FILA ENFANTS
Raïko Pétrov
Ogniane Makavéev
Sofia, 1978
Luclmil Milanov
Le livre dédié à la Solidarité Olympique du CIO en signe de reconnaissance P R E F A C E La FILA a défini le programme d'assistance technique comme sa tâche prioritaire dans la réalisation de l'idée du développement de la lutte à travers le monde. Grâce à la Solidarité Olympique du CIO, son Président Lord Kilanin à la tête, avec soins de M. Onesti et du Dr Garroni, que l'idée de la solidarité s'affirme dans sa totalité, la FILA a réussi de réaliser des programmes de grande importance. Ce livre, qui parle de notre avenir — de nos enfants, est dédié, en signe de reconnaissance, à la Solidarité Olympique du CIO et à ses promoteurs, en vue d'approfondir et de renforcer les bases de notre mission commune. L'auteur de ce livre, M. Rajko Petrov (Bulgarie) est connu par sa force créatrice, fondateur de la lutte moderne dans son pays, il a donné une grande contribution à l'idée fondamentale de la FILA que la lutte, comme jeu d'enfants, se développe dans le monde entier. Milan ERCEGAN Président de la FILA
PAGES DE L'HISTOIRE I
Jeunes amis, Ce livre vous est destiné, Nous l'avons écrit dans l'intention de vous initier à la lutte, — l'un des meilleurs et des plus fidèles compagnons de l'homme dans sa vie. Les origines de la lutte remontent aux premiers hommes. Dans cette époque lointaine, elle ne se présentait pas, bien sûr, sous l'aspect que nous lui connaissons aujourd'hui. Elle n'était pas un loisir sportif, un besoin d'évasion ou de détente sociale, mais un moyen pour vivre. C'est par la lutte que les hommes protégeaient leur vie, — la leur et celle de leur famille; c'est par la lutte qu'il se procuraient la nourriture. Et lorsque, des siècles après, l'homme apprit à faire le feu, à cultiver la terre, à façonner des outils en métal, à domestiquer les animaux, la lutte acquit progressivement un nouvel aspect: celui de moyen pour se divertir. En outre, les gens commençaient à recourir à la lutte pour prouver leur force, pour voir qui est le plus fort. La lutte servait fort souvent de moyen pour décider du choix des chefs de tribus et des chefs de guerre. Les plus forts, les vainqueurs dans les compétitions de lutte étaient fêtés en grande pompe, leurs prouesses étaient narrées dans des chansons et des légendes, des monuments étaient érigés à leur intention. Tels sont les témoignages qui nous sont parvenus par la voie de l'histoire et de la mythologie. Ils nous relatent les exploits des héros sumériens Gilgamesh et Enkidou, des héros helléniques Thésée et Héraclès; ils nous parlent du dieu indien Krishna et du terrible Gzanoura. Ils nous font connaître les plus forts lutteurs des jeux Olympiques antiques: Milon de Crotone qui fut six fois champion de ces Jeux, l'invincible Polydamas de Nicone, Théagène de Thasos, Diagore de Rhodes et etc. Beaucoup de lutteurs-héros sont célébrés dans l'épopée germanique »La Chanson des Nibelungen«, l'épopée française i
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»La Chanson de Roland«, le poème persan Chãh-nãmè (le Livre des rois) de Firdusî, les chansons russes sur Ilya Mouromets et Dobrinya Nikititch, les chansons contant les exploits du héros balkanique Krali Marko. De tous les anciens écrits, peintures ou gravures — que ce soient sagas islandaises ou chroniques japonaises et chinoises, que ce soient fresques sur les sépulcres égyptiens ou, voire même, le manuel illustré du peintre allemand Albrecht Dürer — on voit que la lutte a occupé une place importante dans les mœurs et la préparation militaire des peuples. Jusqu'à présent, on connaît environ 200 variétés de lutte. Elle- ont été créées par les divers peuples, tout comme les chansons et les contes populaires, et c'est pour cela qu'on les appelle folkloriques. Les hommes ont aimé et pratiqué la lutte depuis des siècles. A ce propos, citons une légende japonaise. Dans les temps les plus reculés, le soleil renonça un jour à envoyer ses flux vivifiants vers la terre. Il se cacha dans une grotte, profonde et humide, au pied du volcan Fuji-Yama. Les gens lui firent beaucoup d'offrandes en sacrifice et, lui adressant de chaudes prières, s'efforcèrent de l'apitoyer afin qu'il réaparaisse et brille de nouveau. Mais tout était en vain. L'obscurité continuait à régner sur la terre et la mer. Enfin, quelqu'un eut l'idée de proposer que des luttes soient organisées entre les hommes les plus forts de l'île. Les combats de lutte furent si acharnés et intéressants que le soleil, curieux, ne put résister à la tentation et quitta la grotte pour regarder la lutte »sumo«. Dans cette lutte, les lutteurs s'efforcent de repousser ou de rejeter leur adversaire hors d'un cercle préalablement délimité ou bien d'amener à terre leur adversaire. Dans la lutte nationale mongole »bokh«, la lutte léonaise (lutte régionale espagnole), la lutte canarienne et etc., le vaincu sera le lutteur qui aura touché le sol avec le genou, la hanche ou une autre partie du corps. Au Nord, les peuples Scandinaves pratiquent la lutte »glima«. En Europe Centrale existent les luttes »rangeln« et »schweizerschwiegen«, tandis qu'en Angleterre il y a plusieurs variétés: »lancashire«, »devonshire«, »Cumberland«, »Westmorland« et etc. Très riche est la gamme des luttes pratiquées par les peuples de l'URSS: la lutte »à la ceinture« (lutte russe), »trinte-drante« (moldave), »kourech« (du Kazakhstan), »tchidaoba« (géorgienne), »kokh« (arménienne) et etc. Très proches de la lutte libre moderne sont la lutte nationale bulgare, celle de l'ancienne Perse —'• »kochti«, et celle de la Turquie 9
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— »kara-kouchak«. lì existe en Turquie encoré une autre variété de lutte — »yalla güresh« — dans laquelle les lutteurs ze frottent le corps d'huile au préalable. Même il y a des luttes comiques sur un pied, en se tirant par les doigts ou bien des compétitions brutales consistant à se tirer par les cheveux, comme, il en est au Gran Chaco, au Brésil. e Au cours de la seconde moitié du XIX siècle, un grand essor reçoit la lutte professionnelle »au-dessus des hanches«, connue par la suite sous les noms de lutte française, franco-finlandaise, gréco-romaine ou classique. Font leur apparition sur le tapis des lutteurs remarquables, tant par leur force et harmonie du corps que par leur habileté, et exerçant s r - ie public une véritable fascination par leurs prises viriles ei îeurs surnoms retentissants, tels que: »le Jeune Hercule«, »Apollon«, »la Terreur des Balkans« et etc. Les noms de Paul Ponce, Ivan Padoubny, Nikola Petrov, Jacobs Koch, Kara Ahmed, Sbishko Tsiganévitch, Ivan Raïtchevitch jalonnent l'époque quand la lutte était le sport le plus en vogue dans le monde. En 1890, aux Etats-Unis est proclamé le premier champion du monde de »catch as catch can« (»attrape comme tu peux«), — Tom Henkins. Cette variété de lutte a connu de grands maîtres, tels que Joe Steker, Jim Londos, Dan Kolov, Henri Deglane, Al Pereira et etc., mais peu à peu elle perd son caractère sportif. Au lieu de lutteurs aux corps harmonieusement développés, on peut voir de nos jours sur les arènes se présenter des monstres boursouflés de graisse ou des nains, — cela pour faire sensation et gagner de l'argent. La lutte amateur fut restituée avec la reprise des jeux Olympiques modernes en 1896 à Athènes. Depuis lors, elle ne cesse d'être au centre du programme olympique. Des championnats du monde seniors sont organisés chaque année, tandis que pour les juniors — une fois toute les deux années. En outre, des championnats des continents et de diverses régions du monde ont lieu, tels que ceux des pays Scandinaves, balkaniques, méditerranéens, des Caraïbes etc. De nos jours, brillent les noms de toute une pléiade d'éminent lutteurs: Alexandre Medved, Victor Igouménov, Ahmed Aïk, Enio Valtchev, Boyane Radev, Osamo Watanabe, Dan Gable, Abdulah Movahed, Frank Anderson, Kazimir Lipen, Ivan Friguitch, George Berceanu et etc. Des millions de garçons désirent devenir aussi forts qu'eux et inscrire leurs noms dans l'histoire de se sport. 7
CE QUE NOUS DONNE LA LUTTE Au lutteur soviétique Alexandre Medved — champion à plusieurs reprises de son pays, des jeux Olympiques, des championnats du monde et d'Europe — fut posée, une fois, la question: »Qu'est-ce que vous donne la lutte?« L'homme le plus fort de notre planète répondit sans hésitation: »Tout!« Puis, il ajouta: »La lutte rend l'homme fort, agile, endurant et courageux.« A une autre occasion, l'illustre lutteur avait dit: »Selon moi, la lutte synthétise en soi beoucoup de sports. Actuellement, pour être un bon lutteur il faut avoir la force de l'haltérophile, Г agi л lite е l'acrobate, l'endurance du coureur, la pensée tectique du joueur d'échecs.« Et, en effet, il y a des sports où l'on ne s'entraîne à fond que pour développer la force, soit la rapidité, soit l'endurance ou bien un seul acte moteur. Or la lutte développpe et exige un bon développement de tous les organes et systèmes de l'organisme, de toutes les qualités physiques et physiques et psychiques. Les recherches des savants ont montré que, comparativement aux autres sports, la lutte développe le plus vite et le mieux les capacités motrices des jeunes sportifs Ce n'est pas par hasard que ce sport a été pratiqué par nombre de grands hommes, tels que le philosophe grec Platon, l'illustre savant Avicenne, le président américain Abraham Lincoln, le héros national bulgare Vassil Levski et les écrivains et peintres de renommée mondiale comme Lev Tolstoï, Alexandre Pouchkine, Rabindranath Tagore, Albrecht Dürer et etc. Outre les qualités de force, d'habileté, de courage et d'endurance, la lutte forme chez ceux qui la pratiquent les qualités d'honnêteté et d'assiduité, de modestie et de générosité, de camaraderie et de respect à l'égard de ses concurrents. Toutes ces qualités se retrouvent chez la plupart des grands lutteurs du monde. Bien qu'au cours des dernières années, cela s'est trouvé confirmé par plusieurs lutteurs bulgares. L'un des premiers parmi ceux qui, lors d'un accident de route, s'étaient jetés dans l'eau pour sauver les gens de l'autobus ayant dérapé et tombé à pic dans la rivière profonde près du village Kitène fut le lutteur Eftim Milev. Risquant sa vie, il plongea plus de dix fois dans l'eau froide et sauva la vie à plusieurs personnes. Ensuite, lorsque tout eut fini, Eftim s'en alla chez soi sans que les gens apprennent même son nom. Dans un autre cas, le champion mondial et olimpique Boyane Radev sauva la vie à un touriste blessé en le portant sur son dos pendant six heures, en dépit et 8
sans être intimidé par la tempête hivernale faisant rage dans la montagne. Stéphane Horvat, le plus fort lutteur de la Yougoslavie, fut distinqué par la récompense mondiale de noblesse morale sportive »Faire play« (»Jeu honnête«). Et grand est le nombre de lutteurs ayant continué de lutteur jusqu'au bout malgré les traumatismes sérieux reçus en cours de compétition, tout en montrant par cela que la lutte forme une volonté inébranlable et un caractère viril: Chamile Hisamoutdinov (URSS) Wilbried Dietrich (RFA), Lutvi Ahmedov (Bulgarie), Hussein Akbash (Turquie) et etc. La ténacité, le zèle et le travail systématique sont la seule voie vers les grands succès, que ce soit dans les sport, la science, les arts ou la vie. Les illustres lutteurs Alexandre Ivanitski, Enio Valtchev et Shozo Sasahara ne jouissaient pas de qualités physiques exceptionnelles, mais à force de labeur et de persévérance ils réussirent à obtenir les titres de champions mondiaux et olimpiques. Le lutteur hongrois Tchoba Hegueduch devint victime d'une catastrophe automobile dont il se tira les os du bassin et les côtes brisés. Personne ne pouvait songer que Tchoba reviendrait sur le tapis. Seule la force morale du champion du monde était inébranlable. Et en 1977 Hegueduch devint champion d'Europe. On pourrait prolonger la liste de ces exemples en citant Daniel Robin (France), Mehti Zade (Iran), Berceanu (Roumanie), Wells (USA) et etc. Il y a des lutteurs qui, faisant preuve de volonté et de constance, avaient surmonté de très graves infirmités: le sourd-meut Ignacio Fabra (Italie), le boiteux Hussein Akbash (Turquie) et d'autres. A la lutte s'appliquent les paroles du physiologue italien Angelo Mosso: »Les exercices physiques peuvent remplacer beaucoup de médicaments, mais aucun médicament dans le monde ne peut remplacer les exercices physiques.« Beoucoup d'éminents compétiteurs d'haltérophilie, rugbu, base-bail, gymnastique, acrobatie, athlétisme, water-polo etc. avaint commencé leur carrière sportive par la lutte. Plus grand encore est le nombre des sportifs ayant débuté par d'autres sports, mais qui, ayant ressenti la beauté et l'utilité de la lutte, ne cessent de l'aimer jusqu'à la fin de leur vie. Tous les enfants sur notre planète aiment les contes héroïques et aspirent eux-mêmes à des exploits. Et il semble que la lutte associe les traditions des héros épiques du passé avec les rêves des jeunes gens à devenir forts comme le furent les héros antiques Samson et Héraclès. En fait, l'homme ne peut vaincre le lion avec »les mains nues« (sans arme), comme cela 9
a lieu dans les légendes. Mais il peut effectivement songer à s'approcher par des entraînements de la beauté physique et de la puissance des champions du monde Souslan Andiev et Frank Anderson, de l'habileté de Udji Takeda et Dan Gable, de l'infatigabilité de Sourène Nalbandian et de Perti Ukola. La lutte donne tout à l'homme. Elle fait de l'homme vraiment un homme. Ainsi, jeunes amis, la lutte — comme les autres sports peut vous donner beaucoup. Mais elle va demander aussi beaucoup de vous. Elle demandera que vous soyez diligents et persévérants, que vous soyez réguliers et appliqués aux entraînements, que vous surmontiez virilement les difficultés, que vous observiez le régime sportif. Au lutteur s'applique la règle: »Quiconque veut vaincre les autres doit, avant tout, vaincre soi-même.« Celui qui, s'inspirant de ces mots, les mettra en pratique aura un grand avenir sportif. Si vous avez décidé de vous engager dans la voie des hommes forts, si vous trouvez assez de forces en vous et le désir de suivre et d'accomplir les indications des entraîneurs, lisez plus loin.
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QUE DEVONS-NOUS SAVOIR? t
On peut lutter partout: sur les pelouses et les prés,
dans les cours, sur le sable au bord de la mer . . . Mais les compétitions et les entraînements ont lieu sur un praticable spécial: le tapis. Il représente un carré, fait en matière élastique, de 11 m. de côte et de 5 à 10 cm. d'épaisseur. Au centre de ce carré est délimité le terrain de lutte qui représente un cercle de 9 m. de diamètre. Les championnats des plus forts lutteurs et équipes sont organisés séparément pour les différents groupes d'âges. Contrairement à certains autres sports où la haute taille et les nombreux kilogrammes donnent un avantage, il existe dans la lutte une répartition en catégories de poids. Celles-ci placent les concurrents dans des conditions égales quant à leur poids. Les résultats sportifs de chacun vont dépendre, par conséquent, dans quelle mesure il aura développé ses qualités de force, de rapidité, d'endurance, d'habileté et de souplesse, aussi bien que dans quelle mesure il aura assimilé la technique de la lutte afin de mettre à profit ces qualités. A l'aide du tableau ci-dessous, chacun connaissant son âge et le poids de son corps peut déterminer son groupe d'âge et sa catégorie de poids. Jadis, la durée du combat était relativement plus longue, mais en vue de rendre la lutte plus dinamique et plus attrayante pour les concurrents et les spectateurs cette durée fut réduite. A présent, le combat est mené à une cadence très élevée et la victoire revient aux lutteurs ayant une technique variée et un développement harmonieux des qualitées de force, de rapidité, d'endurance, d'habileté et de souplesse. Les lutteurs combattent habillés de vêtements légers (tricots de lutte) et portant des chaussures spéciales souples (chaussures de lutte). Afin qu'on puisse distingeur les adversaires, l'un d'eux est en tricot vert (ou bleu), l'autre — en tricot rouge. Ils se présentent les cheveux courts ou évitant toute gêne, les ongles coupés, sans bracelets-montres ou autre objets sur les bras, les jambes et leur corps. 11
Tableau 1 m
Groupes d'âge
Catégories de poids (en kgs.)
7 à8 9 à 10 11 à 12
22—24 26 28 30 32 34 36 38 40 42 44 46 48 50 +50
13 à 14
15 à 16
17 à 18
au-dessus de 18 ans
26—28 30 32 35 38 41 45 49 53 57 62 67 +67
36—38 40 42 45 48 51 55 59 63 68 73 78 + 78
46—48 52 56 60 65 70 75 81 87 +87
46—48 52 57 62 68 74 82 90 100 + 100
Pour chaque groupe d'âge, le combat a une durée déterminée: pour les anfants de 7 à 14 ans — 4 minutes (2 parties de 2 minutes chacune avec 1 min. de repos entre elles); pour les adolescents de 15 à 16 ans — 2 x 3 min. avec 1 min de repos entre les parties; pour les adolescents de 17 à 18 ans et les seniors (au-dessus de 18 ans) — 3 x 3 min. et deux pauses de 1 min. chacune entre les parties. Le combat commence et prend fin sur un signal de gong ou de sifflet de l'arbitre. Il est dirigé par un juge-arbitre, un arbitre et un juge. Leur décisions sont acceptées avec respect et obéissance de la part des lutteurs. Le combat entre les deux lutteurs peut se terminer par la victoire de l'un d'eux ou par la disqualification des deux pour trois avertissements. La victoire peut être remportée par tomber, aux points ou par supériorité évidente. 12
La victoire est attribuée par tomber lorsqu'un des lutteurs place son adversaire sur le dos de telle sorte que les deux épaules de celui-ci restent maintenues au tapis plus de 1 seconde, ou si la rencontre se termine avec une différence 1 supérieure à 12 points, ou bien si l'un des lutteurs est disqua !fié pour 3 avertissements. La victoire est attribuée par supériorité évidente quand, à l'issue de la rencontre, la différence dépasse 8 points. En cas de pénalisaiton des deux lutteurs par trois avertissement chacun, ils sont disqualifiés tous les deux et on les déclare perdants par tomber. Vous demanderez, évidemment, comment l'on gagne des points et des avertissements. Dans la lutte, on peut gagner un, deux ou trois points. Un point est attribué par l'arbitre dans les trois cas suivants: 1. A celui des lutteurs qui réussit à amener et à maintenir au sol son adversaire par trois points d'appui du corps au moins. 2. A celui des lutteurs qui réussit à exécuter d'une manière inachevée la prise respective. Cela signifie que le lutteur projeté n'a pas touché le tapis avec son épaule ou avec sa tête et, en conséquence, on considère que la prise a perdu de son efficacité et attrait. 3. A celui des lutteurs dont l'adversaire reçoit ип aver tissement. Est pénalisé d'un avertissement celui des lutteurs qui mène une lutte passive: il fuit systématiquement hors des limites du tapis lors des essais d'être attaqué ou lutte d'une manière brutale. Si l'arbitre estime que la faute est très grave du point de vue de l'éthique sportive, le lutteur fautif est disqualifié des compétitions. Deux points sont attribués à celui des lutteurs qui, après avoir effectué une prise, place ou projette son adversaire sur le tapis de sorte que le dos de celui-ci forme avec le tapis un angle inférieur à 90 degrés. Si l'attaquant réussit à maintenir son adversaire dans cette position plus de cinq secondes, il reçoit trois points pour l'avoir placé en position dite »dangereuse«. 13
En cas d'une belle exécution des prises, avec arracher du sol et une grande amplitude, on attribue un point en plus qui s'ajoute à ceux mentionnés ci-haut. Ce ne sont là que certaines des règles générales du Règlement de la FILA qui dirige avec autorité et compétence le développement de la lutte dans le monde.
COMMENT NOUS INITIER A LA LUTTE Pourquoi précisément nous initier et non pas nous entraîner, vous le comprendrez des années après quand vous aurez pénétré ce sport dans toute sa complexité et richesse. Mais afin d'y arriver plus tôt, il faut que, sans perdre de temps, vous commenciez à vous exercer. Les premières choses que vous devez apprendre sont: comment vous placer sur le tapis, comment se déplacer, à quelle distance vous tenir de votre adversaire, comment le saisir, comment vous dégager quand il vous a saisi. Gardes et déplacement sur le tapis La position dans laquelle se place le lutteur sur le tapis en cours de combat est celle de garde: garde debout ou garde à terre. En position garde debout, le lutteur est debout sur ses deux pieds sur le tapis. Quand le lutteur est assis, couché (sur le ventre ou la hanche) ou qu'il a trois points d'appui, il se trouve en position de garde à terre. La lutte est menée debout quand les deux lutteurs sont debout; elle est menée à terre quand un ou les deux lutteurs se trouvent à terre. La garde debout doit être telle que de permettre l'exécution d'actions offensives et défensives. En outre, il importe qu'elle assure la possibilité d'effectuer des déplacements rapides sur le tapis en gardant toujours les possibilités d'offensive et de défense. Le plus souvent, les gardes debout sont les suivantes: G a r d e d e b o u t d e g a u c h e . Debout et les jambes écartées (les pieds étant à la largeur des épaules), placez votre pied gauche légèrement en avant de façon que l'extrémité du talon gauche soit, dans le sens transversal, sur une même ligne que les orteils du pied droit. Mettez vos bras en position couvrante sur l'avant, c'est-à-dire le bras gauche, légèrement fléchi au coude, en avant de la jambe gauche, tandis que le bras droit en avant de la jambe droite, mais un peu plus haut que l'autre bras. Cette disposition des bras n'est pas fortuite. Elle protège 15
(couvre) le pied placé en avant. Ensuite, fléchissez légèrement vous genoux et penchez votre corps en avant. Tâchez de répartir votre poids d'une manière égale sur les deux pieds (Fig. 1).
FIG. 1
FIG. 2
G a r d e d e b o u t d e d r o i t e . Si vous désirez vous placer en position garde debout de droite, vous n'avez qu'à faire l'inverse: placer en avant la jambe droite (au lieu de la jambe gauche) et la couvrir sur l'avant par la main droite (Fig. 2). Sont fort avantagés les lutteurs qui se sentent également bien dans tous les genres de garde debout. Ils peuvent à tout moment se placer en une telle position garde debout qui soit la plus commode pour eux et, en même temps, la plus incommode pour leur adversaire. G a r d e f r o n t a l e . Debout et les jambes écartées (les pieds étant placés à la largeur des épaules), fléchissez vos genoux et penchez le corps en avant de façon que vos bras fléchis couvrent sur l'avant vos cuisses (Fig. 3). Les gardes debout — de gauche, de droite ou frontale — peuvent être respectivement haute, moyenne et basse. Plus la garde est haute, plus les possibilités d'attaque sont grandes. Et 16
FIG. 3
le contraire: la garde basse rend la défense plus sûre, mais limite les possibilités offensives. Sur la Fig. 4 on peut bien voir comment les possibilités offensives et défensives augmentent ou dimenuent en fonction de la hauteur de la garde.
FIG. 4
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Comment nous déplacer sur le tapis Pendant la lutte, vous devez sans cesse vous déplacer sur le tapis afin de diminuer ou d'augmenter la distance entre vous et votre adversaire et trouver le moment et la distance les plus propices à l'attaque. Pour ne pas être facilement déséquilibré et amené au sol par votre adversaire, observez les règles suivants: 1. Déplacez-vous toujours sur toute la plante des pieds. 2. Tenez votre corps toujours penché en avant et les genoux toujours fléchis. 3. Ne croisez jamais les jambes (Fig. 5).
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D i s t a n c e s . Par la suite, vous allez vous convaincre du rôle important que joue la distance entre vous et votre adversaire, tant lors de l'attaque que de la défense. Voilà pourquoi vous devez apprendre à vous déplacer sur le tapis de sorte à vous trouver à la distance la plus commode pour vous: éloignée, moyenne ou proche. La distance est proche quand vous êtes tout près de votre adversaire ou corps à corps; elle est moyenne quand l'espace qui vous sépare est une longueur de bras; elle est éloignée lorsque vous êtes encore plus loin l'un de l'autre. (Peut être vous avez été un peu embarrassé de rencontrer à tel endroit du texte les mots »concurrent« ou »adversaire«, tandis qu'à un autre endroit le mot »partenaire«. La différence est la suivante: ceux avec qui vous luttez lors des compétition sont vos concurrents ou adversaires, tandis que ceux avec qui vous vous entraînez sont vos partenaires.)
Contrôles et dégagement Afin que vous puissiez effectuer une prise de lutte quelle qu'elle soit, cela suppose avant tout que vous devez saisir votre adversaire. Mais comment? Quelles sont les façons les plus sûres pour le saisir — vous allez le comprendre maintenant. L'attaquant et le lutteur attaqué saisissent l'un l'autre (assurent le contrôle) par des combinaisons variées avec les doigts, les paumes, les avant-bras, les bras et les jambes. A titre d'illustration, dans les quelques figures qui suivent vous pourrez voir centaines des façons les plus fréquemment employées en lutte pour saisir son adversaire ou, comme les lutteurs les appellent, — »contrôles« (Fig. 6a-g). Le contrôle, comme vous le devinez, doit être solide. En outre, le lutteur doit savoir sciemment s'en servir. S'il est nécessaire, il doit réduire la force du contrôle ou lâcher le contrôle. 19
FIG. 6a
FIG. 6b
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FIG. 6c, d
FIG. 6e, f
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FIG. 6g
Généralement, on recourt au contrôle consistant à ero cheter les doigts des deux mains (Fig. 7).
FIG. 7a, b
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_--.
FIG. 7c
Dans aucun cas, il ne faut assurer le contrôle en entrelaçant les doigts (Fig. 8).
FIG. 8
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Jusqu'ici nous nous sommes initiés à certains des contrôles dans la lutte. Mais vous avez face à vous un adversaire qui ne songe pas à se rendre. Donc, il va chercher à vous appliquer des contrôles, il réussira lui aussi vous saisir et, par conséquent, vous serez obligé de vous défendre, c'est-à-dire vous dégager des contrôles. Il est dit dans un proverbe japonais: »Méfie-toi de l'adversaire faible et n'aie pas peur du fort.« Tous ont entendu parler ou bien ont été témoins de cas où des gens de constitution faible et chétifs en apparence réussissaient à dominer des hommes beaucoup plus corpulents et forts. Le secret de leur victoire n'est pas caché dans leur force, mais dans la connaissance de la technique de la lutte. L'un des principes fondamentaux de cette technique consiste à briser, à un moment donné, la force de certaines parties du corps de l'adversaire. La main est plus forte que le pouce, les deux bras sont plus forts qu'un bras, la jambe est plus forte que le bras, le dos est plus fort que la jambe. Examinons trois exemples élémentaires. Sur la Fig. 9 on voit une main saisie au poignet. Vous savez que la
о FIG. 9
main est plus forte que le pouce. Alors? Par un brusque mou vement, vous dirigez l'effort vers l'indroit le plus faible du
contrôle, notamment entre le pouce et les autres doigts. De telle façon, même si la main de l'adversaire est plus forte que la vôtre, elle n'est pas en mesure de la retenir. Dans un autre cas, si vous avez commencé à exécuter la prise »valtchi kapane« (= »piège à loup« — clé à la tête sur ciseau à une jambe) et que votre adversaire essaie de riposter en saisissant votre che24
ville, sa main sera impuissante contre vos deux jambes qui vont rompre son contrôle. Parfois, votre adversaire peut vous devancer et saisir votre jambe. Rien de dangereux. Il suffit de tendre énergiquement vos jambes en arrière et de presser sa tête de côté avec votre main. Beaucoup ont peur d'être enlevé. La lutteur ingénieux, pourtant, trouvera toujours une issue. Appuyez de vos deux mains sur le genou de la jambe ceinturée et le toucher sera évité (Fig. 10). Mais de tout cela nous vous parlerons plus en détail ensuite.
FIG. 10
EH BIEN! COMMENÇONS Jeunes amis, vous brûlez certainement déjà d'impatience de pénétrer plus profondément dans les secrets de la lutte. Cela viendra, mais avec le temp, progressivement, étant donné que nombreuses sont les subtilités de la lutte et qu'on se familiarise avec elles tant que l'on lutte. Avant tout, vous devez acquérir »l'aptitude physique« de pratiquer la lutte. Cela signifie qu'il vous faut améliorer votre force, habileté, souplesse, rapidité et endurance. Vous y parviendrez, mais à condition d'assurer l'accessibilité, la progression et la continuité nécessaires à vos exercices. Ce sont précisément elles qui, de concert avec votre constance et ténacité, vous conduiront aux résultats désirés. Actuellement, chaque sportif le sait. D'ailleurs, on l'a toujours su: des années et des ciec'es auparavant. Voilà ce que dit la légende à propos de Milon de Crotone, — un des lutteurs légendaires de l'ancienne Hellade. . .. L'adolescent Milon de la ville de Crotone ne surpassait en rien ses compagnons du même âge. Même, il était plus faible qu'eux et souvent avait le dessous dans les jeux deman25
dant de la force et de l'endurance. Le grand-père de Milon, cependant, désirait que son petit-fils soit aussi fort que ses compagnons et c'est pourquoi il le força chaque jour à soulever .. . l'un des veaux de l'étable. Le jeune Milon commença. Régulièrement chaque jour il soulevait plusieurs fois le veau, tout en constatant qu'il le fait avec plus de facilité. Entretemps, le veau grandissait, gagnait du poids pour se transformer finalement en un boeuf, grand et pesant. Mais Milon ne cessait de le soulever chaque jour, vu que sa force augmentait aussi. Ainsi, dans quelques années, l'adolescent faible devint un homme fort et endurant qui commença à lutter e с à remporter victoire sur victoire. Sa persévérance, ayant développé sa force, le rendit invincible. Exercices initiaux R o u l a d e t u r q u e . Asseyez-vous sur vos mollets (comme les turcs) et saisissez vos orteils. Roulez en arrière jusqu'à se que vos orteils touchent le sol, sans lâcher les mains. Ceci fait, revenez en position initiale. Lors de chaque roulade, tâchez de toucher le sol autant que possible plus loin de la tête (Fig. 11).
FIG. Il
Fautes typiques: la roulade n'est pas exécutée directement en arrière (par-dessus la tête), mais un peu de côte (pardessus Tépaule). R e n v e r s e m e n t d e c i s e a u x . Asseyez-vous, l'un des pieds tendu en avant, tandis que l'autre plié en arrière. Cela s'appelle »position de passage de haie«. Faites une légère flexion vers le pied arrière et inclinez-vous vers le pied avant. Couchez-vous en avant sur le ventre, invertissez la position des pieds et redressez-vous à la position initiale (Fig. 12). *
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FIG. 12
Fautes typiques: la jambe avant n'est pas tendue à l'articulation du genou; on s'assied sur le talon. L a c h e n i l l e d e c h a r . L'un des partenaires se couche sur le dos, les jambes écartées. L'autre, de face, prend position en sens inverse (tête contre pieds). Chacun saisit les chevilles de l'autre. La locomotion se fait en roulant en avant, entre les pieds du partenaire (Fig. 13).
FIG. 13
27
Fautes typiques: on lâche les chevilles. C o m p a s . Mettez-vous de nouveau en »position de pâsage de haie« le pied avant fléchi au genou. Portez latéralement et en avant le pied arrière. Puis, revenez en position initiale. Particularité à signaler: le mouvement se fait autour de l'un de pieds qui s'apparente à un bras de compas dont l'extrémité est enfoncée (Fig. 14).
FIG. 14
Fautes typiques: en avançant le pied, le corps n'est pas maintenu en bonne position assise. L e c o m p a s n e p e u t s e d é c r o c h e r . De nouveau en »position assise à entrave«. Sans détacher les talons du sol, relevez votre corps et asseyez-vous auprès de la plante de l'autre pied, de même en »position assise à entrave« (Fig. 15). Fautes typiques: lors du redressement, on n'est pas tourné vers le pied avant. R o u e e n a p p u i r e n v e r s é s u r l e d o s et les a v a n t - b r a s . Appuyé sur les épaules et les coudes, les jambes étant levées sous un certain angle par rapport au tronc (les paumes contre les hanches), vous décrivez un cercle avec les jambes en tournant sur les épaules et les coudes (Fig. 16). Fautes typiques: en tournant, on ne décrit pas un cercle complet. M a r c h e à l ' é c r e v i s s e . L'un des partenaires est en garde à terre. L'autre s'assied sur son dos, la face tournée dans la même direction, accroche ses pieds sous les aisselles du premier et se couche en arrière en prenant appui sur les paumes 28
FIG. 15
Õ
в
FIG. 16
29
de ses mains. Celui au-dessous se déplace en avant, tandis que celui au-dessus l'aide de ses mains (Fig. 17). Fautes typiques: le partenaire au-dessous ne répartit pas bien le poids de son corps sur les mains et il en résulte que les mains de celui qui est au-dessus soulèvent ses mains vers le haut. S o u l è v e m e n t d e s a c . Ceinturez votre compagnon et soulevez-le autant que possible plus haut (Fig. 18).
FIG. П
Fautes typiques: lors du soulèvement, la tête n'est pas
portée vers le haut et l'arrière et ne peut ainsi imprimer une direction au mouvement. i
P o u s s e r la e
brouette.
I variante. Votre compagnon est en position d'appui facial, manuel et pédestre, jambes écartées. Saisissez ses jambes un peu au-dessus des chevilles et commencez à pousser »la brouette« en avant (Fig. 19a). 30
FIG. 19a
FIG. 19b
e
2 variante. Cette fois-ci, »la brouette« est derrière vous et vous la tirez. e 3 variante. Votre compagnon est en position d'appui dorsal, manuel et pédestre, jambes écartées (le dos vers le sol). Vous poussez »la brouette« (Fig. 19b). e e 4 variante. Comme dans la 3 variante, mais en tirant »la brouette«. Fautes typiques: le partenaire pousse ou lire »la brouette« plus vite qu'elle ne peut se déplacer. A r b r e t o m b a n t . Votre partenaire tombe, le corps tendu et le dos vers vous. Un peu avant qu'il ne touche le sol, vous le saisissez et le redressez debout (Fig. 20).
FIG. 20
31
Fautes typiques: celui qui tombe ne tient pas son corps suffisamment tendu, il le fléchit à la ceinture et s'assied sur le sol. R o u l a d e en a r r i è r e à l ' a p p u i r e n v e r s é s u r 1 a t ê t e. Asseyez-vous sur le tapis, roulez sur le dos en arrière et redressez votre corps en position d'appui renversé su la tête (trépied). Inversement, revenez en position initiale (Fig. 21). Fautes typiques: les membres inférieurs ne concourent pas suffisamment au redressement, les muscles du cou ne participent pas activement. S o u l è v e m e n t d e g e r b e . Placez-vous derrière votre partenaire et ceinturez-le à la hauteur de la taille. Soulevez-le haut ainsi plusieurs fois, tout en le laissant choir respectivement à gauche, entre les pieds et à droite. Lors d'une exécution correcte, le partenaire doit tenir son corps tendu comme une corde (Fig. 22).
a FIG. 21
S FIG. 22
Fautes typiques: les mêmes que lors du soulèvement de sac. e I variante. L'un des lutteurs passe ses pieds autour de la taille de l'autre et commence à se balancer comme un métronome (Fig. 23). e 2 variante. Le même mouvement, mais la face tournée vers son partenaire. 32
FIG. 23
Fautes typiques: celui qui soutient ne s'incline pas suffisamment en arrière afin de garder l'équilibre. R o u e l a t é r a l e à d e u x . Les deux partenaires prennent une position debout l'un face à l'autre et se ceinturent mutuellement à rebours (en sens inverse de leurs corps). Ensuite, en soulevant chacun son partenaire et en inclinant latéralement le corps, ils inversent à tour de rôle leurs positions réciproques. La roue latérale est exécutée de telle façon dans l'un et, puis, dans l'autre sens (Fig. 24).
FIG. 24
Fautes typiques: les partenaires ne se sont pas assez solidement ceinturés et la roue n'est pas exécutée exactement dans le sens latéral. P o r t e r s . Les divers exercices consistant à porter consolident les muscles de l'ensemble du corps et surtout les muscles des pieds et du dos. Ils jouent un rôle important pour s'habituer au poids de l'adversaire. Si vous exécutez soigneusement ces exercices, vous deviendrez en peu de temps si robustes que vous pourrez porter avec facilité vos compagnons sur de plus longues distances encore (Fig. 25). <*Гг
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d e
г FIG. 25 a, b, с, d, e, f
34
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FIG. 25 g , h , i , j ,
A p p u i s . Exécutez maintes fois les diverses variétés d" appuis et vous augmenterez la force de vos bras. Les appuis consolident les muscles des bras, de la ceinture scapulaire et de la poitrine (Fig. 26).
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a FIG. 26 a, b, с
В FIG. 26 d, e. f
35
FIG. 26g, 1
FIG. 26i, І, к
FIG. 261
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FIG. 26m
Progressivement, passez des appuis plus faciles aux plus difficiles, tout en augmentant le nombre des répétitions. T r a c t i o n s e t g r i m p e r s . Les tractions et les grimpers peuvent être exécutés de façons les plus diverses. Ce qu'il y a de commun pour les tractions, c'est qu'au début de chaque traction votre corps doit être en suspension sur les bras tendus, tandis qu'à la fin vous devez fléchir les bras de façon à ce que votre menton soit au-dessus du niveau de l'endroit où vous vous tenez par les mains. Les exercices de traction et de grimper consolident les muscles des membres inférieurs, de la ceinture scapulaire et du dos. Leur effet sur la force d'exécution des contrôles est particulièrement favorable (Fig. 27).
FIG. 27
37
FIG. 27 fi
E x e r c i c e s p o u r l e s m u s c l e s de l ' a b d o m e n . Il importe beaucoup pour les lutteurs d'avoir de puissants muscles de l'abdomen. Si vous désirez les posséder, consacrez suffisamment de temps aux exercices conçus pour les développer (Fig. 28).
FIG. 28
38
xercices de lutte P o n t a v a n t . Les jambes largement écartées, appuyez votre front sur le tapis et commencez à effectuer des balancements va-et-vient de votre corps, puis à gauche et à droite à l'aide des muscles du cou. Avant que ceux-ci se consolident, vous pouvez vous aider des mains. Par la suite, vous saisissez vos chevilles en fléchissant fortement (arquant) vo':re corps (Fig. 29).
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FIG. 29
Fautes typiques: le balancement est exécuté surtout à l'aide des pieds et non pas des muscles du cou. P o n t d e l u t t e . Couchez-vous sur le dos, les genoux fléchis, les jambes écartées à la largeur des ераи.ез e. es
pieds prenant appui sur toute la plante. Les coudes sont plies et les mains sont appuyées au tapis des deux côtés de la tête.
Puis, soulevez le bassin de votre corps à la position de »pont« pour ne vous appuyer à la fin au tapis que sur la tête et les pieds. Les bras lors des contrôles de lutte sont sur l'abdomen (Fig. 30).
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ö FIG. 30
39
Fautes typiques: les pieds prennent appui non pas sur toute la plante, mais sur les orteils. B a l a n c e m e n t e n p o n t . Placez-vous en position de pont de lutte. Fléchissez vos jambes aux genoux jusqu'à toucher le tapis des épaules. Puis étendez vos jambes et courbez-vous en arrière de sorte à toucher le tapis avec le menton (Fig. 31). a
9
FIG. 31
Fautes typiques: le balancement n'est pas effectué à l'aide des muscles du cou. P o n t d e l u t t e e t d e g y m n a s t i q u e . Placez-vous en position de pont de lutte. Les paumes de vos mains étant appuyées au tapis sous les épaules, tendez vos bras pour soulever encore le bassin de votre corps. Exécutez à plusieurs reprises des flexions et des extensions des bras, tout en touchant le tapis avec votre tête lors de chaque flexion (Fig. 32). Fautes typiques: les bras ne sont pas complètement tendus. P o n t de l u t t e a v e c s o u l è v e m e n t du b a s s i n s u r u n b r a s . Cet exercice ressemble au précédent, mais il est plus difficile, étant donné que le soulèvement du bassin se fait sur un bras (Fig. 33).
FIG. 32
40
FIG. 33
P o n t de l u t t e en d é t a c h a n t a l t e r n a t i v e m e n t d u t a p i s l ' u n e d e s j a m b e s . A partir de la position de lutte, levez tour à tour la jambe gauche ou droite (Fig. 34).
FIG. 34
Fautes typiques: on ne reste pas en position assez stable sur l'un des pieds. T o u r n e r a u t o u r d e l a t ê t e . Places-vous en position de pont avant, puis commencez à tourner autour de votre tête. Ayant parcouru un demi-cercle, rejetez l'une des jambes par-dessus et prenez une position de pont de lutte, sans changer la position de la tête, et continuez à tourner jusqu'à parcourir encore un demi-cercle (Fig. 35).
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FIG. 35
41
Pautes typiques: én tournant, on change la position de la. tête. C u l b u t e r en p a s s a n t sa t ê t e sous l ' a i s s e l l e d e s o n p a r t e n a i r e . Votre partenaire est en garde à terre. Vous retenant à son cou et à son tronc et passant votre tête sous son aisselle extérieure, vous effectuez des culbutes par-dessus lui (Fig. 36).
FIG. 36
Fautes typiques: le partenaire ne reste pas en position bien stable et n'assure pas un bon appui. S u r p a s s é d ' u n p o n t de l u t t e p a r la t ê t e a v e c l ' a i d e d ' u n p a r t e n a i r e . Saisissez les chevilles de votre partenaire et élevez un pont de lutte. Puis, projetez et pocez vos jambes successivement à gauche, à droite et directement en avant, tout en vous aidant des bras (Fig. 37).
FIG. 37
42
Pautes typiques: vous ne tirez pás assez fortement sut* les bras. S u r p a s s é d ' u n p o n t de l u t t e p a r la t ê t e à d e u x . Avec votre partenaire, placez-vous tous les deux en posi lion de pont de lutte, inversement l'un par rapport à l'autre dans le sens longitudinal, et saisissez mutuellement vos mains. Tour à tour, faites l'exercice de surpassé d'un pont par la tête (Fig. 38).
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FIG. 38
43
Fautes typiques: les mêmes que dans l'exercice précédent. S u r p a s s é d ' u n p o n t de l u t t e p a r la t ê t e . Elevez un pont de lutte, effectuez un balancement énergique, rejetez vos jambes par-dessus la tête pour arriver à un pont avant, puis de nouveau revenez à la position de pont de lutte (Flg. 39).
FIG. 39
Fautes typiques: on ne recourt pas à la poussée des pieds et à l'élan à l'aide des mains. »Tampon« s u i v i d ' u n e s u r p a s s e d'un pont d e l u t t e p a r l a t ê t e . Couchez-vous sur le ventre. Le corps arqué (jambes et poitrine relevées du tapis), faites plusieurs balancements énergiques du corps en roulant sur la poitrine e, le venire (ce qu on appelle »Tampon«) e'„ reiiverse:44
vous vers le haut et en arrière jusqu'à la position de pont de lutte, puis revenez à la position initiale de »Tampon« (Fig. 40). Fautes typiques: on ne recourt pas à la poussée des pieds, à la poussée et à l'élan des bras.
f FIG. 40
T o m b e r en p o s i t i o n de p o n t a v e c l ' a i d e d ' u n p a r t e n a i r e . Placez-vous debout en face de votre partenaire, saisissez sa main droite, courbez-vous en arrière jusqu'à tomber en position de pont. Puis, de nouveau avec son aide, redressez-vous à la position initiale (Fig. 41).
FIG. 41
T o m b e r en p o s i t i o n de p o n t sans l ' a i d e d ' u n p a r t e n a i r e . Afin de réussir à exécuter cet exercice, il est nécessaire d'avoir une longue préparation et des muscles du cou bien consolidés. Dès que ces préalables sont en ргезепсе, vous pouvez essayer à effectuer l'exercice précédent sans l'aide d'un partenaire. Plus vous réussirez à vous courber en arrière, plus il vous sera facile de toucher le tapis avec la tête. Fautes typiques: la flexion du tronc en arrière n'est pas exécutée juste dans le sens longitudinal. 45
» C e n t r i f u g e u s e « . Votre partenaire se trouvant en position de garde moyenne, vous posez votre main sur son cou et commencez à le faire tourner à l'aide de votre poignet. » P l a c a r d « . Votre partenaire est en garde à terre Appuyez votre poitrine sur son dos. Croisez vos mains derrière le dos et commencez à tourner en cercle autour de lui en ne s'aidant que des pieds (Fig. 42).
FIG. 42
R e d r e s s e m e n t à p a r t i r d ' u n p o n t . Effectuez un balancement en pont et redressez-vous debout (Fig. 43).
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FIG. 43
Fautes typiques: le redressement est exécuté à l'aide des mains et de côté. R o u l e r l a t é r a l e m e n t à d e u x en p o s i t i o n d e p o n t . Les deux partenaires se ceinturent mutuellement de face sous les aisselles, les corps dans le prolongement l'un de l'autre. L'un se trouve en position de pont, l'autre sur la poitri46
ne. Roulant de côté, ils passent alternativement d'un pont à un autre pont, sans rompre le contrôle. Faites cet exercice plusieurs fois dans l'une et dans l'autre direction (Fig. 44).
FIG. 44
Fautes typiques: on roule en passant sur le dos. »Le c e n t a u r e « . Votre partenaire est en garde à terre. Asseyez-vous inversement, sur son dos et accrochez ses cuisses avec les pieds. Mettez vos mains derrière le cou et courbez-vous fortement en arrière, puis revenez à la position initiale (Fig. 45).
FIG. 45
8
47
Le même exercice peut être exécuté en se courbant en avant, la face tournée vers le tapis. Fautes typiques: le partenaire ne reste pas en position stable. S o u l è v e m e n t s u r c e i n t u r e à r e b o u r s . Le partenaire est en garde à terre. Ceinturez-le à rebours (à l'envers), soulevez-le haut et ensuite replacez-le sur le tapis. Lors de chaque soulèvement, inversez la direction de son corps (Fig. 46).
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FIG. 46
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Fautes typiques: le partenaire facilite le soulèvement en se repoussant des pieds. P r o j e c t i o n p a r - d e s s u s l e d o s . Placez-vous avec votre compagnon en position debout, dos à dos. Saisissez mutuellement vos mains levées en haut. Penchez-vous et projetez votre compagnon par-dessus le dos directement en avant. Sans lâcher le contrôle des mains, retournez-vous pour revenir à la position initiale. Et maintenant, c'est à votre tour d'être projeté en l'air (Fig. 47). Fautes typiques: celui qui est projeté ne tombe pas sur ses pieds. Pour bien arriver au sol, il doit fléchir ses genoux vers le tronc au moment où il roule sur le dos de son partenaire. 48
a FIG. 47
FIG. 48
» P l o n g e o n « e t a r r a c h e r d u s o l . Avec votre compagnon, vous êtes en position de garde frontale haute. Accroupissez-vous subitement, passez vite votre tête sous l'aisselle d u n des bras de votre partenaire (le »plongeon«) et arrachez-le du sol. Revenus tous les deux à la position initiale, vous répétez le »plongeon«, mais sous l'aisselle de l'autre bras. Fautes typiques: lors du »plongeon«, on ne s accroupit pas assez. D é s é q u i l i b r e ( d é c a l a g e ) a r r i è r e s u r ram a s s e m e n t d e s j a m b e s . Le partenaire est en garde moyenne. Faisant un brusque mouvement en avant, vous ramassez ses jambes au niveau des genoux et, le poussant énergiquement en arrière par l'épaule, vous l'amenez à terre. Lors du ramassement des jambes, placez votre tête de côté. Fautes typiques: on touche le tapis avec les genoux avant d'amorcer le décalage. R o u l e r l a t é r a l e m e n t e n p o s i t i o n »s a r m a « ( c r o c h e t s u r j a m b e ) . L'exercice est effectué à partir de la position de »sarma« engagée (jambe crochetée) (voir p. 58). Celui qui a passé le crochet amorce le retournement sur le côté du lutteur au-dessous, celui-ci continue le mouvement, devient à son tour attaquant (au-dessus) et, engageant la même prise, effectue le retournement du premier, et ainsi de suite (Fig. 49). 49
FIG. 49
Fautes typiques: le lutteur au-dessous ne continue pas tout de suite le mouvement. D é s é q u i l i b r e ( d é c a l a g e ) p a r c o n t r ô l e du b r a s e t d u t r o n c . Procédez de la même manière que lors du décalage arrière sur ramassement des jambes, avec ces différences pourtant que votre partenaire doit se placer en position de garde haute et que vous devez non pas ramasser ses jambes, mais ceinturer son tronc et contrôler un de ses bras. Fautes typiques: les mêmes que lors du décalage arrière sur ramassement des jambes. Locomotion debout à deux, les j a m b e s i n t é r i e u r e s c r o c h e t é e s.Avec votre compagnon, placez-vous debout côte à côte. Tenez-le par le bras d'une main, tandis que de l'autre vous saisissez son poignet, puis passez un crochet sur sa jambe intérieure de sorte que vos jambes intérieures soient soulevées fléchies. Dans cette position, déplacezvous ensemble en avant en sautant chacun sur un pied (Fig. 50). Fautes typiques: on ne saute pas simultanément. 5Q
FIG. 50
FIG. 51 h
L a r o u e a r r i è r e . Avec votre compagnon, ceinturezvous mutuellement de face, à rebours, comme dans l'exercice de »roue latérale à deux«. Si c'est vous qui êtes au-dessus (penché en avant), redressez-vous en soulevant votre partenaire sur ses épaules, puis courbez-vous en arrière comme pour tomber en position de pont. Dès que les pieds de votre compagnon toucheront le sol, il doit continuer le mouvement en arrière, tout en procédant comme vous venez de le faire. Changeant tour à tour de rôle, vous vous déplacez ainsi sur le tapis comme une roue (Fig. 51). Fautes typiques: en prenant contact avec le sol, l'un des partenaires ne continue pas tout de suite le mouvement. Q u i v a p a s s e r p l u s v i t e d e s s u s ? Votre compagnon est en garde à terre, tandis que vous êtes derrière lui. Fléchissant brusquement son corps vers l'arrière, il saisit entre ses jambes le talon de votre pied et passe derrière vous. Maintenant, c'est votre tour d'agir de même, mais de l'autre côté. Fautes typiques: le passage arrière n'est pas effectué suffisamment vite. S o r t i e d e p o n t . Vous êtes en »position dangereuse«. Votre partenaire vous contrôle le cou et le bras. Elevez un pont et projetez-le par dessus soi. Ensuite changez de rôle: il doit vous projeter et vous placer de nouveau en »position dangereuse« (Fig. 52, 53, 54). Fautes typiques: on n'élève pas un pont haut. 51
/7
FIG. 52
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FIG. 53
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FIG. 54
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Types simples de lutte C o m b a t d e c o q s . Avec votre compagnon, placezvous Г un face à l'autre debout sur une jambe. Tenant d'une
main la cheville de la jambe levée et sautant sur un pied, commencez le combat qui consiste à vous pousser de l'épaule et de la poitrine. Le vainqueur est celui qui oblige le partenaire à prendre appui au sol la main ou réussit à le faire tomber (Fig. 55).
FIG. 55
L a l u t t e c h i n o i s e . Placés face à face avec votre partenaire, contrôlez-vous mutuellement les épaules. La lutte consiste à s'efforcer de marcher sur le pied de son partenaire. Le gagnant est celui qui réussit à mettre son pied le premier ou plus fois pour un temps déterminé sur le pied de l'autre. L a l u t t e c a n a d i e n n e . Les deux partenaires se placent face à face et sur le même genou au sol. Ils appuyent le coude du même nom sur l'autre genou et se saisissent solidement et d'une manière identique les mains. Pour remporter la victoire dans cette lutte, il faut détourner dans le sens latéral le poignet de son partenaire jusqu'à l'amener au niveau du genou (Fig. 56). 53
FIG. 57
L u t t e d e » c a v a l i e r s « . La lutte est menée »à che val«. Les »chevaux« sont deux de vos compagnons. Donc, la lutte est à quatre, dont deux sont des »cavaliers«. Le vainqueur est celui qui réussit à »désarçonner« l'autre (Fig. 57). Afin d'éviter les chutes dangereuses, il est bon de pratiquer ce genre de lutte dans des bassins d'eau peu profonde, environ 50 cm. D o s à d o s , s e r e p o u s s e r l ' u n l ' a u t r e . Debout et le dos tourné l'un vers l'autre, les deux partenaires s'efforcent chacun de repousser l'autre d'une zone déterminée. Le gagnant est celui qui réussit à le faire (Fig. 58). L u t t e p o u r un o b j e t , dos à dos et se t e n a n t p a r l a m ê m e m a i n . Des objets identiques étant au préalable placés à égale distance des deux partenaires, ceux-ci se saisissent la même main toujours le dos tourné et chacun d'eux s'efforce de retirer son partenaire et de prendre avec l'autre main l'objet qui se trouve de son propre côté. Q u i s e r a r e p o u s s é h o r s d u c e r c l e ? La lutte est menée dans un cercle tracé préalablement. Le gagnant est celui qui finit par pousser son partenaire hors du cercle. 54
FIG. 59
FIG. 58
Q u i v a p o r t e r l ' a u t r e h o r s d u c e r c l e ? La différence de la lutte précédente est que le vainqueur devra porter l'autre hors du cercle. L u t t e p o u r u n m é d e c i n e - b a i l . Un même médecine-bail est saisi par les deux partenaires. Chacun tire de son côté. Celui qui réussira à le posséder seul est déclaré gagnant (Fig. 59). L u t t e p o u r u n b â t o n . Les conditions de lutte restent les mêmes, mais le médecine-bail est remplacé par un ou deux bâtonnets (Fig. 60).
FIG. 60
55
Q u i f r a n c h i r a l a l i g n e l e p r e m i e r ? Les deux partenaires se placent face à face debout, le même pied en avant, celui-ci étant placé sur une même ligne que celui du par enaire, mais du côté extérieur. Après s'être saisi la même main, chacun d'eux s'efforce d'obliger son partenaire à franchir la ligne (Fig. 61). Qui r é u s s i r a à d é s é q u i l i b r e r son parten a i r e ? Placez-vous en position debout, l'un face à l'autre, à une telle distance que vos bras, portés en avant, se touchent par les paumes des mains. Poussant tantôt d'une main, tantôt des deux à la fois ou bien en exécutant des feintes, tâchez d'obliger votre partenaire à faire un pas. Qui r e p o u s s e r a l ' a u t r e avec son épaule? A partir d'une position debout, les deux partenaires effectuent des poussées avec les épaules du même nom, les bras croisés derrière. Le but est d'obliger le partenaire à reculer. Qui r e p o u s s e r a l ' a u t r e a v e c sa p o i t r i n e ? Debout et les bras croisés, les deux partenaires se poussent de poitrine. Le vainqueur est celui qui oblige l'autre à reculer (Fig. 62).
FIG. 61
FIG. 62
» C h e v a u x f o u s « . Debout avec votre partenaire et le dos tourné l'un vers l'autre, crochetez respectivement vos bras. Celui qui réussira à entraîner l'autre derrière lui est vainqueur. 56
L u t t e a v e c l e s j a m b e s . A partir d'une position * en équilibre sur le séant et les pieds appuyés les uns contre les autres, les deux partenaires se poussent réciproquement. Celui qui obligera l'autre à fléchir ses genoux est considéré gagnant. L u t t e a v e c u n e j a m b e c r o c h e t é e . Couchezvous avec votre partenaire sur le dos l'un à côté de l'autre, mais les têtes tournées en sens inverse. Soulevez vos jambes et crochetez- les au niveau des talons. Le vainqueur est celui qui réussira à détourner la jambe de l'autre. L u t t e t y r o l i e n n e . Accrochez un des doigts quel qu'il soit de votre main avec celui du même nom de votre partenaire. Commencez à tirer vers vous. Celui qui redressera le doigt de l'autre a gagné. Allons plus loin Plus loin, comme vous l'avez déjà compris, vos exercices porteront surtout sur l'assimilation de certains moyens techniques fondamentaux de la lutte, parallèlement à l'accroissement de votre capacité, d'agir. Pour une année environ, vous pourrez relativement bien apprendre les prises indiquées dans ce livre et améliorer considérablement votre force, rapidité et endurance. Ces prises représentent une partie du riche arsenal technique de la lutte et sont liées surtout à l'attaque. C'est particulièrement important pour vous, étant donné que la première shose que vous devez apprendre est d'attaquer avec efficacité. Ainsi, vous avez bien appris les différents genres de garde debout et à terre, les différents contrôles et déplacements. Vous êtes devenus plus robustes et vous exécutez sans effort les exercices de lutte. Vous pouvez commencer l'étude des prises dans la salle d'éducation physique de l'école sur un tapis de lutte ou des praticables de gymnastique, ou bien dehors sur l'herbe. Votre entraînement prendra désormais un aspect différent. Tout d'abord, comme d'habitude, échauffez-vous pendant une dizaine de minutes en exécutant, outre les exercices traditionneles, certains des exercices intitiaux et de lutte que vous avez déjà appris. N'oubilez pas aussi les exercices pour consolider le pont de lutte! Ensuite, vous pouvez commencer à 57
étudier la nouvelle prise. Quelle sera-t-elle? Il faut, bien sûr, observer l'ordre chronologique et logique dont elles sont décrites. Avant la séance d'entraînement, vous avez étudié la description et les dessins de la prise respective. Vous vous êtes représenté mentalement son exécution. Maintenant, votre partenaire se place dans une position qui se prête à l'application de la prise, mais sans vous opposer une résistance. Vous vous approchez de lui et effectuez les contrôles indiqués dans le texte. Exécutez tout d'abord la prise par phases (si cela est possible), puis intégralement, sans la décomposer en phases. Succédez-vous tour à tour avec votre partenaire: toutes les cinq exécutions, changez de rôle. Chaque nouvelle prise est assimilée au moins pendant trois séances d'entraînement. Lors de la première, votre partenaire ne vous oppose aucune résistance; lors de la deuxième, il vous permet d'appliquer des contrôles et vous oppose une légère résistance. Lors de la troisième séance, la résistance ne doit pas être encore »à pleines forces«. Le mieux est qu'elle corresponde à la moitié de vous possibilités. En augmentant progressivement la résistance, vous vous aiderez mutuellement à bien apprendre la prise. Mais, en aucun cas, il ne faut se hâter. L'assiduité aux entraînements, tout en en faisant preuve de patience lors de l'étude de la technique, vous conduiront très vite aux résultats désirés vous aDprenddrez à bien exécuter la prise étudiée. N'oubliez pas que lors de l'assimilation de la technique il faut alterner Іез périodes d'effort avec des pauses: tous les dix assais doivent être suivis d'un repos de 2 à 3 minutes. Pendant ce temps, vous devez reprendre haleine et repenser encore une fois votre exécution. Chaque soir avant la séance d'entraînement que vous aurez le jour suivant, relisez la description de la prise. Portez votre attention sur les déplacements et les directions dans lesquelles vous devez concentrer votre effort principal. Si l'occasion se présente d'apprendre quelque chose en plus, d'un lutteur plus expérimenté, ne la manquez pas. Ne soyez pas étonné, pourtant, que ce soit une autre variante d'une prise que vous connaissez déjà. Sachez que dans l'exécution de toute prise fondamentale il y a tant nuances qu'il y a de lutteurs dans le monde. Cette différence résulte du simple fait que les lutteurs se distinguent. Malgré leur poids relativement égal (dans les cadres de la catégorie de poids 58
respective), les uns sont de plus haute taille, les autres — de taille plus petite; les uns ont des bras plus longs, les autres — les jambes plus longues. Pour l'observateur expérimenté, toutefois, il est clair que ces distinctions ne sont qu'apparentes, vu que tous les lutteurs subordonnent leur technique aux mêmes lois. Retenez-le bien: la meilleure prise est celle que vous pouvez appliquer à votre concurrent en cours de lutte. Il se peut, cependant, que parfois vous ne réussirez pas à exécuter la prise que vous aviez assimilé à la perfection par des centaines de répétitions. Cela ne doit pas vous étonner. Réexaminez attentivement tout votre travail. Peut être que cette fois-ci vous ne vous êtes pas conformé à l'un des principes fondamentaux de la technique de la lutte, — celui notamment d'uti" User la force de votre adversaire contre lui. Ce n'est pas si simple. On l'apprend tout au long de sa carrière sportive. Mais, pour le moment, vous devez vous contenter des indications données pour chaque prise. Dans un cas, vouz mettrez à profit la force de pression de l'adversaire, dans un autre — son effort de traction, dans un troisième — la force de son poids. Après avoir exécuté environ 25 à 30 essais avec la nouvelle prise, reposez-vous pendat quelques minutes. Ensuite, procédez pendant 10 à 15 minutes à divers appuis, tractions de bras et divers exercices pour consolider le pont de lutte. A la fin de l'entraînement, vous pouvez effectuer quelques combats libres avec vos partenaires en substituant aux types simples de lutte les prises déjà apprises. Il serait bon qu'après chaque séance d'entraînement vous ayez la possibilité de prendre un bain une douche d'eau chaude. Si cette possibilité manque, essuyez votre corps avec une serviette humide tout en lavant votre visage, les bras et les jambes avec de l'eau se trouvant à disposition. PRISES Déséquilibre (décalage) arrière sur ramassement d'une jambe. Faites un pas en avant et ramassez la jambe de l'adversaire placée devant (Fig. 63). A cet effet, avec le bras gauche 59
FIG. 63
г
vous contrôlez la cuisse et avec le bras droit le pied au tendon
d'Achille et vous attirez brusqument la jambe vers vous. Ensuite vous vous tournez vers la jambe et poussez l'adversaire en arrière Si la poussée est combinée avec une forte pression de la tête et de l'épaule gauche sur la cuisse vers le bas, vous pouvez être sûr dans la réussite de la prise. »Sarma« ( = »liane« — crochet sur jambe) Cette prise (crochet extérieur par-dessus) est ainsi appelée parce que vous enlacez en tortillant votre adversaire. En outre, il y a la »sarma intérieure« (crochet intérieur par-dessous). La différence entre ces deux prises est qu'on crochète la jambe de l'adversaire soit de l'extérieur, soit entre ]es jambes. Lors de l'exécution de la prise »sarma«, il faut que la jambe de l'adversaire soit crochetée solidement et sûrement. Votre corps doit être disposé perpendiculairement par rapport au corps de votre adversaire. Dans ce cas, votre poids sera réparti d'une manière uniforme sur le genou de la jambe crochetée, la taille de l'adversaire et le pied de votre jambe ]ibre. 60
Après que vous ayez passé le crochet sur jambe (Fig. 64), saisissez le mollet du pied extérieur du lutteur en position de garde à terre et, vous repoussant avec la jambe libre en avant, retournez sur le côté votre adversaire. Dès que vous ayez réussi, glissez votre jambe libre entre ses jambes e'; crochetez avec la partie inférieure de votre jambe sa jamb? au creux poplité. Tout de suite après vous devez continuer le retournemenet sur le côté de votre adversaire en soulevant haut la jambe crochetée de celui-ci avec vos deux jambes. Retenez deux choses: lors du renversement sur le côté, votre corps doit être courbé en arc et, deuxièmement, dès que vous ayez retourné sur le côté le lutteur se trouvant au-dessous de façon à ce que votre bassin prenne contact avec le tapis, ne vous détachez plus du tapis. Afin de retenir votre adversaire sur le dos, il suffit d'entourer de son bras la tête de l'adversaire par le front ou le menton et de l'attirer à soi.
FIG. 64
61
Projection sur contrôle du cou et de la jambe opposée Contrôlez d'une main le cou de votre adversaire et attirez-le brusquement vers vous (Fig. 65). Au moment où il fera un pas en avant avec la jambe opposée à votre bras libre et placera son pied sur le tapis, ramassez rapidement sa jambe par l'extérieur au niveau du mollet et, en l'attirant énergiquement à soi, poussez en même temps votre adversaire avec l'autre avant-bras. L'exécution combinée précise de la traction et de la poussée vous permettra de placer votre adversaire sur le dos.
c
ß
û
FIG. 65
»ENLEVES« Placez-vous un peu de côté par rapport à votre adversaire (Fig. 66). Introduisez un de vos bras par-derrière entre sei jambes, tandis qu'avec l'autre bras cotrôlez son cou pardessus. Continuant le mouvement, ceinture: avec les deux bras le tronc de votre adversaire par le cou et par le creux poplité de son genou jusqu'à ce que vos deux mains soienc 62
FIG. 66
crochetées sous son ventre. Votre but est de replier ainsi votre adversaire que sa tête et le genou du pied contrôlé se touchent. Ensuite, effectuez une roulade en arrière en se tournant sur sa propre épaule pour renverser votre adversaire et amener ses épaules contre le tapis, tout en prenant soin de les retenir au sol. »Moulin« en s'asseyant Cette prise représente une projection par-dessus les épaules (Fig. 67). On l'appelle »moulin« parce que le corps de l'adversaire projeté décrit en l'air une rotation qui ressemble fort à celle des ailes d'un moulin à vent. Les circonstances qui se prêtent à l'exécution de cette prise, c'est l'adversaire lui-même qui les crée par son mouvement offensif en avant. Vous saisissez l'un de ses bras au-dessus du coude et vous continuez le mouvement de votre adversaire en l'attirant énergiquement à vous. En même temps, vous 63
FIG. 67
passez rapidement votre tête sous l'aisselle du bras contrôlé et avec l'autre bras vous ramassez très haut par l'intérieur la cuisse de votre adversaire. Votre but est de vous glisser le plus profondément possible sous lui et de le soulever sur vos épaules. La meilleure façon est de vous accroupir. Vous continuez de tirrer sur le bras contrôlé et de soulever la cuisse de l'adversaire. La projection doit être effectuée latéralement dans la direction de l'épaule et être suivie d'un rapide retournement vers le côté, face à l'adversaire, afin de le retenir sur le dos. Pour la bonne exécution de cette prise, il importe particulièrement de ne pas lâcher le bras cotrôlé. Ceinture de côté en pont par crochet sur la jambe opposée Vous plaçant derrière votre adversaire, ceinturez sa taille de côté avec l'un de vos bras, tandis que de l'autre main contrôlez son bras de façon à ce qu'il soit co ~"é au tronc (Fig. 64
68). Ensuite, couchez-vous sur le côté et sous l'adversaire avec la tendance de l'attirer sur vous. Pour le retourner sur le dos, il est nécessaire d'être placé sur la hanche et l'épaule et de soulever brusquement avec votre pied libre la jambe opposée de l'adversaire. Dans cette position vous pouvez le tenir jusqu'à obtenir le maximum de points ou gagner par tombé.
FIG. 68
Passage arrière sur tirade du bras Vous saisissez au-dessus du coude le bras de votre adversaire (Fig. 69) qu'il a introduit sous votre aisselle et vous faites un pas en avant de façon à vous placer à côté de son pied du même nom. Puis, sans lâcher le contrôle, vous pivotez sous son bras, tout en tirant fortement sur lui. Après avoir amené votre adversaire la tête contre le tapis, vous le ceinturez avec l'autre bras au niveau de la taille et le retenez en position à terre. S5
FIG 69.
Projection sur »plongeon« (projection en contrôlant le cou et la cuisse dune des jambes) Vous contrôlez le cou de votre adversaire par-dessus et vous tirez sa tête vers le côté, puis à vous (Fig. 70). En même temps, en poussant ou en tirant brusquement vers le haut son bras (compte tenu de la position de celui-ci) vous faites un pas en avant et vous passez votre tête sous le bras contrôlé, tout en continuant le mouvement de »plongée« vers le haut afin de faciliter le soulèvement. Ayant ramassé par l'extérieur avec l'autre bras la cuise de votre adversaire, vous le projetez en arrière et vers la droite, du côté de la main qui contrôle le cou.
FIG. 70
Tour de hanche en tête Le tour de hanche en tête est une projection par-dessus le dos. Pour l'exécuter, il faut vite se retourner de dos vers son adversaire et effectuer la prise. C'est précisément dans la rapidité de cette action que se cache le secret de la réussite de cette prise. Vous contrôlez avec un bras le cou du lutteur contre vous, tandis que de l'autre vous saisissez son bras par l'extérieur au-dessus du coude (Fig. 71). Simultanément, vous faites un pas en avant de façon à placer votre jambe du côté intérieur de sa jambe du même nom. Vous passez la hanche ensuite en pivotant sur les doigts de la jambe avant et, en vous tournant de dos vers votre adversaire (et sans lâcher le contrôle, bien sûr!), vous placez l'autre jambe près de la première. Vous con67
tinuez à pivoter sur le côté en tirant sur la tête et en passant complètement les hanches (jusqu'à ce que votre joue touche la cuise), vous détendez vos jambes et vous projetez votre adversaire par-dessus le dos. Pour que l'adversaire soit maintenu sur le dos, il est nécessaire de presser avec votre dos sur sa poitrine, de soulever vers le haut sa tête et son bras contrôlé et de prendre appui sur vos deux jambes largement écartées.
FIG. 71
»Sarma intérieure« (crochet intérieur par-dessous) Votre adversaire est en position de garde à terre. Vous ramassez simultanément avec une main la cheville et avec l'autre main la cuisse par-dessous de la jambe la plus proche et vous tirez vers le haut (Fig. 72). Vous déplacez les contrôles: respectivement, celui de la chçvillç à la cuisse çt celui 68
FIG. 72
de la cuisse à l'épaule. Faisant un pas en avant, vous glissez l'autre jambe entre les jambes de votre adversaire et vous crochetez sa jambe extérieure (celle qui pend vers le bas) au creux poplité. De cette position, le retournement peut être effectué le mieux en agissant dans la direction de l'épaule extérieure de l'adversaire. Pour gagner par tombé, vous devez continuer à soulever vers le haut la jambe crochetée et de contrôler solidement sous l'aisselle le bras du lutteur placé -en »position dangereuse«. Déséquilibre (décalage) arrière sur ramassement des jambes Guettant votre adversaire, profitez du moment où celui-ci est en garde frontale moyenne ou haute, les deux pieds placés sur une même ligne (Fig. 73). En effectuant un pas ra69
г FIG. 73
pide en avant et en vous repoussant avec les pieds, ramassez rapidement les cuisses ou les genoux de votre adversaire, tout en le poussant en arrière par l'épaule et par la poitrine (vot-
re tête devant être de côte d'une des cuisses). Le lutteur attaqué sera inévitablement amené à terre et pour termirer la prise par tomber, vous devez introduire votre corps entre ses jambes et les soulever le plus haut possible. Tour de hanche en épaule •
Par sa structure, cette prise ressemble fort au tour de hanche en tête. Mais les contrôles sont différents (Fig. 74). Lors du tour de hanche en épaule, vous devez saisir par l'extérieur au-dessus du coude le bras droit de l'adversaire avec votre bras gauche et le ceinturer très haut avec votre bras droit, la jambe droite en avant. Vous pivotez du côté gauche en passant les hanches et, en même temps, votre bras droit glisse sous l'épaule, après quoi vous effectuez la projection de la même 70
FIG. 74
manière que lors du tour de hanche en tête. Pour maintenir le dos l'adversaire au tapis, vous pourrez ne pas changer les contrôles: il sufiit de presser avec le dos sur la poitrine du lutteur amené à terre et de soulever son bras contrôlé vers le haut. Ceinture de côté en pont En position à terre tous les deux, vous vous placez derrière votre adversaire et vous ceinturez étroitement sa taille (Fig. 75). Puis, l'ayant attiré latéralement à vous de façon à faire tourner son bassin sur l'axe longitudinal et à le placer sur la partie intérieure de la cuisse de votre jambe gauche que vous avez passé dessous, vous partez en pont prenant appui sur vos deux jambes et en donnant un coup de ventre énergique pour projeter votre adversaire en arrière sur le dos Sans lâcher le contrôle, vous le retenez à terre ou bien, si vous avez la possibilité, vous revenez à la position initiale et le portez encore une fois en pont. 71
FIG. 75
Déséquilibre arrière En position debout, vous ceinturez solidement la taille de votre adversaire. S'il se tire en arrière, vous continuez son mouvement par une poussée puissante de l'épaule en avant jusqu'à l'amener au sol sur le dos. Lors de Г exécution de cette prise efficace, il est particulièrement important de »casser« son adversaire au niveau de la taille (Fig. 76). Ceinture avant en souplesse (par contrôle du tronc et du bras) C'est une belle prise qui inpressionne. Pourtant, vous ne devez commencer à l'étudier que sous le contrôle d'une entraîneur. Sa description figure ici pour vous donner une plus vaste idée de la technique de la lutte. 72
5
FIG. 76
L'attaquant, jambes fléchies, rentre dans la garde de son adversaire et ceinture solidement son tronc et son bras autant que possible plus bas vers la taille (Fig. 77), puis il se détend et part en pont en pivotant complètement sur le côte du bras contrôlé. 73
FIG. 77
»Valichi kapane« ( = »piège à loup« — clé à la tête sur ciseau à une jambe) L'application du »valtchi kapane« est interdite par les règlements réservés aux juniors. Toutefois, ceux qui ont l'intention de lutter par la suite à titre de seniors doivent commencer de bonne heure à l'étudier afin de pouvoir l'appliquer avec succès. La bonne exécution de cette prise justifie son nom: votre adversaire se sentira comme les loups ayant tombé dans les pièges tendus par les chasseurs. Votre adversaire étant en garde à terre, vous crochetez sa jambe comme pour la prise »sarma« et commencez à l'exé-
74
outer. En se défendant contre le retournement sur le côté, il cherchera à prendre appui sur son bras extérieur qu'il déplacera de côté (Fig. 78). C'est précisément de ce dépècement que vous devez profiter pour faire une clé au cou en passant votre bras sous l'aisselle de l'adversaire par l'extérieur. Ensuite, par un effort conjugué de tous les muscles de votre corps, vous devez passer votre coune au-dessus de sa tête ou pousser sa tête sous le coude. En agissant bien, vous amènerez votre adversaire sur le côté. Alors, lâchez le pied contrôlé et crochetez l'autre. Continuez d'appuyer sur le cou jusqu'à renverser votre adversaire sur le dos et obtenir le tomber.
FIG. 78
Ainsi, chers amis, ce que vous venez d'apprendre jusqu'ici n'est qu'une parcelle de la lutte, mais pas encore la vraie lutte. La vraie lutte, on l'apprend tant qu'on pratique ce sport. Même les champions du monde et des jeux Olympiques ne cessent de perfectionner et d'enrichir leur technique. Si étonnant que cela puisse vous paraître, mais aucun grand lutteur jusq'à présent n'a dit: »Je sais et je peux tout« parce que la lutte évolue et se complique et sans cesse. Parallèlement á son développement, vous grandirez aussi en tant que sportifs. 75
Vous savez certainement qu'il existe la lutte libre et la lutte gréco-romaine. En lutte libre, on peut appliquer les prises sur l'ensemble du corps, les membres supérieurs et inférieurs compris. On peut les effecteur tout aussi bien avec les bras que les jambes. Les prises de gréco-romaine s'effectuent aud e s s u s des hanches et en ne se servant qu'avec les bras. Sans doute, vous avez été étonné que dans ce livre elles n'ont pas été différenciées. La raison en est simple: la lutte libre et la lutte gréco-romaine sont subordonnées à des lois et à des règles communes, et celui qui connaît les principes de la lutte en général peut beaucoup plus facilement se spécialiser dans celle des luttes qu'il préfère. Chacun qui a bien assimilé l'exécution des exercices et des prises indiquées ici peut considérer qu'il possède assez d'agilité et d'habileté pour aller plus loin par la voie escarpée, mais glorieuse du grand sport. Or cette voie vers les sommets de la maîtrise sportive passe par les écoles sportives pour enfants et juniors et les équipes des clubs sportifs. C'est là que vous trouverez l'aide et les soins nécessaires et que vous apprendrez à la perfection la riche arsenal technique de la lutte. C'est là que des entraîneurs et des lutteurs expérimentés vous feront part de leurs connaissances et de leur savoir-faire. Les portes des salles de lutte sont largement ouvertes pour vous!
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S O M M A I R E PAGES DE L'HISTOIRE CE QUE NOUS DONNE LA LUTTE —
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QUE DEVONS-NOUS SAVOIR? — —
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COMMENT NOUS INITIER À LA LUTTE — — — Gardes et déplacements sur le tapis — — — Contóles et dégagement d'eux — — — — EH BIEN! COMMENÇONS Exercices initiaux Exercices de lutte Types simples de lutte
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PRISES
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