Le parti de l’impressionnisme Édouard Manet Pierre-Auguste Renoir Claude Monet Edgar Degas Camille Pissarro Paul Cézanne Georges Seurat Paul Gauguin Vincent van Gogh Henri de Toulouse-Lautrec Amedeo Modigliani… et William Turner
du 20 février au 17 juin 2019
Exposition organisée par The Courtauld Gallery, Londres et la Fondation Louis Vuitton #FondationLouisVuitton #CourtauldFLV Fondation Louis Vuitton — 8 avenue du Mahatma Gandhi, Bois de Boulogne, Paris
Dossier de presse
Edouard Manet, Un bar aux Folies-Bergère, 1882 The Courtauld Gallery (The Samuel Courtauld Trust), London
La collection Courtauld : le parti de l’impressionnisme Du 20 février au 17 juin 2019
Sommaire
Communiqué de Presse Avant-Propos de Bernard Arnault Président de LVMH / Moët Hennessy - Louis Vuitton Président de la Fondation Louis Vuitton Préface de Suzanne Pagé Directrice artistique de la Fondation Louis Vuitton Préface d’Ernst Vegelin van Claerbergen Head of The Courtauld Gallery
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Parcours de l’exposition et Visuels Disponibles pour la presse
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Programme des évènements
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Publications
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Activités autour de l’exposition
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Informations pratiques
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DOSSIER DE PRESSE
Communiqué de Presse La Collection Courtauld, le parti de l’impressionnisme
© Courtauld Institute
Du 20 février au 17 juin 2019
Samuel Courtauld 1876-1947
« La Collection Courtauld, le parti de l’impressionnisme » atteste du regard et de l’engagement de Samuel Courtauld (1876-1947), l’un des plus grands mécènes du vingtième siècle. Construite de façon fulgurante en complicité avec sa femme Elizabeth, majoritairement entre 1923 et 1929, cette collection d’un remarquable industriel du textile, aux origines françaises, rassemble un ensemble exceptionnel d’œuvres impressionnistes et postimpressionnistes. Première présentation à Paris depuis celle du musée de l’Orangerie en 1955, l’exposition réunit quelque cent dix peintures et œuvres graphiques, dont un ensemble de dix aquarelles de William Turner acquises par son frère, Stephen. Le parcours est introduit par une œuvre iconique de Manet, Un bar aux Folies-Bergère. Il s’organise ensuite autour de deux grands ensembles consacrés à Cézanne, figure d’élection du collectionneur avec, La Montagne Sainte-Victoire au grand pin, Le Lac d’Annecy, Les Joueurs de cartes... ainsi qu’à Seurat, Jeune Femme se poudrant, Le Pont de Courbevoie... Ce parcours est jalonné d’œuvres de Monet, Effet d’automne à Argenteuil, La Gare Saint-Lazare ; de Renoir, La Loge ; de Degas, Après le bain ; de Toulouse-Lautrec, Jane Avril à l’entrée du Moulin Rouge ; de van Gogh, Autoportrait à l’oreille bandée, Champ de blé avec cyprès ; de Gauguin, Nevermore, Te Rerioa et de Modigliani, Nu féminin.
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DOSSIER DE PRESSE
L’exposition évoque la démarche philanthropique de Samuel Courtauld habité par une haute idée du rôle de l’art dans la société. Ainsi la création en 1923 du Courtauld Fund a permis de doter les collections nationales de vingt-deux chefs-d’œuvre d’art moderne français dont l’indéplaçable Une baignade, Asnières de Seurat, contribuant à imposer l’impressionnisme en Angleterre à travers ses institutions. Un an après la disparition d’Elizabeth, Samuel Courtauld crée, en 1932 - à l’initiative du vicomte Lee of Fareham, diplomate - l’Institut Courtauld rattaché à l’Université de Londres et consacré à l’enseignement de l’histoire de l’art et à la conservation des œuvres. Souhaitant ne pas dissocier cet apprentissage du contact direct avec celles-ci, il fait don la même année à l’Institut de sa demeure de Home House, construite par Robert Adam (1773-1777) et de soixante-quatorze peintures et dessins. L’ensemble de la collection sera légué en grande partie à l’Institut après sa mort en 1947. L’Institut et la Galerie Courtauld s’installent en 1989 à Somerset House -Eancienesiège londonien de la Royal Academy of Arts. C’est à sa fermeture temporaireDqueecette exposition doit d’être présentée aujourd’hui à Paris. Sa rénovation, dontDcelleddeZla célèbre « Great Room » renforcera les passerelles entre œuvres, espacesZd’exposition, lieux d’enseignement et fonds documentaire désormais numérisé.
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DOSSIER DE PRESSE
Avant-Propos (Texte du catalogue) Bernard Arnault Président de LVMH/Moët Hennessy. Louis Vuitton et Président de la Fondation Louis Vuitton
À Londres, au début du XXe siècle, Samuel Courtauld fut l’un des plus grands collectionneurs de son temps ; l’un des mécènes les plus actifs et généreux. Je suis très fier de pouvoir accueillir sa collection à la Fondation Louis Vuitton, à Paris, en ce début 2019. Cette nouvelle exposition s’inscrit dans les divers hommages que nous rendons à ces collectionneurs visionnaires, et généreux, qui ont réuni des ensembles si forts et emblématiques qu’ils marquent l’histoire de l’art. Je pense, par exemple, à la Collection de Sergueï Chtchoukine en 2016-2017, ou celle du MoMA à New York, en 2017-2018. Par le caractère véritablement exemplaire de sa collection, Samuel Courtauld a « offerta» à la Grande-Bretagne tout un pan de l’art « continental », principalement français et impressionniste. Autant de chefs-d’œuvre mondialement célèbres qui sont aujourd’hui conservés à la Courtauld Gallery de Londres, elle-même faisant partie du Courtauld Institute of Art situé dans l’ensemble palatial de Somerset House. Il s’agit d’une institution et d’un musée à l’image de son fondateur, extraordinaire héraut et « passeur » en Angleterre du meilleur de l’art français de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, une institution aujourd’hui unanimement reconnue pour l’enseignement et la connaissance de l’art et de son histoire. L’originalité de la démarche de Samuel Courtauld fait définitivement de lui un pionnier et un modèle de mécénat privé dans les domaines tant artistique qu’éducatif. Elle ne manque pas d’inspirer notre propre engagement. Je suis donc heureux que le public français puisse découvrir à Paris, soixante ans après la première rétrospective consacrée au collectionneur au musée de l’Orangerie en 1955, Un bar aux Folies-Bergère (1882) de Manet, icône de la modernité, la Jeune Femme se poudrant de Seurat (1889–1890), Les Joueurs de cartes de Cézanne (1892–1896), et tant d’œuvres remarquables que nous avons apprécié voir à Londres. Elles ont apporté un « ventF nouveau », un parti pris exemplaire de modernité à l’Angleterre des années vingt au goût si conservateur, où Cézanne lui-même n’était pas encore reconnu comme une figure de tout premier plan. Samuel Courtauld, issu d’une famille française huguenote exilée en Grande-Bretagne après la révocation de l’édit de Nantes, fut tout d’abord le promoteur du développement international exceptionnel de l’entreprise familiale de textile, au début du XXe siècle. Il fut reconnu comme l’un des plus grands industriels de son temps. Samuel Courtauld appliquera la même ardeur, le même talent, la même passion au monde de l’art, à la suite d’un voyage à Florence en 1901. Il rassemble par la suite, en parfaite complicité avec son épouse Elizabeth, une collection magnifique, privilégiant à tout critère, une approche sensible. 5
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Dès lors, habité par une haute idée de l’art et de son rôle, essentiel, dans la société, il écrit : « L’art est universel et éternel; il relie les hommes entre eux, au-delà des époques. Il dépasse les divisions et unit les hommes dans une quête vivante et universelle, désintéressée ». Pour Samuel Courtauld, la passion se conjugua à la raison comme le montre notre exposition qui est à la fois l’histoire de l’engagement passionnel d’un homme à la démarche humaniste, convaincu de la fécondité qu’apporte l’expérience artistique, mais aussi celle d’un mécène engagé à œuvrer au bien public, notamment par la création en 1923 d’un fonds, le Courtauld Fund pour la National Gallery et la Tate Gallery de Londres qui permit de doter les collections publiques anglaises d’œuvres impressionnistes majeures, comme Une baignade, Asnières de Seurat. Après la disparition de son épouse en 1931, Samuel Courtauld adopte un parti radical en léguant sa collection et sa demeure raffinée de Home House, construite par le grand architecte Robert Adam, à un Institut qui portera son nom, consacré à l’histoire de l’art et son enseignement. Par la même, il innove car il professionnalise un champ d’études destiné à former des chercheurs, des conservateurs, des restaurateurs. D’une générosité impressionnante, il veut faire partager sa propre expérience de l’art au public le plus large, associant dans une dynamique inédite le monde de la recherche à celui des étudiants. Anthony Blunt, directeur du Courtauld Institute de 1947 à 1974, a hissé l’institution à un rayonnement universitaire unique au monde. Aujourd’hui, Lord Browne, le Président, et Deborah Swallow, la Directrice, le dirigent avec le talent et l’élégance intellectuelle qui les caractérisent. Ernst Vegelin, à la tête de la Courtauld Gallery, est responsable de ses collections extraordinaires et de son dynamique programme d’expositions temporaires. Entouré d’une équipe remarquable, ils accompagnent à présent le projet à long terme de rénovation appelé « Courtauld Connects », visant à moderniser le bâtiment de Somerset House et à restaurer la mythique « Great Room » construite par Sir William Chambers entre 1776 et 1779, pour les expositions annuelles organisées par la Royal Academy of Arts où ont exposé Reynolds, Gainsborough, Constable, Turner. Je veux les remercier chaleureusement, ainsi que Karen Serres, conservateur des peintures, pour leur implication décisive au succès à Paris de notre ambitieux projet. Cette exposition est rendue possible grâce à la générosité du Samuel Courtauld Trust et de son président, Andrew Adcock, propriétaires de la collection déposée à la Courtauld Gallery. Je salue également l’engagement de Suzanne Pagé et de l’équipe de la Fondation, Angeline Scherf en particulier, qui ont mené avec rigueur et enthousiasme ce projet en collaboration avec les équipes de la Courtauld Gallery. Assurément, Samuel Courtauld fut un visionnaire ; sa vie, son œuvre sont pour nous un exemple de clairvoyance et de générosité pour l’enrichissement, l’émotion et le plaisir de tous les publics en Grande-Bretagne mais aussi en France et dans le monde.
Bernard Arnault
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DOSSIER DE PRESSE
Exposition “La Collection Courtauld, le parti de l’impressionnisme” Du 20 février au 17 juin 2019 Commissariat général Suzanne Pagé Directrice artistique de la Fondation Louis Vuitton Ernst Vegelin van Claerbergen Head of The Courtauld Gallery, Londres Commissaires Karen Serres Conservatrice des peintures, The Courtauld Gallery, Londres Angeline Scherf Conservatrice, Fondation Louis Vuitton avec Sixtine de Saint-Léger Architecte scénographe Marco Palmieri
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Home House © Country Life, 1932
« Pour Samuel Courtauld, l’art était l’antidote au matérialisme de la vie moderne et avait le pouvoir d’unir les nations et les peuples. Son intention a toujours été de rendre sa collection accessible au plus grand nombre. » Ernst Vegelin van Claerbergen
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Préface (Texte du catalogue) Suzanne Pagé Directrice artistique de la Fondation Louis Vuitton À la racine de tout engagement, la passion. En art, elle rend lucide, autorisant la constitution des Collections les plus clairvoyantes et percutantes. Taraudant le plus souvent, chez le Collectionneur, la volonté de convaincre et donc de partager. Dès lors, la générosité est au rendez-vous. Les exemples en sont récurrents, partout dans le monde, dans la formation des grandes collections « muséales » publiques ou privées. Depuis son ouverture, la Fondation Louis Vuitton a eu le privilège de présenter beaucoup d’œuvres d’exception ainsi réunies. En 2015, « Les Clefs d’une passion » proposait un choix de chefs-d’œuvre ayant su casser les règles pour devenir fondateurs de la modernité et aujourd’hui propriété des plus grands musées et fondations internationaux. D’autres ensembles majeurs, ainsi constitués et désormais conservés dans de grandes institutions, ont pu être montrés pour la première fois au public parisien à travers notre Fondation : en 2016-2017, la Collection de Sergueï Chtchoukine, aujourd’hui partagée entre les musées de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg et Pouchkine à Moscou, ou encore, en 2017-2018, celle du MoMA de New York, institution privée majoritairement formée à partir d’initiatives particulières. C’est à nouveau le cas avec cette première présentation à Paris, depuis plus de soixante ans, de la collection réunie par l’industriel et mécène anglais Samuel Courtauld, dont l’unique exposition antérieure en France s’était tenue en 1955 au musée de l’Orangerie. Cette collection est si mythique, concernant l’ensemble impressionniste, et si iconiques les œuvres que, paradoxalement, nombreux sont ceux qui se dispensent de la visiter à Londres. Devenues simples images usées à force de reproduction sur tous supports, les œuvres se retrouvent dépossédées de leur « aura ». Le premier mérite de cette exposition à Paris sera ainsi de restituer au regard des visiteurs leur vibration première, leur « présence » dans l’empathie nécessaire d’une expérience directe spectateur/peinture. Elle rendra justice à l’indépendance et au caractère militant du collectionneur marquant ses distances avec une scène nationale où il ne voyait « qu’artifice et convention » (Denys Sutton). Tant il est avéré que les « chefs-d’œuvre » reconnus comme tels dans la durée ne peuvent échapper à l’obligation d’avoir dû s’imposer contre les normes et autres acquis.
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DOSSIER DE PRESSE
Dans un débat toujours ouvert, cette exposition éclaire aussi de quel « miracle » surgit un « regard visionnaire », ce qui le fait. On croise ici des complicités amicales mêlées de marchands, historiens d’art, collectionneurs, artistes, quand bien même Samuel Courtauld reste le seul arbitre de ses choix, d’abord subjectifs. À Paris et à Londres, il fréquente les marchands Ambroise Vollard, Bernheim-Jeune, Durand-Ruel, Paul Rosenberg, Knoedler & Co, Lefèvre & Son, Wallis & Son, Alex Reid... et surtout Percy Moore Turner, directeur de l’Independent Gallery à Londres qui devient son principal conseiller. C’est grâce à lui, par exemple, qu’il peut visiter la Fondation Barnes à Merion dès 1924, avant son inauguration. Turner joue le rôle d’intermédiaire pour l’acquisition d’œuvres majeures : Une baignade, Asnières de Seurat, La Montagne Sainte-Victoire au grand pin de Cézanne, La Loge de Renoir, Un bar aux Folies-Bergère de Manet. Il sera encore présent lors de la décision de Samuel Courtauld de financer l’achat d’œuvres impressionnistes pour la National Gallery. Le Cercle des Courtauld réunit des personnalités et créateurs à la croisée des arts visuels, de la musique, de la littérature, de l’économie. Y figurent notamment certains membres ou proches du Bloomsbury Group tel l’économiste John Maynard Keynes et l’historien d’art, théoricien, peintre et critique Roger Fry, l’un des premiers promoteurs de l’impressionnisme et du post-impressionnisme, encore peu admis au Royaume-Uni. On y retrouve aussi, comme toujours, des artistes tels Walter Sickert, Glyn Philpot et James Bolivar Manson, peintre devenu adjoint du directeur de la Tate. L’exposition rendra justice surtout au rôle déterminant, à côté du seul Samuel, d’Elizabeth, sa femme, à laquelle il allait survivre quelque seize ans. Cette collection a vraiment été voulue au plus près, d’un commun accord comme « passion privée » d’abord, pour un art « humaniste » avec une visée philanthropique partagée. Cela devait sans doute impliquer une responsabilité qualitative supplémentaire devenue sa marque. À la Fondation Louis Vuitton, « La Collection Courtauld : le parti de l’impressionnisme » réunit une centaine de peintures et d’œuvres graphiques ayant toutes appartenu à Samuel et Elizabeth Courtauld et majoritairement conservées à la Courtauld Gallery de Londres. S’y ajoute un ensemble de dix aquarelles de William Turner acquises par le frère de Samuel, Sir Stephen Courtauld, témoignant de l’implication familiale dans le champ artistique. À travers cette collection fondée sur l’élection de grandes figures, on suivra le développement de l’impressionnisme depuis les années 1860. Le parcours est jalonné par la présence privilégiée de Cézanne et Seurat, à côté de Manet, Monet, Renoir, Degas, Toulouse-Lautrec, Modigliani, Van Gogh, Gauguin. Le niveau d’excellence et la portée de la plupart des œuvres renvoient à la perspicacité et à la justesse audacieuse des collectionneurs dans le contexte britannique de l’époque.
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Par ailleurs, en l’absence du chef-d’œuvre de Seurat, Une baignade, Asnières, désormais indéplaçable, la présence d’œuvres de la National Gallery de Londres - dont Coin de café-concert de Manet et Champ de blé avec cyprès de Van Gogh - affirme leur volonté de s’impliquer aussi dans l’enrichissement des collections nationales britanniques. Déterminants dans les motivations et l’esprit de sa collection, le contexte économique et familial de Samuel Courtauld et l’appartenance de sa famille huguenote, originaire de l’île d’Oléron, émigrée à Londres à la fin du XVIIe siècle. D’abord orfèvres, les Courtauld créent une entreprise de textiles en 1794. Leur esprit d’innovation les conduit à développer le commerce de la viscose, fibre synthétique révolutionnaire qui assurera leur prospérité au tout début du XXe siècle. Formé au sein de l’entreprise, Samuel Courtauld accède à sa présidence en 1921 et cela jusqu’en 1946. Il la hissera au tout premier rang international. Elle lui permettra de mener parallèlement la constitution de la Collection Courtauld, du Courtauld Fund puis du Courtauld Institute. Marquante certainement, la philanthropie des parents du collectionneur, Sydney et Sarah, engagés dans des mouvements associatifs éducatifs et sociaux, dont les exégètes soulignent l’appartenance à un protestantisme militant d’obédience unitarienne. Ces valeurs familiales amèneront Courtauld à ne pas dissocier son combat pour l’art de sa volonté de partager sa passion. Cette implication est aussi celle de sa femme Elizabeth. C’est elle, de fait, qui, à l’occasion d’achats personnels audacieux dès 1922 - notamment un Jean Marchand et un Renoir - a lancé le processus de la collection et introduit le fameux Percy Moore Turner auprès de Samuel. Le couple partage alors étroitement la double aventure de la collection et du mécénat. Pour Elizabeth, ce sera aussi, avant tout, la musique classique à travers son soutien aux Courtauld-Sargent Concerts donnés au Queen’s Hall. Les parti pris culturels de l’un et l’autre sont fondés sur le plaisir partagé visant, au-delà de la sphère privée, un même objectif de propédeutique à destination d’un public élargi. C’est ainsi qu’ensemble et très vite, ils constitueront une collection fondée sur une même conception « spirituelle » de l’art, révélée devant les maîtres de la Renaissance lors d’un séjour à Florence en 1901, l’année de leur mariage. La collection s’arrêtera, pour l’essentiel, avec la disparition d’Elizabeth en 1931. Christopher McLaren, le filleul de Samuel Courtauld qui l’a bien connu jusqu’à son adolescence, évoque aujourd’hui un être d’une exceptionnelle curiosité, doté d’une sensibilité à l’art et d’une liberté de goût dont témoigne aussi la sœur du collectionneur, Sydney Renée. Constitutive pour la qualité du regard de Samuel Courtauld, sa pratique de poète et d’artiste se révèle dans deux ouvrages : Count Your Blessings (1943) et Pictures into Verses (1947), recueil de poésies écrites à partir d’œuvres de la collection. Significatif alors, le classement très personnel des œuvres par catégories non pas conceptuelles mais sensibles, établi dans l’un des chapitres de son essai tapuscrit Origins of Beauty : la tension, l’émotion, la paix, la grâce, la hauteur et le savoir-faire.
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Généralement mentionnées comme déterminantes à l’origine de l’intérêt des Courtauld, les visites de deux expositions à Londres : en 1917, la collection de peintures françaises Manet, Degas, Renoir... - que Sir Hugh Lane (1875-1915), un marchand irlandais, venait de léguer à la nation, puis, en 1922, l’exposition Pictures, Drawings, and Sculptures of the French School of the Last 100 Years, allant de Corot à Seurat, co-organisée en mai 1922 par Roger Fry au Burlington Fine Arts Club - club privé exposant des œuvres empruntées à des collections privées ou à des marchands. L’élaboration fulgurante de la Collection s’effectue de 1923 à 1929. Celle-ci, où l’émotion prime, est réalisée au quotidien pour la délectation commune de Samuel et Elizabeth sur la base de ce qui les touche, ceux-ci n’achetant que les œuvres qu’ils aiment et avec lesquelles ils souhaitent vivre, même si, selon Karen Serres, Elizabeth et Samuel ont toujours pensé que leur collection devait entrer dans le domaine public. La justesse des choix se manifeste dans l’exceptionnel corpus rassemblé, notamment La Loge de Renoir et Un bar aux Folies-Bergère de Manet, pour lesquelles Samuel Courtauld n’hésita pas à engager la somme impressionnante de quelque 24 000 livres chacune. En compétition sur le marché international, c’est au retrait du Dr. Albert Barnes quelques mois plus tôt qu’il doit d’avoir pu obtenir le Bar de Manet. Dès 1923 est acquis le premier Cézanne : Nature morte à l’Amour en plâtre qui frappera tant Richard Serra. Suivra le plus grand ensemble d’œuvres du peintre au Royaume-Uni, dont La Montagne Sainte-Victoire au grand pin, Le Lac d’Annecy et l’une des cinq versions des célèbres Joueurs de cartes. Ainsi, Courtauld jouera-t-il un rôle fondamental dans la reconnaissance de Cézanne - le moins en faveur alors au Royaume-Uni - dont la « magie » l’a profondément marqué. Les acquisitions très réfléchies du collectionneur en couvrent toute la carrière. Seurat constitue l’autre point fort de la Collection. Outre Une baignade, Asnières, acquis pour la National Gallery, Courtauld possédera un ensemble significatif de treize œuvres, d’une production alors négligée en Grande-Bretagne et rare du fait de la mort prématurée de l’artiste - dont le toujours mystérieux Jeune Femme se poudrant. Caractéristique, comme chez Sergueï Chtchoukine, selon de toutes autres modalités, la conviction du collectionneur se double d’un engagement social: « I see art as the most civilized influence that man can find. » Parallèlement à la constitution de sa collection, Samuel Courtauld participe à la transformation des collections nationales en créant, en 1923, le Courtauld Fund destiné à l’acquisition d’œuvres du « mouvement moderne ». De 1923 à 1927, il permettra ainsi l’entrée à la National Gallery de vingt-deux parmi les plus beaux tableaux d’art moderne français, contribuant à vaincre les réticences d’un certain conservatisme anglais envers l’impressionnisme.
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Dès 1925, il affirme sa philanthropie, avec l’aide de l’économiste Keynes, en fondant la London Artists’ Association, organisme caritatif de soutien à la création à destination des jeunes peintres et sculpteurs. Il restera par ailleurs l’un des plus généreux contributeurs de la Contemporary Art Society créée par Roger Fry en 1910, tout en collectionnant des artistes contemporains anglais, dont Duncan Grant, figure du Bloomsbury Group très lié à Keynes et à l’artiste Vanessa Bell, sœur de Virginia Woolf, elle aussi présente dans la Collection Courtauld, tout comme Lucien Pissarro, installé en Angleterre. Toutefois, son goût ne le mènera jamais aux expressions radicales du fauvisme et du cubisme et, bien qu’ayant acquis une œuvre de jeunesse de Picasso, L’Enfant à la colombe (1901), il n’a jamais vraiment adhéré ni à Matisse ni à Picasso. Toujours aussi dynamique et novateur aujourd’hui, l’Institut Courtauld est fondé en 1932, après la mort de sa femme, par Samuel - à l’initiative du vicomte Lee of Fareham, diplomate et collectionneur - et rattaché à l’université de Londres. Pour mener à bien ce projet, Samuel Courtauld s’assure de nombreux concours comme celui de Sir Robert Witt, historien d’art et de Joseph Duveen, marchand et trustee de la National Gallery. Il peut compter aussi, au plus près, sur le soutien de Roger Fry. C’est - à l’instar du Fogg Art Museum de Harvard aux États-Unis - la première institution créée au Royaume-Uni dans le but de promouvoir l’éducation artistique et d’enseigner l’histoire de l’art, mais aussi - particulièrement originalz-, les techniques de conservation et de restauration des œuvres. Un engagement financier significatif de 100 000 livres donne la mesure de l’ambition et de l’ouverture du projet. Dès le départ, par l’intermédiaire du Courtauld Gift, le collectionneur met à la disposition de l’Institut sa maison de Home House construite par le grand architecte Robert Adam en 1775-1777 et la moitié de sa collection. Les étudiants y sont accueillis dans le décor d’origine par soixante-quatorze œuvres (peintures et dessins). « Il me semblait que l’Institut devait être une sorte de centre missionnaire à partir duquel l’importance de l’art se répandrait à travers différents canaux » (lettre à Fareham). Ce don s’accompagne de la publication du catalogue de la Collection, nourri d’un appareil critique rédigé par Percy Moore Turner et Paul Jamot, alors conservateur du département des peintures du musée du Louvre. L’ouvrage reproduit cinquante-cinq œuvres impressionnistes et postimpressionnistes ; il sera publié uniquement en français, en 1934, du fait de l’attachement de Courtauld à la langue de ses ancêtres, et témoigne de la réputation dont jouissait P.M. Turner le conseiller-rédacteur. L’Institut s’illustra en 1933 en sauvant le Warburg Institute de Hambourg dont il abritera la bibliothèque et une trentaine de chercheurs. La Courtauld Gallery reste extrêmement vivante aujourd’hui et continue à se développer. Au fil des ans, elle s’est enrichie de multiples legs, dons et collections (notamment la Collection Antoine Seilern). L’Institut abrite une bibliothèque réunissant des milliers d’ouvrages rares et des fonds documentaires exceptionnels (d’architecture tout particulièrement).
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Conjuguant dès l’origine collections propres et enseignement au plus haut niveau, le Courtauld Institute of Art a quitté en 1989 Home House pour Somerset House - ancien siège londonien des expositions estivales de la Royal Academy of Arts. C’est à sa fermeture temporaire que cette exposition doit d’être présentée aujourd’hui à Paris. Sa rénovation, tout spécialement la restauration de la célèbre « Great Room », renforcera les passerelles entre œuvres, espaces d’exposition et lieux d’enseignement. Elle autorisera la numérisation de millions de photographies, documents, archives du Courtauld, parachevant ainsi l’action philanthropique et culturelle dont le collectionneur a su faire le grand œuvre existentiel qui devait lui assurer une réputation intemporelle toujours vive. L’aboutissement de la présentation de cette exposition Courtauld à Paris tient à la volonté, dès l’origine, de Bernard Arnault, président de notre Fondation et de son conseiller Jean-Paul Claverie. L’un et l’autre se sont personnellement beaucoup engagés dans son élaboration et en ont suivi les différentes étapes. L’exposition est le fruit de l’amicale et étroite collaboration entre notre Fondation et la Courtauld Gallery.
Remerciements Je tiens à remercier chaleureusement, en tout premier lieu, pour leur implication décisive, dès l’origine du projet, Ernst Vegelin van Claerbergen, Directeur de la Courtauld Gallery, le plus fin connaisseur au monde de cette institution, et Karen Serres qui, en qualité de Conservateur des peintures, a notamment assuré la coordination des textes et notices du catalogue. Grâce à eux, nous avons pu approfondir notre connaissance du contenu et de l’esprit d’une institution qui recèle encore aujourd’hui de nombreux secrets. Ceuxci devraient être pleinement révélés à l’occasion de l’ouvrage définitif prévu lors de leur réouverture et dont le catalogue parisien serait une première étape. Avec Angeline Scherf, Conservateur à la Fondation, étroitement engagée de façon déterminante dans l’exposition, nous avons assuré la mise en œuvre de ce qui constitue un véritable événement pour Paris et conçu un parcours en complicité avec nos collègues du Courtauld et l’architecte, Marco Palmieri. Ici, la réalisation de cette exposition a exigé la collaboration de plusieurs collaborateurs du Courtauld Institute : Ketty Gottardo, Conservateur des dessins, Barnaby Wright, Conservateur de l’art du XXe siècle, et Alexandra Gerstein, Conservateur des sculptures et des arts décoratifs, ainsi que d’Anne Robbins, Conservateur des peintures du XIXe siècle à la National Gallery de Londres, tous également impliqués dans le catalogue.
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Cette présentation a requis de nombreux engagements mentionnés ci-après mais citons particulièrement, pour la Fondation Louis Vuitton, Sophie Durrleman, Directrice déléguée, Élodie Berthelot, Directrice de la production, Joachim Monegier du Sorbier, Directeur des publics et leurs différents collaborateurs ainsi que pour la Communication Isabella Capece, Jean-François Quemin et Sébastien Bizet ; la Presse ayant été assurée par Roya Nasser et Andréa Azéma. Raphaël Chamak, Responsable des éditions, a montré, encore une fois ici, ses grandes qualités professionnelles ; Annie Pérez y ayant été étroitement associée. Que tous soient très sincèrement remerciés. Avec Angeline Scherf, nous tenons à dire notre reconnaissance particulière à Dimitri Salmon et Sébastien Chauffour pour leur contribution d’expertise très rigoureuse dans notre catalogue. Parmi les figures tutélaires de cette manifestation, je souhaite dire mon amicale gratitude à Daniella Luxembourg, présente dès le départ de l’entreprise. Elle sera encore impliquée dans l’important symposium prévu au printemps 2019.
Suzanne Pagé
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DOSSIER DE PRESSE
Préface (Texte du catalogue) Ernst Vegelin van Claerbergen Head of The Courtauld Gallery Ceux qui reçoivent la faveur de la fortune - et aucun honnête homme ne peut acquérir de la richesse sans l’aide de la chance - doivent utiliser leur argent non seulement pour leur propre plaisir, mais aussi pour faire avancer les causes de la civilisation. Par exemple, ils peuvent soutenir l’art, la musique, l’érudition et la science par l’utilisation de moyens originaux et appréciables, qui sont susceptibles de faire peur aux institutions publiques. Puis, je pense, la valeur pour la société de ses hommes sera reconnue par tous. Samuel Courtauld, 1944 Cette présentation de l’extraordinaire collection privée d’œuvres impressionnistes et post-impressionnistes réunie par Samuel Courtauld dans les années 1920 est la première en France depuis plus de soixante ans. Issu d’une famille huguenote française émigrée en Angleterre, Samuel Courtauld resta très attaché, sa vie durant, à la nation et à la culture de ses ancêtres. Le soutien que cet industriel a apporté à la peinture moderne française, contre le goût alors prépondérant en Angleterre, est remarquable. Il confirme l’importance qu’il accordait à l’art, tant au niveau individuel que pour la société dans son ensemble. Nous sommes particulièrement heureux de cette collaboration avec la Fondation Louis Vuitton, qui permet de présenter ces œuvres en France et de réexaminer le rôle de collectionneur et de mécène de Samuel Courtauld. Président vingt-cinq ans durant de l’entreprise internationale de textiles et de chimie Courtaulds Ltd, Samuel Courtauld était une figure publique en son temps. Pourtant, il n’a laissé que peu d’archives personnelles et, malgré sa grande influence sur la vie culturelle britannique, il est aujourd’hui méconnu. L’idéal de démocratisation de l’art qu’il nous a légué reste pourtant plus influent qu’il n’aurait pu l’imaginer. Les tableaux acquis grâce à lui pour les collections nationales britanniques - dont ces chefs-d’œuvre que sont les Tournesols de van Gogh ou Une baignade, Asnières de Seurat - attirent des millions de visiteurs à la National Gallery de Londres. Par ailleurs, en fondant le Courtauld Institute of Art et en donnant sa collection à la Gallery qui en est une composante, il a créé un centre d’excellence universitaire sans équivalent - un « centre missionnaire » comme il aimait à le dire –, d’un rayonnement considérable dans le champ de l’érudition et de la recherche et a contribué à développer l’intérêt public pour les arts visuels.
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L’exposition est l’occasion de publier de nouvelles recherches sur Samuel Courtauld, pour la première fois depuis plusieurs décennies. Elle permet d’affiner nos connaissances sur son activité de collectionneur mais aussi de mieux comprendre ses objectifs premiers, les ambitions et les idéaux qui ont dirigé sa pensée et motivé ses actions philanthropiques. Ces préoccupations majeures sont peut-être, comme son « œil » incontestable, à l’origine de la qualité exceptionnelle de ses choix, source du succès durable et de la pertinence aujourd’hui de la Courtauld Gallery. La Fondation Louis Vuitton et la Courtauld Gallery se complètent de bien des façons, et je n’aurais pu imaginer partenaire plus agréable et apte à attirer l’attention d’une nouvelle génération sur la Collection Courtauld. Je souhaite avant tout souligner le rôle essentiel joué par Jean-Paul Claverie, soutien amical et indéfectible du projet. À la Direction artistique de la Fondation, Suzanne Pagé et Angeline Scherf ont été des interlocutrices magnifiquement créatrices. Nos remerciements vont aussi à Sophie Durrleman et Pascale Herivaux, et leurs équipes, ainsi qu’à l’ensemble du personnel de la Fondation qui a œuvré pour rendre cette exposition possible. À la Courtauld Gallery, la conservation et les équipes techniques ont été infatigables. Je remercie tout particulièrement Karen Serres, conservateur des peintures du Courtauld, qui a supervisé de nombreux aspects de l’exposition, notamment le catalogue. Je suis très reconnaissant aux Trustees du Samuel Courtauld Trust, propriétaire de la collection de la Courtauld Gallery, pour leur enthousiasme pour ce projet. L’exposition inclut de nombreuses œuvres majeures ayant appartenu à Samuel Courtauld et aujourd’hui conservées dans des collections privées ou publiques ; je tiens à assurer de ma gratitude les prêteurs qui ont accepté de se séparer provisoirement de leurs œuvres. Enfin, je remercie Daniella Luxembourg, membre du Governing Board du Courtauld Institute of Art, ainsi que The Hon. Christopher McLaren pour sa générosité et ses encouragements.
Ernst Vegelin van Claerbergen
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Parcours de l’exposition et Visuels disponibles pour la presse
Niveau -1
Salle 1 Édouard Manet (1832-1883) Au milieu des années 1860, Édouard Manet se rapproche d’artistes tels qu’Edgar Degas, Claude Monet, Auguste Renoir, Alfred Sisley, Camille Pissarro et Paul Cézanne. S’il n’adhère jamais totalement au mouvement impressionniste, il en est l’inspirateur ainsi que le véritable précurseur de la « peinture moderne » comme se plaisent à le reconnaître ses contemporains, Émile Zola et Stéphane Mallarmé.
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Sa carrière, jalonnée de nombreux scandales, notamment le refus au Salon de 1863 du Déjeuner sur l’herbe - dont est présentée ici une esquisse - connaît une tardive reconnaissance avec la présentation, au Salon de 1882, d’Un bar aux Folies-Bergère, dernière œuvre majeure de l’artiste. Ce tableau est montré pour la première fois à Londres, en 1910, lors de la fameuse exposition « Manet and the Post-Impressionists », organisée par Roger Fry, proche du collectionneur, aux Grafton Galleries, initiant la reconnaissance de Cézanne en Angleterre. Acquise, comme La Loge de Renoir, par l’intermédiaire d’un autre proche, Percy Moore Turner en 1926, elle est devenue l’icône de la collection de Samuel Courtauld.
Visuels disponibles pour la presse :
Honoré Daumier Don Quichotte et Sancho Panza, vers 1870 Huile sur toile 100 x 81,0 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
Edouard Manet Un bar aux Folies-Bergère, 1882 Huile sur toile 96 x 130 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
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Édouard Manet Le Déjeuner sur l’herbe, vers 1863 Huile sur toile 89,5 x 116,5 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
Édouard Manet Bords de Seine à Argenteuil, 1874 Huile sur toile 62,3 x 103 cm Collection particulière, en dépot à la Courtauld Gallery, Londres
Salle 2 Au début des années 1870 les peintres Eugène Boudin, Camille Pissarro, Alfred Sisley, Claude Monet et Pierre-Auguste Renoir portent un nouvel intérêt aux motifs liés aux loisirs et à l’industrialisation, se démarquant alors de l’école de Barbizon. Les bords de Seine et les banlieues de Paris desservies par le train - comme Chatou et Argenteuil, où Monet s’installe de 1871 à 1878 - puis la côte méditerranéenne à partir de 1880, deviennent les lieux de prédilection de ces peintres. En rupture avec la pratique académique du paysage, ceux-ci se concentrent sur le traitement de la lumière et de la couleur, déployant une palette plus claire et audacieuse. Effet d’automne à Argenteuil de Monet fut d’abord montré en 1876, à la Deuxième Exposition impressionniste à Paris, puis acquis, en 1882, par Paul Durand-Ruel. Samuel Courtauld s’en porte acquéreur en 1924, ainsi que du Printemps, Chatou de Renoir, en juin 1927.
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La Gare Saint Lazare, remarquable pour le traitement de la lumière, est acquise par Samuel Courtauld en 1936 auprès de Wildenstein. Le collectionneur est particulièrement sensible aux paysages impressionnistes, qui lui « ont enseigné à voir la nature dans les tableaux, et les tableaux dans la nature, avec un plaisir infini. » Répercutant la vie contemporaine, les Impressionnistes privilégient la figure humaine dans son quotidien et ses activités. Le portrait est alors récurrent ; modèles et amis posent dans des scènes familières entre situations intimes et archétype social. Acquis par Samuel Courtauld en 1925 par l’intermédiaire de Percy Moore Turner, La Loge de Renoir, montré lors de la Première Exposition impressionniste en 1874, est le premier des six tableaux que l’artiste a exécutés sur ce thème, adopté notamment par Edgar Degas. Très attaché à ce tableau, Samuel Courtauld lui consacre un poème saluant dans cette œuvre précoce sa « capacité à transmettre la structure d’une surface tendre et évanescente ». Après le bain de Degas, présenté en 1886 lors de la dernière Exposition impressionniste, fait partie des pastels particulièrement flamboyants de l’artiste consacrés au thème de la femme à la toilette.
Visuels disponibles pour la presse :
Claude Monet La Gare Saint-Lazare, 1877 Huile sur toile 54,3 x 73,6 cm The National Gallery, London, Achat 1982 Photo: © The National Gallery, London
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Claude Monet Antibes, 1888 Huile sur toile 65,5 x 92,4 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
Alfred Sisley Bateaux sur la Seine, 1875-1879 Huile sur toile transposĂŠe sur panneau 37,2 x 44,3 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
Camille Pissarro Lordship Lane Station, Dulwich 1871 Huile sur toile 44,5 x 72,5 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
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Pierre-Auguste Renoir La Loge, 1874 Huile sur Toile 80 x 63,5 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
Edgar Degas Après le bain, Femme se séchant vers 1895 Fusain et pastel 67,7 x 57,8 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
Edgar Degas Danseuse regardant la plante de son pied droit Cire créee dans les années 1890. Fonte en bronze vers 1920 Bronze 45,5 x 25 x 19 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
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Salle 3 Georges Seurat (1859-1891) La trajectoire de Seurat, mort prématurément en 1891, s’achève à 31 ans. En quelque dix ans, il met au point sa méthode, le « pointillisme », en juxtaposant des points de couleurs pures selon la loi du contraste simultané, inspiré des travaux de Michel-Eugène Chevreul sur les effets d’optique et la perception. La réception de Seurat par les collectionneurs anglais doit beaucoup à l’influence du critique et historien d’art Roger Fry qui fréquente les cercles littéraires et artistiques à Paris et à Londres, et publie des textes sur le peintre, incitant même l’économiste John Maynard Keynes à le collectionner. Leur intérêt pour Seurat se transmet rapidement à l’ensemble du cercle de Bloomsbury. À côté de Cézanne, Seurat est parmi les artistes privilégiés de Samuel Courtauld. Il achète pour la National Gallery de Londres, en 1924, le chef-d’œuvre Une baignade, Asnières et pour sa collection privée des œuvres majeures dont Le Pont de Courbevoie, Le Chenal à Gravelines, Jeune Femme se poudrant, propriété d’Elizabeth. Cet ensemble constitue alors la collection la plus importante d’œuvres de Seurat au Royaume-Uni.
Visuels disponibles pour la presse :
Georges Seurat Jeune femme se poudrant, vers 1889-1890 Huile sur toile 95,5 x 79,5 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
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Georges Seurat Etude pour le Chahut, vers 1889 Huile sur panneau 21,8 x 15,8 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
Georges Seurat Le Pont de Courbevoie, vers 1886-1887 Huile sur toile 46,4 x 55,3 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
Georges Seurat Bateau près de la berge, vers 1883 Huile sur panneau 15 x 24 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
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Salle 4 Samuel Courtauld, collectionneur de dessins L’intérêt de Samuel Courtauld s’étend aux œuvres sur papier : il donne ou légue quelque quatre-vingts dessins à la Courtauld Gallery entre 1932 et 1948, dont plus de la moitié d’artistes impressionnistes et post-impressionnistes comme Cézanne, Degas, Manet, Seurat, Toulouse-Lautrec et van Gogh. Le premier achat, dès 1922, du collectionneur auprès des Leicester Galleries à Londres est un dessin de Toulouse-Lautrec, Au Lit. Bien qu’ayant réduit ses acquisitions après la disparition d’Elizabeth en 1931, il achète quelques dessins dans les années 30, dont en 1937 la nature morte de Cézanne, Pommes, bouteille et dossier de chaise, chez Wildenstein & Co.
Visuels disponibles pour la presse :
Henri de Toulouse-Lautrec Jane Avril à l’entrée du Moulin Rouge vers 1892 Huile et pastel sur carton marouflé sur bois 102 x 55,1 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
Henri de Toulouse-Lautrec Au lit, vers 1896 Graphite et craie noire 30,9 x 47,9 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
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Georges Seurat Nu féminin, vers 1879-1881 Crayon conté noir sur un dessin préliminaire au graphite estompé 63,2 x 48,3 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
Paul Cézanne La Montagne Sainte-Victoire, vers 1887 Graphite et aquarelle 32,7 x 50,5 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
Paul Cézanne Pommes, bouteille, dossier de chaise vers 1904-1906 Graphite et aquarelle 46,2 x 60,4 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
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Henri Matisse Femme accoudée sur une table, 1923 Pierre noire et estompe sur papier vélin 40,7 x 25,8 cm © Succession H. Matisse The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
Pablo Picasso Femme assise, vers 1923 Plume et encre brune sur papier vélin 35 x 26,1 cm © Succession Picasso 2019 The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
Salle 5 Paul Cézanne (1839-1906) « Traitez la nature par le cylindre, la sphère, le cône » : l’injonction de Paul Cézanne dans la lettre à Émile Bernard exposée ici marque profondément l’art du XXe siècle. Après avoir participé aux trois premières expositions impressionnistes, Cézanne s’en éloigne dès 1877 pour poursuivre une démarche propre : la couleur construit la forme et les objets sont perçus selon des points de vue simultanés.
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L’exposition déterminante « Manet et les post-impressionnistes » aux Grafton Galleries, organisée en 1910 par Roger Fry, désigne Cézanne comme le « libérateur » de la peinture moderne. En 1922, Samuel Courtauld est subjugué par la « magie » des trois Cézanne présentés au Burlington Fine Arts Club, dont Montagne en Provence. Dès 1923, il acquiert son premier Cézanne, Nature morte à l’Amour en plâtre, puis La Montagne Sainte-Victoire au grand pin, Le Lac d’Annecy et l’une des cinq versions des Joueurs de cartes. Courtauld joue ainsi un rôle fondamental dans la reconnaissance du peintre à un moment où l’artiste était encore très controversé. Il réunit alors le plus grand ensemble de Cézanne au Royaume-Uni.
Visuels disponibles pour la presse :
Paul Cézanne Les Joueurs de cartes, vers 1892-1896 Huile sur toile 60 x 73 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
Paul Cézanne Nature morte à l’Amour en plâtre, vers 1894 Huile sur papier sur panneau 70,6 x 57,3 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
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Paul Cézanne Le Lac d’Annecy, 1896 Huile sur toile 65 x 81 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
Paul Cézanne La Montagne Sainte-Victoire au grand pin, vers 1887 Huile sur toile 66,8 x 92,3 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
Salle 6 Paul Gauguin (1848-1903) Au fil de ses voyages - Pont-Aven, Panama, la Martinique, Tahiti, les Marquises Paul Gauguin s’intéresse aux sociétés extra-occidentales et à l’art primitif, au profit d’un « art débarrassé de l’influence de la civilisation ». Il évoque dans une lettre à Émile Bernard « son désir d’explorer l’inconnu ». Nevermore et Te Rerioa, proches par leur sujet énigmatique et leurs détails décoratifs, ont été réalisés en 1897 à Tahiti à quelques semaines d’intervalle et envoyés ensemble à Paris la même année. Le format allongé de Nevermore, rare chez l’artiste, renvoie à des précédents européens, telle l’Olympia de Manet dont l’artiste avait emporté des reproductions.
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Dès 1922, Courtauld, sous l’impulsion de Roger Fry, achète deux tableaux de Gauguin au marchand parisien Jos Hessel, dont Les Meules (1889) de la période bretonne, suivi en 1924 de Nevermore, puis en 1929, frappé par « cette révélation absolue de ce dont Gauguin est capable de faire » (Roger Fry), il achète Te Rerioa, chez Paul Rosenberg. Vincent van Gogh (1853-1890) Van Gogh, influencé par le réalisme hollandais, peint de 1881 à 1885 des études de paysages et des scènes de la vie paysanne caractérisées par une palette sombre et un dessin expressif. En 1886, marqué par le divisionnisme de Signac et Seurat, il éclaircit sa peinture, fragmente sa touche pour retranscrire les vibrations colorées. Sa palette gagne en intensité à son arrivée à Arles en 1888. Achetée par l’intermédiaire du Courtauld Fund à l’Independent Gallery en octobre 1923, Champ de blé, avec cyprès est la première œuvre de l’artiste à entrer dans les collections nationales britanniques. Trois autres peintures sont acquises grâce au Courtauld Fund de 1923 à 1927 : La Chaise (1888), Les Tournesols (1888) et Herbage aux papillons (1889). L’Autoportrait à l’oreille bandée de 1889, acheté en 1928 à Paul Rosenberg, est une des œuvres les plus célèbres de la collection. Premier des deux autoportraits peints à Arles en janvier 1889, suite à la blessure qu’il s’est infligée après une dispute avec Gauguin, il fait partie des trente-cinq autoportraits peints par van Gogh.
Visuels disponibles pour la presse : Paul Gauguin Te Rerioa, 1897 Huile sur toile 95,1 x 130,2 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
Paul Gauguin Nevermore, 1897 Huile sur toile 60,5 cm x 116 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
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Paul Gauguin Paysage de la Martinique, 1887 Huile sur toile 117 x 89,8 cm National Galleries of Scotland. Edimbourg. Presented by Sir Alexander Maitland in memory of his wife Rosalind, 1960 Photo : © National Galleries of Scotland
Vincent van Gogh Autoportrait à l’oreille bandée, 1889 Huile sur toile 60,5 x 50 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
Vincent van Gogh Champ de blé avec des cyprès, 1889 Huile sur toile 72,1 x 90,9 cm Acquis grâce au Courtauld Fund, 1923 The National Gallery, London Photo : © The National Gallery, London
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Salle 7 Les aquarelles de William Turner (1775-1851), de Stephen Courtauld La Courtauld Gallery possède l’une des plus importantes collections publiques d’aquarelles de Turner au Royaume-Uni. Ici sont réunies dix œuvres acquises par le frère de Samuel, Stephen Courtauld. Cet ensemble d’aquarelles couvre la carrière de Turner - de Chepstow Castle, réalisée à dixhuit ans au Pays de Galles, jusqu’aux deux esquisses expérimentales de la côte de Margate où il réside à la fin de sa vie. Elles témoignent de son intérêt constant pour les phénomènes atmosphériques - arcs-en-ciel, brouillards, averses, tempêtes -, rendus par la lumière et la couleur. Les paysages de montagne (Mont-Blanc, cascades de Reichenbach et Schaffhausen) occupent une place privilégiée dans la collection de Stephen Courtauld, témoignant de sa passion pour l’alpinisme. Cet ensemble a été pour l’essentiel acheté auprès du marchand d’art londonien Agnew, entre 1915-1919 et 1927-1939.
Visuels disponibles pour la presse :
Joseph Mallord William Turner Dawn after the Wreck, 1841 Aquarelle 36,8 x 25,1 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
Joseph Mallord William Turner Crook of Lune, looking towards Hornby Castle, vers 1816-1818 Graphite, aquarelle et gouache avec marques de grattage 42,8 x 29,1 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
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Joseph Mallord William Turner Chepstow Castle, vers 1793-1794 Aquarelle 20,9 x 29,9 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
Joseph Mallord William Turner Mer de Glace, Chamonix, with Blair’s Hut, 1802 Graphite et aquarelle avec marques de grattage 39,2 x 27,6 cm The Courtauld Gallery, London (Samuel Courtauld Trust)
La scénographie de l’exposition par Marco Palmieri La scénographie de l’exposition est pensée pour offrir au visiteur une vision contemporaine de la collection Courtauld et révéler l’éclat de sa modernité. La palette de couleurs des salles s’inspire des teintes naturelles et vibrantes de la lumière du jour : du jaune pâle au bleu ciel. Le parcours de l’exposition suit l’ordre chronologique des artistes exposés. Il est rythmé par des ouvertures architecturales qui créent une perspective vers les œuvres de Cézanne. Une série de niches encadre les chefs d’œuvres. L’espace et le temps sont suspendus, le visiteur peut se concentrer sur les peintures, la délectation est privilégiée.
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Programme des événements Musique Mercredi 20 mars 2019, Auditorium Les trente-trois Variations sur une valse d’Anton Diabelli, op. 120 de Ludwig van Beethoven, dites Variations Diabelli, forment un recueil pour piano écrits entre 1819 et 1823. Elles sont programmées avec la Sonate opus 111 ou les Hammerklavier. S’inscrivant dans le cycle « Piano nouvelle génération », ce concert permettra d’entendre le jeune pianiste Filippo Gorini (23 ans). Cette proposition inédite est en adéquation avec l’aventure musicale portée par les Courtauld à Londres, notamment par Elizabeth qui avait initié les Courtauld-Sargent Concerts donnés au Queen’s Hall.
Symposium « La Collection Courtauld. Le parti de l’impressionnisme » Jeudi 21 mars (toute la journée), Auditorium Quatre tables rondes réuniront des historiens de l’art, conservateurs, critiques, experts, collectionneurs internationaux autour de l’histoire de la Collection et de l’Institut Courtauld. • La première, autour de Sylvie Patry, directrice de la conservation et des collections du musée d’Orsay, replacera l’action de Samuel Courtauld dans le contexte des collections et de la philanthropie au début du XXe siècle, en particulier à travers les exemples du Dr. Albert C. Barnes et de Duncan Phillips aux États-Unis. • La deuxième, autour d’Anna Gruetzner Robins et Sylvette Gaudichon, évoquera les liens de l’impressionnisme avec les cercles littéraires et la critique d’art en Angleterre autour des membres du groupe de Bloomsbury, tels l’économiste John Maynard Keynes et l’historien d’art, peintre et critique, Roger Fry. • La troisième, sur une proposition de Daniella Luxembourg, avec Martin Gayford comme modérateur, réunira l’historien d’art, spécialiste de Cézanne, Walter Feilchenfeldt et Ernst Vegelin van Claerbergen, directeur de la Courtauld Gallery. Ils se concentreront sur un artiste passionnément collectionné par Samuel Courtauld : Paul Cézanne. • La quatrième table ronde, autour d’Ernst Vegelin van Claerbergen, sera consacrée à l’histoire de l’Institut Courtauld. Créé en 1932 dans la demeure londonienne des Courtauld datant du XVIIIe siècle, le nouvel Institut réunit œuvres de la collection, enseignement de l’histoire de l’art au plus haut niveau et études des techniques de conservation et de restauration des œuvres d’art.
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Publications
Journal #9, 80 pages, 5 euros Catalogue, 346 pages, 45 euros Sous la direction de Karen Serres Avant-propos Bernard Arnault, Fondation Louis Vuitton Lord Browne et Andrew Adcock, The Courtauld Institute of Art et The Samuel Courtauld Trust Préfaces Suzanne Pagé, Fondation Louis Vuitton Ernst Vegelin van Claerbergen, The Courtauld Gallery Auteurs Sébastien Chauffour Rosamund Garrett Alexandra Gerstein Ketty Gottardo Anne Robbins Dimitri Salmon Angeline Scherf Karen Serres Rachel Sloan Ernst Vegelin van Claerbergen Barnaby Wright
Album, 64 pages, 12 euros
Publié par la Fondation Louis Vuitton et les Éditions Paul Holberton
Hors-série, Connaissance des Arts 68 pages, 10 euros 36
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Activités autour des expositions Activités en famille PARCOURS CONTÉ « LE VOLEUR DE COULEURS », En famille, 3/5 ans
Tous les week-ends et tous les jours pendant les vacances scolaires et jours fériés Du samedi 23 février au dimanche 25 août 2019 À 11H - Durée : 1H Sur réservation, 16€, 12€, 7€, gratuit avec le Family Pass A travers les yeux de Elliot, petit personnage aux émotions fortes, enfants et parents découvrent les mondes enchantés de la peinture moderne et contemporaine. Et lorsqu’un sorcier voleur de couleurs décide de peindre le monde en gris, toute la famille sera-t-elle prête à aider Elliot à retrouver les coloris ? Les contes et chansonnettes de ce parcours embarquent petits et grands vers le royaume des couleurs, des formes et des émotions. Un éveil à l’art au contact de la toile ! Le parcours se déroule dans les deux expositions « La Collection Courtauld » et « La Collection de la Fondation » jusqu’au 16 juin. Le parcours se déroule dans l’exposition « La Collection de la Fondation » du 22 juin au 25 août.
ATELIER « VICE VERSA », En famille, 6/10 ans
Tous les week-ends et tous les jours pendant les vacances scolaires et jours fériés Du lundi 25 février au dimanche 30 juin 2019 À 14H30 - Durée : 2H30 Sur réservation, 18€, 14€, 9€, gratuit avec le Family Pass Un atelier pour chambouler le figuratif et l’abstrait ! Accompagnés par deux médiateurs, enfants et parents deviennent explorateurs et dompteurs de formes. Pendant la visite, des kaléidoscopes ou des jumelles permettent d’inverser notre vision des toiles et de voir l’art autrement… Dans l’atelier des enfants, toute la famille fabrique ensuite son propre petit transformateur de tableaux. La visite se déroule dans les deux expositions « La Collection Courtauld » et « La Collection de la Fondation » jusqu’au 16 juin. Elle se déroule dans l’exposition « La Collection de la Fondation » du 22 au 30 juin.
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WEEKEND EN FAMILLE, En famille, 6/12 ans
Les samedi 23 et dimanche 24 février 2019 De 14H à 18H Sur réservation d’un billet « Weekend en famille », 32€ (billet famille), 18€, 14€, 9€, gratuit avec le Family Pass Un atelier grandeur nature pour déconstruire les formes des tableaux et des micro-visites à hauteur d’enfants pour découvrir en famille la peinture moderne et contemporaine.
LA VISITE EN FAMILLE
Pour visiter la Fondation en famille, un billet unique au tarif de 32€ permet de venir à deux adultes accompagnés d’un à quatre enfants. Un carnet de jeux autour de l’exposition et l’application ludique « Archi Moi » (8-12 ans) sont disponibles gratuitement sur place. Réservation sur notre site internet www.fondationlouisvuitton.fr
Adultes MICRO VISITES
Accompagnées par les médiateurs culturels, les micro-visites sont l’occasion de découvrir en un clin d’œil une sélection d’œuvres ou l’architecture de la Fondation Louis Vuitton... A expérimenter en solo ou à plusieurs, elles offrent une brève parenthèse culturelle pour une première approche de l’exposition ou du bâtiment. Tous les jours, toutes les 30min pendant les horaires d’ouverture Durée : 15 min Gratuit avec le billet d’entrée et sans réservation, rendez-vous aux points signalés « micro visites ». VISITE EN NOCTURNE
Les visites en nocturne sont thématiques et permettent de découvrir ou d’approfondir une notion de l’exposition en compagnie d’un médiateur culturel. Mettre le cap sur un angle précis de l’histoire de l’art pour prendre le temps de voir les œuvres sous un nouveau jour… Tous les vendredis à 19H Durée : 45 min Gratuit avec le billet d’entrée et sans réservation, dans la limite des places disponibles, rendez-vous dans le hall d’accueil
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La Nocturne Tous les premiers vendredis du mois, la Fondation Louis Vuitton organise une Nocturne pour découvrir autrement son bâtiment, ses œuvres et ses expositions. Visites décalées, propositions artistiques, musicales, participatives et instants de convivialité rythment ces soirées. Les Nocturnes des vendredis 1er mars, 5 avril, 3 mai et 7 juin 2019 sont consacrées aux expositions « La Collection Courtauld, le parti de l’impressionnisme » et « La Collection de la Fondation, nouvelle sélection d’œuvres. Le parti de la peinture » La Nocturne de la Fondation : tous les premiers vendredis du mois de 19H à 23H Sur réservation, tarif spécial Nocturne : 10€, 5€
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Informations pratiques Réservations
Tarifs hors Nocturnes :
Sur le site : www.fondationlouisvuitton.fr
Tarif plein : 16 € Tarifs réduits : 10 et 5 € Tarif famille : 32 € (2 adultes + 1 à 4 enfants de moins de 18 ans) Gratuité pour les personnes en situation de handicap et leur accompagnateur. Les billets donnent accès à l’ensemble des espaces de la Fondation et au Jardin d’acclimatation.
Horaires d’ouverture (hors vacances scolaires) Lundi, mercredi et jeudi de 11h à 20h Vendredi de 11h à 21h, Nocturne le 1er vendredi du mois jusqu’à 23h Samedi et dimanche de 10h à 20h Fermeture le mardi Nocturne le 1er vendredi du mois jusqu’à 23h Horaires d’ouverture (vacances scolaires) Vacances de février : Fermeture le mardi Tous les autres jours : de 10h à 20h Vacances de Pâques : Tous les jours de 10h à 20h Accès Adresse : 8, avenue du Mahatma Gandhi, Bois de Boulogne, 75116 Paris. Métro : ligne 1, station Les Sablons, sortie Fondation Louis Vuitton. Navette de la Fondation : départ toutes les 15 minutes de la place Charles-de-Gaulle – Etoile, en haut de l’avenue de Friedland. (Service réservé aux personnes munies d’un billet Fondation et d’un titre de transport - billet aller-retour de 2€ en vente sur www.fondationlouisvuitton.fr ou à bord)
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Information visiteurs + 33 (0)1 40 69 96 00 Les applications de la Fondation Nouveau parcours avec des interviews et des vidéos inédites. Prêt au comptoir d’accueil, également disponible sur smartphone grâce à l’Application Fondation Louis Vuitton sur l’App Store et Google Play. Accès WiFi gratuit. Application Lucky Vibes Le jeu de la Fondation Louis Vuitton Disponible gratuitement sur l’App Store. Application Archi Moi La Fondation des apprentis architectes. iPad en prêt au comptoir d’accueil, également disponible gratuitement sur l’App Store.