Trans-for-Nation Magazine - Edition ETE 2021

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ITnation

Trans-for-nation

PENSER LE MONDE DE DEMAIN, COMMENCER À LE CONSTRUIRE AUJOURD’HUI

25€

/ Grand Dossier de…INSPIRATION / business / Dossier / la BONNE INSPIRATION / la BONNE de… tranformation La donnée LES CLÉS Victorien Erussard, C-services et Oktopus Julie Chapon, DE L'ADAPTATION un bien convoité capitaine d’Energy Observerco-fondatrice deviennent de yuka / Human Transformation / Business Transformation / Tech Transformation


01.07 2021

MERCI !


ITnation Trans-for-nation / été 2021

édito

Composer, ensemble, une nouvelle partition Alors que le virus semble reculer, les perspectives de reprise s’envisagent comme un soulagement. Beaucoup sortent de cette période particulière à bout de souffle, usés, fatigués par des sessions de visio-conférences en cascade. Isolé à la maison, on ne respire pas comme en société. Avec la perte des échanges informels, c’est la cohésion des équipes et la dynamique d’ensemble des organisations qui ont beaucoup souffert suite à cette crise. En la matière, les dirigeants prennent aujourd’hui conscience de l’ampleur de ce qu’il faut désormais reconstruire. L’un de leurs défis sera de parvenir à recréer du lien, d’amener les équipes à retravailler plus efficacement ensemble, à retrouver une dynamique commune. Il ne s’agit aujourd’hui plus de résister et d’attendre que cela passe. L’enjeu est de s’inscrire dans une dynamique de reprise, qui est celle d’un monde nouveau. Car il apparait évident que la vie d’après ne sera pas tout à fait la même qu’avant. Une crise de cette ampleur ancre de nouvelles habitudes, offre de réelles perspectives de changement. Si chacun l’a traversée de manière singulière, notre perception du monde s’en est trouvée transformée.

« L’enjeu est de s’inscrire dans une dynamique de reprise, qui est celle d’un monde nouveau »

Nous ne voyagerons plus de la même manière. Nous ne consommerons peutêtre plus comme avant. Nous interagirons peut-être différemment. A ce stade, difficile de prédire les contours de la société qui nous attend. Ce qui s’offre à nous, toutefois, c’est la possibilité de se remettre à créer, à l’échelle d’une organisation ou de la société dans sa globalité, au départ d’une page blanche. Ensemble, nous pouvons écrire une nouvelle partition, en gommant les fausses notes du passé, la cacophonie d’un monde en surchauffe (qui par la même occasion avait tendance à élever la température terrestre). Le silence qui nous a été imposé au plus fort de la crise a permis de prendre conscience que la société jouait parfois mal. A nous de composer de nouvelles harmonies, à la fois plus douces et plus vivantes, mieux connectées avec l’environnement, davantage respectueuses de chacun. Il semble que la volonté de s’engager dans cette direction soit là. C’est ce dont témoigne au cœur de ce numéro Victorien    Erussard, capitaine de cet extraordinaire bateau qu’est l’Energy Observer, laboratoire de la transition énergétique, démontrant que d’autres modèles de production et de consommation sont possibles et porteurs de grandes opportunités. Il nous révèle surtout qu’en faisant un usage intelligent de la technologie, en la plaçant au service des grands défis, d’un monde plus vertueux, l’humain peut relever l’impossible. Nous ne manquons pas d’idées, mais encore faut-il que nous apprenions à jouer collectif, à remettre du sens dans nos organisations et au cœur de nos sociétés. Voilà le grand défi qui nous attend.

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10 / grand Dossier

LA

23 Se transformer pour entrer dans l’ère de la donnée

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Ma bonne résolution pour les 10 prochaines années

un bien convoité

La donnée, un bien convoité

12 Faire de la donnée un levier de son développement

« Protéger la donnée pour mieux la partager »

30 Plaidoyer pour une plus grande éthique de traitement des données

07 ILS NOUS INSPIRENT ET NOUS FONT BOUGER

14 DataOps, accèder à la demande à la donnée utile

16 La donnée, un avantage concurrentiel pour la gestion de fortune est un magazine MAKANA 5, rue Belle-Vue L-7350 Lorentzweiler Grand-Duché de Luxembourg info@ITnation.lu IBAN I LU55 0141 0422 4000 0000 BIC I CELLLULL TVA I LU 30157240 RC Luxembourg B 95210

32 / Une bonne inspiration 18 Appréhender la cybersécurité par le prisme des risques opérationnels

20 évoluer du data management à la data intelligence

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Le tour du monde en bateau, en parfaite autonomie énergétique / Victorien Erussard, capitaine d’Energy Observer


43 / tech transformation 44 Une approche créative pour mieux façonner son avenir

60 / human transformation 61 Soft skills : mettez du cœur à l’ouvrage

46 L’externalisation des processus, nouveau moteur d’efficience

63 marco's insights : Here I go again

64 dans l'open space avec / Benjamin Bonvalot

48 / business transformation 49 « Au-delà de la technologie, c’est le business que nous transformons »

52 NYX, le nouveau restaurant… du groupe Arηs

66 Le système d’information RH, socle de la transformation

68 / made in lux 69 Leko Labs révolutionne la construction bois

72 top & flop

54 C-Services et oktopus COnsulting deviennent Edda

58 Afterwork with a CEO : / fabrice aresu

74 / le mot de la fin C’était mieux avant.… Quand on savait à quel complot se vouer

est un magazine MAKANA

Publication ÉMILIE MOUNIER Managing Director emilie.mounier@ITnation.lu T. +352 691 99 11 56 CYRIELLE PINALIE Account Manager cyrielle.pinalie@ITnation.lu T. +352 671 26 10 26

Concept éditorial TALK2U www.talk2u.lu T. +352 26 30 52 27 Rédaction ALEX BARRAS QUENTIN DEUXANT MARIE FRANÇOIS SÉBASTIEN LAMBOTTE MICHAËL PEIFFER JEANNE RENAULD

Concept Design EDDA T. +352 26 30 26 16 Maquette & Design JULIE MALLINGER

Photogr aphe VINCENT REMY www.vincentremyphoto.com MAISON D'EDITION I Autorisation d’établissement N°102739 © Toute reproduction, même partielle, est soumise à l’approbation écrite préalable de l’éditeur. Tous droits réservés.ITnation est membre de Luxorr – Luxembourg Organization For Reproduction Rights – info@luxorr.lu Les interviews et séances photos de ce magazine ont été réalisées dans le respect des normes sanitaires liées au COVID-19.

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Ma bonne résolution pour les 10 prochaines années

SE TRANSFORMER IMPLIQUE AVANT TOUT DE PRENDRE UN ENGAGEMENT. QUELLE SERAIT VOTRE BONNE RÉSOLUTION POUR LES DIX PROCHAINES ANNÉES ?

« Favoriser la confrontation bienveillante pour mieux avancer ensemble » Sébastien Genesca, CEO Elgon

© Sdworx

« Si, ces derniers mois, nous avons continué à échanger à distance, la situation actuelle conduit incontestablement à une forme d’essoufflement. Dans le contexte d’une reprise dont nous percevons les premiers signes, et à plus long terme pour continuer à créer de la valeur à l’échelle de la société, je pense qu’il est essentiel de remobiliser chacun de nous en replaçant l’humain au cœur d’une dynamique d’innovation, de développement et de progrès. Dans cette perspective, à l’échelle d’une organisation, il me semble important de favoriser l’échange et la confrontation bienveillante d’idées au sein des équipes.

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Il s’agit de susciter le débat, d’amener les points de vue à s’entremêler, au cœur d’une démarche authentique et constructive, sur la voie de la création de valeur commune. Dans le respect de chacun, c’est en se challengeant que l’on peut plus facilement engager le changement. Cette effusion vertueuse doit en permanence permettre d’emmener le collectif vers de nouveaux objectifs. La démarche s’appuiera évidemment sur la technologie, plus présente que jamais au cœur de notre quotidien, sans laisser celle-ci régir nos vies. Au contraire, elle doit aider à rapprocher les gens et s'envisager utilement à la faveur d’un avenir meilleur. »


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ILS NOUS INSPIRENT ET NOUS FONT BOUGER

10 initiatives

qui nous font avancer À travers le monde, des projets contribuent à améliorer nos modes de vie et notre environnement. Partons à la découverte de ces initiatives qui nous font avancer.

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L A NOUVELLE MODE DU DIGITAL CLOTHING Le Digital Clothing est un nouveau concept qui permet d’acheter des vêtements numériques. Le détaillant scandinave Carlings a par exemple récemment vendu une entière collection de vêtements numériques. Concrètement, les acheteurs déboursaient entre 10 et 30 euros et envoyaient une photo d’eux prête à être postée sur les réseaux sociaux. Des tailleurs numériques se chargeaient alors d’habiller la photo avec le vêtement acheté. L’acquéreur pouvait ensuite publier la photo sur ses réseaux sociaux. Derrière ce procédé obscur (vous avez dit narcissique ?) se cache en réalité une véritable solution pour réduire la production de déchets, en plus d’ouvrir la voie vers un modèle d’entreprise durable. Car rappelons que le secteur de la mode est l’un des plus polluants de la planète. Vers une nouvelle ère du prêt-à-poster ?

03 LE PHOTOVOLTAÏQUE FAIT SA RÉVOLUTION Vous pensiez tout connaître sur le photovoltaïque ? La start-up allemande Heliatek va venir bousculer vos certitudes grâce à sa technologie totalement novatrice. Les panneaux photovoltaïques entièrement organiques créés par Heliatek ont en effet la particularité d’être souples et autocollants. Ils peuvent donc être posés partout, même aux endroits où les solutions photovoltaïques ne peuvent pas être installées en raison de leur poids et de leur dégagement de chaleur (sur les abris de bus, les toits des écoles ou des hôpitaux, les transports en commun, etc.). Légers – quelques grammes, contre environ 25 kg pour un panneau photovoltaïque traditionnel –, faciles à installer et résistants aux intempéries, ces panneaux peuvent produire jusqu’à 85 watts au mètre carré. Le futur du photovoltaïque, sans aucun doute.

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AQUAGLIDE, LE REVÊTEMENT ANTI-GASPILL AGE

Le MIT (Massachusetts Institute of Technology) a récemment développé un revêtement appelé LiquiGlide. Lorsqu’il est appliqué sur une paroi, il fait écran entre le contenant et le contenu, permettant à ce dernier de glisser et de ne pas coller. En agissant comme une barrière hydrophobe, AquaGlide permet ainsi, lorsqu’il est appliqué à l’intérieur des parois d’une bouteille de ketchup par exemple, de laisser le liquide s’écouler sans coller à la bouteille. Non-toxique, cette technologie peut être utilisée dans l’alimentaire mais aussi pour des tubes de dentifrice, des bouteilles de shampooing, des pots de peinture, etc. Ce revêtement permet de lutter contre le gaspillage. Orkla, une entreprise norvégienne de l’agroalimentaire, a déjà donné son accord afin d'intégrer cette technologie aux bouteilles de mayonnaise vendues dans certains pays d'Europe.

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ILS NOUS INSPIRENT ET NOUS FONT BOUGER

UN HÔTEL SPATIAL EN 2027 ?

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Le secteur du tourisme a été l’une des principales victimes de la crise sanitaire. Pourtant, certains nourrissent déjà des projets complètement fous pour les années à venir. C’est le cas de la société américaine Orbital Assembly Corporation qui vient de dévoiler les grandes lignes de ce qu’elle présente comme le tout premier « hôtel spatial ». Ce bâtiment baptisé Voyager Station sera capable d’accueillir 400 personnes à 400 kilomètres d’altitude terrestre. Il disposera de chambres, mais aussi de restaurants, d’un cinéma, d’un spa, d’une salle de concert et même de 44 vaisseaux d’évacuation d’urgence en cas de problème. On n’est jamais trop prudent. Selon OAC, les premiers travaux devraient débuter en 2026. Le prix pour s’offrir un séjour inoubliable ? 25 millions de dollars. C’est cadeau.

UNE POUDRE AU CO2 BIENTÔT DANS VOTRE ASSIETTE ?

L’ASCENSION DES FERMES VERTICALES

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L’entreprise finlandaise Solar Foods a trouvé une manière de développer une poudre protéinée, nommée Solein, avec du dioxyde de carbone. Selon Solar, cet aliment serait jusqu’à 100 fois plus écologique que les autres sources de protéines animales ou végétales disponibles sur le marché. Cela s’explique par un moindre besoin en eau (10 litres par kg, contre 2.500 pour le soja). La poudre est notamment composée de 50 % de protéines, de 5 à 10 % de graisse et de 20 à 25 % de glucides. La start-up qui collabore également avec l’Agence spatiale européenne entend répondre aux besoins alimentaires croissants sur la planète. Elle espère lancer la commercialisation de son produit fin 2021 et produire 50 millions de repas par an d’ici 2022.

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Le concept de ferme verticale n’est pas récent mais il connaît un succès grandissant depuis quelques années. À l’image de la société new-yorkaise spécialisée dans la culture de salades et d’herbes Bowery Farming qui a récemment levé plus de 300 millions de dollars dans une opération, la valorisant à 2,3 milliards de dollars… Créée en 2015, la société mise sur les technologies pour fournir en produits frais, tout au long de l'année, des populations urbaines en pleine croissance. Ces produits cultivés verticalement sous des lumières artificielles (100 % d’énergie renouvelable) avec l'aide de programmes de robotique, de vision par ordinateur et d’intelligence artificielle, sont disponibles dans 850 magasins aux ÉtatsUnis. Grâce à ce joli tour de table, la société entend continuer son développement au pays de l’Oncle Sam avant de s’exporter.


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ILS NOUS INSPIRENT ET NOUS FONT BOUGER

07 SAUVEZ UN ARBRE, ACHETEZ UN DRONE

LES VÊTEMENTS DE DEMAIN SERONT « VIVANTS »

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Les vêtements numériques (voir plus haut), très peu pour vous ? Dans ce cas, pourquoi ne pas opter pour des vêtements « vivants », grandissant tout seul et se régénérant en cas de trou ? Des scientifiques ont en effet créé un matériau flexible, robuste et biodégradable à base de micro-algues et de cellulose bactérienne capable de se nourrir et de se régénérer. Grâce à ses propriétés extraordinaires, le vêtement vivant pourrait représenter, selon ses inventeurs américains, « une véritable révolution pour le secteur de la mode ». Mais ce n’est pas le seul champ d’application possible pour cette invention puisque ses capacités régénératrices pourraient se montrer utiles notamment dans les greffes de peau.

Le drone est sans conteste l’une des technologies qui fera partie de notre paysage dans les années à venir. Plusieurs sociétés s’en sont déjà emparé pour diverses activités, et notamment dans la lutte contre le réchauffement climatique grâce à la reforestation. Pour régénérer les 11,2 millions d’hectares partis en fumée dans les incendies en Australie de l’été 2019 à 2020, le WWF a par exemple lancé un projet de reforestation grâce à l’utilisation de drones capables de planter environ 40.000 graines par jour. La société canadienne Flash Forest souhaite elle aussi utiliser les drones pour accélérer la reforestation de la planète en déposant avec précision des gousses de graines dans le sol. Elle envisage ainsi de replanter un milliard d’arbres d’ici 2028.

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10 LE PREMIER QUARTIER 3D VA SORTIR DE TERRE Lieu de villégiature des stars hollywoodiennes, la municipalité de Palm Springs, en Californie verra bientôt sortir de terre, à sa périphérie, le premier quartier entièrement imprimé en 3D. Ce sont 15 maisons à consommation énergétique nulle qui verront le jour d’ici l'été 2022. Vendues entre 595.000 et 950.000 dollars, ces maisons seront imprimées à partir d’un matériau composite en pierre qui durcit lorsqu’il est exposé à la lumière UV. Le constructeur affirme être capable de fabriquer ses maisons « deux fois plus rapidement, avec 95 % d’heures de travail en moins et dix fois moins de déchets » qu’en passant par un processus de construction conventionnel. Pas sûr, toutefois, que ce projet puisse résoudre à lui seul la crise du logement à laquelle doit faire face la Californie depuis quelques années…

DES VOITURES AUTONOMES SUR LES ROUTES BRITANNIQUES AVANT L A FIN DE L’ANNÉE Le continent européen est à la traîne en matière de législation sur la voiture autonome. Mais il semble vouloir passer la deuxième puisqu’un projet pilote pourrait faire de la Grande-Bretagne le premier pays européen à approuver la circulation des véhicules autonomes de niveau 3 sur ses routes. Et ce avant la fin de l’année. Les modèles de niveau 3 s’appuient sur toute une batterie de capteurs et de logiciels pour maintenir leur trajectoire et leur vitesse dans une file dédiée, avec une distance minimale de sécurité à respecter entre chaque véhicule. La vitesse sera toutefois limitée à 60 km/h et uniquement sur certains tronçons. Ces modèles permettront, selon les autorités britanniques, de sauver 3.900 vies au cours de la prochaine décennie.

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GRAND DOSSIER

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un bien convoité 10


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C’EST ELLE QUI, À L’AVENIR, VA SOUTENIR LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE. ELLE EST AU CŒUR DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE, COMME PRINCIPAL MOTEUR DE CROISSANCE. LA DONNÉE EST UN BIEN CONVOITÉ, QU’IL FAUT PARVENIR À VALORISER ET À PROTÉGER. DANS CE DOSSIER, NOUS METTONS EN LUMIÈRE LES ENJEUX LIÉS AU TRAITEMENT, À LA VALORISATION ET À LA PROTECTION DE LA DONNÉE.

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FAIRE DE LA DONNÉE UN LEVIER DE SON DÉVELOPPEMENT Toute organisation dispose de données dont la valeur est souvent ignorée et, dès lors, sous-exploitée. Pourtant, tout le monde s’accorde à dire qu’une meilleure valorisation des données constitue désormais un levier incontournable de création de valeur.

Le développement économique, à l’avenir, s’appuiera davantage sur la donnée. Régulièrement, le concept de « data driven » est utilisé pour évoquer les opportunités liées à une meilleure utilisation de la donnée au cœur de l’économie numérique.

APPUYER SON DÉVELOPPEMENT SUR LA DONNÉE Comment résumer l’enjeu ? Au moment de prendre une décision, de nombreux dirigeants d’entreprise font encore confiance à leur intuition, une perception personnelle du marché ou encore à leur expérience. A partir de là, ils peuvent établir une vision, une stratégie, établir des hypothèses qu’ils chercheront parfois à confirmer par des études ou directement à travers la mise en œuvre d’un service ou d’un produit. L’idée, au cœur d’une approche data driven, n’est pas ici de remettre en cause l’importance d’une expérience, mais de placer la data au service d’un meilleur leadership. Car toutes les entreprises disposent de nombreuses données, pas ou peu exploitées, dont il est pourtant possible d’extraire beaucoup de valeur. On parle d’une information le plus souvent ignorée et pourtant facilement accessible, devant faciliter la prise de décision mais aussi révéler de nouvelles opportunités.

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RÉDUIRE LES COÛTS, INNOVER, AMÉLIORER L’EXPÉRIENCE Quelques exemples valent souvent mieux qu’un long discours. Prenons le cas d’un département marketing qui chercher à réduire le coût d’acquisition de ses clients ou encore à lutter plus efficacement contre l’attrition. Grâce à une meilleure utilisation de la donnée relative aux comportements d’achats, il lui devient possible d’évaluer les clients les plus enclins d’adhérer à une offre ou encore ceux les plus susceptibles de passer à la concurrence. Dès lors, on peut mieux cibler les efforts de communication vers ces cibles et considérablement réduire le coût des campagnes tout en s’assurant de meilleurs résultats. Plus généralement, une stratégie data driven doit permettre d’identifier des opportunités commerciales ou d’innovation existantes, identifiables grâce à une meilleure analyse des données disponibles, facilement activables. Par exemple, en analysant les données de compte de son client, une banque pourrait être en mesure de mettre en place des modèles plus fins d’analyse de risque, pour mieux l’accompagner dans ses difficultés ou face à des opportunités. A travers une approche data driven, la décision d’octroi d’un crédit peut par exemple être automatisée en s’appuyant sur un ensemble de données dont on dispose sur le client. Il est

possible, au-delà, de s’engager dans une démarche d’hyperpersonnalisation de l’expérience, pour renforcer les liens, la satisfaction du client, pousser de nouveaux produits.

EXPLORER LE CHAMP DES POSSIBLES Une meilleure analyse des données, au niveau de chaque département, peut conduire à des gains d’efficience. On peut mettre en place des approches data driven pour renforcer sa sécurité informatique, mieux lutter contre la fraude, mettre en place une approche de maintenance préventive d’un parc industriel et éviter des arrêts de production, anticiper la demande du marché, améliorer sa chaîne d’approvisionnement… Le champ des possibles semble tout simplement infini pour celui qui parvient à mettre les données au service du développement de son business et à en extraire de la valeur.

CHANGER D’ÉTAT D’ESPRIT Si les entreprises n’exploitent pas suffisamment les données dont elles disposent, c’est notamment parce qu’elles n’ont pas conscience de leur valeur et de ce qu’elles peuvent en tirer. S’engager dans une démarche data driven implique tout d’abord de mettre en œuvre une réelle culture de la donnée à l’échelle de l’entreprise. Longtemps, la donnée a été protégée, conservée dans un coin, difficilement accessible. Bien évidemment, les données


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disponibles doivent être protégées d’acteurs malveillants, qui pourraient en abuser, les détourner. Toutefois, pour soutenir les décisions prises à l’échelle d’une organisation, d’un département, il est aussi important de les rendre accessibles aux dirigeants comme aux employés, de permettre à chacun d’expérimenter au départ de la donnée disponible. Si l’on va plus loin, dans une démarche d’économie ouverte, il devient intéressant de partager la donnée à plus large échelle, entre acteurs se faisant confiance appartenant à un même écosystème, à une même marketplace. On l’aura compris, c’est une toute autre approche de la donnée qu’il faut mettre en œuvre. Au Luxembourg, qui a longtemps été considéré comme un coffre-fort, il faut donc changer d’état d’esprit, en trouvant les moyens d'y donner accès tout en garantissant sa sécurité et sa confidentialité. Il importe dès lors de se doter une bonne gouvernance de la donnée.

UNE CULTURE PARTAGÉE Mettre en place une culture de la donnée à l’échelle de l’entreprise implique que chacun en son sein ait conscience de l’importance de la donnée, qu’il veille à l’exploiter autant qu’à en garantir la qualité. Car une décision

« Le champ des possibles semble tout simplement infini pour celui qui parvient à mettre les données au service du développement de son business et à en extraire de la valeur » prise au départ des informations disponibles ne sera bonne que si les données de départ sont de qualité. Au moment de les encoder ou en cherchant à les enrichir, chacun veillera à en garantir la qualité.

EXTRAIRE LA DONNÉE POUR TROUVER QUOI EN FAIRE Souvent, les organisations n’ont pas conscience des données, structurées ou non structurées, dont elles disposent. Difficile, dès lors, d’en extraire de l’information utile. La mise en place d’une approche data driven commence le plus souvent par une exploration, grâce aux technologies avancées d’extraction, de gestion, de visualisation et d’analyse des données à l’échelle de l’entreprise. Un autre enjeu important réside

aussi dans les compétences nécessaires, en data science et management, pour mettre en place de telles approches. En permanence, l’enjeu sera de mieux collecter la donnée, de l’enrichir, pour la placer au service de la stratégie de l’entreprise. C’est un cheminement qu’il faut engager pour gagner progressivement en maturité. Il est cependant évident que les organisations qui performeront le mieux à l’avenir seront celles qui, en maîtrisant parfaitement les données à leur disposition, parviendront à en extraire le plus de valeur.

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GRAND DOSSIER la donnée, un bien convoité

DataOps : accéder à la demande à la donnée utile Chaque entreprise dispose d’une quantité importante de données, structurées et non structurées. Un des défis liés à la mise en œuvre d’une organisation plus agile, pilotée efficacement en s’appuyant sur la donnée, réside dans la possibilité d’accéder aux informations à la demande. Dans cette optique, nous explique Yannick Bruck, CTO de Fujitsu Luxembourg, il faut s’inscrire dans une approche Data Ops.

En matière d’exploitation des données, à quels enjeux les organisations sontelles confrontées ? Afin d’évoluer plus efficacement au cœur de leur marché, mieux servir leurs clients, améliorer leurs processus ou innover, les entreprises doivent parvenir à faire un meilleur usage des données dont elles disposent, les transformer en information utile à leur développement. Dans cette optique, l’idéal poursuivi est de pouvoir accéder à l’information utile dès que le besoin se fait ressentir. Dans la réalité, cependant, on constate qu’il est très difficile d’obtenir le bon indicateur à la demande.

Comment expliquer que l’exploitation des données soit, encore aujourd’hui, si complexe ? Cela s’explique principalement par la manière avec laquelle on appréhende les projets impliquant les données. L’approche traditionnelle implique une analyse des besoins, la mise en œuvre d’un cahier des charges, avec une volonté d’exhaustivité, le développement de modèles, des étapes de tests avant la mise en production. Chaque projet peut prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Or, à l’heure actuelle, il importe de pouvoir générer de la valeur au départ des données

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« L’enjeu ultime est de permettre à chaque département ou collaborateur d’accéder aux données, en self-service, pour les valoriser en fonction des besoins » disponibles, structurées et non structurées, dès que le besoin se fait ressentir, et non quelques mois plus tard.

Comment l’approche « DataOps » répond-elle à ces enjeux ? Comme pour le développement logiciel, avec les approches « Agile » et « DevOps », l’idée est d’appréhender d’une autre manière les projets impliquant la donnée. Pour cela, on va se focaliser sur la création de valeur directe, se concentrant sur le besoin essentiel de l’utilisateur. Dans cette optique, on se focalise uniquement sur les données nécessaires pour constituer les indicateurs utiles. Progressivement, il va alors être possible de constituer un catalogue de données dont la valeur est reconnue, d’indicateurs utiles qui pourront être partagés et réutilisés par d’autres. L’enjeu ultime est de permettre à chaque département ou collaborateur d’accéder aux données, en self-service, pour les valoriser en fonction des besoins.

Quels sont les grands principes qui soutiennent cette approche ? La méthodologie est très documentée et soutenue par 18 grands principes. Les principaux sont l’agilité et la rapidité dans l’exploitation des données, la collaboration, la mise en œuvre d’une démarche orientée client, la volonté de répondre de la meilleure des manières aux besoins de l’utilisateur. L’organisation, en matière d’exploitation des données, doit être en mesure de s’adapter en permanence, pour composer et décomposer des indicateurs lui permettant d’évoluer plus ef ficacement en fonction des besoins du business. L’approche Data Ops, au-delà de l’intégration des technologies récentes d’exploitation de la donnée, implique aussi de faire évoluer la culture de l’entreprise, d’inviter les collaborateurs à mieux exploiter et valoriser l’information disponible.


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Permettre à chacun d’accéder à la donnée, en self-service, pour définir des indicateurs n’implique-t-il pas préalablement de s’assurer de sa qualité ? Évidemment, pour construire des indicateurs fiables, il importe que la donnée source soit de qualité. Avec Data Ops, la partie gouvernance et les enjeux inhérents à la qualité ou à la sécurité de la donnée sont directement inscrits dans l’approche. Pour cela, on va notamment s’appuyer sur le déploiement de nouveaux outils, qui vont permettre d’analyser la donnée non-structurée, de la classifier, de la vérifier, de la corriger ou de révéler des incohérences, notamment pour accélérer les opérations d’encodage ou en améliorer la qualité. L’intelligence artificielle appliquée au traitement des données nous permet d’apprendre beaucoup sur la data disponible, d'en accélérer l'utilisation, pour mieux en faire bénéficier les autres.

Comment l’intelligence artificielle opère-t-elle dans ce contexte ? Elle permet par exemple de scanner les sets de données non-structurées, pour en identifier les éléments utiles et permettre leur utilisation. Cela s’illustre déjà aujourd’hui quand, lorsque vous recevez un appel d’un numéro non enregistré, votre smartphone vous suggère qu’il s’agit peut-être d’une telle personne. Cette information, c’est une intelligence artificielle qui l’a détectée en scannant par exemple les signatures dans les courriers disponibles dans votre boîte e-mail. L’enjeu, à l’échelle d’une organisation, sera notamment de pouvoir accéder à ces données disponibles en veillant évidemment à respecter le cadre défini par la réglementation, notamment en matière de protection des données personnelles. De cette manière, on crée une réelle « Data Factory ».

Comment accompagnez-vous les acteurs dans cette démarche de transformation ? La mise en place d’une approche efficiente de valorisation de la donnée implique de travailler sur l’ensemble des couches qui constituent l’environnement informatique. Le véritable enjeu, pour l’organisation, est de déterminer quelles sont les données dont elle dispose et, surtout, ce qu’elle peut en faire. Au-delà des informations personnelles, chaque entreprise dispose et génère de nombreuses données. Nous accompagnons les structures à prendre conscience de cette richesse en déployant les technologies adaptées, à répertorier toute cette information pour qu’il soit possible d’y répondre efficacement si une demande émane ensuite du business.

Yannick Bruck,  CTO - Fujitsu Luxembourg  L’idée est de mettre en œuvre les chemins les plus courts pour accéder à la donnée. A l'instar d'un moteur de recherche, qui permet à chaque utilisateur d’accéder directement à ce qu’il cherche à travers le web, la volonté est de permettre aux utilisateurs liés à une organisation de trouver l’information qui leur sera utile. Au-delà, nous accompagnons les organisations dans la gestion du changement, pour les inscrire dans cette culture de la donnée, aujourd’hui essentielle pour évoluer dans un monde complexe et concurrentiel.

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GRAND DOSSIER la donnée, un bien convoité

La donnée : un avantage concurrentiel pour la gestion de fortune Les banques privées et les gestionnaires de fortune possèdent à travers leurs données client un véritable trésor. Cependant, pour acquérir un réel avantage concurrentiel, il est devenu crucial pour eux d'exploiter ces informations et de les utiliser à des fins d’améliorations de services prenant en considération les attentes de leurs clients.

La clientèle privée a, de tous temps, confié des informations importantes aux banquiers et gestionnaires. De nos jours, la détention de ces données présente un double avantage  : l’analyse automatisée desdites données et, au travers de l'intelligence artificielle (IA), la capacité à réduire la charge de travail des conseillers - ceci tout en améliorant l'expérience client en fournissant des conseils beaucoup plus personnalisés et pertinents, construits autour de préférences et besoins spécifiques. Les nouveaux services digitaux de conseils robotisés s'adressent généralement à une clientèle entièrement nouvelle et en particulier au marché dit «  mass-affluent  ». En revanche, les clients traditionnellement plus fortunés accordent toujours une grande importance à la relation interpersonnelle, où l’IA et l'analyse de données peuvent jouer un rôle décisif.

TRAITEMENT DU LANGAGE NATUREL ET ESSOR DE LA BANQUE CONVERSATIONNELLE Le nombre de canaux par lesquels les clients aisés souhaitent aujourd'hui communiquer avec leurs conseillers s'est multiplié en raison de la numérisation. De fait, c’est toute une génération de clients avertis au numérique qui s'attend à pouvoir communiquer avec leur gestionnaire / banquier privé via des canaux et des plates-formes de messagerie tels que WhatsApp, WeChat et Signal. Ici aussi, les solutions d’IA pour le traitement du langage naturel (PNL) sont devenues particulièrement utiles pour soutenir les conseillers, les aidant à capturer la demande d’un client et à fournir une réponse rapide, par exemple en affichant immédiatement l'état du portefeuille du client ou même en suggérant des réponses spécifiques à la requête. L'IA et la PNL créent ainsi les conditions pour passer à une interaction continue avec le client sans alourdir indûment la charge de travail. SEGMENTER LES CLIENTS ET PERSONNALISER LES PROPOSITIONS D'INVESTISSEMENT

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Les plates-formes d'analyse de données actuelles permettent la segmentation des profils clientèle et la personnalisation des propositions d'investissement, afin de pou-

Gery Zollinger, Head of Data Science Avaloq Evolution voir réagir de manière très opportune non seulement aux demandes des clients, mais également par rapport aux facteurs externes tels que des communiqués d'entreprise. Les conseillers peuvent voir l’intégralité des alertes de marché pertinentes dans un tableau de bord en temps réel et identifier quels portefeuilles, actifs ou segments de clientèle seraient concernés par ces communiqués.


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« L'IA et la PNL créent ainsi les conditions pour passer à une interaction continue avec le client sans alourdir indûment la charge de travail » lui, vise à surmonter les inconvénients d'une approche Big Data en extrayant des sous-domaines à l'aide d'algorithmes spécifiques. De cette manière, des vues précises de données adaptées à l'utilisateur deviennent possibles.

Christophe Ponette, Managing Director Avaloq Luxembourg FAST DATA ET SMART DATA APPORTENT UNE VÉRITABLE AGILITÉ Une autre tendance technologique importante est la transformation en Dataas-a-Service ou Data-as-a-Product. La virtualisation des données simplifie l’accès aux données et permet une analyse plus orientée sur le métier. Des concepts tels que Fast Data et Smart Data rendent l’analyse des données encore plus agile et constituent des avancées par rapport aux approches traditionnelles du Big Data. L'objectif principal du Fast Data est de rendre les données disponibles très rapidement, souvent en temps réel, à de multiples niveaux dans l’organisation. La prise en charge par tableau de bord Avaloq pour les conseillers en patrimoine et en investissement est un bon exemple d’application Fast Data. Le concept Smart Data, quant à

Les responsables conformité, quant à eux, ont besoin d'une vision différente des données disponibles. Pour eux, les analyses de données et l'IA servent à identifier plus facilement les cas de fraude ou à minimiser le nombre de faux positifs. Par exemple, au lieu d’opérer les vérifications client par rapport aux listes de sanctions, des messages publics non structurés provenant de sources externes peuvent également être utilisés grâce à la PNL pour surveiller les clients et minimiser les risques. Qu'il s'agisse de données intelligentes (Smart Data) ou d’y accéder en temps réel (Fast Data), les deux approches sont prises en charge par une architecture qui utilise un modèle de données flexible à travers les différents domaines d'activité. Ce pool de données, qui remplace les anciennes structures cloisonnées, peut inclure des données structurées, semi-structurées et non structurées, y compris des messages et des communications externes.

les modèles de conseil hybrides. Les institutions financières qui embrassent cet avenir axé sur les données seront en mesure d’identifier des pistes prometteuses et augmenteront ainsi leur potentiel de vente et revenus associés, tout en étant mieux équipées pour réduire les risques, faciliter la conformité et accroître l’efficacité. Selon la dernière enquête d’Avaloq « Front-to-Back Office Report », 73 % des investisseurs finaux considèrent l’intelligence artificielle, la robotique et l’automatisation comme les principales tendances qui façonnent l’avenir de l’industrie. Et à juste titre. Faire bon usage de toutes les données disponibles devient un facteur de compétitivité indispensable dans le secteur de la gestion de fortune.

Pour toute information complémentaire relative aux solutions d'exploration de données d'Avaloq, veuillez contacter christophe.ponette@avaloq.com gery.zollinger@avaloq.com

LE CONSEIL EN INVESTISSEMENT BASÉ SUR LES DONNÉES L'analyse de données, l'intelligence artificielle, et en particulier la PNL façonneront l'avenir de l'industrie de la gestion de patrimoine et permettront de nouveaux modèles de service à la clientèle tels que

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GRAND DOSSIER la donnée, un bien convoité

Appréhender  la cybersécurité  par le prisme  des risques opérationnels Suite à la pandémie, les organisations sont plus exposées que jamais aux risques cyber. Chacune, quand elle n’y est pas contrainte, doit appréhender la menace de manière pragmatique. Pour cela, nous explique Laurent de la Vaissière, il faut commencer par mieux évaluer les risques opérationnels. Si la pandémie a accéléré la transformation numérique des organisations, elle a aussi pour conséquence de les exposer davantage aux cyber-attaques. Du jour au lendemain, pour faire face à l’urgence, on a vu des organisations adopter de nouveaux outils, mettre en œuvre de nouvelles manières de travailler, à distance. « Sans la crise, de telles transformations auraient pris des années. Personne n’aurait pu imaginer un changement aussi rapide, commente Laurent de la Vaissière, Partner au sein de KPMG Luxembourg. Mais si les entreprises se sont adaptées, les cybercriminels aussi. Ils ont multiplié les attaques, profitant avec malice du contexte dans lequel chacun s’est retrouvé. »

UNE MENACE RENFORCÉE Bien plus qu’avant la crise, nous sommes accrochés aux outils numériques et dépendants de nouvelles technologies pour mener à bien notre travail. Au-delà des nouvelles vulnérabilités techniques, liées à un déploiement précipité de solutions numériques, les attaquants cherchent à profiter du contexte social pour compromettre une organisation. « Chez soi, face à une demande de paiement qui arrive par e-mail, on n’a pas forcément l’opportunité de se retourner vers son collègue pour lui demander ce qu’il en pense, explique Laurent de la Vaissière. Les cybercriminels, en outre, sont sans scrupule et utilisent tous les subterfuges, n’hésitant pas à bloquer des organisations de soins de santé ou encore des services publics venant directement en aide à des personnes dans le besoin pour réclamer des rançons de plus en plus conséquentes. Selon les cyber-assureurs US, le coût moyen associé à une attaque au rançongiciel s’élève désormais à 1 million de dollars. » Aujourd’hui, les cybercriminels ne manquent pas de ressources pour opérer. On assiste à l’émergence d’une réelle industrie, avec par exemple l’apparition de plateformes ransomware as a service. Des acteurs se spécialisent dans le développement de solutions permettant à d’autres d’opérer des méfaits. Les cyber-attaques sont, en outre, de plus en plus sophistiquées, pour tromper l’utilisateur, l’inviter à cliquer sur un lien ou à ouvrir un fichier infecté. UNE PRIORITÉ POUR LES DIRIGEANTS Considérant ces enjeux, la cybersécurité doit figurer très haut dans la liste des priorités des dirigeants. Selon la dernière

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KPMG CEO Pulse Survey, menée à l’échelle globale, les cybermenaces sont désormais considérées par les dirigeants comme le risque le plus élevé auquel est exposée l’entreprise. Dans cette ère numérique, une cyberattaque peut en effet entrainer d’autres risques : perte d’exploitation, coût de restauration des systèmes IT, compensation à payer aux clients, risque juridique et réglementaires, perte de réputation… DES MESURES DE BASE La prise de conscience de ces enjeux doit d’abord inviter chaque organisation à prendre des mesures élémentaires. « Il faut commencer par la base, en remédiant aux vulnérabilités connues depuis plusieurs années et,


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Laurent De La Vaissière,  Associate Partner - KPMG

risque opérationnel était encore considérée comme l’enfant pauvre », assure le Partner de KPMG. Cela est en train de changer. Les structures doivent se doter d’une gouvernance adaptée et considérer les enjeux liés à la compromission de leurs systèmes de manière globale, en mettant en œuvre de nouveaux processus de gestion des risques allant jusqu’à inclure les sous-traitants. « Une approche s’appuyant sur une bonne gestion des risques opérationnels permet en outre de mettre en œuvre des réponses proportionnées, tenant compte de la menace réelle, du contexte de l’entreprise, poursuit Laurent de la Vaissière. Pour les organisations, cette démarche permet aussi de mieux appréhender la vague réglementaire relative à la résilience des acteurs et à la protection des données que l’on voit déferler actuellement. » VAGUE RÉGLEMENTAIRE

pourtant, encore très régulièrement exploitées, commente Laurent de la Vaissière. La sensibilisation et la formation de tout le personnel à ces enjeux sont aussi très importantes. L’humain est une ligne de défense essentielle. Si chacun est averti, il peut plus facilement détecter une tentative d’hameçonnage et la rapporter. » Pour l’associé de KPMG, au regard des évolutions qui ont eu lieu ces derniers mois, il faut aussi s’interroger sur les dernières technologies déployées pendant la pandémie. « Au-delà, les personnes en charge de la cybersécurité doivent plus que jamais se mettre dans les chaussures des hackers, pour déceler les vulnérabilités, voir comment elles peuvent être croisées, comprendre les scénarios d’at-

taques, les simuler, pour mieux protéger l’ensemble de l’environnement », explique-t-il. Enfin, il est primordial d’effectuer régulièrement des sauvegardes fonctionnelles et sécurisées. « En cas d’incident, ce sont les sauvegardes qui permettront de remettre rapidement sur pied les opérations et d'éviter d’avoir à payer une rançon, ajoute Laurent de la Vaissière. Encore faut-il s’assurer que ces sauvegardes ne sont pas elles-mêmes infectées. » CONSIDÉRER LE RISQUE OPÉRATIONNEL Si l’exposition au risque cyber est plus élevée que jamais, il convient d’adapter les processus de gestion du risque opérationnel. « Jusqu’à présent, par rapport à ce que représente le risque financier, la gestion du

Car si les acteurs les plus matures ont compris les enjeux et ont pris les mesures qui s’imposent, toutes les organisations, à commencer par celles considérées comme critiques, seront contraintes de leur emboîter le pas par la réglementation. La directive NIS, qui fait l’objet d’une procédure de révision, les guidelines définies par l’EBA ou encore le Digital Operational Resilience Act (DORA) sont quelques exemples des réglementations qui s’imposent aujourd’hui en matière de cybersécurité et de gestion des risques opérationnels. « En documentant le risque et les mesures prises, chaque acteur pourra justifier la pertinence de sa démarche et recourir au principe de proportionnalité prévu dans la plupart des réglementations, ajoute Laurent de la Vaissière. L’important est de pouvoir démontrer que l’on a apporté des réponses suffisantes au regard du risque identifié. Partir des risques opérationnels constitue donc une approche pragmatique pour bien investir dans la cybersécurité. »

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GRAND DOSSIER la donnée, un bien convoité

évoluer du data management à la data intelligence Pour répondre à ses propres besoins, POST Luxembourg a déployé une plateforme Big Data qu’elle rend désormais accessible à ses clients. Nicolas Vivarelli, Data Intelligence Manager de POST Luxembourg, nous explique les enjeux liés à la mise en œuvre d'une approche performante de valorisation de la donnée.

Chaque entreprise est aujourd’hui amenée à gérer, toujours plus rapidement, un volume croissant de données, issues de multiples sources et de différentes natures, en veillant à s’assurer de leur pertinence pour en tirer de la valeur. « Quand on parle d’approche big data analytics, on évoque rapidement les 5 « V » : Volume, Velocity, Variety, Veracity et Value, commente Nicolas Vivarelli, Data Intelligence Manager de POST Luxembourg. Ces cinq composantes doivent aujourd’hui être prises en compte si l’on veut mieux exploiter la richesse dont dispose chaque organisation. L’enjeu est de parvenir à en tirer de la connaissance à diverses fins. En marketing, par exemple, une approche data analytics doit permettre de mieux cibler les actions envers les clients ou prospects, pour leur proposer des offres plus adaptées, d’évaluer le risque de les voir partir ou les opportunités de renforcer la relation. Mais une approche d’analyse de données peut aussi servir à prédire des risques financiers ou de sécurité, à diagnostiquer des maladies, à améliorer des processus. »

APPRÉHENDER LA DONNÉE DANS SA DIVERSITÉ

Nicolas Vivarelli, Data Intelligence Manager - POST Luxembourg 20

Conscients des opportunités, les acteurs désireux de s’inscrire dans une telle approche, doivent trouver les moyens de collecter efficacement les données, de les stocker, de les extraire en fonction des besoins, d’établir des modèles d’analyse qui permettront de répondre aux questions que l’on se pose. Pour ses propres activités, POST a développé une plateforme de data intelligence couvrant l’ensemble de ces défis.


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« Il faut notamment parvenir à appréhender la donnée dans sa diversité, qu’elle soit structurée ou non, par lots ou en temps réel, et ce de manière dynamique. La gestion de la donnée à travers des bases de données n'est plus adaptée. Nous avons donc mis en œuvre un data lake, qui nous permet de rassembler plus aisément les données, mais aussi de les croiser plus efficacement, de gagner en maturité vis-à-vis de leur traitement », poursuit Nicolas Vivarelli.

SUR LE CHEMIN DE LA VALORISATION Mettre en œuvre une approche Big Data implique en effet d’évoluer pas à pas, en commençant par prendre conscience des données dont on dispose et de leur valeur (Data Discovery), puis en cherchant à en extraire de l’information (Data Mining). Au-delà, on peut mettre au point, grâce à l’intelligence artificielle et au machine learning, des modèles prédictifs. «  Préalablement, toutefois, les organisations doivent s’assurer de la qualité des données disponibles, en mettant en place une gouvernance adaptée, poursuit le spécialiste de la donnée. Pour cela, nous avons développé des outils et des processus permettant de vérifier la cohérence de l’information, ses lacunes, sa véracité. L’établissement d’un dictionnaire permet d’enrichir les données, grâce à des métadonnées, indiquant par exemple d’où elles viennent, à qui elles appartiennent, les exigences en termes de confidentialité et de rétention, l’usage que l’on peut en faire. » C’est un autre défi : la valorisation de la donnée doit en effet s’envisager en conformité avec les réglementations en vigueur. Il importe d’en garantir la sécurité et, le cas échéant, de procéder à leur anonymisation.

« Directement connectés au data lake, nous avons déployé un ensemble d’outils pour extraire et étudier les données, tout en s’assurant de leur qualité » Dans la mise en place de sa plateforme de data intelligence, POST a travaillé en étroite collaboration avec son Data Protection Officer ainsi qu’avec CYBERFORCE, le département du groupe dédié à la cybersécurité, agissant en tant que Tiers de Confiance Indépendant auprès de ses clients.

DÉPLOYER LES BONS MODÈLES « Directement connectés au data lake, nous avons ensuite déployé un ensemble d’outils pour extraire et étudier les données, tout en s’assurant de leur qualité. A cela s’ajoutent des interfaces web permettant aux data scientists de prévisualiser l’information mais aussi d’appliquer des modèles d’analyse pour extraire des valeurs des données. En fonction des besoins, ils peuvent appliquer divers modèles, pour créer une vue à 360° du client ou encore prédire l’attrition », explique Nicolas Vivarelli. L’équipe de POST a mis près de trois ans pour mettre en œuvre une telle plateforme, qui a rapidement rencontré un important succès en interne. Elle a notamment permis d’améliorer les actions marketing envers les clients plus susceptibles d’opter pour une offre précise ou de changer de fournisseur de services. De cette manière, POST a notamment pu réaliser des économies substantielles en ciblant mieux ses efforts.

PARTAGER L’EXPERTISE Constatant la pertinence de la démarche, la volonté de POST a été de partager cette expertise acquise, ainsi que les outils développés, avec les clients. Le groupe, désormais, se propose d’accompagner les organisations dans le déploiement d’une approche d’analyse efficiente de leurs données. « Aujourd’hui, nous servons une grande diversité d’acteurs. Dans le secteur de la santé, la plateforme est utilisée pour prédire les risques de développer des maladies rares ou orphelines ou encore des affections de longue durée. Dans le secteur des transports, la plateforme permet de collecter et traiter en temps réel des données émanant de divers modèles de voiture en Europe, pour prédire des risques ou alerter de zones de danger », explique Nicolas Vivarelli. POST Luxembourg accompagne aussi des établissements du secteur financier, comme la banque coopérative Raiffeisen (lire ci-contre). En mettant à disposition sa plateforme, POST permet aux organisations de gagner beaucoup de temps, puisqu’elles accèdent directement à une expertise mais aussi à des algorithmes et à des modèles d’analyse éprouvés.

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GRAND DOSSIER la donnée, un bien convoité

3 questions à

Nabil Meziani , CIO Banque Raiffeisen

« Valoriser la donnée en se concentrant sur l’essentiel »

QU’EST-CE QUI AMÈNE  LA BANQUE  RAIFFEISEN  À METTRE EN ŒUVRE UNE APPROCHE  DE DATA INTELLIGENCE ?  NABIL MEZIANI En tant que banque coopérative, nous cherchons à créer des relations durables avec nos clients et nos membres en leur proposant des produits pertinents. Dans cette perspective, notre volonté est de parvenir à extraire de la valeur des données dont nous disposons au travers de pratiques telles que le cross-selling, l’up-selling, et l’analyse d’attrition. Une approche basée sur la valorisation des données doit nous permettre de proposer des offres plus adaptées aux attentes de nos clients. Au-delà de cela, nous souhaitons aussi recourir à l’intelligence artificielle pour améliorer certains processus décisionnels, renforcer notre efficience et offrir des services toujours plus adaptés à nos clients.

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COMMENT EST-CE QUE POST  VOUS A ACCOMPAGNÉ ?

QUELS ONT ÉTÉ LES DÉFIS  INHÉRENTS  À LA MISE EN PLACE    D’UNE TELLE APPROCHE ?  N.M. Nous avons d’abord envisagé d’implémenter nous-même notre propre plateforme. Cependant, cela impliquait de répondre à de nombreuses questions telles que le choix des outils et la gouvernance à adopter. Au regard de l’ampleur du chantier, nous avons rapidement pris conscience que nous ne disposions pas du temps nécessaire pour nous permettre d’atteindre les objectifs fixés dans notre plan pluriannuel. C’est ce qui nous a amené à travailler avec POST et à utiliser sa plateforme de data intelligence. En nous appuyant sur la solution existante de notre partenaire et l’expertise développée en son sein, nous avons pu nous concentrer sur l’essentiel et réduire considérablement notre time to market. En procédant de la sorte, nous avons certainement gagné trois ans sur notre roadmap initiale liée à la valorisation des données.

N.M. POST nous a aidé à plusieurs niveaux. Grâce à notre partenaire, nous avons pu accéder à une solution qui répondait à nos exigences à la fois en termes de performance technique et en termes de respect des exigences réglementaires inhérentes au secteur financier. En outre, les équipes de POST nous ont accompagné dans la gestion des enjeux d’anonymisation en poussant la réflexion et la sécurisation de la donnée à un niveau d’exigence supplémentaire. De plus, les datascientists de POST nous ont continuellement orienté vers les meilleures options à mettre en œuvre pour répondre à nos enjeux stratégiques. Aujourd’hui, la solution développée nous permet d’explorer de nouvelles possibilités afin que nous puissions continuer à répondre au mieux aux attentes de nos clients.


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Se transformer

pour entrer dans

l’ère de la donnée Dans un monde volatil, incertain, complexe et ambigu, comme le définit l’acronyme VUCA, les organisations doivent parvenir à mieux tirer parti de leurs données, à la fois en apprenant à les exploiter, à les valoriser, et en veillant à les protéger. Afin d’accompagner les acteurs luxembourgeois dans cette direction, SOPRA STERIA a développé une approche globale autour de la donnée.

En tant qu’organisation, naviguer dans le monde actuel n’a rien d’aisé. Il faut composer avec beaucoup de volatilité, une grande incertitude, une réelle complexité, et parvenir à faire les bons choix pour se sortir des situations les plus ambiguës. C’est ainsi que l’acronyme VUCA, pour Volatility, Uncertainty, Complexity, Ambiguity, définit le monde actuel. « Pour évoluer dans cet environnement, les acteurs devront tirer parti de la technologie pour transformer leur activité, pour innover, pour mieux évoluer avec leurs clients au sein de nouveaux écosystèmes, commente Anne Coat, Directrice Conseil et Cybersécurité au sein de Sopra Steria Luxembourg. Le principal enjeu lié à cette transformation réside aujourd’hui dans le renforcement des capacités de l’organisation à mieux exploiter les données dont elle dispose. Trop souvent, les acteurs n’ont pas conscience de la valeur de ce que l’on a déjà coutume d’appeler le nouvel or noir. »

« trop souvent, les acteurs n’ont pas conscience de la valeur de ce que l’on a déjà coutume d’appeler le nouvel or noir » UNE MINE SOUS-EXPLOITÉE Dans la plupart des structures, les données disponibles sont tout simplement sous-exploitées ou mal exploitées. La raison ? « Pendant des années, les organisations ont multiplié les processus, les applications, tous alimentés par des données. Souvent, toutefois, les acteurs n’ont pas pris la peine de mettre en œuvre une gouvernance associée aux données, explique Dominique    Gigon, Digital Transformation Consulting Manager au sein de Sopra Steria Luxembourg. Si bien que, envisageant la perspective de s’inscrire dans une approche de valorisation, les structures ont du mal à qualifier les données disponibles. » Dans cette nouvelle ère, où les données occupent désormais une place centrale, les entreprises doivent repenser leur rapport

aux données et renforcer leur agilité à leur égard. « Pour cela, il est important de travailler selon trois axes. Le premier est celui de la vision, de la gouvernance et de la stratégie. Le second est celui de l’organisation, des collaborateurs, avec la nécessité d’évoluer vers une approche Lean. Le troisième est celui de l’architecture technologique », assure Dominique Gigon.

ALLIER AMBITION ET FLEXIBILITÉ Le champ des possibles est gigantesque. Une juste exploitation des données doit faciliter le pilotage de l’entreprise, lui permettre d’aller au-devant de nouvelles opportunités, renforcer le lien avec sa clientèle. Face à un tel chantier, toutefois, une organisation peut rapidement se sentir désemparée. « S’il faut être ambitieux dans la vision que l’on développe, il est important de rester flexible dans sa mise en œuvre, poursuit l’expert.

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Sopra Steria

Lucas Colet, Lead Cybersecurity Manager Luxembourg, Anne Coat, Directrice Conseil et Cybersécurité & Dominique Gigon, Digital Transformation Consulting Manager - SOPRA STERIA

Lorsque les projets sont de trop grande envergure, trop longs, sans valeur ajoutée pour le métier dans les premiers mois, l’attrition se développe. Souvent les entreprises partent sur de grands principes mis en place pendant un à deux ans. Or, il vaut mieux privilégier une approche “Lean” que Sopra Steria propose de mettre en place auprès de ses clients. Et il est tout à fait possible d’engager cette transformation en travaillant par étape, à travers des projets de plus petite envergure mais qui sont susceptibles de créer directement de la valeur. On peut aborder la gouvernance de cette manière, en commençant par des POC (Proof of Concept) avec des sets de données, en faisant évoluer pro­gressivement la culture et en se dotant de la bonne architecture. Il est de cette manière possible de gagner en maturité tout en restant extrêmement agile. »

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Pour cela, les acteurs peuvent partir d’une problématique générale, d’un besoin concret. A partir de là, il peuvent voir comment, plus spécifiquement, y répondre en exploitant les données disponibles et en mettant en œuvre une solution pertinente. «  Dans la plupart des entreprises, ces projets sont guidés par la nécessité de se rapprocher des clients, les enjeux régle­ mentaires, qui impliquent une meilleure gestion des données, ou encore l’exigence d’activer de nouveaux leviers de création de valeur, pour gagner du temps et réduire les risques », explique Dominique Gigon.

ENJEUX BUSINESS « La valorisation des données n’est pas un sujet IT, mais relève avant tout de projets métier, poursuit le Consulting Manager. En

se dotant d’une réelle vision et, surtout, en acquérant la capacité d’exploiter efficacement la donnée, chaque entreprise pourra plus facilement aller de l’avant. » Le data scientist, dès lors, a besoin de comprendre les enjeux du terrain, d’associer les données disponibles à la réalité de l’activité. « A l’échelle de l’organisation, il est important aussi d’accompagner le changement, en impliquant chacune des parties prenantes. 80 % du projet, c’est de du change management. Tous les collaborateurs, en effet, doivent prendre conscience de leur rôle et de leur responsabilité vis-à-vis des données, pour en garantir la qualité, en assurer la pertinence, les partager pour permettre à d’autres de les utiliser. » Petit à petit, prenant conscience de la valeur de l’information, chacun cherchera à mieux l’exploiter pour résoudre de nouvelles problématiques.


º sécurité

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La cybersécurité comme socle de confiance Si la donnée est considérée comme hautement valorisable, il est important que les organisations veillent à la sécuriser. « On comprend vite qu’aucune transformation numérique n’est viable si l’on ne fait pas de la cybersécurité un élément essentiel, explique Lucas Colet, Lead Cybersecurity Manager Luxembourg au sein de Sopra Steria. La sécurité constitue le socle de confiance indispensable pour engager le changement et évoluer dans l’ère numérique de manière pérenne. »

APPROCHE INTÉGRÉE

Sopra Steria - Cybersecurité BU

Dans son approche de la transformation, Sopra Steria appréhende la cybersécurité de manière globale. « On peut aborder ces enjeux de diverses manières, en considérant les aspects juridiques, organisationnels ou encore techniques. On peut les envisager sous l’angle de la conformité réglementaire, en effectuant régulièrement des tests de pénétration ou encore en procédant à des audits de code afin de s’assurer qu’il n’y a pas de vulnérabilité, explique Lucas Colet. Nous sommes d’avis qu’il faut fusionner ces aspects, afin d’obtenir une vue cohérente sur le système et appréhender la sécurité dans son ensemble. » Car, face aux organisations, les cybercriminels développent des stratagèmes de plus en plus sophistiqués, cherchant à exploiter les failles humaines et techniques pour, le plus souvent, appuyer là où l’organisation aura le plus mal. « C’est pourquoi il importe de développer une approche intégrée de la sécurité, de l’envisager de bout en bout, en mettant en œuvre des programmes de sensibilisation, en veillant à sécuriser le périmètre d’attaques et à protéger les actifs essentiels, mais aussi en se préparant à faire face à tout incident éventuel », assure Lucas Colet.

PREVENTION Strategy & Governance Risk Management Awareness & communication Training Security Audits Vulnerability Management / VOC Regulatory & IS compliance

PROTECTION Application Security Data security DETECTION & REACTION SIEM / sovereign probes SOC in 24/7 mode

Identity Security Infrastructure security Security Solutions & Products

Threat intelligence AI & Machine learning CERT / incident response Crisis management

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GRAND DOSSIER la donnée, un bien convoité

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Sopra Steria

« La mise en situation, avec les émotions que cela suscite, permet le plus souvent de faire prendre conscience à chacun de l’importance de la cybersécurité et des raisons pour lesquelles il est essentiel d’adopter les bons réflexes à son niveau »

TENIR COMPTE DU CONTEXTE

Lucas Colet, Lead Cybersecurity Manager Luxembourg - SOPRA STERIA

A l’heure où, de plus en plus, les organisations s’ouvrent, échangent des données et développent des interdépendances avec des acteurs tiers, la bonne appréhension de tous ces enjeux, opportunités et risques, est essentielle. Chaque entreprise, dès lors, devrait procéder à une évaluation globale de sa sécurité, qui tient compte du contexte dans lequel évolue l’entreprise. La compréhension des risques et enjeux permet alors de mettre en œuvre des réponses adaptées et d’impliquer l’ensemble de la structure dans la préservation de ses actifs numériques.

SENSIBILISER PAR LE JEU Parmi les outils mis en œuvre, le prestataire de service propose de mener des “hack escape” avec les équipes. L’idée est de mettre les collaborateurs en situation, dans un contexte où ils doivent faire face à un incident et activer les bons leviers pour y répondre. Phishing, compromission de données personnelles, ransomware… Sopra Steria a établi plus de 80 scénarios différents. « En fonction du contexte de l’entreprise, nous cherchons à mettre en relation l’exercice proposé avec des menaces

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réelles. En équipe, les collaborateurs impliqués doivent reprendre la main sur un système victime d’une attaque, l’équipe IT ayant disparu, précise Lucas Colet. Ils doivent dès lors comprendre ce qu'il s’est passé et envisager les actions à prendre, pour rétablir l’activité mais aussi communiquer vers des parties tierces. La mise en situation, avec les émotions que cela suscite, permet le plus souvent de faire prendre conscience à chacun de l’importance de la cybersécurité et des raisons pour lesquelles il est essentiel d’adopter les bons réflexes à son niveau. » A travers un tel exercice, qui n’est pas orienté vers les équipes IT ou cyber, mais qui peut impliquer toutes les parties de l’entreprise, on peut élever le niveau de sécurité de l’ensemble d’une organisation. « Lorsque l’on comprend comment les vulnérabilités peuvent être exploitées, les conséquences que peut avoir une négligence sur les systèmes et l’activité, on prend conscience de son rôle et de sa responsabilité dans la gestion de la cybersécurité », commente encore Lucas Colet.


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º conformité

Bien appréhender les règles, pour mieux utiliser la donnée A l’heure actuelle, de nombreuses règles encadrent l’utilisation qu’une organisation peut faire de ses données. Elles émanent du législateur, d’un régulateur sectoriel, du business, ou encore d’autres normes et standards.

FAIRE DE LA CONTRAINTE UNE OPPORTUNITÉ Au niveau opérationnel, le respect de ces règles permet de protéger l’information, et notamment les données personnelles, mais aussi de garantir la bonne exécution des processus et la qualité des résultats. « Si ces obligations peuvent s’apparenter à des contraintes, elles définissent aussi le cadre dans lequel il est possible d’exploiter les données, de les valoriser, explique Sylvie    Dessolin, Consulting Senior Ma­ nager au sein de Sopra Steria Consulting Luxembourg en charge de la practice Regulatory Compliance, Data Protection & Information Management. Dès lors, il est intéressant de bien les cartographier pour identifier l’avantage que l’on peut en tirer, et les possibilités de changement. » Dans le cadre d’un projet de conformité réglementaire, on peut en effet améliorer le parcours des clients (onboarding), digitaliser et renforcer des processus (contrats en ligne). De nouvelles obligations peuvent aussi constituer une opportunité de dématérialiser certains processus, de mutualiser des infrastructures, de créer de nouvelles activités (autour du KYC par exemple) en vue de réduire le coût global de la conformité. « En aidant les organisations à établir leur cartographie réglementaire, on peut trouver les moyens de mieux naviguer dans un environnement complexe, fait d'exigences légales, réglementaires et de normes (AML/KYC, GDPR privacy, reportings, risk assessments, ISO

27K...), poursuit Sylvie Dessolin. De cette manière, on peut envisager les opportunités d'améliorer, de numériser et d'industrialiser à la fois les processus métier et réglementaires. »

DATA PROTECTION GAMES Pour mieux sensibiliser et susciter une prise de conscience, Sopra Steria a développé une sensibilisation aux enjeux réglementaires via des serious games, en s’appuyant sur les ressorts puissants du storytelling. Dans le cadre de la mise en œuvre de GDPR, la société de conseil a par exemple imaginé des Data Protection Games, qui ont déjà connu deux saisons. « Lors de la première saison, nous avons pu très tôt aider nos clients luxembourgeois à comprendre le règlement et son impact sur leurs activités, poursuit Sylvie Dessolin. Pour cela, nous avons par exemple développé des sessions de sensibilisation gamifiées à grande échelle pour certaines organisations traitant des données de santé très sensibles. Ensuite, nous les soutenons dans la mise

en conformité, en élaborant leur cartographie des données, les registres des activités de traitement, les politiques et les procédures, en réalisant les analyses d'impact. Nous avons également identifié et proposé des outils, développé des regtechs, les avons aidés à crypter ou anonymiser les données lorsque cela était nécessaire. » Lors de la deuxième saison, cette approche a permis de travailler d’autres enjeux, comme la protection de la vie privée dès la conception et, par défaut, les analyses d'impact sur la protection des données pour les traitements présentant des risques élevés pour la vie privée, la conformité des sous-traitants. « Un de mes sujets favoris est la définition des règles de gestion et de conservation des données et des enregistrements, car cela est lié à d'autres exigences et réglementations, comme KYC ou MIFID par exemple, et toutes les exigences de gouvernance de l'information et de gestion des informations à valeur de preuve et d’actif », commente Sylvie Dessolin.

« En aidant les organisations à établir leur cartographie réglementaire, on peut trouver les moyens de mieux naviguer dans un environnement complexe, fait d'exigences légales, réglementaires et de normes » 27


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GRAND DOSSIER la donnée, un bien convoité

« Protéger la donnée pour mieux la partager » Pascal Steichen, directeur de Securitymadein.lu évoque l’importance de la cybersécurité dans l’émergence d’une économie de la donnée.

Dans une économie qui s’appuie sur la donnée, quelle place occupe la cybersécurité ? Quand on parle d’économie de la donnée, plusieurs enjeux doivent être pris en considération. Un des premiers a trait à la maîtrise effective des données et, à plus large, échelle, à la souveraineté que l’on a sur elles. C’est à cela que vient par exemple répondre la Règlement Général sur la Protection des Données personnelles, entre autres réglementations. A l’échelle de l’entreprise aussi, il est important que la donnée soit maîtrisée, bien gouvernée. Au-delà, il est essentiel de pouvoir la protéger tout en se donnant les moyens de l’utiliser, de la valoriser, pour soutenir la prise de décision, pour proposer des applications futures. Il ne s’agit donc pas de séquestrer les données dans un coin pour ne rien en faire. Si la donnée est un levier de développement économique, il faut pouvoir en extraire toute la richesse tout en s’assurant de bien la protéger. Enfin, la donnée doit pouvoir être partagée, échangée au cœur de nouveaux écosystèmes, pour que l’ensemble des partenaires puissent s’inscrire dans un même mouvement.

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« Favoriser l’émergence d’une économie de la donnée implique de créer des espaces de rencontre et d’échange de données, favorisant une dynamique créatrice de valeur » Pour renforcer la sécurité entre acteurs, n’est-il d’ailleurs pas essentiel de mieux partager l’information ? Oui, c’est un enjeu majeur. En matière de sécurité, il est très important que les acteurs puissent échanger des données, pour mieux comprendre la menace, y répondre plus efficacement et mieux protéger l’ensemble des participants à l’économie. On peut donc dire qu’il y a deux forces en présence, l’une qui exige de mieux protéger la donnée, et l’autre qui implique qu’on la partage. Il faut pouvoir allier ces deux éléments dans une logique vertueuse. Au-delà, l’échange de données est important pour le développement d’écosystèmes performants. Favoriser l’émergence d’une économie de la donnée implique de créer des espaces de rencontre et d’échange de données, favorisant une dynamique créatrice de valeur.

C’est ce que l’on appelle des data spaces. Au Luxembourg, à côté de pôles de rencontre dans des secteurs traditionnels, comme l’énergie ou le transport, il y a une volonté de soutenir l’émergence d’un écosystème attaché à la cybersécurité.

Comment la perception des organisations vis-à-vis de la valeur de la donnée et de l’importance de la cybersécurité a-t-elle évolué ces dernières années ? Sur la perception de la valeur de la donnée, nous n’avons pas forcément la visibilité requise pour répondre. Par contre, à l’égard de la cybersécurité, la perception a fortement évolué depuis trois ans. Auparavant, nous devions multiplier d’importants efforts en matière de sensibilisation. Désormais, nous n’avons plus à le faire. De nombreux acteurs viennent directement à notre rencontre, avec des demandes précises, en nous faisant part de leur besoin concret de


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renforcer leur sécurité. Les organisations ont pris conscience que leurs données et leur infrastructure informatique sont des piliers fondamentaux garantissant la poursuite de leur activité.

Dans cette perspective, quel est le rôle de Securitymadein.lu ? Comment venez-vous en aide aux acteurs sur le terrain ? Nous avons récemment restructuré notre offre autour de trois grands domaines. Le premier concerne la protection et la prévention. Nous aidons les acteurs qui s’engagent dans la mise en œuvre d’une politique de sécurité à faire les premiers pas, et notamment à bien définir leur besoin pour ensuite les orienter vers les prestataires en sécurité informatique les plus à même d’y répondre. Le deuxième pôle d’activité concerne le test et l’amélioration des éléments de sécurité en place. Nous vérifions ce qui a été entrepris et dégageons des pistes d’amélioration. Le troisième domaine d’activité concerne la détection et la réponse sur incident. Ici, on agit souvent en tant que pompiers, pour soutenir les acteurs en difficulté. Ces trois domaines d’activité sont complémentaires et nous permettent de guider les acteurs face à leurs défis, de les aider à gagner en maturité, au départ d’une première analyse, pour ensuite les orienter vers les partenaires les plus appropriés.

Vous évoquiez le développement de l’écosystème lié à la cybersécurité au Luxembourg. Comment évolue-t-il ? Cybersecurity Luxembourg est la plateforme qui fédère aujourd’hui cet écosystème. Nous avons à ce jour recensé 315

acteurs qui, au Luxembourg, proposent des services destinés aux sociétés privées dans le domaine de la sécurité, ainsi qu’une trentaine de structures orientées vers le secteur public et la société civile. Nous disposons donc d’un écosystème riche, qui couvre localement la quasi-totalité (50 sur 60) des catégories de services associés à la cybersécurité. Ces acteurs fédérés contribuent ensemble à l’émergence de cette économie de la donnée.

En matière de cybersécurité, quels sont à vos yeux les grands enjeux qu’il faut encore relever ? Un des principaux défis réside dans le développement des compétences liées à la sécurité. Les profils, aujourd’hui, sont rares et très convoités. Il faut notamment permettre aux organisations d’acquérir ou de développer des connaissances suffisantes pour leur permettre d’évoluer de manière plus autonome dans la gestion de leur sécurité. Plus globalement, nous travaillons aussi à ce que l’ensemble des personnes actives à l’échelle

Pascal Steichen,   directeur de Securitymadein.lu   d’une entreprise acquièrent une meilleure compréhension des enjeux et des bonnes pratiques pour prémunir la structure de tentatives d’attaques toujours plus sophistiquées. En matière de sensibilisation, nous mettons à disposition un ensemble d’outils et de contenus qui peuvent s’appliquer au contexte d’une entreprise. Un autre enjeu, comme nous le disions, est de favoriser l’échange entre acteurs, pour renforcer la sécurité de tous. Enfin, il est aussi important de s’inscrire à l’échelle de l’écosystème dans une démarche d’innovation, de mettre en œuvre de nouvelles idées pour mieux répondre aux challenges de demain.

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GRAND DOSSIER la donnée, un bien convoité

Plaidoyer

pour une plus grande éthique de traitement des données Mieux collecter la donnée et parvenir à la partager efficacement implique d’obtenir la confiance à la fois des utilisateurs et des partenaires. Créer de la valeur au départ des informations disponibles, qu’elles revêtent un caractère personnel ou non, exige d’agir en toute transparence, avec intégrité et en bonne intelligence.

Ces dernières années, en raison de nombreuses dérives, la protection des données personnelles a souvent été au cœur des débats. Plus que jamais, les citoyens semblent attentifs, voire méfiants, vis-à-vis des usages faits des informations qui les concernent.  OBTENIR LA CONFIANCE  En 2019, un an après l’entrée en vigueur du Règlement Général pour la Protection des Données personnelles (RGPD), une enquête réalisée par Wavestone auprès de citoyens français révélait que 94 % d'entre eux déclaraient accorder de l'importance à la protection de la vie privée, soit une augmentation de 19 % en deux ans. 32 % des citoyens déclaraient avoir moins confiance dans les entreprises pour le traitement de leurs données par rapport à l'année précédente. 25 % d'entre eux assurent même avoir cessé d'utiliser certains services pour mieux protéger leur vie privée. Pour les entreprises qui souhaitent établir une approche data driven s’appuyant sur les données personnelles, l’enjeu est donc de gagner la confiance des citoyens. Pour les acteurs du numérique qui proposent une expérience dont la qualité dépend de l’utilisation de ces données, comme Netflix ou Spotify par exemple, c’est un défi. Cela l’est plus encore si le modèle économique de l’entreprise dépend directement de l’exploitation de ces données, à l’instar d’acteurs comme Facebook.

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AGIR DE MANIÈRE ÉTHIQUE  ET TRANSPARENTE  Obtenir la confiance des utilisateurs passe par la mise en place d’une réelle éthique d’utilisation de la donnée. Plus que jamais, les organisations doivent pouvoir expliquer comment elles exploitent les informations personnelles et les données en général. Elles doivent agir avec intégrité, en veillant à protéger et à préserver la donnée dont elles disposent, à l’utiliser à bon escient, dans le respect de la réglementation en vigueur. La confiance passe aussi par les usages qui sont faits de la donnée, en bonne intelligence, pour créer de la valeur en ligne avec l’objet social de son organisation. La confiance passe donc par des utilisations raisonnées, qui intègrent les enjeux de développement durable. A ce titre, il ne s’agit pas de stocker de la donnée inutilement, à durée indéterminée, en sachant que cela peut impliquer des ressources informatiques importantes et peser sur l’environnement. Enfin, et c’est une des clés, il faut être transparent sur la manière dont sont exploitées les données et sur ce que l’utilisateur va pouvoir en retirer.  NE PAS LAISSER DE PLACE AU DOUTE  Récemment, l’émission Cash Investigation de France 2 révélait comment un acteur pharmaceutique international collectait les données de milliers de patients, souvent à leur insu, grâce au programme de gestion qu’il mettait à la disposition des officines. Si les pharmaciens, contractuellement, étaient tenus de prévenir les patients d’une telle collecte de vive voix ou à l’aide d’une affichette, cette démarche était rarement appliquée dans les faits. En outre, il apparaissait difficile pour un client, au moment de l’enquête, de s’opposer à une telle collecte, comme l’y au-

« Obtenir la confiance des utilisateurs passe par la mise en place d’une réelle éthique d’utilisation de la donnée » torise le droit européen. Difficile en outre de dire, in fine, à qui et à quoi sont destinées ces données. Il est possible qu’elles soient anonymisées, servent la recherche médicale et contribuent éventuellement à la santé de chacun. Si c’est le cas, on regrettera alors un procédé de collecte, de valorisation et d’information d’une telle opacité. Il en résulte un doute, le sentiment de nombreux clients et patients de s’être fait déposséder de données au caractère potentiellement sensible. N’était-il pas possible de faire autrement ?  VERS DES ÉCOSYSTÈMES  DE CONFIANCE  En matière d’usage des données, l’ensemble des acteurs doit faire preuve d’une clarté sans faille. On le sait, les données sont souvent collectées et partagées entre de nombreux acteurs, pour par exemple améliorer le traitement, offrir des services plus efficients, réduire les coûts opérationnels. Un maillon défaillant dans la chaîne de traitement peut entrainer un doute et une rupture de confiance. Si les acteurs sont appelés à mieux partager la donnée, il est impératif de le faire au cœur d’un écosystème de confiance, pour préserver l’information et son détenteur. Il n’y a que de cette manière que l’on pourra développer des approches constructives et durables de valorisation de la donnée.

On fait déjà beaucoup sans recourir aux données personnelles Il semble important de préciser qu’une démarche autour de la valorisation des données n’implique pas forcément de recourir aux informations personnelles de personnes physiques ou morales. La plupart des organisations disposent de nombreuses données qui ne revêtent aucun caractère personnel, ayant par exemple trait à leurs performances, à l’utilisation de leurs applications, à la demande du marché, à la fréquentation de leurs boutiques, aux préférences globales des clients, à des tendances, au stock disponible, à la production des produits… Il est possible d’extraire beaucoup de valeur de ces informations, en les croisant, en cherchant à les enrichir, sans forcément recourir à des données personnelles et, pour cela, obtenir le consentement de son propriétaire. Toutefois, même vis-àvis de ces données, il importe d’agir de manière éthique et responsable, si l’on souhaite disposer de la confiance de celles et ceux avec qui on finira par partager de l’information.

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UNE PERSONNALITÉ INSPIRANTE PARTAGE SA VISION DU MONDE DE DEMAIN

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capitaine d’Energy Observer

Grand entretien

Victorien Erussard le développement durable au coeur du voyage

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grand entretien

Le tour du monde en bateau, en parfaite autonomie énergétique Grâce à l’hydrogène et au renouvelable, Energy Observer produit, stocke et restitue en toute autonomie l’énergie nécessaire au tour du monde qu’il est occupé à réaliser. Ce bateau unique est un réel laboratoire vivant de la transition écologique qui s’opère. D’escale en escale, il témoigne d’un changement possible. Tout autour du globe, son équipage va à la rencontre des pionniers du développement durable, des porteurs de solutions alternatives pour une planète qui respire. Victorien Erussard, capitaine d’Energy Observer, nous invite à engager le changement tout en regardant vers l’avenir avec optimisme.

Victorien Erussard, pouvez-vous nous présenter ce bateau qui, actuellement, fait le tour du monde sans apport extérieur en énergie ? VICTORIEN ERUSSARD : Energy Ob-

server est avant tout un laboratoire flottant. C’est un smart grid, qui représente un peu le futur de l’énergie. Il permet de naviguer grâce à une énergie décarbonée, dont la production est décentralisée, gérée grâce aux outils numériques. Il fonctionne au départ des énergies renouvelables, solaire, éolienne, hydrolienne, et intègre à bord la possibilité de produire de l’hydrogène à partir de l’eau de mer. Cet hydrogène, on le produit et on le stocke avec le surplus d’énergie renouvelable disponible, puis on le restitue sous forme d’électricité quand, justement, les sources renouvelables se tarissent. On peut, de cette manière, naviguer en parfaite autonomie. Mais c’est surtout un modèle qui doit pouvoir se décliner à terre, à petite, moyenne et grande échelle dans une perspective de transition énergétique.

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Pouvez-vous nous expliquer ce qui vous a conduit à mettre en œuvre l’aventure Energy Observer ? V.E. : C’est un double parcours professionnel qui m’a amené à développer Energy Observer. D’une part, je suis officier de la marine marchande et, à ce titre, j’opérais sur de gros navires de croisière. D’autre part, j’étais coureur au large. Je m’investissais dans des compétitions, des courses de bateau, au plus proche des éléments naturels. Lors d’une traversée de l’Atlantique, entre le Brésil et les Îles du Cap-Vert, sur la transat Jacques Vabre, j’ai été confronté à un problème énergétique, en raison d’un générateur diesel défectueux. C’est à partir de ce moment que, plutôt que de me lancer à la chasse aux aventures sportives et aux trophées, j’ai changé de cap et cherché à relever un défi technologique d’intérêt général. En développant ce navire laboratoire, j’avais la volonté de faire évoluer les consciences d’une part et les technologies d’autre part.


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En quoi Energy Observer, un bateau autonome en énergie, est-il de nature à transformer notre monde, notre rapport à l’énergie ? V.E. : Comme je le disais, ce que l’on fait à bord, en tant que producteur et consommateur de notre propre énergie, on peut l’envisager à l’échelle d’un territoire. Et c’est cela qui a particulièrement intéressé les médias, les industriels et le public. L’ambition de départ était de travailler sur l’autonomie énergétique, de concevoir un bateau capable d’aller partout dans le monde sans avoir à faire escale pour se ravitailler en gasoil ou même en hydrogène (en précisant que des stations de ravitaillement en hydrogène n’existent pas à l’heure actuelle). Pour cela, Energy Observer est truffé de technologies. Les nombreuses solutions qui y sont expérimentées, testées et optimisées vont contribuer, au-delà de l’autonomie du bateau, à faire des énergies propres une réalité concrète et accessible à tous.

Dans cette aventure, au-delà de la création de ce bateau, quels ont été les premiers défis à relever ? V.E. : Quand on part de rien, cela n’est pas évident. D’abord, il faut susciter l’intérêt, celui de partenaires financiers, celui de partenaires industriels prêts à investir dans le volet ‘Recherche et Développement’. Gagner leur confiance, surtout par rapport à ce genre de défi technique, est compliqué au début. Il a

donc fallu être fort pour les convaincre. Étape après étape, il faut démontrer une capacité à développer de véritables expériences technologiques, à mobiliser et rassembler autour du projet, ainsi qu’à raconter votre aventure. Au-delà, il faut faire grandir une équipe – nous sommes aujourd’hui 70 personnes à travailler sur ce projet. Cela s’apparente exactement aux défis que doit relever une start-up, pour passer des caps. Aujourd’hui, nous en avons déjà franchi plusieurs, notamment sur ce qui relève de la communication globale autour du projet, mais aussi en matière de maîtrise technique de l’équipe, qui compte désormais une quinzaine d’ingénieurs.

Victorien Erussard, capitaine d’Energy Observer© Energy Observer Productions

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grand entretien

Aujourd’hui, au-delà de l’innovation technologique, Energy Observer poursuit d’autres ambitions. Comment la mission a-t-elle évolué au fil du temps ? V.E. : Rapidement, nous avons été reconnus comme ambassadeurs de ces technologies alternatives fonctionnant avec de l’hydrogène. Cela nous a donné une certaine légitimité, nous a permis de fédérer un plus grand nombre d’acteurs, de mieux promouvoir et faire adopter l’hydrogène. Au-delà, nous avons cherché à sensibiliser l’ensemble des acteurs autour des enjeux de développement durable et de transition écologique. On a développé Energy Observer Productions et, avec le groupe Canal+, nous avons produit 13  f ilms sur la transition écologique, en mettant notamment en lumière des pionniers du développement durable. A côté de cela, notre Fondation contribue à sensibiliser largement sur le développement durable, à transmettre notre savoir-faire auprès des écoles, des générations futures. Enfin, nous avons lancé une société commerciale dont l’objet est d’accélérer la transition énergétique maritime. Dans le domaine, nous avons en effet constaté qu’il y avait encore beaucoup de présentations Powerpoint mais peu d’actions. Beaucoup de sceptiques ne voyaient rien émerger avant 2050. Nous avons souhaité accélérer tout cela.

« Il y a une réelle ambition de réduire notre dépendance aux énergies fossiles » De manière générale, comment Energy Observer contribue-t-il à vaincre un certain scepticisme ambiant pour, justement, accélérer la transition ? V.E. : A l’occasion du tour d’Europe que nous avons réalisé, et qui comprenait 63 escales dans 28 pays, nous avons accueilli de nombreux médias et fait monter à bord de nombreux décideurs : des maires, des présidents de collectivité, des secrétaires d’État, des ministres, des responsables de gouvernement. Sur le bateau, ils ont pu voir, toucher, comprendre ces technologies. Nous avons pu leur montrer comment, concrètement, cela fonctionnait et les perspectives que cela ouvrait. Au-delà, nous sommes intervenus devant la Commission européenne, devant des groupes de députés parlementaires, devant l’organisation maritime internationale ou encore à l’ONU. L’enjeu est de démontrer, de manière tangible, l’opportunité de soutenir l’émergence d’une filière hydrogène mais aussi de soutenir les énergies renouvelables avec lesquelles l’hydrogène fonctionne.

Dans quelle mesure voyez-vous les choses s’accélérer ? V.E. : A l’échelle internationale, on voit aujourd'hui des États aujourd’hui s’engager dans des plans à la faveur du développement d’une filière hydrogène et d’écosystèmes associés. Plus généralement,

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s’enclenche une véritable dynamique de transition énergétique. Il y a une réelle ambition, de répondre aux besoins, qui sont de réduire notre dépendance aux énergies fossiles, mais aussi de réduire nos émissions de gaz à effet de serre.

Dans cette transition que vous évoquez, quel sera le rôle de l’hydrogène ? V.E. : L’hydrogène, face à ces ambitions, se positionne comme le couteau suisse des énergies renouvelables. Il permet de palier l’intermittence du solaire ou de l’éolien, de stocker de l’énergie sur le long terme en grande quantité, de pouvoir facilement la restituer quand on en a besoin, d’assurer une mobilité plus vertueuse, dans le transport ferroviaire, aérien et maritime. Nous sommes fiers de pouvoir contribuer à ce changement, à travers la société EODev notamment. Autre exemple : notre bureau d’ingénierie a accompagné le projet Hynova, qui a permis l’immatriculation, par les affaires maritimes, du premier navire de plaisance fonctionnant à l’hydrogène. On ne parle plus d’un concept ou d’un prototype, mais d’un vrai bateau qui sera suivi par beaucoup d’autres. L’hydrogène, de la même manière, peut être utilisé dans diverses applications industrielles, et notamment dans la métallurgie. A l’horizon 2050, le développement de la technologie doit permettre de réduire de 20 % les émissions et de créer 30  millions d’emplois.


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L'équipage d'energy observer à hawaï - © Energy Observer Productions Éclairer la Tour Eiffel à l’hydrogène, comme vous l’avez fait fin mai, qu’est-ce que cela représente pour vous ? V.E. : C’est un acte hautement symbolique, enthousiasmant pour l’avenir. On peut cependant regretter cependant que cela ait déplu à beaucoup de gens pour de mauvaises raisons. Alors que nous y voyions une démonstration spectaculaire d’une alternative possible aux énergies fossiles et aux générateurs diesel encore trop souvent utilisés, d’autres ont cru que l’on s’attaquait au nucléaire. Ce n’était pas l’objet de l’événement. On nous a parlé de rendement, pas suffisamment optimal, alors que l’enjeu était de présenter une alternative à consi-

dérer. A la place de la Tour Eiffel, que nous avons choisi d’éclairer parce que nous étions à Paris, nous aurions pu faire cela dans un champ, pour alimenter en énergie un concert, ce que l’on fait habituellement avec des générateurs diesel. La critique n’aurait sans doute pas été la même.

On sait la transition énergétique et écologique nécessaire et urgente. Or, la réponse à cette urgence peine à se traduire en actes. Comment expliquer cette inertie ? V.E. : Il y a une inertie due aux lobbies. Ils existent autour des énergies fossiles, du nucléaire, des énergies renouvelables. Il y a un jeu malsain qui s’opère dans lequel on

cherche à opposer les technologies au lieu d’essayer de les associer afin de répondre aux défis qui se posent à nous. Personnellement, je crois à la création d’une batterie qui soit plus responsable et complémentaire à l’hydrogène. J’espère que l’on trouvera des solutions pour un nucléaire plus propre, moins dangereux. J’espère que la technologie nous aidera à trouver des solutions sécurisées pour la gestion des déchets radioactifs. Aujourd’hui, en opposant les technologies, on occasionne de vrais dégâts, dangereux. On fait l’inverse de ce que l’on devrait faire.

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« Au-delà de la maîtrise technique, nous cherchons à sensibiliser autour des enjeux de développement durable et de transition écologique »

Energy Observer à San Francisco © Energy Observer Productions

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Arrivée d'Energy Observer à hawaï - © Energy Observer Productions 40


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« Lorsqu’on entreprend, il faut le faire pour l’Homme et la planète » Comment dépasser ces oppositions ? V.E. : Une des grandes ambitions poursuivies par Energy Observer Foundation est de parvenir à rassembler un grand groupe d’experts et de scientifiques autour de la thématique de l’énergie afin de produire des documents labellisés, certifiés, contrôlés. L’idée est de parvenir à indiquer les voies du changement en s’appuyant sur des références solides, en avançant de vrais chiffres, et de mettre ces documents à la disposition du grand public. Par exemple, aujourd’hui, autour du rendement d’un moteur thermique, on a tendance à ignorer les éléments inhérents à l’extraction de l’énergie ou à sa distribution. Dans le nucléaire, c’est pareil. Pour les batteries aussi, comme pour l’hydrogène. Tout cela génère une confusion qu’il faut pouvoir dépasser.

Quelles grandes leçons pouvons-nous tirer de votre parcours, et en particulier de cette aventure, en matière de conduite du changement ? V.E. : Que, face à l’exigence ou au besoin de changer, il est important que chacun prenne sa part de responsabilité. Si on parle de la transition écologique, le chantier est tellement important que l’on ne peut pas se permettre de se laisser aller, d’attendre que les choses se fassent. Nous devons tous y investir de notre temps, pour réfléchir à un avenir meilleur, quelle que soit la thématique. C’est à nous de nous prendre en main. Il faut être acteur du changement.

La crise que l’on a traversée constitue-t-elle à vos yeux une opportunité en faveur du changement ? V.E. : Oui, très certainement. Si elle a occasionné de réels dégâts socio-économiques, cette crise a aussi permis de faire évoluer beaucoup de choses. La dynamique qui prévalait avant la crise relevait du syndrome du Titanic, comme le dit Nicolas Hulot. On savait que ce n’était pas la bonne voie, mais on la prenait quand même, en nous dirigeant frontalement vers l’iceberg. La crise, et la prise de recul qu’elle a permis, a induit de nombreux changements. Bien sûr, on va s’endetter, mais on assiste à une véritable transformation. On ne parle plus aujourd’hui des climatosceptiques. Nous procédons à des investissements énormes, pour faire évoluer les infrastructures en faveur

de la transition écologique. Il suffit de regarder le plan Biden, qui prévoit 2000 milliards de dollars pour cela. Sur le plan personnel, les comportements ont changé. On voyage moins si cela n’est pas nécessaire. On a recours au télétravail. Il y a parfois des excès. Et nous ne disposerons peut-être plus des mêmes libertés. Cependant, cette crise constitue un mal pour un bien.

Il y a donc de quoi être optimiste pour l’avenir ? V.E. : Oui. Les plans de relance mis en œuvre nous permettent de l’être. Les entreprises, dans ce contexte, sont appelées à se transformer, à mettre en place des politiques RSE, à prendre part à la transition écologique. Cela s’exprime dans tous les secteurs. Au niveau de la métallurgie ou du bâtiment, on s’inscrit dans une approche durable. En matière de mobilité aussi. La neutralité carbone à l’horizon 2050, tout le monde s’y met. Alors, évidemment, il y a des défis qu’il faut relever, en ce qui concerne l’extraction des métaux rares nécessaires à la confection de nouveaux éléments comme les batteries. Pour répondre à ces enjeux, il nous faut devenir bons en économie circulaire, en recyclage. Mais tout cela est mobilisateur et porteur d’opportunités. On voit réellement émerger un monde plus durable. Ce n’était pas forcément évident, quand nous avons débuté notre aventure. Mais aujourd’hui, le mouvement engagé nous conforte dans nos convictions.

Comment cela se met-il en œuvre concrètement ? V.E. : Des dizaines de milliers de projets bons pour la planète voient le jour et proposent des alternatives intéressantes à ce que nous connaissons. Ces pionniers du développement durable, que nous rencontrons tout au long de notre tour du monde avec Energy Observer, nous les valorisons au départ de notre plateforme Energy Observer Solutions.

À vos yeux, quelles sont les clés de la réussite de la transition ? V.E. : Le collectif, qui doit désormais prendre le pas sur l’individualisme. Il est important que nous nous y mettions ensemble. L’individualisme, l’intérêt personnel, est bien trop destructeur.


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Arrivée d'Energy Observer à hawaï - © Energy Observer Productions

Quel conseil donneriez-vous à un dirigeant d’entreprise qui souhaite soutenir cette transition ? V.E. : Aujourd’hui, lorsque l’on entreprend, il est indispensable de le faire pour l’Homme et la planète. Et, surtout, il faut éviter de dérégler quoi que ce soit. Dans cette optique, l’ONU a édicté 17 Objectifs de développement durable. Chaque di-

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rigeant dès lors devrait aligner son projet avec un ou plusieurs de ces objectifs, en faveur de la préservation de la faune, de la protection de la vie aquatique, pour lutter contre la pauvreté, pour plus de justice, pour contribuer à une énergie propre… Si votre projet n’intègre aucun de ces 17 objectifs, mieux vaut ne pas entreprendre. Par contre, s’il répond à 2, 3, 4 d’entre eux, c’est que vous êtes sur la bonne voie.


SI ELLE PEUT INDUIRE LE CHANGEMENT, LA TECHNOLOGIE EST AVANT TOUT UN MOYEN DE SE TRANSFORMER EFFICACEMENT

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Creative Tech

Une approche créative pour mieux façonner son avenir Appréhender de nouvelles technologies, mettre en œuvre de nouvelles idées autant que d’autres manières de travailler implique d’envisager ses développements futurs en mettant les utilisateurs au centre des préoccupations et de se concentrer sur la création de valeur pour chacun d’eux. Pour accompagner les organisations dans ce changement, le groupe Devoteam s’est lui-même transformé, mettant en œuvre le concept de « creative tech ».

Aujourd’hui, la technologie permet tout. Les possibilités offertes semblent en effet infinies. Encore faut-il, du côté de l’organisation, avoir l’idée qui contribuera effectivement à améliorer l’activité ou à atteindre plus efficacement les objectifs fixés. Au-delà, enfin, il faut être en capacité de mettre en œuvre les solutions technologiques pour la concrétiser le plus efficacement possible. Devoteam, acteur de la transformation des organisations, a très rapidement pris conscience de ces défis. « Pour y répondre, nous avons commencé par mettre en œuvre un modèle de software factory, commente Jeremy Meisch, Chief Operations & Technology Officer au sein de Devoteam Luxembourg. Nous nous sommes entourés d’équipes et de profils maîtrisant les technologies les plus récentes afin de permettre à nos clients d’en profiter. Très vite, toutefois, nous avons pris conscience que pour garantir la réussite des projets, il était nécessaire d’appréhender d’autres dimensions, et notamment de mettre l’humain, plus que la technologie, au cœur de tout ce que l’on souhaite réaliser. » INNOVER AU DÉPART D’UN STUDIO

Jean-François Bodson, Presales & Bid Management Director & Jeremy Meisch, Chief Operations & Technology Officer - Devoteam Luxembourg

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Partant de ce constat, Devoteam a enrichi son offre, déployant son concept de « studio » faisant appel à la « creative tech ». L’enjeu, assure Jeremy Meisch, est « de garantir une expérience utilisateur optimale et même de produire un effet « Waouw » pour tout ce que l’organisation entend apporter à l’utilisateur, qu’il s’agisse des équipes internes


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à qui on propose un outil ou encore de l’utilisateur final.» Pour ce faire, Devoteam souhaite cultiver la créativité pour la placer au service du changement, mieux combiner le design et la technologie. « On ne peut aujourd’hui plus envisager la technologie pour la technologie, mais bien la placer au service de l’humain, assure Jean-François Bodson, Presales & Bid Management Director au sein de Devoteam Luxembourg. Dans cette optique, il a été nécessaire de continuer à former nos équipes, d’acquérir de nouvelles compétences permettant une meilleure compréhension des métiers de nos clients mais aussi être en mesure de mieux accompagner le changement. » ABANDONNER L’APPROCHE PROJET POUR PENSER « PRODUIT » Aujourd’hui, le groupe Devoteam, qui compte 1.000 collaborateurs en Creative Tech dont 45 au Luxembourg, et une douzaine de studios dans 8 pays, applique une nouvelle approche d’accompagnement. « L’idée n’est plus de fonctionner en mode projet, comme on pouvait le faire par le passé, au départ d’un cahier des charges déterminé, parfois même en mode agile. Nous soutenons une approche « produit » ou « service », en partant d’une problématique donnée lors d’un atelier d’idéation avec le client. Lors de celui-ci, avec une équipe mise en place et intégrant une diversité de profils, nous explorons les possibilités qui s’offrent à nous, sans idée préconçue de ce que pourrait être la solution. L’objectif est de parvenir à une idée, de la décliner dans un Minimum Valuable Product, un concept que l’on va pouvoir déjà tester auprès des utilisateurs finaux au travers d’une première itération  », explique Jean-François Bodson. L’UTILISATEUR AU CENTRE A partir de là, l’équipe multidisciplinaire mise en place, qui comprend des experts de Devoteam et des représentants du client, va s’engager dans le développement du produit,

en procédant par étapes, en définissant un prototype, en effectuant des tests, en intégrant les enjeux UX, en enrichissant les fonctionnalités. « Le développement et le déploiement, à tout moment, doit tenir compte de l’utilisateur et chercher à maximiser la valeur générée à son égard et pour le business, poursuit Jeremy Meisch. L’approche va aussi considérer les aspects de gestion du changement, qui passent notamment par la formation.» Devoteam Luxembourg, pour cela, peut s’appuyer sur son centre de formation privée, dont la renommée n’est aujourd’hui plus à faire. Dans cette démarche, le studio luxembourgeois de Devoteam est connecté en permanence aux onze autres, dans une volonté de collaboration et d’échange d’idées permanente. Le client a accès de cette manière à une vaste étendue d’expertise pour mettre en œuvre les produits et services dont il a besoin. LEVIER DE CRÉATION DE VALEUR Pour permettre à ses clients de faire la différence, Devoteam se place à leurs côtés, les accompagnant dans une approche globale. « Nous allons être mobilisés tout au long du cycle de vie d’un produit ou d’un service, en cherchant à le faire évoluer, à l’améliorer. Dans beaucoup de cas, s’il y a un début, il n’y a d’ailleurs pas forcément de fin, assure Jean-François Bodson. Ce n’est pas un problème pour le client. Au cœur de cette démarche, l’idée est qu’il ne nous perçoive plus comme un centre de coût, mais bien comme un levier de création de valeur. La démarche, effectivement, est bien plus cost effective qu’un développement suivant une approche traditionnelle. »

EXPLORER LA TECHNOLOGIE POUR INNOVER EN PERMANENCE De cette manière, Devoteam permet aux organisations d’appréhender efficacement les possibilités offertes par la technologie, pour la mettre au service des enjeux business, à commencer par le cloud. « Beaucoup d’acteurs utilisent aujourd’hui des plateformes, comme Microsoft Office 365 ou Microsoft Azure sans comprendre les avantages qu’ils peuvent en tirer », explique Jean-François    Bodson. Devoteam, en tant que partenaire privilégié de Microsoft au Luxembourg, est bien placé pour révéler auprès de ses clients les possibilités qui s’offrent à eux en la matière. « Que l’on parle d’accès à de nouveaux services, autour de l’intelligence artificielle par exemple, ou encore de mise en œuvre d’une approche DevOps, la prise de conscience des possibilités aujourd’hui offertes par les nouvelles technologies doit nous aider à envisager de nouvelles idées, de nouveaux produits, de nouvelles manières de travailler. » En d’autres mots, on peut mieux innover.

devoteam est…

… Microsoft Partner of the Year depuis 2 années consécutives.

La méthode de Devoteam a déjà fait ses preuves. Le groupe a accompagné des acteurs comme Oui.sncf, en mettant en place une nouvelle interface de réservation intégrant de nouveaux canaux comme un chatbot ou le recours aux enceintes connectées, Walmart, Endered, MyTF1… Pour Ikea, Devoteam a contribué au développement des outils de planification 3D des espaces et participe à la mise en place de ces interfaces accessibles aux clients.

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Business Process Outsourcing Managed Services

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« L’externalisation des processus, nouveau moteur d’efficience » L’externalisation des processus business (BPO) se révèle aujourd’hui constituer l’un des derniers leviers d’optimisation des coûts opérationnels. Dans cette perspective, EY entend se positionner comme un réel partenaire de ses clients en procédant à une intégration poussée des services proposés, pour leur conférer une plus grande agilité au travers de sa plateforme EY managed services.

Au Luxembourg, la force des acteurs de la place financière réside dans leur agilité, leur capacité à pouvoir répondre à des besoins particuliers, à s’adapter en permanence aux exigences spécifiques d’une clientèle sophistiquée. «  Un des enjeux pour les acteurs luxembourgeois sera de préserver cette flexibilité tout en parvenant à optimiser les coûts opérationnels et les performances, explique Michael Hofmann, EY Luxembourg Partner, Executive Member of the Board of Managers, EY PFS Solutions. A l’échelle d’un groupe, on assiste à des mouvements de centralisation, permettant des économies d’échelle. Toutefois, pour des entités luxembourgeoises, la standardisation inhérente à de telles évolutions présente un risque de perte de flexibilité. »

EXPLORER DE NOUVELLES VOIES

Michael Hofmann, Partner, Executive Member of the Board of Managers, EY PFS Solutions - EY Luxembourg

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Évoluant dans un environnement où les taux d’intérêt se maintiennent très bas, les acteurs réglementés voient aujourd’hui leurs revenus mis sous pression. D’autre part, il reste nécessaire de préserver, voire d’augmenter, ses capacités d’investissement, pour répondre à la fois aux nouvelles attentes de la clientèle ainsi qu’aux nouvelles exigences des autorités de régulation. « Dans ce contexte, il est nécessaire d’explorer de nouvelles pistes permettant de réduire ses coûts opérationnels tout en maintenant et développant la qualité de service, constate Michael Hofmann. Aujourd’hui, la plupart des acteurs ont déjà


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externalisé leur infrastructure informatique et sa gestion. C’est désormais quelque chose d’acquis, qui relève de la commodité. Il faut donc trouver d’autres moyens. » Cela passe évidemment par une exploration des possibilités offertes par le numérique. Si les sociétés de la fintech offrent aujourd’hui des solutions attractives, leur mise en œuvre ne permet souvent pas d’atteindre des améliorations significatives. L’écueil principal réside dans le fait que le recours à de nouveaux applicatifs implique des compétences adaptées en interne. Le processus associé, de la même manière, doit lui aussi être géré par les équipes.

EXTERNALISER DES PROCESSUS Afin d’accéder à des gains plus importants, il y a aujourd’hui une véritable opportunité à externaliser des processus dans leur intégralité. C’est aujourd’hui la dynamique qu’entend promouvoir EY Luxembourg, en accompagnant ses clients dans leur transformation et en proposant une offre de services BPO, flexible, adaptée aux attentes du marché. « Une démarche BPO permet d’externaliser à la fois la gestion du processus opérationnel, mais aussi les compétences et les ressources informatiques qui le sous-tendent. En nous appuyant sur le statut PSF, nous proposons aujourd’hui des possibilités d’externalisation de processus, en reprenant les équipes et même la gestion des applications propre à une société, dans une approche intégrée avec le client, détaille Michael Hofmann. Nous lui permettons de cette manière de préserver son agilité tout en accédant à des économies d’échelle. Le client peut s’assurer que le processus sera mené à bien, dans le respect d’un niveau de qualité contractuellement défini. »

APPROCHE INTÉGRÉE, RÉEL PARTENARIAT Pour les organisations, il s’agit là d’une opportunité unique d’externaliser des processus qui ne relèvent pas de leur cœur de métier ou qui ne sont pas considérés comme stratégiques. Or, ils sont nombreux. On pense par exemple à des processus liés à la réglementation, comme le reporting, les opérations de KYC-AML ou de risk-assessment, la gestion des documents et des procédures liés à l’on-boarding des clients… « De nombreux processus impliquent de collecter de l’information, d’effectuer des vérifications, de procéder à de nombreux aller-retours entre une grande variété de parties prenantes, explique Michael Hofmann. Nous proposons à nos clients de gérer ces processus pour eux, dans une réelle démarche de partenariat, autour d’une volonté partagée de réduire les coûts mais aussi d’améliorer l’efficacité, suivant une approche d’excellence opérationnelle. »

S’APPUYER SUR L’EXPERTISE D’EY La prise en main des processus par les services d’EY permet au client de se concentrer sur le développement de l’activité proprement dite et d’envisager de nouvelles opportunités de création de valeur. « Au cœur de notre structure, nous pouvons nous appuyer sur une forte expertise en conseil, liée aux évolutions réglementaires, par exemple, et une réelle maîtrise des enjeux de transformation numérique, poursuit l’associé d’EY Luxembourg. Nous sommes donc en capacité d’anticiper les changements réglementaires et leur impact, pour directement les appliquer au niveau des processus externalisés auprès de nos équipes. D’autre part, nous pouvons aussi pro-activement envisager des oppor-

tunités de transformation numérique des processus gérés, en fluidifiant par exemple un processus d’on-boarding d’un client, contribuant de cette manière à l’amélioration du service global. » En développant une approche intégrée autour de l’externalisation de processus, EY se positionne à côté des clients avec la volonté de les aider à grandir. « A travers la gestion des processus des clients, nous sommes en capacité de les aider à extraire davantage de valeurs de leurs données et des documents gérés, et ce en conformité avec les réglementations en vigueur, assure Michael   Hofmann. Ces informations, par exemple, peuvent être réinjectées dans des systèmes de l’entreprise, pour mieux accompagner les clients, améliorer la gestion globale, envisager de nouvelles opportunités. » EY Luxembourg, à travers ses services d’externalisation des processus et sa plateformeManaged services, se positionne comme un levier de création de valeur clé pour un grand nombre d’acteurs luxembourgeois et plus largement européens. « Si cette offre répond aux attentes des acteurs locaux, il y a une réelle opportunité de la valoriser au moyen de notre réseau à travers toute l’Union européenne, en faisant notamment valoir une expertise luxembourgeoise liée au monde des PSF. Nous pensons qu’il est possible de mieux faire valoir ce savoir-faire, vecteur de confiance, au-delà de nos frontières », conclut Michael Hofmann.

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LE BUSINESS AU CŒUR DU CHANGEMENT

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« Au-delà de la technologie, c’est le business que nous transformons » Les acteurs de l’assurance-vie luxembourgeoise, pour répondre aux attentes nouvelles de leurs clients et de leurs partenaires, doivent sans cesse se réinventer. Au sein de Lombard International Assurance, leader du marché, la technologie est depuis toujours considérée comme un facilitateur et un accélérateur de croissance pour l'entreprise.

Dans le monde des gestionnaires de fortune, le contrat d’assurance-vie luxembourgeois s’apparente à un « must have ». « C’est une solution unique mise à la disposition d’une grande variété de clients – personnes physiques, familles, sociétés – et utilisée pour gérer, préserver, protéger et transmettre un patrimoine, commente David Liebmann, Directeur de la distribution et de l'innovation, Responsable du marché français au sein de Lombard International Assurance, leader européen du marché. L’avantage réside dans la flexibilité du produit. Les différents profils de gestion qu’il permet et la possibilité d’y intégrer une grande diversité d’actifs sous-jacents font du contrat d’assurance-vie luxembourgeois une enveloppe optimale pour structurer l’ensemble de son patrimoine. En outre, le Luxembourg applique la neutralité fiscale et favorise la portabilité du contrat. »

Au cœur de l’écosystème  Pour des clients fortunés, il est dès lors possible de placer au sein d’un même contrat des actifs financiers de diverses natures, et d’en confier la gestion à un gérant professionel. L’assureur, lui, se trouve au centre d’un écosystème composé du client, d’une banque dépositaire, d’un ges-

tionnaire, d’un distributeur, le tout sous la supervision du régulateur qu’est le Commissariat aux Assurances. « Nous nous inscrivons dans une approche B2B2C. Nous pouvons proposer nos produits en direct, mais le plus souvent la distribution se fait par l’intermédiaire de banques, de family offices ou des courtiers, qui ont recours à nos solutions pour les besoins de leurs clients, poursuit David Liebmann. Un des enjeux, alors que notre proposition de valeur est basée sur le sur-mesure, réside dans la gestion de la complexité au cœur de cet écosystème, et notamment dans le traitement des flux d’information pour gagner en efficacité et toujours mieux servir le client et le partenaire. » Pour donner une idée de l’ampleur de la tâche, pas moins de 49 milliards d’euros d’actifs sont administrés par la compagnie qui travaille avec plus de 200 banques dépositaires, 1000 sociétés de gestion et près de 5000 intermédiaires. Sous chaque contrat, le patrimoine couvert fait l’objet d’une gestion active, qui peut représenter quelques transactions annuelles comme plusieurs centaines. « Au final, toute l’information doit pouvoir circuler entre l’ensemble des parties prenantes à l’écosystème et être centralisée chez nous, afin notamment de

en chiffres

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milliards d’euros d’actifs sont administrés par la compagnie

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Assurance-Vie

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pouvoir opérer les opérations de reporting qui nous incombent, poursuit Abraham Takom, IT Director de Lombard International Assurance. Cela représente un volume conséquent de flux d’informations et de données qu’il faut par ailleurs pouvoir protéger en toutes circonstances. »

Standardiser le sur-mesure  Pour l’assureur, il s’agit de parvenir à se transformer en permanence en s’appuyant sur la technologie mais aussi en faisant évoluer son organisation et ses compétences. Dans cette perspective, la compagnie a notamment considérablement renforcé son équipe IT, pour mieux la placer au service du métier et de ses besoins. « Aujourd’hui, le département IT compte 80 collaborateurs, ce qui représente environ 20% de l’effectif du Groupe en Europe, commente Abraham Takom. Ces équipes interagissent avec l’ensemble des départements de l’entreprise dans une dynamique de transformation permanente, pour activer efficacement de nouveaux leviers de performance et créer de la valeur pour l’entreprise, ses clients et ses partenaires. »

Abraham Takom, IT Director - Lombard International Assurance

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En adoptant un mode d’organisation agile, l’enjeu est d’aller vite et bien tout en parvenant à composer avec une réelle complexité. L’activité de Lombard International Assurance s’appuie sur plusieurs solutions logicielles de gestion des polices que la compagnie a elle-même développée et qu’elle s’évertue à faire évoluer en permanence. « La diversité des clients et les possibilités que nous leur offrons exigent de pouvoir s’appuyer sur un outil singulier, adapté aux besoins spécifiques de notre métier, poursuit Abraham Takom. Le principal défi à relever est de parvenir à standardiser le sur-mesure, autrement dit de permettre à Lombard International Assurance d’aller plus efficacement à la rencontre d’un nombre toujours plus important de clients sur 16 marchés différents, tout en leur offrant la possibilité d’adapter le contrat à leurs besoins spécifiques. »


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Aller plus vite ensemble  Il est dès lors important que l’équipe IT ait une compréhension approfondie du métier et une réelle connaissance des objectifs de l’entreprise. Mais aussi que le métier puisse mieux apprécier les possibilités qu’offre la technologie. Des équipes multidisciplinaires ont donc été mises en place afin d’accélérer la transformation. « Au sein d’équipes «  projet  », l’IT, les opérations, les sales travaillent ensemble pour envisager comment améliorer le business. La technologie constitue clairement un volet de la discussion, et notre département IT dispose par ailleurs d'une représentation auprès du comité exécutif, afin d'intégrer ces questions dès les premiers stades des projets stratégiques. A travers elle, il s’agit de mobiliser les moyens d’atteindre plus efficacement les objectifs business, précise Abraham Takom. Cette interaction permanente nous permet d’aller plus vite, de mieux intégrer les enjeux, opportunités et risques liés à de nouveaux développements. »

David Liebmann, Directeur de la distribution et de l'innovation, Responsable du marché français - Lombard International Assurance

L’automatisation, à ce titre, permet de gérer les transactions de manière optimale, de sécuriser les transmissions tout en répondant mieux aux exigences réglementaires. La technologie offre la possibilité de gérer un volume croissant d’opérations et d’offrir aux clients une expérience optimale.

Dynamique globale  Relever de tels défis implique une transformation profonde et globale de l’organisation. « On ne parle plus uniquement de transformation digitale. C’est le business, directement, que l’on cherche à transformer, en explorant de nouvelles perspectives vis-à-vis de nos partenaires et de nos clients et de nouvelles opportunités de marché, poursuit David Liebmann. C’est un état d’esprit et une dynamique nouvelle qui se met en place et qui implique aussi de faire évoluer les équipes, les compétences, les processus de prises de décision. »

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Nouvelle aventure entrepreneuriale

NYX, LE NOUVEAU RESTAURANT… DU GROUPE ARHS C’est à Belval, il y a deux ans, qu’Arηs a installé ses quartiers. Acteur majeur du développement logiciel, avec 700 collaborateurs sur place, Arηs explore depuis peu une nouvelle activité. Son dynamique patron, Jourdan Serderidis, a en effet décidé d’y ouvrir un restaurant, où l’on sublime les saveurs méditerranéennes. Si l’établissement est accessible au grand public, il ravit en premier lieu les papilles des collaborateurs du groupe.

C’est attablé au milieu de son nouveau restaurant que Jourdan Serderidis nous accueille. Le fondateur et patron du groupe Arηs ne nous parlera pas de développement logiciel aujourd’hui, mais d’une tout autre aventure entrepreneuriale. NYX, c’est le nom de ce nouvel établissement, qui a trouvé place dans l’immeuble qui accueille chaque jour les équipes d’Arηs au Luxembourg. « NYX, c’est la déesse grecque de la nuit », nous confie-t-il. Il ne nous en faut pas plus pour nous imaginer, un jeudi soir, à Belval, savourer un moment de détente attablé dans ce lieu aménagé avec goût. Ou encore assis dans l’espace lounge, en train de déguster un verre de vin issue de la sélection grecque que propose l’établissement. « Lorsque nous avons conçu notre siège, il était prévu qu’il accueille un espace commercial au rezde-chaussée. Dès l’inauguration, nous avons envisagé d’y développer un espace convivial, qui puisse être accessible au public, mais aussi à nos employés, explique le patron. Nous nous sommes donc lancés dans cette aventure. » UN LIEU DÉCONTRACTÉ POUR LES EMPLOYÉS

Jourdan Serderidis - CEO d'Arηs

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Dans le développement de ses installations, Arηs a souhaité offrir à ses collaborateurs un espace de travail convivial, où chacun prendrait plaisir à venir travailler. Prolongeant la démarche, les dirigeants du groupe en sont arrivés à la conclusion qu’il manquait sur place un lieu où se restaurer et où profiter d’un verre entre collègue.


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me suis bien entouré. Je me suis appuyé sur un manager, lui aussi d’origine grecque et pouvant faire valoir une solide expérience au Luxembourg, explique-t-il. Hari Tsitsigos m’a accompagné dans le développement du concept, a assuré le recrutement des équipes et du chef, qui est lui aussi grec. » Le manager a aussi permis à un sommelier, détaillant spécialisé en vin de la péninsule hellénique, de s’installer juste à côté, afin de pouvoir pourvoir à une sélection de qualité dans le bar à vin. « En matière d’aménagement technique, la réalisation de ce restaurant a représenté un vrai défi et un investissement conséquent, explique le patron. Cependant, le groupe se portant bien, c’était aussi une opportunité de se diversifier, d’envisager une nouvelle activité qui puisse répondre aux attentes de nos 700 collaborateurs travaillant dans l’immeuble tout en apportant quelque chose à la population locale. » « Nous avons donc décidé de développer un concept intégré, avec d’une part un restaurant de 120   couverts, d’autre part un bar à vin où l’on peut se retrouver en toute décontraction, poursuit Jourdan   Serderidis. A côté de cela, on trouve un espace take away, pour ceux qui ne désirent pas s’attabler et veulent plutôt manger sur le pouce. » Tous les employés du groupe Ar ηs peuvent accéder à ces nouveaux services, qui viennent considérablement étoffer l’offre en restauration à Belval, profitant de remises et d’avantages. « Ce seront, nous l’espérons, les premiers clients de notre établissement, commente le patron. Mais plus qu’un service de restauration, nous avons voulu leur offrir un espace de détente, où se retrouver, où partager de bons moments, où les liens peuvent se renforcer. » Il faut bien avouer qu’on est loin de l’ambiance d’un restaurant d’entreprise. L’ambiance est branchée, décontractée, judicieusement animée.

UNE OFFRE UNIQUE POUR LE GRAND PUBLIC L’espace n’est d’ailleurs pas réservé aux collaborateurs. Il entend en effet attirer le grand public, les salariés de la zone toujours plus nombreux ainsi que les visiteurs, de sortie à l’occasion d’un concert à la Rockhal ou simplement des épicuriens, animés par l’envie de bien manger. Chacun peut venir y savourer une cuisine fusion et créative, aux accents méditerranéens, accompagnée d'une sélection de vins exclusive. « Je pense qu’au niveau de l’offre luxembourgeoise en restauration, cette proposition n’existait pas encore », poursuit la patron, qui ne manque jamais de faire référence à sa Grèce natale dans ce qu’il entreprend.

Lorsqu’il est au Luxembourg, il ne fait aucune doute que Jourdan Serderidis sera le premier client de ce nouveau restaurant, le sien. Car il l’a conçu en tenant évidemment compte de ses attentes à l’égard d’une bonne table. «  Comme beaucoup de monde, j’apprécie de bien manger et passer un moment convivial à table. Cela implique un accueil et un service de qualité, décontracté, mais aussi une bonne cuisine qui fasse en sorte que l’on ne ressorte pas avec l’estomac trop lourd  », commentet-il. A ses yeux, ces éléments, combinés à une somptueuse terrasse orientée sud, participeront aux succès de cette nouvelle aventure entrepreneuriale.

LA GRÈCE À L’HONNEUR Pour le coup, toutefois, le patron est sorti de sa zone de confort. « On est bien loin de mon métier et de mes compétences habituels. Pour relever ce défi, dès lors, je

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C-SERVICES DEVIENT EDDA LUXEMBOURG

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C-SERVICES ÉTEND SON OFFRE, SON ANCRAGE LUXEMBOURGEOIS ET DEVIENT

EDDA LUXEMBOURG

Après 13 années de présence sur le marché luxembourgeois, C-Services devient Edda suite à une opération de management buyout. Avec une nouvelle indépendance, la société entend poursuivre son développement dans la continuité de ce qui a été construit ces dernières années. Elle entend consolider une offre s’articulant autour de piliers historiques tels que le développement applicatif et la gestion de contenu d’entreprise en y adjoignant une approche centrée sur l’utilisateur. A cette offre viennent maintenant s’ajouter 2 nouvelles expertises avec la « data/business intelligence » et un « Experience Studio».

\ ɛ.da \ L'Edda originale est un recueil unique de poésie et de prose épique datant du 13e siècle qui constitue la base de l'ancienne tradition nordique de transmission et de partage de la sagesse et des connaissances acquises. À l'époque, la sagesse était transmise à l'aide de plumes, alors que dans notre monde contemporain, elle est transmise par code. Notre objectif est de perpétuer l'esprit de l'Edda et d'inspirer (une culture de) l'excellence dans nos relations.

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www.edda.lu

« En 2008, l’expérience utilisateur figurait déjà au centre de nos préoccupations. Aujourd’hui, nous parlerions davantage d’expérience au sens large. Tout ce que nous créons, dans la collaboration avec nos clients, avec nos collaborateurs, nos partenaires, dans le choix des solutions que nous sélectionnons..., s’entend audelà d’une offre technologique. Cela concerne l’expérience vécue dans sa globalité. C’est comme cela que nous souhaitons nous positionner sur le marché. Le nouveau nom Edda véhicule des valeurs de pérennité, d’expérience, de connaissance et de transmission, totalement en accord avec notre vision, commente Christophe   Cypers, Managing Partner d’Edda. A travers ce changement, notre volonté était également d’ancrer le pouvoir de décision 100 % au Luxembourg. A cela s’ajoute l’acquisition d’OKTOPUS Consulting, pour renforcer la démarche. » LA DONNÉE ET LE MÉTIER, LES DÉNOMINATEURS COMMUNS Que l’on fasse du développement applicatif, de la mise en place de solutions de portail et de collaboration ou encore que l’on mette en œuvre des campagnes de communication digitales, il est nécessaire de générer, véhiculer, manipuler des données. C’est un peu le dénominateur commun à tous nos projets, comme l’est avant tout le métier que supportent ces solutions. Aujourd’hui, plus que jamais, dans un monde qui se digitalise, les évolutions technologiques ouvrent de nouvelles perspectives pour les sociétés en termes de valorisation de la donnée que ce soit à travers les capacités de stockage ou les performances des systèmes pour les manipuler. Mais cela ne peut se faire qu’à la condition de combiner expertise technologique et métier pour mettre en place la gouvernance et les solutions pertinentes associées.

christophe cypers, managing partner - Edda

C’est dans ce cadre que s’est faite l’intégration d’OKTOPUS Consulting et de son expertise de plus de 15 ans dans le monde de la donnée. « C’est une des pièces maîtresses qui manquaient à notre offre. En intégrant OKTOPUS Consulting, nous intégrons non seulement une expertise de pointe mais également une société partageant les mêmes valeurs que nous, à savoir l’expertise, le soin apporté au « delivery » et une culture d’entreprise où la pérennité des relations avec nos clients et collaborateurs est au centre des préoccupations, commente Christophe Cypers. En outre, nos portefeuilles de clientèle sont complémentaires et focalisés à 90 % sur le marché privé et public luxembourgeois. Nous pouvons dès lors créer des ponts, pour valoriser les expertises métier et technologique des deux sociétés. Après quelques semaines nous avons déjà beaucoup de cas clients très concrets où la transversalité des offres représente une réelle valeur ajoutée pour nos clients. Cela nous conforte dans le choix que nous avons fait. »

Software Development Data Intelligence Experience Design Studio Enterprise Content Management Infrastructure & Cloud

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C-SERVICES DEVIENT EDDA LUXEMBOURG

L’EXPÉRIENCE DIGITALE, LE MÉTIER AU CENTRE

Our Story

L’autre nouveauté et axe de développement est la création d’un « Expérience Design Studio ».

2004 Start of the OKTOPUS Consulting adventure

2008 The company C-Services is created

2010 OKTOPUS Consulting becomes 100% independent

« Jusqu’alors, nous nous étions positionnés au départ d’une vision technologique. Cela nous a permis de développer des compétences sur les technologies front- end du marché dont Angular, React, Vue .js et Blazor pour les plus récentes. Une approche autour de l’ergonomie, au fondement d’une offre dédiée à l’expérience, venait compléter cette expertise dans le numérique  », commente Christophe Cypers. Début de l’année, Julie Mallinger a rejoint la société afin d’étendre l’offre en créant un studio proposant des services en communication, branding, editorial design, advertising, user experience, interface design.

2015 Promotion of a Data Virtualization platform Partnership with Denodo

2017 Creation of a Software Factory

2020 Management buy-out

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« Le marché et la société sont maintenant plus matures et nous voulions franchir une étape en créant un studio qui intègre différentes expertises complémentaires et indispensables au bon déroulement d’un projet de A à Z. Notre équipe rassemble des Graphic Designers, UX, UI designers et combine leurs compétences pour garantir la qualité de ce que nous livrons. Les approches, formations et méthodologies sont différentes, mais nous souhaitons que toutes les personnes dans la chaîne de valeur soient sensibilisées à ces problématiques, commente Christophe Cypers. Tout comme l’offre Data, cette activité est très complémentaire et s’inscrit dans continuité des services existants. De la communication à l’interface en passant par l’intégration applicative jusqu’à la donnée, nous sommes capables d’intervenir sur toute la chaine de valeur. »

SOFTWARE FACTORY, LE LIANT ET LE MÉTIER AU CENTRE La société offre depuis plusieurs années à ses clients la possibilité d’externaliser tout ou une partie de ses développements. « Nous faisions le constat qu’un certain nombre de clients s’étant essayés aux modèles near-shore et off-shore revenaient de ces approches pour diverses raisons. Le besoin d’externaliser pour se concentrer sur leur métier restait cependant fort », commente Christophe Cypers. L’externalisation et donc le transfert de responsabilité ne peut se faire que si la compétence métier est au centre. « La pérennité des relations que nous avons créées avec nos clients et la stratégie projet mise en place nous ont permis d’acquérir des compétences métier fortes, notamment dans les secteurs financier, industriel, du transport aérien ou encore des télécoms. C’est sur ces fondations que nous avons construit notre approche d’externalisation « Onshore », avec des équipes exclusivement basées au Luxembourg » ajoute Christophe Cypers. L’extension de l’offre, que ce soit soit sur la donnée ou sur la communication digitale, renforce le périmètre des services externalisables auprès d’Edda. Sur ces bases, la société entend entretenir une dynamique positive et de croissance, en étant au plus près de ses clients. Plus que jamais, la structure cherche en permanence à répondre aux besoins du marché local, pour soutenir les acteurs luxembourgeois dans une perspective de reprise et de transition vers une économie numérique.


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L’exploitation de la donnée, nouveau levier de développement En intégrant OKOTOPUS, Edda apporte à ses clients une expertise poussée en matière d’exploitation de la donnée, pour leur permettre de mieux aborder l’avenir. OKTOPUS est une société pionnière dans le domaine de la business intelligence et de la data intelligence. En intégrant Edda, la structure entend poursuivre sa croissance et répondre à la demande d’un nombre croissant d’acteurs désireux d’appuyer davantage leur développement sur la donnée. « Notre expertise est centrée sur la data et vise à la transformer d’abord en informations, puis en connaissances, commente Patrick Vautrin, Managing Director d’OKTOPUS Consulting. Cela implique de mobiliser un ensemble de disciplines et de compétences pour qualifier l’information recherchée, définir les processus analytiques, corréler les données et enfin restituer le résultat pour générer de la valeur utile. » LA DONNÉE, LE LIANT DE L’ENTREPRISE La donnée est partout dans l’entreprise. Elle est le liant entre l’ensemble des fonctions de l’entreprise, alimentant des processus, garantissant le bon déroulement des opérations, permettant un suivi du client. De plus en plus, elle est exploitée en bonne intelligence pour éclairer et améliorer le pilotage de l’entreprise au cœur d’une époque pour le moins incertaine. « Depuis quelques années, l’intérêt lié à une meilleure exploitation des données est grandissant. Beaucoup en parlent, mais les entreprises qui s’inscrivent dans une démarche de construction de l’intelligence au départ des données ne sont pas encore légion », poursuit Patrick Vautrin. OKTOPUS accompagne actuellement une quinzaine de clients (plus de 80 depuis sa création), dans des opérations d’intégration de données, de data vizualisation, de data intelligence ou encore de data management. « En mettant en œuvre des stratégies adaptées, nous permettons aux structures que nous accompagnons d’extraire toute la valeur qu’elles dé-

Patrick vautrin, Managing directeur & Jérôme doyen, directeur - OKtopus Consulting tiennent à travers leurs données, mais aussi d’innover en recourant aux technologies les plus récentes. » CONSIDÉRER LA DONNÉE COMME UN ASSET En s’inscrivant dans le giron d’Edda, la structure entend développer de nouvelles synergies, mettre son expertise au service de projets intégrés. « Ensemble, nous créons un pôle d’attractivité important, pour nos clients comme pour les talents. L’expertise en matière d’exploitation des données, avec des consultants qui ont pour la plupart plus de dix d’expérience dans ce domaine, vient étendre la proposition de valeur du centre de services existant, pour mieux accompagner la transformation des acteurs privés ou émanant du

secteur public au Luxembourg  », complète Jérôme Doyen, directeur au sein d’OKTOPUS. Avec la crise du COVID-19, de nombreuses structures ont accéléré leur transformation numérique, en se dotant de nouveaux outils et environnements, notamment pour mieux regrouper les données et les partager. « Aujourd’hui, il y a un grand intérêt à consolider ces environnements de données dématérialisées, pour ensuite mieux les valoriser. Nos compétences réunies doivent nous permettre d’indiquer à nos clients ce qu’il est possible de faire, comment le faire mais aussi de les accompagner concrètement dans la mise en œuvre de leurs projets », poursuit Jérôme Doyen. OKTOPUS et Edda disposent pour cela d’une équipe dédiée, capable d’agir sans faire appel à des sous-traitants, pour répondre à chaque problématique ou défi soulevé.

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afterwork with a ceo

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« CE QUE FAIT LE LUXEMBOURG EN TERMES D’INNOVATION EST REMARQUABLE » Le 6 mai, Fabrice Aresu est devenu le nouveau Directeur général de LuxTrust, société luxembourgeoise pionnière dans la prestation de solutions d'identité numérique et de signature électronique. Il s’est livré à nous le temps d’un afterwork.

Originaire de France, Fabrice Aresu a débuté sa carrière au Luxembourg il y a une vingtaine d’années et a toujours œuvré à des postes mêlant ingénierie, solutions technologiques, logiciels et réglementation. S’il ne se prédestinait pas forcément à ce type de carrière, Fabrice Aresu s’est, au fil de ses expériences, passionné pour ces fonctions.

« On apprend aussi de ses erreurs » Plus que le fruit du hasard, il considère que c’est une véritable chance qu’il a eue de pouvoir évoluer dans ce milieu. « Quand je suis arrivé au Luxembourg, j’ai découvert au sein de la BIL comment la technologie pouvait répondre aux importants défis réglementaires auxquels étaient confrontées les organisations, et surtout, comment nous arrivions, en mêlant expertise humaine et technologie, à développer des solutions de grande envergure capables d’y répondre, explique-t-il. J’ai découvert un monde dans lequel tout va extrêmement vite et où on apprend continuellement. Ça m’a passionné. »

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Fabrice Aresu continuera à mettre ses compétences au service d’entreprises internationales – Thomson Reuters, Oracle ou encore Luxoft – avant de rejoindre en 2017 LuxTrust afin d’y occuper la fonction de Chief Commercial Officer (CCO) et piloter les efforts de l’entreprise pour commercialiser sa gamme de solutions avancées.

UNE GRANDE AMBITION : SE DÉVELOPPER À L’INTERNATIONAL Désormais à la tête de la société, et d’une équipe de plus de 70 experts, Fabrice Aresu se donne pour mission de développer les activités de LuxTrust à l’international, enjeu qu’il avait initié avec son prédécesseur, Pascal Rogiest, voici déjà un peu plus de trois ans. « Mon ambition est d’amener LuxTrust dans la ligue supérieure, c’est-à-dire de réussir à servir de grands groupes à l’international, dans différents secteurs, pour déployer les solutions LuxTrust de manière transversale et répondre à des cas d’utilisation concrets », confie-t-il. S’il a toujours été basé à Luxembourg, Fabrice Aresu a également toujours apprécié les opportunités de développement international qu’offre le pays. « C’est l’une des forces du Luxembourg et c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles je ne l’ai jamais quitté, explique-t-il. Ce que fait le Luxembourg en termes d’innovation est remarquable. Nous avons, ici, une vraie chance d’évoluer au sein d’un écosystème dynamique, qui regroupe des talents formidables et un savoir-faire qui s’internationalise très bien. Le multilinguisme enrichit

également l’écosystème. Tout cela forme un terreau incroyable pour se développer, d’autant plus lorsque l’on travaille dans un milieu qui change aussi vite que celui de l’IT, où l’on est confronté à l’évolution constante de la technologie et à une croissance incessante de défis posés par la réglementation. »

L’APPRENTISSAGE PASSE AUSSI PAR L’ERREUR Sa mission et ses ambitions de CEO, Fabrice Aresu n’envisage pas de les déployer et de les atteindre sans la participation active de son équipe. « La technologie est un élément essentiel, mais il n’est pas le seul. L’expertise, l’analyse, la capacité d’adaptation, elles, ne sont pas des éléments automatisables. L’humain est crucial. On ne peut fournir de solution adaptée sans la combinaison de la technologie, de l’ingénierie logicielle et de l’expertise des humains », estime-t-il. En tant que directeur, Fabrice Aresu aime s’inspirer du monde anglo-saxon, qui se montre très ‘client centric’. « Je souhaite insuffler cette culture du besoin et de la compréhension du client au cœur de la stratégie de l’entreprise. C’est, je pense, ce qui permet aussi à chaque collaborateur de grandir et d’évoluer. » Pour le CEO de LuxTrust, l’innovation vient très souvent des équipes. Ce sont les collaborateurs sur le terrain qui voient les problèmes auxquels les clients sont confrontés et qui peuvent ensuite remonter les idées intéressantes pour développer de nouvelles solutions adaptées. Parallèlement, il consi-


afterwork with a ceo

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Autour d'un verre  QU’EST-CE QUE VOUS PRENEZ ?  Un Orval.  AVEC QUI AIMERIEZ-VOUS  PARTAGER UN VERRE ?  Ce n’est pas très original mais c’est ce que j’aimerais vraiment : mon groupe d’amis proches que je n’ai pas vus depuis un bon moment. Je suis impatient de les revoir !  VOTRE TRUC  POUR DÉCOMPRESSER  EN FIN DE SEMAINE ?

dère qu’il faut laisser à chacun la possibilité de prendre des initiatives et des risques, de se lancer et, parfois, de se tromper. « Alors que l’échec est souvent mal vu, je suis persuadé qu’il nous fait avancer. On apprend aussi de ses erreurs. C’est rare quand quelque chose marche du premier coup. »

LA CRISE SANITAIRE, UN DÉFI Fabrice Aresu a pris ses fonctions en pleine pandémie. Face à la crise sanitaire, le secteur des solutions numériques à distance a plus que jamais été sollicité. En matière de business, la période a donc été très chargée pour l’entreprise. De nombreux clients souhaitent en effet disposer de solutions qui leur permettent de signer des documents électroniquement, à distance.

« Au niveau humain, c’est aussi une période très particulière, qui peut être difficile à vivre au quotidien mais qui, en même temps, constitue un défi très intéressant et révélateur. C’est rassurant de voir que nous sommes capables d’opérer à distance, de manière performante, que les équipes tiennent et que tout fonctionne bien. Prendre ses responsabilités dans une société qui dispose de tels fondamentaux, c’est beaucoup plus facile et cela augure de très belles choses pour les mois et années à venir. »

Un bon barbecue ! Depuis que j’ai découvert cette spécialité aux États-Unis, j’adore faire des barbecues fumoir, « smoker » comme on les appelle làbas. Ces barbecues fermés, au charbon de bois, permettent de donner à la viande un goût unique, en les fumant.  UNE DESTINATION POUR SOUFFLER ? L’Égypte, pour ses exceptionnels fonds marins. Avec ma famille, nous adorons la plongée. Cela permet de changer complètement d’univers en seulement quelques minutes.

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L’HUMAIN AU CŒUR DU CHANGEMENT

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SOFT SKILLS

METTEZ DU CŒUR À L’OUVRAGE A l’heure où les technologies évoluent à la vitesse de la lumière, les savoirs techniques perdent du terrain au profit d’autres compétences humaines souvent réunies sous la bannière des « soft skills ». L’émotionnel prendrait-il le pas sur l’intellectuel ?

Jusqu’à récemment encore, le diplôme constituait le Saint-Graal. Si un candidat avait les compétences techniques, alors on s’intéressait à ses autres atouts. Mais aujourd’hui, la tendance est en train de s’inverser. De plus en plus d’entreprises cherchent d’abord des «  bons éléments  », capables d’évoluer avec leur poste et de faire face aux changements à venir, grâce à leur attitude et leurs qualités. Plutôt que d’embaucher un profil parfaitement adapté au poste, elles misent sur des personnes aux compétences diverses qui peuvent dès à présent remplir une mission précise et qui pourront si nécessaire occuper un autre rôle demain. Dans ce nouveau système où les soft skills prédominent, ce sont la personnalité et l’individualité qui prennent le pas sur le conformisme. Il n'est plus question de rentrer dans un moule, mais d'innover dans le cadre, d’accepter de faire les choses différemment, de s’accommoder des caractères, des modes de fonctionnement et de faire des soft skills un des premiers critères d’évaluation des talents et des potentiels.

UN AVANTAGE CONCURRENTIEL À ENTRETENIR Cette nouvelle approche est stratégique. Entre la robotisation, l’automatisation et le développement de l’intelligence artificielle, la durée de validité d’une compétence technique est de plus en plus courte. Cinq ans selon certains experts.

Quant à prévoir de quoi demain sera fait, c’est mission quasi impossible. En France, d’après le ministère du Travail, 50 % des emplois vont se transformer et jusqu'à 20 % pourraient disparaître dans les dix prochaines années. Selon certains rapports, ce serait même 85 % des emplois de 2030 qui n'existeraient pas encore. Dans ce contexte, la première solution est de recruter massivement pour couvrir les nouveaux besoins. Une option hors de portée pour beaucoup d’entreprises qui n’ont pas les moyens d’embaucher régulièrement un nombre suffisant de nouveaux experts. L’autre voie est de former les talents aux nouvelles compétences. Au vu de l’obsolescence rapide de celles-ci, néanmoins, les entreprises doivent pour cela pouvoir compter sur des collaborateurs réactifs, qui s’adaptent et apprennent facilement, en un temps record. Autrement dit, la stratégie RH la plus pertinente semble être de tabler sur le développement des soft skills qui permettront aux collaborateurs de garder leur avantage face aux technologies en cultivant les compétences qui ne sont pas (encore) robotisables. Ces compétences sont humaines, relationnelles. Elles touchent à la créativité, à la capacité de se former en continu de manière proactive et efficace, de s’adapter avec agilité, quelle que soit la tournure que prendront les événements, et d’être suffisamment autonomes et impliqués pour prendre en main leur propre employabilité.

EXPRIMER SES FORCES LIBREMENT Le rôle de l’entreprise est désormais d’accompagner les collaborateurs pour leur permettre de développer ces spécificités qui font leur force, de manière harmonieuse, en se focalisant sur celles qui sont les plus stratégiques par rapport à leur place dans l’entreprise. Il est aussi primordial de veiller à ce que chacun puisse exprimer ses forces librement et dans le respect des autres. Contrairement aux « hard skills », une des particularités des soft skills est qu’elles ne fonctionnent pas de manière isolée. Dans un groupe, les soft skills des uns entrent en interaction avec celles des autres pour donner naissance à l’intelligence collective. Pour que l’expression de ces compétences puissent se faire de manière harmonieuse, il s’agit d’insuffler de la bienveillance.

50  En France, d’après le ministère du Travail, 50 % des emplois vont se transformer et jusqu'à 20 % pourraient disparaître dans les dix prochaines années.

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L’HUMAIN AU CŒUR DES ORGANISATIONS

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« Le temps est venu, semblerait-il, d’embaucher des cœurs plutôt que des cerveaux » mais qui peuvent être mise en oeuvre dans un autre domaine, et celle de « compétences transversales », compétences génériques qui ne dépendent pas d'un domaine particulier mais sont utiles indépendamment du domaine ou métier.

L’importance des soft skills n’est pas nouvelle. Il y a toujours eu dans les offres d’emploi un paragraphe du type « compétences exigées : excellente communication, capacité d'analyse et de synthèse, autonomie »... Mais tout en bas, après le déroulé des compétences techniques indispensables. Le temps est venu, semblerait-il, d’embaucher des coeurs plutôt que des cerveaux. Quotient Emitionnel (QE) plutôt que des QI. Des personnalités plutôt que des diplômes. Les startups ont montré la voie. Faute de budget pour engager les meilleurs experts, elles ont été les premières à miser sur des talents qui sauront se mettre à niveau. Les plus grandes entreprises suivent doucement. Le défi est de taille, puisque cela implique de réussir à identifier, évaluer, répertorier les compétences transversales et

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transférables de chacun, trouver un moyen de faire rencontrer la demande et l'offre au sein de l'entreprise avec souplesse et réactivité, et réinventer le mode d'organisation - en particulier la notion de hiérarchie.

UN ENCHEVÊTREMENT DE COMPÉTENCES Or, l’évaluation et le développement des soft skills n’est, par nature, pas aussi aisée que celle des compétences techniques… Le terme “ soft skills ” se rapporte à la façon dont on agit, réagit, interagit, et apprend face à une situation professionnelle donnée. Il embrasse donc tout un enchevêtrement de compétences désignées par une variété de termes. Ainsi, on utilise souvent l’expression de « compétences transférables », qui sont les compétences spécifiques à un domaine,

On retrouve souvent trois grandes catégories de soft skills. Il peut s’agir de qualités comportementales, liées à l’action : capacité à s'organiser, capacité d'adaptation, autonomie, sens des responsabilités, discipline, gestion du stress... On trouve ensuite les qualités humaines ou relationnelles, liées aux relations interpersonnelles : communication, écoute, travail en équipe, intelligence émotionnelle, capacité de jugement, négociation, tolérance, confiance en soi, résolution de conflits... Enfin, les capacités cognitives s’attachent à tout ce qui tourne à la pensée : mémoire, attention, concentration, esprit critique, créativité, acceptation du feedback, capacité à collecter les informations, autonomie, apprendre à apprendre, curiosité intellectuelle... Néanmoins, entre les catégories elles-mêmes, la frontière est souvent perméable. L’adaptabilité ou la créativité par exemple, sont, en fonction des sources, classées comme comportementales, relationnelles ou cognitives. D’où l’importance pour les entreprises d’identifier les compétences clés à la fois à l’échelle collective et pour chaque poste. Un enjeu indispensable pour assurer son avenir.


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HERE I GO AGAIN When I wrote the first article for TransForNation, the “Zen of BEing before Doing,” it was such a freeing exercise and moment to finally express my true self to the community which played a large role in making me who I am over the last 20 years. It also triggered a shift in me as I became aware of the insights and experiences that reside deep inside and worth sharing. The leap of faith came in the form of a powerful question: Who do I really want to be in life? However, like so many others, I get typically stuck in the ‘doing’ question before acting on and knowing the answer to the Being question. As an entrepreneur, I often would get into the frenzy of creating companies or leading gamechanging projects…and then? As always, after the initial buzz of dopamine from all this doing would wear off, I would need to start the next big idea to maintain that high. A couple of years ago I woke up from this cycle of “doing dreams” peeling back the onion further and started to focus on what really was my driving force. I committed to giving my full attention to understanding and aligning what I was doing with who I truly am. And then, an awareness became so abundantly clear: it was like when you break up with a girlfriend. The aftermath starts with not being able to or wanting to be alone. So, you move in with somebody else as soon as humanly possible to curb the annoying feeling of being alone. We avoid addressing why the break-up occurred and keep ‘doing’ with new people as a distraction. This has long become a cycle and program as how we go through life overall.

As in the example above, I did not want to be without “the doing,” so I sought out business models which seemed exciting and I pursued them. Reminds me of that 1987 glam-rock hit: “Here I go again” from Whitesnake. And I’ve made up my mind, I am not wasting any more time and made an agreement with myself that I would break the cycle of endless doing no matter what it took nor where it led me. The realization that I had been underplaying my personal potential picked me up (almost literally) and threw me down hard into remembering who I was. And, who I am. It was this moment of accepting and then surrendering that has made all the difference in the world. What was profoundly real for me was that I needed to look at an ugly truth: all my creations I did before were driven by a single idea and desire: a need to collaborate with others. Yes, a great and noble concept for sure, however the ugly truth was that I used collaboration to hide my insecurity and lack of confidence. The time to bring out what had been buried in me so long was Now. This affected me so much that I knew I could not do it all alone. The concept of collaboration now came back to me from an entirely different angle and with a meaning that still gives me shivers: serendipity happened. A virtual meeting (“thank you” CVD19) put me in touch with an old friend and brand expert, who I engaged to help me to get all my ideas out of my head and structure them into a framework for others to experience and embrace.

"The leap of faith came in the form of a powerful question"

Marco Houwen has long been the “Internet and Cloud guy” in Luxembourg. His atypical career of more than 20 years in ICT led him onto his path today where he supports leaders at the heart of their entrepreneurial process. He does this as a strategic life coach for senior executives and entrepreneurs. Marco frequently contributes to Trans-fornation sharing insight and his experience for practicing authentic and holistic leadership in a turbulent, disoriented world. MARCO@ZENTRAPRENEUR.COM

And in doing so, I could step out of my own shadow. Actually, what transpired was that unconsciously the very personal leadership framework and journey I was about to birth became the very practices and manifestation I had craved my whole life to be. The personal leadership practice that has become is called zentrapreneur.com. My own zentrapreneurial journey includes sharing this set of practices and the zentrapreneurial framework with as many people as possible. As you’ve already read this far, where does your journey start?

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Dans l'Open Space avec un DRH

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« Le télétravail restera un mode occasionnel pour offrir la flexibilité nécessaire pour un épanouissement professionnel et personnel »

Mes 3 apps indispensables

01 Teams « Cette application a changé ma vie. Stop au classement d’emails, plus de fluidité dans les communications et dans le partage de documents et d’informations. »

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02 Linkedin

03 Google map

« Application qui véhicule notre marque employeur et permet de suivre l’actualité du marché du recrutement. Idéal pour garder le contact avec les candidats et anciens membres de la Firme. »

« En tant que frontalier, il est toujours bon de connaitre l’état du trafic pour tous mes déplacements à Luxembourg ou ailleurs. »


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Dans l’open space

avec  Benjamin Bonvalot  Le HR Director de groupe Atoz, qui compte 150 salariés au Luxembourg, revient avec nous sur une année marquée par la pandémie. Il évoque le besoin des membres d’Atoz de revenir au bureau ou encore les défis du recrutement à travers l’Europe alors que chacun a compris qu’il pouvait très bien prester sa mission même à plusieurs milliers de kilomètres. AU NIVEAU DE LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES OU ENCORE DE L’ORGANISATION DU TRAVAIL, COMMENT AVEZ-VOUS VÉCU CES DOUZE DERNIERS MOIS ? Comme beaucoup d’organisations, nous avons été amenés à repenser la manière de travailler, pour assurer la sécurité de chacun, le maintien des activités, permettre à tous de travailler mais aussi de se former à distance. Pour un cabinet de conseils à taille humaine, cela n’a rien d’évident. Évaluer les collaborateurs, accueillir les nouveaux membres ou assurer la formation à distance, c’est une autre approche. Cela a exigé de chacun un important effort d’adaptation (tant pour les formateurs que pour les participants), mais aussi beaucoup de patience pour bien appréhender les nouveaux outils. Si l’on a pu apprécier certains avantages liés à la formation à distance, l’expérimentation a aussi permis de mettre en évidence certains aspects essentiels d’une session en présentiel. En effet, le non verbal joue un rôle primordial dans les échanges sociaux permettant de maitriser les apprentissages. TRÈS TÔT, VOUS AVEZ SOUHAITÉ VOIR REVENIR LES COLLABORATEURS AU BUREAU. POURQUOI CELA ? Depuis septembre 2020, en veillant au respect des mesures de distanciation sur le lieu de travail et suite à l’obtention de la certification de l’ASTF attestant de notre capacité à scrupuleusement respecter les préconisations gouvernementales en matière de sécurité au travail eu égard à la situation sanitaire, environ 50% de l’effectif est au bureau, et notamment la population junior. Cette dynamique a été envisagée au départ d’un ressenti global des collaborateurs. D’importants efforts ont été réalisés pour maintenir le lien social à distance, grâce à la visio et un management resté proche des collaborateurs.

Mais malgré cela, la petitesse de certains logements, avec l’absence de bureau fermé, les logements collectifs (colocations), le fait de travailler en présence d’enfants en bas âge… a fait ressortir un certain mal-être et mis en exergue l’impact négatif du « tout télétravail ». Tous ces facteurs se sont traduits par la volonté d’un nombre certains de nos membres de revenir en présentiel au bureau. Par ailleurs, ayant maintenu tous nos engagements de recrutement, l’intégration de nouveaux collaborateurs à montrer ses limites à distance. Les outils de visio-conférence ne peuvent remplacer l’humain dans l’accompagnement des collaborateurs les plus juniors. A L’HEURE OÙ L’ON VOIT LE VIRUS RECULER, QUELS CHANGEMENTS DURABLES CETTE PANDÉMIE VA-T-ELLE OCCASIONNER ? Des solutions numériques mises en place, permettant de travailler plus efficacement à distance, de gérer les documents ou de fluidifier la communication et le partage de documents resteront. Nous travaillons en collaboration avec les membres de la délégation du personnel sur les nouvelles règles du télétravail, telles qu’elles seront applicables post confinement. La seule certitude est que notre stratégie n’est pas de réduire nos espaces de bureau mais de pouvoir accueillir 100 % de nos membres à tout mo-

ment au sein de nos locaux. Le télétravail restera un mode occasionnel pour offrir la flexibilité nécessaire pour un épanouissement professionnel et personnel. LES ÉVOLUTIONS ONT ELLES UN IMPACT SUR LE RECRUTEMENT ? A ce jour, tous les entretiens de recrutement pour des profils expérimentés amènent des questions sur la flexibilité du travail au sein de notre firme. Clairement, le télétravail va faire partie de l’équation. La difficulté va être renforcée auprès des personnes ayant vécu depuis plus d’un an hors des bureaux de leurs employeurs. Après une si longue période, des habitudes se sont mis en place, avec un certain confort majoritairement dans tout ce qui touche les déplacements domicile-lieu de travail. S’ajoute au fait que certains ont pu prester tout ou partie du confinement proche de leur famille à des milliers de kilomètres du Luxembourg. Les règles fiscales et sociales européennes ne nous permettront pas de répondre à toutes les attentes des candidats. Ainsi, au regard de notre politique de recrutement qui nous amène à recruter des talents au sein de toute l’Europe, nous pensons qu’il pourra probablement être plus difficile d’attirer des talents à Luxembourg, sauf si des accords entre les différents Etats venaient à être trouvés afin de relever les seuils de travail à distance pour les frontaliers ou non.

Bureau ouvert ou bureau fermé ? Personnellement, j’aime les deux. Au regard de mes fonctions, le bureau fermé me permet de maintenir la confidentialité de toutes mes conversations et de toutes les informations que je gère. Il est agréable également de pouvoir accueillir sereinement toute personne qui le souhaite pour aborder le/les sujet(s)de son choix. Néanmoins, si je souhaite faciliter la communication avec mon équipe et surtout parce que j’aime beaucoup mon équipe, je considère qu’un bureau ouvert est très également agréable. Nous passons un temps certain au bureau, il est important d’apprendre à se connaitre et le bureau ouvert est un accélérateur en ce sens.

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Fonction RH

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LE SYSTÈME D’INFORMATION RH, POUR ACTIVER LA TRANSFORMATION DE L’ORGANISATION Aujourd’hui, de nombreuses plateformes outils sont directement accessibles pour permettre aux ressources humaines et aux managers de mener leurs missions plus efficacement. Shanika Charles, Human Resources Information System (HRIS) Director au sein de PwC Luxembourg, évoque les opportunités liées au recours à ces solutions pour élever la fonction RH à un niveau stratégique.

Aujourd’hui, les solutions numériques disponibles pour soutenir la gestion des ressources humaines sont légion. « La plupart d’entre elles sont d’ailleurs accessibles directement depuis le cloud. Au cœur de la période de confinement, elles ont notamment permis d’assurer une meilleure gestion des équipes à distance, de manière beaucoup plus flexible, tout en facilitant grandement la mission des gestionnaires RH, commente Shanika Charles, HRIS Director au sein de PwC Luxembourg. De tels outils, pour la plupart, offrent de nombreuses possibilités, en permettant aux collaborateurs de gérer leurs propres données, depuis leur mobilie, où qu’ils soient. Chacun a par exemple la possibilité de mettre à jour ses informations personnelles, comme un changement d’adresse ou un nouveau compte bancaire, au départ d’une interface dédiée sans avoir à recourir à des échanges de documents avec les RH. »

LEVIER DE PERFORMANCE On comprend avec cet exemple en quoi un système d’information RH performant constitue un levier indispensable à la transformation des organisations. Quand les équipes sont à distance, que l’on n’a pas

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l’occasion de se croiser quotidiennement au bureau, il s’avère par exemple plus difficile pour un manager de savoir qui est disponible et quand. Il appartient dès lors au gestionnaire RH de suppléer à ce manque d’informations. «  En s’appuyant sur la technologie, on facilite la gestion et on accroit la visibilité de l’information directement par les managers, pour que chacun dispose des données dont il a besoin pour prendre des décisions utiles, poursuit Shanika Charles. On peut donc gérer plus efficacement les plannings, mettre en place des modules de gestion du temps de travail, automatiser les processus de demandes et de validation des congés... »

UNE VUE À 360° Aujourd’hui, des solutions numériques existent pour répondre à une grande diversité de besoins RH, pour améliorer le développement des compétences, faciliter le travail d’équipe, améliorer le recrutement et accélérer les processus, pour n’en nommer que quelques-uns. En outre, ces outils permettent une meilleure compréhension de l’organisation et de son fonctionnement en donnant notamment accès à des indicateurs et tableaux de bord utiles. « On peut dès lors disposer d’une vue à 360 degrés de chaque collaborateur. Au-delà des informations relatives à la disponibilité des membres de son équipe, leur localisation actuelle, le manager dispose d’une vue leurs compétences

complémentaires, les formations qu’ils ont suivies, poursuit Shanika Charles. Au départ de ces informations, centralisées dans la solution, en veillant néanmoins à garantir une gestion des données conformes aux réglementations locales, on peut plus facilement envisager de nouvelles manières de travailler à l’échelle d’une organisation ou d’un groupe. »

LE RH AU SERVICE DU BUSINESS En permettant de faire remonter des indicateurs clés et de performance, de tels outils placent la fonction RH à un niveau stratégique, comme partenaire du développement du business. « En délégant la gestion des données auprès des employés et des managers, en automatisant des tâches administratives, en donnant un accès direct aux informations dont les équipes ont besoin, les équipes en charge des ressources humaines gagnent un temps précieux. Il doit leur permettre de se consacrer à des missions à plus haute valeur ajoutée, liées par exemple au développement des compétences, pour mieux anticiper les besoins de demain, fidéliser les bons éléments, leur permettre de s’épanouir, ajoute Shanika Charles. En accédant à une vue globale, il est alors possible de mieux gérer les performances, mais aussi de soutenir le développement des collaborateurs à fort potentiel. D’autre part, l’enjeu sera d’aligner les politiques RH avec les enjeux de l’entreprise,


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« L’enjeu est de pouvoir gérer l’information de manière plus flexible, pour que chacun puisse accéder aux données dont il a besoin, où qu’il soit, quand il le souhaite, depuis un mobile » en cherchant à anticiper les besoins futurs. Dans cette perspective, les équipes RH auront besoin de déléguer un certain nombre de tâches administratives auprès des personnes concernées pour devenir un partenaire stratégique. »

PRIVILÉGIER UNE PLATEFORME UNIFIÉE S’appuyer sur un système d’information RH performant est central pour toute organisation qui souhaite répondre à la demande dans cet environnement en évolution permanente dans lequel nous vivons. Pour cela, il est indispensable que la solution choisie soit suffisamment flexible pour rencontrer les demandes de plus en plus nombreuses émanant de l’organisation. «  Chaque structure a des besoins spécifiques, avec des processus en place. Il faut pouvoir les analyser avant de procéder à une analyse du marché visant à sélectionner la plateforme la plus appropriée, qui permettra de répondre aux défis de l’organisation, explique la directrice de PwC. Durant le processus de sélection d’un HR Information System aligné avec les besoins de l’organisation, il importe de

développer une vision ouverte. Les solutions envisagées doivent disposer d’une réelle flexibilité, et pouvoir s’intégrer facilement avec d’autres systèmes dans le cas où le choix d’une plateforme unifiée n’a pas été retenu. L’enjeu, au départ d’une plateforme unifiée, est de pouvoir effectivement accompagner chaque collaborateur tout au long de son parcours dans l’entreprise, de la réception de sa candidature jusqu’à sa retraite, dans le meilleur des cas. »

Shanika Charles, HRIS Director - P w C Luxembourg

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AU LUXEMBOURG, DES IDÉES NAISSENT & CHANGENT LE MONDE

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LEKO LABS RÉVOLUTIONNE LA CONSTRUCTION BOIS Acteur innovant de la construction, Leko Labs a développé une technologie brevetée permettant de fabriquer des maisons à l’aide de pièces de bois assemblées. D’ici la fin de l’année, l’ambitieuse start-up luxembourgeoise devrait être en mesure de faire sortir de terre 500 logements par an depuis sa digital factory située à Foetz.

François Cordier, fondateur et CEO - Leko Labs

La construction bois a le vent en poupe au Luxembourg. Une tendance que l’on doit notamment aux nombreux acteurs innovants qui se sont engagés dans cette voie ces dernières années. Parmi ces sociétés qui ambitionnent de révolutionner la construction au Grand-Duché, l’innovante start-up Leko Labs sort sans conteste du lot. Créée en 2017 dans le giron du Technoport à Foetz, la jeune pousse a rapidement mis un grand coup de pied dans la fourmilière du secteur de la construction grâce à son approche révolutionnaire. « La raison d’être de Leko est d’apporter une alternative durable au secteur de la construction. Le béton avec lequel on construit majoritairement aujourd’hui, est considéré comme le matériau le plus destructeur sur terre. Si le béton était un pays, il serait par exemple en troisième position des plus gros émetteurs de CO2 derrière la Chine et les États-Unis. Détruire la planète pour construire nos maisons, ce n’est plus envisageable », explique François Cordier, fondateur et CEO de Leko Labs, qui rappelle également que troisquarts des déchets générés au Luxembourg sont constitués de résidus de démolition.

UNE TECHNOLOGIE BREVETÉE  Pour mettre un terme à ce modèle polluant et linéaire, la start-up qui emploie aujourd’hui une trentaine de salariés n’a pas

hésité à casser les codes de la construction traditionnelle. « Nous avons développé une structure innovante qui révolutionne la manière dont nous appréhendons la construction. Notre technologie se base sur des pièces de bois qui s’imbriquent les unes aux autres, à l’instar des célèbres briques de couleur, pour former des structures à la fois hyper solides et très légères », explique François Cordier, qui s’est entouré d’ingénieurs issus des secteurs automobile et de l’aérospatiale pour élaborer sa technologie brevetée. « En fonction de ce que nous avons à construire, nous travaillons sur des essences de bois adaptées. Elles sont imputrescibles, il n’est pas nécessaire de les traiter. Ce sont des matériaux modulables, très faciles à utiliser et performants en matière d’isolation et d’acoustique. »

MOINS DE MATIÈRE,  PLUS DE PERFORMANCE Cet assemblage de pièces de bois n’est toutefois pas la seule innovation qui permet à Leko Labs de tirer son épingle du jeu sur le marché de la construction bois et de connaître une croissance exponentielle depuis sa création. Elle a en effet choisi de digitaliser un maximum ses processus de fabrication pour devenir une véritable société de construction 2.0. « Nous avons développé un logiciel qui permet de traduire des plans d’architecte

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Made in luxembourg

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en plan Leko en quelques secondes seulement. Avec des algorithmes et du machine learning, on va calculer la descente de charges, le besoin en terme d’isolation thermique et nous allons créer la superstructure avec la juste quantité de bois nécessaire, pas plus », explique le CEO de Leko. « Aujourd’hui, un ingénieur apprend à concevoir une structure qui est suffisamment solide, mais pas nécessairement une structure efficiente, explique de son côté Térence Clément, ingénieur au sein de Leko. On regarde toujours à la quantité minimum de matière requise pour concevoir un bâtiment mais jamais au maximum. Notre technologie est révolutionnaire dans le sens où elle permet justement d’optimiser cette production. » Un minimum de matière pour un maximum de performance.

UNE CHAÎNE DE PRODUCTION  AUTOMATISÉE  Une fois ces plans numérisés, ils sont envoyés sur une chaîne de fabrication automatisée où des robots façonnent et numérotent chaque mur du bâtiment. Une fois usinés, ces murs sont ensuite déplacés sur une chaîne d’assemblage semi-automatisée. « Nous développons depuis deux ans et demi notre propre département robotique appelé Leko Robotics. A terme, la fabrication et l’assemblage de nos murs seront entièrement robotisés. » Une fois sortis de l’usine, ces murs n’ont plus qu’à être assemblés sur chantier.

75 Trois quart des déchets générés au Luxembourg sont constitués de résidus de démolition

2 Grâce à sa technologie, Leko permet de diviser par deux la durée de construction d’un bâtiment

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« La raison d’être de Leko est d’apporter une alternative durable au secteur de la construction  » L’automatisation maximale de la chaîne de production permet notamment de gagner un temps considérable dans le processus de construction. Leko promet en effet de diviser le temps de construction par deux par rapport à un chantier traditionnel. Cela permet en outre de répondre à la problématique du manque de logements dans les centres urbains. Et particulièrement au Luxembourg où l’on peine à livrer des logements en suffisance pour répondre à la demande. « Les matériaux comme le béton ne répondent plus aux besoins du XXIe siècle en termes de construction. Rappelons que les deux-tiers de la population mondiale vivront dans des villes en 2050 et que nous serons alors 9 à 10 milliards d’habitants sur Terre. Le défi est de loger ces personnes, de manière rapide et sécurisée, tout en étant responsable vis-à-vis de la planète », rappelle le CEO de la jeune pousse, dont le modèle s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire puisque, contrairement au béton, le bois peut être réutilisé et recyclé très facilement.

UNE AUBAINE POUR LES PROMOTEURS   Contrairement à des murs traditionnels en béton, la technologie de Leko Labs permet également de créer des bâtiments aux murs plus fins (à partir de 32 cm contre au minimum 50 cm pour des murs en béton avec isolant), et possédant des propriétés isolantes naturelles. Grâce à cela, les bâtiments peuvent gagner jusqu’à 10  % d’espace habitable supplémentaire. Une aubaine pour les promoteurs immobiliers, de plus en plus séduits par le concept de la start-up de Foetz. Au-delà de l’utilisation de matériaux recyclables, de sa démarche

cradle-to-cradle, un modèle d’écoconception qui intègre à tous les niveaux des exigences élevées en matière d’écologie, et du gain de superficie, Leko offre aux promoteurs la possibilité de dégager une marge plus intéressante. « Grâce notamment aux aides de l’État qui récompensent les initiatives écologiques dans la construction et au fait qu’il gagne en superficie habitable, le promoteur peut dégager une marge pouvant aller jusqu’à 70 % supplémentaire par rapport à un projet classique. Il divise le coût de son gros œuvre de 30 à 50 %. Il y a une galaxie qui sépare le béton de notre solution en termes de compétitivité ! », assure François Cordier.

UNE APPROCHE LOCALE  Si la start-up grandit à vitesse grand V, elle n’ambitionne pourtant pas de devenir un véritable mastodonte de la construction en matière d’infrastructure. « D’ici un an, notre micro-factory, ici à Foetz, sera entièrement opérationnelle et sera capable de produire 500 logements par an. L’objectif est de créer plein de petites structures comme celle-ci au Luxembourg et à l’étranger, détaille François Cordier qui rappelle que 3.000 logements sortent de terre chaque année au Grand-Duché. Nous voulons rester proches de nos clients et de nos partenaires. En développant des micro-factory aux quatre coins du pays et à l’étranger, nous contribuons ainsi à faire fonctionner l’économie locale. » Technologie révolutionnaire, communication percutante et démarche écologique. Tant d’ingrédients qui ont récemment permis à Leko de signer un important contrat avec un promoteur luxembourgeois pour la construction de 120 bâtiments par an. Son déploiement sur les marchés belge et suisse est également imminent. Une nouvelle étape pour une start-up et un CEO qui débordent d’ambition.

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LE LUXEMBOURG MET LE PAQUET SUR L’ÉCONOMIE CIRCUL AIRE L’économie circulaire, qui vise à mieux gérer les ressources en promouvant la réutilisation des matériaux et en supprimant presque totalement la production de déchets, est un sujet à la mode. Mais le Luxembourg a décidé de dépasser les déclarations d’intention pour réellement mettre en œuvre l’économie circulaire dans tout le pays. La stratégie « Null Offall Lëtzebuerg », présentée l’an dernier, devrait se concrétiser dans les prochains mois à travers une série de mesures fortes : mise en place de filières de recyclage de haute qualité dans tous les domaines, élargissement du cercle des systèmes de collecte des déchets, mise en place du principe du pollueur-payeur, audit des différents systèmes actuellement en place. Si ces initiatives méritent d’être soulignées, leurs effets concrets ne pourront être mesurés que dans quelques années. Quand on sait qu’une partie importante des déchets produits au Luxembourg – notamment ceux issus de la construction – ne peuvent pas être valorisés et sont exportés, on se dit que la route vers une économie proprement circulaire est encore longue…

L’URUGUAY, PIONNIER DE L’ÉDUCATION À DISTANCE La pandémie de coronavirus – encore elle – permet parfois de révéler des champions qu’on ne soupçonnait pas. C’est le cas de l’Uruguay, pays d’Amérique du Sud vivant dans l’ombre de ses gigantesques voisins, mais qui s’est déjà démarqué par le passé par des positions pour le moins progressistes, notamment en matière de drogues. Cette fois, c’est son modèle éducationnel qui récolte les louanges, car il a permis aux enfants de continuer à suivre leurs cours, quasiment sans perturbation. Ce tour de force a été rendu possible par le programme « Un ordinateur par enfant », lancé il y a déjà 10 ans. Au-delà de l’équipement fourni à chaque élève, l’accès à l’Internet public est également libre, et ce jusqu’au cœur des régions les plus rurales du pays. Suite à la crise, le pouvoir a en outre offert un forfait Internet mensuel de 50 gigabits à chaque élève, afin de lui permettre de suivre les cours en ligne. Résultat : 98 % des élèves ont suivi assidûment leurs leçons à distance. Un exemple pour beaucoup de pays.

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BIENTÔT UN VACCIN CONTRE LE PALUDISME ? A moins d’avoir vécu dans une grotte au cours des 18 derniers mois, vous avez dû entendre beaucoup parler de vaccin. Mais cette fois-ci, ce n’est pas de Covid que nous voulons vous parler, mais bien de paludisme, une maladie qui continue à tuer plus de 400.000 personnes chaque année dans le monde, et principalement en Afrique subsaharienne. L’Université d’Oxford a annoncé, à la fin du mois d’avril, qu’un nouveau vaccin contre le paludisme, développé avec l’Unité de recherche clinique Nanoro au Burkina Faso, affichait une efficacité de 77 %. Si ce chiffre n’est pas synonyme de protection complète, il est tout de même – et de loin – bien supérieur aux résultats de tous les vaccins qui avaient été développés jusqu’ici. Dans les mois à venir, une dernière phase de test impliquant 4.800 enfants dans quatre pays différents, permettra de confirmer ou d’infirmer cette efficacité. En attendant, une bonne partie de l’Afrique et de l’Asie du SudEst se réjouissent de cette avancée qui pourrait bien changer leur vie quotidienne.


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VIEUX LUXEMBOURGEOIS Le constat est dur mais sans appel : la population luxembourgeoise vieillit. Le « Livre vert sur le vieillissement » publié récemment par la Commission européenne ne fait que confirmer ce phénomène et l’éclaire même d’une lueur pour le moins inquiétante. En effet, la combinaison de l’augmentation de l’espérance de vie, de la diminution de la natalité et de l’explosion du nombre de travailleurs frontaliers exposera le système luxembourgeois de pension, dans les prochaines années, à de grandes difficultés. A l’horizon 2070, les dépenses liées aux pensions doubleront, passant de 9 à 18 % du PIB. Si rien ne change dans l’équilibre entre population active et population pensionnée, il faudra que le PIB du Luxembourg soit multiplié par huit pour pouvoir payer les retraites en 2070 ! Pour les économistes qui ont rédigé ce « livre vert » pour la Commission européenne, il n’y a pas 36 solutions : la population active luxembourgeoise devra travailler plus longtemps, idéalement jusqu’à l’âge de… 72 ans. Voilà qui va faire grincer certaines dents…

L’INDE SUBMERGÉE PAR LE COVID Les images de dizaines de brasiers mortuaires, placés côte à côte, font froid dans le dos. Elles illustrent parfaitement la façon dont l’Inde s’est laissé submerger par une vague – voire un tsunami – de contaminations au Covid-19. Ce gigantesque pays, comptant près d’1,4 milliard d’habitants, a été dépassé, en l’espace de quelques semaines, par l’épidémie. Plus de 300.000 contaminations et 2.000 décès ont été enregistrés certains jours des mois d’avril et de mai. Résultat : les services hospitaliers n’ont pas pu faire face à la demande. Manque de lits, d’oxygène, de médicaments… Cette situation a conduit à une surmortalité qu’il a été également très difficile à gérer. Dans certaines villes, il est même devenu impossible de trouver suffisamment de bois pour procéder à la crémation des personnes décédées… Si la situation s’est depuis lors quelque peu stabilisée, elle a considérablement affaibli un pouvoir nationaliste qui se gaussait, quelques mois plus tôt, d’avoir admirablement géré la pandémie. Face au Covid, on le voit, fanfaronner n’est pas une option très porteuse.

ISRAËL-PALESTINE, L A ROUTINE Si Charles Aznavour chantait un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, le temps de la paix entre Israël et la Palestine, lui, est encore plus lointain. Et la situation connaît depuis plusieurs semaines une nouvelle flambée de violence. Entre le mois d’avril et le moment d’écrire ces lignes, ce sont ainsi plus de 3.150 roquettes qui ont été tirées par des groupes armés palestiniens vers Israël, causant 10 morts et 294 blessés. L’État hébreu a répliqué en bombardant massivement la bande de Gaza, faisant 200 victimes et 1.300 blessés. Ces nouveaux événements sont une illustration de la tension qui reste prégnante dans cette région du monde. En effet, l’origine de ces violences est un enchaînement d’événements qui semble a priori tout à fait anodin : un bus juif est caillassé en territoire palestinien, la police israélienne coupe les haut-parleurs de la mosquée Al-Aqsa pour éviter que l’appel à la prière ne trouble le Jour du Souvenir juif, des barrières sont posées à l’entrée de la Porte de Damas… Il n’en a pas fallu plus pour mettre le feu aux poudres et causer plus de 200 morts en quelques semaines. La fin du conflit israélo-palestinien, ce n’est vraisemblablement pas pour demain.

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Le mot de la fin

c'était mieux avant...

Quand on savait à quel complot se vouer La pandémie du Covid-19 aura chamboulé la tête de plus d’un d’entre nous. A tel point que même les plus fervents complotistes semblent bien désorientés. Jamais nous n’aurons autant parlé d’eux. Jamais nous ne les aurions pensés si nombreux. Ils nous avaient pourtant prévenus : la pandémie a été montée de toute pièce, pour nous faire porter un masque, pour nous imposer un vaccin, pour permettre à Bill  Gates de nous connecter à la 5G, pour nous imposer un nouvel ordre mondial. Moutons que nous sommes, il semble que nous ne les ayons pas écoutés. Il semble aujourd’hui loin le temps où quelques sachants nous mettaient en garde contre des reptiliens tapis dans l’ombre, la menace des illuminatis. Il n’y a pas si longtemps, la grande majorité s’amusait à écouter hurler ceux qui ne sont pas assez fous pour gober, contre toute évidence, que le terre est ronde. Pfff, et qui pour croire que l’homme a vraiment marché sur la Lune ?

« Comment expliquer la multiplication des théories du complot et, surtout, de ceux qui y adhèrent ? » Une pandémie plus tard, nom d’un pangolin, toute théorie, même la plus fumeuse, trouve un écho au sein d’une partie de la population. Comment expliquer la multiplication des théories du complot et, surtout, de ceux qui y adhèrent ? Une crise d’ordre mondial, ce n’est pas neuf, entraine une perte de repères, bouscule nos certitudes, nous amène naturellement à

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douter. Cela ne relève pas de la folie, tant que la réflexion qui en découle ne verse pas dans l’irrationnel pur et dur. Se poser des questions, c’est une chose. Propager tout et son contraire en est une autre. Il y a un an, souvenez-vous, l’imposition du port du masque était largement décriée par une frange de la population avançant des arguments parfois contradictoires. Mimai 2021, alors que la perspective de l’allègement des mesures devenait concrète, ô surprise, un nouveau mouvement est sorti d’on ne sait pas vraiment où (à l’instar de ce virus, diraient certains…). Ces braves contestataires préconisaient cette fois, avec la virulence que l’on connait à ceux qui affirment n’importe quoi (les cons, ça ose tout), la distanciation sociale et le port du masque pour… se protéger des vaccinés du Covid-19. Leur théorie ? Les personnes vaccinées répandraient une « protéine » sur les personnes non-vaccinées, avec pour conséquence des effets indésirables tels qu’un flux menstruel irrégulier, de la stérilité ou encore des fausses couches. Dois-je préciser que la communauté scientifique n’a pas eu de mal à réfuter ces allégations ? Tentons dès lors une synthèse d’un an de complotisme : « nous vous invitons à adopter les mesures que nous avons jugées inutiles pour lutter contre le virus, à commencer par le port du masque, afin de vous prémunir d’une « protéine » néfaste liée au vaccin qui devait pourtant tous nous connecter à la 5G et permettre à Bill Gates de nous pister ». J’ai bon ? Vraiment, il devient difficile de savoir à quel complot se vouer.Mais que font les reptiliens ?


/ parution le 18.10.2021

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Faire de l’innovation un levier de développement / parution le 13.12.2021 #Innovation #Transformation #Ideation #Investissement #StratégieDInnovation #OpenInnovation #Design #CoDesign #Idée #Nouveauté

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