2 minute read

Poudre d’escampette

Vanessa Schmitz-Grucker La Mauritanie

Dans un Sahel chahuté, c’est en Mauritanie que règnent paix et quiétude. Littéralement le «pays des Maures», ce territoire d’Afrique de l’Ouest, indépendant depuis 1960, est la porte d’entrée du désert en toute sécurité.

TERRE DE NOMADISME

Une étendue infinie de sable ocre, voilà à quoi ressemble, au premier abord, la Mauritanie. Entre Sahel et le Sahara, le pays est une terre de liberté, à l’image de sa culture nomade. Les nomades ne se sont, pour certains, que sédentarisés à partir des années 1960, date d’une indépendance, vis-à-vis de la France, qui nécessitait une société organisée pour se légitimer. La capitale, Nouakchott, n’est alors qu’un petit port de pêche au milieu du sable. Son million de km2 est dominé par la transhumance et l’élevage. Eux seuls régissent la vie des hommes. Aujourd’hui encore, la Mauritanie est une terre préservée, un eldorado pour les amoureux de bivouac en quête de sécurité dans la bande sahélienne. S’il n’est pas nécessaire d’être une sportive aguerrie pour arpenter ses terres, mieux vaut aimer les conditions de vie spartiates, largement compensées par des paysages à couper le souffle et des tribus d’une humanité à toute épreuve.

DE LA ROUTE DU SEL À LA ROUTE DE L’ESPOIR

La route du sel relie depuis l’antiquité l’Afrique noire au Maghreb, deux mondes réunis par les caravanes des Maures transportant le sel du désert. Remonter cette route depuis la côte, des mines côtières de Nouakchott en passant par les marchés où il est troqué, jusqu’aux tribus nomades - dont la survie en dépend - nécessite un guide comme toute expédition transmauritanienne. Idem pour la route de l’espoir, nommée ainsi car elle rattache les terres reculées du massif du Tagant et de la côte. Goudronnée, cette dernière route est le chemin idéal pour se déplacer rapidement au travers des dunes de sable orange. Les infrastructures touristiques sont inexistantes, bivouac et nuitées chez l’habitant sont de mise, l’occasion de découvrir l’hospitalité légendaire des tribus locales et de déguster un couscous dans un cadre inoubliable.

L’ADRÂR ET CHINGUETTI

Les nomades, notamment les tribus Maures, se trouvent essentiellement dans la région de l’Adrâr, au centre du pays. En berbère, Adrâr signifie «crête montagneuse». C’est ici que se trouve la ville d’Atar, un temps pressenti pour devenir la capitale du pays. Son souk et ses artisans sont des incontournables du voyage. De même que la palmeraie d’Aouinet, coincée dans des massifs de grès aux

This article is from: