Sommaire
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24 Demi Portion
Samuel Partaix
32
38 Shane
Naughty Ride
42
48 Toni Donaire
Dourone
54
60 Andrew Fairclough
Forgotten Medicine
62
66 DC Shoes Week
Luka RĂŠmy
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edito Puisque l’être humain est trop con pour se débrouiller tout seul, nos ancêtres ont essayé de mettre en place un système qui permet aux moins cons de guider les autres, afin que les plus cons ne détruisent pas tout et ne fassent pas régner le chaos dans notre civilisation. Le problème dans tout ça, c’est que ce sont les plus cons qui ont pris le pouvoir, et que, maintenant, ils dirigent le monde. On sait tous qu’une petite révolution ne ferait pas de mal, mais malheureusement, les gens n’ont pas encore tout à fait compris. Ils préfèrent jouer le jeu des élections et tenter de définir lequel est le moins con des plus cons, qui pendant quelques mois s’efforcera de convaincre les moins cons qu’il est l’un des leurs. Et le pire dans tout ça, c’est que ça marche. Chez Jacker, on s’est promis de jamais prendre parti dans ce jeu. Et puis ce serait vous mentir de vous dire qu’on n’est pas dans le système, car il faut bien l’avouer, on est bien content d’user nos smartphones jusqu’à la moelle, de se caler devant un petit Netflix ou de bouffer du Mark Zuckerberg chaque jour que dieu fait pour regarder dépérir le beau gosse du collège devenu chauve et beauf derrière cet amoncellement de pixels. On sait tous que la seule solution est de partir dans le Larzac, se construire une cabane en purin, faire son potager et se tricoter des ponchos en chanvre, mais qui veut vraiment ça… Donc arrêtez de brailler pour brailler, rebellez-vous un peu si vous voulez, défoulez-vous un bon coup, et ensuite éveillez vos esprits avec les quatre choses qui comptent vraiment dans ce bas monde : la musique, l’art, l’herbe... et le skateboard bien sûr. À bon entendeur… Because the human being is way too dumb to handle things by himself, our ancestors tried to find a system where the less dumb can guide the others, so that the dumbest can’t destroy everything and make the chaos rule our civilization. The problem is that the dumbest have taken over the power, and now they rule the world. We all know that a little revolution won’t hurt anybody, but sadly people haven’t understood that yet. They rather play the game of the elections and try to see who is the less dumb out of the dumbest who for several months will try to convince the least dumb that they are one of them. And the worst of all, is that it works. At Jacker, we compromised ourselves to never take a side in politics. And it would be a lie to say that we are not in the system. Let’s be honest, we are pretty glad to use our smartphones, chill in front of Netflix, or even scroll down some Mark Zuckerberg every day that god makes to watch the good-looking guy from high school become bold and a total redneck. We all know that the only solution is to go back to the countryside and live off the grid, build a hut with manure, do our own permaculture garden and knit ourselves some hemp ponchos. But who really wants to do that? So stop yelling just for the sake of yelling, rebel yourself a little if you want to and let off the steam for good. Then once you calm down, focus on the four things that really matter in this good’ol world: music, art, herbs… and skateboarding of course. You’ve been warned…
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Founder / Art Director Aurélien Courbon Founder / Advertising Roman Soler Digital Manager Daniel Boris Iglesia Operations and Finances Matthieu Cozzolino Project Manager Jorlan Mariotat Marketing Michael Kahn Web Editors Zoé Perrier Aloys Hennebois Grégoire Jacquet Print Imprimé en France
Jacker Workshop Walid Ouchker Aymrick Mas Print Editors Marine Larcade François Graz Photo Tyen Vui Felix Maurugeon Vidéo Simon Cousi Graphic Designers Baptiste Serrano / Nazu Events / DJ’s Renaud Odde Dimitri Gilles Geoffrey Courbon Advertising Inquiries jacker.mag@gmail.com
Skateboarding Team Nassim Lachhab, Romuald Link, Luka Rémy, Lou Fulford, Loic Bataillou
Big up to... Guillaume Chollet, Cédric Benoit, Peck, Sandro Leal, Julien Pirrello, Nedoua, Annette et Patrick, Brice Vergez, Pierre Allaire, Manuel Ibanez, Clément Chaptal, Olivier Pelazza, Hugo et Gérard Justinesy, Brice Rancou, Denis Voyant, Michel Cozzolino, Jean Baptiste Besson, Guimball, Laetitia Richaud, Marvin Saint-Réquier, Mathilde Chapoutix, Marley Courbon, Julia Veyrier, Louis Chalandon, Philippe Auvignen, Stephanie Hung, Emeric, Seb Brilleau, Seb Serra, Tekilla, Poupa Lost, Berthille Brandicourt, Clémence & Claire Castinel, Vito FPC, Abde & Le Rif1, Goer, ES Crew, Sergi Rodriguez, Bernabé “Mr Berns” Eguiagaray, Aurélie Wood, Adrian Perez.
Jacker Magazine est édité par la société Paper Haze. Paper Haze / Jacker Magazine 35 rue Faubourg du Courreau - 34000 Montpellier Toute reproduction est strictement interdite, sinon on vous plonge la tête dans un seau de merde.
W W W. J A C K E R M A G . C O M
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What’s up ? live your #paxlife Les geeks vous diront souvent qu’il existe deux genres de personnes. Ceux qui sont sur PC et ceux qui sont sur Mac. Chez les fumeurs, ce serait plutôt ceux qui ont un vapo, et ceux qui ont un Pax. Depuis la sortie du dernier produit, la marque ne cesse de croître, avec même des rumeurs de collaborations avec la meilleure banque de graines qui soit… Geeks will often tell you that there are two kinds of people: those who have PCs, and those who have Macs. In a smokers world, there are those who have a vapo, and those who have a Pax. Since the release of their last product, the brand hasn’t stopped growing, even rumors of a collaboration with the worlds best seeds brand have sprouted… www.paxvapor.com
Wasted Paris - Couples In Cars Pour le Printemps 2017, la nouvelle capsule de nos bros de chez Wasted rend hommage aux couples cultes de films indépendants des 90’s, dont les histoires d’amour se sont écrites sur la route. Les images sont imprimées sur des Hoodies et Tees en trois couleurs. Les portraits des amants sont accompagnés de phrases en référence à leurs romances. For Spring 2017, the new capsule from our bros at Wasted pays tribute to cult couples from independent movies of the 90’s, where love stories were written on the road. The images are printed on hoodies and tshirts in three colors. The lovers’ portraits are accompanied by sentences in reference to their romances. www.wasted.fr
ECKÖ is back ! Eckö est de retour ! Suite à un stand-by passager, la légendaire marque au rhinocéros fait son comeback, et ce, en grandes pompes. Une direction artistique simple et efficace, mélangeant intelligemment l’image authentique du label aux tendances actuelles en terme de matières, couleurs ou encore patterns, et le résultat de plus de deux ans de travail et de sourcing. The world famous rhino brand is back ! Eckö is back! After a temporary stand-by, the legendary rhino brand is doing its come-back, and with a big bang. An artistic direction simple and efficient, smartly mixing the authentic image of the label with current trends in terms of materials, colors and patterns, the result of more than two years of work and sourcing, the world famous rhino brand is back! www.ecko.com
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What’s up ? DC Shoes X Slam City Skates Cette collection capsule est typiquement symbolique de l’héritage historique de ces deux entités. Le design reprend l’esprit de Slam City de son époque d’ouverture en 86. La gamme est une fusion de l’esprit américain de DC Shoes et de l’esprit UK de Slam City. La release s’est faite à Londres avec plus de 500 personnes présentes à l’évènement qui présentait à l’occasion une exposition de photos de skate de Mike Blabac. This capsule collection is symbolic of the historical heritage of these two entities. The design follows the spirit of Slam City from its opening era in ‘86. The range is a fusion between the American spirit of DC Shoes and the UK spirit of Slam City. The release happened in London with more than 500 people in attendance at the event that, for the occasion, presented a skate photo exhibition by Mike Blabac. www.dcshoes.fr
OBUT X JACKER Parce que Jacker est né au soleil mais aussi parce que le Ricard c’est de l’eau, nous nous devions de marquer notre appartenance sudiste. C’est donc tout naturellement que nous nous sommes tournés vers la légendaire marque française de boules de pétanque OBUT afin de réaliser une collaboration. Pour toute situation, que ce soit amicale, familiale ou pour une manif ’ musclée, la collaboration JACKER X OBUT sera votre partenaire de partie. Because Jacker was born under the southern sun, and because Ricard is like water to us, we had to mark our southern belonging. It is therefore natural that we turned to the legendary French brand of pétanque, OBUT, to formalize a collaboration. For every situation, be it friendly, family, or for a muscular protest, the JACKER X OBUT collaboration will be your partner. www.jackermag.com
Sensi Seeds - original streetwear C’est une gamme de produits complètement métamorphosée que propose à présent Sensi Seeds. De nouvelles coupes, un ensemble jogging avec des prints manches et jambes, mais aussi une qualité de produit à la hauteur de leurs légendaires graines. Evidemment s’en suivent briquets, feuilles longues et tout l’attirail pour tout bon fumeur qui se respecte. Sensi Seeds now offers a completely transformed range of products. New cuts, a jogging outfit with sleeve and leg print, a product quality at equal height to their legendary seeds. Of course, there are also lighters, long sleeves and all the other paraphernalia expected for any self-respected smoker. www.sensiseeds.com
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Flava in ya ear
hip hop • Alaclair Ensemble - Ça que c’tait • Caballero & JeanJass - Sur Mon Nom • Joey Bada$$ - Land of the Free • Dwin & Rolo - B.H.L. Feat. KØD.∆M∆ • Roméo Elvis x Le Motel - Diable • Delinquent Habits - CALIFORNIA Feat. Sen Dog • GoldLink - Crew ft. Brent Faiyaz, Shy Glizzy • Russ - Exposed • Apollo Brown & Skyzoo - Nodding Off • Poupa Lost - Poignée de Punchlines • Joey Bada$$ ft. ScHoolboy Q - Rockabye Baby • Hodgy - Glory • Kendrick Lamar - Humble • Mike WiLL Made-It - On The Come Up ft. Big Sean • G-Eazy x Carnage - Guala ft. Thirty Rack • Freeze Corleone 667 - Madara • Rejjie Snow - Flexin (feat. Ebenezer) • Nedoua - Poignée de Punchlines 2.0 • Run The Jewels - Legend Has It Stormzy - Big for your boots
techno • Mountain people - Mountain 001.1 (MOUNTAIN011) • East End Dubs - Swing Riddim (ENDZ012) • Corp - Cosmic Velocity (LIB05) • Vadim Svodoba - Bruce Keta (PRL007) • Jacob Chenaux & Martyné - El Pfeiffer (DISCOURS03) • Phil Evans - B_Low (MUSIK101) • Phil Evans - Choppin (SSL-003) • Phil Evans - Roofy Speciale (SSL-003) • All Black - Different Drive (VBLK007) • Guiliano Lomonte - La musique 8’55 (POINT004) • Pascal Benjamin - Raster (NR005) • Markus sommer - Empyrian (MINI-01) • Jorge Calado - Between Flights (MINI-01) • Lapucci - I Believe in Something Else (BRB02) • Lapucci - Bio For Who! (BRB02) • Oskar Offermann - Stoff (HWSD009) • Oskar Offermann - Opfermann (HWSD009) • Cedric Dekowski - Azions (PI003) • Felix Reifenberg - Novacasa (HSWD004) • Felix Reifenberg & Cedric Dekowski - Tinisjob (KNTRST002)
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GoodVibes
DEMI PORTION Texte : AUrélien courbon - Interview : François graz Photos : KéVIN DI CHIAPPARI, CeboS et UNAL
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ou only need to exchange a few words with Rachid to realize he’s different, different from many rappers who hide themselves behind this mask of egocentricity that you find so many times within hip hop where the egotrip is king. Demi Portion is someone simple, attentive, almost shy ; a simplicity that transpires from his texts and that transforms this native of Sète as one of the most prolific independent rappers from France. Prince of the social media, the attention that he brings to his community is without a doubt one of the reasons of his growing success: not a single like or comment is put apart, and the quantity of freestyles that he unloads on Facebook puts him in the everyday life of all his followers. But his success didn’t happened by chance: since his debut in 1996 with the group “Les Demi Portions”, and later “Les Grandes Gueules”, he climbed the grades step by step, and never prostituting his music. His last album “2 chez moi”, released in January, is no exception to the rule: an honest project, full of truth, over melodic productions where the featurings oscillate between independent rappers and mastodons of the 16 bars like Kery James & Oxmo Puccino. It’s at the Voix de Fète festival in Geneva, around a glass of Dragibus vodka, that our special correspondent François Graz had the chance to share a few words with the Brassens of French rap music.
l suffit d’échanger quelques mots avec Rachid pour se rendre compte qu’il est différent, différent de beaucoup de rappeurs qui se cachent derrière ce masque d’égocentrisme si cher à cette musique où l’égotrip est roi. Demi Portion est quelqu’un de simple, à l’écoute, presque timide, une simplicité qui transpire de ses textes et qui a propulsé ce Sétois au rang d’un des rappeurs indépendants les plus prolifiques de France. Prince des réseaux sociaux, l’attention qu’il porte à sa communauté est sans aucun doute une des raisons de son succès grandissant : aucun like, aucun commentaire n’est mis à l’écart, et la quantité de freestyles qu’il écoule sur Facebook l’inscrit dans le quotidien de chacun de ses fans. Mais il n’en est pas arrivé là par hasard : depuis ses débuts en 1996 avec le groupe “Les Demi Portions”, en passant par “Les Grandes Gueules”, il a gravit les échelons pas à pas, sans jamais prostituer sa musique. Son dernier album “2 chez moi”, sorti en janvier dernier, ne déroge pas à la règle : un projet sincère et débordant de vérités sur des productions mélodiques, où les featurings oscillent entre rappeurs indépendants et mastodontes du 16 mesures comme Kery James ou Oxmo Puccino. C’est au Festival Voix de Fête à Genève, autour d’un verre de vodka dragibus, que notre envoyé spécial François Graz a pu échanger quelques mots avec le Brassens du rap français. Jacker / Raconte-nous comment tu as réalisé ton dernier album “2 chez moi”, très attendu par tes fans.
Jacker / Tell us how you realized your last album “2 chez moi”, very anticipated by your fans.
Demi Portion / Le concept m’est venu suite au titre “DemiPaix”, c’est le premier freestyle que j’ai réalisé chez moi. J’ai eu d’excellents retours et je l’ai donc mis sur “Dragon Rash”, mon précédent album. Ce fut le premier d’une longue série de freestyles, et suite à ça “2 chez moi” a vu le jour.
Demi Portion / The concept came to me after “Demi-Paix”, the first freestyle that I did at home. I had excellent feedback, so I put it on “Dragon Rash”, my previous album. It was the first of a long series of freestyles, and after that, “2 chez moi” came to life.
J / Parmi les guests prestigieux on retrouve Oxmo Puccino sur le titre “Magnifique”, comment s’est déroulée la connexion ?
J / Among the prestigious guests, there is Oxmo Puccino on the track “Magnifique”, how did that connection happen? D / Since our first collab’ on the track “Une chaise pour deux”, from my previous album “Dragon Rash”, we stayed in touch and we mutually invite each other to our gigs. By his career, it’s someone who I truly respect, and he also became a close friend. I was preparing “2 chez moi” when he wrote to me: “You’re not gonna do an album without me, right?” (Laughs). So we did it again with the track “Magnifique”.
D / Depuis notre première collab’ sur le morceau “Une chaise pour deux”, issu de mon précédent album “Dragon Rash”, on a gardé contact et on s’est mutuellement invités à nos concerts. De par sa carrière c’est quelqu’un que je respecte énormément et c’est aussi devenu un ami proche. J’étais en pleine préparation de “2 chez moi” quand il m’a écrit : “Tu vas quand même pas faire un album sans moi ?” (Rires). On a donc remis ça avec le morceau “Magnifique”.
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© Kévin Di Chiappari
© Kévin Di Chiappari
J / On te qualifie souvent de “rappeur du quotidien”, car tes textes et tes clips reflètent ta vie avant tout. D’après toi, pourquoi bon nombre de rappeurs ont tendance à s’inventer une vie ?
J / You’re often qualified as an “everyday rapper”, because your texts and movie clips reflect your life. According to you, why do so many rappers tend to invent themselves a life?
D / Pour être honnête avec toi, je ne sais pas. Je trouve qu’aujourd’hui les artistes calculent de plus en plus leur image, leur concept, leur visibilité, parfois au détriment du contenu qu’ils proposent. Après, l’important c’est de kiffer ce que tu fais, je ne sais pas si c’est le cas de tout le monde mais moi je me régale !
D / To be honest with you, I don’t know. I think that today the artists care more and more about their image, their concept, their visibility, sometimes to the detriment of the content they offer. The important thing is to enjoy what you’re doing, I don’t know if it’s the case for everyone but me I really enjoy it! J / How do you find inspiration? Do you need a specific ambiance or is that something that happens suddenly?
J / Comment trouves-tu l’inspi ? Est-ce qu’il te faut une ambiance particulière ou c’est quelque chose de soudain ?
D / Honestly, I can drop a text in one shot or I can spend a whole month writing it. There is no magic formula, it’s really random. I just have to like an instrumental and I pull out the paper and pen, you know?
D / Franchement je peux lâcher un texte d’un coup comme je peux mettre un mois à l’écrire. Y’a pas de formule magique pour ça, c’est vraiment aléatoire. Il suffit qu’une instru me plaise et je dégaine la feuille et le stylo direct tu vois !
J / You seem attached to independent work. You think signing to a record company may limit you in your artistic choices?
J / Tu sembles attaché à travailler de manière indépendante, signer en maison de disques te limiterais dans tes choix artistiques selon toi ?
D / I love to work autonomously, and that’s why I keep it indie for the moment. But I don’t perceive that as a negative thing, it’s always a plus to sign in a record company, but I have no interest in that for now. I had offers from big labels, or from other artists to write for them, I don’t exclude these possibilities, but I don’t want to do it for the moment.
D / J’adore bosser de manière autonome et c’est pour ça que je reste en indé actuellement. Après je ne perçois pas ça comme quelque chose de négatif, c’est toujours un plus de signer en maison de disques, mais pour le moment ça ne m’intéresse pas. J’ai eu des propositions de grosses maisons de disques, ou encore d’écrire pour d’autres artistes, je n’exclue pas ces possibilités même si ce n’est pas mon envie pour l’instant.
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© Unal
J / Tu donnes souvent des concerts en prison, c’est important pour toi d’être présent dans ce milieu ?
J / You often give gigs in prison. Is that important for you to be present in this environment?
D / Mon objectif c’est d’instaurer une ambiance le temps d’un concert que le quotidien d’une prison ne permet pas. C’est une expérience de dingue de pouvoir rapper ses morceaux à des gens qui ont malheureusement déjà du vécu sur certaines choses. Dans le contenu de mes textes y’a pas d’insultes, je ne rabaisse personne, etc. Je pense que ça aide à rendre le moment chill. Humainement ça me remet les pieds sur terre ce genre de concert.
D / My goal is to set an atmosphere that doesn’t exist in the prison world, even if it’s just for a moment. It’s a crazy experience to be able to rap your tracks to some people who sadly have some experiences on certain things. There are no insults in my lyrics, I don’t pull anyone down, etc. I think that helps to make the moment chill. Humanly, this kind of gig put myself back into earth. J / Why did you create your own festival?
J / Pourquoi avoir créé ton propre festival ?
D / I wanted it for a while. I did the first parts of many bands in Sète, like IAM, Psy 4, Fonky Family… And as you know it, I’m truly attached to my city. That’s why I liked the idea to set up the Demi-Festival in the place where I grew up, and the idea also pleased my public, the first edition in august was just awesome! It’s an independent festival and it’s cool to see the enthusiasm that it brings. It’s a great achievement for me.
D / C’est une envie de longue date, j’ai fait les premières parties d’énormément de groupes à Sète tels que IAM, Psy 4, Fonky Family… Et comme tu le sais, je suis énormément attaché à ma ville. Alors l’idée d’organiser le Demi-Festival à l’endroit où j’ai grandi m’a plu, et a également plu à mon public ; la première édition en août dernier était juste énorme ! C’est un festival purement indépendant et c’est cool de voir l’engouement qu’il provoque. C’est une belle réussite pour moi.
J / You’re doing a second edition, can you give us some details?
J / Tu remets ça pour une seconde édition, tu peux nous donner plus d’infos ?
D / Right, from 10 to 12 august 2017. There will be Davodka, Kacem Wapalek, and Lucio Bukowski, who were there last year. Youssoupha and Les Sages Po’ are joining the line-up, and there will be more surprises! I have a lot of names in my head but I’m preparing this without pressure, you’ll learn more about this in the following months.
D / Exact, du 10 au 12 août 2017 ! Il y aura Davodka, Kacem Wapalek, et Lucio Bukowski qui étaient présents l’année dernière. Youssoupha et Les Sages Po’ rejoignent la programmation, et il y aura quelques surprises ! J’ai énormément de noms en tête mais je prépare tout ça sans pression, vous en saurez plus dans les mois à venir !
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© Cebos
J / Comment as-tu connu l’acteur Saïd Taghmaoui qui figure à tes côtés dans le clip du morceau “Demi-Parrain” ?
J / How did you meet the actor Saïd Taghmaoui, who stands at your side in the “Demi-Parrain” movie clip?
D / Je l’ai rencontré via les réseaux sociaux, on a commencé à discuter et il m’a dit qu’il kiffait mes sons, ce qui m’a fait super plaisir ! Concernant sa présence dans le clip, ça s’est fait tout naturellement. J’étais en vacances au Maroc avec ma famille et j’ai appris que Saïd était également là-bas pour tourner des clips pour Skrillex et Damian Marley. Du coup je lui envoie un petit message en lui demandant s’il est chaud pour faire une apparition dans le clip “Demi-Parrain”, et direct il me dit de passer le voir chez lui ! Saïd c’est un grand monsieur, je suis toujours en contact avec lui. Humainement c’est quelqu’un de super et je le remercie pour la force qu’il a su me donner.
D / I met him through social media, we started to discuss and he told me he liked my tracks, and that made me very happy! For his presence in the movie clip, it happened very naturally. I was on vacation in Morocco with my family and I heard that Saïd was also here to shoot some movie clips for Skrillex and Damian Marley. So I sent him a message asking him if he’ll be interested by doing an appearance in the “Demi-Parrain” movie clip, and he told me right away to just pass by his house! Saïd is a great person, I’m still in contact with him. Humanly, he’s an awesome person, and I thank him for the strength that he gave me.
J / Si tu n’étais pas devenu rappeur, quelle aurait été ta vie ?
J / If you didn’t become a rapper, what would you have done?
D / Je pense que j’aurais fait peintre en bâtiment, comme mon père, disparu en 1999. Il était artisan, et avait monté sa propre boite. Si le rap ne m’avait pas permis de percer, j’aurais sûrement suivi cette voie.
D / I think I would have become a house painter, like my father, who disappeared in 1999. He was an artisan, and had built his own company. If rap hadn’t allowed me to make it, I certainly would have followed in his path.
J / Quel est ton morceau du moment ?
J / What is your track of the moment?
D / En ce moment ce sont les sons de Danakil qui passent en boucle ! J’écoute du reggae depuis peu et franchement ça passe bien ! Tiken Jah Fakoly, Pierpoljak… je suis en mode classiques du reggae français dans ma playlist !
D / At the moment I’m listening to the sounds of Danakil! I’m listening for reggae recently and frankly, it sounds good! Tiken Jah Fakoly, Pierpoljak… My playlist is full of classical French reggae!
J / Je te laisse conclure cette interview !
J / I let you end this interview!
D / Alors déjà merci à ceux qui me suivent, et merci pour l’interview ! J’en place une pour Peker (le frère de l’un des fondateurs, ndlr) qui m’a fait découvrir votre mag au Festival Antirouille ! Je sais que ça fait longtemps qu’on devait se capter avec Jacker, c’est désormais chose faite !
D / Thanks to everyone who follows me, and thanks for the interview! Shout outs to Peker (one of the founder’s brothers, Editor’s Note) who made me discover the magazine at the Antirouille Festival! We had to do this interview for a long time now, and now it’s done!
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Skateboarding
SAMUEL PARTAIX TEXTE : AURéLIEN COURBON - PHOTOS : Loic BENOIT & DVL
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orsque on parle de skateboard moderne, on a tendance à se laisser porter par des tricks tech ou vertigineux, en oubliant souvent l’exploration urbaine, la créativité, et surtout le moteur le plus important de cette discipline : le Style. Sam Partaix réunit ces trois qualités. Polyvalent et adepte des terrains hostiles, il fait partie de cette génération de skateurs qui peuvent défoncer un bowl dégueu et les rues d’une ville en une seule journée. Slip-On au pied, petite chemisette sans manches et chaussettes au ras du genou, il partage son temps entre voyages, skate et surf. Un lifestyle de rêve qu’il immortalise à chaque fois à travers son appareil photo, passion qui lui ouvre même les portes de certaines galeries. Mais plus qu’un simple skateur, Sam est avant tout un professionnel. Ainsi, avec des projets comme le Sosh Truck ou encore le Sosh Highlight, il nous montre qu’il peut également être un très bon communicant et porteur de projets. Un petit coup de téléphone à cette figure francophone s’impose alors...
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hen it comes to modern skateboarding, we tend to focus on technical or vertiginous tricks, forgetting about urban exploration, creativity, and the most important piece of this discipline: Style. Sam Partaix gathers these three qualities. Versatile and adept of the hostile grounds, he’s part of a skate generation that can smash a dirty bowl and hit city streets in a single day. With his Slip-on’s, his sleeve-less shirt and his close to the knee socks, he divides his time between travelling, skateboarding, and surfing. A lifestyle dream that he immortalizes each time through his camera, a passion that even opened the doors to some galleries. But more than a simple skater, Sam is a professional who shows us with projects like the Sosh Trucks & Sush Highlight that he can also be a real good communicator and project promoter. We had to make a phone call to this French figure…
Jacker / Yo Sam ! Alors tu fais quoi en ce moment ? Tu me disais que tu roulais avec Dustin Dollin sur Paris ? Tu filmes pour quoi en ce moment ?
Jacker / Yo Sam! What have you been up to lately? You said to me that you skated with Dustin Dollin in Paris? For what do you shoot currently?
Sam / Ouais ben y’a Dustin qui est à Paris en ce moment, du coup je suis allé skater avec lui. Je filme pour plusieurs trucs, un petit peu pour Vans, un petit peu pour Antiz, pour Nozbone Skateshop, pour Savate aussi, la marque de chaussettes. Au final, tu filmes, et après tu choisis à qui tu vas donner le footage en fait. Dès qu’on a un truc un peu pourri on le met sur Insta, et sinon on le garde pour un mag ou une vidéo.
Sam / Yes, Dustin is in Paris currently, so I’ve went skating with him. I shoot for several things, a little bit for Vans, a little bit for Antiz, for Nozbone Skateshop, for Savate too, the socks brand. In the end, you shoot, and after you decide who you gonna give the footage to. When we have something a little rubbish, we put it on Insta, otherwise we keep it for a magazine or a video.
J / Je sais que tu as habité sur Berlin passé un temps, maintenant tu vis sur la côte ouest ? Pourquoi avoir bougé ?
J / I know that you have lived in Berlin for a while, and now you live in the west coast? Why did you move?
S / Ouais j’ai habité à Berlin pendant deux ans, ça faisait très longtemps que je voulais venir sur la côte ouest, notamment pour le surf, mais surtout parce que je me suis envolé de mes propres ailes (rires). Je me suis séparé de mon ex-copine, et du coup j’en ai profité pour bouger où j’avais envie.
S / Yeah, I lived in Berlin for two years, I wanted to come to the west coast for a long time, especially for surfing, but mostly because I flew away with my own wings (laughs). I broke up with my ex-girlfriend, so I took my chance to move wherever I wanted to.
J / Du coup tu es passé de la grande ville à un esprit plus skate, rock, surf. J’ai l’impression que ça correspond plus à ton style, je me trompe ?
J / So you leaved the big city for a more skate/rock/surf spirit. I feel like it fits more to your style, no? S / It’s right, and the Landes and the Pays basque are really perfect. There is not too much people out of season, there is parks, bowls, surf, snow at your fingertips with the Pyrénées, it’s truly perfect. July/August is a little bit complicated because there are a lot of people coming, so it’s hard to move, but out of season it’s really perfect.
S / C’est vrai, et en plus les Landes et le Pays basque c’est vraiment parfait, parce qu’il y a pas trop de monde hors saison, y’a des parks, des bowls, t’as le surf, le snow à portée de main avec les Pyrénées, c’est vraiment parfait. Apres juillet/août c’est un peu compliqué parce qu’il y a vraiment beaucoup de monde qui se pointe, du coup c’est un peu relou de bouger, mais hors saison c’est vraiment parfait.
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© Loic Benoit
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© Loic Benoit
J / On sait que la côte basque regorge de bon skateurs, avec qui tu skates et tu surfes là-bas ?
J / We know that the basque coast is full with good skaters, who do you skate and surf with over there?
S / Là-bas j’ai plein de potes. Y’a Clément Le Gall qui fait des photos, y’a aussi Julien de Lyon qui fait de la vidéo, Sébastien Abes, Kevin Metallier, Vincent Coupeau qui vient de s’installer qui est un photographe qui fait du skate, qui est vraiment bon en courbe, y’a Lucas Puig qui s’installe aussi à Biarritz, y’a Phil Zwijsen, un pro skater de Belgique, y’a Victor Pellegrin aussi…
S / I have a lot of friends over there. There is Clément Le Gall, who took many pictures, there is also Julien from Lyon who does video, Sébastien Abes, Kevin Metallier, Vincent Coupeau who just moved and who is a photographer and a skater, really good in curves, there is Lucas Puig who also moved to Biarritz, there is Phil Zwijsen, a pro skater from Belgium, and there is Victor Pellegrin too…
J / Ça doit rigoler avec Victor...
J / It must be fun with Victor…
S / Ouais ben avec Victor on skate pour Antiz et Vans ensemble, donc ça permet vraiment d’avoir un pote avec qui skater, c’est parfait quoi.
S / Yeah, with Victor we skate for Antiz and Vans together, so it allows me to have a friend to skate with, it’s perfect.
J / Les voyages, la photo, le style un peu gipsy… Est-ce que tu penses qu’avoir un lifestyle marqué est un élément important pour être sponsorisé aujourd’hui en France ?
J / Travels, photography, gipsy style… Do you think that having a marked lifestyle is an important element to be sponsored today in France?
S / Je pense qu’il y a quand même beaucoup de skateurs qui fracassent en France aujourd’hui, et je pense que moi j’ai eu de la chance aussi, parce que les gens sont venus me voir. Je fais partie de la génération où on était un petit peu moins, je sais pas. En tous cas j’ai eu de la chance, j’ai rencontré les bonnes personnes, dont Antiz, très jeune, à 17 ans, donc ils m’ont pris sous leurs ailes. C’est aussi la marque de board qui fait ton image, avec Antiz on est en mode Camping, on passe dans les shops, on skate avec les locaux. Après j’ai eu de la chance parce que les autres marques m’ont toujours contacté, donc j’ai jamais démarché tu vois.
S / I think that there are a lot of skaters who kill it in France today, and I think that I was lucky, because people came to me. I’m a part of the generation where we were a little less, I don’t know. Anyway, I was lucky, I met the right people, like Antiz, very young, when I was 17, so they took me under their wings. It’s also the board brand who makes your image, with Antiz we are in camping mode, we pass by the shops, we skate with the locals. I also was lucky because the other brands always contacted me so I never solicited, you know?
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© Loic Benoit
Après, c’est sûr que si t’as un mec qui fait de la photo, ou de la vidéo en plus, ou des graffitis ou un autre truc à côté, c’est toujours mieux pour une marque. Ils poussaient sur le fait qu’à côté, il faut autre chose que du skate, et c’est peut-être important aussi c’est vrai. Moi je suis pas photographe pro mais je fais un peu de photo à côté, du coup ça me permet de faire des petits événements de temps en temps, et ça forcément pour les marques c’est cool aussi. Tu as Bastien Duverdier par exemple : il fait de la musique, il fait des concerts avec ses sponsors, c’est sûr que ça doit aider.
Besides that, it’s sure that if you have a guy who does photography, videos, graffiti, or something else besides skating, it’s always better for a brand. There was this insistance on the fact that you need something else than skate, and it’s true it may be important. Me, I’m not a pro photographer, but I take some pictures, and that allows me to do some little events from time to time, and that’s cool for the brands. Take Bastien Duverdier: he does music, he does gigs with his sponsors. J / I was speaking about photography in my previous question, you do a lot, you even do exhibition sometimes.
J / Je parlais de photo dans ma question précédente, tu en fais beaucoup, tu exposes même parfois.
S / Yeah in fact I did a whole series of pictures printed on boards in triptych. It allows to show my pictures on another medium. Because it’s skateboarding who allowed me to travel a lot, I thought it was logical. Instead of giving money to a photo developer, I’m gonna give money to a skate shop who will help me print my pictures. For me it was cooler, and more original.
S / Ouais en fait j’ai fait toute une série de photos printées sur des planches de skate en triptyques. Du coup ça permet de montrer mes photos sur un autre support. Etant donné que c’est le skate qui m’a permis de beaucoup voyager, c’était logique. Au lieu de filer de la thune à un développeur photo je vais filer de la thune à un skateshop qui va m’aider à les printer. Pour moi c’était plus cool, et plus original aussi.
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© DvL
© DvL
J / Comme tu l’as dit tu fais partie de la team Antiz, une des rares marques de boards françaises.
J / As you said you’re part of the Antiz crew, one of the rare French board brands.
S / J’ai de la chance parce que les gars d’Antiz ont réussi à rester eux-mêmes, ils se sont jamais fait racheter ni rien, et quand tu vois les mecs qui ont été derrière depuis le début, ce sont des skateurs pros, qui ont toujours fais rentrer des mecs qui correspondaient à l’image de la marque, et pas juste forts. C’est aussi une question d’image, y’a un certain délire en skate, à skater tous les spots, les courbes, les spots rugueux, etc. Ils ont créé leur identité et aujourd’hui je suis fier de skater pour eux, parce qu’ils sont toujours là, ils se bougent toujours. C’est entre de bonne mains, c’est Julien Bachelier qui gère la marque, il a une super expérience du skate, il a toujours été dedans, quand j’étais gamin il était dans tous les mags, j’aime sa façon de skater. Entre midi et deux, il va toujours skater la mini rampe à Lyon. C’est vraiment une chance d’être avec eux.
S / I’m lucky because the guys from Antiz achieve to stay themselves, there were never bought or anything, and when you see the guys who are behind it since the beginning, there are pro skaters, who always chose guys who fit with the brand’s image, and not just good skaters. It’s also a matter of image, there is a special mood in skate, skating every spot, curves, rough spots, etc. They have created their identity and today I’m proud to skate for them, because they’re still there, they’re still busting their asses. It’s in good hands, it’s Julien Bachelier who manages the brand today, he has a great experience in skateboarding, he always have been in this world, when I was a kid he was in all the magazines, I love his skate style. For lunch time, he always shreds the mini-ramp in Lyon. I’m really lucky to be with them.
J / Parle-nous du projet Sosh Highlight sur ton Instagram. Tu peux nous en dire plus sur cette nouvelle aventure avec Sosh ?
J / Tell us about the Sosh Highlight project on your Instagram. Can you tell us more about this new adventure with Sosh?
S / C’est un concept qu’ils faisaient en BMX avant. Nous on avait un projet chanmé avec Sosh, c’était le Sosh Truck, un camion américain avec une rampe, et on passait dans toutes les villes. On a fait ça pendant 3 ans, ça cartonnait, mais au bout d’un moment on s’est dit qu’on allait peut-être faire un nouveau projet, et donc on s’est lancé sur ce concept qui marchait bien en BMX : t’invites des skateurs, ils viennent avec leur filmeur et leur photographe, et on leur file un téléphone pour faire les vidéos et les photos avec un smartphone. Ça laisse la chance aux gamins de s’inscrire et de passer la semaine avec nous. Après on fait une grosse soirée avec des concerts et des projections des vidéos et expo des photos, et ensuite il y a un price money pour la meilleure photo et la meilleure vidéo. Ça leur permet de passer une semaine à Paname au frais de la princesse, de s’éclater, et de skater.
S / It’s a concept that they did with BMX before. We had a sick project with Sosh, the Sosh Truck, an American truck with a ramp, and we passed through cities. We did this for 3 years, it was a hit, but after a while we thought that we had to do a new project, and so we launch this concept who worked pretty well with BMX: you invite skaters, they come with their cameramen or photographers, and we give them a phone so that they may do videos and pictures with a smartphone. It allows kids to sign up and to spend the week with us. After that, we throw a big evening with gigs, projections of the videos and exhibit the pictures, and then there is prize money for the best picture and the best video. It also allows them to spend a week in Paname at the cost of the queen, to have fun, and to skate.
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Focus On
SHANE Te xt e : marine larcade
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child of graffiti, cradled by the melody of spray paint, since 2012 the artist Shane has put his hand on pencils and pens, leading a career as an illustrator and freelance graphic designer. Creating an eclectic universe rich in hybridization, he does not hesitate to meet scattered graphic references borrowed either from engraving, the aesthetics of the fifties, or even comics, reflecting various influences. Typography and illustrations then intersect and nest together to form original composite creations. His monochrome works assembled by a multitude of points show a deep love of detail and have already made the reputation of this French artist with remarkable talent.
nfant du graffiti, bercé par la mélodie du spray de peinture, l’artiste Shane a depuis 2012 mis la main sur crayons de papiers et autres stylos, menant une carrière d’illustrateur et graphiste freelance. Créant un univers éclectique riche en hybridation, il n’hésite pas à faire se rencontrer des références graphiques éparses empruntées soit à la gravure, à l’esthétique des années 50, ou encore aux comics, reflétant ainsi des influences diverses. Typographie et illustrations se croisent alors et s’emboitent pour former des créations composites originales. Ses œuvres monochromes assemblées par une multitude de points démontrent un amour profond du détail et ont d’ores et déjà fait la réputation de cet artiste français au talent remarquable.
Jacker / Hi Shane, you’re a very multidiscipline artist, particularly present on two fields: illustration and graphics, but your first love goes back to graffiti. How did the transition take place?
Jacker / Salut Shane, tu es un artiste aux talents multiples, notamment présent sur deux fronts : l’illustration et le graphisme, mais tes premiers amours remontent au graffiti. Comment s’est faite la transition ?
Shane / It happened pretty naturally. When I arrived in Paris, I met some graffiti artists who also were graphic designers/ illustrators, so I met my first professional contacts through people evolving around graffiti.
Shane / Elle s’est faite assez naturellement. Quand je suis arrivé à Paris, j’ai rencontré des graffeurs qui étaient aussi graphistes ou illustrateurs, ce qui fait que j’ai rencontré mes premiers contacts professionnels grâce à des gens issus du graffiti ou qui gravitaient autour.
J / What is the difference between your creative processes as a graffiti artist and as an illustrator/graphic designer?
J / En quoi se différencie ton processus créatif en tant que graffeur et en tant qu’illustrateur/graphiste ?
S / My process is clearly different. When I work on a wall, I’m totally free. On a mural, I do lettering, I know that it’s only understandable by an expert audience, regarding the technique, you can change color in two seconds thanks to spray paint. When I do an illustration, I try to do something that will be understandable by the largest number of people, and regarding the technique, I have to be very well prepared for the mural that I wanna do, with sketch, draft, etc. When you screw around on a wall, it’s more like, “that’s okay, it is what it is”, but if you screw up an illustration, you lose a lot of time and it’s really frustrating.
S / Mon processus est clairement différent. Lorsque je fais un mur, je suis totalement libre. Lorsque je fais un lettrage, je sais qu’il n’est compréhensible que d’un public aguerri, et sur la technique, tu peux changer de couleur en deux secondes grâce à la bombe de peinture. Lorsque je fais une illustration, j’essaye de faire quelque chose qui est compréhensible par le plus grand nombre, et par la technique, je dois bien préparer le dessin que je veux réaliser, par des croquis, une esquisse, etc. Lorsque tu te rates sur un mur, tu te dis “c’est pas grave il est là”, quand tu rates une illustration, tu as perdu beaucoup plus de temps et c’est vraiment frustrant.
J / This duality also allow you to build your style. Do you see those two practices as a complementarity in your work?
J / C’est aussi cette dualité qui t’a permis de construire ton style. Tu vois ces deux pratiques comme une complémentarité dans ton travail ?
S / It depends on the subjects. If the brief allows me to, I like to put graphic references from graffiti. But in my personal projects, these two practices are clearly connected. Graffiti gave me the love of drawing and certain competitiveness. A dude who just went to the Beaux-Arts will never understand why two guys are fighting because one of them has copied the style of the other. This is what I love in graffiti. When you’re too inspired by something, your friends (or the guy who inspires you) will quickly make that clear. Basically.
S / Cela dépend des sujets, si le brief me le permet, j’aime mettre des références graphiques du graffiti. Mais dans mes projets personnels, ces deux pratiques se nourrissent clairement l’une de l’autre. Le graffiti m’a donné l’amour du dessin et une certaine compétitivité. Un mec qui sort des Beaux-Arts ne comprendra jamais pourquoi deux mecs se tapent parce que l’un a recopié le style de l’autre. C’est ce que j’aime dans le graffiti. Lorsque tu t’inspires trop d’un truc, tes potes (ou le mec qui se fait copier) va vite te le faire comprendre. En gros.
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J / Comment définirais-tu ton style artistique ?
J / How would you describe your artistic style?
S / Pour moi, il est assez classique. Mais j’aime bien changer de style pour ne pas m’ennuyer donc je ne peux pas répondre par un style bien défini.
S / Personally, I think it’s pretty classic. But I like to alternate styles to avoid the boredom, so I can’t respond with a specific style.
J / Où puises-tu généralement tes inspirations ? J’ai lu que tu avais toutes sortes de livres d’illustrations chez toi...
J / Where do you usually take your inspirations from? I read that you have all kinds of books at home…
S / Oui, je suis un très grand fan de livres. Internet est une fenêtre sur un univers de culture mais cette culture est souvent noyée par beaucoup de conneries. Les livres permettent de se focaliser sur un sujet. Dans un vieux livre, les images sont nettes, par leur rareté, elles deviennent originales. Le problème, c’est que cela prend beaucoup de place...
S / Yes, I’m a big fan of books. The Internet is a window into a universe of culture, but this culture is often drowned with a lot of bullshit. Books allow you to focus on a subject. In an old book, images are neat, by their rarity, they become originals. The problem is that it takes a lot of space… J / Your inspirations sources are really varied. How do you manage to mix all this to produce a piece? Have you ever been blocked on associations that don’t work?
J / Ces sources d’inspirations sont donc très variées. Comment arrives-tu à mixer tout ça pour produire une œuvre ? T’arrive-t-il de buter sur des associations qui ne fonctionnent pas ?
S / Of course, there is no miracle solution. I draw in my notebook, I do tests, and sometimes, I find the correct association. But the trash bin tends to fill up sometimes before I get to something acceptable. You have to accept to fail and to start all over, and that’s not always easy.
S / Bien sûr, il n’y a pas de solution miracle, je dessine dans mon carnet, je fais des tests. Et des fois, je trouve la bonne association.Mais il y a eu beaucoup de ratures avant d’arriver à quelque chose d’acceptable. Il faut accepter de rater et recommencer à zéro, ce qui n’est pas toujours facile.
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J / Prendre des références opposées, c’est la meilleure façon selon toi de créer quelque chose de neuf ?
J / Is taking opposing references the best way for you to create something new?
S / Ca ne crée pas forcément quelque chose de neuf, ça permet déjà d’être original, de changer un peu. Ça ne doit pas être forcément opposé, par exemple un même sujet mais de différentes époques est intéressant aussi.
S / It doesn’t always create something new, but it allows to be original, to do something different. It doesn’t have to be opposed, for example a same subject but within different periods is also interesting.
J / Tu as fait de nombreuses collaborations avec des marques telles que Nike, Puma, Vanity Fair, G-Shock, etc. Comment abordes-tu ces commandes ? Ce n’est pas difficile de garder une homogénéité malgré les différentes demandes et univers respectifs ?
J / You did several collaborations with brands like Nike, Puma, Vanity Fair, G-Shock, etc. How do you approach these orders? Isn’t it difficult to keep homogeneity through the different demands and respective universes? S / Strangely, no. I can find homogeneity. I try to have fun in every project, and that allow me to stay constant in my style.
S / Bizarrement non. J’arrive à trouver une homogénéité. J’essaye de m’amuser dans n’importe quel projet, ce qui me permet de rester constant dans mon style.
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J / Si tu devais nous parler d’un artiste qui t’a beaucoup influencé, ce serait qui ?
J / If you had to tell us about an artist who really influenced you, who that will be?
S / Il y en a tellement... Mais si je ne devais en citer qu’un, je dirais Chris Ware. Un génie du roman graphique et des techniques de dessin. Le mec est plus propre qu’une imprimante !
S / There is so many of them… But if I had to only name one, I’ll go with Chris Ware, a genius when it comes to graphic novel and drawing techniques. The guy is cleaner than a printing machine.
J / Cela fait presque un an que ton premier livre “The Bullshitters Diary” est sorti, quel bilan en fais-tu aujourd’hui ?
J / It’s been almost a year since your book “The Bullshitters Diary” was published. What do you think of it today?
S / J’en suis plutôt content, mais ce projet m’a pris tellement de temps (presque cinq ans) que j’ai du mal à le regarder encore. Il est toujours en vente chez Presto édition.
S / I’m pretty happy about it, but this project took me so much time (almost five years) that I still have difficulties to judge it yet. It’s still available at Presto editions.
J / J’ai entendu dire que tu bossais sur un second, c’est vrai ?
J / I heard that you’ve been working on a second one, is that true?
S / Je ne sais pas qui t’a dit ça, c’est vrai que ça me trotte dans la tête. J’ai quelques idées, mais j’ai aussi le projet de peindre beaucoup plus. Je vais encore attendre un peu avant de me relancer dans un projet aussi long !
S / I don’t know who told you that, but it’s true that I’m thinking about it. I have a few ideas, but I also want to paint a lot more. I’ll wait a little more before putting myself in a project that long!
J / Et du coup, quels sont tes prochains projets ?
J / What are your next projects?
S / J’emménage dans un atelier beaucoup plus grand que celui que j’ai actuellement, j’aimerais beaucoup monter une exposition de peinture d’ici la fin de l’année. Je vous inviterai !
S / I’m moving into a much larger workshop than the one that I currently have. I would love to do a painting exhibition before the end of the year. I’ll invite you!
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Motorcycle
naughty ride
DIAMOND ATELIER BMW R80 “Mark II Series” www.diamond-atelier.com
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DEUS EX MACHINA Brutale 800rr “Ago TT” www.deuscustoms.com
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KRAUTMOTORS 1937 BMW R5 www.krautmotors.de
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© Daniela Maria
WALTSIEGL.COM Leggero www.waltsiegl.com
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Street Art
DOURONE Texte : MARINE LARCADE
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eur philosophie “l’Art pour les humains” donne le ton. Centrées sur l’humain sans distinction faite, les fresques monumentales de Dourone et de sa partenaire Elodieloll sont une ode à la liberté, au respect et à la diversité. Autant de valeurs qui dominent une version de l’humanité embellie sous les coups de pinceaux de l’artiste. Des visages féminins surgissent alors de villes en villes, sublimant une héroïne tantôt réelle tantôt irréelle. Dourone suggère une société appartenant à un futur où les frontières physiques, spirituelles et culturelles ne sont plus. S’inspirant des lieux et des personnes rencontrés au hasard des voyages, le peintre espagnol n’en finit plus de conquérir les pays de sa poésie vibrante d’humanité.
T
heir “Art for Humans” philosophy set the tone. Centered on humanity without distinction, the monumental murals of Dourone and his partner Elodiloll are an ode to freedom, respect and diversity. So many values that dominate a version of humanity embellished under the brushstrokes of the artist. Feminine faces then emerge from city to city, sublimating a heroine sometimes real and sometimes unreal. Dourone suggests a society belonging to a future where physical, spiritual and cultural boundaries no longer exist. Inspired by places and people encountered at random, the Spanish painter never ceases to conquer countries of his poetry, vibrant with humanity. Jacker / Hi Dourone, tell us about your career history. You began as a graffiti artist, what influence did that have on your work today, and how did your style evolve through the years?
Jacker / Salut Dourone, présente-nous ton parcours. Tu as commencé en tant que graffeur, quelle influence cela a pu avoir sur ton travail d’aujourd’hui et comment ton style a-t-il évolué par la suite ?
Dourone / Hello! In short, my evolution from graffiti until now: I started with graffiti, then I went digital and now I went back to a mixture of the two things: the digital part to be more efficient and faster, and to present projects, and then to do paintings or murals I prefer the handmade part, with paintings, materials, etc.
Dourone / Salut ! Pour faire court, j’ai commencé par le graffiti, puis je suis passé au numérique et maintenant je suis retourné à un mélange des deux. La partie numérique me permet d’être plus efficace et rapide et est utile pour présenter des projets, alors que pour peindre des tableaux ou des murs, je préfère le côté fait-main avec de la peinture, des matériaux, etc.
J / You travelled a lot around the globe, and that’s what has enriched your work. What is your approach to impregnate yourself within the culture of the countries you’re plan visit?
J / Tu as beaucoup voyagé autour du monde et c’est en grande partie ce qui a nourri ton travail. Quelle est ton approche pour t’imprégner de la culture des pays où tu te rends ?
D / We (my partner Elodieloll and I) usually seek information from these countries before going. Also when it comes to work, I am influenced by the country we are going to go to. I create my designs thinking where I’m going to paint them.
D / Nous (ma partenaire Elodieloll et moi) avons pour habitude de faire des recherches sur chaque pays avant de nous y rendre. Du coup, quand vient le moment de travailler, je suis influencé par le pays où nous sommes. Je crée mes dessins en pensant au lieu où je vais les peindre.
J / The geographic and social background plays an important role in the comprehension of your works. Can you explain your process?
J / Justement, le contexte géographique et social du lieu joue un rôle important dans la compréhension de tes créations. Peux-tu nous expliquer ta démarche ?
D / I think it can influence your artistic evolution in a beginning when you do not know anything else. But when traveling, meeting more people, interacting with people from another culture, your influence is much more diverse. In order to be able to explain my process, I would first have to explain what my work is based on: three values, which are Respect, Diversity and the Freedom. Mixing those three values with the influence of the places I have been, together with the place to which I will paint, the result is the final work for this place!
D / Je pense que ça peut influencer ton évolution artistique au début, quand tu ne connais rien d’autre. Mais en voyageant, en rencontrant plus de gens, en interagissant avec des personnes ayant d’autres cultures, tes influences sont beaucoup plus diverses. Pour pouvoir expliquer mon processus, je devrais d’abord expliquer ce sur quoi mon travail est basé : trois valeurs qui sont le Respect, la Diversité et la Liberté. Si je mélange ces trois valeurs avec l’influence des lieux où j’ai été par le passé et celle du lieu où je suis sur le point de peindre, j’obtiens la peinture finale de cet endroit !
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J / Tu choisis toi-même l’emplacement et la thématique de ta peinture ou on te l’impose ?
J / You choose the spot and the theme of your next piece by yourself or is it imposed?
D / J’ai choisi quelques lieux mais la grande majorité des lieux où je me rends c’est parce qu’on me propose un projet là-bas. Je ne vois pas ça comme quelque chose d’imposé mais plutôt l’inverse ! Lorsque quelqu’un m’offre la possibilité de peindre dans un endroit où je ne suis jamais allé, ça me rend très heureux ! En ce qui concerne la thématique, il n’y a rien d’imposé. Tous mes travaux parlent des trois valeurs précédemment décrites. La seule chose qui diffère c’est qu’elles sont exprimées différemment dans chaque peinture.
D / I have chosen some places but the great majority of places I go is because they offer me a project over there. I do not see it as something imposed but quite the opposite! When someone offers to paint in a place where I have never been, it makes me very happy! Regarding the theme, there is nothing imposed. All my works speak about the three values previously commented, the only thing is that they are expressed differently in each artwork. J / Tell us about your last piece in Torrijos, Spain. What thematics do you approach?
J / Parle-nous de ta dernière œuvre réalisée à Torrijos en Espagne. Quelles thématiques abordes-tu ?
D / The Torrijos mural, like most of the murals of these last two years, speaks about the Respect, above all represented by a female figure. In this particular case of Torrijos, it speaks about the Respect of old age. Because the same person is represented in two moments of her life, one being young and the other ones being old. But I do not like to explain too much my artworks because I think they do not need explanation. If when you see an artwork, you like it, you do not need more explanation.
D / Le mur de Torrijos, comme la plupart de mes murs ces deux dernières années, nous parle de Respect, qui est surtout représenté par une figure féminine. Dans le cas particulier de Torrijos, la fresque parle du respect du vieil âge. La même personne est représentée à deux périodes de sa vie, la première lorsqu’elle est jeune et l’autre lorsqu’elle a vieilli. Mais je n’aime pas trop expliquer mes peintures parce que je ne pense pas qu’elles aient besoin d’explications. Si quand tu vois la peinture, tu l’aimes, tu n’as pas besoin de plus d’explications.
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J / You works speak about physical, spiritual and cultural frontiers, represented by dense and organic lines. What messages do you seek to transmit?
J / Tes œuvres racontent les frontières physiques, spirituelles et culturelles, représentées par des lignes denses et organiques. Quels messages cherches-tu à laisser transparaitre ?
D / I call those lines water borders and they talk about Freedom between one person and another. They are aquatics to mold themselves according to the circumstances and to be able to respect the freedom of the other.
D / J’appelle ces lignes les “frontières de l’eau”, elles parlent de la liberté qui existe entre une personne et une autre. Elles sont aquatiques afin de se moduler selon les circonstances et pour pouvoir respecter la liberté de l’autre.
J / Do you define yourself as an engaged humanist artist?
J / Est ce que tu te considères comme un artiste engagé et humaniste ?
D / I think I am a humanist artist yes, because everything I paint it is for humans but engaged… I still have to learn to reach a certain level.
D / Je pense que je suis un artiste humaniste, oui, parce que tout ce que je peins est pour les humains, mais engagé… Je dois encore apprendre à atteindre un autre niveau.
J / You’re really into mathematical and cosmic symbols. What does that mean?
J / Tu es très porté sur les symboles mathématiques et cosmiques, qu’est-ce que ça signifie ?
D / In many cases the symbol of infinity and the symbol of the positive indicate the infinite positivity! The more spatial, cosmic part is a way of representing the future visually. My work represents a human society of the future.
D / Dans de nombreux cas, le symbole de l’infini et le symbole du positif indiquent une positivité infinie ! Le côté plus spatial et cosmique de mes peintures est un moyen de représenter visuellement le futur. Mon travail représente une société humaine du futur.
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J / Dis-nous en plus sur ton slogan “l’Art pour les humains”.
J / Tell us more about your slogan “Art for humans”.
D / Comme je l’ai dit plus tôt, mon travail est axé sur les humains plutôt que sur l’urbanisme ou l’esthétique, depuis qu’il est basé sur les trois valeurs humaines que j’ai déjà nommées.
D / As I said before, my work is directed to humans rather to urbanism or aesthetic, since they are based on three human values.
J / Tu représentes essentiellement un visage féminin, pourquoi ?
J / You mainly produce a female face, why? D / I paint women who represent Respect. But they not only represent respect for women. Formerly, they used the figure of a man to represent human values. I have dedicated two years to represent these values with a female figure.
D / Je peins des femmes qui représentent le Respect. Mais elles ne représentent pas seulement le respect pour les femmes. Avant, on utilisait une figure masculine pour représenter les valeurs humaines. J’ai passé deux ans à représenter ces valeurs avec une figure féminine.
J / Your representation technic makes me think about sci-fi with a high dose of abstraction. Do you have any influences of this type?
J / Ta technique de représentation me fait un peu penser à de la science-fiction avec sa forte dose d’abstraction, tu as des influences de ce genre ?
D / My influences are humanity, my own experiences and my reflections on humanity. I understand that remembers you something of science fiction because I paint for a society of the future.
D / Mes influences sont l’humanité, mes propres expériences et mes réflexions sur l’humanité. Je comprends que ça te fasse penser à de la science-fiction parce que je peins pour une société du futur. J / Quels sont tes projet pour cette année ?
J / What are your projects for the coming year?
D / Alors que je finis de répondre à tes questions, nous sommes sur le point de prendre un avion pour l’Afrique du Sud pour un projet avec de nombreux artistes pour lequel je suis vraiment enthousiasmé. Le 21 avril, je présenterai mon exposition en solo “OMBRE BRILLANTE” à Mulhouse à la galerie Orlinda Lavergne. Ensuite, j’ai un autre projet confirmé à Zurich suivi par d’autres projets qui restent à confirmer à Shanghai, Toronto et Bayonne. C’est aussi fort probable que je repasse à nouveau par Kiev cette année. Je vous informerai bientôt de tous mes projets et voyages.
D / While I answer you to that question we are about to take a plane to South Africa for a project with several artists that I am really excited about. On April 21st, I present my solo show in Mulhouse “OMBRE BRILLANTE” at Orlinda Lavergne Gallery. Then I have another confirmed project in Zurich followed by others projects to be confirmed in Shangai, Toronto and Bayonne. And it is most probable that I will pass through Kiev again this year. I will inform everyone soon of all my projects/travels.
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Focus On
TONI DONAIRE Texte : MARINE LARCADE
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stablished at the Blue Cat studio in Barcelona, Toni Donaire amazes us with his colorful tattoos, sublimated by a perfectly mastered technique. An adept of the neotraditional style, he redirects the codes of the 50’s old school American movement with his visual aspect, typical of the time. Roses, animals, snakes and skulls share a body inked with characters of Greek, Roman or Amerindian origins. The technique is finer, the details and the shades more present, even if the color palette is similar to the one of traditional tattoo, red, yellow and black become sharper and meet a green oscillating to the blue. Toni Donaire continues to honor this emblematic style by adding to it his own touch of contemporaneity, for an authentic finish.
nstallé au studio Blue Cat à Barcelone, Toni Donaire nous ébahit par ses tatouages aux couleurs vives, sublimés par une technique parfaitement maitrisée. Adepte du style néotraditionnel, il reprend les codes du mouvement old-school américain des années 50 avec son aspect visuel si représentatif de l’époque. Roses, animaux, serpents et crânes partagent un corps encré avec des personnages aux origines que l’on imagine grecques, romaines ou amérindiennes. La technique se fait plus fine, les détails et les ombrages plus présents. Bien que la palette de couleurs reprenne celle du tatouage traditionnel, rouge, jaune et noir se vivifient et s’accompagnent d’un vert oscillant jusqu’au bleu. Toni Donaire continue de faire honneur à ce style emblématique en y rajoutant sa propre touche de contemporanéité pour un rendu vraiment authentique.
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Illustration
ANDREW FAIRCLOUGH Texte : MARINE LARCADE
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reator of the multidisciplinary Kindred Studio, the illustrator and designer Andrew Fairclough designs patina pictures with falsely old textures, influenced by the graphic styles of 50’s to 90’s. Deeply attracted by the authenticity and the nostalgia conveyed by this vintage aesthetic, the artist injects faded colors in his illustrations. Imperfections and details take the lead and complete his pieces, honoring the different traditional printing processes that he loves. Since 2016, Andrew also founded his own textures scale, “True Grit Texture”, where Photoshop brushes and other graphic resources are available for download.
réateur du studio multidisciplinaire Kindred Studio, l’illustrateur et designer Andrew Fairclough conçoit des images patinées, aux textures faussement anciennes et influencées par les styles graphiques des années 50 à 90. Profondément attiré par l’authenticité et la nostalgie véhiculées par cette esthétique vintage, l’artiste injecte des couleurs fanées à ses illustrations. Imperfections et détails prennent le pas et complètent ses œuvres, faisant honneur aux différents processus d’impression traditionnels qu’il affectionne. Depuis 2016, Andrew fonde également sa propre gamme de textures nommée “True Grit Texture”, où pinceaux photoshop et autres ressources graphiques sont disponibles au téléchargement.
Jacker / Tell us about Kindred Studio. How was the studio born and how did it evolve?
Jacker / Parle-nous de Kindred Studio. Comment le studio est né et comment a-t-il évolué ?
Andrew / I first started freelancing under the name Kindred Studio in around 2004 and back then I was mostly just fitting in small jobs on weekends and at night after my full time job in a small design agency. I was working on a lot of personal projects as well as for friends who were playing in bands, starting clothing labels, snowboard and skate brands. Shortly after I quit my full time job to move to Canada to snowboard for a year, I decided to use that move as an opportunity to start freelancing full time. I really wanted to work on snowboard graphics, action sports and music projects and realistically there’s not a lot of regular jobs that will allow you to do that. Before long with a lot of hustle and probably an element of enthusiastic naivety I was being hired mostly by snowboarding brands and small brand agencies to produce work for the snow and action sports markets. I spent a few years doing this before moving back to Australia where I continued freelancing, expanding my client base and working on more and more illustration projects whilst continually trying to improve and define my conceptual skills and aesthetic.
Andrew / J’ai commencé à travailler en freelance sous le nom de Kindred Studio vers 2004, et à l’époque je faisais surtout des petits boulots les week-ends et la nuit après mon emploi à temps plein dans une petite agence de design. Je travaillais sur beaucoup de projets personnels, aussi bien que pour des amis qui jouaient dans des groupes de musique, qui lançaient leur marque de vêtements, de snow ou de skate. Peu de temps après, j’ai quitté mon emploi à temps plein pour déménager au Canada dans le but de faire du snowboard pendant un an. J’ai décidé de prendre ce nouveau départ comme une occasion de commencer à travailler en freelance à temps plein. Je voulais vraiment travailler dans le graphisme du snowboard, des sports extrêmes et des projets musicaux et, en réalité, il n’y a pas beaucoup d’emplois réguliers qui vous permettent de faire ça. Mais en m’acharnant, et probablement grâce à une enthousiaste naïveté, j’étais principalement embauché par des marques de snow et des petites agences pour produire des visuels destinés aux marchés du snowboard et des sports extrêmes. J’ai passé quelques années à faire ça avant de retourner en Australie où j’ai continué à travailler en freelance. J’ai élargi ma clientèle et j’ai travaillé de plus en plus sur des projets d’illustration, tout en essayant continuellement d’améliorer et de définir mes compétences conceptuelles et mon esthétique.
J / I saw your background in business, when did you begin illustration?
J / J’ai vu que tu avais fait des études en business, quand as-tu commencé l’illustration ?
A / A couple of years out of university I realised I had taken the wrong path and decided to follow my true love of graphic design and illustration. I took some short courses but I’m largely self taught. Even my early design work was quite illustrative in nature and it’s really just evolved over time. I found that I was more and more drawn to illustration projects and when the Global Financial Clients dried up a lot of my clients design budgets I made a conscious decision to use my newfound spare time to focus on personal projects that would refine my illustration skills and help define a signature style.
A / Quelques années après être sorti de l’université, j’ai réalisé que j’avais pris le mauvais chemin et j’ai décidé de suivre mon véritable amour pour le design graphique et l’illustration. J’ai pris quelques cours mais je suis largement autodidacte. Même mes premiers travaux étaient assez illustratifs et ça a vraiment évolué au fil du temps. J’ai constaté que j’étais de plus en plus attiré par des projets d’illustration, et quand les budgets en design de beaucoup de mes clients ont été diminués, j’ai pris la décision d’utiliser ce nouveau temps libre pour me concentrer sur des projets personnels qui m’ont permis d’affiner mes compétences en illustration et m’ont aidé à définir mon propre style.
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J / You developed a retro style, using lot of texture and a short color range. What were your influences?
J / Tu as développé un style rétro, en utilisant beaucoup les textures et une palette de couleurs réduite. Quelles ont été tes influences ? A / Il y avait toujours beaucoup de magazines vintage, de bandes dessinées et de journaux autour de moi quand j’étais enfant, surtout chez mes grands-parents. Ma mère travaillait dans un journal et parfois j’y traînais avec le graphiste après l’école. Je parcourais les énormes livres d’illustrations en noir et blanc, de clip-art des années 50 jusqu’aux années 90. J’ai toujours été attiré par l’honnêteté et la palette de couleurs restrictive des illustrations vintage. J’essaie d’injecter un peu de ça dans mon travail autant que possible.
A / There was always a lot of vintage magazines, comics and newspapers around when I was a kid, mostly at my grandparents place. My mother worked at a newspaper and sometimes I would hang out with the graphic designer there after school and flip through the giant books of black and white spot illustrations and clip-art from the 50’s through to the 90’s. I’ve always been drawn to the honesty and restrictive colour palette of vintage illustration and I try to inject a little of that into my work wherever possible.
J / Penses-tu qu’il y ait une perte d’authenticité dans les méthodes de graphisme plus actuelles ?
J / Do you think there is a loss of authenticity in the most used current graphic methods?
A / Peut-être, mais la plupart des illustrateurs et des designers travaillent simplement avec les outils et la technologie dont ils disposent, et ça dépend vraiment de comment tu définis l’authenticité. Pour moi, l’authenticité concerne le processus, l’artisanat et le concept, et même le plus propre, le plus minimaliste des vecteurs graphiques peut l’atteindre si le processus a un élément humaniste et interprétatif.
A / Perhaps but most illustrators and designers are simply working with the tools and technology we have available to us and really it depends on how you define authenticity. For me authenticity is about process, craft and concept and even the cleanest, most minimalist vector graphics can achieve that if the process has a humanistic and interpretive element to it.
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J / You are very attached to the imperfections that come from traditional printing, what makes you like it so much?
J / Tu restes très attaché aux imperfections créées par les différents processus d’impression traditionnels. Qu’est ce qui te plait là-dedans ?
A / It’s largely just an innate feeling I have that’s difficult to define. I guess it’s mostly a combination of serendipity and nostalgia that draws me to more textural work. Our modern material world (and more so, digital world) is so endlessly polished, perfected and homogenous that it’s nice to work in a way that celebrates imperfection and happenstance.
A / C’est en grande partie un sentiment inné que j’ai du mal à définir. Je suppose que c’est surtout un mélange de découverte par hasard et de nostalgie qui me conduit à travailler davantage la texture. Notre monde matériel moderne (et surtout, le monde numérique) est tellement poli, perfectionné et homogène que c’est agréable de travailler d’une façon qui célèbre l’imperfection et le hasard.
J / Especially that this sophisticated perfectionism stifles, in a way, the chance to discover, right?
J / Surtout que ce perfectionnisme poussé étouffe en quelque sorte le hasard de la découverte, non ?
A / Definitely, but you have to be open to mistakes and discovery in the first place and that means being happy to screw around waiting for something great to happen by accident. You can’t base your’e entire creative practice on that but knowing when to be less deliberate can really pay off.
A / Absolument, tu dois être ouvert aux erreurs et à la découverte avant tout, et ça signifie pouvoir être heureux de faire un peu n’importe quoi en attendant que quelque chose de génial se produise par accident. Tu ne peux pas baser toute ta pratique créative sur ça mais savoir quand être moins réfléchi peut vraiment payer.
J / What tools do you use? Do you have a preference?
J / Avec quels outils travailles-tu ? Une préférence ?
A / Pencil, paper, scanner, photocopier, Macbook Pro, Photoshop, Illustrator, Wacom Cintiq. I’ve also developed my own range of texture packs and brushes under the name True Grit Texture Supply.
A / Crayon, papier, scanner, photocopieuse, Macbook Pro, Photoshop, Illustrator, Wacom Cintiq. J’ai aussi développé mes propres packs de textures et de pinceaux sous le nom de True Grit Texture Supply.
J / Besides, where does your initiative to make your own textures come from?
J / D’ailleurs, de quelle volonté est née ton initiative de faire tes propres textures ?
A / Mostly just the difficulty in finding great textures readily available and ensuring that my textures are unique and original.
A / Principalement de la difficulté à trouver de bonnes textures facilement disponibles, et aussi afin de m’assurer que mes textures étaient bien uniques et originales.
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J / I noticed that you have put some of your work offered as a free download, does it come from a desire to share your knowledge?
J / J’ai constaté que tu en avais mis en téléchargement gratuit. Ça part d’une volonté de partager ton savoir-faire ? A / Bien sûr. Encore une fois, c’est en partie par accident que je me suis retrouvé à donner des cours en ligne, à gérer des ateliers, et vendre quelques-uns de mes pinceaux et textures n’est pas seulement une super façon de rendre la pareille au monde du design et de l’illustration, mais ça aide à créer un point de différence dans un milieu bondé.
A / For sure. Again, partly by accident I’ve found teaching online, running workshops and selling some of my textures and brushes is not only a great way to give back to the world of design and illustration but it helps create a point of difference in a crowded space.
J / Tes illustrations font souvent référence aux comics, à la science-fiction, etc… Parle-nous de tes inspirations.
J / Your illustrations often refer to comics, sci-fi, etc. Tell us about your inspirations.
A / Je trouve beaucoup d’inspirations dans les magazines vintage, les livres, les couvertures de disques, les bandes dessinées, la science-fiction obscure, l’art du DIY, les affiches de concert, le surf, la musique et la fiction dystopique. D’autres influences à la fois esthétiques et conceptuelles comprennent : Istvan Orosz, Jim Steranko, Wallace Wood, Virgil Finlay, Al Williamson, Oz Magazine & Pushpin Graphic. Comme je viens du milieu du skate et du snowboard, j’ai également toujours admiré des artistes tels que Geoff Mc Fetridge, Michael Leon, Sean Cliver, Art Chantry et Evan Hecox. Leur capacité à trouver un juste milieu entre un travail de conception commerciale et l’art m’a vraiment inspiré au début de ma carrière.
A / I find a lot of inspiration in vintage magazine, books, record covers, comics, obscure sci-fi, DIY art, gig-poster culture, surfing, music and dystopian fiction. Other influences both aesthetically and conceptually include Istvan Orosz, Jim Steranko, Wallace Wood, Virgil Finlay, Al Williamson, Oz Magazine & Pushpin Graphic. Coming from a skate and snowboarding background I’ve always admired artists such as Geoff Mc Fetridge, Michael Leon, Sean Cliver, Art Chantry and Evan Hecox. Their ability to find a happy medium between commercial design work and art really inspired me early in my career.
J / Tes clients sont très différents, avec quelles marques as-tu déjà travaillé ?
J / Your clients are very different, with which brands do you already work with?
A / Mes clients passés et présents sont : Miller Lite, Little White Lies, GQ Magazine, Adidas, Nike, The Critical Slide Society, Ty Segall, Art Vs Science, Billabong, Smith Optics, Last Gang Records, ESPN Magazine, Jack Daniels.
A / Past and present clients include: Miller Lite, Little White Lies, GQ Magazine, Adidas, Nike, The Critical Slide Society, Ty Segall, Art Vs Science, Billabong, Smith Optics, Last Gang Records, ESPN Magazine, Jack Daniels.
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High Culture
FORGOTTEN MEDICINE Texte : ROMAN SOLER - PHOTOS : Hash Marihuana & Hemp Museum
L
’histoire du cannabis médicinal remonte à la naissance de l’humanité. Toutes les grandes civilisations passées ont connu et appris à se servir des pouvoirs curatifs du cannabis et savaient que la plante pouvait avoir un effet analgésique puissant, calmant ou stimulant sur le corps humain.
T
he history of medicinal cannabis goes back to the birth of humanity. All the great past civilizations knew and learned how to use the healing powers of cannabis and knew that the plant could have a powerful, calming or stimulating analgesic effect on the human body. These properties were first exhibited in the earliest known botanical encyclopedia (2637 BC) attributed to Shennong, a legendary Chinese lord and founder of Traditional Chinese Medicine. Cannabis has been mentioned since then in most of the treatments and medical textbooks that have appeared subsequently.
Ces propriétés ont été exposées pour la première fois dans l’encyclopédie botanique la plus ancienne connue (2637 avant J.C.) attribuée à Shennong, un seigneur chinois légendaire et fondateur de la médecine chinoise traditionnelle. Le cannabis a été mentionné depuis lors dans la plupart des traitements et des manuels de médecine qui sont parus par la suite.
In 1839, the brilliant Irish scientist Dr. William Brooke O’Shaughnessy (1809-1889) introduced the use of marihuana and hash into the West, something that had been used for centuries in Indian medicine. His publications were of great interest, and cannabis extracts were being added to dyes (liquid substances based on alcohol). It was also being combined with other extracts of aromatic and opiate plants - sometimes even with cocaine.
En 1839, le très génial scientifique irlandais Dr. William Brooke O’Shaughnessy (1809-1889) introduit en Occident l’utilisation de la marihuana et du hasch déjà employés depuis des siècles dans la médecine indienne. Ses publications suscitent alors beaucoup d’intérêt et on commence à ajouter des extraits de cannabis à des teintures (substances liquides à base d’alcool). On le combine également avec d’autres extraits de plantes aromatiques et opiacées — parfois même avec de la cocaïne.
Doctors wrote prescriptions for children and adults, and for the most varied reasons: a few drops diluted with warm water made it possible to relieve the pain of childbirth, to remedy hysteria and menstrual pains.
Les médecins écrivent des ordonnances pour les enfants et les adultes, et pour les raisons les plus variées : quelques gouttes diluées avec de l’eau tiède permettaient de soulager les douleurs de l’accouchement, de remédier à l’hystérie et aux douleurs menstruelles.
At the turn of the century, every pharmacy made their own dyes. Production was taken care of at the end of the century by pharmaceutical companies such as Bayer, Parke-Davis & Co. and Eli Lilly.
Au début du siècle, toutes les pharmacies fabriquaient leurs propres teintures. La production est cependant prise en charge à la fin du siècle par des compagnies pharmaceutiques comme Bayer, Parke-Davis & Co. et Eli Lilly.
Cannabis was, after the opiate plants, the most used ingredient in drugs available in European and American pharmacies. Today, the Hash Marihuana & Hemp Museum, managed by Sensi Seeds, holds and exhibits the world’s largest collection of medical cannabis bottles dating from the 19th and early 20th centuries, spread between the establishments of Barcelona and Amsterdam.
Le cannabis était, après les plantes opiacées, l’ingrédient le plus utilisé dans les médicaments disponibles dans les pharmacies européennes et américaines. Aujourd’hui, le Hash Marihuana & Hemp Museum géré par Sensi Seeds détient et expose la plus grande collection au monde de flacons de cannabis médical datant du 19e et du début du 20e siècle, répartie entre les établissements de Barcelone et d’Amsterdam.
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Event
DC SHOES WEEK
© Andoni Epelde
Texte : Roman Soler - PHOTOS : DAVID MANAUD & ANDONI EPELDE
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I
Cette semaine-là DC Shoes conviait ses collaborateurs autour du légendaire DC Area 43, l’un des meilleurs parks d’Europe avec sa fameuse Superpipe, au sommet du magnifique domaine de Méribel.
On this specific week, DC Shoes invited all their collaborators at the legendary Area 43, one of the best snow parks in Europe with its famous Superpipe at the top of the magnificent domain of Méribel.
A peine arrivés, DC nous a accueillis comme des princes, une fois de plus (Big up Manu, since day one), et une brochette de champions nous attendaient là-haut pour nous en mettre plein la vue. Cerise sur le gâteau, nos potes de Sensi Seeds nous ont rejoints pour pimenter ce petit trip d’une touche d’exotisme.
We were still making our way up the mountain and DC was already welcoming us like princes (once again shoutouts to Manu!). An array of champions were waiting for us up there to blow us away. The icing on the cake? Our bros from Sensi Seeds joined us to add a little touch of exoticism to the trip.
Le séjour était évidemment ponctué de buffets gargantuesques où la boisson alcoolisée coulait à flot, au point que notre équipe soit prise d’une ambition folle, recouvrant les nichons de toutes les anglaises de la station de stickers Jacker. Une opération marketing franchement réussie : on a reçu depuis un certain nombre de photos de fans désireuses d’exhiber leur poitrine sur nos réseaux.
Our stay was of course punctuated with gargantuan buffets where alcoholic drinks flowed like fountains and our team had the goal to put Jacker stickers on every English chicks tits on the mountain. A successful marketing operation: since then, we’ve received numerous of pictures of fans wanting to exhibit their chests for our social media accounts.
t’s a Monday different from the others. The Jacker Workshop’s shutters will stay closed for the entire week, cause, for once, we’re leaving our smokey office to go oxygenate ourselves. Let’s just say that when we close the workshop, it’s not for nothing.
n est un lundi pas comme les autres. Le rideau du Jacker Workshop restera fermé cette semaine-là car, pour une fois, on quitte notre bureau enfumé pour aller s’oxygéner en équipe. Et autant vous dire que quand on quitte le workshop, c’est pas pour rien.
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Š David Manaud
© Andoni Epelde © David Manaud
© David Manaud
Malgré des conditions météorologiques compliquées, les 50 riders qui composaient l’élite de la station ne se sont pas laissés freiner pour autant, et pour n’en nommer que quelques-uns, Mons Roisland, Sebbe De Buck, Jordan Morse, Torstein Horgmo , Justin Fronius, Anto Chamberland, Devun Walsh et Ian Matteoli ont passé leur semaine à défoncer le park.
Despite the difficult meteorological conditions, the 50 riders that composed the elite of the station didn’t let themselves get discouraged. To only name a few, Mons Roisland, Sebbe De Buck, Jordan Morse, Torstein Horgmo , Justin Fronius, Anto Chamberland, Devun Walsh and Ian Matteoli spent their week killing the park.
Le contest principal de la DC Week était donc le Hit & Run, et c’est dans l’ordre décroissant du podium que Mons Roisland, Sebbe de Buck et finalement Jordan Morse ont gagné leur poids en Carlsberg, et un gros chèque chacun (1m de long!).
The main contest during the DC Week was the Hit & Run, and in decreasing order on the podium, Mons Roisland, Sebbe de Buck and finally Jordan Morse won their weight in Carlsberg alongside a big fat check (one meter long!).
Pour résumer la situation, le départ se faisait au-dessus du Halfpipe, puis venaient quelques virages engagés qui déboulaient sur un parcours parsemé de bosses et de rails. Quelques gaps, un big air et un tunnel plus tard, vous voilà arrivés sur la finish line. Style, créativité et timing sont les trois fondamentaux de la réussite de cette course…
To sum up the situation, the riders started above the Halfpipe, then went a series of serious curves that ended on a round full with humps and rails. A few gaps, one big air and a tunnel later, and here you are on the finish line. Style, creativity and timing are the three basics to win this race. Despite his deep passion for feline zoophilia, David managed to capture the pictures for this recap, proof that when you want it, you can reconcile many things. A big Thank you to this fervent lover of Carlsberg, Génépi and Dolipranes for the great pics. Also a big thanks to Andoni Epelde who managed to hold him up during his hangovers and was able to catch some pretty emotional moments
Malgré sa passion accrue pour la zoophilie féline, David a réalisé les photos de ce recap’, preuve que dans la vie, il est possible de concilier beaucoup de choses. Un grand merci à ce fervent amateur de Carlsberg, Génepi et Dolipranes pour ces clichés de qualité ainsi qu’à Andoni Epelde qui a su l’épauler pendant ses gueules de bois et a ainsi pu catcher quelques instants intenses en émotion.
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Fresh on the team
LUKA REMY Texte & photos : michael kAHn
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side from the word on the street and the YouTube videos him and his dad filmed and edited together (high five to Mr. Alain Rémy, there needs to be more dad’s in the world like you!), I really didn’t know much about this 18 year old kid. For me, it really all started one morning at 10:30am when he met up with us at Macba with his pops and without warmup, started launching himself off the big three landing 360’s and kick flips with a bandaged wrist like it ain’t no thang. From that moment on, I knew this lil ninja had moves. When he said he was coming on the road trip to Girona, I was hyped. The first night there, he went to bed at 10pm while the rest of us were pounding Damm Lemons and smoking ourselves into another galaxy. The next morning I saw the light. While the entire team was drinking coffee and (wake &) baking in that Spanish sun, Luka was hot on his heels starting the day off right running lines on this rail [pictured above] with Jackie Chan (Simon) right behind him in 2nd place on the 100 meter dash, camera in hand. His determination on a board is the definition of “Can’t stop, Won’t stop”… now if I could just figure out how to get him to wake up on time…
is à part les bruits de couloirs et les quelques vidéos de lui sur Youtube filmées par son père (Big Up à Mr Alain Rémy, le monde a besoin de plus de père comme toi), je ne savais pas grand-chose de ce jeune homme de 17 ans. Pour moi, tout a commencé ce matin-là, lorsqu’il nous a rejoints à Macba à 10h30, se lançant sur les trois blocks en 360 à froid, le tout avec le poignet bandé. C’est à ce moment-là que j’ai compris que ce petit ninja en avait dans le froc. Lorsqu’il m’a dit qu’il venait avec nous à Gérone, j’étais bouillant. La première nuit, il s’est couché à 22h pendant que nous autres enchainions les Damm Lemons tout en nous enfumant dans une autre galaxie. Le lendemain matin, pendant que le team complet buvait son café et roulait des battes sous le soleil espagnol, Luka était déjà en train d’enchainer les lines et de se jeter sur le rail de la photo ci-dessus avec Jackie Chan (Simon) qui lui courait après caméra à la main. Sa détermination sur une board est la définition même de “Can’t stop, Won’t Stop”. Maintenant, il reste plus qu’à arriver à le faire se lever le matin…
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