Baccarat LA LÉGENDE DU CRISTAL 15 octobre 2014 - 4 janvier 2015
INFORMATIONS www.petitpalais.paris.fr
Candélabre dit « du Tsar », commandé pour le tsar Nicolas I I en 1896 © Archives Baccarat
Et avec le soutien de
DOSSIER DE PRESSE OCTOBRE 2014
SO M M AI RE Communiqué de presse p. 3 Parcours de l’exposition p. 4 Scénographie p. 7 Œuvres commentées p. 8 Le catalogue p. 12 Historique de la manufacture de Baccarat
p. 13
Autour de l’exposition p. 15 Baccarat, l’élégance intemporelle p. 17 Le Petit Palais p. 18 Paris Musées, le réseau des musées de la Ville de Paris
p. 19
Informations pratiques p. 20
Visite de presse mardi 14 octobre 2014 de 9h30 à 13h Attachée de Presse Mathilde Beaujard mathilde.beaujard@paris.fr Tel : 01 53 43 40 14 Responsable Communication Anne Le Floch anne.lefloch@paris.fr Tel : 01 53 43 40 21
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Baccarat, la légende du cristal - du 15 octobre 2014 au 4 janvier 2015
COM M U NIQ U É DE P RESSE
À l’occasion du 250e anniversaire de Baccarat, le Petit Palais exposera dans ses Grandes Galeries les chefs-d’œuvre de la plus illustre manufacture de cristal au monde, étonnants témoignages du savoir-faire de ses artisans. Il s’agit de la première rétrospective en France dédiée à Baccarat depuis l’exposition du Bicentenaire aux Arts décoratifs en 1964. En accord avec l’architecture du Petit Palais élevé pour l’Exposition universelle de 1900, l’exposition présentera les créations de Baccarat conçues pour les grandes expositions parisiennes de 1823 à 1937, grâce auxquelles la manufacture conquiert une notoriété internationale. C’est également à la faveur de ces rendez-vous que Baccarat a su attirer par son éclat les commandes des grands de ce monde.
Calices couverts et verre à jambe haute peints à l’or en relief, Exposition Internationale de l’Est de la France, Nancy, 1909 © Baccarat Photographe : Patrick Schüttler
Dans une scénographie raffinée sublimant le savoir-faire des artisans du cristal, le visiteur découvrira au sein du parcours les œuvres rassemblées selon leurs affinités stylistiques. Un choix exceptionnel de près de cinq cents pièces historiques sera présenté, en majorité provenant de la collection privée de la manufacture lorraine et complété d’emprunts prestigieux au musée d’Orsay, au Louvre, aux Arts décoratifs, à la Cité de la Céramique, aux Arts et Métiers, au château de Compiègne et aux musées de Nancy. De nombreux dessins et documents d’archives inédits permettront de retracer la genèse des créations exposées et de dévoiler les sources d’inspiration qui ont nourri les artisans de la célèbre manufacture depuis 250 ans. Ainsi, seront présentées des œuvres exceptionnelles comme le monumental « Vase Négus », « la Toilette de la duchesse de Berry », ou les « Vases Simon » créés pour l’exposition universelle de 1867 à Paris. Des pièces de services issues de grandes commandes royales ou réalisées pour les puissants du monde entier comme le tsar Nicolas II, l’empereur du Japon, ou encore des maharadjas témoigneront de l’excellence du savoir-faire de Baccarat. Une table mettant en scène certaines de ces commandes soulignera le triomphe de la manufacture dans le domaine de l’art de vivre. Un espace spécifique retracera l’histoire légendaire du verre Harcourt créé en 1841, inspiré du calice d’apparat commandé par Louis-Philippe en 1840. L’exposition s’achèvera de manière éblouissante par une galerie où sera accrochée une série de lustres en majesté, dont le plus monumental resplendira de 250 lumières dans la galerie d’honneur du Petit Palais.
Vase « Simon » : «Allégorie de l’Eau», gravé par Jean-Baptiste Simon, Exposition Universelle, Paris, 1867 © Baccarat Photographe : Patrick Schüttler
C OMMIS S ARIAT
Michaela L E R C H-M O U L IN, conservateur, en charge de la Collection patrimoniale Baccarat Dominique M O R EL, conservateur en chef au Petit Palais
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Baccarat, la légende du cristal - du 15 octobre 2014 au 4 janvier 2015
L E PARCO U RS DE L’EXP O SITI O N Baccarat à l’avant-garde des innovations : les Expositions des produits de l’industrie Instituées en 1798, sous le Directoire, les Expositions des produits de l’industrie française ont pour but de stimuler l’industrie nationale face à la concurrence étrangère. De 1823 à 1849, Baccarat participe régulièrement à ces manifestations qui se tiennent selon les années au Champ-de-Mars, dans la Cour Carrée du Louvre ou sur les Champs-Elysées. À plusieurs reprises, la manufacture lorraine est récompensée d’une médaille d’or, justifiée par l’excellence de sa production et par sa recherche constante de l’innovation. En 1827, elle présente pour la première fois des éléments de lustrerie, en 1834, elle expose des pièces obtenues par moulage et en 1839, des cristaux de couleur dont le fameux rouge à l’or. Exposition universelle de 1867, Paris. Exposition de cristaux de Baccarat dans la section française. Détail d’une vue stéréoscopique. © Roger-Viollet
Fastes et démesure : l’Exposition universelle de 1855 La première Exposition universelle parisienne se tient sur les Champs-Elysées. Inaugurée le 19 mai par Napoléon II I, elle accueille cinq millions de visiteurs parmi lesquels la reine Victoria et l’émir Abd el-Kader. Pour recevoir les 24 000 exposants issus de 25 nations, est construit le Palais de l’Industrie, gigantesque bâtiment de 200 mètres de long sur 48 mètres de large à l’emplacement actuel des Grand et Petit Palais. Au dessus du portail d’entrée est sculpté un groupe allégorique «La France couronnant les Arts et l’Industrie». Baccarat présente de nombreux vases d’ornement, des pièces monumentales dont un grand lustre en cristal clair taillé comportant 140 lumières et deux grands candélabres portant chacun 90 bougies. À l’issue de l’exposition, le jury décerne à la manufacture lorraine une grande médaille d’honneur.
La fête impériale : l’Exposition universelle de 1867
Service « Juvisy », créé en 1867 pour l’Exposition Universelle de Paris et commandé en 1899 par le président de la République Française Emile Loubet pour le palais de l’Elysée © Baccarat Photographe : Patrick Schüttler
Sur le Champ-de-Mars, un immense bâtiment accueille en 1867 les exposants venus cette fois de 42 pays. Les architectes ont conçu un palais ovale formé de cinq galeries concentriques entourant un jardin central. Au sein de l’Exposition, les industries du verre sont réparties dans la classe 16 qui réunit les cristaux, la verrerie de luxe et les vitraux. Comme en 1855, Baccarat expose des pièces monumentales dont une fontaine de plus de 7 mètres de haut, entièrement réalisée en cristal ainsi qu’une paire de vases couleur rouge rubis, communément appelés «Vases Simon» dont l’exécution a demandé pour chacun plus d’un an de travail. Un critique déclare « c’est la Cristallerie de Baccarat qui, pour ses lustres gigantesques, change la pierre en diamant, tisse jusqu’au verre pour y mieux faire passer la lumière et multiplier avec éclat ses gerbes éblouissantes ».
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Voyage à travers les styles : l’Exposition universelle de 1878 Après le traumatisme de la guerre franco-prussienne de 1870, la jeune République entend affirmer sa foi dans le progrès et sa confiance dans l’avenir. L’Exposition universelle de 1878 en sera l’outil. Le Palais du Trocadéro, monument le plus emblématique de l’Exposition, est construit au sommet de la Colline de Chaillot qui offre un magnifique belvédère sur la Seine et ses alentours. Au centre du pavillon Baccarat, trône le temple de Mercure. Kiosque de cristal, entouré d’une balustrade tout aussi translucide, il manifeste la toute puissance de la Cristallerie, élevée au rang de gloire nationale. Baccarat se distingue également en présentant une série de coupes et de vases inspirés par les gemmes de la Couronne. Sa participation à l’Exposition est récompensée par un Grand Prix.
Les Fastes de la Table Verre à vin du service « Beauvais », créé en 1878 pour l’Exposition Universelle de Paris et commandé en 1909 pour la famille impériale du Japon © Baccarat Photographe : Patrick Schüttler
Le passage du service « à la française » au service « à la russe », au milieu du X IXe siècle, détermine une nouvelle manière de dresser la table : les verres ne sont plus apportés aux convives les uns après les autres, mais sont disposés sur la table dès le début du repas, de gauche à droite selon leur fonction. Cet alignement géométrique donne le ton de ce nouvel art de vivre. Par son éclat et sa sonorité, le cristal s’impose alors comme un symbole des arts de la table. Grâce aux commandes royales passées par Louis X V I I I, Charles X et LouisPhilippe, Baccarat s’honore de l’aristocratique appellation de « cristal des rois ». Dès lors, ses créations séduisent les cours d’Europe, de Russie, d’Orient et d’Asie, et parent les tables les plus prestigieuses du monde entier, du Palais de l’Elysées jusqu’aux Etats-Unis. Baccarat et l’Exposition internationale de l’Est de la France, Nancy, 1909 L’Exposition de Nancy regroupe plus de deux mille exposants issus principalement des départements de l’Est de la France. Elle entend démontrer la vitalité économique de la région et répondre à la concurrence allemande. Sur le stand de la manufacture lorraine, les visiteurs remarquent d’imposants vases Renaissance, des torchères pompéiennes, des lustres et candélabres étincelants. La cristallerie Baccarat est hors-concours car son directeur, M. Michaut est à la fois président du Comité d’organisation et président du Jury. Néanmoins, elle obtient le prix du département qui récompense « l’importance, la variété et le sens artistique de ses productions ».
Paire de vases « Médicis », Exposition Internationale de l’Est de la France, Nancy, 1909 © Baccarat Photographe : Patrick Schüttler
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Baccarat, la légende du cristal - du 15 octobre 2014 au 4 janvier 2015
Vase « Engrenages », Georges Chevalier, 1930, cristal clair taillé, Baccarat, collection patrimoniale. © Baccarat Photographe : Patrick Schüttler
Baccarat ou le triomphe de l’Art déco : l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, Paris, 1925 Prévue initialement en 1915, repoussée à cause de la guerre en 1922 puis en 1924, l’Exposition ouvre finalement ses portes le 28 avril 1925. Elle est inaugurée devant 4000 invités par le Président de la République Gaston Doumergue. Vingt et un pays seulement participent à ce « Marathon international des arts de la maison ». Associés à l’orfèvre Christofle, les Cristalleries Baccarat disposent d’un pavillon particulier édifié sur l’esplanade des Invalides. À l’intérieur, une grande table ovale garnie de cristaux et de flambeaux est surmontée d’un grand lustre en perles de cristal conçu par Georges Chevalier. L’esthétique du verre en 1925 se caractérise par un retour à la transparence allant de pair avec la simplification des formes. La recherche du beau et de l’utile : l’Exposition internationale des arts et techniques appliqués à la vie moderne, Paris, 1937 L’exposition est installée sur les terrains qui bordent la Seine, du pont de la Concorde à l’île des Cygnes. La colline de Chaillot, où bat véritablement le cœur de l’événement, et la tour Eiffel dessinent un second axe d’installation, perpendiculaire au premier. Les exposants sont répartis dans trois cents pavillons, dont quarante-quatre d’entre eux sont réservés aux pays étrangers. La manifestation accueillera au total 31 millions de visiteurs. À la différence de l’Exposition de 1925, Baccarat ne dispose pas d’un pavillon particulier. La Cristallerie expose au Centre des Métiers et dans le pavillon de la Lorraine. Baccarat édite plusieurs catalogues commerciaux pour inviter l’amateur à se rendre dans son magasin situé au 30 bis, rue de Paradis.
Baccarat, sculpteur de lumières À l’Exposition nationale des produits de l’industrie française en 1827, Baccarat est la première cristallerie française à proposer un vaste choix d’éléments de lustrerie. Grâce à la variété de leurs formes et à la qualité de leur taille augmentant la réfraction de la lumière, jamais des lustres n’ont été aussi étincelants. Lors des premières Expositions universelles, la manufacture se distingue par ses modèles de lustres monumentaux intégralement en cristal et par la richesse de leurs couleurs. Baccarat est l’une des premières manufactures à électrifier ses modèles de luminaires, dès 1897, dont le candélabre dit « du Tsar ». Sa mise au point d’une technique de fabrication de branches creuses en cristal permet le passage des fils électriques. De Saint-Pétersbourg à Bombay, de Constantinople à New York, les palais et ambassades s’animent à la lumière des lustres Baccarat.
Lustre Zénith 84 lumières Cristal clair et rouge © Baccarat Photographe : Laurent Parrault
Le parcours s’achève par un cabinet de dessins qui présentera pour la première fois les esquisses et dessins préparatoires issus des archives Baccarat.
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SC ÉNOG RA P H I E La scénographie de l’exposition « Baccarat, la légende du cristal » se veut innovante. Elle dessine un parcours à la fois pédagogique et surprenant ménageant pour le visiteur des effets de surprise tout au long de sa visite. L’espace d’exposition est structuré par de grands cercles en résille métallique permettant de créer avec légèreté un parcours très fluide et varié offrant des points de vue saisissants. Les pièces, d’un extrême raffinement, sont exposées dans des vitrines-écrins en acier et velours. Le parcours de l’exposition est ponctué par des installations qui permettent de découvrir des éléments spectaculaires de la production de la manufacture Baccarat. Ainsi le temple de Mercure, structure entièrement en cristal créé pour l’Exposition universelle de 1878 est évoqué virtuellement, à grande échelle, ou encore une table dressée présente des pièces ayant appartenu à des personnalités célèbres et enfin dans une Galerie des lumières une série de lustres est accrochée en majesté pour clore l’exposition. Scénographie réalisée par B G C Studio
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ŒU VRES CO M M ENTÉES La Toilette de la Duchesse de Berry Cette table et ce fauteuil de toilette ont été exécutés dans les ateliers de madame Désarnaud, propriétaire depuis 1802 de l’Escalier de cristal, célèbre magasin situé à Paris, au Palais-Royal. Elle est la première à avoir commandité des meubles en cristal. Les cristaux lui étaient fournis par Aimé-Gabriel d’Artigues, directeur de la manufacture de Vonêche, en Belgique et, à partir de 1816, de la manufacture de Baccarat. Présenté à l’Exposition nationale des produits de l’industrie française en 1819, qui se tenait dans une partie du Palais du Louvre, cet ensemble est acheté en 1822 par la duchesse de Berry, mère du duc de Bordeaux.
Marie-Jeanne-Rosalie Désarnaud Charpentier D’après Nicolas-Henri Jacob Table et fauteuil de toilette Paris, vers 1818-1819 Musée du Louvre, département des Objets d’art. © RMN
Focus - Commandes royales Visite de Charles X à la manufacture Récompensé par deux médailles d’or en 1823 et 1827, Baccarat acquiert une renommée qui amène le roi Charles X à se rendre en personne sur le site de la manufacture. Le 12 septembre 1828, Charles X, accompagné du Dauphin, le duc d’Angoulême, est accueilli triomphalement par l’administrateur Pierre-Antoine Godard-Desmarest. Il remet à cette occasion au roi deux grands vases Médicis. Une aiguière en cristal taillé, ornée des armes de France et de Navarre est offerte au dauphin. Lors de sa visite, le souverain, réputé pour ses fastueux dîners donnés au palais des Tuileries, commande un service, nommé en son honneur « Service Charles X ».
Verre d’apparat Louis-Philippe Louis-Philippe commande en 1840 un somptueux calice d’apparat taillé en côtes plates à bouton rouge rubis et décoré de son monogramme. Le roi fait également réaliser par Baccarat la même année un service de verres, baptisé depuis service Louis-Philippe. À pied octogonal et bandeau horizontal taillé en pointe de diamant, il est destiné à orner les tables des dîners donnés au château d’Eu, résidence normande de la famille d’Orléans. Ce service scintille de tout son éclat à la réception organisée par Louis-Philippe en l’honneur de la reine Victoria, accueillie au château d’Eu en 1843.
Verre d’apparat à bouton rouge, commandé par le roi Louis-Philippe en 1840 © Baccarat Photographe : Patrick Schüttler
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Paire de Vases Simon Le décor de ces deux vases couverts gravés à la roue par Jean-Baptiste Simon est réalisé d’après deux tableaux de Charles Joseph Natoire issus de la série « Les Quatre Éléments ». Dans le médaillon central du vase « Allégorie de l’Eau » figure la naïade Amphitrite, entourée d’animaux aquatiques, tandis que l’autre face représente Neptune. Le médaillon central du vase « Allégorie de la Terre » représente Cérès, la déesse de la Terre abritée sous un arbre. De l’autre côté du vase est représentée Cybèle, déesse de la fertilité. La qualité et le raffinement de la gravure à la roue, dont témoigne la toile d’araignée finement gravée sur ce vase, sont si exceptionnels que la direction de Baccarat accorde le privilège au maître graveur Jean-Baptiste Simon de signer ces deux œuvres d’art, véritable prouesse technique et artistique, qui ont nécessité chacune une année de travail.
Vase « Simon » : « Allégorie de l’Eau », gravé par Jean-Baptiste Simon, Exposition universelle, Paris, 1867 © Baccarat Photographe : Patrick Schüttler
Focus - Baccarat et L’Orient Abdülaziz, premier sultan turc à voyager en Europe, est invité par l’empereur Napoléon III à visiter l’Exposition universelle de 1867. Séduit par les luminaires brillants de mille et une couleurs (rouge rubis, vert émeraude, bleu turquoise) présentés par Baccarat, le sultan Abdülaziz commande de nombreux lustres et candélabres monumentaux aux couleurs intenses et en cristal clair destinés à orner ses résidences de la Corne d’Or. Pour le Palais de Dolmabahce, il fait réaliser une série de lustres en cristal clair doublé de cristal rouge à l’or, formant un ensemble avec six candélabres surmontés d’un croissant de lune, symbole de l’Empire ottoman. Baccarat réalise également des candélabres bleus turquoise, adaptés aux décors orientaux du Palais de Beylerbeyi, palais où séjourne l’impératrice Eugénie en 1869. Ces palais du Bosphore abritent aujourd’hui une des plus grandes collections de lustres et candélabres Baccarat dans le monde.
Cave à liqueur «Éléphant»
Cave à liqueur « Eléphant », 1878 © Baccarat, photographe Patrick Schüttler
Dès les années 1880, Baccarat crée un comptoir à Bombay qui lui ouvre les portes du marché indien. Les commandes les plus impressionnantes des maharadjas concernent du mobilier en cristal : des trônes, des lits ou encore des guéridons et des chaises. Le maharadja de Kapurthala, puis celui de Baroda, acquièrent également des lustres et des services de verres richement taillés. Dans les années 1930, le maharadja de Gwalior fait ainsi réaliser un lustre à 157 lumières si imposant que le plafond du palais s’écroule sous le poids du luminaire. Le maharadja ordonne alors la reconstruction du palais dont, suivant la légende, il aurait éprouvé la solidité en faisant déambuler un éléphant sur le toit. La Cave à liqueur «Éléphant» est présentée lors de l’Exposition universelle de 1878. En 1920, le maharadja de Baroda en commande un exemplaire pour célébrer la fête de l’Éléphant. D’autres exemplaires seront ultérieurement édités par Baccarat.
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Candélabre dit «du Tsar» En 1896, lors du tour d’Europe qui mène Nicolas I I et la tsarine Alexandra Fiodorovna jusqu’à Paris, le tsar renoue avec la passion de son grandpère pour le cristal Baccarat. Au cours de ce séjour, il admire la majesté de ce candélabre haut de 3,85 mètres, composé de 3 320 pièces de cristal et initialement présenté à l’Exposition universelle de 1878 garni de 79 bougies. Nicolas I I, soucieux de modernité, en demande des versions électrifiées pour ses palais de Saint-Pétersbourg, ce qui en fait le premier luminaire Baccarat à éclairage électrique.
Candélabre dit « du Tsar », commandé pour le tsar Nicolas I I en 1896 © Archives Baccarat
Focus - le Temple de Mercure Lors de l’Exposition universelle de 1878, la pièce majeure du stand Baccarat, un temple de cristal haut de 4,70 mètres, fait sensation auprès du public. Au centre de ce temple en forme de rotonde se dresse une reproduction du « Mercure volant » de Jean de Bologne, d’où son appellation « Temple de Mercure ». Ce chef-d’œuvre monumental est composé de 1960 pièces en cristal assemblées autour d’une structure métallique. Chacun de ces éléments architecturaux traditionnellement en marbre, ont été transposés en cristal soufflé, moulé et retaillé, témoignant du savoir-faire unique des maîtres-verriers de Baccarat. Le roi Charles Ier du Portugal achète en 1892 ce temple de cristal pour embellir les jardins du palais royal à Lisbonne. Depuis 1917, en possession d’une famille de riches banquiers espagnole puis restauré par Baccarat en 2006, il a retrouvé toute sa splendeur et trône désormais au milieu d’un lac, dans le parc d’une propriété privée en Espagne.
Vase dit «du Négus» Impressionnant par sa dimension, une magistrale paire de vases dits « du Négus » accueille les visiteurs à l’entrée du stand Baccarat de l’Exposition internationale de l’Est de la France organisée à Nancy en 1909. Baccarat s’y distingue par des pièces alliant bronze doré et cristal, grâce à son propre atelier de bronze installé dans sa première Maison parisienne, rue de Paradis. Les anses en forme de chimère alliant bronze et cristal sont inspirés d’une paire de vases en porcelaine de Sèvres créés en 1848 par Jules-Constant-Jean-Baptiste Peyre. À la suite de cette exposition, l’un des vases est acheté par Ménélik I I, Négus d’Abyssinie (actuelle Éthiopie). C’est en son honneur que ce modèle entre dans la mémoire de Baccarat sous l’appellation de Vase dit « du Négus ». Cette majestueuse paire de vases figure parmi les chefs-d’œuvre de Baccarat présentés à l’exposition « L’Art du verre » au Palais Galliera, en 1910.
Vase dit « du Négus », 1909 © Baccarat, archives de la Manufacture
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Lustre et service «Jets d’eau»
Service «Les Jets d’eau» conçu par Georges Chevalier. © Baccarat Photographe : Patrick Schüttler
Lustre «Jets d’eau», Georges Chevalier, 1925 © Baccarat, archives de la Manufacture
Le thème de la fontaine et du jet d’eau, traité par de nombreux artistes lors de l’exposition des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925, est notamment celui du pavillon commun de Baccarat et de l’orfèvre Christofle, qualifié de véritable symphonie d’argent et de cristal. Conçue par Georges Chevalier, la pièce majeure de ce pavillon est un lustre impressionnant, haut de 2,74 mètres, véritable cascade de perles de cristal, parmi les premières créations de luminaires de style Art déco. Il figure ici dans sa version plus réduite, haute d’ 1,20 mètre, qui fut éditée dans le catalogue de Baccarat à la suite de son succès à l’Exposition de 1925. Placé sous la coupole centrale, le lustre couronnait une table dressée avec un service de verres gravés aux motifs de jets d’eau et des pièces décoratives, tels un encrier à décor de poissons taillés-gravés, des vases taillés en écailles, ainsi qu’un flacon de parfum «L’Océan bleu» pour Lubin, représentant deux dauphins.
Focus Georges Chevalier Représentant de la génération de créateurs français qui ont révolutionné les arts décoratifs, Georges Chevalier collabore avec Baccarat à partir de 1916 jusqu’à la fin des années 1970. Il renouvelle l’image de Baccarat et lui apporte un « souffle de modernité », tout en respectant son savoir-faire d’exception. Georges Chevalier a enrichi considérablement le répertoire classique de formes et de décors, sortant Baccarat du domaine des arts de la table. Au-delà des services, il conçoit autant des flacons de parfum, des bijoux, des objets décoratifs que d’époustouflants luminaires ainsi que des sculptures animalières. Sous son impulsion, les volumes se géométrisent, l’accent est mis sur la pureté et la transparence de la matière. Sa formation à l’Ecole des Arts Décoratifs de Paris lui permet d’intervenir à tous les stades de la création, de la conception de la forme à la réalisation du décor. Il donne à ses créations cette recherche de perfection qui les rend intemporelles.
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L E CAT ALO G U E DE L’EXP O SITI O N
Présentation du catalogue par Christophe Leribault, directeur du Petit Palais En quoi le catalogue constitue-t-il un prolongement et un enrichissement de l’exposition ? Avec son abondante iconographie, ses chapitres chronologiques qui suivent le parcours des salles, les commentaires des œuvres-clefs et des focus thématiques, le catalogue reprend bien sûr le propos historique de l’exposition et le complète avec la publication de documents inédits. Mais dans sa maquette, l’ouvrage joue aussi de la forme des grands albums publiés lors des Expositions universelles pour prolonger ce fil conducteur. Tandis que les scénographes de l’exposition ont évoqué les stands de ces expositions qui fascinèrent les visiteurs d’antan, le catalogue suit ce canevas de l’album rétrospectif. Quels sont les points forts de l’ouvrage ? On y retrouve, explicités par des spécialistes, les grands moments de l’histoire de la manufacture de Baccarat. Mais le propos s’articule ici en fonction des grandes expositions parisiennes, des expositions des Produits de l’Industrie sous la Restauration à l’Exposition internationale de 1937. Les innovations techniques introduites par Baccarat et les changements stylistiques sont évoqués au prisme de ces événements parisiens. Car c’est là que Baccarat a forgé sa réputation et conquis sa clientèle internationale. Sans elles, on ne comprendrait par cette surenchère de pièces spectaculaires qui, commandées par les cours de Russie ou de Turquie, ont fini par être la marque de fabrique de Baccarat. C’est tout l’intérêt et la nouveauté de l’approche tant de l’exposition que du catalogue. Pouvez-vous présenter l’équipe de rédaction ? Les maitres d’œuvres du catalogue ont été Michaela Lerch, conservateur en charge de la collection patrimoniale Baccarat, qui était la mieux placée par sa connaissance intime de l’histoire de la manufacture, et Dominique Morel, conservateur en chef en charge des arts décoratifs des X I Xe et X Xe siècles du Petit Palais, dont il a notamment publié la belle collection de verreries Art Nouveau. Anne-Laure Carré, ingénieur de recherches au musée des Arts et Métiers-CNA M, Anne Dion-Tenenbaum, conservateur en chef au Département des Objets d’Arts du musée du Louvre, et Joëlle Raineau, collaboratrice scientifique au Petit Palais, ont également contribué par leur savoir à l’enrichissement du catalogue. Prix : 35 euros -128 pages
Les éditions Paris Musées
Paris Musées est un éditeur de livres d’art qui publie chaque année une trentaine d’ouvrages – catalogues d’expositions, guides des collections, petits journaux- autant de beaux livres à la mesure des richesses des musées de la Ville de Paris et de la diversité des expositions temporaires. www.parismusees.paris.fr
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HIS TORIQ U E DE L A MANUFA C TU RE DE BACC AR AT 1764-2014 1764
Louis XV accorde à Louis-Joseph de Montmorency-Laval, évêque de Metz, l’autorisation d’établir une verrerie dans le village de Baccarat en Lorraine.
1816
L’industriel Aimé-Gabriel d’Artigues, propriétaire des verreries et cristalleries de Vonêche (Belgique), acquiert la Verrerie Sainte-Anne à Baccarat.
1819
Marie-Jeanne-Rosalie Désarnaud-Charpentier présente, au Louvre, à l’Exposition des produits de l’industrie, une table et un fauteuil de toilette en bronze et cristal, qui seront acquis ultérieurement par la duchesse de Berry. Le cristal lui a été fourni par d’Artigues.
1823
Baccarat participe pour la première fois en tant que tel à l’Exposition des produits de l’industrie française. Louis X V I I I commande un premier service complet de verres en cristal.
1827
Baccarat présente à l’Exposition des produits de l’industrie des éléments de lustrerie.
1832
Baccarat ouvre sa première maison de vente à Paris, au 30bis, rue de Paradis.
1834
Médaille d’or à l’Exposition des produits de l’industrie française. Baccarat met au point la technique du moulage.
1839
Baccarat présente pour la première fois des cristaux colorés à l’Exposition des produits de l’industrie française.
1841
Création du service « Harcourt ».
1844
Médaille d’or à l’Exposition des produits de l’industrie française.
1849
Nouvelle médaille d’or.
1855
Baccarat participe à la première Exposition universelle parisienne, avec notamment deux candélabres et un lustre de dimensions monumentales.
1867
Exposition universelle à Paris. Baccarat présente ses premiers verres gravés à l’acide grâce au procédé breveté par le chimiste Kessler, une fontaine monumentale ainsi que la paire de «Vases Simon».
1878
Baccarat reçoit une médaille d’or à l’Exposition universelle. Son Temple de Mercure suscite l’étonnement des visiteurs.
1896
Nicolas II commande pour ses palais à Saint-Pétersbourg des modèles du candélabre dit « du Tsar ».
1899
Le président Émile Loubet choisit le service « Juvisy » pour la table du Palais de l’Élysée.
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1900
Le Grand Dépôt présente sur son stand de l’Exposition universelle un bateau en cristal et bronze doré fabriqué par Baccarat.
1909
Exposition internationale de l’Est de la France à Nancy.
1910
Baccarat est présent à l’Exposition de la verrerie et de la cristallerie artistiques organisée au musée Galliera, à Paris.
1925
À l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, Baccarat dispose d’un pavillon commun avec l’orfèvre Christofle. Présentation du lustre « Jets d’eau » dessiné par Georges Chevalier.
1937
Exposition internationale des arts et techniques appliqués à la vie moderne, à Paris.
1964
Le musée des Arts décoratifs organise une exposition célébrant les 200 ans de Baccarat.
2003
Ouverture du musée Baccarat à Paris, dans l’ancien hôtel particulier de Marie-Laure de Noailles.
2014
250e anniversaire de la manufacture de Baccarat.
Service dit « du Tsar », commandé pour le Tsar Nicolas II en 1909 © Baccarat Photographe : Patrick Schüttler
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AU TOU R DE L’EXP O SITI O N
AT ELIERS ET V I SI T E S
Ateliers en famille à partir de 5 ans Décorations de Noël tendance Baccarat Noël approche. Venez créer en famille vos décorations inspirées de l’exposition la plus scintillante du moment. Avec un plasticien, vous réaliserez boules et guirlandes aussi transparentes et ornées que les extraordinaires pièces présentées dans l’exposition. Mercredi à 14h30. Durée : 2h. Pour 15 personnes maximum. Sur réservation par email à petitpalais.reservation@paris.fr 12, 19, 26 novembre 3, 10, 17 décembre Visites-conférences pour ados et adultes Durée 1h30. Sans réservation. Vacances de Toussaint à 14h30 : 21, 22, 23, 24, 28, 29, 30, 31 octobre Mardi, vendredi à 14h30 : 4, 7, 14, 18, 21, 25, 28 novembre, 2, 5, 9, 12, 16, 19, 23, 24, 26, 27, 30, 31 décembre, 2, 3 janvier Cycle de peinture pour ados et adultes Coup d’éclat, lumière et transparence Partant de la découverte des œuvres en cristal de l’exposition, les participants réaliseront d’abord des croquis, étudiant la transparence et les reflets, qui serviront ensuite à la création d’une composition abstraite ou figurative, peinte à l’acrylique sur toile, sur le thème de la représentation de la lumière. (programme détaillé sur petitpalais.paris.fr) Cycles de 3 jours. Le matin de 10h30 à 12h30, l’après-midi de 13h30 à 17h30. 10 personnes maximum. Sur réservation par email à petitpalais.reservation@paris.fr 28, 29 et 30 octobre Personnes sourdes et malentendantes Visite en lecture labiale Durée : 1h30. Pour 12 personnes maximum. Sur réservation auprès de nathalie.roche@paris.fr 19 novembre à 10h30 Groupes d’adultes Visite conférence Sur réservation, au moins un mois avant la date souhaitée, au 01 53 43 40 36 du mardi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 16h.
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Baccarat, la légende du cristal - du 15 octobre 2014 au 4 janvier 2015
AU TOU R DE L’EXP O SITI O N
CYCLE DE CO NFERENCES A L’AUDIT OR I U M
Luxe, cristal et volupté : L’artisanat du luxe en France aux XIXe et XXe siècles Le mardi de 12h30 à 14h00 Entrée libre en fonction des places disponibles (182 places) Mardi 18 novembre 2014 « La collection patrimoniale Baccarat » par Michaela Lerch-Moulin, conservateur du patrimoine, directrice du musée Baccarat, co-commissaire de l’exposition. Mardi 2 décembre 2014 « La Collection de cristallerie et verrerie des XIXe et XXe siècles du musée des Arts Décoratifs » par Jean-Luc Olivié, conservateur en chef du département Verre du musée des Arts Décoratifs de Paris Mardi 9 décembre 2014 « Des pièces d’exception. L’orfèvrerie aux Expositions universelles parisiennes (1855-1937) » par Anne Gros, responsable du musée et des archives Christofle et Camille Lévêque-Claudet, conservateur au musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne. Mardi 16 décembre 2014 « La toilette de la duchesse de Berry » par Anne Dion-Tenenbaum, conservateur en chef au département des Objets d’Arts du musée du Louvre.
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Baccarat, l’élégance intemporelle Depuis 1764, Baccarat écrit son fabuleux destin en lettres étincelantes. Fondée en Lorraine, sur autorisation du Roi Louis XV, la plus illustre Manufacture de cristal au monde a traversé les époques pour devenir un symbole d’excellence et d’Art de Vivre. Baccarat, un nom qui résonne comme l’écho de pièces d’exception, de lieux extraordinaires et de fêtes inoubliables. Baccarat reflète 250 ans d’Histoire. Rétrospectivement, parcourir cette histoire revient à voyager dans le temps et de par le monde, à travers plus de deux siècles de vie politique, culturelle et économique accompagnant les débuts de l’industrialisation au XIXème siècle jusqu’à son évolution vers la mondialisation au XXIème siècle. Acteur sensible et prescripteur, Baccarat a toujours fédéré les tendances pour initier les classiques de demain. Concrétisant les demandes les plus prestigieuses, son livre de commandes s’ouvre tel un carnet de bal de l’Histoire. En France, Baccarat enregistre sa première commande royale en 1823 lorsque Louis XVIII ordonne la création d’un service de verres. Il sera bientôt suivi de Charles X, de Louis-Philippe puis de Napoléon III et autant de Présidents et Chefs d’Etat. Le service « Juvisy » gravé du chiffre de la République Française orne depuis 1899 les tables d’apparat de l’Elysée. Baccarat impose son identité et acquiert rapidement une réputation internationale. Du mobilier réalisé pour les maharadjas des Indes au majestueux candélabre « dit du Tsar » créé pour Nicolas II, des commandes raffinées pour la cour impériale japonaise à la pureté du verre à eau gravé des initiales du Président américain F.D. Roosevelt, le cristal Baccarat a jeté ses feux sur le monde entier, incarnant le talisman le plus précieux d’un Art de Vivre à la française. Les œuvres prestigieuses de Baccarat, acclamées et récompensées à l’occasion des Expositions Universelles de Paris depuis 1855, illuminent toujours palais et lieux d’exception. De l’impressionnante collection de luminaires pour le palais de Dolmabahçe à Istanbul, aux pièces commandées par Napoléon III pour ses appartements au Louvre et aux Tuileries, Baccarat ne cesse d’émerveiller, transformant chaque moment de vie en instant rare et précieux. Au-delà d’avoir séduit nombre de célébrités telles que le Duc et la Duchesse de Windsor, le Prince Aga Khan III, le Prince Rainier et la Princesse Grace de Monaco, Joséphine Baker ou encore Aristote Onassis, les créations Baccarat pérennisent l’élégance autant que l’excellence du savoir-faire. Un savoir-faire à l’avant-garde du progrès, transmis au fil des siècles par une élite d’artisans et reflet d’un héritage incomparable. Inspirés par les secrets d’alchimistes liés aux éléments, souffleurs, tailleurs, graveurs et doreurs mettent leur inimitable talent au service de la perfection. Chaque chef-d’œuvre intemporel nous transporte dans un voyage émotionnel entre lumière et création. Chaque carafe, chaque verre, chaque vase, chaque flacon, chaque lustre incarne une promesse ultime, une expérience à vivre et avant tout à partager. A l’instar du verre Harcourt créé en 1841 et désormais célèbre pour sa silhouette majestueuse, les créations de Baccarat transmettent une histoire dont la force est de renvoyer la magie d’une lumière se reflétant à l’infini. Un éclat qui sublime également les Maisons Baccarat de Paris et Moscou où se mêlent classicisme et splendeur, à l’image du premier Baccarat Hotel & Residences qui ouvrira en 2014 à New York. Depuis 250 ans, Baccarat est le symbole ultime de la célébration et de moments véritablement inoubliables.
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Baccarat, la légende du cristal - du 15 octobre 2014 au 4 janvier 2015
LE P ETIT P ALAI S Construit pour l’Exposition universelle de 1900, le bâtiment du Petit Palais, chef d’œuvre de l’architecte Charles Girault, est devenu en 1902 le Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris. Il présente une très belle collection de peintures, sculptures, mobiliers et objets d’art datant de l’Antiquité jusqu’en 1914.
© L’Affiche-Dominique Milherou
Parmi ses richesses se distinguent une collection exceptionnelle de vases grecs et un très important ensemble de tableaux flamands et hollandais du X V I Ie siècle autour du célèbre Autoportrait au chien de Rembrandt. Sa magnifique collection de tableaux français des X VI I Ie et X I Xe siècles compte des œuvres majeures de : Fragonard, Greuze, David, Géricault, Delacroix, Courbet, Pissarro, Monet, Renoir, Sisley, Cézanne et Vuillard. Dans le domaine de la sculpture, le musée s’enorgueillit de très beaux fonds Carpeaux, Carriès et Dalou. La collection d’art décoratif est particulièrement riche pour la Renaissance et pour la période 1900, qu’il s’agisse de verreries de Gallé, de bijoux de Fouquet et Lalique, ou de la salle à manger conçue par Guimard pour son hôtel particulier. Le musée possède enfin un très beau cabinet d’arts graphiques avec, notamment, les séries complètes des gravures de Dürer, Rembrandt, Callot ... et un rare fond de dessins nordiques. Son programme d’expositions temporaires a été redéfini et s’attache désormais à faire mieux connaître les périodes couvertes par ses riches collections. Outre les deux principaux espaces d’expositions temporaires situés au rezde-chaussé et à l’étage, des accrochages spéciaux et expositions-dossiers prolongent le parcours dans les salles permanentes. Un café-restaurant ouvrant sur le jardin intérieur et une librairie-boutique complètent les services offerts. Consulter également la programmation de l’auditorium (concerts, projections, rencontres littéraires, conférences) sur le site du musée.
© L’Affiche-Dominique Milherou
Le public est accueilli tous les jours de 10h00 à 18h00, sauf les lundis et jours fériés. Nocturne le jeudi jusqu’à 20h00 pour les expositions temporaires L’entrée est gratuite pour les collections permanentes et le jardin du musée. www.petitpalais.paris.fr
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Baccarat, la légende du cristal - du 15 octobre 2014 au 4 janvier 2015
P A RIS M U SÉES LE RÉS EA U DES M U SÉES DE LA VILLE DE P A RI S Réunis au sein de l’établissement public Paris Musées, les quatorze musées de la Ville de Paris rassemblent des collections exceptionnelles par leur diversité et leur qualité : beaux-arts, art moderne, arts décoratifs, arts de l’Asie, histoire, littérature, archéologie… les domaines sont nombreux et reflètent la diversité culturelle de la capitale et la richesse de son histoire. Geste fort d’ouverture et de partage de ce formidable patrimoine, la gratuité de l’accès aux collections permanente a été instaurée dès 2001*. Elle se complète aujourd’hui d’une politique d’accueil renouvelée, d’une tarification adaptée pour les expositions temporaires, et d’une attention particulière aux publics éloignés de l’offre culturelle. Les collections permanentes et expositions temporaires accueillent ainsi une programmation variée d’activités culturelles autour de conférenciers, plasticiens, conteurs, comédiens, musiciens. L’ouverture se prolonge sur le web avec un nouveau site internet dédié au réseau des quatorze musées de la Ville de Paris qui permet d’accéder à l’agenda complet de l’ensemble des musées, de suivre leur actualité scientifique et muséographique, de découvrir les collections et préparer sa visite. www.parismusees.paris.fr Les chiffres de fréquentation confirment le succès des musées : Expositions : de 740 000 visiteurs en 2001 à 1 674 622 visiteurs en 2013 (soit +126,30%) Collections : de 395 000 visiteurs en 2001 à 1 363 144 visiteurs en 2013 (soit +245,10%) Activités culturelles : de 13 700 entrées dont 3 100 groupes en 2001 à 31 198 entrées dont 4 566 groupes en 2013. *Sauf exception pour les établissements présentant des expositions temporaires payantes dans le circuit de leurs collections permanentes (Crypte archéologique du parvis NotreDame, Catacombes). Les collections du Palais Galliera ne sont présentées qu’à l’occasion d’expositions temporaires.
LA C ARTE P ARIS M U SÉES L E S E XPOSIT IONS EN TO U TE LIBERTÉ ! Paris Musées propose une carte, valable un an, qui permet de bénéficier d’un accès illimité et coupe-file aux expositions temporaires présentées dans les 14 musées de la Ville de Paris*, ainsi que de tarifs privilégiés sur les activités (visites conférences, ateliers, spectacles…), de profiter de réductions dans les librairies-boutiques du réseau des musées et dans les cafésrestaurants, et de recevoir en priorité toute l’actualité des musées. Paris Musées propose à chacun une adhésion répondant à ses envies et à ses pratiques de visite : — La carte individuelle à 40 euros — La carte duo (valable pour l’adhérent + 1 invité de son choix) à 60 euros — La carte jeune (moins de 26 ans) à 20 euros Les visiteurs peuvent adhérer à la Carte Paris Musées aux caisses des musées ou via le site www.parismusees.paris.fr. * sauf Catacombes et Crypte archéologique du Parvis Notre-Dame
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Baccarat, la légende du cristal - du 15 octobre 2014 au 4 janvier 2015
INF ORM A TIO NS P RA TIQ UES
Baccarat, La légende du cristal
15 octobre 2014 - 4 janvier 2015 O UVE RTU RE Du mardi au dimanche de 10h à 18h Nocturne le jeudi jusqu’à 20h Fermé le lundi, le 25 décembre et le 1er janvier.
P E T IT P A L A IS Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris Avenue Winston Churchill - 75008 Paris Tel: 01 53 43 40 00 Accessible aux personnes handicapées. Transports Station Champs-Élysées Clemenceau Station Invalides
TA RI F S Entrée gratuite dans les collections permanentes Entrée payante pour les expositions temporaires Plein tarif : 11 euros Gratuit jusqu’à 17 ans inclus Audioguide : français- anglais Location : 5 euros
Bus : 28, 42, 72, 73, 83, 93 Activités Toutes les activités (enfants, familles, adultes), à l’exception des visites-conférences, sont sur réservation au plus tard 72h à l’avance, uniquement par courriel à : petitpalais.reservation@paris.fr
Programmes disponibles à l’accueil Application pour smartphone et androïd disponible Les tarifs des activités s’ajoutent au prix d’entrée de l’exposition dès la mi-octobre. C O NT ACT PRES SE
Café Restaurant « le Jardin du Petit Palais » Ouvert de 10h à 17h
Mathilde Beaujard Tél : 01 53 43 40 14 mathilde.beaujard@paris.fr
Librairie boutique Ouverte de 10h à 18h
R E S PONSAB LE C O M M U NIC ATION Anne Le Floch Tél : 01 53 43 40 21 anne.lefloch@paris.fr
Auditorium Se renseigner à l’accueil pour la programmation www.petitpalais.paris.fr
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