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UNE VÉRITÉ QUI DÉRANGE, un documentaire qui vous fera agir

Une vérité qui dérange, sorti en 2006, est un documentaire réalisé par Davis Guggenheim, réalisateur et producteur américain. Avec son équipe il reconstitue une salle de conférence réservée au tournage du film. Davis G. remporte l’Oscar du meilleur film documentaire en 2007. Al Gore, homme d’affaires et homme d’État américain, en est le personnage principal.

Un « show » émotionnel

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Suite à sa défaite aux élections présidentielles en 2000, Al Gore décide de donner une série de conférences écologiques sur le réchauffement climatique. Son «show» associe de façon originale humour, dessins et informations scientifiques pour illustrer les conséquences dramatiques de ce dernier. Plutôt qu’énumérer simplement des faits d’une façon mécanique, le film place son sujet dans un contexte moral et émotionnel.

Il en profite pour inviter le monde entier à prendre le problème de front. Présentée plus de mille fois en Amérique, la conférence rassemble sans publicité un vaste auditoire. Al Gore se consacre à ce qu’il considère comme son devoir après son échec aux élections américaines.

Le film présente des aspects catastrophiques, comme la fonte des glaciers, la montée des eaux ou encore l’arrivée de réfugiés climatiques. Il indique que si les mesures sont prises rapidement, les effets du réchauffement peuvent être inversés. Avec une démonstration convaincante, Al Gore invite les spectateurs à apprendre comment ils peuvent aider à se mobiliser. Le film dénonce la société et les activités humaines, qui ont un fort impact sur l’environnement. Il vise à faire prendre conscience du futur de notre planète et de l’avenir de l’humanité. C’est une véritable sonnette d’alarme qui nous fait réagir et nous sensibilise à la situation actuelle.

Un film qui a fait du bruit

Le premier week-end d’exploitation, ce film enregistre 91 447 dollars, soit une recette record pour un documentaire. Il ouvre le 27e Festival International du Film de Durban le 14 juin 2006 et devient le plus populaire au Festival international du film de Brisbane. En moins d’un an, Une vérité qui dérange rapporte plus de 23 millions de dollars, faisant de lui le troisième documentaire le plus vu au cinéma jusqu’ici. En 2007, il est également récompensé par l’Oscar de la meilleure chanson originale.

La réaction critique au film est souvent positive. C’est une présentation pédagogique illustrée d’images saisissantes et d’études scientifiques probantes. Al Gore fait tout ce qu’il peut pour sauver la planète et partage ainsi son courage. D’autres critiques, moins aimables, parlent d’un « mensonge qui arrange » au lieu d’une vérité qui dérange.

Combat et motivations

Dès le départ, Davis Guggenheim tente de se rapprocher au maximum d’Al Gore pour mieux le comprendre et découvrir les motivations intimes de son combat. Après plusieurs semaines passées aux côtés du réalisateur, Al Gore se dévoile davantage en révélant des anecdotes personnelles surprenantes et émouvantes.

Enfin, la société de production est aussi très active dans la lutte contre le réchauffement climatique, ce qui motive Al Gore dans ce projet. Cette société mène une véritable campagne d’action sociale dans tous ses films afin de faire réagir les spectateurs au message véhiculé.

Au cours de ce documentaire, certaines scènes sont plus poignantes que d’autres. Par ce qu’elles racontent, par les illustrations mais aussi les musiques utilisées, des émotions se transmettent. Le téléspectateur parvient à comprendre les motivations d’Al gore, à observer plus en détail le réchauffement planétaire mais aussi à distinguer plusieurs comportements.

Évolution de la masse de glace qui couvre les deux plus grands glaciers de la planète depuis 1992.

Un signe alarmant pour la planète

Cette première scéne qui traite de la fonte des glaciers est alarmante et montre l’intérêt de ce documentaire. Les événements qui se passe en Antarctique, là où il y a la plus grande masse de glace de la planète, présentent un véritable signal d’alarme pour le réchauffement planétaire.

A travers des chiffres, graphiques et images, le téléspectateur comprend que nous faisons face à un danger important aux conséquences lourdes. Alors que les scientifiques pensaient que ce processus s’étendrait sur des siècles, ils observent une très grande accélérations les années précédant ce documentaire.

Cette scène présente des scientifiques inquiets et étonnés, qui n’avaient pas envisagé une telle rapidité. Un autre sujet est donc amené, étroitement lié, la hausse du niveau marin. Ce phénomène présente de lourdes conséquences au danger extrême. Il est donc urgent d’agir en se mobilisant.

Dans cette scène, Al gore dévoile une période de sa vie privée. Il confie un fait qui se déroule le 3 avril 1989. Paul, son fils âgé de six ans, fini à l’hôpital après un grave accident. C’est à partir de ce moment que sa vie se chamboule, qu’il remet en cause sa place dans le monde et revoie comment employer son temps sur terre.

Pendant que son Paul se rétabli, Al gore se remets beaucoup en question. Il décide de parcourir le monde pour trouver réponses à ses questions et rencontrer les scientifiques qui peuvent l’aider à comprendre certains aspects. Le fait d’avoir failli perdre ce qu’il a de plus cher l’a forgé et lui a fait acquérir de nouvelles capacités.

31% De climato-sceptiques dans le monde, selon l’Obs’COP 2019

Une vérité qui en dérange beaucoup

Grace aux images utilisées et au choix de la musique, cette scène transmet beaucoup d’émotions. Elle explique les origines de son combat et de ses actions, qui ont un réel sens. C’est une scène qui fait réfléchir le téléspectateur et l’aide à comprendre. Cela montre que même les plus grandes personnalités traversent des périodes dures, ce qui crée une certaine proximité.

La dernière scène poignante traite des climatosceptiques et de ceux qui tentent de cacher ces faits pourtant bien réels. On fait face à l’idée fausse d’une controverse scientifique.

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