Qui dit «transplantation», pense souvent «cour» ou «poumon». Mais on sait aujourd'hui transplanter de nombreux autres organes et tissus, par exemple la cornée, des tissus osseux, la peau ou encore les cellules souches hématopoïétiques (productrices de cellules sanguines). L'une des raisons du succès de la médecine de transplantation, et non des moindres, est la découverte de diverses substances actives, dont tout particulièrement la ciclosporine, qui a permis l'essor de la médecine de transplantation moderne. La ciclosporine est un immunosuppresseur, c'est-à-dire qu'elle affaiblit le système immunitaire du receveur pour empêcher ou freiner le rejet du greffon. «J'ai bien failli y passer plusieurs fois. Je ne croyais plus sortir vivant de l'hôpital», raconte Beat Gottschalck. Il vit maintenant depuis 21 ans avec un rein transplanté et a
vécu l'évolution des médicaments.