Architecture et art concret

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architecture et art concret

Les préceptes de l’art concret comme approche de projet Camille Ortis ENSAG Master: Professeur

Jeannie Juin

L’architecture responsable

:

Roumanet 2010

comme Dominique

discipline Chapuis


Illustration

première page:

15 untitled works in concrete

Donald

1980 - 1984

Judd Marfa


SOMMAIRE 3

INTRODUCTION ANalyse de références contemporaines

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Boyd-Cody Architect

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Herzog et de Meuron

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Christian Kerez

Bohermore House

Sammlung Goetz

Kunst Museum

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Irisarri+Pinera

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Valerio Olgiati

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Sylvio Vacchini

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synthèse

Entrepôts pour pêcheur

Centre des visiteurs

Maison des trois femmes


ANNECY 43

Présentation et histoire

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Expérimentation

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Projet

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conclusion

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sources

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Bibliographie

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iconographie

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annexes

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Manifeste de l’art concret

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Piet mondrian


INTRODUCTION

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A travers le mémoire de 4ème année, nous avions établi un lien entre le mouvement artistique de l’Art Concret, et l’architecture contemporaine à tendance minimaliste. Il nous semblait intéressant d’effectuer un parallèle entre ces deux domaines en transformant les fondements de l’Art Concret en critères d’analyses pour étudier et interroger des œuvres architecturales contemporaines. Dans ce mémoire, nous poursuivons cette recherche dans le but de compléter notre liste de références et tenter d’identifier avec plus de précisions des positions communes (rapport avec le site, systèmes constructifs…). Pour cela, il nous paraissait intéressant d’étudier des projets variés, ne présentant ni les mêmes qualités spatiales, ni les mêmes programmes, ni les mêmes matériaux. Nous avons donc choisi six projets d’échelles et d’architectes différents allant de la maison individuelle à l’édifice public. Chacun de ces bâtiments présentait dès le premier regard des caractéristiques particulières associables aux principes de l’art concret.

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De l’anlayse de ces bâtiments, nous essayerons ainsi de dégager des thèmes spécifiques comme les logiques de plan, les formes fortes, les matériaux, l’unité, le rapprochement à l’œuvre d’art… Dans un second temps, nous questionnerons ces références en tant que «figure» d’architecture en leur faisant subir des transformations: changement d’échelle, répétition, transposition... Enfin, nous nous attacherons à utiliser ces principes dans la composition et l’élaboration de nos projets individuels.

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES boyd cody architect bohermore house à kilkenny L’agence est née d’un partenariat en 1997 entre deux architectes, Dermot Boyd et Peter Cody qui ont étudié ensemble à l’Institut de technologie de Dublin. Ils ont tous deux été diplômés en 1990, après quoi ils ont vécu et travaillé un temps en Europe et aux Etats-Unis.

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Présentation Ce projet est une maison individuelle de 105 m², localisée en bordure du village de Graiguenamanagh, face aux montagnes, à proximité de Dublin dans le sud de l’Irlande. Elle est décomposée selon cinq volumes, définissant chacun un usage et une fonction précise : la salle d’eau, la cuisine, la chambre, la salle à manger et le salon. Certaines pièces sont complétées de terrasse comme les espaces plus collectifs (coin repas…).

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Perception extérieure : La construction développe un caractère objectal de par sa présence sur un site peu construit : environnement naturel fort (étendue verte, collines, montagnes proches…). En effet, son positionnement isolé dans une étendue vide, lui confère une image assimilable à celle d’une oeuvre d’art: c’est un objet existant par sa propre présence, par sa forme et non par sa fonction. De plus, la construction atteint un niveau d’abstraction du fait qu’aucun n’espace n’est identifiable puisque l’ensemble du bâtiment est traité de manière continue selon une opposition entre le plein et le vide.

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Conception et composition : Comme nous l’avons dit précédemment, chaque pièce est assimilée à une fonction. Toutes les pièces ont une largeur identique, c’est leur hauteur et leur profondeur qui viennent différencier chaque volume. En effet, graduellement, la hauteur passe de 2,10 m à 2,70 m et la profondeur de 1,50 m à 5 m selon les pièces. Le plan est fondé sur une partie centrale qui distribue en enfilade et en alternant sur chaque coté les différents espaces, les pièces communes en visà-vis sont alors séparées par des terrasses. Les premiers volumes au niveau de l’entrée se ferment de la route pour rendre plus intimes les pièces privées (salle d’eau, chambre) et ouvrent alors sur le paysage les pièces communes (salle à manger, salon).

ech:1.500° 10


ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Effets produits : La maison entretient un rapport fort avec le site puisque de l’extérieur, les collines, les arbres, le paysage se reflètent dans les vitres, ceci étant renforcé par le choix et l’utilisation des matériaux de façon très épurés. De même, l’ambiance intérieure est fortement reliée à l’environnement extérieur, la plupart des espaces étant traversants et très ouverts sur le paysage. La lumière extérieure est ici la première source de lumière intérieure. Nous pouvons alors dire que l’expérience des occupants se transforme selon le temps et les saisons.

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Herzog et de meuron sammlung goetz à munich L’agence établie à Bâle en Suisse, est dirigée par deux architectes associés, Jacques Herzog et Pierre de Meuron. Ils ont tous deux étudié l’architecture à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich et ont été diplômés en 1975. Ils acquièrent une renommée internationale depuis la réalisation du Tate Modern Bankside à Londres (1995-2000) et la remise du Prix Pritzker pour l’ensemble de leurs réalisations en 2001.

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Présentation Ce projet qui accueille une galerie de collection privée d’art moderne (Ingvild Goetz) se situe dans un faubourg résidentiel au Nord de Munich, à l’intérieur d’une propriété qui comprend également la résidence de la famille Goetz, réalisée dans les années soixante. Le projet se développe sur trois niveaux dont un en sous-sol, partiellement enterré et propose différentes salles d’exposition.

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Perception extérieure : Le bâtiment s’élève entre les arbres et conserve une distance discrète par rapport à la construction existante. Il développe une nette autonomie formelle et un fort caractère objectal, renforcé par une lecture identique des façades très lisses qui donnent une impression de dématérialisation. De plus, le rapport entre la transparence et l’opacité des parois extérieures rend flou le fonctionnement intérieur de la construction (différents niveaux de dalle ?).

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Conception et composition : Comme l’expliquent les architectes, le bâtiment « est constitué d’une construction de bois appuyée sur une structure portante en béton, de mêmes dimensions. Cette dernière est partiellement enterrée, si bien que, de l’extérieur, seule la partie supérieure vitrée est visible ». Ainsi, l’édifice en plan comme en façade, repose sur la présence d’une trame verticale (la trame constructive) et d’une trame horizontale qui divise l’édifice en trois parties (transparente – opaque – transparente). En façade, les deux trames sont mises en avant par le motif des bandes vitrées et par les tracés (gravures) de celles-ci sur la partie opaque intermédiaire, réalisée en bois de bouleau clair.

ech:1.400°

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Effets produits : L’utilisation de la transparence et de l’opacité, le vitrage au rez-de-chaussée portant la bande fermée du premier étage, elle-même surmontée à nouveau d’une partie vitrée, apporte une sensation d’abstraction du bâtiment. Tous les éléments paraissent flotter en apesanteur. Cette architecture sans relief et aux détails minimalistes, en redonnant de l’importance aux œuvres artistiques qu’elle expose, semble en devenir une à son tour et peut être regardée de la même manière.

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES christian kerez kunst museum à vaduz Christian Kerez est né en 1962 à Maracaibo, au Venezuela. Il étudie à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich et obtient une maîtrise en architecture en 1988. Il a été architecte concepteur pour Rudolf Fontana de 1991 à 1993. Il a travaillé dans le domaine de la photographie d’architecture, puis il a ouvert sa propre agence à Zurich, en Suisse en 1993. Depuis 2001, il a été nommé professeur assistant en design et architecture à l’Institut polytechnique fédéral de Zurich. En outre, il a reçu la bourse de l’art suisse de 1998.

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Présentation Le Musée des Beaux-arts du Liechtenstein met l’accent sur l’art contemporain et ses racines puisées dans le modernisme. Il présente notamment des œuvres de la collection privée du Prince du Liechtenstein. Le programme du Kunst Museum insiste sur le double rôle de l’établissement qui représente à la fois un musée national et un lieu d’enseignement. La quasi totalité des espaces est dédiée à l’art avec six salles d’exposition.

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Perception extérieure : Le bâtiment développe un fort caractère objectal de part son autonomie formelle, qui met l’accent sur une géométrie simple. En effet, il représente un volume unique de forme parallélépipédique, c’est une «boîte noire» en béton teinté et pierre de basalte. De plus, l’édifice tend vers une certaine abstraction par le caractère quasi-fermé et lisse des façades qui sont traitées de manière identique et continue.

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Conception et composition : Le plan de forme rectangulaire de l’édifice, repose sur la présence d’une symétrie centrale correspondant au positionnement de deux escaliers, disposés en sens inverse, qui définissent alors les différents espaces. En effet, les six salles d’expositions se répartissent en s’opposant autour de cet élément central. Ce plan en croix permet ainsi des percées visuelles en diagonale à travers l’ensemble du bâtiment et évite l’utilisation de couloirs de distribution. L’architecte utilise aussi des principes de superposition et de répétition puisque la composition du plan du rez-dechaussée est reprise à l’étage supérieur. De même, une trame constructive se développe en plan comme en toiture et en façade. Pour les façades, une nouvelle trame horizontale vient s’ajouter avec un rapport de un sur trois dans la hauteur pour positionner les ouvertures.

ech: 1.1000°

De plus, un travail d’opposition d’ambiances, de matériaux, de couleurs… est mis en place. Le cube noir, massif et mystérieux de l’extérieur s’oppose à la finesse et à la clarté des volumes blanc de l’intérieur. 20


ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Effets produits : Le traitement des surfaces extérieures de l’édifice par l’intégration des galets de rivière et polies à la main, invite le toucher, lui confère une coloration subtile et entretient un lien permanent avec l’environnement proche et le paysage qui s’y reflète. Les reflets de la façade contribuent également à fondre l’énorme masse du musée entre les constructions de petite échelle du centre de Vaduz. De plus, l’utilisation unitaire des matériaux à l’intérieur, avec peu de détail et de relief redonne une place primordiale aux œuvres d’art exposées qui bénéficient ici d’une liberté maximale. En effet, la neutralité de ces salles permet une grande capacité d’adaptation aux expositions et une plus grande flexibilité des espaces.

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES irisarri et pinera Entrepots pour pêcheurs Jesus Irisarri et Guadalupe Pinera, architectes diplômés de l’école de Madrid et La Corogne, sont associés depuis 1989. Ils sont professeurs au département de conception architecturale à l’Ecole d’Architecture et ont été conférenciers invités dans les universités de Navarre, Séville, Madrid, Saint Domingue, Quito ainsi qu’au Laboratoire international d’architecture et de design urbain de Venise. Ils ont également été co-rédacteurs en chef de la revue « Obradoiro » du groupement officiel des architectes de Galice, de 2001 à 2005. Ils sont entre autre, lauréats du Lamp Lighting Solutions 2009, pour l’éclairage extérieur sur ce projet à Cangas.

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Présentation Ce projet qui comprend une série d’entrepôts destinés aux pêcheurs, est construit sur l’un des docks du port de Cangas, dans le nord-ouest de l’Espagne. Du fait de la proximité de la station maritime, des installations portuaires et du club nautique, le projet pensé comme une extension de l’espace urbain devient alors un point privilégié pour le développement d’événements sociaux. Ainsi, dans le but de combiner les loisirs et les activités du port au même endroit, une promenade a été aménagée sur la digue, accompagnée par la présence d’une construction linéaire et fragmentée.

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Perception extérieure : La construction développe un fort caractère objectal, une présence concrète mais tend vers une certaine abstraction par son traitement du plein et du vide. En effet, il n’existe pas de repères traditionnels pour lire les façades (ouvertures, fenêtres) qui nous permettent de comprendre ce qui se passe à l’intérieur. Ceci est d’autant plus perceptible du fait que le bâtiment très linéaire est pensé comme un tout par l’utilisation d’un matériau unique en façade et d’une enveloppe extérieure continue (grille) alors qu’il est régulièrement fragmenté sur toute sa hauteur. Il nous apparaît alors comme étant à mi-chemin entre sculpture et architecture.

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Conception et composition : Le programme se répartit entre trente-six hangars assemblés selon trois modules de dimensions différentes. Chaque module (un entrepôt) est composé d’une série de trois ou quatre unités allant de 18 à 22 m² (une unité correspondant à un hangar pour pêcheur) et d’un espace de travail extérieur annexe conçu de telle sorte qu’il ne gène pas les activités du dock. L’ensemble des éléments en plan comme en façade sont positionnés suivant une trame de 40 cm par 40 cm.

ech:1.500°

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Effets produits : Construits en acier galvanisé, les entrepôts évoquent un élément traditionnel utilisé par les pêcheurs, les cages métalliques, en modifiant leur échelle pour créer une structure qui s’ouvre sur le front de mer et qui mêle le paysage au port de pêche. Les percées transversales entre les structures permettent l’accès depuis les espaces liés au port, aux loisirs et aux activités de pêche et minimisent ainsi l’impact des constructions sur le paysage en évitant de bloquer la vue de l’estuaire jusqu’à la ville. Ce projet, soulignant l’horizontalité, marque une direction forte et entretient un rapport puissant avec l’océan tout en lui faisant face.

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES VALERIO OLGIATI CENTRE DES VISiTEURS à zernez Valerio Olgiati est né en 1958 et fait ses études d’architecture à l’EPF de Zurich. Après avoir vécu et travaillé à Zurich et Los Angeles, il s’installe à Zurich puis à Flims en 2005. Il a enseigné en tant que professeur invité dans de nombreuses écoles tel que l’AA London, la Cornell University de New-York, et depuis 2002 il est professeur à l’academia di archittetura Mendrisio de l’università della Svizzera italiana. Parmis ses réalisations, les plus remarquables, outre le centre des visiteurs de Zernez, on note l’école de Paspels, la Maison Kucher à Rottenburg, la Casa Gialla de Flims, une maison à Sari d’Orcino en Corse, le projet pour le lac de Côme, et l’atelier Bardill à Scharans.

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Presentation Le bâtiment dessiné par Olgiati vient compléter et réorganiser les infrastructures du Centre du Parc National déjà existantes. Le château accueille le siège administratif du Parc National Suisse ; les anciennes écuries regroupent les espaces dédiés aux séminaires dont un auditorium de 150 places ; le centre des visiteurs quant à lui sert principalement de lieu d’exposition. Aujourd’hui il abrite également l’office du tourisme de Zernez.

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Perception extérieure Le caractère objectal et monolithique qui se dégage de ce bâtiment au premier abord, peut être attribué à la régularité et à la simplicité des lignes extérieures. La forme générale est une forme géométrique simple, facile à identifier ; seul le béton est visible depuis l’extérieur et l’alignement des fenêtres d’un niveau à l’autre en simplifie encore davantage la compréhension. La sobriété de cette construction contraste à la fois avec le paysage extérieur, composé de forêt et de montagne, mais aussi avec l’édifice dont il est « l’extension », le château de PlantaWildenberg.

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Conception-composition Le plan est basé sur une trame carrée et s’organise selon une logique géométrique systématique. La diagonale tient une place prépondérante dans l’organisation des espaces. Chaque élément du projet - fenêtres, portes, escaliers, murs - est positionné en fonction de cette trame et des « diagonales » qui en découlent. La composition générale de ce bâtiment présente certaine similitude avec celle de la Gelbe Haus à Flims : les deux bâtiments fonctionnent sur un plan identique répété sur les trois niveaux utiles; l’unité de l’ensemble de chacune des constructions est donnée par l’utilisation en paroi d’un seul matériau autant à l’extérieur qu’à l’intérieur ; enfin, le traitement des percements est identique sur l’ensemble de l’édifice et offre des points de vue sur l’extérieur dans toutes les directions.

ech: 1.1000°

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Effets produits La sobriété et la régularité des façades confèrent à ce bâtiment un caractère intemporel et intensifient sa singularité vis-à-vis de son environnement. La construction d’Olgiati, face à un bâtiment ancien dans un paysage rural, provoque le lieu de son implantation en le questionnant. L’organisation des espaces intérieurs en enfilade génère une perte d’orientation des visiteurs : même face à l’homogénéité spatiale, chaque palier franchi est la promesse d’une nouvelle découverte. La sobriété des espaces permet de recentrer l’attention des visiteurs sur les objets présentés.

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES LIVIO VACCHINI MAISONS DES TROIS FEMMES Livio Vacchini est né en 1933 à Locarno en Suisse et décédé en 2007. Etabli à Locarno, il fut associé entre 1963 et 1968 à Luigi Snozzi puis à Sylvia Gmür entre 1995 et 2001. Son travail est caractérisé par une interrogation toujours renouvelée sur les principes fondamentaux de l’architecture et une recherche permanente de la perfection.

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Présentation Ce projet est composé de trois unités d’habitations, pour trois amies ayant acheté ensemble un terrain faisant face au lac à Beinwill am see en Suisse.

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Perception extérieure : Le bâtiment se présente sous la forme de trois éléments distincts mais identiques, de deux niveaux chacun, reliés par un socle de béton de 60 cm de haut qui longe la limite du terrain. Chaque habitation est séparée par un espace de jardin, et est subdivisée en deux parties égales. Ces deux parties sont reliées entre elles par une toiture terrasse. Une impression de légèreté se dégage de ce bâtiment dans le sens où la majeure partie des parois du rez-dechaussée sont vitrées tandis qu’au dessus d’elles reposent des murs de béton assez imposants. Les aménagements extérieurs sont sobres et simples: l’arrivée aux escaliers d’accès aux constructions se fait par un cheminement composé d’une alternance béton-herbe, qui est aussi utilisée sur les parties communes du socle.

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Conception et composition : Dans ce projet Vacchini choisit d’appliquer avec une grande rigueur la règle de l’opposition pour la composition, qui rend ce projet à la fois simple et complexe. Dans un premier temps, c’est le projet dans son ensemble qui doit être compris. Il est implanté sur un espace de 69 m de longueur par 15 m de large, conçu selon une trame de 6m par 5m. On peut alors constater qu’il existe une graduation dans le rapport intérieur-extérieur, public-privé : le premier tiers est un espace ouvert et continu, servant de distribution aux habitations; le second est un espace continu visuellement dont les séparations ne sont que des vitres, et qui peut endosser le statut d’espace « publique » de l’habitation; le dernier tiers est un espace beaucoup plus fermé, séparé selon l’intervalle 1 sur 2 par des murs porteurs en béton, abritant « les espace privés » du programme. ech:1.750°

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ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Chaque unité d’habitation est composée sur deux trames dans la longueur et deux dans la largeur. Les deux premières accueillent un espace de terrasse par laquelle s’effectue l’entrée dans la maison; les secondes forment un espace clos abritant la maison proprement dit, elle-même subdivisée en deux espaces égaux par un mur central, le long duquel est placé l’escalier d’accès à l’étage. De la même façon que pour lacompréhension générale du projet, ici la lecture peut se décomposer en trois temps dans lesquels on retrouve les oppositions ouvert-fermé, privé-public et extérieur-intérieur. On peut considérer la maison comme comportant trois espaces principaux. Le premier est l’espace de la terrasse, le second est le rez-de-chaussé dans son ensemble et le troisième, l’étage. On pourra considérer la terrasse et l’étage comme les deux « extrêmes » le premier étant un espace extérieur très ouvert et tourné vers le paysage tandis que le second est un espace beaucoup plus fermé dont on a l’impression qu’il se protège de l’extérieur. Le rezde-chaussée quant à lui peut être vu comme un espace de transition entre les deux autres. ech:1.750° 36


ANALYSE DE R é f é R E N C E S CONTEMPORAINES Effets produits : Ce bâtiment à première vue d’une grande simplicité s’avère en réalité être vraiment complexe. Les jeux d’oppositions utilisés pour la conception de ce projet sont à la fois très clairs et en même temps s’entrecroisent et brouillent notre compréhension. Il est cependant certain que c’est grâce à l’utilisation radicale de parois pleines, vitrées ou même par leur absence d’utilisation que Vacchini arrive ici à ordonner et graduer ces lieux. Il parait également évident après avoir effectué cette analyse, que la force de ce projet est indéniablement lié à la répétition du volume de l’habitation. Grâce à la radicalisation du langage architectural qu’il utilise dans cette construction, Vacchini en simplifie la lecture tout en lui accordant une logique imparable.

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synthèse

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Suite à l’analyse de ces divers projets architecturaux, nous remarquons des approches et des positions similaires. C’est ce que nous allons tenter de définir dans le but d’en tirer des qualités de conception pour nos futurs travaux. Ainsi, des thèmes récurrents et des préoccupations communes sont développés dans ce type d’architecture tel que l’utilisation de logiques de plan, de formes fortes, le choix des matériaux ou encore la perception des bâtiments comme des œuvres d’art. Dans le mémoire de cette année, nous avons approfondi nos analyses de références en y ajoutant une partie graphique où nous retraçons le projet en cherchant à mettre en évidence les tracés régulateurs et les règles de composition. En effet, les architectes étudiés utilisent des logiques de plan, ils positionnent et déterminent les espaces en fonction de trames qui correspondent souvent aux trames constructives. Comme l’artiste concret, l’architecte élabore un système, un jeu, un principe qui donne naissance à l’œuvre. Elle n’est pas le fruit du hasard, c’est un travail de recherche, de mise en place de règles, de systèmes mathématiques qui permettent de la rendre claire et intelligible. 39


De la même manière, ce sont des caractéristiques qui se retrouvent dans la forme même des édifices. Nous reprendrons alors les mots de Martin Steinmann : « Dans l’architecture contemporaine, on peut constater une tendance à concevoir les bâtiments en tant que corps géométriques simples, clairs, des corps dont la simplicité confère une grande importance à la forme, au matériau, à la couleur, et cela en dehors de toute référence à d’autres bâtiments. […] Ces projets se caractérisent par la recherche de «formes fortes». Dans les projets analysés, les bâtiments ont une présence concrète, ils sont facilement identifiables. Ce sont des volumes autonomes, unitaires et souvent de géométrie simple. Cette idée d’une forme forte est renforcée par la relation qui existe entre la forme du bâtiment et le matériau mis en avant. En effet, les architectes sont vraiment précis quant à leurs choix et leurs usages. C’est une architecture assez lisse dans le sens où elle est épurée, la richesse étant présente dans les caractéristiques et les qualités des matériaux qu’elle utilise.

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Une grande importance est accordée à l’assemblage et à la mise en œuvre. L’utilisation de matériau familier et ordinaire à d’autres fins que celles qu’on leur connait, naît de l’envie de tendre vers une certaine abstraction. Les bâtiments étudiés ont une présence physique immédiate et développent de grandes qualités esthétiques. Notre perception s’en trouve alors bouleversée, hésitant entre sculpture, art et architecture. Au-delà de cette attitude, nous observons que chaque édifice entretient une relation forte avec les éléments extérieurs. Par exemple, dans certains projets analysés, le dialogue avec le contexte s’effectue par l’attention particulière portée aux reflets des éléments environnants sur les surfaces extérieures et les vitres. Pour conclure, nous pouvons qualifier ce type d’architecture de révélatrice de ce qui l’entoure. En effet, ce sont des constructions qui se placent en opposition avec leur contexte. Une opposition moderne/ancien par l’utilisation radicale des matériaux et la sobriété des façades comme pour les bâtiments de Valerio Olgiati et de Christian Kerez, ou une opposition artificiel/naturel par l’utilisation d’une géométrie formelle simple et autonome observée dans les projets de Boyd et Cody et de Livio Vacchini. 41


ANNecy

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pr ĂŠ sen t a t i on et histoire

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pr é sen t a t i on et histoire situation géographique Etablie sur les rives du Thiou, la ville fait face au lac qui en porte le nom. Elle est située entre différents massifs montagneux (au sud les préalpes du massif des Bauges et le massif des Bornes à l’est ; à l’ouest s’élève les collines de l’Albanais et au Nord les plaines de Genevois) et à l’extrémité d’une cluse entre le nord du Semnoz et l’ouest du mont Veyrier, sur un ancien itinéraire de l’Isère (préhistoire). Le relief alentour donne à la ville un climat montagnard, c’est-à-dire avec de forte précipitation, des températures basses l’hiver et moyennes l’été, avec une grande amplitude thermique.

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pr é sen t a t i on et histoire 3100 av J.C .:Un village littoral Les récentes fouilles archéologiques effectuées au fond du lac, au large d’Annecy-le-vieux ont permis de découvrir les ruines d’un village littoral qui daterait de 3100 av J.C. En 1884, avaient déjà été découvertent à proximité de l’île des Cygnes, les ruines d’une cité. De toutes les villes des Alpes du nord, Annecy apparait donc comme celle qui connue un établissement humain le plus ancien. Boutae La ville de Boutae qui comptait près de 2000 habitants, fut créée en 50 av J.C. suite à la conquête Romaine. Située à la croisée des routes romaines, carrefour entre Faverge, Aix-les-bains et Genève, elle se développe dans la plaine des Fins. Les invasions barbares dès 259 entraineront la disparition de Boutae et la dispersion de sa population dans les plaines alentours, notamment sur un domaine désigné sous le nom de son propriétaire Aniciaca ( qui donnera son nom à la ville),à l’emplacement actuel d’Annecy-le-vieux. 45


pr é sen t a t i on et histoire

La cité du Moyen-âge C’est au XI° siècle seulement que réapparait une occupation progressive le long des rives du Thiou, et qui donnera naissance à la bourgade d’Annecy-leneuf sous la protection de fortifications qui deviendront le château. L’essor de la ville est dû à l’installation en 1219 du Conte de Genève dans la plaine des Fins: la ville devient alors Capitale du conté et se dote d’un château qui deviendra la résidence de la famille de Genève jusqu’à son extinction en 1394. Annecy devienT Savoyarde Le conté de Genève est alors vendu en 1401 au Conte de Savoie, Amédée VIII, qui en fera la « capitale » de l’apanage du Genevois dédié à son fils Philippe en 1444. Annecy siège épiscopal En 1535 l’arrivée de l’évêque de Genève à la veille de la réforme protestante, suivi de plusieurs communautés religieuses, entrainera la création de nombreux édifices religieux, et vaudra son nom de « Rome des Alpes » à la ville. 46


pr é sen t a t i on et histoire

Une vocation industrielle Suite au mouvement révolutionnaire, Annecy est rattachée à la France en 1792. La ville se transforme en cité industrielle et développe des manufactures d’armes et de textiles le long du Thiou. C’est également à ce moment là que le plan Ruphy voit le jour en 1794, dessinant une voirie large et rectiligne dans les grands axes de circulations. La première moitiée du XIX siècle est décisive pour la modernisation de la ville (grand travaux d’urbanisme :création de ponts, pavages des rues, assainissements, quais et immeubles ; modernisation : eau potable, éclairage au gaz… ; essor économique : création de la banque de Savoie…)

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pr é sen t a t i on et histoire

Une ville Moderne En 1866, l’arrivée du train à vapeur permet un développement du tourisme dans la ville qui s’accroit. De nouveaux quartiers voient le jour ainsi que de nouveaux horizons économiques. Grâce à la création de la centrale hydroélectrique des Forces du Fier, Annecy entre dans le XX° siècle avec l’électricité. Annecy aujourd’hui Annecy est une ville de plus de 50000 habitants intra-muros et dont l’aire urbaine atteint les 190000 habitants. Elle fait partie de l’axe rhône-alpin, dit « sillon alpin », qui s’étend de Valence à Genève en passant par Grenoble et Chambéry et qui présente un développement urbain et d’activité majeur depuis quelques dizaines d’années.

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ExpĂŠrimentation

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Transpos i t i on de la figure La démarche que nous nous proposons de suivre se présente sous deux approches différentes, mais complémentaires et passe par la remise en question de quelques unes des références que nous avons étudiées. Les projets de Vacchini et de Boyd et Cody, présentent certaines caractéristiques qui pourraient permettre de les développer à l’échelle du logement collectif. Cette remise en question s’effectue hors contexte dans le cas du projet de Vacchini, et sur des îlots de tailles différentes à Annecy pour le projet de Boyd et Cody, le but étant de chercher à voir si la force qui fait ces projets peut-être conservée lorsqu’ils subissent une répétition verticale ou horizontale. Le Kunst Museum de Kerez, quant à lui, est réutilisé dans un site qui présente un certain nombre de point commun avec l’emplacement de Vaduz.

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Transpos i t i on de la figure Repetition Nous avons essayé de transposer le projet de Vacchini (les trois maisons) qui est à l’échelle de la maison individuelle à l’échelle de l’habitat collectif. En effet, le projet initial repose sur la répétition horizontale d’un volume, d’une cellule habitable. Ainsi, nous avons repris cette cellule pour la multiplier tant dans la longueur que dans la hauteur. L’accès aux maisons qui se fait par une bande extérieure de circulation dans le projet initial, devient à l’échelle de l’immeuble, une coursive et les espaces couverts deviennent des terrasses en double hauteur. Il devient clair que cette transformation met à jour des limites. Il faut alors repenser le fonctionnement des espaces intérieurs et des ouvertures qui posent des problèmes de vis-à-vis. à cela s’ajoutent les questions liées aux circulations verticales et à la répétition de la cellule à l’échelle de l’îlot et de la parcelle. Quelle forme d’implantation prend-elle ? Quel statut accorder aux rez-de-chaussée ?...

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Transpos i t i on de la figure Dans la vieille ville Le centre de la ville d’Annecy est empreint des traces de son passé. La vieille ville se caractérise par des rues étroites, des arcades, de nombreux canaux ainsi que des parcelles étroites sur lesquelles sont construits des immeubles traditionnels assez bas, entre quatre et cinq niveaux. Il nous paraissait intéressant de confronter l’architecture locale à une architecture moderne, dans le sens où l’intégration n’est pas forcément synonyme de mimétisme et peut se faire dans l’opposition (forme, matériaux…).

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Transpos i t i on de la figure Nous nous sommes donc intéressées au projet de la maison individuelle de Boyd et Cody. Celle-ci se développant sur un seul plan et se situant en pleine nature, nous avons souhaité la transposer entre du bâti à l’échelle d’un petit immeuble. En effet, ce projet étant totalement fermé sur ses côtés, nous voulions voir s’il supporterait le fait d’être entre deux constructions. Par cette position, nous ajoutons au caractère traversant du bâtiment, une notion d’intériorité en créant des patios. Cependant, un rapport fin entre la répétition dans la hauteur et la trame plein/vide est à déterminer.

ech:1.1000°

La superposition du même plan entrainerait forcément une remise en question des espaces extérieurs: dans le projet initial il s’agit de terrasse, or dans le cas d’une superposition ces mêmes espaces deviennent alors des puits de lumière, la question étant de savoir si la distance est suffisante pour apporter assez de luminosité aux étages inférieurs. Elle met également en cause la question du vis à vis d’un étage à l’autre. Si effectivement ce projet peut-être répété en hauteur, ne nécessite-t-il pas également une transpsition de son échelle? 53


Transpos i t i on de la figure Place de la Tournette La mise en évidence des limites lors de la première expérimentation nous a poussé à «faire subir» au bâtiment une transformation à une échelle plus grande. Ainsi, nous avons choisi l’îlot de la place de la Tourette qui n’impose pas les contraintes de «l’entre deux» et s’ouvre vers le lac. Par la transposition du projet de Boyd et Cody sur ce site nous retrouvons des proportions justes. Chaque «branche» devient une série de logements et l’écart entre le plein et le vide crée des espaces extérieurs et un système de vis-à-vis intéressant. De plus, la direction du projet «dans sa traversée» semble pertinente puisqu’elle invite à une progression vers le lac.

ech: 1.2000°

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Transpos i t i on de la figure BONLIEU La situation de cette construction entre le lac et la ville ancienne, au bord d’un des axes principaux de circulation de l’agglomération, en fond un point stratégique de la vie annécienne.

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Transpos i t i on de la figure Parmis les références que nous avons étudié, le Kunst museum de Vaduz est celle dont la situation présentait le plus de point commun avec le site annécien, dans le sens où il s’agit d’un espace urbain auquel s’oppose le grand paysage. La réponse de Kerez face à cette situation particulière, passe par une neutralité de la forme du bâtiment et un jeu de réflexion des éléments environnants sur les façades de la construction. Il est aisé d’imaginer à la place du bâtiment existant un bâtiment dont la force tiendrait dans sa simplicité. Cependant, en transposant le Kunst Museum sur le site de Bonlieu, il semblerait que ces deux bâtiment ne soient pas d’une échelle comparable. La question que l’on peut alors se poser est de savoir si un bâtiment, correspondant aux principes que nous avons défini précédemment, supporterait un programme aussi important que celui de Bonlieu dans un ensemble unitaire.

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Projet unTITLED 3

Jeannie Roumanet

Composition architecturale pour un centre culturel

Directeur

d’étude:

Guy

Dépollier 57


projet Les recherches et analyses que nous avons éffectué pour la rédaction de ce mémoire ont d’une part, participé à notre culture architecturale et artistique et d’autre part, attisé notre imagination et notre curiosité. Cependant, malgré le nombre de projet que nous avons pu étudier pour les deux mémoires, certaines questions demeurent. Dans un premier temps, on a pu constater qu’il existait des projets soutenant des programmes assez importants par rapport à d’autre, beaucoup plus simple. La complexité d’un programme peut-elle être une barrière à la conception «réglée»? Quel lien peut entretenir une construction aussi autonome que celles de ce type, avec un environnement urbain dense? Y’a t-il une limite à l’utilisation de la «règle»? Quand doit-on l’arrêter? Le travail présenté ci-après se situe dans la continuité de la partie précédente. Son but est de montrer qu’il est envisageable de concevoir un projet selon une règle précise, dans un environnement urbain. 58


projet Présentation du site à la fois en rapport avec la ville et avec le grand paysage auquel il fait face, l’emplacement du centre culturel de Bonlieu propose des problématiques qui paraissent intéressantes pour le développement d’un projet. En effet, le bâtiment est construit sur un îlot urbain qui se trouve être à l’intersection de trois espaces majeurs dans la ville d’Annecy. Il s’agit du centre historique médieval au sud-ouest, l’extension moderne de la ville au nord et nort-est, le Pâquier et le lac au sudest. C’est un îlot que l’on peut considérer comme «charnière» de la ville. Autour de cet îlot d’environ 1,5 Ha, on trouve des immeubles d’habitations datant des années soixantes ou soixantedix, allant de 4 à 10 niveaux, et dont les rez-de-chaussées sont dédiés à des locaux commerciaux pour la plupart. Les rues qui entourent le site sont accessibles aux véhicules. Hormis l’Avenue d’albigny qui est une double voie très fréquentée, les trois autres rues sont à sens unique et relativement calmes.

ech: 10.000°

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projet C’est également un îlot en rapport direct avec les rues piétonnes du centre ville. La rue Royale, dans l’alignement de l’avenue d’Albigny, débouche directement sur le site, lui conférant ainsi un statut d’aboutissement, la finalité d’une promenade urbaine. Cette idée est très certainement exacerbée par le fait que l’on passe des rues piétonnes délimitées par des bâtiments, à un espace très ouvert avec un rapport direct au grand paysage environnant. Cependant, bien que bénéficiant d’une position privilégiée au sein de la ville, l’actuel bâtiment ne semble pas être en lien avec les éléments alentours. Les rues entourant l’îlot ne sont pas clairement identifiables. Les limites sont floues et ont besoin d’être redéfinies clairement pour redonner à ce site sa place dans la ville. La présence très forte de l’avenue d’Albigny, entre le site et le Pâquier est également une contrainte importante à prendre en compte dans le projet.

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projet intentions de projet La requalification du site passe par une redéfinition du programme et du bâtiment. Aujourd’hui, le centre Bonlieu rassemble à la fois des équipements publics, l’office du tourisme de la ville d’Annecy, mais également des bureaux et des commerces. Cette multi-fonctionnalité dessert le bâtiment, dans le sens où celui-ci n’est pas clairement identifié et de ce fait mal compris par la population. Suite à cela, on peut alors définir quelques objectifs important à traiter dans le projet. D’abord le projet devra tenir le rôle de transition entre les trois secteurs de la ville; faire le lien entre le quartier ancien, le quartier «neuf» et le Pâquier. Par ailleurs, il devra participer à la lecture de la ville notamment grâce à la continuité des rues, par la redéfinition des limites de l’îlot. Enfin, en passant par la définition d’un programme clair, donner une identité forte au lieu et au bâtiment. Le tout, en gardant comme fil conducteur de conception, les principes de l’Art concret. ech: 10.000°

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projet implantation La proposition de projet sur laquelle j’ai travaillé est organisée selon un quadrillage qui divise l’îlot en différentes parties. Cette trame permet d’une part de relier en différents points, les côtés du projet, d’autre part, de poser des limites nettes et visibles tout en valorisant un lien physique et visuel avec les rues alentoures. Le projet commence à prendre sa place dans la ville par le simple positionnement de ce quadrillage au sol. Enfin, en plus de diviser l’îlot en créant des espaces identifiables qui permettront une répartition claire des éléments du programme, cette grille représente également un lien entre ces éléments en tenant le rôle de circulation. Ainsi, parmi les six formes créées, trois sont dédiées à des espaces publics et trois sont construitent. Le programme est réparti dans ces trois bâtiments selon leurs fonctions et les éléments voisins du projet.

ech: 1.2000°

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projet organisation Le centre devenant un pôle culturel majeur de la ville, les espaces ayant rapport à la culture sont rassemblés dans le bâtiment principal appelé #18, en rapport à sa hauteur totale. Celui-ci contient donc deux théâtres de 400 et 1200 places, une bibliothèque, une artothèque, un espace d’exposition, des ateliers liés à la conception de décors et de costumes, et des salles de création artistique. Sa fonction assure aux riverains la vie du quartier mais également une certaine qualité de vie, la question du vis-à-vis n’ayant plus lieu d’être. Le second bâtiment, #12, abrite l’office du tourisme de la ville ainsi que des bureaux, notamment en rapport avec la partie administrative et de gestion du centre culturel. Positionné au carrefour des rues environnantes, il s’impose et s’affirme comme composant de la ville, étant visible depuis les rues piétonnes, de l’avenue d’Albigny, du Pâquier mais également de la partie nord de la ville.

ech: 1.2000°

Enfin, #6, le troisième bâtiment comprend un café-concert, et un studio d’enregistrement. Eloigné des constructions résidentielles par soucis de quiétude et associé à un espace de terrasse, c’est un lieu proche du Pâquier, très fréquenté des Annéciens. 63


projet conception - composition Suite à notre travail sur l’art concret, nous nous sommes aperçues qu’il était important de s’attacher à appliquer une règle systématique pour la composition avant même d’avoir vraiment décidé de l’organisation et du fonctionnement du bâtiment, En partant de la situation de l’îlot dans son environnement, et au vu des objectifs fixés suite à l’analyse, la démarche de composition commence par placer les limites du projet en rapport avec les bâtiments alentours. L’alignement du projet aux bâtiments à proximité est privilégié; le projet sera organisé à l’intérieur de ces limites. Le site étant à l’intersection de trois espaces majeurs de la ville, et le programme présentant trois parties distcintes, j’ai donc décidé d’utiliser ce chiffre comme fil conducteur pour la composition du projet. On notera que la composition de cet îlot est dûe à l’analyse urbaine présentée ci-dessus, mais elle est également inspirée par la ré-interprétation d’une oeuvre de Piet Mondrian.

ech: 1.2000°

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projet

ech: 1.5000°

Le plan masse du projet résulte de cette utilisation du «trois» comme élément de référence en tant que mesure métrique mais également comme outils de proportion. Ainsi, certains éléments sont le tier d’une longueur, tandis que d’autres sont espacés de trois mètres par rapport à une droite de référence.

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projet

La composition intérieure est aussi déterminée par l’utilisation de ces tracés qui définissent les circulations, mais également les espaces dans lesquels prendront place les éléments du programme. Les espaces extérieurs, formant square et places minérales sont aussi organisés par ces lignes. Cette utilisation de tracé assure au projet une unité formelle et spatiale. La continuité entre les espaces extérieurs et intérieurs est évidente sans pour autant les confondres. Chaque élément du projet est en lien avec les autres, soit dans un rapport de continuité, soit dans un rapport d’opposition. La règle crée le lien.

ech: 1.2000°

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projet RDC

Ech:1.1000°

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projet R+1

Ech:1.1000°

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projet R+2

Ech:1.1000°

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projet R+3

Ech:1.1000°

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projet R+4

Ech:1.1000°

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projet ech: 1.000°

Elévation Ouest

élévation intérieure Nord-Sud

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projet ech: 1.000°

Elévation Nord

Elévation Intérieure Est-Ouest

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projet

ech: 1.000째

Coupe Est-Ouest

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projet ech: 1.000°

Elévation Sud

élévation intérieure Ouest-Est

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projet

ech: 1.000째

Coupe Ouest-Est

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projet Les volumes du bâtiment reprennent également «cette règle de trois»: chaque hauteur est un multiple de trois, et les rapports entre les constructions sont de 1/3, 2/3 et 3/3. Les ouvertures en façade sont également dessinées sur ce principe. Les tracés au sol deviennent des éléments structurant le projet, à la fois séparation, circulation et source de lumière naturelle.

ech: 1.000°

Elévation Est

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projet

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projet Maquette carton bois et carton ondulé Ech: 1.1000°

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projet Maquette carton bois et carton ondulé Ech: 1.500°

80


projet

81


82


conclusion L’utilisation systématique d’une règle pour la composition d’un projet est une manière inhabituelle d’aborder la conception architecturale. Selon les principes de l’art concret, la règle choisi devrait être appliquée en faisant abstraction des éléments extérieurs. Au-delà de la difficulté de choisir une règle arbitrairement, il me parait impossible de composer dans un environnement urbain sans tenir compte de ses composants. Première exception. Cependant, l’utilisation d’une règle dans la conception du bâtiment proprement dit, comme ont pu le faire les artistes concrets pour leurs oeuvres, peut être une aide précieuse. Il en résulte un ordre, une logique, une harmonie, qui permettent une compréhension facile de la construction. Malgré cela, l’Architecture de par son sens propre, contient une dimension que l’oeuvre d’art n’a pas, celle de l’Homme. Et nécessairement les contraintes qui lui sont liées. Même si la règle permet d’organiser le bâtiment les volumes et les espaces, son application automatique n’est pas forcément valorisante pour le projet. 83


Le bon fonctionnement du projet dépendra alors de la fin de l’application de cette règle. Deuxième exception. Selon Aristote, «une règle est ce qui doit être, elle a pour caractéristique de s’appliquer à toutes choses qui la concernent». En l’occurrence, ici c’est justement parce qu’elle ne s’applique pas à «toutes choses qui la concernent» que cette règle fonctionne et que le bâtiment trouve un sens et une logique. Concevoir selon une règle, c’est aussi déterminer le début et la fin de son application; c’est nier son aspect nécessaire, systématique et illimité en lui imposant des limites. Car finalement n’est-ce pas quand deux choses sont opposées que l’on s’aperçoit de l’existence et des caractérisriques de chacunes? La règle et son systématisme n’existent que face à l’exception et la limite.

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sources

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BIBLIOGRAPHIE Livres BASSO PERESSUT Lucas Musées, architectures 1990-2000 Actes Sud/Motta, Milan, 1999 BIEC-MORELLO Odile L’art concret Mouans-Sartoux, PEMF, 1995 DELL’ANTONIO Alberto Valerio Olgiati Paspels Zürich, Edition Dino Simonnett, 1998 LEMOINE Serge Art concret Lyon, Gilles Fage Reunion des musées nationaux, 2000 LEMOINE Serge Art Constructif Paris, Edition du Centre Georges Pompidou, 1992 LUCAN Jacques, MARCHAND Bruno Pour le Centre culturel Suisse Matière d’art, architecture contemporaine en suisse Birkhäuser, Basel, Boston, Berlin, 2001 STEINMANN Martin Forme Forte Basel, Birkhäuser, 2003 86


Revues 2G Valerio Olgiati n°37 2006 Barcelone, Editorial Gustavo Gili a+u Gigon/Guyer matter, color, light and space n°434, novembre 2006 El croquis Herzog et de Meuron 1983-1993 n°60 El croquis, Madrid, 1993 El croquis Christian Kerez 2000-2009 n°145 El croquis, Madrid, 2009 Faces Annette Gigon et Mike Guyer n°19 printemps1991 L’architecture d’aujourd’hui Minimal n°323, juillet 1999 Paris, Editions Jean-Michel PLace

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MĂŠmoire BAJULAZ Cyrielle Composition et contraste en art et architecture ENSAG Mai 2008 ORTIS Camille ROUMANET Jeannie Architecture et art concret ENSAG Mai 2009 Sites internet http://archiguide.free.fr http://archizoom.epfl.ch http://sites.radiofrance.fr http://urizen.blog.anous.fr www.annecy.fr www.annecy-city.com www.annecy-ville.fr www.agora.qc.ca www.brigitte-tschamper.com www.cnac-gp.fr www.crdp.ac-nice.fr www.elcroquis.es www.geneveactive.com www.gigon-guyer.ch www.mvrdv.nl www.nationalpark.ch www.nb.admin.ch www.olgiati.net www.philippepeyrefitte.blogspot.com www.rfj.ch www.stephan.barron.free.fr www.wikipedia.fr 88


ICONOGRAPHIE

7 8;9;11 12 13 14 16 17 18 19 21 22 23 24 26 27 28 29 31 32 33 Ă 35; 37 77

http://bourgeois-pig.blogspot.com www.herald.ie www.e-architect.co.uk http://elisavaee.wordpress.com www.wikipedia.org www.weserburg.de www.sammlung-goetz.de http://warszawa.gazeta.pl www.wikipedia.org www.kunstmuseum.li (1) http://medien.region-stuttgart.de (2) www.flickr.com (3) http://directorioarco.blogspot.com http://studiobanana.tv http://nuevasarquitecturas.blogspot.com (1) http://nuevasarquitecturas.blogspot.com (2) http://blogs.lavozdegalicia.es (1) http://nuevasarquitecturas.blogspot.com (2) http://nuevasarquitecturas.blogspot.com (3)http://directorioarco.blogspot.com www.lookevents.co.uk www.nationalpark.ch http://blog.livedoor.jp (1) www.baunetzwissen.de (2) www.nationalpark.ch (3) www.flickr.com www.worldarchitecture.org www.infociments.fr www.ecoles.ac-rouen.fr

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ANNEXES

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Manifeste de l’art concret Avril

1930

Theo

van

Doesburg

1: L’art est universel 2: L’oeuvre d’art doit être entièrement conçu et formée par l’esprit avant son exécution. elle ne doit rien recevoir des données formelles de la nature, ni de la sensualité, ni de la sentimentalité. Nous voulons exclure le lyrisme,le dramatisme, le symbolisme 3:Le tableau doit être construit avec des éléments purement plastique, c’est-à-dire plans et couleurs. Un élément pictural n’a pas d’autre signification que «lui-même» en conséquence, un tableau n’a pas d’autre signification que «lui-même» 4: La constrcuction du tableau, aussi bien que des éléments, doit être simple et contrôlable visuellement 5: La technique doit être mécanique, c’est-à-dire exacte, anti impressionniste. 6: Effort pour la clarté absolue. 91


Piet mondrian Composition with red, blue and yellow 1930

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