David Hemmings dans Blow-Up de Michelangelo Antonioni, 1966. DR.
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EXPOSITION ANTONIONI AUX ORIGINES DU POP CINÉMA / PHOTOGRAPHIE / MODE
9 avril – 19 juillet 2015 Une exposition conçue par la Fondazione Ferrara Arte et les Gallerie d’Arte Moderna e Contemporanea-Museo Michelangelo Antonioni di Ferrara, en collaboration avec la Fondazione Cineteca di Bologna.
Réalisée grâce au mécénat de la Banque Neuflize OBC et de la Fondation Gan pour le Cinéma Grands mécènes de La Cinémathèque française
Avec la participation de
Commissaire de l’exposition Dominique Païni En collaboration avec Maria Luisa Pacelli et Barbara Guidi (Gallerie d'Arte Moderna e Contemporanea di Ferrara), et Matthieu Orléan (La Cinémathèque française), assisté de Florence Tissot.
Scénographie Nicolas Groult et Sylvain Roca
Blow-Up, Michelangelo Antonioni, 1966. DR.
EXPOSITION MICHELANGELO ANTONIONI Du lundi au samedi (sauf fermeture mardi) : de 12h à 19h, nocturne le jeudi jusqu’à 22h. Dimanche : de 10h à 20h. Plein Tarif : 11€* - Tarif Réduit : 8.50€* - Moins de 18 ans : 5.50€* - Forfait Atout Prix : 7.50€ - Libre Pass : Accès libre Billets couplés Exposition + film ou Exposition + musée : 12,5€
* + 1€ de frais de préventes web.
Catalogue de l’exposition coédité par
Partenaires médias
ATTACHÉE DE PRESSE LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE Elodie Dufour - Tél.: 01 71 19 33 65 / 06 86 83 65 00 – e.dufour@cinematheque.fr
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Photo de Bruce Davidson 1968. Sur le tournage de Zabriskie Point de Michelangelo Antonioni Š Bruce Davidson / Magnum Photos
Blow-Up, Michelangelo Antonioni, 1966. DR.
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SOMMAIRE ÉDITORIAL 1- L’EXPOSITION ANTONIONI AUX ORIGINES DU POP
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CINÉMA / PHOTOGRAPHIE / MODE (9 avril – 19 juillet 2015)
Irréductiblement contemporain par Dominique Païni, Commissaire de l’exposition Au fil de l’exposition Textes des salles Catalogue de l’exposition Une coédition Flammarion / La Cinémathèque française Signature collective + apéro-mix le samedi 17 avril à 16h30
Visites et parcours Antonioni aujourd’hui
2- RENCONTRES
p 17
Conférences Lundi 13 avril 19h « ANTONIONI : L’ÉVIDEMENT DES LIEUX » PAR JOSÉ MOURE Lundi 20 avril à 19h « ANTONIONI, MODERNE ET CONTEMPORAIN » PAR DOMINIQUE PAÏNI Lundi 27 avril à 19h « ANTONIONI OU L’ÉROSION D’EROS » PAR CÉLINE SCEMAMA Samedi 18 avril à 14h30 FILM + DIALOGUE ANTONIONI VU PAR CARLO DI CARLO
3- RÉTROSPECTIVE
p 19
(9 avril – 31 mai 2015)
4- EN LIGNE SUR CINEMATHEQUE.FR
p 24
Michelangelo Antonioni, travelling Un site web comme un voyage au cœur d’une filmographie
5- À LA LIBRAIRIE DE LA CINÉMATHЀQUE FRANÇAISE
p 24
Livres, DVD, BR, affiches, cartes postales, affiches, Tote bag, souvenirs…
6- AU RESTAURANT LES 400 COUPS
p 27
7- HORS LES MURS
p 28
Antonioni aujourd’hui au SILENCIO du 13 au 19 avril Anne Willi, styliste, crée une robe en série limitée
8- LES GRANDS MÉCЀNES DE LA CINÉMATHЀQUE FRANÇAISE
p 29
9- RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
p 32
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Michelangelo Antonioni sur le tournage de Zabriskie Point, 1970. Photo Bruce Davidson Š Bruce Davidson / Magnum Photos
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ÉDITORIAL
Michelangelo Antonioni a eu la chance de vivre plusieurs vies de cinéaste, qui se sont succédées, parfois superposées, pour n’en faire qu’une : celle d’un artiste expérimental, toujours curieux des formes et hanté par le futur. Il a réalisé ses premiers films, d’abord des documentaires, puis des fictions, juste après la guerre, son regard étant alors marqué par l’empreinte néoréaliste. Mais il y avait d’emblée chez lui une interrogation essentielle concernant le sens de la vie. L’Avventura en 1960 constitue une première rupture importante, d’ordre à la fois stylistique et métaphysique. Ce film ouvre la décennie sans doute la plus féconde du cinéaste sur le plan de l’expérimentation formelle : La Nuit, L’Éclipse, Le Désert rouge, Blow-Up, pour finir avec Zabriskie Point (1970). Antonioni raconte que c’est alors qu’il était sur un yacht naviguant vers une île, qu’il se rendit compte qu’une jeune femme, amie de sa compagne, avait disparu – de là lui vint l’idée de L’Avventura. Fiction sur une disparition. Fiction de l’absence. Il arrive souvent que l’imagination chez Antonioni provienne d’un détail invisible, d’un micro événement qui, grossi par l’œil de la caméra, envahit l’espace et le temps, devient monde. Son cinéma, disait-il, naît du chaos et du désordre environnant. Du même coup, ses films constituent des tentatives de remise en ordre de l’espace selon des perspectives singulières, visuelles, sonores, architecturales. Comme si le fait de tourner un plan, c’est-à-dire de cadrer, était le moyen idéal de recomposer des lignes, des arêtes, des angles et des silences. Dans ses films du début des années 1960, avec Monica Vitti ou Jeanne Moreau, le spectateur a le sentiment de redécouvrir la ville et l’espace selon des lignes inédites qui renvoient à l’univers mental des personnages : l’angoisse, la solitude, le silence, la rencontre d’un homme et d’une femme, l’impossible communication réelle, charnelle, entre les sexes. Parce qu’il avait le goût du voyage et de l’aventure, Antonioni a souvent quitté son Italie natale, où il se sentait trop à l’étroit, pour aller filmer ailleurs. Blow-Up est génialement contemporain du mouvement pop qui bouscule la vie culturelle et la mode, dans le Londres du milieu des années 1960. Zabriskie Point, tourné dans la vallée de la Mort en pleine époque hippie, épouse le courant esthétique américain d’artistes tels que Rothko, Pollock, De Kooning ou Ed Ruscha. En 1973, Antonioni tourne un film documentaire en Chine maoïste, Chung Kuo, La Chine, à une époque où le pays est interdit de regard. Parce qu’il n’a aucun présupposé idéologique sur la réalité, il est le seul cinéaste pouvant se prêter à cet exercice, avec un résultat formel excitant. Il y a chez Antonioni une capacité d’adaptation à la commande réelle, à laquelle il se soumet parfois, sans renoncer pour autant à ce qui fait l’essence de son cinéma : une interrogation permanente sur l’être et les choses, sur la nature, sur le regard, signe qu’il est un réalisateur incontournable du XXe siècle. De ce point de vue, Profession : reporter est un pur chef-d’œuvre dans lequel les ingrédients de son cinéma constituent un alliage à la fois narratif et formel qui en fait, aujourd’hui encore, un film hanté par le mystère de la vie. Conçue par Dominique Païni à partir des archives du réalisateur, cette exposition offre au visiteur un voyage dans le temps et l’espace, en réunissant les témoignages matériels et significatifs – scénarios, notes, correspondances, photographies, peintures, extraits de films – du génie de Michelangelo Antonioni. Un cinéaste qui a ouvert au cinéma des perspectives nouvelles. Serge Toubiana Directeur général de La Cinémathèque française Préface extraite du catalogue de l’exposition ANTONIONI Une coédition Flammarion, La Cinémathèque française. Voir p9
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1- L’EXPOSITION IRRÉDUCTIBLEMENT CONTEMPORAIN Ferrare, la ville natale de Michelangelo Antonioni, a acquis une importante archive faite de documents ayant appartenu au cinéaste: photographies, manuscrits, scénarios, témoignages de collaborateurs et amis, correspondance prestigieuse, peintures et divers travaux plastiques du cinéaste. Documentation d’une vie, celle d’un des plus importants créateurs du XXe siècle. Cette riche archive, qui fait découvrir l’œuvre d’Antonioni dans la diversité de ses aspects artistiques, sera présentée à La Cinémathèque française, accompagnée d’une rétrospective complète de l’œuvre filmée. L’exposition déploie, en les confrontant, des extraits de films, des photographies témoignant du travail de création et de l’intimité biographique, des œuvres plastiques qui ont nourri le regard du cinéaste, qui fut peintre également, écrits et documents rares révélant la puissance de l’invention des formes et des songes, notes et images glanées et rassemblées selon les principes d’une collection dont la fascination érotique et les éblouissements des visages d’actrices se conjuguèrent avec la rigueur d’une méthode.
UN CINÉASTE CONTEMPORAIN Antonioni est le cinéaste ayant appartenu à la génération de l’après-guerre qui répond aux questions essentielles que vit et se pose l’humanité de ces débuts de XXIe siècle. Et si nous sommes vivement concernés désormais par l’œuvre antonionienne, sur un mode esthétique et existentiel plutôt qu’idéologique, cela révèle précisément son actualité à l’heure de l’invalidation définitive des systèmes globaux d’explication du monde et de l’incompréhension désemparée des peuples devant l’évolution chaotique des sociétés. La direction des acteurs et les dialogues expriment la lassitude et l’ennui d’une classe sociale dont Antonioni décrit le désinvestissement sur l’orientation concrète de la réalité. Ces récits ancrés dans l’Italie des années 60, conduisent vers les ruptures idéologiques et morales mondialisées des années 70, qu’Antonioni sait traduire, de manière exceptionnelle, dans des mises en scène qui firent de lui le cinéaste de la jeunesse, de la contemporanéité et de la mode: Antonioni était aux origines du «Pop»! En 2015, Zabriskie Point et Blow-Up demeurent des films d’aujourd’hui, résolument d’aujourd’hui.
L’INFLUENCE L’œuvre du cinéaste ferrarais a eu un écho fertile dans les cinématographies asiatiques. Wong Karwai (Nos années sauvages), Nobuhiro Suwa (Un couple parfait), Hou Hsiao-hsien (Millennium Mambo), Tsai Ming-liang (Vive l’amour), Edward Yang (Le Terroriste), paraissent nous rappeler aujourd’hui à nos «devoirs de mémoire moderne»! Il faut ajouter à cet accueil oriental, dont l’expérience de La Chine (Chung Kuo) pourrait en avoir constitué un éveil préfigurateur, la fécondité antonionienne chez des cinéastes américains: Vincent Gallo (l’admirable errance désertique de The Brown Bunny ) et Gus Van Sant, dont le filmage de la nuque de ses personnages dans Elephant et Gerry semble trouver son origine dans les déambulations féminines de la trilogie d’Antonioni (L’Avventura, La Nuit, L’Éclipse) où Monica Vitti incarna plus qu’un personnage mais fut le medium du cinéaste. Avant ces deux derniers cinéastes, Ridley Scott évoque déjà, avec Blade Runner, une précédente influence : anticipation et interrogation des confins de l’image. Des cinéastes de l’Est européen furent également sensibles à l’inspiration antonionienne : Andreï Tarkovski (Stalker), Jerzy Skolimowski (Deep End). Enfin Wim Wenders (Paris, Texas) et Brian De Palma (Blow-out) rendirent hommage, chacun à leur manière, au cinéaste à travers l’expérience du désert ou de la pulsion voyeuriste.
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LE PEINTRE Antonioni est peintre indéniablement, et le fut durant de longues années de sa vie en réalisant ses Montagnes enchantées, préoccupé essentiellement par les ruses et les épiphanies du style Informel. En outre, il n’hésite pas à le souligner par la forte présence de la peinture dans l’appartement du début de L’Éclipse et aux murs des ateliers dans Le Désert rouge et Blow-Up. Les agrandissements photographiques de Blow-Up prolongent enfin cet attrait pour le « dripping » pictural et les traînées nerveuses de la brosse. De Chronique d’un amour à L’Éclipse, Antonioni ne filme pas en noir et blanc avec inconscience. L’opacité charbonneuse de Chronique, dont Lucia Bosè est une vamp héritière de Louise Brooks, la grisaille étudiée de Paris et Londres baignant Les Vaincus, les ombres soyeuses des intérieurs et des étoffes de Femmes entre elles, la pâleur solaire et maritime de L’Avventura, l’obligatoire obscurité permanente de La Nuit, le piqué photographique et la modulation des gris de L’Éclipse, font d’Antonioni un cinéaste dont on suppose longtemps que le style ne peut se distraire du noir et blanc, contemporain des Lucio Fontana, Jean Dubuffet, Alberto Burri, Antony Tapies, Piero Manzoni... Le blanc comme un silence et le noir comme un cri, le blanc comme l’exigence éthique et le noir comme l’oubli des sentiments, identifient pour cette génération la peinture à une écriture. D’où, probablement, le double et paradoxal reproche fait au cinéma d’Antonioni d’être abstraitement pictural et littérairement affecté.
LA COULEUR Comment ne pas s’arrêter sur la troublante évidence d’une survivance du noir et blanc au cours de cette fuite d’Italie? Thomas, le photographe de Blow-Up, est triplement un homme du «noir et blanc» : ses photos, dont il interroge la composante moléculaire jusqu’à l’aveuglement et leur fission neigeuse dans un gris uniforme, la mode vestimentaire de Londres qu’il saisit, rythmée par les intermittences du noir et blanc, ses vêtements enfin, pantalon blanc et veste verte-noire ! Quant à Mark et Daria, le couple aspiré par les dunes, ils se mêlent en un lyrisme générationnel et musical à la poussière blafarde du Zabriskie Point, poussière qui unifie la diversité colorée de la passion hippie. Bruce Davidson, le photographe de plateau et futur maître chez Magnum, absorba en noir et blanc les reliefs qui cernent la Vallée de la Mort. Enfin, le reporter du bien nommé Passenger accomplit son transfert identitaire à travers l’expérience de la brûlure décolorante du soleil, préfiguratrice du final intersidéral d’Identification d’une femme.
L’HOMME Quatre acteurs incarnent cet idéal masculin dont il est tentant de suggérer que les personnages sont mus par l’impulsion érotique: Massimo Girotti (Chronique d’un amour), Gabriele Ferzetti (L’Avventura), Marcello Mastroianni (La Nuit), Francisco Rabal (L’Éclipse). Ces quatre acteurs présentent un air de ressemblance frappant et appartiennent à un même type physique d’hommes dont le visage restitue avec insistance les traits d’une certaine idéalité italienne, survivante d’un modèle plus ancien encore, prenant sa source dans l’âge classique de l’Antiquité grecque : un nez droit, un front dégagé mais sans dimension excessive, un élégant maxillaire inférieur, dotant le visage d’un effet viril mais aussi, paradoxalement, d’une imperceptible mollesse. Girotti, Ferzetti, Mastroianni et Rabal se ressemblent depuis cette même régularité, cette même harmonieuse fadeur qui caractérisent le cliché du visage italien, de l’Italian lover... L’œuvre antonionienne est cette incomparable analyse critique - figurative, philosophique et morale - des origines culturelles humanistes de la masculinité italienne et par conséquent de celles de l’auteur lui-même. Cette œuvre cinématographique est un exemple rarement égalé d’une création artistique de nature auto-existentielle. Et ce caractère d’autofiction selon l’expression française, prouve s’il le fallait encore, son acuité contemporaine. Dominique Païni* Commissaire de l’exposition *Dominique Païni est commissaire d’expositions (Hitchcock et l’Art, Jean Cocteau sur le fil du siècle, Le Musée imaginaire d’Henri Langlois…), auteur de plusieurs ouvrages (entre autres, Le Temps exposé. Le Cinéma, de la salle au musée et, récemment, Le Cinéma, un art plastique). Il est commissaire de l’exposition consacrée à Michelangelo Antonioni.
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AU FIL DE L’EXPOSITION Textes des salles
Ferrare, brumes et nuages « Quand j’étais enfant, nous allions souvent avec des amis nager dans le Pô qui coule près de Ferrare. Là, j’ai été frappé pour la première fois par la mauvaise répartition des richesses. Plus tard, j’ai commencé à réaliser Gente del Po. C’était mon premier documentaire et la première fois que j’ai vraiment tenu une caméra. » Michelangelo Antonioni. Michelangelo Antonioni est né le 29 septembre 1912 à Ferrare et ses premiers regards rencontrèrent le brouillard de la plaine du Pô. Jusqu’en 1939, année de son arrivée à Rome, il élargit sa culture et débuta son activité de critique cinématographique dans le Corriere Padano, le journal régional. Très tôt, ses choix cinéphiles se dessinèrent : René Clair, Jean Renoir, l’élégance parisienne des Dames du Bois de Boulogne de Robert Bresson. Connaît-on le début de cette collection de cartolines, premiers rêves de cinéma et premiers préparatifs de castings idéaux ? Ces albums qui conservèrent avec minutie des centaines de visages sont autant des songes que la révélation inattendue d’un collectionneur sentimental. Comme pour d’autres cinéastes modernes, le court-métrage documentaire constitua pour Antonioni un apprentissage reflétant les contradictions de la réalité sociale de son temps. Formé au célèbre Centro Sperimentale di Cinematografia de Rome et contemporain du néo-réalisme, il fixa la sombre existence des paysans de sa région natale dans Les Gens du Pô. Les deux documentaires suivants, Nettoyage urbain (1948) et Superstition (1949), sont déjà des expériences de l’espace : le labyrinthe monumental de Rome et les parcours initiatiques dans les villages de l’Italie profonde.
La recherche d’un style et la période Lucia Bosè « Elle avait dix-neuf ans, elle était merveilleuse, impossible de ne pas tomber amoureux. Un soir, à Rome, à une fête intellectuelle et mondaine, tout à coup j’ai été frappé par la timidité de cette Miss Italie à peine consacrée actrice dans Pâques sanglantes de De Santis. Je n’avais jamais vu une femme aussi belle et fascinante. Je n’ai jamais subordonné le travail à mes histoires personnelles, mais pour le film j’ai pensé tout de suite à elle. » Michelangelo Antonioni. La première moitié des années 50 est dominée par la découverte et la présence d’un des plus beaux visages de l’histoire du cinéma, Lucia Bosè, dont le casque de cheveux noirs dans Chronique d’un amour (1950) et les initiales - L.B. − sont la réminiscence d’une des passions cinéphiliques d’Antonioni, Louise Brooks. La Dame sans camélia (1953) peut être considéré comme une version antonionienne de Bellissima de Visconti : un regard cruel sur la profession du cinéma. L’influence du film noir américain auquel accèdent les cinéastes européens dans l’après-guerre, dote Chronique d’un amour (1950) d’une singularité dramaturgique et plastique relativement étrangère aux autres cinéastes de cette époque.
Lucia Bosè, Chronique d’un amour (Cronaca di un amore) de Michelangelo Antonioni, 1950 © DR
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L’influence de Luchino Visconti « Le néoréalisme d’après guerre faisait porter l’attention sur les rapports qui unissent personnage et réalité. Aujourd’hui, il me semble important d’aller observer la trace que toutes ces expériences passées ont laissée au-dedans des personnages. » Michelangelo Antonioni. Les films des années cinquante sont particulièrement marqués par une image faite de contrastes noirs et blancs. Ces contrastes sont à la mesure de la cruauté de l’analyse critique de la mondanité oisive de la petite bourgeoisie de l’après-guerre, que l’on retrouve dans Les Vaincus (1952) et Femmes entre elles (1955). À cette époque, Luchino Visconti constitue toujours une sorte de référence. Le Cri (1957), cette désespérante errance géographique et amoureuse, interprétée par Steve Cochran et Alida Valli, n’est pas sans trahir encore les souvenirs viscontiens de la fatale station-essence des Amants diaboliques (Ossessione, 1943), passion érotique et meurtrière inspirée du célèbre roman américain de James Cain, Le Facteur sonne toujours deux fois. Ce néoréalisme intérieur, de la conscience, prend certaines de ses sources chez Cesare Pavese (Tra donne sole, nouvelle adaptée pour Femmes entre elles). Il préfigure la trilogie des années 60 (L’Avventura, La Nuit, L’Éclipse) qui, en revanche, s’éloignera des oppositions tranchées du noir et blanc au profit du gris du béton, de l’acier et du verre des villes modernes reconstruites.
La trilogie moderne et la période Monica Vitti « L’Avventura est le film qui m’a le plus coûté, qui m’a donc le plus appris, qui m’a contraint plus que tout autre film à être présent à moi-même. » Michelangelo Antonioni « L’avventura che mi è costato di più, che quindi mi ha insegnato di più, quello che più di qualsiasi altro mi ha costretto a essere presente a me stesso. » Antonioni rencontre Monica Vitti pendant le tournage du Cri. Elle contribue à une orientation décisive de l’œuvre et à une indépendance de style. Dans L’Avventura (1960), La Nuit (1961) et L’Eclipse (1962), elle a pour partenaires Gabriele Ferzetti, Marcello Mastroianni et Alain Delon. « Monica Vitti est une actrice très moderne, même au théâtre elle n’avait jamais ces attitudes qu’on appelle théâtrales. Elle a une façon de jouer tout à fait personnelle et singulière. » Les années soixante voient s’accomplir la première maturité du cinéaste, à travers cette trilogie qui offre une sorte d’avènement thématique et esthétique du cinéma moderne. Décors métaphysiques, architecture rigide des villes du renouveau économique de l’après-guerre, cynisme social et lâcheté sentimentale, emprise oppressante de la finance, angoisse de la catastrophe nucléaire… La disparition énigmatique d’une femme dans L’Avventura, l’érosion des sentiments amoureux dans La Nuit et les rendez-vous manqués dans L’Eclipse, confèrent au cinéma d’Antonioni un silence dont on trouve l’équivalent dans les natures mortes de Giorgio Morandi, dans les visions post-expressionnistes de la ville déshumanisée de Mario Sironi, des représentations du temps urbain suspendu dans les architectures mystérieuses peintes par De Chirico. L’attirance d’Antonioni pour l’architecture moderne est contradictoire car elle offre la transparence, le confort et l’élévation mais elle impose la dépendance, l’uniformisation et le vertige. Antonioni tente à travers elle et ses personnages une psychanalyse des catégories sociales privilégiées par l’essor écononomique de l’après guerre italien.
Monica Vitti et Michelangelo Antonioni à la Biennale de Venise de 1962, DR.
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L’adieu à l’Italie « Nous vivons une période d’extrême instabilité, instabilité politique, morale, sociale, voire même physique. Le monde est instable autour de nous comme il l’est en nous-mêmes. Je fais un film sur l’instabilité des sentiments, sur le mystère des sentiments. » Michelangelo Antonioni Tourné en automne 1963 dans le port industriel de Ravenne, Le Désert rouge (1964) est le premier film en couleur d’Antonioni. Avec ce film, le cinéaste passe du cinéma architectural de la trilogie moderne à un cinéma pictural à venir. Le peintre matiériste Alberto Burri témoigne dans les mêmes années de cette destruction du monde matériel du fait de l’indifférence humaine à l’ère de la surproduction industrielle. La région de Ravenne est allégoriquement choisie pour décrire l’Italie entière ainsi que la crise sociale, idéologique et écologique qui la menace et entame son idéalité humaniste, héritée de la Renaissance. Si Monica Vitti illumine ces années soixante, elle ne protège plus Antonioni contre les tentations du désenchantement, du renoncement sinon du désespoir. La dépression engloutit le personnage de Giuliana, prise entre un passé idéalisé et un présent inquiété par les valeurs et les agressions de l’époque industrielle. Une crise en cache d’autres : Le Désert rouge est le cadre au sein duquel Désert Rouge (Il deserto rosso) le couple que forme le cinéaste avec celle qui l’inspira se rompt. de Michelangelo Antonioni, 1964 © Sergio Strizzi
Blow-Up et le swinging London « Le photographe de Blow-Up, qui n’est pas philosophe, veut voir les choses de plus près. Mais ce qui se passe, c’est qu’à trop vouloir l’agrandir, l’objet finit par se décomposer et disparaître. Ainsi, le moment où l’on saisit la réalité est fugace. C’est une des choses que j’ai voulu dire dans Blow-Up. » Michelangelo Antonioni. Dans le milieu des années soixante, ont lieu l’explosion pop et psychédélique de la musique Rock et l’impact de la publicité et de la mode sur le décor urbain et la vie quotidienne. Le cinéaste quitte l’Italie et son « désert rouge », écologique et politique. Il s’identifie à la juvénilité bondissante d’un voyeur − dont le modèle est le célèbre photographe anglais David Bailey − qui traque les comportements urbains de diverses catégories sociales : les ouvriers à la chaîne d’une usine, les ébats secrets d’une bourgeoise amoureuse interprétée par Vanessa Redgrave, dans les espaces d’un grand parc à l’anglaise… A partir d’une nouvelle de l’écrivain argentin Julio Cortázar, Les Fils de la Vierge, Antonioni construit une fiction qui lui permet de découvrir avec une énergie renouvelée, les images audacieuses du « swinging London » - la crudité des contrastes colorés de la mode, la verdeur acide de la végétation des parcs londoniens, la fantaisie insolente qu’autorisent la drogue et la musique -, peu d’années avant les révoltes de la jeunesse à travers le monde, révoltes dont il fut curieux jusqu’à Zabriskie Point. Affiche, Blow-Up, Michelangelo Antonioni, 1966 Collections La Cinémathèque française, DR.
L’expérience du vide « En concevant un plan, je ne crois pas m’inspirer directement d’un certain tableau, d’un certain peintre ; cela je l’exclurais. C’est un effet indirect, qui naît spontanément du fait qu’en m’intéressant à la peinture moderne, je me suis naturellement orienté vers un certain goût, vers une certaine manière. » Michelangelo Antonioni Dans l’œuvre d’Antonioni, le désert, sa clarté brûlante et sèche, s’oppose aux paysages marécageux de la plaine du Pô, embrumée et humide. Ce motif fait écho aux Montagnes enchantées - réalisées principalement
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au cours des années 70 et 80 - série de dessins à l’encre et à la gouache de petit format puis agrandis photographiquement. Le désert américain de Zabriskie Point (1970) et celui, africain, de Profession : Reporter (1975) accentuent ce que l’on pouvait deviner dès l’île rocailleuse de L’Avventura (1960), dès les terrains vagues desséchés et poussiéreux de La Nuit (1961), dès le béton des modernes périphéries urbaines de L’Eclipse (1962). Et l’effacement des repères dans la réalité traduit la perte des repères sociaux et moraux. Pour les personnages d’Antonioni, le désert apparaît comme un lieu paradoxal, celui du détachement extrême, à la fois utopique et vierge qui autorise l’apesanteur et l’immersion des corps des hippies dans la poussière ocre-grise de Zabriskie Point. Le désert, c’est également l’espace de l’expérience de la schizophrénie, de la perte de soi : l’exil sans fin du reporter, interprété par Jack Nicholson, avec à ses côtés Maria Schneider. Zabriskie Point et Profession : reporter sont sans doute les deux films d’Antonioni qui traduisent le mieux les puissances picturales du XXè siècle. Le hiératisme de Marc Rothko, la danse fébrile de Jackson Pollock, l’optimisme inquiet du Pop art de Mario Schifano. Autant d’artistes desquels Antonioni fut le contemporain et qui l’impressionnèrent.
Le retour en Italie : les nuages et le marbre «J’ai voulu faire complètement abstraction de ces questions de couleur et de décors, pour ne m’intéresser qu’à mes personnages. Auparavant, je prêtais beaucoup trop d’importance à l’environnement. C’est devenu trop facile de faire des images belles. » Michelangelo Antonioni L’œuvre d’Antonioni présente un mouvement exemplairement parallèle à sa vie : parti de Ferrare, le cinéaste y revient « par-delà les nuages », au terme de sa carrière. Comme Jean Cocteau dont il adapta L’Aigle à deux têtes pour Le Mystère d’Oberwald, Antonioni accomplit un geste orphique : il se retourne. Il recherche dans Identification d’une femme (1982), à travers les traits de Christine Boisson, le visage fascinant de Lucia Bosè. Identification d’une femme est le film qui témoigne, en 1982, du retour d’un cinéaste sur lui-même après ses échappées aux Etats-Unis et en Chine, où il a réalisé en 1972 un long documentaire commandé puis interdit par les autorités chinoises (La Chine). Jusqu’au terme de sa vie, la peinture le motive, le nourrit (Giacomo Balla, Alberto Burri). Jusqu’à son dernier souffle, le cinéaste qui conquit Palme, Lion et Oscar, reçoit les hommages de ses héritiers devenus ses pairs, Andreï Tarkovski, Martin Scorsese, Akira Kurosawa, Volker Schlöndorff, et l’admiration des intellectuels et des artistes de son temps, Umberto Eco, Emilio Vedova… Jusqu’à affronter le regard éternel de son homonyme, Michel-Ange, à travers sa sculpture de Moïse dans son court-métrage Le Regard de Michelangelo (2004). Michelangelo Antonioni, La Montagne enchantée, n° 35, s.d., aquarelle sur papier, 4 × 3,5 cm
Antonioni contemporain « Je pense que le cinéma est très proche de tous les arts en général et qu’il les résume un peu tous. » Michelangelo Antonioni De tous les cinéastes modernes, Antonioni est sans conteste le plus cité, le plus « remployé » par les artistes contemporains depuis les années 80, années qui correspondent à la confirmation d’un art de musée utilisant le cinéma comme référent et source d’inspiration. Jeff Wall ne cache pas à qui peut lui arracher cette confidence, que le vide urbain, les perspectives des périphéries de la ville moderne, les reflets et les transparences dus aux matériaux de l’architecture contemporaine (verre et métal poli) ont influencé ses reproductions photographiques. Cindy Sherman fut également fascinée par le personnage de Monica Vitti et en emprunta selon sa méthode habituelle de travestissement, les apparences. Une dimension considérable du regard du photographe plasticien Lewis Baltz s’origine dans la géométrie radicale des cadrages antonioniens. Mais les artistes qui utilisent le médium photographique n’ont pas été les seuls à s’inspirer du cinéaste Italien. Aujourd’hui, ce sont avec plus d’évidence encore et d’héritage revendiqué, les artistes utilisant la vidéo enrichie par la technologie numérique, qui se retournent sur l’œuvre antonionienne et plus particulièrement les films des années 60. Philippe Parreno, Carsten Höller, Rirkrit Tiravanija, Peter Welz, Julien Crépieux ou encore Louidgi Beltrame, prolongent une œuvre qui échappe aux contingences.
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Doubles pages intérieures du catalogue de l’exposition
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CATALOGUE DE L’EXPOSITION ANTONIONI Une coédition Flammarion, La Cinémathèque française. 168 pages – Relié / Format 19.5 × 25.5 cm – 39€ Parution le 8 avril 2015 L’ouvrage dévoile le travail de création et l’intimité biographique de Michelangelo Antonioni, grâce à des documents manuscrits, photographies, correspondances et documents inédits. Sous la direction de Dominique Païni, essais et témoignages de : Enrica Fico Antonioni, Alain Bergala, Carlo di Carlo, Barbara Guidi, José Moure, Matthieu Orléan, Bruno Racine, Dork Zabunyan. Michelangelo Antonioni est, aux côtés de ses compatriotes Visconti, Fellini et Pasolini, parmi les grandes figures du cinéma moderne. Si L’Avventura, L’Éclipse, Blow-Up, Zabriskie Point et Profession : reporter, sont des titres connus du plus grand nombre, la vie et une grande partie de l’œuvre du réalisateur demeurent auréolées de mystère. Aussi cet ouvrage propose-t-il, à travers les très riches archives conservées à Ferrare, sa ville natale, et présentées pour la première fois en Italie à La Cinémathèque française, de lever un coin du voile sur ce cinéaste souvent qualifié d’insaisissable : documents personnels et extraits de correspondances, carnets de repérages et photos de tournage, photogrammes et coupures de presse, nous permettent ainsi de suivre le travail de création tout autant que l’intimité de l’homme. Plus encore, c’est par son incroyable picturalité que se révèle toute la modernité de son cinéma, qui fait écho à des artistes tels De Chirico, Morandi, Pollock ou Rothko, mais encore résonne dans toute la création contemporaine.
CONTACT PRESSE Flammarion Béatrice Mocquard Tél : 33 (0) 1 40 51 31 35 E-mail : bmocquard@flammarion.fr
Signature avec Dominique Païni et Carlo di Carlo le samedi 18 avril à 16h30 A l’issue de la projection du film Antonioni su Antonioni et du dialogue entre le réalisateur Carlo di Carlo et Dominique Païni à 14h30, la librairie accueillera les deux auteurs au restaurant Les 400 Coups pour une séance de dédicaces mise en musique par le DJ danois Thomas Kyhn Rovsing Hjørnet.
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VISITES ET PARCOURS EXPOSITION ANTONIONI, AUX ORIGINES DU POP CINÉMA / PHOTOGRAPHIE / MODE du 9 avril au 19 juillet 2015 La Cinémathèque française Musée du cinéma 51 rue de Bercy, 75012 Paris Informations 01 71 19 33 33 HORAIRES
Du lundi au samedi (sauf fermeture mardi) : de 12h à 19h. Nocturne le jeudi jusqu’à 22h. Dimanche : de 10h à 20h. TARIFS
Plein Tarif : 11€ - Tarif Réduit : 8.50€ - Moins de 18 ans : 5.50€ - Forfait Atout Prix : 7.50€ Libre Pass : Accès libre Billets couplés Exposition + film ou Exposition + Musée de La Cinémathèque : 12,5€ Billet coupe –file : cinematheque.fr / fnac.com
Visites guidées. Tous les dimanches à 15h. La visite propose une traversée du cinéma d’Antonioni pour observer comment, sous son regard, le jeu des acteurs se renouvelle, pour approcher la singularité de sa mise en scène de l’espace et du temps ainsi que la recherche plastique qui se manifeste tout au long de son œuvre. Durée : 1h30. Tarif : 13 €
Nouveau rendez-vous Parcours
« Déambulations ».
Les jeudis 23 avril, 28 mai et 4 juin à 19h. Après la visite guidée de l’exposition, l’analysé filmique d’un choix d’extraits permet de mettre en évidence le travail de mise en scène d’Antonioni et d’observer plus spécifiquement comment ses personnages arpentent des espaces singuliers, paysages urbains, désertiques et industriels, reflets de leurs états d’âme. Durée : 2h30. Tarif : 18€ Blow-Up, Michelangelo Antonioni, 1966 © DR.
Visites guidées en langue des signes française (LSF) Les vendredis 17 avril, 5 juin, 3 juillet à 17h30. Tarif : 6 €
ANTONIONI AUJOURD’HUI La Cinémathèque française a invité les élèves des écoles de cinéma, d’art et d’architecture à participer à la réalisation d’une œuvre prenant appui sur la découverte du cinéma d’Antonioni. Leurs films, photographies, peintures ou encore collages seront projetés tout au long de cette soirée spéciale. Les écoles participantes : l’ESMI à Bordeaux ; l’ENSA à Dijon ; l’ENS à Lyon ; les Ateliers des Beaux-arts, l’EICAR, l’ENS Louis Lumière, l’ENS Architecture Paris Malaquais, l’ESEC, Les Gobelins, l’école de l’image à Paris ; l’IsdaT à Toulouse.
Jeudi 28 Mai – 19h Entrée libre dans la limite des places disponibles
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2- RENCONTRES CONFÉRENCES Lundi 13 avril 19h « ANTONIONI : L’ÉVIDEMENT DES LIEUX » PAR JOSÉ MOURE Depuis les horizons brumeux et désolés du Cri jusqu’au désert de Profession : reporter, des cabanes de pêcheurs abandonnées des Gens du Pô jusqu’à la maison bâtie sur du vide d’Identification d’une femme, le cinéma de Michelangelo Antonioni semble avoir toujours été habité par une vacuité environnementale. C’est un nouvel art que celui de porter l’évidement au cœur des lieux et des paysages. José Moure est professeur en études cinématographiques à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a notamment publié : Vers une esthétique du vide au cinéma (1997), Michelangelo Antonioni, cinéaste de l’évidement (2001), Le Plaisir du cinéma : analyses et critiques des films (2012), et il a dirigé, avec Thierry Roche, Michelangelo Antonioni, anthropologue de formes urbaines (2014).
À la suite de la conférence, projection d’un film choisi par le conférencier : La Nuit de Michelangelo Antonioni. Tarif séance : PT 6,5€, TR 5,5€ , FAP et 4.5€, Libre Pass accès libre. Marcello Mastroianni et Jeanne Moreau, La Nuit (La Notte) de Michelangelo Antonioni, 1961 © Sergio Strizzi
Lundi 20 avril à 19h « ANTONIONI, MODERNE ET CONTEMPORAIN » PAR DOMINIQUE PAÏNI Antonioni est un cinéaste du présent et au présent. C’est dans son époque qu’il cherche à construire des points de vue, des perspectives inédites. Il est un cinéaste indéfectiblement contemporain. Dominique Païni est commissaire d’expositions (Hitchcock, Cocteau, Henri Langlois...), auteur de plusieurs ouvrages (entre autres, Le Temps exposé. Le Cinéma, de la salle au musée et, récemment, Le Cinéma, un art plastique). Il est commissaire de l’exposition consacrée à Michelangelo Antonioni.
À la suite de la conférence, projection d’un film choisi par le conférencier : Zabriskie Point de Michelangelo Antonioni. Tarif séance : PT 6,5€, TR 5,5€, FAP et 4.5€, Libre Pass accès libre. Photo de Danny Lyon 1970. Sur le tournage de Zabriskie Point. © Danny Lyon / Magnum Photos
Lundi 27 avril à 19h «
ANTONIONI OU L’ÉROSION D’EROS » PAR CÉLINE SCEMAMA Les hommes ne savent plus quoi faire en face des femmes. Quelque chose a disparu, quelque chose est perdu, il y a un malaise. Les hommes sont érotiques parce qu’ils sont « malades d’Éros » nous dit Antonioni. Céline Scemama est maître de conférences en études cinématographiques à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne. Elle a notamment publié Antonioni : le désert figuré, Histoire(s) du cinéma de Jean-Luc Godard : la force faible d’un art. Elle dirige actuellement avec K. J. Hayes Reading with Jean-Luc Godard.
À la suite de la conférence, projection d’un film choisi par la conférencière : L’Éclipse de Michelangelo Antonioni. Tarif séance : PT 6,5€, TR 5,5€ , FAP et 4.5€, Libre Pass accès libre. Alain Delon et Monica Vitti, L’Eclipse (L’Eclisse) de Michelangelo Antonioni, 1962 © Sergio Strizzi
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CARLO DI CARLO À LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE Ami proche et grand compagnon de voyages d’Antonioni (Italie, Union soviétique, Iran...), Carlo di Carlo est historien du cinéma, critique et réalisateur. Assistant au début des années 1960 de Pier Paolo Pasolini (Mamma Roma, La Ricotta, La Rabbia), il découvre le cinéma d’Antonioni et publie en 1964 un premier ouvrage sur cette œuvre en cours. La collaboration professionnelle entre Carlo di Carlo et Michelangelo Antonioni commence avec Blow-Up (1967), se poursuit avec Zabriskie Point (1970), La Chine (1972), Profession : reporter (1974) et Par-delà les nuages (1995), dont di Carlo a aussi supervisé les versions italiennes. Il est à l’origine du Musée Antonioni de la Ville de Ferrare et, en 2002, organise la première e rétrospective complète des œuvres du cinéaste à la 59 Mostra de Venise. En 2008, il a finalisé son projet de film sur Antonioni : Antonioni su Antonioni (2008).
ANTONIONI VU PAR CARLO DI CARLO ANIMÉ PAR DOMINIQUE PAÏNI Samedi 18 avril à 14h30 À la suite de la projection de Antonioni su Antonioni de Carlo di Carlo, Dialogue avec le réalisateur. Un an après la disparition d’Antonioni, son ami proche, Carlo di Carlo, signe un documentaire qui recueille de précieuses interviews télévisées où le maître de Ferrare se dévoile et raconte sa conception du cinéma. Tarif séance : PT 6,5€, TR 5,5€ , FAP et 4.5€, Libre Pass accès libre.
SÉANCES SPÉCIALES CARLO DI CARLO, en sa présence Carlo di Carlo a réalisé plusieurs documentaires et fictions présentés à La Cinémathèque française pour la première fois. Dimanche 19 avril à 17h PROGRAMME 1 LA «MENZOGNA» DI MARZABOTTO DE CARLO DI CARLO Italie/1961/20’/VOSTF/NUMÉRIQUE
Di Carlo retourne à Marzabotto recueillir le témoignage des survivants sur le lieu de ce massacre perpétré par les nazis en septembre 1944. Suivi de ACTE SANS PAROLES 2 DE CARLO DI CARLO Italie/1967/9’/NUMÉRIQUE
AVEC COSIMO CINIERI, LEO DE BERARDINIS. Une interprétation cinématographique de la pièce de Samuel Beckett. Suivi de LA FUGA E L’ASSASSINIO DEL PRIGIONIERO LUDWIG L. DE CARLO DI CARLO
La « Menzogna » di marzabotto de Carlo di Carlo, 1961 © DR
ITALIE/1971/27’/VOSTF/NUMÉRIQUE
AVEC MICHAËL BERGER, ARTHUR BINDER, URSULA ALEXA. Un jeune homme court, il est poursuivi par d’autres. Il est le coupable, ils sont les bons citoyens. Première fiction de Carlo di Carlo Suivi de UN SISTEMA INFALLIBILE DE CARLO DI CARLO Italie/1975/58’/VOSTF/NUMÉRIQUE
Un Sistema Infallibile de Carlo di Carlo, 1975 © DR
AVEC FLAVIO BUCCI, FRANCESCA MUZIO. M. A travaille dans un centre informatique et obsédé par la loi des nombres l’applique à tous les aspects de sa vie, aussi bien en amour qu’à la roulette russe. Dimanche 19 avril à 19h30 PROGRAMME 2 En présence de Carlo di Carlo PER QUESTA NOTTE DE CARLO DI CARLO ITALIE/1977/100’/VOSTF/NUMÉRIQUE AVEC OLGA KARLATOS, PAOLO BONACELLI, ADALBERTO MARIA MERLI. Une réflexion sur la violence humaine.
Per Questa Notte de Carlo di Carlo, 1977 © DR
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3- RÉTROSPECTIVE (9 avril – 31 mai 2015)
En partenariat avec
Cinéaste italien majeur, Michelangelo Antonioni crée dans ses films une nouvelle écriture cinématographique, radioscopie de l'âme humaine et des angoisses du monde contemporain, sans jamais abandonner son élégance et sa séduction. Ses films ont ceci de particulier, non de ressembler à leur époque mais d'anticiper la suivante. Le regard moderne du cinéaste est celui du futur. C'est le cas dans L'Avventura, comme ce le sera avec d'autres films - Le Désert rouge, Blow-Up ou Profession : reporter. Cinéaste et artiste, peintre et voyageur, l'œuvre d'Antonioni mérite amplement d'être revisitée, rediscutée et bien sûr découverte.
LES FILMS L’AVVENTURA DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE-FRANCE/1959/140’/VOSTF/35MM AVEC MONICA VITTI, GABRIELE FERZETTI, LEA MASSARI. Anna, son fiancé Sandro et son amie Claudia partent en croisière aux îles éoliennes. À la suite d’une dispute, Anna disparaît. Suivi de [RETOUR À LISCA BIANCA] (RITORNO A LISCA BIANCA [TV]) DE MICHELANGELO ANTONIONI (ITALIE/1983/9’/VOSTF/NUMÉRIQUE) Le retour d’Antonioni sur les lieux de tournage de L’Avventura, vingt-quatre ans après. me 15 avr 20h45 / sa 02 mai 18h30 / sa 16 mai 20h00
BLOW-UP DE MICHELANGELO ANTONIONI GRANDE-BRETAGNE-ITALIE/1966/110’/VOSTF/35MM D’APRÈS LAS BABAS DEL DIABLO DE JULIO CORTÁZAR. AVEC DAVID HEMMINGS, VANESSA REDGRAVE, SARAH MILES. Un photographe observe un couple d’amoureux dans un parc et découvre en développant ses films, qu’il a assisté à un meurtre. Numérisation inédite-Distributeur Théâtre du Temple je 09 avr 20h : Ouverture de la rétrospective. di 19 avr 14h30 / je 14 mai 21h30
The Yardbirds. Blow-Up, Michelangelo Antonioni, 1966. DR.
CHRONIQUE D’UN AMOUR (CRONACA DI UN AMORE) DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/1950/97’/VOSTF/35MM AVEC LUCIA BOSÈ, MASSIMO GIROTTI, FERDINANDO SARMI. Un riche industriel milanais charge un détective privé d’enquêter sur le passé de sa femme. ve 17 avr 19h / je 30 avr 19h / je 14 mai 14h30
CHUNG KUO, LA CHINE (CHUNG KUO, CINA)
Lucia Bosè, Chronique d’un amour (Cronaca di un amore) de Michelangelo Antonioni, 1950 © DR
DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/1972/215’/VOSTF/35MM Chronique de la vie quotidienne en Chine, dans laquelle Michelangelo Antonioni tente d’appréhender l’identité et le comportement des chinois. di 12 avr 19h30 / di 26 avr 14h15 / di 24 mai 19h45
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LE CRI (IL GRIDO) DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/1957/116’/VOSTF/DCP AVEC ALIDA VALLI, STEVE COCHRAN, BETSY BLAIR. Aldo, un ouvrier abandonné par la femme qu’il aime quitte son emploi pour sillonner les routes. sa 18 avr 18h30 Séance présentée par Carlo di Carlo / je 30 avr 21h15 / sa 30 mai 21h00
LA DAME SANS CAMÉLIAS (LA SIGNORA SENZA CAMELIE) DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/1952/105’/VOSTF/35MM AVEC LUCIA BOSÈ, GINO CERVI, ANDREA CHECCHI. Une vendeuse devient actrice, mais n’obtient que des rôles médiocres. Elle épouse contre son gré un producteur qui lui interdit de poursuivre sa carrière. ve 10 avr 21h15/ di 03 mai 18h45/ ve 15 mai 14h30
DÉSERT ROUGE (DESERTO ROSSO) DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE-FRANCE/1963/116’/VOSTF/35MM AVEC RICHARD HARRIS, MONICA VITTI, CARLO CHIONETTI, RITA RENOIR. Une femme dépressive et insatisfaite a une aventure avec un collègue de son mari, ingénieur dans une usine. Version numérique restaurée – Distributeur Carlotta Films. Monica Vitti et Richard Harris. Désert Rouge (Il deserto rosso) de Michelangelo Antonioni, 1964 © Sergio Strizzi ve 17 avr 21h15/ sa 02 mai 21h30/ me 06 mai 14h30 L’ÉCLIPSE (L’ECLISSE) DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE-FRANCE/1961/95’/VOSTF/DCP AVEC MONICA VITTI, ALAIN DELON, LILLA BRIGNONE, FRANCISCO RABAL. Une femme qui vient de rompre avec son amant rencontre à la Bourse un agent de change. Restauré par StudioCanal. En avant-première de sa ressortie en salle par Tamasa le 15 avril 2015. sa 11 avr 19h00 / lu 27 avr 21h15 / lu 25 mai 19h30
EROS
Alain Delon et Monica Vitti, L’Eclipse (L’Eclisse) de Michelangelo Antonioni, 1962 © Sergio Strizzi
DE MICHELANGELO ANTONIONI, STEVEN SODERBERGH ET WONG KAR WAI
ETATS-UNIS-ITALIE-CHINE-FRANCE/2003/104’/VOSTF/35MM AVEC CHRISTOPHER BUCHHOLZ, REGINA NEMNI, LUISA RANIERI. Eros est construit de trois segments dans lesquels les trois cinéastes explorent l’implacabilité du désir et la puissance du sentiment amoureux. je 23 avr 20h30 / me 29 avr 14h30 / sa 09 mai 19h00
FEMMES ENTRE ELLES (LE AMICHE) DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/1955/104’/VOSTF/DCP D’APRÈS TRA DONNE SOLE DE CESARE PAVESE. AVEC ELEONORA ROSSI DRAGO, GABRIELE FERZETTI, VALENTINA CORTESE, FRANCO FABRIZI. La nuit de son arrivée à Turin, Clélia sauve sa voisine du suicide. Peu après, elle fait connaissance des amies de la jeune femme. Précédé de L’AMOUR À LA VILLE: UN SUICIDE MANQUÉ (L’AMORE IN CITTA: TENTATO SUICIDIO) DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/1953/20’/VOSTF/35MM AVEC RITA JOSA, ROSANNA CARTA, ENRICA PELLICCIA. Documentaire sur une jeune femme qui a tenté de se suicider à la suite d’une déception amoureuse. sa 25 avr 20h00 / je 07 mai 21h30 / me 13 mai 21h00
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IDENTIFICATION D’UNE FEMME (IDENTIFICAZIONE DI UNA DONNA) DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE-FRANCE/1982/128’/VOSTF/DCP AVEC TOMAS MILIAN, DANIELA SILVERIO, CHRISTINE BOISSON, MARCEL BOZZUFFI. Lors de sa liaison avec deux femmes successives, un cinéaste poursuit l’objet de son désir des rues de Rome aux canaux de Venise. Restauré en 2K par Gaumont. di 26 avr 18h / sa 09 mai 21h15/ me 20 mai 20h45
LE MYSTÈRE D’OBERWALD (IL MISTERO DI OBERWALD) DE MICHELANGELO ANTONIONI. D’APRÈS L’AIGLE À DEUX TÊTES DE JEAN COCTEAU. ITALIE/1980/128’/VOSTF/35MM AVEC MONICA VITTI, FRANCO BRANCIAROLI, LUIGI DIBERTI. Dans un royaume d’Europe Centrale, un poète révolutionnaire veut assassiner la reine, mais il tombe amoureux d’elle. sa 18 avr 21h15 / di 10 mai 21h15 / ve 22 mai 20h45
LA NUIT (LA NOTTE) DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE-FRANCE/1960/122’/VOSTF/35MM D’APRÈS TONINO GUERRA, MICHELANGELO ANTONIONI AVEC MARCELLO MASTROIANNI, JEANNE MOREAU, MONICA VITTI, BERNHARD WICKI. Les dernières heures vécues ensemble d’un couple d’intellectuels bourgeois, lors d’une soirée mondaine. sa 11 avr 21h15 / lu 13 avr 21h15 / me 27 mai 21h
PAR DELÀ LES NUAGES
Marcello Mastroianni, La Nuit (La Notte) de Michelangelo Antonioni, 1961. © Sergio Strizzi
DE MICHELANGELO ANTONIONI ET WIM WENDERS FRANCE-ITALIE/1994/104’/VOSTF/35MM D’APRÈS QUEL BOWLING SUL TEVERE DE MICHELANGELO ANTONIONI AVEC IRÈNE JACOB, INÈS SASTRE, SOPHIE MARCEAU, KIM ROSSI STUART, FANNY ARDANT, CHIARA CASELLI, JEANNE MOREAU.
Un cinéaste part à la recherche d’un sujet. Quatre histoires d’amour qui commencent ou s’achèvent à Ferrare, Portofino, Paris, Aix-en-Provence. di 26 avr 20h45 / di 10 mai 19h / me 20 mai 14h30
PROFESSION : REPORTER (PROFESSIONE : REPORTER) DE MICHELANGELO ANTONIONI D’APRÈS MARK PEPLOE ITALIE-FRANCE-ESPAGNE/1974/119’/VOSTF/35MM AVEC JACK NICHOLSON, MARIA SCHNEIDER, JENNY RUNACRE, IAN HENDRY, STEVEN BERKOFF. En Afrique, un reporter prend l’identité d’un mercenaire qui lui ressemble, mort d’un infarctus dans son hôtel, et commence une nouvelle existence. di 12 avr 17h / je 07 mai 19h / ve 15 mai 21h30
SOUS LE SIGNE DE ROME (NEL SEGNO DI ROMA) DE GUIDO BRIGNONE ET MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE-FRANCE-RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE D’ALLEMAGNE/1958/98’/VOSTF/DCP AVEC ANITA EKBERG, GEORGES MARCHAL, FOLCO LULLI. Zénobie, la reine de Palmyre, se bat pour son indépendance contre Rome mais tombe amoureuse d’un officier ennemi. Pour coréaliser le producteur a dû faire appel au Pôle Nord et au Pôle Sud du cinéma: Antonioni et Freda. Antonioni s’occupait des acteurs, des scènes de jeux, séquences intimistes, intérieurs... M. Freda s’occupait des extérieurs, batailles, poursuites, chasse à l’homme, tout ce qu’on appelle les «clous». Restauration Fondazione CSC-Cineteca Nazionale di 19 avr 21h45 / sa 02 mai 16h15
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LES VAINCUS (I VINTI) DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/1952/107’/VOSTF/35MM AVEC JEAN-PIERRE MOCKY, ANNA MARIA FERRERO. Trois histoires criminelles qui illustrent le désarroi de la génération perdue de l’après-guerre, tournées en Italie, en Angleterre et en France. ve 10 avr 19h / ve 24 avr 19h / me 13 mai 14h30
ZABRISKIE POINT DE MICHELANGELO ANTONIONI ETATS-UNIS/1969/110’/VOSTF/DCP D’APRÈS TONINO GUERRA AVEC MARK FRECHETTE, DARIA HALPRIN, PAUL FIX, ROD TAYLOR. Mark, un étudiant radical recherché par la police après une émeute sur le campus, vole un avion de tourisme. Il rencontre dans le désert une jeune femme, Daria. DCP réalisé par Warner Bros à partir du master HD. En avant-première de sa ressortie en salle par Théâtre du Temple. me 15 avr 17h / lu 20 avr 21h15 / je 21 mai 21h15
Marcello Mastroianni, La Nuit (La Notte) de Michelangelo Antonioni, 1961. © Sergio Strizzi
COURTS MÉTRAGES PROGRAMME 1
PROGRAMME 2
GENTE DEL PO
NOTIZIE PER TUTTI
DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/1943/9’/VOSTF/35MM Documentaire sur les habitants de la plaine du Pô.
DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/1956/2’/VOSTF/ VIDÉO Annonce publicitaire inédite - Cineteca del Friuli
Suivi de LES BALAYEURS (N.U. [NETTEZA URBANA]) DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/1948/9’/VOSTF/35MM Documentaire sur les éboueurs de Rome au travail.
Suivi de IL GIORNALE CONTESO DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/1956/2’/VOSTF/ VIDÉO Annonce publicitaire inédite - Cineteca del Friuli
Suivi de SETTE CANNE, UN VESTITO DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/1949/10’/VOSTF/35MM La fabrication de la rayonne à Torviscosa près de Trieste. Copie Cineteca del Friuli
Suivi de 12 REGISTI PER 12 CITTÀ : ROMA DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/1989/10’/VOSTF/35MM Documentaire sur Rome pour le Mondial 1990 tiré du film collectif 12 auteurs pour 12 villes.
Suivi de L’AMOROSA MENZOGNA DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/1949/10’/VOSTF/35MM AVEC ANNA VIAT, ANNIE O’HARA, SERGIO RAIMONDI. La vie des interprètes des romans photos.
Suivi de I TRE VOLTI: IL PROVINO DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/1964/25’/VOSTF/35MM
Suivi de SUPERSTIZIONE DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/1949/9’/VOSTF/35MM Les restes de diverses formes de superstitions dans un village des Marches. Suivi de
LA VILLA DEI MOSTRI DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/1950/10’/VOSTF/35MM Les sculptures anthropomorphiques de la villa Orsini à Bomarzo, près de Viterbe. Suivi de
VERTIGINE (FRAGMENTS DE «LA FUNIVIA DEL FALORIA») DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/1950/5’/VOSTF/35MM
me 15 avr 19h15 ve 24 avr 21h15 je 21 mai 14h30
Suivi de KHUMBA MELA DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/1988/18’/NUMÉRIQUE Documentaire sur l’Inde.
(INDIA)
Suivi de NOTO, MANDORLI, VULCANO, STROMBOLI, CARNEVALE DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/1992/8’/NUMÉRIQUE Le cinéaste retourne sur les lieux où il a filmé L’Avventura. Suivi de LE REGARD DE MICHEL-ANGE DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/2004/15’/NUMÉRIQUE Le cinéaste Antonioni regarde le «Moïse» de Michel-Ange.
Suivi de SICILIA DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/1997/10’/VOSTF/NUMÉRIQUE Suivi de FOTOROMANZA DE MICHELANGELO ANTONIONI ITALIE/1984/4’/VOSTF/VIDÉO Vidéo musicale réalisée pour la chanteuse Gianna Nannini.
sa 25 avr 17h30 / me 06 mai 19h / ve 22 mai 15h
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ANTONIONI SCÉNARISTE
AUTOUR D’ANTONIONI
CHASSE TRAGIQUE (CACCIA TRAGICA) DE GIUSEPPE DE SANTIS ITALIE/1947/89’/VOSTF/35MM Dans l’Italie d’après-guerre, une subvention d’Etat, destinée à l’achat de troupeaux et de matériel, est volée par une bande à la solde des propriétaires. La foule, solidaire des paysans, lui donne la chasse. sa 25 avr 19h
ANTONIONI SU ANTONIONI
I DUE FOSCARI DE ENRICO FULCHIGNONI
ANTONIONI VISTO DA ANTONIONI
ITALIE/1942/85’/VOSTF/NUMÉRIQUE AVEC CARLO NINCHI, ROSSANO BRAZZI, MEMO BENASSI. Le fils de la famille Foscari est accusé de meurtre et de trahison, puis condamné à l’exil. Son père, doge de Venise, ne sait pas s’il doit croire en la culpabilité de son fils. Sous réserve ve 15 mai 17h / lu 25 mai 14h30
LE SHEIK BLANC (LO SCEICCO BIANCO) DE FEDERICO FELLINI ITALIE/1951/85’/VOSTF/35MM AVEC ALBERTO SORDI, BRUNELLA BOVO, LEOPOLDO TRIESTE, GIULIETTA MASINA. En voyage de noces à Rome, Wanda, une lectrice passionnée de romans-photos, se perd et rencontre son héros sur la plage d’Ostie où a lieu un tournage. sa 25 avr 21h / je 14 mai 17h / di 17 mai 14h30
DE CARLO DI CARLO ITALIE/2008/55’/VOSTF/NUMÉRIQUE Un an après la disparition d’Antonioni, son ami proche, Carlo di Carlo, signe un documentaire qui recueille de précieuses interviews télévisées où le maître de Ferrare se dévoile et raconte sa conception du cinéma. sa 18 avr 14h30
DE LINO MICCICHÉ ITALIE/1978/28’/VOSTF/NUMÉRIQUE Dans ce documentaire, le réalisateur Michelangelo Antonioni dresse son propre portrait.
ANTONIONI, LO SGUARDO CHE CAMBIO IL CINEMA DE CARLO DI CARLO ET Suivi de
SANDRO LAI ITALIE/2001/60’/VOSTF/VIDÉO Le portrait de Michelangelo Antonioni dressé exclusivement à partir des images d’archive conservées par la RAI. lu 04 mai 20h30 / di 31 mai 20h30
LA DERNIÈRE SÉQUENCE DE PROFESSION: REPORTER DE ANDRÉ S. LABARTHE ITALIE-FRANCE/1974/12’/VOSTF/NUMÉRIQUE Retour avec André S. Labarthe sur la dernière séquence de Profession: Reporter, réputée pour sa prouesse technique. Suivi de LE IMMAGINI E
UN PILOTE REVIENT (UN PILOTA RITORNA) DE ROBERTO ROSSELLINI ITALIE/1941/83’/VOSTF/35MM AVEC MASSIMO GIROTTI, MICHELA BELMONTE, GAETANO MASIER. Un pilote de bombardier est fait prisonnier par les Anglais en Grèce. Dans le camp de travail, il rencontre la fille d’un médecin italien qui soigne les blessés et en tombe amoureux.
Copie CSC –Cineteca Nazionale sa 18 avr 17h30 / di 10 mai 14h15
IL TEMPO : MICHELANGELO ANTONIONI DE LUCA VERDONE ITALIE/2005/52’/VOSTF/VIDÉO L’analyse du langage cinématographique d’Antonioni à travers les séquences les plus emblématiques de ses films. lu 18 mai 20h30 / sa 23 mai 20h30
FAIRE UN FILM POUR MOI C’EST VIVRE (FARE UN FILM É PERME VIVERE) DE ENRICA ANTONIONI FRANCE-ITALIE/1995/52’/VOSTF/VIDÉO Documentaire sur le tournage de Par-delà les nuages. je 23 avr 19h00
MICHELANGELO ANTONIONI, STORIA DI UN AUTORE DE GIAN VITTORIO BALDI ITALIE/1965/58’/VOSTF/VIDÉO Portrait du cinéaste Michelangelo Antonioni par ceux qui ont travaillé avec lui. di 03 mai 20h30 lu 25 mai 17h00
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4- EN LIGNE SUR CINEMATHEQUE.FR MICHELANGELO ANTONIONI, TRAVELLING Au fil d’un long travelling, traversez 50 ans d’une carrière, découvrez les grandes périodes de l’œuvre et les égéries d’Antonioni… Un site web conçu comme un voyage au cœur d’une filmographie.
5- À LA LIBRAIRIE DE LA CINÉMATHЀQUE FRANÇAISE De nombreux livres, DVD, cartes postales, affiches, Tote bag, souvenirs de l’exposition.
LIVRES Catalogue de l’exposition Sous la direction de Dominique Païni Une coédition Flammarion/La Cinémathèque française 168 pages - 39€ (Voir page 9) Parution le 8 avril 2015 CONTACT PRESSE Flammarion Béatrice Mocquard Tél : 33 (0) 1 40 51 31 35 E-mail : bmocquard@flammarion.fr
Signature avec Dominique Païni et Carlo di Carlo le samedi 18 avril à 16h30 A l’issue de la projection du film Antonioni su Antonioni et du dialogue entre le réalisateur Carlo di Carlo et Dominique Païni à 14h30, la librairie accueillera les deux auteurs au restaurant Les 400 Coups pour une séance de dédicaces mise en musique par le DJ danois Thomas Kyhn Rovsing Hjørnet.
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Je commence à comprendre Michelangelo Antonioni Présenté par Enrica Antonioni (choix et avant-propos). Collection : Littérature étrangère. Editions Arléa. 64 pages - 14 € CONTACT PRESSE : Anne Bourguignon : annebourguignon@wanadoo.fr Catherine Guillebaud : catherine.guillebaud@wanadoo.fr Tél. : 01 43 26 98 18
Michelangelo Antonioni Anthropologue de formes urbaines José Moure et Thierry Roche (dir.) Collection Théories et Pratiques du Cinéma. Riveneuve Editions. 880 pages - 13,30€ CONTACT PRESSE : Tél. : 01 45 42 23 85 / riveneuveeditions@orange.fr
Signature de José Moure et Thierry Roche à la Librairie de La Cinémathèque française le samedi 18 avril à 17h.
DVD et BLU-RAY présente L’Eclipse de Michelangelo Antonioni (1961) Version Restaurée, Master HD Prix spécial du Jury au Festival de Cannes (1962)
Le 7 avril 2015, en DVD et pour la première fois en BLU-RAY Pour éviter les ennuis d’argent et avoir une vie plus large, Vittoria, de condition modeste, a vécu pendant trois ans avec Ricardo, jeune attaché d’ambassade. Mais cette vie sans amour lasse la jeune femme et elle rompt avec lui. Elle rencontre alors à la Bourse, où elle retrouve sa mère qui joue pour occuper ses loisirs, un jeune agent de change qui parvient à la séduire … Bonus DVD et Blu-ray : Interview de José Moure, Maître de conférences à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (26 min)
DVD : 9,99€ prix public conseillé Blu-ray : 19,99€ prix public conseillé
Le 15 avril 2015, ressortie en salles. CONTACT PRESSE STUDIOCANAL Christophe Le Belleguy Tel : 01 43 87 14 72 / 06 11 41 23 55 / christophe@lebelleguy.com Site : http://www.clebelleguy.com
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présente Toujours disponibles en DVD La Chine (1972) 20,06€ prix public conseillé
Le Désert rouge (1963) Également au cinéma en version restaurée et pour la re 1 fois en DCP (nouveauté catalogue) 17,05€ prix public conseillé
Femmes entre elles (1955) 17,05€ prix public conseillé
Le Mystère d'Oberwald (1980) 17,05€ prix public conseillé CONTACT PRESSE Carlotta Films : Mathilde GIBAULT Tél. : 01 42 24 87 89 / mathilde@carlottafilms.com
présente Toujours disponible en DVD et Blu-ray Identification d’une femme de Michelangelo Antonioni (1982) Grand Prix du 35ème anniversaire du Festival de Cannes, 1982 Prix public conseillé DVD : 16,99 € / Prix public conseillé Blu-Ray: 19,99 €
Contact Presse GAUMONT Quentin Becker / Carole Dourlent 01 46 43 23 06 / 23 14 qbecker@gaumont.fr / cdourlent@gaumont.fr
présentent Toujours disponible en DVD L’Avventura de Michelangelo Antonioni (1959) Master HD, VO et VOST, 2h23, noir et blanc, zone 2 Prix public conseillé : 10 € Contact Presse EDITIONS MONTPARNASSE Fleur Trokenbrock Tel : + 33 1 56 53 56 76 / presse@editionsmontparnasse.fr Site presse www.editionsmontparnasse.fr/presse
présente Toujours disponible en DVD et Blu-ray Le cri de Michelangelo Antonioni (1957) Prix public conseillé DVD : 14,99€ Le cri a été restauré photo-chimiquement et remasterisé par SNC (GROUPE M6) avec le concours des sociétés italiennes, Compass et Studio Ciné. Contact Presse SND / M6 Vidéo Stéphanie Chiche Tel : 01.41.92.65.50 / schiche@snd-films.fr
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présente Toujours disponible en DVD Profession : Reporter de Michelangelo Antonioni (1974)
présente Toujours disponible en DVD Blow-Up de Michelangelo Antonioni (1966) Zabriskie Point de Michelangelo Antonioni (1969) Prix public conseillé DVD : 10€
SAC TOTE-BAG et AFFICHE
9.90€
9.90€
6- AU RESTAURANT LES 400 COUPS Venez déguster une cuisine gourmande et des produits frais aux 400 Coups, le restaurant de La Cinémathèque française. Ouvert tous les jours sauf le mardi.
EXPOSITION + BRUNCH le dimanche Tarif exposition & brunch : 29 euros (au lieu de 35 euros). Réservation conseillée. Le dimanche, avant ou après la visite de l’exposition Antonioni, venez déguster un brunch gourmand aux 400 Coups à La Cinémathèque française. Brunch composé d’une panière sucrée (scone, jus de fruit frais vitaminé, fromage blanc & muesli, café ou thé bio) et d’une assiette salée (assortiment de salades de saison, saumon fumé, poitrine fumée au sirop d’érable, brouillade d’œufs fermiers).
APÉROMIX samedi 18 avril à partir de 17h par Thomas Kyhn Rovsing Hjørnet (DJ/musicien danois) à l’occasion de la signature du catalogue et à l’issue de la rencontre avec Carlo di Carlo. Cette séance de dédicaces sera mise en musique par le DJ danois Thomas Kyhn Rovsing Hjørnet. Thomas Kyhn Rovsing Hjørnet est un DJ/musicien danois. Il collabore avec l’artiste Jørgen Michaelsen pour créer les bandes originales de ses installations vidéo. Il s’intéresse aux tensions entre culture savante et culture de masse, entre l’Art et la Pop. Il explore cette direction pour réaliser un mix original et inspiré autour de Michelangelo Antonioni. Sélection musicale : https://www.mixcloud.com/cinematheque/antonioni/
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7- HORS LES MURS ANTONIONI AUJOURD’HUI AU SILENCIO du 13 au 19 avril 2015 A l’occasion de l’exposition Antonioni, aux origines du pop à La Cinémathèque française du 9 avril au 19 juillet 2015, le Silencio se met aux couleurs du génial réalisateur de L’Avventura et de Blow up et propose de dévoiler l’héritage qu’il a laissé dans divers champs artistiques (cinéma, art contemporain, littérature, mode).
SEMAINE DU 13 AU 19 AVRIL Playlist Antonioni dans le club Œuvre d’Evariste Richer autour de Blow up dans la blackroom du Silencio. Séance de 19h d’En ville de Valérie Mréjen et Bertrand Schefer (film écho à plusieurs Antonioni L’Eclipse, Blow up et Le Désert rouge) Cocktail Blow up en vente au bar.
MERCREDI 15 AVRIL 19h Présentation du film En ville par Bertrand Schefer 19h30 Lecture de Bertrand Schefer de son œuvre « La photo au dessus du lit » (écho à Blow up) (durée 30’). 20h30 Table ronde Antonioni aujourd’hui avec Dominique Païni, commissaire de l’exposition Antonioni, aux origines du pop à La Cinémathèque française, Julien Crépieux (artiste plasticien). Valérie Mréjen (vidéaste, sous réserve), Bertrand Schefer (auteur et réalisateur), Anne Willi (créatrice de mode). Infos pratiques : www.silencio-club.com
ANNE WILLI, STYLISTE, CRÉE UNE ROBE EN SÉRIE LIMITÉE. « Nous sommes comme des étoiles de mer. Nous les stylistes, nous absorbons les images et les influences, nous les assimilons mais je ne peux pas affirmer m’être inspirée en particulier de tel ou tel univers pour une collection, c’est insaisissable, diffus. Quelle place les images occupent-elles dans nos consciences? Sous quelle forme conserve-t-on ce que nous avons aimé dans les œuvres plastiques, les films ? » Anne Willi nous présente, presque a posteriori, l’influence que les silhouettes modernes de femmes d’Antonioni ont eues sur son travail et crée, à l’occasion de l’exposition de La Cinémathèque française, une robe en série limitée directement inspirée de l’univers du réalisateur de L’Avventura. Robe en vente à partir du 5 mai dans les boutiques ANNE WILLI 13 rue Keller 75011 Paris et 20 rue de l’Odéon 75006 Paris Contact presse : Anne de la Jartre 01 40 26 38 69 contact@annedelajartre.com
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8- LES GRANDS MÉCÈNES DE LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE
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Grand Mécène de La Cinémathèque française depuis 2010, la Banque Neuflize OBC poursuit son engagement auprès de l’institution phare du cinéma en soutenant l’exposition « Antonioni, aux origines du pop », confortant ainsi sa position de mécène de référence dans le domaine des arts visuels visuels et de la valorisation du patrimoine, et ses liens historiques avec le 7e art. Dans le prolongement de son soutien aux précédentes expositions, la Banque Neuflize OBC est fière de s’associer cette fois à cette nouvelle exposition qui rend hommage à l’un des réalisateurs les plus influents du e cinéma contemporain, dont l’œuvre a profondément marqué les arts visuels de la seconde moitié du XX siècle et continue encore aujourd’hui d’influencer les créateurs de nombreuses disciplines. Banque leader dans le financement de la production cinématographique et audiovisuelle, Neuflize OBC développe des actions de mécénat qui conjuguent valorisation du patrimoine hérité et constitution du patrimoine de demain. Neuflize OBC ne peut que s’associer à une institution qui abrite, restaure et met en valeur le patrimoine cinématographique et dont les expositions, en montrant à la fois les richesses de ses fonds et les liens entretenus par le cinéma avec les autres arts, mêlent patrimoine, création contemporaine et 7e Art, trois thématiques chères à sa politique de mécénat. Reconnue Grand Mécène de la culture par le ministère de la Culture et de la Communication et distinguée par l’Oscar Admical du mécénat culturel en 2012, Neuflize OBC conjugue, dans ses actions de mécénat, le patrimoine d’hier à celui de demain, décline les arts plastiques et le cinéma et accorde ses actions avec celles de Neuflize Vie, sa filiale d’assurance vie. Un banquier mécène… La Banque Neuflize OBC est souvent citée comme une référence en matière de mécénat culturel en France, notamment dans le domaine des arts visuels (arts plastiques et cinéma). Sa politique de mécénat gravite autour de deux axes : la création contemporaine et la valorisation du patrimoine, en résonnance avec sa vision du métier de banquier privé qui préserve le patrimoine hérité et valorise le patrimoine de demain. Neuflize OBC se veut présente à toutes les étapes clés de la vie d'une œuvre : création/production, exposition/diffusion et restauration/valorisation. Elle mécène ainsi des résidences d’artistes, contribue à la production d’œuvres, soutient des expositions et festivals, participe à l’acquisition d’un trésor national, à la restauration de patrimoine dans un musée, organise des expositions de collections privées dans ses locaux… Un mécénat en adéquation avec les valeurs d’une banque privée Les actions menées par Neuflize OBC sont tour à tour la preuve d’un engagement mené de façon rigoureuse et durable en faveur de projets qu’elle juge de qualité et celle de sa capacité d’ouverture et d’innovation dans l’encouragement d’initiatives porteuses de création. Elles reflètent également l’adéquation de cet acteur incontournable de la banque privée en France avec ses clients et ses relations, notamment auprès de familles issues du tissu industriel français et souvent amateurs d’art, ou de professionnels du secteur du cinéma et de la communication, sur tout le territoire. Un mécénat inscrit dans une réflexion Groupe Neuflize OBC partage en outre ses engagements dans le domaine artistique avec sa filiale d’assurance vie, Neuflize Vie, qui a choisi de concentrer ses actions sur l’image contemporaine, photographique et vidéographique, au travers de soutiens multiformes, comme par exemple son engagement pérenne auprès du Jeu de Paume et de la MEP. Des exemples de mécénat pour 2015 : Grand mécène de La Cinémathèque française, Pavillon Neuflize OBC laboratoire de création du Palais de Tokyo, Restauration du boudoir au Musée Jacquemart André, soutien à la production d’œuvres d’artistes du FresnoyStudio national des arts contemporains, Prix de dessin contemporain Daniel et Florence Guerlain, Exposition « 120 ans de cinéma Gaumont, depuis que le cinéma existe ! » au CENTQUATRE, Les 30 ans du Musée Picasso, Prix Neuflize OBC Jeunes Talents du Carrefour de l’animation au Forum des Images, Festival de cinéma européen des Arcs… Contacts Neuflize OBC Carole Tournay (Responsable mécénat et événements) : 01 56 21 79 53 carole.tournay@fr.abnamro.com Fabienne Salagnac (Responsable Relations presse) : 01 56 21 82 24 Fabienne.salagnac@fr.abnamro.com
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La Fondation Gan pour le Cinéma : un acteur de premier plan depuis près de 30 ans. La Fondation Gan pour le Cinéma est, avec la Fondation Groupama pour la Santé, l’une des deux fondations du groupe Groupama, qui affirme ainsi un engagement sociétal fort. Avec ses trois marques, Groupama, Gan et Amaguiz, le groupe Groupama, l’une des premières mutuelles d’assurance en France, développe ses activités d’assurance, de banque et de services dans onze pays. Le groupe compte 13 millions de clients et 34 000 collaborateurs à travers le monde. La Fondation est fortement liée à l’identité de la marque Gan. Le capital historique de la marque Gan est celui d’une institution au service de ceux qui entreprennent dans leur vie privée comme professionnelle. Gan s’adresse à la part de nous qui « ose », à tous ceux qui, de projet en projet, envisagent la vie comme une entreprise. C’est donc tout naturellement que Gan s’engage en faveur de la création artistique et mène, grâce à sa Fondation, des actions de mécénat en faveur du cinéma depuis 1987 et accompagne les « entrepreneurs du cinéma ». En 2014 la Fondation a recentré son action sur l’Aide à la Création et l’Aide à la Diffusion des œuvres, toujours avec le même objectif : révéler de nouveaux talents. L’Aide à la Création consiste à récompenser quatre projets de premiers et seconds longs métrages de fiction sélectionnés sous la forme de scénario et à attribuer un Prix Spécial. L’accompagnement des œuvres se traduit par le soutien aux festivals en octroyant des Aides à la Diffusion, notamment dans le cadre de la Semaine de la Critique à Cannes et du Festival International du Film d’Animation d’Annecy ; ces aides récompensent les distributeurs français des films ou projets primés par la Fondation. En 2015, la Fondation renforce son Aide à la Création en mettant en place deux nouveaux partenariats, avec deux Résidences d’écriture de renom: Le Groupe Ouest et l’Abbaye de Fontevraud. Ces partenariats portent sur l’organisation d’une rencontre professionnelle annuelle à Paris entre auteurs et producteurs, intitulée LA SELECTION (mars), et l’octroi d’une aide à la création pour un projet de court-métrage d’animation (juin). En 2015 également, la Fondation Gan pour le Cinéma prend le titre de Grand mécène de la Cinémathèque française et poursuit l’engagement du Groupe en faveur de ce haut lieu de la culture cinématographique en France. Les liens qui existent entre la Fondation et la Cinémathèque française remontent à sa création. C’est en effet Costa-Gavras, en 1986, alors Président de La Cinémathèque française, qui a inspiré le domaine d’intervention de ce qui allait devenir la première fondation d’entreprise en France en faveur du cinéma, et dont il est aujourd’hui Président d’honneur. L’actrice et réalisatrice Marilyne Canto accompagnera en tant que Marraine les temps forts 2015 de la Fondation et présidera le jury de l’Aide à la Création. A propos de Gan Historiquement assureur des créateurs d’entreprises, des PME et des professionnels, Gan est aujourd’hui assureur de tous les « entreprenants » dans leur vie privée comme professionnelle. La marque Gan est portée par plusieurs réseaux : Gan Assurances, Gan Patrimoine et Gan Prévoyance, ainsi que Gan Eurocourtage Collectives. Contacts presse : Mathilde WALAS – 01 70 94 25 16 – mathilde.walas@gan.fr Fondation Gan pour le Cinéma : www.fondation-gan.com
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9- RENSEIGNEMENTS PRATIQUES La Cinémathèque française Musée du cinéma 51 rue de Bercy, 75012 Paris Informations 01 71 19 33 33 Parkings 77 rue de Bercy (Hôtel Mercure) ou 8 bd de Bercy
Accès : Métro Bercy Lignes 6 et 14 Bus n°24, n°64, n°87 En voiture A4, sortie Pont de Bercy
DES ABONNEMENTS POUR TOUS Le Forfait Atout Prix (30 €) 30 € de crédit à utiliser en toute liberté et bénéficier de tarifs préférentiels pour toutes les activités de La Cinémathèque française *: > 4,5 € la place de cinéma au lieu de 6,5€ > 30 % de réduction sur les expositions, le Musée du cinéma et la bibliothèque du film A utiliser un peu, beaucoup, à la folie… seul, en famille ou entre amis, sur place ou à l’avance sur internet. * Chaque achat est directement débité sur le Forfait atout Prix (dans la limite du crédit disponible).
Le Libre Pass (10 € par mois*) La Cinémathèque française sans compter ! > Accès libre à toutes les séances et activités** > Visites privées des expositions > 5 % de réduction à la librairie > Invitation à des avant premières > Réception du programme à domicile > Réductions et offres spéciales chez nos partenaires (MEP, Jeu de Paume, Fondation Cartier, Festival d’Automne, BNF, Cinémas Action, Forum des images……)
Carte amortie à partir de deux séances par mois. * Pour un engagement minimum d’un an ** Sauf stages pratiques et soirées spéciales
La Carte de la Bibliothèque du film (34 €) 15 € pour les moins de 26 ans, étudiants et enseignants
Accès libre à la Bibliothèque durant toute une année > Tarif réduit pour les autres activités de La Cinémathèque
LA CINEMATHEQUE FRANCAISE ACCESSIBLE A TOUS er
La Cinémathèque française répond dès aujourd’hui aux exigences de la loi du 11 février 2005, applicables le 1 janvier 2015. Au-delà de l’accessibilité du bâtiment et de la sensibilisation des équipes à l’accueil des publics handicapés, la Cinémathèque a souhaité favoriser l’accès aux activités proposées en facilitant les circulations intérieures et également en développant des offres : visites LSF, séances avec sous-titrage sourds et malentendants, fonds spécifique en médiathèque. Pour toute information complémentaire, vous pouvez consulter la page Accessibilité du site internet ou nous joindre au 01 71 19 33 33 entre 12h et 19h, tous les jours sauf le mardi, ou par email accessibilite@cinematheque.fr
TARIFS CINEMA / PARLONS CINEMA Du lundi au dimanche - Fermeture le mardi. Projections, Ciné-club Jean Douchet Plein tarif : 6,5€ - Tarif réduit* et billets couplés : 5€50 - Moins de 18 ans : 3€ Forfait Atout Prix : 4,5€ - Libre Pass : Accès libre Cinéma bis Forfait 2 films : Plein tarif : 9€ - Tarif réduit * et billets couplés : 7€ Forfait Atout Prix : 5,5€ - Libre Pass Accès libre Leçons de cinéma, Conservatoire, dialogues, conférences, journée d’étude Plein tarif : 4€ - Tarif réduit* et billets couplés 3€ - Forfait Atout Prix : 2,5€ - Libre Pass : Accès libre. Tables rondes Entrée libre. Master Class, Ciné-concerts, Lectures : Plein tarif : 10€ - Tarif réduit* et billets couplés 8€ Forfait Atout Prix 7€ - Libre pass 5 € Bénéficiaires des tarifs réduits : moins de 26 ans, demandeurs d’emplois, plus de 60 ans, détenteurs d’une carte d’abonnement annuel à la Bibliothèque du film, personnes participant à plusieurs activités le même jour.
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EXPOSITION MICHELANGELO ANTONIONI du 9 avril au 19 juillet 2015 La Cinémathèque française Musée du cinéma 51 rue de Bercy, 75012 Paris Informations 01 71 19 33 33 HORAIRES Du
lundi au samedi (sauf fermeture mardi) : de 12h à 19h. Nocturne le jeudi jusqu’à 22h. Dimanche : de 10h à 20h. Fermeture le mardi, le 25 décembre et le 1er janvier. Ouverture à 10h pendant les vacances scolaires (18 oct - 2 nov, - 20 déc - 4 janv) TARIFS
Plein Tarif : 11€* - Tarif Réduit : 8.50€* - Moins de 18 ans : 5.50€* - Forfait Atout Prix : 7.50€ - Libre Pass : Accès libre. Billets couplés Exposition + film ou Exposition + Musée de La Cinémathèque : 12,5€* Billet coupe –file : cinematheque.fr / fnac.com * + 1€ de frais de préventes web.
LE MUSEE DE LA CINEMATHEQUE avec audioguide (Disponible gratuitement avec le billet d’entrée). Du lundi au samedi de 12h à 19h. Dimanche de 10h à 20h. Fermeture le mardi. Galerie des donateurs accessible avec le billet du Musée Plein tarif : 5 € / Tarif réduit 4 € / Moins de 18 ans 2,5 € / Forfait Atout-Prix : 3,5 € / Libre Pass : Accès libre Durant l’exposition Amos Gitai, architecte de la mémoire : Plein tarif : 6 € / Tarif réduit : 5 € / Moins de 18 ans : 3 € / Forfait Atout Prix : 4 € / Libre Pass - Accès libre * Bénéficiaires tarifs réduits moins de 26 ans, demandeurs d’emplois, plus de 60 ans
Audioguide du musée compris avec le billet d’entrée en 6 langues : français (avec la voix d’André Dussollier), anglais, italien (avec les voix de Claudia Cardinale et Valeria Bruni Tedeschi), japonais, espagnol et allemand. Visite LSF un dimanche par mois à 11h30 : 4€50 Groupes, scolaires, socioculturels, adultes : Visites guidées et tarifs spécifiques. Informations détaillées sur www.cinematheque.fr
BIBLIOTHEQUE DU FILM Centre d’information à distance : 01 71 19 32 32 Vidéothèque et salles de lecture : Lundi, mercredi, jeudi et vendredi : 10h-19h Samedi : 13h-18h30 Fermeture hebdomadaire : mardi Carte journalière : 3,5 € / Forfait Atout Prix : 2,5 € / Libre pass : accès libre Carte d’abonnement annuel à la Bibliothèque du film : PT 34 € / TR 15 €
Iconothèque et Espace chercheurs : Lundi, mercredi, jeudi : 13h-18h Vendredi : 10h-18h Fermés le mardi et le samedi
LA LIBRAIRIE Lundi, mercredi au dimanche de 12h à 20h. Fermeture le mardi, le 25 décembre et le 1er janvier. NOUVEAU
1er octobre : OUVERTURE DU RESTAURANT « LES 400 COUPS » À LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE LE NOUVEAU RESTAURANT A OUVERT SES PORTES LE 1ER OCTOBRE 2014 AVEC UNE CUISINE GOURMANDE, À DÉGUSTER SUR PLACE OU À EMPORTER, AU FIL DE LA PROGRAMMATION DE LA CINÉMATHÈQUE.
EXPOSITION + BRUNCH le dimanche Offre spéciale 29€ au lieu de 35€, en vente sur cinematheque.fr Tout au long de la journée, nous vous proposons un choix de salades, soupes, tartes, plats du jour et pâtisseries maison. À l’heure de l’apéro, avant, après ou entre deux séances, des planches de charcuteries & fromages autour d’une sélection de vins. Le week-end, vous pourrez découvrir notre brunch. Aux manettes de ce nouveau lieu, l’équipe des 400 Coups qui anime depuis 5 ans son restaurant rue de la Villette... est impatiente de vous accueillir dans le 12e arrondissement. Horaires : Ouvert tous les jours sauf le mardi de 11h à 19h et jusqu’à 22h00 le mercredi, jeudi, vendredi et samedi
Contact : restocinematheque@les400coups.eu / Tél : 01 43 44 18 72
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