus grand soutien. Quelle est la musique que tu écoutes en t'entrainant ? Je n'écoute jamais de musique à l'entraînement. Ça nuit à ma concentration. En dehors du sport, que fais-tu les doigts dans le nez ? Tricoter, écrire, danser. Pour toi, quelle odeur a la victoire ? Celle du bonheur à l'état pur, de la liberté. Qu'est-ce qui te met l'eau à la bouche ? Un gros burger avec des frites.


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© Alexis Boichard / Agence Zoom

SkiAlpin

© Alexis Boichard / Agence Zoom

Anne-Sophie

Barthet SKI ALPIN - TECHNIQUE

STATION Voilà maintenant plus de 12 ans qu'Anne-Sophie Barthet a intégré l'équipe de France de ski alpin. La skieuse de Courchevel s'apprête à s'élancer pour ses 4e Jeux Olympiques où elle compte bien donner le meilleur d'elle-même.

Courchevel

ÂGE 29 ans

Quel est ton premier souvenir marquant à ski ? Je me souviens d'une journée de brouillard durant laquelle je skiais sur une piste au bord d'un lac. La visibilité n'étant pas géniale, je n'ai pas bien suivi le chemin et j'ai atterri dans l'eau ! C'est le genre de chose que l'on n'oublie pas... Comment abordes-tu une course ? En général je fais 2 ou 3 exercices au blackroll ainsi que quelques descentes d'échauffement et j'attends le départ avec mes collègues. À ce moment là mon ressenti varie. Je peux avoir la sensation d'être bloquée au sol avec des jambes en coton comme si j'étais dans l'incapacité de m'élancer, ou bien sentir au contraire que ça va être une partie de plaisir. Quel sportif(ve) admires-tu dans ta discipline ? En général je suis assez admirative des sportifs qui reviennent après une longue période d'arrêt. Il me vient en tête le nom de Sofia Goggia, qui après plusieurs blessures, a su retrouver le plus haut niveau. Il faut une sacrée force de caractère qui mérite d'être soulignée. Quel est ton plus beau souvenir sportif ? Mon podium en super-combiné à Soldeu en 2016. C'était un très beau moment car ce n'est pas loin de Toulouse d'où je suis originaire et les proches de mon enfance et de mon adolescence en ont profité pour venir me soutenir. J'étais très heureuse de pouvoir partager ce résultat avec eux.

Comment imagines-tu ces Jeux Olympiques ? C'est encore assez flou pour l'instant... Je vois dans tous les cas une belle course car c'est un événement exceptionnel et j'espère un bon résultat. Lorsque tu déchausses les skis, quelles sont tes autres passions ? Je fais beaucoup d'autres sports comme la natation, le patinage, le golf, le badminton et tous les sports de raquette en général. J'apprécie également les balades sur le Mont Veyrier pour admirer la vue magnifique sur le Lac d'Annecy. Si tu devais remercier quelqu'un ? Gilbert Bertapel, mon coach du comité dans les Pyrénées. C'est lui qui m'a conseillé de prendre mes bagages et de quitter parents et amis pour partir dans les Alpes afin de m'améliorer. PASCAL S. Anne-Sophie Barthet, 29 years old, started skiing at the age of 5 in Les Pyrénées where she grew up. She moved to the Alps to take her career to a new level. Part of the French Team, she dedicates her time to the disciplines Super Combined, Slalom and Giant. Her best souvenir is the podium on the Super Combined in Soldeu in 2016 in the presence of her friends and family. Anne-Sophie participated three times in the Olympic Games.

PALMARÈS 1 top 10 et 2 top 20 en Coupe du Monde (2014) 14e aux J.O. de Sotchi en Géant (2014) 3e du combiné alpin de Soldeu (2016) e 7 du combiné alpin de Lenzerheide (2018) 3 participations aux J.O.

L’INTERVIEW 5 SENS Que regardes-tu à deux fois avant de t’élancer sur l’épreuve ? La 1ère porte. Y a-t-il un bruit que tu voudrais faire taire ? Le bruit de la craie sur le tableau. Si tu devais toucher un mot sur ton sport, qu’en dirais-tu ? Un alliage de vitesse, technique et sensation. Pour toi, quelle odeur a la victoire ? Celle du Champagne ! Qu’est-ce qui te met l’eau à la bouche ? Le désir de performance après une saison mitigée.


SkiAlpin

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Julien

Lizeroux SKI ALPIN  - TECHNIQUE

On ne le présente plus, Julien fait désormais partie de ces skieurs qui ont inscrit leur nom dans l'histoire des sports d'hiver, accordant résultats et longévité. Retour sur un parcours haut en couleurs bleu, blanc, rouge...

STATION La Plagne

ÂGE 38 ans

PALMARÈS Champion du monde par équipe à Saint Moritz (2017) 2e au classement général de la Coupe du Monde de slalom (2010) Vice-Champion du Monde à Val d'Isère (2009)

Comme tout gamin né sur des skis, Julien s'est très vite pris au jeu de l'alpin catégorie slalom et a gravi un à un les échelons, pour passer des compétitions locales aux rendez-vous internationaux. C'est en 2001 qu'il se fait repérer en Coupe du Monde grâce à une vingtième place décrochée en slalom. Malheureusement, il enchaîne les blessures mais revient petit à petit, à force de travail et d'ambition, sur le devant de la scène jusqu'à cette saison 2009 qui marque un tournant dans sa carrière. C'est aux Championnats du Monde à Val d'Isère qu'il s'envole avec l'argent (la médaille bien sûr...) faisant de lui l'un des leaders des piquets à l'échelle mondiale. L'année suivante, il réitère l'exploit avec une seconde place au classement général de la Coupe du Monde de slalom. C'est à ce moment là que le ski alpin vit, ou plutôt revit, ses heures de gloire avec le tandem Lizeroux-Grange (Jean‑Baptiste) puisqu'à eux deux, ils raflent tous les podiums. Mais le plagnard joue de malchance et les saisons qui suivent deviennent un combat physique pour retrouver le plus haut niveau, après une opération du genou. C'est en 2016 qu'il fait son grand retour. Et en 2017, 20 ans après sa première sélection en Équipe de France, il devient Champion du

Monde par équipe à Saint Moritz (Suisse), preuve que le temps n'a pas de prise sur le talent. Alors pour Julien, 2018 sonne l'heure de ses troisièmes Jeux Olympiques. N'ayant pas obtenu les résultats escomptés à Vancouver en 2010 et à Sotchi en 2014, le français à la carrière unanimement saluée, a bien l'intention de créer la surprise à Pyeongchang... JOHANNE B.

In 2001, Julien Lizeroux was spotted in the World Cup circuit thanks to his 20 th place on the Slalom. Unfortunately, he got injured and had difficulties to climb back until 2009 which marked the turning point in his career with a silver medal at the World Championships in Val d’Isère. The year after, he finished 2nd in the general ranking (Slalom) of the World Cup circuit. In 2017, 20 years after his first selection for the French Team, Julien obtained the title of World Champion with his team in Saint Moritz, Switzerland.


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Victor

Muffat-Jeandet SKI ALPIN - TECHNIQUE

STATION Val d'Isère

ÂGE 28 ans

PALMARÈS 3e de la Coupe du Monde de super combiné (2015) Vainqueur du combiné de Wengen (janvier 2018)

L’INTERVIEW 5 SENS Que regardes-tu à deux fois avant de t'élancer sur une épreuve ? Je me concentre sur le tracé. Y-a-t-il une musique que tu écoutes en descendant une piste ? Non, je préfère le bruit de la vitesse et des skis. À part ton sport, où touches-tu ta bille ? En VTT de descente. Où et quand te sens-tu le mieux ? À la maison, c'est tellement rare ! Qu'est-ce qui te met l'eau à la bouche ? La bonne neige fraiche et la cuisine traditionnelle italienne.

Victor Muffat-Jeandet, 28 years old, grew up in Aix-lesBains. He integrated the Sports Club of Chambéry at a very young age followed by the Sports Club of Bonneval-surArc around the age of 11. He continued his professional career in Val d'Isère. He won a European Cup in 2012 and in 2013 and obtained the 2nd place in the general ranking in 2013 and 2014. In 2014, he became French Champion in the Slalom discipline. He also remembers December 2015 with 3 extraordinary weeks with a first podium in Beaver Creek, a podium in Val d'Isère and another one in Italy. In 2017, he obtained the title of French Champion in the Combined discipline and won the World Cup in Wengen in January 2018.

Depuis son plus jeune âge, c’est sur les pistes que Victor est dans son élément. Spécialisé en technique, le skieur de Val d’Isère participe aux Jeux Olympiques pour la première fois de sa carrière. Un rêve qui se concrétise enfin. Raconte-nous le début de ton histoire avec le ski ? Elle est atypique car je suis né à Aix-les-Bains où il n'y a pas vraiment de station de ski. J'ai commencé très jeune avec mes parents qui m'ont donné une éducation sportive et j'ai très vite adoré. Ils m'ont alors inscrit au Club des Sports de Chambéry où j'ai commencé à prendre goût à la compétition. J'ai ensuite intégré le Club de Bonneval-sur-Arc vers 11 ans avant de suivre un parcours ski-études au collège et au lycée. S'orienter vers la technique plutôt que la vitesse, c'est une question de goût ou de compétence ? Cela s'est fait dans la continuité, Bonneval possédant des pistes très raides appropriées à la technique. J'en ai beaucoup fait en m'entraînant et je me suis progressivement rendu compte que cela me correspondait bien. Je suis quelqu'un de très rigoureux, j'aime bien me contrôler donc c'est assez raccord avec cette discipline. Mais ce n'est pas pour autant que je n'aime pas la vitesse... D'ailleurs petit, j'étais fan de Luc Alphand, un spécialiste de cette discipline ! Quel est ton meilleur souvenir de carrière jusqu'à présent ? J'ai des souvenirs très forts à la fois lorsque j'étais jeune et ces dernières années. Qu'importe le niveau on peut ressentir les mêmes émotions, c'est vraiment une particularité du ski alpin. Je me souviens notamment en décembre 2015 de 3 semaines extraordinaires durant lesquelles se sont enchaînés les podiums. Ça a commencé à Beaver Creek, avec mon premier podium en géant qui était totalement inattendu car j'avais fait une très mauvaise course la veille. S'en est suivi un podium à la maison à Val d'Isère et un autre en Italie la semaine suivante. C'était une période riche en émotions ! Comment se remotive-t-on après une saison en demi-teinte comme l'an dernier ? Il est vrai que l'année dernière j'ai eu beaucoup de soucis matériels et personnels durant ma préparation mais j'ai quand même réussi à tenir la barre dans la tempête. Il faut savoir se remettre en question pour repartir du bon pied. Le fait de préparer une saison olympique a été un véritable accélérateur de motivation. Justement participer aux Jeux, qu'est-ce que cela représente pour toi ? Il y a 4 ans j'étais blessé au genou donc je ne pouvais même pas y penser. Cette année, c'est la première saison où je prétends à une qualification olympique qui est un rêve pour beaucoup d'entre nous. On a tous envie d'y participer pour vivre cette ambiance unique avec tous les membres de l'Equipe de France. Comment se prépare-t-on pour une saison olympique ? Il n'y a pas de changements par rapport à l'entrainement pour une saison classique, mais un supplément d'âme qui nous pousse à nous donner à fond. D'autant plus que la qualification est assez délicate car nous avons une équipe de ski alpin très compétitive, alors qu'il n'y a que 4 places par spécialité. On doit alors tout donner sur les épreuves de Coupe du Monde pour espérer décrocher notre billet. C'est difficile à gérer car on ne sait qu'au dernier moment si l'on participe ! Concrètement comment ça se passe ? On démarre les tests matériels dès le mois d'avril et les entrainements physiques reprennent fin mai. Durant l'été on fait des stages dans l'hémisphère sud pour retrouver des conditions hivernales. C'est un sport saisonnier mais on le pratique quasiment toute l'année ! Tu as partagé ta chambre au lycée avec le champion de ski cross Jean-Fred Chapuis. Il y a d'autres membres des Équipes de France avec qui tu as tissé de solides amitiés ? Oui clairement ! Jean-Baptiste Grange, Thomas Mermillod-Blondin et les autres ! On vit toute l'année ensemble ce qui nous rapproche forcément. Il faut savoir que même si le ski est un sport individuel dans lequel on est en compétition, on s'entraîne en équipe et on s'apprécie tous beaucoup. PASCAL S.


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L’INTERVIEW 5 SENS Comment te vois-tu dans 10 ans ? J'espère en forme physiquement et bien dans ma tête.

SkiAlpin

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Quel est le bruit que tu aimes entendre ? Les encouragements ! À part dans ton sport, où touches-tu ta bille ? Nulle part ! Je me dis que j'ai bien choisi parce que je fais du vélo, du golf et pas mal de sport mais je ne suis vraiment pas doué ! Comment te sens-tu avant de t'élancer sur la piste ? C'est un mix entre adrénaline, stress et concentration, mais toujours dans la libération au moment de m'élancer. Qu'est-ce qui te met l'eau à la bouche ? Une pizza !

Clément

Noël

S'il est des bonnes surprises dans la vie, la sélection aux J.O. de Pyeongchang en est une pour Clément Noël. À tout juste 20 ans et après 5 années passées dans la compétition, il s'envole vers un rêve dont il a du mal à réaliser la véracité ! Rencontre avec ce jeune homme qui prend la vie avec philosophie.

SKI ALPIN - TECHNIQUE

STATION Val d'Isère

ÂGE 20 ans

PALMARÈS 8e de la Coupe du Monde de slalom à Kitzbühel (2018) 6e de la Coupe du Monde de slalom à Schladming (2018) Parle-nous de tes débuts à ski. Originaire des Vosges où mes parents, tous deux skieurs, m'ont mis dès l'âge de deux ans sur les skis, j'ai rapidement accroché avec ce sport. Je l'ai donc pratiqué en compétition dans les Vosges jusqu'à l'âge de 15 ans, où j'ai eu l'opportunité d'entrer au pôle France au lycée d'Albertville. Je suis alors venu m'installer à Val d'Isère, dans une famille d'accueil, et j'ai intégré le Club des Sports de la station. Ce n'était pas si facile de partir loin de ma famille où je ne connaissais personne mais ça s'est bien passé, et j'ai vécu deux ans et demi que je n'oublierai pas ! Je suis devenu autonome assez vite et ça fait deux ans que j'habite à Albertville. C'est donc à l'âge de 15 ans que tout s'est accéléré pour toi. Disons que quand j'étais dans les Vosges, les compétitions auxquelles je participais m'ont surtout permises d'entrer au lycée d'Albertville. Quand je suis entré au Club de Val d'Isère ça a pris une autre dimension. J'ai commencé par un an d'entrainement avec le groupe, puis l'année d'après j'étais admis au Comité de Savoie, l'année suivante en équipe de France B et depuis cette année, je suis en équipe de France A. Quel est ton palmarès ? Il n'est pas encore très fourni à ce jour mais l'hiver dernier j'ai été champion de France toutes catégories, et en tout j'ai été trois fois champion de France des moins de 21 ans en slalom. Cette saison j'ai fait mes premiers résultats en

Coupe du Monde, décrochant une 6e et une 8e place, ce qui m'a permis de me qualifier pour les J.O. de Pyeongchang. Raconte-nous ! Je ne m'y attendais pas du tout. Mon objectif de début de saison était, et est toujours d'ailleurs, de tenir un top 30 en Coupe du Monde, voire un top 25 pour avoir la chance de participer à la finale. Je n'avais pas du tout les Jeux en tête. Le début de saison s'est bien passé pour moi, je marche bien en Coupe d'Europe. Je pense que ces bons résultats m'ont donné confiance en moi, ce qui m'a permis de décrocher de bonnes places en Coupe du Monde et la sélection aux J.O. Du coup tu y vas dans quel esprit ? Je n'ai pas d'objectif en ligne de mire. J'y vais assez détendu, pour en profiter pleinement et pour prendre de l'expérience pour l'avenir. Ce sera la première fois pour moi que je vivrais un événement d'une telle ampleur alors... je vais le vivre ! Pour résumer les Jeux, c'est une journée, une course, un podium. Ce que je veux dire par là c'est que ça n'a aucune répercussion sur la suite de la saison, qu'il n'y a pas de classement, il n'y a que les trois premiers qui comptent. Alors je me dis qu'il faut que j'y aille à fond, que je skie le mieux possible. Si ça passe, c'est énorme, sinon tant pis. Il me semble que tu gères plutôt bien la pression... J'ai souvent plus besoin de me mettre la pression que l'inverse. Si je prends le départ d'une course en me disant «  on verra bien », je ne suis pas très bon. Par contre si je me mets en condition, que je ressens le stress et la boule au ventre, je suis meilleur. Du coup pour les Jeux je ne me fais pas trop de soucis, j'arriverais à me conditionner sans problème ! Pourquoi t'es-tu dirigé vers l'alpin ? Je ne pense pas que ce soit un choix, ça c'est fait comme ça. Mes parents font du ski, j'habitais en station, j'ai fait des résultats qui m'ont permis d'avancer dans cette

direction et tout s'est enchainé en fait. Je me suis retrouvé à côtoyer des sportifs très sympas avec qui je m'entends bien et tous les athlètes ont un bon esprit. On s'encourage, on s'entraide et ça me plait bien. Quelles sont tes qualités sur les skis ? J'ai la chance d'arriver à me poser peu de questions, ce qui me permet de skier en compétition comme à l'entrainement. Tes défauts ? Je manque de régularité et de stabilité. Je suis capable de faire de bons résultats comme de moins bons. J'espère acquérir cette constance avec l'expérience que je vais vivre au fil des années. Quel est ton meilleur souvenir ? J'y reviens mais c'est le jour de ma qualification aux Jeux. C'était en Autriche à Schladming. Sachant à quel point les autrichiens sont fans de ski, il y avait vraiment du monde pour m'encourager car malgré ce qu'on croit, ils ne sont pas si chauvins et l'ambiance était énorme. J'en garderai un souvenir inoubliable... Qu'est-ce qui te plait dans cette vie ? Les sensations sur les skis, les voyages, vivre à la montagne au-dessus de tout... Plein de choses en fait. Mais c'est vrai que je me pose peu la question car c'est mon boulot alors j'y vais, je continu, je fonce ! SABRINA M. Originally from Les Vosges where his parents, both passionate skiers, passed on their passion, Clément Noël practiced the alpine ski discipline at competition level. At the age of 15, he had the opportunity to enter the Pôle France in Albertville. He moved to Val d'Isère and integrated the sports club of the station, followed by the Comité de Savoie, the French Team B and finally the French Team A. This season he obtained his first points in the World Cup circuit with a 6th and 8th place allowing his qualification for the Olympic Games.


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Adrien

Théaux SKI ALPIN - VITESSE

Cet amoureux d'adrénaline a trouvé dans le ski de vitesse un moyen de vivre sa passion au plus fort. Et à PyeongChang, il compte bien laisser parler son talent pour remporter ce dont tout athlète rêve, une médaille olympique. Les disciplines de vitesse en ski, la moto, les sports automobiles...ça vient d'où cette passion pour la vitesse et les sensations fortes ? Je pense que la recherche d'adrénaline, c'est quelque chose que j'ai au fond de moi. J'en ai besoin dans tout ce que j'entreprends et c'est ce qui me fait du bien. Les sensations, la moto, la voiture...ça rejoint le fait que sur les skis, je me sente mieux sur des pistes difficiles. Ta carrière de sportif n'aurait pas pris la même tournure sans le soutien de ta famille. Quel fut-il ? Mon frère a eu le même parcours que moi, mais avec 4 ans d'avance. Nous étions installés dans les Pyrénées et c'était top mais en grandissant, il fallait faire de plus en plus d'aller-retour dans les Alpes pour les compétitions de ski. Alors mes parents ont laissé à mon frère le choix de partir en ski-étude dans les Alpes. Il a dit oui et ouvert une voie que j'allais suivre quelques années plus tard. Ça a été un gros sacrifice de la part de mes parents, de voir partir leurs enfants à 13 ans. Pour nous non plus ce n'était pas toujours facile mais on a eu une chance énorme qu'ils nous laissent faire ça. Ce seront tes 3e J.O. après Vancouver et Sotchi : ton sentiment sur tes précédentes participations ? À Vancouver pour mes premiers Jeux, j'étais très impressionné et je n'ai pas skié comme je le voulais, j'étais un peu spectateur. À Sotchi j'ai voulu en faire trop. J'ai mal géré la compétition et n'ai pas eu les résultats souhaités. J'aborde donc PyeongChang avec une vision différente et plus de sérénité. Il faut que je fasse ce que je sais faire sans en rajouter, en restant calme et sans m'éparpiller. Tu connais déjà la Corée en matière de ski ? On a skié là-bas il y a deux ans, c'est une piste créée de toutes pièces avec des mouvements de terrain non naturels. La descente est très courte, environ 1min40, un format sprint sur lequel la moindre faute est rédhibitoire. Surtout que la neige est très sèche, comme en Amérique du Nord, et ne pardonne pas.

Chloé Trespeuch, Jean-Fred Chapuis, toi... Val Thorens est clairement une terre de champions ! Tu y vois une explication ? Je pense que Val Thorens se donne les moyens « d'élever » des champions ! Le Club dispose d'un super stade d'entrainement, autant pour l'alpin que le ski cross, le ski freestyle... Ça aide énormément. On a également eu la chance d'avoir de très bons entraineurs qui ont cru en nous et ont voulu nous emmener toujours plus loin. L'équipe de France de ski de vitesse, c'est une grande famille ? On vit près de 200 jours par an les uns avec les autres et en dehors de ça, il nous arrive de partir en vacances ensemble ! Les autres équipes sont étonnées de voir cette complicité entre nous, cette entraide. Par exemple, même si sur une compétition nous sommes concurrents, une fois arrivé en bas on fait toujours remonter les infos sur la piste pour les suivants. Ce groupe, c'est notre force, c'est lui qui fait de nous ce qu'on est individuellement. GÉRALDINE V. Adrien Théaux, 33 years old, has a passion for speed and strong sensations, that’s why he loves the speed ski discipline. He finished 3rd (Downhill) in Kitzbühel in 2011, a bronze medal (Super G) at the World Championships in Beaver Creek in 2015, 2nd (Super G) in Saalbach in 2015, 3rd (Combined) in Wengen in 2016, and won the downhill race of Santa Caterina in 2016. Originally from Les Pyrenées, Adrien left his family at the age of 13 to start his career in the Alps. Phyeongchang would be his 3rd Olympic Games after Vancouver and Sochi. He considers the French Team as one big family.

STATION Val Thorens

ÂGE 33 ans

PALMARÈS 3e de la descente de Kitzbühel (2011) Médaillé de bronze des Championnats du Monde de super G à Beaver Creek (2015) 2e du super G de Saalbach (2015) Vainqueur de la descente de Santa Caterina (2016) 3e du combiné de Wengen (2016).

L’INTERVIEW 5 SENS Que regardes-tu à deux fois avant de t’élancer sur l’épreuve ? L’horizon. Par rapport à ta carrière, quelle est la personne que tu as bien fait d’écouter ? Mes parents pour commencer, mes coachs et moimême. Si tu devais toucher un mot sur ton sport, ce serait ? Enormément de sensations, de l’adrénaline et de la vitesse. Comment tu te sens les quelques minutes avant de t’élancer sur une compétition ? Ca dépend des jours, mais je suis souvent assez calme. Goûter au podium, ça donne envie d’y revenir ? Comme dit l’adage, « l’appétit vient en mangeant »... ! Le podium c’est bien, la victoire c’est encore mieux pour entendre la Marseillaise ! Le problème, c’est que beaucoup de monde en rêve.


360°


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Tiffany

Gauthier SKI ALPIN - VITESSE

Du haut de ses 24 ans, Tiffany est une figure du ski alpin national catégorie dames. Pour nous, elle revient sur ses coups de cœur, son enfance et son parcours en Équipe de France.

STATION Tignes

ÂGE 24 ans

PALMARÈS 4e en descente à Bad Kleinkirchheim (janvier 2018)

L’INTERVIEW 5 SENS Voudrais-tu faire un clin d'œil à quelqu'un ? À ma famille, bien sûr. Quelle est la musique que tu écoutes en descendant une piste ? Masego, « Send yo rita ». En dehors du sport, que fais-tu les doigts dans le nez ? Il paraît que je me débrouille en cuisine. Pour toi, quelle odeur à la victoire ? Celle du chocolat. Qu'est-ce qui te met l'eau à la bouche ? Une journée de shopping.

Originaire de Tignes, quel regard portes-tu sur ta station ? C'est mon cocon, c'est ici que j'ai grandi, ici que j'ai appris le ski et c'est ici que je viens me ressourcer. C'est un privilège de vivre dans cette ambiance quand tu es enfant, une ambiance mêlée d'aventure et de protection. Ton père est directeur du Club des Sports de Tignes : le ski tient-il une place importante dans ta famille ? Oui forcément. Ma sœur a couru en Coupe du Monde, mon père a fait de la compétition plus jeune, il a coaché ma sœur et moi, et ma mère nous a toujours suivies... alors c'est sûr on aime le ski chez nous. Mais il n'y a pas que ça dans notre vie. Quand on pratique un sport à haut niveau, le ski en particulier : ça forge le caractère ? On apprend à se connaître, à se surpasser bien au-delà de ce dont on pensait être capable. Et puis dans le ski, il y a une histoire d'instant T : tu peux être excellent à l'entraînement, il faut être bon le jour J au moment de la course. Ça, c'est un aspect de la force mentale qui est plus ou moins inné et que l'on doit ensuite travailler ! Ton regard sur ta discipline ? C'est une discipline à risque car tu skies à plus de 100km/h, mais c'est une donnée que l'on connaît et on s'entraîne pour minimiser le danger. Bien sûr, ce qu'on aime dans ce sport, c'est cette peur qu'il faut outrepasser et l'adrénaline qui en découle.

Comment te prépares-tu pour ta saison de compétition ? La préparation se fait surtout l'été. Mon programme universitaire (en licence à l'IUT d'Annecy) est adapté pour que je puisse faire mes entraînements et participer aux courses. J'ai des problèmes aux genoux alors je suis une préparation spécifique : musculation, vélo, course et beaucoup de détermination ! Un moment clé dans ta vie de sportive que tu aimerais partager ? Il y en a eu clairement deux. Quand j'ai marqué mes premiers points sur une course à Val d'Isère devant toute ma famille, mes coachs... J'ai éprouvé une telle satisfaction que tous les sacrifices, les déceptions, les blessures d'avant se sont envolés pour laisser place à une joie immense. L'autre moment important : ma dixième place à Crans Montana. Ce jour-là, j'étais malade et je savais que ma sœur et mes parents étaient venus me voir. Cette course m'a tellement fait mal aux jambes que ça a été dur de s'arrêter dans l'aire d'arrivée et il m'a fallu du temps pour comprendre ce que j'avais réalisé. Et quel bonheur quand j'ai découvert que ma sœur avait réuni tous mes proches ! JOHANNE B. Tignes is where Tiffany Gauthier grew up, where she learned skiing and where she recharges her batteries. Her father is the director of the Sports Club of Tignes. A few of her best souvenirs in her professional career are the competition in Val d’Isère where she obtained her first points in the presence of her family and her coaches, and the 10th place in Crans Montana supported by her parents and her sister. This winter season started with a 4th place on the Downhill in Bad Kleinkircheim.


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Johan

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Clarey SKI ALPIN - VITESSE

Descendeur de talent, Johan n'en est pas à ses premiers Jeux. C'est peut-être la découverte de l'esprit olympique aux J.O. d'Albertville lorsqu'il était enfant qui lui a transmis la flamme et lui a permis de décrocher sa place en Corée. Retour sur un parcours bien ficelé.

Ta spécialité : la descente, pourquoi ce choix ? C'est un concours de circonstances car plus jeune je m'étais orienté sur le slalom. Mais aux Championnats du Monde junior, j'ai fait de bons résultats ce qui m'a permis d'intégrer le groupe vitesse à la Fédération. Et puis, j'ai le gabarit : je suis grand et lourd. Quelles qualités faut-il avoir pour se lancer dans ces pentes à pleine vitesse ? Physiquement, il faut être très résistant notamment au niveau des jambes car la descente est traumatisante. Il faut avoir une bonne masse physique et ne pas être frêle car on subit beaucoup de pression. Mentalement, il ne faut pas être fou. Il faut, certes, une dose d'engagement mais il faut surtout avoir un esprit calme et posé pour maîtriser son sujet ! Que se passe-t-il dans ta tête quand tu prends le départ ? Je me fixe 2-3 points techniques assez simples et je me concentre dessus. Et j'essaye toujours de me focaliser sur des idées positives pour mettre toutes les chances de mon côté.

Ton regard sur ta discipline ? Avec l'arrivée du freestyle, il faudrait que le ski alpin se renouvèle un peu et adopte une ligne de conduite un peu plus « show », pour que ce soit plus divertissant, plus télégénique !

STATION Tignes

ÂGE 37 ans

PALMARÈS Record de vitesse, descente à Wengen : 161,9km/h (2013) 3e descente à Kitzbühel (2017)

Comment te prépares-tu physiquement ? Depuis deux ans, on s'entraîne dans le nouveau centre d'Albertville : c'est un formidable outil car il nous permet de nous entraîner ensemble, ce qui n'est pas le cas pour toutes les nations. Un moment clé dans ta vie de sportif ? Ma première course de ski quand j'avais 7 ans. C'était à Montchavin-Les Coches et ça a déterminé mon choix de vie. Ce jour-là, je n'ai plus eu d'hésitation sur ce que je voulais faire plus tard : du ski ! Comment as-tu vécu les J.O. d'Albertville ? J'avais 11 ans et les écoliers de Tarentaise ont eu droit à des vacances exceptionnelles pour l'occasion. J'ai assisté à toutes les épreuves de ski alpin sur Val d'Isère, j'ai vu du Hockey à Albertville et surtout j'ai remis la médaille de bronze sur le podium du saut acrobatique à Tignes, alors en démonstration. J'ai réellement vécu la magie des Jeux avec mes yeux d'enfants. JOHANNE B Johan Clarey participated in his first ski competition at the age of 7 in Montchavin Les-Coches. At the age of 11, he didn’t miss one alpine ski competition that took place in Val d’Isère during the Olympic Games of Albertville. Many years later, Johan participated in the Olympic Games of Vancouver and Sochi. He went to La Clusaz for various reasons but decided to finish his career wearing the colours of Tignes. For two years now, the athletes train in the new centre in Albertville.

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Un retour à Tignes après des années sous la bannière de La Clusaz : explique-nous ? Tignes reste ma station de cœur et d'origine. Je suis parti à La Clusaz pour diverses raisons mais quand Christian Gauthier, directeur du Club des Sports, m'a appelé et m'a demandé de revenir pour finir ma carrière avec le bandeau Tignes, j'ai été touché et ça m'a donné envie de rentrer chez les miens.

Tu as passé une bonne partie de ta vie dans le ski de haut niveau : qu'est-ce qu'on y apprend ? C'est formidable de pouvoir vivre de sa passion. C'est vrai qu'on n'est pas souvent chez nous et ce n'est pas évident pour une vie de famille. Mais on découvre le monde à travers notre sport et on se découvre soi, on se construit autour de notre équipe qui devient presque une famille.

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Nous sommes dans une année olympique : tu étais à Sotchi et Vancouver, qu'est-ce que ça fait de participer aux J.O. ? Les Jeux sont une énorme machine ! À Vancouver, j'y suis allé sans trop d'ambition, seulement celle de profiter de l'événement. J'étais jeune et ça m'a permis de construire mon expérience car les premiers J.O. sont très importants dans la carrière d'un sportif. Sotchi c'était autre chose : j'en voulais plus mais ça s'est mal passé.


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Brice

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Roger SKI ALPIN - VITESSE

STATION La Plagne

ÂGE « Speed Addict », Brice est une force de la nature avec pour source d'énergie le rire et la bonne humeur. Il y a 4 ans, il chutait juste avant les épreuves olympiques... cette année, c'est sans stress qu'il aborde ces nouveaux Jeux où il a bien l'intention de tout donner.

Raconte nous tes débuts en ski... C'est ma maman, monitrice de ski qui m'a transmis le plaisir de skier. Je la suivais pendant ses cours ! Ayant grandi à la Plagne, j'ai intégré le Club des Sports qui m'a formé jusqu'à mon entrée en Équipe de France. Malgré quelques soucis de genoux, j'ai progressé dans ma carrière avec toujours plus d'engouement. Quels sont tes meilleurs souvenirs de carrière jusque là ? Il y a eu les Jeux Olympiques de la Jeunesse lors desquels j'ai fait 3e en slalom, et bien sûr mon premier podium en mars 2015. C'était à Méribel lors des finales de la Coupe du Monde, avec une 3e place en super G. Il y avait toute ma famille, mes amis, c'était la fin de saison... un super moment ! Que représentent les Jeux Olympiques pour toi ? Les Jeux, ça a toujours été un rêve. Gamin, je les regardais à la télévision et je me disais « un jour, j'y serai ! ». Mon premier objectif cette saison était d'y aller. Après, je ne suis pas favori, alors je ne me mets pas la pression. Sur une course d'un jour, tout peut arriver... Mon but, c'est de me faire plaisir. Et comment te prépares-tu à cette aventure ? J'avais d'autres courses qui me préoccupaient en ce début de saison donc jusqu'à présent je n'y ai pas trop accordé d'importance. Je travaille beaucoup sur ma préparation physique bien sûr, mais aussi mentale. C'est dur et long, mais j'ai beaucoup d'espoir que cela porte ses fruits.

Quels sont tes points forts et tes faiblesses ? J'ai le cerveau qui cogite beaucoup, c'est pourquoi ma faiblesse serait de me fighter avec moi-même... Mon point fort, c'est mon relâchement quand j'arrive à skier vite, ce qui me permet de skier encore plus vite ! Quelle est ta philosophie dans la vie ? Toujours faire de mon mieux ! CÉLINE L. Brice Roger grew up in La Plagne and followed his mother, a ski instructor, on the slopes during her ski lessons. He integrated the Ski Club and later the French Team. He got on his first podium in March 2015 during the finals of the World Cup. Qualified in three alpine ski disciplines for the Olympic Games of Sochi four years ago, he got injured the day before his first race, a real nightmare! This year, Brice has another chance to realise his dream. He is working hard and putting all the chances on his side to make it happen this year.

27 ans

PALMARÈS Vice-Champion de France de descente (2013) 3e de la Coupe du Monde de super G à Méribel (2015) 10e aux Championnats du Monde de descente à St Moritz (2017) 7e de la Coupe du Monde de descente à Kitzbühel (2018)

L’INTERVIEW 5 SENS Que regardes-tu à deux fois avant de prendre le départ d'une épreuve ? L'horizon, je prends quelques secondes pour me dire que c'est beau... Qui as-tu bien fait d'écouter et pourquoi ? Mes coachs du Club des Sports de la Plagne. Lucas et Cédric Broche, ils m'ont convaincu de ne pas arrêter le ski dans un moment de doute... Où touches-tu ta bille ? La plongée sous marine ! À la fin de la saison, cap sur les plus beaux spots, au chaud, dans l'eau ! Où et quand te sens-tu le mieux ? C'est très paradoxal, mais d'un côté c'est quand je suis avec le groupe en train de faire le sport que j'aime. Et de l'autre : quand je suis très éloigné de tout ce qui me ramène au ski ! Qu'est-ce qui te met l'eau à la bouche ? Découvrir de nouvelles saveurs au niveau culinaire, voyager pour expérimenter de nouveaux plats... je suis très gourmand !



SkiAlpin

© Agence zoom

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Maxence

Muzaton © Agence Zoom

SKI ALPIN - VITESSE

STATION La Plagne

ÂGE 27 ans

PALMARÈS 2e du combiné de Wengen (2017) Champion du Monde junior de super G (2010)

Si le natif de la Plagne a déjà goûté au podium, c’est celui des Jeux Olympiques qu’il rêve un jour de gravir. Peut-être pour cette année en Corée ? Participer aux Jeux Olympiques, qu'est-ce que cela représente pour toi ? C'est bateau mais c'est vrai : un rêve de gosse. Quand on baigne dans le sport, les J.O. on les regarde été comme hiver, voir les champions sur le podium ça fait quelque chose. Derrière l'envie de faire de la compétition, il y a forcément dans un coin de la tête une victoire aux Jeux, c'est tellement à part et unique. Tu as réalisé ton premier podium en Coupe du Monde l'an dernier à Wengen (2e). C'est quelque chose qui met une certaine pression pour la suite de la saison ? Un podium ça se savoure toujours et ce n'est que du positif car on pointe le bout de son nez, on montre qu'on peut être là et skier vite. Je ne suis pas une tête de série, les gens n'attendent pas forcément après moi et de toutes façons, les seuls comptes que j'ai à rendre sont à moi-même donc si je ressens une quelconque pression, je cherche à la tourner en atout.

L’INTERVIEW 5 SENS Que regardes-tu à deux fois avant de t'élancer sur l'épreuve ? Le chrono de départ à côté de moi pour effectuer ma routine : je sais quand positionner mes bâtons, quand faire mes flexions...

Kevin Rolland, Marie Martinod, Julien Lizeroux, Tess Ledeux, Brice Roger, toi... comment expliquer que la Plagne soit le berceau d'autant de champions !? Je pense que tout part de la base, le Club des Sports. Depuis tout petit nous ne sommes pas catalogués alpin ou freestyle, on nous laisse toucher à tout. Il faut ensuite faire un choix bien sûr, mais en ayant eu le temps de s'épanouir et de varier les plaisirs.

Par rapport à ta carrière, quelle est la personne que tu as bien fait d'écouter ? Mon coach Pascal Sylvestre lors de ma dernière année en junior, que j'ai écouté sans rechigner alors que j'avais toujours tendance à la ramener.

Les descendeurs atteignent des vitesses allant jusqu'à 140km/h voire plus. Est-ce que vous ressentez parfois la peur ou vous y faites totalement abstraction ? Lorsqu'on s'élance, il faut avoir conscience du danger mais sans que cela ne représente un frein. Même si on sait qu'on maîtrise et domine notre sujet, il y a toujours une part de peur qui fait monter l'adrénaline, et c'est aussi cela qu'on recherche.

Tu as déjà été à un doigt de... ? Changer de discipline. Si j'avais été meilleur en slalom lors des Championnats du Monde junior, c'est peut-être vers la technique que je me serais dirigé en intégrant la Fédé.

Quelle est l'ambiance entre les membres de l'équipe de France de ski de vitesse ? On est un peu comme une grande famille. Pour des disciplines à risque comme la notre, qui nécessite une grande part d'expérience pour apprivoiser la piste, on a besoin d'échanger entre grands et plus jeunes. C'est important de pouvoir se reposer sur l'épaule de quelqu'un qui connait quand on arrive pour la première fois à Kitzbühel ! Dans l'équipe actuelle il y a moins d'écarts d'âges, mais on est vraiment dans une franche camaraderie tout en gardant un esprit de compétition, car on n'aime jamais se faire battre, même si c'est par un copain ! GÉRALDINE V.

Comment tu te sens les quelques minutes avant de t'élancer sur une compétition ? Tendu dedans, détendu dehors ! Qu'est-ce qui te met l'eau à la bouche ? Une médaille aux J.O.

Originally from la Plagne, Maxence Muzaton, 27 years old, obtained the title of Junior World Champion in the Super G discipline in 2010 and finished 2nd on the Combined in Wengen in 2017. He reaches a speed up to 140km/h, there is always a part of fear that drives up the adrenaline, and that is also what he is looking for. Maxence is ready for the Olympic Games in Korea, a medal would be a dream come true!


SkiAlpin

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© Agence Zoom

Laura

Gauché SKI ALPIN - VITESSE

On peut dire que Laura est née les skis aux pieds. Dès son plus jeune âge, elle dévale ses premières pentes à Tignes où elle prend progressivement goût à la vitesse qui va devenir sa discipline de prédilection. Aujourd'hui sur le circuit Coupe du Monde, elle a réalisé un début de saison prometteur qui lui a permis de décrocher son billet pour les J.O. Parle-nous de tes débuts à ski. J'ai grandi à Tignes avec mon père moniteur et ma mère pisteur donc j'ai commencé à skier presque aussitôt que j'ai su marcher. Je suis ensuite entrée au Club des Sports à 5 ans. Depuis, ce loisir est devenu une passion et également mon métier. Tu as intégré l'Équipe de France de ski alpin à 18 ans, qu'as-tu ressenti à ce moment-là ? J'étais très contente et fière. Quand j'étais petite, j'admirais les athlètes de l'Équipe de France et j'en fais maintenant partie ! Tu t'alignes principalement en super G, pourquoi ce choix de la vitesse plutôt que de la technique ? Je me suis mise à faire davantage de vitesse quand j'ai vu que mes résultats étaient meilleurs dans ces disciplines et plus particulièrement en super G. Ma mère en revanche, aurait peut-être préféré que je me dirige vers la technique car elle a peur pour moi ! Je continue aussi à faire du géant à l'entraînement et sur quelques courses FIS car je souhaite conserver un bon niveau dans cette discipline que je considère comme la base du ski. Et puis je fais également un peu de slalom pour m'aligner sur les combinés. Quel est jusqu'à maintenant ton plus beau souvenir sportif ? C'était cette saison à Val d'Isère. Je partais pour la première fois dans le Top 30 en super G et toute ma famille était venue m'encourager. Je suis arrivée 13e, tous mes proches étaient en pleurs ! À la joie de mon résultat s'est alors ajouté le bonheur de les voir fiers de moi. Quelles sont les clés de ta réussite sur ce début de saison ? L'année dernière nous avons vécu une saison très difficile, il fallait donc régler pas mal de choses pour repartir sur une bonne lancée. La préparation d'avant saison a été primordiale. Nous avons changé de staff ce qui nous a permis de retrouver la confiance et des bases solides sur lesquelles on peut maintenant avancer.

Justement, comment se passe ta préparation ? Après un mois de vacances nous démarrons les entraînements physiques début juin puis nous allons rapidement en stage sur des glaciers afin d'acquérir les bonnes attitudes. À la fin de l'été nous partons environ 3 semaines dans l'hémisphère sud pour rencontrer des conditions hivernales. Et durant l'automne nous nous entraînons sur le glacier de Tignes afin d'affiner les derniers réglages avant le début des courses. Que représentent pour toi les Jeux Olympiques ? Les J.O. c'est un événement extraordinaire. Même si cela reste en soi une course comme les autres avec un tracé, un chronomètre et des concurrentes, il y a toute une atmosphère autour qui donne à ce rendez-vous une importance particulière. Je réalise un rêve en y participant pour la première fois.

STATION Tignes

ÂGE 22 ans

PALMARÈS 2ème du super G sur l'épreuve de Coupe d'Europe de Davos (2016 et 2017) 3ème des Championnats de France de descente (2017) Deux Top 20 en super G en Coupe du Monde (Saison 2017-2018) Un Top 20 en descente en Coupe du Monde (Saison 2017-2018)

As-tu un souvenir marquant de précédents J.O. ? La double médaille d'or de Tina Maze et Dominique Gisin à la descente de Sotchi. Sur deux minutes de course, elles ont réussi à réaliser exactement le même temps, nous offrant ainsi deux championnes olympiques pour le prix d'une, c'était incroyable ! Tu as déjà fait une course en Corée la saison passée, que penses-tu de ce pays en matière de ski ? Nous y sommes effectivement allés pour une épreuve préolympique l'année dernière. C'est une atmosphère très spéciale qui ne ressemble à aucune autre. Ils ont créé pour les Jeux Olympiques des stations au milieu de nulle part. Le site de vitesse, par exemple, est composé d'une seule piste avec une télécabine ! En revanche la descente est variée et très intéressante, c'est bien ça le plus important. PASCAL S. Laura Gauché, 22 years old, grew up in Tignes. Her father is a ski instructor and her mother a member of the ski patrol. She started skiing at a very young age and integrated the Sports Club at the age of 5 and the Alpine Ski French Team at the age of 18. Her best souvenir is a competition in Val d’Isère this season where she started for the very first time in the top 30 on the Super G in the presence of her entire family. Her participation in the Olympic Games is a dream come true!

L'INTERVIEW DES 5 SENS Pour quel plat as-tu les yeux plus gros que le ventre ? Le magret de canard avec une sauce sucrée. Le bruit que tu aimes le moins entendre ? Quelqu'un en train de mâcher. En dehors du sport, que fais-tu les doigts dans le nez ? La couture et le tricot pour créer mes propres cache-cou, bandeaux et bonnets. Ton odeur préférée ? Celle du chocolat fondu. Qu'est-ce qui te met l'eau à la bouche ? Les fruits d'été : pastèque, melon, fraises... je pourrais en manger des tonnes !


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DISCIPLINE

Freestyle Aux Jeux Olympiques d'hiver, les épreuves modernes récemment intégrées (ski cross, snow cross, slopestyle & halfpipe) rejoignent les disciplines doyennes comme le ski de bosses sous le terme de « Ski Acrobatique ». Le point commun entre toutes : créativité, liberté, fluidité, esthétisme et technicité. Présentation en règles.

SKI DE BOSSES Principe : le skieur s’élance seul ou à deux dans une piste en ligne droite (210 à 270 mètres) ponctuée de bosses et de deux sauts. Objectif : arriver le plus vite possible en bas, en avalant les bosses et en marquant des points sur la créativité des sauts. Notation : se fait par des juges qui notent à 60% sur la technique, 20% sur les sauts et 20% sur la vitesse. Champion de Tarentaise en lice : Sacha Théocharis (Méribel). Faits marquants : Notre Edgar (Grospiron) national médaillé d’or en 1992 sur les terres tarines à Tignes. Inoubliable ! Et puis, Sandra Laoura, brillante skieuse de la Plagne, médaillée de bronze aux J.O. de Turin en 2006 et victime d’un accident à l’entrainement en 2007, la laissant paralysée des deux jambes. Mogul Skiing: one or two skiers start in a straight slope (210 to 270 metres) punctuated by moguls and two jumps. The goal is to be the first down, scoring points on creativity.

SKI CROSS / SNOWBOARD CROSS Disciplines olympiques depuis 2012 Principe : sur une piste à virages relevés avec sauts et bosses, les skieurs s’élancent à 4 ou 6. Objectif : un seul : arriver le premier ! Notation : aucune. Champions de Tarentaise en lice : en ski Jean-Fred Chapuis (Val Thorens), Marielle Berger-Sabbatel (Les Arcs). En snowboard Chloé Trespeuch (Val Thorens). Faits marquants : Jean-Fred Chapuis remet son titre olympique en jeu ! C’est aujourd’hui l'athlète le plus titré de l’histoire du ski cross. Ski Cross / Snowboard Cross: the skiers start at 4 or 6 on a slope with raised turns, jumps and moguls. The goal is to be the first at the arrival! Local champion Jean-Fred Chapuis defends his Olympic title!

SLOPESTYLE

SKI HALFPIPE

Discipline olympique depuis 2014

Discipline olympique depuis 2014

Principe : le skieur descend une piste sur laquelle se trouve de nombreux modules freestyle : rails (barres de slides), tables (tremplins), kick. Chaque coureur fait 2 ou 3 runs (passages), le meilleur étant retenu pour la note.

Principe : Le skieur s’élance dans un demi cylindre de neige (halfpipe) et doit exécuter des figures au fur et à mesure de sa descente. Chaque skieur fait 2 ou 3 runs (passages), le meilleur étant retenu pour la note.

Objectif : se distinguer par l’aisance, la fluidité et la difficulté des sauts.

Objectif : Faire preuve d’aisance, de créativité, de fluidité, de technicité et d’amplitude (prise de hauteur) pour obtenir la meilleure note.

Notation : se fait par des juges sur la technique et le style ainsi que le niveau de difficulté des figures envoyées. La moyenne se fait sur 100 points. Champions de Tarentaise en lice : Antoine Adélisse (la Plagne), Tess Ledeux (la Plagne). Faits marquants : Tess Ledeux est la première française à participer au slopestyle des X Games, remportant au passage la deuxième place. C’est l’une des skieuses les plus prometteuses pour ces J.O. Slopestyle: the skier skies down a track with numerous freestyle modules: rails (slides bars), tables (springboards), kick. Each skier makes 2 or 3 runs, the best run is selected and rated.

Notation : se fait par des juges qui valident le meilleur run du skieur et qui le notent sur sa technique et son style. La note se fait sur 100 points. Champions de Tarentaise en lice : Kevin Rolland (la Plagne), Marie Martinod (la Plagne), Thomas Krief (Méribel). Faits marquants : Discipline olympique dans sa version snowboard depuis 1998, elle n’a été inscrite dans sa version ski qu’aux derniers J.O. en 2014. Halfpipe: the skiers go down a half cylinder (halfpipe) and must perform figures. Each skier finishes 2 or 3 runs, the best run is selected and rated on ease, creativity, fluidity, technicality and amplitude.


Freestyle © C.Cattin / OT Val Thorens

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Jean-Fred

Chapuis

© C.Cattin / OT Val Thorens

SKI CROSS

STATION Val Thorens

ÂGE 29 ans

PALMARÈS Champion du Monde (2013) Médaille d’or aux J.O. de Sotchi (2014) La confrontation directe, c'est son truc. Le défi et le challenge, c'est ce qui l'anime. Les Jeux Olympiques, c'est son objectif. « Les refaire, pour encore plus les savourer », son credo ! Entrons dans l'arène de Jean-Fred Chapuis...

En cette saison olympique, comment te sens‑tu ? Ressens-tu beaucoup la pression ? C'est plus de pression bien sûr, car il y a plus d'attente ! C'est difficile quand on arrive en favori, on est beaucoup observé. Quand on est outsider, c'est plus commode finalement, personne ne se soucie de nous... ou presque ! Si on gagne, c'est top, si on perd, personne ne s'en aperçoit ! Mon objectif est de tout faire pour être prêt en février. Je veux donner le max pour ne pas avoir de regrets et me servir de l'expérience de 2014. Justement, revenons sur ce souvenir olympique. Quel était ton état d'esprit à l'approche des J.O. et comment as-tu vécu cette aventure ? Avant les J.O., je n'avais pas gagné une Coupe du Monde, je n'étais pas au top. Le Jour J, j'ai mis toutes les chances de mon côté, j'avais du bon matos, un bon entrainement... tout était réuni ! Les J.O., c'est vraiment la fête du sport, cela donne envie de réussir. Mon meilleur souvenir, c'était le podium et la Marseillaise pour 3 ! (ndlr : les athlètes français Jean-Fred Chapuis, Arnaud Bovolenta et Jonathan Midol ont réalisé ce jour-là un triplé historique) Avoir ce titre de Champion Olympique, qu'est-ce que cela a changé dans ta vie ? Après les J.O., on a été le centre d'attention du monde entier pendant 3 semaines ! C'est un rêve de gamin qui s'est réalisé, quelque chose de génial à vivre... Au niveau reconnaissance, être champion olympique, c'est atteindre une autre dimension. Cela m'a apporté quelques autres sponsors, de belles opportunités de faire des choses avec eux...

En décembre 2015, tu as lancé la web série « Fight Ski Club » avec tes compatriotes. Que voulez-vous y montrer et où en sont les épisodes aujourd'hui ? L'idée était de nous présenter et de parler de notre discipline hors compétition. À l'époque, le ski cross était encore méconnu, c'était un peu confidentiel... on a voulu en faire une force. La philosophie est de s'amuser, on invite dans les vidéos d'autres personnes à tester le ski cross. Cette année, j'ai tourné 3 épisodes Fight Ski Club, un est sorti début décembre, les deux autres ont été diffusés avant les J.O. Cela permet de découvrir de façon ludique notre préparation pour notre objectif olympique. Comment as-tu vu l'évolution du ski cross depuis que tu le pratiques et comment as-tu vécu son ascension en tant que discipline olympique ? Là où on a passé un cap, c'est quand le ski cross est entré aux J.O. en 2010 évidemment. Avec le triplé en 2014, le public a pu mettre un nom sur la discipline. Aujourd'hui, le ski cross correspond bien à l'évolution du temps car c'est facile à comprendre et à suivre. Il y a une confrontation directe, nous sommes un peu les gladiateurs du ski ! La route est encore longue pour que le ski cross prenne toute sa place mais si tout se passe bien, je pense que ce sera une discipline phare. Et toi, qu'est-ce qui te fait encore courir aujourd'hui ? Je suis quelqu'un de très joueur, j'adore les défis, le challenge... Chaque run est différent, il faut s'adapter à la situation, réagir à l'instant T... Ce mélange de confrontation, d'agilité et d'intuitivité, c'est fantastique ! CÉLINE L.

Vice-Champion du Monde et Champion de France (2015) Vainqueur du Globe de Cristal de la discipline (2015-2016-2017) Ski Cross champion Jean-Fred Chapuis loves the direct confrontation with the other competitors, each run is different, the challenge is what drives him. His Olympic title in 2014 offered him a few extra sponsors and new opportunities. In December 2015 he launched the web serie Fight Ski Club to promote the ski cross discipline. The first episode of the season came out in the beginning of December.

L’INTERVIEW 5 SENS Le paysage qui te fait vibrer ? Une vue panoramique sur des montagnes qui surplombent un lac ou la mer... Le bruit que tu aimes le plus entendre ? La pluie sur le toit quand je suis dans mon lit ! À part ton sport, où touches-tu ta bille ? La moto trial, en vélo de descente... Où et quand te sens-tu le mieux ? À Val Tho, avec ma famille et mes copains. Quel goût a la victoire ? La satisfaction du travail accompli.


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© Luca Bruno

Freestyle

STATION Val Thorens

ÂGE 23 ans

PALMARÈS Médaille de bronze à Sotchi (2014) Déjà 3 podiums dont une première place en Coupe du Monde (2017-2018) Médaille d'or par équipe et d'argent en individuel aux Championnats du Monde (2017)

Chloé

Trespeuch SNOWBOARD CROSS

Chloé fait partie de ces sportifs qui s'investissent à 200% dans leur sport. Après une médaille de bronze lors de ses premiers Jeux il y 4 ans, la voici de retour sur le devant de la scène snowboard pour réitérer l'exploit et, pourquoi pas, aller chercher l'or. Quatre ans après tes premiers J.O., te voici en route pour Pyeongchang : qu'est-ce que ça t'inspire ? C'est très différent de Sotchi en 2014 car à l'époque, bien sûr je visais une médaille mais je faisais partie des outsiders et à ce titre il n'y avait pas beaucoup de pression sur moi. J'étais jeune et nouvelle sur le circuit Coupe du Monde alors mon but était de vivre cette aventure à 200%. Aujourd'hui, je suis attendue mais en même temps j'ai plus d'expérience car ça fait quatre ans que je prépare ces Jeux et que je fais pas mal de podiums en Coupe du Monde. Qu'as-tu ressenti en montant sur le podium il y a quatre ans ? C'était énorme ! J'avais 19 ans et c'est une grande chance de participer à ce genre de compétitions si jeune. En plus, une partie de ma famille avait fait le voyage pour me soutenir. Et quelle fierté de représenter son pays sur un podium. Cette médaille c'est aussi le moment où l'on se dit que tous les efforts qu'on a dû fournir, tout le mal qu'on s'est donné et bien ça paye et ça vaut vraiment le coup. Au cœur de l'équipe de France, qu'est-ce qu'on vit ? Quelle est l'ambiance ? Je suis entrée dans ce groupe à 16 ans alors forcément on grandit avec nos coéquipiers, nos coachs. Je forme un beau binôme avec Nelly Moenne Loccoz car on a pris l'habitude d'échanger, de s'entraider et ça nous fait avancer individuellement. Et puis dans le groupe, il y a une super ambiance : avec les mecs de l'équipe, les entraineurs, les techniciens... Pourquoi t'es-tu dirigée vers le snowboard ? Est-ce que cette façon de rider en dit long sur ta personnalité ? À la base, c'est mon grand frère Léo qui m'a initié. Il a lui aussi été snowboarder pro et m'a donné envie de prendre une board. Au départ, j'étais polyvalente, je ridais sur les snowparks, mais je me suis dirigée vers le snowboard

cross car cette discipline correspond bien à ce que je recherche : la vitesse, cette capacité d'adaptation en fonction des autres, la recherche stratégique. Le freestyle et le freeride sont des sports avec des juges et donc des victoires basées sur la qualité d'une prestation. Moi ce qui m'a toujours intéressé c'est d'être la première en bas. Justement dans la famille Trespeuch, il y a une culture du sport et des qualités physiques : as-tu suivi les traces de ton grand frère Léo ? Avec lui, on partage ce même esprit de compétition. Quand j'étais petite c'était mon modèle. Il y avait une concurrence saine entre nous deux et le fait de partager le même sport nous a rendu très complices. Qu'est-ce qui te pousse à prendre le départ ? C'est cette grosse montée d'adrénaline et ce bon stress qui donnent envie de s'élancer. J'ai besoin de sensations fortes et j'ai le goût des défis, alors ce sport me convient parfaitement. Très tôt dans le circuit des compétitions, qu'est‑ce que ça t'a apporté dans la vie jusqu'à présent ? J'aime aller vite, faire les choses bien, et le haut niveau t'éduque en ce sens. Mon tempérament correspond à cet état d'esprit : un rythme de vie à 100 à l'heure fait d'émotions fortes, qu'elles soient bonnes (victoires) ou mauvaises (chutes, blessures, échecs). Comment te prépares-tu physiquement ? Le niveau est monté en intensité depuis cet été mais c'est dû à de bons résultats ces dernières années. Nous nous sommes beaucoup entrainés dans le centre d'Albertville : musculation, course à pied, skateboard. Sur le terrain on se prépare également dans les snowparks pour maitriser la réception, toute aussi importante dans notre sport que l'appréhension du saut. Le skate nous aide beaucoup dans la gestion des courbes.

L’INTERVIEW 5 SENS Voudrais-tu faire un clin d'œil à quelqu'un ? Jérôme Choupain, mon coach. Quelle est la musique que tu écoutes en t'entrainant ? Texas. En dehors du sport, que fais-tu les doigts dans le nez ? Des gâteaux ! Pour toi, quelle odeur a la victoire ? Un gâteau qui sort du four. Qu'est-ce qui te met l'eau à la bouche ? Un bon smoothie.

Que fais-tu en dehors du snowboard ? Je pratique l'équitation qui est un bon complément mental dans ma vie. Ce sport ne complète pas ma préparation physique mais quand je suis sur un cheval, je décompresse et je m'aère l'esprit. Ça m'apporte un véritable équilibre dans ma vie car ça me permet de couper avec le snowboard. Val Thorens, la station qui t'a vu grandir... La meilleure station du monde ! J'en ai déjà vu quelques unes et très sincèrement, à Val Thorens on a non seulement des conditions de neiges exceptionnelles que ce soit sur les pistes ou en hors-piste mais aussi une saison très longue. Et puis, on a un boardercross aux dimensions de compétitions internationales qui permet de s'entraîner, un snowpark extra de décembre à mai et un centre sportif idéal pour la prépa physique. Si tu devais te définir en quelques mots, que dirais-tu sur toi ? Je suis tenace, déterminée et ambitieuse. Quand je fais quelque chose c'est à 200%. Pour finir, un moment clé dans ta vie de sportive ? Ma médaille aux J.O. 2014. C'est tellement bon qu'on a envie d'aller en chercher une autre ! JOHANNE B. Highly committed and ambitious, Chloé Trespeuch won a bronze medal in the Olympic Games of Sochi in 2014, when she was only 19 years old. She looks back on an amazing experience! Today, part of the World Cup circuit, she gained more experience and confidence. She loves strong sensations and the adrenaline rush at the departure of a competition, that’s why this sport suits her. In her free time, Chloé practices horse riding, perfect to decompress. The combination of both sports gives her the balance she needs.


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Freestyle

Marielle

Berger Sabbatel

En cette année olympique, peux-tu revenir sur ta participation à Sotchi en 2014 ? Les J.O. c'est un moment exceptionnel dans la vie d'un sportif. Ça fait rêver beaucoup de monde alors je mesure la chance que j'ai eu d'y participer même si en termes de résultats je n'ai pas été satisfaite, car l'objectif aux Jeux c'est de ramener une médaille. Peu importe de terminer 4e, 10e ou 30e : si on n'a pas une médaille, on passe à côté de nos Jeux. De cette expérience, je retiendrais aussi la cérémonie d'ouverture et ce défilé des nations : c'est beaucoup d'émotions et des souvenirs sacrés. Tu as commencé par le ski alpin pour arriver au ski cross : que représente pour toi ce virage ? J'étais arrivée au bout de ce que je pouvais faire en alpin. Et puis auprès d'arcadiens comme Enak Gavaggio, qui ont su donner une impulsion à la discipline, j'ai pu la découvrir en première ligne. J'étais alors en équipe de France alpin quand on m'a contactée pour intégrer la section ski cross, autant dire que j'ai sauté sur l'occasion. Qu'aimes-tu le plus dans cette discipline ? Elle est très complète. On peut partir avec les trois mêmes personnes plusieurs fois d'affilé, il ne se passera jamais la même chose et c'est ce qui est particulièrement génial. Il faut gérer, non seulement le parcours avec ses virages, ses sauts, ses descentes mais aussi composer avec ses adversaires, leurs forces et leurs faiblesses. En qualif, on est chronométré, on reste plutôt dans un esprit alpin. Mais quand on est quatre au départ au moment des finales, on rentre vraiment dans l'aspect tactique : c'est grisant ! Que se passe t-il dans ta tête au moment du départ ? Je me concentre sur ce que j'ai à faire car en ski cross, il faut être tout de suite dedans. Tu as connu les blessures dans ta carrière. Comment revient-on après cela ? J'ai vécu des hauts et des bas. Il y a deux ans, durant deux saisons j'ai connu les galères de la blessure. La première fois avec une double fracture des vertèbres puis la seconde fois avec une fracture du pied. À chaque fois, j'ai douté et j'ai souvent eu l'impression que je n'y arriverais pas. Mais j'ai continué d'y croire, j'ai eu cette force et je me suis accrochée pour revenir au plus haut niveau.

© Propaganda

Marielle, c'est l'atout charme du ski cross en Tarentaise mais aussi et surtout une force et un espoir du sport olympique. Retour sur un parcours jalonné de virages, de grands sauts, de chutes et de victoires.

© Agence Zoom

SKI CROSS

Le ski cross est un mix entre la rigueur de l'alpin et la liberté du freestyle : comment te situes-tu ? En réalité, la rigueur de l'alpin prend largement le dessus dans cette discipline. Elle est d'ailleurs rattachée à l'alpin dans certains pays. Finalement, l'aspect freestyle est peu présent. Comment te prépares-tu physiquement ? Pour cette saison en particulier (et tous les 4 ans), on a dans un coin de la tête l'événement olympique et ça nous anime un peu plus que d'habitude, mais l'entrainement et la gnaque restent les mêmes. En ski cross, on est obligé de préparer activement le bas du corps (les jambes pour tenir la route) autant que le haut du corps, hyper important lors du départ. On ajoute à cela pas mal de cardio pour pouvoir enchainer les runs sur une compétition et surtout tenir la saison. Qui es-tu en dehors du ski ? Prépares-tu déjà ta retraite ? J'ai repris les études depuis un peu plus de deux ans à Aix-les-Bains en Ecole de Management option marketing et communication. Mon but : préparer l'après haut-niveau pour faire ce qui me plait, en l'occurrence travailler dans le milieu de la communication, que ce soit dans le sport, ou pas d'ailleurs. Un moment clé dans ta vie de sportif ? Une rencontre en fait, avec mon kinésithérapeute : Massamba M'Baye, un ancien sportif de haut niveau. C'est lui qui me suit et il m'apporte énormément. JOHANNE B. In the Ski Cross discipline, Marielle Berger Sabbatel obtained the 3rd place in the general ranking in 20122013, the 4th place at the X Games in 2012 and 3 World Cup podiums in 2016-2017. Marielle loved the opening ceremony of the Olympic Games in Sochi, unfortunately she didn’t bring home a medal. A key moment in her career is when she met her physiotherapist Massamba M’Baye, a former high-level athlete. Two years ago, Marielle started studying at the management school of Aix-les-Bains to prepare her career switch.

STATION Les Arcs

ÂGE 28 ans

PALMARÈS 3e place au classement général de la Coupe du Monde (2012-2013) 4e place aux X Games (2012) 3 podiums (2e place) en Coupe du Monde (2017-2018)

L’INTERVIEW 5 SENS Voudrais-tu faire un clin d'œil à quelqu'un ? Jérôme Lepage, un ostéopathe aux Arcs. Hyper performant et très pro, il m'a beaucoup aidé dans mon parcours. Quelle est la musique que tu écoutes en descendant une piste ? Zaz, j'aime beaucoup cette chanteuse. En dehors du sport, que fais-tu les doigts dans le nez ? En loisirs créatifs, je m'en sors pas mal. Pour toi, quelle odeur a la victoire ? La joie, ça a quelle odeur !? Qu'est-ce qui te met l'eau à la bouche ? L'envie de réussir !


© Thierry Gau

Freestyle

« Ma vie aux Arcs » Figure du ski cross français, Marielle Berger-Sabbatel est avant tout une arcadienne passionnée par sa station. Pour nous, elle revient sur ses souvenirs d'enfance teintés d'Arc en ciel.

© Thierry Gau

Mon parcours au Ski Club des Arcs Je suis arrivée au haut niveau grâce à cette structure et ses coachs qui m'ont permis d'avoir le parcours et la carrière sportive que j'ai aujourd'hui. J'ai appris à skier dans toutes les conditions. Quand il faisait mauvais, on y allait quand même et on s'éclatait en forêt. En grandissant, j'ai acquis, grâce au Ski Club, un bagage technique et mes entraîneurs de l'époque, Olivier Chevalier et Mathias Narquin, ont forgé mon parcours sur les skis : je leur dois beaucoup. Et c'est à travers le Ski Club que j'ai eu la chance de skier aux côtés de grands noms du ski arcadien à l'image d'Enak Gavaggio. Il a d'ailleurs ouvert la voie et contribué à la notoriété de ma discipline : le ski cross. Il a été une source d'inspiration dans ma carrière.

Mon domaine skiable Avec mon sport, j'ai connu de nombreuses stations de ski, de nombreux domaines et je dois bien avouer qu'aux Arcs, il y a un mix parfait entre pistes techniques, pistes plus cool, forêts (Arc 1600, Peisey-Vallandry) et secteurs dégagés et engagés comme à Arc 2000. On peut vivre du grand ski et passer la journée sur le domaine sans jamais faire la même piste, c'est ce qui fait la force des Arcs selon moi. Aujourd'hui, mon calendrier hivernal est très chargé alors j'ai beaucoup moins l'occasion de skier dans la station. Mais je profite des autres mois de l'année pour venir me ressourcer en famille et profiter de cette merveilleuse montagne en la parcourant à pied. JOHANNE B. French ski cross personality, Marielle Berger-Sabbatel grew up in Les Arcs. A childhood filled with exceptional souvenirs. She grew up in a protected universe enjoying an immense freedom, offered by the mountains. As a member of the Ski Club of Les Arcs, Marielle improved her ski techniques and had the chance to ski with big names like Enak Gavaggio, a real source of inspiration. She visited numerous ski resorts, Les Arcs offers a perfect mix between technical slopes, softer slopes, forests and off-piste sectors.

© Thierry Gau

Mon enfance aux Arcs C'est là où j'ai grandi donc évidemment j'ai ici des montagnes de souvenirs. J'ai vraiment l'impression que la station m'appartient car j'en connais chaque recoin, dans le village comme sur le domaine skiable. Il faut imaginer que grandir en station de ski, c'est un peu comme grandir dans un cocon. C'est une vie à part car les quatre saisons sont particulièrement marquées et en hiver, on a le ski à portée de main. Je pouvais sortir de chez moi, les skis sur l'épaule et aller m'amuser avec mes amis ou rejoindre le Ski Club des Arcs où j'ai fait mes armes. Le matin à l'ouverture des pistes, on avait le droit de monter les premiers avec les pisteurs, de skier seuls au monde sur ces descentes fraîchement damées... Autant de souvenirs exceptionnels qui rendent cette enfance magique, préservée et privilégiée. Et quand arrivait l'intersaison, il n'y avait presque plus personne, les vacanciers étaient partis et on retrouvait une vraie vie de village où chacun veillait sur l'autre. On évoluait dans un univers protégé avec d'immenses libertés, celles qu'offre la montagne.

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Freestyle

Sacha

© F. Weiss

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Tel un phénix, le bosseur de Méribel Sacha Theocharis a effectué une jolie renaissance l'année dernière avec son premier podium en Coupe du Monde. Avec l'envie de continuer sur cette lancée, il aborde cette nouvelle saison olympique plein d'entrain et de grandes ambitions... Quel est ton objectif cette saison ? L'année dernière, j'ai prouvé que je pouvais me battre. J'ai fait 11e du circuit Coupe du Monde, 2e au Canada, 4e aux Championnats du Monde... Mon but est de continuer comme ça avec plus de régularité, de rentrer dans le Top 5 et de viser un podium aux Jeux Olympiques bien sûr ! Justement comment abordes-tu ce challenge mythique ? Ce n'est qu'une course sur toute la saison, mais tous les 4 ans... tout le paradoxe ! Mon objectif est de faire un podium ! Une jolie revanche quand on sait que tu as failli tout arrêter... En 2016, je me suis fait sortir du groupe fédé pour des raisons de non-régularité et de budget aussi. Après 2 semaines de réflexion pour savoir si je continuais ou pas, je me suis dit que j'avais quand même souvent battu mes coéquipiers. Arrêter, j'aurais eu des regrets... alors, j'ai appelé mon coach que j'avais en Coupe d'Europe en 2013, Frédéric Weiss, qui était parti pour entrainer le groupe suisse. Ils m'ont tendu les bras et cela m'a fait beaucoup de bien d'avoir un nouveau coaching. Ce changement s'est ressenti sur mes résultats et j'ai vraiment été content de ne pas lâcher et de prouver que j'avais le niveau. Finalement, après cette sortie de l'équipe de France, tu as bien performé ! Quel était ton état d'esprit à cette période ? Je savais que je pouvais le faire. À la première épreuve de Coupe du Monde en décembre dernier, j'ai fais 8e. Puis en janvier je monte sur la 2e marche d'un podium ! Ça a décuplé ma confiance et ma motivation. Revenons justement sur ta motivation initiale... Qu'est-ce qui te plait dans les bosses ? Ce qui me plaisait, c'était skier, l'ambiance du club, le hors‑piste quand il y avait de la neige, ou faire des bosses... Quand j'ai commencé à enchainer des podiums, c'était assez tard, à 20 ans, et c'est là que j'ai compris que c'était ce que je voulais faire.

Theocharis SKI DE BOSSES

Aujourd'hui, où en es-tu ? Quelle est ta motivation première ? L'envie de m'améliorer, l'adrénaline en haut d'une course, la joie de réussir... Que pourrais-tu dire sur ta discipline, sa médiatisation ? C'est une discipline très visuelle, rapide et attrayante. Mais c'est vrai qu'il y a un gros parti-pris pour le ski alpin, alors qu'à chaque Coupe du Monde, les gens nous disent « C'est génial ! Pourquoi on ne vous voit pas plus ! ». Pour moi, ce sport est déjà très impressionnant, je pense qu'il faudrait d'abord plus le médiatiser avant de penser à le faire évoluer. Quel a été ton meilleur moment sportif ? Faire un podium 3 courses après être sorti de l'équipe de France, c'était quand même fort !

STATION Méribel

ÂGE 27 ans

PALMARÈS 8e aux Championnats du Monde (2015) 11e au classement général de la Coupe du Monde (2017) 2e à Val Saint Côme (2017) 8 et 4 aux Championnats du Monde (2017) e

e

Quels sont tes qualités et tes défauts en tant que sportif ? Je ne vois pas assez dans la globalité, je suis un peu trop pointilleux. En qualité, je dirais le travail, mon côté forte tête, assidu... Quels sont tes liens avec Méribel ? Y reviens-tu souvent ? Toutes les fêtes de fin d'année ! J'adore retrouver mes amis pour skier pour le plaisir. De mi-mars à mi-avril, je reviens aussi passer du temps dans la station. Après, mon programme est assez chargé : les entrainements reprennent en mai jusqu'à fin juin, j'enchaine avec du ski d'été à Tignes en juillet pour reprendre le contact avec les bosses et mettre en place sur la neige tout ce qu'on a vu sur trampo et water jump. Ensuite, je voyage : l'Australie cette année, Zermatt... là où il y a de la neige ! La saison commence généralement en décembre en Finlande avec la première Coupe du Monde puis on enchaine : États-Unis, Canada, Japon, Chine, Suisse... et Corée ! CÉLINE L.

Last year, Sacha Theocharis made a nice comeback with his first podium in the World Cup circuit, a 2nd place in Val Saint Côme in Canada. His objectives for this winter season are the same and more regular results, to be part of the top 5, and a podium at the Olympic Games of course ! He started the training sessions in May and continued on the glacier of Tignes to put in place all the jumps he learned on trampoline and water jump. After Tignes, he travelled around the world looking for snow. The winter season started in December in Finland with the first World Cup and continues in the United States, Canada, Japan, China, Switzerland...

L'INTERVIEW 5 SENS Que regardes-tu à deux fois avant de t'élancer sur l'épreuve ? L'axe des sauts et le côté de la bosse de reprise. Quelle est la musique que tu écoutes en descendant une piste, en t'entrainant ? Adderall - Aywy Ephrem. Tu as déjà été à un doigt de... D'avoir mon diplôme de l'EM LYON Business School ! Où et quand te sens-tu le mieux ? En ski : après une descente avec la satisfaction que tout s'est passé comme prévu. Dans la vie : en voyage, lorsque je suis en immersion au milieu de nulle part. Je suis parti en Namibie et je trouve génial la sensation d'être entouré par de la nature à perte de vue... Qu'est-ce qui te met l'eau à la bouche ? Pyeongchang 2018... et une tarte citron meringuée !


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Freestyle

Tess

Ledeux © Agence Zoom

SKI SLOPESTYLE

© Agence Zoom

La jeune rookie du ski freestyle a beau avoir déjà obtenu un titre de Championne du Monde, elle est loin d'avoir atteint tous ses rêves et compte bien continuer de briller sur les podiums internationaux !

STATION La Plagne

ÂGE 16 ans

PALMARÈS Championne du monde de ski slopestyle (mars 2017, Espagne) 1ère victoire en Coupe du monde (janvier 2017, Font-Romeu) Médaille d'argent aux X Games (janvier 2017, Aspen)

L’INTERVIEW 5 SENS Que regardes-tu à deux fois avant de t'élancer sur l'épreuve ? Si j'ai bien chaussé mes skis ! Par rapport à ta carrière, qui as-tu bien fait d'écouter ? Mes coachs. À part ton sport, où touches-tu ta bille ? Je n'ai pas vraiment le temps d'avoir d'autres passions ! Où et quand te sens-tu le mieux ? Sur les skis. Quand as-tu goûté au freestyle pour la première fois ? À la Plagne, quand j'avais 5 ans.

Le 19 mars 2017, tu es devenue à 15 ans Championne du monde de slopestyle. Comment on aborde une nouvelle saison après une telle victoire ? L'hiver dernier, je ne suis pas arrivée favorite, c'était pour moi une saison découverte, ma première en Coupe du Monde, j'avais donc un peu d'appréhension mais en même temps rien à perdre ni à gagner. Là, avec mon titre, je fais partie des favorites et j'ai donc plus de pression. C'est quelque chose d'atteindre la première place, c'en est une autre d'y rester ! Ce sera ta première participation aux JO : comment appréhendes-tu cet événement ? C'est le plus gros événement sportif, il y a d'autres compétitions durant la saison mais celle-ci est la principale. J'ai donc pas mal de pression mais surtout hâte car ça fait plus d'un an que je m'y prépare et je pense que ça va être énorme ! As-tu mis en place un programme de préparation spécifique pour cette saison du coup ? Je dirais que je m'entraine de la même manière, j'ai juste commencé plus tôt et avec plus de préparation physique, mais que j'y mets plus de... pas de motivation car je suis toujours ultra motivée, d'engagement peut-être. Chaque entrainement, je le fais à 200%. C'est vraiment l'année où il ne faut pas se louper alors on ne lésine pas sur l'intensité. Tu fais partie de l'Équipe de France, tu as côtoyé lors des stages de préparation olympique les meilleurs athlètes de chaque discipline... comment as-tu été accueillie au milieu de tous ces « grands » ? C'était une super expérience d'être confrontée à tous ces champions, j'ai eu beaucoup d'échanges avec des médaillés qui ont répondu aux questions que je pouvais

avoir sur le déroulement des Jeux et la manière de les aborder. Au milieu d'eux, je ne me sens pas forcément « petite » car personne ne me le fait ressentir de cette manière, je suis juste comme les autres ! Sauf qu'avec moins d'expérience, je suis beaucoup plus à l'écoute. Ton cousin Kevin Rolland est l'un des freestylers les plus titrés. Ça vient d'où cette passion pour le freestyle chez les Ledeux-Rolland !? Je ne sais pas s'il y a une raison, ce qui est sûr c'est qu'on partage la même passion ! Toute petite, je savais déjà que je voulais faire du freestyle alors qu'il n'était même pas encore champion. Puis il m'a montré que c'était possible... Quel est le rôle de la Plagne dans ta carrière ? Le club de freestyle de la Plagne existe depuis 50 ans. C'est une chance énorme car il a eu beaucoup de temps pour se mettre en place et quand je suis arrivée, tout était prêt pour bien faire. Quelles sont les sensations que tu retrouves dans ton sport et dont tu ne peux pas te passer ? La liberté. Nous créons notre style, notre façon de skier, c'est ça que j'adore. Je ne dirais pas qu'on « vole » car on ne passe que deux secondes en l'air et pourtant, il se passe tellement de choses dans nos têtes durant ce court laps de temps ! GÉRALDINE V. At the age of 15, freestyler Tess Ledeux obtained the title of World Champion in Spain, March 2017, preceded by a first World Cup victory in Font-Remeu, and a silver medal during the X Games in Aspen, January 2017. Member of the French Team and part of the freestyle club of La Plagne, Tess shares her passion with her cousin Kevin Rolland, one of the most succesful freestylers at the moment. She is looking forward to the Olympic Games in February 2018! What she loves about her discipline is the feeling of liberty, the liberty to create her own style, her way to ski.


© Office de Tourisme La Plagne

Freestyle

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Antoine

Son objectif est clair cette année : une médaille olympique ! Le jeune freestyleur plagnard promène sa passion pour le ski et les tricks sur les snowparks du monde entier... et sur le parcours de slopestyle de PyeongChang !

Que représentent les J.O. pour un freestyleur et comment les appréhendes-tu ? C'est la plus grosse compétition en termes de retombées médiatiques, les résultats resterons gravés dans l'histoire ! À leur approche, je n'ai pas vraiment d'appréhension ni de stress. Je m'entraine énormément pour être prêt techniquement. Plus ça sera le cas, plus je vais pouvoir prendre le départ sereinement. En 2014, tu participais pour la première fois à des Jeux Olympiques. Quels sont tes souvenirs de cette aventure ? Ma première participation à Sotchi était une très bonne expérience pour moi... même si le résultat n'a pas suivi car je n'étais pas prêt techniquement ! Aujourd'hui, je me sens bien mieux à l'approche de ces prochains Jeux car je suis prêt physiquement et mentalement. Côté technique, il ne manque pas grand chose pour que je sois au top. À 9 ans, tu découvrais le freestyle... Qu'est-ce qui t'a accroché dans cette discipline à cette époque et encore aujourd'hui ? J'ai commencé par construire des modules de freestyle devant chez moi après avoir un peu trop regardé des films de ski ! Puis je suis rentré en section freestyle au Club des Sports de la Plagne à l'âge de 11 ans. Ce qui me motive, c'est la créativité ainsi que la liberté que cela m'apporte, et le sentiment de ne pas être confiné dans un sport qui n'évolue pas. Quels sont tes meilleurs souvenirs de carrière jusque-là ? Ma première victoire sur une compétition internationale ainsi que mon premier voyage avec le Freeski Project (un team de skieurs freestyle), et donc ma première fois aux USA !

Adelisse

Parle nous un peu plus de ta discipline en général ? De son évolution, sa reconnaissance, sa médiatisation, ses risques... Je fais partie d'un sport dans lequel nous essayons au maximum de préserver le style et la créativité qui sont des valeurs fondamentales et que certains commencent à oublier... Nous sommes très bien médiatisés avec une partie vidéo omniprésente. C'est une discipline à haut risque, encore plus en ce moment, vu que le sport évolue continuellement et très rapidement : nous devons apprendre de nouveaux sauts en très peu de temps, ce qui entraine plus de crashs que d'habitude... Quelle est ta figure préférée et quels sont tes spots favoris ? Un cork 5 tail, mais ça peut varier... Pour les spots, chez moi, à la Plagne pour la poudreuse, mais pour l'entrainement, Stubai a le meilleur snowpark ! CÉLINE L. Antoine Adelisse, young freestyler from La Plagne, has only one goal : an Olympic medal ! He participated in the Olympic Games of Sochi in 2014, an incredible experience ! He discovered the freestyle discipline at the age of 9 and integrated the Sports Club of La Plagne a few years later. What motivates him is the creativity and the freedom that it offers, and the feeling of not being confined to a sport that does not evolve. His best souvenirs are his first victory in an international competition and his first trip to the USA with the Freeski Project.

SKI SLOPESTYLE

STATION La Plagne

ÂGE 21 ans

PALMARÈS Vainqueur des SFR Freestyle Tour en slopestyle à La Clusaz et à l'Alpe d'Huez, en halfpipe à la Plagne (2011) Champion de France de Big Air (2017) 1 de la Coupe de France en slopestyle à Méribel (2017) er

Champion de France de slopestyle à Font-Romeu (2017)

L’INTERVIEW 5 SENS Le paysage qui te fait vibrer ? Le slope parfait avec une fine pellicule de neige et un grand panorama... Par rapport à ta carrière, quelle est la personne que tu as bien fait d'écouter et pourquoi ? Greg Guenet, c'est mon mentor. La fois où tu as touché du doigt ton rêve ? Les Championnats du Monde, j'étais si prêt du but... Ton odeur préférée ? La menthe fraiche. Détestée ? Le chou fleur ! Qu'est-ce qui te met l'eau à la bouche ? Un bon Bordeaux.


© Nicolas Schlosser / Agence Zoom

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Freestyle

STATION Val Thorens

ÂGE

19 ans L’INTERVIEW 5 SENS Quel est le panorama qui te fait vibrer ? De la maison, la vue sur Val Thorens au coucher du soleil, c'est très apaisant. Quelle est la personne que tu as bien fait d'écouter au cours de ta carrière ? Florent Cuvillier, mon coach du Comité de Savoie. C'est en grande partie à lui que je dois d'être là où j'en suis. C'est quelqu'un de calme et de posé qui m'aide à avancer et qui me conseille beaucoup. À part dans ton sport, où touches-tu ta bille ? En surf et en kite l'été, c'est ce qui me permet de me vider la tête. Pour toi, quelle odeur à la victoire ? Instinctivement je dirais le chocolat car j'en suis fan mais quand j'y pense, la médaille en chocolat c'est la 4e place. Alors je dirais l'odeur du bonheur et de la joie. Pour toi, quel goût à la neige ? Elle est bi-goût : le froid, quand on tombe et qu'elle s'incruste de partout, et le bonheur, quand on gagne.

PALMARÈS

Médaille d'argent aux Jeux Olympiques Jeunes d'Hiver à Lillehammer en Norvège (2016) 2e au SFR Freestyle Tour de Vars (2016) 15e en Coupe du Monde (2017) 2e en Coupe d'Europe en Autriche (2017) 10e et 12e en Coupe du Monde (2018)

Lou

Barin SLOPESTYLE

Arrivée tardivement dans l'univers de la compétition slopestyle, depuis ses premières traces Lou fait preuve de talent, se hissant pas à pas vers le haut du tableau des compétitions. Après s'être classée 2e aux Jeux Olympiques Jeunes d'Hiver à Lillehammer en Norvège en 2016, c'est pleine de joie et en essayant de ne pas trop se mettre la pression qu'elle s'élance pour Pyeongchang. Lou, qui es-tu ? Grenobloise d'origine, je suis devenue valthorinoise d'adoption et de cœur. Fille d'un champion de hockey sur glace qui a participé à quatre Jeux Olympiques et d'une championne de ski alpin, j'ai très vite été plongée dans la marmite du sport et de la compétition ! Dès l'âge de 3 ans j'ai commencé le ski alpin que je pratiquais aux 7 Laux et le patinage artistique, les deux en compétition. Quel a été le déclic qui t'a fait te lancer dans le slopestyle ? En fait je ne suis pas quelqu'un de très organisé, de très carré, et j'ai du mal à entrer dans un moule. Ce sont peut-être ces traits de caractère qui me faisaient défaut dans les 2 disciplines que je pratiquais. Un jour lors de ma 13e année, ma mère m'a conseillé d'essayer une autre discipline, qui me correspondrait plus. Je me suis alors inscrite à un stage de freestyle motion à l'ESF de Val Thorens et ce fut une révélation. Explique-nous. Le stage m'a permis de toucher à tous les sports, du freeride au freestyle en passant par le slpopestyle et j'ai trouvé dans cette dernière discipline toute la liberté dont j'ai besoin pour m'exprimer. C'est le sport que je cherchais, il a fallu un peu de temps pour que je le trouve... Ce fut un handicap pour toi ? Au départ oui car le niveau en compétition est de plus en plus élevé et on commence de plus en plus tôt : les filles se spécialisent dès l'âge de 8 ou 9 ans, moi j'en avais 13. Du coup sur les toutes premières compet', les plus jeunes que moi me battaient car elles avaient acquis plus d'expérience. Puis très vite, la technique que j'avais apprise au patinage artistique m'a permis de rattraper mon retard. Et qu'est-ce que ça te fait d'être sélectionnée aux J.O.? Je suis trop contente évidemment. Je ne fais pas de pronostic mais ce qui est sûr, c'est que je vais profiter à fond de chaque instant.

Qu'est-ce qui te plait dans ce sport ? La liberté d'expression car on peut suivre le chemin qu'on veut et réaliser les figures qu'on préfère en fonction de ce qu'on aime, de ce qu'on est capable de réaliser, des défis qu'on veut relever. C'est une combinaison de tous ces aspects qui rend chaque run unique. Quels sont tes atouts ? Grâce aux bases acquises en patinage artistique j'ai une capacité de rotation à droite et gauche très rapide, ce qui me permet d'enchainer les figures avec fluidité. Là où certaines filles font un tour ou un tour et demi, je peux en faire deux ou deux et demi. Et puis je dirais que j'arrive en réception comme un chat, avec grâce. À contrario, quelles sont tes difficultés ? J'ai du mal à attraper mes grabs. En patinage, on saute et on fait ses rotations en restant droite alors qu'en slopestyle, en rotation il faut attraper ses skis en fonction de la figure qu'on souhaite réaliser... Et puis il y a les rails. On peut entrer en rotation, en faire une seconde dessus et en sortant, à droite ou gauche. C'est également un point délicat pour moi. Que ressens-tu quand tu t'élances ? Même si j'ai un peu de stress, je suis toujours heureuse, j'éprouve beaucoup de joie et je me dis que j'ai une chance incroyable d'être là où je suis. As-tu un petit rituel ? Quelques minutes avant le départ, à l'échauffement, je fais de la boxe pour lâcher prise et pour me libérer. Et comme je n'arrive pas trop à manger avant la compétition, j'ai toujours ma gourde d'eau, mes compotes, mes amandes et mes noisettes qui me donnent la pêche nécessaire pour tenir pendant la compet' : c'est mon dopage ! SABRINA M. Originally from Grenoble, Lou Barin settled down in Val Thorens with her family. Her father is a former hockey on ice champion who participated 4 times in the Olympic Games and her mother is a former Alpine Ski champion. Lou started skiing at the age of 3 in Les 7 Laux and practiced figure skating, both at competition level. When she was 13 years old, Lou tried out a freestyle training course with the ESF ski school of Val Thorens, a revelation! In 2016, Lou won a silver medal at the Youth Olympic Games in Lillehammer in Norway, finished 2nd at the SFR Freestyle Tour in Vars and 2nd at the French Cup in Val Thorens. In 2017, she obtained the title of French Champion.


STATION

Freestyle

La Plagne

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ÂGE 29 ans

PALMARÈS © Samy Chardon Agence Feel Experience

Champion du monde  (2007 et 2009) Médaille de bronze à Sotchi (2014) Vainqueur des X Games (2016) Vainqueur de la Coupe du Monde (2016 et 2017) 3e aux Championnats du Monde (2017)

Kevin

Rolland SKI HALFPIPE

Kevin Rolland fait partie de ces sportifs au palmarès légendaire. Freeskieur surdoué, il s'est construit un nom et une réputation à force de travail et d'ambition. Rencontre avec un athlète qui ne se prend pas la tête. 2e fois aux Jeux Olympiques : ton sentiment sur Sotchi en 2014 ? Ça a boosté ma carrière car même si j'ai gagné d'autres compétitions avant cela, en remportant une médaille aux J.O. j'ai senti une vraie évolution. J'avais plus la parole dans les médias, j'étais plus pris au sérieux, plus reconnu ! C'est aussi la seule fois de notre vie de sportif où l'on représente vraiment la nation. On se sent donc plus investi mais c'est aussi plus de pression. Le ski halfpipe : première fois aux J.O. en 2014, qu'est-ce que ça a représenté pour toi ? Pour ta discipline ? « Enfin » ! Car depuis 1998, la discipline est inscrite aux Jeux en snowboard, c'était donc aberrant qu'il n'y ait pas le ski. Pour moi, c'est juste normal ! Ton parcours sur les X Games, en Coupe et en Championnat du Monde est ponctué de nombreuses victoires. Qu'est-ce que ça fait d'être l'un des freeskiers les plus titrés de sa génération ? J'ai consacré ma vie à devenir le meilleur skieur du monde. Mon objectif depuis tout petit c'est d'être le champion alors quand je réussis c'est une énorme satisfaction. Ceci dit, c'est toujours difficile de rester au sommet, c'est un challenge et c'est ce qui m'anime chaque jour. Que se passe t-il dans ta tête quand tu envoies une figure ? Pour chacune, je vis une sensation différente et c'est ce qui est intense dans ce sport. Il y a ce mélange de peur et d'adrénaline lorsqu'on rentre un nouveau trick (figure) : quand ça passe, on est transcendé ! Quelle personne faut-il être pour être freestyler selon toi ? Il faut un bon mix entre intrépide et réfléchi. Si on va trop vite on risque la blessure mais si on réfléchit trop on ne progresse pas. Il faut se concentrer correctement et accepter le risque qui est constant mais que l'on va minimiser en s'entrainant. Comment gères-tu les victoires et les échecs ? Je suis quelqu'un qui se met beaucoup de pression et j'aime l'enjeu. J'ai de grosses attentes et le stress qui va avec. Alors quand je gagne, je vis les plus beaux moments de ma vie mais quand je perds, je vis d'énormes désillusions. Mais je sais rebondir et j'essaye de me servir de mes échecs pour avancer. Pourquoi le halfpipe plutôt que le slopestyle ? Plus jeune je faisais de tout car j'ai été élevé en tant que freestyler : backcountry, big air, slopestyle... je pratiquais tous les aspects du freeski. Mais ces sports, en évoluant,

sont devenus de plus en plus techniques et il a fallu se diriger vers une discipline. Il se trouve que j'avais de meilleurs résultats en pipe, j'étais donc invité sur plus de contests et j'ai été pris dans l'engrenage. Mais mon ADN c'est le freestyle en général ! Il y a eu les années Xavier Bertoni et « Follow us » : parle-nous de cette période ? C'était super. Je skiais tous le temps avec Xavier, freeskieur également et nous nous sommes lancés dans une web série : Follow Us. À l'époque, on était dans les débuts des vidéos sur le web, nous étions précurseurs, parmi les premiers sur ce créneau. Ça nous a aussi permis de montrer les coulisses du ski freestyle. Nous étions considérés comme les « drogués du ski » et nous voulions montrer que notre sport était fun, c'est vrai, mais que nous étions des athlètes de haut niveau. Comment te prépares-tu physiquement ? Saison olympique ou pas, l'entraînement reste le même avec un petit supplément d'âme quand même parce qu'on sait qu'il y a les J.O. derrière. L'intérêt dans les années olympiques c'est que les stations se donnent les moyens d'avoir de bonnes structures d'entraînements. On peut profiter de vrais halfpipes, chose plus rare en France les autres années. Tu fais de l'apnée : pourquoi ? Qu'est-ce que ça t'apporte ? J'ai toujours adoré être sous l'eau. L'apnée donne cette impression de liberté comme quand tu voles. Mentalement c'est très intéressant car ce n'est pas naturel de se laisser couler. Il faut savoir se calmer, être vraiment dans l'instant présent à l'instar d'un run en pipe. Sous l'eau, on prend conscience du temps ! Prépares-tu déjà ta retraite ? Ma philosophie : « occupes-toi bien de ton présent, le futur suivra ». Je n'ai pas de plans de reconversion tout prêt. En revanche, j'investis et je me mets à l'abri pour que le jour où j'arrête je puisse avoir les moyens de mes nouvelles ambitions. Le freeski est un sport d'image, très photographié et très filmé : toi même tu es dans cette quête de l'image parfaite lors de tes runs ? Dans notre sport, l'image compte pour 50% car il n'y a pas que la compétition, il y a aussi l'esthétisme et la créativité à travers les films de ski. Mais je suis un compétiteur et je suis pas mal pris par ça. Dès que j'ai un peu de temps, j'en profite pour faire des vidéos ou des photos mais là où il faudrait que j'y passe ma saison d'hiver, je n'ai qu'un mois à y consacrer à partir de mars. Plus tard, j'aimerais pouvoir en faire plus.

Souvent photographié par Louis Garnier, en quoi son travail te correspond t-il ? D'abord, on se connaît depuis le CE1, c'est un de mes meilleurs potes alors forcément quand on travaille ensemble on se comprend. J'ai grandi en tant que freestyler à ses côtés et lui a grandi en tant que photographe en me shootant. Et puis, il a un œil artistique que je trouve formidable. Ta station, la Plagne, est une terre de champion : tu y vois une explication ? 90% des freestylers qui vont aux J.O. viennent de la Plagne. Notre coach Greg Guenet et le Club des Sports de la station sont pour beaucoup dans nos résultats. Ta cousine, Tess (Ledeux), t'as rejoint récemment sur les podiums : doit-on y voir un goût de la victoire prononcé chez les Rolland-Ledeux ? Dans la famille, le ski a toujours pris une place très importante. Nos parents nous ont laissés nous consacrer à ça depuis tout petit. Et Tess a grandit sur les bancs des X Games en me suivant alors ça doit marquer. Mais son parcours sportif, elle se l'est construit seule et tout le mérite lui revient. Elle a une âme de championne, c'est ancré en elle. Tu connais la Corée en matière de ski ? Qu'en penses-tu ? Pour le ski en général, ce n'est pas sensationnel car il n'y a pas de neige. En revanche pour les J.O., ils mettent le paquet en ayant juste ce qu'il faut là où il faut. Car comme il fait très froid, ils produisent pas mal. Et contrairement à Sotchi où les écarts de température rendaient les conditions de ski instables, on sait qu'en Corée il n'y aura pas ces problèmes, on a pu s'en rendre compte lors du Test Event l'an passé. Pour finir, un moment clé dans ta vie de sportif ? Il y en a deux : ma première victoire aux X Games et la fois où je me suis fait un genou, un vrai tournant dans ma carrière. J'ai dû m'arrêter pendant 6 mois et j'ai compris à quel point le ski me manquait ! JOHANNE B. Talented freeskier from La Plagne, Kevin Rolland obtained amazing results: a bronze medal at the Olympic Games of Sochi in 2014, a gold medal in 2007 and 2009 and a bronze medal in 2017 at the World Championships, a gold medal in 2016 and 2017 at the World Cup and a gold medal at the X Games in 2016. Kevin works hard to become the best skier in the world. It’s difficult to stay at the top, it’s a real challenge and that’s what motivates him every day. Two important moments in his life are his first victory at the X Games, and the day he injured his knee, a real turning point in his career.


L’INTERVIEW 5 SENS Voudrais-tu faire un clin d'œil à quelqu'un ? Ma mère, je lui en dois pas mal... Quelle est la musique que tu écoutes en faisant ton run ? Caribbean dandee, l'Arène samplé sur Edith Piaf : c'est exactement ça quand tu rentres dans un pipe, tu rentres dans l'arène ! En dehors du sport, où touches-tu ta bille ? En cuisine, je me débrouille pas mal. Pour toi, quelle odeur a la victoire ? La sueur. Qu'est-ce qui te met l'eau à la bouche ? Une belle bouteille de champagne !

STATION La Plagne

ÂGE

33 ans

PALMARÈS

Vainqueur de la Coupe du Monde (2004 et 2017) Vainqueur des X Games  (2013 et 2017) Médaille d'argent à Sotchi (2014) Vice-Championne du Monde (2017)

Marie

Martinod SKI - HALFPIPE

Son histoire à elle est carrément unique. Peu de sportifs ont un jour quitté leur sport en pleine gloire pour y revenir quelques années plus tard en décrochant la victoire ! Marie l'a fait et l'histoire s'arrêterait là si sa vie n'était pas remplie de plein d'autres choses que le ski ! Telling story... En cette année olympique, peux-tu revenir sur ta participation à Sotchi en 2014 ? Les Jeux Olympiques c'est la plus grosse compétition, c'est un peu le graal du sportif. Et quand en plus tu réussis à faire un podium, ça veut dire que tu as donné le meilleur de toi-même au bon moment. Il y a un sentiment d'achèvement. Tu passes de la concentration extrême au relâchement alors quand tu gagnes, ce n'est pas loin de l'orgasme ! Et c'est surtout la récompense du travail accompli avec ton équipe, ta famille. Car aussi doué soistu, tu n'es pas seul dans ce genre d'événement.

je tenais un bar avec mon mari. Sarah Burke ma grande amie, m'a dit « tu devrais te remettre à skier» et cette phrase trottait dans ma tête. Un jour comme un autre, mon mari m'a dit de prendre la journée pour aller skier. Je suis partie sur un pipe et petit à petit les sensations sont revenues, je me suis éclatée et je suis rentrée avec la banane. Alors je me suis entraînée puis inscrite à une compétition puis à une autre jusqu'à gagner les X Games à Tignes la saison suivante. Le fait aussi que le halfpipe soit validé comme épreuve par le Comité des Jeux a ravivé ma flamme pour ce sport.

C'est aussi la première fois à Sotchi que l'on retrouve ta discipline aux J.O. : qu'est-ce que ça a représenté pour toi ? Un accomplissement. Dix ans auparavant, au début de ma carrière, j'avais l'impression d'être un alien dans le monde du sport. Nous, freestylers, n'étions pas reconnus comme des sportifs. Alors la voir rentrer dans la famille olympique, ce fut une vraie reconnaissance. Mais ce qu'on ne savait pas c'était l'impact médiatique que ça allait avoir.

Aujourd'hui, tu as de beaux résultats à nouveau : comment expliques-tu cela ? J'ai réussi à construire quelque chose qui tient la route car ça n'a pas toujours été facile de trouver des sponsors, de rassembler des fonds. Et puis, cette saison est ma dernière. Je prends ma retraite sportive ensuite alors j'en profite vraiment à fond. Je goûte plus que jamais à chaque entraînement, chaque compétition car elles ont un parfum de « dernière fois ». Mais attention, c'est avec un grand plaisir que je passe à autre chose car comme il y a 10 ans, je ressens le besoin d'arrêter pour me consacrer à d'autres projets.

Parle-nous de cet impact ? Après les J.O., j'ai poussé des portes que je n'aurais jamais poussées avant. J'ai eu l'opportunité de montrer quelle sportive j'étais, quel sport je pratiquais. Les gens ont pu voir de plus près les images de notre discipline et ils se sont rendus compte que nous n'étions pas une bande d'écervelés mais des athlètes de haut niveau. Ton histoire sportive est assez atypique : titrée à de multiples reprises aux X Games, tu arrêtes en pleine gloire pour te consacrer à ta vie de famille. Raconte-nous... J'ai 22 ans, j'en suis à ma 6e ou 7e saison dans le circuit freestyle et je n'ai plus vraiment la flamme, je ne me projette plus dans mon sport. À ce moment là, je rencontre celui qui deviendra mon mari. Il n'est pas du tout dans le milieu, il ne s'intéresse pas à moi pour mon background sportif et je tombe follement amoureuse. Alors comme une gamine de 22 ans, j'écris à mes sponsors pour leur dire que je n'honorerai pas mes contrats et je prends la décision d'arrêter et de rejoindre Maxime (c'est son nom) en Vendée. En fait, je ne me suis pas posée de questions à l'époque. Même si je gagnais bien ma vie et que je voyageais beaucoup, elle ne m'apportait plus vraiment de satisfaction et cette nouvelle perspective me faisait envie. J'y suis allée avec le cœur et je n'ai jamais regretté. Nous avons eu une merveilleuse petite fille et aujourd'hui encore nous sommes très heureux. Puis tu reviens aux X Games à Tignes 7 ans après avec une victoire : qu'est-ce qui te fait avancer et mordre la vie à pleine dent ? Rien n'était écrit. J'avais complètement décroché du ski et

La première fois que tu as envoyé une figure, qu'est-ce qui s'est passé dans ta tête ? Petite, j'étais plutôt intrépide. Et plutôt que de passer par la case commune au Ski Club, j'ai tout de suite été dans la section « acrobatique ». J'étais donc la plus jeune parmi les ados et j'étais portée par mon ego qui me poussait à faire aussi bien que les grands. De mes premières figures, je retiens surtout la fierté et les encouragements de mes copains et quand tu commences petit, tu acquiers des automatismes qui te font gagner en confiance. Plus tu te lances, plus tu y arrives et quand tu grandis, c'est presque normal de faire des 360. Aujourd'hui, les moments où je dois me mettre en danger pour une nouvelle figure sont assez isolés. Mon quotidien est plutôt axé sur des choses que je maitrise déjà. Quel était l'état de ta discipline quand tu as arrêté ? Quel est le niveau des filles aujourd'hui ? J'ai toujours eu ma place dans ce milieu et je n'ai jamais souffert de la présence plutôt masculine dans le freestyle. J'ai connu l'époque où il n'y avait pas de compétitions pour les filles. Avec les copines dont Sarah (Burke), on faisait les runs d'ouverture pour les mecs et moi ça m'allait bien. Sarah a commencé à faire bouger les choses et on a eu nos premières compétitions aux X Games puis le niveau s'est petit à petit densifié. Tu as vécu les J.O. d'Albertville ? Est-ce que ça a déclenché tes envies de carrières sportives ? Ça a été la naissance de l'esprit olympique chez moi.

J'avais 8 ans et à l'école on était complètement imprégnés des J.O. Avec ma classe, nous avons été voir le short track à Albertville et le bobsleigh à La Plagne. Et puis l'année avant les Jeux, le CIO organise un « Test Event » qui, comme son nom l'indique, permet de tester en conditions réelles les infrastructures des Jeux. Mes parents ont accueilli chez eux cette année-là, l'équipe de bobsleigh des Iles Vierges. Ils ont laissé en partant leur bob à la maison jusqu'à l'année des Jeux. J'étais émerveillée car il y avait les J.O. dans mon garage ! Ta station, La Plagne, sort de nombreux champions surtout côté freestyle : pourquoi selon toi ? Le dénominateur commun entre nous c'est Greg Guenet notre coach. Il est à mes côtés depuis mes débuts et suit aujourd'hui la relève avec Tess Ledeux et Antoine Adelisse. Il a l'œil pour adapter son coaching à chacun de nous, il sait aussi bien nous analyser techniquement que psychologiquement et à ce titre il sait mieux que quiconque nous amener vers la victoire ! Tu connais la Corée en matière de ski ? Qu'en penses-tu ? Nous avons fait le Test Event l'an passé et j'ai senti la différence culturelle. En bas des remontées, là où il n'y a qu'une file pour passer, il y a une dame qui fait la circulation, qui t'indique la seule et unique file... c'est assez drôle. Ce qui est surprenant en période de J.O c'est que tu vois débarquer des nationalités qui ne sont pas sur le circuit en temps normal. Mais simplement parce qu'il faut représenter le pays, les nations dégottent des sportifs dans chaque discipline 2 ans auparavant... Va apprendre le pipe en 2 ans ! Pour finir, un moment clé dans ta vie ? En 2010, quand j'ai eu un accident de voiture. J'ai eu le bras brisé avec le risque que ma main ne fonctionne plus. Cet événement tragique a été un élément déclencheur, il m'a fait prendre conscience de plein de choses sur la façon d'envisager la vie, de l'apprécier. Ça peut paraître « bateau » mais c'est l'une des meilleures choses qui me soit arrivée car il y a eu un avant et un après ! JOHANNE B.

In the ski halfpipe discipline, Marie Martinod won a silver medal at the Olympic Games of Sochi in 2014, a silver medal at the World Championships of 2017, a gold medal at the World Cup of 2004 and 2017 and a gold medal at the X Games in 2013 and 2017. Marie was 8 years old when Albertville organised the Olympic Games, the moment she discovered the olympic spirit. This winter season is her last season so she enjoys each training, each competition. It is with great pleasure that she makes a career switch. Like 10 years ago, Marie feels the need to realise other projects.


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Freestyle

Thomas

Krief

SKI HALFPIPE

Après une saison 2016/17 marquée par une grave blessure, Thomas Krief revient et il n’a qu’une idée en tête : se battre pour ce qui a toujours constitué son objectif numéro 1, les Jeux Olympiques. Te voilà en route pour une 2e participation aux JO : ton sentiment sur tes Jeux à Sotchi ? Sotchi m'a beaucoup appris car en y allant je sortais de deux très belles saisons, j'étais à mon meilleur niveau, j'étais pressenti pour performer...mais les conditions étaient difficiles et je n'étais pas préparé à cela. Je m'attendais à la compétition parfaite et en fait j'ai appris que tout ne se passe pas toujours comme prévu ! Le halfpipe a été présent pour la première fois aux J.O. en 2014, qu'est‑ce que ça a représenté pour toi et pour ta discipline ? Ça a été un grand pas en avant, cela faisait des années qu'on attendait cette annonce ! Ça nous a exposé au grand public et nous a donné un objectif en plus. On s'est mis à penser notre préparation sur des cycles de 4 ans. Les X Games et les Jeux Olympiques sont les deux grands rendez-vous majeurs. Les X Games car c'est l'essence de notre sport et que c'est là que tout a commencé pour nous, les J.O. parce que ça va bien au-delà du freestyle, c'est la compétition de tous les temps ! Que s'est-il passé dans ta tête le jour où tu t'es dit « allez, j'envoie ma première figure » !? En fait les gens ont une fausse image de nous et pensent que nous sommes des têtes brûlées ! En effet, ce qu'on recherche dans notre sport c'est l'adrénaline, mais avant de plaquer une figure sur la neige, on l'a peut-être bossée durant deux ans sur trampoline et big air ! L'acrobatie fait partie de nous mais tout est très travaillé. Peux-tu nous parler du Freeski Project ? C'est un team que nous avons monté en 2007 avec Kevin Rolland, Ben Valentin et Xavier Bertoni, dans l'idée de créer une structure d'entrainement avec tous les outils pour faire de nous les meilleurs. À la base axé uniquement sur le halfpipe, nous avons étendu le projet à d'autres disciplines comme le slopestyle avec le jeune Antoine Adelisse. Tess Ledeux et son palmarès de rêve nous ont rejoint aussi, tout comme Marie Martinod depuis qu'elle a repris magnifiquement sa carrière.

STATION Méribel

ÂGE 24 ans

PALMARÈS Médaille d'argent au X Games (2012) 5e du classement général de la Coupe du Monde (2013) Médaille de bronze aux Championnats du Monde (2013)

GÉRALDINE V.

Thomas Krief, 24 years old, obtained a silver medal at the X Games in 2012, finished 5th in the general ranking of the World Cup in 2013, and won a bronze medal at the World Championships in 2013. Last winter season was marked by a serious injury, but Thomas is back and has only one idea in mind: the Olympic Games. He also continues the training structure Freeski Project created in 2007 with Kevin Rolland, Ben Valentin and Xavier Bertoni. Basically focused on halfpipe, they extended the project to other disciplines such as slopestyle with Antoine Adelisse, Tess Ledeux and Marie Martinod.

L’INTERVIEW 5 SENS Le panorama/paysage qui te fait vibrer ? Un halfpipe vide tôt le matin rien que pour moi, ou une pente pleine de poudreuse que je m'apprête à descendre ! Par rapport à ta carrière, quelle est la personne que tu as bien fait d'écouter ? Mon coach Greg Guenet, il m'apporte tellement depuis mes 12 ans, c'est comme un deuxième papa !

© Agence Zoom

À part ton sport, où touches-tu ta bille ? Beaucoup de sport de glisse et d'adrénaline comme le wakesurf ou la chute libre. En général, comment tu te sens les quelques minutes avant de t'élancer sur une compétition ? Dans les bons moments, invincible ! Qu'est-ce qui te met l'eau à la bouche ? Les sushis !


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Freestyle

© DC SHOES

© Andoni Epelde

Photo : © Andoni Epelde Rider : Chazou

© C. Arnal

Snowpark DC AREA 43 Considéré comme une des meilleures références en Europe, le Snowpark DC AREA 43 est le paradis des freestyleurs de tout poil : débutants ou proriders, tout le monde a la place de faire sa trace ! En mode rookie... Le freestyle, ça t'attire mais ça te fait peur !! Alors direction les box courtes et larges, les petites bosses et le mini halfpipe de l'espace débutant du snowpark DC Area 43. Un espace au top pour commencer à avoir ses premières sensations en alliant fun et sécurité ! En mode pro... Dropez dans le pipe aux normes internationales olympiques, envolez-vous sur le hip, testez vos rotations sur les kickers, vos entrées et sorties sur les rails... le terrain de jeux offert par le DC AREA 43 est juste énorme ! Notez au passage que le halfpipe est entretenu tous les jours de février à mi-avril. Pourquoi le DC AREA 43 est-il le top du top ? - Un enneigement optimal : situé entre 2100m et 2400m d'altitude avec une exposition Nord-Est, le snowpark est ouvert toute la saison.

QUELQUES CHIFFRES 1 200m : plus long run

- Une évolution perpétuelle et un entretien régulier : le park évolue en permanence au cours de l'hiver pour que tous les modules soient montés et shapés en février.

1 boardercross

- Ouvert à tous : du débutant à l'expert, tout le monde trouve module à ses skis ! CÉLINE L.

1 hip

Situated at an altitude between 2100m and 2400m, with a North-East exposure, the Snowpark DC AREA 43 is open all season. The Snowpark evolves permanently during the winter and is maintained by professional shapers. The Snowpark is open to all, beginner and more experienced freestylers. The Snowpark is composed of a run of 1 200m, a boardercross, a halfpipe conform to international standards, one hip, one quarter pipe, 2 chilling zones, kickers (6 blue, 9 red and 6 black) and rails (15 blue, 11 red and 9 black).

1 quarter pipe

Snowpark DC AREA 43 À Méribel Mottaret Accès par la télécabine de Plattières, rotation en 10 minutes avec le télésiège du Châtelet

1 halfpipe aux normes internationales

2 zones détentes Kickers : 6 bleus, 9 rouges et 6 noirs Rails : 15 bleus, 11 rouges et 9 noirs


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Nordique

Le ski

Nordique

DISCIPLINE

Sans doute l'une des disciplines les plus riches en termes de compétition, les amateurs de ski de fond vont être servis : à Pyeongchang, les athlètes courront pas moins de 12 épreuves (6 masculines et 6 féminines).

LE SKI DE FOND Le sprint individuel 1,5km hommes, 1,5km femmes

Le sprint par équipe 3x1,5km hommes, 3x1,5km femmes

L'épreuve commence par une phase de qualification au temps au cours de laquelle les coureurs partent toutes les 15 secondes et parcourent une piste de 1,5km. En quart de finale, demi-finale et en finale, les coureurs prennent le départ par groupe de 6. Les deux premiers de chaque course sont qualifiés pour la course suivante, au même titre que les « lucky loosers » : ceux qui ont obtenu les meilleurs temps parmi les troisièmes et quatrièmes. La finale est disputée entre les 6 derniers coureurs, qui concourent alors pour la médaille d'or.

Les équipes sont composées de deux coureurs, qui effectuent chacun trois fois une boucle de 1,5km. À une vitesse très soutenue, les athlètes se passent le relais dans une zone du stade spécialement délimitée par des cercles, en tâchant de ne pas gêner les autres équipes. Une épreuve assez passionnante à regarder dans la mesure où tout va très vite : on n'est donc jamais à l'abri d'un revirement de situation !

Les courses individuelles 15km hommes, 10km femmes Les skieurs prennent le départ toutes les 30 secondes et celui qui parcourt la distance le plus rapidement est déclaré vainqueur. Les courses en départ groupé « Mass start » 50km hommes, 30km femmes Tous les athlètes prennent le départ en même temps. Entre 60 et 80 skieurs se mettent en rang de 7 à 11 personnes et partent au signal de départ. Le premier qui atteint la ligne d'arrivée est déclaré vainqueur. Le skiathlon 15km + 15km hommes, 7,5km + 7,5km femmes Très ludique à regarder pour un public de non experts, le skiathlon fait appel aux deux styles de ski de fond existants : le classique (où les skieurs évoluent dans les traces en avançant leurs skis de manière parallèle) et le ski libre ou skating (qui consiste à skier « en canard » sur la partie de la piste damée à côté des traces). La première moitié de la course s'effectue donc en classique, puis les athlètes entrent dans le stade, changent de skis et repartent pour finir la course en ski libre. Comme sur une course de Formule 1, le chronomètre ne s'arrête pas au moment du changement de skis.

Les courses de relais par équipe 4x10km hommes, 4x5km femmes Par équipe de 4, les coureurs effectuent tous une boucle de 10km (hommes) ou 5km (femmes). Les deux premiers concurrents de chaque équipe sont en style classique, les deux derniers en skating. Le départ de la première boucle s'effectue en mass start, puis les athlètes se passent le relais dans une zone spécialement délimitée dans l'enceinte du stade. GÉRALDINE V. Without doubt one of the richest disciplines in terms of competition, cross-country ski lovers will be delighted: in Pyeongchang, athletes will run not less than 12 competitions (6 men and 6 women). The 6 competitions for men and women are: individual sprint (1,5km for men and 1,5km for women), individual race (15km for men and 10km for women), mass start (50km for men and 30km for women), skiathlon (15km + 15km for men and 7,5km + 7,5km for women), sprint in teams of 2 (3x1,5km for men and 3x1,5km for women), and relay race in teams of 4 (4x10km for men and 4x5km for women).

LE COMBINÉ NORDIQUE Discipline alliant le saut à ski et le ski de fond, le combiné nordique a une longue histoire avec l'olympisme puisqu'il figure au programme des Jeux depuis ceux de Chamonix en 1924 ! Les athlètes s'élancent d'abord en saut sur un tremplin de 90 ou 120m, puis leur note en points est convertie en temps (minutes et secondes), selon la méthode inventée dans les années 1980 par Gunder Gundersen, lui-même pratiquant. Les coureurs prennent alors le départ de la poursuite de 10km en skating avec un retard sur le premier proportionnel à leur retard lors de l'épreuve de saut à ski. GÉRALDINE V. Discipline combining ski jumping and cross-country skiing, the Nordic Combined became an Olympic discipline in 1924 at the Olympic Games of Chamonix. The competitors start on the ski jumping hill of 90m or 120m and continue with a 10km pursuit race.

LE BIATHLON Épreuve complète qui allie des passages intenses en ski de fond à des séances de tirs à la carabine en apnée complet alors que le cœur bat à plus de 170 pulsations par minutes, le biathlon demande une incroyable maitrise de soi. Quelles que soient les épreuves, individuel, sprint, relais, mass start ou poursuite, les règles concernant le tir sont les mêmes pour toutes : il s’effectue avec une carabine 22 long rifle à une distance de 50 mètres dans deux positions différentes, couché et debout, respectivement sur des cibles de 45 mm et 110 mm de diamètre. Toute la complexité de la discipline réside donc dans le fait d’alterner des phases d’effort intense et des phases de calme et de concentration, tout en étant rapide au tir ! Et c’est sans compter sur la présence des adversaires, qui ne fait que renforcer la pression. Gestion du stress, tonicité, concentration, rapidité... les athlètes sont très complets, et offrent un spectacle toujours impressionnant. SABRINA M. The Biathlon discipline combines cross-country skiing and rifle shooting. Whatever the category (Individual, Sprint, Relay, Mass Start or Pursuit), the rules are the same. The participants shoot at a distance of 50 metres in two different positions (lying and standing). The complexity of the discipline lies in the switch between phases of intense effort and phases of concentration.


Nordique

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Esprit

Nordique Aux portes du Parc national de la Vanoise, il existe un petit paradis sauvage et calme, au cœur d'une nature préservée, authentique et sereine : bienvenue sur le site nordique de Peisey-Vallandry. Cadre grandiose, une trentaine de kilomètres de pistes de ski de fond, un parc ludique et un stade de biathlon... voilà de quoi passer de bons moments, quel que soit son niveau ! Alternatif ou skating, choisissez votre style et élancez-vous sur 3 pistes vertes, 4 bleues, 2 rouges, et 3 noires. Vous pouvez également venir tester votre habileté et votre concentration sur le stade officiel de biathlon avec pas de tir homologué. Le but est d'avoir des sensations et de se rapprocher de ce que vivent les athlètes en compétition. Martin Fourcade n'a qu'à bien se tenir ! Site nordique de Pont Baudin À Peisey Nancroix. Plus d'infos : +33 (0)4 79 07 92 65 Cours et initiations ski de fond et biathlon à l'ESF, +33 (0)4 79 07 93 77, www.esf-peiseyvallandry.com

The nordic site of Peisey-Vallandry, situated in an amazing setting at the gates of the Vanoise National Park with view on the mythical North face of the glacier Bellecôte and Mont Pourri, proposes numerous nordic activities with cross-country ski trails, a fun park and a biathlon stadium... Choose your style and try out one of the 3 green, 4 blue, 2 red and 3 black tracks, a total of 30 km! The cross-country ski tracks are open to all, to practice alone or accompanied by the instructors of the ESF ski school.

3 QUESTIONS À CYRIL CLEYRAT, ENTRAINEUR DE LA SECTION NORDIQUE Quelle est votre mission ? Ma mission est de donner goût au biathlon aux jeunes de la vallée... et de les amener en équipe de France ! Nous sommes deux entraineurs et nous avons une quarantaine de jeunes de 9 à 25 ans. Les premières courses commencent mi-décembre et se poursuivent jusqu’à mi-avril. Entre les compétitions et les entrainements de ski de fond, de biathlon, de ski roue, de vélo, de marche... nous les avons toute l’année dès qu’ils ont un moment de libre ! Qu’est-ce qui attire ces jeunes dans le ski de fond et le biathlon ? Le biathlon a un aspect ludique intéressant et bénéficie d’un joli engouement notamment avec la réussite de champions de l’équipe de France comme Martin Fourcade. Le ski de fond plait beaucoup au niveau de sa mentalité, c’est peutêtre un peu plus cool, avec moins de pression... Les jeunes choisissent vers 16 ans s’ils veulent se spécialiser dans une discipline, mais un biathlète est d'abord toujours un fondeur. Côté résultats, nous avons quelques athlètes qui ont et qui font de belles performances comme Alexandre Pouyé qui a remporté le bronze aux Mondiaux Universitaires l’année dernière et qui se classe dans les 10 meilleurs français en ski de fond. Quels sont les atouts du site de Peisey ? Ce cadre magique dans la vallée du Ponthurin, cernée par la mythique face Nord du glacier de Bellecôte et le Mont Pourri... il y fait un peu frais, mais c’est parfait pour garder de la belle neige tout l’hiver ! Pour découvrir les activités nordiques, des événements sont organisés comme le Festi Nordic, et avec l’ESF, vous pouvez vous initier au biathlon : 1h30 de cours, du ski de fond, du tir avec une vraie carabine... Lidée est de se retrouver dans les mêmes conditions que les vrais compétiteurs et d’arriver au pas de tir essoufflé, pour bien se rendre compte des difficultés de concentration. CÉLINE L.


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DISCIPLINE

Le saut à ski Du 9 au 25 février en Corée du Sud, le ciel sera de nouveau envahi par les hommes et les femmes volant(e)s du saut à ski !

UN PEU D'HISTOIRE L'origine du saut à ski remonte à 1860 quand le Norvégien Sondre Norheim, considéré comme le père fondateur de ce sport, parvient à franchir 30m sans bâton à partir d'un rocher. Son record est resté inégalé pendant plus de 3 décennies. Aujourd'hui, le record du monde de saut à ski est de 253,50m ! Cette distance a été réalisée le 18 mars 2017 par l'Autrichien Stefan Kraft, sur le grand tremplin de Vikersund en Suède.

DE KONGSBERG AU V Coté technique, la première, dite « de Kongsberg » est apparue après la première Guerre Mondiale. Elle consistait pour le sauteur à plier son corps à la taille, en inclinant fortement le haut du corps et en étendant les bras vers l'avant. Cette technique a permis de réaliser des sauts à plus de 100m. Ce n'est qu'en 1985 qu'ont commencé à apparaître les skis « en V », technique encore utilisée aujourd'hui. C'est le sauteur suédois Jan Bokloev qui, le premier, commença à écarter l'avant de ses skis pour les disposer en V. Après sa victoire au général de la Coupe du Monde 1989, nombreux furent ceux qui imitèrent son style et dès 1992, le V était le style de tous les médaillés individuels.

LE SAUT ET LES JO Le saut à ski est inscrit au programme des Jeux Olympiques d'hiver depuis leur première édition en 1924 à Chamonix. Réservé durant toutes ces années aux hommes, ce n'est qu'en 2014 à Sotchi que le saut à ski féminin a fait son apparition au programme des J.O. Une première remportée par l'Allemande Carina Vogt, suivie de l'Autrichienne Daniela Iraschko-Stolz et de la Française Coline Mattel. La jeune sauteuse de Courchevel Léa Lemare était elle aussi présente. GÉRALDINE V.

LES ÉPREUVES DE PYEONGCHANG En Corée du Sud, les sauteurs et sauteuses à ski s'affronteront sur 4 épreuves : - Grand Tremplin individuel Hommes - Petit Tremplin individuel Hommes - Par équipe Hommes - Petit Tremplin individuel Femmes The Ski Jump discipline has been part of the programme of the Olympic Winter Games since the first edition in 1924 in Chamonix. Reserved for all these years to men, it is only in 2014 in Sochi that women athletes appeared on the Olympic programme. A first competition won by Carina Vogt from Germany, followed by Daniela Iraschko-Stolz from Austria and Coline Mattel from France. In South Korea, ski jumpers will compete on 4 events: individual big jumping hill for men, individual small jumping hill for men, in teams for men, and individual small jumping hill for women.


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Nordique

Léa

Lemare © Olivier Brajon

SAUT À SKI

STATION Courchevel

ÂGE Si Léa Lemare veut briller en saut à ski, elle veut aussi voir son sport briller... Rencontre avec l’athlète de Courchevel à l’aube de sa deuxième expérience olympique. Les jeunes sauteurs s'entrainent sur des tremplins de 25m puis 60m. Mais ça fait quoi la première fois qu'on saute un 90m ? En fait un an après avoir commencé le saut, les tremplins de 25m de Courchevel 1850 ont été démolis alors que celui du Praz n'était pas encore construit. Du coup à 6 ans je sautais déjà sur un 60m, et j'ai ensuite tout fait très vite. Le 90m à 9 ans, le 120m à 12 ans... Pour le 90m je n'ai pas eu peur du tout, mais lors de mon premier saut à 120m un copain me mettait la pression en me disant que le vent était terrible, du coup je ne faisais vraiment pas la maligne ! À quoi ressemble la vie d'une athlète de saut à ski au quotidien ? Le sport de haut niveau c'est tous les jours, partout, tout le temps. Dans l'assiette, dans les étirements le soir à la maison, dans les entrainements la journée, dans les séances de récupération si importantes... C'est aussi vivre avec sa deuxième famille, les filles de l'Équipe de France, avec qui je passe plus de temps qu'avec n'importe qui d'autre ! Et puis dans mon cas, c'est aussi suivre un cursus à l'IUT d'Annecy, avec des cours au printemps.

© Agence Zoom

Les sensations et la technique sont-elles les mêmes d'un tremplin à un autre ? Non, il y a vraiment de grosses différences au niveau de l'élan, du rayon, de la table, de la hauteur et de la courbe de vol...en fonction des profils. Être bon en saut, c'est aussi être capable de s'adapter rapidement à un nouveau tremplin, mais c'est toujours bien si on le connaît avant. Je ne suis jamais allée à Pyeongchang mais on a trouvé un tremplin avec le même profil en Europe sur lequel on a pu s'entrainer.

Le saut à ski se féminise avec une épreuve Femmes aux J.O. depuis Sotchi, de plus en plus de petites filles s'inscrivent en club...tu as l'impression de faire partie des « pionnières » ? Un peu oui, même si les plus âgées ont 34 ans ! J'ai participé aux premières Coupes du Monde, aux premiers Jeux Olympiques et j'aimerais contribuer encore davantage à l'essor de mon sport. Faire en sorte que l'on se rapproche des garçons en termes de nombre de compétitions, de prize money, avoir la possibilité de faire nous aussi du vol à ski et surtout de vivre de notre sport, ce qui n'est possible aujourd'hui que pour les 10 meilleures mondiales... Or si l'on ne peut pas en vivre, le saut à ski féminin ne pourra pas perdurer, ce que je ne peux pas concevoir ! GÉRALDINE V.

Léa Lemare, 21 years old, finished 22nd in the general ranking of the World Cup 2016-2017 and 20th during the Olympic Games of Sochi in 2014. When she started the ski jump discipline, the 25m jumping hill of Courchevel 1850 was pulled down while the jumping hills of Le Praz were not built yet. So at the age of 6, Léa jumped from the 60m jumping hill, 90m at the age of 9, 120m at the age of 12... As a woman ski jumper, she participated in the first World Cups open to men and women. As a top-level athlete, she trains every day and she spends more time with the other girls of the French team than with her own family.

21 ans

PALMARÈS 20e aux J.O. de Sotchi (2014) 22e du classement général de la Coupe du Monde (2016-2017)

L'INTERVIEW DES 5 SENS Pour quel plat as-tu les yeux plus gros que le ventre ? Tout ce qui est hyper sain : pizza, burger, raclette... ;) Par rapport à ta carrière, quelle est la personne que tu as bien fait d'écouter ? Mon coach Damien Maitre, qui m'a dit de croire en moi et ne jamais abandonner. Si tu devais toucher un mot sur ton sport, qu'en dirais-tu ? Le fait de voler n'est pas donné à tout le monde et moi je le fais quotidiennement, c'est le pied ! Comment tu te sens quelques minutes avant de t'élancer sur une compétition ? Excitée, déterminée et morte de faim. Qu'est-ce qui te met chaque année l'eau à la bouche ? L'arrivée de l'hiver et des premières Coupes du Monde !


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Nordique

Lucile

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Morat

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SAUT À SKI

© Agence Zoom

Sa jeunesse et sa maturité font qu'à seulement 16 ans, Lucile Morat est déjà l'une des filles à suivre sur le circuit Coupe du Monde de saut à ski. On la retrouvera en février en Corée pour ses premiers Jeux Olympiques. Tu as goûté à ton premier podium en Coupe du Monde en août 2017 : c'est un « rêve de gosse » qui s'est réalisé ? C'est en tout cas quelque chose d'unique car j'étais sur le podium avec les meilleures du monde et j'espère bien revivre ça ! Monter sur le podium, c'est le truc qu'on veut toutes atteindre et j'y suis parvenue. « Nouvelle étoile du saut », « nouvelle pépite », « la révélation »... les commentaires positifs ne manquent pas dans la presse pour évoquer ton parcours. Comment réussis-tu à garder la tête froide ? Mes parents me montrent les articles, je trouve ça cool, ça me fait sourire, et puis j'oublie vite et je passe à autre chose ! Tu as fait tes premiers sauts sur le plateau du Vercors. Qu'est-ce qui t'a donné envie de te lancer ? On habitait entre Grenoble et Valence mais été comme hiver on montait régulièrement dans le Vercors. Un jour mon frère a voulu essayer le saut alors on a tous tenté. J'ai tout de suite accroché et j'ai voulu sauter plus haut. 10m, 20m, 60m...j'avais trouvé mon truc ! Qu'as-tu ressenti lors de ton premier saut sur un tremplin HS90 ? C'était sur celui de Courchevel, je me souviens surtout d'avoir tapé la bosse et de n'être vraiment pas allée bien loin ! Mais j'avais très envie de le sauter et c'était de la bonne adrénaline. Quels sentiments t'animent à l'approche de tes premiers Jeux Olympiques ? Un mélange d'excitation et de peur car c'est l'inconnu total, je ne sais pas du tout comment c'est là-bas. Il va falloir que je calme mes émotions et que je me concentre sur le saut ! Les J.O., c'est quelque chose que j'ai envie de faire depuis toute petite, ça va être énorme. GÉRALDINE V. . At the age of 16, Lucile Morat is a rising star in the Ski Jump World Cup circuit. She realised her first podium in the World Cup circuit in August 2017. Originally from a village situated between Grenoble and Valence, Lucile often visited Le Vercors with her family where she started the Ski Jump discipline. Finally, she integrated the club of Courchevel. She worked hard for the Olympic Games.

STATION Courchevel

ÂGE

16 ans

PALMARÈS 2e à Frenstat et 5e à Courchevel au Grand Prix d'été (2017)

L’INTERVIEW 5 SENS Quel paysage qui te fait vibrer ? Un paysage nordique avec de la neige partout et un tremplin. La musique que tu écoutes à l'entrainement ? Bigflo & Oli. À part ton sport, où touches-tu ta bille ? Je ne suis pas hyper douée, mais j'aime bien cuisiner pour ma famille, un poulet curry par exemple. Où et quand te sens-tu le mieux ? Dans mon lit ! Qu'est-ce qui te met l'eau à la bouche ? Le chocolat.


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Nordique

Jonathan

Learoyd SAUT À SKI

À 17 ans, son palmarès de rêve et son talent lui ont ouvert les portes de la compétition dont tous les sportifs rêvent : en février, il s'élancera depuis le sommets des tremplins coréens pour sa première participation olympique. Quels sont tes souvenirs de carrière les plus marquants jusque là ? Il y a eu ma première victoire internationale à 12 ans, à Garmisch en Allemagne. C'était sur un petit tremplin de 45m, mais ça fera toujours partie de mes plus gros souvenirs ! J'ai également été Champion de France U21 à 15 ans. En 2016, j'ai vécu ma première expérience olympique lors des J.O. Jeunes de Lillehammer, où j'ai terminé 5e. C'était génial d'avoir un avant-goût de l'olympisme et de passer du temps avec des athlètes venant de tous les horizons, pas seulement du saut à ski. La saison suivante avaient lieu les J.O. Jeunes européens en Turquie et j'ai obtenu ma première médaille olympique, en argent ! C'était déjà un peu comme si un rêve se réalisait ! Et puis cet hiver, j'ai marqué mes premiers points en Coupe du Monde... Raconte-nous. À l'automne 2017, j'ai fait mes premiers bons résultats en OPA (circuit U21 de 6 pays alpins : Autriche, Allemagne, Italie, Slovénie, Suisse et France) en montant sur le podium. J'ai donc attaqué l'hiver en sachant que je sautais bien, mais sans m'être comparé à beaucoup d'autres sauteurs. Et puis en décembre je suis parti en Coupe Continentale (juste en-dessous du circuit Coupe du Monde) au Canada et j'ai terminé 2e et 7e. C'était génial ! Suite à ce résultat, mes coachs m'ont annoncé que j'allais participer à ma première Coupe du Monde ! Ces épreuves que je regarde depuis tout petit à la télé et auxquelles j'allais moi aussi prendre part, c'était dingue ! Je me suis donc rendu mi-décembre en Suisse, à Engelberg, où j'ai terminé 35e et 39e. J'avais les moyens de rentrer dans les 30 en termes de saut pur, mais je me suis un peu laissé submerger par tout ce qu'il y avait autour. Et puis quelques semaines plus tard, de nouveau à Engelberg, j'ai remporté ma première victoire en Coupe Continentale, qui m'a ouvert cette fois les portes de la tournée des 4 tremplins, LA compétition mythique du saut à ski ! C'est donc ensuite à Oberstdorf (Allemagne) que je suis allé chercher mes premiers points en Coupe du Monde en prenant la 19e

place de la première manche et la 29e du classement final. J'ai ensuite fait la deuxième étape, à Garmisch, puis nous avons décidé de mettre un terme à la tournée afin que je me concentre sur la suite du circuit Continentale. C'est également une saison olympique avec PyeongChang, qu'est-ce que cela représente pour toi ? J'y vais et je vais me donner à 100%, même si en termes d'objectifs je me focalise plus sur les Jeux de Pékin dans 4 ans, où j'aurai de meilleures armes pour jouer devant. Comme dans la plupart des sports, les Jeux Olympiques, c'est quelque chose d'exceptionnel qui n'arrive qu'une fois tous les 4 ans et qui représentent tellement. Plus tard, je rêve de faire partie des meilleurs sauteurs mondiaux, de décrocher une médaille aux Jeux et pourquoi pas une en or ! Quelles sont les sensations que tu retrouves dans ton sport et dont tu ne peux pas te passer ? Il s'agit surtout du plaisir que je prends quand j'effectue un bon saut en compétition. Quand ça marche, c'est la joie totale ! Ce que je retiens de mon premier saut à Oberstdorf sur la tournée des 4 tremplins, ce n'est pas le fait de marquer des points en Coupe du Monde, c'est cette plénitude de parvenir à voler, à se poser, le tout devant 30 000 personnes... C'est assez indescriptible ce qu'il se passe à ce moment-là ! GÉRALDINE V. Jonathan Learoyd won his first international competition at the age of 12 in Garmisch, Germany. He obtained the title of French Champion U21 when he was 15 years old. In 2016, he experienced his first olympic adventure during the Youth Olympic Games in Lillehammer where he finished 5th, and the year after he won a silver medal during the Youth Olympic Games in Turkey. In December, he obtained his first points in the World Cup circuit.

STATION Courchevel

ÂGE 17 ans

PALMARÈS Champion de France U21 à 15 ans 5e des J.O. Jeunes de Lillehammer (2016) 13e des Championnats du Monde junior (2017) Premiers points marqués en Coupe du Monde en décembre 2017

L’INTERVIEW 5 SENS Quel paysage te fait vibrer ? La vue sur la nature à l'état pur depuis le sommet du tremplin de Whistler au Canada, avec des arbres, de la neige, des montagnes...à l'infini. Par rapport à ta carrière, quelle est la personne que tu as bien fait d'écouter ? Mes parents qui, même dans les moments les plus durs, quand je voulais tout lâcher, m'ont toujours dit de croire en moi. À part ton sport, où touches-tu ta bille ? J'aime bien jouer de la guitare. Comment tu te sens les quelques minutes avant de t'élancer sur une compétition ? Déterminé et complètement concentré sur moi, comme dans une bulle. Qu'est-ce qui te met l'eau à la bouche ? Le chocolat !


DISCIPLINE

Aux Jeux Olympiques de Corée, le team Costerg représente fièrement les couleurs de l'hexagone catégorie Bobsleigh. Focus sur cette discipline aux allures de F1 des glaces.

BOBSLEIGH

SKELETON

Considéré comme la F1 des neiges, le bobsleigh est discipline olympique depuis 1924 et comporte aujourd’hui trois épreuves lors de cette compétition. On retrouve l’épreuve homme à quatre et à deux (depuis 1932) et depuis 2002 l’épreuve femme à deux. En France, la seule et unique piste de bobsleigh est à la Plagne et a été construite lors des Jeux d’Albertville en 1992. Elle sert de lieu d’entraînement pour l’équipe qui représentera la France aux Jeux Olympique de Corée.

Drôle de nom pour cette luge sur laquelle les coureurs s’élancent tête en avant sur une piste glacée, la même que pour le bobsleigh. Elle tient en réalité son nom de la forme de la première luge en métal construite en 1892 et qui ressemblait étrangement à un squelette (skeleton en anglais). Cette épreuve intègre la liste officielle des J.O. en 2002 à Salt Lake City, catégories homme et femme.

PRINCIPE : à deux ou à quatre, les sportifs effectuent une descente sur une piste glacée à bord d’un engin glissant du nom de la discipline : le bobsleigh

PRINCIPE : le skeletoneur se lance tête en avant sur le ventre sur une planche de structure métallique dont la longueur est comprise entre 80 et 120cm et dont le poids n’excède pas 30kg. Les pilotes peuvent subir jusqu’à 5G d’accélération.

OBJECTIF : arriver le plus rapidement en bas de la piste

OBJECTIF : arriver le plus rapidement en bas de la piste

NOTATION : course chronométrée

NOTATION : course chronométrée, les vitesses atteintes sont de l’ordre de 120 à 140km pour les meilleurs.

CHAMPION DE TARENTAISE EN LICE : Loïc Costerg (la Plagne) FAITS MARQUANTS : Bruno Mingeon, bobeur de la Plagne a décroché la médaille de bronze avec ses 3 coéquipiers aux Jeux Olympiques de Nagano en 1998. Ils sont, à ce jour, les seuls français médaillés olympiques de la discipline. Bruno propose aujourd’hui pour le grand public, des descentes avec lui sur la piste de bobsleigh de la Plagne : les « Olympic Experiences ». Bobsleigh is an Olympic Discipline since 1924 and is divided into three categories : four-man bob, two-man men and two-man women. The bobsleigh track in La Plagne is the only one in France and was built on the occasion of the Olympic Games of Albertville in 1992. The discipline is represented by the team Costerg.

FAITS MARQUANTS : À 16 ans, Agathe Bessard est la seule athlète féminine à pratiquer ce sport en France. ¶ Johanne B. The Skeleton discipline integrated the Olympic Games in 2002. The pilot lies on his/her belly, head forward, and races at a speed of 120 to 140 km/h. At the age of 16, Agathe Bessard is the only female athlete who practises this sport in France.

© DR

Bobleigh - Skeleton


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Bobsleigh

STATION La Plagne

ÂGE 30 ans

PALMARÈS

Loïc

3e en bob à 4 de la Coupe d'Amérique à Park City (2014-2015)

Costerg

1er en bob à 4 en Coupe d'Amérique à Calgary (2015-2016) 3e en bob à 4 en Coupe d'Europe & à Igls (2015-2016)

BOBSLEIGH

3e en bob à 4 en Coupe d'Europe à Königsee (2016-2017)

Peu médiatisé en France, le bobsleigh a pourtant tout pour plaire ! Adrénaline, vitesse, glisse... voilà ce qui pousse Loïc Costerg à dévaler ces tuyaux de glace à plus de 140km/h ! Rencontre avec un pilote au sang froid... Originaire de la Plagne, tu es un peu tombé dans le bobsleigh quand tu étais tout petit ! Raconte nous tes débuts... Mon grand-père et mon père faisaient du bob et mes parents étaient des amis de Bruno Mingeon, je le suivais sur ses courses. Moi j'ai découvert la piste de la Plagne avec l'école, on faisait de la luge dessus. Avec une bande copains, on a commencé le bob pour le plaisir de s'amuser, assez tard pour ma part car je voulais finir mes études. Puis après une saison, le Club a vu des qualités de pilotage en moi et j'ai alors grimpé les échelons petit à petit jusqu'aux Jeux Olympiques de Sotchi en 2014, mes premiers ! On est très rapidement monté dans le classement mondial, ce qui est très motivant. Quelles sont tes autres motivations et qu'est-ce qui te plaît tant dans ce sport ? Tout d'abord, l'esprit d'équipe, c'est d'ailleurs pour cela que je préfère le bob à 4. Et puis, il y a bien sûr la sensation de vitesse, la glisse, l'adrénaline... Quels ont été les meilleurs moments dans ta carrière ? La première année en Coupe du Monde, nous avons réussi 2 Top 10 dès la première saison ! Ça nous a fait bizarre de grimper les échelons aussi vite d'autant plus qu'il n'y avait pas eu de résultats comme cela en France depuis 10 ans ! Ensuite, il y a eu les premières victoires en Coupe d'Europe et en Coupe d'Amérique, et cette année la 6e place à Whistler en décembre... Et bien sûr, il y a eu les Jeux Olympiques de Sotchi avec l'ambiance qui va avec ! Qu'est-ce que cela a changé dans ta vie ? Jusqu'à Sotchi, c'était assez galère... Après, un programme a été mis en place au niveau de la Fédération avec un encadrement, un préparateur physique, j'ai pu avoir un vrai contrat (avant je devais prendre 6 mois de congé sans solde)... Avec tout cela, on ne pouvait que faire mieux ! L'aboutissement, ce sera en Corée... À la veille des Jeux Olympiques, quelle est l'ambiance au sein de ton équipe ? On travaille ensemble à 5 depuis 4 ans et ce qui est compliqué cette année, c'est que sur les 5 pousseurs, seuls 3 seront dans le bob aux J.O... Mais l'ambiance reste bonne quand même, c'est vraiment sain.

6e en bob à 4 en Coupe du Monde à Whistler (2017-2018)

Explique-nous la différence entre le bob à 2 et à 4 ? En bob à 4, les 4 athlètes doivent être complétement synchrones au départ et à l'embarquement, c'est un vrai travail d'équipe. Le bob à 2 est plus la somme de deux individualités, chacun a un rôle différent : 1 pousseur, 1 pilote. Il y a moins cet esprit d'équipe que j'affectionne beaucoup. Selon toi, quels sont tes points forts et tes faiblesses ? En point négatif, je dirais que je ne suis pas du tout patient, j'aime que tout arrive rapidement ! Par exemple, toute la saison dernière, on s'est placé entre la 11e et la 15e place, mais on n'a jamais fait une course vraiment aboutie alors qu'on avait le potentiel pour être dans le top 10, c'est un peu frustrant ! En point fort, je suis plutôt persévérant, je suis sûr que le travail paye toujours. Quels sont les aspects que toi et ton équipe pouvaient encore améliorer pour être au top ? La poussée, le départ. Aujourd'hui, on est l'équipe « amateurs » la mieux classée au niveau mondial. Je suis le seul semi-pro du team. Du coup, les pousseurs doivent prendre des congés ou faire une croix sur leurs études pour s'entrainer. Les autres nations ne font que du bob, c'est compliqué pour nous de s'aligner... Sinon au niveau matos, on est bien et en pilotage je commence à avoir de l'expérience. Le bobsleigh, c'est un sport peu médiatisé... comment le vis-tu ? La médiatisation vient avec les résultats, un nombre de participants plus élevé... Aujourd'hui, la seule infrastructure en France est à la Plagne, donc forcément cela empêche beaucoup de jeunes de se lancer. Les pilotes sont souvent des enfants du pays qui habitent à côté et peuvent faire beaucoup de descentes. Et puis, c'est un sport qui coûte cher : 100 000 € pour un bob, entre 5 000 et 8 000 € pour les patins... Mais malgré cela, ça reste un sport super, méconnu mais génial ! Que dirais-tu aux jeunes qui voudraient se lancer ? C'est un sport impressionnant, mais pas si dangereux (ça c'est pour les parents). Il y a peu de risques, car en cas de chute, on reste canalisé sur la piste. Ensuite, on peut très vite progresser et atteindre un niveau compétition. C'est aussi un sport qui permet de faire de belles rencontres, de voyager... Il faut se lancer ! CÉLINE L.

L’INTERVIEW 5 SENS Que regardes-tu à deux fois avant de t'élancer sur l'épreuve ? Que le bob soit en état de fonctionnement ! Par rapport à ta carrière, quelle est la personne que tu as bien fait d'écouter et pourquoi ? Mes parents. Car ce sont eux aussi qui m'ont dit de me lancer. À part ton sport, où touches-tu ta bille ? C'est aux autres qu'il faut demander ça ! Ton odeur préférée ? Le parfum de ma femme :o) Qu'est-ce qui te met l'eau à la bouche ? Cuisiner.

Originally from la Plagne, Loïc Costerg's grandfather and father were both bobsleighers and his parents were friends with Bruno Mingeon, a source of inspiration! He practiced the Bobsleigh discipline as part of the school programme and later with friends after his studies. He gained in experience and was qualified for the Olympic Games of Sochi in 2014. He loves going fast, the adrenaline at the beginning of a race and especially the team spirit, that's why he prefers the discipline four-man men.


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Coup d'oeil dans le rétro

Sandra Laoura

Bruno Mingeon

Les sœurs Goitschel

Olivier Allamand

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QUAND LES MÉDAILLÉS DE TARENTAISE SE SOUVIENNENT DE LEURS JEUX... « Aux Jeux de Turin en 2006, le Club des Sports de la Plagne s’est déplacé en bus avec des enfants du Club pour les emmener voir les épreuves. C’est dingue de se dire qu’aujourd’hui certains d’entre eux évoluent en Coupe du Monde ! Ils étaient accompagnés de ma famille, c’était génial, comme si les Jeux avaient lieu en France ! Et j’ai ouvert le compteur ». Sandra Laoura, médaillée de bronze en ski de bosses à Turin en 2006 Bronze Medal / Mogul Ski, Turin 2006

« Nos plus beaux Jeux furent ceux d’Innsbruck en 1964 avec notre doublé en slalom et nos médailles d’or (une en slalom et une en géant). Gagner c’est déjà une grande émotion, mais quand on partage cela en famille à deux jours d’intervalle ça en devient même magique ! On avait 18 et 19 ans, il y avait une ambiance de folie, on ne se rendait pas trop compte de ce qu’il nous arrivait mais on était tellement contentes pour nos parents qui nous avaient permis d’en arriver là. On a même reçu un télégramme du Général de Gaulle, et quelques mois plus tard il nous a décoré. Ce sont des souvenirs magnifiques ». Christine Goitschel, médaillée d’or en slalom à Innsbruck en 1964 Gold Medal /Slalom, Innsbruck 1964 Marielle Goitschel, médaillée d’or en géant et d’argent en slalom à Innsbruck en 1964, médaillé d’or en slalom à Grenoble en 1968 Gold Medal /Giant and Silver Medal /Slalom, Innsbruck 1964 and Gold Medal /Slalom, Grenoble 1968

« En 1998, après une première journée où on était catastrophé de notre 8e place en première manche alors qu’on jouait la médaille, mon coach m’a pris à part après le diner pour bien m’expliquer tout ce que j’avais fait de mal...la nuit a été un peu difficile ensuite !! Mais ça a payé puisque le lendemain, on sort le meilleur temps de la manche pour remonter jusqu’à la troisième place et la médaille. On sautait au plafond ! 4 ans plus tard, j’ai demandé à la Fédé l’autorisation de courir en bob à 2 avec Emmanuel Hostache, décédé depuis, qui avait fait partie de l’équipe en 1998 et qui sortait d’un an de chimiothérapie. On a terminé 13e mais c’était une super course, une course du cœur. Et puis en 2006, alors que sportivement je n’étais plus à la page, on m’a choisi quand même et comme portedrapeau en plus, afin de faire un clin d’œil à notre discipline. C’était un joli remerciement. » Bruno Mingeon, médaillé de bronze en bob à 4 à Nagano en 1998 Bronze Medal /Bobsleigh, Nagano 1998

« En 1992, la France domine le ski de bosses avec 5 athlètes dans les 10 premiers mondiaux. Après avoir voulu tout stopper en début de saison, je pars finalement aux Jeux avec Eric Berthon, Youri Gilg et Edgar Grospiron. Le jour de la finale, du sommet de la piste, à travers un rideau de neige, on discerne une masse de gens déchainés, des drapeaux tricolores qui dansent au rythme de la musique ! On sait qu’on a 30 secondes pour s’inscrire dans l’histoire du sport. Je me souviens être descendu en vivant le présent comme jamais : tout se déroule au ralenti malgré la violence de l’effort, les flocons qu’on mange, les hurlements de la foule, la joie des spectateurs, la sensation d’une harmonie parfaite... Le résultat dans ces moments là n’est finalement que secondaire, je retiens de cette expérience l’unité légère et délicate de l’instant ». Olivier Allamand, médaillé d’argent en ski de bosses à Albertville en 1992 Silver Medal /Mogul Ski, Albertville 1992


photo // Mazcor


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Vincent Jay

Danielle Debernard

Sebastien Amiez

Joel Chenal

Livre d'or

QUAND LES MÉDAILLÉS DE TARENTAISE SE SOUVIENNENT DE LEURS JEUX... « Pendant les Jeux et surtout dans le cas des disciplines nordiques, on fait attention à ce qu’on mange. Or dans le village olympique, il est possible de manger de tout, tout le temps ! Le McDo me faisait trop envie mais la seule fois où on a pu y aller, avec toute l’équipe, ce fut le soir de ma victoire ! Un grand moment de gastronomie américaine ! » Vincent Jay, médaillé d’or en biathlon (10km) à Vancouver en 2010 Gold Medal / Biathlon, Vancouver 2010

« En 2006 lors de mes derniers Jeux, la course se passait à Sestrières et le podium avait lieu juste après à Turin, à 45 minutes de là. En tant que médaillés, nous sommes donc montés dans les voitures des carabiniers et avons été escortés tout le long de la route par les motos ! On roulait vite et en arrivant il y avait une foule impressionnante comme on en voit peu dans le ski. J’ai vu le podium et je me suis dit ça y est, on y est. C’est à ce moment-là seulement que j’ai réalisé que j’avais fait ma médaille ! ». Joël Chenal, médaillé d’argent en géant à Turin en 2006 Silver Medal / Giant, Turin 2006

« Je suis arrivé à Salt Lake City une semaine avant le début des Jeux, mais mes valises ne m’ont pas suivi... J’ai dû emprunter le matériel de ski des autres athlètes durant 3 jours et quand enfin mes bagages sont arrivés, j’étais comme un gamin ! Les Jeux avaient bien commencé ! À la première manche, j’arrive en bas à la 8e position, dépité. Je décide alors pour la deuxième de prendre une nouvelle paire de ski, je fais la reco remonté à bloc en me disant qu’en slalom tout est possible et qu’en plus le tracé me correspond bien. J’ai sorti le meilleur temps de la manche et on connaît la suite : je suis monté sur la troisième marche d’un podium sur lequel se trouvait déjà Jean-Pierre Vidal, champion olympique ! » Sébastien Amiez, médaillé de bronze en slalom à Salt Lake City en 2002 Bronze Medal / Slalom, Salt Lake City 2002

« À Sapporo en 1972, j’ai porté le drapeau lors de la cérémonie de clôture, j’ai trouvé ça super parce que c’était devant l’empereur du Japon Hirohito, qui présidait la cérémonie ! Lors de ces Jeux, je suis arrivée en retard pour la course. Normalement on se met en place une minute avant le départ, moi je n’ai eu que 15 secondes ! Le temps de placer mes bâtons et de filer. Au moins, je n’ai pas eu le temps de stresser ! Quatre ans plus tard, à Innsbruck, j’étais porte drapeau lors de la cérémonie d’ouverture cette fois. Un grand moment, aux pieds des tremplins de saut qui dominaient la ville ». Danielle Debernard, médaillée d’argent en slalom à Sapporo en 1972, médaillée de bronze en géant à Innsbruck en 1976 Silver Medal /Salom, Sapporo 1972 and Bronze Medal /Giant, Innsbruck 1976

« Le meilleur souvenir c’est la victoire, mais elle est forcément liée à cette anecdote : j’ai oublié ma combinaison le jour de la course ! Sans une combinaison vérifiée et validée par les autorités, je ne pouvais pas prendre le départ. Heureusement, Adrien Duvillard m’a prêté la sienne, même s’il faisait 20cm de moins que moi ! On s’est mis à 3 pour m’enfiler la combinaison, j’ai mis le dossard par dessus puis j’ai filé prendre le départ... » Jean-Luc Crétier, médaillé d’or en descente à Nagano en 1998 Gold Medal /Downhill, Nagano 1998

Parmi les médaillés de Tarentaise, il faut bien sûr également compter Jean-Claude Killy, triple champion olympique de slalom, géant et descente à Grenoble en 1968. Meilleur skieur français de son époque, le palmarès du « Petit Prince des Neiges », avec son nombre de victoires incroyable en Coupe du Monde, n’a pas été dépassé avant janvier 2017 et Alexis Pinturault ! Jean-Claude Killy : trois fois médaillé à Grenoble 1968 Three times Olympic Champion : Slalom, Giant and Downhill, Grenoble 1968


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© Pasc al Lemai tre

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Les Menuires - Slalom

Courchevel Le Praz

- Tremplins de saut

à ski

Sites & Infrastructures

Les Arcs

- Vitesse

Représentant des investissements colossaux, les Jeux Olympiques d'Albertville ont induit la création de sites et d'infrastructures dédiés aux épreuves, mais aussi à l'accueil des athlètes, des journalistes... tout comme la modernisation du territoire. Tour d'horizon de cet important développement sans précédent.

Sites sportifs : Tremplins de saut à ski, Courchevel Le Praz : Équipé dans les années 1950 d'un tremplin à ski, le site se voit compléter de deux tremplins de saut de 90m et 120m, pour accueillir les épreuves de combiné nordique et de saut à ski. Toujours en place aujourd'hui pour l'organisation de compétitions et pour les entrainements, le site s'est vu complété par deux tremplins de 60m et 25m pour des essais grand public. Courchevel Le Praz welcomed two new jumping hills: one of 90m and one of 120m for the disciplines nordic combined and ski jump. Piste de bobsleigh, luge et skeleton, la Plagne Pour les épreuves de bobsleigh et de luge, une piste comportant 19 virages est aménagée pour un coût de 233 millions de francs (environ 35 millions d'euros), au lieu des 67 millions prévus initialement. La piste fonctionne aujourd'hui avec un système de réfrigération modernisé en 2009, et propose une activité touristique unique en France. Unique in France, the bobsleigh track in La Plagne counts 19 turns, an investment of around 35 million euros. Piste de ski de vitesse, Les Arcs Pour la première fois, l'épreuve de ski de vitesse (ou kilomètre lancé), est en démonstration aux Jeux. Devant répondre à des caractéristiques précises, la piste des Arcs, l'Aiguille Rouge est choisie pour sa longueur de 1 740 mètres et sa pente dont la partie supérieure est de 70%. Le départ se déroule à 2 710 mètres pour une arrivée à 2 145 mètres, soit un dénivelé total de 565 mètres. The slope l’Aiguille Rouge in Les Arcs was chosen for the speed ski competitions with a departure at 2 710m and the arrival at 2 145m.

Stade olympique de ski nordique, Les Saisies Héritant des épreuves de ski de fond et de biathlon, la station aménage un stade olympique de ski nordique. Originaire de la station, le champion Franck Piccard qui a décroché une médaille d'or en super G lors des précédents Jeux de Calgary (1988), remporte sur ses terres une médaille d'argent en descente. Organiser of the cross-country ski and Biathlon competitions, Les Saisies built an Olympic Nordic ski stadium for the Olympic Games. La face Bellevarde, Val d'Isère Station du coprésident Jean-Claude Killy, Val d'Isère organise 4 épreuves de ski alpin hommes : la descente, le slalom géant, le super G et le combiné. Les parcours, conçus par le champion olympique suisse de 1972, sont réalisés par le 7e bataillon des chasseurs alpins. Le départ pour la descente s'effectue à 2807m (959m de dénivelé) et pour le super G à 2356m (517m de dénivelé) pour arriver au bas des pistes à 1848m.

Piste du Roc de Fer et patinoire, Méribel Deux réalisations pour la station : l'aménagement de la piste du Roc de Fer pour le ski alpin dames (sur laquelle Carole Merle remporte une médaille d'argent en super G), et la construction d'une patinoire pour le tournoi olympique de hockey sur glace. Ce nouvel édifice est un complexe de 24 000 m² d'une capacité de 2 500 places assises, réalisé par le cabinet d'architectes Xavier Chambre, Daniel Vibert et André Zanassi, livré fin 1991. Aujourd'hui utilisé, il s'est vu réaménagé et complété par un complexe sportif et commercial. Méribel reshaped the slope Roc de Fer for the alpine ski competition for women and built an ice rink for the hockey on ice tournament. Patinoire, Pralognan-la-Vanoise Prenant part à l’aventure par l’organisation de l’épreuve de curling (en démonstration), Pralognan a construit sa patinoire olympique. Rénovée, elle complète aujourd’hui l’offre proposée dans la station.

Cette piste mythique sera le terrain de la victoire du double médaillé (or et bronze) de Calgary, Franck Piccard, qui monte sur la seconde marche du podium en descente.

An Olympic ice rink was built in Pralognan-la-Vanoise for the organisation of the curling competition.

Val d’Isère organised 4 alpine ski competitions for men on the mythical slope Face de Bellevarde: Downhill, Giant Slalom, Super G and Combined.

Tignes S'inclinant face à Val d'Isère pour le ski alpin, la station obtient cependant l'organisation des 3 épreuves de ski acrobatique, dont les bosses, qui sont pour la première fois épreuve olympique. À l'issue de la compétition hommes, les Français Edgar Grospiron (or) et Olivier Allamand (argent) remportent les deux premières médailles de l'histoire des bosses olympiques !

Stade de slalom, Les Menuires Seule épreuve de ski alpin homme à ne pas se dérouler à Val d'Isère, le slalom prend son départ aux Menuires, sur le stade créé pour l'occasion. The Slalom took place in Les Menuires on the slalom stadium especially created for the occasion.

Tignes obtained the organisation of three acrobatic ski competitions of which the mogul ski discipline for the first time part of the Olympic Games.


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Sites & infrastructures Halle de glace et patinoire, Albertville : Construction d'une halle de glace (aujourd'hui la Halle Olympique), pour accueillir les épreuves de patinage artistique et de short-track, et d'une patinoire pour les sessions d'entrainement. Au total, ces sites accueillent 18 épreuves de 3 disciplines : le patinage artistique, de vitesse et de vitesse sur piste courte. Ville hôte, Albertville est aussi le lieu de déroulement des cérémonies d'ouverture et de fermeture de ces XVIes Jeux d'hiver. Parallèlement aux sites sportifs, la ville s'offre une modernisation de ses infrastructures avec la construction d'un nouvel hôpital, un centre culturel, 5 hôtels et la rénovation du Lycée du Sauvay qui accueille le Comité d'Organisation des Jeux Olympiques.

© Pascal Lemaitre

The ice rink of Albertville welcomed 18 competitions in the disciplines figure skating, speed skating and short track speed skating.

L’equipe du gaulois accueille tous les amis du ski !

Albertville - Préparatifs cérémonie d'ouverture

Sites d'accueil et d'hébergement Village olympique, Brides-les-Bains Devenant village olympique, la station obtient la construction d'une télécabine, la reliant à Méribel, ainsi qu'un lifting du centre et de ses infrastructures : nouvelle Mairie, rénovation du Grand Hôtel des Thermes, acquisition et rénovation du Casino, construction d'une école, d'un centre d'accueil et d'animation, construction d'un nouvel établissement thermal. Villages d'accueil, La Tania Station créée pour les Jeux, elle ouvre ses portes en 1990 et c'est en 1992 qu'elle trouve tout son sens, devenant village olympique annexe pour accueillir les journalistes.

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legauloisrestaurant La Tania - Village d'accueil


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Coup d'oeil dans le rétro

Centre de presse, Moûtiers et La Léchère Moûtiers accueille le centre international de Radio-Télévision (CIRTV), et voit se créer un tout nouveau quartier, celui de la Chaudanne. Ce bâtiment réalisé en 1991 pour 125 millions de francs (22 000m² dont 8 000 m² démontables), fut transformé en logements, commerces, et salles pour les activités culturelles. Pendant les Jeux, pas moins de 1 400 personnes (journalistes et techniciens) se relayeront durant la période des Jeux, 24 heures sur 24. La Léchère accueille le centre principal de presse dans la résidence Radiana, construit pour l'occasion, qui comprend une salle de presse, un laboratoire de photographie, une salle de conférence... La grande salle accueillera environ 2 500 journalistes de presse écrite, originaires de différents pays. Brides-les-Bains was one of the Olympic villages and was finally linked to Méribel with the cable car l’Olympe. Created for the occasion, La Tania opened its doors in 1990. Moûtiers welcomed the international radio and television centre and built a whole new building with shops and accommodations. The main press centre was located in La Léchère in the residence Radiana built for the occasion.

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Moûtiers - Quartier de la Chaudanne

Aménagement des routes et du réseau ferroviaire Avec l'organisation des Jeux, la Tarentaise mais aussi la Savoie ont connu un développement sans pareil, notamment en ce qui concerne l'aménagement du territoire. Grâce à l'injection de capitaux provenant des collectivités locales (communes, département, région) et de l'État, la question primordiale de l'accès aux stations est posée, la RN90 étant saturée tous les week‑ends de départs et d'arrivées des touristes. Les Jeux sont l'occasion de repenser cette circulation dès la Combe de Savoie en aval d'Albertville, ainsi que sur la RN90. Une autoroute, l'A430, est donc aménagée en prolongement de l'A43, axe Lyon - Italie et après Albertville, la RN90 se voit modifiée en 2x2 voies. Le pont de Gilly, le viaduc du Champ du Comte, les tunnels du Siaix et de Ponserand, la déviation d'Aime... sont autant de projets qui ont également vu le jour, tout comme la rénovation des routes menant aux sites olympiques. Parallèlement, la voie ferrée « La Tarentaise » en direction de Bourg Saint Maurice est modernisée et peut désormais accueillir des rames de TGV, permettant de faire Paris - Bourg Saint Maurice en 4h50. Sur ce parcours de nombreuses gares sont modernisées et les bâtiments sont agrandis. SABRINA M. Also on the occasion of the Olympic Games, new roads were created for a better access to the ski stations and older roads leading to the Olympic sites were renovated. The railway lines to Bourg Saint Maurice were modernised, as well as numerous train stations and buildings.

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MAISON DES JEUX OLYMPIQUES D’HIVER

Viens à la Maison…

MAISON DE L’OLYMPISME, ' DES SPORTS D’HIVER ET DE LA MONTAGNE

Au cœur d’Albertville, la Maison des J.O. propose de revivre sous tous les angles les Jeux de 1992, mais aussi d’en apprendre un peu plus sur les sports de glisse et l’aménagement de la montagne en général. Présentation de ce temple de l’olympisme et des sports d’hiver. À la Maison des Jeux Olympiques, sport et culture se conjuguent à la perfection au fil de 5 expositions qui nous transportent tout au long de l'année dans l'univers unique des Jeux. « Le mouvement olympique » revient sur la création et sur les dates clés de la compétition alors que « Les cérémonies de 1992 » s'intéresse au metteur en scène, personnages et créateurs des cérémonies d'ouverture et de clôture dont les costumes sont visibles sur place. La rétrospective se poursuit avec « Les J.O. de 1992 » qui retrace tout le périple depuis l'annonce de la sélection de la ville d'Albertville en 1986 : les sites olympiques, les athlètes, les moments forts... jusqu'à l'après J.O., tout est passé en revue. Plus générales, l'exposition « Les champions et les sports de glisse » permet de découvrir l'évolution des équipements sportifs tandis que « L'aménagement de la montagne » nous plonge dans la saga des stations de ski en Savoie.

11, rue Pargoud 73200 ALBERTVILLE Tél. 04 79 37 75 71 www.maisonjeuxolympiques-albertville.org maisonjeuxolympiques@wanadoo.fr

Nouveauté en cette année olympique, la Maison propose de revivre à travers une exposition temporaire «La belle histoire des Jeux Olympiques d'hiver ». Un véritable tour du monde, composé entres autres des affiches officielles, qui nous plonge dans la grande épopée de l'olympisme d'hiver depuis ses toutes premières heures. Une attention particulière est accordée aux Jeux de Grenoble 1968 et d'Albertville 1992, dont le souvenir reste ancré dans nos esprits. Flash-back instructif, cette jolie histoire nous mène jusqu'à Pyeongchang 2018. Et en cette période olympique, la Maison des J.O. est bel et bien la sortie idéale pour vivre pleinement cet événement exceptionnel. PASCAL S. In the heart of Albertville, La Maison des Jeux Olympiques retraces the Winter Olympic Games of Albertville in 1992 around 5 exhibitions: the Olympic movement, the opening and closing ceremonies, the strongest moments of the Olympic Games of 1992, its champions and disciplines, and finally the development of the mountains and the ski stations in Savoie. The exhibition is open from Monday till Saturday. Maison des Jeux Olympiques À Albertville, 11 rue Pargoud Ouvert du lundi au samedi +33 (0)4 79 37 75 71 www.maisonjeuxolympiques-albertville.org


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Accès au village skis aux pieds, ou pour les piétons : . par les navettes inter-stations gratuites . par le Cabriolet, depuis Arc 2000, jusqu’à 23h30

Ski in / ski out access to the village, or for non-skiers: . on the free inter-resort buses . on the Cabriolet gondola that runs between Arc 2000 and Arc 1950, open until 11.30pm


O Des Cimes.pdf

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19/01/2016

12:20

Après l’effÔrt

le réconfÔrt Dans Les 3 Vallées, sur le domaine de Paradiski, à Tignes, ainsi qu’aux pieds de cette station à la renommée internationale, des Spas Ô des Cimes accueillent les skieurs dans une ambiance cosy, pour des moments de bien-être incomparables pensés juste pour eux... En fonction des résidences CGH dans lesquelles se trouvent les Spas Ô des Cimes, les marques cosmétiques sont différentes mais l'expertise et le savoir-faire restent les mêmes. Surtout lorsqu'il s'agit de proposer des massages et soins spécifiquement destinés aux sportifs qui passent leurs journées au grand air ! Parmi les Soins Signature Ô des Cimes, il faut savoir que celui qui permet une véritable récupération musculaire c'est le Soin du Sportif (30 minutes, 55€). Ce massage assure une meilleure régénération des tissus et des muscles après une journée de ski, une sortie en raquette, ou toute autre activité physique ayant mis votre corps à l'épreuve ! Autre soin recommandé, le Massage des Jambes et/ou des Pieds (30 minutes, 50€). La sensation de jambes lourdes ne sera plus qu'un mauvais souvenir grâce à ce massage spécifique pour se sentir léger et à nouveau prêt pour affronter les pistes ! Ces Soins Signature sont proposés dans tous les Spas Ô des Cimes de Tarentaise. La marque Codage, maison parisienne française reposant sur le savoir-faire d'une tradition pharmaceutique, offre des protocoles de soin aussi raffinés que performants dans plusieurs Spas Ô des Cimes des résidences CGH de la région : Le Cœur d'Or à Bourg Saint Maurice, Les Granges du Soleil à la Plagne, Les Fermes de Sainte-Foy à Sainte-Foy-en-Tarentaise, Le Télémark à Tignes et Les Alpages de Champagny à Champagny en Vanoise. Dans ces temples du bien-être, les adeptes de la glisse optent pour le Soin Décontractant Musculaire (60 minutes, 80€) : un massage profond de toutes les tensions du corps, pour apaiser et soulager immédiatement les douleurs musculaires. Idéal pour la récupération avant ou après le sport, il redonne l'énergie nécessaire pour une vraie sensation de confort. La carte Codage met également en avant le Soin Après-Ski (75 minutes, 85€), créé exclusivement pour les Spas Ô des Cimes, pour relaxer intensément le corps dans un premier temps, alors qu'un soin du visage répare et nourrit la peau fragilisée par le froid dans un second temps. Le bien-être, la beauté, l'éclat naturel, le raffinement...sont autant de valeurs portées par la marque Sothys, présente dans les Spas Ô des Cimes des résidences Les Clarines aux Menuires, L'Orée des Cimes à Peisey-Vallandry, Le Kalinda et le Nevada à Tignes, ainsi que Le Ruitor à Sainte-Foy-en-Tarentaise. Pour aider la peau à lutter contre les conditions climatiques qu'elle doit affronter lorsque vous passez vos journées sur les pistes, Sothys vous propose de nombreux soins du visage, qui sont des Traitements spécifiques et intensifs en fonction de vos besoins. Alliance parfaite de technicité et de sensorialité, ces soins associent des textures ultra confortables à des actifs avec une haute performance pour inonder la peau de bien-être et lui procurer une sensation d'hydratation absolue. GÉRALDINE V.

Soins pour les sportifs Spas Ô des Cimes www.odescimes.com Depending on the CGH residence in which the Spa Ô des Cimes is located, the cosmetic brands are different but the expertise and know-how remain the same. The brand Codage is used in Le Cœur d'Or in Bourg Saint Maurice, Les Granges du Soleil in La Plagne, Les Fermes de Sainte-Foy in Sainte-Foy-en-Tarentaise, Le Télémark in Tignes and Les Alpages de Champagny in Champagny en Vanoise, whereas the brand Sothys is recommended by the residences Les Clarines in Les Menuires, L'Orée des Cimes in Peisey-Vallandry, Le Kalinda and Le Nevada in Tignes and Le Ruitor in Sainte-Foy-en-Tarentaise.



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CASQUE ODISSEY Calotte in-mold légère sur la partie basse. ABS injecté sur la partie haute, il allie grande légèreté et durabilité grâce à sa construction hybride. Le casque des skieurs exigeants.




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