Exposition Seydou Keïta au Grand Palais

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dossier de presse Seydou Keïta 31 mars – 11 juillet 2016 Grand Palais Galeries nationales Galerie Sud-est Exposition organisée par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais avec la participation de la Contemporary African Art Collection (CAAC) - The Pigozzi Collection.

communiqué p.3 press release p.5 biographie de Seydou Keïta p.7 expositions individuelles de Seydou Keïta p.8 plan de l‘exposition p.10 texte d’introduction de l’exposition p.11 citations p.12 texte de la section «Vintages» p.14 quelques notices d’œuvres p.15 liste des œuvres exposées p.17 extraits du catalogue p.22 catalogue de l’exposition p.27 développements numériques p.28 programmation culturelle p.29 activités pédagogiques p.31 informations pratiques p.32 visuels disponibles pour la presse p.33 liste des collections publiques et privées détenant des oeuvres de Seydou Keïta

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Contemporary African Art Collection (CAAC) p.42 mécènes p.43 partenaires p.45

ci dessus : Seydou Keïta, Sans titre, 1956, Tirage argentique moderne réalisé en 1995 sous la supervision de Seydou Keïta et signé par lui. Genève, Contemporary African Art Collection © Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève



communiqué Seydou Keïta 31 mars – 11 juillet 2016 Grand Palais Galeries nationales Galerie Sud-est

Exposition organisée par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais avec la participation de la Contemporary African Art Collection (CAAC) - The Pigozzi Collection.

Seydou Keïta est né vers 1921 à Bamako (à cette époque capitale du Soudan français). Il ne fréquente pas l’école, et dès l’âge de 7 ans, devient apprenti menuisier auprès de son père et de son oncle, qui lui offre en 1935 son premier appareil photo, un petit Kodak Brownie. En 1939, il gagne déjà sa vie en tant que photographe autodidacte, et en 1948 il ouvre son studio sur la parcelle familiale, dans un quartier très animé de Bamako, non loin de la gare. Il se spécialise dans le portrait de commande, individuel ou de groupe, qu’il réalise essentiellement à la chambre 13 x 18, et en noir et blanc, avec une préférence pour la lumière naturelle. La plupart des tirages d’époque dits « vintage » sont des tirages contact, au format du négatif, que Keïta réalise lui-même. Le papier est cher et difficile à trouver. A la demande de certains clients fortunés, il lui arrive rarement de réaliser des tirages en 30 x 40. Plus exceptionnellement les accessoires, bijoux notamment, ont été colorisés par l’encadreur. Seydou Keïta aime tout simplement la photographie et veut donner à ses clients la plus belle image possible. Il positionne la plupart du temps ses sujets, en buste légèrement de trois quart ou en pieds, et utilise des fonds en tissu, à motifs décoratifs, qu’il change successivement au bout de quelques années, tout en les réutilisant parfois. C’est grâce à ces fonds qu’il pouvait à peu près dater ses clichés. Avec les premiers bénéfices de son activité, il acquiert des vêtements « chics », à la mode occidentale, des accessoires, du petit mobilier, un poste de radio, des bijoux mais aussi une voiture et un scooter qui sont gracieusement mis à la disposition de ses clients qui ont le loisir de composer ainsi leur représentation. La notoriété de Seydou Keïta a été rapide à Bamako, au Mali, et dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest. La valorisation de ses sujets, la maîtrise du cadrage et de la lumière, la modernité et l’inventivité de ses mises en scène lui ont valu un immense succès. Le 22 septembre 1960, la République soudanaise proclame son indépendance, Modibo Keïta devient le premier président de la République du Mali, et instaure un régime socialiste. En 1962, à la demande des autorités, Keïta ferme son studio et devient photographe officiel du gouvernement, jusqu’à sa retraite en 1977. Il décède à Paris en 2001.

Seydou Keïta, Sans titre (détail), 1956-1957, Tirage argentique moderne réalisé en 1998 sous la supervision de Seydou Keïta et signé par lui, 120 x 180 cm, Contemporary African Art Collection, Tortola © Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève

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Son œuvre, qui porte sur une période relativement courte, offre un témoignage sans égal des changements de la société urbaine malienne, qui s’émancipe des traditions, aspire à une certaine modernité, tandis que la décolonisation est à l’œuvre, et que l’indépendance approche. Seydou Keïta est aujourd’hui considéré comme l’un des grands photographes de la seconde moitié du vingtième siècle à l’égal des portraitistes les plus célèbres, d’un Richard Avedon ou d’un August Sander. Découvert en Occident au début des années 90, il a été depuis célébré dans le monde entier et exposé dans de nombreux musées. Cette exposition est la première rétrospective d’ampleur, et réunit un ensemble exceptionnel de près de 300 photographies, comprenant des tirages n&b modernes, formats 50 x 60 et 120 x 180, signés par Keïta ainsi que des tirages d’époque uniques.

....................................... commissaire général : Yves Aupetitallot, en collaboration avec Elisabeth Whitelaw, directrice de la Contemporary African Art Collection (CAAC) The Pigozzi Collection. Et avec le conseil scientifique d’André Magnin, galerie MAGNIN - A scénographie : Gare du Nord architecture

....................................... ouverture : du jeudi au lundi de 10h à 20h. Nocturne le mercredi de 10h à 22h. Fermeture hebdomadaire le mardi. Fermeture le 1er mai tarifs : 10 €, 7 € TR (16-25 ans, demandeurs d’emploi, famille nombreuse). Gratuit pour les moins de 16 ans, bénéficiaires du RSA et du minimum vieillesse. accès : métro ligne 1 et 13 « ChampsElysées-Clemenceau » ou ligne 9 « Franklin D.Roosevelt ». informations et réservations : www.grandpalais.fr

publication aux éditions de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, Paris 2016 : - catalogue de l’exposition, 20,5 x 24 cm, 224 p., 250 ill., 35 €

contacts presse : Réunion des musées nationaux Grand Palais 254-256 rue de Bercy 75 577 Paris cedex 12 Florence Le Moing florence.le-moing@rmngp.fr 01 40 13 47 62 Svetlana Stojanovic svetlana.stojanonovic@rmngp.fr 01 40 13 49 95

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press release Seydou Keïta 31 March – 11 July 2016 Grand Palais Galeries nationales Galerie Sud-est

This exhibition is organised by the Réunion des Musées Nationaux – Grand Palais in partnership with the Contemporary African Art Collection (CAAC) – The Pigozzi Collection.

Seydou Keïta was born circa 1921 in Bamako (then the capital of French Sudan). He did not attend school and at the age of seven became an apprentice carpenter to his father and uncle who, in 1935, gave him his first camera, a little Kodak Brownie. By 1939 he was already making a living as a self-taught photographer, and in 1948, opened his studio on the family plot in a bustling district of Bamako, not far from the station. He specialised in portrait commissions, either individual or group, which he produced mainly in 13 x 18 format and in black and white, with a preference for natural light. The majority of the so-called «vintage» prints of the time were contact prints, from negatives, which Keïta produced himself. The paper was expensive and difficult to find. At the request of some wealthy clients, he occasionally produced 30x40 prints. More rarely still, he would colorise accessories, particularly jewellery. Seydou Keïta simply loved photography and wanted to give his clients the most beautiful image possible. In most cases he would shoot them in bust-length at a slight three-quarter view, or standing, and used fabric backdrops with decorative patterns which he would change from time to time after a few years, sometimes re-using them. It was by using these backdrops that he was able to more or less date his images. With the first money he earned from his work, he bought «chic», Western-style clothing, accessories, small pieces of furniture, a radio and jewellery, as well as a car and a scooter, which he would graciously make available to clients so that they could compose their own picture. Seydou Keïta rapidly became famous in Bamako, in Mali and in many countries in West Africa. The value he placed on his subjects, his masterful composition and use of light, and the modernity and inventiveness of his scenes brought him immense success. On 22 September 1960, the Sudanese Republic declared independence and Modibo Keïta became the first president of the Republic of Mali, establishing a socialist regime. In 1962, at the request of the authorities, Seydou Keïta closed his studio and became the official government photographer until his retirement in 1977. He died in Paris in 2001. His work, which covers a relatively short period, provides an unrivalled testimony of the changes in Malian urban society, which emancipated itself from tradition and aspired to a certain level of modernity, with decolonisation underway and independence approaching. Seydou Keïta, Sans titre (detail), 1956-1957, Silver gelatine print realised in 1998with the supervision of Seydou Keïta and signed by him, 120 x 180 cm, Genève, Contemporary African Art Collection © Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève

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Today, Seydou Keïta is considered one of the great photographers of the second half of the twentieth century, the equal of the most famous portraitists such as Richard Avedon or August Sander. Discovered in the West in the early 90s, he has since been celebrated around the world and exhibited in numerous museums and galleries. This exhibition is the first broad retrospective, bringing together an exceptional collection of almost 300 photographs, including modern b&w prints, 50 x 60 and 120 x 180 formats signed by Keïta, as well as some unique vintage prints.

....................................... general curator : Yves Aupetitallot in partnership with Elisabeth Whitelaw, Director of the Contemporary African Art Collection (CAAC) - The Pigozzi Collection. scientific advisor : André Magnin, MAGNIN - A gallery exhibition design : Gare du Nord architecture

....................................... opening times: Thursday, Friday, Saturday, Sunday, and Monday from 10 am to 8 pm. Late opening on wednesday from 10 am to 10 pm Closed on tuesdays Closed 1st May

rates: €10, €7 concession (16-25-year-

olds, jobseekers, large families). Free for all visitors under 16, income support beneficiaries and state pensioners. access: metro line 1 and 13 “Champs-Elysées-Clemenceau” or line 9 “Franklin D.Roosevelt”.

publication by the Réunion des musées nationaux - Grand Palais, Paris, 2016: - exhibition catalogue 20,5 x 24 cm, 224 p., 250 ill., € 35

press contacts : Réunion des musées nationaux Grand Palais 254-256 rue de Bercy 75 577 Paris cedex 12 Florence Le Moing florence.le-moing@rmngp.fr 01 40 13 47 62 Svetlana Stojanovic svetlana.stojanonovic@rmngp.fr 01 40 13 49 95

Informations and booking on : www.grandpalais.fr

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biographie de Seydou Keïta vers 1921. Naissance de Seydou Keïta à Bamako, capitale du Soudan français. Ses ancêtres sont issus du clan de Soundyata Keïta, fondateur de l’empire du Mali au XIIIe siècle. 1928. Dès l’âge de sept ans, Keïta, qui n’a pas fréquenté l’école, devient apprenti menuisier auprès de son père. 1935. L’oncle de Seydou Keïta rapporte d’un séjour au Sénégal un appareil Kodak Brownie et l’offre à Seydou, immédiatement séduit par la photographie. 1939. Autodidacte, Keïta commence à pratiquer le métier de photographe, tout en poursuivant la menuiserie. vers 1945. Keïta acquiert un appareil à chambre pliable et se perfectionne au tirage auprès du photographe instituteur Mountaga Dembélé. 1948. Premier mariage de Seydou Keïta, avec Nassira Soucko. Keïta aura six épouses et vingt et un enfants. 1948. Keïta ouvre son studio à Bamako-Coura, nouveau quartier très animé de la ville. Le succès est immédiat, surtout auprès de la jeunesse qui s’émancipe. 22 septembre 1960. Indépendance du Soudan français, qui devient la République du Mali. Le socialiste Modibo Keïta est élu président. 1963. Keïta est recruté comme photographe officiel et ferme son studio. 1977. Keïta prend sa retraite et se consacre à l’une de ses passions, la mécanique. 1991. Découverte du travail de Seydou Keïta en Occident. Ses négatifs sont pour la plupart très bien conservés. octobre-novembre 1994. Première exposition personnelle à la fondation Cartier à Paris, montrant des tirages modernes. Elle voyagera dans de nombreux pays. décembre 1994. Premières Rencontres de la photographie africaine à Bamako. 1997. Première monographie dédiée à l’œuvre de Keïta aux éditions Scalo. Exposition à la galerie Gagosian de New York où Keïta se rendra. Séance de photos en studio à Paris, pour les 50 ans de la maison Tati, elles sont exposées l’année suivante au musée des Arts décoratifs. 1998. Séance photos à Bamako pour le magazine Harper’s Bazaar. 2001. Mort à Paris.

Seydou Keïta, Grand Palais, 31 mars - 11 juillet 2016

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expositions individuelles de Seydou Keïta 1994 Seydou Keïta. Ginza Shiseido Art Space, Tokyo. Seydou Keïta. Portraits de 1949 à 1964. Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris. 1994-1995 Black Movie. Musée d’Art et d’Histoire, La Chaux-de-Fonds (Suisse) ; Saint-Gervais, Genève. 1995 Festival « Jazz et musiques métisses ». Musée d’Angoulême, Angoulême. Seydou Keïta. Helsingin Taidehalli Helsingfors Konsthall, Helsinki. Seydou Keïta. Espace Fernand Léger, Montreuil. Seydou Keïta. Centre national de la photographie, Paris. 1996 Seydou Keïta. Minneapolis Institute of Art, Minneapolis. Seydou Keïta, Photographer: Portraits from Bamako. National Museum of African Art, Smithsonian Institute, Washington. 1997 Seydou Keïta. Gagosian Gallery, New York ; Gagosian Gallery, Beverly Hills (Californie). Seydou Keïta. Museum of Modern Art, San Francisco. Seydou Keïta. Galerie DV, San Sebastián ; Galerie DV, Madrid. Seydou Keïta. Pinacoteca do Estado de São Paulo, São Paulo. 1998 Seydou Keïta. Institut français d’Athènes, Athènes. Seydou Keïta. Institut français de Thessalonique, Thessalonique. 1998-1999 Seydou Keïta. Saint Louis Museum of Art, Saint Louis (Missouri). 2001 Galleria Nazionale d’Arte Moderna, Rome. Seydou Keïta. Sean Kelly Gallery, New York. Seydou Keïta: Portraits from Mali, Presentation House Gallery. North Vancouver (Colombie-Britannique). 2002-2003 Seydou Keïta: Portraits. Grany Selwyn Fine Art, Beverly Hills (Californie).

Seydou Keïta, Grand Palais, 31 mars -11 juillet 2016

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2003 Mali Portraits by Seydou Keïta? The William Bennington Museum of Art, The University of Connecticut, Storrs (Connecticut). 2006 Seydou Keïta: Portraits. John Berggruen Gallery, San Francisco. Seydou Keïta: The Image King of Africa. Sean Kelly Gallery, New York. Seydou Keïta. Douglas Hyde Gallery, Trinity College, Dublin. 2007 Seydou Keïta: Portraits from Mali. Museum of Contemporary Art Cleveland, Cleveland. 2008-2009 Seydou Keïta. Tate Modern, Level 5, Londres. 2010 Seydou Keïta, Beautiful Like That. Jack Bell Gallery, Londres. *** 2013 Seydou Keïta: From Jean Pigozzi’s Collection. Moscow House of Photography, Moscou.

Seydou Keïta, Grand Palais, 31 mars - 11 juillet 2016

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plan de l’exposition scénographie : Myrtille Fakhreddine et Nissim Haguenauer, Gare du Nord Architecture conception graphique : Benoît Santiard, Building Paris conception lumière : Philippe Collet, Abraxas Concepts

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texte d’introduction de l’exposition Seydou Keïta est né à Bamako vers 1921 et ouvre son studio de photographe portraitiste en 1948. Son oncle, qui lui a offert avant-guerre un appareil Kodak Brownie, a déclenché sa vocation. Autodidacte, il bénéficie des conseils de son voisin Mountaga Dembélé, photographe et instituteur malien de l’entre-deux-guerres, et de la fréquentation du magasin-studio photo de Pierre Garnier. Situé sur la parcelle familiale, son studio se compose de sa pièce de vie d’une vingtaine de mètres carrés et de la cour, attenante, où il réalise le plus grand nombre de ses photographies à la lumière naturelle. Proche de la gare de Bamako et de nombreux lieux d’attraction de la ville, il sait bénéficier du flux de voyageurs de l’Afrique de l’Ouest et séduit très vite la jeunesse urbaine qui devient sa principale clientèle. Keïta devient rapidement célèbre grâce à son sens de la mise en scène, de la pose, et de la qualité de ses tirages. Il réalise l’essentiel de ses portraits en une seule prise, à la chambre 13 x 18, qu’il développe par contact au même format. Son succès tient également aux nombreux accessoires mis à disposition de ses clients dans son studio : costumes européens, chapeaux, cravates, montres, bijoux, stylos, Vespa, etc. Ils contribuent à la projection d’une identité visuelle et sociale, réelle ou idéalisée, émanant d’une société qui aspire à la modernité. La photographie de Seydou Keïta marque en effet la fin de l’époque coloniale et de ses codes de représentation pour ouvrir l’ère d’une photographie africaine qui affirme son identité. Là où les « indigènes » étaient représentés frontalement, en tant qu’échantillons anthropologiques d’une tribu ou d’une catégorie de population, Keïta privilégie les poses de trois-quarts et la diagonale pour magnifier des personnes et non pas des sujets. Ses clients devenant ainsi les modèles actifs de sa démarche artistique. Keïta, qui a réalisé plusieurs milliers de clichés, a inlassablement cherché à donner d’eux la plus belle image et est aujourd’hui considéré comme l’un des grands portraitistes du XXe siècle. Cette exposition rétrospective présente pour la première fois un important ensemble de tirages argentiques modernes – réalisés de 1993 à 2011, et signés par Keïta – ainsi que des tirages argentiques d’époque. Le parcours est organisé chronologiquement, de 1949 à 1962, date de la fermeture de son studio, en tenant compte des divers fonds en tissu que Keïta utilisait et grâce auxquels il parvenait à dater ses photographies.

Seydou Keïta, Grand Palais, 31 mars - 11 juillet 2016

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citations « J’avais 14 ans, c'étaient mes premières photos et c’était le moment le plus important de ma vie. Depuis lors, c'est un métier que j'ai essayé de faire le mieux possible. J'ai tellement aimé la photographie. » « Il y avait beaucoup d'animation autour de mon studio, il y avait tout le temps du monde, c’était un lieu de rendez-vous et de palabre; je travaillais tout le temps. » « Le Tout-Bamako venait se faire photographier chez moi: des fonctionnaires, des commerçants, des politiciens. » « Quelqu’un qui n’a pas fait sa photo avec Seydou Keïta n’a pas fait de photo ! » ; C’est ce qui se disait à Bamako. » « Je travaillais aussi bien à la lumière du jour qu'à la lumière artificielle. Beaucoup de clients préféraient les « photos de nuit » qui étaient plus pâles, mais moi, je préférais la lumière naturelle. » « Les jeunes générations, ma principale clientèle, aimaient vraiment mes photos à cause de leur qualité, de leur netteté, de leur précision. Il y en avait qui disaient: « Même le poil qui pousse là, on le voit. » « J'avais exposé sur les murs de mon studio beaucoup de modèles et d'échantillons des photos que j'avais faites: homme ou femme en buste, seul ou à deux, entre amis ou en famille, debout, assis ou allongé... Le portrait en buste de biais, c'est moi qui l'ai inventé. » « Je répondais aussi précisément que possible au désir des clients. (…) La technique de la photo est simple, mais ce qui faisait la différence c'est que je savais trouver la bonne position, je ne me trompais jamais. » « Le visage à peine tourné, le regard vraiment important, l'emplacement, la position des mains... J'étais capable d'embellir quelqu'un. A la fin, la photo était très belle. C'est pour ça que je dis que c'est de l'Art. » « Se faire photographier était un grand événement, il fallait arriver à donner la meilleure image possible de la personne. Souvent ils prenaient un air sérieux, mais je crois aussi qu'ils étaient intimidés par l'appareil, c'était nouveau. » (IAM)

Toutes ces citations sont extraites du livre Seydou Keïta de André Magnin et Youssouf Tata Cissé, pour les textes, et de Seydou Keïta pour les photos. Ed. Scalo, Zürich, 1997

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« You can’t imagine what it was like for me the first time I saw prints of my negatives in large-scale, no spots, clean and perfect. I knew then that my work was really, really good. The people in my photos look so alive, almost as if they were standing in front of me.» You Look Beautiful Like That : The Portrait Photographs of Seydou Keïta and Malick Sidibé, de Michelle Lamunière. Ed. Harvard University Art Museums, 2001.

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« C’est en 1949 que j’ai commencé des photos à la chambre, avec des négatifs 13x18, un appareil d’utilisation simple. Les gens demandaient toujours des tirages du même format, c’est pour ça que j’ai préféré le 13x18. » Seydou Keïta de André Magnin et Youssouf Tata Cissé, pour les textes, et de Seydou Keïta pour les photos. Ed. Scalo, Zürich, 1997.

« The 13x18 format was really in vogue at the time and that was all people ever asked for. It was called the postcard format. People would come and request it specifically when they wanted to send a photo in a letter. » You Look Beautiful Like That : The Portrait Photographs of Seydou Keïta and Malick Sidibé, de Michelle Lamunière. Ed. Harvard University Art Museums, 2001.

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texte de la section «Vintages»

Les tirages d’époque, également appelés «vintages», présentés dans cette salle, sont réunis pour la première fois dans le cadre d’une exposition. Keïta a réalisé la plupart de ses portraits à la chambre 13x18 et tirait lui-même ses photographies dans son studio, par contact, à l’aide d’un châssis-presse, sans recourir à un agrandisseur. Bien qu’autodidacte, Keïta s’était néanmoins perfectionné à la technique du tirage auprès de son aîné, Mountaga Dembélé, instituteur photographe, engagé dans l’armée coloniale, qui ouvrit un studio à Bamako après son retour au Soudan français en 1945. Dembélé avait lui-même été initié à Paris par le professeur Houppé, inventeur du célèbre agrandisseur Imperator, et auteur de l’ouvrage Les secrets de la photographie dévoilés. Keïta exposait aux murs de son studio des modèles de portraits de femmes, hommes, enfants, en buste, debout, assis ou allongés, et mettait à disposition divers accessoires, afin d’aider ses clients à choisir une pose. Ses « cartes », comme il les appelait, rencontraient ainsi beaucoup de succès à l’époque. Il lui arrivait exceptionnellement de réaliser des formats plus grands, à la demande de certains clients fortunés, tel ce vintage présenté ici au format 30x40. Keïta conservait et classait minutieusement ses négatifs, mais n’avait pas gardé de tirages d’époque dans son studio après sa fermeture. Ils ont été retrouvés pour la plupart, abandonnés ou oubliés par des clients, dans l’atelier de son encadreur, qui colorisait aussi, à la demande, les ongles, bijoux et coiffes sur certains portraits féminins. L’absence de précautions particulières dans la conservation d’un grand nombre de ces photographies, exposées au vent, à la poussière, à la chaleur et à l’humidité, explique l’état de certains portraits.

Seydou Keïta, Grand Palais, 31 mars -11 juillet 2016

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quelques notices d’œuvres Seydou Keïta Sans titre, 1949-51 Tirage argentique moderne réalisé en 1995 sous la supervision de Seydou Keïta et signé par lui. 50 x 60 cm Genève, Contemporary African Art Collection

Keïta avait une préférence pour la lumière naturelle, et ce portrait a donc été réalisé, comme tant d’autres, dans la cour de son studio. Cherchant toujours à donner la plus belle image de ses clients, Keïta a choisi ici un cadrage inhabituel, en se rapprochant de son modèle, afin de magnifier la grâce et la sensualité de la pose qu’il a soigneusement mise en scène. Le placement des bras, des mains et du visage, appuyés sur le dos de la chaise, fait ressortir la beauté de cette jeune femme au regard mélancolique.

Seydou Keïta Sans titre, 1949-1951 Tirage argentique moderne réalisé en 1998 sous la supervision de Seydou Keïta et signé par lui. 180 x 120 cm Genève, Contemporary African Art Collection « Ce gros Monsieur, là, c'est Billaly. A Bamako on l'appelait le "géant" ». Un des rares clients, donc, venu se faire « tirer le portrait « » au studio, et que Seydou Keïta pouvait identifier. Outre son aspect physique hors du commun il s'agissait aussi d'un notable, connu du tout Bamako. Il porte ici un “grand boubou complet” en bazin, tissu d’importation damassé très prisé au Mali, et est coiffé d’une chechia en feutre, dans la tradition musulmane. Il tient fièrement sa petite fille sur ses genoux. Keïta, qui ne faisait habituellement qu’une seule prise de vue par photo, se souvient : « Ce jour-là, on a fait plus de quatre poses, d’abord seul, puis avec l’enfant ».

Seydou Keïta Sans titre, 21 mai 1954 [cachée] Tirage argentique d’époque 13 x 18 cm Genève, Contemporary African Art Collection

Deux dames de la haute société bamakoise, vêtues de grandes camisoles et accompagnées d’une fillette posent devant la Peugeot 203 de Keïta, dont il était très fier. Amateur d’automobiles, Keïta était à l’époque un des rares Bamakois à pouvoir s’offrir une voiture neuve, grâce aux revenus de son studio. Il acquerra par la suite une Simca Versailles. La silhouette masculine coupée à droite, appuyée sur le capot, apporte une touche énigmatique à la photographie. Le reflet du photographe avec sa chambre, est quant à lui bien visible sur l’aile avant droite de la Peugeot. Seydou Keïta, Grand Palais, 31 mars - 11 juillet 2016

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Seydou Keïta Sans titre, 1959 Tirage argentique moderne, 120 x 99 cm Genève, Contemporary African Art Collection

Cette célèbre photographie de Keïta, appelée « l’homme à la fleur », est souvent passée à tort pour un autoportrait. Keïta, qui le plus souvent ne connaissait pas l’identité de ses clients, se souvenait néanmoins de ce jeune homme handicapé, appelé M. Sissoko. Le veston blanc, la cravate, les lunettes (sans verres) le stylo ainsi que la fleur, faisaient partie des accessoires mis à disposition dans le studio du photographe. L’élégance occidentale affichée ici est représentative de la classe des jeunes fonctionnaires citadins qui travaillaient pour l’administration coloniale, savaient lire et écrire, et que l’on appelait à l’époque des « évolués ».

Seydou Keïta Sans titre, 1952-56 Tirage argentique moderne, 180 x 120 cm Genève, Contemporary African Art Collection

Keïta était très apprécié pour la modernité de ses images à laquelle les vêtements, les poses, les regards, et quelques accessoires : ceinture, porte- cigarette, montre, chapeaux., etc. contribuaient grandement. Ces trois jeunes gens "décontractés", posent ici en tenues occidentales, en se donnant fière allure. Ils sont sans doute inspirés par les héros vus dans les séries B, françaises ou américaines, projetés au Rex ou au Soudan Ciné, non loin du studio de Keïta. L’acteur Eddie Constantine, qui incarnait à l’écran le célèbre inspecteur du FBI, Lemmy Caution, était souvent imité par les jeunes Bamakois.

Seydou Keïta, Grand Palais, 31 mars -11 juillet 2016

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liste des œuvres exposées 238 photographies de Seydou Keïta sont présentées (136 tirages argentiques modernes et 102 tirages argentiques d’époque) Sauf mention contraire, les tirages appartiennent à la Contemporary African Art Collection (CAAC), collection Jean Pigozzi, Genève. Les dates entre crochets indiquent la date de la signature par l’artiste du tirage moderne.

1948-1954 Sans titre, 1951-1952 [1993] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1950 [1994] Tirage argentique moderne, 60,7 × 50,6 cm

Sans titre, 1953 [1994] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1949-1951 Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Collection Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris

Sans titre, 1950 [1994] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1949-1951 Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Collection Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris

Sans titre, 1949-1951 [1998] Tirage argentique moderne, 100 × 150 cm Sans titre, 1949 [1995] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1949-1951 [1997] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1949-1951 [1995] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1949-1951 Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Collection Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris

Sans titre, 1949-1951 [1997] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1951-1954 [1993] Tirage argentique moderne, 60,7 × 50,7 cm Sans titre, 1949 Tirage argentique moderne, 50 × 60 cm Collection Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris Sans titre, 1949-1951 [1998] Tirage argentique moderne, 50 × 60 cm Sans titre, 1950 [1998] Tirage argentique moderne, 150 × 100 cm Sans titre, 1949-1951 [1995] Tirage argentique moderne, 50 × 60 cm

Sans titre, 1949-1951 [1995] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1949 [1994] Tirage argentique moderne, 50 × 60 cm Sans titre, 1949 [1997] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1949-1951 [1997] Tirage argentique moderne, 120 × 180 cm Sans titre, 1949-1951 [1994] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1949-1951 [1995] Tirage argentique moderne, 60,5 × 50,6 cm

Seydou Keïta, Grand Palais, 31 mars - 11 juillet 2016

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Sans titre, 1949-1951 [1998] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre (Autoportrait), 1952-1955 [2001] Tirage argentique moderne, 50 × 60 cm

Sans titre, 1951-1952 [1993] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1952-1955 [2000] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1953 [1998] Tirage argentique moderne, 77 × 60 cm

Sans titre, 1952-1955 [2001] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1949-1951 [1994] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1952-1956 [1998] Tirage argentique moderne, 120 × 180 cm

Sans titre, 1949-1951 [1995] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1952-1955 [1998] Tirage argentique moderne, 180 × 120 cm

Sans titre, 1949-1951 [1995] Tirage argentique moderne, 128 × 180 cm

Sans titre, 1952-1955 [1995] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1949-1951 [1995] Tirage argentique moderne, 50 × 60 cm

Sans titre, 1952-1955 [1998] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1949-1951 Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Collection Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris

Sans titre, 1952-1955 [1998] Tirage argentique moderne, 50 × 60 cm

Sans titre, 1949 [1995] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1949-1951 [1998] Tirage argentique moderne, 180 × 120 cm Sans titre (Autoportrait), 1949-1951 [1995] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

1952-1955 Sans titre, 1952-1955 [1995] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1952-1956 [1998] Tirage argentique moderne, 180 × 120 cm

Sans titre, 1952 [1993] Tirage argentique moderne, 50 × 60 cm Sans titre, 1952 [1993] Tirage argentique moderne, 50 × 60 cm Sans titre, 1952-1955 [1998] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1952-1955 Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Fondation Cartier, Paris Sans titre, 1952-1955 [1998] Tirage argentique moderne, 126 × 89 cm Sans titre, 1952-1955 [1995] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1952-1955 [1995] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1952-1955 Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Collection Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris

Sans titre, 1952-1955 [1998] Tirage argentique moderne, 120 × 180 cm

Sans titre, 1952-1955 [1994] Tirage argentique moderne, 50 × 60 cm

Sans titre, 1952-1955 [1998] Tirage argentique moderne, 126 × 89 cm

Sans titre, 1952-1956 [1998] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre (Couple allongé), 1952-1955 Tirage argentique moderne, 120 × 180 cm Courtesy galerie MAGNIN-A, Paris

Sans titre, 1952-1955 Tirage argentique moderne, 70 × 100 cm Signé et daté Collection André Magnin Seydou Keïta, Grand Palais, 31 mars -11 juillet 2016

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Sans titre, 1952-1955 Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Collection privée, Paris Sans titre, 1952-1955 [1995] Tirage argentique moderne, 60,6 × 50,5 cm Sans titre, 1952-1955 [1997] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1952-1955 [1995] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1952-1955 [1995] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1952-55 [1995] Tirage argentique moderne, 50 × 60 cm Sans titre, 1952-1955 [1995] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

1953-1957 Sans titre, 1955 [1994] Tirage argentique moderne, 54,7 × 40,8 cm Sans titre, 1953-1957 [1993] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1956-1957 [2001] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1956-1957 [1998] Tirage argentique moderne, 90 × 130 cm Sans titre, 1956-1957 [1998] Tirage argentique moderne, 127 × 180 cm Sans titre, 1956-1957 [1998] Tirage argentique moderne, 100 × 150 cm Sans titre, 1957-1960 Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Collection Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris Sans titre, 1956-1957 [1998] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1956 [1995] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1956-1957 [1995] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1956-1957 Tirage argentique moderne, 50 × 60 cm Signé et daté Collection privée Sans titre, 1956-1957 [1995] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1952-1955 [1997] Tirage argentique moderne, 55,9 × 40 cm Sans titre, 1952-1955 [1994] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1956 [1995] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1956-1957 [2000] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1956-1957 [2000] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1956-1957 [1995] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1956-1957 Tirage argentique moderne, 120 × 180 cm Collection privée, Poitiers Sans titre, 1953-1957 [1993] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1956-1957 [1998] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1956-1957 [1998] Tirage argentique moderne, 127 × 180 cm Sans titre, 1956-1957 [1994] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1956-1957 [1998] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1956-1957 [1997] Tirage argentique moderne, 50 × 60 cm Collection Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris Sans titre, 1956 [1994] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1956-1957 [1998] Tirage argentique moderne, 100 × 150 cm Sans titre, 1956-1957 [1997] Tirage argentique moderne, 120 × 180 cm Seydou Keïta, Grand Palais, 31 mars - 11 juillet 2016

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Sans titre, 1956-1957 [1998] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

1954-1960

Sans titre, 1959-1960 Tirage argentique moderne, 50 × 60 cm Collection privée Sans titre, 1959-1960 [1997] Tirage argentique moderne, 60,5 × 50,6 cm

Sans titre, 1958-1960 [1993] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1954 [1998] Tirage argentique moderne, 120 × 180 × 4 cm

Sans titre, 1958-1960 [1993] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1958-1960 [1993] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1959-1960 [1997] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1958-1960 [1993] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1959 [1994] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1959-1960 [1997] Tirage argentique moderne, 60,6 × 50,6 cm

Sans titre, 1959 [1994] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1958-1960 [1993] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1959-1960 [1997] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1958 [1994] Tirage argentique moderne, 57,2 × 40,8 cm

Sans titre, 1959 [1994] Tirage argentique moderne, 50 × 60 cm

Sans titre, 1959 [1994] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1959-1960 [1993] Tirage argentique moderne, 50 × 60 cm Sans titre, 1959-1960 [1994] Tirage argentique moderne, 50 × 60 cm

1956-1959

Sans titre, 1959-1960 [1997] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1958 [1998] Tirage argentique moderne, 127 × 180 cm

Sans titre, 1958-1960 [1993] Tirage argentique moderne, 55,2 × 41,1 cm

Sans titre (Deux femmes-fond), 1956 Tirage argentique moderne, 180 × 120 cm Signé et daté Courtesy galerie MAGNIN-A, Paris

Sans titre, 1954-1960 [1993] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1952-1955 [1998] Tirage argentique moderne, 127 × 180 cm Sans titre, 1949 Tirage argentique moderne, 120 × 180 cm Collection agnès b., Paris Sans titre, 1959-1960 Tirage argentique moderne, 50 × 60 cm Collection Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris Sans titre, 1959 [1995] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

Sans titre, 1958 Tirage argentique moderne, 180 × 120 cm Collection agnès b., Paris Prêt Pékin Sans titre, 1958 [1998] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1958 Tirage argentique moderne, 180 × 120 cm Collection agnès b., Paris Sans titre, 1956-1957 [1997] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Seydou Keïta, Grand Palais, 31 mars -11 juillet 2016

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Sans titre, 1959 [1997] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1958 [1997] Tirage argentique moderne, 120 × 180 cm Sans titre (Autoportrait), 1959 [1994] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm

1958-1959

Sans titre, 1959 Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Collection privée, Paris Sans titre, 1959 [1998] Tirage argentique moderne, 120 × 99 cm Sans titre, 1959 [2001] Tirage argentique moderne, 60 × 50 cm Sans titre, 1959 [2000] Tirage argentique moderne, 180 × 127 cm Sans titre, 1959-1960 [1997] Tirage argentique moderne, 77 × 60 × 1,6 cm Sans titre, 1958 [1994] Tirage argentique moderne, 60,7 × 50,7 cm Sans titre, 1959-1960 Tirage argentique moderne, 120 × 180 cm Collection privée, Paris Sans titre, 1959 [1997] Tirage argentique moderne, 120 × 180 cm

Vintages

La section «Vintages» présente 102 tirages argentiques d’époque (de format 13 x 18 cm pour la plupart) conservés dans des collections privées, Contemporary African Art Collection (CAAC), collection Jean Pigozzi, Genève, collection André Magnin, collection Motelay, collection Alexis Fabry, collection Friedemann Hauss.

Seydou Keïta, Grand Palais, 31 mars - 11 juillet 2016

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extraits du catalogue « Seydou reconnaissait le visage de chacun de ces clients. » [...] Dans les années 1950, il y avait trois photographes à Bamako : Seydou Keïta à Bamako Coura, Malick Sidibé à Bagadadji et Sakaly, un jeune Marocain, à Médina Coura. Notre préférence était Seydou Keïta pour les photos de studio, Malick pour les photos de surprises-parties et Sakaly pour les photos d’identité. Nous avions connu Seydou Keïta par une grande sœur qui avait déjà fait une photo chez lui avec sa copine. Alors Madou Fadiga, dit « Blen », le rassembleur, nous dit d’aller chez Seydou. Nous étions huit garçons, et nous voulions nous faire photographier deux par deux. À cette époque, j’avais un complexe terrible pour la forme rectangulaire de ma tête. Je la trouvais trop allongée et j’avais honte de moi-même. Il fallait que je trouve un moyen pour que les défauts ne soient pas visibles sur la photo. J’ai alors pensé à acheter un béret noir, que j’ai mis sur ma tête et je me suis regardé dans un miroir. J’ai vu que j’étais un petit garçon caché derrière un béret noir… Ça faisait rire tous mes copains. Vous n’imaginez pas un gamin complexé, c’est terrible. Nous sommes allés à Bamako Coura, en face de la grande prison de Bamako. Devant le studio de Seydou Keïta, il y avait une queue incroyable, j’avais l’impression que tous les jeunes de Bamako étaient sortis pour se faire immortaliser ce jour-là. Nous avons attendu notre tour. Le photographe faisait entrer les jeunes par groupes de deux. Notre premier groupe rentra dans le studio et ressortit quinze minutes après, intimidé. Nous ne savions pas trop pourquoi. C’était à cause du photographe ou le fait de se retrouver pour la première fois devant un appareil photo ? Mon tour arrive. J’entre avec mon ami, Bakoré Souaré. Nous avions acheté les mêmes tissus pour en faire des chemises. Mon ami était plus grand que moi, mais je ne l’ai réalisé qu’après. Seydou s’adresse à nous : « Qu’est-ce que vous voulez comme photo ? Portrait, assis ou debout, debout étant le moins beau. » J’ai dit debout pour ne pas être trop ridicule. Alors le photographe nous regarde dans les yeux et demande que moi, je change de place. Il tire un rideau qui laisse apparaître les motifs de nos habits et les traits de nos visages. La tension monte d’un cran. Une grosse lampe s’allume et nous ne savons que faire. Moi, j’étais tendu et j’avais le visage crispé. Mon ami reste tout naturel, comme si ce n’était pas sa première photo. Seydou baisse la tête dans son appareil, il la relève un instant et me dit : « Regarde l’appareil et ne bouge plus. » Mes yeux commencent à clignoter de tous les côtés. Seydou me voit, il me dit encore : « Regarde l’appareil et ne bouge plus l’œil. » J’entends le son de l’appareil qui fait « clic clac ». Seydou n’était pas sûr de la photo qu’il venait de faire à cause de mes grimaces. Il vient à côté de moi, comme pour me rassurer, et me dit : « Laisse-toi faire. » Il touche ma tête, la tourne légèrement et me dit de ne plus bouger. Il regarde dans son appareil qui répète les mêmes bruits qu’avant. Après, il nous dit : « C’est terminé pour vous. Passez demain prendre vos photos. » Alors nous avons payé, 500 francs ou 300 francs CFA, je crois. À la sortie, nos copains se foutaient de nous. « Pourquoi vous avez tant duré, c’est parce que c’était la première fois ? » Le lendemain soir, nous sommes partis chercher nos photos. Seydou nous a fait attendre. Il est allé chercher un grand carton où se trouvaient des centaines de photos. Nous lui avons donné le ticket qu’il nous avait remis. Il a sorti nos photos, vérifié le ticket et nous les a remises. Seydou reconnaissait le visage de chacun de ces clients. Nous laissons Seydou et nous passons à côté pour regarder notre cliché. Sur la photo, j’étais très petit avec mon béret, mon ami paraissant comme mon père à côté. Voilà comment s’est terminée cette séance de photo. Depuis, j’ai aimé me faire photographier, seul ou accompagné. [...] Souleymane Cissé Seydou Keïta, Grand Palais, 31 mars -11 juillet 2016

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Seydou Keïta vers la modernité post coloniale

Seydou Keïta est sans aucun doute l’un des grands photographes africains du siècle dernier dont le travail, dès lors qu’il est soumis à l’analyse, est marqué d’emblée par les signifiants du contexte colonial qui l’a vu naître et dans lequel il a produit la quasi-totalité de son œuvre photographique. [...] Cette histoire de la colonisation européenne de l’Afrique de l’Ouest est indissociable de l’histoire de la diffusion de la photographie, qui lui est concomitante dans une même temporalité et dans une même zone géographique. Elle en a été l’un des outils essentiels depuis 1839-1840, dates de l’arrivée dans les ports des premiers daguerréotypistes et de la réalisation des premiers clichés d’Horace Vernet. [...] À côté de ces studios se développe l’activité itinérante de photographes qui voyagent de port en port, annonçant préalablement leur venue et leurs tarifs dans les journaux locaux. Sur place pendant plusieurs semaines, avant la saison des pluies, ils font essentiellement des portraits mais vendent aussi des photographies des pays qu’ils ont traversés et assurent la circulation et le commerce des produits consommables indispensables au fonctionnement des studios sédentaires. Les studios et les photographes ambulants vont décliner les conventions du portait photographique, dont la composition est centrée, agrémentée d’accessoires et où le sujet, en pied ou assis, est face à l’objectif dans un espace que le fond rapporté de l’arrière-plan prive d’une réelle profondeur. [...] La photographie commerciale de studio ou ambulante, celle qui se consacre à la représentation sociale de ses « clients », est complétée par une photographie qui sert l’aventure coloniale dans son entreprise d’exploration, de classification et d’exploitation des territoires, des ressources naturelles et des populations qu’elle entend administrer. [...] Le rôle actif de la photographie dans la conquête coloniale a corollairement construit les stéréotypes des codes visuels de représentation de l’homme africain et de son environnement, qui ont été largement diffusés à travers une multitude de cartes postales dont l’âge d’or s’achève avec la Première Guerre mondiale. Le plus important de ces photographes ethnographes, François-Edmond Fortier, a réalisé sept mille cinq cents clichés qui documentent l’Afrique occidentale française de 1900 à 1925 , essentiellement des paysages et des événements, avec toutefois quelques portraits qui sont conformes à l’esthétique du portrait de studio. [...] À l’aube de la Première Guerre mondiale, la représentation de l’homme noir africain par le photographe occidental est codifiée dans les schèmes visuels et plastiques qui la composent et dans les présupposés et les usages qui sont à l’origine de son développement. La photographie telle qu’elle s’est constituée documente pour inventorier et classifier ses sujets. Elle les nomme en fonction de leur appartenance ethnique, géographique et sociale. La personne privée devient l’exemple générique d’une catégorie dont elle est censée être l’échantillon représentatif. Son identité propre, son nom simplement, disparaît à l’exception des supplétifs africains qui servent au sein des différentes missions. [...] La photographie de Seydou Keïta marque la fin de l’époque coloniale et de ses codes de représentation pour ouvrir l’ère d’une photographie africaine qui, tout en puisant dans ses racines et dans son histoire, affirme sa modernité. [...] Yves Aupetitallot Seydou Keïta, Grand Palais, 31 mars - 11 juillet 2016

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«Ma véritable passion pour la photographie est née de ma rencontre avec Seydou Keïta. » Entretien avec André Magnin Comment est né votre intérêt pour la création africaine contemporaine ? Vos recherches étaient-elles dès le départ orientées vers la photographie ? Mon intérêt pour la création contemporaine en Afrique a débuté en 1986, lorsque je travaillais à la préparation de « Magiciens de la Terre », la première exposition véritablement internationale présentée en 1989 au Centre Pompidou et à la Grande Halle de la Villette. [...] Je dois reconnaître que ma véritable passion pour la photographie est née de ma rencontre avec Seydou Keïta à Bamako en 1991. Comment l’avez-vous rencontré ? J’assistais en 1991 à l’inauguration de l’exposition « Africa Explores : 20th Century African Art », organisée par l’historienne d’art et curatrice Susan Vogel au Center for African Art, à New York. Cette exposition mêlait art classique, traditionnel, moderne, contemporain, populaire et présentait aussi des photographies anciennes. Quelques-unes étaient créditées « photographe anonyme, Bamako, Mali, 1950’s, 1955… » . Jean Pigozzi, qui le découvre dans cette exposition, les as trouvées remarquables, et m’a faxé les images du catalogue. J’avais alors assez d’expérience de l’Afrique pour lui affirmer que si l’auteur anonyme de ces portraits était toujours vivant, je saurais le trouver. Je suis donc parti à Bamako, seul comme pour tous mes voyages, muni des photocopies des trois portraits reproduits au catalogue de l’exposition new-yorkaise. C’était mon premier voyage au Mali. Peu après mon arrivée, je rencontrai Thairou, devenu fidèle complice, qui m’a conduit chez le photographe connu du tout Bamako, Malick Sidibé n’ayant plus alors, pour seule occupation, que la réparation d’appareils photo. Sans la moindre hésitation, celui-ci identifia l’auteur des portraits : « Ça, c’est de Keïta ! Il est toujours là, à Bamako-Coura, derrière la prison centrale . » Et c’est là, dans sa parcelle, que Seydou Keïta me reçut : « Vous avez fait tous ces milliers de kilomètres pour ça ? » Retraité depuis 1977, il était loin d’imaginer que trente ans après avoir fermé son studio, on viendrait de loin pour la beauté de ses photographies. Il se remémora l’époque où il exerçait encore ce métier : « Il y a longtemps que j’ai fini avec ça, mais vous pouvez voir, j’ai tellement aimé la photographie, toutes mes archives sont là, dans cette cantine bleue. » Seydou m’est apparu comme un homme secret, silencieux, austère, distant mais aussi attentif, respectueux et reconnaissant. J’ai passé des journées entières à examiner, un à un, les milliers de négatifs accumulés depuis l’ouverture de son studio en 1948 jusqu’en 1962, date à laquelle il a pris ses fonctions de photographe officiel pour le premier gouvernement socialiste malien. La majorité des négatifs que je découvrais à l’automne 1991 étaient au format 13 x 18 cm, mais il y avait aussi de nombreux 9 x 13 cm et quelques plaques de verre. [...] Comment a débuté votre collaboration avec Keïta pour la production de nouveaux tirages ? Dès notre première rencontre, j’ai expliqué à Seydou Keïta que je travaillais pour une grande collection dédiée aux artistes africains et qu’il serait le premier photographe à y entrer. Il m’a accordé toute sa confiance. J’ai pu consulter tous ses négatifs. J’en ai choisi neuf cent vingt et un, que j’ai emportés avec moi dans l’objectif de commencer une collection de ses œuvres. Ce fut le début d’une aventure que nous avons vécue ensemble jusqu’à ce qu’il nous quitte en 2001. Elle se poursuit encore aujourd’hui. [...]

Seydou Keïta, Grand Palais, 31 mars -11 juillet 2016

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L’immortalité en un déclic [...] La plupart des images prises par Keïta dans son magasin de photos et dans son studio de Bamako entre 1948 – date où il ouvre ses locaux – et 1962 – date où il les ferme définitivement – sont restées pratiquement inconnues en dehors du petit cercle que constituent le photographe, ses sujets et leurs amis ou les membres de leur famille. Il fallut attendre que l’on en tire des agrandissements, à partir de 1993, pour que le monde de l’art découvre qui était Keïta, de quoi il a été le témoin et dans quelles circonstances il a travaillé. En l’occurrence, la plupart des images qui ont fait sa célébrité ont été prises en studio. Celles de couples qui fréquentent le monde émergeant des boîtes de nuit de Bamako (monde auquel Malick Sidibé, le cadet, confrère artistique et, plus tard, ami de Keïta, consacrera tant de temps et d’attention) sont beaucoup moins connues (bien qu’elles figurent dans la monographie que Scalo consacra à l’artiste en 1997, c’est-à-dire du vivant du photographe) et généralement exclues du canon de son œuvre. Pour le cas où certaines personnes voudraient déprécier les agrandissements tardifs réalisés à partir des négatifs de Keïta et n’y voir que des produits destinés au marché de l’art, il est bon de rappeler qu’à l’époque où ces images ont été prises, Keïta n’avait pas les moyens de tirer de plus grands formats (en quittant le Mali, les Français avaient rapatrié presque tout le matériel photographique qu’ils avaient apporté) et que la demande n’aurait jamais permis de rentabiliser le coût d’éditions limitées. De fait, le marché de la photo tel que nous le connaissons ne se développera qu’une dizaine d’années au minimum après la fermeture du studio de Keïta. Avant cela, il n’y avait pas de débouchés pour des photographies d’Afrique prises par des Africains, et les Européens comme les Américains ne se souciaient guère de savoir s’il existait une « photographie africaine ». De son côté, Keïta ne connaissait son œuvre que par les tirages contacts qu’il réalisait à partir de ses négatifs. Autrement dit, la « découverte » de Keïta par des tiers a permis à Keïta lui-même de découvrir son œuvre sous un jour nouveau et se découvrir lui-même en tant qu’artiste. « Vous ne pouvez pas imaginer ce que j’ai ressenti la première fois que j’ai vu des tirages de mes négatifs en grand format, impeccables, propres, parfaits. J’ai compris alors que mon travail était vraiment, vraiment bon. Les personnes sur les photos paraissaient tellement vivantes. C’était presque comme si elles se tenaient debout devant moi en chair et en os. » [...]

Robert Storr

Seydou Keïta, Grand Palais, 31 mars - 11 juillet 2016

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Seydou Keïta, un innovateur qui a fait école Quand un sujet pose pour un portrait, il cherche généralement à donner la meilleure image de luimême. Traditionnellement, cela signifie qu’il revêt ses plus beaux habits, qu’il se pare d’accessoires choisis et qu’il adopte une pose flatteuse dans un décor qui le met en valeur. Seydou Keïta (Malien, 1921-2001) a appris ces conventions en travaillant auprès d’un photographe français de Bamako dénommé Pierre Garnier, mais, quand il ouvre son studio en 1948, il va innover en créant des types de portraits plus adaptés aux désirs de ses clients maliens. En particulier, il utilise des accessoires et des décors qui lui sont propres, il invente de nouvelles poses et, surtout, il introduit des vêtements et des fonds ornés de riches motifs. [...] Ses méthodes attirent une clientèle nouvelle et, surtout, elles vont profondément influencer les photographes du Mali et du reste de l’Afrique, et même certains artistes européens et américains. Replacer Keïta dans ce contexte plus vaste permet de mieux comprendre l’importance de son talent et la place qu’il occupe dans l’histoire de la photographie. [...] Les accessoires permettent notamment aux clients de montrer qu’ils sont au fait des dernières tendances de la mode, d’étaler une richesse qu’ils n’ont pas toujours et, parfois, de prétendre être ce qu’ils ne sont pas. Traditionnellement, les automobiles et les motos figuraient parmi les symboles d’ascension sociale les plus recherchés, et elles trouvent souvent place dans les portraits réalisés par Keïta. Certains clients venaient avec leur automobile ou leur mobylette, mais, en règle générale, c’est le photographe qui prêtait sa Vespa. [...] La musique est un autre accessoire important. Bien que les photographies soient silencieuses, Keïta représente le son en incluant dans ses compositions des haut-parleurs ou des postes de radio. Le couple de 1950 se penche sur une radio qu’il semble écouter attentivement. Sur une autre image sans titre, la femme semble enthousiasmée par la musique qui émane de son poste. Parce qu’elle diffuse aussi des informations, la radio montre que l’on est au courant de l’actualité, et pas seulement des dernières tendances musicales. [...] La pose adoptée par le modèle est un autre paramètre critique. Ainsi, Keïta adapte ou remet au goût du jour la pose de l’odalisque, popularisée par la vogue de l’orientalisme au XIXe siècle, généralement sous la forme d’une femme à peine vêtue, allongée dans un harem ou un boudoir orné de riches motifs décoratifs. À l’époque, les artistes européens ont essentiellement abordé les pays d’Afrique du Nord et du Proche-Orient sous l’angle d’un islam exotique. Compte tenu de la présence ancienne de l’islam au Mali, où cette religion est arrivée dès le IXe siècle (aujourd’hui, près de 90 pour cent de la population est musulmane), les colons français envoyaient en Europe des cartes postales de femmes – des « indigènes exotiques » – posant en odalisques. Keïta, qui connaissait très certainement ces images, adopte la pose avec cette différence importante que la décision est le fait de ses clientes. Ce pouvait être pour elles un moyen de courtiser un prétendant ou de montrer leur capacité à aguicher les hommes. [...] La grande innovation de Keïta a été d’utiliser des fonds en tissu, généralement en batik, c’està-dire imprimés selon une technique à la cire vieille de plusieurs siècles, originaire d’Indonésie. Introduites en Afrique occidentale dans des circonstances mal connues, ces étoffes plaisaient par leurs couleurs vives et leurs motifs complexes. À la fin des années 1800, un créateur belge se lance même dans la production en série de batiks, donnant ainsi naissance à une véritable industrie. [...] Pour Keïta, il était important de placer le sujet devant un fond. Selon lui, « on ne peut placer les clients devant un mur blanc ; ce n’est pas respectueux ».[...]

Dan Leers

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catalogue de l’exposition 20,5 x 24 cm, 224 pages, 250 illustrations éditions de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, Paris 2016 35 € en vente dans toutes les librairies à partir du 23 mars 2016

sommaire: essais: «Seydou reconnaissait le visage de chacun de ses clients. », Souleymane Cissé L’Afrique au Grand Palais, Jérôme Neutres Seydou Keïta vers la modernité post coloniale, Yves Aupetitallot «Ma véritable passion pour la photographie est née de ma rencontre avec Seydou Keïta. », entretien avec André Magnin L’immortalité en un déclic, Robert Storr Seydou Keïta, un innovateur qui a fait école, Dan Leers catalogue: Vintages 1948 - 1954 1952 - 1955 1953 - 1957 1954 - 1960 1956 - 1959 1958 - 1959 annexes: Chronologie / Liste des œuvres / Liste des expositions / Liste des collections publiques et privées détenant des œuvres de Seydou Keïta / Bibliographie sélective ....................................... auteurs : Yves Aupetitallot, commissaire d’exposition et directeur de centre d’art Souleymane Cissé, cinéaste et président de l’Union des créateurs et entrepreneurs du cinéma et de l’audiovisuel de l’Afrique de l’Ouest (UCECAO) Dan Leers, conservateur de la photographie au Carnegie Museum of Art, Pittsburgh André Magnin, commissaire d’exposition et marchand d’art africain contemporain Robert Storr, commissaire d’exposition et critique d’art Seydou Keïta, Grand Palais, 31 mars - 11 juillet 2016

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développements numériques un teaser vidéo, des contenus vidéo et textuels sur : http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/seydou-keita

l’Application de l’exposition

pour smartphones (iPhone et androïd) L’EXPOSITION : accès gratuit à un contenu pour découvrir l’exposition (articles, informations pratiques, agenda, billetterie).

l’e-catalogue de l’exposition

pour tablettes (Appstore et Google Play) Le catalogue de l’exposition enrichi par un design spécifique au format Tablette. 3e édition d’e-book consacrés à la photographie (déjà parus : Raymond Depardon, Gisèle Freund et Lucien Clergue). version française prix : 6,99 € Tinyurl/keita-ecat

In situ, photomaton argentique

Une cabine Fotoautomat est installée devant l’entrée de l’exposition pour la réalisation de petits portraits argentiques avec un choix de fonds et de filtres spécialement adapté pour l’exposition. prix: 3 €

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programmation culturelle accès prioritaire sur présentation d’une invitation à retirer sur http: //www.grandpalais.fr entrée libre et gratuite à l’auditorium des Champs-Élysées, square Jean Perrin

les rencontres Auditorium à 18h30 • jeudi 31 mars Conférence : Seydou Keïta, photographe Présentation de l’exposition Seydou Keïta par Yves Aupetitallot, commissaire de l’exposition • mercredi 6 avril Table ronde : Seydou Keïta et la photo africaine autour d’André Magnin, galeriste, spécialiste de l'art contemporain africain : Françoise Huguier, photographe, Amadou Chab Touré, professeur d’esthétique et directeur des galeries Carpe Diem (Ségou) et AD (Bamako), et Régis Durand, critique d’art. Modération : Brigitte Ollier, journaliste • mercredi 13 avril Conférence à deux voix : Au-delà des clichés, une histoire en noir et blanc par Catherine Coquery-Vidrovitch, historienne, spécialiste de l’histoire du continent africain et professeur émérite de l'Université Paris Diderot et Anne Grosfilley, ethnologue, spécialiste des textiles et de la mode en Afrique

les films du vendredi à 12h Cycle «Vivre à Bamako» en collaboration avec la Cinémathèque Afrique de l’Institut français • vendredi 6 mai Rapt à Bamako - Ils sont fous ces adultes de Cheick Oumar Sissoko, une adaptation du roman « Rapt à Bamako » de Marie-Florence Ehret et Mandé Alpha Diarra, 2014, 1h50 • vendredi 27 mai Bamako Sigi-Kan - Le pacte de Bamako de Manthia Diawara, 2002,1h30 • vendredi 10 juin O Ka - Notre maison de Souleyman Cissé, 2015, avec Magnini Koroba Cissé, Aminata Cissé, Badjénéba Cissé, et M'ba Cisse, 1h40

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documentaires

Regards noirs, 1eres Rencontres de la photographie africaine à Bamako De Jacques Goldstein, 1994, 26’ à 17h le jeudi 31 mars et les mercredis 6 et 13 avril Bamako, année 0 De Julien Fiorentino et Stanislas Duhau, 2013, 55’ à 14h les vendredis 22 avril, 13 et 20 mai

*** Samedi 21 mai : Nuit européennes des musées Ouverture exceptionnelle de 20h à minuit. Entrée gratuite Soirée proposée par Soro Solo : concert du groupe Debademba avec Abdoulaye Traoré et Mohamed Diaby, à partir de 21h Soro Solo © / Lafi Bala

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activités pédagogiques adultes visite guidée de l’exposition Témoignage extraordinaire de la société malienne des années 40 à 60, l’œuvre de Seydou Keïta dépasse les frontières géographiques de l’Afrique. Par sa science de la composition, sa maîtrise de la lumière et sa créativité, il est un des grands photographes portraitistes de la deuxième moitié du XXe siècle. Découvrez, aux côtés d’un conférencier, tirages rares et documents inédits. durée : 1h tarif : 19 € / tarif réduit : 14 € offre tarifaire Tribu: 52 € (billet pour groupe de 4 payants composé de deux jeunes de 16 à 25 ans) dates : hors vacances scolaires : mercredi 15h30 et 20h, samedi 11h30 et 15h30

familles et enfants visite d’introduction à l’exposition Offre réservée aux nouveaux visiteurs. Une visite au cours de laquelle un conférencier évoque la vie intense du Grand Palais et vous initie à l’œuvre de Seydou Keïta... Vous poursuivez ensuite la visite librement. durée : 1h tarifs : 10 € gratuit pour les moins de 16 ans dans la limite de 3 enfants par adulte (réservation obligatoire) date : samedi 9 avril à 17h

Sur www.grandpalais.fr/fr/jeune-public, retrouvez gratuitement les contenus pour le Jeune Public (jeux, biographies d’artistes, histoire de l’art; dico d’art : tout l’univers des arts pour les enfants).

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informations pratiques ouverture : du jeudi au lundi de 10h à 20h mercredi de 10h à 22h fermeture hebdomadaire le mardi fermé le 1er mai Nuit européenne des musées le samedi 21 mai : gratuit de 20h à 1h (accès jusqu’à minuit) tarifs : 10 €, 7 € TR (16-25 ans, demandeurs d’emploi, famille nombreuse) 27 € tarif tribu (billet pour groupe de 4 payants composé de 2 jeunes de 16 à 25 ans) gratuit pour les moins de 16 ans, bénéficiaires du RSA et du minimum vieillesse billets jumelés* : avec Carambolages 20 € /16 € TR avec Monumenta 15 € /12 € TR *le billet reservé pour une exposition donne droit à un tarif réduit et à un accès coupe-file sur l’autre exposition, même si c’est un autre jour.

accès : Grand Palais, galeries nationales galerie sud est, avenue Winston Churchill, 75008 Paris métro ligne 1 et 13 « Champs-Elysées-Clemenceau » ou ligne 9 « Franklin D.Roosevelt » renseignements et achats des billets sur : www.grandpalais.fr ou par téléphone au : 01 44 13 17 17

#ExpoSeydoukeita

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visuels disponibles pour la presse autorisation de reproduction uniquement pendant la durée de l’exposition et en illustration d’un compte-rendu. Les images doivent être impérativement reproduites en intégralité, ne doivent pas être recadrées et aucun élément ne doit y être superposé. Chaque photographie doit être accompagnée de sa légende et du crédit photographique appropriés. Toute reproduction en couverture ou à la une devra faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès du service presse de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais. Les sites web ne peuvent reproduire les images dans une résolution supérieure à 72 dpi.

Suite à la reproduction illégale d’images et à la mise en vente de contrefaçon, toutes les hd fournies devront être détruites après utilisation spécifiée dans les conditions ci-dessus.

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1 Seydou Keïta Sans titre, 1959 (Autoportrait) Tirage argentique moderne réalisé en 1994 sous la supervision de Seydou Keïta et signé par lui. 60 x 50 cm Genève, Contemporary African Art Collection © Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève

2 Seydou Keïta Sans titre, 1949-51 Tirage argentique moderne réalisé en 1995 sous la supervision de Seydou Keïta et signé par lui. 50 x 60 cm Genève, Contemporary African Art Collection © Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève

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3 Seydou Keïta Sans titre, 1949 Tirage argentique moderne 50 x 60 cm Paris, Collection Fondation Cartier pour l’art contemporain © Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève

4 Seydou Keïta Sans titre 1949-1951 Tirage argentique moderne réalisé en 1997 sous la supervision de Seydou Keïta et signé par lui. 120 x 180 cm Genève, Contemporary African Art Collection © Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève

5 Seydou Keïta Sans titre, 1949-51 Tirage argentique moderne réalisé en 1998 sous la supervision de Seydou Keïta et signé par lui. 60 x 50 cm Paris, Collection Fondation Cartier pour l’art contemporain © Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève

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6 Seydou Keïta Sans titre, 1949-1951 Tirage argentique moderne réalisé en 1998 sous la supervision de Seydou Keïta et signé par lui. 180 x 120 cm Genève, Contemporary African Art Collection © Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève

7 Seydou Keïta Sans titre, 1950 Tirage argentique moderne réalisé en 1998 sous la supervision de Seydou Keïta et signé par lui. 150 x 100 cm Genève, Contemporary African Art Collection © Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève

8 Seydou Keïta Sans titre, 1959-60 Tirage argentique moderne réalisé en 1997 sous la supervision de Seydou Keïta et signé par lui. 77 x 60 x 1,6 cm Genève, Contemporary African Art Collection © Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève

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9 Seydou Keïta Sans titre, 1953 Tirage argentique moderne réalisé en 1998 sous la supervision de Seydou Keïta et signé par lui. 77 x 60 cm Genève, Contemporary African Art Collection © Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève

10 Seydou Keïta Sans titre, 1952-55 Tirage argentique moderne réalisé en 1998 sous la supervision de Seydou Keïta et signé par lui. 120 x 180 cm Genève, Contemporary African Art Collection © Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève

11 Seydou Keïta Sans titre, 1952-56 Tirage argentique moderne 180 x 120 cm Genève, Contemporary African Art Collection © Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève

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12 Seydou Keïta Sans titre, 1958 Tirage argentique moderne réalisé en 1998 sous la supervision de Seydou Keïta et signé par lui. 127 x 180 cm Genève, Contemporary African Art Collection © Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève

13 Seydou Keïta Sans titre, 1956-1957 Tirage argentique moderne réalisé en 1998 sous la supervision de Seydou Keïta et signé par lui. 120 x 180 cm Genève, Contemporary African Art Collection © Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève

14 Seydou Keïta Sans titre, 1956 Tirage argentique moderne réalisé en 1995 sous la supervision de Seydou Keïta et signé par lui. 60 x 50 cm Genève, Contemporary African Art Collection © Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève

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15 Seydou Keïta Sans titre, 1959 Tirage argentique moderne 120 x 99 cm Genève, Contemporary African Art Collection © Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève

16 Seydou Keïta Sans titre, s.d Tirage argentique d’époque 18 x 13 cm collection André Magnin, Paris © Seydou Keïta / SKPEAC / photo François Doury

17 Seydou Keïta Sans titre, 17 juin 1953 Tirage argentique d’époque 17.5 x 12 cm collection particulière © Seydou Keïta / SKPEAC / photo François Doury

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18 Seydou Keïta Sans titre, vers 1950 Tirage argentique d’époque 18 x 13 cm Paris, galerie MAGNIN-A © Seydou Keïta / SKPEAC / photo François Doury

19 Seydou Keïta Autoportrait, 1953 Tirage argentique d’époque 15,5 x 10,5 cm Collection Alexis Fabry, Paris © Seydou Keïta / SKPEAC / photo collection Alexis Fabry, Paris

20 Seydou Keïta Sans titre, 21 mai 1954 [cachée] Tirage argentique d’époque 13 x 18 cm Genève, Contemporary African Art Collection © Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève

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21 Seydou Keïta Sans titre, 1953-1954 Tirage argentique d’époque 40 x 30 cm Collection privée, Paris. Courtesy galerie Magnin-A, Paris © Seydou Keïta / SKPEAC / photo François Doury

22 Seydou Keïta Sans titre, 1949-51 Tirage argentique d’époque 18 x 13 cm Paris, galerie MAGNIN-A © Seydou Keïta / SKPEAC / photo François Doury

Affiche de l’exposition © Affiche pour la Réunion des musées nationaux-Grand Palais, Paris 2016

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liste des collections publiques et privées détenant des œuvres de Seydou Keïta Allemagne The Walther Collection, Neu-Ulm États-Unis 21C Museum Foundation, Louisville, KY Akron Art Museum, Akron, OH Bronx Museum of Art, Bronx, NY Detroit Institute of Arts, Détroit, MI Fogg Art Museum, Harvard University Art Museums, Cambridge, MA Harn Museum of Art, University of Florida, Gainesville, FL Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles, CA Metropolitan Museum of Art, Department of Arts of Africa/Oceania, New York, NY Michael C. Carlos Museum, Emory University, Atlanta, GA Museum of Modern Art, New York, NY Norton Family Collection, Santa Monica, CA Philadelphia Museum of Art, Philadelphie, PA Princeton University Art Museum, Princeton, NJ Saint Louis Museum of Art, Trinity College, Saint Louis, MO University of Chicago, Chicago, IL US Department of State Collection, Washington William Benton Museum of Art, University of Connecticut, Storrs, CT France Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris Fonds agnès b., Paris Fonds national d’art contemporain, Paris Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Paris Irlande Douglas Hyde Gallery, Dublin Mali Musée National du Mali Suède Moderna Museet, Stockholm Suisse Contemporary African Art Collection (CAAC) - The Pigozzi Collection, Genève Crédit Suisse Trust Collection

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Contemporary African Art Collection (CAAC) The Pigozzi Collection, Genève La CAAC est la plus importante collection privée dédiée à l’art contemporain africain d’Afrique subsaharienne. Elle a été créée en 1989 par Jean Pigozzi, avec la collaboration d’André Magnin, qui en a été le directeur artistique jusqu’en 2009. La collection, basée à Genève, comprend près de 12 000 œuvres : peintures, sculptures, installations, photographies et vidéos. Elle ne dispose pas de lieu d’exposition permanent, mais présente en revanche régulièrement ses œuvres dans de nombreux musées et manifestations artistiques à travers le monde, ayant ainsi beaucoup contribué à faire connaître la création artistique africaine contemporain sur la scène internationale. www.caacart.com www.seydoukeitaphotographer.com

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Imerys, partenaire des expositions photographiques de la Réunion des musées nationaux – Grand Palais

Imerys, leader mondial des spécialités minérales pour l’industrie, est fier d’apporter son soutien à la Réunion des musées nationaux – Grand Palais et de l’accompagner sur ses expositions photographiques lors des trois prochaines années. Cet engagement reflète l’intérêt du Groupe pour la photographie - art accessible au plus grand nombre, témoin de notre temps et de l’intarissable source créative que représente le monde qui nous entoure. Au travers de ce partenariat, Imerys poursuit sa politique de mécénat culturel en soutenant les talents créatifs, caractéristiques de la volonté d’entreprendre. Cette collaboration représente également pour Imerys, une source d’inspiration pour mobiliser sur des thèmes humains et sociétaux. Témoignage d’un regard particulier sur le monde, la photo est un point de vue que chacun reçoit selon sa sensibilité, sa culture et son vécu. Imerys s’appuie déjà sur la photographie pour partager les initiatives menées au bénéfice des communautés autour de ses différents sites dans les quelques cinquante pays où il est implanté. Parmi les thématiques d’engagement figure l’éducation, l’autre axe principal de la stratégie de mécénat du Groupe. Dans ce domaine, Imerys soutient plus particulièrement les projets pour la lutte contre l’illettrisme, pour l’éducation des femmes et des jeunes filles et le soutien aux jeunes adultes pour favoriser leur employabilité. Imerys est un acteur responsable ; ses collaborateurs s’engagent et préparent l’avenir, en noir et blanc, et en couleurs. Leader mondial des spécialités minérales pour l’industrie, Imerys valorise, grâce à des procédés techniques de transformation et de formulation élaborés, une vaste palette de minéraux pour apporter des solutions fonctionnelles à forte valeur ajoutée. Celles-ci sont essentielles et spécifiques aux produits et procédés de ses clients dans les secteurs tels que les biens de consommation, l’équipement industriel et la construction, apportant notamment résistance thermique ou mécanique, conductivité, pouvoir couvrant ou effet barrière. Conjuguant expertise, créativité et écoute attentive de leurs clients, les équipes du Groupe identifient de nouvelles applications et mettent au point des solutions à forte valeur ajoutée, dans une démarche affirmée de développement responsable. www.imerys.com

+ 16 000 collaborateurs

250 sites industriels

50 pays

Contacts Anne Fauconnier Nathalie de La Falaise Directrice Communication Corporate & Interne Responsable Communication Corporate Externe anne.fauconnier@imerys.com nathalie.delafalaise@imerys.com T. +33 (0)1 49 55 64 20 T. +33 (0)1 49 55 65 41

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Fondation Louis Roederer, mécène de l’exposition

Poursuivant ses actions de mécénat dans le domaine de la photographie, la Fondation Louis Roederer escorte les expositions du Grand Palais depuis 2013, à la suite de la restauration de la Galerie Sud-est consacrée à la photographie et à l’art contemporain. En 2013, la Fondation a accompagné un ami de longue date de Louis Roederer, Raymond Depardon et son beau « Moment si doux ». En 2014, elle a mécéné la première rétrospective en France de l’œuvre de Bill Viola. L’année 2015, pour sa part, a été marquée par le transport au Grand Palais des chefs d’œuvre du Moma de San Francisco et de la collection Fisher, sans oublier l’hommage rendu à Lucien Clergue. La Fondation Louis Roederer figurait évidemment au premier rang des soutiens de ces deux événements majeurs. 2016 ne pouvait pas mieux commencer pour la photographie « grand palatine » qu’avec Seydou Keïta. Ici encore, il s’agit d’une première rétrospective et d’une galerie de portraits exceptionnels. « L’œuvre de Seydou Keïta n’est pas tant un témoignage historique sur la société malienne que le cadeau, véritablement sans égal, de l’artiste aux clients de sa petite boutique de Bamako et, plus tard, à ses modèles. Keïta est, au-delà de son talent, un photographe d’une rare bienveillance et ses clichés sont chaque fois nimbés de tendresse. Si l’œuvre est exceptionnelle, l’homme devait être irrésistible. C’est pourquoi nous sommes tout à la fois dans la pleine vocation de notre Fondation et particulièrement heureux de participer à ce qui va être un grand moment d’émotion en même temps qu‘une ode à la beauté africaine. » Michel Janneau, Secrétaire Général de la Fondation Louis Roederer La Fondation Louis Roederer, créée en 2011, a pour vocation de pérenniser et structurer la politique de mécénat conduite par la Maison Louis Roederer depuis 2003 et d’ouvrir son action de mécène à de nouveaux projets tout en accompagnant la création artistique et sa rencontre avec le public. http://www.louis-roederer.com/foundation A propos de Louis Roederer Fondée en 1776 à Reims, Louis Roederer est une maison familiale et indépendante présidée par Frédéric Rouzaud. Outre la production du champagne Louis Roederer et de Cristal, Louis Roederer possède également le champagne Deutz, le Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande (Grand cru classé de Pauillac), les Châteaux Haut-Beauséjour et Pez (Saint-Estèphe) et la Maison Descaves, à Bordeaux ; les Domaines Ott* en Provence, la Maison Delas Frères dans la Vallée du Rhône, Roederer Estate et Scharffenberger et le domaine Anderson en Californie, le Porto Ramos Pinto au Portugal. http://www.louis-roederer.com Contacts presse Fondation Louis Roederer : Agence L’art en plus - 0033 (0)1 45 53 62 74 Olivia de Smedt - o.desmedt@lartenplus.com / Virginie Burnet - v.burnet@lartenplus.com Seydou Keïta, Grand Palais, 31 mars -11 juillet 2016

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partenaires

www.franceo.fr

www.tv5monde.com

www.rfi.fr

www.france24.com

www.anousparis.fr

www.grazia.fr

www.20minutes.fr

www.liberation.fr

www.troiscouleurs.fr

www.franceculture.fr Seydou Ke誰ta, Grand Palais, 31 mars - 11 juillet 2016

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Seydou Ke誰ta, Grand Palais, 31 mars - 11 juillet 2016

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