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CRISTOBAL BALENCIAGA

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VIRGIL ABLOH

VIRGIL ABLOH

CULTURE MODE & DESIGN

CRISTÓBAL BALENCIAGA, LE MAESTRO.

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Parler de Cristóbal Balenciaga, c’est parler du meilleur designer de l’histoire, de l’un des créateurs de mode les plus éminents et les plus influents du XXe siècle, d’une référence mondiale. Auteur de nombreuses contributions au monde de la haute couture, trois ont marqué un avant et un après : la mise en valeur de parties du corps de la femme au-delà du trio canonique (poitrine-taille-hanches) ; la conquête de l’espace autour du corps, qui a fourni des silhouettes inédites ; et la capacité de réinterpréter, à partir d’un goût moderne, des vêtements historiques. Comme le disait Christian Dior, « il est le chef d’orchestre et nous sommes les musiciens qui suivons la direction qu’il nous donne ». Hubert de Givenchy, un autre de ses plus grands admirateurs, ainsi qu’un disciple et ami, a dit un jour que « Balenciaga n’a pas seulement créé un style, mais aussi une technique. Il est l’architecte de la haute couture. » Quarante-neuf ans après sa mort, nul ne doute qu’il a contribué à élever la mode au rang d’art. Admiré et respecté par les créateurs et les clients, il a révolutionné le monde de la haute couture depuis sa création, en 1911, lorsqu’il a commencé à travailler comme couturier dans la succursale que les grands ateliers parisiens Au Louvre avaient ouvert à Saint-Sébastien et où, en à peine deux ans, Cristobal Balenciaga devient chef de l’atelier de la section populaire de vêtements pour femmes. Cette promotion lui a permis de voyager à Paris et de connaître intimement les grands couturiers de la capitale française, tels que Worth, Doucet ou la première créatrice importante de l’histoire, Jeanne Paquin. Mais il n’y a pas que cette influence parisienne qui marquera sa carrière. Des établissements comme la Nouvelle-Angleterre ou la Casa Gómez, installés à San Sebastian en raison du phénomène des vacances d’été de la haute bourgeoisie de Biarritz, ville voisine, ont formé Balenciaga aux techniques rigoureuses de la couture anglaise, dont la maîtrise était l’un des piliers de sa méthode de travail jusqu’à la fin de sa carrière.

UNE CARRIÈRE FULGURANTE

Balenciaga ne s’arrêtera pas jusqu’à ce qu’il s’établisse comme un couturier de haute couture à son compte à San Sebastian, ce qu’il a réalisé en 1917, alors qu’il n’avait que 22 ans. Ses voyages à Paris pour assister aux défilés des collections de ses créateurs admirés Chanel, Vionnet ou Louise Bolanger étaient continus. Alors que sa renommée grandit parmi la haute société, Balenciaga gagne en liberté de création et commence à présenter ses propres créations mélangées à celles de créateurs parisiens dans son atelier. Londres, puis Paris ont été ses villes refuges lorsque la guerre civile espagnole a éclaté. Mais son fleuron, l’atelier de San Sebastián, n’a jamais fermé ses portes, comme le reconnaît Igor Uría, actuel conservateur du musée Balenciaga. C’est en août 1937 que Balenciaga présente sa première collection dans la capitale internationale de la mode, Paris. Les collections présentées rencontrent un vif succès auprès des clients, des critiques et des rédactrices de mode pour leur sobriété élégante et leur confection exquise. Les dessins, bien qu’avec une influence parisienne, ont été inspirés par les vêtements espagnols traditionnels et historiques. Pour cela, Balenciaga s’est tourné vers les grands maîtres de la peinture espagnole tels que Goya, Zurbarán et Zuloaga. Il commence alors à se faire une place importante dans le monde de la mode, fruit d’un travail rigoureux et d’une grande maîtrise de la technique. Mais c’est en 1947 que Balenciaga parvient à se hisser au sommet, lorsqu’il réalise ce qui constitue sans aucun doute l’une de ses plus grandes contributions à l’histoire du vêtement féminin : l’introduction d’une nouvelle silhouette pour la femme. La même année, alors que Christian Dior envoûte le monde avec le New Look, un renouveau nostalgique des silhouettes romantiques du XIXe siècle, le créateur basque surprend par la présentation de collections aux lignes fluides et volumineuses qui rompent avec la mode établie à l’époque. Le corps de la femme était pour lui une sculpture vivante que la mode pouvait compléter. C’est ainsi qu’il commence à déssiner des collections qui se détachent du corps : les manteaux de la ligne « tonneau », à la forme éponyme.

/ Ci-contre l’une des silhouettes du grand couturier Cristóbal Balenciaga, présentée au musée de Getaria (Espagne). On remarque le travail des volumes du couturier, notamment sur cette veste de costume féminine ressérée à la taille.

LE MUSÉE CRISTOBAL BALENCIAGA À GUETARIA, UNE COLLECTION DE PLUS DE 1200 PIÈCES ICONIQUES.

En 1994 est créée la Fondation Balenciaga, dont le principal projet est d’ouvrir un musée dans la maison natale du célèbre designer. Pour cela, le Palacio de Aldamar a été choisi, un bâtiment du 19ème siècle dont les propriétaires avaient soutenu le jeune Balenciaga. Adossé au manoir, un bâtiment à la ligne moderne serait érigé, avec le verre comme matériau principal. Inauguré le 7 juin 2011, Le Musée Balenciaga est une institution publique dédiée à l’étude et à la préservation de la mémoire du créateur de mode Cristóbal Balenciaga, devenant ainsi le premier grand musée du genre dédié exclusivement à un couturier. Créée sous la tutelle de la Fondation Cristóbal Balenciaga, sa mission est de diffuser et de mettre en lumière l’importance de la figure et de l’œuvre de ce brillant créateur dans la création artistique en général et dans le monde de la mode et de la haute couture en particulier. Le Musée abrite l’une des collections les plus importantes des créations de Cristóbal Balenciaga au niveau international, tant par le nombre et la qualité des éléments inclus que pour le temps qu’ils couvrent. Dans les espaces du Musée, en plus d’exposer, à tour de rôle, une sélection représentative de ses collections, des expositions temporaires liées à la mode et aux activités éducatives et de loisirs sont organisées. Le musée possède une collection de plus de 1200 vêtements et accessoires conçus par l’artiste. Une grande partie des pièces ont été collectée grâce à des dons et des prêts. Rachel L. Mellon, épouse du magnat bancaire américain Paul Mellon et qui était une cliente importante de Balenciaga, a fait don de quelque 300 pièces. En 2017, le musée a consacré une exposition temporaire à ce donateur. Hubert de Givenchy, disciple du maître de Guetaria, et héritiers d’anciens clients comme Sonsoles de Icaza ou Grace Kelly ont livré d’autres objets en dépôt.

MIDGARD

LA BEAUTÉ QUI FAIT DU BIEN !

MIDGARD est une marque créée par Marina Poukhova. Parisienne d’origine russe initialement créatrice de bijoux, elle puise dans son passé chez Margiela et son expérience de lithothérapeute pour inventer une collection de vêtements incrustée de pierres. Elle utilise notamment la shungite, qui éloigne les ondes éléctro-magnétiques . « Les vertus bénéfiques de la shungite sont tellement innombrables que j’ai construit autour de cette pierre mon premier concept de bijoux et vêtements avec incrustations de pierres. » raconte Marina. « Pour les êtres humains éveillés et libres de la dictature de la mode, la volonté de choisir un vêtement responsable et qui apporte des bienfaits est une évidence. En revanche, je reste totalement classique pour la question de genre, et je crée un vêtement résolument féminin. » C’est pourquoi, et vu le caractère très limité de sa production, elle a choisi de présenter sa marque MIDGARD chez Bleu Natier à Lille pour le marché français.

/ DISPONIBLE CHEZ BLEU NATIER, RUE BASSE À LILLE

GANNI

LE STYLE NONCHALANT

Le nom Ganni vous dit probablement quelque chose si vous êtes une fashion addict. En 2017, la marque danoise faisait déjà la une des magazines de mode grâce au fameux pull douillet et pastel que toutes les influenceuses s’arrachaient. Un an plus tard, Ganni commercialise une jupe léopard en soie que l’on voit encore partout. En 2019, Ganni prend le contrôle de Coachella et devient officiellement la marque la plus branchée du moment ! Toutes les it-girls portent la marque et s’affichent sur Instagram, se qui fait immédiatement décoller la jeune marque scandinave. Cette année, on s’arrache le Tshirt Smiley, un must-have à avoir dans son dressing. Engagée en faveur du développement durable depuis ses débuts, la griffe danoise tente d’adopter une approche holistique et porte une attention particulière aux matériaux utilisés.

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