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Préambule
Bien que la pandémie ait régressé en 2021, l’année a encore été marquée par les contraintes que le Covid-19 a fait peser sur l’ensemble des activités humaines dans toutes les parties du monde. En 2020, l’Organisation ITER avait su mettre en place dès les premiers mois de l’année 2020, un ensemble de mesures destinées à protéger la santé de ses personnels tout en maintenant les activités critiques sur le site de construction à Saint-Paul-lez-Durance (Bouches-du-Rhône). En 2021, l’Organisation n’a pas relâché sa vigilance et le rythme de progression des travaux s’est globalement maintenu : à la fin de l’année, près de 76% des tâches indispensables à la production du « Premier Plasma » étaient parachevées. Entamée au mois de mai 2020, la séquence d’assemblage de la machine s’est poursuivie de manière régulière : deux bobines annulaires (PF6 et PF5) de 10 et 17 mètres de diamètre respectivement ont été mises en place dans le puits d’assemblage au mois d’avril et au mois de septembre. D’autres pièces, moins imposantes mais non moins essentielles, ont été également positionnées, comme la partie inférieure de l’écran thermique du cryostat au mois de janvier, et la première des 18 bobines de correction au mois d’octobre. Dans le même temps, la préparation du premier « module » de la chambre à vide (un pré-assemblage composé d’un secteur de chambre à vide, des sections d’écran thermique correspondantes et de deux bobines verticales pour une masse totale de ~ 1 200 tonnes) a été quasiment finalisée. L’année 2021 a également été marquée par la livraison du premier des six modules du solénoïde central au mois de septembre, suivi d’un second un mois plus tard, ainsi que de 8 bobines de champ toroïdal (verticales). Le caractère spectaculaire des livraisons et des opérations d’assemblage ne doit pas, toutefois, occulter l’importance des autres activités poursuivies ou entamées en 2021 : installation des équipements et systèmes dans les différents bâtiments de la plateforme, tests préalables à la mise en service (circuits de refroidissement, tests de l’instrumentation et des vannes, démarrage des pompes, etc.). Tout au long de l’année 2021, l’Organisation ITER a continué de veiller au strict respect des exigences de sûreté par l’ensemble des acteurs de la chaîne de fabrication. Cette vigilance repose sur une surveillance continue des activités, complétée par un programme d’audits et d’inspections à chaque étape de l’avancement du programme, sur le chantier de construction comme chez les fournisseurs industriels où qu’ils se trouvent dans le monde. Le site de construction d’ITER a par ailleurs fait l’objet de quatre inspections par l’Autorité de sûreté nucléaire française (ASN), dans le respect du statut juridique de l’Organisation ITER et du programme-cadre signé conformément à l’Accord de siège. Alors que l’année touchait à son terme, la présence d’ITER à la COP26, à Glasgow (Royaume-Uni), a mis en exergue l’importance du programme dans la problématique du réchauffement climatique. Il est désormais clair, et évident pour tous, qu’une grande partie de la réponse à ce défi existentiel passe par le développement de la fusion de l’hydrogène. S’il procède d’une obligation réglementaire, le rapport que vous avez entre les mains, le neuvième depuis que l’autorisation de création de l’Installation nucléaire de base (INB) ITER a été délivrée en 2012, exprime d’abord notre ferme et constante volonté d’informer en toute transparence le public sur les enjeux et les défis du programme ITER. J’espère que ce document détaillé saura répondre à votre attente. Je vous invite à nous contacter ou à consulter notre site internet : https://www.iter.org/fr/accueil si vous souhaitez compléter votre connaissance sur le programme ITER, sa mise en œuvre et sa progression.
EISUKE TADA Directeur Général par intérim de l’Organisation ITER