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Psycho au travail
Céline Molitor, psychologue
JEUNES MAMANS ET ENTREPRENEURES: ELLES Y ARRIVENT!
Charles Deluvio | Unsplash
Elles ont simultanément donné naissance à deux projets de vie. L’un était celui d’être maman, l’autre celui d’être cheffe d’entreprise. Qui sont ces femmes qui cumulent deux boulots à temps plein? Qu’est-ce qui motive ces jeunes mères à franchir le pas de la création d’entreprise, à un moment où d’autres essaient de tenir debout chaque jour? Comment font-elles pour tout mener de front sans frôler le burn-out?
LA VOLONTÉ DE S’ORGANISER
Elles sont mues par un besoin fort: pouvoir s’organiser comme elles le souhaitent, explique Chine Lanzmann, coach en leadership (auteure du Guide de l’auto-coaching pour les femmes, Éd. Pearson, 2017). Il est en effet, extrêmement douloureux, quand on vient d’avoir un bébé et que l’on s’en occupe à plein temps, de ne plus le voir tout à coup parce qu’il faut retourner travailler. Devenir mère fait aussi naître en soi l’envie créatrice d’accomplir le projet qui trottait dans la tête depuis longtemps et ainsi aménager son temps de travail et son temps à la maison comme on le souhaite.
TRUCS ET ASTUCES POUR AVOIR UN ÉTAT D’ESPRIT DE CHEFFE D’ENTREPRISE
› Une mampreneure est une pro! Penser que l’on peut recevoir des appels de clients tout en donnant le biberon ou le bain à sa tendre progéniture n’est pas réaliste. On aurait vite fait de vous mettre dans une jolie catégorie de mamans qui pouponnent et qui montent un business dans les 2 heures qui sont encore libres dans sa journée.
Alors, oui, vous êtes sûrement une super-maman, mais si vous souhaitez être prise au sérieux, il faut que vous vous donniez les moyens de travailler dans un cadre professionnel. Par exemple, on ne monte pas un business plan en ayant dormi 4 heures. Ou on ne négocie pas avec ses fournisseurs en promenant son bout de chou au parc. Car femme au foyer ou maman entrepreneur, ce sont deux choses bien différentes.
› Fixez-vous un objectif atteignable Après avoir réfléchi à vos motivations, prenez maintenant le temps de vous projeter à un an, voire 3 ans. Quels revenus souhaitez-vous atteindre? Certaines mampreneuses veulent un complément de revenu, assimilé à du mi-temps ou du quart-temps. Cela peut être notamment possible si vous êtes avec un conjoint dont le salaire peut couvrir les dépenses courantes et les frais du logement.
› Éviter l’épuisement: déléguez Le mythe de la mampreneure qui est sur tous les fronts, oubliez! Avant de se payer correctement, il faut parfois plusieurs années. Le réflexe premier peut alors être de faire l’impasse sur la nounou, la femme de ménage. D’aller chercher soi-même les enfants à l’école. Une équation tout simplement impossible. D’où l’importance de prévoir un budget pour se faire aider et d’être soutenue à 200 % par son entourage.
› Trouvez-vous un chouette cadre de travail Investir la table de la cuisine, s’immerger dans un espace de coworking ou s’isoler dans un café… «Il faut tester ce qui vous convient à l’instant T et qui, peut-être, ne vous satisfera plus dans trois mois», affirme la coach Chine Lanzmann. Se donner la liberté de modifier à la carte cette fameuse limite entre vie privée et vie professionnelle.
› Le bonus: votre partenaire Avoir le soutien de son partenaire sera un véritable bonus! Non seulement, les débuts quelque fois difficiles seront à relativiser car vous aurez une moindre pression financière. Mais en plus, vous pourrez discuter de votre business et avoir une personne à qui soumettre vos nouvelles idées. Créer une entreprise est un choix de vie qui doit se faire à deux.
La clé de voûte pour être maman et créatrice d’entreprise, est d’avoir un état d’esprit de cheffe d’entreprise, assumer ses choix et en finir avec la culpabilité. Acceptez de laisser votre maison sens dessus dessous, car ce n’est pas la priorité. Pensez à monter plus doucement votre entreprise, parce que vous avez fait le choix d’aller chercher les enfants à l’école. Créer son entreprise, c’est adopter une attitude, un nouveau mode de pensée: se sentir libre de faire ce qui vous inspire comme ça vous inspire.
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MIR SINN DO. FIR JIDDEREEN.
Témoignage
Jane Doe LES ENFANTS ET LA LIBERTÉ D’ABORD !
Quand une future maman abandonne son métier de traductrice, sûr et bien payé, pour une activité de coach indépendante, afin de prendre du temps pour elle et ses fils, et de valoriser son expérience de vie auprès d’autrui… Une reconversion calculée et en douceur que nous raconte Anne-Marie.
Comment réaliser simultanément ses propres aspirations de vie personnelle, s’offrir le temps d’éduquer et de voir grandir sa progéniture, et poursuivre un projet professionnel épanouissant? Anne-Marie (40 ans), traductrice dans une institution européenne y songeait depuis plusieurs années. Son projet entrepreneurial: se lancer comme coach indépendante pour accompagner les futures mamans à bien vivre leur grossesse, puis leur nouvelle existence de mères.
L’idée émerge en 2017: «La naissance de mon fils m’a vraiment poussée dans cette direction», se souvient-elle. Elle se laisse toutefois le temps de mûrir son projet, de se former aux techniques de coaching ; elle lit les études les plus récentes dans son domaine, rencontre des futures mamans et écoute leurs besoins et leurs anxiétés, se nourrit de sa propre expérience et de celles des mères d’enfants plus âgés.
Elle, et son mari lui aussi salarié, économisent pendant deux ans, afin de se constituer une réserve pécuniaire, qui lui servira à payer les futures formations, le matériel et les livres nécessaires à son travail, et qui lui permettra de voir venir…
Fin 2018, avant la venue de son 2ème garçon, elle décide de basculer. Après la naissance, elle prend d’abord ses congés maternité et parental, puis obtient de son employeur un congé sans solde jusqu’au 31 décembre 2021. «Les enfants ont été pour moi le moteur du changement de mes vies personnelle et professionnelle», explique-t-elle. «Car je ne m’imaginais pas les mettre au monde sans les voir grandir». L’autre raison principale qui l’a poussée à se lancer dans l'entrepreneuriat a été la liberté, à laquelle elle accorde «une valeur très forte». Espérons pour AnneMarie qu’entrepreneuriat rime en effet avec liberté!
PRÉPARATION MENTALE
Travaillant à son projet depuis la maison, ses journées sont selon Anne-Marie «assez atypiques», comparées au rythme de son quotidien de salariée précédent: elle les commence vers 8h00 quand ses enfants partent à l'école ; et termine à 16h00, dès leur retour. Puis elle retourne à son projet dès 19h30, jusqu’à 22h00. «De 16h00 à 18h30, je consacre tout mon temps de qualité avec eux», précise-t-elle.
En novembre, elle lancera son activité et son programme d'accompagnement. Et afin de bien ficeler son projet et de se préparer (physiquement et moralement) à cette nouvelle vie, elle partira s’isoler une semaine, sur la Côte belge, sans enfants ni mari, mais en se connectant au wifi… avec modération. DÉMARRER L’ESPRIT EN PAIX
Si c’était à refaire? «Je me serais laissée plus de temps après mon accouchement pour préparer et mettre sur pied mon activité», avoue-t-elle. «Je pense que six mois de pause sont nécessaires après une naissance ; car lancer un projet d’entreprise, c’est comme mettre au monde un nouvel enfant.
Parmi les apprenties-entrepreneures qu’Anne-Marie a pu croiser durant ses différents séminaires et coachings, la plupart ont raccroché et sont retournées à une activité salariée. Faute d’avoir mis en place un dispositif de développement mental et personnel, selon cette dernière. Mais aussi faute de ressources financières suffisantes. «Il faut faire des économies avant de lâcher son salariat et de se lancer: cela confère une certaine paix d’esprit», conseille-t-elle. «Si on est en mode panique, c’est très compliqué, surtout avec des enfants. Hormonalement et physiologiquement, une mère protège sa progéniture, et reste maman avant tout!».
Anne-Marie part donc confiante: «Il n’y a aucune raison que cela ne marche pas: mon plan d’affaires est concret, il y a une demande et des clients potentiels… Le seul risque d’échec réside entre mes deux oreilles, à savoir si je m’auto-sabote», insistet-elle. «J’ai donc décidé de miser sur moi, et de me dire: ‘Anne-Marie, tu peux et tu dois réussir !’».
« AIRIMMO La satisfaction, source de succès»
Créée en octobre 2011, l’agence immobilière d’Echternach fête ses dix ans. À l’époque Stéphanie Weidenaar devient entrepreneure pour mieux se consacrer à sa fille de 5 ans, à un métier valorisant, et à une vie conforme à ses aspirations personnelles.
AIRIMMO sàrl fête ses dix ans. Fondée en octobre 2011 par Stéphanie Weidenaar, l’agence immobilière d’Echternach est renommée dans l’Est, le Centre et la capitale du pays, notamment pour la mesure, la discrétion, la rapidité et le soin apportés à ses services. Une reconnaissance qui lui vaut l’entière confiance de ses clients et promoteurs – 99% d’entre eux lui accordent l’exclusivité de leur mandat – et le label de qualité « Made in Luxembourg ».
« La satisfaction est la source de notre succès, » confie-t-elle. Forte de ses 3 collaborateurs, l’agence conseille et accompagne ses clients dans leurs projets et transactions immobiliers. Le tout en 7 langues (luxembourgeois, allemand, français, anglais, portugais, italien et néerlandais). L’aventure entrepreneuriale a commencé par la recherche d’un nouvel équilibre. Ancienne chargée de clientèle pour des banques anglo-saxonnes, passée ensuite par le marketing, les RH et la formation, Stéphanie Weidenaar quitte tout pour se consacrer à ce qui compte le plus pour elle : sa fille de 5 ans, un métier passionnant et valorisant, et une vie conforme à ses aspirations personnelles et familiales.
LIBERTÉ DE DÉCISION Passionnée d’architecture et de belles maisons, ayant dans ses différents métiers collaboré avec des professionnels de la construction et du bâtiment, la jeune maman se réoriente vers l’immobilier, suit des cours du soir, devient agente diplômée, puis crée sa propre structure. « J’ai choisi d’avoir une flexibilité horaire, tout en restant disponible pour mes clients et pour ma fille», indique-t-elle. De ses carrières antérieures, elle a rapporté une rigueur acquise chez ses employeurs américains (« pour qui la satisfaction du client est très importante », selon elle), et auprès des clients germanophones réputés exigeants mais fidèles, une fois la relation de confiance établie. Aussi, elle fait de l’honnêteté et de la franchise les valeurs cardinales de son activité : « Parfois je dis aux gens ce qu’ils ne veulent pas entendre, et ne promets jamais ce que je ne peux tenir. Mais mes clients savent l’apprécier », reconnaît-elle. Prônant un professionnalisme immobilier sans concession, intransigeante sur la législation, Stéphanie Weidenaar est également membre du conseil d’administration de la Chambre Immobilière, et de sa Commission disciplinaire. Si c’était à refaire ? « Je ne m’associerais avec personne ! Ayant été salariée toute ma vie, j’avais au début peur de me lancer seule. J’ai depuis appris que la liberté de décision était primordiale pour vivre et assumer mes propres choix professionnels et personnels », avoue-telle. « Se forger comme femme un nom dans le monde de l’immobilier fut un de mes plus grands défis. Je le referais immédiatement ! ».
10, rue de la Montagne L-6470 Echternach Tél.: (+352) 2040 0460 Fax: (+352) 2040 0461 info@airimmo.lu | www.airimmo.lu Horaires d’ouverture : Lundi-Vendredi de 8h00 à 17h00 Visites et rendez-vous toute la journée et le week-end jusqu’à 19h00