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CÉLIA BAZ MARCOS LA VIE, LÀ-HAUT !

Aide-gardienne au refuge d’Entre-le-Lac, à côté du lac de La Plagne, au fond de la vallée de Rosuel, c’est avec passion que Célia nous raconte son quotidien en altitude... Car pour elle, bien plus qu’un métier, c’est une expérience et un mode de vie bien particulier.

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Comment as-tu commencé les saisons ?

Je suis encore étudiante à Grenoble, donc je ne peux faire que les saisons d’été pour l’instant. J’avais envie de trouver un métier passion et j’ai toujours aimé la montagne : le refuge me tentait vraiment. J’avais envie d’être « dans le dur », dans un refuge nonaccessible via une route carrossable et loin de chez moi : le refuge d’Entre-le-Lac collait parfaitement et c’est ma 3e saison là-haut.

C’est quoi ton quotidien au refuge ?

On se lève vers 6h du matin et on se couche vers 23h : on est bien occupés ! Il faut servir le petit-déjeuner, traire les vaches, préparer le déjeuner, accueillir les randonneurs, gérer les réservations... On sert ensuite le dîner, on trait, on fait la vaisselle et la préparation du lendemain : pas le temps de s’ennuyer. Tous les 15 jours environ, on se réapprovisionne dans la vallée : avant, c’était à dos d’homme, maintenant nous avons un cheval qui donne un gros coup de pouce !

Pourquoi c’est une expérience à part ?

C’est un retour aux fondamentaux : comment on peut avoir de l’eau, de l’électricité... Quand on est en vallée, on ne se pose pas ces questions ! Mais j’aime surtout le partage, que ce soit avec les locaux et les visiteurs. C’est un vrai échange : les gens viennent et découvrent la vie du refuge, mais on apprend aussi plein de choses avec des gens de tous horizons. Il n’y a pas de réseau : c’est une ambiance particulière, on est un peu coupés du monde.

Mais ce n’est pas de tout repos...

Il ne faut pas rêver : cela peut être très dur. Je me souviens de ma première semaine : je me suis demandé ce que je faisais là ! À côté de ça, c’est très enrichissant. On fait beaucoup de choses nous même, il faut apprendre à se débrouiller : un rien devient vite une difficulté lorsqu’on est seuls à 2145m d’altitude. S’il y a des règles, ce n’est pas pour embêter les gens : c’est qu’on fait face à des contraintes, la vie en refuge est une vie à part ! (S.R.)

Célia, a 22-year-old student from Grenoble, started her third summer season as an assistant guardian at the mountain refuge Entre-le-Lac. Her daily tasks are : serving breakfast, milking cows, preparing lunch and dinner, welcoming walkers, managing bookings and so much more ! She loves the contact with clients. Living in a mountain refuge is not easy, anything can quickly become a problem when being alone at an altitude of 2145m.

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