Theology of Governance French

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THEOLOGIE DE LA GOUVERNANCE AU SEIN DE L'ARMEE DU SALUT 1. INTRODUCTION L'Armée du salut croit que les personnes, les relations et le monde créé importent profondément pour Dieu. La relation est essentielle à l'essence de Dieu - Père, Fils et Esprit - et à la manière dont Il cherche à réparer les fractures, réconcilier les divisions et restaurer l'unité, la paix et l'épanouissement (shalom) tout au long de la création. Les humains sont créés à l’image de Dieu ; ils sont parfaitement aimés de Dieu, et, avec le monde créé, ils sont déclarés « bons » à la création. Un niveau d’autorité leur a été accordé en tant qu’« administrateurs » du monde créé - pour gouverner, administrer et prendre soin de la création de Dieu et des créatures vivantes qui l’habitent. (Genèse 1:27-31) Cependant, l'histoire de la création, d’après le livre de Genèse, ne laisse pas les humains ou le monde dans cet état parfait. L’auteur décrit la pensée, les choix et le comportement des humains qui ont abouti à détériorer leurs relations avec Dieu, avec leurs semblables, et avec le monde créé. Ces relations dégradées ont entraîné des divisions et une fracture du shalom. L’intention parfaite de Dieu n’est plus une réalité, et un modèle de pensée et d’action déficient est décrit comme étant enraciné dans l’humanité. Les blessures causées par cette fracture sont ressenties par toute la création, qui « gémit et souffre » dans son désir d’être libérée de l’esclavage dû à la décadence. (Romains 8:18-23) C'est dans ce monde que Dieu envoie le Fils et l'Esprit pour réparer, réconcilier et restaurer grâce au parfait amour de Dieu. Par conséquent, en réponse à ce qui précède et au double commandement d'aimer Dieu et d'aimer les autres, en tant que peuple de Dieu, nous cherchons d'abord à vivre une relation d'amour avec Dieu - déclarant qu’ « il n'y a qu'un seul Dieu, infiniment parfait, créateur, conservateur et gouverneur de toutes choses, seul digne de l’adoration religieuse (Doctrine 2). Deuxièmement, nous décidons de vivre dans une relation d'amour et de service des autres, de manière à plaire à Dieu en « agissant avec justice, en aimant la miséricorde et en marchant humblement avec notre Dieu » (Michée 6: 8). Ceci est vécu dans le contexte de notre souci de prendre soin de l'environnement que nous habitons. Théologie de la gouvernance au sein de l'Armée du salut 18 06 18. 1


À la lumière de cette compréhension, ceux qui occupent des postes d’encadrement et de confiance au sein de l'Armée du salut chercheront à vivre, à exercer leur ministère et à gouverner d'une manière qui exprime l'amour, la dignité, le bien-être et le respect dus à tous les enfants de Dieu, et participe à la guérison et l'épanouissement de toute la création. Cela glorifiera Dieu ; ce sera une offrande qu’Il pourra agréer et qui contribuera à édifier le règne de Dieu « sur la terre comme au ciel ». Jésus révèle la signification du règne de Dieu, à travers les évangiles, quand il pardonne, guérit, libère, accueille, réconcilie, enseigne et restitue la vie abondante aux humains de son temps. En tant que ses disciples, nous nous efforçons de poursuivre cette œuvre en nous associant à l’Esprit pour transmettre la règle transformatrice de l’amour de Dieu dans le monde. Nous pensons que « ce sont les plans de Dieu qui sont le point de référence ultime de toute activité humaine ».1 Par conséquent, dans notre planification, nos actions, nos projets d'avenir et notre gouvernance, nous sommes responsables envers Dieu et les autres. Cette responsabilisation n'est pas une simple mise en conformité, mais une incitation à adopter les bonnes pratiques dans tous les domaines. Les deux principaux résultats du renouvellement de la gouvernance seraient les suivants : premièrement, la réaffirmation du plan de Dieu pour notre mouvement et, deuxièmement, une attention renouvelée à notre responsabilité envers Dieu et les autres en matière de gouvernance. Nous aspirons à être un mouvement centré sur Dieu. Le sens fondamental du terme « gouvernance » est la supervision, le contrôle et la gestion d’une organisation. La manière dont la gouvernance se décline est intégrée dans la structure, les processus, les pratiques, les valeurs, la culture et les règles de l’organisation. L'Armée du salut, dans sa quête d'une bonne gouvernance, cherche à garantir la responsabilité, la transparence, l'équité et l'inclusion, la participation, la réactivité, l'efficacité, l'efficience et le respect de l’état de droit.2 Ces caractéristiques peuvent être regroupées selon les principes fondamentaux des bonnes relations, de la bonne intendance, de la responsabilité mutuelle, de l'utilisation des dons et du fruit spirituel, du discernement humble des questions clés et de la prise de décisions judicieuses.

Manuel de doctrines de l’Armée du salut, p. 35, Salvation books, 2012 Ces caractéristiques (également utilisées comme sous-titres en italique dans les titres des principes) proviennent de https://www.unescap.org/sites/default/files/good-governance.pdf consulté le 06/03/2018 1 2

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2. PRINCIPE DE BONNES RELATIONS3 (La bonne gouvernance est équitable et inclusive : tous se sentent inclus, habilités à l’être, et aussi à maintenir ou améliorer leur bien-être) L’Armée du salut s’engage à suivre les enseignements et les pratiques de Jésus, qui affirment et démontrent l’importance des « bonnes » relations. A la suite de Jésus, nos relations doivent être caractérisées par l'amour, le respect, l'équité, la compassion et la justice - chaque personne étant estimée et reconnue dans sa dignité, et la diversité et la différence étant valorisées. Jésus a clairement exprimé l’amour de Dieu pour chaque personne - en particulier celles que ses contemporains considéraient comme « inférieures », rejetées ou indignes. Il a traité les pauvres, les malades, les personnes vulnérables, les jeunes, les femmes et les individus regardés comme des ‘pécheurs’ avec respect. Nous sommes appelés à faire de même. Au centre des enseignements de Jésus, il y a le commandement de s'aimer les uns les autres (Matthieu 22:36-40), et ceci est souligné avec le nouveau commandement d'aimer les autres comme Lui nous aime. Nous sommes appelés à démontrer cet amour au monde dans nos paroles et nos actions pour que tous puissent voir et savoir que nous sommes des disciples du Christ (Jean 13:34, 35). Les « bonnes relations » ne font pas étalage de leur autorité en s’en servant de manière abusive envers ceux qui sont sous notre garde. (Matthieu 20: 25-27) Dans une « bonne relation », nous considérons les autres comme meilleurs que nous et cherchons à les servir humblement (Philippiens 2:1-4). Obligés par l'amour du Christ (2 Corinthiens 5:14, 15), nous nous efforçons de travailler à la prospérité et au bien-être profond de tous.

3. PRINCIPE DE BONNE INTENDANCE (La bonne gouvernance est efficace et efficiente : elle répond aux besoins en utilisant au mieux les personnes, les ressources et le temps disponibles pour garantir les 3 Ces principes sont tirés de « A Theological Rationale for Good Governance » (Un raisonnement théologique

pour une bonne gouvernance), un document de travail publié en 2011 par le groupe de travail de l’Assemblée sur la gouvernance, Uniting Church of Australia.

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meilleurs résultats possibles. Elle implique aussi la gestion responsable des ressources naturelles et la protection de l'environnement.) Dieu est le propriétaire de tout dans ce monde (Psaumes 24:1 ; Colossiens 1:16, 17), et cette propriété n'a jamais été abandonnée. Cependant, Dieu a confié aux humains la gestion, l’administration ou l’« intendance » de Sa création (Genèse 1:27-30). Un intendant est celui qui est chargé d’administrer ou de gérer la propriété, les biens et les affaires d'un autre au nom de leur propriétaire. L'intendance est la manière ou la façon dont une personne remplit cette mission. La bonne intendance se caractérise par son efficacité, son efficience, son équité, son inclusivité, son innovation, sa prudence et son équité. Ses pratiques de gestion sont marquées par l'intégrité, la durabilité et le service désintéressé. Nous sommes chargés de bien gérer les personnes, les capacités, les opportunités, les ressources et l'environnement que Dieu nous a confiés et nous serons appelés à rendre compte de la manière dont nous aurons accompli cette mission. Immédiatement après la Pentecôte, les premiers chrétiens ont développé un mode de vie qui exprimait leur amour de Dieu et de l'autre. Ils se réunissaient continuellement, ils étaient unis et partageaient tout ce qu'ils avaient. Ils essayaient ainsi d'exercer l'intendance d'une manière qui profite à l'église naissante et à ceux qui en avaient besoin. Ils suivaient en cela leur héritage juif, selon lequel les dons de la création et les fruits de l’effort humain devaient être utilisés au service des desseins de Dieu et pour le bien de tous. Dans l’exercice d’une bonne gestion au nom de Dieu, nous sommes appelés à être à la fois gouvernant et serviteur - existant pour plaire à notre Dieu et Maître, tout en prenant soin avec amour de Sa création en tant que dirigeants / serviteurs.

4. PRINCIPE DE DONS ET FRUIT SPIRITUEL (La bonne gouvernance est participative : la participation des femmes et des hommes est une pierre angulaire ; toute personne concernée ou intéressée par une décision doit avoir la possibilité de participer au processus directement ou par une représentation légitime ; la participation doit être informée et organisée) La Bible nous dit que nous sommes tous créés à l’image de Dieu et que chacun est un être unique avec des capacités, des passions, une personnalité, des expériences et des dons Théologie de la gouvernance au sein de l'Armée du salut 18 06 18. 4


spirituels. Chacun de nous a une contribution unique et précieuse à apporter en participant au « corps » du Christ. Personne ne peut dire à un autre qu’il n’est pas nécessaire ou que sa part et sa participation sont « inférieures » à une autre (1 Corinthiens 12:18-21). Tous sont précieux et essentiels. Nous sommes tous différents : « Le corps n’est pas composé d’une seule partie mais de plusieurs » (1 Corinthiens 12:14), et l’Esprit a fait à tous certains dons. (Romains 12:6). Ceux-ci nous sont accordés, non pas parce que nous le méritons, mais par la grâce de Dieu. Ces dons spirituels ‘gracieux’ doivent être utilisés pour le service mutuel, par de bons intendants de la grâce à multiples facettes de Dieu (1 Pierre 4:10), afin que Son Eglise puisse être affermie et le monde touché par la règle de l’amour de Dieu. L'Église doit poursuivre la mission de Jésus et de l'Esprit en guérissant les blessures, réparant les divisions et rétablissant les relations. C’est une mission qui a le potentiel de transformer le monde en libérant les hommes, les femmes, les enfants et le monde créé pour qu’ils s’épanouissent. Les lettres de Paul insistent sur le fait que le Corps du Christ ne fonctionne efficacement que lorsque nos divers dons sont utilisés de manière appropriée. Nous sommes intimement liés les uns aux autres, chacun apportant à l’ensemble sa contribution. Cela ne signifie pas que tout le monde doit être impliqué dans chaque décision, mais plutôt que tout le monde a quelque chose à apporter et devrait être encouragé à le faire. Alors que la Bible nous enseigne l’importance vitale de connaître et de développer nos dons spirituels, elle nous invite également à rechercher l’amour comme « la voie suprême ». (1 Corinthiens 12:31) L’amour, présenté comme « fruit de l’Esprit » (Galates 5:22, 23), est essentiel pour que le corps soit unifié et que les croyants travaillent ensemble en harmonie. Sans le fruit spirituel de l'amour, nos dons ne sont rien (1 Corinthiens 13). Galates 3:26-29 déclare qu'il n'y a plus de divisions fondées sur la race, le statut social et le genre - nous sommes tous égaux, unis et connus comme enfants de Dieu par la foi en Jésus. Par conséquent, dans nos pratiques, nos procédures et notre gouvernance, nous ne devons plus faire de discrimination, mais être prêts à recevoir la participation des autres grâce à la contribution des dons que Dieu leur a conférés, marqués par l’amour.

5. PRINCIPE DE DISCERNEMENT HUMBLE DES QUESTIONS CLES (La bonne gouvernance est réactive : elle répond aux besoins présents et futurs, aux besoins de la communauté tout entière, tout en conciliant les intérêts concurrents, et Théologie de la gouvernance au sein de l'Armée du salut 18 06 18. 5


répond aux besoins dans un délai raisonnable) Il ne fait aucun doute qu'il y a des besoins massifs et de multiples opportunités de servir auxquels nous sommes confrontés dans ce monde. Il ne fait aucun doute non plus que, en tant que peuple de Dieu, nous sommes obligés, par l’amour de Dieu, de répondre, de servir et d’agir dans ce contexte. (Ésaïe 1:17; Jacques 2:14-17) La réactivité en soi ne suffit cependant pas - le discernement est nécessaire. Sinon, « confronté à une mer de besoins humains et aux exigences insatiables des autres », nous pourrions, comme le dit Stanley Hauerwas, « devenir une masse frénétique de disponibilité » - ce qui nous laisserait paralysés et incapables d'aller de l'avant pour répondre aux besoins et servir efficacement. Ce sont dans ce cas les besoins et les demandes des personnes qui risqueraient de nous guider, plutôt que le plan et la volonté de Dieu.4 Il y a une différence profonde entre faire de bonnes choses pour Dieu et discerner quelles sont les questions clés qu’Il veut nous voir traiter.5 En effet, nous devons discerner ce que Dieu fait dans ce monde et participer à cette action. L’exemple de Jésus, discernant qu’il était temps de quitter son ministère de guérisons à Capharnaüm et d’aller dans d’autres villes pour prêcher la Bonne Nouvelle de Dieu, est éclairant (Marc 1:35-39). Jésus nous montre qu’une dépendance radicale à l’égard du Saint-Esprit dans la prière, une concentration inébranlable sur le but et la volonté de Dieu, et une détermination à Lui obéir, permettent le choix et la possibilité de dire « oui » ou « non ». En outre, dans l'Ancien Testament, il nous est nous dit que les dirigeants d'Issachar comprenaient leur époque, c'est-à-dire qu'ils comprenaient la culture, les besoins, la pensée et les événements qui façonnaient le monde de leur temps. Par conséquent, ils savaient tous ce qu’Israël avait besoin de faire - ils connaissaient la meilleure voie à suivre. (1 Chroniques 12:32) Cela parle aussi de discernement et de choix. Le discernement des problèmes clés n'est pas statique, mais constitue un processus dynamique, créatif et flexible. Nous devons être continuellement renouvelés dans notre pensée, afin de pouvoir discerner quelle est la « volonté bonne, agréable et parfaite » de Dieu (Romains 12:2). Ce qui a retenu l'attention des dirigeants du siècle dernier n'est peut-être pas un problème essentiel actuellement. Dieu peut exiger que nous nous concentrions demain Stephen Seamands, Ministry in the Image of God: The Trinitarian Shape of Christian Service (Ministère à l'image de Dieu : la forme trinitaire du service chrétien), Downers Grove Illinois: IVP, 2005 p 26 5 Seamands, Ministry (Service), p 26 4

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sur une question qui diffère de ce pour quoi nous luttons aujourd'hui. À la lumière de ceci, notre prière pourrait être basée sur Philippiens 1:9, 10 - que de notre amour constamment débordant, nous avancions dans la connaissance, la sagesse et la compréhension, de sorte qu'ensemble, le regard fixé sur Dieu, une conscience de l'avenir et l'obéissance dans nos cœurs, nous puissions discerner ce qui est le mieux et savoir ce qui compte vraiment.

6. PRINCIPE DE RESPONSABILITE MUTUELLE (La bonne gouvernance est transparente, responsable et respecte l’état de droit)

La responsabilisation est un fondement essentiel de la bonne gouvernance. Cela signifie que nous rapportons, expliquons et sommes responsables des décisions prises, des mesures réalisées et de leurs conséquences. Il s'agit essentiellement d'accepter la responsabilité de ce que nous décidons et de ce que nous faisons - à la fois individuellement et collectivement. La responsabilité mutuelle est un élément relationnel qui signifie que nous rendons compte réciproquement, pour nous-mêmes et notre travail. Nous nous tenons mutuellement responsables. Quand cela fonctionne bien, la confiance est construite et les individus peuvent s’épanouir. La responsabilité mutuelle est au cœur d'une culture de service réciproque. Elle découle d'une croyance en l'interdépendance mutuelle et l'amour sacrificiel de Dieu - Père, Fils et Saint Esprit. En témoigne l'exemple du service de Jésus, à partir duquel nous tirons notre compréhension du ministère (service) au sein de l'Armée du salut. Nous devons vivre dans l’humilité relationnelle les uns avec les autres, avoir « la même mentalité que JésusChrist… en prenant la nature même d’un serviteur » (Philippiens 2: 5,8), et nous devrions dire la vérité les uns aux autres, dans l'amour. (Éphésiens 4:15)6 Le concept de « dirigeant serviteur » implique des défis au sein d’un mouvement quasi militaire doté d’une structure hiérarchique, mais il peut être facilité par une responsabilité mutuelle robuste et intentionnelle. Chacun de nous va rendre compte de nous-mêmes à Dieu (Romains 14:10-12) et nous sommes aussi inextricablement liés aux autres chrétiens, car nous faisons tous partie du corps unique (1 Corinthiens 12:12-27). Ce qui arrive à l’une des parties du corps affectera « Territorial Mutual Accountability Charter » (Charte de la responsabilité mutuelle territoriale), Armée du salut, Territoire du Royaume-Uni avec la République d’Irlande. 6

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les autres. Nous devons nous tenir mutuellement responsables (Matthieu 18:15-17) et travailler pour le bien de tous. Notre responsabilité mutuelle couvre de nombreux domaines, tels que la famille, les dirigeants, les fidèles, la paroisse/le poste, la communauté, le gouvernement et notre soin pour l’environnement. Cependant, nous devrions nous tenir responsables, même lorsque les autres ne nous le demandent pas.

7. PRINCIPE DE PRISE DE DECISIONS JUDICIEUSES (La bonne gouvernance est axée sur le consensus : il existe une médiation des différents besoins, intérêts, perspectives et attentes pour parvenir à un large consensus) La prise de décisions judicieuses sous-tend tous les principes ci-dessus. La sagesse est un don de Dieu, à rechercher et à Lui demander. Il est nécessaire lorsque nous devons arbitrer entre différents besoins et perspectives, et trouvé souvent lorsque nous nous réunissons et recherchons la sagesse des « fidèles ». Dieu s’est réjoui quand Salomon lui a demandé la sagesse, la capacité de comprendre où était la justice. En réponse, Dieu lui a insufflé la sagesse la plus profonde. (1 Rois 3:7-13) Dès lors, Salomon est devenu connu pour sa sagesse et sa capacité à prendre des décisions judicieuses et perspicaces. Le Livre des Proverbes contient une partie des conseils de sagesse de Salomon. Il recommande en particulier de demander conseil aux autres (1:5) et d’écouter, même lorsque le conseil est un reproche. (12:1) Dans le livre des Actes, on voit la première église rechercher constamment la sagesse, les conseils et les avis de l’ensemble des croyants, quand il y avait des décisions à prendre ou des problèmes à résoudre. Ainsi, dans Actes 6, quand est soulevée la question d’une discrimination perçue dans la distribution de nourriture, les disciples convoquent une réunion de tous les croyants pour trouver une solution. Encore une fois, en Actes 15, divers groupes de fidèles se rencontrent pour résoudre un désaccord à propos de la circoncision, jusqu’à ce qu’ensemble, ils aient déterminé que « cela semblait bon pour le Saint-Esprit et pour nous de ne pas vous imposer un plus grand fardeau ». (Actes 15:28) L'Esprit imprègne l'église, demeurant en nous personnellement et collectivement - nous formant et nous transformant, de sorte qu'ensemble nous partageons la pensée du Christ. L'Esprit nous enseigne et nous guide dans toute la vérité (1 Jean 2:27). Théologie de la gouvernance au sein de l'Armée du salut 18 06 18. 8


Si nous avons besoin de sagesse, nous pouvons la demander à notre Dieu généreux qui nous la donnera (Jacques 1:5-6).

8. CONCLUSION La bonne gouvernance est une émanation de ce que nous sommes en tant que peuple de Dieu alors que nous cherchons à aimer Dieu et à aimer les autres. L'Armée du salut, dans sa quête d'une bonne gouvernance, continuera à aspirer à la responsabilité, la transparence, l'équité, l'inclusion, la participation, la réactivité, l'efficacité, l'efficience et à respecter l’état de droit comme fondement de sa gouvernance.7 A tous ces principes de bonnes relations, de bonne gestion, de responsabilité mutuelle, d'utilisation des dons et du fruit spirituel, de discernement humble et de prise de décisions judicieuses, nous devons nous attacher. Notre prière est que, au sein de l’Armée du salut, nous continuions à vivre, à exercer notre ministère et à gouverner d'une manière qui contribue à l'amour, la dignité, le bien-être et le respect dus à tous les enfants de Dieu, ainsi qu’à la guérison et l'épanouissement de toute la création - en rendant gloire à Dieu et en édifiant le Royaume de Dieu sur la terre comme au ciel.

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https://www.unescap.org/sites/default/files/good-governance.pdf consulté le 06/03/2018

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