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Lettre ouverte à Jano
Paule Kiénert
JANO ET LA DÉCO
Cher Jano On le reconnait - mea culpa, on vous a bien entrainé à la mode épurée. Cuisine blanche immaculée façon laboratoire. Salle à manger où le buffet bas - s’apparentant d’ailleurs davantage à un cube qu’on ne sait comment ouvrir - côtoie une table et six chaises sans fioritures. Murs blancs agrémentés parfois d’un tableau… blanc. Bon, si on a vu plus joyeux en matière de déco, il faut dire aussi qu’à l’époque nous retrancher derrière cette tendance nous évitait de récolter tous les ramasse-poussières, pardon, tous les souvenirs de famille dont votre mère se débarrassait, pardon, qu’elle nous offrait… Mais voilà, lasse de cet appartement qui résonne telle une cathédrale, on s’est dernièrement intéressée à la mode du maximalisme et, de cabinet de curiosité en tapisserie d’éditeurs, on a eu envie de revoir toute la déco du salon. Et là, c’est l’incompréhension! Alors peut-être que le changement est radical. Peut-être même qu’on veut un salon à l’inverse de celui dont on rêvait il y a 10 ans. Mais, justement, c’était il y a 10 ans! Ce n’est pas notre faute si cela correspond au temps d’intégration On avait tout juste réussi à habituer Jano à la mode du «less is more» côté décoration que nous revoilà à l’heure du maximalisme… C’est vous dire si, à la maison, c’est le bras de fer pour refaire le salon!
Droit de réponse Chère Janette, Je ne sais pas si je suis à la mode d’il y a 10 ans ou au goût du jour, mais toujours est-il que je sais ce qui me plait côté déco! J’aime les classiques du design des années 60 et 70, dans une ambiance ni trop froide ni trop chargée. Si j’ai l’air d’avoir des idées bien arrêtées, je reste bien sûr ouvert aux compromis lorsque Janette n’est pas d’accord et même aux dernières tendances: les tapisseries et toiles tenduesaux imprimés très présents me plaisent beaucoup, par exemple. Finalement, mon souci n’est pas la dernière lubie de Janette ou la collection de bibelots de ma mère, mais plutôt le manque de temps - il en faut lorsque l’on aime faire les choses bien - pour m’atteler à notre déco intérieure… Pour le moment, nous en sommes au « minimalisme malgré nous », vous connaissez? Julien Gottstein, gérant associé de LuxVisual, alias Jano masculin d’une nouvelle notion. La mode va plus vite que vous Jano, il faut vous rendre à l’évidence. Et puis, cela devrait vous faire plaisir: pour nos futures nouvelles étagères, on regrette presque la collection de bibelots de votre mère!