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Le métier : artisan lauzeur, avec Alain Giachino

ALAIN GIACHINO UN VRAI LAUZEUR !

Alain est devenu couvreur en lauzes par amour de l'architecture traditionnelle de montagne et son souhait de la faire perdurer. Ce lauzeur (à ne pas confondre avec « looser » comme il le précise !) nous explique les facettes de ce métier si spécifique.

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Qu'est-ce qui te plaît dans ton métier ? Le fait qu'il contribue à perpétuer l'identité de l'architecture locale, son authenticité. Je pense que cela fait partie de notre patrimoine culturel au même titre que notre patois et qu'il est important de le préserver. Et puis, être sur un toit, tranquille, souvent au milieu de jolis villages, cela me plaît.

Comment es-tu devenu couvreur en lauzes ? En 1990, il y a eu une formation proposée au Greta d'Albertville pour apprendre ce métier. Ma femme en a eu connaissance et elle voulait y participer. J'ai craint pour son dos car c'est assez éprouvant. Alors elle m'a dit d'y aller à sa place !

Peux-tu nous parler de ton savoir-faire ? J'utilise la technique de pose de recouvrement traditionnelle, celle qui donne un dessin irrégulier. Elle offre un chevauchement des pierres plus important, donc plus de solidité. Avec cette méthode, un toit tient un siècle, même s'il faut aller jeter un œil de temps en temps pour voir si le gel n'a pas fait bouger les pierres.

Où peut-on admirer ton travail ? J'ai refait pas mal de chapelles entre Tignes et Val d'Isère. J'ai travaillé aux Chapelles, au-dessus de Bourg-Saint-Maurice également. J'ai refait bon nombre de toitures ici aussi, dans les chalets d'alpage des Lanches (aux portes du Parc de la Vanoise), ainsi que la chapelle de Notre-Damedes-Vernettes bien entendu. Comme j'ai toujours beaucoup de demandes, je n'ai pas besoin d'aller bien loin ! (C.K.)

Alain covers roofs with slatestones according to the traditional mountain architecture. His wish is to keep this tradition alive. He uses the traditional overlay technique which gives an irregular pattern. With this method, a roof will last a century. Alain worked on the roofs of several chapels between Tignes and Val d'Isère, the mountain chalets of Lanches, as well as the Notre-Dame-des-Vernettes chapel.

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