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Interview

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Le Janettoscope

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Rencontre avec Laëtitia Eïdo

 D'ici et d'ailleurs

Elle était à l’affiche de «Tel Aviv On Fire» qui représentait le Luxembourg aux Oscars en 2020. Laëtitia Eïdo nous revient avec une actualité très chargée. Entre séries et cinéma, sa carrière connaît un tournant bien mérité.

Vous êtes venue tourner les scènes de «Tel Aviv on Fire» à Luxembourg. Connaissiezvous le Grand-Duché?

J’ai découvert le Luxembourg par le théâtre en venant voir un ami jouer au Grand Théâtre de la Ville, un lieu très impressionnant. Pour les scènes de «Tel Aviv on Fire», c’était en studio et je n’ai, hélas, pas beaucoup vu la ville.

Votre père est français et votre mère libanaise. Où avez-vous passé votre enfance? En France?

Oui, j’ai grandi en Ardèche avant de partir faire des études supérieures à Grenoble. Ce n’est que quand j’ai voulu me lancer en tant qu’actrice que je suis venue à Paris.

Comment êtes-vous passée d’études d’architecture à la comédie?

J’ai toujours aimé les mots. Je voulais écrire mais je ne savais pas sous quelle forme. Et puis, comme j’avais des facilités en dessin, je me suis tournée vers des études d’architecture. Mais je me suis rendue compte très vite que c’était trop technique pour moi, je suis trop littéraire. J’ai rejoint une compagnie théâtrale pour écrire, être de l’autre côté du rideau. C’est la directrice qui a repéré que je me trompais, que ma place était sur scène. Je crois qu’en fait, je ne m’étais juste pas autorisé à le rêver. Pourtant, au premier cours de comédie, ce fut la révélation. À partir de là, je suis très vite venue à Paris pour me lancer.

Y avez-vous trouvé un mentor?

Non, mais j’aurais aimé. J’ai essayé, j’ai cherché un parrain de théâtre, en vain. Ce fut très long et très dur, il a fallu de la persévérance devant les portes fermées. Mon coach de carrière m’a beaucoup aidée. Il m’a suggéré de faire une liste des gens avec lesquels je voulais travailler pour définir mon univers. Il faut comprendre qui on est pour savoir avec qui on pourrait travailler. À la base, je ne voulais pas travailler à l’étranger, mais j’ai dû me rendre à l’évidence: je n’étais pas assez classique, pas assez française pour les rôles ici. Sauf quand il s’agit de jouer Cléopâtre sur Arte ou une héroïne indienne pour Simon Astier (rires). Mais c’est comme ça que je me suis lancée ailleurs. On m’a fermé des portes, je me suis ouvert des horizons. Très vite, j’ai été repérée par une directrice israélienne pour le rôle de Fauda dans la série Netflix. Et la série continue de m’ouvrir des portes.

C’est ainsi que vous avez travaillé avec Yvan Attal?

Exactement! Je l’ai rencontré au Festival Ciné-Roman à Nice. Il était très surpris que je sois française (rires). Il m’a confié aimer ce que je faisais dans la série Fauda et c’est comme ça que je me suis retrouvée dans son film «Les Choses Humaines» (ndlr: sortie en salle le 1er décembre).

Parlez-vous toutes les langues dans lesquelles vous jouez?

Non, j’apprends le texte en phonétique. Même pour Fauda, en arabe. Ma mère ne m’a pas parlé dans sa langue maternelle quand j’étais petite mais j’ai le souvenir des sonorités.

Quelles sont vos autres actualités?

J’ai tourné avec Pierre Rochefort dans «Entre deux trains» (ndlr: sortie en salle le 11 novembre 2021) mais aussi pour Philippe Leguay dans «L’homme de la Cave». La grosse actualité arrive au printemps 2022: j’ai décroché un rôle principal avec, entre autres, Vincent Cassel et Eva Green, pour la série Apple qui ouvrira sa plateforme Europe!

 Actualité « Les Choses Humaines », d’Yvan Attal En salle le 1er décembre 2021 CENTRE DES ARTS PLURIELS ETTELBRUCK

DANSE CONTEMPORAINE

NATIONAL DANCE COMPANY WALES

17 DÉCEMBRE 2021

THÉÂTRE

MOI, JE SUIS ROSA !

26 JANVIER 2022

FESTIVAL

A CAPE’LLA

FESTIVAL AUTOUR DE LA VOIX

27 – 30 JANVIER 2022

DANSE CLASSIQUE

YACOBSON BALLET

9 FÉVRIER 2022

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