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COMMUNIQUE)DE)PRESSE)DE)L’ISNI)18/09/13) Bilan)ECN)2013)Médecine)Générale) )
Marisol Touraine, Ministre de la Santé et Geneviève Fioraso Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche se sont félicitées de l’augmentation effective du nombre d’internes ayant rejoint la filière de Médecine Générale à l’issue des épreuves classantes nationales 2013. L'ISNI s'accorde à dire que cette augmentation est un déterminant crucial de la lutte contre les "déserts médicaux" et pour l'accès aux soins de tous. Si nous saluons également l'apparente attractivité de la filière Médecine Générale, nous espérons que les étudiants qui ont fait ce choix, l'ont effectué par conviction et non par défaut, du fait de la nouvelle réglementation sur le redoublement en 6ème année (clôturée par l'Examen national classant). Sinon, il y a fort à craindre qu'une partie de ceux-ci ne vienne jamais rejoindre les rangs de l'offre de soins de premier recours. Si nous nous félicitons également que l'obligation de stage chez le médecin généraliste semble enfin respectée par les UFR, nous pensons qu'il faut aller plus loin dans la promotion de la médecine de premier recours pour susciter plus de vocation. Ces stages doivent au maximum avoir lieu dans des structures attractives aux yeux de la jeune génération de médecins, ainsi, nous souhaitons qu'au moins un médecin de chaque maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) labellisée par les ARS soit maître de stage, comme l'oblige leur cahier des charges, et que ces postes soient effectivement ouverts aux choix des étudiants. Tant que l'enseignement de la médecine restera focalisé sur les soins curatifs, nous pensons que le choix des étudiants continuera à se porter spontanément vers des spécialités dites "techniques". Tant que les enseignants de médecine générale resteront absents de l'enseignement universitaire en deuxième cycle, les étudiants n'apporteront que peu de crédit à leur savoir, leur savoir-faire et leur savoir-être. Pour cela, il est urgent que la filière de médecine générale bénéficie enfin de moyens universitaires proportionnels aux effectifs à former, conformément à la loi HPST, sans pour autant réduire ceux des autres spécialités. Il est urgent que les soins de santé primaires tels que définis par l'OMS soient enseignés dès le deuxième cycle, lors d'enseignements communs avec les autres étudiants en santé. Il est urgent que la formation des internes devienne vraiment professionnalisante par le biais d'un accroissement des stages ambulatoires possibles et d'enseignements spécifiques sur l'exercice libéral et l'installation, afin de lutter contre la période d'errance des nouveaux diplômés qui ne cesse de s'accroître.
Par ailleurs, l'ISNI s'inquiète de la perte d'attractivité de la psychiatrie, et plus particulièrement de la désaffection massive qui touche la médecine du travail alors que la démographie de ces professions est déjà mal en point, car leur rôle est également capital dans l'organisation des soins primaires. Tout en saluant les réformes engagées, nous tenons à rappeler à nos ministres notre volonté de travailler ensemble, en collaboration active avec les associations de spécialité, tant pour évaluer plus précisément les difficultés de la nouvelle génération de médecins, que pour proposer et promouvoir des solutions qui y répondront, en s’intégrant dans une politique des soins primaires que la Stratégie nationale de santé semble vouloir incarner. ! Emanuel Loeb, Président de l’ISNI, president@isni.fr Tel : 0676262999
Etienne Pot, Porte-parole de l’ISNI, porte-parole@isni.fr Tel : 0607059063 Hector Simon Vice-président Médecine générale dr.hector.simon@gmail.com
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