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ENVIRONNEMENT

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CULTURE Chez Léonard, tout est mouvement

Artiste, savant, inventeur, sculpteur, philosophe et encore bien d’autres métiers qualifieraient Léonard de Vinci. Un grand homme de par ses œuvres et son audace, qui trop idolâtré, en perdrait presque son charme. Retour sur ce personnage mythique qui façonne l’histoire, avec l’analyse du spécialiste Pascal Brioist. © Leonard de Vinci

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Les différents dessins et étapes de la construction de tableau de La Vierge, l’enfant Jésus et Sainte-Anne (1503-1519)

Il nous inspire toujours aujourd’hui et fait partie de ces grands hommes qui font l’histoire, Léonard de Vinci a marqué l’époque de la Renaissance comme beaucoup d’autres, et est a une expérience. Léonard veut voir un monde apparaître. Il

toujours un mystère en 2020. Si certains le considèrent comme un génie de son temps, pour d’autres ce mot est réducteur, voire faible. Pascal Brioist, historien et spécialiste de Léonard de Vinci, considère justement que « derrière chaque grand homme, s’en cachent d’autres ».

Léonard de Vinci est sans aucun doute un artiste et surtout un peintre incontestable. Son père, un riche notaire, remarque son talent pour le dessin très jeune. À seulement 5 ans, il est placé dans l’atelier d’Andrea de Verrocchio à Florence. Le jeune homme impressionne son maître, qui le laisse même peindre l’un des anges de son tableau Le Baptême du Christ. Léonard de Vinci va alors perfectionner sa maîtrise de l’art tout au long de sa vie et débute sa carrière de peintre à 20 ans. Et justement, Léonard de Vinci a une fois de plus prouvé ses notamment le cas pour la peinture de La Vierge, l’enfant Jésus et Sainte-Anne. Le premier dessin est rempli de possibilités. « Il de ses tableaux, le peintre souhaite également raconter une

talents de dessinateur et savant récemment. Le 9 juin dernier, le Journal of the American Medical Association publiait une étude attestant les mesures de l’Homme de Vitruve exact à 10% près des mesures anatomiques contemporaines, réalisées sur 64 000 jeunes hommes (et quelques femmes).

La peinture, une technique et une philosophie pour Léonard

« Chez Léonard il n’y a pas un secret, il y a une quantité » nous dit Pascal Brioist. Faisant référence ici au Sfumato. Cette vibrer les contours, pour un air plus imprécis où les sujets sont dans une ambiance vaporeuse. Pour ce faire, il superpose de fines couches de glacis. « Si on passe ses peintures aux rayons X, on ne les voit pas (couche). Ce qui signifie une connaissance parfaite des couleurs et de la micro-touche ». La Joconde en est l’exemple parfait, le Sfumato serait même à son paroxysme dans ce tableau.

Néanmoins l’artiste ne peut réduire uniquement son talent à cette notion. Bien évidemment il utilise la perspective aérienne des peintres florentins et d’autres techniques. C’est notamment sa vision du monde, ses connaissances et découvertes qui font son talent et sa particularité. « Sur chaque tableau, il y voulait mettre tout ce qu’il savait dans ses tableaux, comme l’anatomie ou la botanique » explique le spécialiste. On ne peut dissocier l’artiste du savant chez Léonard de Vinci. Son travail d’observation et d’expérimentation se fait ressentir dans ses œuvres.

« La peinture est une chose de l’esprit »

« C’est plus qu’une technique, c’est un point philosophique sur le monde. Tout est mouvement pour Léonard, explique Pascal Brioist. Il disait « La peinture est une chose de l’esprit », c’est d’abord une pensée mais Léonard change constamment d’idée. Il peut donc avoir plusieurs versions d’un même tableau ». Et c’est commence par un dessin qui vibre car il ne sait pas où il va, et qui finit par vibrer par la technique du sfumato ». Dans chacun technique de peinture qu’il invente consiste à abolir et faire

histoire. Plus haut, il joue sur les traits du visage de la grandmère et la mère.

Derrière Léonard de Vinci existe toute une pensée naturelle. À travers ses œuvres, sa vie est elle-même repensée et retracée. Mais l’artiste reste encore un mystère pour les historiens, toujours 500 ans plus tard. L’encre, la religion ou encore ses études anatomiques par exemple. Mais d’après Pascal Briost, « le travail sur Léonard reste infini ». Margaux Levanto

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